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EN PRATIQUE SOMMAIRE

N°29 - JUILLET 2009

Dossier

Fleet Management En douze mois, les politiques en matière de gestion de flotte de véhicules de société ont évolué. Le dynamisme de la croissance s’est étiolé, les décisions environnementales fleurissent et des mesures pragmatiques sont urgentes pour réagir aux impacts de la crise. Etat des lieux, conseils et partage de bonnes pratiques pour transformer celle-ci en opportunité.


FISCALITÉ: OPTIMISATION DES COÛTS DOSSIER TEXTE : LAURENT CORTVRINDT

La crise n’épargne pas la gestion de flotte 2

En douze mois à peine, les politiques en matière de gestion de flotte de véhicules de société ont très sensiblement évolué. Le dynamisme de la croissance s’est étiolé, les décisions environnementales fleurissent un peu partout et des mesures pragmatiques sont urgentes pour réagir face aux impacts de la crise.

D

epuis plusieurs années, et tout particulièrement

leurs pratiques actuelles et futures en matière de gestion de flotte.

en Belgique, entre autres pour des raisons de fis-

Première observation majeure: la crise a très rapidement exercé

calité et de charges salariales, le véhicule d’entre-

un effet sur les flottes de véhicules de société. Le dynamisme affi-

prise est devenu un enjeu stratégique. Dans son

ché au cours des douze derniers mois, en termes de croissance de

exploitation quotidienne, dans la gestion de ses coûts, par rapport

flotte, s’est très nettement affaibli: la prévision de croissance des

au développement durable et en regard de la motivation qu’il peut

flottes est revue à la baisse pour les trois prochaines années.

apporter aux ressources humaines. C’est pour aider l’ensemble des acteurs du secteur, que le Corporate Vehicle Observatory (CVO) a

DE L’INCERTITUDE

été fondé en 2007. Outil d’information et d’aide à la décision pour

Les grandes entreprises (500 employés et plus) ne sont plus

les gestionnaires de flotte, décideurs, fournisseurs spécialisés, as-

que 11% à prévoir une augmentation, alors qu’elles étaient

sureurs et constructeurs, il offre de se « benchmarker » et d’optimi-

encore 44% au début 2008. Ce chiffre place d’ailleurs la Bel-

ser ses choix sur base d’informations précises.

gique sous la moyenne européenne qui se situe, pour ce seg-

Ce baromètre annuel est donc, à chaque fois, une publication très

ment, à 18%. Point important: la diminution est moins forte

attendue. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que les résultats

dans les entreprises de moins de 500 employés. Entre 2008 et

2009 annoncent un changement sociétal majeur. La crise écono-

2009, la prévision de croissance de flotte est passée de 36% à

mique et financière semble, en effet, propice aux avancées envi-

17% dans les moyennes entreprises (100 à 499 employés), de

ronnementales dans les flottes d’entreprises: la principale réponse

30% à 22% dans les petites (10 à 99 employés) et de 19% à 8%

envisagée par les décideurs belges est la diminution de la consom-

dans les entreprises de moins de 10 employés.

mation de carburant et, par ailleurs, 80% d’entre eux prévoient l’uti-

Si les chiffres des entreprises de moins de 500 personnes

lisation d’au moins un véhicule « vert » dans les trois ans à venir.

semblent moins « noirs », il ne faut pas pour autant s’en

L’édition 2009 a été réalisée conjointement dans onze pays euro-

réjouir. En effet, la crise a, jusqu’à ce jour, engendré moins

péens: Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne,

de changements dans les « car policies » en Belgique que

Grèce, Italie, Pologne, Portugal, République tchèque et Suisse. Quel-

dans celles de ses voisins européens. Nombre de « moins de

que 3.379 décisionnaires (dont 300 belges) se sont prononcés sur

100 » ne sauraient donc, tout simplement, pas comment

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réagir! Faute d’expertise, de temps… Car, en Belgique, les

tion de carburant (35%), la renégociation des coûts avec les four-

moyennes et grandes entreprises sont celles qui prévoient

nisseurs de flottes (31%), le passage à des véhicules de catégorie

le plus souvent d’adapter leurs « car policies » à l’avenir.

inférieure (26%) et de motorisations moins puissantes (24%). Et

Avec respectivement 59% et 56%, elles se situent largement

si la crise exerce également un effet sur la durée des contrats de

au-dessus de la moyenne européenne de 40% et 43%.

leasing, les entreprises belges restent, malgré tout, nettement sous la moyenne européenne. Enfin, pour ce qui concerne les mé-

RATTRAPER LE RETARD

thodes de financement, le leasing opérationnel poursuit son avan-

Quatre actions pragmatiques « anti-crise » à effet économique,

cée (surtout dans les entreprises de plus de 100 personnes) alors

dont trois ont une portée environnementale, sont plus particu-

que le crédit et l’achat sur fonds propres continuent de connaître

lièrement privilégiées: les mesures de réduction de la consomma-

le succès au sein des plus petites structures.

« LA VOITURE REPRÉSENTE UN RÉEL OUTIL DE TRAVAIL » Pour gérer ses quelque 500 voitures de société destinées aux représentants et au management, UCB considère sa flotte de manière holistique. Dans cette politique, le prix du leasing de chaque véhicule prend, bien entendu, une part prépondérante. Mais il s’intègre dans d’un coût total, incluant notamment la consommation et les taxes liées aux rejets de CO2, deux facteurs à ne pas sous-estimer. Les raisons économiques, financières ou fiscales qui peuvent pousser certaines sociétés à proposer des véhicules de société ne sont, pour UCB, que secondaires. Pour

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l’entreprise active dans la bio-pharmacie, l’intérêt principal réside en effet dans l’attraction et la rétention des talents. UCB procède d’ailleurs régulièrement à des études de marché pour s’assurer que sa « car policy » reste bien compétitive face à la concurrence. « Chez nous, la voiture représente un réel outil de travail, souligne Geert Behets, Associate Director Global Travel Management. C’est le cas pour nos représentants, constamment sur les routes, ou pour la direction qui se déplace fréquemment, par exemple en Allemagne, où nous venons de racheter une société. UCB considère

Geert Behets: « Notre politique est d’externaliser les fonctions qui ne sont pas en rapport avec notre core business. Rien ne sert de réinventer la roue alors que des spécialistes sont déjà actifs sur le marché. »

qu’il serait dommage de perdre des bons éléments, uniquement pour cette raison. » Le contenu de la « car policy » est assuré par les ressources humaines. Peut-être parfois un peu trop vague par le passé, elle vient d’être restructurée. « Désormais, le message est très clair et ne laisse place à aucune interprétation pour ce que les conducteurs peuvent, doivent et ne peuvent pas faire. » La car policy est appuyé par une communication interne claire, expliquant les raisons et les objectifs d’un tel « règlement », afin de se diriger vers un comportement écologiquement responsable et une limitation des coûts indésirables. Un message qui, semble-t-il, passe plutôt bien auprès du personnel. « Nos collaborateurs ne voient pas la car policy comme un instrument répressif, souligne-t-il. Au contraire, ils la voient d’un bon œil car ils savent que notre car policy est garante d’une uniformité de traitement au sein de la société. » Au cours des dernières années, la politique fleet d’UCB a, elle aussi, subi quelques modifications. Pour contrer l’augmentation sensible des dépenses liées au budget fleet, mais aussi et surtout face aux impératifs environnementaux. Aussi, le nombre de marques de voitures proposées a été revu à la baisse et UCB a conclu des contrats européens avec plusieurs constructeurs.

Autrefois, les employés ayant droit à un véhicule de société se voyaient allouer un budget mensuel pour choisir leur voiture. Aujourd’hui, UCB a établi une liste de véhicules. Celle-ci se divise en différentes catégories qui correspondent aux grades des collaborateurs de l’entreprise. « Nous avons également souhaité accompagner le choix de nos employés en mettant assez fortement l’accent sur des véhicules ‘verts’ confortablement équipés, indique Geert Behets. Le choix reste cependant libre et, en cas de dépassement de budget, une contribution financière sera demandée au collaborateur lors de sa commande. » Pour un parc de 500 véhicules, l’achat n’était bien entendu pas envisageable. Pour des raisons financières mais aussi pour le risque trop important que peuvent constituer les problèmes de revente des véhicules. Surtout dans un marché qui s’écroule comme c’est actuellement le cas. UCB a donc retenu un leasing full service, sur quatre ans, avec outsourcing de la gestion journalière. « La politique d’UCB est d’externaliser les fonctions qui ne sont pas en rapport avec notre core business. Rien ne sert de réinventer la roue alors que des spécialistes sont déjà actifs sur le marché. »

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DOSSIER : OPTIMISATION DES COÛTS FISCALITÉ

Second enseignement capital: à l’instar des résultats du précédent

ment du contenu de la « car policy » en matière de droits

baromètre, la Belgique se situe un peu en dessous de la moyenne

et devoirs pertinents, incluant de manière concrète des

européenne pour l’utilisation de véhicules dits « plus écologiques

règles environnementales, de sécurité et d’utilisation par

». Actuellement, plus l’entreprise est grande, plus elle a tendance

le conducteur. La « car policy » constitue en effet non seu-

à avoir déjà un ou plusieurs véhicules « verts » (60% des entre-

lement un document technique, mais aussi une expres-

prises de plus de 500 employés, contre à peine 16% pour les PME

sion de la politique de l’entreprise. Dans la pratique, on

de moins de 10 employés). Par contre, les entreprises belges font

remarque que certaines entreprises commencent à ins-

preuve d’une forte détermination et semblent bien décidées à rat-

crire de manière explicite dans leur « car policy » le niveau

traper leur retard: elles sont 80% à estimer qu’elles utiliseront un

d’émission de CO2 maximal autorisé ou qu’elles incluent

ou plusieurs véhicules « verts » d’ici 2012, alors que la moyenne

simplement carburant et taxes CO2 dans le budget servant

européenne se situe à 71%. Ce chiffre marque un pas important

à établir la liste des véhicules possibles. Ce qui dirige natu-

favorable à l’environnement puisque l’intention est triplée par rap-

rellement vers des véhicules à moins fort impact environ-

port à 2008. Nous revenons plus en détail sur ce point plus loin

nemental.

dans notre dossier.

FORMALISATION

4

QUEL FINANCEMENT? Comme l’avaient déjà montré les baromètres 2007 et 2008,

Plus surprenant: d’après cette enquête, la Belgique se pose

le mode de financement du parc automobile demeure di-

en « terre de car policy »! Le concept semble en effet plu-

rectement lié à la taille de l’entreprise. Pour les entreprises

tôt bien implanté chez nous, avec une pénétration de ce

de moins de 10 employés, l’achat sur fonds propres (40%)

document écrit définissant les droits et devoirs du conduc-

reste la solution la plus populaire. Elle est suivie de près par

teur un peu au-dessus de la moyenne européenne, dans les

le crédit auto, deux fois plus utilisé chez nous qu’en Europe.

grandes entreprises (95% dans les celles de plus de 500 em-

Le recours au leasing financier est, par contre, presque deux

ployés et 83% dans celles de 100 à 499 salariés). A contra-

fois moindre en Belgique. Pour les entreprises de 10 à 99

rio, seulement une entreprise de moins de 100 salariés sur

employés, comme ailleurs en Europe, il reste le numéro un

deux (48%) dispose d’une « car policy » écrite, en Belgique

et renforce même sa domination (43%).

comme en Europe.

Le leasing opérationnel, qui concerne une entreprise sur

On ne peut donc que continuer à inciter au développe-

cinq, prend le premier accessit et renvoie le crédit auto et

Base: entreprises avec des véhicules d’entreprise = 100% Baromètre 2009 du CVO FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


Base: entreprises avec des véhicules d’entreprise = 100% Baromètre 2009 du CVO le leasing financier (deux fois moins utilisé que la moyenne

5 Pour ce qui concerne le développement des méthodes de

européenne) à égalité sur la troisième marche. Pour les

financement durant les trois années à venir, les entreprises

entreprises à partir de 100 employés et de plus de 500

belges témoignent, là aussi, d’un optimisme supérieur à la

employés, le leasing opérationnel reste le moyen privilégié

moyenne européenne… bien que les prévisions de croissance

respectivement par 54% et 64% des décideurs. La Belgique

de leur flotte soient revues à la baisse. Le leasing opérationnel

affiche ainsi un taux nettement supérieur à la moyenne eu-

– encore lui – recueille le plus d’intentions de développement

ropéenne (36% et 48%). Le business du leasing opérationnel

dans les moyennes et grandes entreprises. L’intention de dé-

semble d’ailleurs florissant puisque les sociétés de plus de

velopper le crédit, qui continue à fluctuer fortement en fonc-

100 employés qui avaient recours au leasing financier et au

tion de la taille d’entreprise, arrive toutefois à se maintenir:

crédit ont l’intention d’opter pour lui dans le futur.

un tiers des PME jusqu’à 10 employés l’envisage, le préférant dorénavant à l’achat sur fonds propres. Mais cette possibilité

ET DEMAIN…

n’est prévue par aucune entreprise de plus de 500 employés.

Le leasing opérationnel continue donc sa progression en ter-

Quant à l’intention de développer l’achat sur fonds

mes de parts de marché depuis 2007. Dans les entreprises de

propres, elle traduit, dans certaines entreprises, le niveau

plus de 500 employés, il est aujourd’hui choisi par 64% des

d’optimisme face aux liquidités. Cette solution arrive

décideurs, soit une augmentation de 11% entre 2007 et 2009.

notamment en tête dans les entreprises de 10 à 99 em-

Son avancée est également importante dans les entreprises de

ployés. Enfin, le leasing financier arrive en dernière posi-

10 à 99 employés, passant de 12% en 2007 à 18% et jusqu’à

tion, accusant une diminution nette par rapport à l’année

21% en 2009. Dans un monde où l’outsourcing est de mise, le

dernière: par rapport à 2008, l’intention de le développer

leasing opérationnel a en effet tout pour plaire. Ses avantages

est divisée par 4 dans les entreprises de 100 à 499 em-

sont à la fois pécuniaires et… opérationnels: les coûts du parc

ployés. Son meilleur résultat « plafonne » à 19% dans les

automobile sont connus d’avance; la société de leasing opéra-

entreprises jusqu’à 10 salariés. Soulignons pour conclure

tionnel fait profiter de ses connaissances et de son savoir-faire

que très peu d’entreprises favorables au leasing opéra-

pour une gestion efficace du parc automobile, elle assume tous

tionnel comptent réduire leur recours à cette méthode de

les risques en matière de réparations, d’entretiens et de valeur

financement. Cette moyenne belge est comparable à la

résiduelle et peut négocier d’importantes réductions avec les

moyenne européenne. Les entreprises qui ont opté pour

fournisseurs; la TVA n’est payée que sur l’amortissement; la

la location à long terme entendent donc continuer dans

mobilité des collaborateurs reste garantie grâce au véhicule de

cette voie. Ceci peut s’expliquer par leur souci de conser-

remplacement prévu dans le contrat.

ver une vision basée sur le long terme… FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


DOSSIER FISCALITÉ

ALLIER FISCALITÉ ET MOTIVATION Malgré la crise, les ambitions en fleet management de Randstad Belgium n’ont pas changé. Néanmoins, au niveau des commandes, la prudence est de mise. En effet, au cours des récents mois, les retours dans la flotte ont été plus élevés que la normale. Une attention toute particulière est donc portée à ces véhicules, pour les réattribuer en cours de contrat si leur conducteur venait de partir en pause carrière, crédit temps ou à quitter l’entreprise. D’ailleurs, lorsqu’un collaborateur se voit accorder un véhicule de société, il commence toujours avec une location à court terme. Une sécurité bienvenue puisque ces locations peuvent être arrêtées du jour au lendemain. Pour un autre sujet d’actualité, la prolongation des contrats de leasing, Randstad a décidé de ne pas suivre la tendance en conservant ses durées initiales. « Le coût d’une voiture ne se limite pas au tarif du leaser, explique Linda Mannaert, Fleet Manager et ‘fleet-owner of the year’ 2008. Il faut également prendre en considération la consommation, les taxes CO2, la déductibilité fiscale, et bien d’autres facteurs. Or, nous avons constaté que prolonger un contrat au-delà de quatre ans ne

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se révélait pas forcément plus avantageux qu’investir dans un

Linda Mannaert: « Il faut analyser la situation voiture par voiture. Prolonger tous les contrats ‘aveuglément’ ne constitue certainement pas une réponse à la crise. » © Eric Duckers

contrat certes un peu plus cher mais qui permettra de bénéficier d’une voiture plus économe en carburant et plus intéressante

avantageux et nous avons pu obtenir des conditions attractives sur

fiscalement. Il faut donc analyser la situation voiture par voi-

le carburant. Ces économies compensent largement les frais admi-

ture. Prolonger tous les contrats ‘aveuglément’ ne constitue cer-

nistratifs et nous les réinvestissons au profit des collaborateurs en

tainement pas une réponse à la crise. Sans oublier la possible

leur offrant des véhicules plus intéressants. »

perte de motivation des conducteurs. »

La « car policy » de Randstad se révèle très précise sur les rè-

Car, il ne faut pas se le cacher, si le régime fiscal belge est avan-

gles, devoirs, et responsabilités (amendes, franchises à payer

tageux pour les véhicules de société, la motivation du person-

dès le second accident sur l’année calendrier, frais de fin de

nel joue un rôle important. « Bénéficier d’une voiture de société

contrat, etc.) qui incombent aux conducteurs. Mais elle ex-

constitue un réel ‘plus’ auquel nous participons volontiers. Nous

plique aussi largement tous les avantages à bénéficier d’une

recherchons en permanence la satisfaction de nos collabora-

voiture de société. D’ailleurs, que l’on parle d’automobile ou

teurs et la voiture est un levier important. » Mais, actuellement,

d’autre chose, Randstad recherche toujours le win-win entre

contrôler strictement les coûts est un must. Cela passe notam-

elle et ses collaborateurs.

ment par la comparaison des offres des fournisseurs qui, en pé-

Le choix de la voiture de société s’opère sur base d’un budget.

riode de crise, redoublent de créativité pour répercuter les coûts

Une liste de modèles disponibles est établie via une sorte de

supplémentaires à leurs clients. Les différences sont parfois

bonus/malus qui tient compte de leur consommation et des

notables et Linda Mannaert ne saurait que trop conseiller une

émissions de CO2. Le choix reste large (berline, break, monovo-

relecture minutieuse des factures.

lume…) mais les voitures économiques offrent l’avantage d’être mieux équipées que d’autres plus « gloutonnes » à la pompe.

CAR POLICY PRÉCISE

« Et si leur budget n’est pas épuisé, notamment parce qu’ils font

La flotte de Randstad Belgium compte un millier de voitures

un choix ‘vert’ ou dans une catégorie inférieure à celle à laquelle ils

destinées au management et au personnel (en détachement en

peuvent prétendre, nos collaborateurs ont la possibilité d’utiliser

clientèle, dès que celui-ci atteint un certain niveau de prestation

le surplus de budget en choisissant des options pour leur usage

ou pour des raisons fonctionnelles). Acheter et vendre des autos,

privé comme, par exemple, un siège enfant, un attache-remor-

s’occuper de leur suivi au quotidien ne fait pas partie du core bu-

que ou encore des barres de toit. » Actuellement, la voiture de

siness de l’entreprise. Aussi, la solution du leasing opérationnel a

société ne peut être combinée avec d’autres solutions alternati-

été retenue, en prenant toutefois le soin de conserver la gestion

ves. Mais Randstad travaille à la mobilité de son personnel avec

du carburant et des assurances en interne. « Avec d’assez bonnes

un plan de déplacement, du car pooling, le remboursement des

statistiques et une taille critique, nous assurer nous-mêmes est

frais de transport en commun, etc.

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FISCALITÉ DOSSIER TEXTE : LAURENT CORTVRINDT

Vers des flottes plus « vertes »? Pour les gestionnaires de flottes, l’environnement était devenu une préoccupation prioritaire pour les trois prochaines années. C’est en tout cas ce qu’avaient exprimé 52% des décideurs dans une enquête effectuée il y a douze mois. Toutes les entreprises n’ont pas transformé cette résolution en actions concrètes, mais la crise qui frappe tous les budgets devrait lui donner un sérieux coup de fouet. Pour peu que les conducteurs l’entendent de la même oreille…

E

7 n Belgique, le nombre d’entreprises comptant

71%. « Ce chiffre marque un pas important qui devrait être favo-

un ou plusieurs véhicules dit « verts » se situe un

rable à l’environnement, puisque l’intention est triplée par rapport

peu en dessous de la moyenne européenne. Les

à 2008, où ce type de véhicule était seulement considéré par 27%

discours volontaristes prônés depuis quelques

des entreprises, explique Stéphane Verwilghen, directeur géné-

années ne semblent donc pas encore totalement se matérialiser.

ral d’Arval Belgium, commentant les chiffres du CVO. En outre,

Néanmoins, pour les derniers mois, on note une légère augmen-

plus l’entreprise est grande, plus elle a tendance à envisager les

tation de ce chiffre dans notre pays (de 15% à 16%), alors que la

solutions les plus réalistes actuellement, c’est-à-dire les véhicules

moyenne européenne a rétrogradé de 23% à 19%. Autre constata-

avec écolabels, dont l’offre sur le marché est plus importante et

tion importante, plus l’entreprise est grande, plus elle a tendance à

qui sont actuellement déjà les véhicules ‘verts’ les plus utilisés. »

déjà posséder un ou plusieurs véhicules étiqueté « verts ».

Parmi les quatre actions anti-crise privilégiées immédiatement par les entreprises, trois ont une portée environnementale: ré-

NOUVEAU MODE DE SÉLECTION

duire la réduction de carburant (35%), passer à des véhicules

C’est le cas de 60% des sociétés de plus de 500 employés, qui se

de catégorie inférieure (25%) et opter pour des motorisations

dotent plus spécifiquement (49%) de véhicules munis d’un éco-

moins puissantes (24%). Notons au passage que ces politiques

label (BlueMotion chez VW, Efficient Dynamics chez BMW, Eco2

sont davantage envisagées en Belgique qu’en Europe. Une vision

chez Renault, DRIVe chez Volvo…) et, très loin derrière, de véhicules

qui, de plus, semble se projeter sur du long terme. Car, si l’on se

hybrides (16%). Le biocarburant, le LPG et le gaz naturel, quant à

penche sur les actions que les dirigeants ont prévu d’encourager

eux, sont encore très peu utilisés. Il faut dire que la disponibilité et/

au cours des trois prochaines années, on remarque également

ou les lieux d’approvisionnement manque particulièrement pour

que les trois premières – qui d’ailleurs se détachent sensible-

ces carburants alternatifs… Les entreprises de plus petite taille, de

ment des autres – concernent un nouveau mode de sélection

leur côté, sont encore relativement peu nombreuses à utiliser un

des voitures: passer à des véhicules labellisés économes en car-

ou plusieurs véhicules « verts » (33% des sociétés de 100 à 499 em-

burant (73%), passer à d’autres types de véhicules plus propres

ployés, 22% de celles entre 10 et 99 employés et à peine 16% des

(52%) et passer à des véhicules plus petits (35%).

entreprises de 10 employés et moins). Cependant, le volontarisme reste de mise chez nous puisqu’une

LE BELGE SERAIT RÉTICENT

large majorité d’entreprises, soit 80%, prévoit d’utiliser au moins

Mais le conducteur est-il prêt à entendre ces changements et de-

un véhicule plus propre dans les trois prochaines années. Un ob-

venir « eco friendly »? Le baromètre européen du CVO a interrogé à

jectif bien plus ambitieux que la moyenne européenne, située à

cet effet les décideurs sur le degré d’ouverture de leurs conducteurs,

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


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Base: entreprises avec des véhicules d’entreprise = 100% Baromètre 2009 du CVO

par rapport à l’évolution vers une flotte plus écologique. Et les ré-

nissement du parc automobile belge – avec d’incontestables

ponses peuvent laisser songeur. Les décideurs estiment

conséquences bénéfiques pour la sécurité ou l’environne-

en effet que leurs conducteurs sont prêts à participer à

ment – les travailleurs ne doivent pas perdre de vue, qu’en

un certain nombre de changements et d’actions, au nom

aucun cas, elle ne s’apparente à un dû. Et visiblement, les

de l’environnement. C’est particulièrement vrai pour la

« bons pères de famille » semblent plus nombreux en Répu-

conduite de véhicules « verts » (85%) et, plus l’entreprise

blique tchèque que dans notre royaume…

est grande, pour des formations telles que l’éco-driving (46%). Notons que si ces outils de changement sont considérés comme les moins contraignants, les conducteurs n’en sont pas forcément demandeurs.

DÉDUCTION SELON LES ÉMISSIONS DE CO2

Les réponses belges correspondent au profil européen… si ce n’est que le Belge serait moins enclin que les autres à

Rappelons, si nécessaire, que les mesures d’applica-

rouler dans un véhicule plus petit: 60% ne seraient en ef-

tion pour les véhicules de sociétés sont: une déduc-

fet, selon nos décideurs, « probablement pas, voire certai-

tibilité fiscale en rapport avec les émissions de CO2

nement pas » prêts à ce « sacrifice ». Alors que près d’un

et une prime de solidarité en fonction des émissions

Européen sur deux y consentirait. Par ailleurs, on remarque

de CO2. Depuis le 1er avril 2007, la limitation de

dans les entreprises de plus de 100 travailleurs qu’à peine

déduction déterminée en fonction de l’émission de

trois conducteurs sur cent seraient certainement prêts à y

CO2 se base sur cinq « barèmes »:

consentir dès aujourd’hui. Alors que 44% des Tchèques et 39% des Grecs le sont dès à présent (contre par exemple

CO2 diesel

CO2 essence

Déduction fiscale

18% en France et 13% en Allemagne).

< 105 g/km

< 120 g/km

90%

>105 à 115 g/km

120 à 130 g/km

80%

>115 à 145 g/km

130 à 160 g/km

75%

>145 à 175 g/km

160 à 190 g/km

70%

> 175 g/km

> 190 g/km

60%

« Ceci constitue un paradoxe, étant donné que proposer des véhicules plus petits fait précisément partie des principales intentions des décideurs dans les prochaines années. Nous nous orientons clairement vers un changement sociétal. Mais, actuellement, seuls les décideurs semblent en avoir pris pleinement conscience. » Si la voiture de société a permis un rajeu-

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FISCALITÉ DOSSIER TEXTE : LAURENT CORTVRINDT

La gestion de flotte est

une politique vivante Au cours des années, les politiques fleet évoluent, et parfois considérablement. Exemples chez Deloitte, qui a marqué les esprits avec son opération « Mini », et chez Elia où, en deux ans, la moyenne des émissions de CO2 par voiture a diminué d’environ 20 grammes.

Q

uand on parle des voitures de société chez Deloitte, viennent immédiatement à l’esprit les fameuses Mini bleues aux rétroviseurs verts. A la fin août 2008, l’entreprise organisait à Tour et

Taxis un spectaculaire événement de bienvenue pour 340 nouveaux collaborateurs qui, au terme de la journée, ont pu rentrer chez eux avec leur véhicule de société. Normal: l’employé de Deloitte travaille pour la plupart de son temps en clientèle.

«Si votre voisin propose un véhicule attractif, vous devez réagir, surtout sur un marché très compétitif. »

Il se trouve donc constamment en déplacement, à sillonner les routes de Belgique ou de ses pays limitrophes. Lui accorder une

le public n’en avait pas conscience. Aussi, nous avons travaillé

voiture de société n’est donc pas qu’un avantage en nature. Il

notre image de bon employeur avec une identification De-

s’agit avant tout d’un outil de travail.

loitte en tant qu’entreprise jeune et dynamique. Les Mini, des-

Néanmoins, si l’on remonte dans le temps, on s’aperçoit

tinées à nos assistants, en furent l’un des nombreux vecteurs

qu’il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, autrefois, tout

mais sans doute le plus visible. Bien sûr, nous possédions déjà

le monde utilisait son propre véhicule. Deux facteurs prin-

des véhicules pour cette catégorie de collaborateurs. Mais

cipaux ont initié un changement graduel qui a mené à la

nous avons souhaité opter pour un modèle unique, avec des

situation que l’on connaît. Le plus important n’est autre que

couleurs particulières. Et le style de la Mini cadrait parfaite-

la pression exercée par le marché sur les ressources humai-

ment avec notre objectif. »

nes. « Il s’agit tout simplement du jeu de la libre concurrence,

Depuis, la crise a frappé et atteindre les objectifs fixés, à l’ins-

explique Mark Torfs, Chief Operating Officer de Deloitte Bel-

tar de tous les secteurs, ne se révèlera certainement pas une

gium. Si votre voisin propose un véhicule attractif, vous devez

partie de plaisir. Et le fleet management, comme les autres

réagir, surtout sur un marché très compétitif. » Le second fac-

services et activités de Deloitte, ne coupe pas à un aligne-

teur est bien entendu d’ordre fiscal. « Peu à peu, de moyen de

ment des frais, des besoins et des nécessités. « Dans un tel

locomotion, la voiture est devenue une fraction importante

contexte, il est de la responsabilité du manager d’agir, sou-

du package de rémunération. »

ligne-t-il. Je suis d’ailleurs persuadé que nos collaborateurs

SHORT-LISTED

n’auraient pas trouvé naturel que nous restions les bras croisés, sans rien faire. » Les deux dernières années, et plus par-

Pour être bien comprise, l’action « Mini » doit être replacée

ticulièrement les douze derniers mois, ont, de plus, confirmé

dans son contexte. Tout au long de son histoire, Deloitte

deux autres tendances. Premièrement, la crise économique

a connu de très nombreuses fusions. Comme par exemple

et financière a initié une diminution de la pression du mar-

celle de 2002, avec Arthur Andersen. « Notre entreprise est

ché sur les ressources humaines. Et deuxièmement, l’effet Al

leader sur le marché belge. Mais nous avions la sensation que

Gore semble bien visible auprès des jeunes qui, désormais,

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DOSSIER : OPTIMISATION DES COÛTS FISCALITÉ

En Belgique, Elia compte environ 300 véhicules de société, destinés à ses cadres et à ses jeunes ingénieurs fraichement sortis de l’université. La politique fleet de l’entreprise s’est élaborée au fil des années, sur base d’un régime fiscal beaucoup plus avantageux que la taxation sur le salaire. « Il faut considérer cette politique comme une véritable optimalisation du package salarial, explique Wim Strickx, Compensation & Benefits Manager chez Elia. Elle concerne une partie de l’évolution du traitement lié à la carrière future de nos collaborateurs. » Graduellement, au fil des années, la contribution financière personnelle des employés a diminué et, depuis environ cinq ans, la majorité des cadres possède une voiture de fonction. Ces derniers ont, en outre, été rejoints par quelques fonctions particulières et par les jeunes ingénieurs universitaires afin de répondre à une politique de recrutement compétitif.

SENSIBILISATION ACTIVE La politique fleet d’Elia se veut donc assez ambitieuse et le « standing » conféré par une belle voiture de société

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Mark Torfs: « Nous nous montrons un peu plus stricts dans l’application des règles. Pour mieux respecter l’environnement, mais aussi afin de contrôler les coûts. C’est par exemple à cet effet que nos contrats de leasing, d’une durée de trois ans, ont été prolongés à 45 mois. ».

n’indiffère certainement pas les collaborateurs qui y ont droit. Néanmoins, Elia ne perd pas de vue que permettre à un grand nombre de bénéficier d’un véhicule de société n’est pas sans créer des dépenses conséquentes. « Le coût réel d’une politique fleet est souvent sous-estimé. Outre le prix du leasing, que l’on connaît aisément, les frais de carburant ou, par exemple des dégâts de fin de contrat, sont

marquent un intérêt pour les employeurs socialement res-

autant de variables qui, parfois, peuvent provoquer de dé-

ponsables. « Deux incitants à changer ce que nous avons

sagréables surprises. »

construit pendant plusieurs années. »

Aussi, au cours des dernières années, Elia s’est attaché à

Premier effet: Deloitte a revu sa liste de voitures de société.

sensibiliser son personnel. Premièrement, l’entreprise a es-

Désormais, les assistants se voient attribuer une voiture

sayé de créer une conscience des coûts liés à la voiture de

uniforme, actuellement une Mini, durant deux ou trois ans.

fonction. « Et les conducteurs doivent, autant que leur em-

Ensuite, selon le niveau de leur fonction, les employés peu-

ployeur, se sentir responsables des frais engagés. Pour nous

vent choisir leur véhicule dans une liste limitée à quatre ou

aider à essayer de diminuer ces coûts, un principe évident se

cinq modèles. Deloitte n’attribue donc pas de budget. Si

dégage: il faut traiter son véhicule comme un bon père de

la liste a été réduite, les modèles sélectionnés se révèlent

famille. » Deuxièmement, Elia soutient les initiatives vertes

également plus petits, pour mieux refléter la tendance du

et/ou favorisant la mobilité. Une politique somme toute na-

marché. Les SUV et monovolumes ont, par exemple, dispa-

turelle pour une société active dans le secteur de l’énergie

ru. « Nous nous montrons également sans doute un peu plus

et qui se doit donc de jouer un rôle d’ambassadeur de la

stricts dans l’application des règles. Pour mieux respecter no-

réduction de l’emprunte CO2.

tre environnement mais aussi afin de contrôler les coûts. C’est

Bien entendu, Elia ne peut balayer d’un revers de la main

par exemple à cet effet que nos contrats de leasing, d’une du-

toute son histoire. « La voiture est devenue le composent le

rée de trois ans, ont été prolongés à 45 mois. »

plus sensible du paquet salarial. Nous ne souhaitons pas leur

Les quelque deux mille voitures de Deloitte sont toutes en

imposer un nouveau changement radical et brusque », détaille

leasing opérationnel. Mais une équipe interne s’occupe largement de la gestion de la flotte. « Forts de notre poids commercial, nous avons négocié des accords privilégiés avec un nombre limité de constructeurs et un pétrolier », conclut Mark Torfs. Particulièrement soucieuse de la sécurité de ses employés, Deloitte a aussi mis en place un programme intensif de prévention routière, afin de limiter au minimum le nombre d’accidents. Avec des cours de conduite, elle encadre, par exemple, ses jeunes conducteurs encore peu expérimentés sur la route. FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009

« Payer un abonnement de train est largement compensé par les économies réalisées sur les frais de voiture. »


Wim Strickx. Et, plutôt que d’utiliser le bâton, Elia privilégie la

déductibilité fiscale) – avec un contrat plus court (deux ans et

carotte. Depuis trois ans, les émissions de CO2 des voitures

demi au lieu de quatre ou cinq habituellement). Pour sa flotte,

sont scrupuleusement analysées. Dans un premier temps,

Elia travaille avec une dizaine de marques. Le marché automo-

un « plafond » a été instauré à 190 grammes par kilomètre.

bile étant aujourd’hui ce qu’il est, la concurrence joue à plein

Actuellement, il est réduit à 175 grammes. Et prochainement,

régime et réduire le nombre des fournisseurs pour obtenir des

il diminuera encore, histoire de pousser les travailleurs à ac-

prix plus compétitifs n’est pas nécessaire. « De plus, proposer

compagner l’effort fourni par les constructeurs.

uniquement deux ou trois constructeurs peut se révéler délicat vis-à-vis des employés. Et avec 70 à 80 voitures neuves à com-

PLAFOND VERT

mander par an, cela ne changerait de toute façon pas grand-

Le plafond pour la voiture « verte » selon Elia se situe, quant

chose commercialement. »

à lui, actuellement à 145 grammes. Au-delà de cette « bar-

Mais avec son siège central situé au centre de Bruxelles, à 200

rière », les voitures sont en « malus ». Cela signifie que si

mètres de la gare centrale, Elia se devait de ne pas tout jouer

le collaborateur privilégie une voiture avec des émissions

sur la seule voiture de société. L’entreprise a, par exemple, été

plus faibles dans la catégorie à laquelle il a droit, voire dans

une des premières à la combiner avec un abonnement de train

une catégorie inférieure, le budget non utilisé peut être

ou de métro. La raison est très simple. En demandant un mi-

transformé en options ou en bonus. « Cela reste un win-win

nimum de trois jours de déplacement par semaine sur rails

puisqu’un choix plus vert se traduit pour nous par un véhicule

pour bénéficier du remboursement de l’abonnement, Elia joue

moins gourmand en carburant et avec une meilleure déducti-

sur un des paramètres essentiels d’un leasing: le kilométrage.

bilité fiscale. En d’autres mots, un véhicule moins cher. »

« Effet immédiat, ceux qui prennent le train terminent norma-

Avec cette pression mise sur le changement des mentalités,

lement leur contrat selon la durée prévue et non le kilométrage

Wim Strickx constate un certain changement dans les choix

maximal. Leur leasing se révèle donc moins cher et ils consom-

opérés par ses collègues. En deux ans, la moyenne des émis-

ment moins de carburant. Payer un abonnement de train est

sions par voiture a diminué d’environ 20 grammes. Pour ses

donc largement compensé par les économies réalisées sur les

jeunes universitaires, Elia a d’ailleurs fixé une voiture unique

frais de voiture. » Sans parler du gain de temps pour ceux qui

et verte, afin de créer immédiatement une « conscientisation

évitent la congestion des artères bruxelloise…

verte ». Il s’agit toutefois d’un véhicule bien coté sur le marché – actuellement la Mini Cooper D (104 grammes et 90% de

ALTERNATIVES OUVERTES Elia travaille également à développer des solutions alternatives. Jusqu’ici, les 6 ou 7 wheels lease n’ont pas connu un grand succès. Le LPG, de son côté, se heurte à la réticence des leaseurs et à l’interdiction de stationnement dans le parking souterrain de l’entreprise. « En attendant d’autres solutions, comme l’offriront peut-être les prochaines voitures électriques, nous développons notre catalogue de remboursement des transports en commun. Et nous n’excluons aucune piste », affirme Wim Strickx. On le constate, la politique fleet d’Elia reste donc très vivante, notamment à travers sa « car policy » qui se transforme un peu chaque année. Avec une population d’ingénieurs, en grande majorité, et une moyenne d’âge qui tourne autour des 40-45 ans, le contrôle social entre collègues fonctionne plutôt bien. Aussi, Elia ne rencontre pas de problèmes majeurs au niveau des dégâts. Les véhicules sont assurés avec les propres fonds et les conducteurs auront à s’acquitter de la franchise à partir du second accident. Pour les prochaines années, Elia compte donc poursuivre sur le même chemin. « En sensibilisant toujours nos conducteurs aux coûts liés à la voiture et en les invitant à privilégier une voiture environnementale, conclut-il. Mais je pense qu’avec la crise et la situa-

Wim Strickx: « Le budget non utilisé en raison d’un choix plus ‘vert’ peut être transformé en options ou en bonus. Du win-win, puisqu’il se traduit pour nous par un véhicule moins gourmand en carburant et avec une meilleure déductibilité fiscale. »

tion économique liée, les jeunes vont se rendre compte que leur offrir une voiture de société dès l’engagement n’est plus si évident pour l’entreprise. Cela ne veut pas dire que nous allons pour autant fondamentalement changer notre politique. Mais il faut regarder l’équilibre total. » FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009

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DOSSIER FISCALITÉ TEXTE : LAURENT CORTVRINDT

Et si on osait les alternatives? Moto, vélo, véhicule hybride, combinaison voiture-train, etc.: les alternatives à la sacro-sainte voiture de société sont aussi nombreuses que variées… pour qui propose une « car policy » un tant soit peu ambitieuse. Quel vos motivations soient d’ordre écologique ou économique, la planète et les agendas de vos collaborateurs vous remercieront. Nous en avons sélectionné plusieurs pour vous.

12 1. HYBRIDES RECHARGEABLES EN LEASING Dès la fin 2009, Toyota Motor Europe va proposer un leasing bien dans l’air du temps aux opérateurs de flotte européens: plus de 150 véhicules hybrides rechargeables seront mis à leur disposition. Ces tests expérimentaux constituent une première étape en vue de la commercialisation de ces véhicules hybrides. La France sera le premier pays à participer au projet pilote, sur une période de trois ans. Des discussions sont actuellement en cours en Angleterre, en Allemagne et aux Pays-Bas. Basé sur la technologie full hybride de Toyota, le nouveau PHV sera équipé d’une puissante batterie lithium-ion qui permet une plus grande autonomie ainsi qu’une conduite silencieuse et sans émissions. Dans le futur, le PHV sera tout à fait complémentaire avec la Prius. Il offrira une solution de transport sans émissions pour les clients qui veulent conduire en utilisant uniquement l’électricité sur de plus longues distances, tout en continuant à bénéficier des avantages tradition-

nels d’une full hybride. Car le PHV de Toyota surmonte les obstacles historiquement associés aux véhicules électriques, comme le poids des batteries et les distances de conduite limitées. Sur la nouvelle génération Prius, il permet d’atteindre les émissions de CO2 les plus basses de sa catégorie avec 89 g/km, une consommation de carburant particulièrement faible. En d’autres mots, le PHV se conduit comme un véhicule électrique pour les petits trajets et, pour une vitesse plus élevée ou pour parcourir une longue distance, il s’utilise comme une voiture full hybride. Le moteur essence sert de source d’énergie et de chargeur de batterie, selon l’utilisation. La batterie est rechargée automatiquement lors des phases de conduite, décélération ou de freinage et peut se recharger sur une prise secteur, à la maison ou au travail. Toyota compte déployer plus de 500 nouveaux PHV – en Europe, au Japon et aux Etats-Unis – d’ici 2010. Avis aux amateurs…

2. LEASING À 7 ROUES On connaissait déjà l’offre leasing auto et moto (contrat six roues). Rajoutons une roue supplémentaire! Mobi-

Les entreprises proposent essentiellement des 'car policies' et non des 'mobility policies'. FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009

lité, sécurité, écologie, confort, avantage fiscal… le MP3 de Piaggio et le contrat 7 Wheel Lease d’ALD Automotive jouent sur plusieurs cordes sensibles, dont certaines se révèlent actuellement très « in ». Le succès mesuré rencontré jusqu’ici par cette formule inédite en est d’autant plus étonnant... Pour Matthys Hoffmann, Deputy General Manager, deux facteurs prépondérants peuvent l’expliquer. Le


Le PHV surmonte les obstacles historiquement associés aux véhicules électriques, comme le poids des batteries et les distances de conduite limitées. Sur la nouvelle génération Prius, il permet d’atteindre les émissions de CO2 les plus basses de sa catégorie avec 89 g/km.

premier est d’ordre contractuel. En Belgique, les entrepri-

mum, la SNCB propose depuis un an de combiner la voi-

ses proposent essentiellement des « car policies » et non

ture de société à l’utilisation du rail. « Railease » a été déve-

des « mobility policies ». Et on connaît tout le mal que la

loppé pour offrir aux professionnels et aux entreprises un

moto rencontre pour se faire accepter par les gestionnai-

service flexible et efficace. Il s’agit d’une combinaison des

res de ces contrats...

avantages du train et de la voiture de leasing, pour obte-

Pourtant, essayer un MP3, c’est l’adopter. Et il faut trou-

nir une complémentarité parfaite entre les

ver ici le second obstacle: le MP3 est encore, trop souvent,

deux

vu comme une moto. Le public belge n’ose pas (encore?)

transport.

franchir le pas. Certes, il offre les sensations d’une moto

Railease, la SNCB

mais en maintenant un certain niveau de sécurité, avec

invente en réalité

une tenue de route digne d’une voiture. L’avantage pré-

le « portefeuille de

pondérant du 7 Wheel Lease est sa polyvalence. Pour af-

mobilité »: en fonc-

fronter le trafic urbain, rien de tel qu’un engin comme

tion de ses besoins

le MP3. Si le gros du succès est actuellement rencontré

du moment, l’em-

auprès des indépendants et des professions libérales, très

ployé sélectionne le

soucieuses de la gestion de leur temps, pour permettre à

moyen de transport

un plus grand nombre d’avoir accès au MP3, ALD Auto-

le plus adéquat.

motive va prochainement proposer aux entreprises de le

En

louer pour une période court terme, par exemple pour les

Railease,

beaux mois de l’année. Une bonne mise à l’étrier avant de

prise

craquer définitivement?

entre des Pass de 20, 40

3. QUATRE ROUES ET UNE LOCOMOTIVE

modes

de

Avec

souscrivant une

aura

le

à

entrechoix

ou 60 jours de voyage, renouvelables à l’infini.

Le prix d’un leasing automobile dépend, en grande partie,

Chaque jour de voyage

du kilométrage parcouru. Pour réduire ces frais au maxi-

représente en réalité un

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009

13


DOSSIER FISCALITÉ

breux leaseurs, Railease est accessible à un prix identique que le leasing automobile seul. Le conducteur, de son côté, bénéficie d’une solution flexible: il choisit son moyen de transport et organise sa journée de travail de manière plus efficace. Un gain de temps concret et une réduction non négligeable du stress. L’environnement tire également profit de Railease. Avec un savant dosage du nombre de trajets en voiture tout en prévoyant une alternative de transport, la réduction des émissions de CO2 et de particules fines peut être considérable. Un geste citoyen pour notre planète. Enfin, Railease participe à une meilleure mobilité. Avec un usage modéré de la voiture, les « raileaseurs » contribuent à résoudre les problèmes d’embouteillages sans cesse croissants. La seule réelle condition pour utiliser Railease est de posséder une voiture de société. Chaque entreprise avec un parc automobile, qu’il soit grand ou plus limité, que sa gestion soit externalisée ou internalisée, peut signer une convention. Précisions que Railease est un titre de transport nominatif pour le train. Chaque utilisateur doit donc posséder sa propre « carte de membre », qui l’identifie notamment à sa voiture de société. Par contre, les libres parcours, quant à eux, ne sont pas liés à une personne mais à une entreprise.

14

En d’autres mots, les membres Railease d’une même entreprise peuvent s’échanger librement leurs pass de voyages. Bien plus avantageux que n’importe quelle autre formule

Le MP3 est encore, trop souvent, vu comme une moto. Le public belge n’ose pas (encore?) franchir le pas. Certes, il offre les sensations d’une moto mais en maintenant un certain niveau de sécurité, avec une tenue de route digne d’une voiture.

tarifaire ferroviaire, le concept Railease a déjà séduit plus de 2.000 utilisateurs.

4. A VÉLO AU TRAVAIL Depuis mai 2007, les collaborateurs du groupe Colruyt ont droit à un vélo de qualité et à un équipement de cycliste gratuits s’ils s’engagent à se rendre au travail au mi-

« Avec un usage modéré de la voiture, les 'raileaseurs' contribuent à résoudre les problèmes d’embouteillages. »

nimum quatre jours par semaine, à la force des pédales. Ce projet de mobilité douce, baptisé « Bike to work », a d’emblée rencontré un franc succès. Et le nombre de col-

7 vraies roues Comme le montre cet exemple chiffré, contrairement

libre parcours illimité, sur tout le réseau belge, pour une

à ce que l’on pourrait penser de prime abord, la diffé-

personne. Pour prendre le train, il suffit de compléter la

rence entre un leasing auto et le 7 Wheel Lease est in-

date du voyage. Il n’est pas nécessaire de spécifier le trajet.

signifiante. Elle devient même avantageuse à modèle

Outre ces formalités administratives extrêmement simpli-

équivalent, mais motorisation réduite!

fiées, Railease propose de nombreux autres avantages. Pour

> Voiture break de segment C, en motorisation 2.4l diesel:

les entreprises, faire en sorte que ses employés prennent le

869,49 € (loyer mensuel hors tva 48mois/120.000km)

train, entraînera bien entendu comme conséquence pre-

Offre 7 Wheel Lease avec MP3 125cc: 964,94 €

mière une baisse du kilométrage des voitures de société. La

> Voiture break de segment C, en motorisation 1.9l diesel:

répercussion sera immédiate: des frais de leasing réduits

695,24 € (loyer mensuel hors tva 48mois/120.000km)

et une diminution des dépenses en carburant. Et grâce aux

Offre 7 Wheel Lease avec MP3 125cc: 792,19 €

partenariats privilégiés conclus entre la SNCB et de nom-

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


laborateurs effectuant le trajet domicile-travail à vélo est en croissance constante. Ils sont aujourd’hui 1.737! Plus largement, depuis quelques années à travers son programme environnemental « Green Line », Colruyt cherche des solutions pour améliorer la mobilité et contribuer à la préservation de l’environnement.

« Chez Colruyt, ils sont 1.737 à effectuer le trajet domicile-travail à vélo. »

Dès avant le début du projet « Bike to work », les cyclistes se voyaient octroyer une « indemnité vélo ». Celle-ci reste bien

Mais, outre « Bike to work », Colruyt a mis sur pied d’autres

entendu de mise. L’avantage est donc double. Les navetteurs

plans de mobilité. Par exemple, les 240 participants au pro-

qui prennent le train jusqu’aux services centraux de Halle peu-

jet « scooter » ont pu acquérir un deux roues motorisé à des

vent, quant à eux, compter sur des vélos mis à leur disposition

conditions avantageuses. En outre, une banque de données in-

gratuitement pour le trajet gare-travail. 195 personnes s’y sont

terne pour le covoiturage aide les travailleurs à trouver des col-

déjà inscrites. 63% des participants à « Bike to work » ne se

lègues avec lesquels ils peuvent se rendre en voiture au travail.

rendaient auparavant pas au travail à vélo. Parmi eux, le pour-

730 personnes sont déjà sur les listes. Au total, pas moins de

centage de collaborateurs habitant à moins de dix kilomètres

3.156 collaborateurs ont déjà opté pour une de ces différentes

de leur lieu de travail a considérablement augmenté: il pas-

initiatives contribuant à améliorer la mobilité et à préserver

se de 8% à 14%. Ensemble, les cyclistes du projet parcourent

l’environnement. Soit plus d’un navetteur du groupe sur sept.

3.600.000 kilomètres par an. Leur engagement de ne plus se

De quoi « économiser » 9,3 millions de kilomètres en voiture et

rendre au travail en voiture permet ainsi de réduire les émis-

1.211 tonnes d’émission de CO2 par an.

sions de CO2 de 470 tonnes par an.

Une voiture de société combinée avec le train, c’est plus malin.

RAILEASE, la solution de mobilité idéale.

www.sncb.be

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


DOSSIER FISCALITÉ TEXTE : LAURENT CORTVRINDT

Voitures de société: mode d’emploi Les marques et modèles sont nombreux. Conviennent-ils pour autant tous comme voitures de société? Pas forcément. Finance Management vous propose sa sélection des meilleures offres du moment.

16

S

i on dit que le Belge a une brique dans le ventre,

Le coup de cœur: Kia pro-cee’d 1.6 CDRi 115. Depuis quelques

ajoutons qu’il tient également un volant entre les

années, Kia s’est positionné comme un concurrent sérieux des

mains. Selon un autre proverbe, les goûts et les

ténors de l’automobile. Ses programmes de garantie particu-

couleurs ne se discuteraient pas. Il faudra pour-

lièrement ambitieux devraient séduire les entreprises qui pri-

tant vous résoudre à faire mentir ce dernier adage si vous ne

vilégient l’achat au leasing.

voulez pas que votre flotte de société ressemble rapidement à une mosaïque… Et, pour y arriver, la solution la plus efficace

POUR LE SENIOR MANAGEMENT

consiste à se doter d’une bonne « car policy ». Sélectionner les

> Audi A4 (Avant) 2.0 TDI 120: valeur résiduelle assurée.

marques et modèles ne s’apparente pas à une partie de plaisir.

> BMW Série 3 (Touring) 318d: la référence de son segment,

De nombreux facteurs – prix d’achat, prix de revente, fiabilité,

pour ceux qui avalent les kilomètres.

image… – entrent en considération. Faisons toutefois abstrac-

> Citroën C5 (Tourer) 2.0 HDi: un coup de jeune pour Citroën

tion de ceux-ci l’espace d’un instant et concentrons-nous sur un

avec la nouvelle C5 au look ambitieux.

choix en rapport avec un « grade » ou une « fonction ». Libre à

> Mercedes Classe C (Break) 200 CDI BlueEFFICIENCY: la nou-

vous d’ensuite affiner selon vos budgets.

velle Classe C pense désormais aussi à l’environnement, sans perdre de sa superbe.

POUR LES JUNIORS

Le coup de cœur: Subaru Legacy (Touring Wagon) 2.0D. Pour

> Fiat 500 1.3 Mjet: le retour du mythe. Pour les branchés.

ceux qui privilégient la sécurité au tape-à-l’œil. Car une Su-

> Mini Cooper D: toujours très prisée, une marque et une image.

baru, c’est une quatre roues motrices… pour le même prix

> Toyota IQ 1.4 D-4D: la nouvelle véritable citadine. Très com-

qu’une concurrente.

pacte mais modulable. > Volkswagen Polo 1.4 TDi BlueMotion: motorisation particulière-

POUR LE TOP MANAGEMENT

ment économe en carburant, pas en caractère.

> Audi A6 (Avant) 2.0 TDIe: pour les patrons qui veulent mon-

Le coup de cœur: Ford Fiesta 1.6 TDCi Econetic. Le nouveau design

trer le bon exemple sans perdre en agrément de conduite.

de la petite Ford lui a redonné une seconde jeunesse. Et ses récen-

> BMW Série 5 (Touring) 520d: un beau coffre et du « coffre »,

tes motorisations « vertes » en font une des plus frugales de sa

le tout sous une ligne séduisante et dynamique.

catégorie. Le portefeuille appréciera.

> Mercedes Classe E (Break) 220 CDI BlueEFFICIENCY: signe des temps, la berline de Mercedes se voit à présent elle aussi

POUR LE MIDDLE MANAGEMENT

équipée d’une motorisation visant à réduire au maximum les

> Alfa Romeo 147 1.9 JTDM 115: malgré le poids des ans, la 147

émissions de CO2.

reste un bon rapport qualité/prestations/prix.

> Volvo S80 1.6D DRIVe: downsizing moteur tout en préservant

> Audi A3 1.9 TDIe: élégance, fiabilité, qualité de la finition.

le confort des passagers. Nombreuses innovations pour la sé-

> BMW Série 1 118d: pour ceux qui ne peuvent se passer d’un

curité active et passive.

moteur au caractère affirmé.

Le coup de cœur: Lexus GS 450h. Le luxe et le confort dans un

> Peugeot 308 1.6 HDi 110: l’anti-allemande, avec une motorisa-

silence absolu grâce au meilleur moteur hybride du marché.

tion fiscalement intéressante.

Une voiture qui se démarque.

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009


POUR L’UTILISATEUR: LES

+

POUR LES PATRONS : LES

+

1. Un avantage financier:

1. La motivation des travailleurs:

Dire bonjour à une voiture de société, c’est avant tout dire au

Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir bénéficier d’une

revoir à de nombreuses factures : achat, financement, taxes,

voiture de société. Les entreprises qui proposent cet avantage

assurance, carburant, frais d’entretien ou de réparation…

se démarquent parmi les employeurs et attirent de nombreux candidats.

2. Une utilisation multiple: Le grand attrait des voitures de société réside dans le fait

2. La fidélisation des travailleurs:

de pourvoir les utiliser également à titre privé (trajet domi-

La voiture peut « lier » le travailleur à l’employeur. Un argument

cile-lieu de travail, week-end, vacances…). De plus, les car

de poids en période de guerre des talents.

policies autorisent généralement aux conjoints de conduire la voiture de société.

3. Une taxation « avantageuse »: Par rapport à la charge du travail en Belgique, les entreprises

3. Une voiture tous les quatre ou cinq ans:

gagnent financièrement à proposer un véhicule de société à

Autrement dit, la possibilité d’avoir un véhicule neuf plus vite

leurs employés.

qu’un particulier lambda et, donc, de profiter des dernières innovations technologiques, sécuritaires, environnementales…

LES

LES

-

1. Se doter t d’une car policy:

-

Pour éviter le grand flou artistique, ou pire, des problèmes juri-

1. L’impact financier « forcé »:

diques avec un collaborateur ayant conduit en « mauvais père

Certaines entreprises « imposent » une voiture de société.

de famille », il conviendra à l’entreprise de se doter d’une car

Les employés qui n’utilisent que rarement ce moyen de lo-

policy précise et d’en assurer la communication au personnel.

comotion préféreraient vraisemblablement un « net » plus élevé à la place.

2. Une équipe de gestion à payer ou à mettre en place: Dès que la flotte commence à compter quelques véhicules, le

2. Un choix parfois limité:

travail administratif s’amoncèle immédiatement. Déléguer à un

A la chasse aux coûts, les entreprises signent des parte-

prestataire de services aura un coût. Mettre en place une équipe

nariats privilégiés avec quelques constructeurs. Et comme

interne également. Mais conserver certaines tâches en interne,

les goûts et les couleurs ne se discutent pas, le choix peut,

comme la gestion du carburant, peut s’avérer plus économique.

parfois, se révéler cornélien. 3. Un budget à la hausse: 3. La voiture de société vous « lie » à votre employeur:

Les prix de leasing des voitures de société augmentent. La crise

Un argument à prendre en compte lorsque l’envie d’aller

qui touche sévèrement le secteur automobile n’y est certaine-

goûter l’herbe du champ d’à côté commence à se faire res-

ment pas étrangère. En outre, la durée des nouveaux contrats

sentir. Et si vous voulez passer du privé au public, pensez à

est clairement à la hausse… sans oublier les contrats en cours

acheter une bonne paire de chaussures…

de plus en plus fréquemment prolongés.

ATTENTION: SUJET QUI FÂCHE! Sans forcément toujours aller jusqu’à fâcher, le sujet

Même si vous augmentez le budget, mais que vous limitez

des voitures de société est assurément très émotionnel,

le choix, les gens seront furieux! Il convient d’être extrê-

relève Luc Vanophalvens, Senior Consultant chez Berens-

mement prudent et d’opérer très progressivement, avec

chot. « D’abord, le fait d’en recevoir une ou pas, dans une

beaucoup de soin porté à la communication. La Car Policy,

entreprise où certains en disposent! Ensuite, dès qu’il y a

contrairement au contrat ou au règlement de travail, c’est

un changement, même minime, dans la politique voitu-

quelque chose que les gens lisent et décortiquent dans ses

res, par exemple une limitation des marques disponibles.

moindres détails… »

FINANCE MANAGEMENT - CFO MAGAZINE - N°29 - JUILLET 2009

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