Montréal, depuis 1642
Montréalais et hiver P.30
Montrealers & winter P.30
Pour la bouffe réconfort … P.56
When it comes to comfort food … P.56
Des distractions à n’en plus finir ! P.92
An endless array of things to do! P.92
Gastronomie | Culture | Affaires | Événements | Festivals
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Gastronomy | Culture | Business | Events | Festivals
375e anniversaire de Montréal Une fête de 12 mois sur un site de 483 km2 A 12-month-long party on a 483 sq. km. site
P.10
n•01
Plus de 175 événements en 2017, ça se fête. More than 175 events in 2017. Let’s celebrate.
CÉLÉBRONS MONTRÉAL ! plus de
175 événements en 2017 more than 175 events in 2017
375mtl.com
© Eva Blue
Une publication de / A publication by
Montréal, depuis 1642 Chers visiteurs, c’est avec grand plaisir que je m’adresse à vous dans cette toute nouvelle publication de l’Association des hôtels du Grand Montréal pour vous inviter à découvrir les nombreux attraits qu’offre notre belle métropole, une ville à la fois chaleureuse, dynamique et animée. Bien plus qu’un guide touristique, cette publication traite de tout ce qui rendra votre séjour inoubliable, tant par le cachet historique des rues de Montréal, que par sa gastronomie, sa culture et ses nombreux festivals et événements. Je pense, entre autres, à Igloofest qui fait danser les festivaliers à la belle étoile près des scènes aménagées sur les quais du Vieux-Port et Montréal en lumière, l’un des plus importants festivals d’hiver au monde, qui chaque année, illuminent le ciel de façon spectaculaire. De plus, avec le début des célébrations entourant le 375e anniversaire de Montréal, préparez-vous à découvrir une programmation impressionnante qui inclut de nombreuses activités de plein air. Par exemple, en janvier, la Grande traversée du Saint-Laurent invitera les amateurs de sports d’hiver à skier et faire de la raquette tandis que Les Hivernales du 375e transformeront la ville en immense terrain de jeux pour célébrer nos plaisirs d’hiver. Je vous souhaite une bonne lecture ainsi que des moments mémorables parmi nous !
Julie Boulet Ministre du Tourisme Ministre responsable de la région de la Mauricie
Dear guests, it is such an honour to be writing for this brand new publication from the Hotel Association of Greater Montreal, in which you will discover the many attractions this warm, vibrant, and lively city has to offer. More than just a travel guide, this publication covers everything you need to know to ensure your trip will be a memorable experience; from the historic character of the streets of Montreal, to its gastronomy, to its culture and to its many festivals and events. Among others, Igloofest, brings together music fans to dance under the stars at this multi-staged extravaganza set in Old Montreal while Montréal en lumière, is one of the top winter festivals in the world that lights up the sky every year in the most magical way. On the heels of Montreal’s 375th birthday, get ready to discover an impressive program which includes many outdoor activities. In January, the Grande traversée du Saint-Laurent will welcome winter sports enthusiasts to ski and snowshoe while Les Hivernales du 375e will transform the city into a ginormous playground to celebrate the pleasures of winter. I hope you enjoy reading this edition and create your own memories in our wonderful city!
Le mot du maire A word from the Mayor
Découvrir Montréal est une expérience extraordinaire. Et en cette année où nous fêtons notre 375e anniversaire, tout a été planifié pour rendre votre séjour des plus agréables. Le programme des célébrations vous fera apprécier notre ville tout en vous familiarisant avec sa riche histoire. Montréal est une ville aux multiples facettes qui a de quoi plaire à tous les goûts. Belle de nuit comme de jour, Montréal brille par son passé glorieux aussi bien que par son présent de métropole moderne. Une ville qui vit et fonctionne au rythme des quatre saisons et qui sait s’accommoder de la neige aussi bien que du soleil. Car, quelle que soit la température, ses rue débordent de chaleur humaine. Une ville accueillante, où l’Europe et l’Amérique se sont rencontrés il y a 375 ans et ont donné naissance à un endroit unique au monde, avec une diversité et une joie de vivre qui s’expriment partout : dans sa culture, ses quartiers, son centre-ville, ses commerces, sa gastronomie, ses citoyens.
Discovering Montreal is an extraordinary experience. And this year, as we celebrate our 375th anniversary, everything has been put in place to make your stay the most enjoyable ever. Our program of celebratory events will provide you numerous opportunities to admire our city while learning about its rich history. Montréal is a multi-faceted city offering something for every taste. Beautiful by night and day, Montréal dazzles both by its glorious past and its present-day modern metropolis. It's a city that lives and works by the rhythm of the changing seasons, just as vibrant in the snow as on hot summer days. And whatever the weather, its streets are always overflowing with human kindness. A welcoming city, where Europe and America first met some 375 years ago and together gave birth to a unique place in the world, Montréal displays diversity and a zest for living in every aspect of its culture, neighbourhoods, downtown core, shops, gastronomy and its residents.
Bienvenue à Montréal !
Welcome to Montreal!
DENIS CODERRE MAIRE DE MONTRÉAL MAYOR OF MONTRÉAL
Volume un n•01 L u m i È r e
et chaleur
Volume one n•01 L i g h t a n d
wa r m t h
Adrénaline, excitation, mais surtout fierté, voilà l’atmosphère dans laquelle baigne toute notre équipe à la sortie de son premier numéro, Montréal, depuis 1642 ! Le travail accompli à la réalisation de notre magazine a été colossal. Notre premier défi aura été de déterminer les sujets à aborder, ce qui n’est pas une mince tâche, car Montréal se raconte à l’infini! Les 375 ans d’histoire, que nous célébrons cette année, ont façonné cette ville distincte d’entre toutes, ce coin francophone d’Amérique du Nord à l’intérieur duquel se côtoient harmonieusement 120 communautés culturelles. Une Île fantastique dynamisée par la créativité, les connaissances, la technologie, les festivités et par une soif de vivre intense. À travers les yeux de ceux qui font Montréal, Montréal, depuis 1642 vous transmet la chaleur et la lumière qui brillent dans les cœurs, les têtes et dans les quartiers. Vous inviter derrière le rideau, dans les coulisses de ce beau et grand plateau pour voir et découvrir cette ville autrement, tel a été notre premier mandat. Derrière chaque grande ville, il y a de grandes femmes et de grands hommes : les voici à l’œuvre. Je souhaite que vous ayez autant de plaisir à les découvrir que nous en avons eu à vous les présenter.
Our team is flush with adrenaline, excitement and, above all, pride to see the publication of the first issue of Montréal, depuis 1642! Putting together this magazine has been a colossal task. The first challenge was determining the subjects we would present, which, given the infinite number of things going on in this city, was no mean feat! The 375 years of Montreal’s history, which we are celebrating this year, have left their mark on this unique city, this French corner of North America, where 120 communities live together in harmony. Montreal is an effervescent island, buzzing with creativity, knowledge, technology, festivities and an intense zest for life. Through the eyes of Montrealers, Montréal, depuis 1642, offers a taste of the warmth and light that shines in people’s hearts, heads and in the various neighbourhoods of the city. Inviting you behind the scenes of this extraordinary, vast stage to see and discover this city from a variety of different angles was the essence of our first mandate. Behind every great city, there are incredible women and men: here are some of them on their turf. I sincerely hope you have as much pleasure discovering them as we have had producing their stories.
Bonne lecture à tous !
Happy reading!
Eve Paré Présidente-directrice générale Association des hôtels du Grand MontréaL CEO Hotel Association of Greater Montreal
Sommaire
010
030
044
052
056
062
068
074
092
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Contents
375 e anniversaire
375th anniversary
Activités extérieures Igloofest
Igloofest
Ruelles blanches Bouffe réconfort Café 3 e vague
White streets
Comfort food
3rd wave coffee
Bars speakeasy Mode hivernale
Speakeasy bars
Fashion in winter
Agenda culturel
Cultural agenda
Outdoor activities
Collaborateurs
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Contributors
Éditeur / Publisher
Traduction / Translation
Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM)
Keren Penney
Présidente-directrice générale / Chief executive officer
Jacques Laplante, Lapcom inc.
Eve Paré, AHGM Conseillère communications et événements / Communications and events advisor
Kim Cadieux, AHGM Collaborateurs / Contributors
Ilias Benjelloun Nadine Gelly, La Vitrine Caroline Khangi, W Montréal Conception graphique / Graphic design
Caserne Révision linguistique / Proofreading
Josée Dufour
Rédaction / Writing
Montréal, depuis 1642 est publié trois fois par année, en 50 000 exemplaires, par l’Association des hôtels du Grand Montréal et distribué dans les chambres des hôtels membres. le siège social est situé au:
Représentation publicitaire / Advertising representative
Montréal, depuis 1642 is published three times a year by Hotel Association of Greater Montréal, and distributed in the hotels member's rooms. head office is located at:
Jean-Marc Lalonde, Mercantique Louise Lafantaisie, Mercantique
1255, boul. Robert-Bourassa, bureau 1112 Montréal (Québec) H3B 3W7 info@ahgm.org Tél.: 514 939-2583 mt1642.ca
Impression / Printing
Imprimerie Solisco inc.
©Tous droits réservés, textes 2016
COUVERTURE / COVER
M. William Hope, Montréal, QC, 1989 Musée McCord II-88902
Dépôt légal – Legal deposit Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2016
Avec L’Atelier Joël Robuchon… le Casino de Montréal accueille le plus grand chef cuisinier du monde L’Atelier Joël Robuchon… The Casino de Montréal snags the world’s top chef
L'Atelier de Joël Robuchon Casino de Montréal, niveau A Pavillon du Québec 1, avenue du Casino Montréal (Québec) H3C 4W7
Déjà qu’elle s’élevait au rang des meilleures villes au monde en matière de gastronomie, voilà que Montréal fait un autre pas vers la perfection en accueillant rien de moins que le chef des chefs, Joël Robuchon. Français d’origine, il est le chef le plus titré de l’histoire, avec 28 étoiles du prestigieux Guide Michelin, récompense suprême pour un chef cuisinier. Après avoir ouvert un restaurant L’Atelier Joël Robuchon, entre autres à Paris, Londres, Hong Kong, Las Vegas, Shanghaï, New York et Bangkok, le grand maître de la cuisine, celui que le guide Gault & Millau a désigné « Cuisinier du siècle » en ouvre un au Casino de Montréal. L’Atelier Joël Robuchon se distingue bien sûr par ses plats raffinés, faits à base de produits frais et locaux, mais aussi par sa manière de les préparer et de les servir. D’ailleurs, avec L’Atelier Joël Robuchon, il n’y a plus de mystère sur la façon de préparer un plat. Tout est fait au vu et au su de tous, derrière un bar-comptoir. La conception du restaurant est faite en ce sens : 36 sièges au bar et quatre tables de cinq personnes, pour un total de 56 convives, tous témoins privilégiés de la création d’un chef-d’œuvre gastronomique. Durant la saison estivale, 20 places supplémentaires s'ajouteront en terrasse.
Renseignements et réservations 514-392-2781 robuchon-montreal.com
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Already ranked as one of the best gastronomic cities in the world, Montreal has taken one more step towards perfection in being able to boast none other than star chef Joël Robuchon. Originally from France, Robuchon is the most decorated chef of all time, having been awarded a staggering 28 stars—the ultimate honour to be bestowed on a chef—from the prestigious Michelin Guide. With L’Atelier Joël Robuchon restaurants in such major cities as Paris, London, Hong Kong, Las Vegas, Shanghai, New York and Bangkok, the master chef, described by the Gault & Millau guide as the “chef of the century,” opens one more at the Casino de Montréal. L’Atelier Joël Robuchon is renowned not only for its refined culinary offerings, made with fresh, local ingredients, but also for the way they are prepared and served. There is no mystery to L’Atelier Joël Robuchon: all the dishes are created in full view of patrons, behind a counter. The restaurant features 36 seats at the bar and four tables for five people, for a total capacity of 56 guests, all of whom can watch their gastronomic masterpieces being prepared inches away in the open kitchen.
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De Joël Robuchon à Éric Gonzalez Du maître compositeur au virtuose de la gastronomie From Joël Robuchon to Éric Gonzalez From the master composer to the gastronomic virtuoso
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Casino de Montréal
Tout comme dans le cas des grands compositeurs, il faut un véritable virtuose pour bien mettre en valeur toutes les richesses et les subtilités des œuvres du maître. Le Casino de Montréal a confié le rôle de chef exécutif à un autre étoilé du Guide Michelin, le chef Éric Gonzalez. Réputé pour ses réalisations pour les plus grandes tables du monde, telles que le restaurant Jean Lafitte (New York), Maxim’s (Paris) et l’Auberge SaintGabriel (Montréal), Éric Gonzalez est ce grand artiste taillé sur mesure pour donner vie à l’opus de Joël Robuchon et offrir ainsi une expérience culinaire à nulle autre pareille. Même si le restaurant du Casino est confié aux mains des plus grandes stars de la gastronomie, il n’y a rien de guindé dans sa nouvelle enceinte. Une carte créative, aucune nappe blanche et aucun rituel hautement protocolaire : détente et dégustation, point final. Et parlant de dégustation, les plats qui y sont servis ont tout ce qu’il faut pour aguicher nos sens. Les yeux, avant tous les autres, seront émerveillés devant tant de couleurs et de formes; ensuite l’odorat s’activera grâce à des parfums irrésistibles; et, au final, nos papilles confirmeront ce à quoi nous préparaient ces premiers sens : LA PERFECTION !
As with any great composer, only a true virtuoso can reveal the richness and subtleties of a master’s creations. In order to ensure the flawless interpretation of Joël Robuchon’s opus, the Casino de Montréal entrusted the role of executive chef to another Michelin-starred chef, Éric Gonzalez. Renowned for his achievements in the world’s finest restaurants, including Jean Lafitte (New York), Maxim’s (Paris) and the Auberge Saint-Gabriel (Montreal), Éric Gonzalez fits the bill as the artist who will champion the master’s work and offer an unrivalled culinary experience to patrons. Even if the Casino’s restaurant is in the able hands of the biggest stars of gastronomy, you’ll find nothing pretentious about its new eatery. The menu is simple, there are no white tablecloths or fussy dining protocols, it’s all about relaxation and great eating. Period. And speaking of great eating, this is food that excites all the senses. Colours and presentations dazzle your eyes; tantalizing aromas awaken your sense of smell; and finally, your taste buds will confirm what your other senses suspected: perfection!
Activités extérieures
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Outdoor activities
№ 01 Lumière et chaleur
375e
A 12-month-long
12 mois
pa r t y o n a
sur un site de
483 sq. km.
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Après plus de cinq ans de préparation, le voilà enfin prêt à nous éblouir, et ce, comme aucun autre événement n’aura réussi à le faire. Le 375e anniversaire de Montréal sera de la pure magie, 12 mois de surnaturels, comme si les dieux de l’Olympe en avaient écrit eux-mêmes le scénario. De janvier à décembre 2017, ce sera féerie, égayement et émerveillement partout. Montréal deviendra scène et nous serons à la fois spectateurs et artistes. Pour ce faire, l’esprit créateur des Montréalais a été mis à contribution comme jamais auparavant. Plus de 1 000 projets ont été soumis au commissaire des célébrations, Gilbert Rozon. Et qui mieux que Rozon, ce grand producteur de réputation internationale, fondateur du Festival Juste pour rire, pour en faire la sélection. Près de 200 événements, majoritairement à l’extérieur, ont ainsi été retenus et seront présentés dans le cadre des festivités du 375e. L’expertise montréalaise dans la conception d’événement, la technologie, les effets visuels et sonores, les arts sous toutes ses formes et la gastronomie se déploiera sans retenue pour notre grand plaisir. Tous nos sens seront sollicités : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût et, peut-être même, notre sixième sens ! Et pour vous mettre l’eau à la bouche, voici quelques exemples.
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375th
Une fÊte de
483 km
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site
In the works for close to five years now, this birthday party is finally ready to dazzle us like no other event has ever done before. Montreal’s 375th anniversary promises to be 12 months of pure magic, the stuff of legend, as if the gods on Mount Olympus had themselves penned the script. From January to December 2017, enchantment, merriment and wonder will abound. Montreal will become a stage on which we will be both spectators and performers. Contributing to the festivities, the creative spirit of legions of Montrealers has been harnessed as never before. More than 1,000 projects were submitted to Gilbert Rozon, the commissioner for the celebrations. And who better than Rozon, a world-renowned producer and the founder of the Just For Laughs festival, to be in charge of choosing from among them? Close to 200, mostly outdoor, events have been selected to be part of the 375th festivities. Montreal’s know-how in the areas of event planning, technology, sound and visual effects, art in all its forms and gastronomy will be on display for the delight of all. The 375th anniversary promises to be a feast for all the senses: sight, hearing, touch, smell, taste, and perhaps even our sixth sense! Here are some examples to whet your appetite.
GoÛter le monde
Ta s t e t h e w o r l d
Parmi les grands moments du 375e, le festival Montréal en lumière est assurément un des événements majeurs dans ce tourbillon de festivités. La réputation internationale de ce festival, qui a vu le jour en 2000 et qui attire annuellement quelque 1 400 000 visiteurs, en a fait un choix unanime lors des sélections. Montréal en lumière correspond en tous points à l’objectif prioritaire du 375e, celui de mettre en valeur l’expertise montréalaise. Présentée du 23 février au 11 mars, cette grande manifestation hivernale offre une multitude d’activités, dont des concerts, des spectacles et de merveilleuses expériences culinaires. Au chapitre de la gastronomie, c’est littéralement une invitation à goûter le monde qui est donnée, alors que des représentants d’une quinzaine de pays s’amuseront à émoustiller nos papilles gustatives. Cette illustre brochette (pardonnez le jeu de mots) est composée de grands chefs cuisiniers venant, entre autres, de France, du Danemark, de Suisse, de Turquie, d’Italie, d’Afrique du Sud, d’Espagne, de Lettonie et de Finlande. Jumelés à autant de chefs montréalais, ils concocteront des plats spéciaux qui, dit-on, pourraient être servis sans gêne aux dirigeants de n’importe quel pays. Cette expérience gastronomique vous titille? Suffit de réserver à l’une des Bonnes Tables participantes (montrealenlumiere.com). Pour cette édition du 375e, la ville de Lyon sera à l’honneur. La capitale française de la gastronomie, qui compte au-delà de 4 000 restaurants, nous offrira ce qu’elle a de mieux, grâce à une série d’activités gourmandes. Les dîners des coprésidents d’honneur, Jérôme Bocuse et Christophe Muller, qui se dérouleront à la Maison Boulud (Ritz-Carlton) les 24 et 25 février, sous la coordination de Daniel Boulud et Riccardo Bertolino, deux grands chefs montréalais d’adoption, seront l’apothéose de ces aventures épicuriennes à la sauce lyonnaise.
Among the highlights of the 375th celebrations, the Montréal en lumière festival certainly ranks as one of the major events in this whirlwind of festivities. The international reputation of this festival, which was founded in 2000 and draws some 1,400,000 visitors a year, made it a unanimous choice for the selection committee. Montréal en lumière corresponds exactly to the primary objective of the 375th celebrations: to promote Montreal’s savoir-faire. Presented from February 23 to March 11, this huge winter festival features scores of activities, including concerts, shows and unforgettable culinary experiences. With visiting chefs from 15 countries, who will showcase their creativity and thrill our taste buds, the festival’s gastronomic component is an invitation to taste the world. The distinguished roster of culinary luminaries will include star chefs from France, Denmark, Switzerland, Turkey, Italy, South Africa, Spain, Latvia and Finland, among others. They will be working together with local chefs, concocting delicious dishes that would certainly cut the mustard (pun intended) against any of the world’s very best gastronomic offerings. Tempted? All you have to do is make a reservation with one of the participating Finest Tables (montrealenlumiere.com). The city of Lyon will be in the spotlight for the 375th anniversary edition. Chefs from the French gastronomic capital—the city boasts more than 4,000 restaurants—will dish up the very best the region has to offer via a series of gourmet activities. These epicurean adventures à la Lyonnaise will culminate in the dinners for the honorary co-presidents, Jérôme Bocuse and Christophe Muller, at Maison Boulud (Ritz-Carlton) on February 24 and 25, coordinated by top-drawer chefs and adoptive Montrealers Daniel Boulud and Riccardo Bertolino.
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Outdoor activities
© © Benoit Rousseau, 2015
Activités extérieures
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Pa i e to n  g e !
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375th
ANS $ ANS $
| FROMAGE, CIDRE, BIÈRE & VIN
Le volet gastronomique de Montréal en lumière, c’est aussi une série d’activités dont la seule prétention est d’offrir une aventure sensorielle, difficile à connaître en d’autres circonstances. Parmi elles, la sortie Paie ton âge, qui vise à initier les enfants de 16 ans et moins au raffinement culinaire. Ainsi, durant la relâche scolaire (6 au 11 mars), plusieurs des Bonnes Tables du festival offriront aux enfants leur fine cuisine à un coût correspondant à leur âge. Belle façon pour une famille de goûter aux joies de la gastronomie sans craindre l’arrivée d’une note… salée !
Une autre belle activité de démocratisation qui, en plus, vous réchauffera : la Soupe populaire, préparée par le chef lyonnais Joseph Viola. Ce délice réconfortant aux doux parfums de Lyon sera servi gratuitement le samedi 25 février, sur le site extérieur de la place des Festivals. Joseph Viola sera aussi aux cuisines du restaurant Le Balmoral (305, rue Sainte-Catherine) du 23 au 25 février, afin de préparer des plats tout ce qu’il y a de plus lyonnais.
S’il était de ce monde, Bacchus serait le premier aux portes du Complexe Desjardins (Grande-Place) lorsqu’on y présentera la Fête des fromages (23 au 25 février) et le Mondial des cidres (3 au 5 mars). Au programme : des fromages classiques et des nouveautés (accompagnés de différents vins et bières) présentés par une vingtaine d’artisans fromagers du Québec. Quelques jours plus tard, ce sont autant de cidriculteurs québécois qui nous feront découvrir ou redécouvrir des cidres de glace, de pommes, de poires, des mousseux et autres merveilles.
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© Benoit Rousseau, 2015
| LA SOUPE GÉANTE
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Montréal — Depuis 1642
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/YRS P ay y o u r a g e !
The gastronomic activities of Montréal en lumière have only one pretension: to offer an adventure for the senses that may otherwise be inaccessible. Among them, the Pay Your Age concept, which aims to introduce children 16 and under to fine dining. During spring break (March 6 to 11), many of the festival’s Finest Tables will invite children to enjoy complete gourmet meals for a price that corresponds to their age. It’s a great way for families to indulge in the pleasures of gourmet dining without worrying about a bill that might leave a sour taste in their mouths.
/YRS | GIANT SOUP
Another activity that everyone can enjoy and that will also fill your tummy and soul with warmth: the Community Soup, prepared by Lyon chef Joseph Viola. Comforting bowls of goodness, redolent with the aromas of Lyon will be served, free of charge, on Saturday, February 25, at the Place des Festivals. Joseph Viola will also be working the kitchen at Le Balmoral restaurant (305 Sainte-Catherine Street) from February 23 to 25, preparing quintessential Lyonnaise fare.
| CHEESE, CIDER, BEER AND WINE
If Bacchus were to come down to Earth, surely his first stop would be Complexe Desjardins (Grande-Place) for the Festival of Quebec Cheeses
(February 23 to 25) and the Mondial des cidres (March 3 to 5). On the program: classic and new Quebec cheeses presented by 20 artisan cheesemakers, all accompanied by different wines and beers. A few days later, the same number of local cider producers will invite us to discover or rediscover different ice, apple, pear and sparkling ciders, along with a host of other delights!
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G r andiosement lu m ineux
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Let t he r e b e li g h t !
Le festival Montréal en lumière qui a été proclamé « Événement de choix » en 2015, par l’UNESCO, repousse une fois de plus les limites du spectaculaire en intégrant à sa programmation un événement pour le moins phénoménal, soit un parcours d’œuvres technologiques hallucinantes qu’on a baptisé Illuminart. Totalement gratuit, ce parcours sera ouvert au public du 22 février au 11 mars. Le Quartier des spectacles, particulièrement le soir, deviendra méconnaissable alors que rues, trottoirs, bâtiments, mobiliers urbains, bref, vraiment tout se transformera au gré de magiciens férus de savantes technologies. Une scénographie tout à fait renversante se déploiera sur 25 sites disséminés sur un parcours de 3,6 km, compris entre les rues Ontario, René-Lévesque, Saint-Hubert et Bleury. L’an dernier, Illuminart a donné un avant-goût de ce qu’il entendait offrir aux visiteurs en présentant dans le cadre du festival Montréal en lumière, L’Îlot de chaleur, un feu de joie interactif fait d’une centaine d’ampoules. Ce feu, ou plutôt ces ampoules se nourrissent de l’énergie humaine. Plus il y a de monde autour du feu, plus les gens bougent en se berçant, en dansant ou en chantant, et plus le feu prend de l’ampleur. Parmi les créations lumineuses d’Illuminart, on trouvera notamment une bétonnière transformée en une boule disco lumineuse, ainsi qu’un pendule géant de 9 x 10 m dont la gigantesque bille illuminée est activée par un électroaimant. Pour connaître les 23 autres prestations technologiques, rendez-vous sur experienceilluminart.ca
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Montréal — Depuis 1642
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© Frédérique Ménard Aubin
I L LU M I N A R T O U L E G É N I E C R É AT E U R S A N S L I M I T ES !
I L LU M I N A R T O R L I M I T L ES S C R E AT I V E G E N I U S ! The Montréal en lumière festival, which was selected by UNESCO as a special event during the 2015 International Year of Light, once again pushes the envelope of spectacular with the inclusion in its program of a phenomenal, to say the least, event: Illuminart, a circuit of technological creations that will blow your mind. It’s completely free and will be open to the public from February 22 to March 11. The Quartier des spectacles will be unrecognizable, especially come nightfall, as the sidewalks, buildings, street furniture and just about everything else are transfigured by master high-techsavvy magicians, as they create absolutely mind-boggling scenographic lighting displays on 25 sites along a 3.6 km circuit bordered by Ontario, René-Lévesque, Saint-Hubert and Bleury streets. Last year, Illuminart presented visitors with a sneak preview of what they could expect this year: the interactive installation L’Îlot de chaleur (Island of Warmth), a bonfire created from a hundred or so incandescent bulbs. This “fire,” or rather the light bulbs were fuelled by human energy. Thanks to hidden sensors, spectators strolling, dancing and moving around this display would send its “flames” ever higher. Among Illuminart’s luminous creations, you’ll find a cement mixer transformed into a bright disco ball, as well as a giant 9 x 10 m. pendulum with a gigantic illuminated bob activated by an electromagnet. To discover the 23 other technological displays, visit experienceilluminart.ca
№ 01 Lumière et chaleur
M O N T R É A L E N LU M I È R E C’est un Montréal totalement transformé que propose finalement Montréal en lumière. Aux merveilles technologiques d’Illuminart s’ajoute la mégaglissoire de 360 pi, dont la descente dure une quarantaine de secondes et au cours de laquelle fumée, rayons lumineux et effets sonores nous assaillent. Les 15 gondoles de la grande roue offrent une vue splendide sur une partie de Montréal, tandis que la fameuse tyrolienne nous permet de survoler le site sur une distance de 600 pi, une rareté en milieu urbain. L’atmosphère de grande kermesse atteindra son paroxysme grâce à des disc-jockeys de solide réputation et à des vidéo-jockeys, tout aussi aguerris, s’occuperont d’effets visuels fantastiques comme la transformation, entre autres, de l’église SaintJames (463, rue Sainte-Catherine Ouest) et du Monument-National (1182, boul. Saint-Laurent). Acrobates, cracheurs de feu, musiciens, chanteurs et autres amuseurs de rue divertiront le public dans ce qu’il est convenu d’appeler la plus grande kermesse hivernale d’Amérique du Nord. Et si, entre deux sites, vous avez un petit creux, plusieurs stations sauront vous sustenter et vous réchauffer en offrant café, vin, fromage, bière, chocolat chaud et autres.
M O N T R É A L E N LU M I È R E Montreal will see itself completely transformed during Montréal en lumière. In addition to the technological wonders of Illuminart, visitors can get their thrills on a 40-second ride down a giant 360 ft. slide through a salvo of smoke, light rays and sound effects. The 15 gondolas of the Ferris wheel offer a splendid view over a section of Montreal, and the spectacular zip-line lets brave souls soar over a distance of 600 ft., a rare opportunity in an urban setting. The festive village fair ambiance will reach fever pitch thanks to the music provided by big name DJs and the dramatic visual effects created by equally celebrated VJs, who will transform various sites, including the St. James United Church (463 SainteCatherine Street West) and the Monument-National (1182 Saint-Laurent Boulevard). Acrobats, fire eaters, musicians, singers and other street performers will entertain the crowds in what is now known as the biggest winter fair in North America. And as you make your way from one site to the next, should you need a little pick-me-up, many stations along the way offer coffee, wine, cheese, beer, hot chocolate and more.
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Activités extérieures 375e
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Outdoor activities 375th
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Montréal — Depuis 1642
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Activités extérieures 375e
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Outdoor activities 375th
350 000 VISITEURS EN UNE SEULE NUIT
3 5 0 , 0 0 0 V I S I TO R S IN A SINGLE NIGHT
Prendre le métro au milieu de la nuit pour se rendre à un spectacle musical présenté à 1 h du matin; assister, trois heures plus tard, à un spectacle d’humour dans un autre quartier; traînasser au petit matin dans un parcours souterrain au milieu d’œuvres d’art; déambuler et danser dans les rues avant le lever du jour, et au final, boire un chocolat chaud au déjeuner tout juste avant de se mettre au lit… C’est un peu ça Nuit blanche à Montréal, un rendez-vous unique et incroyablement populaire offert dans le cadre du festival hivernal Montréal en lumière, événement phare des festivités du 375e de Montréal. À l’instar d’autres grandes villes du monde, notre Nuit blanche jouit d’une très forte popularité : 350 000 visiteurs l’an dernier. C’est d’ailleurs l’événement qui attire le plus de gens à Montréal en une seule journée. Faut dire qu’on en offre plein la vue avec quelque 200 activités, majoritairement gratuites, réparties dans une centaine de sites, et ce, dans trois secteurs de Montréal : Vieux-Montréal et Quais du Vieux-Port, Quartier des spectacles et centre-ville, et, finalement, Plateau-MontRoyal et Mile-End. Un service de navette gratuit permet d’ailleurs aux festivaliers d’assister aux activités de leurs choix, qu’importe le secteur. Le métro est exceptionnellement mis à contribution lui aussi, il reste en fonction durant toute cette nuit blanche. Spectacles musicaux et d’humour, danse, cinéma, expositions… il y en a pour tous les goûts. Mais de toutes les activités du programme, le parcours souterrain de sept kilomètres est assurément l’une des plus importantes, avec sa moyenne de 75 000 visiteurs. Plus d’une centaine d’œuvres d’art contemporain sont exposées à l’intérieur de cette « catacombe culturelle ». Cette année, Nuit blanche à Montréal aura lieu du samedi 4 au dimanche 5 mars, mais la programmation officielle ne sera connue qu’à compter du 7 février sur montrealenlumiere.com
Hop onto the metro in the middle of the night to attend a 1 a.m. concert; check out a comedy show in another part of town three hours later; stroll through an underground art circuit in the wee hours of the morning; drift and dance through the streets before dawn; and, to wrap it all up, sip a hot chocolate for breakfast before heading home for bed… Those are just some of the things you can expect to do during the Nuit blanche à Montréal, which translates as ‘Montreal’s sleepless night,’ a unique and unbelievably popular activity presented as part of the Montréal en lumière winter festival, one of the landmark events of Montreal’s 375th anniversary celebrations. Like similar events in other major world cities, our Nuit blanche draws huge crowds: 350,000 visitors last year. In fact, this is the event that attracts the most people to Montreal in a single day. That’s not really surprising, as it offers a rich, if daunting, program of nearly 200 activities, most of which are free, spread over a hundred or so sites in three Montreal districts: Old Montréal and the Quays of the Old Port, Quartier des spectacles and the downtown core, and Plateau Mont-Royal and Mile-End. A free shuttle service links them all, allowing festivalgoers to move easily between districts, from one activity to another. And the metro gets in on the act, too, as it remains open all night long for the occasion. Music, comedy, dance, movies, exhibitions… there’s something for every taste. But of all the activities, the 7 km underground circuit ranks as one of the most popular, drawing an average of 75,000 visitors. More than a hundred contemporary art works will be on display in this cultural catacomb. This year, Nuit blanche à Montréal will be held from Saturday, March 4 to Sunday, March 5. The official program will be unveiled on February 7 on montrealenlumiere.com
50 0 J OU E U R S 16 PAT I N OIR ES 375e
L E P LU S G R A N D TO U R N O I D E H O C K E Y EN PLEIN AIR DE MONTRÉAL
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375th
L ES H I V E R N A L ES
375mtl.com
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№ 01 Lumière et chaleur
Les Hivernales
R I N K S
begins on January 6 and runs until March 11. The games will mainly take place in three locations: Parc Jean-Drapeau, Old Montreal and the Quartier des spectacles. More details at 375mtl.com
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5 0 0
As part of Montreal’s 375th anniversary, Les Hivernales 2017 is a program of mostly zany activities and competitions of all kinds. Some of the wackier examples are: building snowmen, digging cars out of snow, building car shelters, tossing Christmas trees and sliding down hills in recycling boxes—in the middle of Saint-Denis Street! However, of the 11 activities slated for the 2017 program, a few are somewhat more serious, or at least taken a little more seriously by participants, given the fabulous prize that’s up for grabs. These include the Classique montréalaise, a mega outdoor hockey tournament, taking place from January 27 to 29, which will pit 500 players (guys and gals) in 96 teams against one another. These athletes will don their borough’s jersey and battle it out in 4 x 4 games without goalies on one of 16 rinks on the Olympic Basin in Parc Jean-Drapeau. The fabulous prize? The victors in each of the four categories will score one hour of free ice time at the Centre Bell, home of our beloved Montreal Canadiens.
Plus de détails sur
P L A Y E R S
M O N T R E A L’ S B I G G EST O U T D O O R H O C K E Y TO U R N A M E N T
débuteront le 6 janvier et s’étendront jusqu’au 11 mars. Les activités se dérouleront principalement à trois endroits : au parc JeanDrapeau, dans le Vieux-Montréal et au Quartier des spectacles.
© Festival hockey plein air de Montréal
Les Hivernales
Intégrées aux manifestations du 375e de Montréal, Les Hivernales 2017 proposent une gamme d’activités, dont la plupart sont loufoques. Concours de fabrication de bonhommes de neige, de déneigement de voitures, d’installation d’abris d’auto, de lancer du sapin, de glissades en bac de recyclage et courses de boîtes à savon – dans la rue Saint-Denis dans ce dernier cas —, en sont des exemples éloquents. Toutefois, sur les 11 activités prévues au programme de 2017, il s’en trouve d’autres un peu plus sérieuses ou, à tout le moins, que les participants prennent un peu plus au sérieux en raison du prix fabuleux qu’ils pourront remporter. C’est le cas de la Classique montréalaise, un mégatournoi de hockey, présenté en plein air du 27 au 29 janvier, qui réunira 500 joueurs et joueuses répartis dans 96 équipes. Aux couleurs de leur arrondissement respectif, ces athlètes se livreront bataille, sans gardien, à quatre contre quatre, sur l’une des 16 patinoires aménagées sur la glace naturelle du Bassin olympique du parc Jean-Drapeau. Et ce fabuleux prix? Eh bien, les gagnants de chacune des quatre catégories auront le privilège de tester la glace mythique du temple de nos glorieux Canadiens, celle du Centre Bell.
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375th
© Laurence Labat
375e
A pr ès l’At l a n tique e n solitaire In the wake of a solo Atl antic crossing M Y L È N E PA Q U E T T E S ’AT TA Q U E M A I N T E N A N T AU X E AU X G L A C É ES D U S A I N T- L AU R E N T
M Y L È N E PA Q U E T T E C H A L L E N G ES T H E I C Y WAT E R S O F T H E ST. L AW R E N C E R I V E R
Seule personne qui ait osé braver à coups de rames l’océan Atlantique Nord en solitaire, fleuron international, exemple de volonté et de résilience, Mylène Paquette sera à la barre de l’équipe VIVE MONTRÉAL 375, l’une des équipes qui participeront au défi Canot à glace Montréal les 11 et 12 février. Canot à glace Montréal est une manifestation sportive intense et spectaculaire, proposée dans le cadre des festivités du 375e, au cours de laquelle les participants chevaucheront dans des conditions extrêmes des canots de 10 m à travers les eaux glacées du Saint-Laurent.
The only person to successfully cross the North Atlantic Ocean in a rowboat, a modern-day international heroine and model of will and perseverance, Mylène Paquette will be at the helm of the VIVE MONTRÉAL 375 team, one of the contenders in the Montreal Ice Canoe Challenge taking place on February 11 and 12. The Montreal Ice Canoe Challenge is a spectacular extreme sport event that will be part of the 375th anniversary celebrations. Teams will compete in extreme conditions, pushing and rowing their 10 m long canoes across the icy waters of the St. Lawrence River.
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Honneurs reçus par Mylène Paquette -
HoNOURS received by Mylène Paquette -
2015
2015
Croix du service méritoire, (CSM) du gouverneur général du Canada
Meritorious Service Cross, (M.S.C.) from the Governor General of Canada
Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec
Medal of Honour from the National Assembly of Québec
Médaille d’or – Sports and Recreation – New York International Television & Film Awards, documentaire, émission Découverte / La Grande Traversée de Mylène Paquette
Gold Medal – Sports & Recreation – New York International Television & Film Awards, television documentary, Découverte / Mylène Paquette Great Odyssey
2014
2014
prix Inspiration Nature du Musée canadien de la nature
Nature Inspiration Award from The Canadian Museum of Nature
2013
2013
Personnalité de l’année par La Presse et Radio-Canada
Personality of the Year by La Presse and Radio-Canada
SeaSailSurfer féminine de l’année
Female SeaSailSurfer of the year
375e
Q :
MYLÈNE, VOUS AVEZ RÉALISÉ UNE PREMIÈRE EN AMÉRIQUE
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375th
Q :
MYLÈNE, YOU ACHIEVED A NORTH AMERICAN FIRST,
DU NORD, UNE TRAVERSÉE DE 129 JOURS, UN EXPLOIT
A 129-DAY CROSSING, AN EXPLOIT THAT WOULD GIVE
QUE NOMBRE DE NAVIGATEURS REDOUTENT. COMMENT
PAUSE TO MOST ROWERS. GIVEN YOUR FEAR OF
L’EXPLIQUER, VOUS QUI AVEZ PEUR DE LA MER ?
THE SEA, HOW DO YOU EXPLAIN THIS?
R :
C’est le film Jaws qui était à l’origine de cette peur. Imaginez, me jeter dans l’océan une fois par jour pendant les trois mois qu’a duré la traversée pour nettoyer la coque de mon bateau…
Q :
COMMENT AVEZ-VOUS APPRIS À MAÎTRISER VOS PEURS ?
R :
En posant un geste à la fois, en m’exerçant avec la visualisation. J’ai appris que tout est une question d’attitude, de résilience. Il faut savoir accepter les changements qui parsèment notre chemin et travailler dans le même sens, ne pas résister, avancer sans cesse.
Q :
QU’EST CE QUI VOUS MOTIVE À PARTICIPER À CE DÉFI ?
R :
Ramer à la manière de nos ancêtres, dans des conditions différentes et éprouvantes. Le cardio est mis à rude épreuve. Être porte-parole est un honneur, travailler en équipe, un privilège, sans compter qu’être le capitaine d’une équipe de sportifs aussi chevronnés, aussi vaillants est extrêmement motivant.
Q :
QUE PEUT-ON VOUS SOUHAITER POUR CE DÉFI À VENIR ?
R :
Une température très froide !!! afin que les canots puissent bien glisser et rendre notre tâche un peu moins ardue !
A :
I can trace my fear to seeing the film Jaws. I had to jump into the water every day during the three-month journey to clean the hull of my boat…
Q :
HOW DID YOU LEARN TO OVERCOME YOUR FEAR?
A :
One step at a time, by picturing things in my mind. I learned that everything is a question of attitude, of resilience. You have to accept change and work with it, in the same direction, without resisting, constantly moving forward.
Q :
WHAT MOTIVATED YOU TO TAKE PART IN THIS COMPETITION?
A :
I wanted to know what it was like to row a boat like our ancestors, in different and gruelling conditions. To push my cardio to the extreme. I’m honoured to be the spokesperson and feel privileged to work with such a great team. Being the captain of this crew of such experienced and courageous athletes is highly motivating.
Q :
WHAT CAN WE WISH YOU FOR THIS RACE?
A :
Really cold weather!!! It’ll help our canoes glide over the ice and make our task a little easier! 375mtl.com
375mtl.com
« J ’ai a ppris q ue tout est un e question d’at titud e, de résil ience. »
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" I le ar n ed t hat eve ryt h i n g i s a q u est i o n o f at t i t u de , o f r esi li en ce . "
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© MAXIME RIENDEAU
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HOTEL10
Un premier siècle tumultueux
A tumultuous first century
Niché à l’angle des rues Sherbrooke et Saint-Laurent, l’HOTEL10 est au cœur du quartier des spectacles de Montréal et, à l’instar de ce secteur, il a connu une vie plutôt animée. La première partie de l’hôtel voit le jour en 1915 lorsqu’un jeune architecte de 19 ans, Joseph-Arthur Godin construit le premier immeuble résidentiel en béton armé au Canada.
Perched at the corner of Sherbrooke and Saint-Laurent, in the heart of Montreal’s entertainment district, HOTEL10 has had a rather spirited history. The first part of the hotel was built in 1915 by a young 19-year-old architect named Joseph-Arthur Godin. It was the first reinforced concrete residential building in Canada. Occupied by the Greek community until the 1980s, it remained vacant for 10 years after that, and then came back to life as a “artist commune” with the arrival of a group of artists and a few squatters. Among them was André Fortin, who would become, with his band, Les Colocs, one of the most successful artists in Quebec. Dédé Fortin wrote his music and songs in the top-floor loft. In 1998, the singer moved out of Suite 2116 of the Édifice Godin, and two years later, the beloved Quebec artist took his own life. It was no coincidence that the Édifice Godin attracted so many artists; the whole area exerts a magnetic pull on the arts community and trend-setting crowds. In 2004, investors saw its potential and got into the act. The building would be expanded, mainly through the addition of a hotel wing, and architect Dan Hanganu was charged with the mission, which was no mean feat. He pulled it off with flying colours, harmoniously integrating his highly contemporary new building with the existing one, a hundred years its senior.
Occupé par la communauté grecque jusqu’aux années 1980 et ensuite déserté une dizaine d’années, il reprend vie avec l’arrivée d’une cohorte d’artistes et de quelques squatters ! Parmi la cohorte, André Fortin qui deviendra, avec son groupe musical, Les Colocs, l’un des plus grands artistes que le Québec ait connus. Dans son loft, au dernier étage, Dédé Fortin compose musiques et chansons. Il quitte l’édifice Godin, plus précisément l’appartement du 2116, boulevard Saint-Laurent, en 1998. Deux ans plus tard, Dédé Fortin, l’artiste chéri des Québécois, maintes fois honoré par ses pairs, s’enlève la vie. Si l’édifice Godin a attiré autant d’artistes, ce n’est pas le fruit du hasard. C’est tout le secteur, en réalité, qui a ce pouvoir d’attraction et qui séduit sans mal le monde des arts et des gens branchés. La communauté d’affaires y voit un potentiel et passe à l’action en 2004. Elle agrandit l’édifice Godin, principalement par l’ajout d’une aile à vocation hôtelière, et c’est l’architecte Dan Hanganu qui hérite de cette mission pour le moins périlleuse. Une mission qu’il s’acquittera avec distinction, réussissant à marier sans heurt son édifice très contemporain à son aîné, de 100 ans plus vieux.
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№ 01 Lumière et chaleur
LE GRAND TOUR / THE GRAND TOUR La réalisation de la Suite 2116, qui a exigé plusieurs mois de travail, a requis la participation créative et financière de 22 partenaires. The realization of Suite 2116, which took several months of work, involved the creative and financial participation of 22 partners. HOTEL10 offre le forfait « Juste une p’tite nuite… » qui comprend la nuitée, le petitdéjeuner pour deux et le DVD L’intégrale 19932000 des Colocs. 10 % des revenus de la location sont remis à la Fondation Dédé Fortin (pour la prévention du suicide). HOTEL10 offers the “Just One More Night” package, which includes an overnight stay, breakfast for two and the Colocs’s DVD “L’intégrale 1993-2000.” 10% of the room’s revenue is donated to the Dédé Fortin Foundation, dedicated to suicide prevention. Inaugurée en mai 2016, la Suite 2116 a valu à HOTEL10 le prix Coup d’éclat, lors de la remise annuelle des Prix Hotelia de l’Association des hôtels du Grand Montréal. Inaugurated in May 2016, HOTEL10’s Suite 2116 won the “Coup d’éclat” award at the 2016 edition of the Prix Hotelia, presented by the Hotel Association of Greater Montreal.
HOTEL10
Plusieurs autres projets ont été réalisés. Notamment des œuvres anamorphiques qu’il est pos-
En 2012, le Groupe Tidan en fait l’ac-
sible de contempler dans les corridors de l’hôtel.
quisition et confie un peu plus tard les
Par cette technique d’art, on a peint la guitare
rênes à Jo-Anne Sauvé-Taylor, une ges-
de Dédé Fortin, une chaussure à talon haut,
tionnaire aguerrie.
un mégachiffre 10, un saxophoniste et un verre
La volonté de la directrice étant d’en
à martini. Ces œuvres sont difformes et n’ont
faire un endroit différent des autres,
aucun sens, sauf si on les regarde d’un point bien
germe alors l’idée de raconter l’histoire
précis. C’est alors que toutes les composantes
de Montréal à travers les arts, et ce, par
éparpillées dans le corridor se regroupent
un médium unique, l’HOTEL10.
et forment une image cohérente. Several other
Un coup du destin apportera une di-
projects, including anamorphic murals in the
mension inespérée à la démarche. L’ini-
hotel’s corridors, were completed. The artist used
tiative la plus célèbre de Jo-Anne naîtra
this visual technique to depict the singer’s guitar, a
à la suite d’un échange Facebook, qui lui
high-heeled shoe, a giant number 10, a saxophone
apprend que Dédé Fortin et son groupe ont déjà vécu dans cet hôtel. Les rencontres se succèdent avec la famille Fortin, les membres du groupe et leurs amis. Finalement, l’HOTEL10 décide de rendre hommage au célèbre artiste. La Suite 2116 - Chez Dédé deviendra la pièce maîtresse de la nouvelle orientation de l’hôtel. Dans un premier temps, on a mis en évidence le fameux escalier en colimaçon, tout en béton et fortement marqué par un siècle d’utilisation. Dans la cage d’escalier, quatre vitres laissent timidement entrer la lumière du jour. Sur deux d’entre elles, des vitraux reproduisent le visage des deux Colocs décédés : Dédé Fortin et Patrick Esposito di Napoli. Les deux autres illustrent les couvertures des albums Dehors Novembre et Suite 2116. Et au troisième étage, la Suite 2116, le loft de Dédé. Un artiste de talent a reproduit sur la porte des images représentant l’univers d’André Fortin. À l’intérieur, sur les murs, collage et stencil, reproduisent des écrits du leader des Colocs. Sur une table, une autre note, d’une compagne cette fois, et qu’on a retrouvée dans les affaires de Dédé : Bonjour mon chéri, il n’y a pas de lait. Désolée (…) Plus loin, à la tête du lit, le leitmotiv de Dédé écrit à la main : Croire en quelque chose, et sur le miroir de la salle de bain : Moi j’t’aime comme t’es, même si t’es pas.
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HOTEL10 In 2012, the Tidan Group acquired the hotel and soon handed the reins over to seasoned hotel manager Jo-Anne Sauvé-Taylor. She wanted to create a destination unlike any other and had the idea to tell the story of Montreal through the arts and the one-of-akind medium that was HOTEL10. A twist of fate would bring an unhoped-for dimension to the project. Jo-Anne’s most celebrated initiative would spring from a Facebook post in which she learned that Dédé Fortin and his group had lived in the hotel. Following many meetings with the Fortin family, members of the group and their friends, HOTEL10 decided they would pay tribute to the famous artist. Suite 2116 - Chez Dédé would become the cornerstone of the hotel’s new positioning. First, the building’s winding concrete staircase, the steps well worn by a century of use, was placed in the spotlight. Stained glass windows installed in the stairwell allow scant rays of daylight to filter in. Two of them feature images of the group’s two deceased members, Dédé Fortin and Patrick Esposito di Napoli. The two others illustrate the covers of the albums Dehors Novembre and Suite 2116. And on the third floor is Suite 2116, Dédé’s loft. The door to the suite is adorned with graphic images depicting the world of André Fortin, created by a talented artist. Inside, its walls are decorated with collages and stencils inspired by the personal notebooks of the Colocs’ frontman. On a table, a letter from a girlfriend, found among Dédé’s belongings, says: Bonjour mon chéri, il n’y a pas de lait. Désolée. (Good morning sweetheart, there’s no milk. Sorry.). A little further, above the bed, Dédé’s handwritten leitmotiv: Croire en quelque chose (Believe in something), and on the bathroom mirror: Moi j’t’aime comme t’es, même si t’es pas. (I love you just the way you are, even if you’re not.).
player and a martini glass. These works consist of deformed images that make no sense unless viewed from one precise location where all the dispersed parts come together to form one coherent image. Dans le gymnase de l’hôtel, on pourra admirer une murale réalisée par l’illustrateur Michael Custode et qui montre le célèbre homme fort Louis Cyr lors de l’un de ses nombreux exploits. In the hotel’s gym, a mural created by the illustrator Michael Custode portrays the famous strongman Louis Cyr performing one of his many feats of strength.
La porte du penthouse aux fortes connotations pop art que souligne une œuvre de l’artiste Marc Sirus est digne de mention. Aménagée sur deux étages, avec mezzanine vitrée, le penthouse se distingue, entre autres choses, par une fenestration panoramique sur deux de ses murs. Un pied-à-terre qu’affectionnent particulièrement les artistes de passage à Montréal. The door of the penthouse suite featuring the colourful pop-art-inspired style of artist Marc Sirus is especially noteworthy. Spread over two floors with a glassed-in mezzanine and two panoramic window walls, among other features, the penthouse is an arresting sight. The suite serves a pied-à-terre that’s especially popular with artists passing through Montreal.
10, rue sherbrooke ouest (coin st-laurent) montréal, qc, h2x 4c9 hotel10montreal.com
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B ar bega z i fait s o r tir
B a r b eg a z i b r i n g s out
du bo is
i n you!
Ce nom, qui signifie « barbe gelée », est un clin d’œil cocasse aux Québécois qui portent le bouc, le duvet, la barbiche ou la moustache. Les Québécois le savent bien, l’hiver se montre facétieux et n’hésite jamais à habiller la barbe des hommes de son givre et de son blanc manteau. Plus concrètement, Barbegazi est une manifestation sportive de grande envergure, organisée dans le cadre des Hivernales du 375e anniversaire de la ville de Montréal. C’est une course à obstacles en plein air, qu’on pourrait même qualifier de sprint, dans laquelle les participants doivent vaincre de multiples pièges à la manière des ninjas, ces guerriers de l’ombre connus pour leur agilité. Vélocité, explosivité, force brute et précision chirurgicale sont les qualités nécessaires pour gagner cette compétition et une fraction des 5 000 $ que se partageront les meilleurs. Là où ça se corse dramatiquement, c’est que nous sommes en plein milieu du mois le plus froid de l’année et que le parcours est enneigé. Bien sûr, le fun n’est pas uniquement réservé aux acrobates. Une pléiade d’activités physiques ouvertes à tous seront organisées, parmi lesquelles le fat bike, ce vélo à grosses roues conçu pour braver la neige, et le snowskate (planche sans fixation), qui permettra de tester votre sens de l’équilibre. Pour les moins téméraires, des DJ animeront le show et des camions offrant une succulente cuisine de rue vous permettront de vous restaurer.
Quebecers know that Jack Frost loves to restyle men’s facial hair in winter with a frosty dusting of snow that turns their manes into frozen white ice-beards. From the French barbe-glacée, meaning “frozen beard,” the word barbegazi is a cheeky wink to our Quebec menfolk who sport beards, goatees, moustaches and even peach fuzz! But Barbegazi is also a winter sports festival that will be part of Montreal’s 375th anniversary celebrations. It will feature an outdoor obstacle course in which participants who want to demonstrate their gladiator spirit race against the clock to get past, over, under and through a series of obstacles. Contestants will need to demonstrate speed, explosive power, brute force and surgical precision to complete the course and perhaps earn a share of the $5,000 that will be awarded to the winners. But it won’t be a walk in the park! This race takes place in the dead of winter on a snow-covered course. Of course, the fun isn’t just for hardy ninja warriors. The festival also features a plethora of physical activities for all ages, including a competition on fatbikes (bicycles with oversized tires that ride on snow) and snowskating (boards without bindings). The less adventurous can groove to the DJ’s beats and enjoy a tasty bite from one of the food trucks.
Du 6 au 8 et du 13 au 15 janvier – îlot Clark au quartier des spectacles From January 6 to 8 and 13 to 15 – Îlot Clark at the Quartier des spectacles
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M O N T R É A L E N LU M I È R E E T S ES P I E R R ES À F E U
M O N T R É A L E N LU M I È R E S H OWS S O M E STO N ES
Quand on pense au curling, on s’imagine bien souvent les vacances d’hiver, passées à regarder les Jeux olympiques au fond de son canapé avec, pour compagnons, un chocolat chaud et quelques friandises. Au mieux, on s’est fait dire par quelques amis aventureux qu’une partie de curling accompagnée d’une bière bien née pouvait être bien amusante. Il semblerait que le festival Montréal en lumière, dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, vienne bousculer nos idées préconçues. Curling en lumière, c’est un titre plein de promesses quand on connaît un peu le pedigree de l’équipe organisatrice. L’événement aura lieu du 23 février au 12 mars sur la splendide place des Festivals du Quartier des spectacles. Ce concept inédit combine un sport vieux comme le granit, dont sont faites les pierres de curling, avec les technologies les plus avant-gardistes. Ainsi, les pierres, sur leur passage, déclencheront des mécanismes et la surface de jeu s’illuminera comme par enchantement au rythme de la glissade de ces mêmes pierres. Les visiteurs seront invités à lancer les pierres et à balayer la surface. La musique de cet événement interagira avec le déroulement du jeu, pendant que les animateurs mettront en lumière les performances des participants. Tous les ingrédients seront réunis pour créer une ambiance explosive.
When we think of curling, winter holidays often come to mind, curled up (no pun intended) on the sofa, sipping hot chocolate and nibbling on some snacks while watching the Olympic Games. Some of our more energetically inclined friends may have tried to convince us that a game of curling followed by a good beer is a lot of fun, but ultimately, the sofa won out. The Montréal en lumière festival, presented as part of Montreal’s 375th anniversary celebrations, is about to change your mind about the game. Curling en lumière is the title of an event that promises live up to its name! This activity takes place from February 23 to March 12 on the magnificent Place des Festivals in the Quartier des spectacles. A brand new concept, it combines the time-honoured game with the latest state-of-the-art technology. As the stones glide across the ice, they activate sensors that light up the playing surface and create a dazzling show along their way. Everyone is invited to throw the stones and sweep the ice. There will, of course, be music to energize participants and animators to provide play-by-play commentary on the curlers’ performance. Get ready to be swept away by this spectacular event.
MONT R ÉA L E N LUMIÈR E
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Du 23 février au 13 mars Place des Festivals du Quartier des spectacles entre les rues Jeanne-Mance et Balmoral February 23 to March 13 Place des Festivals in the Quartier des spectacles between Jeanne-Mance and Balmoral
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Outdoor activities
© Musée MCcord, V3485
Activités extérieures
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M ET M &
ONTRÉALAIS T HIVER ONTREALERS WINTER Activités extérieures
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Outdoor activities
L’hiver du Québec n’est froid que pour ceux qui n’en connaissent pas les mérites. Il a tellement à offrir que le fuir, c’est tourner le dos au charme, au ravissement, au divertissement. En perpétuelle complémentarité, été et hiver se passent le flambeau. Chacun à sa façon nourrit les esprits libres, amuse les bons vivants, vivifie les âmes. A Quebec winter is cold only for those who don’t appreciate its pleasures. The season has so much to offer that to shun it is to turn one’s back on enchantment, wonder and fun. Summer and winter engage in a perpetual dance of pass-the-torch; each in its own way nourishes adventurous spirits, entertains fun-seekers and stirs the soul. 031
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Activités extérieures
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Outdoor activities
AUCUN FROID ENTRE EUX
© Musée MCcord, V1577-A
De l’arrivée des premiers colons, en 1641, et jusqu’au début du siècle dernier, l’hiver était davantage calamité qu’opportunité. À l’époque, « apprivoiser l’hiver » voulait dire se protéger. Et puis, graduellement, la bête s’est fait découvrir sous son vrai jour. Elle est pourtant restée la même, ce sont plutôt les Montréalais qui ont changé, qui ont finalement triomphé des affres d’un ennemi imaginaire. Les griffes et dents acérées de l’hiver Montréalais, eh bien, il n’en est rien ! Les relations qu’entretiennent les Montréalais avec l’hiver font voler cette croyance en éclats. Aujourd’hui, il ne saurait être question d’un hiver sans neige et sans froidure. Les cœurs en seraient bien trop malheureux. Les activités sportives ont été l’élément déclencheur de cette belle relation. Si l’on parle surtout de hockey, le ski de randonnée, la raquette, les traîneaux et toboggans ont eu un rôle tout aussi important. Quoique, au début, certains voyaient d’un mauvais œil la pratique de ces loisirs, surtout le clergé : « Ces distractions sont dangereuses pour l’âme. (…) Les femmes risquent de menacer leur santé fragile et leur vertu », a dit l’évêque Fabre en 1885. Cent ans plus tard, c’est le Tout-Montréal qui jouit de l’hiver et qui festoie dans la neige. Aux activités sportives se sont ajoutés festivals, danses, spectacles et musique de toutes sortes. Des milliers de gens dehors à rire, chanter, boire, manger, bref, à s’amuser ! Le mercure, pas plus que le pauvre évêque, n’aura réussi à créer un froid entre Montréalais et Hiver.
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№ 01 Lumière et chaleur
© Musée MCcord, II44798
A WA R M R E L AT I O N S H I P From the arrival of the first settlers in 1641 up to the beginning of the last century, winter was more of a scourge than an opportunity. Back then, taming the beast of winter involved none of today’s thrills and was all about keeping yourself and your family safe. Gradually, Old Man Winter began to reveal his true colours. Although winter has ostensibly remained the same, it is Montrealers who have changed, who have finally triumphed over a perceived enemy. No longer do the steely clutches of winter fill Montrealers with dread; their relationship with the cold season has dispelled this image. Today, the mere thought of a snowless, cold-free winter is enough to make glad hearts sad. While Montrealers’ beautiful relationship with winter is underpinned by sports activities such as hockey, cross-country skiing and snowshoeing, sledding and tobogganing also play an important role. Hard to imagine how, in days gone by, some, especially members of the clergy, denounced these recreational activities: “These distractions are dangerous for the soul. (…) Women put their delicate health and their virtue at risk,” declared Bishop Fabre in 1885. A hundred years later, the vast majority of Montrealers delight in winter and play in the snow. In addition to scores of sport activities, they now have their pick of festivals, dances, shows and music of all kinds. It’s not uncommon to see thousands of people outdoors, laughing, singing, drinking, eating, and just having fun! Neither cold temperatures nor that pedantic Bishop succeeded in cooling the relationship between Montrealers and winter.
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Activités extérieures
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Outdoor activities
DE VIKINGS AUX
From the Vikings to
CANADIENS DE MONTRÉAL
the Montreal Canadiens
À tout seigneur tout honneur, il faut tout d’abord parler hockey, car à Montréal, comme partout au Québec, l’hiver, c’est le hockey. Et c’est sacré ! Il n’y a pas un Montréalais qui n’ait jamais tenu dans ses mains un bâton de hockey, et il n’y en a pas non plus qui n’ait chaussé des patins, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie. Difficile de connaître réellement les origines de cette activité, car les patins sont apparus bien avant le jeu. On suppose que ce sont les Vikings qui ont patiné les premiers sur les surfaces glacées du Québec; le fleuve sans doute. Les lames étaient alors faites d’os taillé. Celui-ci a été remplacé par le bois et enfin par le métal, au XVIIe siècle. Vers les années 1870, sous l’influence de soldats britanniques, on aurait incorporé au patinage de drôles de jeu, comme le shinty et le hurling. Ils deviendront les ancêtres du hockey qui a vu ses règles, au nombre de sept, être codifiées cinq années plus tard. À l’époque, le jeu n’était pratiqué que par les fils de l’élite anglo-saxonne, les étudiants de l’université McGill pour être plus précis. Il faudra attendre jusqu’en 1909 pour voir l’entrée en scène d’une équipe francophone. Écartés de cette activité depuis toujours, les francophones voyaient enfin venir l’heure de la vengeance. On suppose que le hockey aura servi aux Canadiens français, « peuple conquis », à se façonner une identité, chaque victoire étant en quelque sorte un triomphe sur la domination anglaise. Une fierté, maladive diront certains, est fortement présente encore aujourd’hui, mais ce sont maintenant aux Canadiens de Montréal, équipe professionnelle de la Ligue nationale de hockey (LNH), et à l’équipe canadienne formée à l’occasion de compétitions internationales, qu’il appartient de la préserver. Cette fois, francophones et anglophones font équipe, et ce sont maintenant les autres pays qui font office d’ennemis.
Honour where honour is due: a discussion about Montreal can’t fail to include hockey. Here, as in every corner of Quebec, winter is hockey. And in this city, it borders on a religion. You’d be hard pressed to find a Montrealer who hasn’t held a hockey stick in their hands or laced on a pair of skates at least once in their lives. It’s hard to pinpoint the exact origins of hockey, as skates appeared well in advance of the game. We presume that it was the Vikings who first glided over Quebec’s frozen surfaces, most likely on what is now the St. Lawrence River. They fashioned blades from carved animal bones. These were eventually replaced by wood and then metal in the 17th century. Around the 1870s, ball-and-stick games on skates, such as shinty and hurling, were introduced by British soldiers. These would become the precursors to modern hockey, and in 1877, a list of seven rules of ice hockey was published. At that time, the game was played exclusively by the sons of the English upper class, more precisely by McGill University students. It was not until 1909 that a francophone team arrived on the scene. Previously excluded from this activity, the francophones finally saw their opportunity for revenge. One could imagine how, for the French Canadians, a “conquered people,” hockey served to shape their identity, each victory in some way a triumph over English domination. A fierce (some might say unwholesome) pride still exists today, but the task of preserving it has been conferred on the Montreal Canadiens, the professional National Hockey League (NHL) team, and on the Canadian national team, which is formed on an ad hoc basis to compete in international events. With both francophones and anglophones on the same side, it is now the other rival countries that are the perceived enemy.
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© Musée MCcord, II149897
Activités extérieures
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Outdoor activities
Activités extérieures
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Outdoor activites
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Outdoor activities
© MTTQ, Pictures canada
© Musée MCcord, M930.50.1.617
Activités extérieures
De la glace pour se garder au chaud
Wa r m u p o n i c e
Les sports de glace font partie du quotidien montréalais depuis le XIXe siècle, et c’est au patinage que se sont adonnés tout d’abord les habitants de l’île. Le fleuve, comme de raison, aura été leur premier parc récréatif. Toutefois, devant la popularité fulgurante du patin libre et du hockey, des patinoires ont commencé à surgir ici et là. Inaugurée en 1862, la Victoria Skating Rink de la rue Drummond, au centre-ville, a été la première patinoire intérieure de Montréal. Elle ne demeurera pas seule bien longtemps, patinoires extérieures et arénas s’insérant dans le paysage à un rythme soutenu. Montréal compte aujourd’hui 40 glaces intérieures, réparties entre 34 arénas. Leur principale clientèle est constituée des 6 000 jeunes filles et garçons (4 à 21 ans) qui y jouent au hockey dans des ligues organisées et chapeautées par Hockey Québec. Des ligues récréatives d’adultes, quoique moins nombreuses, des patineurs artistiques, de vitesse ainsi que des adeptes du patin libre se partagent le reste du temps sur la glace. Mais Montréal a aussi quelque 260 patinoires extérieures, dont bon nombre deviennent le théâtre de duels épiques entre « hockeyeurs anarchiques ». Pas d’instructeur, pas d’arbitre, pas d’uniforme; que deux ou trois règles. Amis, parents, inconnus, garçons, filles, jeunes, adultes et aînés, tout le monde joue. De fausses équipes renfermant généralement un nombre illimité et inégal de joueurs s’affrontent pour le plaisir. Une trentaine de mercenaires aux couleurs variées rivalisent. Le match durera 15 minutes ou cinq heures. Le score ? Qui s’en soucie ? Ce qui compte, c’est le plaisir de voir de la sueur perler sur le visage, à 15 degrés sous zéro.
Ice sports have been a part of Montreal’s daily life since the 19th century, with skating the first to gain a strong following as a pastime with the inhabitants of the island. Naturally, the St. Lawrence River was their first recreational park, but with the rapid growth in popularity of pleasure skating and hockey, skating rinks began to crop up here and there. Inaugurated in 1862, the Victoria Skating Rink on Drummond Street in the city centre, was Montreal’s first indoor rink. Not long after, outdoor rinks and arenas soon began to appear, dotted across the landscape. Today, Montreal boasts 40 indoor rinks, spread over 34 arenas. Their main clientele is comprised of the 6,000 young girls and boys (ages 4 to 21) who play hockey in leagues organized and headed by Hockey Québec. Any remaining ice time is shared by recreational leagues for adults (fewer in number), figure skaters, speed skaters and pleasure skaters. But Montreal also has some 260 outdoor rinks, some of which morph into theatres that stage epic matches between “lawless” hockey players: no coaches, no refs, no uniforms; maybe one or two rules. Friends, parents, strangers, boys, girls, youngsters, adults and grandparents… everyone plays. Ad-hoc teams cobbled together from any and unequal numbers of players compete against each other for fun. Thirty or so contenders clad in assorted colours battle it out on the ice. The matches last 15 minutes or five hours. The score? Who cares? What matters is that incomparable feeling of wiping beads of sweat off your brow at minus 15.
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Activités extérieures
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Outdoor activities
C h a m p i o n n at mondial de hockey j u n i o r 2 0 17
2 0 17 World Junior Hockey Championship
Un show qui donne chaud!
A white-hot show!
Le hockey, on adore ça. On aime y jouer, on aime le regarder. Gladiateurs des temps modernes, les hockeyeurs professionnels, à plus forte raison si ce sont des Québécois, sont de vrais héros. Adulés, élevés au rang de stars nationales, ils font courir les foules. Chaque saison, à une quarantaine de reprises au moins, les Canadiens de Montréal attirent au Centre Bell plus de 21 000 spectateurs. Les matchs locaux sont présentés à guichets fermés, et c’est sans compter le million de spectateurs qui les suivent au petit écran. Le hockey des Canadiens, c’est la plus importante série de spectacles à se produire dans une année à Montréal. Méritent-ils autant d’admiration ? « Oh ! que si », répondra tout amateur montréalais. À titre de preuve, il ajoutera : « Montréal n’est-elle pas la deuxième équipe de sport professionnel en Amérique à avoir remporté le plus grand nombre de championnats, soit 24 Coupes Stanley ? » Le hockey est à ce point populaire que même les juniors sont à classer dans la catégorie de vedettes internationales. Le Championnat mondial junior en fera la démonstration cette année encore, mais cette fois à Montréal et à Toronto, les deux villes hôtesses de l’événement. Trente et un matchs seront joués du entre le 26 décembre et le 5 janvier, et toutes les rondes des médailles seront présentées au Centre Bell. Belle façon de lancer les festivités du 375e anniversaire de Montréal ! Ce championnat auquel participent une dizaine de pays a un impact majeur dans toutes les régions où il se produit. Par exemple, en 2012, en Alberta, plus de 444 000 billets ont été vendus pour les 11 jours d’activités. On a estimé les retombées économiques à quelque 86 millions de dollars.
We love hockey. We love to play it, we love to watch it. Modern-day gladiators, professional hockey players, especially if they’re from Quebec, are our heroes. Idolized and elevated to the rank of national stars, they draw huge crowds. At least 40 times each season, the Montreal Canadiens attract more than 21,000 fans to the Centre Bell. Home games are sold out, not to mention the million or so viewers who follow their favourite team on TV. Canadiens’ hockey games are the most important series of shows produced in Montreal in any given year. Do they deserve this degree of lionization? “Hell, yeah!” would invariably be the response from any Montreal fan. To which they would offer as evidence, “Weren’t the Canadiens the second professional sports team in North America to win the most championships, namely in the form of 24 Stanley Cup victories?” Hockey is so popular here that even junior players are placed into the category of international stars. The World Junior Hockey Championship, this year taking place in the host cities of Montreal and Toronto, will once again demonstrate this phenomenon. Between December 26 and January 5, these top-tier junior players will battle it out in 31 games, with all medal rounds taking place at the Centre Bell. What a way to kick off Montreal’s 375th anniversary celebrations! With ten participating countries, the World Juniors have a major impact on all the regions where they are held. In Alberta, in 2012, for example, in excess of 444,000 tickets were sold for the 11 days of activities. The economic spinoffs are estimated at around $86 million.
Oui, on aime ça, le hockey !
How we love our hockey!
On peut se procurer des billets au www.hockeycanada.ca Tickets to the games can be purchased at www.hockeycanada.ca
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© Musée MCcord, MP-1999.5.5032.4
Activités extérieures
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Outdoor activities
Activités extérieures
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Outdoor activities
PA R C J E A N - D R A P E AU
M ET TEZ VOS PROJETS S UR L A G L A CE
Un parc urbain de 268 hectares, une nature enchanteresse... On y patine sur un sentier glacé et boisé d’une longueur de 1,5 km et qui borde le fleuve Saint-Laurent. Besoin de calme et d’une dose d’air frais ? Vous serez servis. A 268-hectare park, an enchanting environment. Skate on a refrigerated wooded trail that runs along the St. Lawrence River. Need some tranquility and a dose of fresh air? Head to this spot!
P u t your p l ans on ic e! En équilibre sur deux petites lames d’acier et filer à vive allure, cheveux au vent ! Si l’aventure vous intéresse, Montréal a tout ce qu’il faut pour mettre ce projet sur la glace : plus de 160 patinoires extérieures, dispersées un peu partout sur l’île, vous attendent. Gracefully balanced on two steel blades, coasting along with the wind in your hair… If this sounds like a picture-perfect escape, Montreal has what you need to put your plans on ice—in the form of a rink—with more than 160 outdoor rinks spread throughout the island.
Location de patins sur place Métro Jean-Drapeau Skate rentals available Jean-Drapeau metro parcjeandrapeau.com
B AS S I N B O N S EC O U R S / B O N S EC O U R S B AS I N Surnommée par certains adeptes du patinage « la patinoire magique », cette surface glacée du Vieux-Port offre une vue magnifique sur le Vieux-Montréal et sur le fleuve. Lumière et musique rock, classique ou jazz, créent une ambiance chaleureuse. À recommander pour la famille ou les cœurs amoureux. Described as a “magical” skating rink by some recreational skaters, this frozen surface in the Old Port offers a dazzling view onto Old Montreal and the St. Lawrence River. The ice is lit up, and the inviting atmosphere is further enhanced with rock, classical or jazz music. Perfect for a family outing or a romantic date. Location de patins sur place 364, rue de la Commune Skate rentals available 364 De la Commune Street vieuxportdemontreal.com
Des suggestions
A few suggestions
L A C AU X C ASTO R S / B E AV E R L A K E La patinoire du lac aux Castors fait partie du parc du Mont-Royal. Bien qu’elle soit située au cœur de Montréal, elle bénéficie d’un décor naturel. Réfrigérée mécaniquement, la glace est toujours en excellent état. Although situated in the heart of Montreal, the Beaver Lake skating rink in Mount Royal Park is surrounded by natural beauty. The mechanically refrigerated ice ensures the skating surface is always in excellent condition.
Inscrivez en haut de votre liste les trois patinoires suivantes, situées sur des sites particulièrement magnifiques. You’ll want to put the following three at the top of your list, as each one is located on an especially magnificent site.
Location de patins sur place 2000, chemin Remembrance Skate rentals available 2000 Remembrance Road lemontroyal.qc.ca
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© TOURISME MONTRÉAL
© eva blue
Activités extérieures
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Outdoor activities
Si jouer aux équilibristes sur deux lames ne vous sourit pas vraiment, les alternatives pour jouir de l’hiver ne manquent pas à Montréal. Le ski de fond, la raquette et les glissades sur luge ou tube, communément appelé chambre à air, voilà autant d’activités qui auront le mérite de vous garder au chaud et de faire de l’hiver une saison trop courte. If a balancing act on two blades isn’t your idea of a good time, Montreal offers plenty of other options for you to get out and enjoy winter. Cross-country skiing, snowshoeing, tobogganing and snow tubing (or inner tubing, as it’s also known) are just some of the activities that’ll warm you up and make you wish winter lasted longer!
S K I DE FOND , R A QUET TE E T G LISSA D ES S U R TUB E P LUS IL Y A D E L A NEIGE, P LUS ÇA R ÉC HAUFFE ! C R O SSC O UNTRY S K IING, S N OWSHO EING A N D SNOW T U BING T H E M ORE S N OW FALLS , T H E HOT TER I T GETS!
© Musée MCcord, V3489
Si vous hésitez entre le ski de randonnée et la raquette, dirigez-vous aux endroits suivants, et vous déciderez sur place, puisque les deux activités y sont offertes. En prime, un service de location d’équipements. If you can’t decide between cross-country skiing and snowshoeing, get over to one of the following locations and figure out what you want to do when you get there, as each one offers both activities along with an equipment rental service.
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P O I N T E -AU X- P R A I R I ES La Pointe-aux-Prairies, située dans un parc naturel de 247 hectares, offre cinq circuits de ski de fond, deux sentiers de raquette et une section pour des glissades en traîneaux. Pointe-auxPrairies, located in a 247-hectare nature park, offers five cross-country circuits, two snowshoeing trails and a section reserved for sledding. 14 905, rue Sherbrooke Est ville.montreal.qc.ca/grandsparcs
C A P - S A I N T-JA C Q U ES Le Cap-Saint-Jacques, le plus vaste parc-nature de Montréal, possède le plus long circuit de ski de fond de l’île (32 km). Le sentier de raquettes, quant à lui, a une distance de 5,5 km. Cap-Saint-Jacques, the largest nature park in Montreal, features the island’s longest cross-country circuit (32 km) and a 5.5 km snowshoeing trail. 21 115, boulevard Gouin Ouest ville.montreal.qc.ca/grandsparcs
PA R C D U M O N T- R OYA L M O U N T- R OYA L PA R K
VILLAGE MAMMOUTH M A M M OT H V I L L A G E
Le parc du Mont-Royal — le Central Park des Montréalais — propose non seulement du patinage (lac aux Castors), mais également des glissades sur tube et du ski de randonnée. Skier à la belle étoile avec un guide des Amis de la montagne est une expérience à vivre, surtout si on la termine par un chocolat chaud ou un mousseux… Mount Royal Park — Montreal’s Central Park— offers skating (Beaver Lake), snow tubing and crosscountry skiing. A skiing excursion under a canopy of stars accompanied by an Amis de la montagne guide is a fantastic experience, especially when it ends with a mug of hot chocolate or glass of bubbly!
Le Village Mammouth (Stade olympique), avec sa glissoire de 18 m, son cassecroûte et son bar, est une destination très recommandable. Une patinoire réfrigérée y est également aménagée. The Mammoth Village (Olympic Stadium), with its 18-metre long slide, concession stand and bar, is a highly recommended destination. It also features an NHL-sized refrigerated skating rink.
2000, chemin Remembrance lemontroyal.qc.ca
4141, av. Pierre-de-Coubertin parcolympique.qc.ca
Activités extérieures
Le party Igloofest attire chaque soir entre 2 000 et 11 000 fêtards. Igloofest attracts between 2,000 and 11,000 revellers every night.
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Outdoor activities
PRÉSENTÉ À LA BELLE ÉTOILE A PA R T Y UNDER T H E S TA R S
IGLOOFEST
Attirer les meilleurs disques-jockeys au monde et leur demander de s’exécuter à l’extérieur, en plein mois de janvier, par des températures nettement au-dessous de zéro… Attirer par milliers les amateurs de musique électronique et les faire « tripper » en dansant en plein air durant les soirées les plus froides de l’année… Quand ils ont annoncé leur folle idée, Nicolas Cournoyer, Pascal Lefebvre, Louis-David Loyer et Michel Quintal ont fait rigoler la galerie. « C’est qu’on se les gèle en janvier, voyez-vous ? » Eh bien justement, non ! On se ne les gèle pas. Une équipe de MétéoMédia est même venue sur place relever la température, un soir d’activité, et a noté que le mercure était de huit degrés supérieur sur la piste de danse que ce qu’il était, quelques mètres plus loin. Conclusion : Igloofest chauffe les esprits et les corps. Igloofest, c’est quatre fins de semaine de musique électronique. Exceptionnellement cette année, dans le cadre du 375e anniversaire de fondation de Montréal, le festival s’étend sur six fins de semaine de trois jours (du jeudi au samedi), soit du 12 janvier au 18 février. Lors de l’édition 2017, 74 disques-jockeys (DJ) et 25 vidéo-jockeys (VJ), provenant d’une dizaine de pays, feront résonner la musique et projetteront toutes sortes d’images graphiques, bandes dessinées et autres sur un écran plutôt particulier : un immense mur formé de conteneurs. Dans un décor on ne peut plus singulier, le quai Jacques-Cartier au Vieux-Port de Montréal, les festivaliers boivent, chantent, mais surtout, dansent.
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Entice the world’s top DJs to perform outdoors, in mid-January, in sub-zero temperatures… Draw thousands of electronic music fans and get them to turn up the heat for a dance party under the stars during some of the most frigid nights of the year… When they announced their crazy idea, Nicolas Cournoyer, Pascal Lefebvre, Louis-David Loyer and Michel Quintal were laughed out of the room. “Uh, we freeze our buns off here in January, remember?” Well, actually, no! A team from the French weather information channel MétéoMédia visited the site one evening with the party in full swing to take a temperature reading and noted that it was eight degrees higher on the dance floor than just a few metres away. Conclusion: Igloofest warms not only spirits but bodies, too! Igloofest is four weekends of electronic music. Exceptionally this year, to celebrate Montreal’s 375th anniversary, the festival will run over six weekends in three-day blocks (Thursday to Saturday), from January 12 to February 18. The 2017 edition will see 74 DJs and 25 VJs from 10 countries rock their beats and project their awe-inspiring comic art visuals and graphic light shows onto a massive one-of-a-kind screen of stacked cargo containers. In the unique setting that is the Old Port of Montreal’s Jacques-Cartier Quay, partygoers drink, sing, but mostly dance.
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© PETER LARSEN
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Activités extérieures
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Outdoor activities
Activités extérieures
Outdoor activities
© PETER LARSEN
Between 2,000 and 11,000 people flock to this 140,000 sq. ft. (13,006 m2) playground every night, including some from Europe, Argentina, France and the United States, who join the Canadian contingent for the express purpose of being part of this mega, mid-winter outdoor party. Dressed in the wackiest winter apparel imaginable, these beautiful people take the site by storm. You’ll see colours, shapes and styles to match the spirit of the event: weird, wonderful and most entertaining. Festivalgoers let loose from 7 p.m. to half past midnight (midnight on Thursdays). When they need a breather from the dance floor, there are ice slides, Sumo hockey games and tug-of-war or mini curling competitions. Alternatively, folks can just kick back on cushioned benches, or, if they have a VIP pass, relax on the raised terrace. And after the pause, it’s back to the dance floor and the non-stop pull of the music’s electronic pulse. “Just like Piknic Électronik, this festival’s summer cousin, our event encourages interaction between people,” says Nicolas Cournoyer, the director and cofounder of Igloofest. “Like a costume ball, Igloofest gets folks to mingle. It’s infectious; whether it’s minus 10 or minus 30, you just can’t help connecting with people.”
© PETER LARSEN
Entre 2 000 et 11 000 personnes se pointent au rendez-vous, chaque soir, sur ce site de 140 000 pi2 (13 006 m2). Certaines viennent d’Europe, d’Argentine, de France, des USA (et du Canada évidemment), expressément pour être de cette méga fête en plein air. Vêtu d’habits de neige les plus farfelus que l’on puisse imaginer, tout ce beau monde prend d’assaut le site. Les couleurs, les formes, les styles sont à l’image de l’événement : insolites, saisissants, amusants. De 19 h à minuit trente (minuit le jeudi) les fêtards s’en donnent à cœur joie. Entre deux pas de danse, ils s’amusent à la glisser, jouent au hockey en habit de sumo, compétitionnent au souque à la corde et au mini curling, se reposent sur un banc coussiné ou, s’ils ont la passe VIP, se détendent sur la terrasse surélevée. Après l’intermède, entraînés par le rythme soutenu des notes électroniques, ils retournent sur la piste. « Tout comme dans le cas du festival Piknic Électronik, le même genre de festival mais présenté l’été, notre événement favorise l’interaction avec les gens, souligne le directeur et cofondateur d’Igloofest », Nicolas Cournoyer. « Comme le fait un bal masqué, Igloofest favorise les rapports entre les gens. C’est contagieux, qu’importe qu’il fasse 10 ou 30 degrés sous zéro. », souligne le directeur.
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Activités extérieures
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Outdoor activities
© René Phaneuf
Nicolas Cournoyer
« L’idée d’organiser un festival de musique électronique dehors, mais en janvier, a été lancée comme ça, en jasant, explique l’avocat devenu directeur d’événements. Tous les lundis, on se réunissait : on bavardait, on refaisait le monde. Et c’est comme ça qu’on a eu l’idée de faire un « Piknic Électonik l’hiver… » “We kicked around the idea of organizing an electronic music festival outdoors, in January,” says the erstwhile lawyer turned events director. We’d get together every Monday. We’d shoot the breeze. We were going to change the world! And that’s how we came up with the idea of a mid-winter Piknic Électronik.”
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Activités extérieures
Même s’il aimait bien l’organisation d’événements, jamais Nicolas Cournoyer n’aurait pensé gagner sa vie dans ce domaine. Aussi s’est-il dirigé vers son second centre d’intérêt, le droit. Diplômé de l’Université de Montréal, il entreprend une carrière en droit criminel. Au bout de cinq années de pratique, le chant des sirènes se faisant de plus en plus insistant, il abandonne la pratique pour se retrouver superviseur de l’entretien au Festival international de jazz et aux FrancoFolies : deux festivals majeurs présentés à Montréal pendant l’été. Nicolas y fait ses classes en attendant d’avoir SON festival. Il organise, durant ses loisirs, la Cabane à sucre électronique, de la musique électronique offerte à partir d’une scène dans le stationnement d’une cabane à sucre. Le succès est sans équivoque. En 2003, avec ses amis, Pascal Lefebvre, Louis-David Loyer et Michel Quintal, respectivement diplômés en génie civil, communications et psychologie, il met sur pied le festival Piknic Électronik, un événement estival présenté en plein air le dimanche après-midi, au parc Jean-Drapeau. Et là encore, le succès est retentissant. Tellement retentissant que le concept est maintenant exporté à Barcelone (depuis 2012), Melbourne et Dubaï (depuis 2014). Le quatuor ambitionne de le présenter dans une dizaine de pays d’ici cinq ans.
l aw y e r via maintenance supervisor to Igloofest director
A c r a z y i d e a t h at b e c a m e a r u n a w ay s u c c e s s “We kicked around the idea of organizing an electronic music festival outdoors, in January,” says the erstwhile lawyer turned events director. We’d get together every Monday. We’d shoot the breeze. We were going to change the world! And that’s how we came up with the idea of a mid-winter Piknic Électronik.” Their minds made up, oblivious to all those who would mock their absurd idea, the four friends embarked on a new project. Igloofest was born!
L’ i d É e s a u g r e n u e d e v e n u e succÈs mOnstre
© MIGUEL LEGAULT
« L’idée d’organiser un festival de musique électronique dehors, mais en janvier, a été lancée comme ça, en jasant, explique l’avocat devenu directeur d’événements. Tous les lundis, on se réunissait : on bavardait, on refaisait le monde. Et c’est comme ça qu’on a eu l’idée de faire un « Piknic Électonik l’hiver… » Bien décidés, en dépit des moqueries que pouvait susciter l’idée saugrenue, les quatre amis s’embarquent dans un nouveau projet. Igloofest était né !
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OutdoorF activities rom criminal
Even if he enjoyed organizing events, Nicolas Cournoyer never thought he could make his living doing that. So he followed his second calling: law. After graduating from the Université de Montréal, he embarked on a career in criminal law. Five years on, the siren call became too loud to ignore, and he abandoned his practice to work as the maintenance supervisor for two major Montreal summer festivals, the Montreal International Jazz Festival and the FrancoFolies. Nicolas learned the ropes while dreaming of having his own festival. In his free time, he organized the Cabane à sucre électronique, which was electronic music presented on a stage in the parking lot of a sugar shack. It was an unmitigated success. In 2003, with friends Pascal Lefebvre, Louis-David Loyer and Michel Quintal, who held degrees in civil engineering, communications and psychology, respectively, he launched Piknic Électronik, a summer event presented outdoors on Sunday afternoons in Parc Jean-Drapeau. And again, it met with great success. So much so that the concept was exported to Barcelona in 2012, and Melbourne and Dubai in 2014. The quartet hopes to see it established in ten countries within the next five years.
D ’a v o c at c r i m i n a l i s t e à superviseur d’entretien, à directeur d’Igloofest
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M O N T R É A L E T S O N V I E U XP O R T : L’ E N D R O I T P A R F A I T
MONTREAL AND ITS O L D P O R T: T H E P E R F E C T S I T E
C’est au parc Jean-Drapeau qu’Igloofest est né. Mais lorsque, deux plus tard, le Vieux-Port leur a suggéré son site, les quatre fondateurs ont aussitôt mis les voiles. « Pour le genre de festival qu’on produisait, le décor du quai Jacques-Cartier, au Vieux-Port, était vraiment idéal. Ça cadre parfaitement avec ce qu’on fait », indique Nicolas Cournoyer. Va pour le Vieux-Port, mais pourquoi un gars originaire de Saint-Joseph-de-Sorel choisit-il tout d’abord Montréal ? « J’aime beaucoup Montréal, répond Nicolas. J’ai découvert la ville lorsque j’étais à l’université et, comme bon nombre de mes amis, j’ai décidé de m’y installer après mes études. Ça bouge pas mal plus à Montréal.»
Igloofest was born in Parc
Jean-Drapeau. But two years later, when the Old Port’s management proposed the use of its site, the four founders ran with the idea. “For the type of festival we were producing, the decor of the Jacques-Cartier Quay in the Old Port of Montreal was truly perfect. It’s exactly the right setting for what we’re doing,” says Nicolas Cournoyer. The guy from Saint-Josephde-Sorel gave the thumbs up to the Old Port, but why was Montreal his first choice? “I really like Montreal,” says Nicolas. “I discovered this city when I was going to university here, and like many of my friends, once I’d completed my studies, I decided to stay. There’s so much more going on in Montreal.”
Activités extérieures
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Outdoor activities
Un f e s t i va l vraiment pas comme les autres
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A f e s t i va l like no other
Igloofest se sert d’entrepôts réfrigérés
pour garder la bière… « au chaud », sans quoi elle gèlerait ! Igloofest stores its beer in refrigerated warehouses, to keep it… warm! Otherwise, it would freeze. 02
En 2017, Igloofest fête ses 10 ans au Vieux-Port. Lors des deux premières années, 2005 et 2006, il était présenté au parc Jean-Drapeau. In 2017, Igloofest will celebrate its 10th year in the Old Port. The first editions, in 2005 and 2006, were held at Parc Jean-Drapeau.
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Les équipements demeurent allumés jour et nuit, afin d’éviter qu’ils ne gèlent entre les soirées. The equipment stays on day and night to prevent it freezing in daytime.
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Le nombre d’employés nécessaires à la tenue de l’événement Igloofest est de 650. Il y en a 300 sur le site, chaque soir. It takes 650 employees to run Igloofest. There are 300 on site every night.
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Pour la production de son festival, Igloofest utilise 50 tonnes métriques de glace, 30 tonnes de gravier fondant (pas de sel) et 17 cordes de bois. Igloofest uses 50 metric tonnes of ice, 30 tonnes of gravel (not salt) and 17 cords of wood.
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90 % des participants ont entre 18 et 35 ans. 90% of participants are between the ages of 18 and 35 years.
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Les besoins en éclairage de l’événement s’élèvent à 350 000 watts et le chauffage radiant, 300 000. Lighting for the event requires 350,000 watts of power, and the radiant heating, 300,000 watts.
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L’an dernier, le festival a attiré 79 000 visiteurs. Depuis 2007, on en compte 530 000. Last year, the festival attracted 79,000 visitors. Since 2007, it has drawn a total attendance of 530,000.
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Quelque 70 conteneurs servant normalement au transport ferroviaire ou maritime sont utilisés pour la construction d’une partie du site. Some 70 containers, which normally serve for rail or maritime transportation, are used to build a part of the site.
Activités extérieures
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Outdoor activities
L a face cachÉe des ruelles de MontrÉal
M o n t r e a l’ s h i d d e n a l l e y w ay s
Les dictionnaires définissent avec nonchalance le terme « ruelle » par « de petites rues à l’arrière des maisons ». Voilà qui décrit peu celles de Montréal qui en connaît un rayon sur le sujet, puisqu’elle en possède au-delà de 4 000. Mises bout à bout, ces ruelles pourraient nous conduire jusqu’à Boston, dans le Massachusetts. Montréal a fait amende honorable en ce qui concerne ses ruelles. La Ville se montre ouverte plus que jamais et collabore même aux initiatives citoyennes qui visent à redonner vie à ces coins trop discrets jusqu’à maintenant. Et voilà qu’ignorées par les touristes et par les Montréalais eux-mêmes, les ruelles attirent maintenant artistes peintres, photographes, sculpteurs sur neige, sportifs en herbe, enfants et adultes. Tous y découvrent un territoire riche en possibilités et, soudainement, les ruelles de quartier se dévoilent dans leurs plus beaux atours. Grâce aux « gens de ruelles », les malaimées sont passées de l’arrière à l’avant-scène, dans des rôles qui ne leur étaient pas familiers, mais qui en ont fait de grandes vedettes. L’incognito s’est fait populaire !
Various dictionaries define the word “alleyway” as “a narrow back street in a city or town.” This is a somewhat simplistic description of those found in Montreal, a city with a network of more than 4,000 alleyways, which, laid end to end, would extend all the way down to Boston, Massachusetts! These once neglected laneways are now the target of citizen initiatives, which are being welcomed by the City. In some cases, it has even come on board as a partner to restore life to these until now hidden back streets. Previously ignored by tourists and even by Montrealers themselves, alleyways are now populated by painters, photographers, snow sculptors, aspiring sports buffs, children and adults. Everyone is discovering the rich possibilities of these urban back alleys, as their best-kept secrets are suddenly being revealed. Thanks to a citizen movement known as “gens de ruelles,” translated as “alley people,” these once unloved laneways have moved from backstage to centre stage, in unfamiliar roles that have turned them into stars. Incognito with an emphasis on “in”!
Du vert au blanc
From green to white
Grâce à l’implication de citoyens, avec la collaboration des organismes Tandem et Écoquartier, ces nombreux espaces, autrefois mis à l’index, se transforment en ruelles vertes l’été, avec de superbes jardins, marché public, potagers, aires de pique-nique et expositions de murales. L’hiver, les ruelles devenues blanches servent de forteresses de neige, patinoires, surfaces de hockey-bottine, glissoires, pistes de ski de fond. D’autres initiatives hivernales se traduiront aussi par un circuit de course à obstacles, de sculptures sur neige ou en terrain de croquet. Aujourd’hui, le cœur de l’arrière-pays bat au rythme de ses résidents, alors qu’à maints endroits, comme Rosemont-La Petite-Patrie, Villeray et Ville-Marie, enfants et adultes ont retrouvé leur droit d’usus.
Thanks to citizen involvement, and with the collaboration of the organizations Tandem and Écoquartier, these once overlooked spaces have been transformed into green oases in the summer, replete with lush gardens, public markets, vegetable patches, picnic areas and murals. In winter, these same alleyways roll out the white carpet for snow forts, skating rinks, street hockey games, slides and cross-country ski trails. Some of the cold weather activities organized by locals include obstacle courses, snow sculptures and croquet games. Today, the hearts of these “hinterlands” beat to the pulse of their residents, as children and adults in neighbourhoods across the city, such as Rosemont-La Petite-Patrie, Villeray and Ville-Marie, reclaim their back alleys in scores of imaginative ways.
Activités extérieures
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Outdoor activities
№ 01 Lumière et chaleur
Activités extérieures
D’une nature chaleureuse !
Pour qui sait l’apprivoiser, la nature peut se faire source d’aventures inoubliables, et ça, on le sait depuis des centaines d’années au Saguenay-Lac-St-Jean, cet immense territoire où la nature est si luxuriante qu’on a peine à imaginer qu’il n’est qu’à 4 h 30 de Montréal. Son lac en premier lieu, presqu’une mer (1 000 km2), le fjord du Saguenay, mais aussi ses forêts, ses montagnes et surtout ses habitants, font de l’endroit un méga centre récréatif aussi attirant l’hiver que l’été. La motoneige, le traîneau à chiens, le ski, la raquette, la pêche blanche sur le fjord, le vélo de montagne sur neige (fat bike) et même le camping sous la tente sont autant d’aventures qu’il est possible de vivre dans des panoramas à couper le souffle. Faire du ski ou de la raquette dans le Sentier du Yéti ou
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Outdoor activities
A warm nature!
dans la Vallée des fantômes est quelque chose de très particulier. Pour les amateurs d’animaux sauvages, une visite au Zoo sauvage de Saint-Félicien en hiver a un cachet spécial. Sinon, il y a la route des bières entre Saguenay et Dolbeau-Mistassini et au cours de laquelle cinq arrêts vous permettront de découvrir de « l’art liquide ». La Zone Boréale en est une magique aussi pour qui aime la bonne chair. Réputée pour ses immenses bleuetières, la région vous ravira aussi par ses fromages, son chocolat et ses vins. C’est vraiment à découvrir. Et l’été ? Eh bien, seule l’image diffère, mais le même lac, le même fjord les mêmes montagnes, les mêmes forêts et les mêmes gens sont là avec d’autres activités à vous suggérer.
Outdoor buffs know nature can be a source of unforgettable adventures. The Saguenay–Lac-Saint-Jean region, a vast area so luxuriant one can scarcely believe it’s only four and a half hours from Montreal, has long been known to be the perfect playground for nature lovers. In both summer and winter, visitors flock to this recreational megacentre, drawn primarily by its lake, which at 1,000 km² is almost a sea, and the Saguenay Fjord, but also by its forests, mountains and, especially, its inhabitants. Breathtakingly beautiful landscapes provide the backdrop for a slew of adventures: snowmobiling, dog sledding, skiing, snowshoeing, ice fishing on the fjord, fat biking on snow and even winter camping. Skiing or snowshoeing along the Yeti trail or in the Vallée des fantômes is an extraordinary experience. Wildlife enthusiasts will want to check out the Zoo sauvage de St-Félicien in winter. Alternatively, if your tastes run more to the liquid kind, follow the beer trail that runs between Saguenay and Dolbeau-Mistassini and discover five stops where you’ll be able to learn all about the art of the brew. Foodies will love exploring the bounty of the Boreal Zone. Known for its sprawling wild blueberry fields, the Saguenay–LacSaint-Jean also enjoys a reputation for its cheeses, chocolate and wine. A must on your list of places to discover! And in summer? Without its blanket of white, the Saguenay–Lac-Saint-Jean looks a little different, but its lake, fjord, mountains, forests and friendly locals still offer visitors endless hours of pleasure along with a host of warm-weather activities.
Activités extérieures
POUR LA BOUFFE RÉCONFORT Y ’A P A S MIEUX QUE MONTRÉAL
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Montréal — Depuis 1642
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Outdoor activities
WHEN IT COMES TO COMFORT FOOD MONTREAL TA K E S THE CAKE
№ 01 Lumière et chaleur
© TOURISME MONTRÉAL, PIERRE-LUC DUFOUR
S’il est un endroit dans le monde où la cuisine ravit les fins palais, c’est bien le Québec. D’origine multiple — autochtone, française et anglaise —, la cuisine québécoise s’est enrichie des traditions culinaires des immigrants italiens, juifs, portugais, grecs, polonais et asiatiques. À travers ces influences, la table québécoise s’est façonné une identité qui lui est propre; une identité qui classe la région parmi les meilleures dans le monde pour se délecter. Montréal est définitivement l’épicentre de la gastronomie québécoise. En 2014, on évaluait le nombre de restaurants, dans la région montréalaise, à quelque 4 200, soit environ 26,8 par 10 000 habitants. Sans surprise, c’est dans cette grande île que l’on retrouve la plus importante concentration de restos au km² en Amérique. On y trouve vraiment de tout : du fast-food à la plus fine des cuisines. Mais en dépit de l’évolution gastronomique et des nombreux courants qui influencent la restauration, le patrimoine culinaire du Québec a toujours sa place sur les menus. Ses mets « réconfort » n’ont pas d’égal pour nous réchauffer l’intérieur. Petit cœur brisé, tête lourde, corps fatigué, voilà un p’tit remontant : le « comfort food » à la façon des chefs montréalais.
If there’s one place in the world whose cuisine satisfies the most discerning palates, it’s Quebec. With its Aboriginal, French and English roots, Quebec fare owes a debt to the rich culinary traditions of Italian, Jewish, Portuguese, Greek, Polish and Asian immigrants. Inspired by these diverse influences, la belle province’s cuisine forged a distinctive identity that has earned this region a spot among the best gastronomic destinations in the world. Montreal is unquestionably the culinary epicentre of Quebec gastronomy. In 2014, it was estimated that there were some 4,200 restaurants in the Montreal area, or approximately 26.8 per 10,000 residents. Unsurprisingly, it’s on the island itself that one can find the largest concentration of restaurants per square kilometre in North America. This city’s really got it all, from fast food to the most refined cuisine. Yet, despite the evolution of la belle province’s gastronomy scene and the myriad trends constantly influencing the restaurant industry, you’ll find this province’s culinary heritage featured on the menus of scores of eateries. Whether you’ve had a hard day, a break-up or simply because you’re feeling under the weather, there’s nothing quite like Montreal comfort food to warm your spirits.
Attention, chaud devant !
Dig in!
Gastronomie
La viande fumée est une chose; le smoked meat, ah ! en est une autre… Smoked meat is good; Montreal-style smoked meat is divine!
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Gastronomy
LE SMOKED M E AT, U N H É R I TA G E HÉBRAÏQUE S M O K E D M E AT, A TA S T E O F M O N T R E A L’ S J E W I S H H E R I TA G E
Né à Montréal au début des années 1900 et aujourd’hui mondialement connu, le smoked meat de Montréal est un incontournable. Il est aux gens d’ici ce que le cassoulet est aux Français, le hot-dog et le hamburger aux Américains, le taco aux Mexicains. Ici, la vedette est une poitrine de bœuf marinée dans une saumure de coriandre, d’ail et de graines de moutarde. On recouvre ensuite la pièce d’une généreuse couche de poivre en grains, on la fume et laissée de côté où elle vieillira généralement entre 10 et 20 jours. Une fois vieillie, on dépose la poitrine dans un réchaud à vapeur et la voilà prête à être servie. De minces tranches juteuses et incroyablement tendres seront découpées à la main (dans les restos traditionnels). Le fumet qui s’en échappe alors est carrément magique. Il suit le serveur tout au long de son trajet et envoûte tous ceux qui entourent la table. Habituellement servi entre deux tranches de pain de seigle sur lesquelles on aura étendu une couche de moutarde, le sandwich sera accompagné de frites, de salade de chou, d’un cornichon vinaigré et d’un coca, bien que certains lui préfèrent le Cherry Coke. Voilà le plat réconfort par excellence que savourent les Montréalais depuis plus d’un siècle et qui fait parler de lui sur tous les continents.
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Montréal — Depuis 1642
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Smoked meat was introduced to Montreal in the early 1900s, and today, Montreal smoked meat is known all over the world and widely (and wildly!) popular with the locals. It is to them what the cassoulet is to the French, hot dogs and hamburgers are to the Americans and the taco is to the Mexicans. The star of the sandwich is a beef brisket cured with a spice mix that includes coriander, garlic and mustard seed. This is then covered in a generous layer of peppercorns, smoked and left to age, generally for anywhere from 10 to 20 days. Once the aging is completed, the brisket is placed in a steamer to heat up, and it’s ready to serve. In specialized restaurants, the juicy, melt-in-your-mouth tender slices are hand cut on demand. The bouquet that rises up from the warm meat is simply magic. The aroma clings to the waiter as he carries the dishes to your table and envelopes everyone hungrily waiting there. Generally served between two slices of rye bread slathered in mustard, this sandwich is best enjoyed with a side of fries, coleslaw, pickles and a Coke, although purists might opt for a black cherry soda. There you have it, the go-to comfort food that Montrealers have been sinking their teeth into for more than a century and that is famous around the world.
№ 01 Lumière et chaleur
Montréal doit ce festin à la communauté juive qui a émigré d’Europe au début du XXe siècle. Ces gens apportaient peu de bagages, mais beaucoup de traditions, dont cette façon singulière de conserver la viande. Parmi eux figure le Lituanien Benjamin Kravitz, fondateur du célèbre restaurant Ben’s Delicatessen du boulevard Maisonneuve qui a fermé ses portes en 2006, après 98 ans d’existence. Celui que l’on surnommait Ben’s a servi le tout premier smoked meat montréalais. Son succès instantané a incité d’autres immigrants juifs à ouvrir un delicatessen à leur tour. Le plus célèbre d’entre eux est Reuben Schwartz qui est à l’origine de ce qui allait devenir une véritable institution à Montréal, le Schwartz’s Deli du boulevard Saint-Laurent. Quatre-vingt-huit ans plus tard, le resto est toujours là, au même endroit, acteur indissociable dans l’histoire de la Main ! Et rares sont les Montréalais et les touristes qui n’y sont pas allé, ne serait-ce qu’une seule fois. Les célébrités qui y sont passées sont trop nombreuses pour être énumérées, mais il serait inconvenant de ne pas mentionner le couple Céline Dion-René Angélil qui a fait l’acquisition du « temple du smoked meat » en 2012. La plupart des restaurants serviront ce plat hébraïque mais, pour l’apprécier à sa juste valeur, quoi de mieux qu’un resto qui en a fait une spécialité. Schwartz’s est un de ceux-là, bien entendu. Cependant, existent également le Main Deli, à quelques pas du « temple », endroit que premier ministre du Canada, Justin Trudeau, aurait qualifié de « meilleur en ville pour un smoked meat », le Reuben’s Delicatessen de la rue Sainte-Catherine, le Lesters de l’avenue Bernard et le Dunn’s de la rue Metcalfe.
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Montreal owes a debt to the Jewish community for this dish. Emigrating from Europe in the early 20th century, the Jews brought few belongings but rich traditions with them, including this unique method of preserving meat. Among the newcomers was Lithuanian-born Benjamin Kravitz, who founded the renowned Bens Delicatessen on De Maisonneuve Boulevard, which closed its doors in 2006 after 98 years of existence. Bens, as it was known, served the first smoked meat sandwich in Montreal. Its instant success encouraged other Jewish immigrants to also open up delicatessens. The most famous of these is Schwartz’s Deli on Saint-Laurent Boulevard, founded by Reuben Schwartz and now a veritable Montreal institution. Eighty-eight years later, the restaurant is still there, in the same place, an indelible part of the Main’s history. You’d be hard pressed to find a Montrealer or visitor who hasn’t been there at least once. Too many celebrities have eaten at here to name, but one would be remiss in not mentioning Céline Dion and René Angélil, who acquired the iconic “temple of smoked meat” in 2012. Many restaurants serve this signature Jewish meal, but to fully appreciate it, nothing beats the experience of a specialized deli. Schwartz’s certainly fills the bill, but the Main Deli, just steps from the “temple,” also makes the grade, having earned the accolade of the “best place in town for smoked meat” from Canadian Prime Minister Justin Trudeau, and close contenders include Reuben’s on Sainte-Catherine Street, Lester’s on Bernard Avenue and Dunn’s on Metcalfe Street.
Rappelez-vous, avec un Cherry Coke, c’est divin !
And don’t forget to order a black cherry soda!
Gastronomie
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Gastronomy
M A I S D ’ O Ù V I E N S -T U ,
W H E R E D I D P AT É C H I N O I S
P ÂT É C H I N O I S ?
O R I G I N AT E ?
Au Québec, rares sont les foyers où l’on ne trouvera pas occasionnellement, sur la table, le célèbre pâté chinois, ce mets cuit au four, composé d’une superposition de bœuf haché, de maïs en grains et de purée de pommes de terre. On le mange avec du ketchup et des betteraves marinées. Le pâté chinois est tellement présent dans les traditions culinaires québécoises que le très sérieux journal Le Devoir l’a désigné en 2007 « le plat national du Québec ». Professeur à l’Université du Québec à Montréal, Jean-Pierre Lemasson a même écrit un livre sur le sujet en 2009 : Le Mystère insondable du pâté chinois (Amerik Media, 140 pages). Plusieurs théories ont été avancées sur les origines du plat aux trois étages. La plus connue accorde la paternité aux quelque 17 000 Chinois qui ont immigré en Colombie-Britannique (province de l’extrême Ouest du Canada) au XIXe siècle, afin de travailler à la construction du chemin de fer. Pauvrement rémunérés, ils s’alimentaient avec des produits peu coûteux, comme l’étaient la pomme de terre, le maïs et le bœuf haché. Une autre prétend que le pâté chinois vient plutôt des États-Unis, plus précisément de la ville de China, dans l’État du Maine. Des émigrants canadiens-français, eux aussi en faibles moyens, y auraient concocté ce « plat national » pour des raisons économiques. Une autre encore veut que les origines remontent aux années 1700, en Angleterre et en France. La combinaison des trois ingrédients aurait été baptisée par les Anglais « shepherd’s pie » pour devenir plus tard « cottage pie », tandis que leurs voisins français le nommaient « hachis parmentier ». Les cuisiniers de l’Ancien Continent remplaçaient à l’occasion la viande de bœuf par du mouton ou du poisson, mais conservaient toujours le maïs et la pomme de terre.
It’s rare to find a Quebec household that doesn’t on occasion serve up that family favourite, paté chinois, a layered casserole of ground beef, kernel corn and mashed potato that’s eaten with ketchup and marinated beets. Pâté chinois (which translates as “Chinese pie”) is a French Canadian dish similar to the English shepherd’s pie. It has such deep roots in Quebec’s culinary tradition that, in 2007, the highly respected daily Le Devoir named it “Quebec’s national dish.” It even led Université du Québec à Montréal professor Jean-Pierre Lemasson to write a book on the topic in 2009, entitled Le Mystère insondable du pâté chinois (the unfathomable mystery of pâté chinois), (Amerik Media, 140 pages). Theories abound as to the origins of this hearty three-layered dish. The most popular ascribes its roots to the 17,000 or so Chinese who immigrated to British Columbia (Canada’s westernmost province) in the 19th century to work on the railway. Poorly paid, these labourers found an economical way of feeding themselves using inexpensive ingredients: potatoes, corn and ground beef. Another hypothesis traces pâté chinois to the town of China in the state of Maine. In the late 19th century, thousands of Quebecers migrated there to work in the mills. Also of limited means, they concocted this “national dish” out of economic necessity and brought it back with them when they returned home. And yet another dates its origins back to the 1700s in England and France. The English baptized the combination of those three ingredients “shepherd’s pie,” which later became “cottage pie,” while their French neighbours called it “hachis parmentier.” Other variations sometimes replaced the beef with lamb or fish, but the corn and potato remained.
Montréal — Depuis 1642
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№ 01 Lumière et chaleur
Gastronomy
P ÂT É C H I N O I S
P ÂT É C H I N O I S
EN VERSIONS AMÉLIORÉES
REDUX
On ignore peut-être d’où vient exactement le pâté chinois, mais on sait par contre quelle direction il emprunte et, de toute évidence, celle-ci plaît aux gueules les plus fines. Plat national oblige, presque tous les restaurants offrant des mets canadiens l’inscrivent au menu. Si les uns s’en tiennent à la version originale, c’est-à-dire bœuf haché, maïs et patates, d’autres font preuve d’audace et suggèrent un pâté chinois réinventé qui, pour plusieurs, est encore plus réconfortant !
Though we may not know the exact origins of pâté chinois, we do know that it is an ever-evolving dish, and all evidence suggests that even the most discriminating palates are digging in with relish. Given its hallowed status as a national dish, almost all restaurants featuring Canadian cuisine offer it on their menu. And while some remain loyal to the original version of ground beef, corn and mashed potatoes, others have created bold, reinvented versions that many people find even yummier!
M ÂC H E !
LES ENFANTS TERRIBLES
Les brasseries Les enfants terribles (1257, avenue Bernard) en ont fait un plat à succès dès le premier jour où le chef Pablo Gonzales l’a ajouté à l’ardoise. C’était en 2007. « Depuis, il fait fureur et nous avons décidé de le garder tel quel », indique Alexandra Marcil, responsable des communications. Les raisons de cette célébrité ? La combinaison de joue de bœuf braisée, huile de truffe, crème de maïs et pommes de terre en purée. Au menu le midi et le soir, à 21 $
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After experimenting with a range of culinary genres, the “artists” of Mâche! restaurant (1655 Saint-Denis Street) settled on home-style cooking. “We decided to get back to basics with the classic, comfort meals of our mothers and grandmothers,” says Olivier Dionne, one of the restaurant’s co-owners. Mâche! offers six variations of pâté chinois, the most popular among them being the Pork ($12) and the “New” Style ($13.50). The first is a dish made with ground pork, pulled pork, onions, bacon, mushrooms, corn and mashed potato. The “New” Style features a combination of pulled pork, leaks and mashed sweet potato.
bœuf braisé et huile de truffe, deux éléments à la base du pâté chinois chez les enfants terribles
© michel parent
Après avoir tenté diverses expériences culinaires, les « artistes » du restaurant Mâche (1655, rue Saint-Denis) ont arrêté leur choix sur la cuisine maison. « Nous avons décidé de revenir à la source et de nous en tenir aux recettes réconfortantes de nos mamans et grands-mamans », explique Olivier Dionne, l’un des proprios. Mâche ! propose maintenant six versions du pâté chinois, les plus populaires étant le Porc (12 $) et le « New » Style (13,50 $). Dans le premier cas, on découvrira dans l’assiette une combinaison de porc haché, effiloché de porc, oignons, bacon, champignons, maïs et purée de pommes de terre. Si l’on choisit le « New » Style, on recevra un effiloché de porc, une tombée de poireaux, du maïs et une purée de patate sucrée.
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le restaurant mâche! propose six versions de pâté chinois dont celui-ci, le spicy.
The Les enfants terribles brasserie (1257 Bernard Avenue) created a dish that was a success the very first day chef Pablo Gonzales added it to the blackboard in 2007. “People are still so crazy about it, we decided to leave it exactly as it was,” says communications director Alexandra Marcil. Why so popular? It could have something to do with the mouthwatering combination of braised beef cheeks, truffle oil, creamed corn and mashed potato. On both the lunch and dinner menu ($21).
le bistro vallier a fait du confit de canard l’aliment principal de son pâté chinois.
© phoenix studio CRÉATIF
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© restaurant mâche!
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© jean-yves blais
Gastronomie
L E V A L L I E R B I ST R O
De son côté, le chef du Vallier (425, rue McGill) propose un pâté chinois fait de confit de canard, pommes de terre au beurre, maïs, le tout accompagné d’un ketchup aux fruits maison (25 $). On le sert ainsi depuis l’ouverture du resto, en 2007.
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For his part, the chef at Vallier (425 McGill Street) makes his pâté chinois with duck confit, buttered potatoes and corn, accompanied by a side of homemade fruit ketchup ($25). The restaurant has been serving this dish since it opened in 2007.
l’intérieur du bistro vallier où on y sert du pâté chinois avec confit de canard.
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© ALICE GAO, café myriade
DiplÔmÉ en finance,
With a degree
Bertrand Lucas
in finance,
devient plongeur
Bertrand Lucas signs
dans un resto
o n a s a d i s h wa s h e r
Découvert en Éthiopie au XVe siècle, le café ne serait apparu en Amérique que 200 ans plus tard, au milieu des années 1600, période où a été fondée Montréal. Et voilà qu’après 400 ans de dégustation, il semble qu’on ne connaisse pas réellement le café, « qu’il soit à redécouvrir… » Et qui se charge de notre rééducation ? Les baristas disciples du café 3e vague, aussi connu sous l’appellation café 3D, un mouvement venu de l’Ouest (Seattle, Vancouver) qui fait nombre d’adeptes à Montréal. Bertrand Lucas est de ceux-là. Le barista a ouvert son resto-comptoir, My Little cup, en mars 2016, à la station de métro McGill, et la « rééducation » va bon train. Trois mois après l’ouverture, on y faisait la file afin de siroter ce café au goût différent. « C’est parce qu’il est pur, explique Bertrand. Il n’y a aucun additif, aucun mélange. Il vient directement des fermiers, de leur terre… » Descendant d’une longue lignée de producteurs de cognac, dans la région de Charente en France où, dit-il, il a été marqué par cette notion de terroir, Bertrand en connaît un rayon dans le domaine de la culture. C’est lors d’un voyage en Australie qu’il a découvert le café 3e vague et qu’il a décidé de le faire connaître à son tour : « Ce nouveau monde me rapprochait de mes racines », se plaît à dire le barista français. Mais Bertrand doit tout d’abord se familiariser avec les restos-café. Alors voilà que ce diplômé en finance des grandes écoles de commerce de Paris devient plongeur dans un petit café à Anvers (Belgique). Petit à petit, il gravit les échelons jusqu’à devenir, comme il le souhaitait dès le départ, « l’opérateur de la machine à café ». Fort de cette expérience, Bertrand ouvrira, en 2013, un commerce à Bruxelles : son premier My Little cup.
Discovered in Ethiopia in the 15th century, coffee was only introduced to North America 200 years later, in the mid1600s, around the time of the founding of Montreal. Yet, even after drinking the stuff for 400 years, it seems that we still don’t really have a full appreciation for coffee, that it needs “rediscovering.” And who best to take charge of our re-education? The baristas who have proclaimed themselves disciples of the “third wave,” the newest movement in coffee that originated in the West (Seattle, Vancouver) and is winning many converts in Montreal. Bertrand Lucas is one such devotee. He opened his espresso bar, My Little Cup, at the McGill metro station in March 2016, and the “re-education” is now proceeding full steam ahead. Three months after it opened, people were lining up to savour the new brew. “It’s because the coffee is pure,” explains Bertrand. “There are no additives, no blends. It comes directly from the farmers, from their land.” Hailing from a long line of cognac producers in the French region of Charente, where, he says, the notion of terroir made its mark on him, Bertand knows a thing or two about agriculture. It was on a trip to Australia that he discovered the third wave of coffee and decided to spread its gospel. “This new movement brought me back to my roots,” says this French barista. But Bertrand first had to learn the basics of running a coffee shop. Which is why, armed with a degree in finance from a prestigious Parisian business school, he took a job as a dishwasher in a small shop in Antwerp, Belgium. Slowly but surely, he climbed the ranks to become, as had been his goal, the “coffee machine operator.” Bertrand made good use of this experience and, in 2013, opened a coffee shop in Brussels: his first My Little Cup.
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Gastronomy
L a 3 e va g u e t r a n s p o r t e
Bertrand Lucas rides
Bertrand Lucas
t h e t h i r d wav e
En mars 2015, après avoir laissé la gestion de son commerce bruxellois à un associé, Bertrand, sa conjointe et leurs trois enfants (3, 4 et 6 ans) débarquent à Montréal. Le nouveau Montréalais ne perd pas de temps à faire du repérage et découvre un petit endroit au métro McGill. Pendant une semaine, 10 heures par jour, il demeurera planté en face du local, à compter une à une les personnes qui passent devant. « 30 000 bien comptées », se fait une fierté de dire Bertrand. Rassuré, le commerçant ouvre son café 3e vague, My Little cup, deuxième du nom. Et on le sait maintenant, c’est un grand succès. Après avoir connu la première vague (café instantané, percolateur, café filtre), ensuite la deuxième (café espresso, Starbucks, Van Houtte), Montréal s’ouvre à la « 3e », que Bertrand définit par la mise en valeur des fermiers et du grain de café : « C’est comme pour le vin. La région, la terre dans laquelle est cultivé le caféier, le climat, le temps de l’année, la façon de le torréfier, tout ça entre en compte et donne le goût. » « Pour moi, il est important qu’il n’y ait aucun intermédiaire entre mon fournisseur torréfacteur et le fermier producteur. Ils produisent ensemble un grain qui doit être de grande qualité. Mon autre exigence est que ce fermier soit traité équitablement. Qu’il reçoive un juste prix pour son café; un prix qui lui permet de bien vivre. Finalement, j’exige un café frais, torréfié dans la même semaine. » « Je favorise aussi l’achat local (NDLR québécois). Par exemple, mon lait vient de la laiterie Chagnon, dans La Haute-Yamaska, un lait pur, sans additif et mes pâtisseries, fraîches du matin, sont fournies par deux artisans d’ici. »
In March 2015, after handing the reins of his Brussels establishment over to a partner, Bertrand Lucas, his wife and their three children (three, four and six years) moved to Montreal. The newcomer wasted no time scouting and finding a small location in the McGill metro. He stood in front of that spot for one week, 10 hours a day, counting the number of passers-by, one by one. “30,000,” says Bertrand. Encouraged, the businessman opened his third wave espresso bar, My Little Cup, the second establishment to bear that name. To say it’s been a success would be an understatement. After the first wave of coffee (instant, percolator and filter), and then the second wave (espresso, Starbucks, Van Houtte), Montreal saw the birth of the third wave. Bertrand describes this new era as a movement that places emphasis on the farmers and the coffee bean: “It’s like wine. The region, soil in which the coffee tree is grown, climate, time of year, method of roasting… everything contributes to its flavour.” “For me, it’s important that there be no middleman between my roaster and the grower. Together, they produce a bean that I insist must be of the highest quality. Another stipulation is that farmers be treated fairly, that they receive a living wage for their coffee. And lastly, I want a bean that’s fresh roasted within the same week.” “I also support buying locally. My milk, for example, comes from the Laiterie Chagnon dairy farm in La Haute-Yamaska. It’s pure and has no additives. And my pastries are freshly baked every morning by two local artisans.”
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——— De : From : Bruxelles À : To : Montréal
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Gastronomie
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Gastronomy
CHOISIR MONTRÉAL,
Montreal,
C'EST CHOISIR
a ta s t e o f E u r o p e
L' E U R O P E D 'A M É R I Q U E
in North America
D’aussi loin qu’il se souvienne, Bertrand Lucas a toujours été intéressé par Montréal. « C’est l’Europe en Amérique », dit-il. « Même si l’on y trouve une grande diversité ethnique, avec ses Italiens, Grecs, Juifs, Anglais et autres, Montréal est avant tout francophone, et cela nous a attirés. Ici, ajoute le barista français, on ne vit pas dans le passé. On vit harmonieusement, et ce modèle nous plaît. » Bien qu’il passe 55 heures par semaine à son café, parfois davantage, Bertrand dit profiter pleinement des charmes de Montréal. « Nous habitons Outremont. C’est comme un petit village. Il y a des jeux, une piscine, les parcs Beaubien et Saint-Viateur, un CPE, des petits commerces. D’ailleurs, je fais mes courses à pied, et j’aime bien ça. Il y a aussi le mont Royal près de la maison, un merveilleux endroit pour faire du ski de fond. J’aime bien aussi le marché Jean-Talon, pas très loin, avec ses produits du terroir, vendus par les fermiers eux-mêmes, la petite boucherie, la poissonnerie. Bien sûr, on sort du quartier. On a bien apprécié le Musée des beaux-arts et celui de Pointe-à-Callière. On a eu grand plaisir aussi à découvrir d’autres coins du Québec comme le Lac-Saint-Jean, Baie-SaintPaul, Ottawa. Nous nous plaisons réellement ici », conclut l’ex-Charentais et maintenant Montréalais dans l’âme. Tellement Montréalais, en fait, qu’un second My Little cup sur la grande île n’est pas à exclure. Bertrand dira qu’il n’est pas encore dans les cartons, mais qu’on ne sait jamais !
As far back as he can remember, Bertrand Lucas was always attracted to Montreal. “It’s a taste of Europe in North America,” he says. “Even with its vast ethnic diversity of Italians, Greeks, Jews, English and others, Montreal is still predominantly French, and that’s what drew us.” The French barista adds, “People don’t live in the past here. Everyone lives together in harmony; we like that.” Though he spends 55 hours a week or more in his espresso bar, Bertrand says he takes full advantage of what Montreal has to offer. “We live in Outremont. It’s like a small village… full of children, a swimming pool, the Beaubien and Saint-Viateur parks, a daycare, small shops… In fact, I do all my errands on foot, which is something I really appreciate. And Mount Royal is close to the house. It’s a great place for cross-country skiing. I also love the Jean-Talon market, not too far away, with its terroir products sold directly by the growers, the local butcher and fishmonger.” We do of course also venture out of our neighbourhood! We enjoy outings to the Museum of Fine Arts and Pointe-à-Callière. And we’ve taken wonderful trips that have allowed us to discover other corners of Quebec, such as the Lac-Saint-Jean region, BaieSaint-Paul and Ottawa. We really enjoy it here,” says the Charente expat turned Montrealer. He feels so at home here that he’s not ruling out a second My Little Cup. Bertrand says he has no firm plans yet, but you never know…
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L’ i l l É g a l devenu lÉgal F r o m l aw l e s s t o l e g i t i m at e On les appelait Blind Pig, Red Light ou Speakeasy, ces bars clandestins qui, au plus fort de la prohibition dans les années 20, faisaient des affaires d’or. Les contrevenants opéraient dans l’illégalité, dissimulant « leur local » dans des quartiers chauds au fond d’une ruelle, derrière un resto, une buanderie, une épicerie, etc. Ambiance discrète, voire taciturne, les speakeasys avaient la cote pour qui voulait se rincer le gosier ou faire une rencontre illicite. Cette singularité a repris du service à Montréal avec l’apparition de bars speakeasys qui ont le chic pour faire revivre ces années de délinquance, mais cette fois, en toute légalité. They were known as speakeasies, blind pigs or blind tigers, clandestine bars that flourished at the height of Prohibition in the 1920s, and they were extremely lucrative. These illegal “establishments” were often hidden in the back alleys of redlight districts, behind a restaurant, laundry or grocery store, etc. Their smoky rooms and furtive atmosphere made them the perfect place for an illicit libation or shady encounter. The unique ambiance of these bygone watering holes has made a comeback in Montreal with the appearance of speakeasies that recall those delinquent years, but in full legitimacy.
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Activités extérieures
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Outdoor activities
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Outdoor activities
D I S C R É T I O N
DISCRETION
A S S U R É E
GUARANTEED
A U Q U AT R I È M E
AT Q U AT R I È M E
M U R M U R Commençons la soirée clandestine en se rendant au 4e mur. L’adresse est top secrète et la divulguer vaudrait à l’auteur de ces lignes de sévères représailles. Limitons-nous à dire qu’il se trouve rue Saint-Denis, dans le Quartier latin. Si vous voyez une affiche Agence de détectives, vous « brûlez ». Pour connaître l’adresse, il faut communiquer avec la maison : le4emur.com Les murs du hall d’entrée sont en brique, du moins en ont l’apparence. Une partie d’un mur s’ouvrira (si vous savez comment) sur un escalier, et tout en bas, une tenture, dernière protection du bar clandestin. Derrière ce voile, un bar-comptoir somme toute normal. Impossible toutefois de ne pas remarquer, au plafond, des carafes en cristal transformées en luminaires : plutôt impressionnant ! Le local est sombre, juste assez pour des rencontres confidentielles, mais suffisamment éclairé pour distinguer les murs en pierre ou en bois. Un serveur à chemise sombre, bretelles et nœud papillon proposera bière, vin ou cocktails. À essayer, le Black Panther : gin, aloe vera, marasquin, lime, sirop d’eucalyptus. Un superbe clin d’œil aux années 20 avec la présentation de spectacles burlesques, le mardi et le samedi, et de jazz, le jeudi. We begin our clandestine evening with a stop at 4e mur, French for “the 4th wall.” Its location is top secret and to divulge it would result in severe reprisals for yours truly. Let’s simply say that you’ll find in on Saint-Denis Street, in the Quartier Latin. If you see a sign for a detective agency, you’re burning hot! To know the precise address, you’ll have to get in touch with the establishment: le4emur.com Once you pass the sign and step into the entrance, you literally hit what appears to be a brick wall. You’ll have to use your wits to find away to open the door in the wall. This then reveals a staircase leading down to the bar. Walk down, past a curtain, this hidden room’s last veil of secrecy, to enter the bar. The room features a typical bar station, but it’s impossible to miss the crystal carafes lights suspended from the ceiling. The effect is impressive! The lighting is subdued, making it the perfect place for a discreet rendezvous, but not so dim that you can't distinguish the wood panelling from the brick. A dapper server in a dark shirt with suspenders and a bow tie invites you to make your selection from the beer, wine or cocktails on offer. You’ll want to give the Black Panther a try: gin, aloe vera liqueur, maraschino, lime juice and eucalyptus syrup. This speakeasy bar is a worthy homage to the 1920s. It features burlesque shows on Tuesdays and Saturdays, and live jazz on Thursdays.
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Rendons-nous maintenant à La chambre froide (The Cold Room). Son adresse ? Eh bien, elle n’en a pas ! On est clandestin ou on ne l’est pas ! L’établissement se trouve au coin des rues SaintVincent et Saint-Amable, dans le Vieux. Une fois sur place, il faut remarquer la porte noire et l’enseigne Sortie d’urgence. Vous y verrez un canard : c’est le logo de la Chambre froide. Sonnez et attendez qu’on vienne vous répondre. Pour avoir le droit d’entrer, le gardien vous questionnera. Une mauvaise réponse fera de vous un espion et l’accès vous sera interdit. Rassurez-vous, personne encore n’a eu de mauvaises réponses. Le matamore vous conduira ensuite au mystérieux local vieux de 130 ans et qui servait jadis de chambre froide pour le marché public du square Jacques-Cartier. Entre des murs de brique et de pierre, vous siroterez l’un des nombreux cocktails de la maison. Le Bloody Manhattan est le plus populaire : vermouth, whisky de votre choix et shrub à l’orange (sirop auquel on ajoute du vinaigre). Bruce Willis et Ben Stiller aiment bien y mettre les pieds, mais attention… c’est un secret ! Next, we head over to The Coldroom (a.k.a. La Chambre Froide). The address? True to speakeasy tradition, it’s a secret! This cocktail bar is hidden at the corner of SaintVincent and Saint-Amable, in Old Montreal. Once there, look for a black door with a sign saying Sortie d’urgence (emergency exit). You’ll see a duck, The Coldroom’s logo. Ring the bell. An attendant will open the door and ask you a few questions. A wrong answer exposes you as a spy, and you’ll be refused access. (Rest assured, no one has yet answered incorrectly!) You’ll then be accompanied to a secret 130-yearold space that served as an actual cold room for the public market on Jacques-Cartier Square. The industrial style bar, with its brick and stone walls, offers an extensive cocktail menu. The most popular drink is the Bloody Manhattan: vermouth, your choice of whisky, and orange shrub (a vinegar-based syrup). Bruce Willis and Ben Stiller like to drop in when they’re in town… sssh, it’s a secret!
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Si, après ces visites, vous considérez que la soirée est trop jeune encore pour se mettre au lit, continuez la tournée en vous rendant au Big in Japan (4175, boul. Saint-Laurent), un bar réputé, entre autres, pour être éclairé en partie par une quantité incroyable de chandelles. Le Bar sans Nom (5295, av. du Parc) vous plongera dans un décor très ancien, à l’ambiance tantôt cubaine, tantôt marocaine. Il y a aussi le Wiggle Room (3874, boul. Saint-Laurent), très différent de tous les autres speakeasys, en raison de ses spectacles burlesques parfois… épicés. Une dernière sortie ? Le Velvet Speakeasy (426, rue Saint-Gabriel, dans le Vieux-Montréal). Pour y avoir accès, vous devrez tout d’abord entrer et traverser la plus ancienne auberge du Canada, l’auberge Saint-Gabriel, fondée en 1754. If, after these visits, you find the night is still too young to head home, continue your tour with a stop at Big in Japan (4175 Saint-Laurent Boulevard), a bar known, among other things, for its warm lighting provided by a sea of tea candles. The Bar sans Nom (5295 Parc Avenue) features an old world decor with a Cuban/Moroccan vibe. There’s also the Wiggle Room (3874 Saint-Laurent Boulevard), which stands out from the other speakeasies for its rather racy burlesque shows. A final destination: the Velvet Speakeasy (426 Saint-Gabriel Street, in Old Montreal). To get in, you need to walk through the Auberge Saint-Gabriel, the oldest inn in Canada, founded in 1754.
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history with
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on the future
L’économie du Bas-Canada (le Québec) était solidement soutenue par l’industrie du textile, et ce, bien avant le développement des autres grandes villes d’Amérique du Nord. Jusqu’au milieu des années 1970, Montréal était la plaque tournante de l’industrie, avec 80 % des parts de marché au pays. Des parts qui se sont effritées avec l’importation massive de produits étrangers bon marché. Pour survivre dans un marché globalisé, il a fallu aux créateurs d’ici, Marie Saint Pierre, Jean-Claude Poitras, Denis Gagnon, pour ne nommer que ceux-là, être à la fois designers et gens d’affaires. Il a fallu également qu’ils s’initient au commerce électronique. Malgré toutes les turbulences, la métropole québécoise demeure encore un important centre de création, mais aussi de production vestimentaire. Le Québec, en particulier Montréal, compte de nombreuses entreprises de mode de petite taille qui donnent de l’emploi à 13 000 personnes et dont le chiffre d’affaires en 2010 atteignait 1,4 G$ avec, pour principal marché d’exportation, les États-Unis.
The economy of Lower Canada (Quebec) was firmly underpinned by the textile industry long before other major North American cities developed. Until the mid-1970s, Montreal was the industry hub, with 80% of the country’s market share. But this dominance was undermined by the mass importation of cheaper foreign products. To keep up in a globalized market, local creators—Marie Saint Pierre, JeanClaude Poitras, Denis Gagnon, to name a few—found themselves having to be both adept businesspeople as well as designers. It was also imperative that they take the plunge into e-commerce. Despite all its ups and downs, Quebec’s metropolis remains a major centre for clothing design and production. Quebec, and Montreal in particular, is home to many small fashion companies, which employ 13,000 people and whose sales with the United States, its main export market, reached $1.4 billion in 2010.
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Winter fashion
© AGNIESZKA S.
Mode hivernale
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D e s g r i f f e s q u i m a r q u e n t,
Iconic labels,
des boutiques
beautiful
qui impressionnent!
boutiques!
Lorsqu’on regarde le chemin parcouru par les premiers grands noms de la mode québécoise depuis les années 1960 ou 1970, on remarque immanquablement l’empreinte professionnelle des Lise Watier, Jean-Claude Poitras et Marie Saint Pierre. A suivi une relève solide grâce notamment à l’émergence d’institutions spécialisées, telles que les collèges LaSalle et Marie-Victorin ainsi que l’École supérieure de mode de l’Université du Québec à Montréal.
If we look back at the pathway traced by the first big names in Quebec fashion since the 1960s and 1970s, it’s hard to miss the indelible mark left by such luminaries as Lise Watier, Jean-Claude Poitras and Marie Saint Pierre. Thanks to the emergence of specialized institutions, such as LaSalle and Marie-Victorin colleges and the Université du Québec à Montréal’s École supérieure de mode, these trailblazers were followed by a solid crop of talented designers.
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JEAN- CLAUDE P OITRAS
Créateur de mode depuis 1972, le célèbre designer québécois a une carrière prolifique, enfilant les collections pour les plus grands salons internationaux, tant pour la mode masculine que pour la mode féminine. Il produit également des collections pour le personnel de nombreuses grandes entreprises, comme Air Canada et la STM.
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È V E G R AV E L
De Chicoutimi, où elle est née, elle se rend à Ottawa, puis à Montréal, où elle fait ses classes dès l’âge de 16 ans, notamment auprès de Georges Lévesque. Avec ses collections féminines à la fois garçonnes et désinvoltes, elle insuffle un style chic à des vêtements toutes saisons pour toutes les occasions. Ses collections sont distribuées partout au Canada et dans plus de 20 boutiques ciblées aux États-Unis ainsi que sur son site evegravel.com.
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This celebrated Quebec fashion designer has been enjoying a prolific career since 1972, and his men’s and women’s collections have been seen on the runways of the biggest international fashion fairs. He also creates uniforms for the employees of major companies, including Air Canada and the STM.
At 16, this Chicoutimi native moved to Ottawa then Montreal to study under various eminent designers, such as Georges Lévesque. Each season, she creates new lines of gamine yet feminine clothing that’s comfortable, chic and perfect for any occasion. Her collections are available throughout Canada, in more than 20 select boutiques in the United States, as well as from her online boutique at evegravel.com.
D E N I S G AG N O N
Ce qui a fait le succès du designer Denis Gagnon, issu du Collège LaSalle, c’est son approche « couture » du cuir, sa matière fétiche. Sa créativité ne passe pas inaperçue, de grands designers l’invitent à travailler pour eux. Chaque nouveau défilé où il se produit surprend son public par ses créations avant-gardistes.
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A graduate of LaSalle College, designer Denis Gagnon is known for his “couture” approach to leather, his favourite material. His talent attracted the attention of renowned designers, who invited him to come and work for them. With each new fashion show, his avant-garde collections continue to wow his followers.
Mode hivernale
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This renowned Quebec designer is noted for his complex collections and the flawless finishing of his sweaters, suits, shirts and jackets, among other pieces. Dubuc, who began his career in 1993, is recognized around the world.
AT E L I E R B
Atelier et boutique, Atelier B séduit aussi bien par son décor fait de bois et d’acier que par la qualité des produits locaux qui s’y trouvent. Ce sont les créatrices Catherine Métivier et Anne-Marie Laflamme qui en sont les fondatrices. (5758, boul. Saint-Laurent)
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Winter fashion
PHILIPPE DUBUC
Ce célèbre créateur québécois est réputé notamment pour ses assemblages complexes et la finition soignée de ses pulls, smokings, chemises et blousons, entre autres pièces. Dubuc, qui a débuté en 1993, est reconnu partout dans le monde.
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The charm of the boutique and workshop Atelier B lies both in its wood and steel decor as well as the quality of the locally produced articles it offers. The boutique was founded by designers Catherine Métivier and Anne-Marie Laflamme. (5758 Saint-Laurent Boulevard)
SHIRT ET FOURRURE
À la recherche d’un vêtement passe-partout ou de fourrure ? La boutique Ritsi, de Cheryl Glense (4863, rue Sherbrooke Ouest), qui s’est spécialisée dans les vêtements féminins de tailles 6 à 24, ainsi que la boutique Élysée (Complexe Desjardins), reconnue depuis des années pour ses fourrures, sont d’autres destinations à découvrir.
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Looking for casual clothing or fur? Among the boutiques to check out are Ritsi, owned by Cheryl Glense (4863 Sherbrooke Street West), which specializes in womenswear, sizes 6 to 24, and Élysée (Complexe Desjardins), which has long been known for its furs.
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© Musée MCcord, M2011.64.2.5.130-P1
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Mode hivernale
L A M ODE À MONTR É AL V UE PAR DE B BIE ZAKA IB
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M me ZAKAIB, QUELLES ONT ÉTÉ LES MEILLEURES RÉALISATIONS DES DESIGNERS QUÉBÉCOIS, CES DERNIÈRES ANNÉES, TANT SUR NOTRE MARCHÉ QU’À L’ÉTRANGER ?
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On a de plus en plus de compagnies de classe mondiale et des numéros un mondiaux, comme les Gildan, Aldo, Peerless, Logistik Unicorp. Plusieurs de nos bannières locales vivent une expansion internationale impressionnante, comme La Vie en Rose et Dynamite qui sont présentes dans de nombreux pays. Sans oublier Yoga Jeans, une marque qui connaît un grand succès partout, grâce au denim extensible, reconnu pour ses valeurs écologiques et éthiques. Ce produit est fabriqué ici, au Québec.
Q :
PAR RAPPORT À LA COMPÉTITION GLOBALE, QUELS SONT LES ATOUTS, LES FORCES DU QUÉBEC ?
Lancée en mai 2015, mmode, la grappe métropolitaine de la mode s’est attribué le lourd défi de remettre l’industrie montréalaise sur les rails de la compétitivité, dans un marché mondial sans frontières. La direction de l’organisme a été confiée à Mme Debbie Zakaib. Launched in May 2015, mmode, the Montreal fashion industry’s cluster, a platform for exchange and collaboration, has taken on a difficult mission: to put Montreal’s industry back on a competitive track within a global market without borders. Debbie Zakaib was appointed as the organization’s director. |
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M O NTREAL FASHION, A C COR DING TO DE B BIE ZAKA IB
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R :
Notre province se démarque par ses innovations, par son utilisation des produits nordiques. La compagnie Quartz Co., par exemple, a isolé son premier manteau d'hiver avec des fibres d’asclépiade, une plante longtemps considérée comme une mauvaise herbe.
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Y A-T-IL DES DES CLIENTÈLES, DES MARCHÉS D’EXPORTATION PLUS FRIANDS QUE D’AUTRES POUR LES PRODUITS QUÉBÉCOIS ?
R :
Naturellement, nous sommes bien reconnus pour la qualité et le design de la fourrure. Eläma et Harricana sont des exemples de créateurs qui insufflent un renouveau, une modernité, grâce à leur design et leur production écoresponsable. De plus en plus d'entreprises innovent aussi dans leur modèle d'affaires et dans la façon de rejoindre les consommateurs. Elles réussissent très bien à atteindre une clientèle internationale, par Frank + Oak et SSENSE, entre autres. Sans compter tout le talent et la créativité de nos créateurs de mode québécois. Ceux-ci se mobilisent, unissent leurs forces à l’occasion de foires commerciales, de missions étrangères et d'initiatives collectives, comme avec le Cabinet Éphémère, chez Ogilvy. La Maison Marie Saint Pierre a d'ailleurs ouvert une boutique dans le quartier hip de Wynwood Art District, à Miami. Je pourrais parler aussi de Philippe Dubuc, sacré designer de l'année, mode masculine de la Canadian Arts & Fashion Awards (CAFA) l'an dernier, qui vient de signer une collection en collaboration avec l’entreprise KANUK, la marque de manteaux québécoise.
Q :
QUELQUES NOMS À SURVEILLER ?
R :
Plusieurs entreprises extrêmement innovantes émergent en se démarquant sur les marchés des vêtements connectés et intelligents, que l’on pense à Hexoskin, qui conçoit des vêtements pour les astronautes de la NASA et l’Agence spatiale canadienne, ou à OMsignal, qui a collaboré à l'élaboration d'un chandail intelligent avec Ralph Lauren.
№ 01 Lumière et chaleur
Q :
MS. ZAKAIB, WHAT DO YOU CONSIDER HAVE BEEN THE BEST ACHIEVEMENTS BY QUEBEC DESIGNERS IN THE LAST FEW YEARS, BOTH IN OUR DOMESTIC MARKET AND ABROAD?
A :
We have an increasing number of world-class companies and global leaders, including Gildan, Aldo, Peerless and Logistik Unicorp. Many of our local banners, such as La Vie en Rose and Dynamite, are involved in impressive international expansions and now have an established presence in several countries. And let’s not forget Yoga Jeans, a brand known for its environmentally friendly and ethical values, which has enjoyed tremendous success with its stretch denim fabric, whose product is made here, in Quebec.
Q :
COMPARED TO ITS GLOBAL COMPETITION, WHAT ARE QUEBEC’S ASSETS AND STRENGTHS?
A :
Our province stands out for its innovative spirit and use of northern products. Quartz Co., for example, used fibre from the milkweed plant, commonly regarded as a weed, to insulate its first winter coat.
Q :
ARE QUEBEC PRODUCTS MORE POPULAR WITH CERTAIN CLIENTELE AND EXPORT MARKETS THAN OTHERS?
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A :
Naturally, we’re well known for the quality and design of our fur. Eläma and Harricana are just a couple of examples of creators that are infusing new life into fashion with their modern designs and eco-friendly production methods. More and more companies are adopting innovative approaches to both their business models and the way they reach out to consumers. They have been highly successful in attracting an international clientele, through such retailers as Frank + Oak and SSENSE, for example. And the talent and creativity of our Quebec fashion designers must be noted. They frequently join forces to ensure a strong presence at commercial fairs, foreign ventures and collective initiatives, such as the Cabinet Éphémère pop-up design showroom, at Ogilvy. The Maison Marie Saint Pierre just opened a boutique in the hip Wynwood Art District in Miami. There’s also Philippe Dubuc, who won the 2015 Menswear Designer of the Year Award presented by the Canadian Arts & Fashion Awards (CAFA). He created a collection in collaboration with KANUK, the Quebec outdoor clothing company.
Q :
WHO SHOULD WE BE WATCHING?
A :
Several extremely innovative companies are beginning to emerge on the smart and intelligent clothing markets. These include Hexoskin, which design clothing for NASA and the Canadian Space Agency, and OMsignal, which worked in partnership with Ralph Lauren to develop a new tech shirt.
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Winter fashion
© Musée MCcord, M930.50.5.368.1-17
Mode hivernale
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LA FOUR RURE
LE PREMIER COMMERCE T R A N S AT L A N T I Q U E D E M O N T R É A L Impossible de parler du développement et de l’histoire du Canada sans parler du commerce des fourrures. Jacques Cartier, en s’engouffrant dans l’Amérique par le fleuve Saint-Laurent n’a pas découvert la route des Indes et des épices, mais a plutôt pavé la voie à ce qui allait devenir le premier commerce transatlantique : celui des fourrures. Points de départ, les «villages» (canada en langue iroquoise) de Québec et de Montréal. Quels étaient les vêtements et accessoires les plus prisés dans les capitales européennes ? Les chapeaux et les manteaux de castor. On doit une fière chandelle à ce mammifère aquatique, à pattes postérieures palmées, dont la fourrure est très recherchée. Une fourrure si recherchée que les Anglais, attirés eux aussi par cette traite, ont fondé en 1670 la plus ancienne société d’Amérique, la Compagnie de la Baie d’Hudson. Le contrôle du commerce de la fourrure a donné lieu à de très violentes rivalités, sanglantes même, au début des années 1800. La paix est revenue dès que la Compagnie de la Baie d'Hudson et la Compagnie du Nord-Ouest de Montréal ont fusionné. Devenue une place forte de ce commerce, Montréal a attiré les meilleurs artisans du monde. En s’installant dans la métropole, ces immigrants de Grèce, d’Europe de l’Est, notamment des Juifs, apportaient leur savoir-faire en matière de transformation. Et c’est encore à Montréal que se trouvent les grands designers et créateurs de fourrures. Au pays, plus de 85 % des vêtements en fourrure sont fabriqués dans la région montréalaise, si bien que la valeur totale des ventes au détail atteint les 300 millions de dollars annuellement (données de 2006, de l’Institut de la fourrure du Canada). Au Québec, une cinquantaine de boutiques spécialisées, dont une douzaine à Montréal, comblent les amateurs de fourrures, principalement en provenance d’Asie, des États-Unis et d’Europe.
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FU R
M O N T R E A L’ S F I R ST T R A N S AT L A N T I C B U S I N ES S It would be impossible to talk about the development and history of Canada without mentioning the fur trade. Navigating up the St. Lawrence River, Jacques Cartier hoped to discover gold, spices and a passage to India. But instead, he paved the way for what would become the first transatlantic business: the fur trade. From the villages (or canada, the Iroquoian word for “village”) of Quebec City or Montreal, fur clothing and accessories made their way to Europe. The most prized items? Beaver hats and coats. We owe a debt to this aquatic mammal with webbed hind feet, whose fur was highly sought after. So much so that, in 1670, the English, equally drawn to the fur trade, founded the Hudson’s Bay Company, the oldest company in North America. In the early 1800s, control over the fur trade gave rise to extremely violent, and even bloody, rivalries. Peace was once again restored when the Hudson's Bay Company and the North West Company of Montreal merged. Established as a major business stronghold, Montreal attracted the best artisans in the world. As they flocked to this metropolis, Greek and Eastern European—especially Jewish—immigrants brought with them their knowledge and experience with the needle. Today, the best fur designers and creators can still be found in Montreal. Of all the fur apparel manufactured in Canada, more than 85% comes from the Montreal area. This represents a total annual retail sales figure of $300 million (2006 data from the Fur Institute of Canada). In Quebec, around 50 specialized stores, including a dozen in Montreal, outfit fur aficionados, who hail mainly from Asia, the United States and Europe.
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© Musée MCcord, 76026049
Mode hivernale
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LE PELAGE D’UN SUCCÈS
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Activités Mode extérieures hivernale
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Outdoor Winter fashion activities
SUCCESS IN PLENTIFUL S U P P LY © Carl Lessard
Pas simple de s’approvisionner quand la matière première est essentiellement de la fourrure recyclée. Encore plus problématique lorsque les contrats affluent! Au début, Mariouche Gagné peut compter sur la parenté, les amis et les connaissances pour la fournir en matière première, mais le carnet de commandes s’épaississant à vue d’œil, la source s’épuise rapidement. Alors, la jeune femme d’affaires de 23 ans, à l’époque, se met à courir les marchés aux puces. Les problèmes d’approvisionnement étant en partie réglés, Mariouche est confrontée à une autre difficulté et non la moindre : la production. L’arrivée de la maison Simons, son premier client d’importance, nécessite un réajustement. Le travail manuel sur le coin d’une table est définitivement désuet. Mais que faire quand on est sans grande fortune? « Le père d’un ami propriétaire d’une fabrique à chaussures m’a permis d’utiliser ses installations, la nuit. Tous les soirs, à 17 h, je reprenais les clés de l’usine et je produisais avec cet équipement », raconte Mme Gagné. Seule au départ et les contrats continuant d’affluer, Mariouche embauche du personnel et fait appel à de la sous-traitance. Après Simons, c’est Rossignol, compagnie française (maintenant norvégienne) d’équipement sportif qui s’ajoute. Suivent Citroën (pour une voiture prototype), Hôtel Le Germain (décoration des murs), Lise Watier et plusieurs autres. Le succès est incontestable et le carnet de commandes, noirci par une quinzaine de pays d’Europe et d’Asie. On commande de tout : des manteaux bien sûr, mais aussi des bottes, chapeaux, pulls, gants, mitaines, étoles, pantoufles, sacs à main, cadeaux corporatifs, etc. Moins présente aujourd’hui dans les grandes maisons d’Europe et d’Asie, Harricana vend plutôt directement aux consommateurs ici et sur d’autres continents, grâce au commerce électronique. En plus de son atelier-boutique au 416 McGill, Harricana est présente dans des boutiques éphémères. « Oui, l’hiver, je squatte quelques magasins du glacier Bilboquet, des commerces de crème glacée, notamment rues Bernard et Sherbrooke, précise Mariouche. J’y offre ma collection, une centaine de styles, ainsi que des produits aux couleurs des parfums du Bilboquet… des couleurs bonbons ! »
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Procurement is a challenge when your raw material mostly consists of recycled fur. And it becomes especially problematic when orders are flying in left, right and centre! In the beginning, Mariouche Gagné could rely on friends, family and acquaintances to keep her stocked in fur, but with her job book overflowing, her reserves were soon in short supply. So the young, at the time 23-year-old, businesswoman, began making the rounds of the flea markets. Her procurement headaches partly solved, Mariouche was confronted with another, not negligible, problem: production. When the designer snagged her first major client, La Maison Simons, she knew she had to make a few adjustments. Crafting articles by hand on the corner of a table was definitely no longer a viable option. But with lessthan-deep pockets, what were her options? “The father of one of my friends owned a shoe manufacturing business, and he offered me the use of his facilities at night. I picked up the shop keys every evening at 5 p.m. and got to work on his equipment,” says Mariouche. A one-woman operation in the beginning, Mariouche soon hired workers and subcontractors for some of her work out as the orders started coming in. After Simons came the French (now Norwegian) sports equipment company Rossignol. Next were Citroën (for a prototype car), Hôtel Le Germain (wall decorations), Lise Watier, and many more. Success came fast and furiously. Requests flew in from 15 countries across Europe and Asia, for all manner of articles: coats, of course, but also boots, hats, sweaters, gloves, mittens, stoles, slippers, handbags, corporate gifts, and more. Today, Harricana has less of a presence in the major European and Asian houses, selling directly to consumers both here and abroad via e-commerce. In addition to the studio-boutique at 416 McGill, the Harricana label can be found in pop-up shops. “In winter, I set up shop in the Bernard and Sherbrooke locations normally occupied by the ice cream parlour Bilboquet during the summer months. These pop-up stores feature around a hundred styles from my collection along with a selection of candy-coloured articles inspired by the flavours of Bilboquet!”
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D E L’ ES P R I T C R É AT I F N A I S S E N T L ES P LU S B E L L ES H I STO I R ES
T H E C R E AT I V E S P I R I T B E H I N D A C O M P E L L I N G STO RY
Que de rebondissements entre le moment où Mariouche Gagné a touché une aiguille pour la première fois et le jour où elle a créé la marque de vêtements en fourrure recyclée, Harricana ! Si on lui avait dit, à 18 ans, qu’elle deviendrait une star internationale de la mode, elle ne l’aurait jamais cru, même si à l’époque elle étudiait en design de mode au Collège LaSalle, à Montréal. Pour Mariouche, la mode féminine avec laquelle elle devait composer, était sans éclat. « Beaucoup trop ordinaire pour que ça puisse m’intéresser », dit-elle. Pourtant, elle aime le domaine, particulièrement le dessin. Depuis qu’elle est toute petite, Mariouche fraye avec les arts. Son grand-père, sous-ministre de l’Éducation, sa maman, directrice d’école et son papa, avocat, tous affectionnent les arts et ne manque pas d’initier Mariouche très jeune à cet univers riche en créativité. « Et il y a eu aussi la famille du grand comédien Marcel Sabourin, à deux pas de la maison, dit Mariouche. Ma deuxième famille... Il ne se passait une journée sans que j’y fasse un tour. L’endroit était imprégné d’un esprit tellement créateur ! » Mais voilà, Mariouche, maintenant jeune adulte, ne se reconnaît pas dans ce qu’elle fait, tant la banalité des pièces à confectionner l’indiffère. Abandonner totalement cette voie ou bifurquer ? Telle est la question. La jeune femme se donne une autre chance et opte pour la fourrure. Le choix se révèle judicieux sur tous les plans. Elle aime ce qu’elle fait et se démarque à la vitesse grand V : la Québécoise remporte d’ailleurs un premier concours, Jeunes créateurs de mode de Paris en 1990. En 1993, Mariouche est acceptée par la prestigieuse Domus Academy de Milan, une école privée mondialement reconnue en design. Mais, gros problème, la situation financière de l’artiste ne lui permet pas de suivre la formation. « Il fallait que je trouve des sous, se souvient Mariouche Gagné, et j’ai demandé à ma mère qu’elle vende tous mes biens que j’avais à la maison : patins, vélo, bref, tout ce que j’avais… » La maman fait plus que ça. Elle propose à sa fille de s’inscrire au concours des jeunes créateurs du Conseil canadien de la fourrure. Idée retenue, Mariouche se met au travail en créant un manteau de ski réversible. Autre embûche, la concurrente manque de ressources matérielles pour mener à bien son projet. Maman revient à la rescousse et lui offre un vieux manteau qui sera suffisant pour terminer le travail. La designer obtient la deuxième bourse, ce qui lui permet de suivre la formation mais, surtout, ce qui pave la voie à sa nouvelle passion. « Mon coup de foudre, précise Mariouche, qui est de créer à partir de fourrures recyclées. » L’année suivante, une nouvelle griffe voit le jour : Harricana ! Une signature toute montréalaise qu’on reconnaîtra en Europe, en Asie et en Amérique.
From the time she first touched a needle to the day she created Harricana, her line of recycled fur clothing, it’s been one surprise after another for Mariouche Gagné! If, at 18, someone were to have told her she’d become an international name in fashion, she’d never have believed it, even if she was studying fashion design at Montreal’s LaSalle College. For Mariouche, women’s fashion as it was being taught bored her. “Too ordinary. It didn’t interest me,” she says. But she enjoyed the field, especially illustrating. Since she was just a tiny tot, Mariouche had been drawn to the arts. Her grandfather, a deputy minister in the province’s Ministry of Education, her mother, a school principal, and her father, a lawyer, all had a strong interest in the arts and made sure young Mariouche was exposed to this rich and creative world. “Plus, the well-known actor Marcel Sabourin and his family lived just up the road,” recalls Mariouche. “They were my second family. A day didn’t go by when I wasn’t over there. The whole place had such a creative vibe!” But as a young adult, Mariouche just didn’t see herself doing what she had been trained for; the banality of the clothing she made left her indifferent. What was she to do? Abandon fashion completely or take a different fork in the road? The young woman gave herself one last chance, and decided to go into fur. It proved to be an auspicious choice on so many levels. She loved her newfound vocation and soon established herself as a major force to be reckoned with. In 1990, the Quebecker walked away with top honours in her first competition, Jeunes créateurs de mode de Paris. In 1993, Mariouche was accepted into Milan’s prestigious Domus Academy, a private, world-renowned design school. But her modest financial situation did not allow her to pursue her training. “I had to find some money,” she recalls, “and I asked my mother to sell all the belongings I had at home: skates, my bicycle… everything I owned.” Her mother did that and then some. She encouraged her daughter to enter the Fur Council of Canada’s Fur Design Student Contest. Keen on the idea, Mariouche went to work designing a reversible ski outfit. Another roadblock: she lacked some of the materials needed for the project. Her mother came to the rescue, offering Mariouche her old fur coat for the finishing touches. The designer won second prize, which allowed her to continue her training and, more importantly, set the stage for her new passion. “Recycled fur,” explains Mariouche, “is now the basis of all my creations.” The following year, she unveiled her new brand: Harricana, today a made-in-Montreal label that’s recognized across Europe, Asia and North America.
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H A R R I C A N A
Jusqu’ici, Harricana aurait recyclé plus de 100 000 manteaux de fourrure, environ 800 tonnes métriques. Les fourrures utilisées dans les ateliers de fabrication de Harricana sont à 90 % d’origine québécoise. Harricana in brief To date, Harricana has recycled more than 100,000 fur coats, the equivalent of 800 metric tonnes. Ninety percent of the fur used in Harricana’s production workshops comes from Quebec.
Depuis sa fondation, en 1994, Harricana estime avoir épargné plus d’un million d’animaux.
Harricana est le nom d’une rivière de 500 km qui puise sa source en Abitibi et qui se jette dans la partie ontarienne de la baie James. C’est sur ses rives qu’ont eu lieu les premières traites de fourrures. Harricana is the name of a 500-kilometre-long river, which is sourced in Abitibi and flows through Ontario into James Bay. Its shores played an important role in the early days of the fur trade.
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Selon la fourrure choisie, il faut en moyenne entre 10 et 30 animaux pour confectionner un manteau. Si la fourrure est celle d’un raton laveur, on aura besoin d’une dizaine d’animaux; dans le cas du vison, il en faudra une trentaine. Depending on the type of fur selected, it takes between 10—in the case of racoon —and 30—if the pelt is mink— animals to make a coat.
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C A P S U L E S
Since it was founded in 1994, Harricana estimates it has saved the lives of more than one million animals.
Les peaux de raton laveur, de loutre et de castor à poil long sont réputées pour leur solidité et leur durabilité. Elles peuvent devenir centenaires ! Racoon, otter and long-haired beaver fur is known for its strength and durability. It can last hundreds of years!
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Har r ic an a in b r ief
© CARL LESSARD
« J’adore aussi l’Auberge du dragon rouge, un restaurant médiéval un peu au nord de la ville, rue Lajeunesse. L’endroit est magique pour les enfants, nous dit Mariouche, qui vit dans le quartier Verdun, dans le sud-ouest de l’île. J’ai été attirée par le secteur Wellington, un coin en développement et par l’eau. J’y ai acheté d’ailleurs une maison près du fleuve. Mais l’hiver, j’aime bien quitter l’endroit pour aller faire du ski ou du snowboard au mont Belle Neige ou au mont Sainte-Anne… » “I also love the Auberge du dragon rouge, a medieval-themed restaurant slightly north of the city on Lajeunesse Street. It’s a magical place for the kids,” says Mariouche, who lives in the Verdun district, on the southwest portion of the island. “I was drawn by the Wellington sector, which is currently being developed, and by the water. I bought a house there, near the river. In winter, I like to get out of the city and go skiing or snowboarding at Mont Belle Neige or Mont Sainte-Anne.”
D ES I G N E R , P I LOT E D ’AV I O N , SKIEUSE ET MAMAN !
D ES I G N E R , A I R P L A N E P I LOT, SKIER AND MOM!
Menue, délicate, souriante, Mariouche Gagné a l’allure d’une personne plutôt réservée. De quelqu’un qui préfère la petite vie peinarde au quotidien agité. Mais cinq petites minutes suffisent pour réaliser qu’il s’agit d’une méprise. Mariouche, c’est une boule d’énergie ! Déjà, à 17 ans, son penchant pour l’action l’avait amenée à participer à un travail de reboisement. La jeune fille originaire de Loretteville a planté 200 000 arbres en deux sessions de travail (19881989). Oui, 200 000 ! Le patin, le vélo et le ski, qu’elle pratique encore aujourd’hui, ont aussi meublé ses temps libres. Plus tard s’ajoutent le parapente, l’aviation et la voile. Entre ces activités, il y a les sorties avec des amis, surtout dans le Vieux. « Mais depuis que j’ai ma petite famille, un conjoint et trois enfants de huit ans et moins, les sorties se font rares. Les 5 à 7 se sont transformés en devoirs et leçons à la maison », explique la designer de 45 ans. Mais quand elle le peut, ses endroits favoris sont Le Serpent de la rue Prince, un restaurant italien au style industriel, Satay Brothers, rue Notre-Dame, et le chic Richmond, à Griffintown.
Petite, graceful and always smiling, Mariouche Gagné comes across as rather shy, someone who prefers the simple life to the hectic hustle and bustle of everyday. But five minutes in her presence is enough to dispel the illusion. Mariouche is a dynamo! Already, at the age of 17, her penchant for action motivated her to take part in a reforestation project. In only two sessions in the field, the young woman from Loretteville planted 200,000 trees. That’s right: 200,000! In her free time, she loved to skate, bike and ski, activities she continues to enjoy today. To those, she would later add paragliding, aviation and sailing. In between these pastimes, she went out with friends, mostly in Old Montreal. “But now, with a family, a partner and three kids under the age of eight, I don’t get out much anymore. Cocktail hour has morphed into homework sessions at home!” says the 45-year-old designer. However, when she can steal a little time for herself, Mariouche’s favourite eateries are Le Serpent, an Italian, industrial-style restaurant on Prince Street, the Satay Brothers on Notre-Dame, and the chic Richmond in Griffintown.
CULTURAL AGENDA CULTUREL Activités extérieures
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Outdoor activities
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Il n’y a qu’une chose qu’on n’arrive pas à faire Activités extérieures — Outdoor activities à Montréal : s’ennuyer ! Avec ses distractions à l’infinie, la grande Ville est une scène magique où s’entrecroisent sans interruption histoire, passion, amour, intrigues, musique, chansons, humour, acrobaties. Montréal, c’est plus d’une centaine de galeries d’art; une cinquantaine de musées et sites historiques; près de 150 fêtes, festivals, foires et grandes expositions; 70 salles de spectacles ainsi que 175 bars et boîtes de nuit. Uniquement en art de la scène, on a compté en 2015, 17 700 représentations payantes. Pas étonnant alors que chaque année, près de neuf millions de touristes viennent, ou reviennent s’amuser dans ce haut lieu du divertissement. Évidemment, il est impossible d’énumérer ici tout ce qu’il y a à voir ou à faire à Montréal, mais pour vous en donner un aperçu, voici quelques exemples. There’s only one thing you can’t do in Montreal: get bored! With its infinite number of things to do, this city is an endlessly fascinating place where history, passion, love, mystery, music, song, comedy and acrobatics are inexorably interwoven! Montreal is more than a hundred art galleries; 50 museums and historical sites; close to 150 festivals, fairs and major exhibitions; 70 performance venues and 175 bars and nightclubs. On the performing arts scene, in 2015 alone, there were 17,700 paying performing arts events. It’s hardly surprising then that each year, the city attracts close to nine million visitors, who come for the first time or return to enjoy themselves in this city that offers an unparalleled entertainment experience. Obviously, it’s impossible to list everything there is to see and do in Montreal, but here is an overview to give you a taste. 093
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Agenda culturel
Théâtre / Theater
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Cultural agenda
Jeunesse / Youth
URBAN TALES X – AN UNDEAD XMAS Du 8 au 17 décembre 2016 / December 8 to 17, 2016
CALIGULA
LES HABITS NEUFS
Du 14 mars au 8 avril 2017 / March 14 to April 8, 2017
Du 14 février au 5 mars 2017 / February 14 to March 5, 2017
Théâtre Nouveau Monde
L'Illusion, Théâtre de marionnettes
AVANT-GARDE
HISTOIRE À DORMIR DEBOUT
Théâtre Centaur
LES HÉROS
Du 21 mars au 15 avril 2017 / March 21 to April 15, 2017
Du 14 décembre 2016 au 4 février 2017 / December 14, 2016 to February 4, 2017
Espace Go
Du 21 mars au 2 avril 2017 / March 21 to April 2, 2017 L'Illusion, Théâtre de marionnettes
L'ASSASSINAT DU PRÉSIDENT
Théâtre Jean Duceppe
8 (HUIT)
Du 29 mars au 8 avril 2017 / March 29 to April 8, 2017
Du 10 au 28 janvier 2017 / January 10 to 28, 2017
Aux Écuries
Jusqu’au 12 mars 2017 / Until March 12, 2017
Place des Arts
ÉPOPÉE NORD LA BONNE ÂME DU SE-TCHOUAN
LES AVENTURES D'ALFRED - UN CONTE À VOIR ET À ENTENDRE
Musée McCord
Du 30 mars au 8 avril 2017 / March 30 to April 4, 2017
Du 17 janvier au 11 février 2017 / January 17 to February 11, 2017
Exposition / Exhibition
Aux Écuries
CLYBOURNE PARK
Théâtre Nouveau Monde
Du 4 au 30 avril 2017 / April 4 to 30, 2017
MANIFESTE DE LA JEUNE FILLE
Théâtre Centaur
Du 24 janvier au 18 février 2017 / January 24 to February 18, 2017
HAROLD ET MAUDE
Espace Go
Du 5 avril au 13 mai 2017 / April 5 to May 13, 2017
BAKERSFIELD MIST
Théâtre Jean Duceppe
Du 31 janvier au 26 février 2017 / January 31 to February 26, 2017
CLOTAIRE RAPAILLE: L'OPÉRA ROCK
Théâtre Centaur
LIGNEDEBUS
BED AND BREAKFAST Du 25 avril au 21 mai 2017 / April 25 to May 21, 2017 Théâtre Centaur
Du 22 février au 4 mars 2017 / February 22 to March 4, 2017
LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD
LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRICAIN
Du 16 février au 14 mai 2017 / February 16 to May 14, 2017 Musée d’Art contemporain de Montréal
Du 15 février au 25 mars 2017 / February 15 to March 25, 2017
Théâtre Nouveau Monde
Jusqu’au 15 janvier 2017 / until January 15, 2017
EMANUEL LICHA | ET MAINTENANT REGARDEZ CETTE MACHINE
Aux Écuries
NOVECENTO
LA BIENNALE DE MONTRÉAL 2016 | LE GRAND BALCON
Aux Écuries
Du 18 au 29 avril 2017 / April 18 to 29, 2017
Théâtre Jean Duceppe
Musée Grévin
Musée d’art contemporain de Montréal
NON FINITO
NE M’OUBLIE PAS
Jusqu’au 8 janvier 2017 / until January 8, 2017
Du 31 mars au 8 avril 2017 / March 31 to April 8, 2017
Du 15 au 25 février 2017 / February 15 to 25, 2017 Aux Écuries
SUPER MARIO ET SES AMIS : L’EXPO!
Du 25 au 20 mai 2017 / April 25 to May 20, 2017 Théâtre Nouveau Monde
Du 28 février au 1er avril 2017 / February 28 to April 1, 2017
D’UN ŒIL DIFFÉRENT Du 8 au 19 mars 2017 / March 8 to 19, 2017 Écomusée du Fier Monde
MODE EXPO 67 Du 10 mars au 1er octobre 2017 / March 10 to October 1, 2017 Musée McCord
FRÉQUENCE BLEUE
Espace Go
Jusqu’au 9 avril 2017 / Until April 9, 2017
YOU WILL REMEMBER ME
Musée de la mode
Du 7 mars au 2 avril 2017 / March 7 to April 2, 2017
VARIATIONS SUR L’ART D’ICI
Théâtre Centaur
Du 26 avril au 7 mai 2017 / April 26 to May 7, 2017 Écomusée du Fier Monde
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Montréal — Depuis 1642
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№ 01 Lumière et chaleur
Agenda culturel
Exposition Patrimoine et science / Exhibition Heritage and Science
Exposition Arts visuels / Exhibition Visual Arts
FRAGMENTS D’HUMANITÉ
TERESA MARGOLLES | MUNDOS
Jusqu’au 8 janvier 2017 / Until January 8, 2017
Du 16 février au 14 mai 2017 / February 16 to May 14, 2017
Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Musée d’Art contemporain de Montréal
PEUPLE DE L’ŒIL, 160 ANS D’HISTOIRE DE LA COMMUNAUTÉ SOURDE Jusqu’au 5 février 2017 / Until February 5, 2017 Écomusée du Fier Monde
CAR LE TEMPS EST LA PLUS LONGUE DISTANCE ENTRE DEUX ENDROITS | TABLEAU(X) D'UNE EXPOSITION
Du 17 février 2017 au 7 janvier 2018 / February 17, 2017 to January 7, 2018 Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cultural agenda
Musique / Music
Danse / Danse
SYMPHONIES DES NOËLS
CASSE-NOISETTE
Le 22 décembre 2016 / December 22, 2016
Du 10 au 30 décembre 2016 / December 10 to 30, 2016
Musée des beaux-arts - Salle de concert Bourgie
Les Grand Ballets canadiens
IMMORTAL CHI Les 31 mars et 1er avril 2017 / March 31 and April 1er, 2017
LE LAC DES CYGNES Du 22 au 26 février 2017 / February 22 to 26, 2017 Les Grand Ballets canadiens
Place des Arts
MINUS ONE Festival
Jusqu’au 12 mars 2017 / Until March 12, 2017 Musée d’art contemporain de Montréal
ALLÔ, MONTRÉAL! LES COLLECTIONS HISTORIQUES DE BELL CANADA
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Du 23 mars au 1er avril 2017 / March 23 to April 1, 2017 Les Grand Ballets canadiens
IGLOOFEST
LE MARIAGE DE FIGARO
NOTMAN
Du 12 janvier au 4 février 2017 / January 12 to February 4, 2017
Du 26 au 29 avril 2017 / April 26 to 29, 2017
Jusqu’au 26 mars 2017 / Until March 26, 2017
Vieux-Montréal / Old Montreal
Les Grand Ballets canadiens
Musée McCord
CHAGALL, COULEUR ET MUSIQUE
RENDEZ-VOUS DU CINÉMA QUÉBÉCOIS (RVCQ)
Du 28 janvier au 11 juin 2017 / January 28 to June 11, 2017
Du 22 février au 4 mars 2017 / February 22 to March 4, 2017
Musée des Beaux-Arts
Diverses salles / Several places
AISLIN - 50 ANNÉES DE CARICATURES
MONTRÉAL EN LUMIÈRE
CURIOSITÉS Jusqu’au 12 mars 2017 / Until March 12, 2017 Musée Stewart
TERRE D’ASIE
Du 7 avril au 13 août 2017 / April 7 to August 13, 2017
Quartier des spectacles
Musée McCord
ART SOUTERRAIN
Jusqu’au 19 mars 2017 / Until March 19, 2017 Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Du 23 février au 11 mars 2017 / February 23 to March 11, 2017
Spectacle / Show
Du 4 au 26 mars 2017 / March 4 to 26, 2017 Réseau souterrain de Montréal
NOUS SOMMES DES ÉTOILES / UN JOUR SUR MARS Jusqu’au 4 juin 2017 / Until June 4, 2017 Planétarium Rio Tinto Alcan
Pour tous les détails / More details
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BON SÉJOUR ENJOY Y O U R S TAY
FOCUS : PERFECTION ROBERT MAPPLETHORPE JUSQU’AU 22 JANVIER 2017
Une présentation de
CHAGALL COULEUR ET MUSIQUE Mécène de l'exposition
Avec le soutien de
28 JANVIER — 11 JUIN 2017
L’ANNÉE DE LA PAIX PRÉSENTÉE PAR
> ENTRÉE GRATUITE
au Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein jusqu’au 15 janvier 2017
> DÉCOUVREZ NOS EXPOSITIONS EN LIEN AVEC LA PAIX Leila Alaoui - No Pasara • 18 janvier - 7 mai 2017 Aime comme Montréal • 18 janvier - 19 février 2017 Adel Abdessemed • 15 février - 7 mai 2017
> PLUSIEURS ACTIVITÉS GRATUITES POUR TOUTE LA FAMILLE ! mbam.qc.ca/calendrier
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Robert Mapplethorpe, Poppy [Coquelicot], 1988. Acquis conjointement par le J. Paul Getty Trust et le Los Angeles County Museum of Art ; don partiel de la Robert Mapplethorpe Foundation ; achat partiel à l’aide de fonds apportés par le J. Paul Getty Trust et la David Geffen Foundation. © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission. | Marc Chagall, Autoportrait aux sept doigts (détail) 1912-1913. Amsterdam, Stedelijk Museum. © SODRAC & ADAGP 2016, Chagall ®. Photo Banque d’images, ADAGP / Art Resource, NY | Photo © Marc Cramer
Une présentation de
Mécène de l'exposition
Grand bienfaiteur
Galeries d’Art Inuit Inuit Art Galleries
Les deux plus grandes galeries d’art Inuit au Canada Canada’s two largest galleries dedicated to Inuit Art
Pauta Saila Cape Dorset
GALERIE IMAGES BORÉALES
GALERIE LE CHARIOT
4 Saint-Paul E., Vieux Montréal Tel.: 514 439-1987 info@imagesboreales.com www.imagesboreales.com
446 Place Jacques-Cartier, Vieux Montréal Tel.: 514 875 6134 galerielechariot@videotron.ca www.lechariot.ca