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L’eau, un kaléidoscope sous nos yeux

Regarder l’eau sous tous ses angles, c’est envisager la multitude des métiers autour de l’eau. Et ils sont nombreux. Rencontre avec trois acteurs de l’eau en Brabant wallon et coup de projecteur sur le travail d’une artiste pour qui l’eau est devenue support de création.

Texte : Bénédicte Dawance - Photos : D.R.

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L’eau, deux atomes qui, mis ensemble, offre tant à voir, à créer, à gérer, à raconter. L’eau, c’est la vitalité, le mouvement, la rêverie. L’eau, c’est l’ingrédient de la vie sur terre. Elle façonne nos paysages. Elle est notre patrimoine commun, notre culture. L’eau peut aussi être danger, violence, surprise, catastrophe. On la consomme bien au-delà de nos besoins fondamentaux . Elle se raréfie. On la malmène aussi trop souvent.

Conscients de sa présence, nous le sommes tous. Sommes-nous aussi tous conscients de l’importance d’en prendre soin et des opportunités qu’elle offre pour façonner notre cadre de vie ? Les rivières sont le compagnon de l’habitat, voire nos imaginaires ? un support de biodiversité, un vecteur de l’identité, un support de mobilité active aussi. L’eau fut et reste un vecteur économique. Elle transmet des valeurs d’humilité.

L’eau, un kaléidoscope du territoire entre connaissances, regards et interprétations, conception, gestion, aménagements, actions, dialogue, sensibilisation et pédagogie. Regarder l’eau sous tous ses angles, c’est envisager la multitude des métiers autour de l’eau. Et ils sont nombreux.

JEAN-MARIE TRICOT coordinateur du Contrat de rivière

Dyle-Gette

« C’est une photo que j’apprécie particulièrement car elle représente ce à quoi j’aspire pour nos cours d’eau. Elle a été prise à Florival. J’en retiens qu’il ne faut pas juger la qualité d’une rivière uniquement à la qualité de son eau mais également à la manière dont sont aménagés ses abords de même que son adéquation dans l’écosystème local. Le côté sauvage me séduit ici. La nature reprend le dessus. Il ne faut pas toujours formaliser les aménagements. L’époque où on artificialisait tous les abords est révolue. Il faut une réflexion bien plus large et laisser libre cours à la dynamique de la rivière. Ce type d’aménagement est bien évidemment plus aisé en milieu rural qu’en ville. Pour le reste, depuis mon entrée en fonction en 1996 et la mise en place des premiers programmes d’actions, il faut relever que la situation des rivières du Brabant wallon s’est nettement améliorée. Nous allons dans le bon sens. L’évolution est juste bien plus lente que je ne le pensais au départ… »

No Mie Vukasinovic

Musée de l’Eau et de la Fontaine

« La photo que j’ai choisie est celle d’une statue posée dans un étang du Bois des Rêves à Ottignies-LLN, juste devant les locaux que nous avons investis en 2017. Il s’agit d’une fontaine à trois étages qui symbolise parfaitement notre arrivée ici, puisqu’elle mêle l’urbain et le végétal. Un déménagement qui a été un grand changement pour nous. Le musée était installé à Genval, à quelques mètres du lac, depuis sa fondation en 1989. Il a donc fallu se réorganiser complètement. Nous allons d’ailleurs seulement pouvoir enfin montrer à nouveau nos collections et accueillir du public, ce que nous ne faisions plus depuis cinq ans. L’essentiel de nos activités était tourné vers des animations scolaires. Elles fonctionnent particulièrement bien puisque nous accueillons environ 6 000 élèves par an mais l’offre était incomplète. Nous pouvons donc affirmer que le musée connaitra un nouveau départ en septembre avec l’inauguration de nouveaux espaces. Un lavoir, une palanche, des fontaines et un château d’eau seront notamment exposés. D’autres pièces suivront.»

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