Panda Magazine 69

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MAGAZINE

2014

Dossier

Nº 69 MAI – JUIN – JUILLET 2014

TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290

Focus : Rencontre avec les bonobos

L’OR VERT DES GUYANES



ÉDITO LA FORCE DYNAMIQUE DE LA FORÊT

SOMMAIRE Brèves

4-5

Focus

6-9

Rencontre avec les bonobos

Sur le terrain Earth Hour a fait la fête pour la planète !

Kids program Juste après mes études d’ingénieur forestier, en 1984, je suis parti quatre ans dans les Guyanes. J’ai surtout appris à connaître le Suriname où j’ai vécu trois ans. Le Suriname est un pays magnifique au sein duquel coexistent pacifiquement une multitude de cultures diverses. Tout comme les autres contrées des Guyanes, le Suriname est peu peuplé. Environ 80 % du territoire est constitué de forêts quasi vierges. Et puis, la nature y revient vite : les plantations et les champs de riz abandonnés sont rapidement repris par la forêt. La force dynamique de la forêt y est incroyable. Il est extrêmement important que la conservation de la nature y soit prise en charge par les populations : il faut leur donner les moyens de lutter pour la préservation de leur patrimoine naturel. C’est la raison pour laquelle le WWF investit dans l’éducation environnementale. Bientôt, le Parc naturel de Peperpot situé à proximité de la capitale Paramaribo accueillera un formidable centre écologique. Un lieu idéal pour montrer aux populations du Suriname, et surtout aux jeunes, la beauté que recouvre la forêt amazonienne!

Geert Lejeune, Directeur des projets de conservation

Éco-détente How to veggie?

Focus

18-19 20 © naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

21

Le WWF dans votre testament 22-23

Hommes et bonobos s’apprivoisent dans la forêt de Nkala, au cœur du bassin du Congo. Reconnaître les bonobos peut contribuer à leur sauvegarde. Découvrez-en la raison en page 6.

© Roger Leguen / WWF Canon

UN PATRIMOINE NATUREL À SAUVEGARDER P. 10-17

COLOPHON : Le Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Francoise Ansay, Sarah Beelen, Gregory Claessens Anne-Catherine de Neve, Sara De Winter, Pauline de Wourers, Margareta Heylen, Antoine Lebrun, Geert Lejeune, Caroline Steygers, Angelika Zapszalka • Coordination: Outsidetheboxes.com et Angelika Zapszalka • Design : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-Pieters-Leeuw. • Photo de couverture © Staffan Widstrand / WWF• E.R. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90. 1000 Bruxelles

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BRÈVES

LA BELGIQUE DÉTRUIT SON STOCK D’IVOIRE SAISI

KOPACKI RIT, LE PARADIS DES OISEAUX SUR LE DANUBE, EST SAUVÉ

Après le Gabon, les États-Unis, les Philippines, la Chine et la France, la Belgique a choisi, elle aussi, de détruire son stock d’ivoire. Le 9 avril dernier, les autorités belges ont réduit en poussière une tonne et demi d’ivoire, soit l’équivalent de la quantité d’ivoire saisie par les douanes depuis 1984, année où la Belgique a ratifié la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées (CITES). Le WWF se réjouit de cette action qui atteste l’ambition de la Belgique de combattre le commerce illégal d’ivoire. Chaque année, entre 20 000 et 30 000 éléphants sont tués en Afrique et la situation ne cesse d’empirer. Si le braconnage continue à ce rythme, les 500 000 derniers éléphants ­sauvages pourraient avoir disparu de l’Afrique d’ici une génération.

Kopacki © Wild Wonders of Europe

© WWF-Belgique

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Le Parc naturel de Kopacki Rit en Croatie est la réserve naturelle la plus importante du Danube. Quelque 300 espèces d’oiseaux, 64 espèces de poissons et jusqu’à 50 chats sauvages y vivent. Reconnu zone Ramsar (zone humide d’importance internationale), il est le meilleur bouclier naturel contre les inondations, fréquentes dans la région. Jusqu’il y a peu, un vaste projet de chenalisation d’une portion de 53 kilomètres du Danube le long de la frontière serbo-croate, introduit par

l’Agence nationale croate de la navigation fluviale, menaçait ce joyau de la biodiversité européenne. Fort heureusement, la Ministre croate de la protection de l’environnement et de la nature, Mireli Holy, vient de mettre un terme à ce projet. Plus de 20 000 personnes avaient soutenu la pétition lancée en 2012 en vue de sauver la petite « Amazonie européenne ». L’Union européenne et le Parlement européen se sont également opposés au projet de réglementation, contraire au droit européen.


Le saviez-vous ?

19 milliards de dollars, c’est ce que rapporte annuellement le commerce de l’ivoire, ce qui en fait le quatrième commerce illégal après la drogue, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.

LES FORÊTS FSC FAVORISENT LE PROGRÈS SOCIAL Les forêts certifiées « Forest Stewardship Council » (FSC), en raison de leur gestion durable, procurent plus d’avantages aux communautés locales que les forêts non labellisées FSC. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) auprès des exploitants forestiers présents dans le bassin du Congo. Conduite en 2013-2014 à travers les trois pays du bassin du Congo – le Cameroun, le Gabon et la République démocratique du Congo –, l’étude soutenue par le WWF a comparé les bénéfices sociaux respectivement procurés par des exploitations forestières FSC et nonFSC : conditions d’existence et de travail, distribution des ressources, infrastructures sociales, impact sur les droits coutumiers, etc. L’étude a mis en évidence la manière dont les communautés bénéficient de la gestion responsable des forêts requise par les conditions imposées par la certification FSC et contrôlées en vertu de celles-ci.

La certification FSC dans le bassin du Congo a permis aux exploitants forestiers de susciter des progrès sociaux remarquables

© Steve Morello - WWF-Canon.jpg

VERS UN RENOUVÈLEMENT DU PLAN DE PROTECTION DES GORILLES DE MONTAGNE Les trois pays qui abritent les gorilles de montagne – le Rwanda, l’Ouganda et la République démocratique du Congo – ont, en mars dernier, adopté de nouvelles mesures pour protéger ces animaux en danger critique d’extinction, conserver leur habitat à cheval sur leurs frontières et maximiser les bénéfices économiques que le primate procure aux communautés locales. « Une portion des revenus issus du tourisme est partagée avec les communautés jouxtant les zones d’habitat des animaux », déclare David Greer, expert WWF des grands singes d’Afrique. « Cet avantage non négligeable favorise la protection des animaux et du décor naturel dans lequel ils vivent. De plus, les visiteurs dépensent aussi leur argent ailleurs durant leur séjour, ce qui profite à l’économie nationale dans sa globalité. »

© Simon Bemelmans

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FOCUS

RENCONTRE AVEC LES BONOBOS Habituation et identification d’une communauté de bonobos en forêt de Nkala, en République démocratique du Congo

© UJM Fabrice Florence Laure / WWF-Belgique

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Le saviez-vous ?

Avec 98 % de gènes communs, le bonobo est le plus proche cousin de l’Homme.

Dans la forêt de Nkala, au coeur du bassin du Congo, les pisteurs du WWF partent chaque matin, avant le lever du jour, à la rencontre des bonobos. Au cours d’un lent processus qui s’égrène au fil des aubes humides, sous le lourd couvert végétal de la forêt, hommes et singes se rencontrent régulièrement depuis sept ans et apprennent progressivement à se connaître et à se reconnaître ; on parle d’« habituation ». Cet apprentissage est essentiel pour la protection des bonobos dans le cadre du développement de l’écotourisme.

DES BONOBOS DANS LA FORÊT DE NKALA En 2005, une communauté de 7 500 bonobos est découverte dans la forêt qui s’étend entre le fleuve Congo, le lac Mai-Ndombe et le lac Tumba, en République démocratique du Congo. À 300 kilomètres de Kinshasa par fleuve, les forêts de Malebo, entrecoupées de zones de savanes, sont de plus en plus sujettes à la coupe des arbres pour satisfaire les besoins en bois de Kinshasa. Logés au cœur de ces forêts, les bonobos perdent progressivement leur habitat et sont victimes du commerce de viande de brousse. Les communautés locales, très pauvres, souffrent aussi de l’exploitation forestière car c’est une richesse importante qui disparaît : leurs forêts – source de bois, de plantes médicinales et de gibier pour leur consommation propre –, et les bonobos qui les peuplent. Appelé par l’ONG locale Mbou-MonTour, le WWF mène depuis 2006 un projet de conservation dans la région de Malebo. Ce dernier vise à préserver les bonobos et à réduire la pression économique exercée sur les écosystèmes tout en amenant aux communautés locales de nouvelles sources de revenus permettant leur développement. C’est dans cette optique que nous avons lancé un projet d’écotourisme centré sur l’observation des primates. Le but est d’apporter des revenus

complémentaires aux populations et de mieux protéger les bonobos en proposant aux touristes la possibilité de les observer in situ. C’est un travail de longue haleine car il repose sur un bon niveau d’habituation des primates, condition essentielle pour la réussite du projet. DES PRIMATES MOINS FAROUCHES Comme de nombreux primates, le bonobo est naturellement craintif et ne se laisse pas approcher facilement. Il s’enfuit au moindre signe de danger. Pour l’habituer à la présence de l’homme, nous avons mis en place un programme de suivi et d’observation quotidiens par des pisteurs, des anciens paysans qui ont suivi une formation du WWF à cet effet.

© Chloé Cipolletta

L’équipe de pisteurs de Nkala

© WWF/HKPPA

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FOCUS

PORTRAIT

Chaque jour, les pisteurs suivent les bonobos dans leurs déplacements pour voir où ils construisent leurs nids. Ils les localisent à partir des traces qu’ils laissent dans la nature. Ces bonobos s’habituent à la présence humaine. Après sept ans de cohabitation, les bonobos ont de moins en moins peur des humains. Il est donc désormais possible d’envisager l’accueil prochain des touristes sur le site de Malebo pour leur donner la possibilité d’observer les primates dans leur milieu naturel. A CHAQUE BONOBO SON HISTOIRE Lors de l’accompagnement récent des pisteurs dans leur travail quotidien, un important travail d’identification des membres des deux groupes de bonobos suivis a été réalisé à l’initiative de Florence Levréro et Laure Deruti, deux chercheuses en comportement animal et humain de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne, en France. Pour étudier le langage des bonobos, elles ont enregistré les cris

des bonobos et y ont associé le comportement des individus. La méthode, également appliquée dans l’habituation et la reconnaissance d’autres grands primates comme les gorilles, repose sur la description anatomique et morphologique ainsi que sur la caractérisation du comportement de l’animal. Concrètement, chaque membre du groupe suivi est baptisé ; on dresse une sorte de portrait-robot qui décrit la morphologie, le visage, le pelage, les organes sexuels et tout ce qui permettra, lors d’un contact visuel, d’identifier l’animal. Ainsi, au fil des observations, on peut écrire l’histoire de chaque individu, en cherchant à comprendre qui il est et quelles sont ses interactions avec les autres membres du groupe.

Description Avec ses grands yeux ronds, ses arcades proéminentes et son grand nez, il a les traits du visage très marqués. Il est de taille et de corpulence normales. On le reconnaît à son visage ovale et à la petite touffe de poils blancs qu’il arbore au niveau de la fesse.

Histoire ALBUM DE FAMILLE Un des deux groupes suivis dans le cadre de ce projet, celui de la forêt du village de Nkala, est constitué d’une petite vingtaine d’individus – six femelles, six mâles, quatre juvéniles et deux enfants mâles. Chacun d’entre eux a sa personnalité et son rôle dans le groupe.

QUI ES-TU BONOBO ? Plus mince et élancé que le chimpanzé commun, le bonobo se déplace volontiers de manière bipède, en particulier dans les zones de savanes proches des forêts. Il évolue cependant essentiellement dans les arbres. Très sociaux, ces primates vivent en communautés matriarcales comptant entre 25 et 75 individus, divisées en petits groupes qui se font et défont régulièrement. Ils occupent un territoire de 30 à 50 km2 au sein duquel ils construisent chaque soir un nid à un emplacement différent. Ils vivent exclusivement en République démocratique du Congo, au sud du fleuve Congo. ©naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

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KITOKO, LE MÂLE PARFAIT

Adulte dans la force de l’âge, Kitoko est l’archétype du mâle parfait. Très curieux, il vient de lui-même se poster à quelques mètres pour observer les pisteurs et témoigne d’un excellent niveau d’habituation.


Le saviez-vous ?

Outre l’intérêt scientifique qu’il représente dans l’étude du comportement des grands primates, le travail d’identification permet d’améliorer le suivi des populations.

PORTRAIT

MPAKA, LE VÉTÉRAN Description De corpulence mince, Mpaka présente un pelage grisonnant parsemé de poils blancs sur le visage, sur les flancs et le dos. Son crâne est dégarni en raison de son âge avancé mais ses favoris restent touffus. Son visage est rond, son nez fin et ses oreilles décollées.

Histoire Mpaka semble être le bonobo le plus vieux du groupe. Il montre des signes d’arthrose et se déplace parfois difficilement ou maladroitement. Souvent en retrait du groupe, il est toujours le dernier à partir d’une zone de repos ou de nourrissage.

Il est désormais possible d’envisager l’accueil des touristes sur le site de Malebo pour leur donner la possibilité d’observer les primates dans leur milieu naturel. ©naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

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DOSSIER

L’OR VERT

DES GUYANES

UN PATRIMOINE NATUREL À SAUVEGARDER Sur le plateau des Guyanes, dans le nord-est de l’Amérique du Sud, l’un des derniers massifs équatoriaux intacts au monde étend le couvert touffu et humide de ses branches et de ses racines. Jusqu’à aujourd’hui, le massif des Guyanes, à cheval sur le Suriname, le Guyana et la Guyane française, est resté quasiment intact et abrite une biodiversité exceptionnelle. Dans un hectare de cette forêt, on dénombre plus d’espèces de plantes que dans toute l’Europe ! Et sous le dôme des arbres, dans les herbes de la savane ou dans l’eau des innombrables rivières et ruisseaux vivent des milliers d’espèces animales, terrestres et aquatiques.

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La richesse patrimoniale de la biodiversité guyanaise fait depuis plusieurs années l’objet d’un important travail de conservation. Le réseau des aires protégées qui s’étendent de part et d’autre des frontières des trois pays forme, avec la réserve de Tumuc Humac au Brésil, un ensemble de plus de 12 millions d’hectares, ce qui fait de lui le plus grand massif forestier tropical sous statut de protection du monde. Ces massifs jouent un rôle primordial dans les équilibres climatiques globaux.

© Roger Leguen / WWF-Canon

LA FIÈVRE DE L’OR Mais depuis une décennie, les promesses du sous-sol aurifère et la flambée du cours de l’or attisent les convoitises. Légale ou clandestine, industrielle ou artisanale, l’exploitation de l’or grignote chaque jour des hectares du massif. Au plus profond de la forêt, sous les couverts les plus inaccessibles, entre les méandres les plus sinueux des rivières, les orpailleurs clandestins – appelés les gareimperos – s’activent dans la plus complète illégalité. Ils manœuvrent grues, pelleteuses, lances hydrauliques et autres pompes pour arracher l’or aux Guyanes.

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UN PARADIS BIEN CONSERVÉ À la lisière de la forêt amazonienne, le massif des Guyanes étend ses paysages forestiers entre l’Orénoque, le Rio Negro et l’Amazone. La forêt tropicale y règne en reine, somptueuse et placide.

© Roger Leguen / WWF-Canon

Dans les Guyanes, la forêt revêt les mille visages d’une forêt tropicale : forêts de terre ferme à la haute canopée, forêts submontagnardes basses et emmêlées sur les hauts plateaux du massif, forêts marécageuses dans les plaines, forêts de mangroves bercées par les eaux douces et les eaux salées. La forêt laisse aussi la place à d’autres paysages plus arides, savanes sèches et plaines herbeuses, ou plus abrupts comme les impressionnants inselbergs qui émergent, sombres et escarpés, de l’exubérance végé-

LE SINGE ARAIGNÉE Le singe-araignée, le plus grand primate d’Amérique, est un singe endémique des forêts de l’Amérique latine. Il vit dans la canopée des forêts tropicales et ne descend jamais au sol. Le surnom d’araignée lui a été attribué en raison de sa longue queue préhensile dont il se sert comme un membre à part entière. Il se déplace suspendu aux branches grâce à ses mains à quatre doigts qu’il utilise comme des crochets.

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© Roger Leguen / WWF-Canon

tale. Le littoral qui frange de ses plages le manteau vert et moutonnant de la forêt est fréquenté par les tortues qui viennent y pondre chaque année. La vie y grouille de milliers d’espèces végétales et animales, dont certaines demeurent encore inconnues à l’homme. La forêt est enfin le sanctuaire de nombreuses espèces menacées. Le plus grand félin du continent, le jaguar ; les aras aux couleurs chatoyantes et au bec d’acier ; le caïman noir qui se laisse couler, indolent, au fond des marais ; le singe araignée qui vole sur le sommet des arbres ; l’aigle harpie, qui fait glisser comme une menace son ombre silencieuse sur la cime des arbres, en sont quelques-unes des plus emblématiques. La densité de population est relativement basse dans les Guyanes et concentrée principalement dans les zones côtières. Les pressions humaines directes sur l’environnement demeurent plutôt faibles. Jusqu’il y a une décennie environ, les écosystèmes sont restés intacts, abritant une biodiversité sans pareille.


Le saviez-vous ?

Près de 40 % des 8 000 espèces à ce jour répertoriées dans le massif des Guyanes sont endémiques à la région.

GUYANA : À LA DÉCOUVERTE D’UNE BIODIVERSITÉ MÉCONNUE

© WWF Guianas-Vitus Antone

Avec un total de 1 839 000 hectares de réserves naturelles, ce n’est pourtant que 8,5 % de la superficie totale de Guyana qui sont classés comme zones protégées. Mais avec la signature de la convention internationale pour la biodiversité, le Guyana s'est engagé à protéger 17 % d'ici à 2020. Pour contribuer à la mise en place de ce plan ambitieux, le WWF-Guyana a constitué une équipe multidisciplinaire d’une douzaine de chercheurs guyanais et internationaux, la Biodiversity Assessment Team (BAT), chargée d’étudier la biodiversité dans les différents écosystèmes de Guyana. Accompagnée par des étudiants de l’Université de Guyana et des parataxonomistes locaux – des spécialistes de la collecte et des inventaires de la biodiversité, recrutés localement – la BAT, en répertoriant les espèces rencontrées, travaille à révéler la richesse de ces zones afin de faciliter leur accession au statut d’aires protégées. L’automne dernier, la BAT est ainsi partie étudier l’un des écosystèmes les plus riches de Guyana, la plaine du Rupunini, une surface herbeuse de 15 000 km2 qui s’étend au sud-ouest du pays, à la frontière avec le Brésil. Dans cette région où savanes, forêts et zones fluviales dessinent des paysages humides et sinueux, les pressions économiques se font chaque jour plus fortes, notamment avec l’ouverture de l’autoroute qui relie le Brésil et la capitale du Suriname et rend la région plus accessible. L’équipe y a mis à jour une exceptionnelle richesse biologique. Pas moins de 241 espèces de plantes, 302 oiseaux, 150 poissons, 34 reptiles, 25 amphibiens, 23 petits mammifères et plus de 3 000 espèces d’insectes peuplent la plaine.

© Roger Leguen / WWF-Canon

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GUYANE FRANÇAISE : LES CITOYENS FONT ENTENDRE LEUR VOIX

© Zig Koch / WWF

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© Hurleurs de Guyane


Le saviez-vous ?

95 %

C’est la proportion de l’or non traçable produit chaque année dans le monde, c’est-à-dire l’or pour lequel le consommateur ne dispose d’aucune information sur la manière dont il a été extrait et transformé.

LA RUÉE VERS L’OR Depuis le début des années 2000, de nombreuses zones riches en gisements aurifères, comme les trois Guyanes, subissent de plein fouet une nouvelle ruée vers l’or. La crise économique, en faisant grimper le cours de l’or, a rendu rentable l’exploitation de gisements plus pauvres ou déjà exploités.

Fin 2013, malgré les importants efforts de lutte, la Préfecture de Guyane recensait plus de 450 chantiers illégaux actif en Guyane. Et à l'échelle des trois Guyanes, une étude satellite du WWF a montré qu'entre 2000 et 2008, les surfaces impactées ont triplé dans la région.

Cette nouvelle ruée vers l’or se traduit par une proportion très élevée de chantiers illégaux, principalement exploités par des orpailleurs clandestins qui vivent et travaillent en marge de la loi sous le couvert de la jungle amazonienne. On estime ainsi que, en Guyane française par exemple, l’or illégal représente dix à douze tonnes d’or exfiltré par an, alors que la production annuelle déclarée oscille entre une et deux tonnes seulement.

NON À L’OR ILLÉGAL Cet or illégal quitte ensuite clandestinement le territoire des Guyanes et est injecté, après avoir été blanchi, dans les fi lières officielles de vente de l’or. C’est ainsi qu’on trouve dans les vitrines européennes de l’or sale des Guyanes sans qu’on puisse le tracer. La campagne « Non à l’or illégal » que lance le WWF invite les consommateurs à prendre position et à réclamer de l’or propre.

© WWF-France

QUE POUVEZ-VOUS FAIRE CONTRE L’ORPAILLAGE ILLÉGAL? WWF veut protéger Brownsberg, l’une des plus belles réserves naturelles du Suriname, contre les mains des chercheurs d’or. Les gardiens de parc du Suriname ne sont pas équipés pour contrer l'afflux de prospecteurs en quête du filon qui fera leur fortune. L’abattage de vastes pans de

forêt et l'utilisation du mercure mortel pour nettoyer la boue excavée polluent les cours d’eau et l’air. C’est la chaîne alimentaire dans son entièreté qui risque d’être touchée. Avec des conséquences désastreuses pour la population locale qui dépend de la pêche pour s’alimenter.

Avec votre contribution, nous assurons une meilleure protection du parc. Vous pouvez soutenir financièrement cette action en faisant un don au numéro de compte BE35 1911 5746 7237.

Pour dénoncer l’ampleur de

sociales décidés à alerter

cette occasion. L'ampleur de

la Préfecture. Ils confirment

l’orpaillage illégal en Guyane

les pouvoirs publics et à les

la manifestation citoyenne

l'importance du nombre de

française, les Hurleurs de

convaincre de renforcer leur

a amené à une meilleure

mines d’or illégales relevées

Guyane donnent de la voix. Ce

action contre ce fléau.

considération de ce sujet au plus

sur le terrain par le WWF et

mouvement citoyen pacifique

En décembre 2013, les Hurleurs

haut niveau de l'Etat français.

attestent que la situation

est né en octobre 2013 à la

de Guyane ont profité de la

Lors de son passage à Cayenne,

ne s'est pas réellement

suite de la conférence sur l’or

visite du président français,

le Président a annoncé la

améliorée depuis la création

illégal organisée par le WWF.

François Hollande, pour

ratification d'un accord de

du Parc amazonien en 2007. Un

Indépendant, il rassemble

manifester leur inquiétude. Des

coopération avec le Brésil

observatoire public devrait être

aujourd’hui des centaines

centaines de personnes ont

pour la lutte contre l'or illégal.

prochainement mis en place

de citoyens, d’associations,

ainsi fait entendre leur voix lors

Les chiffres officiels réclamés

pour permettre le suivi quantifié

d’entreprises, d’organisations

de la manifestation organisée

depuis des années par le WWF

de l’exploitation aurifère illégale

économiques, politiques et

dans le centre de Cayenne à

sont maintenant publiés par

et de ses impacts.

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Le prix de l’or illégal

LE PRIX DE L’OR © Michel Gunther /WWF-Canon

Les chantiers d’orpaillage couvrent de balafres rouges la forêt primaire.

Si l’activité des exploitants miniers déclarés est encadrée par la législation nationale de chacun des trois pays, d’ailleurs particulièrement exigeante en Guyane française, les orpailleurs clandestins, les garimpeiros, répondent quant à eux à la seule loi du profit à court terme. LA FORÊT BALAFRÉE Ainsi, les chantiers d’extraction ouvrent de véritables plaies dans le couvert végétal. Pour l’extraction de l’or primaire, qui provient directement de la roche mère, les mineurs déboisent chacun des sites sur plusieurs centaines de mètres carrés. L’extraction s’effectue en creusant le sol avec des moyens industriels (pelles

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hydrauliques, grues, etc.). L’ or est ensuite extrait de sa gange au moyen de procédés mécaniques ou chimiques et principalement avec le mercure. Quant à l’exploitation de l’or alluvial, elle détruit les cours d’eau et engendre une pollution aux matières en suspension qui peut se répercuter sur plusieurs centaines de kilomètres. En aval des chantiers d’extraction, les eaux du fleuve gorgées de sédiments s’écoulent rougies et boueuses, asphyxiant la faune et la flore qui les peuplent. ALERTE AU MERCURE Mais la menace la plus directe pour les habitants du plateau des Guyanes

reste très certainement l’emploi intensif du mercure pour amalgamer l’or. Rejeté en grande quantité dans les eaux des fleuves et des rivières, s’infiltrant dans les sols, il contamine les écosystèmes terrestres et aquatiques et, au fil de la chaîne alimentaire, se concentre dans la chair des poissons carnassiers, comme l’aïmara

Les Guyanes : surfaces déforestées par l’orpaillage illégal. Entre 2002 et 2007, la déforestation liée à l’orpaillage a presque triplé.

que consomment les populations locales. Fin 2013, une étude montrait chez les habitants du Haut-Maroni, en bordure du Suriname, des concentrations en mercure quatre fois plus élevées que chez les populations du littoral et dépassant de loin toutes les normes en la matière.


Le saviez-vous ?

94

C’est le nombre de pays qui, en 2013, ont signé le traité « Mercure » par lequel ils s’engagent à contrôler et réduire les émissions de mercure pour protéger la santé humaine et l’environnement.

DANS LA JUNGLE DES « GARIMPEIROS » L’exploitation aurifère une augmentation du taux illégale et l’arrivée masdu VIH (virus de l’immusive de travailleurs clannodéficience humaine) et le destins qui cherchent les paludisme y est en pleine moyens de leur subsistance recrudescence. en arrachant l’or à la forêt entraînent avec elles leur cortège de fléaux sanitaires, Les mineurs déboisent humains et sociaux, dont les chacun des sites sur clandestins sont les preplusieurs centaines de mières victimes. mètres carrés Des villages champignons apparaissent comme par enchantement dans la jungle, à proximité des chantiers. Prostitution, drogue, trafic d’armes, esclavage et violence sont le lot quotidien dans ces zones de non-droit. Dans certaines régions, on rapporte

SURINAME: UNE RÉSERVE NATURELLE POUR ÉVEILLER À LA BIODIVERSITÉ

© WWF Guianas- Karin Spong

La première réserve naturelle privée du Suriname, le Peperpot Nature Park, est le résultat d’une collaboration étroite entre le WWF et la Fondation Marienburg. Le Peperpot Nature Park étend ses 830 hectares de forêt tropicale préservée aux pieds de la capitale, Paramaribo, et invite touristes internationaux et citadins locaux à découvrir les richesses de l’héritage du Suriname. La plantation Peperpot est un héritage de la période coloniale hollandaise. A la place du parc s’étendait jadis une plantation de café et de cacao. Laissée à l’abandon durant plusieurs décennies, la plantation a cédé ses droits à la forêt tropicale qui s’y est naturellement réimplantée. Aujourd’hui, c’est une magnifique forêt secondaire qui se déploie autour du village des planteurs de l’époque coloniale. On peut y observer une vaste population d’oiseaux, avec 250 espèces recensées. Le couloir écologique mis en place autour de la réserve assure la connexion avec les forêts intérieures. Peperpot a pour vocation l’éducation à la nature et à la conservation de la biodiversité au Suriname. Un Centre écologique y sera bientôt construit. C’est pour les citoyens une chance unique de découvrir la richesse de leur patrimoine et de prendre conscience de l’importance de la préserver. Pour l'instant seuls 14 % de la superficie du Suriname sont protégés. Et le pays s'est engagé à élargir cette surface à 17 % d'ici à 2020. Cela semble beaucoup, mais 95 % de la superficie du pays sont encore couverts par la forêt primaire. Les enjeux sont importants puisque les nouvelles concessions qui y sont accordées pour l’extraction minière donnent au Suriname les allures d’un nouvel Eldorado.

© Michel Gunther / WWF-Canon

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SUR LE TERRAIN

EARTH HOUR A FAIT LA FÊTE POUR LA PLANÈTE !

E ÉDITIO PROCHAIN OUR : H D’EARTH 2015 LE 2 8 M A R

N © Bernard De Keyzer

Le samedi 29 mars dernier se tenait Earth Hour. Nous avons été des millions de personnes à éteindre la lumière durant une heure partout à travers le monde et en Belgique. Le WWF, en invitant tout le monde à participer à cette heure symbolique, souhaite attirer l’attention sur l’utilisation quotidienne excessive de l’énergie et ses conséquences sur le climat, et soutenir chacun dans ses efforts pour réduire son impact sur la planète.

S

EARTH HOUR, UNE HEURE POUR LE CLIMAT Cette année, en plus d’éteindre la lumière durant une heure, nous avons proposé à tous les Belges de faire la fête pour le climat : un dîner entre amis, une balade nocturne en famille… tout était permis, à condition que la fête ait un impact énergétique faible ! Plus de 230 fêtes ont été organisées, et les 40 fêtes les plus originales ont été récompensées par des prestations musicales offertes par 40 groupes d’artistes qui ont mis le feu aux quatre coins de la Belgique.

© WWF-Belgique

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UNE HEURE… POUR PENSER AU RESTE DE L’ANNÉE Earth Hour est une heure symbo-

lique. A l’heure où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous rappelle l’urgence climatique, il s’agit d’attirer l’attention sur l’énergie et le climat, mais aussi d’influencer les comportements à long terme. C’est en pensant chaque jour à nos actions et à leurs conséquences que nous construirons ensemble un avenir plus respectueux de l’environnement. Réduire notre impact sur la planète et la biodiversité sans pour autant nous priver, c’est possible grâce à des petits gestes au quotidien, faciles à mettre en pratique. VOUS TROUVEREZ À CE SUJET PLEIN D’IDÉES SUR NOTRE SITE : WWW.WWF.BE.


Le saviez-vous ?

7,11

L'empreinte écologique moyenne d'un Belge est estimée à 7,11 hectares. Si tous les habitants de la Terre consommaient autant que nous, il faudrait quatre planètes pour subvenir aux besoins de tous.

© WWF-Canada / Frank PARHIZGAR

40 ARTISTES POUR LA PLANÈTE EARTH HOUR CITY CHALLENGE: “AND THE WINNERS ARE…” Earth Hour City Challenge est un concours international porté par le WWF qui récompense les villes pour leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique. Six villes ont pris part à la première édition belge organisée cette année : Anvers, Gand, Malines, Mouscron, Namur et la Région de Bruxelles-Capitale. Parmi les trois finalistes – Anvers, Gand et la Région de BruxellesCapitale – c’est cette dernière qui a remporté le titre belge. Le jury a souligné les objectifs ambitieux de la lauréate en termes de réduction d’émissions de CO2 et les mesures prises pour diminuer la consommation énergétique des bâtiments bruxellois, notamment par l’imposition de la norme passive pour tout nouveau bâtiment dès 2015. WE LOVE CITIES, LA VILLE DURABLE PRÉFÉRÉE DES CITOYENS Dans le cadre d’Earth Hour City Challenge, la campagne « We Love

Cities » invitait les citoyens à soutenir leur ville durable favorite parmi les 34 finalistes. En Belgique, cette campagne a été suivie avec attention, surtout au nord du pays où Gand et Anvers ont totalisé ensemble près de 15 000 votes. Ce sont finalement les villes de Medellin, en Colombie, et de Khunan, en Thaïlande, qui ont été les plus plébiscitées par leurs populations respectives.

Ad Libitum Trio, Alek et les Japonaises, And the Spoke in Anthems, Arcatrio, Audience in the Street, Aviraï, Bonfire Lakes, Chimères Bleues, Cinghiale Duo Guitar, Conteurs en Balade (deux spectacles en musique), Fatras, Hush Hush, Ides Moon, Jan-Pieter Delcour, Friends are Magic, Kwa Doyouplay ? Leonore, Les Divas Dugazon, Lightning Viswha Experience, Mad about Mountains, Ministers van de Noordzee, Opmoc, Quatuor Folk (Homeband), Renée, Safar Republique, Sarah Devreese, Shun Club, Slow Pilot, St Grandson, Stereo Grand, Stijn, Suarez, Summer Rebellion, Sun*Sun*Sun, The Salesman Who, The Stoempers, Xdeism

Le titre de Capitale Earth Hour internationale a été attribué à la ville du Cap, en Afrique du Sud, pour ses actions ambitieuses et novatrices en matière de lutte contre le changement climatique et ses efforts pour offrir une qualité de vie supérieure à ses habitants, comme notamment sa capacité à assurer progressivement la transition énergétique des combustibles fossiles vers les sources d’énergie renouvelable.

© WWF-Belgique

Panda magazine – Pagina 19


KIDS PROGRAM Climate Challenge Conference@school :

une première à la La Reid Theux Le lundi 12 mai s’est déroulée la première COP (Conference of the Parties) de La ReidTheux, près de Spa. Comme dans le cadre des grandes conférences internationales sur le climat, 45 élèves de 5e et de 6e années du secondaire de l’Institut provincial d’enseignement agronomique de La Reid ont défendu les points de vue de différents pays comme la Zambie, le Brunei, le Canada mais aussi la Belgique, les Etats-Unis et la Russie. L’enthousiasme des élèves et de leurs enseignants nous fait penser que ce genre d’événement peut servir de détonateur à une prise de conscience des enjeux climatiques internationaux. Les enseignants intéressés par ce type de projets peuvent contacter directement Marie-Noëlle Collart : marie-noelle.collart@wwf.be.

Les classes pandastiques en excursion

Envie d’une journée pandastique ?

La prochaine Journée Pandastique aura lieu le dimanche 5 octobre 2014 au Parc national de la Haute Campine, sur l’ancien site minier rebaptisé Connecterra. Les enfants y découvriront une nature riche en paysages magnifiques et en biodiversité, qui nous rappelle à quel point la nature est également belle à nos portes. Serez-vous prêt(e) à relever notre défi surprise ? Précédemment, nous avons sculpté 250 tortues de sable et construit le plus grand hôtel à abeilles de Belgique. Pour en savoir plus : www.wwf.be/rangerclub

Les élèves de Monsieur Jérôme de l’école Saint Jean-Marie d’Angleur et la classe de Madame Annelies Perremans de la Vrije bassischool de Rijmenam, respectivement « la plus pandastique » de l’année et « de beestigste klas » du côté néerlandophone, se sont rencontrées le 20 mai dernier lors d’une journée pandastique à Pairi Diaza. Les élèves ont profité d’un spectacle de rapaces, ont expérimenté un parcours africain et… ont fait la connaissance avec de vrais pandas ! Cette journée leur a été offerte suite au concours « Ma classe est pandastique », édition 2013, auquel les élèves ont participé et duquel ils sont sortis gagnants. En septembre, « Ma classe est pandastique » reviendra avec un tout nouveau thème ! Plus d’infos concernant nos outils pédagogiques gratuits sur www.wwf.be/ecole.

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© WWF-Belgium


ÉCO-DÉTENTE

LASAGNE VEGGIE

AUX LÉGUMES DU SOLEIL INGRÉDIENTS Pour 4 pers. La lasagne • 12 feuilles de lasagne • 2 grosses tomates fraîches • 1 belle courgette • 1 citron (pour son jus) • 30 ml d’huile d’olive • 150 gr de tomates séchées • Sel & poivre selon le goût Le houmous • 1 boîte de pois chiches • 1 gousse d’ail • 1 cuillère à soupe d’eau • 1 cuillère à soupe de citron • 3 cuillères d’huile d’olive • 1 cuillère à café de cumin (ou de coriandre) • 1 à 2 cuillère(s) à soupe de tahin (optionnel) • Sel & poivre selon le goût

© www.jeudiveggie.be

PRÉPARATION

• Coupez la courgette en tranches très fines. • Mélangez le jus du citron, l’huile d’olive, le sel et laissez-y mariner les tranches de courgettes pendant au moins 30 minutes. • Placez les noisettes, les oignons nouveaux coupés et le basilic dans un blender et ajoutez-y le reste d’huile d’olive. Assaisonnez avec du sel et du poivre. • Coupez finement les tomates fraîches et les tomates séchées et mélangez-les dans un bol. • Cuisez les feuilles de lasagne selon les instructions indiquées sur le paquet. • Lorsqu’elles sont cuites, égouttez-les. • Prenez un plat à lasagne,

mettez-y quelques feuilles de lasagne. • Graissez-les avec la moitié du houmous. • Étalez par-dessus des tranches de courgette marinées, puis une couche du mélange de tomates finement coupées. • Versez dessus un peu de pesto. • Répétez la même opération pour les autres couches. • Achevez par une feuille de lasagne et étalez bien le pistou sur cette feuille supérieure. • Placez deux ou trois feuilles de basilic frais sur le sommet de cette merveilleuse lasagne estivale et servez-la à température ambiante.

Le pesto •1 botte de basilic • 80 gr de ciboule • 100 gr de noisettes • 60 ml d’huile d’olive • Sel & poivre selon goût

MANGER MOINS DE VIANDE : BON POUR NOTRE SANTÉ ET CELLE DE LA PLANÈTE La viande, les produits laitiers et les œufs représentent près de la moitié de notre empreinte écologique alimentaire. La surproduction de ces aliments menace la biodiversité, participe à la pollution de l’eau, au réchauffement climatique et à la déforestation. Un cinquième des émissions de gaz à effet de serre mondiales est dû à l’élevage. À lui seul, l’élevage est aussi responsable de 10 % de la consommation globale d’eau douce. En cause, la production de soja et de céréales destinées à nourrir le bétail qui, en plus de nécessiter de vastes superficies de terres, exige aussi de grandes quantités d’eau. Le Belge consomme en moyenne 270 grammes de viande par jour. Or, un apport de protéines animales de 75 à 100 grammes suffit amplement. L’excès de viande augmente les risques de maladies cardio-vasculaires, de certains types de cancers, de surpoids et de diabète. En ne consommant de la viande que trois fois par semaine au lieu de sept, nous réduisons notre empreinte écologique alimentaire de 20 %, tout en

Cette recette est issue de www.jeudiveggie.be

augmentant nos chances de rester en bonne santé.

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LE WWF DANS VOTRE TESTAMENT

© naturepl.com / Suzi Eszterhas / WWF-Canon

© naturepl.com / Suzi Eszterhas / WWF-Canon

UN HÉRITAGE POUR UNE PLANÈTE VIVANTE Vous pouvez contribuer d’une façon tout à fait particulière au travail de conservation de la biodiversité mené par notre organisation : en incluant le WWF dans votre testament. Avec votre soutien, nous pouvons protéger les espèces animales et les régions menacées pour les générations futures. Découvrez aussi les avantages du legs en duo : en versant une partie de votre héritage au WWF, vos héritiers ne paient pas de droits de succession. SIMULATION POUR LA RÉGION WALLONNE Votre héritage s’élève à 200 000 € (montant hypothétique) et vous souhaitez léguer ce montant à votre nièce. Au moyen d’un testament avec legs classique

Au moyen d’un testament avec legs en duo

Héritage total : 200 000 €

Héritage total : 200 000 €

Droits de succession : 99 375 €

Droits de succession payés par le WWF : 57 225 €

Votre nièce reçoit : 100 625 €

Votre nièce reçoit : 120 000 € WWF reçoit : 22 775 €

Si vous souhaitez recevoir davantage d’informations sur les modalités de rédaction de votre testament, vous pouvez contacter Margareta Crovetto-Heylen, Gestionnaire des Relations testamentaires, par téléphone au numéro 02/340.09.24, ou par e-mail à legs@wwf.be. Nous pouvons vous rencontrer dans les bureaux du WWF ou chez vous, à la maison.

Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be


JOURNÉE D'INFORMATION

INVITATION 19/09/2014 JOURNÉE D’INFORMATION À PROPOS DES TESTAMENTS ET DES PROJETS DU WWF Le WWF vous souhaite la bienvenue dans nos bureaux de Bruxelles le vendredi 19 septembre de 13h30 à 16h. Nous vous présenterons les projets du WWF et les aspects techniques des testaments et des legs. Vous pourrez ensuite faire connaissance avec l’équipe du WWF autour d’une tasse de café et d’un savoureux morceau de tarte. Un notaire et d’autres spécialistes vous conseilleront volontiers et gratuitement sur la manière de planifier au mieux votre succession. Nous espérons avoir le plaisir de vous rencontrer à cette occasion. Apprendre à vous connaître et nouer des liens, c’est le meilleur moyen de partager avec vous notre passion commune : la nature et sa protection.

INVITATION 19/09/2014

INSCRIPTIONS Vous pouvez vous inscrire à cette rencontre automnale en envoyant un e-mail à margareta.heylen@wwf.be ou par téléphone au 02/340.09.24.

© naturepl.com / Edwin Giesbers / WWF-Canon

Panda magazine – Page 23


1 hectare

de forêt guyanaise abrite plus d'espèces d'arbres que n'en contient l'Europe continentale tout entière

100%

RECYCLED

xxxxxx

10 tonnes Plus de 10 tonnes d’or

par an sont exfiltrées illégalement de la Guyane française

1,3 kilo de mercure en moyenne

est utilisé par les orpailleurs pour récupérer 1 kilo d’or

6,5 mégatonnes de carbone sont capturées dans les forêts des Guyanes, soit 2,6 % du stock mondial de carbone terrestre

© Roger Leguen / WWF Canon

Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

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WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain, 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • members@wwf.be • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.


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