6/ DOSSIER
Pomio : un trésor de nature à préserver
14/ SUR LE TERRAIN
Thaïlande : le grand retour des tigres
16/ FOCUS
Points de basculement : un système en péril
6/ DOSSIER
Pomio : un trésor de nature à préserver
14/ SUR LE TERRAIN
Thaïlande : le grand retour des tigres
16/ FOCUS
Points de basculement : un système en péril
« Nous avons la chance de pouvoir travailler avec des communautés locales engagées
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un endroit d’une richesse biologique incroyable. Son écosystème est unique, et il abrite la troisième plus grande forêt tropicale après l'Amazonie et le bassin du Congo. De par leur immensité, ces forêts jouent un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. De nombreuses espèces vivant dans cet archipel reculé n’existent nulle part ailleurs : ses forêts denses, ses côtes spectaculaires et ses récifs de corail regorgent d’une flore et d'une faune étonnantes, comme des kangourous arboricoles ou des calaos colorés. Et d’innombrables animaux n’ont pas encore été découverts ! En tant que biologiste, c’est un endroit qui remplit mes rêves. Et le WWF peut jouer un rôle vital dans sa conservation. C’est pourquoi nous sommes particulièrement enthousiastes de vous présenter dans les pages de ce magazine les richesses de cette région méconnue et les défis que nous allons y relever.
Car des menaces majeures pèsent malheureusement sur ce paradis perdu : plantations d’huile de palme, exploitation forestière industrielle... Avec votre soutien, notre travail pourra faire une grande différence. Et nous avons la chance de pouvoir travailler main dans la main avec des communautés locales engagées pour la protection de leur patrimoine naturel unique. Notre but sera donc de collaborer avec elles au niveau scientifique et de soutenir le travail qu’elles effectuent déjà, tout en leur donnant tous les outils nécessaires pour défendre elles-mêmes leur nature précieuse.
Parmi les merveilles que cette nature recèle, une première expédition nous a permis de constater que cinq des six espèces de tortues marines présentes dans l'océan Pacifique se trouvent à Pomio. Animaux emblématiques de la région, ces tortues ont une valeur centrale dans l’héritage culturel papou et se retrouvent dans de nombreuses légendes. Ces doux géants, paisibles et gracieux, restent étonnamment mystérieux : nous ne connaissons toujours pas les routes qu’ils empruntent à travers notre planète bleue, pendant des migrations pouvant durer plusieurs années. Très impressionnantes, elles sont aussi très vulnérables. En cette fin d’année, nous appelons à votre générosité pour protéger ces magnifiques tortues marines.
Avec votre soutien, notre travail pourra faire une grande différence pour la nature précieuse de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Faites un don via :
Merci infiniment à toutes et à tous pour votre soutien fidèle qui nous permet de protéger les pans de nature les plus précieux qui nous restent.
Ensemble, tout est possible !
Veerle Hermans
Biologiste en charge du programme Papouasie-NouvelleGuinée pour le WWF-Belgique
Thaïlande : le grand retour des tigres
COLOPHON : Le WWF Magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté Française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le logo et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Alison Avanzini, Roxane Driessens, Veerle Hermans, Hans Moyson, Laure Raimondi, Koen Stuyck, Déborah Van Thournout • Coordination et rédaction : Esther Favre-Félix, Emma Maris • Traduction : Martin Collette, Emma Maris • Design : inextremis.be • Impression : imprimé de façon neutre en CO2 par Zwart Op Wit sur du papier recyclé cyclus silk 90 gr. • Photo de couverture : © WWF / Vincent Kneefel • E.R. : Déborah Van Thournout, Bd E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles.
Pomio : un trésor de nature à préserver
Points de basculement : un système en péril
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Il y a quelques mois, nous vous parlions de notre initiative au nord du Pakistan : des caméras solaires équipées d'intelligence artificielle nous aident à mieux localiser les panthères des neiges. Depuis l’installation des premières caméras, nos équipes ont continué de travailler à des améliorations : rapidité de réaction des appareils, renforcement des performances des batteries en conditions extrêmes, et précision accrue dans la distinction entre félins et autres espèces. Nous avons également installé de nouvelles caméras dans des zones stratégiques, en collaboration avec les communautés locales. Ces caméras ne se contentent pas de faire le suivi de ces insaisissables félins, elles aident aussi à réduire les conflits entre la faune et les populations locales grâce à un système d’alerte. Mais le travail est loin d’être terminé : nous continuerons à améliorer la technologie et à étendre la zone couverte. C’est grâce à votre soutien que ce projet innovant progresse, merci !
En utilisant pas moins de 474 pièges photographiques placés à travers 14 zones forestières du Gabon et de la République du Congo, le WWF et ses partenaires ont étudié l'impact des certifications FSC (Forest Stewardship Council – label d’exploitation forestière responsable) sur la faune sauvage. Les résultats ? Les mammifères pesant 30 à 100 kg (tels que les léopards et les chimpanzés) sont 2,5 fois plus nombreux dans les zones portant le label FSC. Quant aux mammifères de plus de 100 kg (gorilles, éléphants…), ils y sont 2,7 fois plus nombreux.
Cette richesse s’explique par le fait que les entreprises FSC effectuent des rotations entre les zones exploitées –permettant aux animaux d’éviter les zones de production – ainsi que par le fait que les chasseurs s’y aventurent moins, découragés par les points de contrôles mis en place par les entreprises. Enfin, ces entreprises collaborent avec les communautés locales pour que celles-ci soient moins dépendantes de la chasse. Ces résultats sont une bonne nouvelle pour tout le bassin du Congo !
Ensemble, nous pouvons léguer une planète vivante aux générations futures, peuplée d’animaux sauvages fascinants et faite de paysages magnifiques.
Votre conviction aujourd’hui permettra à la nature de s’épanouir demain : confiez-nous votre passion pour la vie sauvage, nous en prendrons soin.
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Entre forêts tropicales luxuriantes et sublimes récifs coralliens, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est une source d’émerveillement sans fin. Ce bastion de biodiversité est un véritable symbole d’une nature encore intacte, à préserver à tout prix. Car cette île au beau milieu de l’océan Pacifique fait elle aussi face à des menaces telles que la déforestation et les industries polluantes. Le WWF travaille donc à Pomio, un district situé au nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, main dans la main avec des communautés locales bien déterminées à protéger leur précieuse nature et leurs magnifiques tortues marines.
Une biodiversité parmi les plus riches, une forêt exceptionnellement dense et une nature d’une beauté spectaculaire. Cette région abrite des espèces que l'on ne trouve nulle part ailleurs, et des communautés millénaires qui vivent de cette riche nature et la préservent.
Au cœur de l'océan Pacifique, la PapouasieNouvelle-Guinée partage l'île de NouvelleGuinée avec l'Indonésie et surplombe l'Australie. Pour le reste du monde, il s’agit d’un pays méconnu. Il abrite pourtant une biodiversité stupéfiante : on y trouve ainsi 5 à 9% de la biodiversité terrestre mondiale alors qu'il ne représente que 0,5% des terres émergées ! La richesse de ses fonds marins est toute aussi époustouflante, comptant 10% des récifs coralliens et de la biodiversité marine mondiale. Le pays abrite par ailleurs le troisième plus grand bloc de forêts tropicales, après l'Amazonie et le bassin du Congo, ainsi que certaines des forêts de mangroves les plus vastes au monde.
Considérée comme un véritable « minicontinent », la Papouasie-Nouvelle-Guinée possède un taux d'endémisme très élevé : plus de 70% de ses plantes ne poussent nulle part ailleurs et plus de 1.060 nouvelles espèces animales y ont été découvertes entre 1998 et 2008. On y trouve les seuls oiseaux venimeux au monde, le plus grand papillon, le plus long lézard ainsi qu’une quarantaine d'espèces d'oiseaux de paradis. Le pont terrestre qui la reliait historiquement à l'Australie explique aussi la présence de marsupiaux, tels que des kangourous arboricoles.
Au large de sa côte nord-est, sur l'île de Nouvelle-Bretagne, un district est particulièrement connu pour son incroyable biodiversité : Pomio. Ses forêts tropicales luxuriantes recouvrent les montagnes Nakanai, et d’impressionnantes dolines noires (gouffres ronds dont le diamètre peut aller jusqu’à 500m) ponctuent la dense canopée, tandis que des rivières sauvages, dont les eaux d'un bleu intense se détachent sur le calcaire blanc, creusent d'impressionnants canyons et se jettent en cascade verticales. D’immenses grottes de calcaire uniques au monde se cachent sous les terres. Sur le littoral, des plages de sable d'un blanc pur sont bordées de palmiers, tandis que des chutes d'eau souterraines se déversent dans la mer. Un peu plus loin, on trouve certains des récifs coralliens les plus riches au monde.
Les calaos colorés fendent le ciel de Pomio - notamment le calao de Papouasie, l'un des plus grands oiseaux de la région - et des mammifères inconnus de la science se cachent encore dans les forêts. Les inventaires de faune et de flore n'en sont en effet qu'à leurs débuts, mais on sait qu’au moins huit espèces de mammifères sont endémiques à la région. « Pomio est un endroit unique », s’enthousiasme Hanna Helsingen, du WWF-Pacifique. « Le littoral a des formes si variées que l'on a l'impression que quelqu'un a pris un stylo et s’est laissé guider par son imagination. » Le long du littoral, on peut compter au moins cinq espèces de tortues (voir p.12) et des dauphins à long bec s’ébattent dans les eaux cristallines. Sauvage et enclavé, Pomio n'est accessible qu’après un long périple en bateau. « Les habitants vivent dans un environnement très vierge », confirme Kenn Mondiai du WWF en PapouasieNouvelle-Guinée. « Une grande partie de la forêt est restée intacte depuis la création de l'île. »
Sur les terres, des maisons éparses parsèment les étendues de verdure. Comme la plupart des Papouans-Néo-Guinéens, la majorité des 72.000 habitant·es du district de Pomio dépendent de la forêt, de leurs jardins, des rivières et des eaux côtières pour leur subsistance. Sur les collines escarpées, de petits potagers sont taillés dans les endroits les plus improbables et plantés de papayes, d’ignames sauvages, de bananes… Ces populations sont aussi marquées par l’enclavement et les difficultés pour accéder aux soins de santé et scolariser les enfants, dans un pays jeune où environ un tiers de la population a moins de 15 ans.
Comme dans de nombreuses régions de Papouasie-Nouvelle-Guinée, la culture, les traditions et les croyances restent largement intactes, intrinsèquement liées à la nature.
« Par exemple, les Mengen considèrent les arbres et les plantes comme un moyen de compter le temps et de conceptualiser les saisons », explique Florence Paisparea,
de l’administration provinciale. « Nous dépendons de la forêt. La forêt est ma vie et ma maison, parce qu'elle est tout ce dont j'ai besoin. »
97% du territoire de la Papouasie-NouvelleGuinée est constitué de terres coutumières, appartenant aux communautés. « Pomio est également matrilinéaire », précise Jennifer Gabriel, anthropologue. « Les femmes de Pomio sont les gardiennes traditionnelles de la terre et jouent un rôle central dans les décisions de la communauté. » Et ces femmes transmettent leur savoir et leur respect de la nature de génération en génération.
Même une île au cœur de l’océan Pacifique ne peut échapper aux effets négatifs de l’industrie et de la déforestation, qui mettent en péril les cultures indigènes et leurs écosystèmes fragiles. Nos équipes se sont donc tournées vers les communautés locales, qui vivent en harmonie avec la nature depuis toujours, afin de les soutenir dans la préservation de leur stupéfiante biodiversité.
Entre 2002 et 2023, Pomio a perdu 75.200 hectares de forêt tropicale primaire. L'industrie destructrice de l'huile de palme a abattu de précieux arbres centenaires pour faire place à des monocultures de palmiers à huile et autres infrastructures. La vie à Pomio s'en est trouvée bouleversée. Au niveau environnemental, mais aussi social.
Bien que les terres de Papouasie-NouvelleGuinée appartiennent quasiment entièrement aux communautés locales, ces entreprises se sont vu attribuer des terres de manière douteuse. Et elles n'ont pas tenu compte de la valeur culturelle, historique et environnementale des endroits où elles ont installé leurs plantations. Les communautés locales qui leur ont opposé résistance se sont vues repoussées avec violence.
Les habitant·es du village de Bairaman ont ensuite vu le paysage forestier se modifier rapidement autour de leur village. La plantation d'huile de palme a pris de plus en plus de place, le sol s’est érodé, la forêt dégradée et l'eau polluée. À Bain, des produits chimiques et des engrais se déversaient dans les rivières. Les habitant·es ont vu les quantités de poissons diminuer et certains poissons de rivière ont même presque complètement disparu. Les animaux qui peuplaient la forêt en grand nombre – des petits oiseaux aux casoars en passant par les wallabies – ne sont désormais que rarement aperçus.
Vivre dans une région isolée comme Pomio donne un sens accru de la valeur des ressources naturelles et de leur utilisation durable. Les communautés locales ressentent d’ailleurs déjà l'impact de la déforestation : leur nourriture est plus difficile à trouver et elles doivent marcher plus loin pour trouver de l'eau potable. Alors quand des entreprises d'huile de palme et d'exploitation forestière sont venues frapper à leur porte avec de nouvelles propositions de développement sur leurs terres, elles ont décliné ces offres. Elles veulent préserver et protéger leur nature et leur mode de vie, et elles ont développé des plans pour le faire. Elles ont ainsi expliqué à l'équipe du WWF qu'elles souhaitaient placer 200.000 hectares de forêt sous gestion communautaire – un défi que nous sommes honorés de relever avec eux.
Au WWF, nous sommes convaincus que la conservation doit être bénéfique à la fois à la nature et aux êtres humains. C’est pourquoi le bien-être des communautés locales est une de nos priorités. Ainsi à Pomio, cellesci ne parviennent pas à tirer assez de bénéfice de leur production de café et de cacao. Le WWF souhaite donc aider les coopératives locales à accroître leur productivité de manière durable, notamment via une formation en gestion d'entreprise et marketing, afin de leur permettre de toucher de nouveaux marchés et d’augmenter leurs revenus. Enfin, le WWF veut répondre à la demande des femmes de la communauté d’améliorer leurs propres compétences technologiques et d’apprendre la gestion financière et l’entrepreneuriat.
DES VOISINES MYSTÉRIEUSES
Les communautés côtières de Pomio partagent leurs plages avec des créatures majestueuses : les tortues de mer. Indissociables de la culture locale, elles sont présentes sur de très anciennes peintures rupestres, et lorsqu'elles viennent faire leur nid, une foule curieuse se presse pour les observer. Mais tout comme les forêts de Pomio, les habitats de ces tortues marines sont sous pression. Les rejets des engrais utilisés dans les plantations d'huile de palme se retrouvent dans l'eau et causent la multiplication des algues, ce qui nuit aux récifs coralliens dont dépendent les tortues de mer. D’autres menaces s’y ajoutent, telles que le changement climatique, la perturbation de leurs zones de nidification et le braconnage.
Les habitant·es des zones côtières remarquent déjà les conséquences de ces dégradations et veulent inverser la tendance. Patrick Kontorea, habitant d'un village côtier de la baie de Jacquinot, a même mis sur pied son propre projet de monitoring : il encourage les jeunes à surveiller les nids afin que les petites tortues aient de meilleures chances de rejoindre la mer. Le WWF veut soutenir et renforcer ce type d’initiative de sensibilisation et de mobilisation. En collaboration avec les communautés locales, nous voulons également cartographier les habitats de ces tortues de mer, mener des enquêtes annuelles sur les nids et équiper certaines tortues de balises satellite pour suivre leurs déplacements. Pour reprendre une expression en langue Mengen : « Kepe yet ». Ça va aller, on garde le cap !
Tortue luth (Dermochelys coriacea)
Les tortues marines se retrouvent presque sur l’entièreté de notre planète bleue. À Pomio, on en rencontre cinq* des sept espèces qui existent au monde. Ces reptiles antédiluviens sont indispensables à la santé de leurs écosystèmes marins. Mais au cours des deux siècles derniers, leur espérance de vie a chuté en raison des activités humaines.
Chaque espèce de tortue marine joue un rôle particulier. Ne serait-ce qu’en s’alimentant !
La tortue luth (Dermochelys coriacea) consomme ainsi jusqu'à 200 kg de méduses par jour, assurant ainsi l'équilibre entre les méduses et les poissons, car les méduses mangent les œufs et les larves des poissons.
Les tortues imbriquées (Eretmochelys imbricata - ci-contre) raffolent quant à elles des éponges. Elles soutiennent ainsi la biodiversité des récifs, car les éponges y sont en compétition avec les coraux. Enfin, les tortues vertes (Chelonia mydas) sont les seules herbivores de la famille et se nourrissent d'herbes marines. En broutant, elles maintiennent la productivité de cet écosystème. On a pu constater l'importance de ce phénomène dans les Caraïbes : lorsque les populations de tortues vertes y ont
ETER CHADWICK/W
diminué, la productivité de toute la chaîne alimentaire a baissé. Résultat : moins de poissons dans les filets de pêche.
De plus, les tortues de mer – en particulier les tortues caouannes (Caretta caretta) – sont elles-mêmes un habitat et une source de nourriture pour d'autres espèces marines. Leurs carapaces abritent en effet des balanes, des algues et autres épibiontes (animaux vivant sur d'autres êtres vivants).
Elles font ainsi circuler les nutriments, au profit de nombreuses espèces de poissons et de crevettes. En mangeant, celles-ci nettoient aussi les carapaces des tortues. Tout le monde y gagne !
Les tortues olivâtres (Lepidochelys olivaceaci-contre) ne vivent pas à Pomio mais elles pondent sur le littoral est de la Nouvelle-Bretagne.
EITHARNOLD /WWF
Elles aiment remonter à la surface pour profiter du soleil et le sommet de leur carapace pointe alors au-dessus de l'eau, offrant un lieu de repos idéal pour les
* La tortue à dos plat (Natator depressus) est la dernière espèce découverte à Pomio et, par conséquent, la moins étudiée. Elle a encore de nombreux secrets à révéler à la science.
oiseaux de mer. Ils y sont à l'abri des requins et y trouvent même de la nourriture – les épibiontes que nous venons de mentionner. En outre, les petits poissons aiment se rassembler sous les tortues, où ils constituent des proies faciles pour ces oiseaux.
La vie des tortues marines est difficile : sur 1.000 œufs, seul un petit parviendra à atteindre l’âge adulte. Et il faut 20 à 30 ans pour qu’une tortue atteigne sa maturité. De plus, les tortues sont confrontées à toute une série de menaces.
Le risque de capture accidentelle est la plus grave d’entre elles : des centaines de milliers de tortues se noient ainsi chaque année, empêtrées dans des filets ou accrochées à des hameçons. Heureusement, il existe des alternatives, comme des filets munis d'une sorte de trappe par laquelle les tortues peuvent s'échapper, ou des hameçons circulaires qui ne les blessent pas. Le WWF travaille avec les pêcheries locales pour adapter leurs outils.
La pollution plastique a elle aussi un grave impact : les sacs en plastique qui flottent ressemblent à des méduses, les vieux filets de pêche font penser à des algues... Et chaque erreur peut être fatale : avaler un seul morceau de plastique peut être mortel pour une tortue de mer. Le WWF œuvre donc au niveau mondial pour l’adoption d’un traité international contraignant contre la pollution plastique.
De plus, la température du sable augmente en raison du changement climatique Or le sexe des tortues dépend de la température de leur nid, résultat : 99% des tortues vertes qui éclosent dans le nord de la Grande Barrière de Corail sont des femelles ! Et parfois, la chaleur est telle que les œufs n'éclosent pas du tout... Le WWF mène des recherches sur les techniques pouvant abaisser la température des sites de nidification. Nous veillons par exemple à ce certains sites identifiés restent ombragés en y restaurant la végétation côtière.
Enfin, dans le monde entier, des sites de nidification des tortues de mer disparaissent, faute d’avoir été pris en compte dans l'aménagement du littoral. L'élévation du niveau de la mer peut
également inonder certains sites. Face à ces menaces, la recherche est essentielle : nous cartographions ainsi les zones de nidification et évaluons leur risque d'inondation. Nous essayons également de préserver des zones côtières plus en hauteur, afin que les tortues puissent venir y pondre en cas de risque d’inondation. Et en contribuant à la création de zones marines protégées dans le monde entier, nous veillons à ce que les tortues marines puissent se reproduire, se nourrir et migrer en toute sécurité.
Les tortues marines veillent sur l’océan depuis plus de 100 millions d’années. Ensemble, nous pouvons leur permettre de continuent à jouer leur rôle crucial.
J’adopte une tortue marine :
Protéger la nature, ça fonctionne !
En Thaïlande, les populations de tigres étaient en chute libre depuis des décennies, à cause du braconnage et de la déforestation… Mais les efforts de protection ont permis de stabiliser leurs effectifs autour de 150. Et cette année, le gouvernement thaïlandais avait une excellente nouvelle : 179 à 223 tigres sauvages vivent aujourd’hui dans le pays !
En 2022, un piège photographique avait capturé des images extraordinaires : une tigresse se promenant avec ses trois petits. Cette famille était devenue un vrai symbole d'espoir et nous avons pu suivre la belle croissance de cette portée. Deux ans plus tard, nous recroisons la mère, et surprise : elle est accompagnée de trois nouveaux tigreaux ! « Il y a quelques années, il était impensable de voir ainsi deux belles portées successives réussies », explique la Docteure Phoonjampa, directrice de programme au WWF en Thaïlande.
RECETTE DU SUCCÈS
Comment y sommes-nous arrivés ? La première étape a été la mise en place de patrouilles innovantes d’écogardes pour lutter contre le braconnage. « Jusqu'à récemment, les braconniers menaçaient les tigres et leurs proies, mais le gouvernement thaïlandais a pris des mesures fortes. Il y a plus de gardes dans les parcs nationaux et les réserves.
La chasse, le manque de proies et la perte de leur habitat ont conduit à la disparition des tigres du Kazakhstan. Mais le WWF entend bien renverser la situation : en septembre, deux tigres de Sibérie (Panthera tigris altaica) ont fait le voyage depuis les Pays-Bas vers la réserve kazakhe d'Ile-Balkash. Leurs petits deviendront les premiers tigres sauvages à fouler le pays depuis 70 ans !
L’aire de répartition des tigres couvrait autrefois 11.800.000 km², à travers 30 pays. Aujourd’hui, ils ne vivent plus que dans 5% de leur habitat d’origine : on ne les rencontre que dans 10 pays, sur 650.000 km².
répartition historique
répartition actuelle
répartition potentielle à l’avenir
Et des outils innovants permettent de surveiller les points chauds et d'effectuer des patrouilles ciblées. Cela augmente le taux de survie des tigres », explique Dre Phoonjampa. Les tigres ont aussi besoin d'habitats adaptés. En Thaïlande, ils ont perdu une grande partie de leur territoire à cause de la déforestation. Le WWF s'efforce donc de restaurer les forêts et prairies du pays – des prairies qui sont cruciales pour les proies favorites des tigres. Car sans proies, pas de tigres.
Les tigres se nourrissent principalement d'ongulés tels que les cerfs, les bovins sauvages et les sangliers. Ces ongulés jouent aussi un rôle crucial dans leurs écosystèmes : en broutant, ils contrôlent la croissance des plantes et dispersent les graines. Ils créent aussi des mares où s'abreuvent d'autres animaux. Et lorsque les tigres ont assez de proies sauvages, ils sont moins tentés de s’aventurer hors de leur habitat naturel pour se rendre dans les zones habitées.
Le WWF travaille donc spécifiquement avec le gouvernement et des partenaires locaux pour restaurer les populations d’ongulés.
« Depuis 2021, nous avons relâché une centaine de cerfs sambars dans les parcs nationaux de Mae Wong et de Khlong Lan, dans l'ouest du pays, et d'autres suivront. De plus, le WWF s'efforce de restaurer la population de bantengs – un bovin sauvage menacé. Nous observons des signes positifs sur leurs populations et leurs habitats », explique la Docteure Phoonjampa.
En juin 2024, 24 cerfs sambars ont été relâchés dans le parc national de Mae Wong.
Mais combien faut-il d'ongulés pour qu’un territoire soit viable pour un tigre ? La réponse est environ 500. En effet, les tigres mangent à peu près cinquante proies par an et les populations d'ongulés doivent être assez nombreuses pour se régénérer. Pour accueillir 500 ongulés, l'habitat du tigre doit bien sûr être riche en biodiversité et bien connecté. Tout est lié !
Dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, le nombre de tigres continue de reculer. Au cours des 25 dernières années, ils ont même disparu du Cambodge, du Laos et du Vietnam. La Thaïlande représente donc une lueur d'espoir pour les populations de ce majestueux félin. Si leurs nombres continuent d'augmenter, ils pourraient petit à petit réinvestir des régions d’où ils avaient disparu. Les tigres du nord de la Thaïlande pourraient ainsi peut-être franchir la frontière avec le Laos, où des efforts sont actuellement en cours pour restaurer son habitat.
Les points de basculement sont des points de non-retour : une fois atteints, ils déclenchent des changements qui vont impacter de façon irréversible les écosystèmes. Malheureusement, certains de ces points de basculement sont de plus en plus proches… Mais ils sont encore évitables, à condition d’agir maintenant.
Si l’humanité a pu prospérer sur cette planète, c’est grâce à une trame de relations complexes entre une incroyable variété d’écosystèmes, et à des équilibres délicats entre la biosphère et l'atmosphère. Mais le réchauffement climatique, la pollution et la surexploitation des ressources naturelles menacent cet équilibre fragile. Lorsque ces menaces s'accumulent au fil du temps, elles peuvent pousser le système au-delà d'un seuil critique - appelé « point de basculement » : une transformation radicale se produit brusquement et déclenche un effet boule de neige, pouvant entrainer des changements irréversibles dans tout l’écosystème. Les forêts peuvent être remplacées par des prairies, les prairies peuvent devenir des déserts et les récifs coralliens peuvent se transformer en récifs d'algues.
POURQUOI LES POINTS DE BASCULEMENT SONT-ILS IMPORTANTS ?
Les scientifiques ont déjà identifié plus de 25 systèmes naturels proches du point de basculement. S'ils se déclenchent, les conséquences seraient catastrophiques, au niveau écologique mais aussi social et économique. On parle notamment de l’effondrement de systèmes de courants océaniques dans l'Atlantique Nord (qui bouleverserait complètement le climat en Europe et en Amérique du Nord), de la fonte des calottes glaciaires qui entraînerait une
hausse de plusieurs mètres du niveau de la mer tout en accentuant le réchauffement de l'atmosphère, du dégel du pergélisol (soussols gelés en permanence) dans les régions arctiques qui pourrait libérer d'importantes émissions de CO 2 et de méthane… De plus, le franchissement d'un point de basculement pourrait en déclencher d'autres, provoquant un effet domino : par exemple la fonte des calottes glaciaires déverserait de l'eau douce dans la mer, ce qui affaiblirait encore la circulation océanique.
PERDRE LE POUMON DE LA PLANÈTE ?
Un seul point de basculement peut avoir des effets qui se répercutent à travers le monde entier. C'est le cas de la forêt amazonienne. Comptant un tiers des forêts tropicales humides restantes de la planète et 6.600 km de rivières sinueuses, l’Amazonie abrite une espèce animale et végétale sur dix. On y retrouve notamment le mystérieux jaguar, le dauphin rose de l'Amazone et le boa constrictor. Elle stocke également 250 à 300 milliards de tonnes de carbone et accueille enfin plus de 47 millions de personnes, dont 2,2 millions d’autochtones, dont les cultures sont profondément liées à la nature et qui dépendent de l'utilisation durable de ses ressources. Autant d’atouts qui justifient l’importance de l'Amazonie pour le monde entier. Mais le poumon de la planète est en danger.
Dans une forêt tropicale saine et intacte, les nuages de pluie se forment au-dessus de l'océan Atlantique et se déplacent vers l'ouest au-dessus de la forêt tropicale, libérant de l'eau de pluie et se rechargeant en humidité grâce à l’évapotranspiration, c'est-à-dire la vapeur d'eau libérée à la surface des plantes. Ce processus se poursuit lorsque les nuages se dirigent vers le sud, libérant davantage de pluie. Ce système de « recharge » par évapotranspiration rend la forêt résistante à la sécheresse – tant qu’elle est largement intacte. Mais la déforestation et la dégradation des forêts diminuent la résilience du système, une résilience encore plus mise à mal par le réchauffement climatique. La déforestation et la sécheresse provoquent un effet domino (voir figure ci-dessous) : moins d'arbres signifie moins
d’évapotranspiration, ce qui signifie moins de précipitations, réduisant la disponibilité de l'eau ailleurs dans la forêt et provoquant la mort d'autres arbres. Cela réduit encore l’évapotranspiration, et ainsi de suite….
La combinaison de toutes ces pressions risque d’amener à un point de basculement : la forêt amazonienne entière se retrouverait dans un état de dégradation permanent, et une grande partie du biome amazonien deviendrait inadaptée à la forêt tropicale. Les conséquences seraient mondiales : les précipitations diminueraient dans le monde entier, ce qui aurait un impact sur la productivité des cultures agricoles. Sans oublier que 20% de notre approvisionnement en eau douce provient actuellement de l'Amazonie.
Moins d’arbres moins d’humidité dans les nuages
Terres déboisées
les terres absorbent les précipitations ; les nuages ne parviennent pas à les recharger
Évapotranspiration l’humidité libérée par la forêt recharge les nuages
Plus de sécheresses les arbres en di culté transpirent moins d’humidité et finissent par mourir, entraînant une dégradation dans d’autres régions de la forêt
Nuages de pluie ils se forment au-dessus de l’océan et se déplacent vers l’ouest
Déforestation cumulée et perte de biodiversité
Un changement de cette ampleur accélérerait également le changement climatique, car l'Amazonie passerait du statut de puits de carbone à celui de source d'émissions : jusqu'à 75 milliards de tonnes de carbone pourraient être libérées dans l'atmosphère. Les températures moyennes annuelles de la planète pourraient ainsi augmenter de 0,2 °C, déclenchant une nouvelle réaction en chaîne de vagues de chaleur, sécheresses, ouragans, élévation du niveau de la mer, baisse de la productivité agricole et disparition d'espèces. Sans parler de l'augmentation généralisée des maladies liées à la chaleur et d’autres telles que le paludisme ou la dengue.
Des signes avant-coureurs de la déstabilisation de la forêt amazonienne ont déjà été détectés : les précipitations à l'ouest ont chuté de 20% dans certaines régions, tandis que la forêt recule au sud et à l'est et que la durée de la saison sèche augmente. Plusieurs études suggèrent par ailleurs qu'un point de basculement se profilerait si seulement 20 à 25% de la forêt amazonienne étaient détruits. Or environ 14 à 17% de la superficie forestière initiale du biome amazonien a déjà été déboisée (voir visuel ci-contre). Les taux actuels de déforestation pourraient donc conduire à un tel point de basculement en l'espace d'une décennie.
Les points de basculement sont alarmants. Mais dans de nombreux cas, ils peuvent encore être évités, et les pistes d’action sont claires : nous devons préserver et restaurer de toute urgence la nature qui nous entoure, transformer nos systèmes alimentaires et énergétiques, et réorienter les flux financiers
Terres actuellement occupées par des utilisations anthropiques (rouge) à l'intérieur de la limite biogéographique de la forêt amazonienne. 14% de la zone forestière initiale du biome avait été déboisée en 2018. Données du RAISG.
au bénéfice de la nature. « Nous disposons déjà d’outils ambitieux pour y parvenir : le Cadre mondial pour la biodiversité, l'Accord de Paris sur le climat et les Objectifs de développement durable. C’est encourageant ! », explique Koen Stuyck, expert climat au WWF.
La combinaison de ces accords internationaux et des effets du changement climatique qui frappent déjà les communautés vulnérables à travers le monde (inondations, sécheresses...) créent une impulsion qui commence à pousser les gouvernements à mettre en place des mesures clés aux niveaux nationaux. Parmi ces mesures, celles fondées sur la nature sont nos meilleures alliées : « Restaurer la nature permet à la fois d’atténuer les effets du changement climatique et de prévenir son aggravation. Par exemple, les mangroves atténuent la force des inondations tout en captant de grandes quantités de carbone », explique M. Stuyck. C’est pour ça que l’accord international de Kunming-Montréal de 2022 et la loi sur la restauration de la nature européenne de 2024 sont des avancées cruciales. « Si nous parvenons à atteindre ces objectifs de protection de 30% de la nature mondiale et de restauration de 30% des écosystèmes dégradés d’ici 2030, le potentiel de capture de CO2 et de stabilisation du climat serait énorme : c’est une vraie bonne nouvelle », confirme M. Stuyck.
Autre point encourageant : le nombre d’entreprises utilisant des « objectifs fondés sur la science » (Science Based Targets) pour réduire concrètement leurs émissions de gaz à effet de serre est en augmentation.
« Lorsque les grandes entreprises déploient des efforts concrets pour diminuer leur empreinte environnementaleen termes d’émissions mais aussi de déforestation par exemple - cela a un effet démultiplicateur sur toutes leurs chaines d’approvisionnement », ajoute M. Stuyck.
Enfin, tous les points de basculement ne sont pas négatifs. « Certains développements industriels, technologiques, économiques ou sociaux peuvent entraîner des changements clés contribuant à réduire les émissions et à restaurer la nature. L'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables en est un exemple », explique M. Stuyck. « Une conséquence directe des investissements dans les énergies renouvelables : les émissions européennes de gaz à effet de serre ont baissé de 4% l’année écoulée. La dernière COP sur le climat avait quant à elle avancé l’objectif de tripler les investissements dans le renouvelable d’ici à 2030, et nous sommes en voie de réaliser cet objectif. Un point de basculement positif se rapproche donc : on estime que si 25% à 30% du marché de l’énergie était renouvelable, cela accélérerait le mouvement et causerait un effondrement de la part des énergies fossiles ! » s’enthousiasme M. Stuyck.
D’ici là, le WWF continuera à suivre de près la mise en œuvre de ces législations prometteuses et à pousser pour qu’elles se renforcent au fil des années. Nous continuerons aussi à mettre la pression sur les gouvernements pour qu’ils investissent toujours plus dans l’adaptation au changement climatique et sa mitigation –y compris via la diminution continue de nos émissions de gaz à effets de serre. « Nous sommes présent·es dans toutes les discussions majeures sur ces thèmes, et nous continuerons de lutter à tous les niveaux pour sauvegarder notre planète vivante », conclut M. Stuyck.
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Le WWF s’adresse aussi aux enfants. Le Rangerclub du WWF est le club de protection de la vie sauvage le plus chouette du pays ! Avec le Rangerclub, les 6-14 ans peuvent vivre des aventures tout en renouant avec la nature. Au cours de nos activités, nous les sensibilisons aux possibilités de protéger notre planète à leur échelle. Mais se déclarer « protecteur ou protectrice de la nature », cela passe aussi par nos magazines et bien d’autres avantages. Découvrez ci-dessous ce à quoi vous pouvez vous attendre si votre enfant devient Ranger !
Curieux de savoir si le tigre a peur de l’eau ? Ou combien de doigts possède le panda, combien d’heures dort le lion et jusqu’à quelle hauteur peut sauter le loup ? Les Rangers du WWF connaissent la réponse ! Voilà leur secret : cinq fois par an, ces enfants reçoivent chez eux le Rangerclub Magazine, avec une foule d’infos sur la nature, les animaux, et les plantes d’ici et d’ailleurs. Ce magazine contient aussi plein d’informations sur les actions que le WWF mène pour préserver la nature, et il y a même des concours exclusifs pour gagner des peluches ou d’autres cadeaux !
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Être Ranger du WWF, ça offre plein d’avantages ! Envie de partir à l'aventure dans la nature, dans un parc naturel, une grotte ou un musée ? En tant que membre du Rangerclub du WWF, votre enfant reçoit chaque année un carnet de bons de réduction avec des entrées à des parcs, musées, activités et bien d'autres pour une valeur totale de plus de 250 euros !
Parmi nos partenaires, nous comptons notamment le Musée des sciences naturelles de Bruxelles, le Zwin Natuur Park à la côte, le domaine des grottes de Han, SparkOH ! à Frameries ou encore l’Aquascope de Virelles.
Nos Rangers participent gratuitement à toutes les activités organisées au cours de l’année. Pour la plupart des activités, vous pouvez aussi vous joindre à vos enfants et explorer la nature avec eux. Ces activités ont lieu un peu partout en Belgique, un week-end par mois. Parfois, nous visitons des musées ou des expositions sur la nature comme SparkOH !, ou nous observons les étoiles lors de soirées magiques à l’Observatoire de Grimbergen. Et parfois, nos activités sont un peu plus…mouvementées : des week-ends en forêt pour observer les castors ou les blaireaux, aux balades en rafting sur les rivières belges en passant par des randonnées dans la boue ou des week-ends à essayer d’entendre le brame du cerf, les fans d’aventure et de nature ne seront pas déçu·es !
Découvrez tous nos partenaires et avantages ici :
Le Rangerclub organise aussi des camps pendant les vacances de printemps ou d’été, comme cette année où nos Rangers ados ont pu se rendre dans le Vercors en juillet pour suivre les traces du loup et tout apprendre sur cette espèce emblématique des forêts européennes. Bref, on ne risque pas de s’ennuyer quand on est Ranger !
Psst ! Vous hésitez encore à devenir Ranger ? On a de quoi vous convaincre ! En plus des magazines, activités et bons de réduction, vos enfants reçoivent aussi un pack de bienvenue quand ils deviennent Rangers. Il contient un passeport de Ranger, une carte de membre personnelle, mais surtout plein de surprises. Et tout cela pour 3,50€ par mois ou 40€ par an !
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Vous avez adopté un gorille ou un éléphant ?
Découvrez les dernières nouvelles de votre animal préféré !
À la suite du grand recensement mené en 20152016, les gorilles de montagne (Gorilla beringei beringei), longtemps classés « en danger critique d'extinction », ont positivement évolué vers le statut « en danger » en 2018, selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Une indication hautement encourageante, montrant que les efforts de conservation portent leurs fruits !
Cette année, l’heure est venue de remettre le couvert pour savoir si nos actions sont toujours efficaces pour protéger les gorilles. Ces dernières années aurontelles vu les populations de grands singes croître à nouveau, malgré les difficiles années de pandémie et les troubles géopolitiques dans certaines parties de leur aire de répartition ? C’est ce à quoi nous voulons répondre grâce à un nouveau grand comptage, qui a débuté en octobre et se déroulera jusqu’en mai 2025.
Le gorille de montagne reste menacé d’extinction, avec seulement quatre populations au monde.
Sam Nziengui-Kassa, responsable de projet pour le WWF-Belgique, explique comment se passe un comptage de gorilles :
« En ce moment, nous menons une mission de recensement sans précédent dans le paysage transfrontalier de BwindiSarambwe, une zone de 340 km² entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo abritant l’une des dernières populations de gorilles de montagne.
Pour réaliser une opération d’une telle ampleur, nous avons divisé la région en 40 secteurs. Des équipes de chercheurs locaux sont chargées de les ratisser minutieusement. Chaque équipe, composée de quatre à cinq expert·es (deux pisteurs, un·e écogarde et un·e à deux assistant·e-chercheurs), traque les moindres signes de la présence des primates. Elles collectent notamment des échantillons de 4g de fèces chacun (l’équivalent d’une cuillère à café) pour des analyses génétiques ultra précises.
Lors d’un recensement, nous faisons en général deux gros « ratissages » : le premier est en cours jusqu’en décembre, et le second passage se déroulera de mars à mai 2025. Ces périodes de pluies sont parfaites pour repérer les traces des grands primates, et cela permet de récolter un maximum de traces de gorilles différents. »
Depuis 2017, le WWF collabore avec l’ONG African Parks pour protéger quatre aires de nature sauvage au Malawi : Majete, Liwonde, Mangochi et Nkhotakota. Ces parcs, qui couvrent 3.406 km², abritent des populations d'éléphants emblématiques, symboles de la richesse et de la diversité de la faune africaine. Le Malawi est également un pays densément peuplé. Voilà pourquoi ces sanctuaires de nature sont essentiels pour la survie des éléphants et des espèces qui partagent leur habitat.
Vous avez adopté un éléphant ? Sachez que votre engagement permet de concilier la conservation de ces géants terrestres et le bien-être des communautés locales, avec lesquelles nous travaillons main dans la main. Voici en quelques chiffres-clés les résultats que nous avons obtenus ces derniers mois...
©WWF-BELGIUM
« Avec les comptages terrestres, nous nous sommes rendu compte que le nombre d’éléphants présents dans la réserve faunique de Majete était bien plus haut que nous le pensions : 372 est un nombre remarquable, qui constitue une nouvelle très encourageante pour l’espèce, montrant que les actions des personnes qui travaillent à leur protection fonctionnent ! »
Pauwel De Wachter, gestionnaire de programme pour le WWF.
180 + 100
C’est le nombre d’éléphants supplémentaires ayant été recensés par voie terrestre à Majete, par rapport au comptage effectué jusqu’à présent sur base d’observations aériennes. Majete compte ainsi non pas 272 éléphants, mais bien 372 !
Zéro braconnage d’éléphant en un an à Majete. Un succès dont nous pouvons être fiers !
30 0
C’est le nombre d’écogardes de Liwonde que nous avons équipé·es avec des sacs de couchage et des tentes pour leurs patrouilles anti-braconnage.
Plus d’une centaine de pièges photographiques ont été installés dans le parc de Nkhotakota, afin de monitorer la présence des éléphants. Les images seront analysées à l’aide de l’intelligence artificielle pour dénombrer les pachydermes. Cette technologie présente plusieurs avantages, en particulier sur le terrain difficile de Nkhotakota.
+10.000
Au cours des 12 derniers mois, nous avons sensibilisé plus de 10.000 personnes vivant autour du parc de Liwonde sur des sujets allant du braconnage au vandalisme sur les clôtures. Collaborer avec les communautés locales est essentiel pour assurer la pérennité de nos actions de protection des éléphants sur le long terme.
PERSONNE SENSIBILISÉE À LA CONSERVATION, CHAQUE KILOMÈTRE DE PATROUILLE COMPTE, ET GRÂCE À VOTRE SOUTIEN, NOUS POUVONS VRAIMENT FAIRE LA DIFFÉRENCE POUR CES ANIMAUX INCROYABLES. MERCI !
WWF-Belgique C.F. ASBL
Bd Emile Jacqmain 90
1000 Bruxelles
02 340 09 20 wwf.be
turtle.wwf.be