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WWF MAGAZINE

ENSEMBLE, TOUT EST POSSIBLE ANIMAUX

FOCUS DOSSIER

LE BISON EN ROUMANIE : CATALYSEUR DE RENOUVEAU

MAJETE, PARADIS DES LIONS

Les animaux sauvages font partie de notre vie quotidienne à toutes et à tous, qu’il s’agisse du chant d’oiseau accompagnant le lever du jour ou d’escargots sortant après la pluie. Mais il est rare que nous considérions les rôles fondamentaux que la diversité stupéfiante des espèces animales sauvages joue dans notre propre survie. Nous vous invitons dans ce dossier à vous laisser émerveiller par le rôle vital que jouent ces animaux dans la capture de carbone, la lutte contre les incendies ou même la santé humaine. Sans des populations d’animaux sauvages en bonne santé, notre monde serait très différent, et très affaibli. Partager leur planète est un véritable privilège.

Dans les forêts tropicales humides du bassin du Congo – comme celles où nous travaillons dans le parc national de Ntokou-Pikounda – j’ai ainsi eu la chance de pouvoir constater l’impact considérable qu’ont les éléphants de forêt sur leur environnement. Ils consomment plus de graines, issues de plus d’espèces que tout autre grand animal, et sont les seuls à disperser de nombreuses plantes dont les graines sont lourdes. Les moabis (Baillonella toxisperma) par exemple, arbres immenses qui dominent la canopée de ces forêts, ont été « plantés » par les éléphants il y a des centaines d’années. Là où les éléphants sont présents, on voit aussi directement leur impact dans la formation du paysage au fil des siècles : ils créent et maintiennent des pistes bien ouvertes et des clairières humides, un habitat privilégié du buffle de forêt, du python et du gorille.

Mais il ne suffit plus de protéger l’existence des animaux sauvages qui restent, il faut aussi reconstituer leurs populations, car ils doivent être suffisamment nombreux pour remplir leurs missions. Bonne nouvelle : cela peut aller bien plus vite qu’on ne le pense ! Dans notre projet au Malawi (p. 18-20), deux décennies auront suffi pour partir d’un écosystème où la faune avait presque disparu à un havre de nature riche en espèces emblématiques. Et ces succès, nous les devons à votre soutien fidèle à toutes et à tous.

Ensemble, tout est possible !

Pauwel De Wachter

Agronome et gestionnaire de programme au Malawi et en Zambie

ACT NOW

Votre soutien est essentiel pour nous permettre de protéger les espèces sauvages menacées et les paysages les plus précieux de la planète. Faites un don pour le WWF.

DOSSIER

ANIMAUX SAUVAGES

INGÉNIEURS DE LA NATURE

Merci 4 - Votre adoption en action 22

FOCUS

Le bison en Roumanie : catalyseur de renouveau

TERRAIN

Majete, paradis des lions

Attention ! Suite à une nouvelle législation, les ONG doivent transmettre le numéro de registre national des donateurs et donatrices à l’administration fiscale pour que leurs dons soient déductibles fiscalement. Complétez vos données ici ou appelez le 02 340 09 20.

COLOPHON : Le WWF Magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté Française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le logo et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. Ont collaboré à ce numéro : Alison Avanzini, Céline De Caluwé, Hans Moyson, Laure Raimondi, Pauwel De Wachter, Roxane Driessens, Sarah Vanden Eede, Déborah Van Thournout. Coordination : Esther Favre-Félix, Emma Maris. Rédaction : Esther Favre-Félix, Emma Maris, Catherine Renard. Traduction : Martin Collette, Emma Maris. Design : Alexander Kahrel. Impression : imprimé de façon neutre en CO2 par Zwart Op Wit sur du papier recyclé cyclus silk 90 gr. Photo de couverture : © naturepl.com / Anup Shah / WWF. E.R. : Déborah Van Thournout, Bd E. Jacqmain 90, 1000 Bruxelles.

303

tortues marines adoptées

Dans notre magazine précédent, vous aviez pu découvrir le rôle essentiel que jouent les tortues marines pour notre océan ainsi que les menaces qui pèsent sur ces voyageuses antédiluviennes : pêche non durable, pollution plastique, changement climatique… Depuis lors, nous avons eu le plaisir d’accueillir 303 nouveaux fans de nature dans la famille du WWF : grâce au soutien de ces personnes qui ont adopté symboliquement une tortue, nous pouvons protéger au mieux les tortues marines de Pomio, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En collaboration étroite avec les communautés locales, nous étudions et protégeons les sites de reproduction de ces tortues et nous allons les équiper de balises satellites afin de suivre leurs déplacements. Une méthode qui nous apportera des données précieuses. Les tortues marines veillent sur notre océan depuis plus de cent millions d’années. Désormais, nous veillons sur elles ensemble. Merci !

Vous venez d’adopter une tortue ? Bienvenue ! Scannez ce code pour lire notre précédent magazine et tout savoir de « votre » tortue.

Une loutre repérée à la frontière belge

Bonne nouvelle ! Des scientifiques ont trouvé des traces de loutre dans le Markdal, une zone naturelle néerlandaise située au sud de Breda, qui s’étend jusqu’à la frontière belge. L’Institut de recherche flamand INBO y a prélevé des échantillons d’eau pour vérifier si des loutres y étaient présentes. Pourquoi de l’eau ? Parce que tous les animaux qui vivent dans l’eau y déposent de l’ADN, par exemple via leurs urines et les cellules de leur peau. Ces analyses d’ADN ont indiqué qu’au moins une loutre était passée dans le Markdal. Un signe encourageant, car dans le cadre du projet Interreg « Loutre sans frontières », le WWF collabore avec 15 partenaires pour connecter entre eux les habitats de la loutre aux Pays-Bas et en Flandre. Et depuis septembre, le réaménagement de la partie sud du Markdal est prêt : la rivière y dispose à nouveau d’espace pour faire sinuer ses méandres. Nous espérons que les loutres s’y sentiront chez elles. Grâce à votre soutien, nous offrons un avenir à la loutre !

© David Courbit

OFFREZ UN AVENIR À LA NATURE

Votre héritage peut faire la différence.

Faire un don par testament au WWF, c’est un geste simple qui peut donner des résultats de grande envergure pour la préservation d’espèces menacées et la nature précieuse qui les entoure. Vous souhaitez en savoir davantage ? Demandez votre brochure d’information au 0476 58 07 42, à l’adresse dominique.weyers@wwf.be ou sur testament.wwf.be, et Dominique Weyers répondra à toutes vos questions.

© Ali Khataw

ANIMAUX SAUVAGES INGÉNIEURS DE LA NATURE

Du stockage du carbone à la régulation du climat, de plus en plus de personnes sont conscientes des avantages indispensables que nous procure la nature, aussi appelés « services écosystémiques ». Mais pour fournir ces services, les écosystèmes doivent être en bon état et être résilients. Et pour cela, ils ont besoin d’une grande variété d’animaux sauvages. Depuis les petits vers de terre qui permettent à l’eau de s’infiltrer dans le sol, jusqu’aux grands prédateurs qui empêchent les herbivores de dévorer toutes les jeunes pousses des forêts : chaque animal joue un rôle précieux dans le maintien de la santé de son environnement. Laissons-nous émerveiller un instant par leur diversité…

Ces herbivores qui préviennent les catastrophes naturelles

En plus d’être positif pour le stockage du carbone, le broutage contribue également à prévenir les incendies et les inondations. D’ailleurs, saviez-vous qu’il existe aussi des brouteurs sous-marins ?

Le Serengeti offre un bel exemple : les gnous y ont été victimes d’une épidémie de peste bovine au cours du 20e siècle, qui a coûté la vie à 75% de leur population. La disparition de ces brouteurs insatiables a eu des conséquences désastreuses : les herbes se sont allongées et asséchées, de sorte que les incendies se firent de plus en plus fréquents et intenses. Chaque année, jusqu’à 80% de l’écosystème partait en fumée. Le Serengeti était devenu une source nette de carbone… Lorsque la maladie a été éradiquée dans les années 1960, les populations de gnous ont pu se rétablir et le nombre d’incendies a chuté. Aujourd’hui, le Serengeti stocke de nouveau des millions de tonnes de CO2 chaque année !

Des poissons face aux inondations

La végétation des fonds sous-marins est également pâturée avec avidité, par les poissons-perroquets (Scaridae) par exemple. Ceux-ci consacrent 90% de leur temps à manger, œuvrant ainsi à l’entretien des récifs coralliens : ils éliminent les algues et plantes marines, évitant qu’elles ne recouvrent le corail et n’obstruent le passage de la lumière. Résultat : dans les zones où la pêche du poisson-perroquet est interdite, le corail est jusqu’à six fois plus résistant au blanchiment et à d’autres perturbations. Et il ne faut pas oublier que les récifs de corail forment une barrière naturelle qui protège les côtes des tempêtes, des tsunamis, des inondations et de l’érosion. Grâce aux poissons-perroquets, ils peuvent donc continuer à remplir leur rôle protecteur.

Les castors, ingénieurs d’eau douce

Les castors sont de véritables superhéros. En cas de fortes pluies, leurs barrages détournent le débit rapide des rivières vers les plaines inondables, ce qui réduit les inondations en aval. À l’inverse, lors d’étés secs, les barrages de castors maintiennent l’écoulement des cours d’eau pendant plus longtemps (jusqu’à six semaines de plus !). Et lors de feux de forêt, les rives des cours d’eau qui abritent des castors subissent aussi moins de dégâts.

Les eaux abritent des ingénieurs de l’écosystème de toutes tailles : depuis les huîtres qui filtrent les substances toxiques jusqu’aux énormes hippopotames qui entretiennent l’écoulement des eaux. Chacun à leur manière, ils améliorent la qualité de l’eau et préviennent les inondations.

Vous n’aviez peut-être jamais considéré les huîtres comme une espèce clé auparavant : laissez-nous vous surprendre ! En effet, les huîtres fournissent tout un éventail de services écosystémiques. Elles forment de vastes colonies, également appelées « bancs d’huîtres », dans lesquelles des centaines d’autres espèces trouvent un habitat et une protection contre les prédateurs. En outre, les bancs d’huîtres stabilisent les sédiments des fonds marins, contribuant à protéger les côtes des tempêtes et de l’érosion. Mais ce n’est pas tout : les huîtres améliorent également la qualité de l’eau. Elles peuvent ainsi filtrer et purifier jusqu’à 200 litres d’eau par jour. Elles éliminent les substances toxiques et dangereuses ainsi que les nutriments en excès, sans en subir elles-mêmes les effets négatifs. Elles évitent ainsi que ces substances ne se retrouvent dans le corps des poissons qui seront consommés par les humains, ou qu’un surplus de nutriments n’entraîne une croissance excessive des algues. Dans les années 1800, la mer du Nord regorgeait d’huîtres. Aujourd’hui, le WWF travaille à permettre la restauration des bancs d’huîtres de nos côtes.

Laisser circuler l’eau Malgré leur peau épaisse, les hippopotames peuvent facilement se dessécher ou brûler sous le soleil africain. C’est pourquoi ils passent la majeure partie de leur journée dans l’eau. La nuit, ils remontent sur le rivage pour chercher de la nourriture : en déplaçant leur corps volumineux entre l’eau et la terre ferme, ils créent des « chenaux », soit de véritables voies par lesquelles l’eau peut s’écouler lors de fortes pluies, ce qui contribue à prévenir les inondations. En gardant ces chenaux ouverts, ils améliorent aussi la connectivité et l’écoulement dans tout le système fluvial. Le delta de l’Okavango, au Botswana, témoigne de l’importance de cette contribution : si les hippopotames disparaissaient, ce delta se refermerait peu à peu et s’assécherait. Une catastrophe sachant que ce delta représente la principale source d’eau d’un million de personnes et est l’un des endroits les plus riches en biodiversité d’Afrique.

POLLINISATION ET DISPERSION : QUAND LA FAUNE

VIENT EN AIDE À LA FLORE

Sans les animaux, le règne végétal serait bien affaibli : 50% des plantes dépendent des animaux pour disperser leurs graines, et près de 90% des plantes à fleurs dépendent des animaux pour les fertiliser via la pollinisation.

Les plantes se déplacent-elles ? Elles ont en tout cas développé de multiples stratégies pour disperser leurs graines, notamment en faisant usage des animaux. Les éléphants, les primates, les cerfs et les oiseaux dispersent ainsi 70 à 94% des espèces d’arbres à grosses graines dans les forêts tropicales et plus de 60% dans les forêts tempérées. Les animaux mangent des fruits et en excrètent les graines, ils enterrent également des noix, et certaines graines s’attachent à leur pelage.

La dispersion par les animaux présente plusieurs avantages par rapport à celle par le vent ou l’eau : les animaux se déplacent souvent sur de grandes distances et vers des sites propices à la germination. Cela aide aussi les plantes à s’éloigner des plantes malades et à relier les habitats fragmentés à travers les paysages. Résultat : des écosystèmes plus résistants.

Pollinisateurs

Au niveau mondial, 75% des cultures vivrières dépendent des animaux pour leur pollinisation, ce qui en fait un service écosystémique crucial. Et les espèces végétales ont évolué de concert avec leurs pollinisateurs : l’onagre bisannuelle (Oenothera biennis) a par exemple des fleurs qui « entendent » le bourdonnement des abeilles, et augmentent à ce signal la concentration en sucre de leur nectar ! Enfin, les pollinisateurs sont de toutes formes : outre les célèbres abeilles, on trouve des coléoptères, des moustiques, mais aussi des chauves-souris et près de 1.000 espèces d’oiseaux, ainsi que des singes, des lémuriens, des escargots, et même un gecko !

Incroyables calaos

Les calaos ont un rôle clé dans la dispersion des graines des forêts tropicales : ils mangent de grandes quantités de fruits qu’ils dispersent sur de longues distances, et leur grand bec emblématique les aide à manipuler des graines qui seraient probablement beaucoup trop grosses pour d’autres oiseaux. Les calaos à cuisses blanches (Bycanistes albotibialis) en particulier, participent au maintien des forêts et même à l’inversion de leur dégradation en Afrique centrale, grâce à leur aire de répartition moyenne de plus de 200 km2 et à leur préférence pour les habitats plus perturbés.

© WWF-Sweden / Ola Jennersten
© Duy Le Duc

ARTÈRES DE NUTRIMENTS : LE SYSTÈME CIRCULATOIRE DE LA PLANÈTE

L’azote et le phosphore sont deux éléments essentiels à la vie : principaux ingrédients de l’ADN, ils sont des éléments clés des protéines. Sans eux, la croissance de la végétation est ralentie, les sols s’érodent et les écosystèmes s’effondrent. Or ce sont les animaux qui sont les vecteurs principaux de ces éléments à travers le globe.

En consommant des plantes ou d’autres animaux à un endroit, en rejetant ensuite leurs déjections ou pondant leurs œufs (beaucoup) plus loin, et même en abandonnant leurs carcasses, les animaux traversent les frontières entre des écosystèmes riches en nutriments et des écosystèmes pauvres en nutriments. Les animaux constituent ainsi un vrai système de circulation des nutriments, et ce mouvement est directement proportionnel à l’abondance de la faune.

Enrichir la forêt

Par exemple, dans la forêt amazonienne, le phosphore qui s’écoule des Andes vers les rivières de l’Amazonie est absorbé par les singes, les tapirs, les jaguars, les toucans, et d’autres animaux sauvages qui se nourrissent de végétation riveraine, de poissons ou de crustacés. Ils se déplacent ensuite vers l’intérieur des terres et dispersent leurs excréments sur les sols pauvres en nutriments de la forêt, nourrissant et maintenant la végétation.

La richesse des latrines des hyènes Avec des dents et des mâchoires parmi les plus puissantes de tous les carnivores, les hyènes tachetées (Crocuta crocuta) sont des « casseuses d’os ». Combinées au faible pH de leur estomac, ces mâchoires leur permettent de digérer les os des animaux qu’elles consomment, accédant ainsi à la moelle et à des minéraux nutritifs. Les os contiennent en effet des taux élevés de calcium et de phosphore, importants non seulement pour les hyènes mais aussi pour l’écosystème dans son ensemble. Or les hyènes défèquent dans des latrines communes, résultat : les concentrations de calcium et de phosphore dans ces latrines sont entre 1.000 et 20.000 fois supérieures à celles des zones environnantes, ce qui en fait des îlots de végétation riche fourmillant d’insectes.

© Ola Jennersten / WWF-Sweden

Les animaux sauvages, au service de notre santé ?

La crise de la COVID-19 nous a rappelé les liens étroits entre l’humain et le monde naturel en matière de santé. Mieux préserver la biodiversité et l’équilibre écologique permet aux animaux de remplir leurs rôles clés pour notre santé, que ce soit dans l’assainissement de notre environnement ou même la découverte de médicaments.

Il a ainsi été observé que la présence de grands carnivores entraine une réduction des maladies parmi les populations de ses proies (par exemple les ongulés), ce qui réduit le risque de propagation de ces maladies à l’humain et à son bétail. Les charognards, les champignons qui décomposent la matière organique et les détritivores (vers de terre, termites…) complètent le nettoyage en consommant les carcasses et les agents pathogènes qu’elles contiennent. Les vautours africains sont particulièrement efficaces dans cette besogne : leur estomac a un pH d’acide de batterie, ce qui leur permet de stériliser la carcasse des pathogènes responsables du botulisme et de l’anthrax.

Les oiseaux de proie jouent également un rôle central dans la réduction du nombre des rats et donc le contrôle des infections bactériennes qu’ils transportent. Pendant ce temps, dans les zones humides et marécageuses, les amphibiens et les libellules constituent une défense importante dans la prévention des maladies transmises par les moustiques telles que la fièvre jaune, la dengue ou le virus Zika. Une seule libellule consomme ainsi des centaines de moustiques chaque jour !

Précieuse Amazonie

Dans les zones de l’Amazonie où la faune est la plus diversifiée et la plus abondante, la prévalence de maladies telles que le paludisme ou la maladie de Chagas est moindre chez les humains. Ce phénomène est connu sous le nom « d’effet de dilution ». La faune et la flore de l’Amazonie constituent également une mine de médicaments potentiels : par exemple, le venin de la vipère « fer-de-lance » (Bothrops asper) a permis d’identifier une enzyme qui aide aujourd’hui des millions de personnes à contrôler leur hypertension artérielle.

Réintroduction des bisons en Roumanie, sanctuaire pour les hyènes en Zambie, protection de la faune précieuse de la forêt amazonienne... Découvrez l’action du WWF pour les animaux sauvages à travers le monde dans notre nouveau rapport annuel : wwf.be/rapports-annuels

© WWF-Pakistan / Munir Virani, The Peregrine Fund / WWF
© J. Esteban Berrio

LE BISON EN ROUMANIE : CATALYSEUR DE RENOUVEAU

Logé en plein cœur des montagnes Țarcu dans les Carpates roumaines, le village d’Armeniș fait partie des projets de conservation les plus inspirants d’Europe. Ici, la réintroduction du bison ne symbolise pas seulement la restauration d’une espèce disparue, mais aussi un véritable renouveau écologique, social et économique.

Au milieu du 19e siècle, la Roumanie perdait ses derniers bisons sauvages. Il n’en restait plus un seul, nada, niet, zéro. Aujourd’hui, plus de 200 bisons vivent en pleine liberté dans les Carpates roumaines, grâce à des réintroductions successives menées depuis 10 ans. Ce projet ambitieux, porté par le WWF et Rewilding Europe, est l’un des plus grands succès de conservation en Europe.

Mais sans le soutien actif des communautés locales, ce projet n’aurait eu que peu de chance de devenir le triomphe qu’il est aujourd’hui… « Réintroduire des bisons ne pouvait pas suffire. Il fallait aussi l’adhésion des habitant·es, la mise en place d’écogardes, de l’argent », explique Oana Mondoc, l’une des forces motrices de ce projet, qui travaille pour le WWF en Roumanie.

WeWilder : au-delà de la conservation C’est ainsi qu’est né WeWilder, une initiative ambitieuse qui mêle écotourisme, entrepreneuriat et développement local, formant ainsi un véritable laboratoire d’innovation sociale. Cinq cabanons, construits en matériaux locaux et nichés en haut

d’une colline, offrent une vue panoramique sur les vallées tapissées de forêts. C’est dans ce cadre bucolique que les visiteurs et visiteuses découvrent la nature à travers des expériences immersives : randonnées pour observer les bisons, dégustation de plats locaux, ateliers créatifs... Le tout mené par les villageois·es. Et WeWilder ne s’arrête pas là.

« L’écotourisme n’est pas la solution à tout », insiste Oana. « WeWilder est né de l’envie de montrer qu’il est possible et enviable de vivre en harmonie avec la nature. Nous réunissons aussi entrepreneurs, locaux et décideurs, pour imaginer des solutions aux inégalités sociales et aux difficultés économiques. »

Une solution à l’exode rural Cette ambition s’inscrit dans un contexte délicat : l’exode rural menace depuis des décennies l’équilibre de ces communautés, souvent découragées par des conditions de vie particulièrement rudes. La jeunesse part chercher des opportunités ailleurs, laissant derrière elle des traditions et des savoir-faire indispensables à la préservation des paysages.

WeWilder propose donc une alternative. Dosia (40 ans), par exemple, qui vivait autrefois exclusivement du travail agricole, travaille désormais en cuisine à WeWilder. Elle amène ses idées et ses traditions pour enrichir les expériences des visiteurs et des visiteuses, tout en diversifiant ses sources de revenus.

Parmi les autres projets innovants, on trouve des repas lyophilisés faits à partir d’ingrédients locaux, des tasses en terre glaise ornées d’empreintes d’animaux sauvages imprimées en 3D, et même de la musique créée à partir des sons de la forêt.

« Ici, tout est possible. Un paysan vient de m’appeler pour me dire qu’il a trop de framboises. Il sait très bien qu’il peut les apporter à WeWilder. Ensemble, nous trouverons bien quoi en faire. » Devant notre mine stupéfaite, Oana sourit. « On fait vivre un rêve ici, ça demande une certaine largeur d’esprit. »

Une « économie du foin » : préserver l’équilibre naturel Il est parfois bon de se rappeler que si l’humain est souvent perçu comme un perturbateur de la nature, il peut aussi en être le gardien. Ce paysage idyllique des Carpates roumaines, où forêts et prairies coexistent, en est un bon exemple. Car ce modèle de coexistence, bien qu’écologiquement précieux, repose entièrement sur le travail acharné des communautés locales, qui assurent chaque année son entretien.

un air plus sain. Mais ces prairies doivent être entretenues, sinon elles redeviennent forêt », explique Adrian, biologiste en charge de la réintroduction des bisons au WWF.

Cependant, ce travail, ardu et peu rentable, a aussi poussé de nombreux habitant·es à quitter leurs villages. « Le pittoresque des uns est la dure réalité des autres », souligne Oana. Les hivers sont longs, le travail manuel incessant, et les ressources limitées.

« On fait vivre un rêve ici, ça demande une certaine largeur d’esprit. »

Un lundi de juillet en fin de journée, Oana nous emmène rejoindre la famille de Dosia. L’herbe haute, riche en fleurs sauvages, a déjà été fauchée et sèche patiemment au soleil. Femmes, hommes, et même la doyenne de 80 ans se sont rassemblés pour monter les meules de foin. Autour d’un bâton, chacun s’active pour entasser l’herbe coupée jusqu’à former de grandes buttes pour l’hiver. Pendant ce temps, le mari de Dosia, Cristian, allume un feu sur le bord du chemin et prépare le repas : un mélange de fromage, d’ail et de polenta. « Notre dose de protéines », sourit-il. Le tout maison, évidemment.

« Un paysage en mosaïque offre plus de diversité qu’une forêt continue, cela permet à bien d’autres animaux et insectes de prospérer. Et une biodiversité florissante et variée offre de la meilleure nourriture, de l’eau plus pure,

« Ici, nous vivons dans une ‘économie du foin’. Les prairies pleines de fleurs et qui pullulent d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères, alimentent la meilleure nourriture du monde : du lait et des fromages nutritifs », explique Oana, émue devant cette scène digne d’un tableau de Millet.

Le bison, architecte paysagiste

Et le rôle du bison, dans tout ça ? En plus d’être un catalyseur de renouveau et un atout touristique, le bison a également un rôle écologique à jouer dans ce paysage. Jusqu’à son extinction au 19e siècle, ce grand herbivore façonnait et entretenait lui aussi des espaces ouverts, un peu à la manière des villageois·es.

En consommant écorces et branches (jusqu’à 30 kg par jour), le bison maintient en effet des espaces ouverts et entretient des corridors écologiques qui profitent à au moins 600 espèces animales et 200 espèces végétales.

Parmi les bénéficiaires de l’entretien des corridors, citons les emblématiques lynx, loups et ours. Voisins des humains, leur présence est ici profondément acceptée et respectée. « La population vit depuis toujours avec des animaux sauvages comme les ours, les lynx et les loups. Ce n’est pas un problème, c’est une réalité. Quand un mouton est attaqué par un loup, c’est vu comme un aléa parmi d’autres. Et qui cause moins de victimes qu’une maladie, par exemple », nous explique Matei Miculescu, l’écogarde de la région.

Cette acceptation reflète bien leur réalité : ici, les habitant·es sont conscient·es du rôle de chaque être vivant dans l’écosystème.

Un pont entre le passé et l’avenir À Armeniș, le bison est bien plus qu’un symbole : il est le point de départ d’une transformation profonde. En restaurant cette espèce disparue, c’est tout un écosystème et une communauté qui se reconstruisent. Il inspire une nouvelle génération à inventer des solutions durables, tout en s’appuyant sur les traditions locales.

Enfin, le bison prouve qu’un retour à la nature peut rimer avec innovation et prospérité, offrant un modèle inspirant pour d’autres régions d’Europe.

L’AVENIR

ENCORE FRAGILE DE

WEWILDER

Entretenir l’extraordinaire projet qu’est WeWilder est un défi quotidien. Pour soutenir cette initiative, et pourquoi pas financer une de leurs nouvelles idées, vous pouvez faire un don ici en mentionnant « Projet bison »

La réserve de Majete se situe dans le sud-ouest du Malawi. Il y a 20 ans, cette zone naturelle de 715 km² ne comptait plus qu’une poignée d’antilopes. Aujourd’hui, Majete est une véritable oasis où s’épanouissent 13.000 grands mammifères. Et depuis 2012, le lion y a retrouvé son trône.

Depuis 2003, la réserve de Majete est sous le contrôle d’African Parks, une ONG partenaire du WWF. John Adendorff et Craig Thomas d’African Parks nous racontent comment Majete est devenue un paradis pour les lions. Une réussite qui s’accompagne de défis...

« Pendant trente ans, personne n’a vu le moindre lion à Majete », se souvient Craig Thomas. « Et puis, en 2012, nous avons fait venir une femelle (Shire) et deux mâles (Sapitwa et Chimwala) d’Afrique du Sud. En 2018, nous avons déplacé deux lions et trois lionnes supplémentaires à Majete, afin d’assurer une diversité génétique suffisante. Aujourd’hui, il y a au moins 75 lions dans le parc ! »

Selon John Adendorff, ce chiffre serait même sous-estimé. « L’extrême ouest du parc est particulièrement difficile d’accès, en raison de la végétation dense. Nous pensons que 10 à 15 autres lions y vivent. Nous n’avons pas encore pu les identifier, ils n’ont donc pas de colliers GPS. Mais nous y travaillons. »

Appâter les lions

« Nous surveillons de près nos lions », explique Craig. « Grâce aux colliers GPS, nous savons où se trouve [l’essentiel des] troupes et nous les voyons régulièrement. » Pour ce faire, Craig et son équipe organisent des ‘appels’ : « Nous attachons une carcasse à un arbre, puis nous diffusons des sons qui éveillent la curiosité des lions – le son d’une proie qui panique, par exemple. Pendant que les lions mangent, nous pouvons alors les photographier. À propos, saviez-vous que l’on reconnaît les lions au dessin de leurs moustaches ? », sourit Craig.

« Grâce à ces ‘appels’, nous connaissons bien nos lions », renchérit John. Une tâche nécessaire, car la population croît de façon exponentielle. En 2022, il n’y avait qu’environ 35 lions à Majete : depuis lors, ce nombre a plus que doublé. Une excellente nouvelle pour l’espèce, mais cette progression s’accompagne aussi de défis.

Veiller sur une population en expansion

Avec 230 habitant·es par km², le Malawi est un pays très densément peuplé. Les parcs tels que la réserve de Majete forment donc des îlots de nature sauvage préservée et restaurée dans un paysage intensément utilisé par les humains. Pour éviter les conflits entre humains et animaux, Majete est donc clôturée. « Pas moins de 120.000 personnes vivent autour de Majete », raconte John. « Nous voulons donc éviter à tout prix que les lions ne quittent la réserve. Cette clôture est essentielle, mais cela signifie également que nous devons contrôler la croissance de la population. La clôture empêchant les animaux de quitter le parc, celui-ci a une capacité maximale pour les lions. »

Que se passerait-il si cette capacité était dépassée ?

« Cela aurait des conséquences pour les habitant·es du parc, pour les lions et pour leurs proies », explique John. « Pour les humains, parce que si les lions sont trop nombreux pour trouver leur propre territoire à l’intérieur du parc, de jeunes lions s’échapperont à un moment ou un autre. Pour les proies, parce que si les lions chassent trop d’animaux d’une certaine espèce, leur population peut devenir trop petite pour se rétablir. »

Qu’en est-il des risques pour les lions eux-mêmes ?

« Tous les lions de Majete sont issus d’une très petite population fondatrice », explique John. « Nous devons donc veiller à leur diversité génétique. » Cela passe par réintroduire de temps en temps de nouveaux lions, mais reste un point d’attention. « À cause des clôtures, ils n’ont pas la possibilité de se reproduire avec des lions possédant un patrimoine génétique différent. »

© Marcus Westberg

Translocations et contraception

Pour limiter la croissance des populations de lions de Majete, African Parks utilise deux méthodes : transférer des lions de Majete vers d’autres parcs ou les empêcher de se reproduire. Craig a ainsi participé au transfert de deux lions vers le Parc national de Liwonde en juin. « C’est le seul autre parc du Malawi où nous pouvons emmener des lions, car il est également clôturé. Mais amener des lions en masse à Liwonde ne ferait que déplacer d’un parc à l’autre nos préoccupations concernant la croissance de la population et la diversité génétique. Ce n’est donc pas une solution miracle », précise-t-il

La deuxième option est la contraception. « C’est là que les ‘appels’ démontrent toute leur utilité », explique John. « Les lions y sont habitués : ils viennent au son de l’appel et nous pouvons alors les étourdir. » Craig ajoute : « Les femelles reçoivent un implant sous-cutané qui agit 18 à 24 mois. Pour les mâles, nous faisons appel à une vétérinaire qui pratique des vasectomies. L’opération est la même que pour un chat domestique ordinaire, même si le chat est, dans ce cas-ci, bien plus gros… ! » Après l’opération, ils suivent les lions grâce à leur collier GPS pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé, et leurs observations sont rassurantes. « Nous n’observons aucun changement de comportement. Ces animaux sont assez paresseux. Ils aiment surtout manger et dormir. Au bout d’un an, les lionnes commencent à prendre du poids, mais cet inconvénient est minime comparé aux avantages : maintenir la population de lions de Majete en bonne santé », conclut John.

Un succès pour les humains et les animaux

Outre les lions, Majete abrite aujourd’hui des éléphants, des rhinocéros, des guépards, des buffles, des girafes et des lycaons. « Ces animaux ont tous été réintroduits », indique John. « En raison du braconnage, le parc était quasiment vide quand African Parks en a repris la gestion en 2003. Les premières années, nous avons donc éliminé des milliers de pièges. La lutte contre le braconnage est peut-être notre plus grande victoire. Désormais, nous nous concentrons sur la coexistence avec les communautés locales. »

Car pour ces communautés aussi, la restauration de Majete porte ses fruits. « La réserve est devenue une attraction touristique. Vous avez 80 à 90% de chances de voir des lions si vous la visitez avec nos guides », explique John. « Le parc emploie aujourd’hui 174 personnes à temps plein et plus de 300 personnes à temps partiel. Nous soutenons aussi activement des entreprises durables, comme la production de miel par ‘Honey with Heart’, et nous offrons des bourses aux étudiant·es des communautés environnantes. »

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons écrire des histoires à succès telles que celle de Majete. Merci !

© Marcus Westberg
© Craig Thomas / African Parks

Au Rangerclub, les enfants apprennent à protéger la nature tout en s’amusant ! Envie de savoir ce que leur réserve le programme des prochains mois ?

Activités du Rangerclub

POUR LES RANGERS ET LEUR FAMILLE !

23 mars – Theux – Visite d’un centre de soins pour la faune sauvage

27 avril – Jumet – Les abeilles et la vie du sol

16 au 18 mai – Ovifat – Week-end loup & plantes sauvages

15 juin – Virelles – Journée d’observation des oiseaux

28 & 29 juin – Vallée de la Semois – Expédition packraft

JOURNÉES D’ACTION

OUVERTES À TOUTES ET À TOUS !

4 mai – Wavre – Nettoyage de rivière 24 août – Ostende – Nettoyage de plage 15 novembre – Plantation d’arbres

CAMPS DU RANGERCLUB

DES CAMPS INOUBLIABLES, AVEC NUITÉES

04 au 11 mai – Louvain-la-Neuve

Camp 7-10 ans

7 au 12 juillet – Vercors, France

Camp ados « Sur les traces du loup »

3 au 10 août – Ovifat

Camp 8-12 ans

10 au 17 août – Han-sur-Lesse

Camp 7-11 ans

VOTRE ADOPTION EN ACTION

Vous avez adopté une panthère des neiges ou un jaguar ? Découvrez les dernières nouvelles de votre animal préféré !

Grâce

à vous, des avancées

majeures pour protéger le jaguar et son habitat

En Amazonie, nous renforçons notre collaboration avec les communautés autochtones, qui protègent la forêt et les habitats du jaguar avec une efficacité remarquable. La preuve : leurs territoires ont subi moins de 2% de déforestation au cours des 40 dernières années.

Nous avons donc distribué 50 drones à des communautés locales partenaires, afin de leur permettre de détecter et de documenter l’exploitation illégale des forêts. Ces outils permettent d’agir rapidement et d’empêcher que l’habitat du jaguar ne se dégrade davantage.

À Zancudo Cocha, au cœur de la réserve de Cuyabeno, dans le nord de l’Équateur, le WWF soutient un suivi participatif inédit :

16 membres de la communauté de Zancudo Cocha s’y mobilisent autour d’un objectif clair : identifier et protéger les majestueux félins.

64 paires de pièges photographiques ont été installées sur une zone de 50 km² Pourquoi des paires ? Car cela permet d’identifier plus précisément un jaguar en photographiant ses deux flancs.

Les résultats, en cours d’analyse, permettront d’évaluer la population de jaguars avec précision, ce qui contribuera notamment à limiter les conflits entre humains et jaguars.

UN JAGUAR

Avec vous, nous écrivons une nouvelle page pour les jaguars. Votre soutien ne se contente pas de préserver un animal emblématique : il aide à maintenir l’équilibre de tout un écosystème. Merci à toutes et à tous !

Un rapport stratégique publié par le WWF en novembre dernier démontre que chaque hectare des habitats du jaguar génère entre 15.800 et 22.200 $ par an en services écosystémiques vitaux, comme la régulation climatique et l’approvisionnement en eau pure. Ce rapport explique aussi qu’investir dans la conservation des habitats des jaguars doit faire partie d’une stratégie environnementale et économique impliquant tous les secteurs, des gouvernements aux institutions financières en passant par les entreprises et la société civile.

Merci d’o rir un avenir harmonieux à la panthère des neiges

Dans les hautes montagnes d’Asie centrale, la panthère des neiges, surnommée le « fantôme des montagnes », incarne à la fois la beauté et la fragilité de ces écosystèmes. Grâce à votre adoption symbolique, nous œuvrons chaque jour pour permettre une cohabitation harmonieuse entre ces majestueux félins et les communautés locales.

Car dans l’Himalaya, la survie est un combat quotidien. La nourriture et l’eau sont rares et les terres sont difficiles à cultiver, de sorte que les communautés locales dépendent de l’élevage pour gagner leur vie. Cependant, à mesure que les proies naturelles des panthères des neiges se raréfient, les félins s’aventurent de plus en plus près des villages, et donc des animaux domestiques. « Les communautés restent souvent tolérantes lorsqu’un animal, en pâturage dans les montagnes, est attrapé par un prédateur. Mais lorsqu’une panthère s’attaque à un enclos pendant la nuit et décime un troupeau entier, la patience des habitant·es est mise à rude épreuve », explique Nicola Loweth, chargée du programme Asie au WW-UK. « Ces attaques dévastatrices sont de plus en plus fréquentes, et mènent souvent à des représailles contre les panthères des neiges. »

UN LÉOPARD DES NEIGES

Des communautés engagées

Au-delà des mesures de protection, vos dons soutiennent des initiatives visant à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales. Par exemple, des projets de valorisation de la laine de yak et de chèvre permettent aux habitant·es de diversifier leurs revenus tout en respectant la faune environnante.

Votre engagement pour la panthère des neiges fait une réelle di érence. Ensemble, nous ouvrons la voie à un futur où grands félins et humains coexistent en harmonie dans les montagnes majestueuses de l’Asie centrale.

Coexister avec les félins des montagnes : un défi relevé grâce à vous

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PANTHÈRES DES NEIGES ONT ÉTÉ RECENSÉES EN INDE.

Dans l’Himalaya indien, le WWF a soutenu la construction d’enclos anti-prédateurs dans trois villages. Ces structures, élaborées en collaboration avec les habitant·es, protègent désormais 1.800 moutons et chèvres et contribuent ainsi à une cohabitation apaisée entre humains et panthères.

59 DISPOSITIFS SOLAIRES ONT ÉTÉ INSTALLÉS.

En parallèle, les communautés locales testent des lumières solaires clignotantes dans des zones où les conflits sont fréquents. Ces dispositifs innovants, qui émettent des flashs aléatoires, ont déjà montré leur capacité à dissuader les prédateurs et à réduire les pertes de bétail.

WWF-Belgique C.F. ASBL

Bd Emile Jacqmain 90

1000 Bruxelles

02 340 09 20 wwf.be

Trimestriel P309290

PB-PP | B 714

BELGIE(N) - BELGIQUE

Merci de ne pas masquer cette zone en cas de retour postal
© Michiel Annaert © Andrea Bonetti & Antonis Koutsoukos / WWF-Greece
© Crolle Agency
© Danny Gys / WWF-Belgium
© Catherine Renard / WWF-Belgium © Japhary Kiwanga / WWF-Tanzania

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