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Rétrospective

jour sans la persévérance, la passion et l'infinie patience de l’équipe de l’Acharnière, les « acharnées », qui mériterait d'être sous les projecteurs et qu'on lui tire notre chapeau.

Keltoum Bourhimi, cinéphile et éducatrice spécialisée en formation — juillet 2020

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Depuis plusieurs décennies, grâce au magnifique travail généreusement accompli par toute l’équipe du Festival de l’Acharnière, chaque année, une énorme chance est donnée aux spectatrices, spectateurs, lillois.e.s de pouvoir découvrir sur grand écran des œuvres rares en salles de cinéma, mais non moins essentielles.

Là, s’expriment l’humanité dans toute sa diversité, son génie, sa richesse. Des films d’atelier dialoguent avec le travail de cinéastes accompli.e.s, le documentaire avec la fiction et le film d’animation, le court avec le long métrage, l’ici et le là-bas, le très proche et le lointain, notre région et le monde.

Vivement la toute prochaine 40ème édition d’un rendez-vous très cher à mon cœur !

Un grand merci à tou.te.s les acharné.e.s !

Véronique Manniez-Rivette

« Le phare. S’il existe un moment unique où l’expression filmique est encore indépendante des pouvoirs dominants et aliénants – officiels, financiers, médiatiques, publicitaires, « mécènes »-, c’est le festival de l’Acharnière.

L’Acharnière est le phare dans la nuit pour ceux et celles qui refusent les barrières entre professionnalisme et amateurisme (« l’amateur, c’est celui qui aime », disait Roland Barthes).

L’Acharnière est le phare pour ceux et celles qui veulent apprendre à raconter en images et en sons de ceux et de celles qui savent déjà raconter en images et en sons. C’est le phare pour ceux et celles qui croient encore aux films libres et volontaires, ceux et celles qui ont à dire et à montrer des réalités ou des rêves, à ceux et celles qui croient encore en le cinéma comme acteur de son temps.

Et ce moment est pérenne : plus de 40 ans, et ça n’est pas la moindre de ses forces. Je ne parviens pas à imaginer un futur où il n’y aurait plus le Festival de l’Acharnière »

Philippe Fabbri, preneur de son.

« Le festival de l'Acharnière est un rendez-vous annuel toujours surprenant.

Comme spectatrice, je sais que je vais y découvrir des films rares, récents ou anciens, peu diffusés, souvent fabriqués aux quatre coins du monde par des cinéastes exigeants. J'y découvre aussi les films réalisés en région pendant l'année, et nous avons trop peu d'occasions en région de voir le travail de nos collègues. Comme réalisatrice, je dis içi mon plaisir de voir mes films projetés, sur grand écran, devant un public attentif et curieux. Après tant de mois passés à s'échiner pour faire naitre chacun d'entre eux, cette diffusion est toujours un moment fort. J'ai aussi produit des films avec mon association, et l'un d'eux a remporté le grand prix. C'était un moment de pure joie, pour l'équipe, pour la réalisatrice, pour les femmes qui avaient témoigné. Enfin, le festival, mené par les Acharnés, me conforte dans l'idée que le chemin des réalisat.rices. eurs, se construit dans le temps, avec patience, obstination, et passion. Chacun son chemin... Celui de l' Acharnière se tend comme un fil rouge, toujours tendu, attentif au monde, généreux et exigeant. »

Anne Bruneau

1979 Premier festival « des jeunes réalisateurs ». Mettre à jour tout ce que des jeunes sont capables de faire lorsqu’ils se passionnent pour la photo, le dessin, le son ou la musique, tel est le défi de cette première année. – La Voix du Nord, titre : « Les enfants de l’oeil à la caméra ».

1980 Trente à quarante titres sont présentés sur deux après-midi. Photos, diaporamas, films (Super 8 et 16mm) sont à l’honneur. Les thèmes abordés ont tous un point commun : la vie quotidienne. Un grand moment : Denain, haut fourneau de la colère, de Christian Deloeuil.

1981 L’acharnière devient « Les rencontres de l’audiovisuel régional ». Yves Jeanneau présente Le cirque Sang et Or et Les habitants de l’Almagare, une vidéo sur l’atelier populaire d’urbanisme.

1982 Un forum Furet-Fnac, intitulé « L’Acharnière s’exprime dans le nord par l’image et le son », marque le début des débats engagés autour du festival sur la création audiovisuelle régionale. Y participent Patrick Brunie, le Comité Lillois d’opinion publique et Christian Deloeuil.

1983 Le festival accueille Patrick Brunie pour son film Xueiv, et une performance du collectif Heure Exquise ! : « La technique du heurté ». Pour la première fois, les Belges participent au festival : les frères Dardenne (r… ne répond plus), le collectif « Fleur Maigre » dont est membre Thierry Michel et Manu Bonmariage avec son film Du beurre sur les tartines.

1984 Le sixième Festival de l’acharnière voit naître l’association « Une Aventure Délicate ». organisatrice du festival et d’autres manifestations réunissant public, diffuseurs et réalisateurs, c’est avec l’aide importante de la municipalité de Lille et de la DRAC qu’elle met en place ce qu’un journaliste local appelle alors : « un lieu de rencontres cinématographiques et régionales ». Moments forts du festival : Bégaiements, spectacle du théâtre Prato, et Faux jours d’Alain Cadet, film sur la réalité des aveugles.

1985 Dernière année sans sélection ni prix. Les animations se font avec l’équipe de la télévision câblée d’aubervilliers (Alain Quiquempois), et de l’ASTV de Grande Synthe. Le premier clip régional (1972) et une rétrospective des grands moments des six années de l’Acharnière sont présentés.

1986 Avec l’arrivée imminente des nouveaux médias et réseaux de communication locale (diffusion hertzienne et réseaux câblés), le festival se pose la question : « Qui va produire ces programmes pour une télévision de proximité ? ». Il semble que le secteur de l’économie sociale et culturelle ait un rôle à jouer dans ce domaine.

Pour la première fois, les cinéastes concourent pour des prix. Le jury est présidé par monsieur Machart, délégué régional de l’INA. Les heureux lauréats reçoivent des « Acharnières d’or, d’argent et de bronze », réalisées par Claire Janon.

Quelques découvertes : J’ai 20 ans de Jean-Luc Depreux, Henriette, Martine, Carole et les autres… de « Peuple et culture », et Le Sourire de Jean-Marie d’Heure Exquise !

1987 Le 9ème Festival audiovisuel régional de l’acharnière a pour objectif de révéler, en la confrontant à un large public, la production audiovisuelle régionale issue du secteur institutionnel, associatif, indépendant… Gilles Dinmatin de « La Bande à Lumière » anime un débat autour d’un film de Mario Ruspoli, Les inconnus de la terre.

Parmi les films primés : Le scoop de Bernard Dublique, Folie, Folie de JeanLouis Accettone, La communauté d’Emmaus de Régis DequeKer, et La mémoire des mains, diaporama de l’arc.

1988 Pour la première fois, le festival voit concourir des réalisations issues du secteur privé. Le nombre des oeuvres diffusées atteint le chiffre record de cent-trente films. Le festival s’associe avec le GSARA DISC pour présenter les oeuvres primées au Festival vidéo réalités 88 de bruxelles et un aperçu de ses productions. Les « Ateliers Varan » présentent chroniques sud-africaines. L’équipe est rejointe par l’APUMAV. Suzette GlenadeL (déléguée du Festival du cinéma du réel) préside le jury du Festival.

Au palmarès, Inch’ Allah de Chantal Briet et Jean-Pierre Lenoir, et Sur le Carreau de « Chouff ! Regarde ! ».

1989 Le festival prend des vacances !!!

1990 Le festival se recentre sur les jeunes créateurs et inaugure un nouveau lieu : le Centre Multimédia. « L’Univers » accueille Jean-Pierre Thorn autour de son film Le dos au mur, ainsi que Les vidéos des pays.

Le festival se clôture par la diffusion d’Alger la blanche et des Raboteurs, en présence de leur réalisateur Cyril Collard.

1991 Le festival accueille Nathalie Magnan de canal déchaîné et le directeur du Festival de douarnenez. Autour des productions des jeunes réalisateurs (Cheb de Rachid Bouchareb, The wind lovers de Jacques Smal, Traces de Glace De Paulina vallejo, Poussières de sable de Jean-Luc Depreux, Les murs de sable de Giorgio Serafini et Kalindi Dighe), cette douzième édition organise deux soirées-rencontres avec les structures de production régionales (CRRAV, Cercle bleu, etc.).

L’Acharnière s’intéresse aux réalisations se tournant vers d’autres cultures. Elle présente Norma Marcos et Les femmes dans l’Intifada, ainsi que Michel Khleifi pour son film Le cantique des pierres où se mêlent fiction et réalité. La soirée de clôture rend hommage au grand documentariste hollandais Joris Ivens, avec notamment la diffusion du Dixseptième parallèle, co-réalisé avec Marceline Loridan. À cette occasion, une plaquette retraçant l’oeuvre de Joris Ivens est réalisée. Les étudiants du lycée Jean Rostand de Roubaix réalisent un reportage sur le festival.

1992 Au cours de ses soirées, le festival accueille René Vautier (réalisateur d’Avoir vingt ans dans les Aurés) et ses bandes inédites puisque frappées par la censure. En collaboration avec l’association « Travail et culture », l’Acharnière reçoit Marcel Hanoun. La soirée de clôture est consacrée à Chris Marker (Dimanche à pékin, Le Train en marche, 2084, À bientôt j’espère, Les mots ont un sens et La Jetée).

La soirée se termine par Loin du Vietnam (oeuvre collective). Une plaquette « Hommage à Chris Marker » est diffusée.

1993 Le festival reçoit en soirée d’ouverture Alex Mayenfisch des productions « L’image de Lausanne ». En collaboration avec l’association « Travail et culture », l’Acharnière accueille Jean Relet, réalisateur d’un vidéogramme consacré aux chantiers navals de Saint-Nazaire. La soirée de clôture se tourne vers l’Angleterre avec une présentation de la « Workers Films Association » de Manchester, suivie d’un hommage au réalisateur Ken Loach. Une plaquette lui est consacrée, centrée sur la partie documentaire de son travail.

Which side are you on ? film qu’il a réalisé à partir des chants et poèmes des mineurs, suscite débat et enthousiasme. En exclusivité dans le hall du cinéma l’univers, une très belle exposition de Jérôme Dancerelle, « Un été à Sarajevo », est présentée. L’un des films primés, Où est le problème ?, est présenté à « Vue sur les docks » à Marseille. Les jeunes réalisateurs de Villeneuve-d’Ascq rencontrent à cette occasion Johan Van Der Keuken

1994 La soirée d’ouverture est consacrée à l’Algérie, autour du film Les Frères des Frères de Richard copans. Un débat est animé par Robert davezies, ancien « porteur de valises ». Le vendredi sont diffusés : Daney/Sanbar : conversation Nord-Sud de Simone

bitton et Catherine Poitevin, et L’espoir voilé de Norma Marcos, en présence de la réalisatrice. La rétrospective rend hommage à Peter Watkins en présence de son fils Patrick.

Pour la première fois, le « Prix René Vautier » est attribué par « Travail et culture » à Exil à Domicile de Leïla Habchi et Benoît Prin, Une vie de chacal de Riquita et Djamel Sellani, et Portrait d’un mineur de Jean-Luc Debeve. Une exposition de photomontages signée Parviz Lak retrace l’histoire d’une aventure délicate.

Le festival s’ouvre sur une soirée consacrée aux documentaires tournés en Bosnie par Johan van der Keuken et Chris marker. Un débat est animé par Eyal sivan, réalisateur israélien signataire de la déclaration d’Avignon. Le vendredi, soirée en partenariat avec « Travail et Culture » et diffusion de Voyage au pays de la peuge de Samir Abdallah. La rétrospective rend hommage à deux réalisatrices américaines : Shirley Clarke et Barbara Kopple.

Le public redécouvre Harlan county USA. Moulin du gauche au droit de Yohan Laffort, obtient le « Prix de l’Acharnière », le « Prix des Bibliothèques » et le « Prix René Vautier ». Brahim Bachiri présente deux installations vidéo : Binte el yacoute et Nicky chante petit marocain mais costaud.

1997 Le festival est accueilli exceptionnellement par la salle des arcades, rue de Béthune à Lille. Il s’ouvre sur un hommage à Frédérick Wiseman et accueille une rétrospective des films du cinéaste mauritanien Med Hondo. Le Comité des « Sans Papiers du Nord » participe le vendredi soir au débat autour du film Lumière Noire, réalisé par le cinéaste d’après un roman de Didier Daeninckx. Le « Grand Prix du Jury » est attribué à C’est pas tout rose et violette de Nadia Bekala, Anne Lemenu et Frédérique Pol, et À côté jardins de Jean-Louis Accettone. Le « Prix de l’Acharnière » et le « Prix René Vautier » vont à Nord pour mémoire, avant de le perdre d’Isabelle IngoLd et Viviane PereLmuter.

1998 La 18ème édition du festival débute par une soirée en partenariat avec le CRRAV et présente quelques productions réalisées en région. La soirée se termine avec Le premier portrait, Dessine-moi une carte de séjour et Ta vie ne tient plus qu’à un fil de « Chouff ! Regarde ! ».

« Travail et Culture » accueille Chemin de traverse de Sabrina Malek et Arnaud Soulier. Un rendez-vous avec l’Amérique Latine clôt le festival : débat autour de « L’école de Choquiac » avec l’équipe de « Messages Pluriels » et redécouverte de Mémoires du SousDéveloppement de Tomas Gutierrez Alea (Cuba). Silence et émotion quand tombent les dernières images de Chili, La mémoire obstinée de Patricio Guzman. Dans la compétition, Les regards croisés de Marcel Hanoun. (Chemin d’humanité) et de Gilles Balbastre et Jérôme De Missolz (La Saga des Massey Ferguson). Au Palmarès, une jeunesse en attente de Gilles DEROO et Patrice deboosere, Dernière Moisson de Jean-Michel comPiegne, et Le baiser d’Eric CHOISY. Dans la salle, les retrouvailles de René vautier, Maria KoLlva et Marcel Hanoun.

1999 La 19ème édition s’ouvre sur la première partie de l’hommage à Amos Gitaï, cinéaste israélien, et la diffusion de Frantz Fanon, Peau noire, masque blanc d’Isaac Julien. « Travail et Culture » propose une soirée autour de En Marche de Patrice Spadoni, et de la représentation du « Mouvement social » par les amateurs et les professionnels.

Amos Gitaï nous rejoint pour la soirée de clôture. Au palmarès, Ness de Nadia Boukerfas et Mehmet Arikan, Bray-Dunes et nulle part ailleurs de Christian Deloeuil, À Poil et à Plumes de Bénédicte Hostache, Une histoire pas très cathodique des élèves du collège Villard à Denain. Le festival accueille l’équipe « Djakarlo » et l’association « Face à Face ».

2000 Le festival s’ouvre avec Une rencontre sur la Belgique et les oeuvres d’Henri Storck, Thierry Michel et du collectif « Fleur maigre ». La soirée se poursuit autour de la première partie d’un hommage à Joris Ivens et Marceline Loridan. La soirée du vendredi propose, en partenariat avec « Travail et Culture », des images du textile et un débat sur les lieux de conversation des images du monde du travail, occasion de redécouvrir La pointeuse et après… de Christian Deloeuil, Tourcoing, cœur de laine de Gilbert Perlein et José Alvarez, et La fille de la route de Jacques Morin et Louis Terme.

Au palmarès : Jean Nolle, paysan cinéaste de Marc Alfieri, Quand le soleil fait tomber les moineaux de Hassan Legzouli, Ces maisons hantées de Djamal Ammari, Tout va bien des élèves du Lycée Turgot avec Vidéorème, et La petite, animation de Philippe Hollevout.

Du 27 au 30 avril 2000, le festival fête ses vingt ans au Cinéma Le Majestic et propose huit séances de productions régionales réalisées entre 1979 et 2000. Chaque soirée propose un clin d’oeil à un documentariste en fin de programme : Chris Marker, Cyril Collard, Eyal Sivan, Agnès Varda et Maurice Pialat. Un débat est organisé à la Fnac autour des réalisateurs primés et de l’équipe de « Vieillir Autrement », productrice du film Xueiv. 2001 Le festival s’ouvre sur la première partie d’un hommage à Yann Le Masson. Le jeudi 10 mai, Robert Kramer est à l’honneur avec Milestones. L’importance du Panorama nous contraint à diffuser un premier programme dès ce jeudi. La soirée se termine par une dernière séance consacrée à Yann Le Masson. Le vendredi, une rencontre autour de Salut camarades de Marco Astolfi est proposée en partenariat avec « Travail et Culture » et « l’institut culturel italien » de Lille.

Durant la soirée de clôture sont diffusés Kashima Paradise, Regarde, elle a les yeux grand ouverts de Yann Le Masson, et La citadelle de Mohamed Chouikh. Au palmarès, Les jardiniers de la rue des martyrs de Leïla Habchi et Benoît Prin, Une place sur terre d’Isabelle Ingold et Viviane Perelmuter, Le processus de Xavier de L’hermuzier et Philippe grammaticopouLos, et L’enfant de la haute mer de Laetitia Gabrielli, Pierre Marteel, Mathieu Renoux et Max Tourret.

2002 Le festival s’ouvre sur une soirée décentralisée au KINO à Villeneuved’Ascq avec Ouvrières du Monde de Marie-France Collard, en sa présence. Le jeudi 2 mai, l’Acharnière, accueillie au Cinéma Le Métropole, propose une soirée consacrée au Maroc : programme de courts-métrages et projection de Quand les hommes pleurent, suivie d’un débat avec Yasmine Kassari, la réalisatrice et Jean-Jacques Andrien, producteur, ainsi que l’association « Mosaïque ». En partenariat avec « TECCRIAC », un hommage est rendu à Marcel Trillat, puis à Fernand Deligny.

La soirée de clôture est consacrée à Simone Bitton, en sa présence, pour une rétrospective : sont projetés Mahmoud Darwich, La terre comme langue, Palestine, Histoire d’une

terre, Citizen Bishara, et l’Attentat. Au palmarès, Nadia, Naima, Fatima, Djamilla et les autres... de Fadhila Djardem et Anne Brillot, Bruits de fonds, une place sur la terre d’Olivier Derousseau et Jour étrange de Boris Dieval. Deux décentralisations ont lieu à Arras et à Roubaix.

2003 La 23ème édition s’ouvre sur un hommage à Cécile Decugis, Pierre Clement et le groupe Jean Vigo, techniciens-réalisateurs censurés pendant la guerre d’Algérie en leur présence. Le vendredi « Travail et Culture » accueille René Vautier, cinéaste franctireur de Sabina Malek et Arnaud Soulier. La soirée de clôture propose une rétrospective des films du groupe « Medvedkine », en présence de Bruno Muel.

Au palmarès, La Tête Haute de Christian Deloeuil, Terre d’Exil de Yohan Laffort, À mon âge de Marine Place, Le Souffle d’Eole de Jean-Luc Depreux, Cité 10 : au bout du jardin de Christelle Sabarots, et Tom Tom de Cristel Pougeoise et Romain Segaud.

2004 s’ouvre sur un hommage à Nurith Aviv, en sa présence. L’Acharnière fête les intermittents et les techniciens du cinéma et de l’audiovisuel avec Antoine Bonfanti, traces sonores d’une écoute engagée de Suzanne Durand, accompagné d’une rencontre-débat avec Annie Loridan et la Coordination des intermittents. Soirée de clôture consacrée à Fernando Solanas avec, en avant-première nationale, Memoria del Saqueo (Mémoire d’un Saccage) et Le Voyage.

Au palmarès, Mécontents et pas contents, documentaire des habitants de Mons-en-Baroeul, Écrivains des Frontières de Samir Abdallah et José Reynes, Stein de l’association « Kadence », Le Bal des squelettes, réalisation de jeunes enfants de l’association Cellofan, et Courant d’air de Nora Martirosyan (Le Fresnoy). 2005 L’Acharnière fête un quart de siècle d’existence et salue la société de production ISKRA (Image, Son, Kinescope, Réalisations Audiovisuelles) en ouverture et en clôture du festival. Au fil de ces soirées, nous redécouvrons La Spirale, Union Maids, Le livre d’Histoire… et partageons Le Bonheur d’Alexandre Medvedkine avant la proclamation du palmarès.

Le Conflit Métaleurop de S. Sczubek et G. Lallement reçoit le « Grand Prix du Jury » et le « Prix René Vautier ». La Circoncision de Laurent Mareschal (Le Fresnoy) reçoit le « Prix de l’Acharnière ». Au palmarès, un vidéo-concert de Jean-Louis Accettone avec la DJ Louise Bronx : « Comment faire un papillon ».

2006 L’édition est dédiée à Patrick Singier et Raoul Rossi. La soirée d’ouverture propose une fenêtre sur le Maroc centrée sur les années de plomb : La Chambre Noire, fiction de Hassan Benjelloun et Vivre à Tazmamart, documentaire de Davy Zylberfain, en présence des cinéastes et en partenariat avec « Mémoire Vive » et « Mosaïque ». Le vendredi, après un hommage au cinéaste lillois Patrick Singier, l’échange se prolonge avec On est une force d’Olivier Altman, en sa présence, et se clôt sur la rediffusion de Poumons noirs, ventres d’or d’Eric Pittard. Le festival se termine sur l’hommage à « Cinelutte ».

2007 La soirée d’ouverture propose un hommage au cinéaste libanais Wael Nourredine et au cinéaste syrien Tewfik Salah, dont le film Les Dupes est suivi d’un débat en présence du professeur Rudolf Bkouche et du réalisateur Wael Nourredine. Le vendredi 11 mai s’ouvre la rétrospective consacrée à Jean-Pierre Thorn, en sa présence. Un débat s’instaure autour de Allez Yallah !, avec les organisations de femmes de la métropole et les femmes ayant participé à La caravane en France et au Maroc. Le dimanche, la rétrospective

se poursuit avec On n’est pas des marques de vélo et Le dos au mur. Le « Grand Prix du Jury » est attribué à Li Fet Met (Le passé est mort) de Nadia Boukerfas et Mehmet Arikan. Le « Prix de l’Acharnière » et le « Prix Jeunes Talents (Prix TECCRIAC) » récompensent le Sommeil du funambule de Marine Place. Le « Prix du Monde du Travail » salue l’ensemble des films présentés par les producteurs de « Zarafa Films ».

2008 L’édition est dédiée à Didier Dumont, Jean-Marc Lavigne et Pierre Clement. La soirée d’ouverture propose un regard sur les années 68 en Belgique (Libre Examen de Luc De Heusch et Collectif « C4 » des étudiants de l’INSAS), et un programme de courts métrages français de la même période. Le vendredi, en hommage à la Médiathèque des Trois Mondes. Sont diffusés Alyam, Alyam de Ahmed El Maânouni et Le mandat de Sembene Ousmane, en présence de Dominique Sentilhes et Martine Leroy. Le dimanche 11 mai, une carte blanche à René VAUTIER et la diffusion de L’heure des brasiers de Fernando Solanas terminent le regard sur les années 68.

Au palmarès, Une Prison dans la ville, documentaire de Catherine Richard et Il s’agit de ne pas se rendre, primé trois fois, de Naïma Bouferkas et Nicolas Potin. Côté ateliers, Valentin, réalisé dans le cadre d’Enquête d’images, avec la réalisatrice Marine Place.

2009 La 29ème édition accueille, pour la première fois, les productions des réalisateurs marocains présélectionnées lors de la seconde édition du « Festival national du film amateur » de Settat. Le Vendredi 8 Mai, le Festival accueille le cinéaste Michel Khleifi autour des films La mémoire fertile et Noce en Galilée. La rétrospective se poursuit le dimanche, en soirée, avec la projection de Maaloul fête sa destruction, Cantique des pierres et Conte des trois diamants. Au Palmarès, Les choix de Valentin de Marine Place et Les années de plomb de Carine Mournaud et Stéphane Czubek, Harguine, harguine de Meriem Achourbouaakaz. Le prix du Monde du travail va à Machu une passion de géants de Gwenaelle Alglave et Faire le mur de Bertille Bak est salué par les deux jurys. L’ABCédaire du jeune lascar périphérique de Djamel Zaoui est primé pour sa recherche novatrice. Une exposition de travaux de Abdelatif Habib est proposée pendant le Le film de Djamel Sellani Slamer la vie reçoit le « Prix de l’Acharnière » et le « Prix René Vautier ». Le « Grand prix du jury » est attribué à Boulevard du break de Ta Zoa de Bénédicte Alloing. Les réalisations collectives Aänuni de Cellofan et Défie-les de Djamel Ammari et Riquita sont au palmarès. Ainsi que Face à la mer de Jean-Louis Accettone, cité deux fois. festival.

2010 L’Acharnière rend hommage à Jérôme Dancerelle, photographe originaire du quartier Saint-Sauveur de Lille pour une exposition : « Sarajevo, Mon amour » (avril mai 1992) en présence de sa famille. Le Festival fête ses 30 ans et propose une rétrospective autour de trois programmes : « Le temps de la rencontre », « Enfances et Adolescences », « Mémoires des indépendances et des luttes », en présence des réalisateurs. Le vendredi 7 mai, l’Acharnière accueille Denis Gheerbrant, directeur photo et documentariste autour des films : Et la vie (1995) et Marseille dans ses replis (2009). La soirée du dimanche 9 mai est consacrée au travail de Eyal Sivan. Le Festival propose en avant-première dans la région Jaffa, la Mécanique de l’Orange en présence du réalisateur.

2011 L’Acharnière rend hommage à Antoine Bonfanti, en présence de son épouse Maryvon et de son ami Jacques Loiseleux. Suzanne Durand célèbre son écoute engagée. Daniel Deshays, Claude Bailbe et Laurent Lafran nous initient à la mise en scène du son. Le

Festival propose deux films de Mario Ruspoli en ouverture (Les inconnus de la Terre et Regard sur la folie) suivi de La fête prisonnière. La soirée se prolonge par la redécouverte de L’heure de la libération a sonné, de la cinéaste libanaise Heiny Srour : la lutte du Front Populaire pour la libération d’Oman et du Golfe arabe contre le pouvoir féodal, l’impérialisme.

Un palmarès riche de sa diversité : Dunia Zalem (La vie, c’est gratuit) de Fatimata Ouattara et Jean-Paul Zaeytijd, À la recherche de l’étoile de Mehmet Arikan, Branque Brol Tambours des étudiants de Supinfocom, et Entre-deux de Nicolas Straseele. Toujours moins, de Luc Moullet, reçoit deux prix.

2012 L’Acharnière rend hommage à Jacqueline Meppiel, réalisatrice, monteuse et fondatrice de la section montage de l’Ecole Internationale du Cinéma et de la Télévision, initiée à Cuba par Garcia Marquez. Les soirées du jeudi et du vendredi croisent les regards sur la Guerre d’Algérie, en présence de Louisette Ighilariz et Cécile Decugis. Autour des films de Djamel Zaoui, deux rencontres se succèdent : la première avec Les enfants victimes de l’OAS, Jean-Philippe Aoudia et Jean-François Gavoury ; et la seconde avec Monsieur Ali Agouni, président du PPA en France. Avec Hugues Le Paige, journaliste indépendant et documentariste, nous découvrons le front du Nord et les Porteurs de valises belges.

2013 L’Acharnière fête Chris Marker, en présence de Catherine Belkhodja, comédienne et réalisatrice, interprète de Level Five, et de Roger Journot du Centre Culturel Populaire PalenteOrchamps de Besançon. La soirée d’ouverture au Majestic entrelace films et lectures d’extraits du roman « Le coeur net ». La rétrospective se poursuit vendredi et dimanche avec des vidéos et court-métrages du cinéaste et les productions collectives des années 70 (Groupes Medvedkine, CREPAC et SCOPCOLOR.)

Le palmarès privilégie documentaires et essais. L’Acharnière établit des liens et des échanges avec le « Festival Résistances » de Foix. Trois films du Palmarès sont décentralisés à la Médiathèque de L’odyssée de Lomme et dans le quartier des Bois-Blancs.

2014 L’Acharnière fête vingt ans d’amitié avec Alex Mayenfisch et les productions Climage de Lausanne. Nous découvrons les films de Alvarro Bizzarri, animateur de ciné-clubs puis réalisateur, émigré d’un village toscan. Avec L’Usine et La Forteresse, nous plongeons dans la société suisse des années 2000. La comédienne Nadia Niazi nous accompagne dans la soirée consacrée à Hicham Lasri, cinéaste marocain, formateur et directeur artistique.

2015 L’Acharnière fête 23 ans d’amitié et de fraternité avec René Vautier et ses amis : Pierre Clement, Yann Le Masson, et Jacques Loiseleux. Oriane BrunMoschetti, Moïra Vautier-Chappedelaine et Roger Journot du Centre Culturel Populaire Palente Orchamps nous accompagnent dans ce parcours à travers l’oeuvre de René. Le débat se poursuit tard dans la soirée autour de Avoir vingt ans dans les Aurès. Le Grand Prix du Jury est attribué à Tout à reconstruire de Marine Place. Le prix de l’Acharnière salue Le savoir est une arme de Abdé Keta. Xuan Maï portrait réalisé par Thomas Bousquet reçoit le prix des Films du Cyclope.

2016 L’Acharnière fête Fernando Ezéchiel Solanas en compagnie de Olivier Hadouchi, chercheur et programmateur. Le vendredi soir, Janine HalbrechtEuvrard et Carol Shyman, organisatrices de la Biennale Proche-Orient, « que peut le cinéma ? » proposent une rencontre autour de deux films palestiniens et autour de leur dernière publication.

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