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Coupures de presse
Personnalites invitees , ,
Marcel Hanoun, Réalisateur — Mireille Abravomici, Réalisatrice — Et Julie Bonan, Réalisatrice — Luc Moullet, Critique • Réalisateur — Les Frères Dardenne, Réalisateurs — « Fleur Maigre », Collectif — La revue Belge Du Cinéma — La revue Cinergie — Patrick Brunie, Réalisateur — Chantal Roussel et André Vanin, Atelier Varan — Le Gsara (Bruxelles) — Rob Rombout, Réalisateur — Yvonne MignotLefevre, Réalisatrice No Télé (Tournai) — Jérôme Dancerelle, Photographe — Sylvestre Evrard, Vidéaste — Norma Marcosr, Réalisatrice — Eyal Sivan, Réalisateur — Amos Gitaï, Réalisateur — Robert Davezies — Patrick Watkins — Martine Thoquenne, Réalisatrice — Sabrina Malek, Réalisatrice — Arnaud Soulier, Réalisateur — Bruno Bontzolakis, Réalisateur — Arnaud Debree, Réalisateur — Marco Alfieri, Réalisateur — Yann Le Masson, Chef-opérateur • Réalisateur — Simone Bitton, Réalisatrice — Yasmine Kassari, Réalisatrice — Jean-Jacques Andrien, Producteur • Réalisateur • Enseignant — Marcel Trillat,
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Réalisateur — Pierre Clement, Chef-opérateur • Réalisateur — Bruno Muel, Chef-opérateur • Réalisateur — Jean Traule, Membre du groupe Jean VIGO — Cécile Decugis, Monteuse • Réalisatrice — Nurith Aviv, Réalisatrice • Chef-opérateur — Suzanne Durand, Réalisatrice — Michèle Peju, Monteuse — Patrick Leboutte, Critique • Enseignant — Éric Pittard, Réalisateur — Miléna Bochet, Réalisatrice — Waël Nourredine, Vidéaste libanais
— Rudolf Bkouche, Universitaire — Chantal Briet, Documentariste de « Revue Documentaires » — Catherine Belkhodja, Comédienne • Réalisatrice • Éditrice — Roger Journot, Directeur du Centre Populaire Palente-Orchamps à Besançon — Marie-Dominique Danjou, Monteuse — Hugues Rougerie, Réalisateur — Christine Tuillier, Vidéaste — Françoise Pierard, Plasticienne • Enseignante — Michel Khleifi, Cinéaste — Abdelatif Habib,
Peintre calligraphe marocain pour son exposition — Janine Halbreich-Euvrard, Journaliste critique de cinéma • Organisatrice du festival de Royan et de la biennale des films engagés israéliens et palestiniens — Denis Gheerbrant, Directeur de la photographie • Documentariste — Didier Troussard, Conseiller politique de la ville de la DRAC — Caroline Grimault, Studio 43 (Dunkerque) — Françoise Hautfenne, Musicienne • Interprète — Maryvon
Bonfanti, Compagne de Antoine — Jacques Loiseleux, Directeur de la photographie • Réalisateur et ami des Medvedkine — Daniel Deshays, Ingénieur du son • Enseignant • Auteur de « Pour une écriture du son » et de « Entendre le cinéma » — Laurent Lafran, Ingénieur du son — Dimitra Bouras, Rédactrice en chef de la revue belge « Cinergie » — Bernard Monsigny, Réalisateur (Membre de l’Association ADDOC) — Didier Mauro, Documentariste • Sociologue des arts • Membre de ADDOC — Hugues Le Paige, Journaliste écrivain • Documentariste indépendant • Co-directeur de « Politique » — Louisette Ighilahriz — Djamel Zaoui, Documentariste — Jean-Philippe Aoudia — JeanFrançois Gavoury — Ali Agouni — Nadia Ziadi, Comédienne — Oriane Brun-Moschetti, Réalisatrice
— Moïra Vautier-Chappedelaine, Réalisatrice — Carol Shyman, Photographe • Journaliste • Formatrice • traductrice Co-programmatrice de la biennale « Proche-Orient : ce que peut le cinéma » — Olivier Hadouchi, Historien du cinéma et programmateur — Michel Raynal — Mahtab Mansour, Réalisatrice iranienne et enseignante à l’université de Cinéma-Théâtre de Téhéran — Garance Decugis — Christian Deloeil, Réalisateur, cadreur et chef-opérateur — Marielle Issartel, Chef monteuse et fondatrice de l'Association « Les amis de Charles Belmont » — Nüne Luepack, Réalisateur • Documentariste kanak • Membre du comité organisateur du festival « Sons et gestes d’océanie » — JeanLouis Comolli, Critique • Rédacteur en chef des « Cahiers du cinéma » de 1965 à 1973 • Scénariste • Réalisateur de fictions
et de nombreux documentaires • Enseignant dans plusieurs universités • Scénariste, réalisateur de fictions et de nombreux
documentaires • Formateur à la FEMIS • Animateur de nombreux stages
1993
1996
p. 55
2002
1998
2002
Liberté-Hebdo [ 1272 ] du 19 au 25 mai 2017
14 Aux arts citoyens !
Armand Gatti dirigeant « El Otro Cristobal ». Un hommage sera rendu par le festival à ce drmaturge et metteur en scène, décédé en avril.
(Photo René Burri - Magnum).
37e édition du Festival de l’Acharnière à Lille Des aventures humaines
Compétition et panorama, carte blanche, hommages et rencontres, le Festival présente du 1er au 4 juin des films de la région, de France et d’ailleurs : fictions, documentaires, animation et vidéos réalisés par des indépendants, collectifs, associatifs, scolaires et institutionnels. En prenant le pouls de la production audiovisuelle régionale et en nous invitant à explorer la géographie des imaginaires et des réalités à travers le monde, il prend note des qualités et des imperfections, des réussites et des flottements d’un cinéma se cherchant dans la mêlée des courants d’idées qui travaillent les différentes sociétés. Cinéma souvent réalisé avec des moyens financiers « serrés » mais avec beaucoup de volonté obstinée, somme de foi et de recherche esthétique. Nombre des films programmés devraient être vus hors les murs de ce festival… Comment parvenir à faire bouger les habitudes commerciales fort peu prospectives ? Parallèlement à la confrontation de films mis ainsi en perspective, carte blanche est donnée à la Biennale « Proche-Orient : que peut le cinéma ? » avec deux documentaires iraniens. Un hommage est rendu à Armand Gatti, décédé en avril. Grand reporter, dramaturge et metteur en scène (plus de 50 pièces d’un théâtre de combat, libertaire et poétique), toujours à l’affût de gestes révolutionnaires qui tentent de ranimer la flamme de mai 68. Utopie fraternelle pour rendre dignité à ses frères humains. Il réalise « El Otro Cristobal », film francocubain, au moment de la crise des fusées en 1962 : une sorte de conte fantastique sur un dictateur assoiffé de conquêtes et une allégorie sur les aspirations du peuple. En ces mêmes années, Chris Marker tourne « Cuba si » et Agnès Varda « Salut les Cubains ». Est aussi proposé « Mémoires du sous-développement », 1968, de Tomas Gutierrez Alea qui participa avec Santiago Alvarez à la création de l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographique. Film d’une liberté de ton qui interroge l’actualité de la Révolution, les contradictions des intellectuels et les mentalités petites-bourgeoises « prima della rivoluzione » : le « héros » promène sur La Havane un regard à la fois mélancolique, lucide et autoironique.
La modernité du cinéma cubain
Douze films de Santiago Alvarez sont programmés dont « LBJ » (initiales du président des Etats-Unis) sur les assassinats de Martin Luther King, John et Robert Kennedy. L’Acharnière nous gratifie de surcroît d’une rareté, les « Noticieros », bulletin hebdomadaire d’actualités cinématographiques (informer une population à l’époque encore, pour une grande part, illettrée ; démarche propulsée par Santiago Alvarez qui fit la modernité du jeune cinéma cubain. Un incroyable melting pot d’inventions formelles : photomontage, transformation des discours en images, actualités présentées sous l’aspect de chroniques populaires jouant avec les codes du feuilleton (au meilleur sens du terme). Jean-Luc Godard salue leur force d’impact politique et artistique en les confrontant, dans « Histoire(s) du cinéma », aux images du film de Kubrick « Full Metal Jacket », ces balles homologuées par la Convention de Genève car elles tuent proprement ! Elles sont utilisées par les Marines envoyés au Vietnam : un film froid comme une couture sur une plaie dans le métal.
Alphonse CUGIER
Sergio Corrieri dans « Mémoires du sous-développement ».
• Au Métropole, rue des Ponts de Comines, du 1er au 4 juin. Infos : festivallacharnière.free.fr ou tél. 06.60.77.36.95 et 07.81.47.55.31
2018
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14-15-.qxp_Copie de Q14 - Q15 17/05/2018 15:59 Page1
Liberté-Hebdo [ 1324 ] du 18 au 24 mai 2018
14 ARTS & CULTURE L’Acharnière, richesse en fin de mai
Audiovisuel régional, compétition, hommages, rencontres, films d’hier et d’aujourd’hui : la passion de la (re)découverte et la diversité culturelle au Festival de L’Acharnière.
LeFestival de L’Acharnière, à Lille, présentera la production cinématographique et audiovisuelle régionale de l’année écoulée et rendra hommage à Cécile Decugis, monteuse des films d’Eric Rohmer et réalisatrice de courts-métrages documentaires et de fiction. Il propose, cinquantenaire oblige, un « Mai 68 avant et après, ici et là-bas ». Au programme, une dizaine de films relatifs à cette irruption, véritable houle de vie déferlant dans des espaces instantanément libérés, une expérience intense, ludique, donnant les pleins pouvoirs à l’imagination, ouvrant des perspectives d’avenir… mais qui a aussi connu de « grands soirs basculant en petits matins ». Classe de lutte, 1969 : les ouvriers du groupe Medvekine (en hommage au réalisateur soviétique) de Besançon s’attachent à suivre la création d’une section syndicale CGT dans une usine d’horlogerie par une ouvrière, élue récemment déléguée syndicale. Comment elle entraîne les autres femmes malgré les pressions du patronat (elle est déclassée et son salaire amputé d’un tiers). Avec le sang des autres, de Bruno Muel, 1974 : le travail à la chaîne des ouvriers de Peugeot, à Sochaux. Le réel au quotidien, un simple constat sans volonté délibérée d’accuser, des images qui hurlent pourtant : des mains abîmées, enflées, interdites à la caresse ; des brimades qu’une femme submergée par leur nombre ne parvient plus à énoncer. Corps usés, paroles bloquées, un crime licite, logique : la normalité en système capitaliste. Subir, se résigner ou ne pas abdiquer, résister et réussir à être offensif : action syndicale, énergie et conviction, entraide et générosité qui débordent à l’extérieur de l’usine. Le Dos au mur, 1981 : Jean-Pierre Thorn, réalisateur en 1968 de Oser lutter, oser vaincre sur la grève de Flins, a choisi de devenir ouvrier spécialisé dans l’usine Alsthom de Saint-Ouen sept ans durant à partir de 1971. Quand l’usine est occupée pendant six semaines en 1979, sa double expérience de cinéaste et d’ouvrier militant syndicaliste lui permet de recueillir les témoignages de ses camarades de travail et de leurs familles : plus de dix heures de rushes et d’enregistrements transformées en un film de 105 minutes. Une narration fluide pourtant « interrompue » par des arrêts sur image et des cartons mentionnant questions et choix stratégiques des grévistes, moyen de laisser toute réflexion au spectateur. Un exemple de cinéma direct capable de prendre l’allure d’une fiction avec de vrais « personnages ». L’Acharnière présente trois documentaires de Christian Delœuil qui, depuis son enfance, côtoyait quelques-uns des ouvriers d’UsinorDenain évoquant leur travail. En 1979, il réalise Denain, haut-fourneau de la colère, leur réaction à la fermeture du site (10000 ouvriers en 1966, 200 quand le dernier haut-fourneau est éteint en juillet 1980).
AC
• 38e Festival de L’Acharnière, du 24 au 27 mai au cinéma Le Métropole, 26, rue des Ponts de Comines, à Lille. Tél. : 03.20.66.95.85 “Le dos au mur”. © DR
“Avec le sang des autres”. © DR
PROGRAMME
• JEUDI 24 MAI 18h30 : soirée d'ouverture. 20h00 : hommage à Cécile Decugis. 23h00 : Mai 68 avant l'heure, d'Alexandre Mayenfisch. • VENDREDI 25 MAI 18h00 : panorama de la production audiovisuelle régionale. 19h30 : le festival fête les groupes Medvedkine et les 50 ans de la société de production et de distribution Slon/Iskra avec les projections de Classe de lutte, La Parcelle, Le traîneau-échelle et Avec le sang des autres. 22h30 : Quelques événements sans signification et Le Silence, de Mostapha Derkaoui. • SAMEDI 26 MAI 14:00 : compétition et panorama de la production audiovisuelle régionale. • DIMANCHE 27 MAI 13h30 : compétition et panorama (suite). 17h30 : collectif C4 Belgique, réalisation collective d'étudiants de l'INSAS. 20h00 : rencontre avec Christian Delœuil. Projections de Congés payés, La pointeuse et après ? et Denain, haut-fourneau de la colère. 22h15 : Le dos au mur, de Jean-Pierre Thorn. A minuit, palmarès et pot de clôture.
C’EST À LIRE
Mon chat sauvage, d’Isabelle Simler Le savoir démontré avec facétie
>C’est la joie des retrouvailles pour les enfants : le chat d’Isabelle Simler revient en ce printemps. Et cette fois, l’artiste leur offre un bouquet de fantaisie et d’ironie tout en présentant, avec le sérieux de rigueur, toutes les connaissances scientifiques concernant ce représentant de la gent féline. Page de gauche, le savoir : le chat peut parCoupures de pressecourir 100 mètres en 9 secondes. Page de droite, son corps athlétique qui est censé le propulser est malicieusement contredit par la position du minet allongé sur le canapé, épousant ses formes. Quand le texte célèqu’il est dit que ses muscles contractiles se raccourcissent ou s’étirent selon les circonstances, il semble se liquéfier, flasque, en coulures de peinture noire sur un radiateur. Souplesse et élasticité ? Plutôt douce mollesse… mais le « sauvage » qui sommeille finit par l’emporter, dès qu’il s’agit, griffes acérées sorties, de saisir sa proie, après avoir fait preuve d’une patience d’ange ! Alphonse CUGIER
bre son champ de vision large de 287 degrés, il ne reste du greffier qu’une patte et un morceau de queue dépassant du tapis sous lequel il s’est glissé ! Comme observateur vigilant, on ne fait guère mieux. Le comique s’approche en catimini, télescopage incongru de la meilleure veine… C’est fou, comment notre mistigri répond à la présentation de ses qualités : exploits vus au travers d’une lentille d’indulgence narquoise. Il y a là une manière de petit chef d’œuvre sachant marier le registre savant et son envers imagé malicieux. Chat sauvage ? Pourquoi sauvage ? Alors