Supplément spécial Carnaval de Dunkerque 2023

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Jean-François Duquène

PHOTO DE UNE Jean-Louis Burnod

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Le Phare dunkerquois Le Journal des Flandres Tél. : 03 28 25 44 99

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Un p’tit Air de Carna

Un petit goût de reviens-y

Il en a fallu, de la patience, aux Masquelours. Mais le ciel est enfin dégagé au-dessus de leurs têtes. La crise sanitaire a laissé bien trop longtemps les clet’ches dans les armoires. Du moins pour les plus scrupuleux. L’an passé, malgré l’annulation décidée par les autorités, près de 15 000 carnavaleux avaient déferlé dans le centre-ville de Dunkerque pour se réunir autour de la statue de Jean Bart. L’ambiance était bon enfant mais suffisamment décoiffante pour perturber le réseau de transport en commun… Pour cette édition 2023, les étoiles devraient être complètement alignées pour (re)faire du Carnaval de Dunkerque ce qu’il est depuis toujours : le rendez-vous des purs et durs et de ceux qui viennent découvrir pour la première fois la folle atmosphère qui règne pendant plusieurs semaines dans la cité de Jean Bart et les communes du littoral dunkerquois. Bals, bandes, chapelles : tous les passages obligés du Carnaval de Dunkerque sont à nouveau inscrits à l’agenda. Ce supplément du Phare de Dunkerque et du Journal des Flandres est l’occasion de réviser certains de ces classiques mais aussi de (re)découvrir certains petits trésors du patrimoine carnavalesque, comme ce peintre anglais - Orlando Norie - qui a laissé des témoignages sur les carnavals du passé. C’est surtout un petit guide qui vous permettra de ne rater aucun des grands rendez-vous d’un carnaval que tout le monde attend avec gourmandise.

Jean-François Duquène

© Jean-Louis Burnod

Calendrier Les bandes, les bals et autres

Samedi 7 janvier

• Bal de Neuches Cô

Dimanche 8 janvier

• Bande de Cappelle-la-Grande

Samedi 14 janvier

• Concert des Blues Zoulous (Gratuit, à Steene)

• Bande de Steene

• Bal des Joyeux Beultes (Bray-Dunes)

Dimanche 15 janvier

• Bande de Ghyvelde

Vendredi 20 janvier

• Bal des Neuze-Nyt (Cappelle-la-Grande)

Samedi 21 janvier

• Bande de Fort-Mardyck

Dimanche 22 janvier

• Bande de Bray-Dunes

Vendredi 27 janvier

• Bal des Peulemeuches (Hoymille)

Samedi 28 janvier

• Bande de Bierne

• Bal du Chat noir (Au Kursaal)

Dimanche 29 janvier

• Bande d’Armbouts-Cappel

Samedi 4 février

• Bande de Zuydcoote

• Bal des Judcoot Lussen (Zuydcoote)

• Bal des Kakernesches (Nuit de la Rose au Kursaal)

Dimanche 5 février

• Bande de Téteghem

Vendredi 10 février

• Bal des 8 wiches (Loon-Plage)

Samedi 11 février

• Bande de Mardyck

• Nuit de la Bringue (Poudrière)

• Bal des Corsaires (Au Kursaal)

Dimanche 12 février

• Bande de Saint-Pol-sur-Mer

Vendredi 17 février

• Bal des Pint’jes (Grande-Synthe)

Samedi 18 février

• Bande de la Basse-Ville

• Nuit de l’Oncle Cô (Au Kursaal)

Dimanche 19 février

• Bande de Dunkerque

• Bal des Acharnés (Au Kursaal)

Lundi 20 février

• Bande de la Citadelle

Mardi 21 février

• Bande de Rosendaël

• Bande de Grand-Fort-Philippe

• Bal de la flibuste (Salle des fêtes de Grand-Fort-Philippe)

Vendredi 24 février

• Bal des Creutches (Armbouts-Cappel)

• Kiekeun Festival (Coudekerque-Branche)

© Jean-Louis Burnod

© Jean-Louis Burnod

Calendrier

Les bandes, les bals et autres

Samedi 25 février

• Bande de Petite-Synthe

• Bal des Gigolos et Gigolettes (Au Kursaal)

• Bal des Joyeux Berguenards (Bergues)

Dimanche 26 février

• Bande de Malo-les-Bains

• Bal de la Violette (Au Kursaal)

Vendredi 3 mars

• Bal des Potes-Iront (Coudekerque-Branche)

Samedi 4 mars

• Bande de Loon-Plage

• Bal du Sporting (Au Kursaal)

• Bal des Optimistes (Poudrière)

Dimanche 5 mars

• Bande de Coudekerque-Branche

• Bande de Warhem

Vendredi 10 mars

• Bal des Bierenaeres (Bierne)

Samedi 11 mars

• Bande de Leffrinckoucke

• Bal du Printemps (Au Kursaal)

Dimanche 12 mars

• Bande de Wormhout

Vendredi 17 mars

• Bal des Boucaniers (Scène Vauban à Gravelines)

Samedi 18 mars

• Bande de Houtkerque

• Bal des Buckenaeres (Wormhout)

Dimanche 19 mars

• Bande de Bergues

Vendredi 24 mars

• Nuit du Pôdingue (Rexpoëde)

Samedi 25 mars

• Bande de Gravelines (Centre)

Samedi 1er avril

• Bal des Stekebeilles (Ghyvelde)

Samedi 8 avril

• Bande de Killem

• Bal des Swingelaeres (Killem)

Samedi 15 avril

• Bal du Prestige (Ruminghem)

Dimanche 16 avril

• Bande de Pitgam

Calendrier Carnaval des enfants et seniors

ENFANTS

Samedi 21 janvier Bal enfantin de Bray-Dunes Bal enfantin des Ckouckenards (Poudrière de Leffrinckoucke)

Mercredi 1er février Bal enfantin de Rexpoëde Vendredi 3 février Bal enfantin des Reutelaeres (Téteghem)

Samedi 4 février Bal enfantin des Reutelaeres (Téteghem)

Mercredi 15 février Bal des p’tits Zigottos (Loon-Plage)

Samedi 18 février Carnaval enfantin de Grand-Fort-Philippe Bal enfantin des Chucheurs (Winnezeele)

Dimanche 19 février Carnaval enfantin de Grand-Fort-Philippe Mercredi 22 février Bal enfantin des Chevaliers (Au Kursaal) Bal enfantin des amis des géants (Palais du littoral à Grande-Synthe)

Samedi 25 février Carnaval enfantin de Loon-Plage Carnaval enfantin de Hoymille Samedi 4 mars Bande enfantine de Coudekerque-Branche

Mercredi 8 mars Bal enfantin de Coudekerque-Branche Samedi 18 mars Carnaval enfantin de Bergues

Dimanche 2 avril Carnaval enfantin de Gravelines Bal des P’tits Mousses de Gravelines (Huttes)

Vendredi 7 avril Carnaval enfantin des Veint’ches (Ruminghem)

SENIORS

Mardi 28 février Goûter de carnaval des Aînés (par la Municipalité) (Scène Vauban de Gravelines)

Samedi 4 mars Repas des Mamies (par la Patate Gravelinoise) (Ciné Merlen de Gravelines)

L’histoire du Carnaval, une sarabande saccadée

Si le Carnaval de Dunkerque remonte à loin, ne vous attendez pas à trouver un homme des cavernes à l’origine du premier jet de passe-pierre. Il faut remonter à l’époque romaine pour observer les premières traces de fêtes populaires qui animent l’Europe. C’est difficile de situer l’origine précise de la tradition carnavalesque, mais les spécialistes s’accordent pour poser un premier jalon au XVIIe siècle : des bandes de pêcheurs prennent alors un peu de bon temps avant de partir vers l’Islande pour y trouver du poisson. Six mois d’expédition – les dangers de la haute mer méritent bien une petite fête.

À l’époque, une partie de la solde est versée d’avance aux familles de marins - en cas de malheur - et les armateurs organisent la « Foye », une fête qui permet aux pêcheurs de s’amuser avant de prendre le large. Cette « Foye » devient « Visschersbende » (bande des pêcheurs en flamand), un rendez-vous qui se tient entre le

Lundi gras et le mercredi des Cendres. Ces trois jours signent le début du Carême. Aujourd’hui, les 3 Joyeuses sont les vestiges de cette tradition ancestrale.

La fête se déroulait d’abord dans la chaleur d’une auberge, mais les marins ont vite envahi la rue et pris l’habitude de se déguiser pour défiler et chanter.

La première trace d’un défilé de gens masqués remonte au début d’année 1676. En 1709, on trouve la mention d’un commerçant dunkerquois qui loue masques et costumes.

Les carnavaleux plus forts que la loi Désormais, la tradition du carnaval semble bien ancrée : en février 1759, la municipalité de Dunkerque constate qu’il n’est plus possible d’interdire aux matelots et aux gens de mer de vadrouiller masqués dans les rues de la ville pour dépenser leur sous avant de rejoindre l’Islande. Pendant la Révolution, le Département essaie aussi d’interdire le port du masque au

carnaval. Mais les masquelours sont les plus forts. La période révolutionnaire passée, la sarabande reprend un temps avant de disparaître à la fin du XIXe siècle, en même temps que s’éteignent les grandes heures de la pêche hauturière. Les gens lui préfèrent alors les bals en salle.

C’est le maire Alfred Dumond (élu entre 1893 et 1908) qui relance la tradition en 1906. Seuls des événements historiques graves mettent les festivités entre parenthèses, comme la Première Guerre mondiale puis la Deuxième. Il en faut plus pour abattre les fidèles de Jean Bart. Dès 1946, le carnaval comme la ville de Dunkerque renaissent de leurs cendres. Plusieurs sociétés voient le jour : les Corsaires d’abord, en 1946, ou encore les Acharnés (fondés en 1962) qui créent leur bal en 1967.

Plus récemment, c’est la crise sanitaire qui a mis un terme temporaire à ces siècles de joyeuses coutumes. Là encore, le Carnaval s’est montré le plus fort. En 2023, les affaires reprennent.

© Ville de Dunkerque

Le Carnaval de Dunkerque est une belle tradition qui remonte à plusieurs siècles. Il s’est construit au fil du temps, avec son lot de péripéties.

Des vignettes cool et collector pour le Carnaval

Le Gang des Requins a imaginé une première pour cette nouvelle édition : un album de vignettes à collectionner qui vous plonge dans l’histoire et les valeurs du Carnaval de Dunkerque.

Une des bonnes idées de l’année 2023 a germé dans la tête de petits nouveaux. Dans l’univers des associations dédiées au Carnaval de Dunkerque, le Gang des Requins n’existe officiellement que depuis 2017. « Au départ, on était un collectif de carnavaleux mais on n’était pas réunis en association, reconnait Cyrille Lahaeye, son président. On donnait des coups de main aux assos carnavalesques, pour l’organisation des bals ou des bandes ». Une fois lancés, les membres du Gang des Requins étaient bien décidés à atteindre un objectif très familial et pédagogique : « On travaille beaucoup dans les quartiers et dans les centres sociaux, poursuit Cyrille Lahaeye. Il y a une vraie partie pédagogique dans ce qu’on souhaite faire. On veutmontrer les valeurs du carnaval de Dunkerque, le savoir-faire, diffuser nos connaissances ».

Réunir toutes les générations autour du carnaval Comme pour beaucoup d’acteurs du Carnaval, le Covid a rebattu les cartes : « L’idée de l’album de vignettes est venue pendant le confinement, en 2020. On se demandait comment faire exister l’esprit du carnaval alors que les gens ne pouvaient pas sortir. L’album de vignettes a été pensé pour ça, pour réunir toute la famille, toutes les générations, et discuter, s’amuser autour du carnaval ».

La trame de l’album tourne autour de Georges, la mascotte du gang des Requins, qui découvre le carnaval de Dunkerque pour la première fois. Les plus jeunes découvriront tous les secrets dans ce livret. « Là encore, c’est très pédagogique, insiste Cyrille Lahaeye : on présente les grands acteurs du Carnaval et les temps forts : les musiciens, les associations de l’ABCD, les tambours majors, Jean Bart, Cô-Pinard, le jet de hareng, la bande et le rigodon, etc. C’est aussi voulu comme un objet collector pour les carnavaleux, qui connaissent tout ça par cœur. Un album qu’on garde précieusement. »

Un travail en commun entre les assos et la municipalité Cet album, qui est une grande première, est le fruit d’un travail en commun avec les associations carnavalesques et la municipalité de Dunkerque. Il comporte 12 pages et attend 50 vignettes. L’album sera vendu 5 euros avec une première

pochette de vignettes. Puis chaque pochette sera vendue 0,50 euro et contiendra 5 vignettes. L’argent collecté sera versé à une association philanthropique. « Pendant tout le carnaval, nous allons organiser des rendez-vous pour que les gens puissent échanger leurs doubles, prévient le président du Gang des Requins. Ce sera aussi l’occasion de se retrouver pour des ateliers, faire des costumes, etc. »

L’album est d’ores et déjà disponible dans de nombreux points de vente. Plus de renseignements sur la page : www.facebook.com/ leGangdesRequins

© Ville de Dunkerque

Clet’che tu veux, comme tu veux !

Pas de carnaval possible sans un beau costume. À Dunkerque, ça n’est pas une affaire de gros sous, plutôt d’imagination pour se concocter un déguisement unique : le Clet’che.

Pas besoin de dépenser des fortunes pour trouver la bonne tenue afin de participer au Carnaval de Dunkerque. Si le carnaval - le rigodon en particulier - est un exercice plutôt viril, ces messieurs apprécient de se travestir en femme, en poussant les curseurs au maximum. Si ma tante en avait (du bon goût et de la classe), elle ne se distinguerait pas spécialement parmi les Masquelours. Après avoir dévalisé les armoires de ses parentes, le carnavaleux se rabat avec profit sur les braderies, magasins de seconde main, étals de marché et autres boutiques spécialisées. Tombées en désuétude, les fourrures se trouvent pour pas cher de nos jours. Et mieux vaut perdre ses poils au carnaval de Dunkerque qu’être bouffée par les mites dans un obscur placard. Certains piochent dans le patrimoine historique dunkerquois (corsaires, marins-pêcheurs, etc.) ou plus exotique (guerriers de tribus lointaines) pour se déguiser. Il faut juste éviter

de copier le dress-code de certaines bandes. « Il y a autant de clet’ches que de carnavaleux, reconnait Nicolas Lefort, du magasin Ciel en Fête à Socx. On est la ville de France où il y a le plus de femmes à barbe mais on trouve aussi des Super Mario. Chaque année, il y a de nouvelles tendances ». Finalement, il n’y a que peu d’interdits dans la bande, à part deux types de tenue qu’il faut éviter : les costumes d’ecclésiastique et de membre des forces de l’ordre (policier, gendarme ou militaire…). Lavage interdit L’hygiène n’est pas un souci : les purs et durs vous diront qu’il est hors de question de passer le clet’che à la machine. Tant pis pour l’odeur, tant mieux pour la longévité du déguisement et des nombreux accessoires cousus ou épinglés dessus. « Après le carnaval, j’étends mon clet’che un mois ou deux dehors avant de le ranger dans une housse, sourit Nicolas. Mais quand je le ressors, il a toujours cette petite odeur de carnaval ! »

Reste maintenant à s’occuper des parties du corps non couvertes : le maquillage est un passage obligé. Là encore, le bon goût n’est pas une option indispensable mais certaines réalisations tiennent de l’œuvre d’art. Le fameux zôt’che (le baiser sur la bouche) permet d’ailleurs de préserver les merveilles peintes sur les faces des Masquelours.

Tenue de fête et chaussures de sécurité Pièces d’habillement à ne pas négliger, les grolles doivent être solides. Les tennis de toile et baskets légères sont à bannir de la bande.

Pour le reste, tous les types d’accessoires sont les bienvenus. Couvre-chef personnalisé évidemment, lunettes, boas, parapluie ou perche qui permet de taquiner le nez des badauds avec un hareng fumé ou un morceau de frometon odorant.

« Finalement, il n’y a pas de règle au carnaval de Dunkerque, conclut Nicolas Lefort, le principal c’est d’être bien dans son clet’che ! »

© Ville de Dunkerque

Dockers, Gassmeid, Grand Port Des chapelles très prisées

Il y a des rendez-vous - et des invitations - à ne pas manquer ! Le lundi des Trois Joyeuses, c’est Citadelle et c’est un moment important qui s’accompagne du passage obligé par une chapelle. Si les Carnavaleux fréquentent habituellement le domicile d’un proche, ami ou parent, pour faire la fête, d’autres fréquentent des événements XXL organisés par des organisations ou des entités dunkerquoises.

La Chapelle des Dockers fait partie de ces institutions : « La première date d’il y a 25 ans, note Franck Gonsse, le Secrétaire Général National CntpaCfdt Ports et Docks de Dunkerque. On voulait réunir les dockers et tous nos amis ».

Au fil des années, elle a déménagé à de multiples reprises, passant de la station météo au garage des pilots en passant par la Bouée Bleue.

De fait, la pandémie a limité à 23 éditions la chapelle des Dockers, mais elle fête bien son quart de siècle. Elle ouvre aussi par tradition ses portes à la chapelle des Douaniers depuis

plusieurs années. Pour le Carnaval 2023, les Dockers cherchaient encore un point de chute au début du mois de janvier, sans trop d’inquiétude.

Leur chapelle aura bien lieu dans la Citadelle, l’après-midi de la bande de la Citadelle.

Un quart de siècle et une grosse organisation pour la Chapelle des Dockers « Depuis 25 ans, on est rodé maintenant, poursuit Franck Gonsse. Entre le montage et le démontage, ça nous prend une semaine. On a construit nos propres bars, on a une scène : je suis carnavaleux et musicien, je veux qu’il y ait de la vraie musique à la chapelle des Dockers, pas seulement un DJ. Les bandes passent nous voir pour jouer ». Généralement 600 à 800 bracelets sont distribués pour l’événement.

Du côté de Gassmeid (le groupement d’entreprises tournées vers l’industrie), l’idée de créer sa propre chapelle a germé il y a quelques années. « On a pu organiser deux rassemblements avant

la crise du Covid, explique Arnaud Stopin, le vice-président du groupe.

On souhaitait lancer un rendez-vous destiné à rencontrer nos partenaires dans un contexte plus décontracté ». Gassmeid regroupe quelque 25 entreprises et 700 collaborateurs.

« On distribue 300 à 400 bracelets que les membres de notre groupe se répartissent », précise Arnaud Stopin. Parmi les autres chapelles très prisées, on peut aussi citer celle organisée depuis 2008 par le Grand Port Maritime de Dunkerque (autrefois appelé le Port Autonome) avec près de 1400 invitations.

Bien connue également, la chapelle de la Lyonnaise des Eaux a débuté il y a plus d’une vingtaine d’années et présente à peu près la même jauge.

Enfin, l’ambiance est bien réelle face à l’hôtel de ville de Dunkerque, à la chapelle des notaires, où plus de 300 personnes peuvent admirer le traditionnel jet de harengs, le dimanche de la bande de carnaval.

Les Masquelours seraient perdus sans chapelle durant le carnaval, mais certains chanceux profitent de rendez-vous très spéciaux organisés par certaines organisations.

© CNTPA

Cô-Pinard’Cup

Le grand retour des merveilleux fous flottants

Après plusieurs années de pause pour cause de Covid, la Cô-Pinard’Cup est enfin de retour. Les drôles d’engins attendent les carnavaleux le 1er avril.

C’est une belle tradition qui va renaître à l’occasion du carnaval 2023 : la Cô-Pinard’s Cup va investir à nouveau l’avant-port de Dunkerque. L’idée remonte au début des années 2000 avec le directeur du centre régional de voile Frédéric Hannon (décédé en juillet 2009 de la sclérose en plaques).

La première édition a lieu en 2002, avec une régate qui sert d’alibi pour faire la fête et aller faire le tour de la Sirène. La SNSM s’est greffée entre-temps, emmenant à son bord la clique et le tambour-major.

La manifestation est tombée en sommeil. Puis, en 2010, une météo mauvaise pousse les embarcations jusque dans l’avant-port. Le public, attiré par les airs de la bande qui ricochent contre les parois des quais, vient assister au spectacle. « On s’est rendu compte que ça attirait beaucoup de monde. L’idée a donc germé de ramener la régate à l’intérieur de la ville et de l’ouvrir à tous », se souvient Pascal Houdot, aujourd’hui à la barre de l’événement.

Une idée de comptoir En 2011, une discussion au bord

d’un comptoir, pendant le carnaval, finalise le concept de la Cô-Pinard’s Cup. « On était arrivés au bout d’un cycle. Il fallait mettre en place quelque chose de nouveau», s’amuse Pascal Houdot. Pour le coup, il n’a pas été déçu. Planche à voile, bateau de plage, radeau, annexe, canoë, paddle-board : tout ce qui flotte sans moteur est désormais bienvenu pour cette course déguisée.

Le Covid a momentanément plombé les velléités de faire flotter ces engins improbables : « En 2022, on n’imaginait pas pouvoir organiser correctement les choses en sortie de pandémie ». Mais pour 2023, le temps s’annonce clair :

« On a vite pu relancer la Cô-Pinard’s Cup, avoue Pascal Houdot. Tous les partenaires étaient enthousiastes à faire revivre cet événement ».

Du moment que ça flotte Comme auparavant, plusieurs catégories sont mise à l’honneur : les Optimist avec les membres des associations carnavalesques ; les Fous du Flottant, sur des embarcations déjà conçues pour naviguer (kayak, paddle, flotteurs, etc.) ; enfin les OFNI (objets flottants non identifiés) conçus avec

les matériaux de récupération les plus divers.

Les inscriptions se font le samedi 1er avril à 11h. La course des Optimist a lieu à 14h, celle des Fous du Flottant et des OFNI à 16h.

« C’est toujours un joyeux bordel, reconnaît Pascal Houdot. On a des gens qui viennent tout seuls déguisés avec leur paddle, et d’autres qui sont très organisés, avec des embarcations sur lesquelles ils ont travaillé pendant des mois. Par exemple, les employés communaux de Saint-Pol nous font à chaque fois des choses extraordinaires ! »

En général, la Cô-Pinard’s Cup réunit quelques 250 participants et une cinquantaine de véhicules nautiques.

Le succès promet d’être à nouveau au rendez-vous : « C’est tellement inscrit dans l’esprit dunkerquois ! »

Cette édition de la Cô-Pinard’s Cup s’accompagne d’une nouveauté cette année : l’élection de Miss Sirène et Mister Triton, organisées par la toute nouvelle association des Amis de la Sirène de Dunkerque.

© Groupe Nord Littoral

Clause toujours : Marié avec le Carnaval

Il est convenu entre les futurs époux qu’ils pourront chacun ensemble ou séparément participer activement aux différentes bandes de carnaval de la région dunkerquoise et aux bals de carnaval organisés pendant cette période sans que les rentrées tardives ou matinales au domicile conjugal puissent faire l’objet d’un quelconque reproche. » : voici la fameuse clause carnaval qui traîne comme un serpent de mer dans les esprits quand on évoque les côtés libertins du Carnaval de Dunkerque.

Pour le folklore Nathalie Saint-Martin reconnaît avoir rédigé un contrat de mariage avec cette clause en 2001 : « Mais c’est vraiment anecdotique, sourit la notaire dunkerquoise. Elle nous est

quelquefois demandée par quelques carnavaleux « purs et durs » mais c’est plus du folklore qu’autre chose. »

Par le passé, l’adultère était considéré comme un crime, puis plus récemment comme un délit pour la femme : jusqu’à une nouvelle loi promulguée en 1975, il était puni de deux ans d’emprisonnement par le code pénal. Un homme ne risquait qu’une peine d’amende, et seulement si l’adultère avait lieu au domicile conjugal… Mais il était considéré comme complice d’un délit féminin.

La fameuse clause carnaval avait donc bien un certain intérêt pour éviter des tracas judiciaires entre époux. Carnavaleuses et carnavaleux étaient également protégés par ces quelques lignes glissées dans un contrat de mariage. Mais ça, c’était avant. Depuis la réforme de 2004, la faute d’adultère n’a que très peu de conséquences dans un divorce et ne donne plus lieu qu’à des dommages et intérêts plutôt limités. Aussi la clause carnaval a-t-elle perdu beaucoup de son intérêt dans un couple, sinon pour marquer son attachement à la tradition.

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© Groupe Nord Littoral

Tout le monde en parle mais qui peut se vanter d’avoir signé un contrat de mariage avec la clause carnaval ?

Carnaval de Gravelines : Demandez le programme !

Gras - Petit-Fort-Philippe et les Huttes départs à 17h30.

Comme dans tout le Dunkerquois, le cœur du carnaval bat intensément à Gravelines. Les Masquelours ont d’ores et déjà noté sur leurs tablettes les dates des grands rendez-vous de la cité maritime.

Tous les bals se tiennent à la Scène Vauban. Le premier à ouvrir la fête a lieu le vendredi 17 février : c’est la 28e édition du bal des Nucholaerds. Suivent : Mercredi 22 février : 15e Carn’Ados par Atouts Ville ; Vendredi 24 février : 25e bal des Zigomards ; Vendredi 3 mars : 23e bal des Zotes ; Vendredi 17 mars : 15e bal des Boucaniers ; Samedi 25 mars : concert des Prouts et 14e bal des P’tits Baigneurs. La bande de Gravelines le 25 mars Temps forts du carnaval, plusieurs bandes vont vadrouiller dans les rues. Mardi 21 février : bande de Mardi

Samedi 25 mars : C’est vraiment le bon moment pour faire la fête avec la bande de Gravelines (avant-bande dès 12h30) qui rassemble des centaines de carnavaleux dans le centre-ville.

Dimanche 2 avril : bande des enfants à partir de 15h + bal des P’tits Mousses (par les Zigomards) à la salle de Sports des Huttes.

Marché, goûter et gourmandises

D’autres rendez-vous vont animer la saison carnavalesque du Gravelinois : Dimanche 5 février : marché du carnaval (Maison de quartier de PetitFort-Philippe) ;

Mardi 28 février : goûter de carnaval des Aînés (par la Municipalité) dès 15h à la Scène Vauban ;

Samedi 4 mars : 13e repas des Mamies (par la Patate Gravelinoise) au Ciné Merlen ;

Vendredi 10 mars : 20e nuit et repas des Rose Marie dès 19h à la Scène Vauban ; Samedi 1er avril : 7e repas de carnaval (par la Team Loisirs du Polder) dès 19h.

Orlando Norie, l’Anglais qui peignait le carnaval

Parmi la ribambelle d’artistes qui ont immortalisé le carnaval dunkerquois brille Orlando Norie, un peintre honoré par la reine Victoria.

Nombreux sont les artistes à avoir baladé leur palette et leur chevalet dans les rues de Dunkerque. Parmi eux, on peut relever le nom d’un sujet de sa gracieuse Majesté qui a tellement aimé la Cité de Jean Bart qu’il y a vécu, et qu’il a gardé un pied-à-terre après son dernier souffle.

Orlando Norie est issu d’une famille d’origine écossaise qui a déménagé sur le continent. C’est la raison pour laquelle il est né à Bruges, en Belgique,

le 15 janvier 1832. Il s’installe finalement à Dunkerque où il passe la majeure partie de sa vie professionnelle.

C’est là qu’il peint de nombreuses scènes, principalement à l’aquarelle.

Parmi ses ancêtres écossais, on trouve d’ailleurs un très bon peintre du nom de James Norie.

Un artiste apprécié par la reine Victoria Le Britannique est principalement reconnu comme artiste de sujets militaires. Il est peut-être le peintre le

plus prolifique de l’armée britannique au XIXe siècle, avec quelque 5 000 tableaux et plus à son actif.

Plus étonnant encore, Orlando Norie a reçu toute sa vie une pension versée par la reine Victoria pour un tableau qu’aimait beaucoup la reine.

Au-delà de leurs qualités esthétiques, les œuvres de Norie intéressent les férus d’histoire dunkerquoise, en particulier pour tout ce qui touche le carnaval et son patrimoine : à quelques reprises, il a immortalisé des scènes du carnaval dunkerquois.

Ainsi, c’est grâce à ses aquarelles qu’on peut peut-être attester la présence de cornemuses en 1856, à l’occasion du défilé de la procession du Reuze. Norie y montre quatre joueurs de cornemuses précédant un géant.

Dans une autre œuvre attribuée en 1896 à Orlando Norie, des carnavaleux exécutent une ronde autour de la statue de Jean Bart. Même si c’est surtout au XXe siècle que le fameux corsaire dunkerquois prend une place de choix dans le carnaval dunkerquois, la place Jean Bart est le centre de ralliement des carnavaleux dès la toute fin du XIXe siècle.

La tombe d’Orlando Norie se trouve dans l’ancien cimetière de Dunkerque contigu au cimetière de guerre du Commonwealth.

On peut admirer des œuvres d’Orlando Norie au Musée de Dunkerque.

• On peut admirer la Tour du Leughenaer derrière les carnavaleux.

Même si la crise sanitaire a mis entre parenthèse la belle mécanique lancée depuis plusieurs années, DK Bus relance en 2023 sa feuille de route pour accompagner le mieux possible les carnavaleux.

« On a acquis une bonne expérience avec les carnavals d’avant la crise sanitaire, explique-t-on du côté de DK Bus. Le transport était déjà gratuit à Dunkerque depuis septembre 2018. Pour les bandes, on va mettre des moyens supplémentaires dans toutes les villes de l’agglomération ». Un dispositif particulier va être mis en place pour s’adapter aux pics d’affluence. Pour ce qui concerne les bals qui se tiennent au Kursaal à partir du 28 janvier, des circuits seront mis en place

(comme ce pour le festival de La Bonne Aventure ou les retours des matchs de l’USLD) afin de desservir toutes les communes du territoire de la CUD. Les départs se tiennent à 3h, 4h15 et 5h30 avec une prise charge devant la piscine Paul Asseman. Les arrêts desservis seront disponibles sur dkbus.com Plus de passages pour les bals et les bandes Pour permettre de se rendre de façon confortable aux Bandes de Dunkerque et de Malo les Bains, les lignes C1/C2/ C3 et C4 seront renforcées de 10h à 15h avec un passage toutes les 15 minutes au lieu de 30.

Pour les retours des bandes, des circuits seront mis en place comme pour les bals afin de desservir toutes les communes de la CUD : pour Dunkerque, départ depuis l’arrêt “Parc Marine” à 18h/19h30/21h ; pour Malo, départ depuis l’arrêt “Europe” (proximité place de l’Europe) à 18h/19h30/21h.

Pour les autres bandes, des renforts seront mis en place au départ de la gare de Dunkerque vers 13h. Les précisions seront disponibles sur le site internet et les réseaux sociaux.

Toutes les infos et horaires seront disponibles sur dkbus.com

Offre Intégrale Avantages

*Offre réservée aux particuliers résidant en France métropolitaine et non abonnés à Le Phare dunkerquois. Offre valable jusqu’au 26 avril 2023. Prix moyen calculé sur la base d’une année de 52 semaines. Tarif à 1,85€ par semaine soit un prélèvement mensuel à 7,90€. Début d’abonnement sous 15 jours maximum à compter de la réception de votre demande et activation immédiate de votre accès numérique. Envoi de votre Pass Avantages le mois suivant la souscription.

Règlement de 7,90e par mois en prélèvement automatique

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