NORDIC MAGAZINE n°21 by Nordic Magazine

nordic MAGAZINE

VOYAGE EN TERRE NORDIQUE À KUUSAMO LE FOND FÉMININ EN RECONSTRUCTION LES PISTES PRÉFÉRÉES DES SKIEURS

Robin

Duvillard L'obstiné

Décembre 2016 mynordic.fr @nordicmag

Samse, une histoire dâ&#x20AC;&#x2122;hommes et de femmes.

www.samse.fr www.la-bao.fr www.entrepot-du-bricolage.fr

Le groupe Samse soutient le ski nordique en France.

Construisons ENSEMBLE votre avenir. Distributeur de matériaux de construction et d’outillage, le groupe Samse s’étend en France à travers un réseau dense de 340 points de vente. Avec ses deux métiers, le négoce et le bricolage, il s’adresse à ses clients professionnels du bâtiment et des travaux publics, ainsi qu’aux particuliers.

Un groupe qui s’engage... Pas toujours facile de suivre les nouvelles réglementations qui touchent le bâtiment et les travaux publics. Le groupe Samse a acquis une expertise unique en ce domaine. Un savoir-faire récompensé et mis au service de ses clients.

... au plus près de ses clients Pour satisfaire ses clients, le groupe Samse mise beaucoup sur l’ancrage local, la proximité, l’engagement et l’expertise de ses collaborateurs.

SUR TOUS LES MASSIFS, UN MAILLAGE UNIQUE

SAMSE DORAS M+ MATERIAUX SIMC PLATTARD PLATTARD CARRELAGE DIDIER BLANC MATERIAUX M+ MATERIAUX CELESTIN CHRISTAUD BTP DISTRIBUTION BOIS MAURIS ODDOS LES COMPTOIRS DUBOIS HENRY TIMBER OLLIER BOIS SWEETAIR CAREO - LEADER CARRELAGE REMAT - CLéau L’ENTREPÔT DU BRICOLAGE LA BOÎTE A OUTILS PLATEFORME LOGISTIQUE

2 métiers : le négoce et le bricolage 26 enseignes 340 points de vente 47 départements 5 200 collaborateurs

nordic.fr

MOINS DE FATIGUE, PLUS DE CONFORT, SKIEZ A L’INFINI La performance est inscrite dans l’ADN de la marque. Chaque jour, les champions Rossignol s’attachent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre le plus haut-niveau. Dans cette quête de l’excellence, nous devons leur offrir le meilleur : technicité, précision et innovation. C’est dans cet esprit qu’a été conçue la ligne de vêtements de compression. Cette nouvelle collection 16/17 garantit ces promesses d’excellence, en associant un tissu certifié LYCRA® SPORT, ultra-résistant et confortable, à la technologie brevetée de compression à gradient dynamique, et franchit un nouveau cap en apportant un nouveau style et des lignes plus contemporaines. Rossignol met le vêtement de compression au service de ses athlètes, des skieurs experts ou tout simplement des skieurs en quête de confort.

Erik Bjornsen, US ski team

LYCRA® est une marque d’INVISTA

Photo: Kennedy Russell

Votre magazine se prolonge sur Internet avec l'application

nordic MAG

disponible sur

nordic.fr

CE MONDE QUI NOUS RASSEMBLE

inq ans, c'est l'âge de Nordic Magazine. Que de chemin parcouru depuis le numéro un, dont Jason Lamy Chappuis « faisait la couverture », comme l'on dit dans le jargon journalistique. Nous étions alors en décembre 2011. Avouons-le : il fallait un peu de folie pour se lancer dans l'aventure. La presse se porte mal, c'est chose connue. Mais, vingt-et-un numéros (et un hors-série) plus tard, force est de constater que l'idée n'était pas si saugrenue qu'elle en avait l'air. Nordic Magazine est aujourd'hui le média leader du nordique en France et en Suisse romande. Un statut qu'il a conquis, mois après mois. Jurassien à l'origine, il a progressivement débarqué sur les autres massifs : après les Vosges et les Alpes, il arrive aujourd'hui dans les Pyrénées (bientôt le Massif central). Chaque implantation s'est révélée un vrai succès. Nordic Magazine est plébiscité par ses lecteurs, qui expriment régulièrement leur attachement pour « Nordic Mag », comme ils disent. Mais ne croyez pas que seuls les montagnards se régalent des récits qu'il contient ! Les abonnés habitent aussi en plaine, dans de grandes villes, dans des pays où l'on ne parle pas français... et le magazine s'exporte même jusqu'au Japon. Parallèlement, Nordic Magazine a grandi sur Internet. Une application (la seule 100 % nordique)

nordic MAG

sur votre Smartphone

est venue compléter le site. L'audience n'a cessé de croître. En novembre, la progression dépassait encore les 30 % par rapport à l'année précédente sur la même période. Ce sont des centaines de milliers de passionnés de nordique qu'atteint désormais Nordic Magazine. S'il est devenu ce qu'il est, c'est essentiellement grâce à celles et à ceux qui ont réalisé l'enjeu qu'il y avait à ce que, justement, le nordique puisse s'appuyer sur un média qui lui est entièrement dédié. Les athlètes ont rapidement compris le rôle qu'il pouvait jouer. Des courses, dont la plus importante en France, La Transjurassienne, également. Même s'il ne cesse de grandir, le nordique est un milieu modeste, à côté d'autres loisirs. Son esprit pourrait vite s'évaporer, si des passionnés ne dépensaient pas leur énergie (leur temps et leur argent) à souffler sur les braises pour entretenir une flamme chère à tant de gens. L'équipe de Nordic Magazine en est convaincue : ce n'est qu'en étant unis que nous grandirons, chacun contribuant à la hauteur de ses moyens. Ainsi, Nordic Magazine, média qui a opté pour la gratuité, ne pourrait pas exister sans les annonceurs qui lui font confiance. Par leur présence, au-delà de leurs objectifs propres, ils contribuent à la bonne santé du monde qui nous rassemble.

sur

Prochain numéro :

Février 2017

nordic NUMÉRO 21

MAGAZINE

Nordic Magazine résidence des Épilobes 300, chemin des Mouillettes 39220 Prémanon Téléphone : + 33 (0)6 85 96 90 94 E-mail : nordicmagazine@live.fr Nordic Magaziest édité nordic par les Éditions du Jura SAS au capital de 5000 € RCS Lons-le-Saunier 538 166 166 Président : Franck Lacroix MAGAZINE

} Rédaction Directeur de la publication et de la rédaction : Franck Lacroix Rédacteur en chef délégué : Jérôme Martinet Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Jonnier, Marine Bouhier, Robin Duvillard, Karine Garnier, Marie Dorin-Habert, Antoine Delimare, Valentin Jacquemet, Samuel Cordier, Armand Spicher, Vincent Berlandis, Thomas Bray.

nordic

MAGAZINE

} Publicité Téléphone : + 33 (0)6 75 93 56 12 Corentin Jacquot (Alpes) : + 33 (0)6 33 43 35 78 } Diffusion La liste complète des points dans les Alpes, le massif jurassien franco-suisse, les Vosges, les Pyrénées, Paris et Lyon sur www.mynordic.fr } Photo de couverture Sindy Thomas } Impression Rotimpres } Abonnement 1 an - 4 numéros : 26 € Participation aux frais d'expédition et soutien à Nordic Magazine www.mynordic.fr ou encart page 50 Anciens numéros : 5 euros le numéro. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans le magazine est interdite.

} Nordic Magazine sur le net www.nordicmag.info Site partenaire d' www.f.com/NordicMagazine.info @Nordicmag sur t www.w.com/c/nordictvfrch www.nordictv.fr Application disponible sur et Merci à Fabrice Guy, parrain, Laurence Rochat, marraine. Merci à Michel Roulet, Myriam et Daniel Comtet, Isabelle Begon, Karine Bouhier, Yves Perret, Christian Frossard, Jean-Yves Begon, Andrei Ivanov, Anaël Huard, Robert Treitinger, Matthieu Lacroix, Enora Latuillière, Léna Arnaud et Geoffrey Lafarge. Et merci à nos partenaires annonceurs. Création : décembre 2011 Dépôt légal : décembre 2016 ISSN : 2257-4638

ÉDITO 5 DOSSIER LES COULISSES DE L'OUVERTURE DE LA COUPE DU MONDE

Nordic Magazine a accompagné l'équipe de France de ski nordique à Ruka, en Finlande, où a lieu la traditionnelle ouverture du circuit international .................................................. 22

Aucune française n'a été alignée cet hiver au départ de la coupe du monde. Une première depuis 1988. La Fédération française de ski a décidé de réagir. Voici son plan d'attaque.

nordic

MAGAZINE

Pour la première fois depuis 1988, aucune Française n'a été alignée en coupe du monde ce début de saison. Le plan d'attaque de la fédération pour construire l'avenir au féminin .................................................... 30

30 31

NORDIC MAGAZINE

féminin Retour vers le futur

TEMPS FORTS LE SKI FÉMININ EN RECONSTRUCTION

FOND

ENQUÊTE

PORTRAITS ROBIN DUVILLARD 54 SERAINA BONER 60 JUSTINE BRAISAZ 64 PIERRE-ALBERT VANDEL 68

La Bressaude Delphine Claudel, sacrée championne de France de sprint chez les U20 sur le plateau de Gève, à Autrans, en janvier dernier, a commencé l'hiver par déjà plusieurs victoires nationales et une présence en coupe d'Europe.

nordic.fr

b NORDIC MAGAZINE

nordic.fr

LES AUTRICHIENS AUX COMMANDES DU SAUT À SKI

Les entraîneurs autrichiens pilotent la plupart des grandes nations du saut. Enquête sur un phénomène ................................. 38

8 ZOOM 12 PLANÈTE NORDIQUE 51 RECTO-VERSO Léna Arnaud 90 TERRE NORDIQUE Les pistes préférées des skieurs 102 MATÉRIEL Toutes les nouveautés 108 AGENDA Coupe du monde de Chaux-neuve 118 AVENTURE Dans les traces de Paul-Émile Victor

STEFAN BÖGLI

SITE NORDIQUE LES FOURGS

Site incontournable, le plus haut village du Doubs fait face aux réalités de ce troisième millénaire ................................................................. 78

102

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

ENTRETIEN F. SAGUEZ/A. BRULÉ 72

SOMMAIRE

CHRONIQUES ROBIN DUVILLARD 20 MARIE DORIN-HABERT 76 EMMANUEL JONNIER 130

L'équipe norvégienne de biathlon s'est entraînée cet automne à Corrençon-en-Vercors. Nordic Magazine était présent ........................................... 46

ROSSIGNOL

LES BIATHLÈTES ÉTRANGERS SUR LES TERRES DE FOURCADE

VICTORY

IN MIND

– Photos : Agence Zoom - Semaphore. *Le monde a besoin de votre regard. (1) La victoire toujours à l’esprit. (2) Arme de prédilection.

(1)

FULL VENTING

AIRLINK TEMPLE SYSTEM

AERO MARTIN FOURCADE /

WEAPON OF CHOICE (2)

Full Venting, Air Link Temple System et 3D Fit Nose : Martin Fourcade signe un promodel avec une ventilation et une tenue optimales. Et comme chez lui chaque détail compte, il ajoute des verres gravés à ses initiales, un tour de cou et des coloris assortis à sa carabine.

3D FIT NOSE

Martin FOURCADE Biathlète double champion olympique, neuf fois champion du monde

julbo.com

LE CAP DES 50 POUR FOURCADE Il y a encore quelques années, le record incroyable de Raphaël Poirée, qui avait décroché 44 victoires sur le circuit de la coupe du monde de biathlon, semblait tout simplement hors de portée, tant le sportif isérois avait marqué l’histoire de son sport. Mais c’était sans compter sur un autre biathlète d’exception qui domine son sujet et ses adversaires, depuis cinq années maintenant : Martin Fourcade. Quintuple vainqueur du général de la coupe du monde, série en cours, le biathlète de Font-Romeu a dépassé le cap des 50 victoires en remportant, dans des conditions délicates, l’individuel d’ouverture à Östersund. Malgré deux balles perdues au premier tir, le tricolore a serré les boulons pour résister à Johannes Boe et Simon Schempp, et donc s’offrir un 50e succès sur le circuit international. Aux yeux de l’IBU, la fédération internationale de biathlon, il s’agit en fait de son 48e succès en coupe du monde, les victoires aux Jeux olympiques de Sochi n’étant pas comptabilisées. Mais, pour le principal intéressé, c’est bel et bien le cap des 50 gagnes qui a été franchi : « Ce soir, je suis cinquantenaire, même si je fais beaucoup plus jeune », lançait-il à nos confrères de L’Équipe, en descendant du podium suédois. La belle série s’est d’ailleurs poursuivie avec une nouvelle victoire sur le sprint, avant de prendre la troisième place de la poursuite… dont il avait la maîtrise jusqu’au dernier tir debout. En un seul week-end de compétitions marqué par trois succès (dont un avec Marie Dorin-Habert) et un podium donc, Fourcade a montré et prouvé à ses concurrents directs pour le globe, qu’ils devront aller le chercher sur chacune des confrontations cet hiver. Et que leur droit à l’erreur sera très limité. Photo : Andrei Ivanov

A Östersund, Martin Fourcade a remporté ses 50e et 51e victoires en carrière. Le site suédois lui réussit plutôt bien puisque c’est la douzième fois qu’il s’y impose. Un record.

DANS LE TOP MONDIAL Il s’en frise les moustaches (qu'il n'a pas) devant la caméra d’Eurosport. Le sourire jusqu’aux oreilles, Vincent DescombesSevoie est rayonnant. Il vient de réaliser, dans la nuit finlandaise de Ruka, le meilleur week-end de sa carrière en coupe du monde. Dixième de la première compétition le vendredi, le Chamoniard intègre même le top 5 sur le second concours de la saison. Le Français se fait alors une place aux côtés des Severin Freund, Daniel-Andre Tande, Peter et Domen Prevc, Stefan Kraft… Bref, il rejoint le gratin mondial de la discipline ! Ce top 5, il le doit à un magnifique saut de 139 m réalisé lors de la seconde manche. Dans la raquette, son bonheur fait plaisir à voir. Gérard Colin, son entraîneur, n’a pas boudé sa joie non plus, félicité par l’ensemble des coaches présents sur la plateforme, au niveau du nez du tremplin. « C’est vraiment une belle entame pour moi, confie, visiblement ému, le jeune homme. Je crois en des choses et quand celles-ci se réalisent, je me dis que je ne me trompe pas de direction. Je fais beaucoup de sacrifices pour mon sport. » Notamment au détriment de sa vie de famille. Celui qui s’apprête à être papa pour la seconde fois au moment où nous écrivons ces lignes, a enchaîné les bons sauts après son weekend finlandais. À Klingenthal, en Allemagne, c’est un nouveau top 10 qui a conforté le tricolore dans les 10 meilleurs sauteurs de la planète. Épaté par le début de saison de « Vince », le recordman de France du saut le plus long, le consultant d’Eurosport Nicolas Jean-Prost, glisse à l’antenne attendre encore plus de lui sur le vol à ski : « Il aime jouer sur les très grands tremplins. Un podium de Vincent est jouable sur ce genre de compétition ». Dans ce cas, vivement les concours de Vikersund et Planica sur les HS 225 ! Photo : Nordic Magazine

Ă&#x20AC; Ruka, Vincent Descombes-Sevoie laisse exploser sa joie aprĂ¨s un superbe saut qui lui ouvre les portes de son premier top 5 en coupe du monde.

nordic.fr

my un an des Jeux paralympiques de Pyeongchang, l'équipe de France est en ordre de bataille. « Cette année, tous les athlètes ont déjà les yeux tournés vers les Mondiaux, qui démarrent tôt, indique Christian Fémy, directeur des équipes de France handisport. La tournée coupe du monde préJeux en Corée sera ensuite l’occasion de se roder sportivement, mais également du point de vue de la logistique. » En nordique (ski de fond et biath-

HANDISPORT M LES BLEUS EN ORDRE DE BATAILLE lon), les tricolores pourront compter sur un effectif solide aux Mondiaux de Finsterau (Allemagne) du 11 au 19 février, avec Benjamin Daviet en chef de file, cinq fois médaillé aux derniers championnats du monde et auteur de onze podiums en 2016. Sans oublier sa médaille de bronze

LES SAUTEURS AUTRICHIENS CHANTENT

Le sauteur autrichien, qui a été victime en mars dernier d’un accident de ski au Canada (déchirure d’un ligament au genou droit), a songé un moment à ranger définitivement les skis. C'était juste après ses contre-performances en coupe du monde au début de l’hiver dernier. « Sentir tous les Autrichiens derrière moi m’a donné la force de poursuivre », a-t-il indiqué. Aujourd’hui, il parle donc d’un retour au plus haut niveau, probablement avant Noël à Engelberg, en Suisse. La Tournée des 4 tremplins ne figure pas, par contre, dans ses priorités.

L'équipe autrichienne de saut à ski se lance dans la chanson. Pour cela, elle a travaillé avec Leo Aberer, qui n'est pas un inconnu dans son pays. Celui-ci a notamment participé au concours de l'Eurovision, en 2011. « Cet été, il est venu nous voir avec le projet d'enregistrer un titre ensemble. Nous avons aimé l'idée d'essayer », raconte Michael Hayboeck. Les paroles ont été écrites en collaboration avec les athlètes qui ont souhaité une musique énergique. « Leo a fait du bon travail car nos compétences sont limitées », constate, amusé, Stefan Kraft.

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

Le champion du monde de vol à ski 2012 ne pourra pas concourir cette saison 2016/2017 en raison d'une grave blessure au genou. Le sauteur slovène, âgé de 35 ans, a dû être opéré.

Fin octobre, le sauteur de la Vallée de Joux a empêché le Saint-Gallois de remporter son sixième titre consécutif de champion suisse de saut à ski.

Killian Peier détrône Ammann

Schlieri n’a aucunement l’intention de manquer les championnats du monde à Lahti.

n Scannez le QR code pour voir le clip

CAPTURE D'ECRAN DU CLIP

PLANÈTE NORDIQUE

CLAUDE DIDERICH/AGENCE ZOOM

Robert Kranjec sur le banc de touche

COME-BACK ANNONCÉ POUR GREGOR SCHLIERENZAUER

PISTE ROUGE

gagnée aux paralympiques de Sochi. Le Bornandin vise, au minimum, l'or. « Avec ce groupe, nous pouvons espérer le meilleur. En l’absence des Russes, nous visons plus que jamais la première marche mondiale », explique le jeune homme qui a rejoint, en 2015, l’Équipe de France

militaire de ski. Le fondeur de La Féclaz, Thomas Clarion, et son coéquipier Anthony Chalençon, tous deux champions du monde de relais en 2015, complètent l'effectif entraîné par Benoit Gilly, avec Pascal Margueron (biathlon) et Vincent Duchêne (tir). Ski-roues, stages à Tignes et même séjour à Oberhof, en Allemagne, dans le fameux tunnel réfrigéré, ont rythmé la préparation estivale des athlètes.

Stefan Kraft lors de l'enregistrement du clip vidéo.

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

my PISTE ROUGE

La station de La Clusaz (73) a obtenu le feu vert de la Fédération internationale de ski pour l'organisation, les 17 et 18 décembre, d'une étape de la coupe du monde de ski de fond [lire Nordic Magazine n° 20]. Rien n'était joué d'avance, en l'absence de manteau blanc. Pour éviter l’annulation des épreuves, comme en 2014, une piste a été confectionnée avec la glace recouvrant le lac des Confins, le stock d'or blanc conservé depuis un an sous de la sciure de bois et de la neige produite aux abords du village. Le programme a toutefois dû être modifié.

La biathlète suisse Selina Gasparin signe son autobiographie

’ai toujours rêvé d’écrire un livre ! ». À 32 ans, la biathlète suisse, qui vient d'entamer sa onzième saison en coupe du monde, a publié début novembre son autobiographie. Elle en a terminé l'écriture cet été et l'a présentée officiellement à Coire, dans les Grisons (Suisse). « Le livre parle de mon enfance, de ma transition du ski de fond vers le biathlon et de mon rôle de pionnière avec ses hauts et ses bas. J’y raconte mes sensations pendant les compétitions et également comment j’ai rencontré l’homme de ma vie. Ce sont des choses que certains ignorent », énumère la médaillée d'argent aux Jeux olympiques de Sochi, sœur aînée d'Elisa et Aita Gasparin, qui pratiquent le même sport. Il est donc question de son

mari depuis 2014, le fondeur russe Ilia Chernousov. « Je raconte évidemment aussi comment je concilie mon quotidien d’athlète et mon rôle de mère », ajoute celle qui a donné naissance, en juillet 2015, à une petite fille prénommée Leila, sur laquelle elle veille, notamment en ne diffusant aucune photo d'elle sur les réseaux sociaux. « Un enfant donne du sens à la vie », confie la championne, qui espère aussi, par son témoignage, « parler de cette discipline méconnue qu’est le biathlon ».

NOUVEAU SITE INTERNET POUR L'IBU

UNE VICTOIRE POUR SIMON FOURCADE

La fédération internationale de biathlon a lancé, en novembre, une nouvelle version de son site web. Dans les prochains mois, de nouvelles fonctionnalités doivent encore apparaître sur www. biathlonworld.com. L'an dernier, 5,5 millions de visiteurs l'ont consulté, dont 9 % de Français.

Mi-novembre, l'équipe de France de biathlon a participé aux sélections norvégiennes à Sjusjoen. La mass-start a été remportée par Simon Fourcade. Si le Catalan a minimisé la portée de sa victoire, la coupe du monde n'ayant alors pas débuté, elle mérite malgré tout d'être soulignée.

PSelina Gasparin Autobiografie, Literaricum Buchverlag Philipp Gurt

CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

VISMA SKI CLASSICS b

Les organisateurs ont lancé Ski Classics Play, une plateforme vidéo qui permet de regarder en direct toutes les épreuves du circuit, ceci en prenant un abonnement ou en achetant un pass à la journée.

CAPTURE D'ECRAN DU SITE

... à suivre sur le net

, PLANÈTE NORDIQUE 14

La jeune femme parle de son quotidien d'athlète, de son rôle d'épouse et de mère.

Deux équipes françaises sur la Visma ski classics...

Visma ski classics regroupe des épreuves comme la Vasaloppet, la Birkebeiner ou encore la Marcialonga... Pour la première fois, deux équipes françaises sont inscrites en tant que teams pro dans ce circuit : Gel Intérim-Rossignol et Haute-Savoie Nordic Team. Pour l’ouverture, un prologue disputé à Pontresina, Bastien Poirrier, 2e, et ses collègues ont signé un joli tir groupé en plaçant cinq fondeurs dans le top 10.

VIANNEY THIBAUT/AGENCE ZOOM

La Clusaz a eu chaud

nordic

MAGAZINE

SE DÉPASSER, LA SEULE RÈGLE DU JEU

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

Des larmes de joie à la déchéance : la star norvégienne est tombée de haut.

PISTE ROUGE

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

ANDREAS MÜNGER

Le Suisse Tim Hug avec les Norvégiens

Cet hiver, l'unique membre de l'équipe suisse de combiné nordique n’évolue plus avec l’équipe des États-Unis, mais avec celle de la Norvège. La demande n’est pas venue de Tim Hug, mais de la fédération norvégienne. Le Soleurois est dépendant de cette collaboration, car autrement, il n’aurait pas trois techniciens à sa disposition.

Une saison sans Therese Johaug

Lors de la saison 2013-2014, le fondeur autrichien Johannes Dürr avait été contrôlé positif à l’EPO. Il avait écopé de deux ans de suspension. Depuis février dernier, son retour à la compétition est donc possible. Y compris en coupe du monde. Sauf que la Fédération autrichienne de ski lui a infligé une peine bien plus lourde. Le fondeur est interdit à vie, ce qui signifie qu’il ne peut plus obtenir de licence. Un sésame obligatoire pour concourir.

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

Olga Abramova suspendue

PLANÈTE NORDIQUE

Retour compromis pour Johannes Dürr

La biathlète ukrainienne a été contrôlée positive au Meldonium en janvier 2016. Elle a été suspendue un an, conformément aux recommandations de l'Agence mondiale antidopage.

quipe norvégienne de fond = équipe de dopés ». Voilà l’affichette qui a accueilli les Norvégiens lors de la première étape de coupe du monde à Ruka, en Finlande. « C’est choquant et triste de voir ce genre de choses », a déclaré Niklas Dyrhaug. « Heureusement, peu de gens pensent cela », a estimé Emil Iversen. Finn Hågen Krogh, quant à lui, a préféré le prendre comme une plaisanterie et s’attend même à subir d’autres attaques tout au long de l’hiver. Depuis cet été, la Norvège a été confrontée à deux énormes scandales. Le premier a concerné le numéro un mondial, Martin Johnsrud Sundby, accusé d'avoir dépassé la dose limite de Salbutamol, un produit utilisé dans le traitement de l'asthme ; le second a davantage encore ébranlé le royaume. La star Therese Johaug a été contrôlée positive à un stéroïde interdit par l'Agence mondiale antidopage. [lire Nordic Magazine n° 20]. Des traces de Clostébol ont été retrouvées dans ses analyses ; elles seraient dues à une crème destinée à soigner des brûlures sur les lèvres, prescrite par le médecin de l'équipe, qui a depuis démissionné. La coupe du monde a donc démarré en Laponie sans la championne du monde, que l’agence antidopage norvégienne avait préventivement suspendue pour une durée de deux mois. Mardi 29 novembre, cette instance indiquait avoir désormais requis 14 mois de suspension, à compter du 16 octobre. La fondeuse a été jugée responsable de ses actes, un sigle indiquant clairement que la crème contenait des produits dopants. Autrement dit, elle a été reconnue coupable de négligence, mais n'a pas

été accusée de vouloir sciemment se doper. La décision finale doit revenir à une instance arbitrale de la Fédération des sports de Norvège. À l'heure où nous imprimons, elle n'est pas connue. La fondeuse norvégienne peut donc dire adieu à son hiver 2016/2017. Mais rien n’est (encore) perdu pour la saison olympique qui suivra. C'est un véritable soulagement pour la jeune femme, qui a décidé de se concentrer sur les JO de 2018 de Pyeongchang en Corée du Sud, où elle espère décrocher sa première médaille d’or individuelle. Pour cela, elle a recruté un nouvel entraîneur en la personne de Pål Gunnar Mikkelsplass, qui n’est autre que l’ancien coach de l’équipe norvégienne entre 1999 et 2002. Dans une interview à TV2, le biathlète Martin Fourcade a confié avoir vu Therese Johaug à Sjusjøen : « Je lui ai témoigné mon soutien. Je pense vraiment qu’elle est innocente, qu’elle a dit la vérité », a déclaré le Français, ajoutant que « la sanction [était] vraiment très dure », comparée à la gestion du cas Sundby. Elle pourrait l'être encore davantage si Tony Estanguet, vice-président du comité des athlètes, était suivi dans sa volonté de remettre en place une règle qui interdisait aux athlètes ayant écopé d'au moins six mois de suspension pour dopage de participer aux évènements olympiques. C'est toutefois peu probable, le tribunal du sport ayant déjà jugé comme trop sévère cette « double peine » en 2007, lorsque cette mesure avait été évoquée pour la première fois. Les athlètes norvégiens ont, eux, envie que la page soit enfin tournée. Ils ont d'ailleurs décidé d'apparaître dans un spot où la FIS promeut un sport propre.

nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

La première promotion avec ses entraîneurs.

L'INSTANTANÉ

LE !WEET

! PISTE ROUGE b DR

De l’alpin sur le tremplin d’Holmenkollen

Depuis la rentrée scolaire 2016-2017, treize athlètes suisses ont intégré le tout nouveau centre régional de performance (CRP) de ski nordique du Giron Jurassien, reconnu par Swiss Olympic et Swiss-Ski. Cette structure offre aux jeunes sportifs d’être préparés à une carrière de haut niveau tout en bénéficiant, au collège des Crêtets à La Chaux-de-Fonds et au Lycée Denis-de-Rougement à Neuchâtel, d'un allègement d’horaire pour une meilleure cohésion entre scolarité et pratique d’une discipline sportive exigeante (entre 15 à 20 heures par semaine). L’encadrement offert au sein des écoles doit permettre une scolarité normale à ces jeunes âgés de 12 à 18 ans, alors que les entraînements sont assurés par Olivier Rives (entraîneur principal) et Christelle Jouille (entraîneur assistante).

b NISSE SCHMIDT/AGENCE ZOOM

À tout juste 20 ans, le skieur norvégien Johannes Høsflot Klæbo impressionne. Après sa victoire à Beitostolen, son podium sur le sprint puis sur le 15 km de la coupe du monde à Ruka, la presse l'a comparé à Petter Northug Jr. « C’est vrai qu’il y a des similitudes entre nous », a concédé l'aîné : « Il est très impressionnant et je pense qu’il nous impressionnera encore. » Pour la famille Klæbo, particulièrement pour le grand-père, hors de question de comparer les deux sportifs : « on a déjà un Northug, ce n’est pas assez ? », a-t-il dit.

CLAP DE FIN POUR TINO EDELMANN

LES ENCOURAGEMENTS D'HELÈNE SÉGARA

C'était un habitué de Chaux-Neuve. Avant l'hiver, l'Allemand Tino Edelmann a annoncé mettre fin à sa carrière à l'âge de 31 ans. Le combiné veut se consacrer à son épouse Christin et son fils Frederik, et terminer ses études. En coupe du monde, il a obtenu trois victoires et il est monté à 17 reprises sur le podium. À son palmarès, il y a aussi deux médailles d'argent individuelles décrochées aux Mondiaux d'Oslo en 2011 et Liberec en 2009, ainsi que cinq médailles par équipe, y compris la médaille d'or historique de Falun en 2015. « Cela ne me semble plus possible d'évoluer à ce haut niveau et je ne négligerai pas ma petite famille et mes études pour être médiocre dans le sport », a-t-il expliqué.

C'est une belle histoire. Après une course, face aux caméras de la chaîne L'Équipe, la biathlète Justine Braisaz [lire son portrait page 64] avait confié qu'elle avait couru avec, en tête, une chanson d'Hélène Ségara entendue le matin même sur Deezer. L'information est venue jusqu'aux oreilles de l'interprète d'Esmeralda dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris qui, via son compte Tweeter officiel, a tenu à réagir. Elle a posté un message d'encouragement pour la sportive : « Plein d'énergie positive pour vous ». Avec un gros cœur pour ponctuation. « Ce n'est pas quelqu'un que j'écoutais, mais maintenant, je vais peut-être acheter son album », a remercié la Savoyarde.

b CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER

PLANÈTE NORDIQUE

Klæbo, nouveau Northug ?

b VIANNEY THIBAUT/AGENCE ZOOM

Le mythique tremplin de saut à ski accueillera, le 1er janvier 2018, une coupe du monde de ski alpin (hommes et dames) ! Il s’agira, sur le modèle des city events de Stockholm et Munich, d’un slalom parallèle disputé en nocturne.

nordic

MAGAZINE

GET YOUR DOSE OF VITAMINS !

UN ESPACE DE LOISIRS POUR TOUTES VOS ENVIES L’hiver skiez dans l’un des plus beaux domaines de ski nordique français (plus de 200km de pistes) et dévalez les pistes de ski alpin sur plusieurs massifs dont un franco-suisse. Venez-vous ressourcer, rêver, laissez-vous balader avec les chiens de traineau. Amusez-vous en luge avec vos enfants. Pour les plus sportifs, découvrez le ski-joëring, le kite-surf et le biathlon.

Frontalière avec la Suisse, la Station des Rousses est située à une altitude idéale pour se ressourcer dans des espaces calmes et verdoyants ornés de forêts, de combes et de lacs naturels de montagne. L’été découvrez un grand nombre d’activités à partager en famille : randonnées pédestres et équestres, VTT, 2 golfs 18 trous, 2 lacs, parcours et souterrains aventure, canyoning...

Crédits Photos : S. GODIN - Station des Rousses

CONTEMPLATION

LESROUSSES.COM

BON DE RÉDUCTION 10% OFFERT*

sur une activité LES ROUSSES ESPACE LOISIRS : Ski alpin, ski nordique, raquettes, jardin de Rouxy hiver/été, Commando Games, randonnées pédestres, activités nautiques (cours et locations), le monde de Rouxy.

nordic

Nom :

Adresse : CP :

Email :

Prénom :

Ville :

Je souhaite m’abonner à la newsletter Station des Rousses.

MAGAZINE Offre valable jusqu’au 02/04/2017 sur présentation de ce bon de réduction. * Valable sur forfait, séance ou entrée unique ne dépassant pas une journée. Offre non cumulable - NORDIC_MAG (11-2016).

nordic.fr

près le ski de fond dans le numéro précédent, au tour du biathlon de livrer ses petits secrets....

¢ Pourquoi les biathlètes ne font-ils plus de classique ? Mais parce qu'ils ont tout compris ! Non, non... Calmons-nous, ce n'est pas si simple que ça. Certains diront que les mouvements du classique faisaient balancier pour la carabine dans le dos qui venait alors taper l'arrière de leur crâne. Genre : ils ont quelque chose à préserver, vous voyez. Mouais... Bof ! D'autres diront que le fart qui colle sur le tapis n'est pas très agréable pour venir s'allonger dessus après. Précieux en plus, les mecs ! Non, la vérité, c'est que ces gens

ce sport et l'ambiance y est souvent à nulle autre pareille. Et oui, c'est donc normal qu'une si bonne place dans le calendrier lui soit réservée. Mais franchement, quand on voit le brouillard et les conditions dantesques qu'ils se cognent chaque année, on pourrait penser que les athlètes préféreraient une autre destination. Mais en fait, non ! Pour la simple et bonne raison que (pour ceux qui ont eu l'occasion de suivre ces courses à la TV), on ne voit rien à l'écran, à peine les athlètes de temps à autre, entre deux nappes de brouillard. Idéal donc pour cacher tous les petits excès alimentaires de Noël ! Malins ces biathlètes non ?! ¢ Pourquoi les biathlètes tirent-ils toujours sur des cibles noires ? On pourrait penser que c'est pour des raisons techniques liées à la visibilité

croire que ces biathlètes ne sont pas racistes, mais je n'ai pas la réponse ! ¢ Pourquoi les biathlètes ratent-ils si souvent la dernière balle ? Qui n'a jamais pesté devant son écran en voyant la dernière balle gâcher une victoire promise ? On a déjà tous crié devant notre TV « Oui... Ouii... Ouiii... Ouiiii, oh nooooon putain mais c'est pas vrai ! » Saleté de cinquième et dernière balle ! On pourrait penser que l'effet de précipitation et l'envie de se hâter à reprendre le fil de la course sur les skis influenceraient très légèrement la trajectoire de la balle et suffiraient à la mettre dehors. Oui, pourquoi pas... mais l'explication est ailleurs. Je suis sûr qu'en confrontant les statistiques de tir avec les programmes TV, on s'apercevrait que les taux d'échec sont

Le biathlon expliqué en quatre “pourquoi ?”

¢ Pourquoi les biathlètes vont-ils chaque année à Oberhof début janvier ? Alors oui, l'Allemagne est une place forte du biathlon, avec de nombreux sponsors influents. Oui, Oberhof est un lieu mythique dans l'histoire de

Robin Duvillard est membre de l’équipe de France de ski de fond et médaillé olympique à Sochi en 2014.

plus grands quand il y a une course de ski de fond à la télé juste derrière. Ne voulant rater ça pour rien au monde, ils se précipitent et, paf, la dernière est dehors ! Le coup classique. Voilà, le biathlon n'a maintenant plus de secret pour vous ! Enfin, sauf bien sûr de savoir pourquoi ils mettent le single mixed relais et le relais mixte le même jour sur une coupe du monde... mais ça, c'est une autre paire de manches à expliquer !

nordic

MAGAZINE

SINDY THOMAS

ou la couleur de la neige qui pourrait gêner. Sauf que, même pour les concours intérieurs de tir, le noir reste de mise. Donc, désolé Richard Jouve, je sais que ça te tient à cœur tout ça, et que tu aimerais

ROBIN DUVILLARD

sont dangereux avec une arme en main, lorsque l'acide leur remplit les membres et que la dette d'oxygène les coupe de toute lucidité. Alors imaginez que là-dessus, on leur mette une 22 long rifle entre des doigts pleins de klister. Planquez-vous dans les tribunes ! Il était donc préférable de rester au skating. Sage décision !

NORDIC DAY CETTE ANNéE, LA TRANSJURASSIENNE CoMMENCE

MERCREDI 8 FEVRIER

ansju’

Nocturne spéciale Tr

seils fartage

Démonstrations/con

ens spécialisés

Présence de technici

atériel et le fart

onnelles sur le m romotions excepti

nordic

MAGAZINE

ZAC des Sauges Rue André Roz 25 300 DOUBS Tél. : 03 81 38 30 30

nordic.fr

DOSSIER

RentrÃ©e des classes en

LAPONIE nordic

MAGAZINE

Ruka, au nord de la Finlande, accueille chaque année l’ouverture de la coupe du monde de ski nordique. Immersion dans l’étonnant décor de cette rentrée très attendue.

À Ruka, le combiné vosgien Antoine Gérard goûte à l'esprit nordique, très présent en Finlande depuis le plus jeune âge.

nordic

MAGAZINE

b NORDIC MAGAZINE

Une lumière étonnante, quelque part entre chien et loup, tout au long de la courte journée d’hiver, une nature omniprésente, un soleil presque invisible : Ruka annonce la couleur à ses hôtes. Partout dans la station de ski finlandaise, des banderoles affichent les coordonnées GPS qui font la réputation du site : 69° Nord/29° Est. Pas moyen de se tromper sur la latitude des lieux : bienvenue dans le cercle polaire arctique. Bienvenue en Laponie. Chaque hiver, fin novembre, c’est là-haut, au nord de la Finlande, à près d’une heure de vol de la capitale, Helsinki, que les meilleurs skieurs de fond, combinés et sauteurs à ski se retrouvent pour la traditionnelle ouverture de la coupe du monde. Une date clef à la fois attendue et redoutée par les sportifs : « Kuusamo, c’est souvent une rentrée très difficile. Les Scandinaves sont remontés comme des coucous, tout le monde est affûté pour les premières courses et, pour ne rien gâcher, les pistes sont difficiles », témoigne Roddy Darragon. Le Bornandin, vice-champion olympique de sprint, s’y rend comme technicien d'une marque de ski. Pour les équipementiers aussi, il s’agit de ne pas manquer cette entame, suivie par de très nombreux médias. « Un peu comme pour les athlètes, c’est une façon de valider le travail réalisé dans les ateliers de fabrication pendant l'été. Les représentants des marques sont parfois aussi excités que les coureurs », sourit-il. Plus qu’un rendez-vous, Ruka, c’est une ambiance. Au nordest du cinquième plus grand pays de l’Union européenne, bordée par la mer Baltique, le golfe de Finlande, la Russie, la Norvège et la Suède, la région d’Ostrobotnie du nord dévoile son paysage forestier et lacustre. Pas moins de 3 000 lacs sont référencés en Finlande ! }}} 23

nordic.fr

Il n'est pas rare de voir des rennes dans le village de Ruka, parfois en liberté en lisière de la forêt.

b NORDIC MAGAZINE

UUU Les forêts de résineux, essentiellement des sapins, s’étendent à perte de vue, dans une ambiance figée par le froid ambiant. À cette période de l’année, le thermomètre ne dépasse plus la barre des zéro degré depuis longtemps, tout comme le soleil franchit rarement l’horizon plus d’une heure par jour. « Et encore, souffle Jean-Pierre Giachino, technicien pour l’équipe de France de ski de fond, je suis monté une dizaine de fois ici et j’ai aperçu le soleil seulement deux fois. Le temps est souvent couvert ou neigeux. C’est aussi ce qui fait le charme des lieux ». Une ambiance très nordique propre à la région de Kuusamo, la principale ville de près de 17 000 âmes située à 20 km de Ruka : « L’ambiance et le décor ressemblent à ce qu’on retrouve en

Norvège

Russie

Bo tnie

Ruka

lfe

Finlande Helsinki

Lahti

Les supporters finlandais n'hésitent pas à braver le froid, surtout quand il s'agit d'encourager leur protégée Krista Pärmäkoski . 24

b NORDIC MAGAZINE

En Finlande, Ruka rime avec Santa Claus et sa femme, toujours présents pour le bonheur des petits et des grands.

b NORDIC MAGAZINE

Mer Baltique Suède, sauf qu’ici, c’est à la sauce finlandaise : il fait plus froid et surtout plus nuit », témoigne Moah Hoja, une journaliste qui couvre la coupe du monde pour un quotidien du nord de la Suède. Elle trouve d’ailleurs dans la rivalité nordique entre Suède, Finlande et Norvège une matière illimitée pour ses articles : « Nos pays aiment se détester depuis toujours. Et c’est pareil pour les coureurs ! » « Cette ambiance cosy est unique sur le circuit de la coupe du monde, atteste la coordinatrice média du combiné nordique, Silke Tegethoff. Ici, il fait nuit tôt, les gens sont proches, se tiennent chaud, aiment passer du temps ensemble, partager un thé… J’adore cette atmosphère. Et surtout, il y a Santa Claus et sa femme qui sont présents chaque année. C’est une particularité de Ruka. » Tous deux enchaînent photos et selfies avec les meilleurs sauteurs de la planète... et avec le public. Polyglotte, le Père Noël se prête volontiers aux échanges avec les nombreux spectateurs. Peu importe le froid, grands-parents, parents et enfants sortent pour assister au spectacle. Partout des drapeaux bleu ciel et blanc, mais aussi des étoffes }}}

« À RUKA, IL FAIT PLUS FROID ET PLUS NUIT QU'EN SUÈDE ». nordic

MAGAZINE

NOUS VOUS PROMETTONS

Lieu d’observation : en Norvège au-delà du Cercle Polaire. Période idéale : octobre à mars. Emotion générée : indescriptible. Seule compagnie offrant un 2e voyage

si vous n’en voyez pas : Hurtigruten.

CROISIÈRE EN NORVÈGE

BERGEN-KIRKENES-BERGEN : 12 JOURS A partir de

Réservation au

01 58 30 86 86

1240

€ TTC*

SI LES AURORES BORÉALES NE SONT PAS AU RENDEZ-VOUS CET HIVER, EN NORVÈGE, LORS DE VOTRE VOYAGE, NOUS VOUS OFFRONS UN 2E VOYAGE L’ANNÉE SUIVANTE. Offre, soumise à conditions, valable pour la réservation d’un voyage Bergen-Kirkenes-Bergen du 01.10.16 au 31.03.17. Si aucune activité n’a été enregistrée lors de votre voyage, nous vous offrons un voyage de 7 jours en cabine intérieure double et demi-pension (hors transport aérien et autres prestations non mentionnées), valable sur une sélection de départs du 01.10.17 au 31.03.18. L’apparition des aurores boréales est définie par un signalement du navire enregistré par les officiers de la passerelle. Leur décision est définitive. Conditions détaillées dans la brochure Hurtigruten Norvège 2017. * Prix par personne, en pension complète, en cabine intérieure double pour un voyage de 12 jours (hors transport aérien). 25

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

Veille de compétition. L'entraîneur de l'équipe de France, briefe ses troupes. Cyril Burdet conduit l'entraînement pour le premier sprint classique de l'hiver.

Richard Jouve avant la course. Il découvre cette neige finlandaise si particulière .

nordic

MAGAZINE

b NORDIC MAGAZINE

Ambiance familiale et populaire pour les concours de saut avec une mention spéciale pour le Suisse Simon Ammann et le Japonais Noriaki Kasai à l'applaudimètre.

Dans la cabane de fartage de l'équipe de France, François Faivre et Vincent Meilleur.

venues de Suisse et d’Allemagne flottent dans le stade. « Notre mode de vie est très lié à la météo, éclaire le bonhomme à la grande barbe blanche. Durant l’hiver qui dure six mois ici, et l’été qui en dure presque autant, les Finlandais ont l’habitude de partager ensemble les événements. » Cette maman de deux jeunes bambins aux joues rosies, emmitouflés des pieds à la tête, sourit en écoutant les propos du plus célèbre des personnages finlandais dans le monde. « Comme nos voisins norvégiens ont l’habitude de le dire, il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais habits. » Un proverbe local confirme : « Une chemise de toile cousue par sa mère est chaude, une chemise de laine cousue par une étrangère est froide »

« CONDUIS-TOI AU SAUNA COMME À L’ÉGLISE » Mikka, la quarantaine, supporter vêtu du maillot de l’équipe nationale de hockey sur glace, les Leijonat [les lions, N.D.L.R.], se réchauffe en faisant… des pas de télémark sur place : « Vous savez, ici, l’hiver dure tellement longtemps que nos enfants font du ski avant de savoir marcher. Et on est resté sur un style classique », dit-il, avant de se restaurer d’un énorme steak de saumon cuit au feu de bois. Sa fille termine le repas par quelques réglisses, dont Helsinki s’est proclamée capitale. Les bonbons noirs ou de toutes les couleurs débordent des étals aux abords du stade. Ils sont préparés de multiples façons : aux fruits, au chocolat, mous, durs, parfois salés aussi ! En soirée, les amis se retrouveront au sauna, une habitude qui est tout sauf un cliché. Un proverbe finnois dit d’ailleurs : « Conduis-toi au sauna comme à l’église ». Dans le principal hôtel-restaurant du site, une porte du sauna donne directement sur le lac gelé, où un accès à l’eau a été gagné sur la glace. « On a testé l’an passé avec Baptiste, se souvient Cyril Burdet, entraîneur de l’équipe de France. C’est une }}}

nordic

MAGAZINE

b NORDIC MAGAZINE

UUU

UNE NEIGE DIFFICILE À CERNER Tous les ans ou presque, à Ruka, c’est le casse-tête dans la cabane des farteurs de l’équipe de France. La raison : la neige froide et légère de Laponie : « C’est surtout sa texture et la tenue de la piste au cours des compétitions que nous avons du mal à appréhender. Alors qu’il fait -10 °C, la neige reste humide », témoigne Vincent Meilleur, le chef technicien. Cette illustration s’est de nouveau reproduite sur cette fin novembre : alors que les entraînements du vendredi se sont déroulés sur une piste compacte, la neige tombée la nuit suivante a compliqué la tâche des tricolores. « On a encore des difficultés à skier sur des appuis fuyants, nous n’y sommes tout simplement pas habitués, pas comme les Scandinaves qui ont ces conditions tout l’hiver », témoigne ainsi le sprinteur Baptiste Gros, frustré de son entrée en matière sur le sprint classique. « Les skieurs d’Europe du sud comme nous, les Français, Italiens ou Allemands, sommes moins à l’aise que les Finlandais et Norvégiens. Il faut faire avec ce handicap », relativise la fondeuse suisse Laurien Van der Graaff. « En fait, il faut trouver le bon compromis pour glisser tout en accrochant, résume Vincent Meilleur. Rien qu’en le disant, on mesure la complexité de la chose ! »

nordic.fr

UUU experience disons.... intéressante ! On ne pouvait pas venir en Finlande sans l’expérimenter. » La culture nordique est partout palpable. Y compris pour les Français, qui ont leurs quartiers d’hiver établis, depuis plusieurs années déjà, au RukaTonttu, dans des chalets tout confort situés à deux pas du stade. « La Laponie et le grand nord, que je découvre, dégagent une atmosphère très particulière », s’enthousiasme le skieur Alexandre Pouyé. La neige fine et froide très typique de ces latitudes pose souvent problème aux techniciens français [lire par ailleurs].

200 JOURS DE SKI PAR AN « Ruka est une étape un peu à part, comme une rentrée des classes après de longues vacances, appuie Gérard Colin, entraîneur de l’équipe de France de saut. Historiquement, c’est une étape immanquable du calendrier. Je me souviens avoir sauté ici dans les années 1979-1980 ! » Mais ce n’était pas encore sur l’impressionnant tremplin HS142 de Rukatunturi, le plus grand de Finlande, d’où la vue sur une nature préservée et sauvage est exceptionnelle. L’endroit est joli, certes, mais aussi redouté pour une reprise de la compétition internationale : « À Kuusamo, il y a souvent beaucoup de vent et, pour les sauteurs, c’est très impressionnant, surtout pour les plus jeunes. Il faut oser s’engager », répète souvent l’ancien sauteur Nicolas Jean-Prost, consultant pour la chaîne de télévision Eurosport. Mais s’envoler dans la

nuit finlandaise, chahuté en l’air par les coups de vent, c’est aussi grisant pour certains. La rage de vaincre affichée par Vincent Descombes-Sevoie après un saut réussi en témoigne : « J’aime jouer sur ce genre de gros tremplin, je m’y sens bien ». La preuve, le Chamoniard y signe ce soir-là son meilleur résultat en carrière (cinquième). Rukatunturi, c’est aussi le nom du sommet le plus haut de la région, perché à 492 mètres ! D’en haut, une trentaine de pistes de ski alpin desservent les deux pans de la colline. Les Lapons pratiquent la descente très souvent en nocturne, dès 15 heures, au pays où lever et coucher de soleil se confondent presque. Avec deux cents jours maximum d’ouverture par an, la station peut se targuer du record national ! La Finlande, la famille du nordique y retournera très bientôt, fin février, à l’occasion des championnats du monde de Lahti qui s’annoncent très populaires : « Lahti, située au sud du pays, est plus peuplée que la Laponie et facilement accessible depuis Helsinki. Il devrait y avoir beaucoup de monde. Cet événement est très attendu par les Finlandais, amoureux de sports d’hiver », assure Michael Nordmann, journaliste pour un grand quotidien national. La capitale de la région du Päijat-Häme accueillera les mondiaux pour la… septième fois de son histoire.

À RUKA, LA CULTURE NORDIQUE EST PALPABLE PARTOUT.

nordic

MAGAZINE

b NORDIC MAGAZINE

L'équipe de France de ski de fond réunie au grand complet dans le restaurant de RukaTonttu.

CHAUX-NEUVE COUPE DU MONDE DE

COMBINÉ NORDIQUE

Photos Agence ZOOM

21/22 JANVIER 2017

SAMEDI 21 JANVIER

DIMANCHE 22 JANVIER

Epreuve Individuelle “Gundersen”

12h30 : Saut d’essai 13h30 : Saut de concours 15h30 : Course de ski de fond 16h15 : Cérémonies et séances de dédicaces

11h00 : Saut d’essai 12h00 : Saut de concours 14h30 : Course de ski de fond 15h15 : Cérémonies protocolaires

ANIMATIONS GRATUITES PENDANT LES 2 JOURS expositions, village partenaires, “Master Class”, fanfares, concerts, fondue géante,... Programme détaillé & informations sur worldcup-chauxneuve.fr

nordic www.fis-ski.com MAGAZINE

@ChauxNeuve

facebook.com/chauxneuve

nordic.fr

ENQUÊTE

FOND

féminin Retour vers le futur Aucune Française n'a été alignée cet hiver au départ de la coupe du monde. Une première depuis 1988. La Fédération française de ski a décidé de réagir. Voici son plan d'attaque.

nordic

MAGAZINE

nordic

NORDIC MAGAZINE

La Bressaude Delphine Claudel, sacrée championne de France de sprint chez les U20 sur le plateau de Gève, à Autrans, en janvier dernier, a commencé l'hiver avec déjà plusieurs victoires nationales et une présence en coupe d'Europe.

nordic.fr

Pour mener à bien ce chantier, Alexandre Rousselet peut s’appuyer sur un staff intégralement remanié. Après l’arrivée, en 2014, de Thibaut Chêne, en charge des U23 et U20, l’exbiathlète Claire Breton a été recrutée pour prendre les commandes d’un groupe de six filles en U18, avec l’ambition de préparer, au plus tôt, les adolescentes à l’exigence d’une carrière d’athlète de haut niveau. « On a un groupe intéressant, avec une belle densité à tous les âges », se félicite déjà le chef de groupe, qui a fait ses classes au comité Alpes-Provence. « Elles sont sérieuses et appliquées. Elles ont toutes le potentiel physique et technique pour progresser encore et aller vite. On va essayer de les mettre en confiance », commente à son tour l'ex-fondeur de Métabief, qui parle d'un « vrai projet fédéral ». Ce que confirme Fabien Saguez, le directeur technique national de la FFS : « Il y a trois ans, l’encadrement du ski de fond est venu me voir afin de renforcer les ressources financières et surtout humaines autour du fond féminin. On a construit pas à pas une stratégie à long terme avec un staff complet. Je crois qu’on a posé les bases d’un projet performant. » Cet hiver, Coralie Bentz et Delphine Claudel, 20 ans, seront les fers de lance de cette relève. Après un hiver ponctué par de nombreux top 10 à l’échelle continentale chez les juniors, elles vont disputer leur première saison chez les seniors. « Il y a une dynamique d’équipe, on se tire vers le haut. On est proches du niveau des meilleures étrangères chez les juniors. On veut devenir régulières chez les seniors et, pourquoi pas, goûter dès cette année à la coupe du monde », ambitionnent les jeunes femmes. Juste derrière, un groupe de juniors, composé de Laura Chamiot-Maitral, médaillée de bronze en février dernier aux Jeux olympiques de la jeunesse, Juliette Ducordeau, Flora Dolci, Lina Bovagne et Léna Quintin. Des adolescentes déjà prêtes à bousculer la hiérarchie. « On ne fait pas de distinction d’âge. Il y aura un seul juge de paix, c’est le chrono. Si une U20 ou U18 va vite, on l’emmènera sur le circuit international », prévient Alexandre Rousselet, qui veut installer une émulation positive au sein du groupe. Toutes les filles, quel que soit leur âge, ont donc été sur la même ligne de }}} FFS

, ENQUÊTE 32

Coralie Bentz, 20 ans, est l'un des espoirs du fond féminin tricolore. Cette saison, elle fait son entrée chez les seniors.

UN « VRAI PROJET » FÉDÉRAL

Sochi 2014 : l’équipe de France féminine de ski de fond termine à la quatrième place du relais olympique 4 x 5 km. Une performance historique ! À l’époque, dans toutes les têtes, cette médaille en chocolat a d'ailleurs l'éclat du métal reflétant les chauds rayons du soleil russe. Novembre 2016 : aucune représentante tricolore ne prend le départ de la première manche de coupe du monde à Ruka, en Finlande. Entre les deux dates, le contraste est saisissant. C'est le jour et la nuit. Que s'est-il donc passé pour que les dames en bleu disparaissent ainsi des radars ? Certes, Coraline Thomas-Hugue et Anouk FaivrePicon ont vécu d'heureux événements. La première est devenue maman d'un petit Lucas en septembre dernier et la seconde doit accoucher au début du printemps. Avant elles, la Jurassienne Aurore Jean a, elle aussi, connu les joies de la maternité. Mais, ces carnets roses n'expliquent pas tout. « Il y a un trou générationnel », avance Alexandre Rousselet, arrivé à la tête du groupe féminin en juin 2015. « On n’a peut-être pas assez fait

confiance à celles qui auraient pu émerger derrière Aurore, Anouk et Coraline. Dès lors, elles ont revu leurs priorités et, par exemple, poursuivi leurs études. Elles ont aussi pu abandonner en raison de résultats décevants au niveau international », explique le coach tricolore. François Faivre, chef des équipes de France de ski de fond, regrette qu'aucun groupe U23 n'ait été créé chez les filles il y a quelques années, comme cela a été le cas chez les garçons réunis autour de Vincent Vittoz : « Ce n’est pas certain que nous aurions eu le réservoir pour le faire, mais nous récoltons aujourd’hui cette absence d’anticipation. » Un vide que la Fédération française de ski entend désormais combler.

nordic

MAGAZINE

MIJOUX

LÃ©lex-Crozet

TV Satellite

nordic

MAGAZINE

2 33

Juliette Ducordeau lors de l'ouverture de la coupe de France à Prémanon.

nordic.fr

NORDIC MAGAZINE

FABIEN SAGUEZ : « IL FAUT TOUS TIRER DANS LE MÊME SENS » NORDIC MAGAZINE Il n’y aura pas de Française engagée en coupe du monde. Que penser de ce « trou générationnel » ?

CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

Pourquoi constate-t-on tant de différences au niveau des résultats entre les filles et les garçons ? La France a donc besoin de rattraper son En France, on a malheureusement un retard sur les autres nations, notamment problème dans l’approche du sport féminin. scandinaves ? Nous avons des entraînements pour les On ne rattrape pas un retard, mais on féminines trop similaires à ceux des garçons. renforce nos qualités et on essaie de Il faut une sensibilité différente. Autre point gommer nos défauts. Ce qui doit vraiment majeur : lorsqu’on travaille sur le secteur progresser, ce sont les codes transmis aux développement-formation, il faut emmener jeunes générations. On a été mauvais dans tout le monde dans le même mouvement, ce secteur. Avec les entraîneurs des clubs même si c’est très compliqué. Cela veut dire et des comités régionaux, nous devons Fabien Saguez est directeur partager un comportement et des formes de continuer à expliquer ce que l'on souhaite. Quel technique national de la FFS. travail sur lesquelles chacun est d’accord. âge, quel type et quel volume d’entraînement Chez les garçons, ils viennent tous de massifs sont attendus pour le très haut niveau. Il faut différents, mais ça fonctionne parce que le aussi changer les formes de travail et augmenter le niveau de cadre est admis. Chez les filles, il va maintenant falloir tirer tous préparation physique. On le voit depuis plusieurs années dans le même sens pour que les résultats suivent. On sent que avec des gabarits en pleine mutation, chez les Norvégiens, les cette génération est prête à jouer le jeu. b

ENQUÊTE

Fabien Saguez Cela fait déjà plusieurs années qu’on se pose des questions au sujet du fond féminin. Malgré quelques performances intéressantes ces dernières années, il reste un secteur fragile. L’important, c’est d’avoir mis en place un programme chez les jeunes filles. En reprenant la formation à la base, en renforçant le staff, en mettant les athlètes en concurrence, on construit un projet solide et durable. Il faut maintenant attendre quelques années avant de retrouver régulièrement des filles performantes en coupe du monde. Mais celles-ci ne prendront pas de raccourci. Il leur faudra préalablement faire leurs preuves à l’échelle continentale.

Suédois ou les Russes. Il a fallu s’aligner. En France, on avait du mal à jouer la gagne sur les derniers kilomètres, car il nous manquait de la force. Maintenant, chez les garçons, on voit apparaître de vrais sprinters qui vont à la salle de musculation comme les alpins, avec des exercices adaptés à leur discipline. Il faut en faire des athlètes avant d’en faire des skieurs de fond. Parallèlement, on développe des outils qui permettent de bénéficier d'installations de pointe et d'accueillir des courses internationales sur notre territoire. Tous ces ingrédients installent une vraie culture de la performance en France.

nordic nordic MAGAZINE

MAGAZINE

Le rêve rejoint la réalité...

www.photographit.ch

Sur les pistes de Romandie Ski de Fond!

nordic

MAGAZINE

www.skidefond.ch 35

nordic.fr

UUU départ au début de la saison. « On fixe un niveau d’exigence très important pour les sélections, afin de faire émerger celles qui pourront, demain, jouer avec les meilleures mondiales », précise Thibaut Chêne. Des sélections qui passent évidemment par de bons résultats en coupe de France, puis sur le circuit OPA [coupe d'Europe, N.D.L.R.], avant d’imaginer une montée en première division. Même si l’étape française de La Clusaz mi-décembre a contraint le staff à accélérer le mouvement. « Avant cela, on a eu besoin de se situer par rapport à la concurrence. Il était hors de question pour nous d'envoyer qui que ce soit au casse-pipe, cela pourrait être contre-productif », expose Alexandre Rousselet. Cette exigence vaudra aussi pour les fondeuses qui ne figurent pas dans les effectifs fédéraux. « La porte est grande ouverte. On a besoin de tout le monde », confirme François Faivre. Un message bien entendu par celles qui n’ont pas encore dit leur dernier mot [lire notre encadré]. Thibaut Chêne insiste : « Les filles iront en coupe du monde quand elles pourront jouer devant, comme les garçons ». La philo-

ELLES N’ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT

ENQUÊTE

nouk Faivre-Picon, qui doit accoucher en mars, et Coraline Thomas-Hugue, maman depuis septembre, ont le projet de revenir en équipe de France. François Faivre, patron des équipes de France de ski de fond, le confirme. Pour la seconde, ce sera peut-être dès cet hiver. « Elles veulent poursuivre au moins jusqu’aux Jeux olympiques de 2018 », affirme l'entraîneur. Aurore Jean est, elle, déjà sur les skis depuis le printemps dernier. Maman depuis janvier, la Jurassienne, qui est montée sur un podium lors de l'ouverture de la coupe de France à Prémanon, retrouve peu à peu ses sensations et rêve d’un retour à la Marie Dorin-Habert : « Je sens que je progresse, même si ça reste difficile de situer son niveau en s’entraînant seule. Les sélections seront difficiles pour retourner en coupe du monde, mais je suis encore très motivée ». Le staff est conscient que l’expérience reste un atout considérable pour gérer la pression du haut niveau. Et la Jurassienne a déjà fait ses preuves avec une 16e place au classement général en 2013 et une quinzaine de top 10 individuels en coupe du monde. Marion Buillet et Aurélie Dabudyk, vainqueur de la FIS Worldloppet Cup 2016, auront, elles aussi, à s'exprimer durant la saison : « Ça dépendra du début de l'hiver » précise la skieuse du Haute-Savoie Nordic Team. Doit-on y voir une façon de passer le relais entre deux générations séparées par dix ans d’âge ? « Non, je ne pense pas, tranche François Faivre. Je ne ressens pas cette fibre de transmission. Leur expérience sera utile d’ici 2018, mais on se concentre désormais sur nos jeunes athlètes».

Le 18 février dernier, aux Jeux olympiques de la jeunesse de Lillehammer (Norvège), Laura Chamiot-Maitral a décroché une médaille de bronze dans le ski-cross 5 km skate.

sophie qui a permis de hisser la Team Poney dans les hauteurs des classements [Lire Nordic Magazine n° 20] a été adoptée. « Naturellement, on s’inspire beaucoup du système mis en place chez les hommes, qui a donné des résultats spectaculaires à tous les niveaux, à commencer par les juniors. Chez les filles, on a besoin d’un cercle vertueux avec quelques belles performances pour lancer définitivement la machine », admet François Faivre.

CHANGER LES MENTALITÉS Pour viser haut, l’encadrement fédéral mise également sur des méthodes d’entraînement qui n’ont plus rien à envier aux Scandinaves. « Il nous faut travailler. Chaque année, on augmente donc progressivement les volumes, avec une préparation physique mieux encadrée. Aujourd’hui, on est au même niveau que les meilleures nations. Par rapport à elles, notre point faible reste peut-être la détection. Certains pays ont une culture de l’éducation physique qui commence très

À CÔTÉ DES NORVÉGIENNES TOUTES PUISSANTES, IL Y A DE LA PLACE. nordic

MAGAZINE

Horaires Ouvert de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h du mardi au vendredi, de 9 h à 16 h le samedi. Fermé le lundi.

JOSTEIN VEDVIK / LILLEHAMMER 2016

Grand-Rue 38 - Case postale 246 - CH-1347 Le Sentier Tél. + 41 21 845 57 36 - Fax + 41 21 845 70 37 www.jacot-swiss.ch - info@jacot.biz

tôt à l’école, ce n'est pas le cas en France. Cela nous permettrait d’avoir un panel de filles beaucoup plus large », analyse Thibaut Chêne. Sur ce sujet aussi, l’encadrement a revu ses objectifs à la hausse. « On est très présent sur le circuit national pour observer les fondeuses. On a aussi relancé le Plan national de la jeunesse, constitué de quatre stages avec une vingtaine de filles et garçons. Cela permet aux entraîneurs fédéraux de mieux connaître, et plus tôt, les jeunes athlètes », indique Claire Breton. L’hiver dernier, treize places du top 15 mondial étaient occupées par des Norvégiennes, des Finlandaises et autres Suédoises. Pour les Françaises, le chemin des podiums passera inévitablement par une étape de déconstruction du complexe d’infériorité. « Le ski de fond féminin a une hiérarchie très figée. Il ne faut pas se mettre de barrières. Peut-être que la génération précédente n’a pas osé bousculer l’ordre établi. Il faut oser aller chercher devant », affirme Claire Breton, en charge des U18. « On a un magnifique exemple juste à côté de nous avec les garçons. Ils n’ont plus de complexe face aux meilleurs mondiaux, comme Northug ou Sundby », enchaîne Alexandre Rousselet. « Il y a de la place chez les filles. L'année dernière, on l’a vu avec les Américaines. Il faut déjà dire à nos athlètes qu’elles peuvent gagner. Nous avons maintenant un discours plus musclé et plus conquérant. Nous devons véhiculer une vraie culture de la gagne », poursuit François Faivre. Retrouver les sommets donc, mais sans brûler les étapes. «Il ne faut pas aller trop vite. Cette année, notre priorité avec les juniors reste les mondiaux U23 à Salt Lake City. Nous serons patients. À nous d’essayer d’écrire une belle page du fond féminin français », conclut le chef d'équipe dames.

nordic

MAGAZINE

Dans le monde du saut à ski, Heinz Kuttin fait presque figure d'exception : l'Autrichien n'entraîne pas une équipe étrangère, mais celle de son pays.

nordic.fr

nordic

MAGAZINE

L'AUTRICHE aux COMMANDES

JFK/EXPA/PRESSE SPORTS

SAUT À SKI

À Ruka, en ce début de saison, les coaches luttent contre le froid hivernal. Au pied de la plateforme d’élan du tremplin, ils sont regroupés sur l’estrade métallique, les yeux fixés vers leurs athlètes prêts à s’élancer du Rukatunturi. Si chacun tient en main le drapeau de la nation dont il défend les couleurs, la plupart d’entre eux ont un point commun : ils sont autrichiens. En tout cas, pour une bonne moitié d’entre eux. Il y a Richard Schallert pour les Tchèques, Alexander Stöckl pour les Norvégiens, Werner Schuster pour l'Allemagne, Andreas Mitter pour la Finlande et Stefan Horngacher pour la Pologne. Heinz Kuttin qui a succédé à Alexander Pointner fait presque figure d'exception en s'occupant... de ses compatriotes. « Ensuite, il y a Andreas Whidölzl, adjoint en Autriche, et Bernhard Metzler, coach de l’équipe continentale allemande », poursuit Robert Treitinger, lui aussi Autrichien et... entraîneur adjoint de l'équipe de France. « Il y a d’anciens sauteurs de haut niveau au palmarès bien garni, et d’autres qui, comme moi, ont vite décidé de se reconvertir dans l’encadrement », observe-t-il. « C’est difficile d’expliquer pourquoi tant d’équipes recrutent des Autrichiens », avoue Alexander Stöckl à Nordic Magazine. Je crois que c’est parce que nos entraîneurs bénéficient d'une vraie formation. » De quoi façonner la crème de la crème, en réalité. Car, en Autriche, les places sont chères. « Le système est très compétitif », affirme le bras droit de Gérard Colin. Le mode de sélection qui a cours est apparu dans les années 1970, sous la

Robert Treitinger assiste Gérard Colin auprès de l'équipe de France .

houlette de Baldur Preiml, le premier à vraiment réfléchir au rôle que doit jouer un entraîneur en saut à ski. Il a formé les premières stars autrichiennes de la discipline, à l’exemple de Toni Innauer. Il a aussi compris que la réussite ne dépendait pas seulement de la performance des hommes, mais qu’elle passait également par une innovation technique permanente. Ses disciples suivent la même recette. Et ce n’est pas pour déplaire aux athlètes. Exemple dans le camp polonais qu’a rejoint, au printemps, Stefan Horngacher, en provenance d’Allemagne (à noter qu’il avait déjà officié en Pologne, quand il s’occupait de l’équipe B, entre 2004 et 2006). Le sauteur Dawid Kubacki témoigne : « Les entraînements sont difficiles, mais après plusieurs mois de dur labeur, les résultats sont au rendez-vous. Les changements techniques et physiques amenés par Stefan nous ont fait progresser. » Ce n’est d’ailleurs pas son coéquipier Maciej Kot qui dira le contraire. Cet été, il a plané au-dessus du classement des grands prix internationaux. À Ruka, fin novembre, il a confirmé le potentiel qu'il pouvait dégager. Une vraie révélation.

MAGAZINE

nordic

NORDIC MAGAZINE

DES RÉSULTATS PROBANTS Vincent Descombes-Sevoie, leader de l’équipe tricolore et formé conjointement par le Vosgien Gérard Colin et le Tyrolien Robert Treitinger, acquiesce. « Le travail se passe bien, nous nous perfectionnons », explique-t-il. Il ajoute : « Le suivi ainsi que les programmes sont très bien gérés. Pour le tremplin, le discours est simple, comme doit l'être le saut finalement. » Fin novembre, le Chamoniard a intégré le top 10, après une cinquième place à Ruka (Finlande). Une performance qui fait suite à d’autres paliers franchis. }}} À Vikersund, le 14 février dernier, le sauteur des 39

Depuis le retrait de Gregor Schlierenzauer, Stefan Kraft est le nouveau leader de l'équipe autrichienne.

nordic.fr

JFK/EXPA/PRESSE SPORTS

« LES FRANÇAIS ONT BEAUCOUP DE RESPECT POUR LES AUTRICHIENS »

UUU Houches a ainsi battu son propre record de France de vol à ski avec un saut de 230,5 m. En août, il a remporté le concours de qualification du Grand prix d’été d’Einsieldeln, en Suisse. Son coéquipier Ronan Lamy-Chappuis a pareillement engrangé de meilleurs résultats (citons la 11e place à Sapporo l’hiver dernier). « Gérard Colin partage la même vision du saut que moi », se félicite son adjoint, qui note « beaucoup de respect des Français vis-à-vis des Autrichiens » : « Ils savent qu’on vient d’un pays où il y a une vraie tradition du saut et où beaucoup de champions ont été formés. » En tout cas, « une bonne dynamique a été lancée » en Gaule. De bon augure à deux ans des Jeux olympiques.

DES ATHLÈTES DANS LE CREUX DE LA VAGUE

AUSTRIAN TOUCH

Alexander Stöckl est l'un des coaches les plus médiatisés : il a en charge les Norvégiens.

JFK/EXPA/PRESSE SPORTS

Avec autant d'Autrichiens dans l'encadrement, est-ce à dire que, désormais, il n’y aurait plus qu’une seule note jouée dans le saut à ski ? Les avis sont partagés sur la question. Non, répond Vincent Descombes-Sevoie : « Les séances physiques sont un peu différentes de celles pratiquées, par exemple, par

es trompettes et les cloches retentissent dans les stades d’Innsbruck et Bischofshofen, comme chaque début d’année. Des milliers de paires d’yeux sont braquées sur le haut de la piste d’élan, prêtes à voir s’élancer leurs champions. Depuis 2009, seul Peter Prevc a pu détrôner les Autrichiens de la première place du classement de la fameuse Tournée des Quatre Tremplins. « L’Autriche a toujours fait partie des meilleures nations du saut. Et maintenant, lorsqu’ils ne sont pas devant, ce sont des nations coachées par des Autrichiens qui gagnent ! » rapporte Nicolas Dessum, ancien sauteur français. Sous l’hégémonie de Gregor Schlierenzauer, Thomas Morgenstern, Andreas Kofler et Wolfgang Loitzl, la Wunderteam du saut à ski a tout gagné : le classement des nations de 2007 à 2013, le général de la coupe du monde à quatre reprises en six ans, la Vierschanzentournee, les Jeux olympiques en individuel (2006) et par équipe (2010)... « J’ai toujours été très fier de faire partie de cette équipe nationale », confie à Nordic Magazine l'un de ces mousquetaires, Thomas Morgenstern, triple champion olympique, huit fois champions du monde et deux fois vainqueur du gros globe de cristal. « J’ai eu la chance d’en être lorsque notre sport en Autriche était au sommet, se félicite le tout jeune retraité. Notre équipe était alors très soudée. » Concentration de talents et émulation collective : le mélange était redoutable pour les autres nations. Aujourd'hui, l’aigle noir a perdu de sa superbe. Thomas Morgenstern a décidé d’arrêter le saut à ski en 2014, après une trop lourde chute sur le tremplin de Kulm en Autriche. "Schlieri", le moteur de l’équipe, envahi par les doutes, a préféré, en 2015, se mettre en retrait, avant de se blesser en mars dernier. S’il a promis de revenir avec une motivation toute fraîche, malgré dix années au plus haut niveau, son come-back prend du temps. Enfin, du côté de Kofler et Loitzl, les résultats ne suivent plus. Ne restent que les plus jeunes, Stefan Kraft et Michael Hayböck entre autres, qui tentent de faire honneur à la réputation de leur team. « C'est une équipe en reconstruction », constate Vincent Descombes-Sevoie, le leader de l'équipe de France, « mais il y a aussi des piliers et c’est une équipe homogène qui est capable de faire de gros coups. » Il faudra donc les attendre de nouveau au tournant cette saison.

nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE b

L'Autrichien Werner Schuster brandit le drapeau allemand pour donner le feu vert aux athlètes.

les Slovènes. Après, c’est toujours le même scénario. On commence en haut du tremplin et on finit en bas. Entre, il faut être le plus efficace possible, c’est tout. » Le consultant d’Eurosport, Nicolas Jean-Prost, nuance : « Il existe bel et bien un style autrichien. » Le quintuple champion de France parle d’« une poussée très forte et une direction assez haute sur le saut ». Si Nicolas Dessum, premier Français à s'être imposé dans une épreuve de coupe du monde, aujourd'hui en charge de la relève tricolore avec Nicolas Bal, observe que « les nations qui ont des chefs d’équipe autrichiens ont des styles et des philosophies relativement proches », il n'y décèle que des « tendances », car, dit-il, « tout le monde cherche à optimiser toutes les phases du saut. » En fait, l’Austrian touch dépasse le simple cadre sportif. « Si les coaches autrichiens sont très demandés, c'est peutêtre parce qu’ils donnent à leurs équipes, quelles qu'elles soient, l’envie d’être la meilleure. Pour nous, il n’y a pas de petite nation. On peut tous avancer la tête haute », martèle Robert Treitinger. En arrivant en France, il a dû s’adapter à l’état d’esprit des tricolores. Il s’est fait aussi un point d’honneur de leur parler en français. « C´est vraiment important de s’exprimer dans la même langue que les athlètes, c’est nécessaire pour construire une relation de confiance et montrer son respect vis-à-vis d’eux », considère-t-il. Alexander Stöckl est lui aussi passé par l’apprentissage d’un nouveau langage : le norvégien. Depuis son arrivée, l’équipe norvégienne ne s’est d’ailleurs jamais mieux portée et son contrat pourrait être reconduit jusqu’en 2022 et les Jeux olympiques de Pékin. « J’ai été très bien accueilli en Norvège, confirme-t-il. C'est certainement parce que j’ai cherché à comprendre leur culture. » Et à placer l’athlète au cœur du système : « Nous devons leur donner les outils pour réussir et le goût du travail », martèle-t-il. En cela, estime Andreas Mitter, le nouveau coach de l’équipe finlandaise, la nationalité n'est }}}

nordic.fr

UUU qu'accessoire : « Ce que l'on peut apporter aux sauteurs, c’est le plus important. » À condition, évidemment, de prendre en compte les mentalités propres à chaque pays.

UN PAYS OÙ LE SKI EST ROI

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

L’Autrichien Stefan Horngacher, 46 ans, s'occupe des sauteurs polonais. L'hiver dernier, il était entraîneur-adjoint de l’équipe allemande. Ses nouveaux protégés, Kamil Stoch, Stefan Hula, Dawid Kubacki ou encore Maciej Kot, ont débuté l'hiver de belle manière. La Pologne a même gagné le premier concours par équipe de la saison en coupe du monde.

GROS PLAN

L’Autriche dirige donc le saut à ski. Cette suprématie ne doit rien au hasard. « C’est un sport très populaire chez nous », raconte Robert Treitinger. Si le ski alpin reste la référence pour les amoureux des sports d’hiver, les épreuves de saut sont malgré tout largement présentes à la télévision, générant de très bonnes audiences. » On parle de millions de téléspectateurs. Depuis dix ans, s’appuyant sur la réussite d’une génération d’athlètes tyroliens, c’est même la première chaîne nationale, ORF, qui possède les droits de diffusion. C’est un peu comme si France 2 programmait les étapes de coupe du monde. Au passage, Nicolas Dessum rappelle que, depuis 1974, les sportifs de l’année sont, en Autriche, le plus souvent des skieurs alpins ou des sauteurs. « Le ski est le sport prédominant tant au niveau sportif que du point de vue économique », rapporte Nicolas JeanProst. « L'Autriche forme de grands champions dans toutes les disciplines hivernales et elle organise de très grands évènements : la Tournée des Quatre Tremplins en saut, les Jeux 1964 et 1976, les mondiaux 1985, 1999 et 2019, le vol à ski à Kulm... », liste-t-il. Cette abondance de compétitions n’a d’égal que le nombre

d’installations qui les accueillent. En effet, ce ne sont pas moins de soixante-dix-neuf tremplins qui permettent à la Wunderteam de recruter ses futures leaders et entraîneurs et ce, dès le plus jeune âge. De quoi cultiver un terreau propice à générer une forte concurrence interne et, donc, de ne retenir que les meilleurs. Une école a même été créée à Stams dans ce but. « C’est l’établissement le plus célèbre pour le ski, analyse le commentateur d’Eurosport. Il forme les sauteurs et les entraîneurs de l'élite, du niveau club au niveau national. » Nicolas Dessum approuve : « Leur force réside dans leur formation des coaches et des sportifs, mais aussi dans le nombre de personnes impliquées dans le système. » « Nous avons un très bon programme à destination des jeunes et beaucoup veulent entrer dans l’équipe nationale », se félicite Thomas Morgenstern. Le triple champion olympique n’hésite pas à s’investir personnellement au côté d’Andreas Goldberger [ancien sauteur autrichien, N.D.L.R.]. « Il a créé une compétition spéciale et j’adore l’aider à trouver de nouveaux talents », explique-t-il à Nordic Magazine. De quoi motiver les petits Autrichiens à s’investir dans le saut au plus haut niveau et, pourquoi pas, à terme, à devenir à leur tour entraîneur pour amener leurs successeurs au sommet. Sûr que le poids de la tradition sera leur meilleur allié. En Autriche, le 1er janvier, on regarde le concert de l'Orchestre philharmonique de Vienne et, juste après, les dernières étapes de la Tournée des Quatre tremplins. En espérant, parfois, que les coaches expatriés regagnent la mère patrie : « Quand on réussit à l’étranger, tout le monde est content, même si l'on me demande souvent quand je vais me décider à rentrer », sourit Alexander Stöckl.

nordic.fr

MARTIN JOHNSRUD SUNDBY LE REVANCHARD

PETTER NORTHUG

LE SURDOUÉ

ANALYSE

, 44

Cinquième du général de la coupe du monde l'an passé, second du classement distance, le tricolore Maurice Manificat sera, cette année encore, la meilleure chance française pour jouer le gros globe. Mais le Haut-Savoyard ne sera pas le seul à loucher sur la récompense suprême. Voici cinq sérieux adversaires qui se dresseront sur sa route. Cinq fondeurs qui pourraient tirer les marrons du feu dès le Tour de ski, récompensé de très nombreux points coupe du monde. Surtout qu'avec les Mondiaux de Lahti, certains se concentreront précisément sur ce rendez-vous. Simon Dos Santos, journaliste, et Emmanuel Jonnier, consultant pour la chaîne Eurosport, présentent le bal des prétendants.

Double vainqueur de la coupe du monde de ski de fond, Martin Johnsrud Sundby est le grand favori à sa succession. Dominateur, le Norvégien, petit par la taille mais immense par le talent, a toutefois vécu un été délicat. Rattrapé par la patrouille antidopage pour dépassement du seuil légal de salbutamol, un médicament utilisé pour soigner l'asthme, il a écopé de deux mois de suspension et a vu son palmarès raboté. Il aura à cœur de laver son honneur. Ses atouts sont sa motivation, sa régularité au plus haut niveau... et sa polyvalence. Depuis trois saisons, toutes les compétitions de plusieurs jours (mini-tour ou Tour de ski) sont tombées dans son escarcelle, lui assurant un maximum de points. Le weekend de Lillehammer, début décembre, ne lui a d'ailleurs pas échappé. Son point faible, s'il fallait en trouver un, réside peut-être dans les sprints de ces tours. En outre, le vice-champion olympique de Sochi (skiathlon) est rentré bredouille des mondiaux de Falun : il sera revanchard à Lahti en mars prochain.

VIANNEY THIBAUT/AGENCE ZOOM

Qui peut empêcher le numéro un français de gagner un gros globe de cristal ? Nordic Magazine vous présente ses cinq meilleurs adversaires.

VIANNEY THIBAUT/AGENCE ZOOM

ALAIN GROSCLAUDE/AGENCE ZOOM

Cinq contre

Surdoué de sa génération, légende vivante du fond, aussi aimé que décrié, auréolé de deux médailles d'or olympiques et de treize titres de champion de monde, Petter Northug Jr. aura 30 ans en janvier. Sera-ce l'âge de la maturité pour ce skieur qui fait aussi souvent la couverture des médias norvégiens pour ses exploits sportifs que pour ses déconvenues personnelles et judiciaires [lire Nordic Magazine n° 17] ? Le bad boy a tout gagné puisqu'il a remporté, après déclassement de Sundby, la coupe du monde et le Tour de ski de 2015. Mais l'Express de Mosvik rêve encore de soulever le gros globe de cristal “à la loyale”. Reste à savoir pour quelle stratégie il optera : jouer le général ou se concentrer sur Lahti, et étoffer de quelques trophées mondiaux son hallucinante collection. Rentré de Falun avec quatre médailles d'or, il a déjà annoncé son envie de partager une récompense internationale avec son frère Tomas. Et de participer à quelques longues distances parmi les plus prestigieuses du monde.

nordic

MAGAZINE

Manificat

nordic

MAGAZINE

Et si, à 26 ans, Finn Haagen Krogh incarnait le futur grand fondeur norvégien ? Déjà troisième du général en 2016, il bluffe son monde depuis deux saisons. Celui qui fut footballeur de troisième division, puis performant sprinteur, est désormais capable de jouer la gagne sur tous les terrains de jeu. Northug et Sundby en parlent comme d'un excellent compétiteur. La science de la course n'a plus guère de secrets pour lui, malgré sa jeunesse. Il pourrait jouer la saison de coupe du monde complète. À une seule condition : se débarrasser de son inconstance au plus haut niveau. Souvent excellent en début de saison, il peine parfois à enchaîner les grosses performances. En Norvège, il n'est pas le seul dans ce cas : Niklas Dyrhaug et Emil Iversen sont des skieurs capables de très gros coups sur la coupe du monde, mais pas encore de jouer le général. Médaillé d'or du team sprint de Falun, Krogh devra décrocher sa sélection pour les mondiaux de Lahti... sans y laisser trop de plumes.

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

L'OUTSIDER

Il apparaît comme le troisième larron capable de jouer le général de la coupe du monde. À 24 ans, Sergey Ustiugov, 4e du général l'an passé, affiche un physique impressionnant qui lui permet d'enchaîner sans trop de souci tous les formats de courses chaque week-end. Performant sur le Ski-Tour Canada (2e) et sur le Tour de ski (3e), il est l'un des rares à pouvoir repousser les Norvégiens dans leurs cordes. Il s'est préparé cet été hors du groupe d'Alexander Legkov, en compagnie d'Evgeniy Belov et Alexander Bessmertnykh, levant ainsi quelques doutes légitimes sur le dopage organisé en Russie. Il ne craint pas grand monde, mais a tout de même un défaut : comme Maurice Manificat, il ne fait pas partie de la meilleure équipe du monde. Autrement dit, la Russie, comme parfois la France, peut se retrouver plantée sur la piste. Et sans doute plus souvent que la Norvège. Et au final, les quelques points coupe du monde perdus ici ou là font la différence en fin d'année entre un podium du général et un top 5.

DARIO COLOGNA

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

FINN HAAGEN KROGH L'ÉLU

LE SOLIDE

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

SERGEY USTIUGOV

L'hiver dernier, le fondeur du Val Müstair, qui a tout gagné dans le ski de fond, est presque passé inaperçu. Par le passé, il a déjà montré sa capacité à revenir après une déconvenue [blessé à la cheville en décembre 2013, il fut ensuite double champion olympique à Sochi, N.D.L.R.], mais qu'en sera-t-il ces prochains mois ? Curieusement, l'affaire Sundby pourrait bien décupler la motivation de Cologna, qui apparaît un peu comme le Roger Federer du circuit blanc, le Monsieur Propre du ski de fond. Le Suisse, agacé par les pratiques des Norvégiens, profitera de son immense expérience pour briller. À condition d'en avoir la possibilité : quand il n'est pas blessé, Cologna, qui fêtera ses 30 ans en mars, est une véritable machine à gagner. Une mécanique de précision pour aller vite sur les pistes, qui, alliée à sa science de la course, en fait un redoutable compétiteur. Comme d'autres fondeurs, le plus grand skieur suisse de l'histoire se concentrera peut-être davantage sur Lahti, où il briguera une ou plusieurs médailles. 45

nordic.fr

REPORTAGE

Écrasés par les Français lors des sélections norvégiennes à Sjusjoen, les Norvégiens de Emil Hegle Svendsen (ici, dans le Vercors) ont connu une entame mitigée sur la coupe du monde d'Östersund. Seul Johannes Thingnes Boe a tiré son épingle du jeu.

Après les fondeuses suédoises et avant les biathlètes italiens, l'équipe norvégienne de biathlon s’est entraînée durant une semaine au mois d’octobre à Corrençon-en-Vercors. nordic

MAGAZINE

BIATHLON Les Norvégiens sur les terres des Fourcade

nordic

MAGAZINE

VALENTIN JACQUEMET POUR NORDIC MAGAZINE

Emil Hegle Svendsen et les frères Boe chez les hommes et Tiril Eckhoff côté dames, ce sont les principaux concurrents des bleus qui ont pris possession de leur bastion. C'est comme si la bataille de l’hiver avait déjà débuté. Et rien de mieux pour les Norvégiens que de mettre pied à terre dans le jardin de leurs meilleurs ennemis pour la préparer. « Ce n’est pas non plus le pas de tir de Martin et Simon Fourcade », corrige Siegfried Mazet. Hors saison, la fratrie aime néanmoins venir s’y entraîner. Toute la matinée, les biathlètes répètent leurs gammes. Tous passent devant les cibles, attendent les commandements du Français. Le tout sous le regard de journalistes scandinaves et même russes, ayant fait le déplacement pour l’occasion. L’ambiance est bon enfant, on se taquine gentiment.

LES CHOSES SÉRIEUSES ONT COMMENCÉ Les Norvégiens enchaînent également les tours de pistes, à ski-roues. Mais pas seulement : « Il y a beaucoup plus de course à pied dans leur préparation qu’en équipe de France. C’est une nouvelle approche », note Siegfried Mazet. }}}

Le soleil se fait timide en ce frais matin d’octobre. Le thermomètre lutte contre les gelées, alors que la Grande Moucherolle se retrouve voilée par les nuages. Au milieu de ce Vercors qui se réveille doucement apparaissent les biathlètes norvégiens. Une fois les carabines chargées dans des voiturettes de golf, direction le pas de tir du stade de Corrençon. Avec le sifflement de leurs balles, les Norges mettent fin au silence des lieux. À leur tête, caché derrière sa lunette, concentré sur les cibles, un habitué des lieux : l’ancien entraîneur du tir tricolore, Siegfried Mazet, porte désormais une doudoune floquée du drapeau norvégien. Corrençon-en-Vercors (38), terre d’entraînement de Martin Fourcade, coché sur la carte d’une des meilleures nations du nordique, le choix ne doit rien au hasard. « Je suis content de leur montrer qu’on a de beaux sites d’entraînement », sourit le coach Mazet, qui a également utilisé, durant une semaine, les installations de La Féclaz (73). « On profite des belles infrastructures qui sont sorties de terre et qui sont très bonnes à utiliser », ajoute le Drômois. Parmi les athlètes présents, aucune trace de l’octuple champion olympique Ole Einar Bjoerndalen, fraîchement papa. Mais, avec notamment le quadruple champion olympique

nordic.fr

VALENTIN JACQUEMET POUR NORDIC MAGAZINE

Dans le Vercors, les biathlètes norvégiens (ici Emil Hegle Svendsen, qui s'entretient avec Siegfried Mazet) ont été impressionnés par les installations.

REPORTAGE

UUU

Avec son dossard de la coupe du monde sur le dos, Johannes Thingnes Boe ne souhaite pas faire de sa virée en France une excursion touristique. « On comprend pourquoi Martin Fourcade est aussi performant », lance, espiègle, le Norvégien de 23 ans, après avoir fait ses premiers tours de ski-roues sur la piste de Corrençon-en-Vercors. Une opinion partagée par Emil Hegle Svendsen. « L’entraînement ici se fait dans de très bonnes conditions. C’est un super stage. Et ça permet de découvrir d’autres circuits », se félicite-t-il. Les deux hommes se livreront même à une poursuite. L’histoire retiendra que sur le deuxième tir debout, Svendsen a craqué en lâchant deux balles, laissant la victoire au champion du monde de la mass-start. En guise de récompense, Boe décide de s’infliger une grande boucle sur le site alpestre. Teste ses sensations. Fait monter le cardio.

ILS VEULENT REVENIR EN 2017 Avec ses douze kilomètres pour 300 m de dénivelé, le site est apprécié. Durant l'été, il a même été très fréquenté. Avant les Norvégiens, ce sont les fondeuses suédoises qui ont pris possession des lieux mi-septembre. « J’ai vraiment été impressionné par la piste. C’est une des plus belles que j’aies pu voir. Je critique souvent les pistes scandinaves pour leur ennui. Ici,

c’est tout le contraire », se remémore Ole Morten Iversen. L’entraîneur norvégien de l’équipe nationale de Suède souhaitait également profiter des conditions d’ensoleillement, à une époque où la Scandinavie voit ses heures de ciel bleu fondre comme neige au soleil. « C’était idéal de venir en France à cette période. On se retrouvait mi-septembre avec des conditions estivales, sans la moindre goutte de pluie. Ce n’était pas le cas chez nous. » À son retour, il n'a pas tari d'éloges auprès de ses collègues. Et déjà il souhaite revenir en 2017. En stage avec l’équipe de France au même moment, Martin Fourcade n’était pas déstabilisé par cette cohabitation. « On est quelques athlètes à vivre dans le coin, avec Marie Dorin-Habert, Robin Duvillard, Jean-Guillaume Béatrix et Simon [Fourcade] notamment. C’est un formidable outil de travail. Durant l’hiver, les athlètes étrangers nous demandent où l’on vit pour ensuite venir ici. Ils se disent que, si on a posé nos valises ici, la piste doit être de bonne qualité », détaille le quintuple vainqueur du classement général de la coupe du monde. Jean Lambret, responsable du site, remercie ses ambassadeurs de luxe : « Ce succès, nous le devons avant tout à nos athlètes. Ils ont des liens affectifs très forts avec le massif. Cette appropriation joue un rôle primordial. » Et la contagion est en route. « La plupart des équipes norvégiennes devraient revenir. Simon Schempp, qui est venu cet été tout seul, voudrait revenir avec la sélection allemande l’été prochain », énumère-t-il. À croire que la beauté du paysage sur le plateau du Vercors a rapidement fait le tour des équipes nationales du circuit mondial.

nordic

MAGAZINE

DÉCOUVREZ LE BON CÔTÉ DES ALPES ! ALPE D’HUEZ ● ALPE DU GRAND SERRE ● AURIS EN OISANS ● AUTRANS - MEAUDRE EN VERCORS CHAMROUSSE ● COL D’ORNON ● COL DE L’ARZELIER ● COL DE MARCIEU ● COL DE PORTE COL DE ROMEYERE / LES COULMES

●

GRESSE EN VERCORS

●

LA RUCHÈRE

LANS EN VERCORS / ST-NIZIER DU MOUCHEROTTE ● LE COLLET D’ALLEVARD ● LE SAPPEY EN CHARTREUSE LES 2 ALPES ● LES 7 LAUX ● OZ EN OISANS ● ST-HILAIRE DU TOUVET ● ST-PIERRE DE CHARTREUSE ● VAUJANY VILLARD DE LANS / CORRENÇON EN VERCORS

●

VILLARD RECULAS

Réservez votre séjour aux sports d’hiver sur :

nordic

MAGAZINE

www.skiez-en-decale.com

nordic.fr

tait comVotre dernière saison, c'é fois que je re miè pre la tait C'é } ment ? IBU Cup à en ent em commençais direct à retroul ma du eu J'ai de. Suè Idre, en , une uite Ens . ski de ver un bon niveau ée lors des alis pén m'a gue fati de e fractur breuses cet sélections qui ont été nom miné avec ter n bie j'ai tre, con Par hiver. s deux fini je où s ior les Mondiaux jun ionnats mp cha les s pui , me triè fois qua aussi J'ai . lles dai mé is d'Europe avec tro urope d'E s nat ion mp cha aux pé partici . seniors. Une belle expérience

rnatioDécrocher des médailles inte } Je ne me ? tête la e oul mb nales, ça cha ait possible ! À rendais pas compte que c'ét du monde ne ion mp cha fut Minsk [où elle prouvé que suis me je .], .L.R N.D 5, 201 en a fallu et il il , uite Ens e. fair je pouvais le , ça ouvre oui is faut encore confirmer. Ma s. tête nos s dan tes por beaucoup de

LÉNA ARNAUD L'INTERVIEW RECTO

S L'ENTREPRISE OXIBIS, NORDIC MAGAZINE DAN

À MORBIER (39).

fs de file du Que vous inspirent les che -Habert rin Do rie Ma re olo tric on biathl tidien, quo r Leu } ? et Anaïs Bescond mal du J'ai i. mo r pou re stè my c'est un a y il qu' ce de ge à me faire une ima and je Qu . nde mo du pe cou la e derrièr je trouve ça les vois faire des médailles, t-elles ? ten sen res que is ma ue, magiq envie de j'ai , cas t tou Je ne sais pas. En vraiment je si oir sav r pou , cela rir découv vie qu'elles, me mê la ir suis faite pour avo C'est un es. pour faire les mêmes sacrific on. exi réfl en s sui cap pour lequel je ie tradiDans le Jura, il y a une vra é pour jou -il a-t a Cel e. qu tion nordi de fond, vous ? } Oh que oui ! Le ski pas ce qui tait n'é , ine gam ais quand j'ét jouer is féra pré me bottait le plus. Je nase... gym un s dan ud cha au hand, au les que er, ski t Mais une fois qu'on sai ça , ent tiqu pra ille fam la copains et Au ski-club, devient un plaisir partagé. et j'ai nts me mo ers sup de j'ai passé t Fillondécouvert le tir avec Lauren Maillet.

dur dans le Qu'est-ce qui est le plus } L'entraî? eau niv ut ha à biathlon ment dur. ible terr nement, je le trouve er, devoir aîn ntr m'e é aim ais Je n'ai jam ues... -ro ski en r faire des heures, alle souvent t sen pas se tifs lec col Les stages o est sol en ner très bien, mais s'entraî je suis er, ski ore j'ad tre, con difficile. Par n itio pét com de totalement mordue peux je que s sai je où , ver l'hi t durant tou fort. l'ef s dan loin r me faire très mal, alle r. nne ctio fon de on faç C'est ma

thlète d'à De quoi rêve la jeune bia ? } s ête s vou e qu s an peine 20 inale : aller Je ne vais pas être très orig ter une aux JO. Ce serait triste d'arrê expécarrière sans avoir vécu une d'un tel ur nde gra la e, iqu mp rience oly événement.

La biathlète jurassienne, championne d'Europe junior de biathlon cet hiver, se prête au jeu de l'entretien décalé de Nordic Magazine.

nordic

MAGAZINE

ANÉL DUANRA

L'INTERVIEW VERSO

S L'ENTREPRISE OXIBIS, NORDIC MAGAZINE DAN

À MORBIER (39).

me engagée Êtes-vous une jeune fem ? } Oui. rs jou les s tou de vie dans la ! Je suis très En tout cas, mon père le dit ucoup de bea sensible aux injustices, j'ai pour moi mal à garder ce que je pense bons et des a Ça . che fran s trè s et je sui , j'imagine des mauvais côtés. Plus tard vence -Pro -en Aix à Po esenc faire Sci rnationaux, dans une filière conflits inte des pays où s dan s me fem les er puis aid ficile. dif est e la condition féminin

t combien ? Vous et la musique, ça fai choisir r pou ue siq mu la p } J'aime tro ticulier. un groupe ou un style en par du rap, z, J'écoute du classique, du jaz s des de l'électro... J'adore aller dan les sty festivals pour découvrir des différents.

tôt D'où vient votre image plu up faire uco bea me J'ai } ? ll rock'n'ro me aussi la fête, j'aime vivre en fait. J'aire pour t-êt peu st c'e et ès exc certains jeter à 100 % ça que j'ai du mal à me pro j'ai besoin car , eau niv t hau s trè dans le ps en tem de rt de sortir de mon spo s. ain cop les r voi temps, de

nordic.fr

artenir au Ça met la pression d'app on-MailFill tin en Qu e qu même club ? } Oui, let quand on est biathlète vent de sou le par me on au quotidien, st un gars Quentin en me disant : « C'e il fait t et rian sou te, des bien, il est mo derrière je d'énormes résultats ». Donc, réputala r ure ass oir fall va me dis qu'il aux. tion du ski-club du Grandv

at lors des Deux médailles en chocol rnier : de r ive l'h s ior jun x Mondiau de que ça ? vous êtes aussi gourman ande. C'est rm gou s trè s trè i, Ou } (Rires) é et sal le up uco ma tare : j'aime bea ! ré suc le up uco bea beaucoup une Et dans le sport, ce n'est pas qualité...

i vous Une personnalité avec qu ces ? an vac en rs tie on vol iez partir istine Chr ! uée pliq } Question com univers son me j'ai : s een Qu the and ; elle a des particulier, cocasse, décalé J'imagine e. dir à tes san res inté ses cho marrer se n bie it rra aussi qu'on pou che en lou Lel les Gil ou Sy ar Om c ave vacances.

rnée Le programme d'une jou er tôt lev se d bor d'a idéale ? } C'est rnée idéale. jou gue lon une ir avo r pou petit-déElle commencerait par un brouillés fs œu des c ave al idé ner jeu rry, des nbe cra de jus au chèvre, un colat... Ce cho au t dan fon un , nts issa cro illeure me ma c ave e rné serait une jou ie à Grelog sico mu en est qui ie, am st toujours noble. Quand on se voit, c'e de superbes journées.

. } Aimer L'amitié pour vous, c'est.. connais les tu nd qua me mê s, les gen très très bien.

Barbie ou Gamine, vous étiez plutôt J'avais } ? res arb cabane dans les s et aussi beaucoup de copains garçon Barbie ai dir je c don , quelques amies dans les arbres !

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

54 54

PORTRAIT

Par une « volonté hors du commun », Robin Duvillard a su trouver son chemin jusqu'au plus haut niveau du ski de fond international. Un parcours atypique que l'« on ne verra plus trop », assure le jeune homme de 33 ans.

Robin Duvillard Connais-toi toi-même L’Isérois a dû attendre longtemps pour s’exprimer au mieux. Mais, à 33 ans, le fondeur n’a jamais été aussi fort. Le fruit d’un travail colossal et d’une quête permanente pour trouver sa voie.

« Un profil comme le mien, on n’en verra plus trop », sourit Robin Duvillard. En cette belle journée d’octobre, l’Isérois affiche la sérénité d’un homme bien dans sa tête et dans son corps, heureux sur ce plateau du Vercors où il vit depuis trois décennies. Oubliés les tourments du début de carrière. Mais il a fallu du temps pour que le Villardien arrive à cette phase de maturité, celle d’un champion à même d’afficher les plus hautes ambitions. « Plus jeune, je n’étais pas celui qui avait le plus de talent, reconnaît-il. J’étais loin de penser à l’équipe de France. Je voulais prendre du plaisir, c’est tout. » Comme lorsqu’il s’éclate au hockey sur glace et travaille déjà le pas de patineur. Puis

nordic

MAGAZINE

survient le déclic : un podium aux championnats de France cadets. « Tout s’est alors enclenché, l’envie d’aller toujours un peu plus loin. Et à force de travail et de patience, j’y suis arrivé. » En 2004, à La Clusaz, Robin Duvillard découvre le circuit coupe du monde et assiste au succès historique du relais tricolore. « C’était fou, se souvient-il. On a fêté cette première victoire française en relais dans le bar de l’oncle de “Toz” [Vincent Vittoz, N.D.L.R.]. Cela a été un élément fondateur des résultats à venir. » Un an et demi plus tard, il dispute sa première « vraie » course sur le circuit mondial, à Oberstdorf. « Cette sélection, c’était une fierté ! Mais j’étais trop timide dans mes objectifs. À un moment donné, courir en coupe du monde était une fin en soi. J’ai mis du temps à comprendre que, si je regardais les choses différemment, je pouvais réussir. » Les premiers résultats probants ne vont alors pas tarder : en 2008, une 21e place au 50 km d’Oslo, ses premiers points en coupe du monde. Puis un top 10 (6e) au 15 km libre de Davos, en décembre 2009. « Cette perfor}}} 55

nordic.fr

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

PORTRAIT

UUU

mance a lancé tout le reste. J’étais qualifié pour mes premiers Jeux olympiques, je n’en revenais pas. » À Vancouver, Robin Duvillard se contente cependant du skiathlon. « J’en ai quand même profité, j’en ai pris plein les mirettes. Cette expérience m’a servi pour Sochi, quatre ans plus tard, où j’étais concentré sur mes objectifs, car j’avais déjà fait des JO côté spectateur. » Sochi, où Robin avait déjà accompli sa lente mue, amorcée à 29 ans. « J’ai changé car j’ai complètement mûri, j’ai modifié ma façon de voir l’entraînement. J’étais curieux, je suis allé voir à droite et à gauche, j’ai fait des rencontres », explique-t-il. Un ami proche le conseille dans sa façon de se préparer. Il entre aussi en contact avec les voisins du ski alpin. Taïna Barioz, qui a été sa compagne, l’a également « aidé à avoir des ambitions plus grandes. » Le jeune homme devient force de proposition pour ses entraîneurs. « J’ai poussé les portes de plein de domaines : la diététique, le matériel, la préparation mentale… J’ai mis du temps à me connaître, mais cela porte ses fruits maintenant. À un moment donné, les choses s’alignent. Ce n’est pas par hasard, il faut le provoquer, cet alignement. J’ai compris que la caisse seule ne suffisait pas. Il y a tellement d’aspects dans la performance : même si tu ne t’entraînes pas, tu peux quand même rentabiliser ta journée. » Le Villardien a aussi su faire les bons choix. « Pour passer un cap, il faut savoir se recentrer sur certaines choses. » En l’occurrence, moins de courses et tout pour le skating. « J’ai

Aux Mondiaux de Falun, en 2015, Robin Duvillard une nouvelle médaille de bronze vient rejoindre celle gagnée lors des Jeux olympiques de Sochi.

arrêté de perdre de l’énergie mentale sur le classique et j’ai davantage ciblé mes objectifs. » Depuis, les résultats confirment la pertinence de cette orientation. Avec tout d’abord une première médaille olympique en relais, en 2014, à Sochi. « Une expérience folle. On a senti qu’il se passait quelque chose. » Joues peintes en bleu blanc rouge, « on n’avait peur de rien. » Troisième relayeur, Robin Duvillard lance Ivan Perrillat-Boiteux à quatre secondes de la deuxième place, et personne derrière. Avec le sentiment d’avoir fait le job, comme Gaillard et Manificat avant lui. Puis un bonheur immense. « Une émotion monstrueuse, je n’arrivais plus à parler. Ce fut une journée incroyable ». Ponctuée par le plaisir de partager ça avec Vittoz, Rousselet et Jonnier, présents en Russie. « C’était cool qu’on puisse leur rendre hommage. »

UNE VOLONTÉ HORS DU COMMUN Une semaine plus tard, le 50 km libre offrait une autre possibilité de médaille : « J’étais en super forme ». Mais l’Isérois restera au pied du podium, 6e. Un peu frustré « car j’étais encore dans le coup au pied de la dernière bosse. » Aux Mondiaux 2015, rebelote, le relais décroche une nouvelle médaille de bronze. « On avait envie de montrer que Sochi n’était pas un accident. Cela a encore été une émotion dingue. » Car elle s’avère forcément plus forte lorsqu’elle est partagée. L'Isèrois a donc eu davantage de pudeur pour célébrer sa deuxième place de la poursuite de Val di Fiemme, lors du Tour de Ski en janvier 2016. Son premier podium en coupe du monde, après « une course parfaite ». Un nou}}}

nordic

MAGAZINE

Sainte-Croix / Les Rasses

Yverdon-les-Bains Lausanne

Ski panoramique Domaine skiable Sainte-Croix / Les Rasses

Genève

www.gsfr.ch www.ski-mara.ch

jour :

otre sé Durant v

) in (20 km lp a i k s e r s balisés) u allations d t o s c n r i a 9 p 1 • s (1 s raquette r ie t n e S • 100 km) ( d n o f e d • Ski

47e MARA - 4 et 5 mars 2017

t tomates e u a , A IM t C es Baud e • Musé usique boîtes à m staurants e r s t le a h ls et c -les-Bains n o d r e v • Hôte Y l à e Therma • Centr

Grand Hôtel des Rasses 3* - www.grandhotelrasses.ch

www.sainte-croix-les-rasses-tourisme.ch nordic MAGAZINE

nordic.fr

NISSE SCHMIDT/AGENCE ZOOM

PORTRAIT

« Robin Duvillard est l'un des meilleurs skateurs du monde », estime Roddy Darragon.

nordic

MAGAZINE

’

ROBIN DUVILLARD EST UN PEU CHIEN FOU. Roddy Darragon

UUU veau palier est franchi. De quoi se retourner et constater le chemin parcouru depuis le temps où Vincent Vittoz, arrivé à Méaudre, partageait ses séances d’entraînement avec le jeune Duvillard. « Je ne le remercierai jamais d'avoir accepté que je vienne avec lui, insistet-il. Vincent m’a énormément apporté, il m’a forcé à m’entraîner de façon plus professionnelle. » Jusqu’à devenir une référence en la matière. Roddy Darragon évoque « une volonté hors du commun ». « À force de travail et de détermination, Robin est devenu l’un des meilleurs skateurs du monde. » Le Villardien reconnaît que son pote lui a quelque part montré la voie de la réussite. « Roddy, c’est peutêtre le seul qui m’ait fait pleurer devant ma télé », glisse-t-il, référence à l’argent olympique du Haut-Savoyard à Turin.

LE « FILS ADOPTIF » Marie Dorin et Loïs Habert, qui l’accueillent chez eux depuis neuf ans, ne tarissent pas d’éloges non plus sur le personnage. « C’est un gros bosseur, qui se renseigne énormément sur sa discipline, souligne la quintuple championne du monde de biathlon. Il n'hésite pas à changer ses pratiques pour progresser et ne néglige aucun détail. » L’intéressé confie ainsi ne pas manger de dessert, ni boire une goutte d’alcool pendant six mois. « Il ne prend plus aucun sucre rapide, précise Loïs, son copain de lycée. Il fait gaffe aux graisses. Il a des périodes où il ne prend plus de glucides non plus, c’est un travail de pointe dans la micronutrition. » Et l'ancien biathlète d’ajouter : « On peut le questionner sur tout ce qui concerne son sport, il pourra répondre. Il apporte beaucoup de choses à Marie sportivement, car il a cherché énormément dans plein de domaines. Le soir, nous discutons beaucoup sur les méthodes d’entraînement. » De l’entraînement, mais pas seulement : le trio s’est lancé dans un projet commun, une structure d’accueil pour sportifs à Corrençon-en-Vercors, qui devrait ouvrir à l’été 2018. « Cela ne veut pas dire pour autant que j’arrêterai ma carrière, insiste le

DATES 22 décembre 1983 : Naissance à Saint-Martin-d'Hères (Isère). 16 février 2014 : Médaille de bronze aux JO de Sochi, dans le relais 4 x 10 km. 27 février 2015 : Médaille de bronze aux Mondiaux de Falun, dans le relais 4 x 10 km. 10 janvier 2016 : 2e place dans la montée de l’Alpe Cermis, dernière épreuve du Tour de Ski.

nordic

MAGAZINE

Villardien. Vu que je progresse d’année en année et que j’ai toujours envie… » Viendra quand même le jour où il disposera de temps pour ses passions : le golf, la guitare, la cueillette de champignons, le poker, les voyages, la cuisine… « Il est bon cuisinier, confirme Marie Dorin-Habert. Avec l’option range tout et fait la vaisselle ! C’est un super copain qui pense aux autres. » Dans ses « Rendez-vous du lundi », publiés chaque semaine sur sa page Facebook, il a également su convaincre les internautes par l'espièglerie de son style et le piquant de son humour. Il publie aussi une chronique dans Nordic Magazine qui connaît le même succès. « Il est hyper cadré, mais il reste toujours en lui une part de folie, c’est un mec qui sait débrancher dans une soirée », ajoute Loïs Habert. Roddy Darragon confirme : « Il a de la joie de vivre, il est un peu chien fou. Il a besoin de dégoupiller de temps en temps. » Pour autant, « le fils adoptif » du couple Habert sait très bien s’occuper de la petite Adèle, 2 ans, qui l’adore. « Rob, en fait, c’est comme un frère pour nous, avoue Marie. Quand il va partir de la maison, ça va nous faire tout drôle. On n’a pas hâte que « le petit » mette les voiles ! »

Une équipe passionnée

de ski nordique à votre service

nordic.fr

nordic

MAGAZINE

STEFAN BÖGLI

FIGURES NORDIQUES

« J’ai beau voyager partout, j’ai toujours plaisir à rentrer à Davos. Les paysages sont incroyables », assure Seraina Boner.

Boner Seraina

La petite reine des longues distances Spécialiste des longues distances internationales, la fondeuse de Davos travaille pour devenir « toujours meilleure ». Y compris hors du ski, puisqu’elle prépare un master en sciences du sport.

Elle n’est pas forcément à son aise sous la lumière des projecteurs qui illuminent les rives du Rhône, au cœur de Lyon. C’est dans l’ancienne capitale des Gaules que le team Gel IntérimRossignol présente son équipe pour la saison 2016-2017. Et notamment sa principale recrue : Seraina Boner. C’est une silhouette fluette dans un jean noir, un petit bout de femme aux longs cheveux bruns retenus par une discrète barrette, le cou protégé par une épaisse écharpe noire, un visage affûté soulignant un large et beau sourire, rehaussé par une fine paire de lunettes noires, qui s’avance vers l’estrade quand la marraine de l’équipe, l'ancienne biathlète Marie-Laure Brunet, prononce son nom. C’est la vedette de la soirée, mais elle n’est pas du genre à rouler des mécaniques. Elle refoule la pression symbolique du moment en quelques mots teintés d’accent suisse alémanique : « Un de mes objectifs sera de faire des progrès en français en côtoyant mes coéquipiers », sourit-elle.

nordic

MAGAZINE

Elle ne se sentira pas seule puisque, parmi eux, figure notamment son compagnon, le fondeur Toni Livers (lire Nordic Magazine n° 20). Outre une passion commune pour le ski de fond, qu’ils pratiquent à l’excellence, les deux amoureux partagent une belle histoire : « À 15 ans, je suis entré dans le gymnase de Davos où un groupe régional s’entraînait. J’y ai fait la connaissance de Seraina et, quelque temps après, nous nous fréquentions. À l’époque, elle n’avait guère confiance en elle, malgré des possibilités physiques impressionnantes », raconte, timidement, le plus souriant des fondeurs suisses.

LA CABANE DANS LA MONTAGNE Les deux skieurs étaient faits pour se rencontrer. Quand Toni grandissait dans son petit village de Trun, perché dans les Grisons, Seraina Boner vivait, elle aussi, une enfance à la montagne, à Davos. « Je suis très privilégiée d’avoir grandi dans un endroit où les gens viennent en vacances ! Avec une saison hivernale d’environ quatre mois à Klosters, la pratique du ski et des sports d’hiver est venue très naturellement pour mes sœurs et moi », témoigne l’intéressée, qui a découvert la glisse dans le jardin de la maison familiale. À Davos, les parents Boner inculquent des valeurs simples à leurs filles, basées sur un mode de vie actif : « Notre famille entière aime la montagne, la randonnée, }}} 61

nordic.fr

UUU passer du temps au milieu de la nature, partager des voyages ensemble, appuie sa sœur Katja. Nous avions une cabane dans la montagne, sans radio ni télévision, où nous avons passé de nombreux étés. On jouait dans la petite maison des enfants que mon père avait construite, agrémentée d’une cuisinette. Làhaut, on ne manquait de rien… » Le souvenir de la tasse de lait chaud gentiment servie par le fermier d’à côté fait encore saliver les frangines. « J’ai beau beaucoup voyager, je dois avouer que j’ai toujours plaisir à revenir à la maison. Le paysage, ici, est incroyable », confirme Seraina Boner. La jeune fille n’est alors pas si différente de celle d'aujourd’hui : « C’était une enfant silencieuse, discrète et très consciencieuse à l’école mais, dès qu’elle était dehors, elle devenait très active », poursuit Katja. Formée au ski de fond par un entraîneur norvégien qui base son apprentissage sur le plaisir et l’épanouissement dans la pratique, la Suissesse, qui n’est pas passée par les habituels échelons de Swiss-Ski, découvre la coupe du monde à 20 ans tout rond, chez elle, à Davos. « Je ne me voyais pas comme une athlète, ne croyais pas que je pouvais réussir. Je suis arrivée en équipe nationale sur le tard, car j’étudiais à plein temps à Bâle. En arrivant le vendredi soir, veille de la course, j’étais tellement effrayée que je suis allée repérer le parcours de nuit avec une frontale. Pas étonnant que la suite ne se soit pas franchement bien passée ! » L’échec devient un déclic pour la jeune femme, qui affiche un tempérament de gagnante une fois les skis aux pieds. « Je me suis alors dit qu’il fallait que je revienne mieux préparée pour aller de l’avant. » Après les Jeux de Turin, où elle n’imaginait même pas se

STANKO GRUDEN/AGENCE ZOOM

FIGURES NORDIQUES

Seraina Boner aux championnats du monde de Falun, en 2015.

rendre, Seraina Boner connaît une année 2009-2010 difficile : « J’avais perdu l’équilibre entre entraînement, travail [elle donnait des cours d’éducation physique, N.D.L.R.] et vie personnelle. J'ai développé une sur-fatigue. » La sanction tombe : il n’y aura pas de sélection pour Vancouver 2010. « Parfois, il faut qu’on te force à trouver ton propre chemin », philosophe-t-elle aujourd’hui.

LE FRISSON DES LONGUES DISTANCES Prête à raccrocher les skis, la fondeuse, avec deux de ses amies, Seraina Mischol et Ursina Badilatti, est contactée par le Marathon de l’Engadine afin d'intégrer une nouvelle équipe montée pour disputer des longues distances. Banco ! Dès la première course, sur le 50 km de la Jizerska, elle termine à la deuxième place. Pour sa seconde longue distance, elle gagne la Marcialonga, en établissant un nouveau record. « Elle a découvert ce circuit sans pression, se souvient Toni Livers. Avec le plaisir retrouvé de faire du ski, associé à ses qualités hors normes, notamment en montée, elle a vite gagné en confiance. Elle a alors entamé une nouvelle carrière et fait un pas vers la liberté dans sa pratique du ski. Cette première victoire fut un moment clef pour elle. » La suite, c’est la construction d’un palmarès tout simplement colossal dans l’univers des courses populaires : quatre victoires sur la Birkebeinerrennet en Norvège, la gagne aussi sur la Sgambeda, la Diagonela, la König Ludwig Lauf, d’innombrables podiums sur la Vasaloppet et bien sûr l’Engadine. « Ce qui me fascine sur la longue distance, c’est tout ce qu’il peut se passer pendant une course de trois heures, l’imprévisible, le fait de devoir être mentalement prête au combat, mais toujours avec le sourire bien sûr, car le ski de fond est fun et il faut sourire pour remercier les spectateurs pour leurs encouragements. » Les pieds sur terre, Seraina Boner sait s’appuyer sur un socle familial solide. Bien encadrée dans une mini-structure constituée de ses sœurs Katja, physiothérapeute et entraîneur, et Eliane, qui gère plutôt la partie média–sponsoring, Seraina rêve encore de succès, sportifs comme personnels : « Je travaille pour devenir toujours meilleure. » Dernier défi en date : retourner sur les bancs de l’école de Macolin pour décrocher un master en sciences du sport. « C’est important pour Seraina d’avoir une sécurité à côté du sport », avance Toni Livers. Mais avant d’en terminer avec les lattes, Seraina Boner a déjà une petite idée en tête pour un rendez-vous mondial programmé du côté de Lahti cet hiver : « Il serait amusant de monter une équipe suisse pour le relais, ça fait dix ans que ce n’est pas arrivé et je crois que le temps est venu de marquer notre présence sur cet événement. »

SERAINA BONER, UN PALMARÈS COLOSSAL DANS L’UNIVERS DES COURSES POPULAIRES. nordic

MAGAZINE

Aussi

pour les

fondeurs.

Le goรปt des Suisses depuis 1115. www.gruyere.com

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

NILS LOUNA

D'elle, on retient souvent son franc-parler, ses qualités physiques ou sa légendaire tête en l'air. Mais la biathlète, deuxième en coupe du monde à Pokljuka, est avant tout une jeune fille attentive aux autres.

FIGURES NORDIQUES

À 20 ans, le palmarès de la biathlète Justine Braisaz est déjà copieux : vice-championne du monde de relais à Oslo l'hiver dernier, elle avait déjà obtenu l'argent, dans le même format, en 2015 à Kontiolahti. Le 9 décembre 2016, elle monte pour la première fois sur un podium en coupe du monde.

nordic

MAGAZINE

Justine

BRAISAZ Funambule des sentiments

Arçon, deuxième étape du Samse Biathlon Summer Tour. Rendez-vous est pris avec Justine Braisaz. Après dix jours de stage dans le tunnel réfrigéré d'Oberhof, en Allemagne, elle veut profiter de l'extérieur, ne pas s'enfermer dans une pièce pour l'entretien, qui commence donc au milieu des champs, à deux pas du stade Florence Baverel, où elle vient de terminer son sprint. Le plein air est son décor quotidien, son terrain de jeu. La jeune femme vit en mode panoramique, sans filtre et sans retenue. Les débuts de la compétitrice Justine Braisaz s'enracinent au club des sports des Saisies. Son club, son massif, où ses parents, discrets comme cette terre sait les façonner, tiennent une exploitation agricole. Dans cette famille où le papa porte la tenue rouge de l'ESF, on vit au rythme des saisons et des trois filles aux yeux azur que le ski fait vibrer. Sarah, l'aînée, a été une slalomeuse talentueuse, empilant les titres de championne de France

nordic

MAGAZINE

et les victoires dans les catégories minime et cadette. Avant de prendre une autre voie. Quand on évoque Léonie, la petite sœur (elle aussi biathlète, en première année de la catégorie U19), les yeux de la cadette s'illuminent. Entre elles, le lien est fort, entier : « Léonie m'apporte beaucoup, elle est pleine de fraîcheur. J'aime passer du temps avec elle. Elle travaille consciencieusement, sans se prendre au sérieux et c'est une qualité que j'aime bien ! ». Victoire, la maman, confirme ce lien sororal très fort : « Toutes les trois, elles sont très complices. Sarah était dans le ski de compétition, elle a arrêté et sait les sacrifices qu'elle n'a pas voulu faire. Avec Léonie, évidemment, il est beaucoup question de biathlon. Justine et elle se comprennent très bien ». Fille de producteurs de beaufort, la double vice-championne du monde de relais est attentive à ses origines savoyardes. Dès qu'elle le peut, elle aide d'ailleurs ses parents à la ferme. Un retour aux sources vital pour celle qui, à son niveau, aime à prendre soin de la nature.

TRÈS NATURE C'est l'une des composantes de sa vie. Elle est attentive aux « petits gestes qu'on fait au quotidien », aux réflexes bénéfiques : « Ramasser les papiers par terre quand je suis en montagne, c'est normal, c'est simple et ça me fait du bien ». Sa maman confie : « Elle tient ça de son papa ». Dans }}} 65

nordic.fr

UUU l'équipe de France, elle a trouvé une oreille attentive auprès de Marie Dorin-Habert, les deux femmes échangeant souvent sur le sujet. Elle ne culpabilise pas pour autant à passer son hiver entre avions, hôtels et fart fluorés, « parce que j'aime tellement le biathlon ». Après une première année à étudier la langue russe, la jeune femme s'est tournée vers des études de biologie à Grenoble, pour comprendre le monde qui l'entoure. Elle n'en oublie pas pour autant celles et ceux qui peuplent la planète. Bien au contraire. La Hautelucienne est d'ailleurs revenue changée de son expérience humanitaire au Népal ce printemps. Dix jours pour revenir un peu à l'essentiel, pour se recentrer sur de vraies valeurs. « Elle a dû se débrouiller un peu toute seule, je crois que ça lui a fait du bien de se retrouver en autonomie, de prendre ses décisions, ses resJustine Braisaz, lors des Mondiaux de biathlon à Oslo, en 2016.

un déclencheur. Attention toutefois à ne pas s'étendre sur un palmarès qui comporte déjà de belles lignes. La douanière n'est pas une fille de statistiques, ni de record. Les chiffres ne l'intéressent pas, ce qui amuse encore Julien Bouchet : « Quand elle a passé son Bac S, je lui ai dit qu'elle s'était trompée de filière ! ». Son arrivée dans le biathlon ne s'est pas faite par admiration pour des champions, elle y est venue à l'instinct, guidée par une attirance naturelle pour cette discipline. Richard Loosen, son entraîneur des Saisies, s'en souvient : « Elle n'a jamais vraiment douté ». De ses années comité, Julien Bouchet retient « qu'elle a été motrice dans le développement de notre méthode d'entraînement et que ça a profité à l'ensemble du groupe ». Un lien fort s'est depuis tissé entre eux, fait de valeurs communes. Un attachement gratifiant pour les deux entraîneurs savoyards. De l'avis de ses proches, Justine Braisaz est quelqu'un d'exigeant avec elle-même, une vraie compétitrice que la défaite rebute. De son propre aveu, il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour faire tout ce qu'elle voudrait. Elle aime que la vie bouge, elle a besoin d'énergie et de vitalité. Elle trouve cela dans la musique, dans la vibration de la folk, dans la frénésie de la musique irlandaise, dans la voix envoûtante de la chanteuse de Florence and the Machine. L'entraînement, la compétition, c'est sa vie, son rythme interne. Et elle s'excuse déjà de penser à l'après...

FIGURES NORDIQUES

VIANNEY THIBAUT/AGENCE ZOOM

IMPATIENTE MAIS PAS PRESSÉE

ponsabilités », constate sa mère. Dix jours au cours desquels elle a eu le sentiment d'avoir beaucoup plus appris que donné. Justine Braisaz est comme ça, à s'excuser souvent. Julien Bouchet, son entraîneur du Comité de Savoie, observe qu'elle « émet beaucoup de réserve sur ses capacités, c'est une façon de se protéger. Elle est attentive à ne pas écraser les autres et ne cherche pas le leadership. Ce n'est pas sa façon de fonctionner. » Au contraire, elle a besoin des autres pour avancer et « elle réfléchit beaucoup, elle a besoin de comprendre, au contraire de certains athlètes qui se contentent d'une bonne recette ». Bérangère, l'une de ses amies les plus proches, le confirme : « Justine aime se sentir utile, savoir qu'elle apporte quelque chose au monde, et elle a le cœur sur la main ». « J'ai un problème avec l'image que je renvoie, j'ai longtemps pensé que le biathlon n'était pas très utile, voire futile, mais je le fais parce que c'est ma passion ». En disant cela, la sportive de vingt ans cherche à ne pas prendre trop de lumière, trop de place, alors que son entrée dans le groupe A (l'élite du biathlon français) l'a amenée à s'affirmer face à des athlètes confirmées. Une prise de conscience et d'épaisseur qu'elle a vécue comme

On ne peut évoquer Justine Braisaz en passant sous silence son côté tête en l'air. Dans sa vie, comme dans les stades, l'étourderie est une caractéristique intrinsèque, comme en témoignent ses proches : « C'est ce qui fait son charme, on rigole toujours des péripéties qui lui arrivent ». Mais n'y voyez pas une quelconque forme d'immaturité ! Pour Bérangère, « Justine a toujours été très mûre, pas uniquement dans son comportement, mais aussi dans les conversations que l'on peut avoir avec elle, c'est toujours très constructif ». Celle qui a grandi avec vue sur le Mont Blanc pose un regard lucide sur sa carrière, prenant bien conscience que c'est un apprentissage long : « En ce qui concerne la préparation, il y a eu des caps de passés. Le travail paye, rarement à la semaine ou dans le mois qui vient, ça peut prendre des années ». Construire une biathlète de très haut niveau mondial prend du temps, mais Julien Bouchet en est persuadé, Justine Braisaz « est capable d'être très forte derrière la carabine. Son tir debout est un tir d'instinct qui fonctionne plutôt bien, peut-être qu'elle gamberge encore un peu trop sur le tir couché. » Et c'est de sa propre bouche que l'on tire peut-être la meilleure conclusion sur elle : « Je suis impatiente, mais pas pressée... »

JUSTINE BRAISAZ AIME À SE SENTIR UTILE AUX AUTRES... ET AU MONDE. nordic

MAGAZINE

FONDEZ-VOUS DANS LE Décor d’un domaine sauvage AgENDA Du 06/01 au 08/01/17 SAmSE biAthLoN NAtioNAL tour avec les meilleurs biathlètes du circuit national

21/12/16 - 04/01 - 15 & 25/02/17 NørDic tESt tour Testez plus de 40 modèles de skis

25/02/17 ALpiNum biAthLoN impuLSE tour La course de biathlon 100% amateur

nordic

MAGAZINE

www.LEScoNtAmiNES.com

Activités

Services

Photo : Gilles Lansard

nordic.fr

SAMUEL CORDIER POUR NORDIC MAGAZINE

FIGURES NORDIQUES

Pierre-Albert Vandel est un homme franc. Depuis toujours, il dÃ©fend la cause des skieurs.

nordic

MAGAZINE

Pierrot

Vandel Le fonceur

Il est le nouveau président de La Transjurassienne. Pierre-Albert Vandel n'est pas un inconnu dans le milieu du ski de fond. Mais l'homme est discret. Ce qui ne l'empêche pas d'être très actif.

M Même s’il se prête de bonne grâce au jeu des questions-réponses, Pierre-Albert Vandel ne tient pas spécialement à voir son portrait publié dans Nordic Magazine. Figure de Bois d’Amont, plus largement du massif jurassien, et du nordique en général, le nouveau président de Trans'Organisation ne goûte guère l'exposition médiatique. « Beaucoup de gens le connaissent mal », résume Hervé Balland, son prédécesseur, aujourd’hui coordinateur délégué de l’épreuve de ski de fond. C’est que la plus grande qualité de Pierre-Albert Vandel – sa franchise – peut aussi parfois passer pour un défaut. « C’est quelqu’un de sincère et généreux. Pierrot consacre beaucoup de temps aux autres, avant de penser à lui. Il est audacieux et efficace. Nous pouvons tout nous dire et il n’y a pas beaucoup de personnes avec lesquelles je puisse le faire. C’est comme ça que je l’apprécie. Nous nous connaissons depuis vingt-cinq ans », poursuit le deuxième Français à avoir obtenu une médaille lors des championnats du monde de ski de fond. Sentiment

nordic

MAGAZINE

confirmé par la fondeuse Aurore Jean : « Oui, c’est quelqu’un de franc, qui a du caractère, et qui est toujours prêt à nous aider. C’est une personnalité attachante qui compte beaucoup pour moi ». Pour Anouk Faivre-Picon, « il a un flair incroyable pour savoir quand ça ne va pas. » « C’est un fonceur, une personne qui est dans l’action, confie pour sa part l'ancien fondeur Emmanuel Jonnier. Mais pour moi, c’est d’abord un passionné de ski, il adore cette discipline. S’il estime qu’une chose ne va pas dans l’intérêt général des skieurs, il ne le supporte pas, il ne peut faire de compromis avec le ski ».

DES DÉBUTS À BOIS D'AMONT Pierre-Albert Vandel, dit Pierrot, est issu d’une famille de Bois d’Amont. Son père, Georges, a été vingt-quatre ans durant maire de la commune. Son frère aîné, Jean-Paul, figure du village comme l'a récemment été Jason Lamy Chappuis, compte deux olympiades à son palmarès. « Comme tous les jeunes, je suis monté très tôt sur des skis, pour m’occuper, m’amuser, me balader ou même aller à l’école », raconte-t-il. Il intègre le ski-club de Bois d’Amont à 14 ans ; « c’était l’époque de Léo Lacroix [Lire Nordic Magazine n° 9] ». En cadet, le Jurassien participe à des compétitions régionales et nationales, intègre l’équipe de France juniors en 1975 puis, entre }}} 69

nordic.fr

UUU 1979 et 1982, le groupe seniors. En 1981, avec Yves Blondeau, Vincent Létoublon, aujourd'hui directeur du Conservatoire botanique national du Massif central, et Nicolas Gindre, il décroche un titre de champion de France par équipe, à Lamoura. Le Bois d’Amonier intègre les douanes à seize ans et demi – il reste à ce jour le plus jeune en France à être entré dans cette administration – « pour faire du ski ». À 22 ans, il arrête la compétition et devient assez rapidement entraîneur. « J’ai aussi participé à la création du Carré d’as, une association novatrice à l’époque, qui regroupait les clubs de Lamoura, Bois d’Amont, Prémanon et Les Rousses. Une structure réactivée pour les championnats de France organisés, en 2010, à Prémanon ». Devenu conseiller technique régional (CTR) au Comité régional de ski du massif jurassien, il participe notamment à la mise

FIGURES NORDIQUES

NORDIC MAGAZINE

Pierre-Albert Vandel, à l'arrivée de La Transjurassienne, à Mouthe.

en place des coupes du Jura et du Doubs. C'est en 1986 que commence l’aventure des Écureuils, un team qui n'est pas sans rappeler le Haute-Savoie Nordic Team d'aujourd'hui. Pierre-Albert Vandel, toujours CTR, détaché par Jeunesse et Sports, rejoint l'aventure entre 1991 et 1998, année des Jeux olympiques de Nagano. « J’étais surtout en charge de l’accompagnement technique et du matériel ». Avec les frères Balland, Philippe Grandclément ou Marie-Pierre Guilbaud, les Écureuils font des merveilles. « En 1992, j’étais au bord de la piste de La Transjurassienne pour m’occuper de Philippe Grandclément ; les victoires d’Hervé Balland restent aussi un grand moment », dit-il. Après les fondateurs, Pierre-Albert Vandel accompagne la nouvelle génération, celle des Vincent Defrasne, Alexandre Rousselet, Emmanuel Jonnier, Florence Baverel et Didier Roy. « L’objectif, c’était l’international », souligne-t-il. Et, de nouveau, les résultats suivent. Viendra ensuite la troisième génération, celle d'Aurore Jean et Anouk Faivre-Picon. « Comme

Jean-Pierre Lacroix [le patron des Emballages Lacroix de Bois d'Amont, N.D.L.R.], il m’a accompagnée vers le haut niveau. Il a cru en moi et m’a fait confiance », remercie Aurore Jean. « Au début de mars 2012, après Nove Mesto, j’étais malade et non sélectionnée pour la prochaine étape de la coupe du monde en classique. Je reçois un coup de fil de Pierrot qui me dit : “eh bien, on va préparer l’Engadine”. Il s’est occupé de toute la logistique. J’ai gagné la course et retrouvé de la confiance », raconte pour sa part Anouk Faivre-Picon. L’histoire de Pierre-Albert Vandel avec La Transjurassienne, la plus grande course populaire de France, débute en 2000. D’abord responsable technique, il devient directeur d’épreuve l’année suivante. « Nous travaillons toute l’année pour que tout se passe bien le jour J. » Des souvenirs, le Haut-Jurassien en compte des dizaines. « C’est en 2006 que j’ai vu le plus de monde autour de la piste, j’étais devant. Alex [Rousselet] avait le dossard 25, Manu [Jonnier] le 39, c’était juste après leur victoire en coupe du monde à la Clusaz. L’arrivée de ces deux coureurs, que j’ai suivis depuis leurs débuts et qui battent le record de l’épreuve, reste un bon souvenir ». En juin dernier, Pierre-Albert Vandel a été élu président de Trans’Organisation, l'association qui gère, outre La Transjurassienne, la Transjeune et la Transju’trail. « La Transjurassienne, c’est l’identité du massif du Jura, ce sont 1 000 bénévoles, c’est un challenge très intéressant. Ces dernières années, nous nous sommes professionnalisés, mais nous devons toujours travailler à la pérennité de nos épreuves. » En cela, Pierre-Albert Vandel se situe dans la continuité de ses prédécesseurs, Jean-Claude Dalloz et Hervé Balland. « Avec lui, nous avançons vite, confie ce dernier. Ces cinq dernières années, la course a évolué à vitesse grand V ». Au-delà des enjeux professionnel et personnel - « nous sommes porteurs, dépositaires d’une histoire » - La Transjurassienne, pour Pierre-Albert Vandel, c’est d’abord et surtout une aventure humaine. « J’aime bien la dynamique de groupe, admet-il. Le plus intéressant pour moi, ce sont les rapports entre les gens ». Emmanuel Jonnier qui lui a succédé à la direction d'épreuve, l'assure : « C’est un très bon manager, il arrive à s’entourer. La Transju, c’est une course très dure à organiser, avec un massif à traverser. Mais ceux qui se sont laissés embarquer avec lui ne le regretteront pas ». C’est un peu la même histoire avec les différentes générations de champions – dont certains restent des amis proches – : « Les résultats et la gloire, c’est éphémère. Ce que je retiens, ce sont les amitiés et la complicité », assure-t-il. L’aventure n’est pas finie, elle ne fait que commencer. « Pierrot ne vit pas dans le passé, c’est quelqu’un qui investit dans le présent », conclut Aurore Jean.

C'EST EN 2000 QUE PIERROT VANDEL ARRIVE À LA TRANSJURASSIENNE. nordic

MAGAZINE

XXX NBJTPO HBSOBDIF DPN

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

REGARDS CROISÉS

NORDIC MAGAZINE

Arthur Brulé, médecin des équipes de France, et Fabien Saguez, directeur technique national (DTN) au siège de la Fédération française de ski à Annecy.

nordic

MAGAZINE

Arthur Brulé Fabien Saguez

« En France, la lutte antidopage est quotidienne » Fabien Saguez, directeur technique national de la FFS, et Arthur Brulé, médecin des équipes de France, se penchent sur le dossier des Autorisations à usage thérapeutique (AUT), des dérives liées à leur utilisation et de leur recours, quasi culturel dans certains pays.

UT : durant l'été, ce sigle a fait les gros titres des médias, avec les révélations des Fancy Bears. C'était au moment des JO de Rio. Ces hackers ont mis en ligne des autorisations à usage thérapeutique de très nombreux sportifs, dont beaucoup de médaillés ou champions olympiques. Dès lors, le raccourci entre dopage et AUT s’est fait dans l’esprit de beaucoup. Que faut-il réellement en penser ? Fabien Saguez, directeur technique national de la FFS, et Arthur Brulé, médecin des équipes de France, répondent.

NORDIC MAGAZINE Qu'est-ce qu’une autorisation à usage thérapeutique (AUT) ? Arthur Brulé C’est la possibilité, pour un

nordic

MAGAZINE

sportif de haut niveau, d’utiliser les soins les plus appropriés pour la pathologie qui peut potentiellement le toucher comme tout non sportif. Il existe une liste de produits interdits et, à côté, des cas spécifiques d’utilisation. Pour quelques maladies, certains sont rendus indis-

LE MAKING-OF De retour de Sjusjoen, en Norvège, où les biathlètes tricolores ont surclassé, et de loin, la concurrence norvégienne, le directeur technique national Fabien Saguez accueille Arthur Brulé, médecin des équipes de France, au siège de la Fédération française de ski, pour échanger sur le thème des autorisations à usage thérapeutique (AUT) qui ont fait grand bruit en Scandinavie, avec le scandale concernant Martin Johnsrud Sundby.

pensables au traitement, alors qu’ils sont considérés, dans d’autres cas, comme des dopants. Il faut pister et dépister l’utilisation anormale de ces produits chez quelqu’un qui n’est pas malade.

Le Monde, le 16 octobre dernier, titrait : « Dopage : la foire aux corticoïdes ». Avec les AUT, n'a-t-on pas finalement la possibilité de tout prescrire ou presque, si on force un peu le trait ? Arthur Brulé Sur les corticoïdes, la réglementation a évolué. L’AMA (Agence mondiale antidopage) était pour une utilisation très stricte ; un assouplissement est intervenu il y a quelques années, permettant une utilisation plus aisée. Mais cela a aussi facilité leur recours par des }}}

nordic.fr

my nale doit-elle évoluer ?

UUU

REGARDS CROISÉS

L'affaire « Johaug » fait la Une d'un grand quodtien national norvégien.

sportifs moins bien intentionnés ! Fabien Saguez Ce qui me paraît aujourd’hui très important, c’est le passeport biologique de l’athlète, qui recense son historique. Les AUT sont parfois nécessaires pour traiter des pathologies. Si c’est du systématique, comme on le suppute dans certaines fédérations étrangères qui comptent 90 % d’asthmatiques chez les fondeurs,

il semble qu’il y a un problème. Ce n’est pas la statistique pour le sportif lambda moyen ! Quant à la question sous-jacente de savoir si on ne fait pas une utilisation abusive de ces AUT pour finalement être à la limite du dopage, à la FFS, nous manipulons ces autorisations avec grande parcimonie et en toute transparence, avec les fédérations internationales qui donnent ou non leur accord.

Arthur Brulé L’AUT donne une prescription pour une période donnée, pour une pathologie concernée et donc avec une quantité de produits limitée soumise à une approbation liée au niveau auquel évolue le sportif : soit à l’international, soit au national. Dire qu’il ne faut plus d’AUT est illusoire. Dire, par contre, qu’il faut des AUT mieux contrôlées, c’est plus probable. En tant que médecin des équipes, j’en demande une, voire deux, fois par an maximum ! Il y a demande d’AUT sur une période de compétition, quand le recours à un produit interdit en courses devient indispensable. Quand l’athlète n’a pas d'épreuve, la possibilité de traitement est quasiment normale. Les cas sont donc très rares. Ici, on est sur une politique qualitative des soins et j’imagine qu’ailleurs, ceux-ci sont davantage orientés vers le recours à des AUT. Fabien Saguez On n’a pas tous la même approche de la médecine. Nous sommes une fédération qui se tient très correctement. On a même des athlètes qui culpabilisent de se traiter lorsqu’ils sont malades, pour rester dans cet état d’esprit clean. Et je ne parle même pas de dopage : des nations ont facilement recours à une transfusion de liquide physiologique après une gastro. Jamais vous ne verrez ça chez nous ! On sait que si on tombe malade dix jours avant une grande échéance, il y aura peu de chances de médaille au bout. Il faut être clair et l’accepter. Ça fait partie de notre état d'esprit. Arthur Brulé Le code mondial de l’AMA est discuté tous les ans. Des

Le 20 juillet, Martin Johnsrud Sundby, le fondeur norvégien, était condamné par l’AMA (Agence mondiale XXXX antidopage) pour avoir dépassé la dose limite autorisée concernant ses médicaments contre l’asthme.

La FFS met-elle en garde ses athlètes ? Fabien Saguez On n’est même pas dans le recours ou non aux AUT. Cette culture est inexistante en France. Làdessus, on est très clair. Les athlètes

« EN FRANCE, NOUS MANIPULONS LES A.U.T. AVEC PARCIMONIE ET EN TOUTE CLARTÉ ». Fabien Saguez

Pourtant l'Union cycliste internationale « légitime » ces AUT, alors que, selon le pays ou la fédération, leur recours est ou n'est pas accordé. La législation internatio-

évolutions se font régulièrement. Cela a été le cas avec le meldonium après quelques dérives dans certains pays. Des nations peuvent rester dans les clous en s'approchant de très près de la ligne rouge. Le système fédéral français ne pousse pas à aller vers cette limite.

ont intégré que la lutte antidopage fait partie de leur quotidien, de leur métier. On inculque très tôt cette habitude aux jeunes qui rentrent en équipe. On n’a recours à rien pour être performant, si ce n’est l’entraînement, les bons choix de préparation, la

nordic

MAGAZINE

FABIEN SAGUEZ 26 mai 1970 : naissance à Genève Depuis 2006 : directeur technique national de la FFS 14 février 2010 : extrême émotion avec le titre olympique de Jason Lamy Chappuis

ARTHUR BRULÉ

ALAIN GROSCLAUDE/AGENCE ZOOM

6 février 1977 : naissance à Reims Août 2006 : première Marseillaise lors des mondiaux d’athlétisme en tant que médecin des équipes

stratégie de course, la diététique, les bonnes ressources humaines autour de soi… Sur le plan médical, on est dans la prévention et dans le traitement des urgences. Dans notre esprit, c’est la santé d’abord.

La mise en lumière de ces AUT que le grand public ignorait jusqu'alors ne constitue-t-elle pas un danger pour les jeunes générations ? Fabien Saguez Chez nous, ils n’y pensent tout simplement pas, car ils n’ont même pas l’occasion de développer, avec leur entourage, une pensée comme celle-ci. Ce n’est pas du tout dans notre schéma. Arthur Brulé Dans mon cabinet, j’ai reçu un jeune rugbyman de 15 ans qui est venu me voir après le scandale du Racing et m’a demandé, sur le ton de la rigolade, de lui donner des corticoïdes pour revenir plus vite à son niveau ! Cela m’a choqué ! Dans le ski, il n’y a pas de prolifération d’échanges sur

nordic

MAGAZINE

les AUT ; la surexposition médiatique de ces cas précis pourrait permettre un travail en profondeur (dialogues et explications avec les athlètes) . Fabien Saguez La FFS a en effet un devoir d’éducation. Quand un jeune biathlète arrive dans le groupe, jamais il n’a la moindre opportunité d’échanger sur les AUT avec le numéro un mondial Martin Fourcade, qui a construit sa carrière à force de travail. Et ce n’est qu’un exemple. L’autoéducation se fait naturellement, c’est la garantie de la continuité de ce qu’on veut voir dans nos équipes. Nous mettons tout en œuvre pour continuer à avoir un collectif irréprochable.

Maurice Manificat dénonçait dans un entretien à Nordicmag.info la culture norvégienne qui pousse le staff médical et les athlètes à « jouer avec les doses maximales autorisées ». Fabien Saguez : Je laisse à Maurice le

choix de s’exprimer librement… Je ne vais pas critiquer tel ou tel pays, mais je pense que ce qui crée énormément de frustration dans cette histoire, c’est la concomitance des cas Sundby et Johaug, la multiplication des cas d’asthmatiques dans le haut niveau et, pire que ça, c’est de se rendre compte qu’il faut attendre deux ans pour qu’un sportif passe devant la barre du tribunal et écope de sa peine, quitte à se poser vraiment des questions sur ce qui s’est passé entre-temps. Ce qui surprend dans l'affaire « Therese Johaug », c’est l’incompétence du staff médical de son équipe. Arthur Brulé : En France, une erreur de ce type serait aberrante. Les médecins sont recrutés sur une approche “terrain”, une pratique de soins quotidiens à la population et également aux athlètes, via un accompagnement typé haut niveau. La formation et le recrutement du corps médical limitent grandement ce genre d’erreurs. 75

’ nordic.fr

e suis une fille au sommeil fragile et je sais que ce problème vient de ma tête. Ma tête est petite et déborde souvent d’histoires. Mais comme elle ne peut malheureusement pas toutes les contenir, elle les fragmente en tas de petits bouts, de minuscules morceaux qui s’agglomèrent au pif en un joyeux bordel de mots. Alors la nuit, lorsqu’aucune contrainte ne sollicite mon cerveau, les mots se bousculent pour sortir de leur étroit habitacle, en un désordre bruyant qui m’empêche de trouver le sommeil. Eh oh les mots, on se calme ! Y’en a qui dorment en dessous ! Parfois, c’est terrible, je suis obligée de les écrire, ou au moins de les ordonner dans ma caboche pour qu’ils redeviennent calmes et silencieux. Et ça me prend trois plombes.

Quelquefois, au contraire, ils ne me dérangent pas trop et me bercent de rêves farfelus. De temps en temps, c'est tout le contraire : je suis stressée et ils s’agitent. Ces fois-là, c’est pire que tout. L’hiver et les nuits de courses sont peuplés de ces fois-là. Le début de saison est donc un gros fournisseur de cauchemars pour moi. Des rêves biscornus qui me fatiguent, me faisant prendre le départ sans les skis ou en pyjama, courant ou bien franchissant la ligne d’arrivée alors que tout le monde est en train de ranger. Ou encore, je vis une course étrange peuplée d’embûches qui jalonnent le parcours : crevasse, feu et bien sûr des méchants qui me guettent dans une maison bizarre…. C’est crevant d’être moi la nuit ! Le pire c’est que, quand, ô miracle, je trouve le sommeil, mon mari som-

nambule me réveille, persuadé que la maison brûle (Il a également le culot de me dire qu’il a déjà sorti les planches à voile et que c’est à mon tour. Dans les brumes de mes doux rêves, je note, dépitée, que je passe donc APRÈS les planches à voiles). Et si ce n’est pas mon mari, c’est le troll qui se réveille, lui aussi embêté par un vilain cauchemar. Dans son cas, je ne me fais pas trop de souci : son doudou au fumet délicat repoussera le monstre le plus tenace. Je suis donc à la recherche d’un mange-mots-mange-rêves. Un remède que je conçois naturel, qui, je l'espère, existe et que je trouvererai un jour. À défaut, pour le moment, j’alterne entre la chimie des somnifères et les vapeurs d’huiles essentielles. Parfois, ça fonctionne ; souvent, ça ne marche pas. J’ai essayé des millions de trucs, comme compter les moutons.

Recherche un mange-mots, mange-rêves...

SINDY THOMAS b

MARIE DORIN-HABERT

Imaginer une pièce vide, un tableau qu’on efface. J’ai essayé bien sûr les tisanes à la passiflore, camomille, verveine, valériane... et j’en passe. J’ai essayé l’hypnose sur internet (très nul, ça !). Maintenant, je me résigne. Ou j’essaie toutes les techniques à la fois. Un mot revient alors, écrit en gros : « PATIENCE ». Ça va venir !!!

Marie Dorin-Habert, sextuple médaillée lors des Mondiaux de biathlon d'Oslo en 2016.

nordic

MAGAZINE

’

CONNECTÉE AUX ÉQUIPES DE FRANCE DE NORDIQUE

Baptiste GROS

Richard JOUVE Enora LATUILLIÈRE

Crédit photos : Agence Zoom

Justine BRAISAZ

Martin FOURCADE

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

HAUT-DOUBS

LES FOURGS

TERRE NORDIQUE

En pleine mutation

La station du Doubs doit faire avec les réalités de ce troisième millénaire, à savoir le manque de neige et d’argent public, sans parler du phénomène transfrontalier. Si le tourisme d’hiver évolue, le toit du département doit absolument en faire autant.

nordic

MAGAZINE

RÉGIS RAVEGNANI

Lors d'une balade en raquettes, avec le clocher des Fourgs qui se détache.

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

TERRE NORDIQUE

A 80

« Avant, le ski de fond n’était pas un sport, c’était un moyen de locomotion. Pour amener le lait au village, pour aller à l’école… Ma mère me racontait qu’elle pouvait rester trois semaines sans voir passer le triangle. » Sébastien Donzelot, l’enfant du pays, a bien grandi. Aujourd’hui, il est chargé du développement du nordique à la communauté de communes du Mont d’Or et des Deux Lacs. Autant dire que le travail ne manque pas : « Le tourisme est devenu un loisir dans les années soixante-dix, mais aux Fourgs, c’est dans les années quatre-vingt que tout a explosé. » En fait, l’aventure démarre beaucoup plus tôt, puisqu’en 1924 existait déjà un projet de remontée mécanique par traction animale aux Granges Berrard qui n’a jamais vu le jour. Il y a eu un tremplin. La première installation du village date des années cinquante, initiative des commerçants du coin emmenés par la célébrissime Suzanne Rousselet, championne locale et pionnière du tourisme, puisqu’elle a longtemps tenu un hôtel-restaurant. L’ensemble était rudimentaire, à savoir une corde, et le tout fonctionnait pendant les week-ends et les vacances… Tout ça pour dire que le ski est dans les gènes des Bourris (nom donné aux habitants des Fourgs), même si,

Aux Fourgs, une balade en chiens de traîneaux est incontournable.

au départ, seul le ski alpin comptait vraiment. Lentement, le ski de fond a fait sa place. Au départ, le département investissait beaucoup ; c’était le début du financement participatif, avec Jean Portelat qui damait les premières pistes avec ses skis et proposait une vignette volontaire. Les équipements

Doubs

Neuchâtel

Pontarlier

Chapelle des Bois

Les Fourgs

Vaud

YverdonLes-Bains Lausanne

Jura

alpins étaient essentiellement privés, le fond davantage associatif. Le village des Fourgs est grand, les espaces immenses. Si le bourg s’étire sur quatre kilomètres, il est constellé de hameaux. Il y a quarante ans, des pistes étaient tracées partout. Il y avait de la place et… de la neige. Aujourd'hui, l’alpin se concentre sur trois sites : les Rangs, la Meuse et les Granges Berrard. Le nordique tourne, lui, autour de la Coupe. Si l’altitude est modeste (entre 1 100 m et 1 200 m), la situation est exceptionnelle. C’est en tout cas l’avis de Claudine Bulle-Lescoffit, maire depuis 2014 : « Il est capital d’être au cœur du massif, le village est aussi une station alpine familiale complémentaire de Métabief et des Rousses. La clientèle suisse est de

nordic

MAGAZINE

plus en plus importante. » La Suisse, à la fois chance et malédiction. Les Fourgs, ce sont 1 322 habitants, dont 850 actifs et 45 % de travailleurs frontaliers. La frontière a tout bouleversé, le niveau de vie y est l’un des plus élevé de France, mais — revers de la médaille — le prix des terrains a explosé : « Nous tenons à ce que les gens puissent encore vivre sur place, construire une maison. En vingt ans, nous avons perdu beaucoup de lits à cause de la pression immobilière », reconnaît Claudine Bulle-Escoffit. C’est vrai, si Les Fourgs a conservé sa Poste, sa boulangerie, son épicerie, on ne trouve plus de centres d’accueil, d’hôtels et peu de restaurants, ce que regrette amèrement Philippe

LE 15 JANVIER, LA COUPE SERA PLEINE… DE RÊVES

’est là, à deux pas de la frontière suisse, que se retrouvent chaque hiver tous les mordus du nordique. La Coupe, c’est un peu le saint des saints, tout au bout du village des Fourgs, sur la route de L'Auberson et de Sainte-Croix, en Helvétie voisine. Depuis une dizaine d’années, en matière de sports nordiques, le lieu fait référence au même titre que la Seigne, tout à côté. Alors pourquoi cet engouement ? Peut-être parce que la Coupe, c’est avant tout une histoire d’hommes, de ceux de la race des Hervé Lancia, qui ne lâche rien avec son ski-club et monopolise les énergies pour faire vivre le site. Le 15 janvier, il sera d'ailleurs à la fête. Il y aura la Ronde des Cimes, course longue distance bien connue des fondeurs. Le Comité départemental de ski du Doubs animera, lui, des ateliers ludiques en ski de fond pour les enfants des clubs. Enfin, Haut Doubs Nordique organisera les Voies Blanches de 11 h à 16 h 30. Le programme est simple : découvrir, s'initier et tester toutes les activités nordiques gratuitement. Cours de ski de fond, balades en raquettes, baptêmes de Roland Bulle-Piourot traîneaux tirés par des chiens ou un cheval, ou encore découverte du biathlon feront partie des principales animations. Ce jour-là, la Coupe sera pleine. Tout l'hiver, elle n'en sera pas moins fréquentée. Aux Fourgs, on a voulu faire de ce lieu quelque chose d’unique. Le bâtiment du centre nordique est une vraie tour de contrôle. Chacun y trouve une place pour se chauffer, manger, discuter. Tout autour, des pistes qui partent dans tous les sens : skating, classique, biathlon, raquettes, avec - excusez du peu - 2,7 km éclairés la nuit deux fois par semaine. Sans parler d’un espace ludique pour apprendre aux enfants, du parking pour les camping-cars aménagé cette année et de la nouvelle piste dans le Grand Bois, bien à l’ombre.

nordic

MAGAZINE

RÉGIS RAVEGNANI

Aymonier, maire jusqu’en 2014 : « Il est plus facile et plus rentable de louer à l’année, mais il faut bien reconnaître aussi que faire du ski coûte cher, même du nordique ! Il y a eu un premier tournant quand il a fallu passer aux pisteurs-secouristes (avant, on appelait les pompiers). Les Fourgs était La Mecque du ski de fond. On a perdu cette identité. » Certains, comme Roland Bulle-Piourot — qui fut également président de l’Office de Tourisme Métabief-Mont d’Or-Deux Lacs — demandent à la communauté de communes des garanties pour l’avenir du tourisme d’hiver : « Il nous manque des équipements : parkings, accueil, hébergements. Peut-être faudrait-il réserver des terrains pour les loisirs ? » Suggestion qui va dans le sens de la commune, assure Madame le maire : « Dans notre Plan d’occupation des sols, nous avons mis en délégation de service public une parcelle communale pour qu’un promoteur conçoive un concept d’hébergements légers ou un mini-immeuble. En tout cas pour qu’elle ne passe pas en immobilier. » }}} Le développement du

MÉLANIE ROUILLER

MÊME DES GENS DE LAUSANNE VIENNENT AUX FOURGS.

Autour du plus haut village du Doubs, les skieurs goûtent à la liberté. 81

« nordic.fr

UUU

FIGURES

Roland Bulle-Piourot

Le mariage intercommunal avec Mouthe (les Hauts du Doubs) va de nouveau redistribuer les cartes, puisque le domaine nordique ira jusqu’à Chapelle des Bois, un secteur très en pointe dans le nordique (environ 250 000 € de chiffre d’affaires pour le secteur de Mouthe, contre 160 000 € pour celui des Fourgs). Un élargissement qui concerne aussi la Suisse voisine, très intéressée par ce qui se fait dans le Haut-Doubs. Hervé Lancia, président du ski-club des Fourgs, reconnaît avoir de très bonnes relations avec L'Auberson : « On entraîne de plus en plus de jeunes Suisses. » Ce que Roland BullePiourot dit d’une autre manière : « Nous récupérons des skieurs suisses grâce à nos équipements. Même des gens de la région de Lausanne viennent aux Fourgs pour des séjours d’une semaine. » Il est vrai que sur les lattes, la frontière, par le jeu de la réciprocité, n’existe même pas.

CARNET DE ROUTE

Office de tourisme 36 Grande Rue 25300 Les Fourgs Tél. : 03 81 69 44 91 Pwww.les-fourgs.com

NORDIC MAGAZINE b

Le ski aux Fourgs, c’est lui. Roland Bulle-Piourot est l'un de ces agriculteurs qui a du bon sens... et du flair. En 1972, à 27 ans, il démarre le damage, avec son beau-frère Étienne Jouffroy : « On a marié les deux sœurs… On sentait qu’il y avait une envie de ski ! » Attention, de ski alpin ! À cette époque, le fond n’était encore qu’un moyen de locomotion. L’aventure démarre comme ça. En 1973, ils installent leur premier téléski démontable : « Quand il n’y avait plus de neige aux Rangs, on le déplaçait aux Granges Berrard. Là, il y en avait tout le temps ! » Deux ans après, un second téléski et ainsi de suite, pour arriver à sept. Au passage, Roland se lance, en 2002, dans un projet dément de fabrication de neige artificielle : 630 000 € HT, 29 canons, une retenue : « Mon beau-frère n’y est pas allé, j’ai racheté ses parts. » Il poursuit avec deux autres associés et c’est le succès : « On a pu tourner même les mauvaises années, en garantissant l’enneigement sur la moitié du domaine. » Mais, en 2012, Roland est las . Il cherche à passer la main et, finalement, en décembre 2015, trois jeunes reprennent le flambeau : « Avant, aux Fourgs, c’était deux tiers d’alpin et un tiers de fond ; maintenant c’est l’inverse. Ils ont tout compris dans le nordique, ils font des stades. Moi, je rêve d’un forfait tous skis… »

Hervé Lancia

Le plus suisse des présidents de ski-club

Il est la cheville ouvrière du ski-club autant que son président. Suisse de Sainte-Croix, Hervé Lancia, 46 ans, a débarqué aux Fourgs quand il avait huit ans : « Ma vie familiale, je la passe ici, mais mon métier de menuisier, je l’exerce en Suisse. » Le nordique, il n’y touche qu’en 2007, quand son fils aîné débute. Le ski-club des Fourgs est plutôt atypique, sa proximité avec la Suisse conditionne son évolution : 80 adhérents dont une trentaine de jeunes, et de plus en plus de gamins vaudois : « Le grand nombre de bénévoles permet d’organiser la Ronde des Cimes, des championnats nationaux et régionaux, de tenir la buvette ou de participer au Trail de l’Absinthe… Avec tout ça, on finance la moitié des stages des jeunes et on va pouvoir se payer un entraîneur. » Les Fourgs peut compter sur Célia Aymonier, en équipe de France de biathlon, qui a toujours été adhérente. Il y a aussi Maël Tyrode qui promet en combiné, et Kevin Lancia, espoir en biathlon et, avant eux, Philippe Aymonier et Daniel Drezet : « Et on a la chance d’avoir comme entraîneur Dédé Rey, ancien champion suisse qui a épousé une fille des Fourgs. » L’avenir : mutualiser les entraînements avec d’autres, « en gardant bien sûr notre identité. Ils l'ont fait dans le Jura, ça s’appelle Haut-Jura Ski. Pourquoi ne pas créer Haut-Doubs Ski ? »

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

TERRE NORDIQUE

AVENIR EN COMMUN

Le pionnier

nordique est assuré aujourd’hui à l’échelon intercommunal, sous le label « Les Fourgs-Herba », comme l’explique Sébastien Donzelot : « Il faut passer à une gestion commune, c’est obligatoire au niveau économique, mais aussi en termes de sécurité. Le public est plus exigeant, on ne peut plus avoir une piste derrière chaque maison ! » Cela se traduit par un site bicéphale avec la Coupe aux Fourgs et la Seigne aux Hôpitaux-Vieux. Sur ces deux têtes de pont distantes de 5 km se concentrent les activités liées au fond, à la raquette, au combiné et au biathlon. C’est dans cette optique qu’une nouvelle piste de 2,7 km a été aménagée dans le Grand Bois. Elle servira de piste forestière en été.

en Franche-Comté

Création et réalisation : Studio Vert Marine - Déc. 16 -Crédits photos : Fotolia / Vert Marine.

VERT MARINE, créateur de LOISIRS et de BIEN - ÊTRE (MORTEAU) (MALBUISSON)

(CHAMPAGNOLE)

MORTEAU MALBUISSON CHAMPAGNOLE

nordic

MAGAZINE

www.ecoledeskimetabief.co

rticulières, a p s n o ç le , fs Cours collecti entreprise Séminaires d m 83

nordic.fr

my PISTE BLEUE

Une randonnée nordique accompagnée reliera également Ancelle au col Bayard.

À Samoëns, deux espaces ludiques Deux nouveaux espaces ludiques (Nordic parks) sont disponibles librement sur le domaine nordique du Haut-Giffre (74) avec un titre d’accès aux pistes : ils sont situés au Fer à Cheval et à Joux Plane.

RETORDICA : LE GRAND NORD SUR LE PLATEAU DE RETORD

LE FAT BIKE DÉBARQUE AU DOMAINE DES MOISES

La 33e édition de la course internationale de traîneaux à chiens et de ski-joëring de CuvéryRetord (01) sert de cadre au championnat national des chiens de race. Elle aura lieu les samedi 4 et dimanche 5 février. Au programme, des sprints d'attelages très appréciés du grand public : première manche samedi de 13h à 17h et second round dimanche de 10h à 14h.

Le fat bike est un vélo tout terrain dont les pneus sont très larges. Des espaces aménagés spécialement pour sa pratique sur neige, c'est la bonne idée qu'a eue le domaine nordique des Moises, à Habère-Poche (74). Des locations de fat bike électrique sont même proposées pour qui veut tester l'engin.

PPlus d'informations au 04 92 20 15 09.

Pfoyerdesmoises.com

JOEL DUCROT/SCOTT

Pwww.pralognan.com

disposition des enfants pour des initiations. On pourra aussi pratiquer le ski-raquette, nouveauté de l'année, on pourra s’essayer à l’orientation avec GPS (ou carte). À partir de 19 h, un repas convivial sera proposé autour du feu dans une ambiance grand nord (15 € /pers., réservation obligatoire auprès de Nordic Alpes du Sud au 04 92 20 15 09). Un bivouac sera également organisé avec la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de dormir sur place, avec son matériel ou en réservant une place en tipi ou tente prêtés et installés par Aventure Nordique (tarif : 20 € /pers).

Partir sur les sentiers en raquettes, c’est une belle façon de se retrouver au coeur de la nature et de profiter de la neige en douceur... À Pralognan-la-Vanoise (73), la saison 2016/2017 voit arriver une nouvelle signalétique pour les pistes de raquettes. Désormais, neuf sentiers balisés pour l’hiver permettent de profiter pleinement du plein air en toute tranquillité et de façon sécurisée.

e Week-end de la rando nordique aura lieu le samedi 21 et le dimanche 22 janvier dans la station de GapBayard, dans les Hautes-Alpes. Il s'agit d'un évènement unique en France. Sur deux jours, chacun aura l'opportunité de découvrir ou redécouvrir le ski de randonnée nordique. C’est un évènement gratuit. Des parcours jalonnés en étoile d’une durée de 1 h 30 environ seront proposés. Les plus aguerris pourront tester le matériel prêté sur place en totale autonomie ou bien venir avec leur propre équipement. Des moniteurs seront présents et accompagneront les novices par petits groupes. Du matériel de ski de fond sera mis à la

GILLES MARCON

TERRE NORDIQUE

La signalétique change à Pralognan

Alpes du sud : le Week-end de la randonné nordique

La majorité des domaines de Nordic Alpes du Sud (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes) est passée au numérique. En commandant son forfait saison sur le site nordicalpesdusud.com, le skieur reçoit chez lui un Nordic Pass rechargeable chaque année. Plus pratique et plus fiable, celui-ci permettra également un meilleur contrôle sur les pistes et un meilleur suivi des clients.

THOMAS HYTTE

AGENCE PHOTO UROPE/CNDN

Alpes du sud : des pass numériques

nordic

MAGAZINE

Â©Thomas Hytte

www.nordicfrance.fr

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

16,4

SAVOIE MONT-BLANC/MARTELET

millions d’euros sont générés chaque année par le nordique en Savoie et HauteSavoie, ce qui représente 40 % du chiffre d’affaires national et l’équivalent du CA d’une station comme Megève. C'est le bilan d'une étude commanditée par Savoie Mont Blanc, Savoie et Haute-Savoie Nordic. Celle-ci été menée sur une grande partie des 37 stations du territoire, qu'il s'agisse de domaines mixtes alpin/nordique, ou de sites uniquement tournés vers le nordique.

NORDIQUE UNE FILIÈRE ÉCONOMIQUE IMPORTANTE DANS LES SAVOIES Le marché est réparti entre les « excursionnistes », qui skient à la journée (66 %) et les « séjournants », c'est-à-dire les vacanciers. Pour ces derniers, le prix est clairement un levier décisionnel au moment de choisir entre nordique et alpin.

SAINTE-CROIX/LES RASSES : OBJECTIF RAQUETTES À NEIGE

Pwww.snowup-interjurassien.ch

E-LIBERTY NORDIX GAMES

Aux Rasses (Vaud), qui ambitionne de devenir la première destination suisse pour la raquette à neige, il est possible de se balader dans une nature encore préservée, avec vue sur les Alpes, et de savourer des spécialités de cette région d'Yverdon-les-Bains. Pour l'hiver, le parcours numéro 1a, au départ de L’Auberson, s’est d'ailleurs agrandi pour former une boucle passant par le refuge de la Combette Verte, inauguré en juin dernier. Dorénavant, ce nouvel itinéraire permet aux promeneurs de faire une halte au restaurant de la Grand’Borne. Ainsi, tous les itinéraires rendent certains chalets d’alpage accessibles.

Ces jeux ont pour objectif de promouvoir le ski nordique chez les jeunes dans la région d’influence du Giron jurassien des clubs de ski. Quatre étapes (Vue des Alpes – La Sagne – Les Breuxleux – La Brévine) et une finale (Vue des Alpes) sont prévues le mercredi après-midi. Sur chaque étape, l’enfant découvrira six épreuves qu’il devra effectuer à ski de fond sous la forme de mini « Jeux olympiques ». Un slalom, un sprint, un biathlon, un saut et d’autres épreuves seront proposées par les organisateurs. La participation à ces jeux est ouverte à tous les enfants en âge de scolarité (2001-2011). Aucun niveau n’est requis.

Pwww.yverdonlesbainsregion.ch

Pelibertynordixgames.ch

DAVID CARLIER

Au programme, promenades avec vue sur les Alpes et halte aux chalets d'alpage.

DR b

TERRE NORDIQUE

SnowUp à Saignelégier

64 % des fondeurs font aussi du ski alpin, 55 % des fondeurs pratiquent au moins deux autres activités, et 32 % jusqu’à cinq. Enfin, quatre activités sortent clairement du lot : le ski de fond, la balade en raquettes et la promenade sur chemin damé.

PISTE BLEUE

Elles étaient encore plus de 10 000 personnes à participer, en 2016, à la 8e édition du SnowUp interjurassien. Nul doute que le 5 février, ils seront aussi nombreux à déambuler à leur rythme au départ de Saignelégier (Jura suisse). Ski de fond, luge, raquettes ou encore à pied, tous les moyens de locomotion sont possibles. Des promenades en traîneaux avec chiens seront également proposés.

Un euro dépensé génère 4,2 euros d'achats supplémentaires pour un excursionniste et 8,4 euros pour un séjournant. Outre le poids économique de la filière, on retiendra que le nordique est un marché de multi-pratiquants :

Le but est de découvrir le ski de fond pour les novices et de progresser pour les autres.

nordic

MAGAZINE

MONICA DALMASSO/CNDN b

PORTES OUVERTES DANS LES SKI-CLUBS Sous l’égide de la FIS aura lieu, célèbre le 15 janvier, le World Snow Day, une journée de promotion du ski et des activités de sports d’hiver. Depuis plusieurs années, celle-ci est déclinée en France sous l’appellation « Fête du ski et de la neige ». Pour l'occasion, les clubs de la fédération française de ski ouvrent leurs portes. La FFS, c’est 1 000 clubs répartis sur tout le territoire, en ville, en vallées ou en montagne et qui proposent à tous un programme d’activités avec notamment des sorties «ski», des stages de perfectionnement, des compétitions «loisir», des activités «hors neige»... Ploisir.ffs.fr

OT DU PAYS DE SEYSSEL/MICHEL CLAMENS

LA FÊTE DE LA NEIGE DANS LE PAYS DE SEYSSEL

La Fête de la Neige aura lieu les 14 et 15 janvier sur les hauteurs du Pays de Seyssel, plus précisément au domaine nordique de SurLyand/Grand-Colombier (01), situé entre 1250 et 1350 mètres d'altitude. Le samedi soir, c'est à la lueur de la frontale, accompagné par un guide, que le public pourra découvrir les lieux ! Le dimanche, de nombreuses activités familiales seront proposées : initiations au ski de fond, balades en raquettes, baptêmes en traîneau à chiens pour les enfants, démonstrations de secours en montagne… Sur place : buvette et restauration. Navettes au départ de Seyssel.

E X P LO R E T

E D G E S M A R T I N

F O U R C A D E

P www.ot-pays-de-seyssel.fr

nordic

w w w.a d i d a sxc s .co m

nordic.fr

my PISTE BLEUE

Festi'nordic, c'est l'occasion pour les enfants de passer de bons moments.

Pwww.combesaintpierre.fr

Fête de la neige à Bellefontaine C'est le 15 janvier que des balades accompagnées en raquettes à la découverte des paysages jurassiens seront organisées à Bellefontaine (39). Des activités autour de la neige seront également proposées. Pwww.haut-jura.com

TERRE NORDIQUE

Romandie Ski de Fond se met au vert

Unification de couleur à Romandie Ski de Fond, selon la bonne idée que chaque activité sportive doit avoir sa couleur. Après la généralisation du « vert mint » pour les flèches directionnelles, les cinquante centres nordiques de Suisse romande ont trois ans pour jalonner leurs pistes avec des piquets verts.

Nordic Days en Vallée de Joux Les Swisscom Nordic Days ont lieu aux quatre coins de la Suisse. Dans la vallée de Joux (Vaud), c'est au lieu-dit La Thomassette, qui doit accueillir les épreuves de fond des JOJ en 2020, que l'on pourra, entre 10 et 12 h, s'initier au ski de fond. Pwww.langlauf.ch

Festi'nordic fête ses 10 ans

e Festi'nordic est de retour dans les Alpes du Sud, où il a vu le jour il y a dix ans. Course de ski de fond avec moniteurs, initiation au biathlon, zones ludiques, stands matériel (démo et skitest), chiens de traîneaux... et restauration attendent les personnes désireuses de découvrir, seules ou en famille, le nordique. Ce sera 15 janvier dans le Queyras, le 22 janvier à Vallouise, le 11 février dans le Haut-Champsaur, le 12 février à Cervières, le 19 février à Serre-Chevalier et 26 février à Ratéry.

SIX DATES DANS LES SAVOIES

P10 € (gratuit moins de 10 ans). Pré-inscriptions sur

En Savoie et Haute-Savoie, cinq journées sont programmées en janvier pour qui veut tester ski de fond, ski-joëring, biathlon, raquettes, chiens de traîneau : le dimanche 8 à Pralognanla-Vanoise, le samedi 14 aux Entremonts en Chartreuse, le mercredi 18 à Peisey-Vallandry, le 21 à Bellevaux et le 28 à Praz de Lys Sommand (site de Praz de Lys). Le matériel est prêté sur place et l'encadrement est assuré par des professionnels et prestataires de service de chaque station, le tout en accès libre et gratuit (sauf exception).

www.nordicalpesdusud.com

Psavoie-haute-savoie-nordic.com

LE SNOW FARMING SAUVE LE DÉBUT DE SAISON

LES HIVERNALES DU HAUT-GIFFRE

Conserver de la neige de l’hiver précédent sous une épaisseur couche de sciure pour l’utiliser la saison suivante : le principe du snow farming, une pratique répandue dans les pays scandinaves, est désormais bien intégré en France. À Prémanon, les équipes du centre national d’entraînement, ont ainsi pu enneiger une piste de près de 2 km grâce à la neige de l’hiver dernier. Début novembre, les sélections françaises ont pu s’y dérouler sans souci. À Davos idem, avec le renfort des canons à neige qui ont consolidé la piste pour la coupe du monde. Autre exemple enfin à La Bresse qui, là aussi grâce à des enneigeurs, a pu proposer ce début d’hiver une piste de 1500 m, offrant la possibilité aux clubs de maintenir les compétitions prévues. Enfin, le snow farming a contribué à sauver l'organisation de la coupe du monde de ski de fond à La Clusaz [lire page 14]

Dimanche 22 janvier, dans le cadre grandiose du Cirque du Fer-à-Cheval, les stations de SixtFer-à-Cheval, Samoëns, Morillon et Verchaix se mobilisent pour les Hivernales du HautGiffre. Lors de cette journée, il sera possible de pratiquer des activités nordiques : ski de fond, biathlon, raquettes... Animations sur la faune et la flore dans la vallée, construction d’igloos, bataille de boules de neige... sont au programme.

b DR

La patinoire de La Combe SaintPierre (25), unique patinoire naturelle du massif jurassien, avec une superficie de 700 m2, a été rénovée. L'investissement a été réalisé par la Communauté de communes du Pays de Maîche, dont la politique touristique mise sur la station autant en période estivale qu’en période hivernale. L'équipement est désormais géré par Woka Loisirs, qui a également repris la gestion de la station de Mouthe. L’inauguration a eu lieu le samedi 10 décembre, lors d’une journée festive qui a également donné le coup d'envoi de la saison. La patinoire sera ouverte jusqu'au 15 mars.

Une patinoire naturelle unique

nordic

MAGAZINE

HÔTEL

- RESTAURANTS LA TABLE DE LA MAINAZ & LE PANORAMA - SÉMINAIRES - BAR LE 1720 - VUE PANORAMIQUE SUR LE MONT-BLANC

Silence is the new luxury

LA MAINAZ EST PARTENAIRE DU CHALLENGE DES GABELOUS

Hôtel La Mainaz - Route de la Faucille - 01170 Gex - FRANCE +33 (0) 4 50 41 31 10 - info @ la-mainaz.com - www.la-mainaz.com

nordic

Ouvert toute l’année - Suivez-nous sur facebook.com/lamainaz

MAGAZINE

nordic.fr

SITES NORDIQUES

NOS PISTES PRÉFÉRÉES TERRE NORDIQUE

Nordic Magazine a demandé à seize athlètes les stations où ils ont plaisir à skier.

nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

b ALEXIS BOEUF

DÃ©couvrez Savoie Grand Revard et ses paysages grandioses et profitez des 150 km de pistes nordiques.

nordic.fr

DAVID MACHET

La Clusaz.

ALPES

Biathlète

Le domaine des Saisies est mondialement connu depuis les Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992, pour avoir accueilli toutes les épreuves de ski nordique. Pwwww.lessaisies.com

tBOIS BARBU

« J’ai appris à skier sur ces pistes. Le cadre est super agréable. On est sur les hauteurs de Villard-de-Lans. Cela fait vraiment partie de mes pistes préférées, avec la fameuse piste La Royale. »

ALAIN GROSCLAUDE/AGENCE ZOOM

A JULIA SIMON

« C’est un endroit idéal pour m’entraîner. C’est une station familiale où l’on aime se retrouver pour skier. Quand le soleil, le ciel bleu et le Mont Blanc sont au rendez-vous, on peut admirer un magnifique panorama, été comme hiver, dont on ne se lasse jamais ! »

HAUT-VERCORS

tTOUT LE DOMAINE CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

LES SAISIES

A LOUIS SCHWARTZ Fondeur

La porte de Bois Barbu est une des trois portes d'accès au site nordique du Haut-Vercors. Au total, 110 km de pistes tracées s’offrent aux skieurs en skating et alternatif, à travers l'immense espace nordique relié à Corrençon/ Porte des Hauts Plateaux et les villages de Saint-Julien et Saint-Martin-en-Vercors/Porte d'Herbouilly. Pwww.villarddelans.com

A ÉMILIEN JACQUELIN Biathlète

« Difficile de ne choisir qu'une piste, puisqu'à chaque séance, j'en parcours au moins 4 différentes. Toutefois, mon choix s'oriente vers la piste qui relie le refuge de la Plate à celui du Creux de Lachat. Le terrain est varié avec passage en forêt, et surtout un vaste plateau dégagé. Cette piste n'est tracée qu'une fois par semaine, quand l'enneigement le permet. »

ALAIN GROSCLAUDE/AGENCE ZOOM

« Un biathlète a souvent l’habitude de tourner en rond autour d’une seule piste de 2,5 km. À Autrans, on peut casser cette monotonie avec des pistes très variées. On peut presque skier une semaine sans passer par la même piste. Et puis, c’est souvent le lieu où il y a le plus de neige. »

tDE LA PLATE AU

SAVOIE GRAND REVARD CREUX DE LACHAT

PLATEAU AUTRANS-MÉAUDRE tDE GÈVE

AJEAN TIBERGHIEN Fondeur

Autrans-Méaudre, en Vercors, propose un espace nordique unique et relié sur 200 km de pistes, préparées et tracées en classique et en skating, alternant entre plaines et forêts, crêtes, panoramaset vallons secrets. Le site est labellisé Nordic France et réputé pour la qualité de ses installations et de ses pistes.

Savoie Grand Revard accueille les amoureux du nordique sur l’une de ses trois portes (La Féclaz, Le Revard, Saint-François-de-Sales). La station est réputée pour la tranquillité des lieux, la beauté des paysages et le grand bol d’air pur qu'elle offre à ses visiteurs. Le domaine est un vrai terrain de jeu pour la famille et les sportifs.

Pautrans-meaudre.com

Pwww.savoiegrandrevard.com

nordic

MAGAZINE

tPISTE DES MOUILLES

C’est l’endroit où je m’entraîne le plus souvent en dehors de mes déplacements. La diversité des pistes et la grandeur du domaine me plaisent particulièrement. La piste des Mouilles est la plus dure du plateau avec un profil très montant. Il faut être un peu téméraire pour s’y lancer.

Votre magasin spécialiste www.ravanel-sportshop.com

HSNT

LES GLIÈRES

A MICKAEL PHILIPOT

53 Avenue du Mont Blanc, 74400 Chamonix Mont Blanc

Fondeur

04 50 53 02 49

Entouré de sommets compris entre 1 800 m et 2 000 m, le plateau des Glières propose 29 km de pistes, de tous niveaux, des balades de 1 à 3 heures, entre plateau et forêt, et un enneigement exceptionnel.

tLA NORVÈGE

NORDIC MAGAZINE

CHAMONIX

A MARTIN COLLET

Le Plateau de Gève.

Pinfo-glieres.fr

J’habite à 50 mètres du départ de la piste. C’est là-bas que j’ai commencé le ski. C’est une piste de 5 kilomètres où l’on est dans les bois. Il faut y aller quand il neige, les lieux sont sublimés. Il y a une montée un peu vallonnée sur le parcours qui permet de tester sa forme.

Fondeur

La vallée de Chamonix-Mont-Blanc dispose d’un domaine de ski nordique d’une cinquantaine de kilomètres réparti entre Les Houches, Chamonix, Argentière et Vallorcine. Une diversité de sites qui offrent des itinéraires variés, que ce soit en altitude sur le plateau du Prarion aux Houches, à 1 800 m d’altitude, ou avec des passages en forêt dans le Bois du Bouchet. Pwwww.chamonix.com

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

NORDIC MAGAZINE

PISTE DE LIAISON PLATEAU DE LA MEGÈVEtCROIX ET GOLF DU MT D’ARBOIS

A BENOÎT CHAUVET Fondeur

« C’est un aller-retour de près de 30 km, avec une vue magnifique sur, tour à tour, le massif du MontBlanc, la chaîne des Fiz, la chaîne des Aravis, tout en surplombant la vallée d’Arve. Il faut se lever tôt pour avoir un bon tracé car la piste est gratuite et partagée avec les piétons/raquettes. Mais question panorama, c’est fabuleux. »

Avec trois sites et 45 kilomètres de ski de fond, les pistes mègevannes conviennent à tous les niveaux et à tous les styles de pratique. Pwww.megeve.fr

JURA

» Les LesRousses. Rousses

PLANS PLATEAU DE RETORD tD'HOTONNES

Combiné

Le site nordique de Morbier dispose de 100 km de pistes tracées, conçues pour offrir la possibilité de pratiquer une activité sportive et de détente dans les meilleures conditions.

«J’aime ces pistes pour leur beauté. Le relief est doux, l’ensoleillement est souvent présent par rapport au reste du massif du Jura. J’ai un très fort attachement à ces pistes. Je suis originaire du Haut-Bugey dans l’Ain, j’ai habité 20 ans aux Plans d’Hotonnes sur le plateau. »

Pwww.morbier.fr

Traileur et fondeur

JACK CARROT

Morbier.

A XAVIER THÉVENARD

Le Plateau de Retord est un paradis pour la pratique du ski nordique. L’accès aux pistes se fait à partir des trois portes d'entrée du Plateau (Cuvéry, La Chapelle et Les Plans d'Hotonnes). Le plateau offre une grande variété de paysages et de panoramas. Les pratiquants de tous niveaux, adeptes de la technique classique ou du skating, y trouveront leur compte, avec 13 pistes sur les trois portes. Des zones ludiques d'initiation sont ouvertes à tous aux Plans d'Hotonnes et à Cuvéry.

NORDIC MAGAZINE

A TOM BALLAND

«C’est un choix sans aucune hésitation. Les pistes sont à côté de chez moi. C’est aussi là que j’ai effectué mes premiers pas de ski de fond. On pratique toujours dans de superbes conditions. »

CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

MORBIERtLE GLACIER

Pwww.plateauderetord.fr

nordic

MAGAZINE

SOGESTAR b

4-5 MARS 2017

tPISTE

PONTARLIER DU LARMONT

COL DE ROUSSET HERBOUILLY VILLARD DE LANS

NORDIC MAGAZINE

« Il y a de multiples liaisons qui permettent de naviguer entre les sites nordiques (Cernets, Brévine, La Perdrix, La Malmaison). Cette piste symbolise pour moi l’intérêt du ski de fond sur le massif du Jura et la possibilité d’évasion presque totale au milieu des A THÉO PELLEGRINI grands espaces et, ce grâce aux Fondeur superbes vues. »

Dans des espaces immenses et préservés, le domaine propose des pistes au milieu des forêts d’épicéas et de sapins enneigés. L’air est vif et frais, mais idéal pour les amoureux du calme dans cette montagne pourtant habitée.

SAMEDI 4 35KM CLASSIC CHRONO RANDO

COL DE ROUSSET - HERBOUILLY

DIMANCHE 5 53KM LIBRE CHRONO RANDO

COL DE ROUSSET - VILLARD DE LANS

vé

MAGAZINE

o- o li d a i r e re s n s a po

s éc

nordic

nemen

Pwww.pontarlier.org

INFOS WWW.TRANSVERCORS-NORDIC.COM 95

nordic.fr

A NICOLAS BERTHET

tPISTE

«J’adore l’ambiance sur cette piste qui serpente entre les pins, les tourbières et le lac, avec un vrai air de Scandinavie. Si le lac est suffisamment gelé, on peut aller faire un tour sur la glace à ski. Et puis, je peux aller faire un coucou à Maurice, mon grand-père, après l’entraînement. Il habite juste audessus de la piste. »

« C’est une piste qui peut paraître difficile, avec une longue montée pour rejoindre le plateau des Champis à 1 200 m d'altitude. Arrivé en haut, on peut profiter du paysage sur une boucle, glissant à travers champs et forêt, et même parfois, si la météo le veut, observer depuis un point de vue les plus hauts sommets des Alpes. »

fondeur

DES CHAMPIS

NORDIC MAGAZINE

LA BRESSE

CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

LES ROUSSES tLA PETITE LAPONIE

ADELPHINE CLAUDEL

Le site des Rousses offre l’un des plus beaux et des plus grands domaines français de ski de fond. Véritable paradis blanc au cœur du Parc naturel du Haut-Jura, le domaine de ski de fond de la Station des Rousses a été récompensé par la plus haute distinction du label Nordic France (4 sapins).

fondeuse

Huit pistes de 2 à 16 kilomètres chacune (3 vertes, 2 bleues, 3 rouges) pour un total de 50 km, qui permettent de découvrir des paysages féeriques entre lacs, tourbières, forêts et points de vue. La piste des Champis offre un panorama exceptionnel à 360°.

Pwww.lesrousses.com

Pwww.labresse.net

VOSGES

NORDIC MAGAZINE

LES TROIS VALLÉE DE MUNSTERtFOURS

A FABIEN CLAUDE

« Lorsqu’il fait beau, on a une superbe vue et, généralement, on y trouve pas mal de neige. J’ai de très bons souvenirs là-bas, avec notamment des courses entre copains dans les tranchées de la guerre. Cela nous permettait de faire une sorte de boardercross ! »

« C’est là que j’ai commencé le ski de fond et les courses. C’est une piste vallonnée dans la forêt. Il y a de superbes points de vue sur les vallées environnantes. La piste permet aussi de rejoindre les autres domaines nordiques de la Bresse et Gérardmer. »

tPISTE

LE POLI CHRISTOPHE PALLOT/AGENCE ZOOM

OT LA BRESSE

XONRUPTLONGEMER

La Bresse.

A NICOLAS DIDIER Combiné

À 5 km de Gérardmer, entre vallées verdoyantes et forêts de sapins, le village de Xonrupt-Longemer (1 489 habitants) propose un domaine varié. Au pays de Jean-Paul Pierrat, le célèbre champion qui s'illustra sur les plus prestigieuses pistes du monde, le ski de fond trouve ici un cadre idéal. Pdomaineskiabledupolixonrupt.jimdo.com

Biathlète

Situé au bord de la route des Crêtes, entre le Col de la Schlucht et le Hohneck, le site nordique des Trois Fours (1 230 à 1 250 m) se présente comme un balcon naturel à quelques pas du Hohneck, offrant de magnifiques panoramas sur la vallée de Munster, la Forêt Noire et les Alpes. Ses pistes très légèrement vallonnées en font le site idéal pour le public familial et les débutants. Pwww.stations-munster.fr

nordic

MAGAZINE

Gérardmer.

DR b

Font Romeu.

www.myvalleedejoux.ch

PYRÉNÉES

« C’est une des pistes sur lesquelles je prends le plus de plaisir. Elle me rappelle mon enfance, lorsque j'allais avec mes parents et ma sœur Myrtille. À l'époque, lorsque nous l'avions faite une fois, nous étions heureux de rentrer à la maison pour nous reposer ! Désormais, il me faut plusieurs tours, dans un sens ou l'autre, pour "avoir mon compte" comme disent les habitués ! »

PISTE FONT ROMEU tDES MAUROUX

A ARISTIDE BÈGUE Biathlète

L'aventure commence sur le plateau de La Calme (2 050 m) pour ensuite prendre la direction du "Pic Dels Moros" (2 137 m) (en français, le pic des Mauroux, d'où le nom de piste). Jusque-là, la piste est à découvert, parfaite pour prendre un grand bain de soleil et admirer le paysage somptueux. Il faut ensuite monter à travers les bois jusqu'au Roc de la Calme à 2 213 m d'altitude. Au sommet s'étend une vue imprenable sur la Cerdagne. Le domaine de La Calme comporte aussi de nombreuses pistes plus accessibles au public et moins exigeantes pour profiter du paysage plus tranquillement. Pwww.font-romeu.fr

nordic

MAGAZINE

Giron est la plus haute commune de l'Ain.

nordic.fr

SYLVAIN RIFFARD

TERRE NORDIQUE

AIN

GIRON renaît Deux ans après la fermeture de l’Accueil Montagnard, Florent Vacher reprend les rênes du bâtiment qui fut le fleuron de Giron. L’ancien président d'Espace nordique jurassien veut faire du nouveau centre nordique bien plus qu’un simple outil touristique.

e bâtiment fait partie de l’histoire de Giron, je veux que les gens du village se l’approprient ! » Voilà du Florent Vacher tout craché… Lui, le petit gars de Lélex, né il y a 38 ans dans une famille qui jouait déjà les précurseurs en matière de tourisme, avec table et chambres d’hôtes, a fini par travailler en solo. Aspiré pendant une bonne dizaine d’années par une carrière dans une coopérative forestière, il a décidé de revenir aux sources. Instinct grégaire ? Il faut voir… L’homme a un lien inné avec la montagne et, s’il a fait des études en lien avec la forêt, c’était pour rester au pays : « J’étais en contact permanent avec les nordiques, on suivait les mêmes chemins. Les dameurs sont aussi des travailleurs forestiers. » Au début, il y a }}}

nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

nordic.fr

ÉRIC HUMBERT, 33 ANS DE DAMAGE

AU SERVICE DE LA POPULATION

100

TERRE NORDIQUE

NORDIC MAGAZINE

Histoire classique : beaucoup de clients en hiver, surtout des écoles, des recettes faciles. Une rente et des investissements par à-coups, au gré de l’énergie des présidents qui se succèdent (la dernière grosse tranche sera l’agrandissement de 2005/2007). La suite est tout aussi logique : une valse de directeurs, une situation sociale qui se dégrade. Florent Vacher est bien placé pour en parler puisqu'il est trésorier de l’association. Il en prend même la présidence en décembre 2012, quand il est déjà trop tard : « J’ai amené cette association à la liquidation. C’est un échec. Le centre a fermé en août 2014. » Après un intérim assuré par le Renouveau Gironnais, Florent Vacher décide de reprendre le flambeau en mars dernier.

Florent Vacher a présidé Espace nordique jurassien.

À 55 ans, l’histoire d’Éric Humbert, l’enfant du pays issu d’une famille d’agriculteursforestiers, se fond avec celle du centre L’Accueil Montagnard de Giron. Il y a débarqué en 1982 comme dameur, pour la saison d’hiver. Il y est resté jusqu’à la fin, en octobre 2014 : « Je suis venu en sortant de l’armée. Je ne savais pas piloter les engins, mais je conduisais les machines dans la ferme de mon oncle, ça a suffi ! » Ce grand gaillard se souvient de l’ambiance : « C’était l’époque où la mairie investissait beaucoup, le matériel était rudimentaire, mais les gens venaient. » Les 50 km de pistes qui relient Giron au Tamiset n’étaient pas damés tous les jours, mais c’est bien son travail sur les pistes qui a maintenu l’attrait du public : « Le week-end, c’était noir de monde, on a compté jusqu’à 23 cars et 700 voitures. De la folie ! » Également pisteur-secouriste, il poursuit son travail saisonnier de dameur pour la commune depuis la fermeture du centre. Le reste de son temps, il le passe dans la forêt. Sa passion.

NORDIC MAGAZINE

l’apprentissage du bénévolat dans les associations de Lélex, puis de Giron, où il s’installe, dès 2001, avec sa femme et, comme il a toujours des projets, le voilà vite embringué dans les organismes liés au développement du territoire : membre, puis président d'Ain Espace Nordique, président de l’Espace Nordique Jurassien entre 2011 et 2013, où il succède à JeanMarie Saillard, qui fut un peu son mentor : « Florent, c’est un travailleur pragmatique, un homme qui a la volonté de voir le massif du Jura se développer. C’est ça, son charisme ! » De son passage à Nordic France comme administrateur chargé de la mise en place du label, il a laissé à Gilles Perret, aujourd’hui président de Haute-Savoie Nordic, le souvenir d’un fonceur : « Florent est un technicien compétent qui connaît tous les rouages de la filière nordique, il veut aller de l’avant, quitte à manquer parfois de diplomatie et de patience… » Voilà qui complète le tableau. Le Jurassien est un bâtisseur. Ce qui le passionne, c’est le potentiel de développement de la filière : « C’est la raison de mon implication à Giron, au comité des fêtes et à l’Accueil Montagnard comme administrateur dès 2005. » Au moins 25 personnes dans ce village d’une centaine d’habitants étaient impliquées dans l'établissement qui va doucement décliner.

UUU

Le maire de Giron, Éric Tarpin-Lyonnet, est emballé : « Nous nous sommes mis d’accord sur un bail de neuf ans, c’est important pour la commune, comme pour lui. Je le connais depuis longtemps, mais beaucoup de gens l’ont découvert récemment. J’espère simplement qu’ils joueront le jeu. » Le jeu, c’est cette volonté de répondre aux besoins des habitants de la plus haute commune de l'Ain. Commencer très modestement, puis monter en puissance : « Le plan est très prudent, avec un taux de remplissage de 3 %, soit 1 300 nuitées pour la saison. La commune est propriétaire des locaux, moi j’ai les charges et des investissements qui courent sur cinq ans. » Concrètement, le Relais Nordique a ouvert le 3 décembre dernier. Le nouveau gérant propose un bar, un coin cosy pour se détendre, un espace réservé aux événements culturels, un hébergement, éventuellement en pension complète, un menu du jour, une carte et un magasin de sport, avec location de matériel hiver et été. Pour la circonstance, Florent Vacher sort un joker de sa poche, avec la présence à ses côtés de Laurent Thévenard, le père de Xavier, qui amènera toute son expérience vécue, entre autres, aux Plans d'Hotonnes. Objectif avoué : « Vivre une expérience conviviale et faire de cet espace un outil au service de la population locale. Giron n’a pas de salle des fêtes, le bâtiment est ouvert à toutes les associations locales. » Le mot de la fin sera pour le maire : « Quand on a fermé l’Accueil Montagnard, il y a deux ans, il n’y avait plus rien. Cette structure vient combler un vide ! »

nordic

MAGAZINE

Tapis du Prince

ne i a m o d eau dique b s u l p Le e ski nor tral! d alais cen du V

EVOLÈNE-LES HAUDÈRES & AROLLA 60KM CLASSIQUE & SKATING

PISTE ECLAIRÉE TOUS LES SOIRS!

INITIATION AU BIATHLON nordic

101

www.evolene-region.ch - info@evolene-region.ch - info +41 (0) 27 283 40 00

MAGAZINE

nordic.fr

MATÉRIEL

LA BOU TI QUE Alexandre Rousselet

Recordman de la Transjurassienne, cinq podiums en coupe du monde , Alexandre Rousselet entraîne l'équipe de France féminine de ski de fond et l'Équipe de France militaire de ski.

u Twin Skin Race Taille : : 182 / 187 / 192 / 202 / 207 Prix public : 379,95€ avec fixation performance classic NIS (France)

b NO RDIC MAGAZIN E

v Beitostoelen Race Suit Gender

Taille : XXS à XXL Prix public : 99,95 € (France)

w Beitostoelen Race Suit Collant Gender Taille : XXS/XS/S/M/L/XL/XXL Prix public : 99,95 € (France)

x Speedmax Classic

MA GA ZIN E

Taille : 41 à 46. Prix public : 399,95 € (France)

102

nordic

MAGAZINE

u Dragonski Gamme HF GT 60 gr Prix public : 35,90 €

v Vola nouvelle gamme LF 80 g : 16,90 € LF 200 g : 35 € HF 40 g : 29 € HF 80 g : 39 € HF 200 g : 84 €

www.fischersports.com

w Vola Fer à farter Prix public : 259 €

www.dragonski.com

x KV+ Veste Club Fournisseur du Team Origin'Haut, KV+ offre une gamme de textiles club adaptée à la pratique du ski de fond des plus petits aux plus grands. 100 % personnalisable. Plus d'informations en prenant contact avec cette marque.

TWIN SKIN RACE Voici le nouveau ski à peaux de la gamme Fischer. Avec deux bandes de peaux 100 % mohair intégrées à profondeur variable sur la semelle du ski, il offre une glisse fluide et progressive. La peau en mohair garantit une accroche en toutes circonstances, et spécialement en conditions de neige gelée, tandis que le revêtement Téflon de la peau empêche tout risque d’absorption d’eau, et donc de formation de glace.

L’AVIS D’ALEX La gamme de ce fart français est assez complète, les GT contenant du tungstène sont intéressants. Un conseil : relever les cera chaude avec une brosse lorsque vous l’avez appliqué et refroidi deux minutes, puis frottez avec un liège. Laissez refroidir complètement, puis brossez, lustrez... et c’est prêt !

L’AVIS D’ALEX L’un des points perfectibles des skis micropores, ainsi que des autres skis « Skin » traditionnels, est qu’ils peuvent « glacer », car l’eau reste emprisonnée dans les fibres, puis gèle. Les ingénieurs de chez Fischer ont donc trouvé la parade à cette contrainte en y ajoutant ce plastique thermostable qui empêche la glace de se former, donc de « botter », et permet de rendre la peau plus glissante.

www.vola.fr

FER À FARTER DIGITAL GROSSE SEMELLE Fer à farter avec affichage numérique pour un contrôle au degré près de la température de chauffe. Température maximale de 200 °C. Pour un fartage optimal, sans variation de température. Pavé épais procurant une excellente inertie de chauffe et donc une très faible variation de la température afin de préserver les propriétés des paraffines.

SPEEDMAX CLASSIC Extrêmement légères, ces chaussures ont été inventées pour les skieurs les plus exigeants. Construites sur un châssis carbone tridimensionnel, elles offrent une stabilité latérale maximale avec une transmission de puissance phénoménale.

Prix public : 259 € (France).

L’AVIS D’ALEX Privilégiez toujours des fers à semelles épaisses pour vos fartages. L’inertie du pavé est primordiale pour appliquer les paraffines comme les poudres en toute efficacité, mais aussi sécurité pour vos semelles. Respectez les degrés de chauffe indiqués par les fabricants grâce à des fers digitaux.

MAGAZI

Taille : 41 à 46 Prix public : 399,95 € (France)

NORDIC

L’AVIS D’ALEX La stabilité de ces chaussures de classique est un atout incontestable sur les fonds de traces demandant un maximum de sérénité et d’accroche lors de l’appui. Le ressenti sur toute la largeur de l’articulation métatarsophalangienne qu’elles procurent est agréable. MAGAZINE

Les gammes CH, LF, HF, GT (Coldbleu/Medium-rouge/Warm-jaune) couvrent toutes les conditions de neige que l'on peut rencontrer sur les massifs. Depuis dix-sept ans, plus de 1 500 tests ont été effectués sur les circuits fond, longues distances et biathlon nationaux et internationaux. / Prix public : CH 200 gr : 10,90 € / LF 60 gr : 8,90 € HF GT 60 gr : 35,90 € (France)

Taille : 182 / 187 / 192 / 202 / 207 cm Prix public : 379,95 € (France)

nordic

HF GT

w u

103

nordic.fr

www.salomon.com

b NO RDIC MAGAZIN E

CHAUSSURE SLAB VITANE SKATE PRO

SKI CARBON SKATE LAB EXTRA STIFF

La S-Lab Vitane Skate Pro est une chaussure haute performance pour la compétition en skating offrant un fit spécialement adapté aux femmes. Elle est dotée d'un châssis carbone breveté pour la transmission, d'un crochet à ratchet et d'un système de laçage dissocié pour un fit précis.

Une nouvelle avancée pour un ski plus rapide. Avec le Carbon Skate Lab, Salomon révolutionne la conception des skis nordiques et entre dans une nouvelle ère en matière de performances de Coupe du Monde. Grâce à la construction Thin Ply Carbon, le ski offre une glisse sans effort, ainsi qu'une propulsion et une agilité accrue.

Taille : 36 à 42 Prix public : 390 € (France)

Taille : 182, 187, 192 cm Prix public : 600 € (France)

L’AVIS D’ALEX Ces chaussures au fit féminin sont très bien conçues... et jolies. Personnellement, je persiste à penser que le ratchet sur le coup de pied est superflu. En revanche, je me réjouis que la marque Salomon fasse le choix d’adopter le système Prolink permettant à tous de pouvoir utiliser les mêmes fixations, rendant les compatibilités skis/ chaussures beaucoup plus simples.

L’AVIS D’ALEX Depuis trois saisons en coupe du monde, ces S-Lab ont remplacé à une vitesse vertigineuse toutes les références passées des athlètes sur la marque. Ces skis sont si agréables, dynamiques et réguliers, qu’ils peuvent satisfaire chaque skieur. Cet Extra Stiff est plutôt préconisé pour les fonds rapides. Son cambre avancé améliore la sensation d’accélération du pied à la pose du ski. Choisissez les étiquettes jaunes pour neige « chaudes », rouge pour les neiges « universelles » et bleu pour les « froides ».

v u S-LAB XC WS JKT W

z Bâton S-Lab carbon

en phlox violet

Taille : 120 à 170 Prix public : 250 € (France)

Taille : S à L Prix public : 250 € (France)

v Chaussures S-LAB Vitane Skate Pro

{Adidas Xperior Edge

Taille : XS à XXL Prix public : 149,95 € (France)

LA BOUTIQUE

Taille : 36 à 42 Prix public : 390 € (France)

104

w S-LAB Exo tight Taille : XS à XL. Prix public : 200 € (France)

x S-LAB Exo jersey Taille : XS à XL. Prix public : 200 € (France)

y Ski Carbon Skate LAB Extra Stiff Taille : 182 / 187 / 192. Prix public : 600 € (France)

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

u Mix Fruits Goût pomme-banane Mélange sans gluten Prix public : 17,40 € (France)

v Spordei 11 arômes (amende, brownie, chocolat, miel...) Prix public : 21,95 € (France)

v u

w Salty Mix Pâtes à la tomate. Mélange salé. Prix public : 11,70 € (France)

x Authentic Bar 3 saveurs : Chocolat Cacahuètes, Banana Nuts, Fruits Rouges Prix public : 13,80 € (France)

ADIDAS www.julbo-eyewear.com

{

www.adidasxcs.com

b NORDIC MAGAZINE

VESTE XPERIOR EDGE Conçue pour lutter contre le froid que doivent affronter les fondeurs, la veste Xperior Edge intègre un matériau isolant léger. Grâce à sa coupe ajustée et son design Formotion®, elle suit les mouvements naturels du corps pour une totale liberté de mouvement. Le tissu Climalite® dans le dos évacue la transpiration pour rester confortablement au sec pendant les séances d'entraînement. Elle arbore des détails réfléchissants. Prix public : 149,95 € (France)

nordic

MAGAZINE

AERO MARTIN FOURCADE D’abord utilisée par les traileurs comme Xavier Thévenard ou Michel Lanne cette lunette prend les couleurs de Martin Fourcade avec de nouveaux accessoires pour cet hiver. Ce modèle engagé et personnalisé s’adresse à tous ceux qui rêvent de marcher sur ses traces et à ceux qui recherchent la performance et la technicité avec sa vue panoramique et son efficace système anti buée inspiré du masque Aerospace (primé ISPO 2015). « Si je me plante sur une course je serai déçu, mais si le produit qu’on a créé et qui porte mon nom n’est pas fonctionnel, ce sont les utilisateurs qui en pâtiront ; et ça, ce n’était pas possible ! », explique Martin Fourcade. Prix public : 170 € (France)

L’AVIS D’ALEX Ces lunettes sont parfaites : légères, stables et rassurantes contre les agressions météo. J’adore. Bleu, blanc, rouge... bravo sergent Fourcade

www.overstims.com

MIX FRUITS La gourde Mix Fruits est un délicieux mélange de fruits (80%) et de maltodextrine, réunissant richesse nutritionnelle, vitamines, minéraux et antioxydants. Véritable atout pour le sportif, elle associe tous les apports essentiel à votre pratique (énergie, vitamine B6, magnésium et calcium). La gourde Salty mixte est, elle, une collation salée énergétique et digeste, permettant de casser la saturation du sucré lors des épreuves de longue durée. Prix public : 17,40 €

L’AVIS D’ALEX La maltodextrine est en général un peu fade, mais avec 80 % de fruits, j’imagine que cela doit être beaucoup mieux. Je sais que l’essentiel que l’on attend d’un produit diététique est son efficacité (il l’est), mais je trouve que lorsqu’on s’entraîne beaucoup, le plaisir du goût pendant l’effort l’est tout autant. 105

nordic.fr

www.rossignol.com

SKI X-IUM SKATING PREMIUM S1

Le ski de fond Rossignol X-IUM Skating Premium-S1 est le nouveau ski de skating utilisé par les meilleurs athlètes mondiaux, notamment par Martin Fourcade, aux Jeux olympiques et en coupe du monde. Sa nouvelle construction en Nomex, sa nouvelle finition de semelle spécifique, ses renforts en carbone, sa spatule allégée et profilée et son réglage du cambre en font un ski extrêmement performant sur les neiges dures et froides. Ce ski particulièrement léger apporte une très grande facilité et efficacité de patinage.

u w

Tailles : 174 / 181 / 187 / 193 Prix public : 509 € (France)

L’AVIS D’ALEX

u X-IUM Skating Premium S1 Tailles : 174 / 181 / 187 / 193 Prix public : 509 € (France)

v Bandeau XC World Cup HB Taille unique Prix public : 25 € (France)

w Compression

W Infini Compression Race Top haut

106

x Compression :

y Chaussures

IC M NOR D

Tailles : XS à XL Prix public : 150 € (France)

AGAZ INE

W Infini Compression Race Tights collant

LA BOUTIQUE

Tailles : XS à XL Prix public : 160 € (France)

X-IUM Carbon Premium Skate Tailles : 38 à 46 Prix public : 499 euros

S1 pour neige froide et fond dur, S2 pour neige universelle et S3 (semelles blanches) pour les neiges humides ou lustrées, la gamme de ces Premium est assez large pour vous contenter sur chacune des conditions que vous rencontrez en course. Rien à ajouter sur ces best-sellers qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves. Par contre, il faudra clipser des fixations dessus avant de partir... Ok, soldat Enora ? :-)

CHAUSSURES X-IUM CARBON PREMIUM SKATE

La X-IUM Carbon Premium Skate est une chaussure très haut de gamme, conçue pour les athlètes à la recherche de performance. Une structure en carbone alliée à un chausson en néoprène minimaliste, permet un niveau de performance élevé et des sensations de proximité avec son ski et de toucher de neige exceptionnelles, tout en garantissant un confort optimal. Légèreté, rigidité et confort définissent donc cette chaussure. Tailles : 38 à 46 Prix public : 449 € (France)

nordic

MAGAZINE

« uSki LC4 Carbone Skate

y KV+ Tornado Plus

Taille : 163 / 173 / 183 / 190 Prix public : 549 € avec fixations

Taille : 130 à 180cm, intervalle de taille de 2,5cm Prix public : 399 €

v Julbo Aero

www.loeffler.at

VESTE ZIP-OFF

Tailles : XXS à XXXL (hommes et femmes) Prix public : 199 €

www.ski-vandel.com

SKI LC4 CARBONE SKATE

Les LC4 font peau neuve. Maîtrisant parfaitement le carbone Haut Module, Vandel propose un ski avec une construction monobloc (une seule pièce de carbone comme un cadre de vélo), ce qui en fait le ski le plus léger du marché (400 gr). Tailles : 173 / 183 / 190 / 198. Prix public : 549 € avec fixations

L’AVIS D’ALEX

Quand vous avez ces skis aux pieds, vous ressentez réellement qu’ils sont plus légers ; c’est agréable et encourageant (vous soulèverez environ 3,5 T de moins sur le total de vos levers de jambes sur une Transju, par exemple). La capacité d’innovation d'Ivon Vandel, puis aujourd’hui de ses fils Loïc et Medhi est remarquable. Ajoutez à cela le Made in Bois d’Amont authentique, « je like » ! Personnellement, je ne suis pas fan du look. Un conseil : faites monter des fixations Prolink Salomon enfin compatibles avec toutes les marques de chaussures, car ces skis n’ont pas de plaque pour le système NIS.

nordic

MAGAZINE

z Löffler Pantalon

Poids : 26 g Prix public : 170 €

WS Soft-shell light-ponds

w Löffler Veste Zip-off WS softshell Light

{Monnet

Taille : XXS à XXXL Prix public : 199 €

Nordic Racing

x Löffler Col roulé zippé

Transtex® Light sans odeur

www.kvplus.com

Taille : XXS à XXXL Prix public : 129 € (France)

Taille : 35/36 - 37/38 - 39/40 41/42 - 43/44 - 45/46 Prix public : 24,80 € (France)

Taille : XXS à XXXL Prix public : 55 €

BÂTON TORNADO PLUS

Le bâton Tornado Plus (100 % carbone) est utilisé par les plus grands champions. Ajout d'un renfort en carbone à sa base par rapport au Tornado blue, qui apporte une solidité et une rigidité supplémentaire. La poignée carbone permet de gagner en légèreté, mais également en ergonomie avec une transmission de puissance directe. Taille : 130 à 180 cm, intervalle de taille de 2,5 cm Prix public : 399 € (France)

www.monnet-sports.com

NORDIC RACING

La chaussette Nordic Racing a été développée en étroite collaboration avec les athlètes de la Fédération françaises de ski nordique, dont Monnet est le fournisseur officiel. Nos ingénieurs R&D ont été à l'écoute des besoins spécifiques des skieurs de haut niveau, tout particulièrement à la recherche de finesse et de chaleur, et ont créé ce modèle qui combine une construction complexe et sophistiquée avec pas moins de cinq matériaux différents et ultra-techniques.

b NORDIC MAGAZINE

La veste Zip-OFF réalisée en Softshell light apporte plus de souplesse et de respirabilité avec une membrane Windstopper sur le devant. La partie centrale du dos présente un empiècement stretch en thermo-velours, fabriqué par Löffler. Les manches détachables permettent de transformer cette veste en gilet windstopper par temps clément. Entièrement fabriquée en Europe.

Martin Fourcade

Taille : 35/36 - 37/38 - 39/40 - 41/42 43/44 - 45/46 Prix public : 24,80 € (France)

L’AVIS D’ALEX Hormis le fait que le marquage droite/gauche n’est pas très pratique en dessous du pied, j’apprécie vraiment ces chaussettes que j’ai adoptées depuis longtemps et peux donc vous certifier qu’elles sont résistantes, enveloppantes. Elles sèchent vite, elles sont agréables et efficaces à porter.

{

107

Johannes Rydzek et Eric Frenzel lors de la coupe du monde de Chaux-Neuve, en 2016.

nordic.fr

AGENDA

CHAUX NEUVE 108

Les Allemands en conquĂŠrants nordic

MAGAZINE

ALAIN GROSCLAUDE/AGENCE ZOOM b

Doubs France

Suisse Jura

ltra dominateurs depuis le début de l'hiver en coupe du monde, les Allemands ont remporté, à l'heure où nous bouclons ce numéro de Nordic Magazine, les cinq premières courses du calendrier international de combiné nordique ! Doublé de Johannes Rydzek sur l’ouverture à Ruka, en Finlande [lire notre dossier pages 22 à 28], doublé d’Eric Frenzel, quadruple vainqueur du classement général, à Lillehammer, en Norvège, sur le petit et le grand tremplin, puis victoire écrasante de la Mannschaft dans la compétition par équipe. Avant l’étape de Ramsau, pas moins de quatre Allemands figuraient dans le top 5 de la coupe du monde. Et vue la forme affichée sur la piste par les Fabian Riessle et Bjoern Kircheisen, la main mise de nos voisins d'outre-Rhin sur le circuit est loin d’être terminée, avec, en ligne de mire, les championnats du monde de Lahti, où ils remettront leurs titres (individuel et relais) en jeu. L'étape française de Chaux-Neuve, qui se déroulera les 21 et 22 janvier 2017, n’échappe guère à leur appétit. En 2016, c’est Eric Frenzel puis Fabian Riessle qui avaient franchi la ligne d’arrivée en tête des deux courses programmées dans le Haut-Doubs. Ces victoires avaient un goût de déjà-vu, puisque les Allemands avaient déjà brillé en janvier 2015 avec Frenzel devant Riessle et… le Norvégien Magnus Moan, qui avait remporté l’étape du dimanche. Dès lors, ces combinés s’annoncent d’ores et déjà redoutables en terre comtoise, d’autant que, comme l’ensemble du peloton, ils adorent la petite station jurassienne : « Ici, l’ambiance est populaire et chaleureuse, note Samuel Lopes pour Nordic Événements, organisateur de la manifestation. Les athlètes aiment courir devant beaucoup de monde, devant un public de connaisseurs. » Les spectateurs ont fait leurs classes avec Fabrice Guy et Sylvain Guillaume, puis Jason Lamy Chappuis et Sébastien Lacroix. Les supporters des tricolores devront donner de la voix et faire résonner les sonnailles pour aider les Français à retrouver le podium chez eux, ce qui n’est plus arrivé depuis l’épreuve par équipe du 13 janvier 2013.

Chaux-Neuve

Plus de spectacle

Les 21 et 22 janvier, les combinés d'outre-Rhin partent favoris en terre comtoise, où les Français ne sont plus montés sur le podium depuis 2013. nordic

MAGAZINE

Pour offrir toujours plus de spectacle au public de ChauxNeuve, les organisateurs de Nordic Événements ont programmé quelques évolutions pour cette nouvelle édition. À commencer par une nouvelle boucle de 2,5 km : « On est revenu sur une piste avec une grande bosse, présentant le dénivelé presque maximal autorisé à ce niveau de compétition, pour remettre de la bagarre sur le 10 km. Le parcours, jugé trop roulant l’an passé, avait pénalisé un peu le suspens », détaille Samuel Lopes, coordinateur. Fort d’un village partenaires plus important, de groupes de musique omniprésents et de la traditionnelle fondue du samedi soir, le week-end s’organisera différemment concernant les horaires. Avec des concours de saut en toute fin de matinée et une course de ski en début d’après-midi, les spectateurs auront le temps de profiter de l’événement. À l’issue de la course du dimanche, 120 enfants des ski-clubs fermeront la piste du Lernier avec les athlètes. 109

nordic.fr

THOMAS BRAY COMMUNICATION

SKI DE FOND

Du skiathlon sur le plateau de Nâves.

Trophée du Beaufort : les clubs s'affrontent

AGENDA

110

e Trophée du Beaufort, circuit départemental de ski de fond et de biathlon piloté par le comité de ski de Savoie, a lancé sa saison sur la neige de Bessans le dimanche 18 décembre. D'ici le printemps, il visitera tous les massifs savoyards avec des étapes dans les Bauges (La Féclaz et Le Revard), en Maurienne (Bessans, Sardières) et en Tarentaise (Méribel, Courchevel, Champagny). Le site de Nâves sera également à l'honneur pour la deuxième année, lors de la sixième épreuve mi-février. L'intérêt de ce challenge régional est également de pouvoir proposer l'ensemble des formats de course, que ce soit en style classique ou en skating. Plusieurs courses populaires longues distances font également partie intégrante du programme comme la Savoyarde, le Marathon du Grand Bec ou la Trace du Monolithe. Le circuit clôturera sa saison dans le Beaufortain avec l'ultime étape prévue le 8 avril. Le Trophée du Beaufort repose en priorité sur un classement

des clubs savoyards : sur chaque étape, les coureurs classés dans les 20 premiers marquent des points pour leur club, et ce dans chaque catégorie engagée. À l’issue de la saison, le club totalisant le meilleur score repart notamment avec une demi-meule de fromage de Beaufort, le partenaire historique du circuit. En 2016, c'est La Féclaz qui avait soulevé le trophée, devant Arêches-Beaufort et Peisey-Vallendry. Pour cette saison 2016/2017, deux nouveautés ont été introduites : d'abord, la création d'un circuit biathlon pour les U12 et U14, baptisé Savoie Biathlon Rossignol Tour, et ensuite la création d'une nouvelle catégorie, Nordic Open, pour les compétiteurs occasionnels qui ne prennent pas part aux épreuves du Samse national tour et qui ont plus de 100 points FFS.

nordic

MAGAZINE

DAVID BOUDIN « AU FIL DES LUMIÈRES »

TROPHEE DU MARCHAIRUZ

FOULÉE BLANCHE : LE 42 KM DEVIENT 50 KM Pour varier les plaisirs, renouveler la proposition, et s'accorder avec les nouvelles règles de la Fédération internationale de ski, le comité technique de la Foulée Blanche a choisi d'allonger sa course longue distance du dimanche qui, cette année, se déroulera le 15 janvier. Il s'agit également de revenir vers le parcours “original” des années quatre-vingt et de préparer les 50 ans des JO de Grenoble (pour mémoire, c'est à Autrans que se sont déroulées toutes les compétitions nordiques olympiques : fond, biathlon, combiné nordique et saut à ski). Les grandes lignes du nouveau parcours sont donc les suivantes : plus roulant et rapide, pour gagner en plaisir en supprimant la montée exigeante de Nâves, et avec de nombreuses descentes où les skieurs devront faire parler leur science de la glisse. La montée sur Gève s'effectuera par des pistes moins pentues et plus ludiques, cependant tortueuses, avec une succession de plats et de virages qu'il faudra savoir négocier pour bien se placer dans le peloton. Le 50 et le 20 km traverseront Autrans et Méaudre avec deux zones de sprint au cœur même des deux villages. Les skieurs du 5 et du 10 km traverseront, quant à eux, le centre du village d'Autrans, où les spectateurs pourront faire sonner les cloches et encourager chaleureusement les participants.

Course individuelle en style libre www.tropheedumarchairuz.ch Organisation: Ski-Club de Gimel

COUPE DU MONDE DE TELEMARK À MÉRIBEL À Méribel, le telemark est avant tout une histoire de famille ! Celle des frères Lau qui ont dominé et dominent encore la scène mondiale. Ils possèdent le plus gros palmarès de l’histoire du telemark. C’était donc en quelque sorte logique que Méribel accueille les 21 et 22 janvier une étape du circuit coupe du monde. De plus, Philippe Lau, actuel leader masculin de la discipline et cadet de la fratrie, aura à cœur de l’emporter devant son public pour sa dernière sortie sur la coupe du monde international. Pwww.meribel.net

nordic

MAGAZINE

111

nordic.fr

LES JURASSIENS AU CLAIR DE LUNE La seconde édition du Challenge nocturne du Haut-Jura débutera le 21 décembre à Bois d'Amont. Au total, six dates sont programmées tout au long de l'hiver : Lamoura le 21 janvier, La Pesse le 15 février, Prémanon le 22 février, Longchaumois le 1er mars et Les Rousses, le 10 mars, pour la finale. Toutes les compétitions débuteront à 18 h. Attention, chaque étape aura son propre format. Pour l'ouverture aux allures de skier-cross, les concurrents devront s'essayer au planter de

COURSES LA RISOUXLOPPET

sapin (qu'il faudra emporter avec soi le temps d'une grimpette). À la Bi-sexstyle, les couples devront se passer le relais en échangeant leur dossard. À Bois d'Amont, dans le noir complet, c'est la frontale qu'il faudra se transmettre. À Longchaumois, qui rejoint le challenge cette année, une dévalante, avec plus de 300 mètres de dénivelé, ne manquera pas d'amuser le public. Si les concurrents chercheront la victoire (il n'y a pas de chronomètre, mais un classement licenciés qui déterminera le palmares final et un classement non licencié), nul doute qu'ils feront aussi le show. Les déguisements sont d'ailleurs les bienvenus, et même parfois récompensés par des points bonus. La convialité sera donc de rigueur.

CHAUX-NEUVE 24 DÉCEMBRE 2016 12,5 et 25 km L Pwww.risoux-club.com

GRAND PRIX DU GRAND BORNAND LE GRAND BORNAND 31 DÉCEMBRE 2016 3, 7,5 et 10 km C P www.skiclub-legrandbornand.com

TRAVERSÉE DE LA HAUTE-JOUX CERNIÉBAUD 8 JANVIER 2017 21 et 42 km L Ps.c.plateau.nozeroy.free.fr/

G. PERSONNAZ

PPlus d'informations sur la page Facebook.

112

Fort du succès de la première édition de la Night Race, Rossignol reprend les concepts qui ont fait de la Night Race une réussite, tout en se montrant plus audacieux. Ainsi, la compétition se déroulera le 26 décembre prochain dans le centre-ville même de Villardde-Lans (38), station dont le club de ski nordique et l’office du tourisme sont partenaires. Les rues seront spécialement enneigées pour l’occasion. La piste sera ouverte au public qui pourra s'initier au ski de fond et au biathlon dans des conditions exceptionnelles. Suivront la course amateur puis la confrontation entre les champions que l’on voit généralement concourir à la télévision. Marie Dorin-Habert, quintuple championne du monde de biathlon, Robin Duvillard, médaillé olympique de ski de fond, Erik Bjornsen, champion des Etats-Unis de ski de fond ou encore Clément Arnault, membre des équipes de France de

MARATHON DE BESSANS BESSANS 7-8 JANVIER 2017 15 et 30 km CL - 21 et 42 km L Pwww.marathondebessans.com

LA COURSE DE L'HEURE LES BREULEUX 14 JANVIER 2017 Pwww.scbreuleux.ch

LA FOULÉE BLANCHE AUTRANS 14-15 JANVIER 2017 25 km CL - 42 km L Pwww.lafouleeblanche.com

15 DE TRÉMONTAGNE b CINDY THOMAS

AGENDA

LE RETOUR DE LA NIGHT RACE À VILLARD-DE-LANS

com/Nocturnes.du.haut.jura

ski de fond ainsi que les athlètes de l’équipe Rossignol Gel Interim et du Team Grenoble Isère serront présents.

LA CHAUX DU DOMBIEF 14 JANVIER 2017 3, 7,5, 10 et 15 km L

LA RONDE DES CIMES LES FOURGS 15 JANVIER 2017 10 et 30 km L Psc-fourgs.blogspot.fr

nordic

MAGAZINE

LA FRANCHE NORDIQUE LES BREULEUX 22 JANVIER 2017 10 et 30 km L Pwww.sc-saignelegier.ch

PREMIÈRES PLANCHES DU CAPCIR LA CABANASSE 21 JANVIER 2017 7,5 et 10 km CL Pwww.skiclub66.sitew.com

LA GÉROMOISE GÉRARDMER 21 JANVIER 2017 4,6 et 15 km CL Pgerardmerskinordique.com

GOMMERLAUF

Pwww.marathon-skidefond.com

La Swiss Loppet est le classement des courses populaires suisses. Pour participer, nul besoin de s'inscrire. Il suffit d'être membre de Swiss-Ski. En 2016, le classement général a été dominé dès le début par Christa Jäger chez les dames et par Remo Fischer chez les hommes. Près de 17 000 coureurs ont participé, malgré un hiver plutôt difficile. ¢ Attraverso Campra, 8 janvier, Campra ¢ Planoiras, 15 janvier, Lenzerheide ¢ Rothenthurm, 22 janvier, Rothenthurm ¢ Marathon de Surselva, 29 janvier, Sedrun ¢ Kandersteg, 5 février, Kandersteg ¢ Marathon de ski d’Einsiedeln, 12 février, Einsiedeln ¢ Marathon des neiges francosuisse, 19 février, Les Verrières ¢ Gommerlauf,

MARATHON DE FONT D’URLE FONT D’URLE 22 JANVIER 2017 21 et 42 km CL et L

LE CALENDRIER DES COURSES DE LA SWISS LOPPET

Le Gommerlauf, dans le Valais, est un marathon qui se dispute en skating. Il existe aussi une course plus courte sur 21 km.

26 février, vallée de Conches ¢ Mara, 5 mars, Les Rasses/Sainte-Croix ¢ Marathon de l’Engadine, 12 mars 2017, Maloja.

Distillerie GUY 49, rue des Lavaux 25300 PONTARLIER L’Absinthe François GUY est élaborée avec la même recette qui fit la renommée de Pontarlier jusqu’en 1914.

pontarlier-anis.com

Visites et dégustations gratuites

nordic

113

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. MAGAZINE

nordic.fr

my Aux Rousses, courir sur la neige dans la nuit noire.

LES BELLES COMBES LA PESSE - LES MOUSSIÈRES 22 JANVIER 2017 21 et 42 km CL Pwww.hautjuraski.fr

LA TRAVERSÉE DE LA CHARTREUSE LE SAPPEY - SAINT-HUGUES 29 JANVIER 2017 28 km CL/L

GILLES REBOISSON

Pwww.ski-chartreuse.com/snc/

TRAILS BLANCS : DE PLUS EN PLUS TENDANCE

ans le Massif central, les 14 et 15 janvier, le Trail hivernal du Sancy est l'illustration même de l'engouement pour les courses sur neige. Il affiche complet depuis des mois. Le 1er janvier, le Snowtrail de Valberg, dans les Alpes-Maritimes, puis, le 7 janvier, la sixième édition du Trail blanc de Mouthe (9 et 17 km au départ de la Source du Doubs) auront eux aussi réuni de nombreux coureurs. Les 21 et 22 janvier, à Font-Romeu, la Romeufontaine proposera différents parcours de 5 à 40 km dans les Pyrénées. Au même moment, dans les Alpes, se disputera la 5e édition des 2 Alpes Night Snow Trail. Le départ sera donné à 17 h 30 au sommet des Œufs Blancs (2 189 mètres) et l'arrivée jugée au cœur de la station à 1 650 m. Dans le Jura, le même week-end, mais seulement le samedi soir, l'O'xyrace

114

LA ROMEUFONTAINE

La Romeufontaine dans les Pyrénées.

attirera aux Rousses 1 500 participants, qui se répartiront sur les différentes épreuves, du tout nouveau trail blanc des Marmottons destiné aux enfants (5-6 ans), au trail blanc (10 ou 17 km) où se retrouvent notamment les cadors. Direction les Hautes-Vosges, les 28 et 29 janvier pour le Trail Blanc des Vosges à Saint-Maurice-sur-Moselle, au domaine nordique de la station de Rouge Gazon. L'épreuve reine s'étend sur 18 km et passe par une descente sur la piste rouge de ski alpin. Le 29 janvier, à la Clusaz, aura lieu le Trail N’Ski : il s'agit d’une compétition en solo ou en équipe de deux, enchaînant le ski nordique et le trail running sur l'espace nordique des Confins, au pied de la chaîne des Aravis. Dimanche 29 janvier, sur la station des Monts-Jura, le Challenge des Gabelous comportera un trail de 15 km, mais aussi une course découverte de 7 km. La journée, qui comprend également un challenge famille multi-activités (parcours de cordes, murs de neige, descentes en luge...) est organisée par l'office du tourisme de Mijoux (01), en partenariat avec Sportera Handi Cap. Enfin, signalons la Snow Race au départ de la station de Montgenèvre. Le 5 février, un nouveau tracé 100 % français (10 et 26 km, et 1 000 m de dénivelé positif) attend les traileurs.

TRAVERSÉE DU QUEYRAS SAINT-VÉRAN ABRIÈS 29 JANVIER 2017 21 et 42 km L Pwww.traversee-du-queyras.fr

LA PATROUILLE DU DRUGEON FRASNE 28 JANVIER 2017 3 x5 km et 3 x 7,5 km L skiclubfrasnedrugeon.free.fr

NORDIQUE DES CRÊTES LE MARKSTEIN 28-29 JANVIER 2017 21 km CL - 21 et 42 km L Pwww.nordiquedescretes.org

L'ENVOLÉE NORDIQUE CHAPELLE DES BOIS 29 JANVIER 2017 25 et 42 km L Pwww.skiclubmontnoir.com

TRANS'CHAMPSAURINE GAP 5 FÉVRIER 2017 21 et 42 km L Pwww.transchampsaurine-gap.com

GRAND PRIX DE XONRUPT XONRUPT LONGEMER 5 FÉVRIER 2017 5 et10 km CL

LA BORNANDINE LE GRAND BORNAND 5 FÉVRIER 2017 21 et 42 km L Pwww.labornandine.com

TOUR DE SAGNARD LA SAGNE 5 FÉVRIER 2017 13 et 25 km L (par équipes de 2)

Pwww.skiclub-lasagne.ch

nordic

MAGAZINE

LE MARATHON DU FOREZ

UN TOUR DE SKI À PONTARLIER

COL DES PRADEAUX 5 FÉVRIER 2017 20 km CL - 20 et 42 km L Pwww.cretesduforez.fr

LE MARATHON DES NEIGES PLATEAU DU GRANDVAUX 5 FÉVRIER 2017 21 km CL - 21 et 42 km L Pwww.foyer-rural-prenovel-les-piards.fr

LA TRACE DU MONOLITHE AGENCE ZOOM

SARDIÈRES-AUSSOIS 5 FÉVRIER 2017 15 et 30 km L

GRAND PRIX DE GIRON GIRON 5 FÉVRIER 2017 7,5, 10 et 15 km L

Pusgiron.livehost.fr

LA TRANSJU'CLASSIC LES ROUSSES - MOUTHE 11 FÉVRIER 2017 25 et 56 km CL Pwww.transjurassienne.com

LA TRANSJURASSIENNE LAMOURA - MOUTHE 12 FÉVRIER 2017 25, 48 et 68 km L Pwww.transjurassienne.com

LES NOUVEAUTÉS DE LA MARA Les organisateurs de la Mara ont prévu quelques nouveautés pour l’an prochain, avec un partenariat avec la Coupe du Chasseron VTT. Ainsi, tous les participants à la Mara 2017 auront droit à 40 % de réduction sur l’inscription à la course de VTT, qui aura lieu le 3 septembre 2017. La Mara continue à favoriser la participation étrangère avec un coût moins élevé. De plus, à l’image des grandes courses, le prix d’inscription avant le 31 janvier a été revu à la baisse. Et enfin, la participation des familles est encouragée avec un tarif modique sur 12 km libre et/ou classique, voire la gratuité pour les enfants !

nordic

MAGAZINE

Pwww.monolitheskidefond.fr

Deux courses spectaculaires sont programmées, dont un skier-cross.

amien Tissot et Sébastien Nicod veulent « dépoussiérer » l’image du ski nordique. Pour ce faire, le président et le secrétaire du club de ski de Pontarlier (CSRP), ainsi que leur équipe, proposeront un Tour de ski à Pontarlier les 1er et 4 mars prochains. Deux courses spectaculaires ouvertes dès les catégories U10. « On constate que pour attirer du monde, il faut proposer des formats de courses ludiques. D’où la mise en place d’un Nordic skier cross sur le site de la Malmaison, à 10 minutes du centre-ville de Pontarlier », expose M. Tissot. Cette première épreuve, qualificative pour le challenge national de skier-cross de l’ESF, sera décomposée en deux parties : une qualification, puis des phases finales en nocturne. « On lance cette manifestation pour en faire, demain, un événement incontournable du calendrier,

poursuit M. Nicod. On attend près de 1 000 coureurs. » L’organisation proposera aussi une course baptisée “Le cadeau empoisonné”, où les enfants pourront offrir un dossard à leurs parents. Ensuite, samedi 4 mars, les spectateurs auront droit à une épreuve sur les pentes du Larmont, sous forme d’une poursuite en classique dont les écarts seront établis en fonction des résultats de l’étape 1. Des vedettes nordiques, comme le champion olympique de biathlon Vincent Defrasne, sont d’ores et déjà annoncées, avec un collectif réuni sous le nom de “Old stars”. Dès 2018, ce Tour, en partenariat avec la Ville de Pontarlier, sera agrémenté d’une troisième épreuve aux Granges-Narboz, pour offrir une vitrine complète sur les sites du secteur. Et en 2019, date des 60 ans du club, le président rêve déjà d’organiser les championnats de France cadets sur cet événement.

LE MASSIF DU MONT-BLANC CRÉE SON CIRCUIT RÉGIONAL À l’échelle nationale, le comité du Mont-Blanc était, jusqu’à cet hiver, le seul comité ne disposant pas de son circuit régional. Dans le but de recréer une dynamique au niveau du nordique en Haute-Savoie, un nouveau challenge a donc été créé. Il fédère tous les clubs montblanais, qui disposaient de leur propre grand prix, au sein d’un seul et même circuit. Pas moins de quatorze dates sont donc retenues. Les classements généraux seront établis avec les huit meilleurs résultats de chaque participant. Les finales se dérouleront le 8 avril du côté de La Clusaz et se voudront festives, tout en étant compétitives puisque les vainqueurs de chaque catégorie y seront consacrés. 115

nordic.fr

my PISTE NOIRE

Pwww.ladolapo.ch

Ski de randonnée : direction Chasseron Le 8e Trophée du Chasseron se déroulera le dimanche 12 février. En ski de randonnée, il s'agit de partir et de revenir à Buttes (770 m), dans le canton de Neuchâtel, en passant par le Chasseron (1 600 m). En 2016, le Trophée des Preisettes est venu s’ajouter au programme, comme deuxième course, moins longue et moins technique. Pchasseron-buttes.romulus.zsite.ch

AGENDA

Les Monts de Joux de retour

116

Le challenge des Monts de Joux (25) comprendra trois épreuves en nocturne. Il regroupera une course en style libre puis un duathlon à ChauxNeuve le 11 janvier ; une course à l’américaine par deux puis une course corpo (à trois, dont une dame) le 1er février à la Malmaison ; une mass-start fond et un biathlon corpo pour la troisième étape à Arçon le 22 février.

Le Jurassien Yohann Sutter lors de l'édition dantesque de 2016.

L'Envolée nordique fait le plein de nouveautés

a 42e Envolée nordique aura lieu le dimanche 29 janvier à Chapelledes-Bois, dans le Haut-Doubs. Lors de la précédente édition, c'est l’équipage du Haute-Savoie Nordic Team composé d’Antoine Agnellet et Loïc Guigonnet qui avait remporté un marathon disputé sous une météo dantesque. Ceux qui succédaient à Christophe Perrillat et Gérard Agnellet avaient dû affronter la pluie et le vent. De mémoire d’organisateur, jamais depuis 40 ans cette course populaire ne s’était déroulée dans des conditions aussi épiques et sur si peu de neige. Au ski-club Mont-Noir, on se rassure en se disant que 2017 ne pourra pas être pire. Bien au contraire. Les bénévoles ont d'ailleurs

œuvré pour mettre sur pied une organisation encore plus performante. Ainsi, c'est la société suisse MSO qui assurera l’ensemble des prestations d’inscription, de chronométrage et de suivi informatique de la course. L’Envolée nordique se met au standard des grandes épreuves avec, pour chaque participant, un transpondeur à la cheville, comme en coupe du monde. Les coureurs pourront aussi connaître immédiatement leur résultat sur des écrans informatiques tactiles à l’arrivée, mais aussi sur internet. Autre nouveauté, le comité d’organisation a créé un classement supplémentaire pour les coureurs désirant participer au challenge inter-entreprises. Pwww.skiclubmontnoir.com

LE SKI TOUR DE RETOUR DANS LE JURA

ne nouvelle édition du challenge régional des courses populaires de ski de fond du massif jurassien, est programmée pour la saison 2016-2017. Didier Roy et Marion Blondeau, vainqueurs de la précédente édition, auront à cœur de remettre leur titre en jeu avec l’espoir d’un hiver plus généreux en matière d’enneigement. La saison dernière, ce sont seulement trois épreuves qui ont pu être organisées sur les onze initialement prévues. Chaux-Neuve accueillera la première manche lors de la Risouxloppet. L’étape finale aura lieu, le premier dimanche de mars, sur les hauteurs de Prémanon, avec la Traversée du Massacre. Entre-temps se seront succédé en janvier La Traversée de la Haute-Joux, la Ronde des Cimes aux Fourgs, les Belles Combes aux Moussières et l’Envolée Nordique à Chapelle des Bois. En février, le Marathon des Neiges précédera le week-end de La Transjurassienne. Deux semaines plus tard, c’est aux Pontets, lors du Marathon du Turchet, que l’on retrouvera les fondeurs, qui auront la possibilité de se confronter le samedi en classique, puis le dimanche en skating. À l’issue de chaque manche, les leaders masculin et féminin recevront un dossard distinctif qu’ils porteront au départ de l’épreuve suivante.

nordic

MAGAZINE

NORDIC MAGAZINE

La Dôlapô est une course nocturne, qui se dispute en peau de phoque. Chaque concurrent doit rejoindre le sommet de la Dôle (Vaud) depuis le bas du télésiège du Balancier (39). D'une distance de 4,5 km, avec 600 m de dénivelé positif sans difficulté technique, elle permet aux meilleurs de côtoyer amateurs ou même touristes. En 2017, elle se déroulera le jeudi 19 janvier, à 19 heures.

BERTRAND PASCHE

Dôlapô : à l'assaut de la Dôle

Le Chamoniard Martin Collet lors de la première étape du Samse national tour qui s'est tenue à Prémanon.

SAMSE NATIONAL TOUR : LES DATES DE L'HIVER SKI DE FOND LA SEIGNE HOPITAUX-V.

SAMSE NATIONAL TOUR 2

PEISEY VALLANDRY

SAMSE NATIONAL TOUR 3

29-30/12/16 21-22/01/17

Skiathlon/Sprint FT

Skiathlon/Sprint CL

COL BAYARD

SAMSE NATIONAL TOUR 4

MOUTHE

SAMSE NATIONAL TOUR 5

LA STÈLE

SAMSE NATIONAL TOUR 6

11-12/02/17

LA BOUTIQUE EN LIGNE SPÉCIALISTE DU SKI DE RANDONNÉE NORDIQUE

SORTEZ DES SENTIERS BATTUS AVEC NOS

SKIS DE RANDONNÉE NORDIQUE & PULKAS aventurenordique.com

SKIS DE RANDONNÉE NORDIQUE

CHAUSSURES

PULKA

ROSSIGNOL - MADSHUS - FISCHER

ALFA QUEST 75 ADVANCE

PULKA ENFANT FJELLPULKEN

04.76.39.79.67 info@aventurenordique.com

LIVRAISON 48 H

PAIEMENT SÉCURISÉ

ÉCHANGE OU RETOUR

Individuel/Poursuite

25-26/02/17

Individuel/Mass-start

18-19/03/17

Sprint FT/Individuel

BIATHLON LE SAPPEY-EN-CHARTR.

SAMSE NATIONAL TOUR 2

LES CONTAMINES

SAMSE NATIONAL TOUR 3

MONTBENOÎT

SAMSE NATIONAL TOUR 4

MERIBEL

SAMSE NATIONAL TOUR 5

ST-LAURENT-EN-GR.

SAMSE NATIONAL TOUR 6

27-28/12/16 6-7-8/01/17

17-18-19/02/17

Sprint / Poursuite

Sprint / Sprint/Mass-start

Super Sprint / Sprint/Individuel

11-12/03/17

Sprint /Mass-start

18-19/03/17

Sprint / Poursuite Championnats de France U19-U21

(Catégorie : U19 - U 21 - Seniors) 28-29 janvier : challenge national U14 à Gérardmer. 11 février : course nationale U19-U21-SE à Hauteville-Lompnes.

COMBINE/SAUT CHAUX-NEUVE

SAMSE NATIONAL TOUR 2

GÉRARDMER

SAMSE NATIONAL TOUR 3

COURCHEVEL

SAMSE NATIONAL TOUR 4

COURCHEVEL

SAMSE NATIONAL TOUR 5

27-28/12/16 7-8/01/17

HS 118-62-30 / 3-5 km HS 72 / 5 km

18-19/02/17

HS 96 / 5 km

18-19/03/17

HS 96

LUNDI 26 DÉCEMBRE 2016 Dans le centre du village de Villard de Lans (Place de l’Ours) DE 16H30 À 20H COURSE DE SKI NORDIQUE EN RELAIS GRATUITE ET OUVERTE À TOUS

(Catégories : U17 - seniors)

nordic

MAGAZINE

117

Jacques Champagne, François Deroubaix, et Jean-François Fillod ont déjà partagé l’aventure de la traversée des Atomfjella au Spitzberg, en avril 2015.

nordic.fr

JACQUES CHAMPAGNE

Groenland CARNET DE VOYAGE

Dans les

118

traces de Paul-Émile Victor nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

80 ans après le périple de l'explorateur jurassien, ils seront trois, en avril prochain, à parcourir 600 km sur la banquise à skis et pulka.

119

nordic.fr

120

Le 12 avril prochain, trois fous des pôles prendront l’avion, direction Kangerlussuaq sur la côte ouest du Groenland et referont, quatre-vingt ans après, le périple de Paul-Émile Victor et ses amis, pour rejoindre la côte est, à Isortoq. 600 km sur la banquise à skis et pulka. Et sans assistance. Mais là où l’explorateur jurassien, ses trois acolytes et ses chiens, ont mis plus de 50 jours, en 1936, pour traverser cette fichue banquise (lire par ailleurs), eux prévoient un périple de 30 jours. Il faut dire que celui que Nicolas Hulot surnomme l'« humaniste sans faille » avait été contraint d'allonger son itinéraire et avait finalement couvert 800 km. Eux, ce sont trois copains qui ont déjà partagé l’aventure de la traversée des Atomfjella au Spitzberg, en avril 2015 : 18 jours en autonomie complète et une aventure revue à la baisse à cause d’un temps épouvantable. Il n’empêche : 200 km, le mont Newton, à 1 717 m et cinq jours coincés sous la tente : « C’était un bon test, explique Jean-François Fillod, 49 ans, grand gaillard aux yeux clairs, initiateur de la prochaine expédition au Groenland. À trois dans un espace minuscule pendant cinq jours, il faut tenir… »

Groenland Kalaallit Nunaat

laire le po Cerc

Kangerlussuaq

« CE QUI COMPTE, C’EST L’AVENTURE HUMAINE ! » Aventure humaine, mais pas que… Partir sur les traces de Paul-Émile Victor, pour des fans de raids nordiques, c’est mettre ses pas dans les pas de son père. C’est reprendre au vol ce qu’il reste de cet esprit de découverte, de défi, mélange poivré de retour sur soi et d’ouverture à l’inconnu. Deux aspirations antinomiques et tellement complémentaires pour des gars qui mesurent le risque qu’ils prennent à se frotter au maître.

Mer du Groenland

Isortoq

Mer du Labrador

Dé du Dtroit ane ma rk

CARNET DE VOYAGE

Jean-François Fillod, Dijonnais, commercial pendant vingttrois ans, est tombé amoureux du Haut-Jura en 1986. Avec son ami, il s’y est posé définitivement, en 2011, quand il a repris le gîte de la Vie Neuve aux Molunes, à 1 270 m d’altitude. Celui qui fut médaille d’argent du 1 500 m aux Jeux olympiques interarmées de Berlin en 1989 a déjà signé des raids au nord de la Suède, en Finlande et en Norvège, en plus du Spitzberg déjà cité ; il a aussi traversé l’Islande en course à pied, en six jours, en autonomie totale : « Je fêterai mes 50 ans sous la tente en avril prochain au Groenland », s’amuse cet éternel gamin, en flattant le dos de son labrador à la lueur du poêle qui danse dans la grande salle à manger en bois. Avec lui, il y aura François Deroubaix, infirmier urgentiste à Albertville. Le Savoyard au regard droit, davantage versé dans la haute montagne, aura la responsabilité de la topographie et de la logistique. À 33 ans – le plus jeune de l’équipée, mais de peu –, ce sous-officier à l’école militaire de haute montagne, moniteur fédéral d’alpinisme et ski de randonnée, a une belle expérience chez les chasseurs alpins. Il a enchaîné les raids à skis : « Ce qui me plaît dans cette expédition, c’est l’aventure humaine qu’elle représente. Entre nous, c’est une amitié, une révélation. Je ne serais parti dans ce }}}

nordic

MAGAZINE

nordic

MAGAZINE

121

nordic.fr

L'entrée dans le parc national de Sarek, en Laponie suédoise, en avril 2016.

LA GRANDE TRAVERSÉE DE 1936

122

nordic

MAGAZINE

RUE DES ARCHIVES/FONDS PAUL EMILE VICTOR

Après l'expédition, Paul-Émile Victor, Ici devant sa cabane, va vivre 14 mois au Groenland.

CARNET DE VOYAGE

'est fin novembre 1935, à Paris, que naît l'idée de l'expédition française TransGroenland 1936. Le 7 avril, Paul-Émile Victor et le Danois Eigil Knuth prennent le bateau, direction Copenhague, avec mille quatre cents kilos d'équipement et quatre traîneaux fabriqués au Royaume-Uni. Michel “Micha” Perez et l'anthropologue Robert Gessain les rejoignent le 17 mai à Jakobshavn. À minuit, ce sont finalement dix hommes, avec les accompagnateurs eskimos, qui s'élancent. Un mois après, seule la moitié du chemin a été parcourue. Il leur reste trois cent soixante kilomètres, alors même que le mauvais temps persiste. L'épuisement les contraint finalement à réduire leur ration alimentaire et abandonner une partie de leur chargement, dont le poste radio. Le 20 juin, le soleil montre enfin le bout de son nez. Trop pour les aventuriers, qui vont souffrir de problèmes de la vue. Le 6 juillet, les amis voient enfin le bout de leur périple. La cabane de Gino Watkins, construite en 1930, est là, avec les vivres commandés cinq mois plus tôt. Quarante-neuf jours auront donc été nécessaires et la distance couverte a été de 829 km. La température minimale enregistrée a été de -27,5 °C. Paul-Émile Victor ne rentre pas au pays. Il reste quatorze mois seul à Kangerlussuatsiaq, au sein d'une famille inuit « comme un Eskimo parmi les Eskimos ».

opsejd LE MEDIA référEncE Du norDIquE

nordicmag.info LE SITE DES VRAIS PASSIONNÉS DU NORDIQUE Ordinateur tablette mobile

Site partenaire

Unique application 100% nordique disponible sur et

37 km de pistes

montagnes du Jura

MAGAZINE INTERNET WEB-TV APPLICATION www.myopsejd.fr 5 espaces ludiques (Snow Park, Jura Kid Park…)

3 secteurs de glisse différents

Des forfaits pour toutes les envies

Play s

ation vos sens

Métabief en 1 seul clic

nordic

Téléchargez l’application pour tout savoir sur la station : MAGAZINE ouvertures, webcams, météo, …

Crédits photo : Sophie Cousin

#Metabi

Pause ! 123

w w w. s t a t i o n - m e t a b i e f. co m

l’étonnant domaine

JC.AUGÉ n 2016

Partagez

nordic.fr

UUU genre d’aventure qu’avec Jeff et Jacques... » Le troisième, Jacques Champagne – qui fêtera ses 34 ans sur la banquise, le même jour que l'anniversaire de Jean-François Fillod – aura en charge la santé et l’armement : « Ce n’est pas obligatoire, mais il vaut mieux avoir un fusil de gros calibre à cause des ours », précise tout sourire ce bourlingueur, plus habitué aux grands sommets qu’à la banquise. Médecin urgentiste de secours en montagne au PGHM de Chamonix, il a additionné le tour complet de l’Altaï (Russie), le tour des Annapurnas et mené des missions en Himalaya pour former des médecins népalais aux secours en haute montagne. Au trio s’ajoutera, à distance, Jacques Carrandié, le “vieux” de l’équipe, avec sa moustache, ses lunettes et ses 69 ans. Il assurera la base arrière : « Quand ils étaient au Spitzberg, j’étais en contact deux fois par jour avec eux. Là, j’assurerai le lien avec les familles et les médias. » Alpiniste reconverti au nordique, il a aussi organisé des raids en Laponie.

UNE ORGANISATION QUASI MILITAIRE Cette course en territoire hostile a déjà commencé depuis plusieurs mois, en fait. Recherche de sponsors, préparation physique, mais aussi mentale : « La traversée du Groenland porte en elle une notion de non-retour, elle s’apparente à une

traversée de l’Atlantique, on part avec notre petit canot et on va au bout. Toutes les conditions sont là pour que nous vivions des choses fortes. Les raids, les expéditions créent une sorte d’addiction », note, philosophe, Jean-François Fillod. L’équipe se posera sur l’ancienne base américaine de Kangerlussuaq, qui a gardé son petit aérodrome. Ensuite, fini le lien avec le monde civilisé. Il faudra d’abord monter sur un plateau à 660 m d’altitude, dans le vent et le froid : « Une partie initiatique que certaines expéditions occultent, mais nous tenons à la faire. C’est un dédale, un chaos de glace dans lequel il faut se frayer un chemin entre les moraines. Des cailloux, de la terre, de la glace. Il faut s’encorder pour franchir certains passages et il n’y a pas vraiment d’itinéraire », résume François Deroubaix. Ensuite, ils vont grimper à 3 200 m. Et puis, ce sera le long périple monotone sur la banquise. « Rien n’est à l’échelle humaine, on rentre chacun dans une bulle. Quand on skie entre 10 et 12 heures par jour, on ne se parle pas, on ne s’entend pas. Il n’y a que le bruit du vent. La tension est énorme. Le soir, au bivouac, on décompresse et on rigole, renchérit Jacques Champagne. » De -10 à -35 °C en permanence, des risques multiples : s’égarer, faire de mauvaises rencontres avec des ours donc, sur la côte Est, ou bien s'exposer à un feu de tente. « On est debout sur une masse d’eau gigantesque, il faut une organisation quasi militaire et ne jamais être inactif, mais nous ne serons pas seuls ; avec nous, il y aura Paul-Émile Victor. En fait, depuis quatre-vingts ans, rien n’a vraiment changé pour les explorateurs. Il faut toujours galérer pour trouver de l’argent et taxer les copains… pour enfin partir seuls. »

124

DR b

CARNET DE VOYAGE

La traversée d’une tillite, ou moraine, à proximité du lac de Pietsaure, en Suède.

LA TRAVERSÉE DU GROENLAND S’APPARENTE À UNE TRAVERSÉE DE L’ATLANTIQUE. Jean-François Fillod

nordic

MAGAZINE

Quelles pistes aujourd’hui ?

Où trouver des espaces ludiques ? ouvertes

Où skier dans les Combien coûte Montagnes du Jura ? l’accès aux pistes ? Y a-t-il des moniteurs Quelles dates pour les sur cette station ? événements de l’hiver ? Y a-t-il des webcams au départ des pistes ?

espace n o rd i q u e j u ra s s i e n .com Toutes les réponses sont sur

Le site internet de toutes les stations nordiques des Montagnes du Jura !

nordic

MAGAZINE

Crédit photo : Laurent Cheviet

Suivez-nous sur les réseaux sociaux espace nordique jurassien 125

Paul-Émile Victor a aussi exploré le pôle Sud. Ici, en Terre Adélie (Antarctique) sur le Thala Dan, en 1968.

nordic.fr

PAUL-ÉMILE VICTOR

CARNET DE VOYAGE

Les chants d’Ammassalik résonnent-ils encore ?

126

Vingt-et-un ans après sa mort, les aventures de « l’explorateur des pôles » fascinent toujours. Esprit libre et curieux, il a ouvert la voie à de nombreux scientifiques, explorateurs et écologistes contemporains.

’avais laissé traîner sur la table du salon la récente biographie de l’explorateur polaire, quand Romane, la fille d’une amie, âgée de 8 ans, lance : « Tiens, c’est Paul-Émile Victor ». La petite, dont l’école venait de prendre le nom du grand aventurier, avait étudié son histoire en classe, et avec elle, celle des Inuit et du Groenland. Paul-Émile Victor est ainsi connu de toutes les générations. L’homme inspire-t-il encore des destins d’aventures ? Stéphane Niveau, directeur de l’Espace des mondes polaires à Prémanon, n’a plus huit ans, mais a fait ses premiers voyages à travers les récits de l'illustre Jurassien…

Lui qui comptabilise « 25 ans d’expéditions polaires » est à son tour devenu un ambassadeur charismatique des pôles. L’été dernier, il a mis ses pas dans ceux de PEV, traversant avec de jeunes équipiers le désert de glace du Groenland. « Quelle magie ! Nous nous sommes placés devant le Glacier de France et avons même retrouvé la cabane où il a hiberné. Quatre-vingts ans après ! Et constaté au passage que la glace avait perdu de l’ampleur… »

ETHNOLOGIE AMOUREUSE On doit à Paul-Émile Victor toute une cartographie de ces terres « inhospitalières », alors inconnues du monde entier. Ainsi, les glaciers de la côte Est du Groenland revêtent des noms bien peu locaux donnés par PEV : Champs Élysées Gletscher (Gletscher signifie « glacier » en Allemand), Pourquoi pas Gletscher (du nom du navire du commandant Charcot), Franche-Comté Gletscher et bien sûr Jura Gletscher ! « Les Inuit sont en train de remplacer presque tous les noms français par d’autres, qu’ils auront eux-mêmes choisis. Tous à l’exception de ceux donnés par Paul-Émile Victor », raconte Stéphane Niveau. Lucas, un de ses jeunes compagnons d’expédition, va plus

nordic

MAGAZINE

loin. Là-bas, il a pu découvrir que ce peuple, qui a subi de plein fouet l’industrialisation, tente de se « réapproprier son histoire à travers les récits de l’explorateur ». Car le Français fit ce que l’on nomma plus tard de « l’ethnologie amoureuse » : intégré totalement dans la vie de cette petite communauté Inuit pendant quatorze mois, il demeura « Esquimo parmi les Esquimos ». Humainement, cette expérience fut un bouleversement pour l’homme : « Parmi mes semblables, j’avais été spectateur. Parmi les Eskimos, j’étais participant. Je recevais et je donnais. J’ai découvert la liberté. La seule : celle d’être. » D’un point de vue ethnographique, ses prises de notes, dessins et croquis sur un peuple menacé de disparation restent tout simplement des trésors [lire Nordic Magazine n°1].

EXPÉDITIONS POLAIRES Si PEV a gravé ses aventures dans l’imaginaire collectif, il a aussi donné naissance à un outil scientifique : l’institut polaire français Paul-Émile-Victor (Ipev). Ce centre de recherches est l’émanation directe des Expéditions polaires françaises que PEV a fondées, en 1947, avec Robert Gessain, Raymond Latarjet, André-Frank Liotard et Michel Pérez. Nous sommes au lendemain d’une guerre qui a détruit la France et ruiné le moral des Français. Tout est à reconstruire. Mais les cinq compagnons, PEV en tête, arrivent à persuader le gouvernement d’alors qu’il faut investir dans des expéditions polaires à l’autre bout du monde, dans le Grand Nord. Au nom de la science ! Aujourd’hui, l’institut polaire Paul-Émile-Victor permet à des scientifiques de tous horizons de partir sur de longues périodes pour étudier la glace, }}}

Nouveautés saison 2017 BÂTONS FART

n n n n

www.nordicmagazine.info

Chez les Inuits, 70 ans après Paul-Émile Victor

Photo : Famille Victor

Paul-Émile Victor, déjà dans le premier numéro de Nordic Magazine.

NOUVEAUTÉS SKIS-RAQUETTES ALTAÏ

À DÉCOUVRIR AU MAGASIN

PRÉMANON 1937. Paul-Émile Victor débarque séjourne à Kangerlussuatsiak au Groënland. Soixante-dix ans après, Stéphane Victor, fils de l’explorateur jurassien, part à son tour découvrir la côte orientale. Un film témoigne de cette aventure. Il est présenté dans le cadre du festival du film polaire.

LE GUIDE // loisirs

RUE DES ARCHIVES/FONDS PAUL EMILE VICTOR

PAUL-ÉMILE VICTOR, C'ÉTAIT LE TEMPS HÉROÏQUE DES EXPÉDITIONS.

Paul-Émile Victor, été 1936, avec ses chiens, devant sa tente à Kangerlugssuatsiak, au Groënland oriental.

nordic Mag

74 //

nordic

MAGAZINE

nordic Mag

// 75

127

nordic.fr

UUU mesurer les écarts entre deux relevés, constater l’évolution de la température de la stratosphère, etc. « Les déserts blancs sont les meilleurs baromètres actuels de l’état de notre planète », résume Stéphane Dugast, co-auteur, avec Daphné Victor, de la biographie Paul-Émile Victor - J’ai toujours vécu demain, et secrétaire général de la Société des explorateurs français. Lui aussi constate, soixante-dix ans après les premiers pas de PEV au Pôle Nord, la fonte des glaces : « Paul-Émile Victor, c’était le temps héroïque des expéditions, où l’on traversait la calotte glaciaire en traîneau. Je l’ai fait aujourd'hui : en traîneau, c’est devenu impossible, la glace est trop fine… » On présente souvent l’explorateur comme un pionnier de l’écologie moderne. C’est sa seconde épouse, Colette, qui est à l’origine de cette prise de conscience. « Un jour, elle lui fait lire Printemps silencieux de la biologiste Rachel Carson. C’est une révélation. Nous sommes fin des années soixante, l’écologie vit ses premières heures, pas encore politisée », raconte Stéphane Dugast. Paul-Émile Victor se lance dans de grandes tournées où il distille des conseils très concrets pour préserver notre unique planète : attention à notre consommation d’eau, d’essence, etc. C’est l’homme qui s’inscrit dans son environnement, prenant conscience que sa survie dépend de ses comportements. Il persuade, séduit. Son charisme et ses yeux bleus n’y sont pas étrangers… Nicolas Hulot, « fils spirituel de Paul-Émile Victor » (ainsi que le nomme Jean-Christophe Victor), se souvient : « Je vois ses yeux qui pétillent, qui sourient. C’est un regard qui, à la fois, réjouissait, réconfortait et apaisait. »

NATH MICHEL / COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA STATION DES ROUSSES

CE QU'IL LÈGUE AUJOURD'HUI

128

Son charisme, Paul-Émile Victor l’utilise à bon escient. Premier explorateur-conférencier, il ouvre la voie à un cercle économique vertueux, finançant les expéditions qu’il dirige par le produit de ses films, livres et interventions. Jean-Louis Etienne, sous la caméra de Stéphane Dugast, résume joliment cet héritage : « Aller au Pôle Nord, ce n’est pas compliqué. Par contre, il fallait être un bon campeur, être habité par le terrain, aimer ce paysage désertique, oublier qu’il fait froid. Et en même temps, il y a la naissance de la télévision, une demande d’images. Il est le premier à porter ses expéditions polaires dans la culture générale française. C’est cette rencontre entre le talent et un moment de l’histoire. Comme certains chantent, on joue une pièce, vous incarnez ce qu'on joue. On est des acteurs. (…) » Derrière l’acteur, se cache l’humaniste. C’est sans doute la part qu’il nous lègue à tous aujourd’hui : l’espérance, la confiance en moi, et la foi en l’Homme et ses différences. Son fils, Jean-Christophe, a longtemps tenté de formaliser « ce qu’il m’avait transmis comme héritage intellectuel, éthique, humain, mais aussi comme vision du monde. Il m’a apporté la confiance en soi : tout est possible, il faut vouloir, puis persévérer. Et naturellement l’ouverture sur le monde, l’ouverture sur les autres peuples, sur les différences, sur les étrangers. Ma personnalité s’est façonnée par les contraires, et non par la recherche de ce qui me serait identique ».

nordic

MAGAZINE

REICHARDT & FERREUX ARCHITECTES / COM DE COM DE LA STATION DES ROUSSES b

Le hall d'entrée de l'Espace des mondes polaires de Prémanon.

L'AVENTURE COMMENCE À PRÉMANON

nvitation au voyage, l’Espace des mondes polaires qui vient d’ouvrir dans le Haut-Jura nous propulse au cœur des pôles, sans même prendre ni bateau, ni avion. Colossal ouvrage de 24 000 m2 (extérieurs compris), ce gigantesque projet de 10 millions d’euros renferme un musée, une patinoire, un restaurant et une boutique. S’ajoutent une salle hors sac, une salle polyvalente, mais aussi un auditorium, une salle d’exposition temporaire et une petite salle de consultation des archives, prochainement numérisées. Les écoliers jouent aux aventuriers en herbe dans l’immense zone pédagogique munie de microscopes, aquariums… et dans le jardin polaire de 1 200 m2, où ils apprennent à monter une tente, un igloo, à utiliser une station météo et une station sismique, etc. N’oublions pas que Paul-Émile Victor fut scout « toute sa vie » ! La scénographie du musée met en valeur l’importante collection d’objets ethnographiques rapportés par Paul-Émile Victor. Les contenus ont été sélectionnés par un comité de seize scientifiques et présentés sous des formes passionnantes. Ours de trois mètres de haut, queue de baleine de 2,40 m, courtes vidéos de chercheurs, manipulations de matières et d’objets, immenses photographies murales… De quoi découvrir les écosystèmes, le froid et la nuit polaires, les peuples de l’Arctique, les conquêtes et la recherche polaires, et surtout, les enjeux écologiques contemporains, sans s’ennuyer une minute. « Émouvoir, tel est le premier souhait de ce musée », annonce d’emblée Jean-Christophe Victor, fils aîné de Paul-Émile et coauteur du projet scientifique avec Stéphane Niveau. Faire ressentir la beauté de ces paysages et de ces lumières polaires, faire prendre conscience de la disproportion de l’Homme par rapport à la nature qui l’entoure. Ensuite, faire comprendre comment les peuples autochtones de l'Arctique parviennent à vivre là depuis des millénaires dans ces climats extrêmes. Pourquoi les Européens ont-ils voulu découvrir ces espaces si inhospitaliers, puis les “conquérir” ? » PTarifs : musée : 8 € adulte, 4 € enfant, gratuit pour les moins de 6 ans. musée et patinoire : 10 € adulte, 5 € enfant, 2 € pour les moins de 6 ans.

nordic

MAGAZINE

129

’ nordic.fr

l semblerait que l’hiver se politise de plus en plus. Tout comme les élections, on en entend beaucoup parler, mais il ne se passe pas grand-chose ! Ah ça, des promesses d’hiver, on en a, avec de grands et bien visibles piquets au bord des routes, mais pas le moindre bourrelet de neige à l’horizon. Des belles paroles et des campagnes rondement menées, avec des spots de pub qui donneraient envie, à n’importe quel frileux et intolérant au lactose, de craquer pour une fondue dans un chalet suisse, après une joyeuse bataille de boules de neige.

}« Debout la Trans ». Comme si l’équipe d’organisation avait attendu le mois de décembre pour préparer la prochaine édition ! Je vous signale qu’on est sur le pied de guerre depuis ce printemps. }« AJ 2017 ». Slogan à destination des compétiteurs, qui pourrait se traduire par … « agis en 2017 » ou « entraîne-toi en 2017 » ! C’est un bon conseil, mais 2017, c’est beaucoup trop tard. }« Faire gagner tout ce qui nous ressemble ». Aïe aïe aïe... Rien ne ressemble plus à un skieur qu’un autre skieur. Je vous laisse imaginer la remise des prix avec 3 000 vainqueurs ! }Et, enfin, « Courage-vérité ».

Comme le jeu très prisé des collégiens : action ou vérité. Ce message laisse le choix de participer ou de déballer ses secrets les plus intimes ! Pas évident que l’on ait beaucoup de volontaires sur la ligne de départ en cas de mauvais temps, mais ce serait l’occasion de demander de précieux secrets de fartage. Lequel de ces slogans va avoir un impact sur notre Transjurassienne cette saison ? On va éviter de croire les instituts de sondages. Une chose est sûre, l’hiver 2017 se doit d’être un grand cru. Depuis le temps que l’on n’en a pas eu un bon…Je parle d’hiver, pas de nos hommes politiques, évidemment .

130

NORDIC MAGAZINE

Mais dès que l’on creuse un peu derrière ces belles intentions d’hiver… plus rien ! La nature reste désespérément verte. Croyez-le si vous le voulez, mais, le sort de notre plus grande course de ski, La Transjurassienne, est intimement lié aux slogans de campagne de nos hommes politiques. En 2007, « damer plus pour skier plus ». Résultats des courses : la Transju annulée ! En 2012, « le changement climatique, c’est maintenant ! » -19 °C au départ du lac de Lamoura, 40 km/h de bise en rafale ! Des visionnaires ? Tu parles, des oiseaux de mauvais augure, oui ! Je vous le dis, depuis toutes ces primaires, je suis très inquiet. Pour rappel, cet automne on a eu droit à : }« En marche ». Il aurait été bon de préciser que cela ne concernait pas les canons à neige ! Températures trop chaudes.

Emmanuel Jonnier, ancien fondeur français, fait aujourd’hui partie de la “cellule glisse” de l’équipe de France.

EMMANUEL JONNIER

Les primaires de l'hiver

nordic

MAGAZINE

’

45. INTERNATIONALER 25. / 26. Februar 2017

Un événement de ski de fond inoubliable 1/2 Marathon, Marathon,

25. février 2017 26. février 2017

Week-end de préparation 12.-15. janvier 2017 19.-22. janvier 2017

www.gommerlauf.ch

nordic

MAGAZINE

131

Les valeurs de l'excellence

Petite

Avec

faire de

grandes choses Anaïs Bescond biathlète

Visite guidée des caves d'affinage au Fort Saint-Antoine toute l'année sur réservation : 03 81 69 31 21 La Crèmerie Marcel Petite au centre ville de Pontarlier 1, rue Saint-Antoine. Comtés, fromages, produits régionaux, épicerie fine, vins...