Nouvelles N° 2057

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Jeudi 31 juillet 2014 - N° 2057 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

La pauvreté en Gironde


ACTUALITÉS

Le «couloir de la pauvreté» au pied des grands crus

Derrière les grands crus et les châteaux prestigieux de la région Aquitaine, se révèle un territoire marqué par une profonde précarité. Du Haut-Médoc jusqu’au Réolais, Ixchel Delaporte, envoyée spéciale de l’Humanité, est allée à la rencontre de ceux qui affrontent la crise et le chômage à l’ombre des vignobles.

«

Je suis prête à travailler dans tous les rayons, boucherie, poissonnerie, à la caisse, mais je ne veux pas finir ma vie comme ça », dit Émilie, vingt et un ans, à une conseillère de la mission locale. « Quelles sont vos priorités ? Est-ce que vous souhaitez rester sur ce territoire ? » Émilie répond : « Je n’ai aucun objectif à part trouver du travail. » La conseillère lui suggère les emplois saisonniers. émilie résiste : « Deux mois ici, deux mois là, ça ne m’intéresse pas trop. « «Vous cherchez le CDI ? » lui rétorque la conseillère. « Oui, comme tout le monde » souffle Émilie. « Bon, là, il va falloir se calmer… Chez Carrefour, Leader Price, ou dans la vigne, c’est les CDD de deux mois ou rien. » Justement, Émilie vient de perdre son CDD de caissière à Leclerc, avant d’être radiée par Pôle Emploi. La scène se déroule à Lesparre, au beau milieu du Médoc, une région mondialement réputée pour ses vignobles d’exception. Car, derrière l’image d’épinal des château luxueux, se dévoile un territoire durement frappé par la précarité… La vigne, ça détruit. Ma mère s’est fait opérer plusieurs fois. Je connais, c’est très dur. Mais je n’ai pas le choix, il va falloir que je dépose des CV dans les châteaux. Je calcule tout au centime près : essence, loyer et nourriture... Je me prive en permanence », lâche Émilie, fille de viticulteurs et native de Lesparre-Médoc (Gironde). C’est dans cette petite ville que commence le « couloir de la pauvreté ». Un territoire ainsi baptisé par l’Insee qui s’étend de la pointe du Médoc jusqu’à Agen, sur plusieurs départements bordant la Garonne et ses affluents. Ce couloir, qui alterne petites villes et zones rurales, a la particularité d’abriter une population faiblement qualifiée et peu rémunérée, soumise aux contrats saisonniers. Qu’il s’agisse de la vigne, soit près de 80 % de l’activité économique, ou du tertiaire, tous les voyants sont au rouge. Entre 2010 et 2013, le nombre de personnes percevant le RSA-socle est passé de 90 000 à 98 000. Résultat : plus d’un Aquitain sur huit vit sous le seuil de pauvreté, l’équivalent de moins de 950 euros par mois. Sur les 226 jeunes suivis par la mission locale à Lesparre et à Gaillan - en - Médoc, 41 % sont sans qualification et seuls 32 % possèdent le permis de conduire. « Ici, on peut être sûr d’avoir du travail toute l’année avec la vigne, mais il faut le permis. Or, la plupart des jeunes n’ont pas les moyens de payer 1500 euros, témoigne Vina Seedoyal, conseillère emploi. La question de la mobilité est centrale dans une région où il n’y a qu’un train qui va à Bordeaux et où les bus ne relient pas les villages entre eux. » Sous une chaleur pesante, à quelques pas d’un centre - ville où un magasin sur deux affiche « bail à céder » ou « à louer », le local de 1’association SOS emploi accueille une douzaine de chômeurs en formation. Son but : l’insertion durable dans le service à la personne, le bâtiment, la voirie, les espaces verts… Durable mais souvent précaire. « Depuis quelques années, la crise est palpable, estime Daniel Keromnes, directeur de la structure. Il y a moins de CDI et une recrudescence de gens qui touchent les minima sociaux, qui n’ont pas le permis 2 • Les Nouvelles 31 juillet 2014

et manquent de formation. 80 % de la population est en dessous du niveau CAP. Le Médoc est une région enclavée. Certains n’ ont jamais mis les pieds à Bordeaux. Et puis, il y a un côté seigneur ici. Qui aurait intérêt à ce que les ouvriers agricoles fassent plus d’études ? Sûrement pas les propriétaires des châteaux… »

Nous quittons Lesparre-Médoc. À une vingtaine de kilomètres, Pauillac, la ville des grands crus, fait aussi partie du couloir de la pauvreté. Ici, l’union locale CGT croule sous les dossiers. Licenciements, harcèlement au travail, maladies professionnelles, heures supplémentaires non payées, ruptures conventionnelles, droits syndicaux bafoués… Alain Curot, responsable de l’UL-CGT, a un agenda de ministre. « On a reçu 800 personnes de plus en trois ans. Les licenciements pour inaptitude sont le gros du bataillon. La vigne oui, mais on a aussi les caissières et les salariés du commerce. » Fille d’un ouvrier de la vigne et d’une femme de ménage marocains arrivés en France dans les années 1960, Khadija s’est adressée au syndicat lorsqu’elle a été confrontée à du harcèlement moral dans la clinique où elle était agent d’entretien. Toujours en procès avec son employeur, cette maman seule cumule neuf emplois pour… 1000 euros par mois. « Je travaille dans une maison de retraite de nuit, je fais des ménages, des extras dans la restauration et je suis aide à domicile. Mais je ne suis pas un cas isolé à Pauillac », s’empresse-t-elle de préciser. Khadija est née dans le salon bourgeois du château Fonréaud à ListracMédoc, alors que sa mère lavait le parquet. « J’ai grandi avec les Maghrébins et les Portugais que les patrons sont allés chercher dans les villages. Moi aussi j’ai travaillé très tôt dans la vigne. C’était l’esclavage, les cadences, le chaud, le froid. Mes parents sont déglingués. Et ça continue avec les pesticides qui provoquent des cancers et la maladie d’Alzheimer. » À Pauillac, Véronique Lalanne exerce comme assistante sociale depuis 2009. Elle pointe la question de l’habitat insalubre et du surendettement. « Les gens trouvent à se loger dans le privé mais il s’agit d’un habitat énergivore qui entraîne des charges qu’ils ne peuvent pas assurer. Du coup, ils déménagent mais ne font que déplacer les problèmes », analyse- t-elle. Depuis un ou deux ans, cette professionnelle remarque la présence accrue de travailleurs pauvres venus de Bordeaux, envoyés par les bailleurs sociaux. Sans emploi, les nouveaux arrivants plongent un peu plus. Ici, le taux de chômage avoisine 12 % . « On est dans une zone sinistrée où l’emploi est rare et où la mobilité est un problème grave. Ce sont

des familles entières qui touchent à peine le Smic qui arrivent dans la région par nécessité et qui ne sont pas éligibles aux aides. Cela renforce automatiquement les poches de pauvreté déjà existantes. » Une réalité sourde qui tranche avec des paysages majestueux, les grands châteaux et les jardins soignés où les cars de touristes se succèdent. Quelquefois, en bordure des champs, des camionnettes stationnées indiquent la présence d’ouvriers. On descend le long de l’estuaire. Nous roulons toujours dans le couloir de la pauvreté. Passé Libourne et Castillon-la-Bataille, voilà Sainte-Foy-la-Grande, 2500 habitants, classée zone de sécurité prioritaire (ZSP) en février dernier par l’ex- ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Dans cette petite ville considérée comme un nouveau « ghetto urbain », 30 % des habitants dépendent du RSA et plus de 40 % des allocataires dépendent de la Caisse d’allocations familiales pour plus de la moitié de leurs ressources. C’est le cas de Marie-Claire, maman célibataire de quatre enfants, vivant dans un petit HLM à Pineuilh, à quelques minutes de Sainte-Foy. Pendant dix ans, de contrats aidés en emplois à mi-temps, elle a enchaîné les boulots saisonniers dans la vigne et le maraîchage. « Depuis 2006, je n’ai plus d’emploi. Les saisons, c’est trop physique. À Sainte-Foy, on est peu aidé, les trois quarts des gens sont au chômage. On vit dans une commune en faillite qui s’enfonce dans la pauvreté », tranche-t-elle.

À trente-quatre ans, Marie-Claire survit avec 1000 euros. « Vous enlevez les factures, le loyer, la nourriture, il ne reste plus grand chose. Je suis obligée de garder des enfants la nuit pour d’autres mamans qui travaillent très tôt dans les usines autour. C’est la débrouille.» Chaque mois, le surendettement la guette. Il suffit d’un imprévu et la voilà dans le rouge au 20 du mois. « J’ai la couverturemaladie universelle mais il y a toujours des frais à avancer. L’orthodontie coûte très cher. Sur 580 euros, le mois dernier, il a fallu que je paie de ma poche 170 euros», détaille cette maman, bénévole aux Restos du coeur. C’est par ce biais qu’elle a fait la connaissance d’Estelle, maman de deux enfants. Pour trouver du travail, Estelle a tout tenté : l’aide à domicile, le McDo, Lidl, Leclerc… Mais à chaque fois, c’est non. À Sainte- Foy-la-Grande, il n’y a pas


ACTUALITÉS de Pôle emploi. Le plus proche est à Libourne, 16 euros l’aller-retour en train. «Je n’ai pas cet argent. Les gens qui sont dans les villages autour, c’est pire. Du coup, on se fait radier et on abandonne, s’emporte-t-elle découragée. Les caméras de vidéosurveillance ne nous ont pas changé la vie… L’hôpital a fermé des services entiers, même la maternité. On se sent lâché de partout. » Ancien élu communiste, Claude Mirande a vu sa ville « dégringoler ». « Depuis peu, on voit arriver des gens sans moyens de la banlieue bordelaise qui atterrissent chez les marchands de sommeil, dans des taudis. Au lieu de faire venir les flics, Valls aurait mieux fait de se préoccuper de l’emploi et des services publics. » Aller de Sainte-Foy-la-Grande à La Réole, c’est quitter la Dordogne pour rejoindre la Garonne. Dernière étape de notre périple, où, ici encore, tout semble calme et même charmant. « On a beau avoir le label Ville d’art et d’histoire, on est une ville très pauvre », lance une des bénévoles des Restos du coeur. À La Réole, il reste une gare qui a failli fermer il y a quelques années parce que « pas rentable », poursuit une autre. En augmentation constante, le nombre de familles ayant recours à l’association a doublé en cinq ans, alors que les barèmes se sont durcis. Comme à Pauillac ou à Sainte- Foy, les nouveaux arrivants viennent chercher des loyers modérés et une qualité de vie. « En fait, ils sont pris au piège parce qu’il n’y a pas de travail », explique Élisabeth Margot, présidente de l’association. Une fine silhouette sort du hangar où se fait la distribution de denrées. Sonia,

cinquante ans, ancienne secrétaire médicale, n’a pas eu le choc. « Je suis tombée gravement malade et ma vie a basculé. J’ai perdu mon travail et je ne pouvais plus assurer le loyer. Je vis à La Réole depuis cinq ans dans une petite maison un peu humide. Je ne fais aucun extra, je n’ai pas de voiture car je ne pourrais pas payer l’essence. Les aides au logement sont bloquées alors que tout augmente. Jamais je n’aurais imaginé qu’à mon âge, je devrais venir ici pour me nourrir… » Sous une pluie fine, Maria, vingtcinq ans, s’empresse de ranger les légumes et les couches dans le coffre de sa voitur. Les yeux cernés, elle raconte comment les difficultés ont commencé : « Mon mari est parti. Je me retrouve seule avec un petit salaire et la garde des enfants. C’était pas prévu. » Ouvrière en CDI dans un abattoir, elle commence à 5 heures du matin et débauche à midi. Impossible avec les enfants. « Je me suis mise en congé parental. Je touche 400 euros par mois. J’essaie d’être rigoureuse dans ma gestion, je ne veux pas me

morfondre à mon âge. Je me dis que c’est une mauvaise passe et que ça ira mieux plus tard. » Le chassé-croisé continue. Un couple avec des jumeaux vient d’apprendre qu’il n’est pas éligible aux aides des Restos du coeur. « On dépasse de quelques euros. On est pourtant au RSA à 468 euros avec quatre enfants », s’étonne la maman. En location dans une maison insalubre, ils ont déboursé près de 1800 euros en quatre mois pour l’électricité. Un gouffre. Le père, lui, a travaillé dans le gardiennage. « Quand je dépose mes CV dans la manutention ou le BTP, on me dit que je suis trop qualifié. Depuis deux ans, on ne s’en sort pas. » Dans un mois, ils quitteront La Réole pour « tenter » Paris, dans l’espoir de trouver du travail. IXCHEL DELAPORTE (1) Retrouvez sur humonite.fr un reportage photo sur le « couloir de la pauvreté ».

BENOÎT SIMIAN, Maire (ps) de ludonmédoc, propose de taxer les grands crus et de mettre fin à « une exonération qui n'est pas légitime ».

70 %

C’est le pourcentage de travailleurs pauvres qui pourraient prétendre au RSA activité (complément de salaire), mais qui ne le font pas.

PROMESSES DIFFÉRÉES «Les engagements de revalorisation décidés dans le plan pauvreté de janvier 2013 pour le RSA sont confirmés. Mais seront décalés d’une année.» Manuel Valls, 16 avril 2014.

L’Europe à la peine face à l’exclusion sociale CRISE L’Observatoire national de la pauvreté, qui rend aujourd’hui son rapport annuel, constate une accentuation de la précarité en France et dans l’Union. L’Europe part-elle perdante dans la bataille contre la pauvreté ? En tout cas, elle sait qu’elle ne réduira pas de vingt millions le nombre de personnes en « risque de pauvreté ou d’exclusion sociale », comme elle se l’était fixé à l’horizon 2020. Constat d’échec ? En partie oui, selon l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) qui pointe, dans un rapport remis aujourd’hui au gouvernement, une sous-estimation de la montée de la pauvreté. Redoutant au passage que « ce manque de réactivité ne soit l’indice d’un désintérêt des États membres et de l’Union européenne ». Depuis la crise de 2008, le nombre de personnes pauvres ou exclues a augmenté au sein de l’Union européenne de 6,4 millions. Et cette pauvreté menaçait 123 millions de personnes en 2012, contre 116 millions quatre ans plus tôt. « En Europe, les femmes, les familles monoparentales et les jeunes de moins de 18 ans sont les plus touchés par la pauvreté», relève le rapport de l’Onpes. Un miroir tendu à la France, où les mêmes catégories ont été frappées en premier par les effets de la crise économique. Le taux de pauvreté des plus jeunes est passé, entre 2011 et 2012, de 18,1 % à 19,5 %, tandis que 8 % des familles monoparentales vivaient en dessous du seuil de pauvreté. En 2012, plus de 8,7 millions de Français, soit 14,3 % de la population, étaient en situation de pauvreté monétaire. « Cela témoigne d’un élargissement à des publics jusqu’alors épargnés. Le nombre d’allocataires des minima sociaux a également suivi une pente ascendante pour toucher 2, 8 millions de personnes d’âge actif, fin 2012 », précise l’étude. Cette augmentation est principalement due à la hausse du nombre d’allocataires du RSA, qui est passé d’un peu moins de 1,2 million en 2008 à

1,3 million en 2009, soit une progression de 11,8 %. En France, le nombre de personnes en très grande pauvreté s’ est accru plus vite que celui des personnes vivant une situation moins critique. En cause, la dégradation profonde du marché du travail. Mais pas seulement. D’après le rapport, l’augmentation du nombre de ménages pauvres s’explique par « l’accroissement des inégalités des revenus primaires, incomplètement corrigées par le jeu de la redistribution sociale et fiscale ». Si les dépenses de protection sociale ont joué le rôle d’amottisseur de la crise, force est de constater que ce système « se heurte aux limites budgétaires dictées par la stabilisation recherchée de l’endettement public, résultat d’un choix collectif dans la zone euro ». I. D.

LES SERVICES PUBLICS COMME ANTIDOTE Détecté depuis une dizaine d’années, le couloir de la pauvreté interpelle les politiques. Vice-présidente du conseil général de Gironde (PS), Martine Jardiné reste convaincue que l’enjeu relève d’une « question de gouvernance et de volonté politique». Michel Hilaire, conseiller général (PCF) de SaintMacaire, se bat sur plusieurs fronts : « On pallie comme on peut les coupures d’électricité, les expulsions dons l’urgence mais on ne lâche pas sur la défense des services publics, les transports ou la gestion publique de l’eau, qui conditionnent tour le reste. » Les Nouvelles 31 juillet 2014 • 7


FÊTE DE L’HUMANITÉ PARIS 2014

FÊTE DE

Paris 2O14 Je vais à la Fête de l’Huma pour aider à la tenue du stand La Fédération de Gironde fait le choix politique et financier de participer à la Fête de l’Humanité. Il est de notre responsabilité collective de faire vivre ce grand événement populaire, politique et culturel. Afin de permettre la participation du plus grand nombre de camarades et amis, les sections sont sollicitées à hauteur de 100 euros.

Pour ne pas rater cet événement, c’est dès maintenant qu’il faut s’inscrire Transports collectifs C’est ce qui revient le moins cher, assure le maximum de sécurité, le moins de fatigue et le moins de pollution. Nous vous invitons donc à vous inscrire dès aujourd’hui, à remplir et à renvoyer le coupon ci-dessous à la Fédération au 15 rue Furtado - 33800 Bordeaux, pour :

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• Le bus aller-retour (vendredi soir/dimanche soir) • En co-voiturage ou en train (dans la limite des places disponibles) les lundi, jeudi et vendredi. Retour dimanche 16 ou lundi 17 septembre. Participation forfaitaire : 20 euros pour les transports

Renseignements à la Fédération du PCF 05 56 91 45 06 gironde.pcf@gmail.com En train ou en bus, je m’inscris : Nom : Prénom : Adresse : Tél. : E-mail : Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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• Départs collectif (semaine)  • Départs en bus  (week end)

21 euros pour les 5 repas du week-end 21 euros pour la vignette soit

62 euros au total


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