Nouvelles N° 2334

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Jeudi 21 novembre 2019 - N° 2334 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

LES ÉLU.E.S COMMUNISTES :

INDISPENSABLE RELAIS DES LUTTES, FORCE DE PROPOSITIONS POUR RÉPONDRE AUX BESOINS


INTERNATIONAL

ACTUALITÉ

BOLIVIE

SITUATION DES HÔPITAUX

Soutien actif du PCF au peuple bolivien

Un grand cafouillage d’Etat !

Le gouvernement français doit sortir de sa torpeur et prendre la défense du peuple bolivien qui lutte pour la restauration de l’Etat de droit. Depuis le départ forcé du président Evo Morales de Bolivie, il ne se passe pas un jour sans que le peuple bolivien, attaché à l’Etat de droit et à la paix, ne manifeste avec courage, partout dans le pays, contre la présidente autoproclamée, Jeanine Añez : celle qui, en 2013, avouait « rêver d’une Bolivie libérée des rites sataniques autochtones ». 24 manifestant-e-s sont mort-e-s depuis le 15 novembre, sans que la moindre protestation ne se fasse entendre, pour ce qui concerne la France, du côté du Quai d’Orsay. Jeanine Añez, ancienne seconde vice-présidente de la Chambre des

sénateurs et membre de l’opposition au président Morales, a joué un rôle central les 10 et 11 novembre dans les manœuvres institutionnelles qui ont abouti à l’éviction d’Evo Morales et de son vice-président Alvaro Garcia Linera. Ardente militante d’extrême droite dont les accointances s’étendent aux réseaux paramilitaires colombiens, Añez qui a pris possession du palais présidentiel une Bible en main, a été « reconnue » d’emblée et félicitée par l’Administration Trump, instigateur du coup d’Etat, et par le vénézuélien Juan Gaido qui tente de surfer sur un « effet Bolivie » pour renverser au Venezuela le président et chef de l’Exécutif, Nicolas Maduro. Dans son élan, J. Añez a fait expulser le personnel de l’ambassade du Venezuela, et procéder à l’arrestation de 4 médecins et personnels cubains de la

coopération médicale. Reconnue également « de facto » par la France ou encore par la Russie qui dénonce cependant un processus illégitime, Jeanine Añez fait tirer depuis une semaine à balles réelles sur les manifestant-e-s dont le mouvement ne faiblit pas pour autant, et qui a besoin de solidarité internationale dans sa lutte pour la liberté. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dépêché en fin de semaine son envoyé personnel et diplomate chevronné, Jean Arnault, avec mission d’« approcher tous les acteurs boliviens et d’offrir l’appui des Nations unies aux efforts visant à trouver un règlement pacifique à la crise, y compris des élections crédibles, inclusives et transparentes ». Cette initiative demeure à cette heure la seule et unique action diplomatique entreprise pour rétablir l’Etat de droit en Bolivie. Le Parti communiste français (PCF) réaffirme son soutien actif au peuple de Bolivie et appelle instamment le gouvernement français à sortir de sa torpeur en s’engageant aux côtés du peuple bolivien et de ses forces démocratiques et progressistes qui affrontent une puissante entreprise de haine et de terreur, forte de son soutien états-unien et de ses relais. Les autorités françaises ont le devoir d’exprimer leur condamnation du coup d’Etat du 10 novembre et de la répression en cours, et leur soutien aux forces démocratiques, à Evo Morales et aux initiatives de l’ONU. Elles se doivent d’agir sans délai pour la protection du peuple bolivien et des populations indigènes particulièrement menacées, ainsi que pour la restauration de la démocratie, du droit et de la paix en Bolivie. Le PCF appelle l’ensemble des forces progressistes et démocratiques de notre pays à se mobiliser et notamment à répondre à l’appel du président Evo Morales à tous les « avocats volontaires, experts en droits de l’homme et droit pénal à collaborer à la défense légale de mes frères et sœurs massacrés par le gouvernement (autoproclamé) avec les méthodes des dictatures militaires ».

2 • Les Nouvelles 21 novembre 2019

Déclaration du PCF du 17/11/19

La mobilisation des personnels de l’hôpital public, le 14 novembre a été exceptionnelle. Elle exprime la très grande souffrance des personnels soignants et leur attachement à trouver des solutions rapidement pour sauver l’hôpital public, revaloriser les métiers, rouvrir des lits, des unités de soins, des services d’urgence, des maternités, des hôpitaux de proximité. De manière exceptionnelle, le Président de la République a tenu à réagir avant la fin de la manifestation pour annoncer un nouveau train de mesures, confirmant ainsi que sa ministre n’a pas su être à la hauteur jusqu’à maintenant.

Comment peut-on en effet répondre aux besoins de l’hôpital public en poursuivant les politiques d’austérité et la baisse, année après année, du budget de la santé et de la Sécurité Sociale ? Ces déclarations du chef de l’État ont percuté l’étude du projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) au Sénat. Les sénateurs.trices de tous bords ont décidé, sur initiative du groupe communiste, de suspendre ces travaux. Ils ont ensuite refusé de voter le volet « recettes » ! L’étude du PLFSS bloquée, c’est inédit ! Mais logique, car ce budget, contraint, réduit, devait être remis en cause ce mercredi à l’issue du conseil des ministres par les nouvelles mesures du gouvernement .

Cette situation n’est pas seulement un grand cafouillage ou un bricolage d’État, c’est aussi la démonstration que ce pouvoir ne parvient plus à imposer sa politique au pays. Un an après le surgissement du mouvement des « gilets jaunes », les Français ne sont pas en attente de « pédagogie » ou de « progressivité » dans la mise en œuvre des réformes. Ils ne supportent plus des choix budgétaires consistant à réduire la dépense publique, faire des cadeaux aux plus riches, alléger le capital. La colère grandit également dans le pays contre une réforme des retraites qui met à mal la sécurité sociale. Rien de tout cela ne permet de répondre à l’urgence sociale qui s’exprime depuis des mois ! Bien au contraire ces politiques aggravent les inégalités ! Ce gouvernement doit changer de politique, de dogme économique, pour répondre aux besoins de notre pays. En matière de dépenses de santé, l’ONDAM exige une hausse d’au moins 4,5% au lieu des 2,2 annoncés : il faut ajouter 4 milliards d’euros pour répondre aux besoins de notre système de santé. Déclaration du PCF. 16/11/19

RÉFORME DES RETRAITES

Les jeunes se mobilisent Si la retraite n’est pas la première préoccupation des jeunes, ils sont souvent invoqués dans le débat public : « Il faut assurer la pérennité du système de retraite pour nos enfants. » Réforme après réforme, les jeunes assistent à une dégradation des conditions de leur future retraite. Le projet actuel ne fait pas exception. Le système par points voulu par Macron concerne particulièrement les jeunes, car contrairement au système actuel, les cotisations de l’ensemble de leur carrière impacteront directement sur le futur montant de leur retraite. C’est le fameux 1 € cotisé équivaut à 1 € de droit. Actuellement, seules les 25 meilleures années sont prises en compte dans le calcul de la pension. Les salaires des premiers emplois, souvent nettement moins élevés qu’en fin de carrière, ne rentrent pas dans le calcul final. Dans un système par points, le calcul de la retraite se fait sur l’ensemble des montants cotisés, des points acquis. Dès les premières cotisations, cellesci vont être utilisées dans le décompte final pour évaluer le montant de la retraite et donc tirer à la baisse la moyenne des points acquis et la valeur de la pension. Au système par points s’ajoute le plafonnement à 14 % du PIB du montant total des pensions de

retraite. Ce plafonnement risque tout bonnement de diminuer les pensions de retraite. En effet, compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de retraités augmente d’année en année. Si les versements sont plafonnés et que le nombre de retraités augmente, cela aura pour conséquence de diminuer mécaniquement les pensions. Les nouvelles générations seront, de ce point de vue, également largement perdantes, d’une part sur le montant de leur pension et d’autre part sur leur durée de travail. Pour pouvoir réellement arrêter de se salarier, il faudra cotiser nettement plus longtemps qu’actuellement. Un front uni de la jeunesse contre cette réforme

Les différentes organisations de jeunesse font front commun contre cette réforme et manifesteront ensemble dans les rues. Après les fédérations syndicales des cheminots, de la RATP, de Air France, et de nombreuses autres fédérations syndicales, les organisations

de jeunes s’engagent également dans la lutte contre la réforme. De nombreuses organisations de jeunes, dont le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), vont faire front commun pour la manifestation du 5 décembre. Face à un gouvernement qui veut faire passer sa réforme par la division de la population en opposant les jeunes contre les vieux, les salariés du public contre les salariés du privé ou encore les bénéficiaires de statut particulier contre les salariés au régime général, les organisations de jeunesse affirment ensemble leur opposition à cette réforme. Les organisations de jeunesse ne veulent pas non plus du statu quo et, en plus de la contestation à la réforme, font des propositions en propre pour les jeunes et revendiquent : • Le maintien d’un système de retraite par répartition aussi bien dans le financement que dans le calcul de nos retraites • La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites • La prise en compte de l’ensemble des expériences de stage, d’alternance et d’apprentissage de manière automatique • Une augmentation du nombre de trimestres d’inactivité forcée pris en compte dans le calcul des retraites. Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF


ACTUALITÉ

Editorial

BANQUET RÉPUBLICAIN

Transformer les essais

Le 5 décembre, la force des convergences Un an après le début du mouvement des gilets jaunes, ils étaient 40 000 dans les rues et sur les ronds points le week-end dernier. La colère est intacte, le gouvernement n’a apporté aucune réponse aux attentes sociales, démocratiques de ce mouvement.

Près de 250 camarades ont rempli la salle Jean-Lurçat à Bègles d’une ambiance chaleureuse. Les sujets de débats n’ont pas manqué, dans cette période pré-municipale, sur fond de luttes et rassemblements à élargir, pour le 5 décembre et audelà, pour une autre société, face aux mesures gouvernementales « made in Medef ». Sébastien Laborde, secrétaire départemental, a accueilli les participants en remerciant le maire de Bègles, représenté par son adjointe Amélie Cohen-Langlais, pour le prêt de cette salle chargée d’histoire. Accompagné de quelques-un.e.s des chefs de file désigné.e.s pour les municipales, Servane Crussière et Olivier Escots pour Bordeaux, Céline Simon et Vincent Boivinet pour Bègles, et d’autres dans la salle, il souhaitait la bienvenue à Cécile Cukierman, sénatrice communiste, qui n’a pas boudé son plaisir d’être là, sans oublier de nous transmettre les amitiés de son collègue sénateur, Fabien Gay, notre camarade bordelais devenu parisien. La garbure réchauffait pendant que la sénatrice a fait le tour des fronts de luttes et de résistances qui pourraient se rassembler, particulièrement lors de la grande manifestation du 5 décembre face à la réforme des retraites. Trois jours après les formidables ras-

semblements en France pour « sauver l’hôpital et les urgences », elle disait sa satisfaction d’avoir vécu une telle mobilisation, dans toute sa diversité de convergences, qui a permis au groupe communiste d’entraîner le soir même une partie du Sénat à ne pas voter le volet « recettes » du PFLSS*, le conseil des ministres du 20 novembre devant faire des propositions nouvelles suite à l’intervention du président Macron, en réaction « d’urgence » aux mobilisations. La sénatrice soulignait l’utilité des élu.e.s communistes en tant que porte parole des exigences populaires, relais des luttes, force de propositions à partir des besoins, comme ont su le faire nos parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat. La sénatrice a développé avec un enthousiasme communicatif la diversité des convergences possibles pour la grande manifestation du 5 décembre et au-delà. Des gilets jaunes dont l’ampleur du mouvement et du cheminement a surpris plus d’un, du refus d’augmentation du gasoil à l’exigence du retour de l’ISF afin que la France qui travaille, et celle qui souffre retrouve du « pouvoir de vivre » décemment ; des cheminots, électriciens, hospitaliers, médecins, aidants familiaux, etc… qui veulent faire revivre les services publics pour une société solidaire et égalitaire ; des jeunes, des enseignants, des sans

emplois qui refusent la régression et la précarité qui tuent… La liste est longue… Et dans le contexte des élections municipales à venir en mars prochain, il y a aussi une révolte d’élu.e.s et maires face aux saignées pratiquées dans les budgets municipaux par le désengagement de l’Etat, et donc la mise en danger de l’égalité républicaine. Cécile Cukierman terminait son intervention en appelant à transformer l’essai du référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation des Aéroports de Paris (ADP) en prenant le président Macron au mot avec 1 million de signatures. Pour cela, les communistes veulent multiplier les lieux d’information et de vote (ordinateurs, tablettes…) et interpeller leurs maires pour populariser le RIP et faciliter la participation des citoyen.nes. Enfin, c’est Solën du MJCF 33 qui a conclu provisoirement en appelant à participer à la fraternité internationale et à la soirée de restitution du voyage de solidarité en Palestine le 29 novembre (voir p. 4). L’occasion de remercier les jeunes communistes girondins, « serviteurs » consentants du banquet, ainsi que l’équipe des camarades « à la manœuvre » en cuisine. C.T. *Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale

PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE

La grande majorité de la population estudiantine est en souffrance Le groupe communiste (CRCE) au Sénat est intervenu sur cette question le 13 novembre par la voix de Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts de Seine. « Plus d’un étudiant sur deux ne mange pas tous les jours à sa faim, 1 sur 2 a renoncé à se soigner par manque d’argent. Il n’y a que 175 000 places en résidence étudiante pour 700 000 étudiants boursiers, et le loyer représente plus de 70 % du budget moyen des étudiants. Plus d’un étudiant sur deux est obligé de travailler pour étudier et subsister, et les étudiants salariés occupent les emplois les plus précaires, les plus harassants et les moins rémunérés. Ils composent près de 60 % de la main-d’œuvre des plateformes de prestations. »

Des difficultés auxquelles s’ajoutent « des conditions d’enseignement indignes et un sous-encadrement pédagogique chronique ». (…) « L’aggravation de ces conditions d’existence conduit à la désespérance, à des drames humains et à des gestes désespérés ». (…) « Les conséquences … sont catastrophiques pour notre pays : de moins en moins d’ étudiants poursuivent un cursus complet, le nombre de doctorants baisse chaque année et la fuite des cerveaux est maintenant manifeste. » « Or, à cette crise majeure, [le gouvernement répond] par une baisse des moyens alloués à l’enseignement supérieur. La dépense par étudiant atteint aujourd’hui son plus bas niveau depuis 2008, et il n’y a dans votre projet de loi de finances aucune ambition d’arrêter

cette chute. » «À la jeunesse qui souhaite s’investir dans la connaissance, la culture et les œuvres de la pensée, vous envoyez le message détestable qu’elle ne serait qu’une charge, un fardeau improductif qu’il faudrait continûment alléger ! » Dans sa réponse, M. Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, acquiesce : « Des situations difficiles demeurent, évidemment, il faut poursuivre l’effort et faire mieux connaître les dispositifs d’aide (…) pour les situations d’urgence. (…) L’enquête en cours à Lyon vise à déterminer si l’université et le Crous étaient informés de la situation très difficile de ce jeune et à comprendre pourquoi les aides disponibles ne lui ont pas été proposées. »

Beaucoup en appellent désormais à se mobiliser aux côtés des organisations syndicales le 5 décembre prochain contre la réforme des retraites. Les questions d’immigration, mises en avant par le gouvernement, offrant ainsi à l’extrême droite son terrain de prédilection pour étouffer la colère sociale, repassent au second plan. Les attentes populaires ressurgissent et chaque mesure ou politique mise en œuvre est aujourd’hui contestée. A tel point que le budget de la sécu a été rejeté dans sa partie « recettes » par le Sénat le soir même de la mobilisation du 14 novembre . Face au besoin de développer des politiques de services publics, c’est la logique libérale qui consiste à supprimer plus de 13 milliards d’euros aux communes à quelques mois des municipales. Le congrès des maires s’en fera l’écho cette semaine. Face à l’égalité des chances à l’école, le ministre Blanquer ne répond que par le mépris. Face à l’explosion de la précarité étudiante contre laquelle de nombreux jeunes ont choisi de se mettre en mouvement, aucune réponse valable. Face au droit de vivre dignement de son travail et de bénéficier d’une retraite décente, c’est la réforme de l’assurance chômage et celle des retraites que plus de 2 français sur 3 jugent mauvaises pour eux-mêmes car, en effet, il faudra travailler plus pour, au final, gagner moins. La précarité tue alors que jamais les plus riches n’ont été aussi bien servis. Voilà une réalité à laquelle ce gouvernement ne peut, ne doit plus se soustraire. La journée du 5 sera massive, puissante. Et chacun mesure à l’évidence que ce ne sera que le début d’un mouvement populaire du monde du travail face aux politiques régressives de ce gouvernement, alors que jamais dans notre pays et en Europe les grands groupes financiers n’ont réalisé autant de bénéfices versés sous forme de dividendes aux actionnaires. Alors que tout est fait pour diviser le camp des salarié-e-s, l’heure est à la convergence de toutes les aspirations.

Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF et membre de l’exécutif national

Les Nouvelles 21 novembre 2019 • 3


ACTUALITÉ MANIFESTATION

PALESTINE

Stop aux violences sexistes et sexuelles

Témoigner et transmettre

Samedi 23 novembre à 14h au miroir d’eau à Bordeaux // Manifestation à l’appel du Collectif Bordelais pour le Droit des Femmes.

l’ONG Addameer, centrée sur la question des prisonniers palestiniens en Israël. Composée d’avocats, elle mène un double labeur d’écriture de rapports pour les organisations internationales et de défense des prisonniers politiques palestiniens, tâche entravée par les lois militaires israéliennes. Le nombre de prisonniers politiques palestiniens en Israël s’élève à 5 000 personnes, dont 200 enfants. De plus, 435 sont en détention administrative, ce qui signifie qu’ils n’auront pas de procès.

Marchons pour dire STOP aux féminicides et pour exiger des moyens afin de lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles. CONFÉRENCE DE PIERRE DHARRÉVILLE

« Bâtir une politique culturelle populaire, un enjeu de société » La fédération de la Gironde du PCF reçoit Pierre Dharréville le vendredi 22 novembre 2019, à 18h30 dans ses locaux du 15 rue Furtado à Bordeaux. Pierre Dharréville, député des Bouches du Rhône, et délégué national à la culture du PCF, viendra nous présenter les travaux de la convention autour du thème : « Bâtir une politique culturelle populaire, un enjeu de société ». PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

Loto de la section des Rives De Dordogne La section des Rives de Dordogne organise un loto à Libourne, salle du Verdet, le dimanche 24 novembre 2019, à partir de 14h30. Nombreux lots à gagner : table gigogne, poussette de marché, radio réveil, medisana bain balneo, horloge, paniers garnis, huîtres, appareil de mise sous vide, viandes, volailles, bourriche surprise, jambon, télévision, etc. Buvette : crêpes, boissons. Prix du carton : 1 carton = 1.50 € – 6 cartons = 8,00€ – 15cartons = 12€ ESPACES MARX

12e Rencontres « Actualités de Marx et nouvelles pensées critiques » Du 11 au 14 décembre 2019, à l’Université de Bordeaux et à l’IEP (Sciences-Po Bordeaux), Campus Montesquieu à Pessac. Cette année, le thème sera « État et Transformation Sociale », ou comment passer du grand soir mythique par en haut à une transformation par en bas, déjà en oeuvre, où de nombreux acteurs s’impliquent déjà sans identifier clairement avec qui faire société, vers quel projet humain, quel projet de société, quels nouveaux rapports sociaux construire, quelle nouvelle matrice de progrès. Quels contours préciser peu à peu qui donnent envie au plus grand nombre de s’impliquer à nouveau pour changer la vie, changer le monde, changer la société vers de nouveaux lendemains qui chantent, sans attendre le grand soir… Comment articuler le rôle de l’Etat ? Comment le libérer de la contrainte Capitaliste ? Comment libérer notre société et les êtres humains qui la composent de la dictature meurtrière du profit maximum dans un temps le plus court possible ? Comment se libé-

rer de l’exploitation capitaliste et du modèle patriarcal qui l’accompagne ? Comment révolutionner l’Etat et les rapports sociaux de production ? Faut-il abolir l’Etat ou le transformer ? Suffit-il de créer un Etat Social ? Le mouvement de la Société se suffit-il à lui même ? Reste-t-il une place pour l’action politique ? Régulation et révolution s’opposent-elles ? Vaste programme ! Ont annoncé leur participation et leur contribution : Jean-Marie Harribey, Fabien Tarrit, Olivier Sigaut, JeanLouis Sagot-Duvauroux, Thierry Brugvin, Robert Pierron, Laurent Melito, Alexandre Fernandez, Daniel Cirera, Vincent Taconet, Matthieu Montalban, Yannick Lung, Michel Cabannes, Magaly Della Suda, Stéphane Schott, Jean-Louis Bothurel, Harold Bernat, Jean-Christophe Mathias, Jean-François Meekel & Joël Combres, Jean-Michel Devesa, Dominique Belougne, Catherine Mills, Michel Ducom, Nadine Viala, Bernard Friot, Michel Barrillon, Alain Bihr, Bernard Couturier, Yvon Quiniou, Frédéric Mellier…

Soirée publique, vendredi 29 novembre, 19h, salle Saumenude à Bordeaux. Du 22 au 29 octobre, le Mouvement des Jeunes Communistes de France a envoyé une délégation internationale de huit camarades en Israël et en Palestine, parmi lesquels deux girondins, Théo et Solën. Cela répond à un double objectif : renouveler notre soutien aux Palestiniens qui combattent la colonisation, ainsi que rester connectés à l’actualité de la zone afin de ne pas produire de discours imprécis. Depuis une dizaine d’années, nous avons mis au cœur de nos batailles la reconnaissance de l’Etat palestinien. Notre voyage s’est structuré autour de rencontres. D’abord, à Jérusalem, nous avons eu l’intervention d’Oren Feld, responsable de la section de Jérusalem du Parti Communiste d’Israël (PCI), sur la politique municipale répressive de Jérusalem contre les Palestiniens, avant de rencontrer Ofir Cassif, second du Parti et député de la Knesset, l’assemblée d’Israël.

4 • Les Nouvelles 21 novembre 2019

À Hébron le constat est sans appel : l’Etat d’Israël finance l’installation de colons dans le but de chasser la population palestinienne de la ville, et nous avons vu de nos yeux la violence qui sert ce but. Ce fut une des visites les plus difficiles pour les membres de la délégation. Nous sommes allés ensuite à Tulkarem, ville très proche du mur qui sépare la Cisjordanie de l’Etat d’Israël, long de 200 kilomètres et érigé dans les années 2000. Nous avons vu l’impact de la construction du mur sur la production agricole et l’enjeu des ressources naturelles, monopolisées par l’Etat d’Israël. Nous avons vu aussi le mur à plusieurs endroits, et l’un des plus grands checkpoints. Nous avons visité le camp de réfugiés de Tulkarem, construit à partir de 1948, date du début de la colonisation violente par Israël, qui a entraîné le déplacement de 800 000 Palestiniens.

MARCHÉDENOËL

Le lendemain, nous sommes allés dans la ville palestinienne d’Hébron. C’est une grande ville et la colonisa- Par la suite nous sommes allés à Ration y est violente car les habitations mallah où nous avons visité le Musée des colons israéliens sont disséminées Arafat. Nous avons eu l’honneur de au cœur de la ville. Notre contact rencontrer le secrétaire général du Parti 16H du Peuple Palestinien (PPP), à Hébron était l’association Youth DE 6 DÉCEMBRE À 21H Against Settlement (Les Jeunes ainsi que les jeunes du PPP, et Salah et 7 DÉCEMBRE DE 10H À 19H A Ramallah nous avons Contre la Colonisation), spécifique Hamouri. également eu une entrevue avec de cette ville, qui remplit deux rôles : 15 rue furtado, Bordeaux

S O L I D A I R E

Pour finir le séjour, la délégation est retournée en Israël. Nous sommes allés à Haïfa où nous avons échangé avec le secrétaire général du PCI, puis à Nazareth, surnommée le « château rouge » car elle fut une mairie communiste durant 40 ans. Nous y avons vu des jeunes communistes nombreux et extrêmement structurés. Cela renforce dans la conviction que l’engagement communiste chez les jeunes est international, il est donc nécessaire de continuer nous aussi à faire grandir la conscience de classe chez les travailleuses et les travailleurs. La constante dans le discours des personnes que nous avons rencontrées, lorsque nous demandions comment prendre part à cette lutte, était la demande que nous racontions ce que nous avons appris, vu et entendu, pour montrer en France la réalité de l’oppression impérialiste sur la Palestine. C’est ce que nous ferons le 29 novembre lors d’une soirée publique de retour de la délégation, avec au programme : le récit du voyage, une exposition photo, un bar avec de la restauration du Proche Orient, un concert animé par des slameurs et slameuses puis par le groupe Kouk, et la présence de l’association Palestine 33. Le rendez-vous est à 19h à la Salle Saumenude, au 16 rue Saumenude (Saint-Michel). Nous espérons que le public sera nombreux pour célébrer la lutte dans la vie et la joie, à la manière du peuple palestinien. Solën pour le MJCF 33

RESTAURATION SUR PLACE Exposants : Artisans du Monde (jeux, jouets, artisanat), France Palestine (artisanat), Mado Lenoble (céramique), Fadela Benazza (bijoux fantaisies), José Ovejero (peintures), SOLIDARITÉS

Secours Populaire, T Créat’ (stylo en bois), objets de décoration L’échoppe de Pantanassa

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(huile d’olive et produits grecs), Crus, Châteaux et Traditions, thé 1336, produits de canard frais, huîtres, lamproie, gâteau de Leila, guinettes, la Librairie La Renaissance.

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BOURRIC

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x De no m breu r pa lo ts of fe rt s nt s le s ex po sa

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde, M. Lavallée Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0123 C 85932

organiser la solidarité entre les Palestiniens d’Hébron afin de les aider à rester vivre ici, car l’enjeu est bien celui-là, mais aussi accueillir des délégations étrangères et leur faire visiter la ville pour montrer la violence de la colonisation.

organisé par :

Vendredi 6 décembre de 16h à 21h et samedi 7 décembre de 10h à 19h au siège de la Fédération du PCF, 15 rue furtado, Bordeaux. RESTAURATION SUR PLACE Exposants : Artisans du Monde (jeux, jouets, artisanat), France Palestine (artisanat), Mado Lenoble (céramique), Fadela Benazza (bijoux fantaisies), José Ovejero (peintures), Secours Populaire, T Créat’ (stylos en bois), objets de décoration, L’échoppe de Pantanassa (huile d’olive et produits grecs), Crus Châteaux et Traditions, Thé 1336, produits de canard frais, huîtres, lamproie, gâteaux de Leila, guinettes, la Librairie La Renaissance.


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