Jeudi 4 août 2016 - N° 2162 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro
Le temps
des festivals
CULTURE ET PLUS GROS, PLUS GRANDS…
Y-a-t-il encore de l’art dans les festivals ? Chaque été, villes et campagnes se parent de leurs plus beaux atours pour faire vivre les scènes de festivals. Pour notre plus grand bonheur. Mais plus nombreux, plus grands, avec plus de stars… les festivals ne finissent-ils pas par prendre le pouvoir sur la création ? Au démarrage, était une image d’Epinal, aux Etats-Unis. L’image de ces humains heureux d’être ensemble à écouter de la musique sous la pluie, de ces jeunes hommes et femmes torses nus dansant au son de ceux qui deviendraient des vedettes internationales. Des centaines de milliers de participants, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Joan Baez, Joe Cocker et tous les autres… Oui, Woodstock. C’est loin mais ce pourrait être le démarrage de tout. Il n’y a qu’à relire la plaquette publicitaire du festival de 1969 : « Trois jours de paix et de musique. Des centaines d’ hectares à parcourir. Promène-toi pendant trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge. Fais voler un cerf-volant. Fais-toi bronzer et respire de l’air pur. » Un slogan que, presque 50 ans plus tard, une majorité des festivals pourraient reprendre. Car, au printemps revenu, fleurissent les programmations toutes plus alléchantes et s’affichent les promesses de cadres tous plus idylliques les uns que les autres. Francofolies sur la rade de La Rochelle, jazz dans la pinède de Juan-les-Pins (06), musique dans un théâtre antique (Nuits de Fourvière, Vienne,…), une cité médiévale (jazz à Saint-Emilion)
ou un simple champ de foire (les Vieilles Charues à Carhaix (29), l’hexagone touristique ne manque pas de lieux où sublimer les arts. C’est ainsi que la France comptait en 2014 près de 850 festivals estivaux et plus de 1 600 en année pleine. De plus en plus de festivals, portant tous types de musiques, dans tous types de configuration. Mais la diversité est-elle toujours au programme ? Beaucoup commencent à en douter, voyant disparaître les artistes peu connus aux dépends de ceux que le site Sourdoreille classe chaque année : les squatteurs de festivals. En 2015, Christine and the Queens était à l’affiche de 10 festivals, le duo Brigitte 8 et The Do 9. Une sorte de recette du succès ? Dans le Monde diplomatique, le journaliste Jacques Denis parlait ainsi du festival de Salzbourg (1) : « près de 250 000 personnes viennent en juillet y consommer de la culture dans un cadre prestigieux qui fut le berceau de Mozart. La bonne idée au bon moment et dans le bon lieu : un business-model qui s’est constitué sur ce trépied. » Un peu cynique mais pourtant, la présentation contient la question que beaucoup se posent en voyant fleurir les programmations toutes plus gigantesques. En ce début d’année 2016, c’est le Garorock de Marmande (47) qui, pour fêter ses 20 ans, a fait sauter les serveurs Internet des billetteries en annonçant la programmation d’un mastodonte anglais, le groupe Muse. Depuis Uzeste (33), Bernard Lubat prévenait il y a longtemps déjà : « On voit apparaître des nains sur écrans géants qui beuglent à la rébellion face à 100 000 pèlerins.
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Ainsi, quand il découvre la somme versée par la société organisatrice de Garorock pour accueillir Muse, Fabien Gay s’étrangle… Directeur de la Fête de l’Humanité du Bourget (93), le girondin a fait le tour des directeurs de festivals avec lesquels il se retrouve en concurrence pour la programmation. « On est dans une concurrence complètement folle où pour se payer l’exclusivité de têtes d’affiches, certains font flamber les prix de la billetterie. » 110 euros les 3 jours à Garorock, 67 euros pour le seul concert de Muse… « On voit donc de grandes sociétés arriver avec des méthodes de requins. » La multinationale LiveNation débarque ainsi en Ile-de-France pour un festival de musique métal. Un festival qui n’hésite pas à faire flamber les prix des cachets et qui est programmé à deux semaines de Solidays et à quelques jours du Helfest de Clisson (44) lui aussi spécialisé en musique métal. « À ce rythme là, on continuera à avoir une uniformisation des programmations et certains festivals ne pourront plus suivre, prévient Fabien Gay. À commencer évidemment par des évènements comme la Fête de l’Huma qui, avec une entrée à 27 euros pour trois jours, cultive sa vocation populaire. » En 2015 déjà, un collectif d’artistes avait mis en garde contre les coupes budgétaires qui, frappant les collectivités locales, ont des répercussions sur les structures artistiques. La cartocrise mise en
ligne (2) avait recensé une centaine de disparitions, notamment dans les villes de droite. Une alarme que le chercheur au CNRS, Emmanuel Négrier relativisait en rappelant que si 29 festivals de musiques actuelles avaient disparu en 2013, 86 avaient aussi été créés (3). Mais qu’est-ce qui se créait, qu’est-ce qui se perd ? A Bayonne, beaucoup on ainsi fait grise mine en voyant disparaître la biennale théâtrale Translatines, alors que le maire annonçait la création d’un Kulture Sport dont le mot d’ordre est « d’ajouter une manifestation festive aux férias et à la fête du jambon ». « Les élus locaux se lance surtout dans un marketing territorial nappé de culture pour tous », assène Jacques Denis. Ce que les participants au Forum d’Avignon réunis à Bordeaux n’ont fait que confirmer : plus d’entrepreneurs que d’artistes et l’obsession de « l’attractivité des territoires ». À Ribérac (24), les artisans du Grand Souk en ont fait les frais. L’édile tire un trait sur le festival, mais surtout sur toutes les activités du centre culturel. Une jeune utilisatrice a écrit une longue lettre ouverte pour rappeler les valeurs de centre qui « a su faire venir les arts et la diversité culturelle ici, à la campagne ». « Les arguments financiers ne m’intéressent pas, je n’y crois pas », écrit-elle pour encourager les acteurs du centre culturel à rester et à poursuivre leurs activités. Ce qu’ils devraient faire dès juillet, sur l’étang de la Jemaye. Mais les aventures bayonnaise et périgourdine rappellent cependant que la création culturelle est un combat. Et que maintenir des lieux
et des moments d’appropriation populaire de celle-ci est plus difficile en ces temps de réduction des dépenses publiques. Plus fondamentalement, c’est le recul de l’Etat comme garant des moyens de la création artistique qui est en cause. Et pour les grandes manifestations d’ampleur nationale, Fabien Gay prévient : « Il en faut un qui commence à briser la chaîne. » Appel entendu ? Une fédération internationale, De Concert !, s’est créée en 2008 tentant de favoriser le partage et la coopération plutôt que la concurrence, en matière de sécurité, d’accueil des personnes handicapées, de développement durable ou de programmation. Garorock est par exemple membre de cette fédération. Bref, y’a encore du boulot… Vincent Bordas
(1) « Le grand cirque des festivals musicaux », Le Monde diplomatique, juillet 2010. (2) http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/cartocriseculture-francaise-tu-temeurs_26647#6/51.000/2.000 (3) « Comment les festivals cherchent la parade à la crise », Telerama, 8 juin 2015.
Festival des fifres de Garonne
L’Échappée Belle Arts vivants – Blanquefort et Saint-Médard-en-Jalles La 24e édition du festival Échappée Belle était organisée du 1er au 5 juin 2016 par la scène conventionnée Le Carré-Les Colonnes, la Ville de Blanquefort et l’ABC. Avec une cinquantaine de spectacles et près de 150 représentations par saison, la programmation offre un large spectre des arts de la scène et encourage mixité, innovation et découverte. Fondé en 2009 à l’initiative des villes de Saint-Médard-en-Jalles et de Blanquefort, l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) Le Carré – Les Colonnes est principalement dédié à la diffusion et à la production dans le domaine des arts vivants. Il est né de la fusion de deux établissements emblématiques de la communauté urbaine de Bordeaux, le
(…) De la démagogie à fond le tiroircaisse. Cette massification n’est plus possible ! » (1) En 2015, les « pèlerins » étaient 250 000, aux Vieilles Charues, 180 000 à Solidays…
Carré des Jalles (Saint-Médard-enJalles) et les Colonnes (Blanquefort). Cette union a permis de faire vivre intensément un projet culturel mutualisé. Au cœur de la programmation, il y a l’envie de séduire un public de plus en plus large, voire néophyte, grâce à équilibre entre artistes renommés et projets plus confidentiels. Le projet développe également l’action culturelle, la production, les soutiens divers aux créateurs, la réflexion sur l’action de territoire et globalement sur la création artistique et ses liens avec la société et ses mutations. « Plus que jamais, nous avons besoin de culture, déclaraient les maires des deux communes. Avec vous, pour vous, nous inventons, innovons et ouvrons grand nos fenêtres pour respirer ensemble l’air de la création. » CD
Musique - Saint-Pierre d’Aurillac Si la 26e édition du Festival des fifres de Garonne a vu le jour, du 23 au 26 juin, ce n’est que par l’énergie des musiciens et bénévoles des Sous-Fifres, de presque tout ce qui fait la vie d’un village, municipalité compris et une campagne d’« actionnariat éphémère ».
C’est vrai pour chaque édition mais cette année, cela n’a pas suffi. Il a fallu une campagne participative, un concert de soutien, revoir à la baisse la restauration des bénévoles, revoir la carte du bar… Même si le festival reçoit le soutien du Conseil général à
travers les Scènes d’été. On vient au Festival des fifres de Garonne pour voyager entre Presidigitation, conférence Dezinguée, sur les flûtes du monde, guinche endiablé avec Bel Air de Forro, apéro swing, bal des enfants, initiation aux danses traditionnelles, banquet de la nonalose des Gavès, bal Gascon avec la Base Duo, Little Big Noz, Ginginha et une Alose de Fuego retentissante. Pour écouter les musiciens de St Julien, François Lazarevitch, La Ripataoulère, Magic Flûtes, Carlos Malta, les Tots… On vient surtout pour la sérénité et la joie d’être ensemble que produit l’investissement humain qui y rayonne. Cela n’a pas de prix, et il ne faudrait pas qu’il s’épuise dans la course aux moyens financiers que la bonne volonté, l’imagination et la solidarité ne suffisent pas toujours à compenser. CD
T FESTIVALS AU SUIVANT, AU SUIVANT …
Relache 7e édition Crédit photo : AboutLightAndMen - Kami
Musique - Sur Bordeaux et la Métropole - de juin à septembre Depuis la première édition en 2010, avec leur « festival mutant », avec des concerts, « Dancing in the streets » et autres siestes soul, et le tout gratuit, Allez Les Filles a donné des airs de fête au Bordeaux estival. Des limites de la gratuité dans le domaine culturel… Pris à la gorge par le déficit d’éditions antérieures,
l’association Allez Les Filles a lancé une campagne de financement participatif pour maintenir son festival d’été Relâche. Le festival touche à la fois les Bordelais (qui l’ont élu Meilleur festival aux BDXC Awards), les touristes et même ceux qui viennent de loin pour voir les têtes d’affiche. Seulement voilà : avec un seul objec-
tif, utiliser la musique pour créer du lien, et un modèle misant sur la gratuité et le bénévolat, il a fallu six éditions avant que l’événement atteigne l’équilibre. Bien sûr, Ville et Métropole soutiennent… à hauteur de 45 000€ sur un budget total de 350 000€ (soit 13 %) pour 45 dates l’été 2015. Seule la buvette fait le reste. « Il est temps de leur envoyer un signal fort, commentait l’association, et ce signal doit venir de vous. Nous avons donc besoin de votre soutien pour garantir la gratuité de l’ensemble des concerts et évènements du festival, mais également pour continuer de proposer une programmation exigeante et accessible à tous. » Pour la 7e édition de Relache, Allez Les Filles a donc lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule avec un objectif de 25 000 euros légèrement dépassé.
relache.fr
39e Hestejada d’Uzeste
« Manifestivité » autour de la création artistique - 14 au 21 août 2016 - Uzeste « L’art comme une activité de connaissance et de lumière », Uzeste musical « est un petit plus grand que soi ». « L’ inconnaissance, voilà le fléau, nous sommes beaucoup à ne pas savoir que nous ne savons pas grand-chose ». Alors les « Hestejada de la arts » c’est de la « transmission-éducation-éman-
cipation-émulation-imaginationinvention- réflexion-improvisationaction » avec de la « musique aux auget, improvisée, élastique, toujours sur le qui-vive ». Grâce à son archipélisation, le festival reçoit le soutien logistique, financier, humain et intellectuel de plusieurs municipalités qui participent pleinement à la réflexion et à la réussite de l’événement, tout
comme son fidèle réseau d’affinités intellectuelles et artistiques que sont la CGT, le GFEN (Groupement Français d’Education Nouvelle), la CCAS (Caisse centrale d’action sociale des industries électrique et gazière), l’association Artistes et Associés et bien d’autres collectifs d’artistes… Le public de « spect’acteurs » qui est invité à prendre son temps, à réfléchir, à se cultiver. Tout un travail d’éducation d’initiation, d’émancipation qui se développe à chaque édition et continue de porter ses fruits avec une recrudescence de la jeunesse et une augmentation du public local. Avec 6 000 festivaliers villégiateurs, visiteurs, touristes sur la semaine dans cette zone rurale, la « manifestivité » a quelques arguments pour stabiliser ses soutiens institutionnels.
uzeste.org
Les Chantiers Théâtre de Blaye et de l’Estuaire
Théâtre - mi-août jusque mi-septembre - dans les communes de la Haute-Gironde Depuis près de vingt-cinq ans, les Chantiers-Théâtre de Blaye devenus Chantiers Théâtre de Blaye et de
l’Estuaire en 2002 ont mené une action forte en faveur de la création théâtrale dans le spectacle vivant, l’éducation populaire, la formation et le service public. L’évolution de ses actions menées avec le Festival de Théâtre depuis sa création en 1991, les a conduits, en 2003, à l’élargissement sur des localités de Haute-Gironde, en 2011, à la création du festival Temps Fort Médoc et la mise en place du dispositif des CENES (commandes d’écritures) et en 2014, à l’organisation de l’événement Sur les Routes, avec la Communauté de Communes de l’Estuaire. Toutes ces actions ont été rassemblées en 2014 sous l’appellation Les Chantiers 2014. En 2015, l’association a vu son budget divisé par quatre au 1er janvier en
raison de la reconsidération des aides publiques. Un Comité Artistique de Transition a été mis en place et déclarait : « Il aurait été sage de s’abstenir cet été et de laisser un vide. Nous ne serons pas sages. Créer et résister, ne pas vouloir disparaître malgré la crise économique, en cette époque où la culture est fondamentalement nécessaire et porte tout son sens dans notre société. » Dans cette période de transition, les Chantiers ont donc créé PAS’SAGE, une manifestation culturelle qui s’est déroulée, du samedi 22 aout au samedi 12 septembre 2015, sur les deux rives de l’estuaire animée de stages, de créations, de rencontres et de théâtre.
Coup d’arrêt… sur rivage
Jean-Claude Barens, sur agoravox.fr, samedi 7 mai 2016, extraits Je me suis arrêté il y a quelques jours sur un document de l’Ina où l’on voit le grand Jacques déployer sa longue carcasse dégingandée sur la scène d’un Olympia envoûté. Ses immenses bras moulinent au rythme d’une musique lancinante : « Au suivant, au suivant », chante-til, reprenant les vociférations d’un adjudant qui régule le trafic d’un bordel ambulant. Le mouvement de ses deux mains balayant l’espace de droite à gauche, je l’ai tout de suite associé à une image qui nous montrerait une personne que l’on pousse dans la fosse commune. Une autre suivrait. Brutalement. Sans préalable. Sans le moindre regard sur un passé proche. « Au suivant, au suivant » hurle l’adjudant du bordel ambulant. La dernière victime en date s’appelle Arrêt sur rivage. Elle avait élu domicile en 2005 à Anglet, commune des Pyrénées Atlantiques enchâssée entre Bayonne et Biarritz. Il ne s’agissait pas d’une de ces grosses machineries d’un spectacle vivant industriel, dispendieuse à souhait, tapageuse et sans âme. Non, ce n’était qu’une modeste manifestation d’arts de la rue, initiée par un Office du tourisme ouvert et attentif à une offre de qualité. Tous les mois de mai, une vingtaine de spectacles venaient se poser durant trois jours sur le site de la plage des Cavaliers. (…) Il y a peu de temps, j’apprenais donc cette disparition. Je m’étonnais vivement qu’aucun élu responsable de la décision ne daigne consacrer cinq minutes de leur trépidante vie à ma modeste personne, pour m’informer directement en me donnant de surcroît quelques explications. Je sollicitais donc celui en charge de la culture, pour qu’il me reçoive, après avoir également signifié par écrit, mon agacement, au premier magistrat de la ville. Après vingt jours d’attente, ce n’est pas un rendez-vous qui m’était proposé, mais la réception d’un simple courrier m’expliquant que le festival Les jours Heureux créé en 2010 rentrait en concurrence directe avec le Festival Arrêt sur rivage créé en 2005, les deux visant à proposer
des manifestations culturelles en direction des familles. Il fallait donc obligatoirement en supprimer un. Les jours Heureux sera donc bien la manifestation de référence. Budget trois fois supérieur malgré un public trois fois moins nombreux. Mais là, c’est du sérieux ! car le voilà maintenant embarqué sur le paquebot culturel de la Scène Nationale de Bayonne, garant de la culture officielle, fortement doté, et faisant monter à son bord bon nombre de capitaines de plus frêles esquifs menacés de naufrages. Du moins, c’est ce qu’on leur laisse croire. (…) Déjà, se fabriquer en interne des manifestations concurrentes à cinq ans d’intervalle, ça peut laisser pantois. À moins que se mettre en concurrence soi-même soit l’expression paroxystique d’un libéralisme gagnant-gagnant. (…) Ce que je veux dénoncer haut et fort aujourd’hui c’est l’absence de traitement humain au regard de ce type de situation. (…) Ce petit Festival, c’était malgré tout une soixantaine de personnes qui travaillaient tous les ans, artistes compris. Et d’un revers de mains : allez hop ! du balai, circulez, y’a plus rien à voir. La confiscation des pouvoirs et des savoirs au profit de l’idéologie dominante est bien là. Les petits barons vassalisés usent les moquettes à force de génuflexions. (…) Utilitarisme forcené au détriment de la moindre considération humaine, logique comptable, comportements individualistes et égoïstes, le tout caracolant sur le dos d’une doxa libérale sans pitié. Alors méfiez-vous, ça va gronder un jour dans vos baronnies, vos potentats locaux vont vaciller. Edmonde-Charles Roux disait, que pour elle, le plus beau mot de la langue française était comprendre. C’est un des objectifs principaux que s’assigne l’éducation populaire. D’autres mouvements plus frondeurs s’y associeront… La parole sera partagée et la culture aussi. Les rapports de domination, les antagonismes sociaux, les rouages de l’exploitation, seront rendus lisibles aux yeux du plus grand nombre. Et nous partagerons collectivement ce que nous aurons compris. Demain, sans doute.
AUTRES www.festarts.com www.musicalarue.com www.musicaction.fr www.scenesdete.fr www.centrenationaldulivre.fr/fr/actualites/aid-712/lire_en_short
blaye.fr/agenda/ Les Nouvelles 4 août 2016 • 3
CULTURE ET FESTIVALS LAMOTHE MONTRAVEL
53e grande fête populaire
Fête de l’Humanité Paris 2016
lundi 15 août 2016, au parc de la gare Organisée par le Parti communiste de Gironde. Programme :
- 12h vin d’honneur - 12h30 : repas gastronomique
- Toute la journée :
- 15h : orchestre : Les terres blanches
- vide grenier (renseignement : 05 53 27 54 99 ou 05 57 40 08 74)
- 16h30 : débat, avec les représentants de la Dordogne et de la Gironde du PCF
- animation musicale : Marielle et Pierrot « Ritournelles en Duo »
- 21h : bal avec l’orchestre Neptune
- restauration rapide - 11h : débat sur la santé
ANIMATIONS // BUVETTE // BOUQUINERIE // JEU D’ENFANT
PCF HAUTE LANDE
Fête de la ruralité samedi 27 août 2016
En présence de responsables politiques, de syndicalistes, militants associatifs…
Programme :
12h30 : repas et animation musicale avec « Les chanteurs de l’ange bleu, cyndi, pator et thierry »
12h15 : apéritif, présentation et dédicace du livre de Philippe Mediavilla « Du Pin et des Larmes »
10h30 : débat citoyen d’actualité politique et sociale : «La perspective, c’est maintenant ! »
Inscrivez-vous en contactant : Julien Ruiz : 06 83 59 90 79 Dulon-Lagardere : 09 61 39 29 58 Guy Bordenave : 06 01 41 22 08
LES RÉSEAUX DES NOUVELLES
@nvlbx
En 2016, c’est la 81 édition ! Venez découvrir ce lieu unique de fête, de musique, de culture, de politique, de sport, de convivialité et de rencontres… Venez à la Fête de l’Humanité vivre des moments inoubliables où les mots solidarité, fraternité, liberté, égalité prennent tout leur sens. e
La section PCF Haute Lande organise la FETE DE LA RURALITE, le samedi 27 août 2016, au lieudit L A SSUS chez Raymond Lagardère à SAINT-SYMPHORIEN. Venez nombreux ! 10h : accueil des participants et présentation de la fête (expositions, présentation librairie de la renaissance…)
La Fête de l’Humanité est la plus grande fête populaire de France qui accueille chaque année plus de 600 000 personnes.
nbso.fr
Les Nouvelles de Bordeaux
Pour un prix très accessible, participez à une cinquantaine de concerts exceptionnels devant la Grande scène, la scène Zebrock, la Petite scène ou encore l’espace Jazz. Mais il y aussi des expositions, 250 auteurs qui dédicacent leurs ouvrages, du sport, du cinéma, du cirque, des débats politiques… Faites le plein de rencontres en explorant les 450 stands dont plus d’une centaine venus des quatre coins du monde. Au programme : découverte des régions et leurs attractivités culinaires, rencontres avec de nombreuses associations, syndicats et forces politiques et citoyennes présentes. Et décompression garantie aux attractions foraines et notre fameuse Grande Roue ! Cette année encore, il y a un événement à ne pas rater à la rentrée, c’est la Fête de l’Humanité ! Début de la programmation de la Grande Scène : Alain Souchon et
Laurent Voulzy, The 1975, Caribbean Dandee avec Joey Starr and Nathy, Lindsey Stirling, Polnareff, Rokia Traoré et Ludwig Von 88… À suivre sur les réseaux sociaux : la programmation de la Grande Scène, les débats, les expositions, la programmation de la scène Zebrock, de la petite scène et de la scène jazz, la programmation du village du monde, l’espace enfance, le Forum Social, la librairie, l’espace cinéma, le village du sport, le village du tourisme, du livre, du numérique, des fab-labs, de l’économie social et solidaire, des 450 stands militants du PCF, des forces politiques, syndicales, associatives et du monde entier… Je vais à la Fête de l’Huma pour aider à la tenue du stand La fédération de la Gironde du PCF fait le choix politique et financier de participer à la Fête de l’Humanité. Il est de notre responsabilité collective de faire vivre ce grand événement populaire, politique et culturel. Afin de permettre la participation du plus grand nombre de camarades et amis, les sections locales sont sollicitées à hauteur de 100 euros. Pour ne pas rater cet événement, c’est dès maintenant qu’il faut s’inscrire ! Transports collectifs C’est ce qui revient le moins cher, assure le maximum de sécurité,
En train ou en bus, je m’inscris : Nom : Prénom : Adresse : Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0118 C 85932
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Tél. : E-mail :
• Départs collectif (semaine) • Départs en bus (week end)
le moins de fatigue et le moins de pollution. Nous vous invitons donc à vous inscrire dès aujourd’hui, à remplir et à renvoyer le coupon ci-dessous à la Fédération au 15 rue Furtado 33800 Bordeaux, pour : • Le bus aller-retour (vendredi soir/dimanche soir sous réserve) • En train (dans la limite des places disponibles) les lundi, jeudi et vendredi. Retour dimanche 11 ou lundi 12 septembre. Participation forfaitaire : - 20 euros pour les transports - 21 euros pour les 5 repas du week-end - 25 euros pour la vignette soit : 66 euros au total Achetez vos bons de soutien-vignette dès maintenant
25€
les
3 jours
GRATUIT pour les -15 ans
Renseignements à la Fédération du PCF 05 56 91 45 06 gironde.pcf@gmail.com