Parti pris décembre 2013

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la lettre du secteur Vie du Parti DÉCEmbrE 2013

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Quand Le renForCement se Fait remarQuer Plus de jeunes et moins de « têtes blanches », voici ce que titrait Le Point, le 15 septembre, après la Fête de l’Humanité. Ce constat, nous avons également pu le faire à l’occasion de notre Université d’été où 150 nouveaux adhérents présents aux Karellis ont pu débattre et discuter avec Pierre Laurent et d’autres membres de la direction nationale autour d’un repas convivial.

Désormais, ils nous faut travailler à ce que chacun de ces nouveaux adhérents puisse trouver sa place dans nos batailles, dans les campagnes des municipales et européennes comme dans notre bataille pour dénoncer le coût du capital.

Ainsi, en prenant en compte les 1 300 adhésions réalisées à la Fête de l’Humanité, nous comptabilisons depuis le 1er janvier plus de 5300 adhésions. En dehors de toute campagne électorale, ce chiffre est loin d’être négligeable.

à nous de créer les conditions pour permettre au plus grand nombre d’adhérents et de nouveaux adhérents de mener ces campagnes dans la forme la plus adaptée à leurs réalités.

Alors que dans le Parti les moins de 30 ans représentent 9 % de nos adhérents et les moins de 40 ans 18,26 %, les nouveaux adhérents de l’année 2013 sont 30 % à être âgés de moins de 30 ans et 48 % à avoir moins de 40 ans.

Les unes comme les autres sont des batailles qui se gagnent dans la proximité, dans la discussion quotidienne.

Émilie Lecroq responsable nationale Renforcement et Accueil des nouveaux adhérents

✔ 13 janvier : Vœux de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

✔ 23 janvier :

Conseil national du PCF


à la carte

méLine Le GourriéreC

30 ans, adhésion en 2007 membre de l’exécutif local de montreuil Cette année, tu avais la responsabilité du renforcement sur ta section, quel bilan en tires-tu ?

Quand les camarades de ma section m’ont proposé cette responsabilité sur la Fête, cela m’a un peu effrayée car je ne savais pas trop ce qui m’attendait. En 2012, j’avais essayé de faire des adhésions et j’avais trouvé que ce n’était pas facile de poser la question. Je me suis demandé comment faire pour animer la campagne et j’en ai parlé avec notre secrétaire de section. Au final, j’en retire de très bons moments. Le fait qu’au niveau fédéral il était proposé des temps de renforcement m’a aidée pour organiser la bataille. J’ai établi un tableau et demandé aux camarades de s’inscrire, j’ai sollicité des nouveaux adhérents et beaucoup ont répondu positivement. M’avoir responsabilisée m’a donné de la détermination. L’objectif de 20 adhésions (16 réalisées) me motivait. Et puis, quand on voit des camarades qui ont l’habitude de faire des adhésions, on se dit, il n’y a pas de raisons, il faut que j’y arrive. Au départ, nous nous sommes mis à deux, cela nous semblait plus facile. Très vite, nous nous sommes sentis plus à l’aise et chacun l’a fait de son côté. C’est la première fois que tu fais des adhésions sur la Fête, que peux-tu dire aux communistes qui n’osent pas poser la question ?

Quand j’étais plus jeune et que j’allais à la Fête, cela me saoulait qu’on me demande si je voulais

n adhésio

s 2013

e écembr au 13 d

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Que retiens-tu des discussions que tu as eues avec les participants de la Fête ?

1300 adhésions réalisées à la Fête de l’Humanité 2013 Parmi ces nouveaux adhérents, il y a : • 40% de femmes • 60% d’hommes

• 30% ont moins de 30 ans • les moins de 40 ans représentent 48% des adhésions • 42% ont entre 41 à 65 ans • 10% ont plus de 65 ans 2

adhérer, même si en réalité je n’étais pas tant sollicitée que cela. On vient pour la fête, pas forcément pour adhérer. Au début, j’avais l’impression de déranger. Et puis je me suis rendue compte que certains n’attendent que ça pour sauter le pas. Ma première adhésion, c’était un jeune homme du Jura. Je lui ai posé la question et il m’a dit oui, un vrai déclic. C’est l’occasion de parler, de faire réfléchir, et même, si après discussion, ils ne signent pas, ils ont commencé à réfléchir. Le prochain qui leur posera la question aura peut-être une réponse positive. J’ai vécu cette expérience de manière très positive, cela m’a permis de soutenir concrètement mon parti et de me rappeler pourquoi, moi aussi, j’ai adhéré. Ça a été aussi l’occasion de contacts et, quelle que soit la réponse finale, l’accueil est toujours très sympathique.

J’ai fait 3 adhésions, 2 qui m’ont dit oui immédiatement puis la troisième. Au départ je pensais qu’il venait de trop loin, que son discours était un peu pro-libéral. Mais en poussant la discussion, à partir de sa propre expérience (travail dans une épicerie de 6 heures à 20 heures, une demi-journée de repos), il s’est intéressé et a posé des questions. Il m’a dit qu’il se sentait très seul, qu’il subissait un travail envahissant. À la fin de la discussion, il a décidé de prendre sa carte. J’ai mis du temps à adhérer. Je viens d’une famille communiste très engagée et je me suis beaucoup interrogée sur le sens de mon adhésion, mes motivations, sur l’activité militante. Mon propre chemin me rendait réticente à poser la question. J’en ai fait un atout : quand je suis face à quelqu’un qui hésite, cela m’est plus facile d’expliquer que cela n’a pas été simple pour moi, j’explique comment je suis arrivée à franchir le pas. S’il n’est pas évident de s’engager aujourd’hui, en même temps, je crois que beaucoup de gens sont en attente.

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en place

uniVersité d’été

quand travail rime avec convivial

L

ors des débats à l’Université d’été du PCF, aux Karellis, de nombreux camarades responsables à la vie du PCF dans leur département, des animateurs locaux et des nouveaux adhérents ont débattu longtemps sur le rôle de l’organisation, l’accueil des nouveaux adhérents et le besoin de formation. L’ambiance était conviviale, avec une envie d’aller de l’avant, de permettre à chacun des camarades d’avoir toute sa place, de renforcer le PCF et le Front de gauche. Beaucoup de questions agitent les débats. Des camarades s’interrogent : Comment faire en sorte que le PCF soit une force de rassemblement ? Comment aide-t-on aux transmissions entre les jeunes et les plus anciens ? Comment arrive-t-on à permettre à chacun à trouver sa place ? Comment donne-t-on les possibilités à chacun d’aider intellectuellement ou manuellement ? Comment amplifier notre poli-

tique d’accueil et de rassemblement dans une société qui précarise, exclut, exploite temps et argent ? Comment faire du commun ? C’est à partir du concret, des réalités des camarades que les réponses viennent durant les débats à l’Université d’été. Beaucoup de choses sont abordées comme les heures de réunions, la prise de responsabilité, l’activité communiste à l’entreprise, dans le monde rural et dans les villes, la formation des adhérents et des cadres, le rôle des réseaux sociaux, blogs et la convivialité. Des réponses sont venues sur le besoin de formation des adhérents, en matière de théorie ou thématique et militante. D’autres camarades ont parlé de créer des moments conviviaux, de réfléchir à l’activité de proximité, d’adapter notre message selon les centres d’intérêt des personnes concernées, d’utiliser et de former aux nouveaux moyens de communication, de faire du porte à porte… Les réponses fusent avec, parfois, des exemples cocasses, qui permettent d’imaginer l’activité des communistes sur le terrain. Beaucoup de camarades sont repartis ravis de ces échanges, en soulignant qu’une meilleure coordination est en train de voir le jour. Les participants à cette Université pensaient que beaucoup restait à faire pour permettre que les nouveaux adhérents n’aient pas eu seulement l’envie de faire du commun en remplissant un bulletin d’adhésion, mais de créer les conditions pour que cette envie dure longtemps. Loïc Boisson responsable Vie du Parti en Gironde

un parti populaire

s

amedi 7 décembre s’est tenu une première réunion relative à l’implantation du Parti dans les quartiers populaires. Au-delà du discours sur la difficulté de vie dans ces quartiers et de l’importance politique que cela représente, cette réunion s’est voulue, avant tout, être une réunion de travail afin d’établir un état des lieux de la présence du parti dans ces quartiers et de se fixer des objectifs communs. Contre toutes idées reçues, l’échange que nous avons eu a permis d’affirmer que des adhérents habitent dans les quartiers populaires et que, dans

Pour aLLer PLus Loin Communistes du 18 décembre 2013 www.pcf.fr/48224

des endroits, des initiatives sont prises pour faire vivre la solidarité et la convivialité dans les quartiers (vente solidaire, journal de quartier, bal populaire…). Cependant, même si des adhérents vivent dans ces quartiers, ils ne sont que peu à être des animateurs du Parti dans la forme organisée traditionnelle, et souvent ne se connaissent pas entre eux. Nous avons besoin, dans un premier temps, de travailler à un recensement des communistes présents dans les quartiers populaires afin de les rencontrer et de définir ensemble des initiatives en lien avec leur réalité quotidienne. C’est un travail de longue haleine qui ne peut se faire que dans la proximité. Il est donc proposé de travailler à la mise en place d’un réseau des quartiers populaires et de joindre à Parti pris des expériences d’initiatives sur les quartiers populaires. Amadou Deme responsable national Quartiers populaires

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bienvenue

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renContre des nouVeaux adhérents

un moment stimulant

ne vingtaine de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes de 15 villes du département se sont retrouvés pour échanger sur leur engagement, leurs attentes, avec Emilie Lecroq, dirigeante nationale. Un moment fort sans langue de bois, où chacun interpelle, titille, questionne. Que peut-on faire pour aider les salariés ? Comment lutter contre les emplois précaires ? Quel avenir pour les jeunes ? À leur manière, chacune, chacun se retrouvent dans les valeurs d’humanité, du respect de l’autre et l’envie d’agir. De celui qui a franchit le pas il y a seulement quelques jours pour repousser le capitalisme, refuser ce système qui isole chacun et culpabilise les salariés, à ce médecin, auparavant adhérent au PS, qui s’est senti abandonné par son parti quand il a eu besoin d’aide et a fait l’expérience de la solidarité des communistes, ou encore cette jeune femme qui a franchi le pas en s’engageant dans la campagne des municipales à Stains. Chacun égrène des parcours très différents mais qui concourent à dire qu’ensemble on est plus fort, plus efficace et que le Parti communiste est l’outil de cette efficacité. À cette jeune enseignante en lycée professionnel qui s’inquiète pour ses élèves, elle, qui vient de la « cité », a « la chance » d’avoir un emploi, une place dans la société alors que beaucoup d’autres de son âge galèrent. Ou encore de ce délégué syndical de Roissy qui pose la question de la poli-

d

tique à l’entreprise en prenant conscience qu’on ne peut pas avancer syndicalement si on n’avance pas politiquement. De cette ré-adhésion sur la question des retraites car avec à peine 600 euros il est difficile de vivre ou encore à cette femme qui a franchit le pas car son fils de 15 ans militant à la JC l’a poussé à agir. Des questionnements et des exigences sur notre parti, notre organisation, son fonctionnement, ses dirigeants, les groupes de travail, comment s’y inscrire, quels sont-ils ? Des débats entre nouveaux adhérents qui se sont poursuivis au moment du pot de fin de réunion. Cet échange confirme la richesse du collectif militant, l’importance de l’appropriation des enjeux politiques par l’ensemble de nos adhérents pour construire collectivement les réponses. Martine Louaire responsable départementale Vie du Parti en Seine-Saint-Denis

pour de nouveaux possibles

e nombreuses fédérations et sections ont pris l’année dernière et cette année des moments pour accueillir les nouveaux adhérents. Ils ont pris des formes diverses : moment de formation autour du fonctionnement du Parti et de son histoire, discussions informelles autour d’un café, rencontre avec la direction départementale suivie d’un apéritif…D’autres travaillent autour des vœux de 2014 pour avoir une adresse spécifique auprès des nouveaux adhérents. Chacun de ces moments, quelle qu’en soit la forme, garde le même objectif, mettre un visage et des envies sur un bulletin d’adhésion reçu par la poste suite à une distribution de tract ou par e-mail. Dans la période, chaque adhésion au Parti communiste est un geste politique d’importance. C’est le accueil des nouveaux adhérents à l’Université d'été 2012

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accueil des nouveaux adhérents de la section du pays Messin le 13 décembre 2013

choix de faire du commun, de s’allier à un collectif pour changer la donne. Face à ces gestes forts, il nous faut prendre les actions en conséquence. Pour exemple, les camarades des Bouches-du-Rhône ont pris la décision d’envoyer à chaque nouvel adhérent un courrier signé du secrétaire départemental avec une plaquette d’accueil qui aide chacun à trouver sa place au sein du collectif. En même temps, les sections sont sensibilisées au sujet, élaborent un questionnaire propre à leur territoire pour chaque nouvel adhérent-e, permettant ainsi un travail différencié d’une section à l’autre. Afin d’aider à cette impulsion, la fédération a depuis mis en place un responsable aux nouveaux adhérents qui sera chargé d’aider les sections et de mettre en place des initiatives départementales. On pourrait également citer l’exemple de la Seine-Maritime, du Vaucluse, de Paris, de la Saône-et-Loire, la Somme ou du Puy-de-Dôme qui, en plus de la plaquette d’accueil, mettent en place des moments de rencontres avec les nouveaux adhérent-e régulièrement dans l’année. Nous ne pouvons pas nous contenter de leur demander leurs disponibilités sans prendre en compte leurs envies (pour ouvrir de nouveaux possibles). Le problème n’est pas tant le vieillissement de notre parti, mais le trop faible renouvellement de notre corps militant. Émilie Lecroq responsable Renforcement et Nouveaux adhérents

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