Supplément nouvelles N° 2081

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Jeudi 15 janvier 2015 - supplément au N° 2081 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Hommage à Simone Rossignol maire de Bègles (1971-1984)

Je fais confiance aux jeunes et je suis sûre que dans l’union et la lutte ils trouveront des solutions pour empêcher les tenants de l’argent de continuer à nuire. Simone Rossignol (1918 - 2014)


LES HOMMAGES DES COMMUNISTES ET A

Sébastien Laborde, secrétaire départemental et membre du Conseil national du Parti communiste français «C’est avec beaucoup de tristesse que les communistes ont appris le décès de Simone Rossignol. Elle laisse dans la mémoire des militants communistes une trace indélébile. Et s’il est difficile de résumer en quelques minutes ce que fut sa vie de femme militante et engagée, je vais essayer de dire pourquoi sa personnalité et ce que fut sa vie a provoqué, bien au-delà des frontières partisanes, un profond respect. Simone était une femme libre avant tout, mais surtout profondément humaine, qui ne cachait rien : ni les souffrances vécues, ni les moments de joie qui l’ont marquée tout au long de sa vie. Elle avait accepté de se raconter dans un livre biographique «Je me souviens, propos d’une femme militante de Bègles», dans lequel elle a raconté, grâce à l’écoute de Jean-Pierre Nercam et Vincent Bordas, comment une femme militante a traversé le siècle passé et comment elle considérait, encore aujourd’hui, ce que devaient être les combats de toute sa vie, pour la liberté, pour les femmes, pour le monde ouvrier, le monde du travail, et pour la jeunesse. Simone est née à Clermont de Beauregard en Dordogne dans une famille ouvrière et paysanne. Elle et sa famille arrivent à Bordeaux puis à Bègles en 1929. Elle est dactylo de formation et rentre comme secrétaire à la toute nouvelle bourse du travail de Bordeaux en 1938. Elle est déjà engagée syndicalement à la CGT et à l’UJFF et participe aux collectes de lait pour les enfants de la république espagnole. La guerre viendra mettre un coup d’arrêt brutal à cette période du Front populaire faite de joie, de victoires ouvrières mais aussi de combats rudes avec, dès 1938, les nuages qui s’amoncellent sur le monde ouvrier et paysan. 1940, c’est l’arrestation de Jo, dans la maison familiale, alors que la machine à écrire du salon avait encore le carbone du dernier numéro de «l’Avant Garde», dont les exemplaires avaient été cachés chez André Duvigneau, père de Christiane Scipion. Jo, son frère qu’elle aimait tant, ne reviendra qu’en 1945. Elle n’oubliera jamais son regard

perdu, de retour sur les quais de la gare Saint-Jean. S’ensuivent les visites régulières de la police de Vichy et en octobre 1941 c’est son père qui est arrêté. Elle restera toute sa vie très marquée par cette période et ces arrestations, comme par l’assassinat du jeune Serge Duhourquet à quelques jours de la libération. Bègles, ville ouvrière, solidaire, ville internationaliste, paiera durant cette période un lourd tribut. Beaucoup furent fusillés à Souge, abattus, arrêtés, assassinés par l’occupant ou par la police française dont le Préfet Papon et le sinistre commissaire Poinsot. A la Libération, quand elle rentre de Dordogne où elle était allé voir sa fille Nicole, la première réunion de cellule du PCF se tiendra dans son salon. Ces réunions de cellule avaient d’ailleurs, jusqu’il y a encore quelques mois, à nouveau lieu chez elle. Simone avait de cette époque, comme du siècle passé et de sa ville une mémoire précieuse. Elle adhère au Parti communiste dès 1944 et participe au congrès fondateur de l’Union des Femmes Françaises à la Mutualité à Paris en 1945. Elle y rencontre des femmes qu’elle admire, comme la résistante et universitaire Eugénie Coton. Elle rencontre Georges en 1950. Ils formaient un couple extraordinaire, hors norme, un couple de bons-vivants, de militants, de responsables politiques et syndicaux qui assument à deux l’engagement de chacun et la vie familiale qu’ils ont construite ensemble. Elle a pu mener sa vie politique et sa vie de femme et de mère au côté de ce mari avec qui elle partageait les tâches familiales à une époque où rien n’était évident, encore moins qu’aujourd’hui, mais aussi grâce au soutien de Paulette sa soeur. Soeur avec qui elle allait pendant la guerre à vélo jusqu’à Souge voir leur frère et planquaient dans leurs chaussures des messages pour les camarades prisonniers. Simone le disait souvent, dans ce monde d’hommes, les femmes devaient d’abord se battre pour

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La MJCF 33 et des jeunes communistes béglais ont tenu une garde d’honneur lors des obsèques qui ont rassemblé plus de 500 personnes.

obtenir le droit de lutter comme les hommes. Dans son livre biographique, elle s’adresse aux femmes d’aujourd’hui pour leur dire de prendre toute leur place dans les combats émancipateurs de ce siècle et pour leur dire aussi que rien n’est jamais acquis définitivement. Elle aura été jusqu’à son dernier souffle une militante politique très informée, par la lecture de son journal «l’Humanité», mais aussi très au courant des mouvements de la société et des évolutions de sa ville. Elle regrettait de ne plus pouvoir distribuer de tracts et militer comme avant et avait souhaité la semaine dernière encore venir manger avec les copains des Nouvelles de Bordeaux. Sa ville, elle en devient maire adjointe en 1959, aux côtés de René Duhourquet, puis maire de 1971 à 1984. Bernard Moncla lui succédera jusqu’en 1989. Bègles, cité ouvrière, ville populaire accolée à Bordeaux, doit se reconstruire et répondre aux besoins de la population. Simone contribuera durant ses mandats à la reconstruction d’une commune très marquée par la guerre, notamment par une politique active d’équipements, sociaux, culturels et sportifs, à la création de logements, d’une des premières crèches municipales de la CUB, de la maison de retraite Manon Cormier. Ces réalisations étaient pour elle une grande fierté, tout comme la maîtrise dans la ville des eaux fluviales. Elle exercera, et c’était aussi pour elle très important, ses mandats de maire adjoint et de maire avec des majorités municipales rassemblant l’ensemble des forces de progrès et humanistes de la ville. Communistes bien sûr, socialistes, chrétiens progressistes et ce malgré les jeux politiciens successifs de division du mouvement ouvrier. Elle nouera notamment avec le mouvement chrétien des liens profonds dès 1953 dans les collectes de solidarité pour les cheminots en grève. Elle gardera tout au long de sa vie cet attachement pour le

rassemblement. Il fut un des combats marquants de sa vie politique. Simone était une femme au caractère décidé, elle n’hésitait pas à affronter les hommes, ses camarades, Claude Scipion et Renaud Laguillon, mais aussi le maire de Bordeaux, Jacques Chaban Delmas, et André Moga avec qui elle partage le goût du sport mais avec lequel elle avait aussi des désaccords sur la place de plus en plus importante de l’argent dans cette activité humaine qui était une de ses passions. Simone enfin, a toujours défendu l’idée que la jeunesse devait prendre toute sa place dans la société d’aujourd’hui. Elle dit en conclusion de son livre en 2008 : « je fais confiance aux jeunes et je suis sûre que dans l’union et dans la lutte ils trouveront des solutions pour empêcher les tenants de l’argent de continuer à nuire ». Ce message, les jeunes communistes l’ont entendu et saluent également celle qui pour eux comme pour nous tous était un exemple de militantisme. Je veux dire ici l’immense fierté que représente pour chacun

d’entre nous le fait d’être dans le même parti que Simone Rossignol. Les combats de sa vie sont d’une brûlante actualité et nous les faisons nôtres. J’adresse au nom de la fédération de Gironde du Parti communiste français, à ses enfants, Nicole, Serge et Jean, ses petits enfants, à son frère Jo et sa soeur Paulette, à l’ensemble de sa famille, nos sincères et fraternelles condoléances. Simone a marqué l’histoire de sa ville, de son Parti, du mouvement ouvrier girondin et du combat des femmes. Nous devons en garder le souvenir d’une profonde humanité, d’une femme joyeuse, aimant la liberté pour elle et pour les autres. Une femme d’une grande détermination et d’un attachement viscéral aux valeurs de solidarité, de justice, de liberté que porte en lui le monde du travail et de la création ; mais aussi ce sans quoi rien n’est possible, l’union de ce monde du travail pour des conquêtes nouvelles, qui est, nous le savons, un combat quotidien et indispensable pour le progrès social et démocratique qu’elle chérissait tant. Merci Simone. »

Je me souviens…

Propos d’une femme militante de Bègles recueillis par Jean-Pierre Nercam, ancien universitaire et Vincent Bordas, alors journaliste à l’Humanité-Dimanche Le livre de Simone Rossignol qui a édité en 2008, pour ses 90 ans, est disponible à la fédération et la section de Bègles du PCF. 10 €.


AMIS GIRONDINS LE 24 DÉCEMBRE 2014 Alain Lagardère, au nom de l’association nationale des cheminots anciens combattants (ANCAC) et de la CGT «Simone Rossignol n’est plus. Nous sommes tous rassemblés pour lui rendre un hommage fraternel.

Christian Bagate, président général du CA Béglais « Simone, ma très chère Simone, Coïncidence ? ou destin ? Tu as été élue Maire de Bègles en 1971, année de mon arrivée dans ta cité… Je ne savais pas alors que nos chemins seraient aussi liés par la suite, et que notre complicité malgré nos 33 ans de différence serait aussi grande. Le CAB au lieu de nous opposer, nous a toujours unis. Ce Club, ton Club, a toujours été dirigé par des Hommes de droite… et pourtant tu n’as jamais lésiné pour le faire grandir toujours plus. La piste d’Athlétisme de Duhourquet, c’est toi. La salle Josette et Robert Boyer entièrement dévouée à la Gymnastique, c’est

toi. La tribune Garonne c’est toujours toi. La plaine des Sports c’est encore toi. La basketteuse n’a jamais oublié son Club à Damiers… et là aussi tu étais Capitaine de ton équipe…

qu’André Moga notre ami et complice, aimait bien… lui aussi.

Ce qui m’a le plus frappé chez toi Simone, c’est ton côté «chef» en toute circonstance… Militante fraternelle et populaire, tu t’engageais… et ta parole donnée valait signature.

Le CAB tout entier te remercie d’avoir été toi ; toi, quelqu’un de bien, toi une belle Ame.

Tu aimais les autres… et soutenais toujours les plus faibles… Tu défendais le féminisme… mais tu n’étais pas féministe… Ton autorité naturelle, ton positionnement rebelle te donnait, allez Simone, je me risque… te donnait un côté Gaulliste…

Tu vois Simone même dans ce moment d’émotion, ton «Morpion» n’a pas pu s’en empêcher !!!

A titre personnel Simone… merci de ta confiance, merci de ton amitié indéfectible tout au long de notre chemin de vie commun. Merci à vous tous ses chers «Camarades» de m’avoir accepté avec ma différence. Christian Bagate… ton ami. »

Chère Simone, toute la famille cheminote, comme tu aimais le dire, est là rassemblée. Les camarades de la CGT Gironde mais aussi tous les autres. Parmi eux, ceux de la CGT des retraités de Bègles à laquelle tu appartenais. Tes amis et camarades de l’Association nationale des cheminots anciens combattants, résistants, l’ANCAC dont tu resteras présidente d’honneur sont là aussi. Puis tous tes amis et camarades. L’histoire de la famille cheminots n’avait aucun secret pour toi. Dans les années 1950 à 1956, tu as été leur secrétaire administrative. C’est d’ailleurs dans cette période que tu as mené tes premiers combats pour organiser la solidarité avec les épouses cheminotes lors des grandes grèves. mais aussi la solidarité avec les enfants des républicains espagnols. C’est au contact du syndicat CGT des Cheminots que tu feras la rencontre de ton compagnon, aujourd’hui disparu, Georges Rossignol, le camarade de ton frère Jo. Ensemble ils ont connu la déportation abominable. Georges Rossignol, figure marquante de la CGT en Gironde et plus particulièrement aux ateliers du Matériel de Bordeaux. Les anciens se rappellent de ses prises de parole CGT, debout sur les lavabos.

Tes engagements, c’est aussi avec l’Union des Femmes Françaises sur ton quartier de Birambits. Puis au côté du maire de Bègles René Duhourquet comme adjointe au Conseil municipal, René Duhourquet, le père de Serge assassiné par les SS à Souge. Les années 1971 à 1984 comme maire communiste de Bègles, première femme maire de l’agglomération bordelaise. Très lucide, tu étais fière, et nous avec, des réalisations de cette municipalité communiste, en matière de logements, d’équipements sportifs et culturels. Le sport qui comptait très fort dans les passions familiales héritées de ton père rugbyman. Passion transmise à tes enfants et petitsenfants. Dans ce domaine, comme dans tous les autres, tu as combattu la mainmise de l’argent-roi. Tu as toujours été confiante sur l’engagement des jeunes dans le lutte et l’union, pour empêcher les tenants du «fric» de continuer à nuire. Notre tristesse est grande. Nous continuerons le mieux possible ton combat qui est aussi le nôtre. Merci Simone pour ton exemple, ton engagement, nous nous efforcerons d’en être dignes. Tu resteras toujours avec nous. Nos condoléances très tristes et très fraternelles à toute ta famille.»

Inauguration de la deuxième tribune du stade Musard.

Soeur Marinette Pages, «Infirmière à domicile pendant 25 ans, j’ai eu la chance d’avoir la présence de Madame Rossignol à la Mairie de Bègles durant ses mandats successifs et surtout d’avoir eu le temps d’apprécier son contact chaleureux, son excellent accueil, sa totale disponibilité… et une écoute qui m’a facilité tous les entretiens que j’ai pu avoir avec elle. Elle avait un don d’écoute et de partage face aux situations que je pouvais lui présenter pour le

bien des familles béglaises les plus en difficulté. Au cours de mes nombreuses visites à la Mairie, je n’ai jamais été déçue. Mon départ à la retraite a interrompu ce contact mais le souvenir de Madame Rossignol est toujours resté dans mon coeur. C’est pour cela que cette année, le 11 septembre, elle est venue à Bon Secours fêter avec moi l’anniversaire de mes 100 ans ! Invitation acceptée avec beaucoup de joie… Impossible de

traduire notre bonheur de nous retrouver côte à côte tour au long de cette journée, d’évoquer nos souvenirs communs et d’envisager même de nous rencontrer encore… Malheureusement, Madame Rossignol vient de nous quitter en emportant avec elle nos regrets, notre peine, notre amitié. Mais je garde d’elle le souvenir d’une vie pleinement donnée et d’une très grande humanité. Merci, Madame Rossignol.»

Fête de l’Humanité Gironde 2014 Les Nouvelles 15 janvier 2015 • 3

Crédit photos : Sud-Ouest et Les Nouvelles de Bordeaux

Maison de retraite Bon Secours


LES MESSAGES Lecture par Magali Julou-Poirier, petite fille de résistants, jeune communiste, du Message de Marie-George Buffet, ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports, députée, membre de la direction du Parti communiste français «Simone nous a quittés et nous sommes très nombreux à partager la peine de ses enfants, de son frère, de sa sœur et de tous ses camarades. Cette peine, Simone aurait voulu, avec son grand sourire, la transformer en solidarité, en amitié. Car la générosité, l’amour des autres était de tous ses actes. C’était une femme engagée. Toute jeune, dans une famille en résistance au nazisme, elle côtoie le courage et participe aux actions des jeunes communistes. «L’Humanité», en août dernier,

lui avait demandé d’évoquer ses souvenirs de la Libération, elle le fit avec beaucoup de modestie. Une femme engagée au service de sa ville, de ses habitants. Elue communiste durant 39 ans, maire de 1971 à 1984, elle fut la première femme maire d’une ville de plus de 20 000 habitants ! Pour Simone, la combattante des droits des femmes, cela était normal. Avec l’UFF, aujourd’hui devenue Femmes Solidaires, elle mena un combat féministe. Elle considérait le féminisme, à juste titre, comme un levier pour

l’émancipation humaine. Elle, la militante communiste de chaque jour, voulait en effet, faire reculer toutes les dominations qui mutilent l’être humain. Enfin, comment ne pas évoquer l’amoureuse du sport et notamment de la gymnastique. Présidente d’honneur du club, le bénévolat, elle connaissait !

Jean-Jacques Paris,

conseiller général du canton de Bègles, président du groupe Front de Gauche/ PCF au Conseil général de la Gironde «Elle n’a jamais lésiné sur ce qu’elle pouvait donner d’ellemême. Elle donnait toujours le sentiment qu’il y avait quelque chose à faire, que l’horizon n’était jamais bouché. Cette idée-là, on en a bien besoin aujourd’hui. Ce qui reste très profondément ancré en moi, qui fut son premier adjoint, c’est d’avoir beaucoup appris de la vie publique à ses

côtés. Elle a traversé des périodes extrêmement difficiles et elle est donc emblématique en étant la première femme maire dans l’agglomération bordelaise. Elle était à la communauté urbaine, elle tenait tête à Chaban comme à tous les hommes aguerris au pouvoir. Donc, elle a été à l’avant-garde de ce que la femme peut jouer comme rôle dans la société.»

C’est cette femme aux engagements multiples, respectée et aimée, que nous garderons en mémoire.»

Lecture par Vincent Boivinet, secrétaire de la section de Bègles du PCF, du Message de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français «Simone était un personnage au fort caractère avec un coeur immense. Elle avait gagné le respect de tous, y compris de ses opposants politiques. Femme de convictions, féministe, communiste, résistante, élue locale, maire de Bègles durant 14 ans, il est impossible de résumer en quelques mots son parcours. Militante antifasciste, du droit

au logement, de l’égalité femmehomme, sa vie fut une vie bien remplie qui marque le respect de toutes et de tous. Simone Rossignol aimait sa ville, ses habitants. Elle aimait rendre service et n’hésitait pas à mener petits et grands combats avec opiniâtreté. Elle pouvait se démener pour aider une famille dans la détresse, comme pour améliorer la ville, par différents

chantiers, notamment contre les inondations. Nous perdons une amie, une militante qui fut toujours fidèle à ses engagements de jeunesse. Je présente à son frère, sa soeur, ses enfants et ses petits-enfants, aux camarades, aux habitants de Bègles toutes mes condoléances ainsi que celles des militants du Parti communiste.»

«La Libération par ceux qui l’ont vécue» Portrait de Simone Rossignol dans l’Humanité d’août 2014, par Vincent Bordas

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http://www.humanite.fr/deces-de-lancienne-resistanteet-maire-pcf-de-begles-simone-rossignol-560864

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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Inauguration du centre de loisir de Martillac, avec Claude Scipion, Jean Barrière, René Duhourquet, Maurice Grésillier, Henri et Renée Fontan (de gauche à droite).

Groupe Bègles pour tous/FdeG Conseil municipal de Bègles « Je fais confiance aux jeunes et je suis sûre que dans l’union et la lutte ils trouveront des solutions pour empêcher les tenants de l’argent de continuer à nuire » C’est ainsi que Simone Rossignol, maire honoraire de Bègles, concluait son livre publié lors de ses 90 ans. « Dans sa vie de militante, d’élue au service des Béglais, comme à l’heure où elle nous a quittés, cette femme aura démontré qu’il est possible de répondre aux besoins humains en menant avec détermination des politiques publiques utiles à tous les citoyens. Pourtant son action, en tant qu’adjointe puis maire, avec un conseil municipal de rassemblement de la gauche politique et citoyenne, s’est réalisée dans la période d’après-guerre où tout était à faire, notamment pour le logement, les personnes âgées, l’assainissement, les transports… Des réalisations qui ont permis de créer non seulement du mieux-vivre, mais aussi des emplois et du développement

économique. Cette vision d’avenir commun meilleur l’a amenée à se battre pour l’émancipation humaine, notamment des femmes qui entraient massivement dans le monde du travail, en investissant dans la petite enfance avec l’une des premières crèches de l’agglomération, et en luttant avec elles pour la liberté de disposer de leur corps. Cette vision moderne et constructive allait de pair avec une volonté de service public, de résistance au «tout marché», pour privilégier l’égalité d’accès de tous au progrès. Cette alternative profondément humaniste et républicaine est le chemin renouvelé que nous appelons tous les citoyens et toute la gauche à emprunter, pour faire face à la gravité de la situation actuelle, pour ne pas la subir mais l’affronter, ensemble.» Christelle Baudrais et Christine Texier (PCF-FdeG) Mamadou Niang (PG/FdeG)


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