Menhir - Imbolc 2015

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Bonjour à toutes et tous, J’ai demandé à Philip Carr Gomm, durant nos rencontres de Samain, si nous pouvions avoir une petite page en français dans le Touchstone et il m’a répondu : « Pourquoi ne pas faire un journal spécial pour la France ? » L'idée était lancée et il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour réunir un beau groupe de rédacteurs plein d'enthousiasme. Vous trouverez des traductions du Touchstone et de textes de PCG, des traduction d'Il Calderone le mag des Obodies italiens, des rubriques plantes, archéologie, symbolisme, annonces ....... Vous êtes tous les bienvenus pour étoffer l'Echo des tribus avec vos annonces, vos témoignages, contribuer à la Plume du Barde avec photos, dessins, poésies, ainsi que les rubriques Je fabrique moi­même et Sites sacrés dans ma région (envoyez moi vos contributions à saille@carnutes.com). Voici donc la toute première édition de notre mag qui s'appelle Menhir. C'est le tout premier et il va, je l'espère, s'améliorer au fil du temps et de l'expérience. Notre première publication était en pleine phase de réalisation, alors que l'attentat contre Charlie­Hebdo était perpétré. Au delà du choc et de l'émotion, notre paganisme n'a pas toujours pu s'exprimer comme il le fait aujourd'hui et notre liberté est touchée par l'obscurantisme, c'est pourquoi vous pouvez voir le ruban noir sur cette page.

Sommaire

Dianann (Annick Jacq)

­ Statues­Menhirs du Rouergue (Photo de couverture) ­ Review 2014 par PCG (Touchstone de décembre ) ­ L'Awen ( Texte de PCG) ­ Interview de PCG ­ Quelques gouttes d'Il Calderone ­ La recherche de l'Awen ­ Célébration d'Imbolc ­ Symbolisme de l'Eau ­ Notre ciel pour la fête d'Imbolc ­ La Plume du barde ­ Archéologie ­ découvertes marquantes de 2014 ­ Le Monde des plantes sauvages ­ Nombril de vénus, ficaire et sève de bouleau ­ Florathérapie ­ Elixirs floraux ­ Les étoiles de la Terre ­ Kreizenn nerzh ­ Conte breton et prières celtiques ­ Je fabrique moi même ­ Mes torches ­ Site sacré dans ma région ­ Basilique de Longpont­sur­Orge ­ A voir, à lire, à découvrir ... ­ Les échos des clairières ­ Annonces ­ Les Clairières OBOD

Redacteurs Traductrices des textes anglais Dany Seignabou, Dominique Goedert, Laure­Alice Baud, Jody Mohammadioun et Joëlle Lapietra pour l'italien. Le Menhir : Annick Jacq Célébrations : Jean­Jacques Meyfroid Symboles : Dominique Paquot Notre carte du ciel : Myrdhin Dossier archéologie : Annick Jacq/ Jody Mohammadioun Le Monde des plantes sauvages : Florence Laporte Florathérapie : Sophie Boquet Les étoiles de la Terre : Annick Jacq Conte celtique et breton : Jody Mohammadioun/Philippe le Maréchal Mise en page et graphisme : Annick Jacq Page 2


Les statues‐menhirs du Rouergue Pour notre première édition, j'ai

choisi de vous faire découvrir les statues­menhirs. Peu connues car plutôt localisées dans le sud, dans le région du Rouergue, Languedoc, Provence et Corse, elles ont quelque chose de fascinant. Une force et une présence tout à fait particulière très différente de l'énergie des menhirs.

communautés agricoles installées dans la région entre la fin du IVe et le milieu du IIIe millénaire avant notre ère, soit il y a près de 5 000 ans. Leur surface est sculptée en bas­relief ou gravée de façon à représenter des personnages féminins ou masculins.

Aujourd'hui, ce sont aux alentours de 130 statues­ menhirs qui ont été découvertes dans la région Rouergue (départements du Tarn et de l'Aveyron). La grande majorité des statues­menhirs d' Aveyron est exposée au musée Fenaille de la ville de Rodez.

Les statues­Menhirs sont des mégalithes anthropomorphes qui auraient été érigées par les premières

Les jambes sont droites, la taille est marquée par une ceinture. Les bras repliés sur le buste sont prolongés dans le dos par des omoplates en forme de crosse. Les traits du visage sont simplifiés : seuls les yeux et le nez sont tracés. Les femmes présentent des seins, des colliers à plusieurs rangs et leurs cheveux sont tirés en arrière. Les hommes portent des armes (arc, flèche, hache) et un baudrier disposé en travers de la poitrine, sur lequel est suspendu un fourreau contenant vraisemblablement Page 3

un poignard. La signification et la fonction des statues­menhirs restent difficiles à interpréter; les statues­menhirs paraissent d’abord représenter des êtres détenant un pouvoir. L’importance ou le prestige de ces personnages entraîne des groupes humains à se mettre en quête de blocs rocheux, à les déplacer sur plusieurs kilomètres, les sculpter et les ériger. C’est aussi la première fois que l’homme choisit la pierre pour se représenter à grande échelle, dans un format proche de la taille humaine ou parfois colossal (4,5 mètres de haut pour la Pierre Plantée sur les monts de Lacaune). Le Musée Fenaille, de Rodez comporte la plus importante collection de statues menhirs de France, mais certaines sont encore sur leur emplacement d'origine, contemplant la campagne, protégeant les hommes, le regard fixé vers un horizon infini que nous ne voyons plus. Dianann (Annick Jacq)

Bibliographie Statues­MENHIRS ­ Editions du Rouergue Musée FENAILLE 14 place Raynaldy, 12000 Rodez


2014 Annual Review Que nos mémoires retiennent ce que l’œil et l'oreille ont reçu... Rituel OBOD

Se souvenir est

agréable. Exercer notre faculté de mémoire, de faire remonter le passé à la surface, nous permet de vivre une expérience qui est certes différente de celle d'origine, moins instantanée, avec des détails manquants, mais elle a un avantage extraordinaire : nous pouvons nous y plonger aussi longtemps que nous le souhaitons. Une rencontre agréable peut ne durer que quelques minutes, mais nous pourrons en savourer le souvenir tout le reste de notre vie.

Ainsi,

dans cet esprit, plongeons ensemble dans les réminiscences d'une année remarquable. Pour l'Ordre, c'était notre Anniversaire d'Or – le moment de célébrer le demi­ siècle qui s'est écoulé depuis notre fondation. Les festivités ont commencé, bien à propos, sur une terre parmi les premières à voir se lever cette nouvelle année : à Aotearoa, en Nouvelle­ Zélande. La toute première de ces terres est en réalité l'Île Kiritimati, mais aucun de ses 5000 habitants n'a encore rejoint l'Ordre. Un peu au Sud­Ouest de cette petite île, cependant, la

communauté fleurit, et Stephanie et moi avons pris l'avion pour rejoindre la neuvième rencontre druidique annuelle organisée par la Clairière des Etoiles d’Été (Grove of the Summer Stars), près de la capitale de la Nouvelle­ Zélande, Wellington.

Nous avons tout d'abord visité

le Festival Prana à Coromandel, et donné deux ateliers au début de l'année, puis nous avons voyagé avec les membres de la Clairière d'Auckland jusqu'à l'île Waiheke, où nous avons aidé à construire un cercle de pierres. Ensuite nous sommes allés vers le Sud jusqu'à la baie de Pukerua pour la Rencontre Druidique : cinq jours de festivités et de rires tandis que nous partagions nos présences et nos histoires. Juliet Marillier, auteure renommée et membre australienne, nous y a rejoint et offert un atelier fabuleux, ainsi qu'une interview qui peut être entendue dans le Druidcast épisode 83 (http://druidcast.libsyn.com/dr uidcast­a­druid­podcast­episode­ 83). En 2015, la Clairière célébrera le dixième anniversaire du début de ses rencontres, du 15 au 20 Janvier (http://www.druidry.org/events­ projects/events). Page 4

La halte suivante était la 14ème

Assemblée Annuelle Australienne, qui se tenait cette année dans l'impressionnant complexe vacancier de Binna Burra, dans le Parc National de Lamington, dans les montagnes au nord de Brisbane. Nous étions une fois encore entourés d'anciens et de nouveaux amis, et je fus frappé de quelle façon les simples « outils » que nous utilisons dans l'Ordre quand nous sommes ensemble semblent suffisants pour créer une atmosphère partagée d'une spiritualité centrée qui ne renie ni les plaisirs matériels ni la sublime nature de la vie. Ces outils sont les suivants : (a) se rencontrer en cercles (b) réciter ensemble (c) le serment des Druides (d) des membres permettant de fluidifier et portant l'accent sur ce qui est intéressant dans les rencontres plus que de les diriger de manière procédurale (e) la tradition de l'Eisteddfod ; que pourrions­nous vouloir d'autre ? Le fait que nous prenons tous, ou avons tous pris le chemin des cours de l'Ordre aide sans doute beaucoup, je pense. Même si nous ne nous sommes jamais rencontrés, et que nous vivons à des milliers de kilomètres les uns des autres, nous marchons dans


la même forêt – peut­être même que nous marchons ensemble de temps à autre, dans l'Autre Monde.

Dans le parc nous avons vu des

araignées veuve noire, des wallabies de la taille de lapins appelés des paddymelons, et des arbres anciens – des hêtres antarctiques, dont les racines sont vieilles de plus de 5000 ans. Un soir, nous avons tenu une cérémonie pour nous mettre à l'unisson et encourager le projet de plantation de bois de l'Anniversaire d'Or. Tout autour du monde, des membres ont planté des arbres, seuls ou en bois sacrés, afin de marquer l'événement, et dans notre cérémonie qui était répétée en parallèle à divers endroits du monde au même moment, nous avons allumé 50 bougies placées de sorte à former le symbole de l'Ordre, avant de nous asseoir tous ensemble envoûtés par la lumière des bougies. Quand nous sommes rentrés en Angleterre nous avons choisi une de ces charités que l'Ordre soutient régulièrement, Trees for Life en Écosse, pour lancer « la Clairière de Nuinn » ­ le Bois de l'Anniversaire d'Or. Pour information, les membres ont donné presque 3000£ ­assez pour planter 56 arbres, et chacun de ces arbres reçoit une dédication prononcée verbalement lors de son plantage. Vous pouvez lire ces dédications et, comme dans l'hémisphère nord nous sommes à la bonne saison pour planter des arbres, vous avez encore le temps d'un rajouter un au Bois ici http://treesforlife.org.uk/plant­ trees/grove/6290.

Les

célébrations de l'Anniversaire d'Or ont commencé en Europe par le 6ème camp international de Dryade aux Pays­Bas en mai, suivis de quatre jours de festivités à Glastonbury en juin. Au camp de Dryade il y avait 170 membres venant de 8 pays différents. L'événement était organisé à la perfection, avec des ateliers et des initiations, de nombreuses activités pour les enfants, et une fantastique soirée d'Eisteddfod avec le groupe Fling. A Glastonbury nous avons fusionné deux événements : les deux jours habituels de Rencontre Estivale les samedi et dimanche, et un événement les encadrant les vendredi et lundi. 400 membres sont venus et 19 pays étaient représentés – un nombre parfait pour un rassemblement druidique, reflétant le nombre du cycle métonique ­. Vous pouvez trouver des comptes­rendus de ces événements dans les magazines Dryade et Touchstone, et si vous regardez sur le net, vous trouverez un album photo au pied de la page et un clip vidéo de la rencontre. A l'image des deux événements lorsqu'ils sont pris à part, il régnait un sentiment de bonne volonté et d'esprit communautaire.

A Glastonbury, les cieux nous

ont bénis de la lumière du soleil, et les rituels sur le Tor, à Avebury et Stonehenge, étaient tout à fait spectaculaires. Durant les quatre jours nous nous sommes réunis en différents lieux dans la ville, et à notre exposition d'art à la galerie d'High Street. Le samedi nous nous sommes regroupés Page 5

sous une grande tente dans les jardins d'Abbey, le dimanche à l'hôtel de ville, avec une magnifique nouvelle bannière de l'Ordre faite par Ruth O'Leary qui présidait à la rencontre. J'ai interviewé autant d'auteurs et d'orateurs que j'ai pu, et Damh a ajouté les enregistrements mois après mois au Druidcast, qui cette année a atteint son millionième téléchargement ! Revenant d'une de ces interviews le dimanche, j'arrivais à la tente dans les jardins d'Abbey lorsque le soleil de l'après­midi commençait à se coucher. Ce moment m'en a rappelé un autre, au Festival d'Opéra de Glyndebourne, où les amateurs d'opéra se servaient du champagne au cœur d'un superbe parc. La musique de notre toute dernière Barde Honoraire, Henriëtte de Groot, ouvrant l'Eisteddfod avec un aria de Puccini, s'échappait dans l'espace jusqu'à un vieux chêne et la cuisine octogonale de l'Abbé. L' « Hydromel de Nuinn » d'Hawkie était distribué dans un des coins de notre tente en forme de L. Howard, d'Irlande, leva son verra et me dit : « Une cérémonie incroyable sur le Tor, un verre d'hydromel, et maintenant mon aria préféré ! Ca ne peut être mieux que maintenant ». Et pourtant, ça a été le cas ! La soirée se déroulait, un Barde Honoraire après l'autre et chacun donnant le meilleur de lui­même jusqu'à Damh qui acheva la scène, nous ayons chanté « Joyeux anniversaire », lorsque Damh s'écria « Suivez moi ! » et nous l'avons tous suivi dehors, comme le Joueur de Flûte, jusque de l'autre côté de la cuisine de l'Abbé ­juste à temps


pour voir un feu d'artifice tiré au­dessus des jardins de l'abbaye. Le spectacle se finit, puis un silence, puis une cascade d'Awen émergea de nous tous, debout sous la lumière de la lune.

Les

célébrations du 50ème anniversaire continuèrent par­ delà l'Atlantique en Septembre aux États­Unis, avec le Rassemblement de la Côte Est sur 4 jours à Milford, en Pennsylvanie. Kris Hughes et Penny, Arthur et Ursula Billington vinrent par avion pour nous tenir des discours et des ateliers et faire de la musique ensemble. Comme toujours, ce rassemblement fût un succès énorme ­et il a maintenant son propre magazine online à www.amethystnewsletter.org et a donné naissance à un autre camp américain : la Rencontre de la Côte du Golfe, qui se tiendra près de Bâton Rouge en Mars l'année prochaine, avec Brendan Myers en invité spécial.

La

dernière célébration de l'Anniversaire d'Or se passera à Samhain dans la forêt de Brocéliande en Bretagne, 80 d'entre nous nous retrouverons pour partager des rituels, des contes, des festivités (et Déesse, ils savent faire la fête en France!) et marcher dans un paysage de conte de fée. Ainsi se terminera cette extraordinaire cinquantième année, et dans l'Hiver à venir nous pourrons nous reposer et rêver des prochaines cinquante années...

A

quoi pourraient­elles ressembler ? Peut­être pouvons­ nous déjà apercevoir des indices de comment la vie et le travail de l'Ordre sera, à partir des

événements de cette année. Je distingue au moins six thèmes qui grandiront et vont se développer dans les années à venir : une implication druidique grandissante dans l'activisme, la célébration, et la communauté ; un engagement plus profond dans le Druidisme dévotionnel et contemplatif, et un plus grand engagement dans les échanges interreligieux.

Alors que je me réfère à l'année

dernière pour faire ressortir ces thèmes, il est enthousiasmant de sentir que les graines des activités à venir sont déjà en train de germer. Ronald Hutton, dans son discours sur l'Anniversaire d'Or (voir l'édition de Septembre 2012 du Touchstone), montrait du doigt la direction que de précédents groupes druidiques semblaient avoir pris, allant jusqu'au radicalisme ou à une attitude guindée. Il poursuivait ensuite en disant qu'il n'y avait aucun danger que cela arrive dans l'OBOD. Je pense pour ma part que tant que la nature est sous la menace de tant de dangers, entre le manque de perspective politique et l'avidité des entreprises, peu d'entre nous accepteront le status quo, excepté à force de fatigue. Heureusement il y a de nombreux jeunes membres dans l'Ordre qui ont une énergie débordante pour défier les Goliath de note époque, et jamais cela n'a été prouvé aussi clairement que par l'initiative du Warrior's Call (http://www.warriorscall.org/), qui a pour but de protéger la Terre du fracking (la fracturation hydraulique). Bien que ce ne soit pas une organisation affiliée à Page 6

l'OBOD, et qui s'adresse largement à tous les Païens et les amoureux de la Terre, le Warrior's Call est mené par un noyau de membres de l'OBOD qui ont mené un rituel de protection appelé « Toile terrienne » à Avebury en octobre. De nombreuses personnes ont dit qu'elles viendraient au précédent événement de Warrior's Call en septembre, à tel point que nous avons reçu des appels inquiets venant de la police, mais le jour même tout s'est passé avec fluidité, et c'était merveilleux de constater comme les années d'expérience dans les camps OBOD ont servi à créer une atmosphère de sécurité et de force dans leurs rituels, dans lesquels tous nos désirs sincères de protéger la Terre peuvent être exprimés. Grâce à internet, des individus et des groupes tout autour du monde se rejoignent avec leurs propres rites, et le groupe a conservé son élan, avec un excellent site internet, et des présentations aux Rencontres d’Été et d'Hiver cette année.

Le fracking n'est pas le seul sujet

de préoccupation à avoir, bien sûr, et un coup d’œil au Compte­ rendu Annuel de l'année dernière suffit à prouver combien d'autres questions sont prises à bras­le­corps par des membres, l'Activisme Spirituel est maintenant une force puissante, mouvante et bien­ établie dans le Druidisme et l'OBOD aujourd'hui, et puisse­t­ il prospérer encore longtemps. (On voit des actions similaires de manière plus large également, et les livres suivants sont inspirants : Active Hope : How to Face the Mess We're In without Going Crazy (« l'Espoir


pragmatique : Comment faire face à la pagaille dans laquelle nous sommes sans devenir dingue ». NDT : Ce livre n'est pas traduit en français, mais nous avons « Ecopsychologie pratique et rituels pour la Terre : Retrouver le lien vivant avec la nature » de la même auteure) de Joanna Macy et Chris Johnstone, et l'Espoir d'Andrew Harvey).

En

2012 nous avons invité chaque membre qui offre ses services en tant qu'officiant pour les handfastings, les funérailles, et les rites de majorité, d'établir une liste de tous leurs noms sur une page de la Communauté du site web de l'Ordre. Une fois que la page était en ligne, nous avons commencé à recevoir des appels téléphoniques de directeurs de funérailles et des emails de membres qui avaient utilisé ce service. C'était clairement là une façon par laquelle les membres pouvaient vraiment faire une différence dans leurs communautés. Devant cette vague d'intérêt, nous avons organisé une rencontre au Centre Earthspirit à Compton Dundon pour septembre, et rapidement toutes les places ont été prises. 40 d'entre nous venant de 6 pays nous sommes rencontrés pendant 5 jours, et nos discussions étaient vivifiées par des présentations de Caitlin Matthews, Peter Owen­Jones, Mark Townsend et JJ Middleway. Nous avons évoqué et exploré les défis que soulève l'organisation de funérailles le premier jour, de devoir nommer les rites le deuxième jour, et les mariages le troisième jour. Dans le soleil automnal nous avons unis les mains d'un couple de Mexico, sous la musique d'un violon et

avec un eisteddfod en soirée, tout en savourant des « Délices de Druides » (la parfaite boisson de mariage : 1 part d'hydromel pour 3 parts de champagne ou prosecco). Le dernier jour nous avons mené un rituel d'Alban Elfed dans la Clairière Earthspirit, et nous avons discuté de ce dont nous avons besoin en tant qu'officiants et prétendants officiants. Nous avons passé un moment fantastique ensemble, et vous pouvez voir des photos dans la galerie du site et lire le compte­ rendu d'un des participants ici http://www.druidry.org/commu nity/blog/2014/10/17/celebrate­ art­celebrancy­helen­k­woodsford­ dean­magpie. Un fort sentiment régnait, celui que le Druidisme, et l'Ordre, pouvait en produire des idées efficaces et créatives pour créer et mener des rites de passage – non seulement pour les Druides et les Païens, mais aussi pour le nombre grandissant de personnes qui sont « Spirituelles mais non Religieuses », et nous explorons à présent la possibilité de proposer des cours en guidance de célébrations.

J'ai écrit que je pouvais voir six thèmes qui commenceront vraiment à fleurir dans les années à venir, et nous venons d'en voir les aspects officiant et activiste. Le troisième thème mentionné, la communauté, a toujours été présente dans le Druidisme et dans l'Ordre ­à chaque rencontre il y a toujours un fort sens de la communauté, mais l'an dernier particulièrement nous avons vu un accroissement marqué dans le nombres de seed­groups et de clairières qui ont été formées. Page 7

L'Ordre a maintenant plus de 135 clairières et seed­groups autour du monde, et rien qu'en Italie il y a maintenant plus de dix groupes. Une fois que les cours espagnols seront lancés (vers la fin de l'année prochaine) j'imagine qu'en Espagne et en Amérique du Sud suivront un chemin similaire. La section « Trésors de la Tribu » (« Treasures of the Tribe », http://www.druidry.org/commu nity/groves­groups/treasures­ tribe­guidelines­obod­seed­ groups­groves) sur le site web semble véritablement aider les nouveaux groupes à prendre pied.

Je ne suis pas sûr de comment le

thème de la communauté évoluera – peut­être se rapprochera­t­elle du rêve d'une communauté vivant proche de la terre, suivant les principes des Druides, ou peut­être d'autres façons que nous ne pouvons encore imaginer. Fait intéressant, l'Internet, qui est un foyer nourricier pour notre communauté, change de ressenti aussi: l'idéalisme des premières années semble avoir cédé la place à un sentiment de réalisme et d'envie d'action, d'expressions multiples. L'activité sur le « Druidspace » (http://druidspace.ning.com/) est plutôt faible, mais c'est toujours un bon endroit à visiter et où partager des photos, blogs, videos et chats. En parallèle les pages Facebook officielles et non­officielles diverses et variées, le Druid's Head Pub, le panneau d'affichage de l'Ordre, contribuent à fournir assez de réseautage pour notre communauté dispersée.


Et qu'en est­il des trois derniers

thèmes : un engagement plus profond dans le Druidisme dévotionnel et contemplatif, et une plus grande implication dans le travail interreligieux ? Les Druidismes rituel, magique, philosophique et historique ont tous été bien développés durant les cinquante dernières années, et maintenant il est peut­être temps pour ces deux autres dimensions de la pratique spirituelle de recevoir plus d'attention. En ce qui concerne la promotion d'une approche dévotionnelle, une des méthodes les plus puissantes pour ouvrir le cœur à la volonté divine est de chanter ou de psalmodier à plusieurs, et JJ et Barry Patterson nous l'ont démontré lorsque Barry a guidé des sessions d' « Awen Perpétuel» dans les camps, puis à la rencontre de l'Anniversaire d'Or, révélant par l'expérience les extraordinaires possibilités d'expansion de la conscience et d'ouverture de cœur qui se produisent quand l'Awen est chanté en continu pendant un long moment, pouvant aller jusqu'à une heure. Cela semble épuisant, mais ça ne l'est pas ! Vous vous arrêtez quand vous voulez, à flotter et vous baigner sur le tapis magique du son, puis vous revenez dans le chant quand vous le souhaitez.

JJ a mené des groupes de chant

dans les camps, dans sa ville natale de Stroud, et au rassemblement de l'Anniversaire d'Or, sous le titre « Enchanter le Vide ». Son conseil aux groupes et individus qui veulent intégrer ce type de chant dans leur pratique est de chanter dans leur langue maternelle, de la même

façon que les chants du Kirtan oriental et les chants Bhakti, l'ouverture du cœur se faisant ainsi d'une manière profondément méditative. Après chaque chant, restez assis en silence pendant un certain temps, ouverts au pouvoir de guérison. Son expérience en groupe permet de penser que le chant charge et rend le silence puissant, de sorte qu'il devienne un réceptacle de guérison – incroyablement puissant et en contact avec le Divin. Ce « Chant Druidique » est un ajout fantastique à la pratique contemporaine, et JJ en a proposé sur son chemin tout le long des camps Rainbow Futures Superspirit et Oak dragon au Royaume­Uni, et aux Pays­Bas et en Italie. Nous aurons une nouvelle séance de chant au Rassemblement d'Hiver à Glastonbury.

Le Druidisme Contemplatif est

un terme choisi avec soin, et qui a évolué au cours des dernières années sur une initiative visant à explorer la méditation, la pleine conscience et la contemplation sous une perspective druidique. Cela a commencé avec un article du Touchstone en Avril 2012 , qui a débouché sur des réunions régulières dans le Gloucestershire et le lancement d'un groupe Facebook. James Nichol, qui fait partie de cette initiative, a depuis publié un livre, « Contemplative Druidry : People Practice and Potential (« Druidisme Contemplatif : pratique et potentiel » – livre non traduit), qui se penche sur l'ensemble du sujet au travers de 32 témoignages au total. James présentera une session de Druidisme Contemplatif au Page 8

Rassemblement d'Hiver de Glastonbury, et l'année prochaine, le groupe offrira une retraite méditative en résidence.

A

propos du travail interreligieux, deux événements ont eu lieu cette année qui montrent les progrès qui ont été réalisés: en février, l'Église d'Angleterre a parrainé un week­ end au Centre Ammerdown à Somerset qui a réuni environ 30 Chrétiens et 30 Druides et païens qui partagent la même préoccupation sur l'avenir de notre planète et le même intérêt dans un dialogue. Nous avons célébré Imbolc ensemble, écouté des conférences et des présentations de quelques orateurs, et forgé des liens qui ont porté leurs fruits dans un livre qui devrait être publié l'année prochaine, avec des contributions d'un grand nombre des participants: « Celebrating Planet Earth, a Pagan/Christian Conversation: First Steps in Interfaith Dialogue » (« Célébrer la Planète Terre, une conversation Païenne/Chrétienne : Premiers pas dans le dialogue interreligieux »).

Plus

tard dans l'année, un progrès important a vu le jour concernant le Druid Network, admis parmi les membres du réseau interreligieux (Inter Faith Network) soutenu par le gouvernement du Royaume­Uni. En 2012, l'IFN avait refusé la demande du Druid Network, restreignant l'adhésion aux 9 « grandes » fois. Mais le Druid Network ne s'est pas laissé intimider et a poursuivi les négociations, et en septembre de cette année il a été accepté, aux


côtés de la Fédération païenne, des Mormons et l'Union Nationale des Spiritualistes. Il est difficile de mesurer l'impact du dialogue interreligieux, mais dans un monde tellement déchiré par les conflits de religion, cela ne peut être que bénéfique pour encourager les bonnes relations et un débat ouvert entre différents points de vue.

Malheureusement,

nous avons perdu un merveilleux exemple de quelqu'un dédié au travail interreligieux quand il est mort cette année. Tim Firth était un Vicaire Général de l’Église catholique, qui m'avait contacté environ dix ans auparavant. Encore Chrétien, il ne voulait plus être confiné par les dogmes et avait quitté l’Église, se jetant à la place dans le travail interreligieux et l'écriture de « God's Favorite Colour is Tartan » (« La Couleur préférée de Dieu est Tartan » ­ non traduit). Il m'avait demandé si nous pouvions organiser un rituel de solstice d'été à la druidique près du grand chêne dans son jardin, et de là a commencé une réunion annuelle qui a attiré des membres de plusieurs confessions et ceux qui, selon les propres termes de Tim, sont « sans domicile fixe ».

De

telles connexions entre religions se trouvent être souvent un thème fort dans le monde du Druidisme. Pour ceux qui s'intéressent aux religions Dharmiques que sont le Bouddhisme, l'Hindouisme et le Jaïnisme, l'Ordre a uni ses forces au Centre international pour les études culturelles dans le projet One Tree Gathering

(http://www.druidry.org/druid­ way/other­paths/druidry­ dharma), qui a tenu une autre réunion en Octobre à Warrington comportant des discussions, voyages chamaniques, et des échanges culturels de danses et de chansons. C'était le troisième Rassemblement One Tree et il fut couronné d'un grand succès, et en février 2015 Keith et Fran Southall prolongeront cette alliance en assistant au nom de l'OBOD à la conférence du Centre international pour les études culturelles qui sera donnée à Mysore en Inde.

Le

livre audio, l'ebook et l'édition de poche de DruidCraft, qui est sorti l'année dernière et dont la traduction en français est sortie cette année, peuvent susciter l'intérêt de ceux qui auraient le désir d'explorer les points communs entre Wicca et Druidisme. Pour ceux qui sont curieux des connexions entre Christianisme et Druidisme ou qui suivent une voie qui fusionne les deux, John Michael Greer de l'AODA (Ancient Order of Druids in America ­ « l'Ordre ancien des Druides d'Amérique ») a créé une Eglise catholique celtique gnostique, mêlant idées druidiques et concepts chrétiens. En 2013, il a fait éditer un manuel et Livre de Liturgie qui comprend les cérémonies d'équinoxe, de solstice, et de la communion, en se basant sur les deux courants, et cette année nous avons inclut un essai sur l'Eglise dans la section du site nommée « Druidisme et autres chemins ».

Un autre Druide qui combinait

ces deux voies est décédé ce Page 9

juillet ­ un ami de Nuinn et le fondateur de l'Église orthodoxe celtique, Mgr Mael de Brescia. Tout au cours de ses 91 années sur la Terre il a accompli beaucoup, et aujourd'hui son église est un exemple extraordinaire de ce qui peut être réalisé lorsqu'un groupe de gens suit les rêves de leur âme. Dans le même mois, Margot Adler, une personnalité de la Radio Publique Nationale à New York, célèbre dans les milieux païens pour son travail fondamental en 1979 : « Drawing Down the Moon » (« Puiser dans la Lune » ­ non traduit, un essai sur les Païens aux USA), morte trop tôt à l'âge de 68 ans.

Une

autre aînée qui a récemment entrepris le Grand Voyage, et qui, comme Mgr Mael, combinait différents courants de la tradition spirituelle, était Olivia Robertson, qui est morte juste après Samhain l'année dernière au grand âge de 93 ans. Olivia avait fondé la Fraternité d'Isis et le Clan druidique de Dana, et elle était également une vieille amie de Nuinn et l'Ordre. Olivia et Margot étaient apparues ensemble à la télévision britannique en 1988 dans "After Dark" (« A la Nuit tombée »), un programme de discussion de la quatrième chaîne.

Se souvenir de nos aînés et de

nos ancêtres est une caractéristique importante du Druidisme, et cette année – qui était le centenaire du début de la Grande Guerre – le Forum Druidique a organisé un rituel du souvenir au National Memorial Arboretum dans le Staffordshire, le 5 Juillet.


Environ 50 Druides venant de nombreux groupes différents, y compris de l'OBOD, s'y sont retrouvés, et vous pouvez en lire un compte­rendu sur le site web du Forum ici http://druidremembrance.weebl y.com/, des comptes­rendus ici https://setantii.wordpress.com/ 2014/07/10/druid­ remembrance­ritual/ et sur le site web du Forum ici http://druidremembrance.weebl y.com/.

Le

passé a été honoré d'une manière un peu étrange cet automne lors du festival de Goodwood Revival (trois jours où les voitures des années 1948­ 1966 sont mises à l'honneur sur le circuit Goodwood, en Angleterre), où une réplique d'une partie de Stonehenge a été construite, des acteurs étaient habillés comme des Druides, et sans nous consulter, un communiqué annonçant « Les 50 ans de l'Ordre des Bardes, Ovates et Druides honorés» a été publié.

Les

imposants trilithes, plus grand que nature, étaient peut­ être impressionnants, mais de bien peu d'intérêt, étant faits de polystyrène. En revanche, le trilithon sur la couverture du dernier magazine druidique à apparaître ­ Trilithon : Le Journal de l' Ancien Ordre des Druides d'Amérique – peut se targuer de 108 pages remplies d'articles intéressants. Le fabuleux Aontacht de l'Aube Druidique quant à lui grandit de jour en jour, et Nigel Daly, qui a initié l'Aube Druidique avec d'autres personnes il y a six ans, a maintenant remis le site et le magazine dans les mains de

Richard aux États­Unis et une nouvelle édition de leur magazine devrait sortir courant décembre .

Au sein de l'Ordre nous avons

également nos revues en interne, et Touchstone a atteint sa 214e édition, Dryade la 65e, Serpentstar a un nouveau rédacteur en chef, Martin Samson (un grand merci à Wyvern d'avoir été la rédactrice en chef dans les années précédentes !) et ce trio est maintenant rejoint par une revue pour les membres italiens : Il Calderone (lien : www.issuu.com/ilcalderone) ­ un superbe magazine trimestriel en couleurs publié en ligne. Vous pouvez lire les éditions des quatre dernières années de Serpentstar ( https://serpentstar.wordpress.co m/) online aussi. Et quelques nouvelles de dernière minute: le magazine web interne du Rassemblement de la Côte Est américaine, Amethyst, deviendra au printemps un magazine OBOD en ligne pour tout le monde ­ membre ou non­ membre ­ appelé Druid. Son rédacteur en chef Renu Aldrich commencera à se pencher sur la première édition au cours de l'hiver.

Deux

prix ont été décernés cette année : le prix Mt Haemus pour Dr Julia Farley, pour son article «Presque innommable en bonne société ? Druidisme et archéologues au XXe siècle », et l'artiste Jamie Reid sera couronné d'un titre de Barde Honoraire de l'Ordre à la Rencontre d'Hiver à Glastonbury en Décembre. Page 10

Cette

année a vu un riche éventail de livres sur le Druidisme être publié, tous écrits par les talentueux membres de l'Ordre : ­ When a Pagan Prays: Exploring Prayer in Druidry and Beyond by Nimue Brown ­ So You Still Want to be a Druid? ­ Further Steps on the Path by Gladys Dinnacombe ­ Shaman Pathways ­ The Druid Shaman Exploring the Celtic Otherworld by Danu Forest ­ The Book of Celtic Magic: Transformative Teachings from the Cauldron of Awen and The Journey into Spirit: A Pagan's Perspective on Death, Dying, and Bereavement by Kristoffer Hughes ­ Pagan Britain by Ronald Hutton ­ Dancing with Nemetona: A Druid's Exploration of Sanctuary and Sacred Space and The Awen Alone: Walking the Path of the Solitary Druid by Joanna van der Hoeven ­ The Handbook of Urban Druidry by Brendan Howlin

De même dans le monde de la

fiction, des livres exceptionnels ont été publiés : ­ The Seven by Steve Gladwin ­ The Fourth Guenevere by John James, Caitlín Matthews and John Matthews ­ House of Glass by James MaertensRadiant Brow: The Epic of Taliesin by H.Catherine Watling (NDT : aucune traduction en français à ce jour)

Dans

les années précédentes, j'avais listé les événements de la sphère druidique également ­ avec des commentaires sur les camps druidiques ici et à


l'étranger, et les divers ateliers et conférences mis sur pied par les membres et amis de OBOD. Mais le Druidisme a maintenant atteint l'âge de la majorité, et par conséquent il y aurait tout simplement trop à dire, alors laissez­moi seulement citer trois événements qui ont été organisés cette année qui se rapportent

aux trois grades: aux Pays­Bas, une journée d'activités bardiques a été organisée, avec une autre édition en janvier ; à Paddington Farm près de Glastonbury un gorsedd d'Ovates a eu lieu en octobre ; et à Sutton Courtenay dans le Oxfordshire, en mars, nous avons organisé un gorsedd de Druides, sachant que le

prochain aura lieu le week­end d'Alban Eilir dans le West Yorkshire. Son thème est claire et concis, et offre un moyen approprié pour moi de terminer cet examen de l'une des années les plus excitantes de la vie de l'Ordre : Temps exceptionnels, Services exceptionnels.

Puisse la prochaine année être remplie de joie pour vous, Bien à vous dans la paix profonde de la Clairière Philip Carr­Gomm /|\

Touchstone de décembre 2014 Traduit de l'anglais par Sulévia

Samain 2014 ‐ Broceliande Page 11


Awen : un florilege 1.

L’Awen se chante à voix haute ou il s’entonne silencieusement au sein de notre âme et se compose de 3 sons : a — o — enne. Le son a vous ouvre à la vie, suscite la joie et la détermination, rayonne de puissance et de créativité. Le son ou accroît, prolonge et diffuse l’énergie et le pouvoir auxquels vous vous êtes ouverts et leur permet de s’épanouir. Le son enne clôt le procédé, crée la frontière, le confinement, et ancre l’ensemble tout en donnant naissance à la totalité de ce que les deux sons précédents ont inspiré et généré. Apprendre à s’ouvrir à l’Awen est comme apprendre à ouvrir une fenêtre. Cela ne nécessite que de se pencher en avant, soulever la poignée et ouvrir en grand la fenêtre. Le vent et le soleil, l’air frais, la pluie, le chant d’un oiseau qui pénètre à l’intérieur – toutes ces choses — accomplissent alors le travail. Et il vous suffit de vous installer, de vous détendre, et de laisser le vent souffler à travers vous, le soleil vous inonder. Pour vous ouvrir à l’Awen, l’essentiel est de tenir bon et de lui laisser la voie libre.

l’inspiration naissait au­dessus de vous —, quelque part ailleurs. Mais d’autres fois il a l’air d’affluer du plus profond de vous­même, d’un endroit au­delà de vous, plus profond que vous – le centre de la Terre, la roche sous vos pieds. L’île dans la mer dit : « Je ne suis pas qu’un morceau de roche flottante et de sable dans cet océan. Mon cœur, mon sol, mes fondations sont en dessous de la surface – je fais partie de la terre et seule une petite partie de moi­même s’élève au­dessus de la ligne de flottaison. » Nous sommes tous les mêmes, semblables à l’île, mais parfois nous pensons n’être que la partie visible — au­dessus de la ligne de flottaison —, et nous nous sentons flottés et déconnectés de la vie et des autres. Mais si nous recherchons l’Awen, le ruisseau froid et bouillonnant des profondeurs souterraines, la lave en fusion dont la puissance nous surprend lorsqu’elle jaillit hors de la terre, alors nous nous ouvrons à notre Moi­profond, et à notre Plus­ Que­Moi qui se situent là où est notre base. Et nous nous sentons de nouveau connectés avec toute l’humanité, toute Existence.

2.

3. Et si vous pouviez entendre

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Parfois l’Awen semble s’écouler en vous — comme si

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l’Awen, le sentir dans les plantes Page 12

de vos pieds et non dans votre cerveau ? Et si les chants de la terre pouvaient être entendus entre vos orteils, ondulant le long de la courbe douce de la voûte plantaire, s’enroulant autour de vos talons et de vos chevilles avant de transporter leur message de joie et d’inspiration au reste de votre corps, debout ou allongé sur la terre ?

4.

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Essayez de vous ouvrir à l’Awen non pas lorsque cela est facile, mais lorsque cela est problématique : non pas au moment où vous vous sentez calme et que rien ne vous dérange, mais plutôt quand tout est chaotique autour de vous et que la vie est loin d’être simple. Efforcez­vous de trouver l’Awen dans ces moments­là. C’est plus difficile, beaucoup plus difficile, mais lorsque vous y parvenez, c’est comme franchir le seuil d’une porte, dans la rue sale d’une ville, pour découvrir un jardin secret qui a toujours existé — calme et paisible —, une oasis de tranquillité et de beauté. Un des moyens d’accomplir ceci est de tout simplement vous dire gentiment : « Arrête ! » La vie peut être tellement exigeante, tellement prenante que cela nous entraîne trop loin et cela nous


déstabilise. Si nous nous disons de nous arrêter un instant, cela nous donne l’occasion de cesser de nous identifier avec le drame qui nous entoure, et de revenir à nos sens et au calme inné au sein de notre être. C’est ainsi que c’est parfois, précisément à ce moment­là, que nous recevons l’Awen en récompense.

5.

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J’ai tendance à associer l’Awen à l’eau, mais voici quelques pensées qui me sont venues sur l’Awen en tant que feu. Et après tout, la chanson d’Amairgen ne parle­t­elle pas de « feu dans la tête » ? Et qu’en est­il de l’Awen et du vide – dans les moments d’absences, les coups de fatigue, les passages où vous ne ressentez rien d’autre que le manque : manque de direction, de sens, d’énergie, de joie ? L’Awen se traîne comme un dragon au fond de la caverne. Si vous l’osez, cherchez la fureur cachée derrière la fatigue, essayez d’accéder à la peine qui a assombri votre joie, la douleur qui a raidi votre sens du but à accomplir. Et alors peut­être que vous réveillerez le dragon et que vous crierez de colère ou de douleur et alors peut­être – peut­ être bien – que le souffle d’Awen du dragon vous touchera de son feu !

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6. Il existe une différence entre l’inspiration de l’Awen – qui nous arrive sous la forme de flashs, d’ondes, d’instants de

clarté, d’intuition et de créativité – et l’énergie de la Nwyvre. La Nwyvre est la force de vie qui s’écoule dans nos corps et nous donne santé et vitalité. La Nwyvre est comme le prana du yoga, ou comme le chi des taoïstes. L’idéal est que la Nwyvre circule avec force à travers nous tout le temps. L’Awen, quant à lui, nous visite comme une brise légère, un rayon de soleil, le don de la pluie, qui survient telle une bénédiction avant de nous quitter à nouveau. La constance n’est pas une caractéristique de l’Awen – en raison de sa nature, il va et vient. Mais c’est notre devoir de l’encourager à venir plus souvent – de le rencontrer au moins à mi­chemin.

7.

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Les poètes parlent de « la ligne donnée ». C’est un vers de leur poème qui leur est donné par leur Muse, par l’Esprit. Il leur vient à l’esprit d’ailleurs, en dehors d’eux­mêmes, ou peut­ être de leur subconscient. Une fois ce vers obtenu, leur poème peut commencer. C’est l’étincelle, le déclencheur, le catalyseur de leur procédé créatif. C’est l’Awen. Que nous soyons ou non poètes, quel que soit notre domaine de création, sans Awen, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de commencer. Mais une fois l’Awen acquis, c’est comme si nous avions été fécondés. Soudain, le monde, notre travail, regorgent de possibilités.

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8.

Vous ne pouvez pas faire souffler le vent, mais vous pouvez sortir dehors lorsqu’il souffle et tourner votre visage vers lui, et le sentir souffler sur vous et en vous – balayer tristesse et fatigue – vous purifier – et vous remplir d’énergie. Vous ne pouvez pas faire souffler le vent, mais vous pouvez faire en sorte de ne pas rester trop longtemps confiné dans des pièces surchauffées. Vous pouvez vous rendre dans des lieux venteux. C’est la même chose avec l’Awen — par sa nature, il provient de l’extérieur, donc vous ne pouvez pas le contrôler ou le déclencher lorsque vous en ressentez le besoin. Mais vous pouvez faire en sorte de vous placer dans les situations les plus susceptibles de faciliter sa rencontre — dans la Nature, dans des lieux de grande beauté ou d’énergie puissante.

9.

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Imaginez que vous pouvez entendre une petite voix provenant de sous une pierre, enfouie profondément quelque part dans votre paysage intérieur. Déplacez délicatement la pierre et libérez la voix. À qui appartient­elle ? Une partie de votre âme écrasée depuis trop longtemps par le poids de vos soucis ? Une partie de vous­ même qui s’est prise à aimer l’obscurité et la pression et se sent désormais aussi vulnérable qu’un nouveau­né ? Laissez­la parler. Laissez­la chanter ou pleurer, gémir ou crier. Puis, si cela vous semble souhaitable, identifiez­vous complètement


avec cette part de vous­même, et vérifiez ce que vous ressentez. Puis éloignez­vous de cette pierre et descendez vers une petite mare inondée de soleil. Et baignez­ vous là dans cette eau. Après, allongez­vous au soleil sur la terre, fermez les yeux et percevez la chaleur et la lumière du soleil sur votre corps. En même temps, prenez conscience de la zone de votre cœur dans votre corps physique et laissez cette nouvelle partie de vous qui vient juste d’être découverte en être nourri. Puis prenez conscience d’être à nouveau pleinement présent dans votre moi habituel – ici et maintenant.

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10. Les soucis sont les ennemis

de l’Awen. Lorsque vous vous faites du souci, vous êtes comme un chien chassant sa queue… vous tournez en rond et cela ne laisse aucune place à l’Awen pour vous apparaître.

11.

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Il est dit que l’Awen est « l’inspiration », mais également « la bénédiction des dieux ». Pourquoi les dieux veulent­ils nous bénir ? Pourquoi veulent­ils nous apporter l’Awen ? Sans doute nous aiment­ils et désirent­ils nous donner leur capacité à créer : ils souhaitent que, tels des dieux, nous soyons nous aussi capables de faire naître de la beauté dans le monde.

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12. Le plus souvent, il semble

que l’Awen nous vienne lorsque nous sommes calmes, assez calmes intérieurement pour pouvoir ouvrir notre cœur, notre esprit et notre intuition à quelque chose d’autre que nos occupations personnelles, ou l’agitation de notre propre esprit. Mais parfois l’Awen a besoin du chaos, de la confusion, du renversement des notions et des sentiments pour pouvoir éclater en nous, tel un « voleur dans la nuit » — pour citer cette image à la fois extraordinaire et évocatrice utilisée dans la Bible pour décrire la manière dont le Christ peut entrer dans la vie de quelqu’un.

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13. Essayez de concentrer votre

attention sur votre cœur et contentez­vous d’observer les images qui vous apparaissent. À un moment donné, vous pourriez arriver à un jardin. Vous devrez peut­être découvrir un portail secret ou l’entrée de ce jardin, ou bien vous devrez vous frayer un chemin dans une forêt obscure pour le trouver caché entre deux ruisseaux. Essayez de trouver ce Jardin du Cœur. Parfois, vous y trouverez une mare qui vous rafraîchira de son eau. Une autre fois, vous découvrirez un feu de bois brûlant qui vous remplira d’énergie et de passion. Tous deux sont en mesure de vous apporter la bénédiction de l’Awen.

u Page 14

14.

C’est comme si le son a de l’Awen exprimait et invoquait le soleil dans votre vie, alors que le son o exprime et appelle en vous la puissance de la Lune. Le son enne vous relie au pouvoir de la Terre et également de Saturne qui règne sur la fin des choses et leur aboutissement. Enne, le dernier son, vous donne le pouvoir d’exercer réellement votre pouvoir créatif dans le monde, car sans les qualités associées à Saturne, nulle tâche sur terre ne peut aboutir. Pour créer, il faut savoir quand s’arrêter.

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15. Ce n’est pas par hasard si

Brighid est la Déesse de la Poésie et de la Guérison. Lorsque vous exprimez pleinement votre créativité, lorsque son Imbas (ou l’Awen de son homologue galloise Ceridwen) s’écoule en vous, une guérison s’opère. Pour être en parfaite santé, vous devez pouvoir exprimer librement toute votre créativité. En chantant l’Awen ou l’Imbas et en les faisant l’objet de vos méditations, vous encouragez à la fois santé et inspiration à s’écouler en vous.

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16. Quelle différence existe­t­il

entre l’intuition et l’Awen ? L’intuition est la faculté grâce à laquelle vous recevez l’Awen. L’Awen coule de la source, l’intuition est le conduit. Plus vous essayez de vous ouvrir à l’Awen, d’entendre sa voix


calme, de déceler sa note pure, plus vous développez votre intuition.

17.

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Essayez de demander de l’Awen à la Lune. Peut­être que Brighid, la Dame des Étoiles, vous nourrira de lait­de­lune. Peut­être que Cerridwen, la Vieille blanche courbée, vous chuchotera des secrets de la Lune dans la nuit.

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18. La grue est un oiseau qui

peut nous apprendre comment trouver l’Awen. C’est la patience personnifiée : elle peut se tenir immobile comme une statue des heures entières, observant l’eau, attendant le moment propice pour attaquer. De la même manière, le Barde en quête d’Awen doit apprendre à attendre – avoir un esprit calme, mais concentré – semblable à la grue, et un cœur aussi paisible qu’un lac tranquille. Puis, quand l’éclair lumineux de l’Awen est aperçu en dessous de la surface, l’esprit peut s’en saisir promptement, pour qu’il devienne la nourriture d’un jour nouveau.

19.

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Essayez de découvrir l’Awen dans votre sommeil. Pendant que vous glissez dans le monde des rêves, suivez l’Awen comme vous suivriez l’odeur des pins dans la forêt, le son du chant du merle au crépuscule.

C’est cela que l’on appelle, en anglais, dormir sur un problème. Si vous vous sentez vide, à sec, sans inspiration, essayez de piquer un petit somme – mais un somme avec un but !

20.

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Tomber amoureux peut vous ouvrir à l’Awen. Transférer votre centre d’intérêt de vous­ même vers un autre crée une ouverture dans votre cœur et votre âme, suscitant pensées et sentiments que vous n’avez encore jamais ressentis. Vous pouvez croire qu’ils émanent de la personne dont vous êtes amoureux, et certains peuvent l’être – mais d’autres proviendront d’au­delà de vous deux. La magie combinée de votre amour aura ouvert une porte et atteint quelque chose de plus important que vous deux.

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21. L’Awen est naturel – une

partie de la Nature. Vous pouvez choisir n’importe quel aspect de la nature et vous y ouvrir, le ressentant pleinement, vous sentant libre de tout jugement et même de toute pensée, et, à travers lui, vous sentir inspiré et revigoré par l’Awen. Considérez la neige. Détendez­vous et imaginez la chute légère de flocons de neige autour de vous. Ressentez ce grand silence qui s’étend sur la terre quand il neige. Voyez la neige au clair de lune – scintillante et pure. Sentez l’Awen qui vous atteint, à travers vos sens – à travers la Page 15

vision de la beauté de la neige, à travers le silence qu’elle crée autour de vous.

22.

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Au cours des derniers mois, j’ai publié une série de réflexions sur l’Awen, le terme utilisé dans le druidisme pour décrire l’inspiration créative et les bénédictions divines. Voici la dernière contribution de cette série : L’Awen est le lait de la Déesse, la graine du Dieu : divin nectar, flot d’inspiration créative. Il est semblable à l’amrita de l’hindouisme, mais un peu différent, à la grâce des chrétiens, mais un peu différent, au tao des taoïstes, mais un peu différent. Imaginez pouvoir boire l’Awen – après tout Gwion, lui, l’a bien fait. Lorsque dans une cérémonie druidique vous goûtez le chouchen d’un calice, imaginez que vous buvez l’Awen du chaudron de Ceridwen. Philip Carr­Gomm Traduction de Dany Seignabou


Interview Philip Carr‐Gomm Dans une récente interview, on m'a demandé :

quant aux dogmes et la philosophie, mais très riche en terre, en pluie, en feu et en vent.

mais aussi de pouvoir m’assoir nu, dans un bain de boue. Le poète Mary Oliver utilise l'image des oies à merveille dans son poème "Les oies sauvages" et qui se termine par :

« Pourquoi avez­vous choisi le druidisme pour chemin spirituel ?»

C’est comme l’exemple de l’oie.

J’ai toujours été intéressé par les différentes formes de spiritualité et pour moi, le nom ou l'étiquette que je donne à la voie que je parcoure n’est pas si important que cela, car je pense que nous avons tous à créer notre propre chemin, à bien des égards.

L'oie est l'oiseau qui vole le plus haut dans le ciel, et pourtant dans la cour, il se pavane dans la boue. Je veux une spiritualité qui m’emporte vers le très élevé, mais qui me permet également de pouvoir parfois patauger dans la boue.

« Qui que vous soyez, solitaire ou pas, le monde s’offre à votre imagination, et vous appelle comme les oies sauvages, rude et passionnant — maintes fois, annonçant votre place dans la famille des choses. »

Mais à propos du druidisme que j’aime, c’est une approche qui est conçue pour m’aider à me sentir relié à la terre et enraciné dans mes profondeurs. Et c'est une approche légère

Lors de nos camps d'été, nous construisons souvent une fosse de boue, afin d’aller barboter dedans. J’aime une approche qui me permet de faire des rituels et des méditations substantielles,

Philip Carr­Gomm

Une oie ?

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Traduction Philippe Le Maréchal


La recherche de l'Awen Je

voyage silencieusement dans mes pensées, essayant de ne pas trébucher sur de vieilles idées toutes faites concernant l'Awen... Je me promets toujours de nettoyer cette part de mon cerveau qui est convaincu de savoir .... mais malgré tout, il reste toujours une petite zone d'ombre où j'ai rangé une boite avec marqué « A JETER ». Ne jamais faire preuve de procrastination dans ce genre de nettoyage et aujourd'hui est justement le bon moment pour m'y atteler. La première fois que j'entendis le mot « Awen » j'ai eu une réaction de refus, car le mot me faisait penser à Amen, pas tant pour le coté chrétien, mais plus pour la façon dont on emploie le mot en Vénétie, qui d'une façon ambivalente signifie, « débrouille toi » et « maintenant, la conversation est close ». Plusieurs années s'écoulèrent ainsi, où même si je chantais l'Awen de tant en tant, tout en ayant compris la signification par le biais de la langue galloise, ce mot ne me donnait pas entière satisfaction. J'ai vraiment changé d'idée lorsque pratiquant le yoga et méditant, j'eus une leçon sur la signification et sur la technique de prononciation du son sacré OM, travaillant en particulier sur la respiration ainsi

que sur la posture des muscles abdominaux et de la langue. Logiquement, une fois à la maison, je tentai l'expérience en transposant ce que j'avais appris sur le son druidique, obtenant ainsi une vibration douce et prolongée qui se diffusait tout le long de mon corps. Cela me plut beaucoup et encore aujourd'hui, ce mélange indo­européen m'accompagne tout au long de mes journées. Mais quels sont les effets réels et quelle différence cela fait­il dans la vie de tous les jours de rechercher l'Awen? Les anciens avaient­ils la « connaissance » ou est­ce une invention utile seulement à nous, sclérosés du 21ème siècle ? L'Awen est une parole mais sa signification va bien au­delà des sons et des symboles. L'Awen nous enseigne comment est la vie tout simplement, comment aucune prédisposition mentale ne peut nous préparer totalement aux émotions, et encore moins aux expériences du corps. Trois gouttes d'Awen sur le doigt du petit Gwion le font mourir et renaître trois fois. Pendant, que pareils à des enfants, nous nous perdons dans le coté merveilleux du conte, en tant qu'adultes, nous commençons à analyser les Page 17

différents événements. Trois morts avant trois renaissances signifient vraiment.... trois morts, soit la séparation, le détachement et la chute. Le vide, la perte de la volonté et zéro contrôle. C'est d'ici que part l'Awen, pour le dire comme les français, « quand on est dans la merde ». Et il n'y a pas de demi­ mesure ou de parole de courtoisie pour adoucir la pilule. L'Awen est lié à Abred, cette petite tranche du multivers (la multitude des univers) sur lequel nous sommes assis, c'est un monde de nécessité. Et c'est vraiment quand on a besoin, que se déclenche le programme « je suis prêt pour l'Awen ». Ou plus simplement quand nous sommes prêt à écouter notre voix intérieure et les messages qui nous parviennent du monde extérieur. Ceci amène plusieurs réflexions, par exemple la meilleure discipline « peacemaker (calme intérieur) n'apporte pas un flux d'idées novatrices et n'est pas la solution aux problèmes avec lesquels nous nous trouvons confrontés. C'est un instrument facilitateur qui peut nous aider, mais ce n'est pas et ce ne sera jamais ce qui déclenche l'Awen en nous. Un autre point intéressant concerne la volonté et la


reconnaissance de nos besoins. Si l'Awen est cette énergie qui jaillit de l'unité entre les différents plans de notre être (spirituel, mental, émotionnel et corporel, un moment de pur existence sans « si » ni « mais », alors c'est la vision la plus claire de ce que nous sommes réellement. Comme les jumeaux de Ceridwenn, Creidwy et Afagddu, lumière et obscurité, beauté et horreur. La potion de l'Awen était destinée à Afagddu, nous rappelant que la nature (la déesse Ceridwen) suit toujours un parcours optimal, améliorant toujours les ressources disponibles en chacun de nous. Afagddu ne représentait pas un problème pour sa mère, mais il détonnait dans le monde de perfection des dieux. Somme toute, malgré toute la bonne volonté de la nature (de la déesse), cet Awen n'est pas parvenu à améliorer l'aspect d'Afagddu, pas plus qu'il n'a reçu la connaissance. L'Awen a été reçu par un petit bonhomme malchanceux qui accompagnait ce vieux Morda. Il a donc été offert à l'humanité, à la tribu. Mais observons­là,cette humanité,trop jeune ou trop vieille pour trouver son chemin. Afin d'avoir un but et de maintenir le cap, Gwion et Morda errent dans la foret (que l'on pourrait appeler l'inconscient). Ils travaillent deci­ delà, ils ont du mal à survivre, et surtout ils ont une bonne dose de problèmes, surtout physiques. Dame Nature (Ceridwenn) les trouvent sur son chemin et engagent ces pauvres bougres, sans leur demander leur avis, sans organiser un concours public, et sans leur laisser le

temps d'y repenser. Apparemment, elle leur confie une humble t^ache, un travail de femme, mais en fait.... elle dépose entre leurs mains le fruit de son propre travail. Vous vous rappelez l'histoire, elle n'avait pas vraiment la recette de l'Awen dans ses livres de cuisine, coincée entre le rôti d'agneau et les brownies au trois chocolats... Ceridwenn se donne du mal pour obtenir l'Awen, mais pour elle c'est plus facile d'y réussir car elle est pourvue d'une volonté claire et elle agit pour les besoins de son fils. En ce qui nous concerne, pour y arriver, il y a une bonne part de chance, mais vu que pour moi, la chance n'existe pas, parce que le hasard n'existe pas, le pourquoi et le comment on parvient à expérimenter cet incroyable moment de sérendipité reste un mystère, produit de la merveilleuse combinaison de facteurs favorables. Et la chose la plus folle, c'est que chacun d'entre nous, un jour, à sa façon, fera l'expérience de l'Awen, comme un moment de profonde compréhension de qui nous sommes, et non pas de qui nous aimerions être. Nous saurons vraiment ce que nous voulons et comment l'obtenir. C'est ici que commence la quête, la quête de nous­mêmes, avec une seule règle. La quête n'est pas finie, tant qu'elle n'a pas vraiment abouti. Jusqu'à notre dernier souffle, et je soupçonne bien au­delà... Cette recherche est une découverte, une adaptation constante à notre réalité quotidienne, tentative infinie de nous rappeler ce que sont ces trois gouttes de l'Awen. Page 18

Bernardino del Boca, téosophe du 10ème siècle, père spirituel de la branche du druidisme du Val d'Aoste italien, parlant des époques de l'humanité, soutient que les druides vivaient dans l'ère du bélier où il était demandé à l'humanité de vivre le conflit dans le but d'apprendre à manifester sa propre volonté. Le conflit était à la fois à l'extérieur et à l'intérieur du groupe. En passant dans l'ère du poisson le conflit a pris une forme personnelle et a donné naissance au mythe du sacrifice volontaire, pour finalement atteindre l'ère actuelle du verseau ou le conflit est principalement d'ordre intérieur, avec le but pour chacun d'entre nous de se libérer. Je trouve cette théorie intéressante, car cela suppose qu'il y a une relation entre le temps et la connaissance de l'humanité, ce qui symboliquement nous fait encore penser à la relation entre la Déesse et l'Awen. Mais tout ceci est ce qui se passe après que nous ayons été touchée par l'Awen, et c'est encore une autre histoire. En attendant, je vous laisse méditer sur cette pensée : « Être une créature inspirée, signifie avant tout être, que nous soyons en harmonie avec la vie et avec notre propre volonté. Tout conflit génère la séparation et nous ramène à la foret, mais ce n'est pas un problème. L'important est de ne pas s'y perdre trop longtemps. Briga delle Colline Il Calderone traduit de l'italien par Ebrel


Imbolc La fête d’Imbolc se célèbre vers

le 1er février. Nous sommes 40 jours après le solstice d’hiver. Pour les Celtes, Imbolc est le début du Printemps. Les perce­ neiges, les « belles demoiselles de février », sortent du sol, suivis de près par les primevères. C’est une fête du feu, non liée à la chaleur, mais plutôt à la lumière. On représente souvent ceci par des bougies disposées dans un plat rempli d’eau ; symbolisant ainsi la lumière montante du Printemps qui sort des eaux féminines créatives. La fête d’Imbolc (le 1er février ­ soit le mois d'Anagantios selon le calendrier de Coligny) a pour sens étymologique «lustration». Il s’agit donc d’une purification qui prend place à la fin de l’hiver. Elle pourrait avoir pour fondement un culte lié à la fécondité. Toute la symbolique d’Imbolc se place dans ces deux mots « purification » et « fécondité », mais aussi « enfance » et « apprentissage ».

maintenant assez franchement. La Vieille de Samonios et d’Alban Arthan se transforme en Jeune Déesse d’Imbolc. La Vieille est boutée hors de la communauté, mais pour y revenir ensuite transformée en belle et jeune déesse. Le symbolisme est très puissant. Pour la Terre, la Vieille, c’est l’hiver qui s’en va, et la Jeune Déesse, le printemps qui arrive. Pour notre vie spirituelle, la Vieille qui nous quitte, c’est la purification de notre période sombre intérieure qui se termine, et la Jeune Déesse, c’est notre nouveau corps de lumière, ainsi nettoyé et prêt pour un nouveau départ. Magie de nos fêtes Celtes qui, chaque année, nous permettent de travailler en profondeur notre vie initiatique. Et même chaque

A Imbolc, nous nous situons au milieu de la saison sombre, et, sans être encore la « grande chaleur », les signes annonciateurs de la saison claire vont s’accélérer, la vie va reprendre petit à petit ; les agneaux naissent. La présence de la lumière devient plus perceptible. Les jours rallongent Page 19

jour car, si nous faisons un parallèle entre l’année entière et une journée de 24 heures, Imbolc représente le matin, le réveil, l’aube qui croît. La purification par le sommeil et les rêves a eu lieu, et nous sommes prêts pour entrer dans une nouvelle journée. Pour la célébration d’Imbolc, c’est l’Irlande qui nous apporte le plus d’explications sur cette fête. On y célébrait effectivement la Déesse Bridh, ou Bride, ou encore Brigitte… devenue Sainte Brigitte avec l’arrivée du Christianisme, et dont la fête est célébrée le… 1er février. En fait, la très chrétienne Erin actuelle nous voile à peine ce qui se passait avant sur son territoire. Brigindo, Brighid, Bride ou Brigitte est la triple déesse, qui préside aux naissances, à la médecine et aux arts du feu et de


la forge. Comme elle assistait aux naissances, il est évident que le christianisme a fait de Sainte Brigitte la patronne des accoucheuses ! En outre, les Irlandais christianisés avaient du mal à faire la différence entre Ste Marie et Ste Brigitte. On honore toujours d’ailleurs Ste Brigitte sous le titre de « Marie des Gaëls ». En Gaule, on peut rapprocher Brighid avec le nom de Belisama ou encore de Brigantia. C’est une Déesse initiatrice, celle qui accompagne les premiers pas de l’enfant intérieur. Ce n’est pas pour rien que le christianisme a placé au début de février la fête de « la présentation de Jésus au Temple », accompagné par sa mère… Donc Imbolc est étroitement liée aux naissances, tant humaines qu’animales. Y étaient pratiqués les rites liés à l’eau et au feu. C’est un moment particulier pour bénir les bougies qui apporteront la protection tout au long de l’année. Cette fête des bougies, de la lumière, a trouvé aussi sa correspondance dans le christianisme avec la fête de la chandeleur, la fête des chandelles que l’on allume partout. Chez les Romains, on portait des bougies dans les rues pour fêter la Déesse Fébrua (qui donnera le nom de notre mois de Février). Pour les Celtes, le Mabon, l’Enfant­Soleil est accompagné de sa mère et continue de grandir. Imbolc est une fête de lumière solaire par­dessus tout. On y confectionne les crêpes –

les fameuses crêpes de la Chandeleur ­ en symbolisme du disque solaire enfin retrouvé. En Irlande, on confectionne également les croix de Bride avec de la paille. Cette croix servira à protéger la maison. Cette croix évoque les croix solaires communes dans l’Europe pré chrétienne.

Dans certaines communes d’Alsace et de Lorraine, on pratique encore de nos jours en février les lancers des « Schieweschlawe », des disques de bois que l’on enflamme et que l’on projette dans le ciel, symbole du soleil qui revient pour chasser l’hiver. Mis à part notre célébration druidique, c’est donc plutôt dans les coutumes familiales et de villages que l’on trouvera une pratique actuelle de cette période de l’année, et un peu moins dans la célébration de cultes, la fête de la Chandeleur n’étant plus trop célébrée en tant que telle par l’Eglise. Mais ses racines celtes sont encore bien présentes car elles sont intrinsèquement liées avec ce qui se passe dans la nature tout autour de nous.

Concluons par un extrait des Carmina Gadelica (extrait du chapitre « la fête de Brigit » dans « Vivre la Tradition Celtique au fil des saisons » de Mara Freeman) : « Une femme va à la porte de la maison et, debout sur le seuil avec ses mains sur les jambages, appelle doucement dans l’obscurité : « le lit de Bride est prêt ! ». Alors une femme qui est derrière elle réplique : « Que Bride veuille entrer, Bride est la bienvenue ! ». La femme à la porte s’adresse encore à Bride : « Bride, Bride, rentre, de grâce, ton lit est paré ! ». Les femmes placent alors une représentation de Bride (une poupée de paille et d’épis de blé décorée de coquillages ou de cristaux brillants) dans le lit qu’elles ont préparé pour elle. Voilà encore tout un symbole pour annoncer la venue du Printemps… Et tout un symbole également pour notre enfant intérieur, re­né au solstice d’hiver en Alban Arthan, et maintenant debout sur ses jambes pour commencer son apprentissage à la vie, tant spirituelle que physique, car l’une ne va pas sans l’autre, comme chacun sait… /|\ Ioan (Jean­Jacques Meyfroid)

Triple Brigit Page 20


Les Eaux vives d'Imbolc « Les Druides (qui ne sont pas les seuls du reste parmi les barbares) proclament l'immortalité des âmes et celle du monde, ce qui n'empêche pas qu'ils ne croient aussi que le feu et l'eau prévaudront un jour sur tout le reste. » Strabon Géographie

Imbolc

est cette période particulière marquée par un certain nombre de phénomènes naturels. Tout dépend des régions et des climats mais on peut souvent constater qu’à partir de ce moment , l’eau auparavant figée par l’hiver va se libèrer sous l’effet du Soleil « renaissant » et venir alimenter les sources et rivières. Cette période de libération des Eaux nous renvoie aux mythes indo européens qui font de cette libération des Eaux le prélude à toute émergence de vie. Soit que les Eaux sont retenues par l’hiver, parfois par un serpent, parfois encore dans une montagne ou dans la forteresse des nuages , mais le thème central reste permanent. Avec le renouveau des jours qui fait suite au nadir solsticial l’eau hivernale c'est­à­dire figée dans la forme se transforme en eau vive. Eau vive, c'est­à­dire féconde, libre et donc en capacité d’alimenter le vivant . L’Eau vive est une Eau de Vie et c’est une Eau de Vie parce qu’elle contient en Elle le germe igné du Soleil.

Nous savons que la pensée celtique distingue l’eau vive ou « vivante » de l’Eau stagnante . L’Eau stagnante c’est l’Eau du marais, c’est aussi l’Eau de l’hiver, qui est liée à la saison sombre. L’Eau vive est celle qui comme nous l’avons suggéré est chargée de vitalité . C’est cette Eau chargée par le feu solaire , (le nouveau Feu né du solstice ) qui est utilisée rituellement lors de nos célébrations d’Imbolc.

Nous l’avons vu , pour les Druides l’Eau et le Feu sont les deux « Etres » à l’origine de toute chose. Ce qu’ils furent « in illo tempore » reste d’actualité et ces deux éléments sont en capacité de re créer le Monde , autrement dit d’y réintroduire l’harmonie sacrée qui préside aux matins du Monde.

Les textes qui nous sont parvenus et qui évoquent Bridh, Brigindo et Brigitte qui en est la manifestation christianisée nous indiquent qu’il nous faut chercher à entendre ces divinités dans les résonances qui évoquent l’union de l’Eau et du Feu. Les rituels liés à Imbolc et en particulier ceux qui mettent en œuvre l’usage « magique » de la lustration nous invitent de la même façon à considérer l’usage de l’Eau et du Feu comme étant une façon de remettre l’Ordre dans le Chaos. Le chaos étant l’entropie apparente générée par l’hiver , l’ordre étant la manifestation de la Vie. Page 21

Fontaine rouge, le sang de la terre ­ Lorraine


Restons

dans ce particulier : le matin.

moment

Imbolc est bien le matin de l’année, l’Aurore. Le premier pas qui nous éloigne de l’obscurité hivernale et nous emmène vers la clarté de l’été. C’est un moment de passage, un moment frontière ou tout est possible . Comme tous les moments « frontières » ils constituent des ponts entre les Mondes . Que cela soit entre l’hiver et l’été, entre la nuit et le jour, ou entre l’Autre Monde et ce Monde ci . Et ils constituent ces ponts parce que leur Nature participe à ces deux principes. Alors nous pouvons dire qu’ Imbolc est le passage à gué, le passage sacré et « initiatique » entre les rives de l’année mais aussi entre les Mondes.

plurifonctionnels et Bridh préside à la fois à la composition poétique ( première fonction ) , au travail de la forge ( seconde fonction ) et aux activités liées à la naissance et à la fécondité ( troisième fonction ).

A

cela répond dans le rituel l’Eau triple d’Imbolc, ou la triple lustration : ­ L’Eau de la connaissance, de l’inspiration celle de la Seghais dans laquelle tombent les fruits de l’arbre de Sagesse . L’Eau de la connaissance contient le Feu de l’illumination le feu de tête. ­ L’Eau de la forge, l’Eau où se trempe le métal, l’eau cardiaque , celle qui purifie, nettoie, dissout. ­ L’Eau curative, l’eau féconde, l’eau qui nourrit, l’Eau de la Vie.

Traditionnellement

le point clef du rituel d’Imbolc c’est : « Goûter de chaque nourriture selon l'ordre, voilà ce que l'on doit faire à Imbolc ; se laver les mains, les pieds, la tête, c'est ainsi que je le dis » Hibernica Minora

L’un

et

l’autre

Il serait intéressant d’établir des parallèles entre ce qui est dit d’Imbolc et des mythes comme celui de Boann. A la fois épouse du Ciel nocturne (Elcmar/Ogme ) et du ciel Diurne ( Dagda ). Boann Mère du jeune Soleil , né au solstice de son Union avec le jour ... Le mythe nous explique aussi comment Boann poursuivie par l’Eau de la future rivière Boyne donnera naissance à tous les fleuves de la Terre avant d’être « rattrapée » par l’Eau et d’y laisser une part d’Elle même. Nous retrouvons là les mêmes mythèmes , la notion du temps astrologique, l’Eau à la fois « purifiante et dissolvante » et la notion de passage, de frontières en particulier ceux qui ont trait à ces moments particuliers que sont les Aurores , à la fois Mère , Fille et épouses des Dieux nocturnes et diurnes.

Nous retrouvons dans cette injonction traditionnelle à la fois l’évocation de l’Ordre dont nous avons parlé plus avant ainsi que la purification , le renouveau. Nous retrouvons dans les traditions liées à la Déesse Bridh ces même résonances entre l’Eau et le Feu . Nature double , plurifonctionnalité qui qualifie les divinités crépusculaires comme peuvent l’être Bridh ou Lug.

Trois Eaux, trois lustrations, celle de la tête , celle du cœur ( ou des mains ) , celle des racines corporelles ( les pieds ) . Trois Eaux qui correspondent aux trois fonctions, aux trois « étages ».

Source de Sirona, frontière allemande

Terminons ce court article en souhaitant à nos lecteurs d’entendre cet appel répété au renouveau, qui au sortir des méditations profondes de la saison sombre, nous convie à embrasser le cour de la Vie et à nous laisser guider par l’inspiration. Eber /|\ Bosquet Altitona – Lorraine­Alsace

sont Page 22


Imbolg degres symboliques Pour une celebration le 1er Fevrier

A

11° du Verseau, Belen avance entouré de cavaliers armés. Deux d'entre eux, demeurés en arrière, font assaut comme dans un tournoi. d'assertion

°

2015

a 11h

proche du Hôtié de Viviane illuminé par le soleil couchant, Borvo, hors d'âge, tient un sceptre de ma main droite et une couronne de la gauche.

°

de recompense meritee

A 14° du Cancer, Eskia éclaire la lande couverte de A 6° des Poissons, De la tour de Trémazan, on bruyères et d'ajoncs. un daguet allongé porte une couronne ornée d'une étoile. de renommee

°

A 6° du Verseau, Au bout d'une prairie, Lug bande son arc pour envoyer sa flèche dans le soleil qu'il contemple.

°

d'ardeur & d'adresse

distingue des épaves sur la plage. Au bas de la tour, Manannann s'efforce avec grand courage de remonter les pierres de la tour ruinée.

°

A

14° du Capricorne, Béli, doté d'une tête de faucon, fait vibrer les cordes d'une harpe placée sur un tapis de bruyère.

°

A 5° des Poissons, Sirona, couronnée de bruyère, chante dans les bras d'un homme qui offre son regard à une autre femme.

°

d'amabilite dispersee.

A 15° des Poissons, le long d'un taillis, Esus marche fortement courbé en avant, sa massue dans la main.

°

Conjonction Vénus­Neptune ; sextile Soleil­Uranus et Mars­Pluton ; carré Vénus­Saturne; Trigone Jupiter­Uranus; Opposition Lune­Pluton MYRDHIN

A 18° du Lion, Taranis reflète les rayons du soleil °

de Lumiere

A 3° du Sagittaire, Kernunnos, nimbé comme un archange, des rayons fluidiques lui prolongeant les mains, étend les bras dans un geste de protection sur deux groupes antagonistes.

°

A

d'harmonie.

Aspects remarquables :

de determination

dans son miroir.

de difficultes

de longanimite

13° du Bélier, Au sommet de Brocéliande, Page 23


Les Pierres Droites

C'est un haut­lieu dans les terres

Qui culmine doucement. Il y a 5000 ans, n'y poussait que l'herbe rase, Des taillis et des buissons.

C'était l'âge de pierre.

Là était une carrière Où ils taillaient des lames de schiste Et les dressaient astucieusement. On les voyait de loin.

Au bronze, l'activité avait cessé. Elles devinrent votives.

Plus tard, la voie romaine dallée

Et creusée aux extrémités des essieux Etonnait les voyageurs quand elle coupait Ce vieux champ rouge tout quadrillé.

C'est en l'an mille que tout fut abattu

Et enfoui, parce que trop païen Disait­on. Trois pierres seulement Furent épargnées comme un clin d'oeil A la divinité.

Elles traversèrent les siècles... C'est vers l'an deux mille que, grâce à elles, Tout fut retrouvé et désenfoui, Parce qu'essentiel, décelait­on.

Lignage

Je surviens d'un peuple où le bleu est aussi le vert°. Que sa ville est belle entre les gouttes et aussi les

forêts ensevelies qui surgissent aux équinoxes. Ces jours de grande fête, on va nu­pieds sur les grèves entre l'eau et le sable à la main le bâton du repas. Au loin, les digues portent des moulins et les chevaux charrient des algues cendrées.

Les

Maintenant, les fouilles, la science et l'imaginaire Se rencontrent ici Pour organiser une féerie des yeux De l'intelligence et du coeur.

Serge ­ septembre 1996

gens de l'intérieur ont les yeux farouches, pleins de graines. Ils connaissent les gestes brusques de l'alcool et la clarté d'une viande cuite au bois de pommes.

Ils parlent des quatre chemins, carrefour des races

et de l'ancien domaine des guetteurs, des cirques de boues où l'on prend le passage au­dessus des corps. Serge ­ 1985

* Monteneuf (Morbihan)

* glas en breton dénote à la fois le bleu et le vert Page 24


Poeme chante pour Imbolc

Imbolc, dans le Ventre de la Mere

La flamme a mordu à la mèche

La VIE croît à l’intérieur,

Dans la force du feu sacré

Dans l’obscurité de la nuit,

Une fois, une fois encore La Déesse a lancé sa flèche La Vie rallumée par la Mort {2x}

la petite Flamme devient plus oblongue, et illumine mon Ciel d’une clarté, remplie de Merveilleux !

La Grande Dame est de retour Étincelante de beauté Baignée de Lumière et d'Amour {2x}

cette Lumière devient ma Lampe, par laquelle je vais chercher mon Étoile !

Je me met à l’écoute de mon instinct premier,

Le lait blanc coule dans les veines

dans l’Art de l’AMOUR, il suffit !

Et les agneaux sortent de l'ombre Laissons­là nos peurs et nos peines Lâchons tout ce qui nous encombre {2x}

Mon Esprit s’écarte de ses peurs immémoriales, et offre à présent, sa lucidité clairvoyante, à la Déesse BRIGID, maîtresse du Feu !

L'Ourse quittera sa tanière

Dans le puits de lumière sacrée,

Pour montrer le bout de son nez Comme le font les primevères Et les « Dames de février » {2x}

Les mots qui traversent ma tête

Pour courir au bout de mes doigts Ouvrent la porte du poète Qui était endormi en moi {2x}

je vois mon Étoile, et l’accompagne avec délicatesse et infinie tendresse, afin qu’elle guide mes pas, vers le Royaume de l’Illumination, pour qu’elle comble mes aspirations, les plus nobles, couvées dans la Spirale évolutive de mon ÊTRE VÉRIDIQUE !

Le coeur timide du printemps

Magie du Coeur léger,

Laisse entendre ses pulsations Comme un léger frémissement Messager de la guérison {2x}

et de la Guérison, je marche dès à présent vers ELLE, la Déesse de l’ÂME féconde et fille du Roi BON, jovial DAGDA, qui par son chant, donne la Résurrection aux Saisons des Êtres, des Soleils et des Sillons !

Honneur à la triple Déesse

Qui dans les eaux du renouveau A délivré « L'Enfant­Promesse » La Lumière a jaillit des flots !

~ P.L.M / Kaerijin ∞ ∞ Improvisation de 5 à 7, Bretagne sud ­ 06 Janvier 2015

Plume* ­ Imbolc 2014

Page 25


Decouvertes marquantes de 2014 Des maisons du Neolithique ancien a Lannion

L’équipe

d’archéologues, intervenant sur prescription de l’État sur une zone de près d’un hectare, a mis en évidence un habitat daté du Néolithique ancien, vers 4800 ans avant notre ère. Cette période de la fin de la Préhistoire correspond à une véritable rupture dans l’histoire de l’humanité, à tel point que l’on parle de « révolution néolithique ». Chasseurs­cueilleurs depuis toujours, les hommes adoptent désormais un mode de vie basé sur l’agriculture et l’élevage. Ces nouveaux modes de subsistance entraînent la sédentarisation des populations et la construction de maisons, parfois regroupées en hameau ou en village. Les vestiges mis au jour sont les plans de trois grandes maisons parallèles, implantées sur un replat dominant la vallée du Léguer. Les fosses bordant les maisons livrent différents objets de la vie quotidienne de ces premiers agriculteurs : céramiques, outils et déchets de taille du silex, haches polies, parures… Le débitage en silex trahit des contacts et des échanges réguliers sur une vaste zone géographique. Si les galets de silex côtier local ont ponctuellement été utilisés, les Néolithiques de Kervouric ont aussi importé des matériaux et

des lames de bien meilleure qualité depuis la Normandie et la région Centre. Les bâtiments

de Lannion sont les plus occidentaux connus à ce jour pour le Néolithique ancien.

Une necropole protohistorique a Marigny‐le‐Chatel

Monuments

funéraires et des tombes datés de la fin du Bronze moyen et du début du Bronze final, soit environ 1350 avant notre ère. La nécropole compte une quarantaine de sépultures, inhumations et crémations confondues, associées à ces monuments funéraires. La nécropole a révélé l’existence de monuments funéraires remarquables : cinq enclos matérialisés par des fossés, de tailles et de formes différentes.

Une trentaine de sépultures, principalement des incinérations, sont dispersées entre les monuments funéraires sur une aire de 300 m du nord au sud du décapage principal. Près de la moitié des tombes se caractérise par un creusement de forme rectangulaire, aménagé de blocs de grès qui tapissent le fond et les parois de la fosse et compartiment l’espace interne. D’autres sépultures, d’apparence plus simple, s’inscrivent dans des petites fosses circulaires.

Des tombes neolithiques monumentales a Fleury‐sur‐Orne

Dans

le Calvados, la fouille d’une nécropole datant de 4 500 ans avant notre ère a révélé de longs tumulus entourés de fossés. Un nouvel exemple de monumentalisme funéraire néolithique, représentatif de la culture de Passy. Des tertres de quelques mètres de haut et longs d'une dizaine à plusieurs Page 26

centaines de mètres, entourés d’un fossé avec une ouverture à l’une de ses extrémités ; ouverture où était planté un poteau (une palissade accompagnait peut­être le fossé). Ces tombes renferment un défunt, femme ou homme, qui dans ce cas est enterré avec un arc, puisque l’on retrouve des pointes de flèches.


La sepulture aristocratique de Warcq : une exceptionnelle tombe a char gauloise (Ardennes)

Ce

type de tombe aristocratique, contenant un char d’apparat ou de guerre, émerge dès le VIIe siècle avant notre ère et disparait avec la fin de la période gauloise. La Champagne­Ardenne est célèbre pour de telles pratiques funéraires, généralement datées du début du second âge du Fer (Ve­IVe siècles avant notre ère). La vaste chambre funéraire (5,50 x 2,80 m) est préservée sur plus d’un mètre d’épaisseur. Dans ce milieu humide, son coffrage et son plafond de bois se sont très bien conservés. Le mobilier funéraire exhumé est d’une grande richesse. Il se compose d’un char à deux roues, d’apparat. Le véhicule est

finement décoré, notamment de pièces de bronze, parfois serties de pâte de verre bleu foncé ou jaune sur la caisse et les moyeux. Un des éléments les plus spectaculaires est l’inhumation de quatre chevaux : deux dans les angles sud­ouest et nord­ ouest, deux à l’avant du char, sous le joug.

spectaculaire, dont certains aspects sont fort peu courants dans les tombes à char de Champagne. Tout d’abord, la présence de quatre chevaux, mais aussi celle d’un fourreau d’épée plié en deux, une pratique fréquente dans les sépultures celtiques d’Italie du Nord mais peu attestée en Gaule.

Le défunt, probablement un homme, repose sur la caisse du char. Un exceptionnel collier d’or, probablement sur trame de cuir ou de bois, enserre encore son cou. Une fibule est liée à ses vêtements. Un fourreau d’épée ployé, une paire de forces et un rasoir en fer reposent à ses côtés.

Enfin, et avant même d’en définir la chronologie précise, de nombreux indices permettent d’attribuer la tombe à char de Warcq à la fin du IIe siècle ou au début du Ier siècle avant notre ère (La Tène D1), période où ce mode d’inhumation a pratiquement disparu.

Tout indique ici une mise en scène funéraire élaborée, très

La decouverte d'une princesse celte en Allemagne apporte de nouveaux elements sur sa vie, il y a 2600 ans. Les experts allemands ont Cette tombe a été préservée par Informations le sol détrempé de la région, soigneusement extrait la tombe complementaires aussi le chêne du plancher était celtique, dans sa totalité, dans l'espoir de trouver un maximum d'informations sur le mode de vie des Celtes il ya 2600 ans, dans leur fief du Danube.

intact; cela a permis une datation précise: les chênes ayant été abattus il y a 2620 années.

Dianann (Annick Jacq)

Les archéologues ont ainsi pu dégagé le corps d'une femme, d'un enfant et leurs ornements.

Le site de l'Inrap : http://www.inrap.fr/ Découvertes archéologiques : http://decouvertes­ archeologiques.blogspot.fr/ Le grand cercle celtique : http://grand­cercle­celtique.com/

En raison de la quantité de bijoux en or et d'ambre, ils ont supposé qu'il s'agissait d'une princesse et d'un jeune prince ou une jeune princesse.

Pour la science : http://www.pourlascience.fr/ Le magazine : l'Archéologue Page 27


En cette fin d’hiver où nous sommes tous fatigués, nous avons grandement besoin de refaire nos réserves de vitamines, minéraux, et autres éléments nutritifs que l’on trouve dans l’alimentation vivante. Les plantes sauvages, au même titre que les graines germées, nous le permettent. De plus, elles sont gratuites et nous invitent à la balade… Partez à la recherche de toutes ces richesses, aujourd’hui nous vous aidons à en découvrir deux :

Le nombril de venus

Très commune sur les rochers, les murs, cette petite plante grasse se récolte en ce moment et pendant tout le printemps. Elle est croquante, juteuse, riche en vitamine C. On consomme les jeunes feuilles crues, en salade, coupées en petits bouts et mélangées à d’autres légumes. N’hésitez pas à la consommer, il y a peu de risques de la confondre (mais vérifiez quand même sur internet ou sur un guide).

être appliquée sur les plaies, les brûlures, les problèmes de peau. Pour hydrater la peau, les femmes se les frottaient sur le visage. Essayez, vous verrez, c’est un produit de beauté naturel et pas cher ! mais il faut bien l’éplucher, pour sentir le jus..

Méfiez­vous, c’est une plante irritante, mais les jeunes feuilles cueillies avant la floraison peuvent enrichir vos salades. On mange les jeunes feuilles et les fleurs fraîches en salades en Franche Comté sous le nom de "rondelotte ».

On l’appelait quelquefois le « guérit tout » (d’autres plantes aussi !). Vous pouvez en ramasser des quantités assez importantes et les conserver dans un torchon, au réfrigérateur.

Les feuilles sont en rosette, elles sont très riches en vitamines C. Soyez sûrs de vous pour ne pas les confondre avec d’autres variétés de renoncules.

Régalez vous, plus les feuilles sont jeunes, plus leur goût est doux ! Regardez bien dans les alentours, il serait étonnant que vous n’y trouviez pas une autre petite plante des lieux humides :

Sa forme est caractéristique (elle fait penser à un nombril), elle doit être d’une texture charnue, assez épaisse. Le dessous de la feuille est recouvert d’une petite peau fine et transparente, que l’on peut éplucher avec un peu de patience.

La ficaire ou fausse renoncule

Elle

commence à pousser un peu partout dans les endroits humides et tapissera bientôt nos sous bois de ses magnifiques fleurs jaunes.

Ainsi épluchée, la feuille peut Page 28

Les hommes préhistoriques ont largement consommé leurs petits tubercules farineux (attention, il faut la bouillir longtemps pour qu’ils soient mangeables). Plante souvent utilisée au moyen âge, en temps de guerre ou de disette. On l'avait baptisée "manne céleste", et son nom latin signifie "figue racine". Les jeunes feuilles, riches en vitamines C étaient autrefois utilisées pour lutter contre le


scorbut. Le pouvoir analgésiant et décongestionnant de la racine la font utiliser contre les hémorroïdes en pommade ou en suppositoire. Et surtout, n’oubliez pas les pâquerettes (feuilles et fleurs), les

pissenlits (feuilles et fleurs), le plantain, la mâche sauvage, les jeunes pousses de porcelle enracinée, les orties, et tant d’autres…

d’imagination on invente toutes sortes de recettes étonnantes et savoureuses !

Petit à petit, on s’habitue aux goûts plus forts des plantes sauvages, et avec un peu

Florence Laporte, guide nature : www.plantessauvages.fr

A bientôt !

LA SEVE DU BOULEAU, et si on la recoltait nous‐memes ?

En cette période d’Imbolc où la

lumière se fait de plus en plus présente, pourquoi ne pas se relier à la blancheur du bouleau, cet arbre de lumière et de pureté ? En récoltant vous­même votre sève de bouleau, vous pouvez profiter de ses bienfaits physiques, tout en recevant en même temps l’essence de cet arbre merveilleux. Je vous conseille donc, quand vous allez faire votre récolte, comme expliqué ci­dessous, de le faire en conscience, en remerciant l’arbre, tout en vous reliant vraiment à son énergie. Il est impossible de prédire à l’avance la période exacte qui sera la plus propice à cette récolte. En général cela se situe entre la mi­février et la fin du mois de mars, en tout cas bien avant la formation de ses bourgeons. C’est une question de feeling ! Avec un peu d’entrainement, en mettant les mains sur son tronc, vous pouvez sentir ce qui se passe à l’intérieur, ou bien écouter votre cœur…

Recette : * Prendre un petit tuyau en plastique (environ 1 m de longueur et 6 mm de diamètre). * Prendre une bouteille et perforer le bouchon avec une mèche du même diamètre, enfoncer une extrémité du tuyau dedans. * Allez rencontrer votre bouleau, envoyez lui beaucoup d'amour pour ce qu'il va faire pour vous. * A environ un mètre de hauteur, faire un trou avec la même mèche, d'environ 4 à 5 cm de profondeur. Nettoyez bien le trou, aussitôt que la sève coule, mettez votre tuyau le plus profondément possible. * Surveillez régulièrement que le tuyau ne s'est pas défait et surtout que votre bouteille ne déborde pas (il peut y avoir plusieurs litres en une nuit!). * Il est conseillé de ne pas dépasser 6 à 7 litres pour ne pas épuiser l'arbre. * Reboucher ensuite avec un Page 29

petit morceau de bois et de l'argile. si ça ne suffit pas il faut utiliser du mastic spécial pour les arbres. * Vous pouvez en boire un verre 3 fois par jour. * Conservez au frigo. Eventuellement pour prolonger la conservation mettre le jus d'un demi­citron et un ou deux clous de girofle par bouteille bien bougée, cela fera une boisson légèrement gazeuse qui se conservera plus longtemps. * La saveur de la sève est très pure, vous verrez c'est une sensation très agréable. C'est une cure de printemps qui agit sur tous les plans, le bouleau nous transmet sa lumière, sa douceur et sa sagesse... Florence Laporte, guide nature, www.plantessauvages.fr


Elixirs floraux... Medecine de demain ? Edward

Bach parlait hier (en 1930) de la thérapie florale comme étant la médecine de demain. Il est intéressant de constater qu’aujourd’hui, sa philosophie est d’autant plus d’actualité que la société n’est presque plus à l’écoute d’elle­même, entraînée dans un système dont elle a souvent à peine conscience… La course à l’efficacité, rentabilité, confort matériel prônée par les médias à longueur de journée n’est pas faite pour respecter les envies et aptitudes personnelles de chacun. Cela crée un malaise pour beaucoup qui ne comprennent pas pourquoi, alors qu’ils ont tout pour être heureux, l’être curieusement si peu. La consommation record d’antidépresseurs en France en dit long sur ce besoin d’être à l’écoute de soi et de découvrir sa mission sur terre. Ce besoin de retour vers soi est justement ce que permettent les élixirs du docteur Bach, surtout lorsque l’on découvre sa fleur type ou fleur de personnalité. Pour Bach , la maladie physique n’est que le reflet d’un conflit de l’âme. Toute personne qui n’est pas en accord avec elle­même ou ne reconnaît pas son chemin de vie sent qu’elle s’est égarée . La société d’aujourd’hui, née dans les valeurs d’après guerre et

surtout des trente glorieuses se voit projetée dans une société de consommation sans laquelle rien n’est possible. Séduits par des avantages matériels, sociaux, de pouvoir ou de confort, beaucoup sont tentés d’emprunter la route de la réussite matérielle et ce sentiment inconscient de se trahir provoque un mal être qui se traduit tôt ou tard par une maladie physique. Pris dans le circuit infernal d’un système emprunté à tort, ils se sentent souvent impuissants à faire marche arrière.. Tant d’enjeux. économiques, sociaux, familiaux ne permettent plus de reprendre la voie juste. Pour rembourser des emprunts destinés à un confort matériel de vie, certains s’endettent. Il faut travailler plus pour acquérir ce confort qui finalement ruine la santé… Etre mal pendant 40 ans pour vivre une retraite heureuse ?? L’individu qui a décidé de vivre une vie adaptée à sa personnalité et qui ne correspond pas forcement aux valeurs d’aujourd’hui aura bien du courage à tenir bon alors qu’il se sentira probablement marginalisé en temps que non productif de la société actuelle.. On tend à considérer la personne sans emploi comme quelqu’un d’égaré, de perdu ou décalé. Page 30

Or une personne sans emploi ne veut pas forcement dire sans activité, sans talent utile à la société..et surtout sans métier. La productivité est devenue reine et beaucoup s’y perdent. En cela le docteur Bach a accompli l’œuvre médicale la plus fondamentale qui soit puisqu’elle nous permet de nous « réveiller » d’un mauvais songe dans lequel on peut ouvrir les yeux pour parvenir au bonheur d’être en harmonie avec soi et l’univers, sans se mentir, ce qui est la meilleure protection contre la maladie. Cela est vrai aujourd’hui , pour demain et toujours car ce problème est contemporain à toutes les époques. Des dictionnaires entiers existent sur les causes psychologiques des maladies, dites maladies psychosomatiques. Les chocs émotionnels ont également des répercussions sur la santé ; perte de cheveux, ulcères, asthme, eczémas, voire cancer…Autant de maux qui peuvent être adoucis par les élixirs. Je pense en particulier à l’ « Etoile de Béthléem » et au complexe « Assistance » qui peuvent faire gagner du temps quant au rétablissement de la personne et à la guérison de son cœur, plutôt que des antidépresseurs qui mènent droit vers la dépendance.


Combien de gens heureux se retrouvent soudainement en meilleure santé, ont moins mal au dos, digèrent mieux ? Quel est le médicament qui guérira de la rancœur, de la haine qui sont de vraies maladies de l’âme et qui ont une action certaine sur les cancers d’aujourd’hui ? Il est temps de se tourner vers d’autres types de remèdes que les traitements allopathiques qui ont eux aussi trop souvent une vocation commerciale.. L’allopathie traditionnelle fait vivre une industrie pharmaceutique qui a tout intérêt à ce que les gens tombent malades pour faire croître son chiffre d’affaire, que ses produits aient des effets secondaires pour vendre un autre médicament qui guérisse les méfaits du précédent. Il n’y a qu’à voir le poids des lobbying de ces laboratoires sur les décisions de l’état qui ne veulent pas démocratiser les autres types de médecine pourtant complémentaires. Comment une personne pourrait­elle se rendre compte que son corps est devenu un enjeu économique si on ne lui explique pas cela ? Et comment pourrait elle se sentir heureuse, en confiance, en allant chez un généraliste ou dans une pharmacie où parfois les prestataires ne sont même pas conscients de ce qu'ils vendent ? On constate au niveau psychologique/physiologique combien l’humeur, état thymique régissant les émotions et l’affectif peut avoir de conséquences sur le système digestif et inversement. Les élixirs agissent justement sur

l’humeur pourront adoucir ce fonctionnement. « La maladie n’est rien, le terrain est tout » dit­on en parlant de l’hygiène de vie. Tout est fait malheureusement pour préparer ce mauvais terrain : viande, excitants, stress. Les élixirs, eux, ont la capacité de préparer ce terrain dans le bon sens, via l’âme. Quand on se rendra compte des dégâts causés par les méthodes curatives actuelles lorsqu’elles sont utilisées comme unique remède, la naturopathie prendra tout son sens. En cela la thérapie du Docteur Bach est la médecine de demain. Le docteur Bach a accumulé de nombreuses expériences avant d’en arriver à sa conclusion. Médecin renommé de son époque, chercheur en bactériologie, homéopathe et chirurgien pendant la première guerre, il a découvert que tout vient de l’âme et qu’en prendre soin nous prémunit des maladies. Guérir, c'est changer dit il avec justesse. Quand on vit heureux, en confiance et en harmonie avec soi ( et c’est précisément ce que permettent les élixirs du Docteur Bach), on libère des endomorphines, hormones du bonheur et anesthésiants bien connus. Cela dit, il y a des « maux » de toutes sortes en 2014 qui n’existaient pas du temps du Docteur Bach…

Ondes électromagnétiques, polluants de toutes sortes, pesticides, produits chimiques, radiations diverses, médicaments allopathiques à effets secondaires pour lesquels rien n’a été prévu. De nouveaux élixirs ont vu le jour pour traiter ce genre de problèmes, par les laboratoires Deva et surtout Bush qui peuvent pour certains avoir une influence sur l’état de santé physique alors que les élixirs du docteur Bach agissent exclusivement sur l’émotionnel.. Elixirs d’aujourd’hui, médecine de demain ? Oui, certainement.

Sul (Sophie Bocquet) Florathérapeute, Kinésiologue

Pour en savoir plus Les élixirs du Dr Bach sont généralement disponibles dans les commerces de produits biologiques ( laboratoires Deva dont les méthodes sont restées identiques à celles usitées par le Dr Bach) ainsi qu’en pharmacie (laboratoires Bach). Bibliographie La guérison par les fleurs : Dr Edward Bach , Ed. Le Courrier du Livre Manuel complet des Quintessences Florales du Dr Edward Bach : Mechthild Scheffer, Ed. Le Courrier du

http://sul­energy. over­blog.com Page 31


Kreizenn Nerzh Le but de cet article est de vous

faire redécouvrir vos centres d’énergie avec une symbolique que nous connaissons bien, et qui nous parle. Les centres d’énergie, appelés chakras sont désormais bien connus (et reconnus) et de plus en plus pris en compte pour le bien être et dans le cadre de la thérapie. L’harmonie passe par l’équilibre de ces centres et par la bonne circulation de l’énergie dans notre corps. Kreizenn Nerzh veut dire centre d’énergie en breton. J’ai choisi ce terme car la Bretagne est terre de Mégalithes et d’Energie. Elle est l’endroit où je vais me ressourcer, la terre la plus à l’Ouest de notre continent, et l’endroit privilégié de la résurgence de la celtitude en France. Elle est enfin la Terre de mes ancêtres. Cette connaissance des centres énergétiques nous est venue (revenue ?) par les techniques orientales mais il serait étonnant qu’elles n’aient pas été connues en occident. Le but de cet essai n’est pas une adaptation des méthodes orientales à notre occident en changeant les nom des chakras. Le but est de re­découvrir ces centres d’énergie au travers de notre symbolique, de notre reliance aux énergies de la nature

qui nous entoure, et du travail païen que nous effectuons. Cette recherche sur la symbolique permet de reconstruire un puzzle où nous allons découvrir que les différentes pièces vont s’emboîter et se coordonner avec une simplicité déconcertante.

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Nous possédons tous, orientaux et occidentaux, 7 centres d’énergie principaux, et ils se répartissent pour moi selon trois types d’énergies. Le 7 a toujours été un chiffre hautement symbolique. Il est le premier chiffre à ne pas s’inscrire dans le cercle Euclidien, l’heptagone ne peut être construit dans un cercle. Il est aussi à la base de l’harmonie céleste : 1+2+3+4+5+6+7=28 soit le cycle lunaire. Il est le Septentrion, les 7 étoiles formant la Petite ourse, endroit où l’on découvre l’étoile polaire dont le nom Celte était le chariot d’Arthur (Ours). Il est le nombre de jours de la semaine, les 7 notes de la gamme, les 7 systèmes cristallins, les 7 couleurs de l’arc­en­ciel liées aux couleurs de nos 7 KN. Le 3, c’est le triskell, il se manifeste dans l’espace à trois dimensions, dans le temps Page 32

(passé, présent, avenir), dans l’histoire individuelle (naître, vivre, mourir), dans la nature (racine, tronc, feuilles), dans les trois mondes (souterrain, milieu, ciel), dans la force vitale (j’inspire, j’expire, je respire), dans les trois états de la matière (liquide, solide, gazeux) et enfin et surtout dans la déesse au triple visage. Il semble donc logique que l’homme, au travers de ses 7 KN, ait besoin de 3 types d’énergies pour vivre.

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En premier lieu, nous trouverons les énergies fondamentales de l’homme dans son espace. Les quatre énergies des quatre points cardinaux. Le premier KN, correspondant au chakra de la base est bien entendu la Terre : KREIZENN AN DOUAR. Le Feu, placé au niveau du plexus solaire vient naturellement : KREIZENN AN TAN . La source, au niveau de la gorge, fluidité de la parole, de l’expression, la source de l’inspiration :


KREIZENN AN STIVELL Le Ciel/Air sera notre énergie spirituelle, notre lien avec le divin : KREIZENN AN NEÑV

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Nous avons déterminé les sept énergies indispensables à notre équilibre : les quatre éléments, le passé et l’énergie physique, le futur et la pensée, enfin le lien essentiel, l’arbre.

En second lieu, nous trouverons après l’espace, le corps, la pensée et le temps. Pour que l’homme se sente en harmonie il doit y avoir équilibre entre son corps, sa vitalité et sa pensée. Pour que l’homme puisse se recentrer sur le temps présent, l’ici et maintenant, il doit être en harmonie avec son passé et son futur. Le second chakra, réceptacle des énergies, centre de la fécondité, de notre mémoire ancestrale correspondra au chaudron : KREIZENN AN CHAODOURON. Le corbeau sera notre troisième œil, notre projection vers l’avenir, le devin, mais aussi le sage : KREIZENN AN BRAN

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Enfin, il ne manque plus que le lien entre ces énergies, entre la Terre, notre Mère et le Ciel notre Père, et ce lien c’est l’arbre, symbole cher aux Druides. Le cœur, point de jonction entre les KN du haut et du bas, lien entre la Terre et la Ciel sera le Chêne : KREIZENN AN DERV.

Une technique d’harmonisation est aujourd’hui en plein essor, il s’agit de la lithothérapie. Mais force est de constater l’utilisation des pierres depuis au moins l’époque néolithique en occident.

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Le menhir est un formidable catalyseur des ondes cosmo­ telluriques et l’harmonisation qui en rayonne a une application directe sur les personnes, mais aussi animaux et végétaux, qui l’entourent, par une action sur l’intensité et la circulation de l’énergie dans notre corps.

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A la même époque les Egyptiens savaient utiliser les minéraux, plus particulièrement sur le 3ème œil, la gorge, le cœur et le plexus solaire (Le pectoral du grand prêtre en est la preuve). Les Mayas et les Indiens d'Amérique utilisaient les cristaux aussi bien pour diagnostiquer que pour soigner les maladies. Les propriétés spirituelles des cristaux et des pierres sont également citées de nombreuses fois dans l'Ancien Testament. Chez les peuples orientaux, l'utilisation des pierres est très ancienne. On retrouve la culture des pierres dans les rites shamaniques de tous les continents enfin le Feng Shui également, utilise volontiers les minéraux pour baigner d'énergies bénéfiques la maison.

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Cette rubrique va donc porter sur la lithothérapie, nous y verrons comment harmoniser nos Kreizenn Nerzh, ancrer nos racines dans Notre Terre, lancer nos branches vers Notre Ciel et faire pousser l'arbre que nous portons dans notre coeur, il se nomme ici Derv ­ le Chêne, mais il peut être différent pour chacun de nous. Puis nous passerons en revue quelques pierres fondamentales afin de déterminer leur action sur notre physique, notre mental et notre énergie.

Dianann (Annick Jacq)


La cite d' Ys ‐ Ville engloutie Aux temps reculés du royaume

de Cornouaille, le roi Gradlon le Grand fit bâtir pour sa fille Dahut, une merveilleuse cité répondant au doux nom d'Ys. Edifiée plus bas que le niveau de la mer, la ville d'une somptueuse beauté selon la tradition orale, était protégée par une gigantesque digue. Une écluse fermait le port et seul le roi décidait à sa guise de son ouverture ou sa fermeture permettant ainsi le passage des bateaux de pêche. La jeune et libertine princesse Dahut vouant un culte profond aux rites celtiques n'était guère appréciée par Corentin Evêque de Quimper, qu'elle rendait responsable de la tristesse et l'ennui d' Ys. Afin d'obtenir richesse, liberté et joie de vivre la princesse Dahut fit un pacte avec un dragon qui désormais s'empara de tous les navires marchands croisant au large, faisant de la cité d'Ys la plus riche et la plus puissante de toutes les cités de Bretagne. Dahut qui régnait en maîtresse absolue sur la ville pu dès lors laisser libre cours à sa nature première faite de perversité et de stupre. Chaque soir un nouvel amant venait combler les ardeurs de la belle, la suzeraine exigeait que chaque amoureux porte un masque de soie, qui par un enchantement maléfique se transformait au petit matin en

griffes de métal, tuant ainsi le malheureux dont le corps était jeté du haut d'une falaise dans l'océan.... Un beau jour un séduisant prince magnifiquement vêtu de rouge écarlate, débarqua dans la cité. Dahut devant tant de beauté tomba follement amoureuse du bel étranger. Elle lui remit même à sa demande les clés de l'écluse subtilisées au roi pendant son sommeil. Alors le Diable, car c'était bien lui que Dieu envoyait pour punir la ville et sa princesse, ouvrit l'écluse et l'océan rugissant envahit la ville noyant tout et tout le monde sur son passage. On raconte que Saint­Guénolé (ou Gwenolé) eut pitié du Roi Gradlon, qu'il emporta sur les vagues à l'aide d'un cheval marin. Alourdi par un poids qui n'était autre que Dahut, Gradlon obéissant à la sommation du saint abandonna sa fille la laissant se noyer avant de regagner le rivage... Le cheval du roi bondit sur la plage, puis à travers les prés et les collines. Gradlon arriva enfin dans la ville où deux rivières se rejoignent, il en fit sa capital pour le restant de ses jours, c'était Quimper. La statue équestre du roi Gradlon existe toujours entre les deux tours de la cathédrale Saint­ Corentin. Page 34

Quant à Dahut, certains racontent qu'elle est devenue sirène et apparaît les soirs où la lune est dans l'eau, brossant ses longs cheveux dorés. Par temps calme, les pêcheurs de Douarnenez entendent les cloches de la ville engloutie qui, telle l'Atlantide disent­ils, renaîtra un jour revêtue de sa splendeur passée... En attendant ce jour, une chanson flotte sur leur lèvres : Gwelas­te morverc'h, pesketour / O kriban en bleo melen aour / Dre an heol splann, e ribl an dour ? / Gwelous a ris ar morverc'h venn / M'he c'hlevis o kanann zoken / Klemvanus tonn ha kanaouenn, ce qui veut dire pour ceux, fort peu nombreux je suis sûre, qui ne parlent pas le breton : As­tu vu, pêcheur, la fille de la mer / peignant ses cheveux blonds dorés / au grand soleil sur le bord de l'eau ? / j'ai vu la blanche fille de la mer, / je l'ai même entendu chanter, / plaintifs étaient l'air et la chanson. Il paraît, toujours d'après la légende, que la cité d'Ys s'élevait dans la baie de Douarnenez, au lieu­dit "Poul Dahut", le trou de Dahut, endroit où la princesse se serait noyée. Ce n'est pas tout, depuis toujours il circule de bouche à


oreille, que la ville d'Ys étant la plus belle du monde, la capitale de la France s'appelle Paris "Par Ys" pareille à Ys en breton. Nous citerons donc deux proverbes de la région qui donnent réalité à la légende:

Abaoue ma beuzet Ker Is / N'eus kavet den par da Baris, ce qui signifie: Depuis que fut noyée la ville d'Ys, on n'en a pas trouvé d'égale à Paris.

Ker Is : Quand Paris sera englouti, Ressurgira la ville d'Ys.

P.L.M / Kaerijin ∞

Pa vo beuzet Ba ris, Ec'h adsavo

Carmina Gadelica Voici deux prières adressées à la déesse Brigit extraites des Carmina Gadelica, un ensemble de textes

recueillis dans les régions gaëliques de l’Écosse par Alexander Carmichael durant la seconde moitié du 19° siècle. J’ai établi ma traduction à partir de la version anglaise proposée par le folkloriste lui­même. Elles illustrent à mon sens, de façon très apte, deux aspects contrastés des pouvoirs attribués par nos ancêtres à cette déesse reconvertie en sainte chrétienne. Dans le premier texte, que j’attribuerais à un homme, l’auteur se place sous l’égide de Brigit, au sens propre, en déclinant la généalogie de celle­ci, ce qui a pour effet d’associer à ses pouvoirs à elle, ceux de ses illustres ancêtres. Dans le second, la déesse est sollicitée dans sa qualité de sage­femme par une mère en couches, pour qu’elle atténue ses souffrances et l’aide à mettre promptement son enfant au monde. Jody (Bechuille)

La Genealogie de Brigit

La généalogie de la vierge sacrée Brigitte,

Flèche radieuse enflammée, noble mère nourricière des Dieux, Brigit, fille du Dagda, Du Dagda, le Dieu bon, fils d’Ethlinn, D’Ethlinn, fille de Balor, De Balor, Roi des Formoires.

Brigit femme secourable

Sont venues à mon secours

Chaque jour et chaque nuit

Danu la belle et Brigitte ; Comme Danu enfanta le Dagda, Comme l’épouse du Dagda enfanta Brigit, Comme Brigit enfanta Ruadan Qui n’eut en lui défaut aucun, Aide­moi à me délivrer, Aide­moi, ô Brigit !

Que je récite la généalogie de Brigit, Je ne serai point occis, ni blessé, Je ne souffrirai point d’enchantement, ni de malédiction, Et ma force ne m’abandonnera point.

Aucune terre, aucune glèbe, aucune herbe ne me

recouvrira, Aucun feu, aucun soleil, aucune lune ne me brûlera, Aucune eau, aucun lac, aucune mer ne me noiera, Aucun air, aucun vent, aucun miasme ne me fera languir, Aucune séduction du royaume des Fées ne me rattrapera, Et moi, sous la protection de la vierge sacrée, Ma douce mère nourricière, ma Brigit adorée.

T

out comme Lugh fut conçu par Ethlinn Sa perfection pleine et entière en tout point, Viens à mon aide, mère nourricière, Pour extraire de l’os ce qui fut conçu ; Et tout comme tu assistas la Mère des Dieux, Sans or, sans blé, et sans cheptel, Viens à mon aide, car si grand est mon mal, Aide­moi, ô Brigit.

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Mes torches Nous célébrons dehors aussi bien hiver qu'été. Les

bougies ne tiennent pas longtemps au vent et à la pluie, nous avons donc décidé de fabriquer nos torches. Pour se faire, il faut avoir deux bacs assez grand de forme rectangulaire, qui puissent s'emboiter afin de chauffer en bain­marie. En effet pour couler la bougie, celle­ci ne doit pas chauffer trop fort. Il faut de la bougie (récupération des bougies de l'année) et soit de la toile de jute + un tubre de métal rond, soit des hampes de Molène bouillon­blanc. Notre ami Kerdis de la KGH nous avait apporté son matériel afin de nous enseigner la méthode de fabrication avec la toile de jute.

4. Retirer doucement le tube de métal et laisser secher. Pour notre matériel, nous avons utilisé une poissonnière et un bac en zinc soudé pour faire fondre notre bougie. Comme Dianann avait lu que les hampes de Molène bouillon­blanc servaient traditionnellement pour la fabrication des torches, nous avons tenté l'expérience. La technique est différente et plus longue à mettre en oeuvre, en effet la hampe dois être plongée à de multiples reprises dans la bougie fondue jusqu'à ce qu'elle soit totalement recouverte.

1. Faire fondre la bougie au bain­marie. 2. Tremper la toile de jute.

Les torches de Molène ou de jute tiennent aussi longtemps (environ 2h00) et sont tout aussi résistantes à la pluie et au vent. Ne reste plus qu'à confectionner un support adéquat. 3. Rouler avec précaution sur le tube (sous l'oeil du maître)

Astérix

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Origines gauloises de la Basilique de Longpont‐sur‐Orge (91)

La tradition orale veut que des

bucherons gaulois aient découvert une statue de bois représentant une femme, un enfant dans les bras dans un chêne creux de la butte de Longpont. La statue était accompagnée d’une inscription latine: « Virgini pariturae » « A la Vierge qui va enfanter ». Les druides auraient commencé à vénérer cette image de la déesse mère. (Si peu après la conquête de la Gaule, l'usage du latin paraît peu probable. En l'absence d'écriture gauloise, les druides utilisaient des caractères grecs, et les mots latins sont sans doute une traduction de l'inscription authentique.) Plus tard saint Denis et saint Yon, passant par Longont, expliquèrent aux druides que la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place. Avant de partir pour Paris, saint Denis aurait laissé à Longpont un morceau du voile de la Sainte Vierge. Une statue

et une relique seraient donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont. Priscus, chef de la tribu des Carnutes, aurait demandé la statue ou sa réplique et l'aurait transportée à Chartres, où elle serait à l'origine de la cathédrale Notre­Dame de Chartres. D'après les chanoines de la cathédrale de Chartres, des chênes provenant de Longpont auraient été employés pour la charpente de la cathédrale, sans doute en raison du pouvoir spirituel émanant de ce lieu dans l'imagination des contemporains. Si la légende s'avère vraie, Longpont peut, en effet, être qualifié de plus ancien lieu de dévotion mariale d'Île­de­France. C'est aussi l'un des exemples les plus connus de la christianisation d'un lieu de culte païen dans la région. Le maître­autel se trouve sur un roc tabulaire, ce que l'on a encore pu constater lors de la restauration de 1875. Ce roc pourrait correspondre à l'ancien autel druidique. Une source coulait encore dans le chœur en 1792, qui était sans

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doute la druides.

source

sacrée

des

Saint Pie X estima en 1913 que les origines druidiques du sanctuaire pouvaient difficilement être contestées. Un vestige de la mystérieuse statue des Gaulois subsisterait également ; il serait enchâssé dans la jambe et le pied droits de la statue de Notre­Dame­de­ Bonne­Garde dans la chapelle d'axe, qui lui est dédiée.

Aubépine


Livres Druides : les Très Savants Hommes du Chêne par MYRDHIN L'auteur : Né en Bretagne en 1950, Myrdhin obtient sa maîtrise à l'Université de Rennes en 1973 mais c'est dès 1971, après avoir rencontré quatre néo­druides, breton, belge, normand et britannique, qu'il se passionne pour la tradition des druides. Il l'étudie des deux côtés de la Manche et entretient des relations avec de nombreux groupes européens. Il est l'auteur de nombreux articles et émissions TV sur le sujet. Il témoigne sur scène quotidiennement de la tradition bardique. Chevalier des Arts & des Lettres, détenteur de deux disques d'or et d'une nomination aux Grammy Awa rds, sa discographie est riche de 44 albums et sa bibliographie de 12ouvrages.

En allant aux sources tant historiques que mythologiques et symboliques, Myrdhin, qui les étudie depuis plus de quarante ans ( Il est entré à l'Obod en 1971 sous la houlette de Nuinn), vous permettra de comprendre la raison d'être des milliers de druides contemporains qui, ailleurs que dans la bande dessinée, et souvent en Brocéliande, célèbrent la Nature par huit grandes fêtes qui rythment chacune de nos années. Nous gardons en mémoire la dernière Samain à Tréhorenteuc où nous célébrions les 50 ans de l'Obod. D'emblée le ton est donné : access ible, érudit, antidogmatique et captivant... Code barre ISBN : 979­10­90669­00­0 Le commander : Myrdhin, La Galerie,22490 Plouer sur Rance. <myrdhin.harp@gmail.com>. 25,€ port compris

DruidCraft :

La Magie de la Wicca et du Druidisme par PHILIP CARR­GOMM Le Druidisme et la Wicca constituent les deux grands courants de la tradition païenne de l’Europe occidentale. Ces deux traditions connaissent une renaissance à travers le monde entier, au moment où un nombre croissant de gens vont à la recherche d’une spiritualité ancrée dans l’amour de la nature et de la terre.

Le Livre : Guerre des Gaules, mythologies irlandaises, forêts magiques, cérémonies symboliques....... La Tradition des Druides surprend et la pertinence de son actualité nous stupéfier! Loin des caricatures réductrices et folkloriques comme de l'opinion commune, cet ouvrage superbement illustré vous replonge dans nôtre sagesse occidentale qui conjugue la science et le sacré et qui remet l'homme à sa place dans la Nature et la Création tout entière. Page 38


De plus en plus souvent, les lecteurs associent les idées des deux traditions afin de créer leur propre pratique spirituelle. Dans ce guide réaliste et exaltant, Philip Carr­ Gomm nous propose de donner à cette voie spirituelle, un nom s’inspirant des croyances et pratiques communes à la wicca et au druidisme : le Druidcraft.

Musique Méditation celtique par MYRDHIN

Le Druidcraft puise à la fois chez les druides et les wiccains et dans les traditions de la wicca et du druidisme, d’érudition, de l’art du conte, de la magie, et des célébrations saisonnières. Ceci dans le but d’offrir inspiration, enseignements, rituels et techniques magiques qui peuvent vous faciliter l’accès à vos pouvoirs innés de créativité, d’intuition et de guérison.

Quand on a le bonheur d'avoir des amis Artistes, qu'un album vient de sortir et que l'on est à cette fameuse période où tout le monde se demande ce qu'il va bien pouvoir offrir et bien...on en profite pour donner des idées

Donc : sublime album que je recommande sans restriction à tous ceux qui aiment la belle musique ! La harpe de Myrdhin, la flûte de Philippe Launay et la kora de Cheick Tidiane Dia nous offrent un voyage tout en douceur entre Bretagne, Irlande, Ecosse et Orient... Les arrangements sont magnifiques, vraiment ! Un enchantement !!! ... MEDITATION CELTIQUE chez Bayard Musique

Doit­on encore le présenter ? Philip Carr­Gomm vit dans le Sussex, en Angleterre, avec sa femme Stephanie. Initié à la fois à la wicca et au druidisme, il est l’auteur de : Lieux Sacrés, What Do Druids Believe, Druid Mysteries, The Druid Way, et co­auteur avec Stephanie du : Tarot des Druides, l’Oracle des Druides et l’Oracle Druidique des Plantes. Il est le Chef élu de l’Ordre des Bardes, Ovates & Druides. Page 39


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Clairiere des Etoiles d'Artio Calendrier des célébrations : Imbolc le 1 Février 2015 en Alsace. Equinoxe de printemps le 22 Mars 2015 en Alsace. Beltaine le 1 ou 3 Mai 2015 en Alsace. Contact : etoiles.artio@gmail.com ou ioan.artio@orange.fr

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La

Clairiere des Etoiles d'Artio

Clairière LES ETOILES D’ARTIO est une clairière située en Alsace. Un petit groupe se réunissait de façon informelle depuis quelques années mais la clairière a effectivement été créée le 27 décembre 2009. Dianann a consacré la Clairière LES ETOILES D’ARTIO le 17 janvier 2010. Notre clairière est donc « fille » des Carnutes et s’affirme en tant que Clairière de l’OBOD.

Les Etoiles d’Artio se composent à ce jour de 5 Bardes, 3 Ovates et 1 Druide, tous de l’OBOD. Le nombre de sympathisants qui participent aux cérémonies s’échelonne entre 15 et 25 personnes. Chaque cérémonie voit l’arrivée de nouveaux venus et ce sont près de 40 contacts qui reçoivent l’invitation pour chaque fête de la Roue de l’année. Pour en savoir plus : http://laclairierelesetoilesdartio.hautetfort.com/de­ presentation.html

Nous nous réunissons pour les 8 fêtes de la Roue de l’année et nos cérémonies se déroulent généralement en Alsace centrale, dans les contreforts vosgiens, près de Sélestat. Notre Clairière se compose de membres de l’OBOD et de personnes non affiliées à l’Ordre mais participant régulièrement à nos cérémonies. Certains non affiliés à l’OBOD ont « pris le nom » après une année de célébrations.

La Clairiere des Carnutes

Entre l'Arbre et la Pierre, entre le Nemeton sacrée et la mémoire des mégalithes, entre la forêt des Carnutes et la Bretagne, nous sommes une clairière de l'Ordre des Bardes, des Ovates et des Druides : OBOD Nous pratiquons notre spiritualité dans la prière de nos Dieux et de nos Déesses, le culte des ancêtres, de la Terre Mère, de la magie de la Nature et du Sacré.

Nous sommes Bechuille et moi même Dianann très investies dans la vie de l'OBOD. Bechuille a effectué un magnifique travail de traduction de tous les cours. Elle est aussi notre lien privilégié avec les anglophones. De mon côté je suis tuteur et je gère le tutorat pour les francophones. Je viens en outre de prendre en charge ce magazine.

Nous fêtons les 8 fêtes de la Roue de l'Année aux alentours de Chartres, Orléans, dans le Perche, en Bourgogne et en Bretagne. Nous avons fondé la Clairière des Carnutes en 2005, nous étions six : Bechuille et Ar Broc'h, Dianann et Asté, Chenedouest et Iona.

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Pour en savoir plus : http://www.carnutes.com


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