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Planète Outre-mer

LES TERRITOIRES FRANÇAIS DU PACIFIQUE RENONCENT À L’EXPLOITATION MINIÈRE DE LEURS FONDS MARINS

Ci-dessus : coucher de soleil depuis Motu Uta à Papeete. © Julien Meillon - 97px

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La France a renoncé à l’exploitation des fonds marins aussi bien dans les eaux internationales que dans les sols et sous-sols de son espace maritime. La France, comme chaque pays qui a une façade maritime, exerce sa souveraineté sur un espace maritime qui peut aller jusqu’à 200 milles nautiques, soit environ 370 kilomètres au large. C’est ce qu’on appelle la zone économique exclusive, la ZEE.

97 % de l’espace maritime français est en outre-mer, dont près de 60 % dans les territoires du Pacifique, compétents en matière de droit minier. Les ZEE des territoires du Pacifique sont très riches en métaux, mais juste après l’annonce d’Emmanuel Macron, la Nouvelle-Calédonie a également annoncé un moratoire sur l’exploitation de ses fonds marins.

Anne Caillaud, chargée du Programme Outre-mer au Comité français de l’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature : « La NouvelleCalédonie a surpris tout le monde fin novembre, puisqu’elle a fait passer en Conseil des ministres un avant-projet de loi pour adopter un moratoire sur les activités d’exploration et d’exploitation des grands fonds marins au sein de sa ZEE sur 10 ans.

Ce n’est pas encore adopté, parce qu’il y a tout un processus législatif à suivre et donc on saura à peu près en avril si c’est adopté ou non. Mais en tout cas, cela envoie un très fort signal sur la volonté de ce pays de vraiment interdire cette activité au sein de sa zone. » Une décision qui serait exclusivement motivée pour préserver les richesses de ces écosystèmes marins. « Je suis convaincue que la Nouvelle-Calédonie souhaite protéger les richesses de ses fonds marins et de ses récifs coralliens extraordinaires. Ils sont parmi les récifs coralliens les mieux protégés au monde et les plus résilients. Je pense que la Nouvelle-Calédonie a conscience de cela. Elle a un parc marin sur l’ensemble de sa ZEE et je pense qu’elle a compris que le fait d’avoir un parc marin et de vouloir protéger sa biodiversité, était incompatible avec le démarrage d‘une extraction minière au sein de ses eaux. »

Le 8 décembre 2022, la Polynésie française a également renoncé à exploiter ses fonds marins, jusqu’à ce que les impacts environnementaux de l’extraction minière des grands fonds soient mieux maîtrisés.

Ce texte est issu de la chronique radio « Planète Outre-mer » présentée par Caroline Marie à écouter sur La1ere.fr, l’offre numérique Outre-mer de France Télévisions

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