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Ifremer - publi-communiqué
UN NOUVEL OBSERVATOIRE SOUS-MARIN AU LARGE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Alors que les effets du changement global affectent l’océan, plus que jamais les scientifiques doivent poursuivre leurs investigations au-delà de la surface et explorer le milieu marin dans ses dimensions les plus profondes.
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Initié et coordonné par l’Ifremer, le projet ScInObs, dans sa composante Nouvelle-Calédonie, vise à concevoir et à déployer un système d’observatoires sous-marins multi-paramètres et innovant dans le Parc naturel de la mer de Corail (PNMC) couvrant l’ensemble de la ZEE de Nouvelle-Calédonie.
Ce projet, initié entre l’Ifremer et son homologue japonais Jamstec pour développer un observatoire dans le Sud-Ouest Pacifique, est réalisé avec des partenaires locaux ou présents depuis longtemps en Nouvelle-Calédonie : IRD avec l’UMR Entropie, MNHN, SGNC/DIMENC, Cresica et PNMC.
Les monts sous-marins, écosystèmes emblématiques et en cours de protection en Nouvelle-Calédonie, ont été retenus comme premier sujet d’étude. Deux types d’infrastructures vont être réalisées : des lignes de mouillage instrumentées immergées jusqu’à 1 200 mètres le long des pentes des monts sous-marins et des stations « benthiques » autonomes pour l’étude du fond de mer disposées au sommet.
« Équipés d’une panoplie de capteurs, ces observatoires permettront de mesurer la température, la salinité, les courants, la concentration d’oxygène et la turbidité de l’eau. Grâce à un échosondeur, nous pourrons évaluer la quantité de biomasse présente dans la colonne d’eau, et renseigner les migrations verticales des organismes méso-pélagiques qui la composent. De plus, des pièges à particules permettront d’estimer les flux verticaux de carbone et d’azote ainsi que de récolter des larves d’invertébrés benthiques susceptibles de coloniser les monts. Une première station de fond équipée notamment d’une caméra (Edokko du Jamstec) offrira la possibilité d’identifier et dénombrer la faune mobile comme les poissons et de comprendre les interactions entre espèces.
Il est aussi envisagé de tester un préleveur d’ADN environnemental développé par le Jamstec pour compléter la caractérisation des organismes dans la colonne d’eau et leur dynamique », détaille Hélène Leau, ingénieure de l’unité « Recherches et développements technologiques » de l’Ifremer, en charge du pilotage de ScInObs.
Une première ligne de mouillage instrumentée et la station Edokko vont être déployées sur une pente de mont sous-marin à 100 milles au sud de la Grande Terre en mai 2023 depuis l’Antea (campagne Kaseaope-1). ScInObs comprend aussi un volet d’observation à Mayotte, pour l’étude des processus associés au volcan sous-marin apparu en 2018.