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Terre Outre-mer

LA BIODIVERSITÉ ULTRAMARINE SOUS PRESSION

Avec une surface terrestre 4 fois plus petite que l’Hexagone (sans compter la terre Adélie), les outre-mer abritent 2 fois plus de mammifères, 2,5 fois plus d’oiseaux, 8 fois plus de reptiles... Terre Outre-mer se penche sur les périls qui pèsent sur la biodiversité dans les territoires ultramarins.

La grande variété des espèces se retrouve dans la diversité géographique des outre-mer, présents des pôles à la zone équatoriale et sur tous les océans. La plupart des outre-mer sont des îles, où la faune et la flore ont évolué de façon singulière, d’où le très fort niveau d’endémisme. Une espèce endémique est une espèce qui n’existe nulle part ailleurs. Si elle disparaît, cela signifie qu’elle disparaît de la surface de la Terre.

Les outre-mer placent ainsi la France en tête des pays les plus riches de la planète en biodiversité. Grâce à ces territoires, elle possède le deuxième domaine maritime mondial, dont 10 % des lagons et récifs coralliens ; et en Guyane une partie du plus grand massif forestier au monde.

Toutefois, de très nombreuses espèces animales et végétales y sont en danger. En cause, la déforestation et la bétonisation des espaces naturels. Une menace aussi importante outre-mer que les espèces exotiques envahissantes comme le rat noir, le moustique tigre, le chat sauvage, le miconia, le cerf, le poisson-lion ou encore la mangouste. Autres dangers, la surexploitation des ressources naturelles par la chasse et la surpêche, les pollutions, pesticides, plastiques, décharges, eaux usées non traitées sont autant de problèmes majeurs outre-mer. Le mercure en Guyane empoisonne le fleuve Maroni. Le feu en Nouvelle-Calédonie est la principale menace pour la biodiversité. Enfin, les effets du changement climatique représentent un péril croissant outre-mer.

© Valentine Dubois

Toutes ces menaces se conjuguent entre elles et leurs effets s’accentuent d’autant plus dans les petites îles.

Les conséquences sont multiples. Par exemple, en Polynésie française, 29 espèces d’oiseaux endémiques ont déjà disparu. À La Réunion, 382 des 963 espèces végétales indigènes de l’île (soit près de 40 %) sont en danger. En Nouvelle-Calédonie, il ne reste qu’1 % de la forêt sèche. La tortue luth disparaît de Guyane. Les populations d’insectes se sont effondrées, pourtant 75 % de nos cultures en dépendent. Les récifs coralliens sont souvent dégradés et les mangroves menacées. Or ces deux écosystèmes nous rendent d’immenses services.

Outre-mer l’érosion de la biodiversité est alarmante. Pourtant, la biodiversité préserve les habitants des impacts du changement climatique.

Ce texte est issu de la chronique radio « Terre Outre-mer » présentée par Caroline Marie à écouter sur La1ere.fr, l’offre numérique Outre-mer de France Télévisions
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