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Île de La Réunion
La journée de la Mer à La Réunion.
LA CROISSANCE BLEUE AU CENTRE DES RÉFLEXIONS DU CLUSTER MARITIME DE LA RÉUNION
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L'antenne réunionnaise du Cluster maritime (1) de La Réunion promeut les activités maritimes dans le sud-ouest de l’océan Indien et étudie leurs possibilités de développement. En fédérant autour d’elle les acteurs économiques réunionnais de la mer, elle prend part à des projets structurants, dans des filières où les enjeux de transition écologique et énergétique recèlent des opportunités de croissance et d’innovation.
(1) « Le Cluster maritime français a initié la création de Clusters maritimes d’outre-mer pour réunir les acteurs maritimes locaux, porter leurs projets et développer le secteur maritime local. » (www.cluster-maritime.fr). Les clusters suivants ont ainsi été créés : Guadeloupe (2011), Réunion (2011), Guyane (2012), Martinique (2013), Polynésie (2014), Nouvelle-Calédonie (2014), Saint-Pierre-et-Miquelon (2016).
Fondé en 2011 par et pour les professionnels de la mer, le Cluster maritime de La Réunion (CMR) rassemble aujourd’hui 28 entreprises ou groupes issus de secteurs économiques variés : services, pêche, recherche, transport maritime, tourisme bleu, énergies marines renouvelables, infrastructures, industrie, formation, banques, assurances. Son rôle de « caisse de résonance » lui permet de favoriser entre ses membres des synergies propices à l’innovation et au développement de filières stratégiques dans un contexte de transition énergétique et écologique.
estime Sébastien Camus, élu en juillet 2020 à la présidence du CMR.
Parmi ses projets en cours, l’association contribue par exemple à accompagner la mise en place d’une filière réunionnaise de construction, maintenance et déconstruction navale. Elle réalise ainsi une étude pour évaluer le potentiel des compétences disponibles localement, mais aussi les besoins en formation. « Pour répondre aux enjeux environnementaux actuels, ce projet de filière devra se construire dans une perspective d’économie circulaire », considère Sébastien Camus. L’objectif est de limiter les impacts sur la nature des futures activités navales, en privilégiant l’éco-conception des navires mais aussi, quand ceux-ci arrivent en fin de vie, un processus de démantèlement encadré : dépollution, gestion des déchets, traitement des matières polluées, valorisation des matériaux recyclables.
De plus, le CMR soutient les projets de développement des énergies renouvelables marines sur le territoire, et notamment l’éolien flottant. Sur ce sujet, des groupes de travail seront envisagés d’ici la fin de l’année, de même que sur les thématiques de la déconstruction de navires, de l’attractivité des métiers du maritime ou encore de la formation, avec l’appui d’un animateur recruté fin 2020.
Par ailleurs, le CMR souhaite renforcer ses partenariats avec les acteurs de l’environnement marin, du tourisme et de la plaisance, afin de soutenir les initiatives locales qui feront de la mer le moteur économique d’un tourisme côtier et maritime durable. Enfin, il noue des partenariats permettant de faire découvrir au grand public les métiers du secteur maritime. Le CMR organise notamment la journée de la Mer, comme le précise son secrétaire général Loïc Le Foulgoc : « Cette journée, qui a lieu habituellement dans le cadre du festival de l’Océan, rassemble les acteurs du milieu maritime autour de stands et d’animations, pour faire découvrir au plus grand nombre les possibilités d’activités et d’emplois autour de l’économie bleue. Cette année encore, nous souhaitons organiser l’événement et invitons les Réunionnais à y participer dès qu’une date sera arrêtée. »
PUBLI-COMMUNIQUÉ
LA PRÉSERVATION DE L’AVIFAUNE MARINE MENACÉE
Pour mieux connaître la biologie du pétrel de Barau et du puffin tropical, le Grand port maritime de La Réunion (GPMDLR) – ou Port Réunion – a réalisé en partenariat avec Biotope et la SEOR (1) , de 2009 à 2015, un diagnostic et un suivi écologique des oiseaux marins dans le périmètre de la circonscription portuaire. Des actions sont aujourd’hui mises en place pour limiter les échouages d’oiseaux dus à la pollution lumineuse, comme la réduction chaque année des éclairages pendant la période d’envol des jeunes pétrels.
(1) Société d’études ornithologiques de La Réunion.
Le pétrel de Barau est un oiseau marin endémique de LA Réunion, classé en danger d’extinction depuis 2000 par l’UICN. Cette espèce migratrice vit en mer tout au long de l’année et revient sur l’île pour se reproduire. les oiseaux rejoignent ainsi dès le mois d’août, à la nuit tombée, leurs colonies établies aux abords du Piton des neiges et du Grand Bénare, entre 2 800 et 3 000 mètres d’altitude.
À la fin de la saison de reproduction, en avril ou mai, les juvéniles effectuent leur premier envol vers la mer. Ils quittent la colonie après le coucher du soleil et se dirigent vers l’océan, guidés par les reflets de la lune et des étoiles sur l’eau. Lors de la phase de nouvelle lune, ils peuvent être désorientés par les lumières artificielles qu’ils confondent avec le reflet des astres. Ils s’échouent alors au sol et sont incapables de reprendre seuls leur envol. Livrés à eux-mêmes, ils sont voués à une mort certaine. Afin de lutter contre cette mortalité fortement préjudiciable pour l’espèce, la SEOR met en oeuvre tous les ans depuis sa création en 1997 une campagne de sauvetage des jeunes pétrels de Barau signalés en difficulté, et ce sur l’ensemble de l’île, pour sauver le maximum d’oiseaux.
Acteur très engagé au service de l’environnement, Port Réunion, dirigé par Éric Legrigeois, est investi dans la protection de cette espèce, ainsi que du puffin tropical notamment. L’étude du suivi de l’avifaune marine, menée avec Biotope et la SEOR de 2009 à 2015, a notamment permis de faire progresser les connaissances sur la biologie de ces espèces, grâce à un véhicule équipé d’un radar, conçu pour évaluer les périodes d’envol, les heures privilégiées, les hauteurs de vol... Ce suivi de l’avifaune marine était demandé dans les arrêtés préfectoraux d’autorisation d’exploiter les silos du GPMDLR.
Chaque année, Port Réunion participe par ailleurs aux opérations de réduction de la pollution lumineuse qui ont lieu en période de vigilance d’échouage des jeunes pétrels. Pendant ces « nuits sans lumière », l’éclairage du Port Ouest et du Port Est est considérablement diminué. le service d’astreinte du GPMDLR intervient chaque soirée sur chaque mât pour réduire la pollution lumineuse en fonction des mouvements des navires et des activités sur les terre-pleins du port.
En partenariat avec la SEOR, des actions de sensibilisation sur la préservation de l’avifaune sont organisées auprès des salariés de Port Réunion. Une procédure de sauvetage des oiseaux échoués est en place au sein du Port : gestes à adopter en cas d’échouage d’un pétrel ou d’un puffin, rappel de l’existence à Port Est d’un point de relais, où les oiseaux échoués dans le port sont recueillis, en attendant la venue de la SEOR... Ces séances se terminent parfois par un symbolique « lâcher de pétrels », des oiseaux qui rejoignent la mer après avoir été secourus au centre de soins de la SEOR. Cette association, dont la convention de partenariat avec Port Réunion va être reconduite pour trois ans, aide le Grand port maritime dans le choix des éclairages à mettre en place dans les projets inscrits au Projet stratégique 2019-2023.
Dans ce cadre, pour protéger au mieux l’avifaune marine, Port Réunion travaille à la mise en place d’un système de télégestion des éclairages afin de faciliter les opérations de réduction de la pollution lumineuse, actions qui seront directement pilotées par le service de la Capitainerie.
+ d’info ici : www.cirad.fr
PUBLI-COMMUNIQUÉ
FOOD-SEC SEMENCE OU COMMENT RELANCER UNE FILIÈRE RÉGIONALE DE SEMENCES ET DE PLANTS SAINS DANS LE SUD-OUEST DE L’OCÉAN INDIEN
Coordonné par le Cirad à La Réunion et à Madagascar, le Centre national de recherche appliquée au développement rural (FOFIFA) à Madagascar, le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) à Maurice, la National Biosecurity Agency (NBA) aux Seychelles (1) et l’université des Comores, le projet Food-Sec Semence œuvre à la relance d’une filière régionale professionnalisée de semences et plants sains, à des fins alimentaires et nutritionnelles sur quatre territoires : Madagascar, les Comores, les Seychelles, Maurice.
(1) Maintenant division du ministère de l’Agriculture.
Officiellement lancé en mars, le projet Food-Sec Semence s’inscrit dans le cadre du programme régional sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle Food-Sec, cofinancé par l’Union européenne (Fonds européen de développement) et bénéficie d’un partenariat avec la Commission de l’océan Indien (COI).
Améliorer l’accès des paysans à des semences et des plants sains dans un contexte très hétérogène
Ce projet de coopération régionale concerne le manioc, la pomme de terre, le maïs et les légumineuses. Son objectif est de proposer aux paysans des semences et des plants sains adaptés aux pratiques agroécologiques locales et dont la qualité nutritionnelle est améliorée.
L’enjeu est de pérenniser l’accès des paysans à des semences de qualité et de renforcer la capacité des acteurs à maîtriser et à optimiser les différentes étapes de la multiplication et de la production de semences et de plants sains « certifiés ».
Le contexte régional est loin d’être uniforme et les attentes et besoins locaux sont sensiblement différents. À Madagascar et aux Comores, les populations sont majoritairement rurales et vivent d’activités agricoles, leurs conditions de vie sont fragiles et vulnérables face au changement climatique. Maurice et les Seychelles sont très dépendants des importations agricoles alimentaires. Afin de gagner en autonomie alimentaire, ils souhaitent développer durablement ce secteur.
Un projet à des fins opérationnelles pour le développement des territoires
Avant toute chose, un état des lieux est nécessaire afin de décrire la diversité des situations agroéconomiques locales et d’analyser les attentes et les besoins des paysans. Une analyse des filières ciblées et une typologie des paysannats seront ainsi réalisées dans chacun des quatre pays membres du projet. Les actions à entreprendre seront basées sur ce diagnostic afin de lever les blocages identifiés. Le matériel végétal de base sera produit et testé chez des paysans relais selon des pratiques agroécologiques adaptées, puis diffusé à plus large échelle. Parallèlement des catalogues de variétés élites prioritaires seront constitués dans chacun des pays participants.
Enfin une synthèse critique des actions conduites dans le projet sera réalisée en concertation étroite avec les instituts et les autorités nationales. Des recommandations seront alors partagées et des plans d’actions proposés dans ces domaines : renforcement des activités de recherche pour la production de semences ; définition et mise en œuvre d’un cadre législatif ; appui technique et formation des paysans et des groupes ou coopératives ; renforcement des interactions entre les acteurs semenciers ; création de techniques de financements permettant aux paysans d’acquérir plus aisément des semences améliorées et plus faciles d’accès.
La synergie entre les différents projets de la zone, notamment les projets de coopération scientifique régionale Germination et Epibio-OI, permettront des bénéfices réciproques par le partage des techniques et ressources développées. Rendez-vous en 2025 pour les résultats !
Ce projet est cofinancé par l’Union européenne et mis en œuvre en partenariat avec la Commission de l’océan Indien (COI)
PUBLI-COMMUNIQUÉ
LA VALORISATION DU PATRIMOINE MARITIME RÉUNIONNAIS PAR LA CASE MARINE
À Terre-Sainte, quartier atypique de Saint-Pierre, la Case marine héberge un espace patrimonial unique. À travers son exposition permanente et gratuite «Terre de pêcheurs », elle relate l’histoire de l’ancienne bourgade de marins et du port de Saint-Pierre.
Depuis Saint-Pierre, il suffit de longer le front de mer et de franchir le pont de la rivière d’Abord, à quelques pas du siège des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), pour accéder au 26 rue Amiral Lacaze. Dans la cour de la maison bleue à l’architecture créole, Le Fougueux et son ancre massive donnent le ton de cette adresse résolument dédiée à l’univers maritime. Le canot en bois de tamarins des Hauts a été fabriqué par des jeunes dans le cadre du projet « La mer, levier de découverte, d’insertion et d’intégration sociale » soutenu par l’Afemar, association des femmes de marins pêcheurs de Saint-Pierre. Sa présidente, Yolaine Boutillon, nous ouvre avec fierté les portes de la Case marine :
En plus de l’exposition, des animations sont proposées pour tout public sur réservation : activités manuelles, jeux divers, journées et week-ends à thème...
Patrimoniale, ludique et éducative, c’est ainsi que l’Afemar définit la vocation de la Case marine, qui a vu le jour grâce à l’accompagnement du pôle valorisation de la ville de Saint- Pierre et au soutien financier de la mairie de Saint-Pierre, de la Région Réunion, du Crédit Agricole et de la Fondation d’entreprises des Mers australes. Delphine Ciolek, Secrétaire générale de la Fondation, ajoute :
Terre-Sainte, ancien village de pêche artisanale côtière, évoque encore côté mer la Réunion lontan, avec son labyrinthe de ruelles sinuant entre les cases en tôle, sa petite plage paisible bordée d’immenses banians où les pêcheurs entreposaient il y a encore quelques années leurs canots traditionnels, et sa longue jetée qui traverse le lagon jusqu’au phare. Néanmoins, au fil du temps, le visage du quartier a changé.
Contact : afemarcasemarine@gmail.com