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OUTRE-MER grandeur Nature _ Cirad

LE CIRAD : RECHERCHE ET INNOVATION, 60 ANS DE PRÉSENCE EN OUTRE-MER

PUBLI-COMMUNIQUÉ

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Le Cirad œuvre depuis 60 ans en outre-mer. Ses actions de recherche et développement ont contribuéà l’essor de filières agricoles et alimentaires plus durables. Elles accompagnent désormais la transition écologique des territoires et leur adaptation au changement climatique.

LA RECHERCHE ET L’INNOVATION EN RÉPONSE AUX ENJEUX DES TERRITOIRES

Les filières agroalimentaires font face à des défis nouveaux et importants relatifs aux quantités produites, à la qualité des aliments, aux impacts de la production sur l’environnement et à la gestion durable des ressources. De nouvelles contraintes socioéconomiques, démographiques, environnementales, sanitaires et d’aménagement du territoire s’imposent aux systèmes de production végétale et animale.

La prévention et la gestion des organismes nuisibles et des maladies sont des enjeux majeurs pour l’agriculture et l’élevage des territoires insulaires. C’est un enjeu également pour la préservation de leur environnement. Les systèmes alimentaires et l’autonomie alimentaire pourraient en être très affectés. Un des leviers possible est la mobilisation de la biodiversité, pour la diversification des productions et la création de valeur avec de nouveaux produits. La biodiversité peut aussi réguler les nuisibles et permettre de réduire l’utilisation des pesticides.

DES RÉSULTATS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DES TERRITOIRES

Vers l’autonomie et la sécurité alimentaire des territoires

Dans leurs nombreux travaux de recherche en faveur de la souveraineté alimentaire, le Cirad et ses partenaires œuvrent notamment à construire les itinéraires techniques culturaux de demain. Les productions fruitières sont en effet confrontées à de fortes pressions de bioagresseurs pouvant conduire à des pertes de récoltes importantes. À travers le projet Ecoverger à La Réunion, le Cirad et ses partenaires ont ainsi développé des techniques limitant l’abondance et les dommages des cécidomyies des fleurs (moucherons) sur les manguiers.

En Guadeloupe, afin de lutter contre la maladie de raies noires provoquée par le champignon Pseudocercospora fijiensis, ils ont mis au point une nouvelle variété de bananes « Pointe d’or » 100 % bio.

La collection de bananiers de la station de Neufchâteau en Guadeloupe est l’une des plus riches du monde par la diversité qu’elle recouvre et grâce aux données qui accompagnent ses accessions.

© Sophie Della Mussia | Cirad

Protéger les écosystèmes et la biodiversité

Le Cirad et ses partenaires luttent contre les espèces invasives et les ravageurs des agrosystèmes. Pour préserver les forêts semi-sèches de La Réunion, ils travaillent par exemple à identifier un agent de lutte biologique contre la liane papillon. Des méthodes de protection agroécologique sont également développées avec par exemple, la lutte contre le foreur de la canne utilisant la plante-piège Erianthus. Aux Antilles, des travaux visent à favoriser la biodiversité animale et végétale, et à optimiser les régulations naturelles. Le Cirad élabore de nouvelles pratiques culturales plus économes en intrants, tout en proposant son expertise en matière de surveillance de l’environnement.

Gérer durablement les territoires

Le Cirad et ses partenaires ont œuvré, à travers le projet Gabir, à la gestion circulaire et durable des biomasses, pour améliorer l’autonomie des exploitations et du secteur agricole réunionnais. Une cartographie des acteurs et un inventaire des biomasses valorisables en agriculture ont été rédigés. En Guyane, la gestion des biomasses est aussi abordée. Le projet ValorExtr@ct a étudié par exemple les fonctionnalités des biomolécules issues de la forêt, en particulier des écorces, pour des applications dans le secteur cosmétique.

Déployer une approche globale de la santé

Les réseaux de santé intégrée sont au cœur des problématiques des agendas mondiaux. En océan Indien, c’est le dP One Health océan Indien qui assure la recherche et la coopération scientifique dans ce domaine. Côté Caraïbes, les réseaux CaribVET, le Caribbean Plant Health Directors et l’initiative CaribGREEN sont mis en place. + d’info ici : Cirad dans OMGN n°8. Face aux maladies émergentes, une initiative mondiale, PREZODE, a été lancée. Au total, le Cirad anime et coordonne des ateliers dans sept régions du monde, dont les Caraïbes et la zone océan Indien.

Former et transmettre les connaissances

Les Réseaux d’innovation et de transfert agricole (RITA), pilotés par le Cirad et l’Acta, rassemblent l’ensemble des partenaires du monde agricole, du chercheur à l’agriculteur en passant par la formation, pour mieux diffuser et intégrer les résultats et innovations au sein du monde agricole.

À l’île de La Réunion, le pôle de protection des plantes (3P) est un pôle régional de recherche, de développement technologique et d’innovation sur des thématiques d’intérêt agricole et environnemental, partagées en local et à l’international.

© Raphaël Solesse | Cirad

DEPUIS L’OUTRE-MER, UNE RECHERCHE D’EXCELLENCE AU RAYONNEMENT SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL

Le Cirad participe au rayonnement régional et international de l’outre-mer. Dans la Caraïbe, ses réseaux portent sur la santé intégrée « One Health » et sur l’agroécologie. Dans l’océan Indien, le Cirad a structuré sa coopération régionale via une plateforme régionale en recherche agronomique pour le développement : la PRéRAD-OI.

Pour accroître son rayonnement à l’international, le Cirad s’est doté d’infrastructures remarquables dans ses bases ultramarines. Notamment, une extension de 3200 m² a été inaugurée au Pôle de protection des plantes à La Réunion en novembre 2021. Cela renforce les sujets de recherche menés en partenariat, tels que : les dispositifs d’épidémiosurveillance vis-à-vis des bioagresseurs tropicaux majeurs ; la transition agroécologique et le biocontrôle avec la lutte biologique notamment ; la préservation et la valorisation de la biodiversité locale et en océan Indien... Et bien d’autres !

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