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OUTRE-MER grandeur Nature _ Cluster maritime de La Réunion
REBIOMA : UNE ÉTUDE PILOTE DES RÉCIFS DE MAYOTTE PAR PHOTOGRAMMÉTRIE
Photo ci-dessus : la photogrammétrie à Mayotte. © Créocéan OI
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PUBLI-COMMUNIQUÉ
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Cette mission scientifique expérimentale a permis de modéliser en 3D six récifs coralliens de Mayotte.Menée localement par la société Créocéan Océan Indien, elle a pour but d’aider les gestionnaires à mieux connaître et préserver la biodiversité récifale de l’île au lagon.
Membre du Cluster maritime de La Réunion, Créocéan Océan Indien voit dans la photogrammétrie un nouvel outil capable de venir compléter les études réalisées à Mayotte depuis près de 30 ans sur les récifs coralliens.
Cette technique innovante consiste en effet à reconstituer numériquement en 3D les paysages coralliens à l’aide d’un grand nombre de photographies prises sous divers angles. Elle permet d’affiner sur de petites zones marines le diagnostic initial et le suivi dans le temps de l’état de santé des récifs. « Avec la photogrammétrie, on est extrêmement précis sur les couvertures coralliennes, sur les différences de peuplements de coraux, sur la capacité de refuge pour les poissons, etc. », détaille Clément Lelabousse, chargé de mission au Parc naturel marin de Mayotte.
L’objectif du projet Rebioma est donc d’acquérir des connaissances sur les récifs pour améliorer l’outil de gestion et de préservation du milieu marin. Les sites pilotes de la mission, au nombre de 6, ont été choisi avec le Parc naturel marin de Mayotte (PNMM) afin que soient représentés dans l’étude les 3 types de récifs mahorais – barrière, interne et frangeant – de même que différents degrés de pressions humaines ou de niveau de protection.
Le PNMM a fourni au projet Rebioma un appui logistique, à travers ses moyens nautiques, ses pilotes, ses matelots et ses plongeurs.
Une première classification de la vitalité des communautés coralliennes a ainsi été établie. « On note un bon état de santé sur les sites de Passe en S, Rani et N’Gouja, avec des peuplements diversifiés et dynamiques. Les acropores tabulaires et branchus, indicateurs de bon état de santé et fournissant de nombreux abris, dominent largement », analyse Alexandre Sneessens, directeur de Créocéan OI. Une situation intermédiaire a été relevée à Longoni, qui héberge des peuplements dégradés mais dynamiques avec un fort taux de recrutement. Enfin, les sites de M’Bouzi et Iloni s’avèrent dégradés, avec peu de signes de résilience.
Au-delà de leur utilité pour la gestion du milieu marin, les images obtenues dans le cadre de Rebioma pourront, dans un second temps, donner matière à des maquettes 3D, à des expériences immersives en réalité virtuelle... Et ainsi avoir un intérêt pédagogique et de sensibilisation.
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Implantée à La Réunion, Créocéan Océan Indien est une société de conseil et d’ingénierie en environnement marin, aménagement du littoral et océanographie. Elle intervient dans les îles et pays de l’océan Indien, en bénéficiant de l’expertise et des compétences de Créocéan (70 salariés) du groupe Keran (550 salariés) qui réalise, depuis plus de 70 ans, tous types d’études ou de missions liées au milieu marin et au littoral : aménagements portuaires et côtiers, caractérisation des fonds marins et études environnementales.