BANQUE DE DONNÉES L’OCDE en graphiques
Énergie américaine
Avenir fossile ? Production d’électricité par source, 1975-2030
L
a quasi-totalité de la demande d’énergie américaine est dépendante des combustibles fossiles. Le charbon domine la production électrique : il en représente plus de la moitié, tandis que le nucléaire et le gaz naturel fournissent chacun environ un cinquième de l’électricité totale. Le gaz naturel a remplacé le nucléaire en tant que deuxième source d’énergie en 2006, selon une publication récente, Energy Policies of IEA Countries: United States, et les sources d’énergie renouvelables, dont l’hydroélecricité, représentent 9,5 % du total. La demande d’électricité aux États-Unis a augmenté de 41 % entre 1990 et 2005, et devrait continuer à croître, plus lentement, selon l’AIE. Les centrales au gaz représentent environ la moitié des nouvelles installations en construction, et elles continueront à être prépondérantes d’ici 2010 ou même 2015. Au-delà de cette date, les centrales au charbon joueront un rôle plus important, et représenteront finalement plus de la moitié des nouvelles installations entre 2006 et 2030, tandis que les centrales au gaz compteront pour 36 % du total. Les énergies renouvelables devraient
Aide environnementale
Source : AIE (2008), Energy Policies of IEA Countries: United States
représenter 6 % des nouvelles installations, selon l’étude, en partie grâce aux nouveaux standards énergétiques mis en place dans certains États. Les nouvelles sources d’énergie comme la géothermie, la biomasse ou le solaire ont légèrement augmenté entre 2001 et 2005, tandis que l’éolien arrive en tête des nouvelles sources d’énergie renouvelables. Les nouvelles installations nucléaires devraient fournir environ
4 % de l’électricité totale. Selon le rapport, un regain d’intérêt pour le nucléaire est probable, même si les nouvelles installations n’entreront en service que petit à petit, à partir de 2015 au plus tôt. Energy Policies of IEA Countries: United States est disponible sur www.oecd.org/librairie, ISBN 9789264030732.
Tendance à la baisse Aide liée à l’environnement en pourcentage de l’APD totale, 1990-2005
B
ien que l’environnement soit très présent sur la scène politique internationale, la part de l’aide au développement pour l’environnement dans l’aide totale a décliné depuis 1996. Cette tendance intervient malgré une augmentation du financement de l’aide : l’aide publique au développement (APD) totale a augmenté de 32 % entre 2004 et 2005, pour atteindre le record de 107,1 milliards de dollars, puis a légèrement décru en 2006. En 2005, l’aide liée à l’environnement représentait environ 12 milliards, contre 10 en 1997. Cependant, sa part dans l’APD totale a presque été réduite de moitié sur la même période, passant de 19,6 % à 10,2 %. Elle est restée stable autour de 10 % entre 2002 et 2005. Des changements dans la structure d’ensemble de l’aide expliquent partiellement ce déclin. Ainsi, les fonds sont souvent acheminés à travers les budgets généraux d’aide, il est donc difficile de s’assurer qu’ils aillent bien à l’environnement. Par ailleurs, le « cœur » de l’aide environnementale (protection de la nature, gestion des déchets, énergies renouvelables) a
Source : OCDE (2008), Perspectives de l’environnement de l’OCDE à l’horizon 2030 12 http://dx.doi.org/10.1787/312155216663 Notes : les données portent sur l’APD bilatérale et multilatérale.
decliné, notamment parce que les donateurs bilatéraux – fournissant plus de 80 % de cette aide – se sont davantage portés sur l’aide liée à l’eau. Il y a eu des réductions dans l’aide non environnementale également, alors que davantage d’APD a été allouée à l’allègement de la dette, aux urgences ou autres projets non spécifiques. La situation est contrastée pour l’eau. L’aide en direction de ce secteur restera probablement au-dessus de 40 % du total de l’aide
environnementale, selon une définition large prenant en compte les Objectifs du millénaire pour le développement et la gestion des ressources. Mais une définition plus étroite montre un déclin de l’APD au secteur de l’eau et de l’assainissement, de 11 % de l’APD totale en 1997 à 8 % en 2006. Pour plus de statistiques de l’OCDE sur le développement, voir le Système de notification des pays créancier (SNPC) : www.oecd.org/cad/stats/sdienligne.
L’Observateur de l’OCDE
Nº 266 Mars 2008
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