P Parlementaires de France Magazine L’ i n f o r m a t i o n d e s é l u s e t d e s a c t e u r s é c o n o m i q u e s
Rhône-Alpes Formation, recherche et innovation : un réseau exceptionnel de compétences
© Morio
© DR
Rhône-Alpes Higher education, research and innovation: an outstanding network of expertise © Provademse
• Septembre / September 2014 •
P arlementaires de F rance Magazine
Rédaction Centre Européen d’Informations 16, avenue Gabriel Péri 92120 Montrouge Tél. : +33 (0)1 57 19 53 64 E-mail : cei92@orange.fr
S ommaire • S ummary
R hône- A lpes Formation, recherche et innovation : un réseau exceptionnel de compétences Higher education, research and innovation: an outstanding network of expertise
Coordination éditoriale et journaliste Carine CHEVAL
Développer des écosystèmes favorables à l’innovation, la recherche et la formation
Grenoble, 5ème ville la plus innovante au monde
Un entretien avec Mme Geneviève FIORASO, Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.............................................4
Un entretien avec M. Michel DESTOT, Député de l’Isère, Ancien maire de Grenoble, Ancien vice-président de la Communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole - La Métro..................................12
Developing ecosystems in favour of innovation, research and training
Relations institutionnelles Communication Joëlle ALLALI Publicité Au journal
An interview with Ms Geneviève FIORASO, Secretary of State for Higher Education and Research ....................................................................5
Grenoble, the fifth most innovative city in the world An interview with Mr Michel DESTOT, Deputy for the Isère, Outgoing mayor of Grenoble, Outgoing vice-president of the urban community Grenoble-Alpes Métropole - La Métro..............13
L’excellence scientifique orientée vers la création de valeur Un entretien avec Mme Sophie JULLIAN, Déléguée régionale à la recherche et à la technologie (DRRT) ................................6
Scientific Excellence Designed to Create Value
Impression COLOR 36 Z.A., route de Châteauroux F-36320 Villedieu-sur-Indre
Septembre / September 2014 ISSN 1771-0693 Dépôt légal à parution Toute reproduction, même partielle, des articles publiés dans ce numéro, nécessite explicitement le consentement écrit de l’éditeur. This publication is protected by copyright. Any reproduction, in full or in part, of articles published in this issue requires the explicit written consent of the publisher.
An interview with Ms Sophie JULLIAN, Regional Delegate for Research and Technology (DRRT) .................................................7
Cnam Rhône-Alpes Une stratégie partenariale au service de la formation tout au long de la vie Un entretien avec M. Olivier MARION, Directeur régional du Cnam Rhône-Alpes...............................................14
Pour une approche fédérative et opportuniste Un entretien avec M. Jean-Louis GAGNAIRE, Député de la Loire, Vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes délégué au développement économique, à l'industrie et aux PME ........8
Cnam Rhône-Alpes A Partnership Strategy at the service of Lifelong Training An interview with Mr Olivier MARION, Regional Director of Cnam Rhône-Alpes.......................................................15
Towards a Federative and Opportunistic Approach An interview with Mr Jean-Louis GAGNAIRE, Deputy of Loire, Vice President of the Regional Council Rhône-Alpes, responsible for Economic Development, Industry and Small and Medium Enterprises...............................................9
Une relation de confiance avec le secteur privé Un entretien avec M. Gérard COLLOMB, Sénateur du Rhône, Maire de Lyon, Président de la Communauté urbaine du Grand Lyon...............................................10
An interview with Mr Gérard COLLOMB, Senator of Rhône, Mayor of Lyon, President of the Urban Community of Grand-Lyon ........................................................11
September 2014
© Cnam Rhône-Alpes
A Relationship with the Private Sector, Based on Mutual Trust
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P arlementaires de F rance Magazine
Rapprocher les acteurs de l’innovation et le monde économique
Pour une université ouverte et innovante au service de la réussite étudiante
Un entretien avec M. Philippe MAURIN-PERRIER, Président de l’Agence Régionale du Développement et de l’Innovation (ARDI) .............................................................16
Un entretien avec M. Khaled BOUABDALLAH, Président de la Communauté d’universités et d’établissements Université de Lyon, Vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU)...........................28
Bring the Actors of Innovation and the Economic World closer together
For an Open and Innovative University to the Service of Student Success
An interview with Mr. Philippe MAURIN-PERRIER, President of the Regional Agency for Development and Innovation (ARDI)..............17
Le paysage universitaire régional
Les acteurs de l'innovation régionale Une pépinière de talents ..................38-39 The Players of Regional Innovation An Incubator of Talent .....................40-41 L’Isère, un pôle économique dynamique et compétitif Un entretien avec M. André VALLINI, Président du Conseil général de l’Isère .......42
An interview with Mr Khaled BOUABDALLAH, President of the University of Lyon Community of universities and institutions, Vice President of the Conference of University Presidents (CPU) ...................................................29
Isère, a Dynamic and Competitive Economic Hub An interview with Mr André VALLINI, President of the Conseil général de l’Isère .......43
Université Jean Moulin - Lyon 3 La recherche en mode projet Un entretien avec le Prof. Peter WIRTZ, Vice-président recherche de l’Université Jean Moulin Lyon 3 ...................................30
Un entretien avec M.Alain COTTALORDA, Président de Minatec Entreprises.............44
Jean Moulin University - Lyon 3 Research in Project Mode An interview with Prof. Peter WIRTZ, Vice President of Research at the Jean Moulin University, Lyon 3.....................31
CELLIPSE De la cellule à la découverte de médicaments .........................................46
Higher Education and Research in Rhône-Alpes: an Extraordinary Network of Competences ..................22-23 L’écosystème grenoblois au service de l’innovation
Un entretien avec M. Bertrand GIRARD, Président de la Communauté d'universités et d'établissements Université de Grenoble ...................................................32
An Historic Capacity to Create Synergies An interview with Mr Bertrand GIRARD, President of the University of Grenoble Community of universities and institutions ......................................................33
L’innovation pédagogique au service du monde économique
Un entretien avec M. Jacques CHIRON, Sénateur de l’Isère ........................................24
Un entretien avec M. Jean-Baptiste LESORT, Président de l’Alliance des Grandes Ecoles Rhône-Alpes Auvergne (AGERA), Directeur de l’ENTPE ..................................34
The Grenoble ecosystem at the service of innovation
Pedagogic innovation at the service of the economic world
An interview with Mr Jacques CHIRON, Senator of Isère.....................................................25
Saint-Etienne, un pôle d’excellence pour l’optique, l’ingénierie et la mécanique Un entretien avec le Prof. Maurice VINCENT, Sénateur de la Loire, Ancien maire de Saint-Étienne, Ancien Président de la Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, Ancien Président de l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne........................26
An interview with Mr Jean-Baptiste LESORT, President of the Alliance des Grandes Ecoles Rhône-Alpes Auvergne (AGERA), Manager of ENTPE .............................................35
Les acteurs de l'innovation régionale
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MICROOLED Le spécialiste des technologies OLED ................................................................47 MICROOLED The Specialist of OLED Technologies ................................................47
Saint-Etienne, a Beacon of Excellence in the Field of Optics, Engineering and Mechanics An interview with Prof. Maurice VINCENT, Senator of Loire, Former Mayor of Saint-Étienne, Former Chairman of the Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, Former President of Jean-Monnet University of Saint-Etienne.....................................................27
CELLIPSE From cell to drug discovery..................46
.© Anne Martinez
Enseignement supérieur et recherche en Rhône-Alpes : un exceptionnel réseau de compétences ........................20-21
MINATEC Enterprises The Grenoble area, a world leader of micro and nanotechnology An interview with Mr Alain COTTALORDA, President of Minatec Enterprises ................45
Une capacité historique à créer des synergies The regional university landscape
MINATEC Entreprises La région grenobloise, un leader mondial en micro-nanotechnologies
Répondre aux besoins d’innovation des entreprises Un entretien avec M. Alain DUPREY, Directeur de l’AiCarnot..............................48
Regional innovation players
Meeting companies’ needs for innovation An interview with Mr Alain DUPREY, President of AiCarnot...........................................49
Septembre 2014
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Institut Carnot CALYM
Relever le défi de la médecine personnalisée
Un entretien avec Pascal DESCHASEAUX, Directeur Général de l’Institut.................50
Un entretien avec le Prof. Jean-Louis TOURAINE, Député du Rhône, Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)....................................................................64
The Carnot CALYM Institute An interview with Pascal DESCHASEAUX, General Manager of the Institute ...............51
Soitec Le leader mondial des matériaux semi-conducteurs hautes performances, acteur fort de l’innovation en RhôneAlpes Un entretien avec M. André-Jacques AUBERTON-HERVÉ, PD-G de Soitec .........................................52
L’alliance de la chimie et de l’environnement
An interview with Prof. Jean-Louis TOURAINE, Deputy of Rhône, Member of the Parliamentary Office for evaluating scientific and technological choices (OPECST) ................................................................65
Un entretien avec M. Bruno ALLENET, Président du pôle de compétitivité Chimie et Environnement AXELERA......................78
Cluster Lymphome en Rhône-Alpes Un entretien avec le Pr. Gilles SALLES, Président du LYSA (the Lymphoma Study Association), Chef du Service d’Hématologie Hospices Civils de Lyon - Université Claude Bernard Lyon-1 ...........................66
Soitec Word Leader of High-Performance Semiconductor Material, and Strong Player of Innovation in Rhône-Alpes
Un entretien avec M. Jean THERME, Directeur de CEA Tech, Directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA .................................54
Faure QEI L’ingénierie pour les salles propres et les environnements maîtrisés ....56
Faure QEI Engineering for Clean Rooms and Controlled Environment ..........57 Les thématiques prioritaires de la recherche
Personalized Healthcare for Infectious and Chronic Diseases ..........................62-63
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PROVADEMSE L’innovation dans les Ecotechs et les Cleantechs Un entretien avec M. Jacques MÉHU, Directeur de PROVADEMSE .................81
PROVADEMSE Innovation in Ecotechs and Cleantechs An interview with Mr Jacques MÉHU, Manager of PROVADEMSE ..........................81
Soutenir la transition énergétique
© CHU de Grenoble
Support energy transition An interview with Mrs Sabine BUIS, Deputy of Ardèche, Regional Councilor of Rhône-Alpes..................83
CHU de Grenoble Une interaction permanente entre chercheurs et cliniciens
Réseaux, bâtiment et mobilité intelligente au service de la transition énergétique .........................84-86
Un entretien avec Mme Jacqueline HUBERT, Directrice générale du CHU de Grenoble, et le Pr. Jean-Pierre ZARSKI, Directeur de la recherche au CHU de Grenoble....................................68
Networks, Building and Intelligent Mobility at the Service of Energy Transition ....................................87-88
Grenoble Hospital University Center (CHU) Constant Interaction between Clinicians and Researchers
Une véritable culture de l’innovation Un entretien avec Mme Joëlle HUILLIER, Députée de l’Isère ........................................90
A Genuine Innovation Culture
An interview with Mrs Jacqueline HUBERT, General Director of the Grenoble CHU, and with Prof. Jean-Pierre ZARSKI, Research Manager at the Grenoble CHU..................................................69
An interview with Mrs Joëlle HUILLIER, Deputy of Isère .....................................................91
CERMEP L’imagerie du vivant ...............................70
Digital Technologies and Benevolent Systems.....................................93
CERMEP Exploring Life .............................................71
Sports, sécurité et infrastructures en montagne .....................................................94
CREATIS Centre de recherche en imagerie médicale .....................................73
CREATIS Center of Research into Medical Imaging .......................................73
Priority research themes
La santé personnalisée pour les maladies infectieuses et chroniques ..................60-61
Un entretien avec Mme Sabine BUIS, Députée de l’Ardèche, Conseillère régionale Rhône-Alpes ..........82
CEA Tech, speeding innovation for industry
A Marriage of Chemistry and Environment An interview with Mr Bruno ALLENET, President of AXELERA Chemistry and Environment competitiveness cluster..............79
The Rhône-Alpes Lymphoma Cluster An interview with Prof. Gilles SALLES, President of LYSA (the Lymphoma Study Association), Chief Physician of the Division of Hematology - Hospices Civils de Lyon Université Claude Bernard Lyon-1..............67
CEA Tech, accélérateur d’innovation au service de l'industrie
An interview with Mr Jean THERME, Director of CEA Tech, Managing director in charge of renewable energies at CEA ....................................................55
Industrial Processes and Eco-Efficient Plants ..............................76-77
Meeting the challenge of personalized medicine
An interview with Mr André-Jacques AUBERTON-HERVÉ, President and CEO of Soitec ........................53
Procédés industriels et usine éco-efficiente .............................................74-75
Technologies numériques et systèmes bienveillants ..........................92
Sports, Safety and Infrastructures in the Mountain World .............................95
Index des annonceurs .................................96 Advertisers’s index ........................................96
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© Le Monde / Benjamin Chelly
Développer des écosystèmes favorables à l’innovation, la recherche et la formation Un entretien avec Mme Geneviève FIORASO, Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et de la Recherche
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uel premier bilan dressez-vous de l’adoption du projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche et de la mise en œuvre de l’Agenda de la Recherche ? Aujourd’hui, les résultats commencent à être visibles sur le terrain. L’enseignement supérieur est en mouvement pour favoriser la réussite de l’ensemble des étudiants, quels que soient leurs parcours, leur origine sociale ou territoriale. Et les résultats sont déjà là : orientation choisie et anticipée et amélioration du dispositif Admission Post Bac, simplification des cursus de Licence et de Master, innovations pédagogiques, formation à la conduite de projets, statut d’étudiant-entrepreneur, lancement d’un grand plan numérique, FUN, avec déjà plus de 200 000 inscrits au cours en ligne, les MOOCs.
étudiants ainsi que dans la recherche porteuse d’avenir, de progrès et d’emplois.
Une nouvelle dynamique a été impulsée pour la recherche. En inscrivant le transfert comme une mission à part entière du service public de l’enseignement supérieur et la recherche, en désignant un mandataire unique, l’invention du laboratoire va se transformer plus facilement et plus vite en innovation dans l’entreprise, créatrice d’emplois.
Pour gagner la bataille de l’emploi, il faut aussi développer la formation professionnelle et la formation tout au long de la vie dans l’enseignement supérieur. C’est inscrit dans la loi sur la formation professionnelle portée par Michel Sapin. Dans un monde soumis à des mutations de plus en plus rapides, se former tout au long de la vie est devenu une nécessité.
C’est une véritable révolution, en profondeur, que nous avons engagée, au service des grands enjeux du 21ème siècle : changement climatique, transition énergétique, systèmes urbains durables, médecine personnalisée et accompagnement de l’allongement du temps de la vie, big data et sécurité informatique.
Pour gagner la bataille de l’emploi, il faut aussi faire de la recherche fondamentale et technologique le fer de lance de notre politique en matière d’innovation. 60 % des entreprises innovantes sont adossées ou issues des laboratoires de recherche publique. Le nouveau Comité stratégique de la Recherche, que je préside par délégation du Premier Ministre, va identifier les thématiques les plus porteuses en termes d’innovation, et donc d’emplois, pour les années à venir. La biologie et la convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, Sciences cognitives) sera une thématique prioritaire, pluridisciplinaire, aux applications très prometteuses (santé, bioremédiation environnementale, bio-carburants,…).
Quelles sont vos priorités pour les mois à venir ? Mes priorités s’inscrivent dans la feuille de route fixée par le Président de la République au Gouvernement : faire de l’emploi des jeunes la priorité et placer la recherche et l’enseignement supérieur au cœur de la compétitivité par la qualité qui, seule, permettra à notre pays de redresser son économie, en particulier son industrie. Il faut investir plus que jamais dans la jeunesse et la formation des
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Investir dans la formation des étudiants, c’est relancer, dans un premier temps, le plan de la vie étudiante : 458 M€ de crédits supplémentaires en 3 ans pour les bourses étudiantes, un plan pour l’accès à la santé, 8 500 logements construits ou réhabilités en 2013. Je tiendrai, dans le quinquennat, l’engagement des 40 000 logements étudiants fixé par le Président de la République. Investir dans la formation des étudiants, c’est également améliorer l’orientation et faciliter leur mobilité internationale (nous avons obtenu une augmentation budgétaire de 40 % pour le programme européen Erasmus Plus).
La recherche fondamentale et la recherche appliquée ne doivent pas être
opposées : elles sont complémentaires et se stimulent mutuellement. Nous avons donc préservé les budgets de la recherche fondamentale tout en renforçant la recherche technologique avec les Instituts Carnot et CEA-Tech. Vous connaissez bien le Rhône-Alpes, deuxième région après l’Île-de-France en matière de recherche et d’innovation. Quelles sont selon vous ses principales forces ? La région Rhône-Alpes a toujours su créer un écosystème favorable à la recherche, un environnement propice à la créativité et au décloisonnement indispensables à une recherche ouverte aux partenariats industriels et aux talents divers. La force de l’écosystème rhônalpin, c’est aussi cette capacité à transformer l’invention née de la recherche en innovation créatrice de valeur et d’emplois dans l’entreprise, que ce soit pour des produits, des services ou des procédés industriels, dans des secteurs stratégiques comme la santé et les biotechnologies, l’environnement, l’énergie, le logiciel, les micro-nanotechnologies. Comment le gouvernement peut-il aider les acteurs régionaux à gagner en compétitivité et en capacité à innover ? Mettre l’enseignement supérieur et la recherche en mouvement, renforcer la capacité d’innovation des entreprises, c’est avant tout privilégier une politique territoriale. Je crois, en effet, fermement à la nécessité de développer des écosystèmes tels que Rhône-Alpes où l’innovation, la recherche, la formation, la création d’entreprises innovantes, le dynamisme des clusters et pôles de compétitivité sont intimement liés et irriguent toute l’économie, dans sa diversité. C’est tout le sens de la création des communautés d’universités et d’établissements, les COMUEs, voulues par la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche du 22 juillet 2013, qui va permettre de passer de 103 sites à une trentaine de communautés d’ici 2015.
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Developing ecosystems in favour of innovation, research and training An interview with Mrs Geneviève FIORASO, Secretary of State for Higher Education and Research
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ow would you sum up the adoption of the draft law on higher education and research and implementation of the Agenda for Research? Today, the results are already becoming visible at site. Higher education is moving to support all students’ success, regardless of their past, their social or territorial origin. The results can already be seen: chosen and anticipated orientation and improvement of the post-baccalaureate admission (Admission Post Bac), simplification of the bachelor’s and master’s degrees, innovative teaching methods, training in project management, studententrepreneur status, launching of a great digital plan, FUN (France Université Numérique), with already more than 200 000 members enrolled in MOOCs online courses. There is a new emerging research impetus. By considering transfer as a task in its own right of higher education and research public service and appointing a single representative, the invention of a laboratory will develop more quickly and easily towards innovation in the job creating enterprise.
Ours is a true in-depth revolution, in the service of the great challenges of the 21st century: climate change, energy transition, sustainable urban systems, personalized medicine and accompanying the lengthening of life, big data and IT security. What are your priorities for the coming months? My priorities are fully consistent with the roadmap established by the current President of the Republic: making young people’s employment our collective priority and placing research and higher education at the heart of competitiveness through quality which is the only means to help our country redress its economy, and in particular its industry. It is now more important than ever to invest in our youth and in training of students as well as in a forward-looking research, giving rise to progress and employment.
September 2014
To begin with, investment in the education of students means reviving the students’ quality of life: an additional three-year funding of 458 million Euros for student scholarships, a health plan, and 8.500 built or rehabilitated accom- © DR modation facilities in 2013. During this five-year term I will fulfil the President’s commitment of creating 40.000 student accommodation facilities. Investment in the education of students also means improve their orientation and their international mobility (our budget has been increased by 40% for the European Erasmus Plus programme). In order to win the employment battle, vocational training needs to be developed as well throughout higher education. It is is enshrined in the law on vocational training sponsored by Michel Sapin. In a world undergoing increasingly rapid changes, lifelong learning is becoming a necessity. In order to win the employment battle, we must turn basic and technological research into the spearheaded basis of our policy on innovation. Sixty percent of innovative enterprises stem from or are supported by public research laboratories. The new Strategic Research Committee which I chair by delegation of the Prime Minister, will identify the areas with high potential in terms of innovation and, therefore, of employment in the coming years. Biology and the NBIC convergence (Nanotechnologies, Biotechnologies, Computer and Cognitive Sciences) become a highly promising priority pluri-disciplinary area (healthcare, environmental bio-remediation, bio-fuels and so forth). Basic research and applied research should not be opposed: they are complementary and mutually stimulating. We have thus preserved the budgets for basic research while strengthening technological
research with the Carnot Institutes and CEA-Tech. You are quite familiar with the RhôneAlpes region, second after Île-de-France as far as research and innovation are concerned. What are its main strengths? The Rhône-Alpes region has always been able to create an ecosystem in favour of research, a propitious environment for creativity and decompartmentalisation, the key for a research open to industrial partnering and diverse talent. The strength of the Rhône-Alpes ecosystem lies in its capacity to transform invention born out of research into an added-value innovation creating employment in enterprises, whether it be products, services or industrial processes in such strategic sectors as health, biotechnologies, environment, energy, software, micro-nanotechnologies. How can this government help provide regional actors in accrued competitiveness and innovation capacity? Setting in motion higher education and research, strengthening entrepreneurial innovative capacity, means above all a favourable territory policy. I strongly believe in the need to develop ecosystems like here in Rhone-Alpes, where innovation, research, training, the creation of innovative enterprises, the expansion of clusters and competitiveness clusters are inextricably linked and irrigate the entire economy, in its diversity. These are the reasons for our having established communities of universities and institutions, the so-called COMUEs, specified by the law on higher education and research of 22 July 2013, that will allow to move from 103 sites to about thirty communities by 2015.
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L’excellence scientifique orientée vers la création de valeur Un entretien avec Mme Sophie JULLIAN, Déléguée régionale à la recherche et à la technologie (DRRT)
© DRRT Rhône-Alpes
Alpes. De plus la région jouit de 2 frontières avec la Suisse et l’Italie, ce qui permet la comparaison avec des acteurs proches. À mon sens, les 2 pôles régionaux doivent faire alliance avec des acteurs européens forts comme GenèveLausanne et Milan-Turin. Cela permettra de renforcer Rhône-Alpes comme région européenne de premier plan et d’accroître sa visibilité internationale vis-à-vis des pays émergents.
P
ourriez-vous nous rappeler les missions de la DRRT ? Représentante du MESR dans la région pour le volet recherche et innovation, la DRRT sert d’interface active avec l’ensemble des partenaires de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en Rhône-Alpes : les 2 académies régionales, les universités, les organismes de recherche, etc.
Par ailleurs la région se distingue par une vraie dynamique d’innovation et de création de start-up. Elle s’appuie enfin sur un terreau industriel très fertile. C’est pour moi un terrain de jeu passionnant, non dépourvu d’une certaine complexité à la française.
La DRRT s’appuie sur sa bonne connaissance du monde scientifique et économique régional pour assurer la cohérence des politiques en matière d’innovation, de pôles de compétitivité, de transfert de technologie… Elle assure des missions plus régaliennes comme le suivi du crédit impôt recherche et des jeunes entreprises innovantes. Elle accompagne la création de start-up issues des incubateurs publics et coordonne le concours de création d’entreprises innovantes parrainé par le MESR et Bpifrance.
Quelles sont les priorités de la DRRT dans la région ? La DRRT a 2 types de priorités : organisationnelles et thématiques. Sur le plan organisationnel, la DRRT veille à ce que tous les points du réseau se complètent et performent afin de stimuler la compétitivité du territoire à l’échelle régionale et nationale, son attractivité et son excellence scientifique orientée vers la création de valeur et d’entreprises, l’emploi, le bien-être sociétal, la santé, etc. La DRRT met en synergie les différents outils initiés dans le cadre du PIA et les outils plus anciens qui continuent à fonctionner. La DRRT accompagne la mise en œuvre de la loi du 23 juillet sur l’enseignement supérieur et la recherche, qui prévoit la mise en place des communautés d’universités et d’établissements,
Quel regard portez-vous sur le paysage régional de la recherche et de l’innovation ? Rhône-Alpes est une région très dynamique avec 2 points forts, à la fois différents et très complémentaires : le pôle Lyon-Saint-Étienne et le pôle de Grenoble-
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© DRRT Rhône-Alpes
Elle participe enfin à l’écriture de la stratégie régionale d’innovation pour une spécialisation intelligente (SRI-SI) pour l’utilisation des fonds FEDER et pilote l’élaboration du CPER. Elle promeut la diffusion de la culture scientifique et technique et coordonne, en région, la « Semaine de la science » qui a lieu chaque année.
La plateforme biomédicale Clinatec développe des traitements innovants pour les maladies cérébrales. / The Clinatec biomedical platform develops innovative treatments for brain diseases.
en concertation avec les 2 recteurs. La DRRT fait la promotion d’une culture de résultats et d’objectifs, non une culture de moyens. Ces derniers doivent être mis au service de la stratégie que nous co-construisons avec nos partenaires. Sur le plan thématique, la DRRT se concentre sur les domaines de spécialité choisis que sont la santé (vieillissement de la population, maladies infectieuses, etc.), l’industrie autour de l’usine de demain (avec un riche passé dans la chimie et la manufacture), les micro- et nanotechnologies (KET ou key enabling technologies) pour la santé, la téléphonie, le bâtiment, la route, les véhicules… au service de tous les usages et d’un modèle de société à la française. Pourriez-vous nous parler de votre collaboration avec les instances régionales ? La DRRT travaille avec le Conseil régional mais aussi les grandes agglomérations, les Conseils généraux… Rappelons que la région compte 8 départements très différents et que la recherche universitaire d’excellence, qui vient en appui à une vision urbaine, voisine avec des platesformes technologiques adossées à des lycées et tournées vers les PME. Cette diversité d’écosystèmes est parfaitement adaptée à la diversité des territoires et il est important d’être à l’écoute de l’écosystème socioéconomique local pour apporter la solution appropriée à un territoire donné. À titre d’exemple, l’État et la Région co-pilotent l’élaboration de la SRI-SI. Par ailleurs, nous utiliserons le canevas de cette SRI-SI pour rédiger le CPER 20142020 : une feuille de route a été rendue publique le 15 février 2014 avec la contribution de tous les acteurs du territoire. Le CPER devrait être prêt pour la signature à l’été 2014 pour un lancement prévu début 2015.
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Scientific Excellence Designed to Create Value An interview with Ms Sophie JULLIAN, Regional Delegate for Research and Technology (DRRT)
hat are the DRRT’s missions? Representative of the Ministry of Higher Education and Research (MESR) in the region for research and innovation, the DRRT acts as an active interface with all the partners in higher education, research and innovation in Rhône-Alpes, i.e. the two regional academies, universities, research organisations, etc. The DRRT relies on its in-depth knowledge of the regional scientific and economic tissue to provide political consistency in the area of innovation, competitiveness clusters, technology transfer and others. She also ensures more traditional public missions such as the follow-up of research tax credit and young innovative businesses. She provides support for the creation of start-ups stemming from public incubators, and coordinates the national competition promoting innovative companies sponsored by the Ministry of Higher Education and Research (MESR) and Bpifrance. Finally, she takes part in establishing the regional innovation strategy for smart specialization (SRI-SI) for use of European Regional Development Fund (ERDF), and controls the development of the CPER (State-Region Contract). She promotes spreading of scientific and technical culture and coordinates locally the yearly “Science Week.” How would you describe the regional research and innovation scene? Rhône-Alpes is a highly dynamic region with two strengths, which are both different and complementary: the LyonSaint-Étienne pole and the GrenobleAlpes pole. In addition, it has two borders, with Switzerland and Italy, allowing comparison with nearby players. In my opinion, both regional poles must work in tandem with strong European players such as Geneva-Lausanne and Milan-Turin.
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© DRRT Rhône-Alpes
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This will help increase the importance of Rhône-Alpes as a main European region and widen its international visibility vis-àvis the emerging countries. In addition, the region distinguishes itself through positive innovative and creative dynamics and the creation of start-ups. Finally, it relies on a highly productive industrial basis. I find it an enticing playfield, not devoid of a certain French complexity. What are the DRRT’s main priorities in the region? The DRRT faces two priorities: one is organizational and the other thematic. On an organizational level, the DRRT seeks to ensure that all the network’s points complement one another and are efficient in order to boost the competitiveness of the territory regionally and nationally, its scientific attractiveness and excellence designed to create value and enterprises, employment, societal welfare, health, and so forth. The DRRT ensures synergies between the various tools used within the PIA framework, as well as the older tools, which will continue to function. The DRRT facilitates implementation of the law of 23 July on higher education and research, which includes establishing communities of universities and institutions in agreement with the two rectors. The DRRT is a promoter of a results-andobjectives-based culture vs. a resource-based culture. These resources must serve the strategy that we are building together with our partners.
Thematically, the DRRT focuses on selected areas of specialty, namely health (aging population, infectious diseases, etc.), industry surrounding the factory of the future (with a rich past in chemistry and manufacturing), micro- and nanotechnologies (KET or key enabling technologies) in healthcare, telephone services, buildings, roads, vehicles… for all uses and for a French model of society. Could you comment on your cooperation with the regional bodies? The DRRT works closely with the Regional Council but also with the big agglomerations and General Councils. We must keep in mind that the region has eight very different departments and that research of academic excellence, which provides backup to an urban vision, remains very close to technology platforms backed by high-schools and focused on SME’s. This diversity of ecosystems perfectly adapts to the diversity of territories; therefore, it is important to be aware of the local socio-economic ecosystem in order to deliver the right solution to a given territory. For example, the State and the Region co-pilot the development of SRI-SI. We also will use the SRI-SI framework to write the CPER 2014-2020: a roadmap was published on 15 February 2014 with the contribution of all the territory’s stakeholders. The CPER should be ready to be signed in Summer 2014 for an expected launch in early 2015.
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Pour une approche fédérative et opportuniste © Jean-Louis Gagnaire
Un entretien avec M. Jean-Louis GAGNAIRE, Député de la Loire, Vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes délégué au développement économique, à l'industrie et aux PME
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uels sont selon vous les grands atouts de Rhône-Alpes en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Rhône-Alpes est l’une des trop rares régions françaises à avoir su garder son industrie - une industrie qui donne du sens au système régional de recherche et d’innovation, fort d’une longue tradition. Ce système compte parmi les plus performants en France : les réseaux de recherche et d’innovation fortifient le tissu économique, faisant de Rhône-Alpes la 6ème région européenne en termes de PIB. Par ailleurs, la région est jeune et son appareil de formation très présent. La situation géographique de Rhône-Alpes, proche des Alpes est de la Méditerranée, est une source d’attractivité pour les universitaires et les investisseurs. Le souci du travail bien fait, le cadre de vie, le coût de la vie modéré et la présence de grands organismes de recherche (CEALETI, CNRS, IFP…) contribuent également au dynamisme régional.
Quelle est la contribution des acteurs régionaux de l’innovation au dynamisme économique rhônalpin ? Pris isolément, les acteurs régionaux n’atteindraient pas la masse critique nécessaire pour affronter leurs principaux concurrents. Ils se sont donc structurés très tôt en réseaux : clusters de recherche sur des thématiques ciblées et clusters économiques fédérant industriels et laboratoires de recherche autour d’une approche marché. Les pôles de compétitivité sont venus parachever un processus déjà bien engagé. Ces réseaux sont de véritables usines à projets ultraperformantes : sur le dernier appel à projets FUI Rhône-Alpes a obtenu plus de 50 % des financements. C’est la reconnaissance de notre capacité à travailler ensemble. La colabellisation de nombreux projets de pôles de compétitivité en témoigne.
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De quelles aides les entreprises régionales bénéficient-elles pour accroître leur compétitivité ? C’est parce que l’écosystème régional est très performant qu’il permet d’entraîner les PME. La Région et la DIRECCTE ont d’ailleurs lancé le Plan PME, un modèle d’accompagnement collectif et intégré de 18 programmes qui permet à une entreprise de cibler tel ou tel programme en fonction de son degré de maturité. Là encore, l’effet de levier des stratégies fédératives joue à plein. Par ailleurs, l’ingénierie financière est bien rôdée en Rhône-Alpes : la région bénéficie de plusieurs fonds d’amorçage, de fonds
les mêmes domaines. Il faut aller chercher l’argent là où il est : du côté de Bruxelles. Attirés par « l’argent facile » du FUI, de l’ANR, du CIR et du PIA, les Français ont négligé les financements européens (la PAC mise à part).
d’investissement et de la plate-forme Inovizi (avances remboursables et prêts d’honneur financés par la BPI, la CdC et les fonds européens) pour aider les PME à atteindre la masse critique.
Une révolution est en cours : les régions gèrent directement les fonds FEDER, elles ont donc tout intérêt à s’adresser directement à Bruxelles et à travailler en direct avec les autres régions européennes pour l’ingénierie financière. Là encore, les partenariats avec d’autres régions leur permettront d’atteindre la masse critique. Il est donc important de se coordonner pour ne pas rater cette fenêtre de tir. La coordination a payé pour la filière microélectronique : 400 M€ ont été attribués au partenariat entre RhôneAlpes, la Saxe, Dresde et Eindhoven. C’est cette approche fédérative et opportuniste (dans le bon sens du terme) que nous devons privilégier.
Que préconisez-vous pour renforcer la vitalité de l’écosystème régional de l’innovation ? Il s’agit d’abord de viser l’excellence avec les 7 domaines de spécialisation intelligente dans lesquels Rhône-Alpes est à la pointe en Europe. Cela passe par l’identification des gros projets éligibles pour le 8ème programme-cadre européen « Horizon 2020 », en partenariat avec d’autres régions européennes actives dans
Cela va changer. Bridées dans leurs initiatives et largement dépourvues de ressources propres, les régions françaises font figure de nains par rapport aux régions des pays voisins. Je milite pour établir de vraies connexions avec Bruxelles, où les Français sont encore trop absents. « Horizon 2020 », ce sont 70 milliards d’euros mobilisables. Si l’on fait le bilan du 7ème programmecadre européen, on se rend compte que l’Île-de-France a monopolisé 80 % des fonds reçus par la France (pour la simple raison qu’elle abrite la plupart des sièges sociaux), contre 10-15 % pour RhôneAlpes. De plus, la France n’a pas été ultraperformante pour le 7ème programme-cadre. Il faut donc y consacrer des moyens et s’organiser correctement.
Septembre 2014
P arlementaires de F rance Magazine
Towards a Federative and Opportunistic Approach An interview with Mr Jean-Louis GAGNAIRE, Deputy of Loire, Vice President of the Rhône-Alpes Regional Council, responsible for Economic Development, Industry and Small and Medium Enterprises
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hich are the strong points of the Rhône-Alpes region in higher education, research and innovation? Rhône-Alpes exemplifies one of the all-too-rare French regions which managed to maintain its industry - an industry with a long tradition that gives full meaning to a regional research and innovation system. Here we have one of the most effective systems in France: its research and innovation networks strengthen the RhôneAlpes economic structure, making it the sixth European region in terms of gross domestic product. Besides, we enjoy a young region, with an all-present training system. The region’s geographical location, near the Alps and the Mediterranean, increasingly attracts university researchers and investors. Respect for quality performance, local living conditions, a relatively low cost-of-living, and the presence of strong research organizations (CEALETI, CNRS, IFP, etc.) also support the region’s dynamism. To what extent did the regional innovation actors contribute to the economic dynamism in Rhône-Alpes? In isolation, the regional actors wouldn’t reach the necessary critical mass to compete with their main rivals. Therefore they started very early to structure themselves into networks: research clusters on specific topics and economic pools, by pulling together industrial players and research laboratories in a market-based approach. Then came the competitiveness clusters which completed a process already well on its way. These networks embody true, high-performing project factories: in the last FUI tender, RhôneAlpes was granted over fifty-percent funding. This support marks the recognition for our ability to work together. A demonstration for this is the joint labeling of a considerable number of projects from competitiveness clusters.
September 2014
What aids may regional enterprises expect in order to increase their competitiveness? The regional system’s high performance acts as a motor for small and mediumsized enterprises. In addition, the Region and DIRECCTE launched the SME Plan (for small and medium-sized enterprises), a collective and integrated support model of eighteen programs, enabling an enterprise to target one program or another, depending on its degree of maturity. There again, the leverage effect of federative strategies has full hold. Besides, financial engineering works well now in Rhône-Alpes: the region benefits from different seeds funds, investment funds and the Inovizi platform (repayable advances and unsecured loans financed by BPI, CdC and European funding) to accompany small and medium-sized enterprises in reaching the critical mass. What would you recommend to strengthen the vitality of the regional innovation ecosystem? In the first place, we must aim for excellence in the seven areas of smart specialization in which Rhône-Alpes excels in Europe. This will involve identification of large eligible projects for the eighth European framework program “Horizon 2020,” in partnership with other European regions active in these same domains. We need to look for the money where it lies: i.e., here in Brussels. Attracted as they were by the “easy money” of FUI, ANR, CIR and PIA, the French neglected European funding (except for the CAP). This will have to change. Restricted in their initiatives and largely lacking own resources, the French regions remain dwarves, compared to many regions of our neighboring countries. I actively campaign to set up true connections with
Intervention of Jean-Louis Gagnaire during an event Intervention de Jean-Louis Gagnaire lors d’une manifestation
Brussels, where the French continue to be far too absent. “Horizon 2020” signifies an availability of 70 billion Euros. The figures of the seventh European framework program prove that Île-de-France has monopolized 80% of the funds granted to France (for the simple reason that Paris holds the majority of headquarters), against 10-15% for Rhône-Alpes. In addition, France hasn’t shown a high performance for the seventh framework program. Consequently, we must devote more financial means and organize ourselves correctly. A revolution is underway: the regions manage the ERDF funds for themselves; and so, they have a real interest in addressing directly Brussels and in working with other European regions at financial engineering. There again, partnerships with other regions will aid them to reach the critical mass. They must coordinate in order not to miss this opportunity. This coordination proved its value for the microelectronics industry: 400 million Euros were allocated to the partnership between Rhône-Alpes, Saxony, Dresden and Eindhoven. Thus, this federative and opportunistic approach (in the best sense of the term) demonstrates the priority upon which we need to concentrate.
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P arlementaires de F rance Magazine
Une relation de confiance avec le secteur privé © Thierry Vallier
Un entretien avec M. Gérard COLLOMB, Sénateur du Rhône, Maire de Lyon, Président de la Communauté urbaine du Grand Lyon
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uels sont les points forts de la métropole lyonnaise en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Notre agglomération a d’abord la chance de compter des établissements d’enseignement supérieur et de recherche de grande qualité, regroupés pour la plupart dans l’Université de Lyon. Outre nos trois universités, je citerai les plus connus que sont l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, l’INSA de Lyon, Centrale Lyon ou encore l’EM Lyon. Notre territoire accueille aussi des laboratoires de très haut niveau comme en témoigne la labellisation de 12 « laboratoires d’excellence » (Labex). Mais ce qui fait la spécificité de Lyon, c’est la capacité de tous ces acteurs à travailler ensemble, et en particulier avec le secteur privé. C’est vrai dans les pôles de compétitivité comme Lyonbiopôle dans le domaine de la santé ou Axelera dans le domaine de la chimieenvironnement. C’est vrai aussi au quotidien, avec par exemple une institution comme la Fondation pour l’Université de Lyon, présidée par Alain Mérieux, qui joue un rôle d’interface entre université et entreprise.
Ce partenariat étroit nous a permis récemment de remporter des projets majeurs dans le cadre du programme Investissements d’avenir. Lyon accueille ainsi le seul Institut de Recherche Technologique dédié à la santé, qui est en cours de développement. Et notre agglomération est la seule en France à compter deux Instituts d’Énergie Décarbonnée avec le projet Usine du Futur autour des procédés industriels propres, et le projet Supergrid autour du transport d’énergie longue distance. Quels sont les grands axes de la politique de la Ville de Lyon et de Grand Lyon dans ce domaine ? Au Grand Lyon et à la Ville de Lyon, nous dialoguons en permanence avec le monde de l’université et de la recherche. De ce dialogue est issu en 2010 un Schéma de développement universitaire,
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partagé par le Grand Lyon d’une part et l’Université de Lyon d’autre part. Quels en sont les grands objectifs ? D’abord, thématiser la recherche autour de grands domaines d’excellence et en particulier des secteurs des sciences de la vie et des cleantech, en synergie avec le monde économique. Ensuite, développer partout des campus performants, avec notamment la rénovation des campus Charles Mérieux (à Gerland) et LyonTechla Doua, qui ont fait l’objet d’une labellisation spécifique Plan Campus. Enfin, nous voulons améliorer l’accueil des étudiants locaux et internationaux en construisant des logements adaptés et en améliorant l’offre de services. Comment accompagnez-vous les acteurs locaux de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Le soutien du Grand Lyon est d’abord financier. Dans le cadre du Contrat de projets État-Région 2007-2013, nous avons ainsi consacré 40 millions d’euros à l’enseignement supérieur (22 M€) et à la recherche (18M€), en particulier sur la rénovation et la construction de bâtiments et d’équipements de recherche. Dans le cadre du projet Lyon Cité Campus, nous nous sommes engagés sur 32 millions d’euros d’investissements, qui concernent en particulier les Campus Charles Mérieux et LyonTech-la Doua. Enfin, avec le Schéma de Développement Universitaire, ce sont 25 millions d’euros supplémentaires qui seront mobilisés, en particulier sur la thématique du logement étudiant. Mais notre action va bien au-delà. Au quotidien, notre volonté est en effet d’aider les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche à sortir leurs projets. Soutien à l’organisation d’événements (comme le forum Biovision ou les Journées de l’Économie), accompagnement à l’international pour conclure des partenariats avec des institutions et entreprises étrangères (par exemple entre l’INSA de Lyon et le groupe Huawei en juillet 2013 à Shenzhen), réflexion commune sur la nouvelle gouvernance suite à
la loi Fioraso, dépôt d’amendements pour permettre l’entrée du Grand Lyon au capital des SATT (sociétés d’accélération de transfert technologique) : la confiance qui caractérise notre relation nous permet d’avancer ensemble. Comment aidez-vous les acteurs locaux de l’innovation (pôles de compétitivité, PME…) ? Le Grand Lyon est aux côtés des pôles de compétitivité depuis l’origine. Actif dans leur processus de création, il les soutient financièrement de manière constante et y a consacré depuis 2005 près de 30 millions d’euros (4 millions d’euros pour l’animation et 28 millions d’euros pour le financement de projets collaboratifs). S’agissant des PME innovantes, nous proposons une offre de plus en plus large. Après l’opération Pépites, lancée en 2011, qui accompagne les PME à fort potentiel de croissance pour qu’elles deviennent des ETI, nous avons créé en 2014 le concours « Lyon Start up » qui vise à conduire les innovateurs à franchir le pas de la création d’entreprise. Enfin, nous avons déposé notre candidature à l’initiative French Tech, avec l’objectif valoriser notre écosystème numérique local, qui, fort de 34 000 emplois, est le second de France. Pourriez-vous nous présenter le grand projet « Anneau des sciences » ? Le projet « Anneau des Sciences » correspond avant tout au bouclage du périphérique lyonnais, appelé hier « Tronçon Ouest du Périphérique ». Il s’agit donc d’une infrastructure routière qui, parce que nous développerons en complément une offre de parc relais, permettra d’écarter le trafic du cœur de l’agglomération et de favoriser l’utilisation des transports en commun, qui seront développés en parallèle. Mais nous avons aussi pensé le tracé du projet avec pour objectif de relier et de mettre en réseau les principaux pôles d’innovation de l’agglomération. C’est en cela que nous l’avons appelé « Anneau des Sciences ».
Septembre 2014
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A Relationship with the Private Sector, Based on Mutual Trust An interview with Mr Gérard COLLOMB, Senator of Rhône, Mayor of Lyon, President of the Urban Community of Grand-Lyon
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hich are the strong points of the Lyon metropolis in the field of higher education, research and innovation? First, our agglomeration has the priviledge to host excellent higher education and research establishments, which are mainly grouped together inside Lyon’s University. In addition to our three universities, let me mention some of those best known, such as the Ecole Normale Supérieure de Lyon, the Lyon INSA, the Centrale Lyon, and the EM Lyon. We also host high-level laboratories as testified by the label “laboratoires d’excellence” (Labex) granted to twelve of them. However, what makes Lyon so special resides in the capacity of all these players to work together, particularly with the private sector, exemplified in those competitiveness clusters such as Lyonbiopôle, in the health sector, or Axelera, in the sector of chemicals and environment. We witness such cooperation in everyday life, for example with an institution like the Foundation for Lyon University, presided by Alain Mérieux, who acts as an interface between university and the world of enterprise. Thanks to this strong partnership, we recently won some major projects within the program “Investment for the Future.” Therefore, Lyon hosts the only Technology Research Institute dedicated to health under development. Our urban center is the only one in France to host two Carbon-Free Energy Institutes, namely “Plant of the Future” project, devoted to clean industrial processes; and the Supergrid project, based on long-distance energy transport. Which are the main political lines of Lyon and of Grand-Lyon in this field? Regarding Grand-Lyon and the City of Lyon, we lead continuous discussions with universities and the research sector. This dialogue has given life, in 2010, to a university development scheme, supported by both Grand-Lyon and Lyon University. Our main objectives demand,
September 2014
first of all, that we focus research around the greater domains of excellence, and particularly in the sectors of life sciences and of cleantech, synergistically with the business world. Then, to develop programs throughout the high-performance campuses, particularly with the renovation of the Charles Mérieux (in Gerland) and LyonTech-la Doua campuses, which have been awarded a specific CampusPlan labelling. We also want to improve the reception of both local and international students by creating suitable housing facilities and improving the services they offer. How do you assist the main local actors in the fields of higher education and research? The Grand-Lyon’s support remains mainly financial, enabling us to dedicate, within the State-Region project contract 2007-2013, 40 million Euros to higher education (22 M€) and research (18M€), particularly in the sector of renovation and construction of research buildings and equipment. Within the project “Lyon Cité Campus,” we deployed 32 million Euros of investments, mainly in relation with the Charles Mérieux and LyonTech-la Doua Campuses. Finally, including also the university development scheme, more than 25 million Euros will be mobilized, particularly with regard to student housing. However, well beyond such endeavours, our daily effort lies in assisting the actors of higher education and research in the realization of their projects, in the organization of events (such as the Biovision forum or the Days for Economy ); at an international level, in view of creating partnerships with foreign institutions and enterprises (for example, between the Lyon INSA and the Huawei group, which took place back in July 2013, in Shenzhen); discussing together the new governance scheme following the Fioraso law; and tabling amendments to allow Grand-Lyon to participate in the capital of SATT companies (companies
implicated in technology transfer). The confidence between us helps us to move forward together. In what way do you assist the local innovation players (competitiveness clusters, SMEs, etc.)? Grand-Lyon has been assisting these competitiveness clusters from the start. It intervened in their processes of creation through constant financial support, deploying as from 2005, some 30 million Euros (4 million Euros for animation, and 28 million Euros for financing collaborative projects). With regard to the innovative SMEs, the offer we propose is progressively expanding. After the Pépites operation, which was launched in 2011 and assists the SMEs with a strong future growth potential that are apt to become mid-cap firms, we have created, as recently as 2014, the “Lyon Start-up” competition, with the intention of helping these innovators to take the step over to entrepreneurship. Finally, we filed our application to take part in the French-Tech initiative in order to promote our local digital ecosystem, whose workforce of 34,000 employees is the second one in France. Would you briefly outline the big project “Anneau des sciences” (Ring of Sciences)? The primary purpose of this project is to link up the Lyon ring road, which used to be the former “western section of the ring road.” Therefore, we are talking about a highway transportation infrastructure, which thanks to our project of additionally developing a park & ride structure, will divert the transit traffic away from the heart of the city and encourage the use of public transport, which is being developed in parallel. However, we planned the project route in view of connecting and linking together the main innovation poles of the city. This development defines precisely what we call the “Anneau des Sciences.”
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5ème
Grenoble, ville la plus innovante au monde
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uels sont les points forts de la métropole grenobloise en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Notre premier point fort me semble être la puissante intégration de notre écosystème et les relations très étroites entre le monde universitaire, de la recherche, les acteurs économiques et industriels, avec l’appui des collectivités. Je veux parler des structures, bien sûr, mais aussi des hommes qui les animent. C’est le fruit de l’histoire et une volonté commune de tous les acteurs. C’est aussi sans doute ce qui a permis à Grenoble d’être classée 5ème ville la plus innovante au monde par le magazine FORBES en juillet 2013. Plus spécifiquement, Grenoble est reconnu pour ses 3 pôles d’excellence : les micro/nanotechnologies & logiciels, les nouvelles technologies de l’énergie et les medtechs & la santé. Ces filières tirent Grenoble vers le haut de manière évidente et contribuent à sa renommée.
Pour autant, Grenoble a su développer une offre de formation pluridisciplinaire de haut niveau, en complément de ces 3 filières. Pour preuve, les universités grenobloises, que ce soit en sciences humaines et sociales, droit, économie et gestion, en langues et lettres ou en sciences et technologies, ont toutes été classées dans le TOP 10 de l’enquête du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sur l’insertion des diplômés publiée en décembre 2013. Grenoble a été classée 1ère ville française où il fait bon
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étudier par « L’Etudiant » en 2013, et ce n’est pas uniquement pour ses montagnes !
scientifiques, d’habitation et de services sur un quartier : la Presqu’île.
Quels sont les grands axes de la politique de la Ville de Grenoble et de GrenobleAlpes Métropole dans ce domaine ? Le moteur de notre action est donc de soutenir et d’accompagner l’écosystème que j’évoquais. En la matière, nous devons avoir un rôle de « facilitateur ». Veiller à la pluridisciplinarité est aussi un axe important, car c’est une des clés du maintien de la performance globale, en cas de « défaillance » de certaines filières, pour des raisons conjoncturelles ou structurelles. C’est également un devoir vis-à-vis des étudiants, et notamment des Grenoblois, pour leur proposer un panel d’offre de formation large et adapté à leurs attentes.
Enfin, nous soutenons la vie étudiante par les dispositifs d’accueil et d’orientation des nouveaux étudiants et par des subventions aux associations étudiantes. Dans ce cadre, Grenoble, avec ses partenaires et notamment la Comue, a d’ailleurs adopté une Charte de la qualité de la vie de l’étudiant. Quels dispositifs de soutien destinez-vous aux acteurs locaux de l’innovation ? La Ville de Grenoble, comme la Métro, soutiennent financièrement des projets de R&D portés par des acteurs grenoblois au sein des pôles de compétitivité, tels Lyonbiopôle, Minalogic, Tenerrdis et Axelera.
En outre, il nous revient de créer les conditions de l’attractivité de l’agglomération grenobloise. Cela compte énormément pour le développement universitaire, pour attirer des talents – 45 % des doctorants à Grenoble sont étrangers – et pour créer un terreau fertile pour l’innovation. La qualité de vie, les transports, les infrastructures, le logement, l’offre culturelle, sportive, de loisirs, d’éducation, sont ainsi autant de compétences de la Ville et de la Métro qui participent au développement universitaire et scientifique grenoblois. Comment accompagnez-vous les acteurs locaux de l’enseignement supérieur et de la recherche ? Tout d’abord, la Ville et la Métro participent financièrement à la construction, à la rénovation et à la réhabilitation des bâtiments universitaires et des logements étudiants dans le cadre du Plan Campus et du CPER. Nous sommes également investis dans un projet majeur, GIANT, visant à construire un campus d’innovation de rang mondial à Grenoble. Dans ce cadre, la Ville conduit un vaste projet urbain intégrant les composantes universitaires,
Nous participons aussi au financement des incubateurs d’entreprises innovantes du territoire : GRAIN (GRenoble Alpes Incubation) et Pétale (PEpinière Technologique ALpine d'Entreprises).
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Un entretien avec M. Michel DESTOT, Député de l’Isère, Ancien maire de Grenoble, Ancien vice-président de la Communauté d'agglomération Grenoble-Alpes Métropole - La Métro
La Ville organise chaque année un évènement de grande ampleur autour de l’innovation : le Forum 4I. / Grenoble organizes every year a major event focused on innovation: Forum 4I.
Enfin, la Ville organise chaque année un évènement de grande ampleur autour de l’innovation : le Forum 4I (Innovation, Industrie, Investissement, International). Il permet d’une part de valoriser des projets innovants rhônalpins et d’autre part d’organiser la rencontre entre des start-up innovantes et des investisseurs. Et les effets sont de taille : 2 500 emplois ont déjà été créés suite à l’essor des entreprises passées par le Forum 4I !
Septembre 2014
P arlementaires de F rance Magazine
Grenoble, the fifth most innovative city in the world An interview with Mr Michel DESTOT, Deputy for the Isère, Former mayor of Grenoble, Former vice-president of the urban community Grenoble-Alpes Métropole - La Métro hat are the particular strengths of the city of Grenoble in higher education, research and innovation? In my view, our primary strength resides in the powerful integration of our ecosystem and in the close ties between academia, research and economic and industrial players, with the support of communities. I mean the structures, of course, but also men who drive them. It is the product of history and a joint desire by all players. Doubtless, it is also what made it possible for Grenoble to be rated fifth of the most innovative cities in the world by FORBES magazine back in July 2013. Grenoble is more specifically known for its three poles of excellence: micronanotechnology & software, new energy technologies, and medtech & health. These sectors obviously raise Grenoble up and reinforce its reputation. However, to complete these three sectors, Grenoble succeeded in providing high-level multidisciplinary training. Proof of this is that the town’s universities, whether in the humanities or social sciences, Law, Economics and Administration, languages and literature, science and technology, have all been classed among the 10 tops by the Ministry of Higher Education and Research on the basis of the postgraduate list published in December 2013. In 2013, the magazine L’Etudiant ranked Grenoble first French town synonymous with good studying… and not only for its mountains! What are the main political goals of the City of Grenoble and Grenoble-Alpes Métropole in this field? Our ambition is to support and guide this ecosystem, and our role must be that of facilitator. Another important aspect is ensuring multi-disciplinarity as a key factor to maintain general performance, should some sectors “fail” for structural or cyclical reasons. In relation to students and particularly those of Grenoble, it is
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The university campus of Grenoble / Le campus universitaire de Grenoble
also our duty to deliver them a broad range of training courses that meet their expectations. Besides, it is up to us to create the conditions which make the Grenoble urban district more attractive. This is a key factor for academic development to attracting talent – 45% of doctoral students in Grenoble come from abroad – and creating a breeding ground for innovation. The standard of living, development of transport, infrastructures, housing, culture, sports, leisure activities, and education are other local features that contribute to the scientific and academic development of Grenoble. How do you accompany local players in the field of higher education and research? First, the City and its urban community (known as La Métro) are financially participating in the construction, renovation and rehabilitation of university buildings and student housing as part of the Campus renovation plan and CPER (State-Region contract). Another major project we are invested in is the GIANT campus, Grenoble’s innovative campus. In this context, the City pilots a vast project integrating university, scientific, housing and service components in the Presqu’île district.
Finally, we support student life via welcoming and orientation facilities for new students and subsidies paid to student associations. To this effect, Grenoble, its partners – and in particular the Comue – have adopted a charter for the quality of student life. What support devices do you dedicate to local innovation players? The City of Grenoble and its urban community support R&D projects developed by local players in competitiveness clusters such as Lyonbiopôle, Minalogic, Tenerrdis and Axelera. We also give financial support to local innovative business incubators: GRAIN (GRenoble Alpes Incubation) and Pétale (PEpinière Technologique ALpine d'Entreprises). Finally, Grenoble organizes every year a major event focused on innovation: the Forum 4I (Innovation, Industry, Investment, International). It both enhances innovative projects in the Rhône-Alpes area and provides meeting opportunities between innovative start-ups and investors. The results are significant, with 2,500 jobs created following the development of enterprises which attended Forum 4I!
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Une stratégie partenariale au service de la formation tout au long de la vie Un entretien avec M. Olivier MARION, Directeur régional du Cnam Rhône-Alpes uels sont les chiffres-clés du Cnam Rhône-Alpes ? Créé il y a 60 ans, le Cnam RhôneAlpes a contribué à former plus de 100 000 adultes sur le territoire régional. Il est présent à Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Valence et le pays de Gex. En plus de ses 50 collaborateurs permanents, ses 300 formateurs et professionnels de l’enseignement supérieur proposent plus de 80 parcours de formation diplômants du bac au bac+5. Les 3 000 élèves qui suivent ces parcours chaque année sont répartis en 3 types de publics : les actifs occupés, les personnes en alternance et les demandeurs d’emploi régionaux (40 % d’entre eux sont accueillis par le Cnam Rhône-Alpes pour des formations supérieures).
Quels sont selon les principaux atouts de votre offre de formation professionnelle ? Notre offre de formation est constituée de 250 modules de formation que l’on peut suivre à la carte ou sur un mode combinatoire pour l’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel. Traditionnellement, le Cnam Rhône-Alpes se distingue dans les sciences et techniques de l’industrie avec des formations d’ingénieurs en biologie-chimie mais aussi en informatique (réseaux et systèmes d’information), génie civil, bâtiment, matériaux et électrotechnique. D’autres formations spécifiques rencontrent un franc succès : la santé et les risques au travail, les sciences de gestion et du travail et notamment la psychologie du travail, le management de l’innovation, l’économie sociale et solidaire, l’entreprenariat/intraprenariat et l’immobilier. Nous développons par ailleurs une offre de formation hybride conjuguant du présentiel et du distant (enseignement en ligne) afin d’élargir l’accès de nos formations à des territoires excentrés. Et n’oublions pas notre mission de diffusion de la culture scientifique et technique que nous focalisons en RhôneAlpes sur les questions d’innovations et
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les questions de société : les conférences et matinées d’échanges organisées en partenariat avec les universités et grandes écoles sont l’occasion d’aborder des thématiques variées allant de la question de la mathématique au service de l’invention à la réforme du droit d’asile en France. Pourriez-vous nous présenter les activités de recherche du Cnam Rhône-Alpes ? Même si la recherche stricto sensu s’effectue au siège parisien du Cnam, certains enseignants-chercheurs de notre établissement interviennent dans les laboratoires de recherche associés aux pôles de recherche des universités lyonnaises et grenobloises. Ces interventions concernent notamment la gestion de l’innovation, l’économie sociale et solidaire, l’informatique, le management opérationnel ou encore l’entrepreneuriat à destination des TPE-TPI. Ces quelques exemples illustrent bien la capacité du Conservatoire à s’impliquer dans les activités de recherche des territoires.
deuxième axe concerne tous les publics qui ne viennent pas spontanément au Cnam : jeunes décrocheurs (mise en place de dispositifs originaux en partenariat avec les rectorats, les associations, les universités, l’AFPA, les élus, etc.), personnes handicapées (en collaboration avec l’ADAPT Rhône-Alpes), femmes isolées ou migrantes, personnes âgées… Enfin, le troisième axe concerne l’organisation d’un appareil de formation continue innovant, flexible, qualifiant et certifiant, et sécurisant le parcours de nos concitoyens. Cette volonté trouve une résonnance toute particulière avec la mise en œuvre du compte personnel de formation (CPF), d’ici 2015. Pour réaliser tous ces objectifs, il est d’une impérieuse nécessité de conduire une stratégie partenariale harmonieuse, cohérente et intégrée avec les collectivités territoriales et les pouvoirs publics, les universités, les grandes écoles, les rectorats, l’AFPA, les entreprises et les branches, les syndicats patronaux, les OPCA, le tissu consulaire, les pôles de compétitivité… pour contribuer de manière efficace et efficiente à un système régional de formation tout au long de la vie pour tous nos concitoyens et les entre prises du territoire.
Quels sont les grands défis qui attendent le Cnam Rhône-Alpes ? Conformément à la stratégie décrite dans le contrat quadriennal (2014-2018) de développement du Cnam, le Cnam Rhône-Alpes s’est fixé 3 grands axes d’intervention. Le premier axe consiste à affiner le maillage territorial du Cnam en région pour installer une offre de services dans des territoires éloignés des grandes agglomérations avec le soutien des élus et des collectivités territoriales. C’est le cas du Pays de Gex et de la Biovallée sur l'Ecosite d'Eurre - le premier Cnam de la Le bâtiment régional du Cnam Lyon Ravier / The Lyon Ravier Cnam’s regional building ruralité de la région ! Le © Cnam Rhône-Alpes
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Cnam Rhône-Alpes A Partnership Strategy at the service of Lifelong Training An interview with Mr Olivier MARION, Regional Director of Cnam Rhône-Alpes
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© Cnam Rhône-Alpes
areas of focus. The first area hat are the key figures of involves refining our territorial Cnam Rhône-Alpes? network in the region, setting up a Founded 60 years ago, CNAM range of services in the remote Rhône-Alpes has worked at training areas of the larger conurbations, well over 100,000 adults at the with the support of elected offiregional level. We have sites in cials and local authorities. This Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, describes the case of the Pays de Valence and Gex. In addition to its Gex, and of the Biovallée on the permanent staff of fifty people, its Ecosite of Eurre, where we set up three hundred trainers with univerthe region’s first rural Cnam! The sity degrees and its practitioners Cnam Rhône-Alpes has helped train more than 100,000 adults in the region. second key area concerns all those offer eighty different certified Le Cnam Rhône-Alpes a contribué à former plus de 100 000 adultes sur le territoire régional. populations which don’t come to training programs from the bac lose sight of our mission to disseminate Cnam on their own initiative: young degree to the bac+5 degree. The three scientific and technical culture we focus dropouts (establishment of original thousand pupils, who follow these training in Rhône-Alpes on issues of innovation devices in partnership with education courses every year, are subdivided into and societal issues. During our conferences authorities, associations, universities, three groups: employed trainees, people and mornings of exchanges, that are AFPA, elected officials, etc.), disabled (in with periodic training and regional joborganized in partnership with universities cooperation with the ADAPT Rhôneseekers (40% of whom are hosted by and grandes écoles, we address varied Alpes), migrant or isolated women, and Cnam Rhône-Alpes). issues, from the question of mathematics the elderly. Last, but not least, the third in the service of invention to the reform key area addresses the setting up of a conWhat are according to you the main assets of asylum in France. tinuous, innovative training system of your offer of professional training? which is flexible, qualifying, certifying Our offer comprises 250 training Could you briefly outline the research and making our fellow citizens’ path modules that can be followed as they activities of Cnam Rhône-Alpes? secure. This will find a particular resostand, or in a more articulated way, in Even though research in the strict nance with the personal training account view of obtaining a degree or a professense is performed in Cnam’s headquarreform, scheduled in 2015. To do all this, sional designation. By tradition, the ters in Paris, some teachers-researchers we must absolutely rely on a jointly harCnam Rhône-Alpes remains particularly from our institution are involved in monious strategy, coherent and integrated active in the field of industrial sciences research laboratories associated with with local and public authorities, univerand techniques, training engineers in the research poles of Lyon and Grenoble sities, grandes écoles, rectorships, AFPA, fields of biology and chemistry, as well as Universities. Their interventions include enterprises and branches, syndicates of in the fields of computer sciences, netnotably: innovation management, social employers, social partners such as OPCA, working and information systems, civil and solidarity economy, information the consular fabric, competitiveness clusengineering, building materials, and electechnology, operational management as ters, and so on, to attain an effective and trical engineering. There are other highly well as entrepreneurship in the field of efficient contribution to a regional lifesuccessful, specific training courses in the Very Small Companies and Industries. long training system for all our fellow health sector, workplace risks, sciences All these examples outline the ability of citizens and local companies. of management (i.e., work and business the Conservatoire to become involved in psychology as well as psychosocial risks), territories’ research activities. innovation management, social and solidarity economy, entrepreneurship and Which are the key challenges facing “intrapreneurship,” and real estate. Besides, Cnam Rhône-Alpes? we are developing a hybrid training proCnam Rhône-Alpes In line with the strategy outlined in gram both on a face-to-face and a remote 4, rue Ravier the four-year agreement (2014-2018) of basis (online teaching), in order to F-69007 Lyon Cnam’s five-year development strategy, expand access to our training to outlying Tél. : +33 (0)4 78 58 30 99 Cnam Rhône-Alpes identified three key territories. On the other hand, we mustn’t http://www.lecnam-rhonealpes.fr/
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Rapprocher les acteurs de l’innovation et le monde économique © DR
Un entretien avec M. Philippe MAURIN-PERRIER, Président de l’Agence Régionale du Développement et de l’Innovation (ARDI)
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termes d’innovation : il s’agit ourriez-vous nous présenter les d’identifier les besoins, les possibiacteurs du système régional lités, les concurrents, de nommer d’innovation ? un « référent innovation » au sein Le système régional d’innovation de l’entreprise et d’élaborer une rassemble les acteurs de l’économie stratégie de développement nade l’innovation, les acteurs du tional et international. Parfois financement et ceux qui génèrent une entreprise a déjà un projet l’innovation : les pôles de compéd’innovation mais il lui manque titivité, les clusters sectoriels, les des briques technologiques, des centres de recherche publics et prifinancements ou une réelle vés, les laboratoires de recherche volonté de se déployer à l’interdes grandes écoles et des universités, L’une des principales missions de l’ARDI Rhône-Alpes consiste à faciliter l’accès des entreprises national. L’ARDI peut alors les regroupements de laboratoires aux projets européens par l’organisation périodique de conférences et ateliers-échanges sur le nouveau programme Horizon 2020 en particulier. / One of the main tasks of ARDI Rhône-Alpes l’orienter vers les bons interlocuau sein des Instituts Carnot, les is to facilitate companies' access to European projects by organizing periodic conferences and workshops on the new Horizon 2020 program in particular. teurs. L’ARDI analyse également centres techniques industriels, les la chaîne de valeur dans la plateformes qui font office de centres région : s’il manque des maillons, elle d’essais et les 2 SATT, qui favorisent le de 50 personnes déjà innovantes dans peut identifier, à partir de sa base de transfert industriel des nouvelles connaisun parcours d’innovation, d’internationadonnées, une entreprise susceptible de sances académiques. Tous ces acteurs lisation et de financement ; la mise en contribuer au développement d’une contribuent à la Stratégie Recherche œuvre de la SRI-SI avec l’animation des filière ou de répondre à une demande Innovation pour une Spécialisation domaines de spécialisation intelligente industrielle. Intelligente (SRI-SI). (DSI) et la promotion de fertilisations croisées entre des secteurs pointus (les Quelles tendances notez-vous parmi les Quelles sont les missions de l’ARDI ? nouveaux matériaux et le bâtiment par acteurs régionaux de l’innovation ? Répartie sur 2 sites (Lyon et Le Bourgetexemple) ; le suivi de l’offre technoloOn observe actuellement une montée du-Lac) et forte d’une quarantaine de colgique avec une base de données recensant en puissance de la fabrication additive, laborateurs, l’ARDI sert d’interface entre les compétences des laboratoires d’un en lien avec le pôle de compétitivité les acteurs de l’innovation et le monde côté, les besoins et la typologie des entreViaMéca et de nombreux acteurs basés à économique. Elle accompagne ponctuelleprises de l’autre. L’ARDI assume également Grenoble et Saint-Etienne. L’ARDI a ment les entreprises dans leurs démarches 2 fonctions supports par le biais d’une donc tout intérêt à aider les entreprises à d’innovation en les mettant en contact plateforme d’intelligence économique et se positionner dans la chaîne de valeur avec les bons acteurs. À cette mission d’un laboratoire d’idées. Ce dernier correspondant au 2ème DSI (procédés générale s’ajoutent 5 missions définies par encourage les entreprises à s’approprier industriels et usine éco-efficiente) pour le Conseil régional : mettre en œuvre le les dispositifs d’aide à l’innovation en faire émerger une nouvelle structure Plan PME pour aider les entreprises dans procédant par étapes : les projets indiviindustrielle de production de machines leur phase de développement et animer le duels, les projets collectifs et, pour finir, pour la fabrication additive. Cette filière Réseau de développement technologique ; les programmes européens. Ce travail de est d’autant plus prometteuse que la faciliter l’accès des entreprises aux profond s’adresse aux 15 à 20 000 entreprises région dispose déjà d’une chaîne de valeur grammes européens (Horizon 2020) en régionales qui n’ont jamais innové… sans quasi complète. Il ne reste plus qu’un ou leur amenant la bonne information et en oublier les 1 500 entreprises qui ont déjà 2 maillons à créer. Cela fait, l’ARDI identifiant les entreprises susceptibles de sauté le pas. pourra aider des PME à faire émerger une participer à des projets européens ; offre industrielle. Deux scénarii sont envidéployer la plateforme régionale Up Quelles solutions proposez-vous aux sageables : créer une nouvelle entreprise Rhône-Alpes, en partenariat avec ERAI PME désireuses d’innover ? ou demander à une entreprise maîtrisant (Entreprise Rhône-Alpes International), Aux solutions présentées par le Plan déjà une ou deux briques technologiques la CCIR, les CCI territoriales et Bpifrance, PME, l’ARDI ajoute une série de services de diversifier son offre. pour accompagner les entreprises de plus ciblés, à commencer par un diagnostic en
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Bring the Actors of Innovation and the Economic World closer together
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ho are the actors of the regional innovation system? The regional innovation system gathers the key players of innovation economics, the financial key players and those who generate innovation: competitiveness clusters, sectoral clusters, public and private research centers; university and grandes écoles research labs, groupings of laboratories within the Carnot institutes; industrial technical centers, platforms acting as test centers, and the 2 SATTs promoting the industrial transfer of new academic knowledge. All these players contribute to the Research and Innovation Strategy in view of a Smart Specialization (SRI-SI in French).
(DSI in French) and promotion of any and all cross-fertilization between specialized sectors (such as new materials and building); monitoring of the technological offer with a database which, on the one hand maps the labs’ competencies, and on the other, the needs and typology of enterprises. In addition, ARDI assumes two supportive functions via a platform of economic intelligence and a thinktank, which encourages enterprises to appropriate these innovation support devices through a phased approach: individual projects, collective projects and, finally, European programs. This fundamental work addresses some fifteen to
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An interview with Mr Philippe MAURIN-PERRIER, President of the Regional Agency for Development and Innovation (ARDI)
At the request of the Regional Council, ARDI Rhône-Alpes implements the SME Plan: a large-scale operation which enables, each year, 1,500 businesses to improve their competitiveness and accelerate their growth. / À la demande du Conseil régional, l’ARDI Rhône-Alpes met en œuvre le Plan PME : une opération de grande envergure qui permet, chaque année, à 1 500 entreprises d’améliorer leur compétitivité et d’accélérer leur croissance.
an innovation project, but it may lack the technological building blocks, funding or a genuine desire to deploy globally. In this case, ARDI can connect these enterprises with the appropriate discussion partners. ARDI also analyzes the value chain within the region: if some parts appear missing, it can identify from its database an enterprise which may contribute to the development of a sector or respond to an industrial demand.
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What are ARDI’s core tasks? Located at two sites (Lyon and Le Bourget-du-Lac), with a staff of 40 collaborators, ARDI acts as an interface between the sectors of innovation What are the tendencies among the and the economic world. It supports regional innovation players? selected enterprises in their innovation Currently, we are experiencing a activities and connects them with the significant increase in additive manuright stakeholders. This mission is facturing, in relation with the comaugmented by five additional tasks ARDI Rhône-Alpes acts as an interface between innovation actors and the business world. that are defined by the Regional In the image of an operation promoting fifteen regional technology platforms organized petitiveness cluster ViaMéca, and at the 6th edition of RDV Carnot. / L’ARDI Rhône-Alpes joue un rôle d’interface many actors based in Grenoble and Council: implement the PME Plan entre les acteurs de l’innovation et le monde économique. À l’image d’une opération Saint-Etienne. Therefore, ARDI’s (the plan for small and medium-sized de promotion d’une quinzaine de plateformes technologiques régionales organisée lors de la 6ème édition des RDV Carnot. interest requires helping enterprises enterprises or SMEs) to help entertwenty thousand regional enterprises to position themselves in the value chain prises through their phase of developwhich have yet to embrace innovation… corresponding to the second DSI (indusment, and animate the Network of techWithout forgetting the 1,500 enterprises, trial processes and eco-efficient plant), nological development; facilitate access of which have already taken the plunge. allowing for the emergence of a new enterprises to the European programs industrial machine-production structure (Horizon 2020) by providing them with What solutions do you propose to SMEs for additive manufacturing. This sector the right information, and identifying wishing to innovate? becomes all the more promising, since those enterprises eligible to take part in To the solutions presented by the the region has already an almost complete European projects; deploy the regional above mentionned plan for SMEs, ARDI value chain. Just one or two chain links platform Up Rhône-Alpes, in partnership adds a series of targeted services, starting need to be created. Once we complete the with ERAI (Entreprise Rhône-Alpes with a diagnosis in terms of innovation: chain, ARDI will be able to help some International), the CCIR, the territorial in other words, by identifying the needs SMEs create a new industrial offer. Two CCIs as well as Bpifrance; to assist and possibilities, competitors, and different scenarios may be envisaged: we already innovative companies with more appointing an “innovation advisor” may create a new enterprise; or we may than 50 people in a path of innovation, within the enterprise, and setting up a ask an enterprise, which already controls internationalization and financing; the national and international development one or two technological building blocks, implementation of the SRI-SI by coordistrategy. An enterprise may already have to diversify its offer. nating the fields of smart specialization
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Le paysage universitaire rĂŠgional
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The regional university landscape
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Enseignement supérieur et recherche en Rhône-Alpes : un exceptionnel réseau de compétences Plus de 600 laboratoires publics, 19 000 chercheurs, 8 communautés de recherche académique, 12 % des publications scientifiques nationales, 16 % des brevets français… Ces chiffres illustrent avec éclat le dynamisme du 2ème pôle de recherche scientifique et technique en France et de la 7ème région européenne en matière de recherche et innovation. Passage en revue des points forts de l’enseignement supérieur et de la recherche rhônalpins.
Fédérant laboratoires et entreprises, les ARC recoupent les 8 disciplines prioritaires pour le développement de RhôneAlpes définies par le Conseil régional : santé ; qualité de vie et vieillissement ; environnement ; énergies ; cultures, sciences, sociétés et médiations ; TIC et usages informatiques innovants ; innovations, mobilités, territoires et dynamiques urbaines ; industrialisation et sciences de gouvernement. Ces grandes thématiques sont animées par les universités et les grandes écoles, aux côtés des grands acteurs que sont le CEA, le CNRS et l’INSERM. Un grand pôle européen de formation et de recherche Figure de proue du paysage universitaire rhônalpin, la Comue Lyon Saint-Etienne est née officiellement le 16 juillet dernier. Ses 11 universités et grandes écoles fédèrent 129 000 étudiants, 11 500 chercheurs et
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hône-Alpes est la 2ème région universitaire française après l'Île-de-France avec 245 000 étudiants, 9 universités et une trentaine de grandes écoles. Un riche vivier dans lequel le Conseil régional s’est engagé à investir 650 M€ d'ici 2015. Cet effort financier fait écho à un effort de structuration des forces régionales selon 2 axes : les 7 domaines de spécialisation intelligente (DSI) de la SRI-SI 20142020 et les 8 communautés de recherche académique (ARC). Les DSI recouvrent la santé personnalisée pour les maladies infectieuses et chroniques ; les procédés industriels et l’usine éco-efficiente ; les réseaux et stockages énergétiques ; le bâtiment intelligent à haute efficacité énergétique ; la mobilité intelligente : usages et systèmes ; les technologies numériques et systèmes bienveillants ; les sports, la sécurité et les infrastructures en montagne.
Campus de la Doua de l’Université Lyon 1 / The Doua Campus of Lyon 1 University
enseignants-chercheurs, 220 laboratoires publics. L’objectif de ce groupement confédéral : se hisser dans le top 10 des plus grands pôles européens de formation et de recherche. Une ambition portée par le Programme Avenir Lyon Saint-Etienne (PALSE), lancé en juin 2012 dans le cadre du PIA. La Comue Lyon Saint-Etienne propose plus de 1 000 formations dans les tous domaines scientifiques : sciences de la vie et de la matière, sciences humaines et sociales, TIC, santé, sciences pour l’ingénieur, sciences des bibliothèques, arts et spectacles, langues et littérature, architecture, commerce. Et les 6 000 doctorants du site ont le choix entre 17 écoles doctorales réparties en 5 champs disciplinaires : biologie, médecine, santé ; chimie, matériaux ; mathématiques, physique, informatique, TIC ; sciences de l'ingénieur ; sciences humaines et sociales. Plus de 900 doctorants soutiennent leur thèse chaque année : preuve, s’il en est, de l’attractivité du site.
Lyon Saint Etienne conjugue multidisciplinarité avec spécialisation autour de 3 domaines-clés : la santé globale et la société, l’ingénierie du développement durable, la simulation et les systèmes complexes. Historiquement lié à la santé, le pôle lyonnais pousse son avantage dans ce domaine avec ses 4 écoles doctorales en sciences de la vie (Interdisciplinaire Science et Santé ; Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire ; Evolution, Ecosystème, Microbiologie, Modélisation ; Neurosciences et Cognition), 1 IRT en infectiologie, 1 Cohorte sur la sclérose en plaques et 2 IHU. Une contribution remarquée au 1er des 7 DSI : la santé personnalisée pour les maladies infectieuses et chroniques. Nanosciences & Co Avec 6 établissements, 14 écoles doctorales et 60 000 étudiants, la Comue Université de Grenoble est l’autre poids lourd régional. Elle excelle notamment dans les nanosciences, les systèmes intelligents
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La Comue Université de Grenoble revendique 20 Labex, 37 ERC, 19 Equipex, 50 laboratoires, 2 500 chercheurs et enseignants-chercheurs ainsi que 3 850 doctorants. Forte de ce potentiel, elle a défini toute une série de projets d’avenir en recherche et formation selon 5 axes : chimie et sciences du vivant ; sciences et technologies du numérique ; nanosciences, matériaux innovants et ingénierie écoresponsable ; sciences de la terre et de l’univers ; innovation au service du territoire et de l’environnement. Dans le volet chimie, le Labex ARCANE s’appuie sur la chimie « bio-motivée » pour mettre au point des dispositifs miniaturisés de reconnaissance en vue de sonder et rendre intelligibles des systèmes biologiques ou créer des nano objets bio-inspirés pour des applications dans l’imagerie moléculaire ciblée, la thérapie moléculaire ou les vaccins synthétiques. Les biologistes du Labex GRAL, experts dans l’étude physique et atomique des protéines, vont passer à l’échelle cellulaire pour étudier les interactions virus/bactéries et les chloroplastes. Avec, à la clé, des avancées pour la santé et les biotechnologies vertes (fabrication de biocarburant). Dans le domaine des sciences et technologies du numérique, le Labex AMIES vise à changer l’image des mathématiques auprès des entreprises en encourageant leurs interactions avec les chercheurs et les étudiants. Le programme de recherche du Labex MINOS Lab s’organise autour de 3 thématiques stratégiques : la diminution de la taille des transistors de type FD SOI de 22 à au moins 11 nm, l’intégration dans ces transistors de nouveaux matériaux et le développement des nouvelles technologies de mémoire embarquée. Et le Labex CAMI coopère avec les cliniciens et les industriels pour proposer des innovations médicales économiquement viables à même de repousser les limites de la chirurgie. Parmi les projets en nanosciences de la Comue Université de Grenoble figurent LANEF, qui utilise les nanosciences pour l’information dans les domaines de l’énergie et de la santé, SERENADE, qui cherche à anticiper les risques éventuels
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universités françaises. Projet collectif du réseau Polytech, AVOSTTI doit permettre à trois nouvelles populations d’étudiants d’intégrer l’une des 13 écoles d’ingénieurs Polytech et d’accroître la visibilité des formations d’ingénieurs françaises à l’international. Enfin, FINMINA vise à faire évoluer en permanence les outils et les contenus pédagogiques de la formation en micro et nanoélectronique tout en étendant l’offre de formation à un public plus large.
liés à l’utilisation des nanoparticules pour les contrer avant une propagation massive dans la nature, ou encore Ganex, qui utilise le nitrure de Gallium (GaN) pour fabriquer à terme des composants électroniques résistant à très haute température. Comprendre l’origine de l’Univers Les sciences de la terre et de l’univers ne sont pas en reste avec le Labex OSUG@2020, qui vise à déployer des stratégies innovantes pour mieux observer et modéliser les systèmes naturels depuis les profondeurs de la Terre jusqu’aux confins de l’Univers en passant par les surfaces des continents, les systèmes environnementaux de notre planète et de ses voisines (Mars) et l’origine du système solaire. Pour sa part, le Labex FOCUS veut associer les experts de l’ensemble des métiers de la détection pour l’exploration de l’Univers, du composant à l’instrument et à son exploitation, pour améliorer les systèmes de détection existants. Enfin, le Labex ENIGMASS s’est fixé une grande ambition : comprendre les lois de la nature et l’origine de l’Univers en s’intéressant plus spécifiquement aux astroparticules et aux particules élémentaires.
Pleins feux sur l’énergie solaire Basé à Savoie Technolac, l’Institut National de l'Énergie Solaire (INES) est l’un des piliers de la recherche régionale sur les énergies renouvelables. Ce centre de référence a germé en 1998 sous l’impulsion du CEA avec le soutien du Département de la Savoie et de la Région. L’INES explore plusieurs pistes de R&D : le solaire thermique, le développement de systèmes combinés, la climatisation solaire, l’intégration de l’énergie solaire dans le bâtiment, la mobilité solaire, etc. Par ailleurs, la plateforme Formation & Évaluation de l'INES propose une offre complète de formations initiales et continues sur le solaire thermique, le photovoltaïque et l’énergétique du bâtiment, en relation avec le secteur industriel et la recherche. Des universités d’été et des formations à distance (e-learning) sont également programmées. Depuis juillet 2012, les Compagnons du Solaire ont fusionné avec l'INES pour élargir son offre de formations et consolider ses moyens pédagogiques et techniques. Une manière supplémentaire de rayonner pour l’INES.
Les travaux sur l’innovation au service de l’environnement sont portés par ITEM : ce Labex combine les sciences de l’environnement et les sciences humaines et sociales pour analyser les milieux et les changements climatiques et créer un pôle d’expertise sur les enjeux de la montagne. Les chercheurs utilisent ainsi les territoires de montagne comme des laboratoires afin d’observer les phénomènes en cours et d’expérimenter des solutions. À ces programmes de recherche s’ajoutent 3 formations d’excellence labellisées IDEFI : l’ENEPS, AVOSTTI et FINMINA. Créé en 2009 par l’Université Joseph Fourier (UJF), l’École nationale de l’enseignement professionnel supérieur (ÉNEPS) est une voie royale pour les bacheliers professionnels du secteur production dans le génie civil, le génie électrique et l’informatique industrielle, les réseaux et télécommunications et le génie mécanique et productique. À l’horizon 2018, l’ÉNEPS envisage d’accueillir 400 bacheliers professionnels, dont 35 % poursuivront leurs études jusqu’à bac+5, et de développer un réseau dans d’autres
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(avec le futur centre PILSI qui sera inauguré début 2016) ou encore les problématiques d’énergie (avec le bâtiment GreEnER, qui devrait être inauguré en 2015).
Renault Z.E. L’une des 8 communautés de recherche académique de la région est dédiée à la mobilité intelligente. / Renault Z.E. One of the region’s eight academic research communities is dedicated to intelligent mobility.
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Higher Education and Research in Rhône-Alpes: an Extraordinary Network of Competences Over six hundred public laboratories, 19,000 researchers, eight academic research communities, 12% of national scientific publications, 16% of French patents... These figures illustrate the brilliant dynamism of the second pole of scientific and technical research in France and the seventh European region, in the sectors of research and innovation. Here is an overview of the strongpoints of higher education and research in the Rhône-Alpes region.
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hône-Alpes ranks as the second French academic region, right behind Île-de-France, with 245,000 students, nine universities and some thirty Grandes Ecoles. It represents a rich pool into which the Regional Council will invest 650 million Euros by 2015. This financial effort echoes the structural efforts of the regional forces along two axes: the seven areas of smart specialization (DSI) of the SRI-SI 2014-2020, and the eight academic research communities (ARC). The DSI comprise personalized healthcare for both infectious and chronic diseases; industrial processes and eco-efficient industrial plants; energy networking and storage facilities; intelligent, near-zero energy building; intelligent mobility: practices and systems; digital technologies and benevolent systems; and sports, safety and infrastructures in the mountain world.
A Great European Training and Research Pole The leader of the Rhône-Alpes academic landscape, the Comue Lyon Saint-Etienne came officially to life on 16 July of this year. Its eleven universities and Grandes Ecoles group together some 129,000 students, 11,500 researchers and teacherresearchers, as well as 220 public laboratories. The objective of this confederal group means to break into the top ten greatest European poles for training and research. This goal aligns with the PALSE program (Programme Avenir Lyon SaintEtienne), launched in June 2012 within the PIA framework. The Comue Lyon Saint-Etienne offers over one thousand training courses in all scientific domains: science of life and of matter; humanities and social sciences; ICT sector; healthcare, engineering; library sciences, arts and performance; languages and literature; architecture and commerce. The six thousand doctoral students may choose among seventeen graduate schools, subdivided into five disciplinary fields: biology, medicine, healthcare; chemistry, materials; mathematics, physics, IT processing, ICT sector;
engineering sciences; humanities and social sciences. Every year, over nine hundred doctoral students defend their theses. The site’s attractiveness speaks for itself! Lyon Saint Etienne combines multidisciplinarity and specialization around three key areas: holistic health and society, sustainable development engineering, simulation and complex systems. Historically linked with the health sector, the Lyon pole enhances its advantage in this domain with four graduate schools in life sciences (Interdisciplinary Science and Health; Integrative Molecular and Cellular Biology; Evolution, Ecosystem, Microbiology, Modelling; Neurosciences and Cognition), one TRI (technical research institute) in infectiology, one Cohort on multiple sclerosis and two IHUs. One outstanding contribution at the first of the seven DSIs: personalized health for infectious and chronic diseases. Nanosciences & Co With its six establishments, fourteen graduate schools and 60,000 students, the Comue University of Grenoble contributes another heavyweight, regional player. It particularly excels in nanosciences, intelligent systems (with the future PILSI center which will be opened
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By bringing together laboratories and enterprises, the ARCs span the eight priority areas for the development of RhôneAlpes as defined by the Regional Council: health sector; quality of life and ageing; environment; energy; culture, science, society and mediation; ICT sector and innovative information practices; innovation, mobility, territory and urban dynamism; industrialization and government sciences. These extensive themes receive support from the universities and Grandes
Ecoles, alongside such leading players as CEA, CNRS and INSERM.
Campus of the Joseph Fourier University - Grenoble 1 / Campus de l’Université Joseph Fourier - Grenoble 1
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The Comue University of Grenoble claims 20 Labex, 37 ERC, 19 Equipex, 50 laboratories, 2,500 researchers and teacher-researchers as well as 3,850 doctoral students. Confident in its potential, it established a whole series of plans for the future in research and training, based on five main axes: chemistry and life sciences; science and computer technology; nano-sciences, innovative materials and eco-engineering; earth and universe sciences; innovation at the service of territory and environment. In the chemical sector, the ARCANE Labex builds upon “bio-motivated” chemistry in order to develop miniaturized recognition devices aimed at sounding out and making intelligible biological systems or creating bioinspired nano-objects for applications in targeted molecular imagery, molecular therapy or synthetic vaccines. The biologists of the GRAL Labex, experts in the physical and atomic research of proteins, focus on a molecular scale in order to study the interactions between viruses/bacteria and chloroplasts, with the final aim of progressing in the health sector and that of “green” biotechnologies (biofuel production). Regarding digital sciences and technologies, the AMIES Labex aims to change the image of mathematics in the entrepreneurial world by encouraging their interaction with researchers and students. The MINOS Lab Labex research program focuses on three strategic themes: size reduction of FD SOI transistors, from 22 to 11 nm at least, integration in these same transistors of new materials, and development of the new technologies of onboard memory. And Labex CAMI cooperates with clinicians and industrialists in order to propose economically viable medical innovations capable of extending the limits of surgery. Among the projects based on nanosciences of the Comue Grenoble University, we may mention LANEF, recurring to nano-sciences for information in the energy and health sectors; SERENADE, wanting to anticipate any possible risks due to the use of nanoparticles in order to address them before massive
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propagation in nature; or Ganex, using Gallium nitride (GaN) to produce one day electronic components resistant to extremely high temperatures. Understanding the Origin of the Universe The sciences of Earth and the universe do not lag behind, given the OSUG@2020 Labex, who aims to deploy innovative strategies in order to better model the natural systems, from the depths of the Earth to the edge of the Universe, passing through the surfaces of continents, the environmental systems of our planet and its neighbors (Mars) and the origin of the solar system. The FOCUS Labex, on the other hand, wants to coordinate experts from all ranks and occupations of observation in the exploration of the Universe, from the component to the instrument and its exploitation, in order to improve any existing detection systems. And finally, the ENIGMASS Labex has asserted a great ambition: to understand the laws of nature and the origin of the Universe, by querying more specifically into astro- and elementary particles. © Florian Pépellin
beginning of 2016) or energy-related issues (see the GreEn-ER building, which should be inaugurated in 2015).
ITEM works on innovation at the service of the environment: this Labex combines environmental science and human and social sciences, to analyze environment and climatic changes, and to create a center of expertise focused on any mountain-related issues. Researchers consider the mountain regions as laboratories in order to observe current phenomena and try out solutions. These programs combine with three IDEFI labeled training programs: ENEPS, AVOSTTI and FINMINA. Created in 2009 by the Joseph Fourier University (UJF), the École Nationale de l’Enseignement Professionnel Supérieur (ÉNEPS) provides a royal road for the graduates of the professional baccalaureate from the production sector in civil engineering, electrical engineering and industrial computing, networking and telecommunications as well as mechanical engineering and production automation. For 2018, ÉNEPS plans to host 400 graduates of the professional baccalaureate,
Aerial view of Savoie Technolac which hosts INES Vue aérienne de Savoie Technolac qui abrite l’INES
35% of whom will pursue their studies up to bac +5, and develop a network system with other French universities. AVOSTTI offers a collective project of the Polytech network, and will encourage three new student populations to join one of the thirteen Polytech engineering schools to increase the visibility of French engineering training outside France. Last but not least, FINMINA seeks to constantly evolve tools and educational content in micro and nano-electronics, while extending its training offerings to a larger public. Focus on Solar Energy Based in Savoie Technolac, the Institut National de l'Énergie Solaire (INES) stands as one of the pillars of regional research on renewable energy. The reference center started in 1998, driven by the CEA with the support of the Region and of the Department of Savoie. INES currently explores several R&D approaches: solar thermal, development of combined systems; solar air conditioning; integration of solar energy in building; solar mobility, etc. In addition, the Formation & Evaluation platform of INES proposes a comprehensive program of initial and continued training, focusing on solar thermal, photovoltaic system and energy performance in building, in relation with the industrial and research sectors. Summer universities and remote trainings (e-learning) exist within the program. Ever since July 2012, the “Compagnons du Solaire” (solar companions) merged with INES, to expand its training offer and consolidate its educational and technical resources. Here lies another way for INES to excel.
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L’écosystème grenoblois au service de l’innovation
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Un entretien avec M. Jacques CHIRON, Sénateur de l’Isère
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uels sont les points forts de la métropole grenobloise en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? La métropole grenobloise a su créer un écosystème où les relations sont très fortes entre les universités, la recherche et les acteurs industriels. L’ensemble des collectivités a su soutenir le développement de cet écosystème (la Ville de Grenoble, la Métro-communauté d’agglomération, le Département et la Région). Prenez l’exemple de Minatec : le Conseil général en est le premier actionnaire, avec la Métro et la Ville de Grenoble. En finançant Minatec, les collectivités ont montré qu’elles comprenaient l’importance, pour les start-up, de trouver des locaux et de poursuivre leurs recherches au-delà du prototype pour aboutir à des applications concrètes. On pourrait également citer Nanobio ou Clinatec (développement de traitements innovants pour les maladies cérébrales en lien avec le CHU de Grenoble). Il s’agit là encore de projets sur lesquels l’ensemble de ces partenaires s’est mobilisé.
Quelles sont selon vous les thématiques prioritaires de recherche à soutenir dans la région ? D’abord il faut poursuivre et renforcer les secteurs sur lesquels nous sommes en pointe et reconnus. Je pense évidemment aux nanotechnologies, dans les différents domaines : santé, énergie et électronique notamment. Installé à Grenoble depuis 1938, le CEA a su se réorienter vers ces nouvelles technologies, c’est ainsi que le programme Nano 2017 permet aujourd’hui en partenariat avec les industriels de développer dans notre région urbaine une industrie de semi-conducteurs (puces) de pointe, intégrant recherche et production (6 000 personnes employées dans notre région urbaine, auxquels on peut ajouter
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2 250 emplois indirects et 8 800 emplois induits). Le CEA a su aussi se positionner sur le développement des énergies renouvelables (solaire et batterie), accompagnant ainsi la mutation de l’ensemble des acteurs de la recherche et de l’industrie du tissu grenoblois. Cette capacité d’adaptation et d’innovation se double d’une implication très forte des acteurs de la formation, à commencer par les grandes écoles d’ingénieurs et l’ESC - Grenoble Ecole Management. Un autre pôle de développement a émergé dans le nord Isère sur les matériaux de construction innovants, favorisant les économies d’énergie et contribuant à réduire l’impact environnemental. Cette dynamique repose sur une stratégie partagée entre l’industrie, la recherche (Lafarge et Vicat sont présents et ont installé leur R&D sur place), les centres d’enseignement et de formation, et les collectivités locales - au premier rang desquelles la Communauté d’Agglomération des Portes de l’Isère (CAPI) et la communauté de communes des Vallons de la Tour. Enfin, l’enjeu de demain est sans doute la capacité de la future métropole à se positionner dans le domaine du logiciel et du numérique, déjà fortement présents dans notre tissu économique. Que préconisez-vous pour soutenir le développement économique de la montagne ? D’abord la couverture numérique par le haut débit, notamment pour faciliter le travail à domicile. Même si les travaux seront plus coûteux en montagne, la Région et le Département doivent accompagner cet investissement important. Par ailleurs, les collectivités doivent jouer un rôle moteur dans la réhabilitation du tourisme de montagne : le parc immobilier datant des années 70 doit être rénové pour réduire les pertes énergétiques et les coûts d’entretien. Je relèverai aussi le renouvellement des concessions hydrauliques car les barrages doivent être rénovés et rendus plus performants afin de fournir plus d’énergie non polluante à la population. Enfin, il faut accompagner l’agriculture locale, par le maintien des surfaces agricoles, la valorisation des produits régionaux et le développement des « circuits courts ».
Que proposez-vous pour soutenir davantage les acteurs locaux de l’innovation ? Avec la loi enseignement supérieur et recherche portée par la Ministre d’alors Geneviève Fioraso, l’État se positionne clairement dans l’accompagnement des projets de recherche appliquée ayant des retombées économiques concrètes, c’est une évolution majeure. Il est crucial d’aider les start-up à passer ce qu’on appelle « la vallée de la mort » : l’innovation est souvent bloquée à la phase du prototype parce qu’il faut des financements élevés pour la production. Faute d’être aidées pour passer au stade de PME-PMI puis d’ETI, plusieurs start-up grenobloises ont dû s’installer notamment aux États-Unis où elles ont trouvé les capacités financières à leur développement. La BPI doit changer cette donne : en apportant une partie des fonds demandés, elle doit créer un effet de levier pour les banques privées qui seront alors plus enclines à partager le risque. De plus, Grenoble peut compter sur le réseau de « business angels » le plus performant à l’échelle nationale, en accompagnant la création de start-up. Mais d’autres actions sont tout aussi importantes : poursuivre le développement de Minatec et mettre à disposition des start-up des locaux d’activités proches des lieux de recherche. Enfin, il nous faut aussi aider les PME-PMI à l’export. Ces dernières n’ont ni la technicité ni les moyens pour se développer à l’international. Il serait nécessaire de favoriser la création de pools, en relation avec les ambassades et les consulats, pour faire connaître les capacités et les savoir-faire des entreprises locales et prospecter leurs futurs clients. Ces pools doivent rester des structures légères : on pourrait les imaginer comme des « parachutistes de l’innovation », des petits groupes de 3-4 personnes mobilisables rapidement pour accompagner les entreprises. Fins connaisseurs du tissu économique local, les acteurs locaux sont les mieux placés pour aider à la constitution de ces pools.
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The Grenoble ecosystem at the service of innovation An interview with Mr Jacques CHIRON, Senator of Isère hich are the strong points of the Grenoble urban area in the field of higher education, research and innovation? The Grenoble metropolis managed to create an ecosystem based on very strong ties between universities, research and industrial players, an ecosystem which is supported by the authorities (the City of Grenoble, the Métro - Grenoble Urban Community, the Department and the Region). Let’s consider for example Minatec: the General Council is their first shareholder, along with the Métro and the City of Grenoble. By financing Minatec, the local authorities demonstrated that they fully understood the importance for start-ups to find premises and pursue their research beyond the prototype phase in view of creating practical applications. We also might cite Nanobio or Clinatec (development of innovative treatments in the field of brain disease in cooperation with the Grenoble CHU). These projects managed to mobilize all of these partners. Which thematic research areas do you reckon need to be a priority in this region? First of all, we must pursue and reinforce those sectors in which we are the acknowledged cutting-edge. Of course, I am thinking of nanotechnologies in various domains such as health, energy and the electronic sector. The CEA settled down in Grenoble in 1938 and managed to reorient towards these new technologies; and today, the Nano 2017 program enables us to develop, along with the industrial stakeholders of our urban area, a leading industry of semiconductor chips by integrating research and production (6,000 people employed in our urban region to which you can add another indirect 2,250 jobs and 8,800 induced jobs). The CEA has also become an established player in renewable energies (solar and battery) and feeds the turnaround of all players in the field of research and industry of the Grenoble area. This capacity to adapt and innovate is supported by an extremely strong
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collaboration with the training community, starting with the main engineering colleges and ESC - Grenoble Ecole Management. Another area experiencing brisk growth emerged in Nord-Isère around innovative building materials, in favor of energy savings and the reduction of environmental impact. This dynamic is based on a strategy shared by industry, research (Lafarge and Vicat are present and have set up locally their R&D departments), education and training centers, and local authorities - the first of which are the Communauté d’Agglomération des Portes de l’Isère (CAPI) and the community of communes of Vallons de la Tour. Last, but not least, an important issue for the future is doubtless the future city’s capacity to position itself in the area of software and digital technologies, which are already strongly represented in our economic fabric.
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What do you recommend to sustain economic growth in the highlands? In the first place, we encourage digital broadband coverage to enable remote working. Even if work is more costly in the mountainous regions, the Region and Department must support this important investment. Besides, authorities must assume their leading part in the rehabilitation of tourism in the mountain regions: the building stock reaches back to the seventies and needs extensive renovation in order to reduce energy loss and maintenance costs. I also should mention the renewal of hydraulic concessions, since the dams need to be renovated and improved in order to offer the population a more non-polluting energy. Finally, local agriculture needs to be supported by maintaining agricultural land, enhancing regional products, and developing “shorter supply circuits.” What do you propose to give greater support to local players in the field of innovation? With the then-Minister Geneviève Fioraso’s Law on Higher Education and Research, the State clearly positions itself to support application-oriented projects
Visit of the R&D center of Ciments Lafarge in the company of Jean-Jack Queyranne, President of the Rhône-Alpes Regional Council Visite du centre de R&D des ciments Lafarge en présence de Jean-Jack Queyranne, Président du Conseil régional Rhône-Alpes
with lasting economic benefits: this is a major step ahead. It is critical to assist start-ups in crossing the so-called “Death Valley”: quite often, innovation is locked up in the prototype phase, due to the difficulty of acquiring proper funding to move over to the production phase. This lack of assistance in moving over to the stage of small- and medium-sized enterprises and ultimately of mid-cap firms, led a number of Grenoble start-ups to move to the United States in order to find adequate funding. The BPI must bring the necessary changes: by coming up with at least part of the required funding, it must exert a leverage effect on the private banking system, which will become more ready to share the risk. On the other hand, Grenoble can count on the most successful business angel network nationwide to sustain the creation of start-ups. However, we mustn’t underestimate other important grounds of action: further Minatec’s development and provide start-ups with production locations close to the research centers. We also need to further small and medium sized enterprises’ export activities, since they neither have the technical level nor the means to expand into the international market. We should cooperate with embassies and consulates to boost the creation of pools to raise awareness of the local enterprises’ capabilities and know-how and solicit their future customers. But these pools should remain light and flexible, to be considered as the “parachute troops of innovation”, i.e. small groups of 3-4 people who can be mobilized rapidly to assist these enterprises. With their fine knowledge of the local economic fabric, local actors occupy the best position to assist in the establishment of these pools.
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Saint-Etienne, un pôle d’excellence pour l’optique, l’ingénierie et la mécanique Un entretien avec le Prof. Maurice VINCENT, Sénateur de la Loire, Ancien maire de Saint-Étienne, Ancien Président de la Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, Ancien Président de l’Université Jean-Monnet de Saint-Etienne uels sont selon vous les points forts de la recherche et de l’innovation en Rhône-Alpes ? La région cumule de très nombreux points forts. Le pôle de Grenoble est mondialement connu pour son expertise dans les nanotechnologies, l’électronique et la santé, avec des poids lourds de la recherche comme le CEA, l’Université Joseph Fourier, l’INPG et de nombreux grands organismes. Pour sa part, le pôle de Lyon jouit d’une reconnaissance internationale dans les sciences de la santé (recherche médicale, biologie, sciences et technologies liées aux vaccins), la chimie, l’ingénierie avec l’INSA, l’Université Claude Bernard et de nombreuses autres formations, les sciences humaines et sociales avec un pôle universitaire très développé et l’Ecole Normale Supérieure. Le pôle de Lyon a le mérite de conjuguer des points forts spécifiques avec une réelle multidisciplinarité. Le pôle de Saint-Etienne avec l’Université Jean-Monnet, plusieurs grandes écoles dont Sup’Télécoms, une antenne de l’IOGS, l’Ecole des Mines, l’ENISE, tient également une place importante. Ces acteurs majeurs ont développé des compétences de premier plan dans l’ingénierie des surfaces, les technologies médicales et la recherche mécanique avancée. Enfin, le pôle de Savoie autour de l’université de Chambéry se distingue par ses travaux de recherche sur l’énergie solaire mais aussi par ses diverses compétences en ingénierie. Vous vous êtes fortement investi dans la création du Pôle Optique - Vision. Quel bilan en dressez-vous aujourd’hui et quelles sont ses perspectives d’évolution ? Le Pôle Optique - Vision a été constitué à Saint-Etienne à la fin des années 90 pour valoriser et développer la présence d’acteurs incontournables dans ce domaine : « Hubert Curien », le plus grand laboratoire du CNRS associé à l’université de
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Saint-Etienne, et de grosses entreprises de l’optique appartenant aux groupes Thales et Giat Industries (aujourd’hui Nexter Group). Ce fut le début d’une aventure importante pour Saint-Etienne car ce gros laboratoire de recherche a continué à grandir jusqu’à associer une cinquantaine d’entreprises. De nouveaux locaux ont été construits sur le site de la Manufacture, en plein cœur de Saint-Etienne. Ce déménagement a permis l’extension du laboratoire, le développement de plates-formes technologiques et l’arrivée de l’école nationale Sup’Optique (IOGS). Les contrats se sont multipliés et des liens étroits se sont créés entre recherche et industrie autour de l’optique, la mécanique et l’ingénierie des surfaces. Je pense notamment à l’entreprise HEF qui emploie 1 500 personnes dans le monde, en forte croissance, qui s’est implantée sur le site. Reconnu comme pôle d’ambition mondiale dans le cadre du PIA, le Pôle Optique Rhône-Alpes s’appuie sur les travaux de 150 chercheurs et contribue activement à la relance de l’activité économique de haute technologie dans une région de tradition industrielle. Les projets labellisés PIA en témoignent. Parmi eux figurent une participation au projet de cœur artificiel et un projet d’amélioration du traitement des surfaces pour réduire la consommation énergétique des moteurs de voitures et leur permettre de passer à 2 litres aux 100 km d’ici 5-6 ans.
Quelles devraient être les priorités de la CPU ? La CPU a beaucoup évolué depuis 2002, année où je l’ai quittée. Aujourd’hui les universités ont gagné en autonomie et en capacité d’investissement. La CPU a toujours été un organisme fédérateur, capable de dépasser les clivages. Selon moi les dossiers essentiels de l’université restent les mêmes : le soutien à la recherche et au transfert de technologies pour renforcer notre compétitivité et créer de nouvelles activités, la réussite de la démocratisation universitaire, la mobilisation de ressources supplémentaires pour l’enseignement supérieur et la recherche, l’amélioration de la qualité de la formation et l’insertion professionnelle des étudiants. Quelles sont les thématiques de recherche à soutenir en priorité dans la région ? Je pense bien sûr aux nanotechnologies : Rhône-Alpes doit rester un moteur dans ce domaine et continuer à se développer. La santé et les biotechnologies, le triptyque optique-ingénierie-mécanique, le développement durable (solaire et autres énergies renouvelables), l’informatique et le numérique sont également à privilégier. Dans le domaine des sciences sociales enfin, nous devrons être attentifs au lien entre la santé et l’amélioration de la vie sociale, en particulier celle des personnes âgées. Que préconisez-vous pour arrimer SaintÉtienne au dynamisme régional ? L’agglomération de Saint-Etienne compte 400 000 habitants, et 600 000 si l’on considère le bassin d’emploi. Elle a toute sa place dans une grande métropole de 2 millions d’habitants à vocation européenne. Cette place, elle pourra la conserver à deux conditions : faire avancer l’intercommunalité par la création d’une communauté urbaine et renforcer le pôle métropolitain en consolidant l’ensemble des coopérations avec le Grand Lyon, le Nord de l’Isère, le Pays Viennois et l’ensemble de Rhône-Alpes.
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Saint-Etienne, a Beacon of Excellence in the Field of Optics, Engineering and Mechanics An Interview with Prof. Maurice VINCENT, Senator of Loire, Former Mayor of Saint-Étienne, Former Chairman of the Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole, Former President of Jean-Monnet University of Saint-Etienne ould you describe the key points of research and innovation in RhôneAlpes? The region possesses a great number of considerable strengths. The pole in Grenoble has earned worldwide recognition for its expertise in nanotechnologies, electronics and the health sector, with some heavyweights such as CEA, Joseph Fourier University, INPG, and a number of large institutions. The pole of Lyon in particular consistently receives international recognition in the field of health sciences (medical research, biology, sciences and technologies of the vaccines business); chemistry, engineering with INSA, Claude Bernard University and many other trainings, humanities and social sciences with an extensively developed university and the École Normale Supérieure. The pole of Lyon has the merit of combining specific strengths with real, multidisciplinary capabilities. The pole of Saint-Etienne with Jean-Monnet University, several Grandes Écoles, including Sup’Télécoms, an IOGS annex, the École des Mines, ENISE, simultaneously occupies an important place. These major players have developed first-rate skills in surface engineering, medical technologies, and advanced mechanics research. Lastly, the pole of Savoy - under the leadership of Chambéry University - stands out for its research on solar energy as well as other, various engineering skills. You spent considerable energies to create the Optics - Vision Pole. How would you assess the situation today, and what are the prospects for growth? We set up the Optics - Vision Pole in Saint-Étienne towards the end of the Nineties, in order to assess and develop the presence of major stakeholders in this field: “Hubert Curien”, the CNRS’s largest Laboratory, in association with
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Geneviève Fioraso, visiting the Rhône-Alpes Optic Pole on 28 November 2013 Geneviève Fioraso en visite au Pôle Optique Rhône-Alpes le 28 novembre 2013
the University of Saint-Étienne and large Optics companies belonging to Thales and Giat Industries (today Nexter Group). This initiated an extraordinary adventure for Saint-Étienne, and this large research laboratory continued to grow, bringing together some fifty companies. New facilities have seen the light on the site of the Manufacture, in the heart of Saint-Étienne, with an extension of the laboratory; there have been new technological platforms as well as the setting up of the École Nationale Sup’Optique (IOGS). We witnessed a proliferation of new contracts and strong linkages between research and industry around optics, mechanics, and surface engineering. I am particularly thinking of HEF, which established itself on the site: an enterprise with a workforce of 1,500 throughout the world and enjoying rapid growth. The Rhône-Alpes Optics Pole is recognized as a global ambition pole within the PIA framework; it relies on the work of 150 researchers and contributes actively to the reactivation of the economic activity in the sector of high-technology products in a traditionally industrial region. This becomes all the more evident considering the high number of PIA-labeled projects. They include the contribution to the artificial heart and a project for the improvement of surface treatment to reduce energy consumption of vehicle engines by reducing their consumption to 2 liters /100 km within five to six years.
What should the CPU priorities be? The CPU has evolved significantly after I left in the year 2002. Universities enjoy more autonomy and have gained in their investment ability. The CPU has always been a cohesive institution, capable of overcoming all dissension. However, I don’t think that the university’s most important dossiers have changed: support for research and technology transfer for boosting our competitiveness and creating new activities; success of the democratization process; mobilization of additional resources for higher education and research; improvement of the quality of training and of job placement for students. What thematic areas of research should be prioritized in the region? Of course, I am thinking of nanotechnologies: Rhône-Alpes needs to stay at the forefront in this field and continue to develop. Healthcare and biotech; the triad optics-engineering-mechanics; sustainable development (based on solar and renewable energies); also computing and digital technology need consistent support. In social sciences, we will have to remain alert to the connection between health care and improving social life, particularly in relation to the elderly people. What would you suggest to unify SaintÉtienne with the regional dynamism? Saint-Étienne’s urban area counts some 400,000 inhabitants, and 600,000, considering the employment area. It occupies its rightful place in a metropolis of 2 million inhabitants with a European vocation. It will sustain its position on two conditions: drive forward inter-municipal cooperation through the creation of an urban community, and strenghten the metropolitan center by reinforcing cooperation with Grand Lyon, North Isère, the Pays Viennois and the whole of the Rhône Alpes region.
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Pour une université ouverte et innovante au service de la réussite étudiante Un entretien avec M. Khaled BOUABDALLAH, Président de la Communauté d’universités et d’établissements Université de Lyon Vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU)
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et nanotechnologies à Grenoble, le solaire à Chambéry, mais aussi la chimie, les industries manufacturières et l’ingénierie.
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uel regard portez-vous sur le paysage universitaire régional ? La région Rhône-Alpes est riche sur le plan économique mais aussi sur le plan scientifique et académique : la région compte en effet 8 universités et de nombreuses grandes écoles dont de très prestigieuses. Principale région universitaire et scientifique après l’Île-de-France, elle est constituée de 2 grands pôles, Lyon-SaintEtienne et Grenoble-Annecy-Chambéry, auxquels s’ajoutent 3 antennes universitaires à Roanne, Bourg-en-Bresse et Valence.
À l’heure actuelle 2 communautés d’universités et d’établissements (COMUE) sont en cours de constitution : LyonSaint-Etienne et Grenoble-Savoie. Épousant ce mouvement, le Conseil régional a lancé « Alliance pour l’université en RhôneAlpes », une action pour fédérer les initiatives régionales en matière universitaire et académique par le biais de rencontres, d’échanges d’expériences et de montage de projets communs. Les 2 COMUE ont notamment proposé des initiatives communes à l’échelle régionale dans le cadre de l’appel à projets « Pépites » sur l’entreprenariat étudiant. Par ailleurs, le territoire de Rhône-Alpes se distingue par une offre de formation très large, la présence d’organismes de recherche de premier plan comme le CEA, le CNRS et l’INSERM, de très grands équipements de recherche d’envergure internationale et des spécialités marquées comme la santé à Lyon, les micro
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Comment se passe la mise en place de la COMUE Université de Lyon ? Le projet de statuts pour la COMUE a été transmis au ministère dont nous attendions le retour pour une approbation des statuts avant le 22 juillet 2014. Nous avons proposé que la COMUE porte plus haut les succès du PRES en matière de coopération entre les grands établissements de Lyon et Saint-Etienne et de grands appels d’offres comme le Plan Campus et le PIA. La COMUE Université de Lyon totalisera 130 000 étudiants et comptera parmi les plus grandes communautés universitaires de France avec une grande diversité d’établissements : 4 universités, des grandes écoles et des organismes de recherche. Cette diversité est une richesse : tous ces acteurs seront appelés à travailler ensemble pour développer des projets de formation, de recherche ou de développement international, répondre à des appels d’offres internationaux, mutualiser leurs compétences, etc. Quels sont les domaines d’excellence de la recherche à l’Université de Lyon ? L’université de Lyon compte 12 Labex interdisciplinaires, 9 Equipex, 1 IRT en infectiologie, 1 SATT et 1 IEED, sans oublier 1 Cohorte sur la sclérose en plaques, 2 IHU, etc. À titre d’exemple, le Labex IMU (Intelligence des Mondes Urbains) rassemble les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines et sociales. Ces différentes structures reflètent les 3 domaines-clés de la recherche à l’Université de Lyon : la santé globale et la société, l’ingénierie du développement durable et un axe transversal - la simulation et les systèmes complexes. En règle générale, l’Université de Lyon encourage le dialogue interdisciplinaire. Un colloque interLabex sur des sujets transversaux comme la
complexité ou l’analyse de systèmes sera d’ailleurs organisé à l’automne 2014. Comment l’Université de Lyon contribue-t-elle au développement de l’écosystème régional rassemblant la formation, la recherche et l’innovation ? Le rôle de la COMUE est de coordonner l’offre de formation à l’échelle du site. Elle doit encourager les établissements à travailler ensemble pour promouvoir et concevoir des programmes de formation communs. La coordination globale de la stratégie de recherche est plus simple car les unités de recherche sont toutes multiétablissements et associées à un organisme. Concernant l’innovation, une SATT a été créée en décembre 2013 et bénéficie d’une dotation étatique de 57 M€. Elle remplit 3 missions : la maturation de projets de développement, la protection intellectuelle et l’incubation d’entreprises innovantes. Elle regroupe l’ensemble des forces des établissements membres de la COMUE qui en est actionnaire. Comment les universités peuvent-elles favoriser davantage l’emploi des jeunes ? L’insertion professionnelle des jeunes fait partie des missions de l’université. L’orientation, la finalité d’une formation par rapport au projet professionnel d’un jeune, les conditions de réussite aux examens, la réussite du parcours professionnel… tout cela crée un continuum que l’université se doit de suivre. Au-delà de la refonte des intitulés des diplômes de licence, de licence professionnelle et de master, le véritable enjeu concerne la simplification des intitulés de formation pour améliorer la lisibilité des cartes de formation pour les étudiants (d’où une meilleure orientation) et les employeurs (mieux informés sur les compétences offertes par les différentes formations). La CPU soutient cet objectif de simplification et a participé à la concertation pour la définition de nouveaux intitulés de licence et de master.
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For an Open and Innovative University to the Service of Student Success An interview with Mr Khaled BOUABDALLAH, President of the University of Lyon Community of universities and institutions, Vice President of the Conference of University Presidents (CPU)
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So far, two communities of universities and institutions (COMUE) are in the process of being set up: Lyon-SaintEtienne and Grenoble-Savoie. Embracing this trend, the Regional Council has launched the “Alliance for the University in Rhône-Alpes” in order to encourage regional initiatives at a scientific and academic level, based on meetings, exchange of experiences and implementation of joint projects. These two COMUEs have proposed joint regional initiatives for the “Pépites” call to projects dedicated to student entrepreneurship. In addition, the Rhône-Alpes region stands out for its wide-ranging training opportunities, the presence of cuttingedge research organizations such as CEA, CNRS and INSERM, very large, worldclass research facilities and marked specialties such as the health sector in Lyon, the micro- and nano-technologies sector in Grenoble, solar research in Chambéry, besides chemicals, manufacturing industries, and engineering. How is the implementation of the University of Lyon COMUE progressing? The drafts of the statutes for the COMUE have been transmitted to the Ministry, and we awaited for response regarding their approval by 22 July 2014. We have proposed that the COMUE carries further the success of PRES as regards the cooperation between the large
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general rule, the University of Lyon encourages interdisciplinary dialogue. An inter-Labex symposium, planned for Autumn 2014, will address cross-cutting topics, such as the complexity or the analysis of systems.
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ow do you assess the regional university landscape? The Rhône-Alpes region stands rich at both economic and scientific-academic levels: in fact, the region counts eight universities and an important number of higher education schools, some of which are quite prestigious. After Île-de-France, it embodies the main scientific and academic region, with two big poles: LyonSaint-Etienne and Grenoble-AnnecyChambéry, to which must be added three university branches in Roanne, Bourg-enBresse and Valence.
Employment day for doctors / Journée emploi des docteurs
institutions of Lyon and Saint-Etienne, and big tenders such as the Campus Plan and PIA. The University of Lyon COMUE will total 130,000 students and represent one of the largest academic communities in France, with a rich variety of institutions: four universities, higher education schools and research organizations. This diversity provides an asset: all the different players are called upon to cooperate in order to develop training, research, or international development projects, replying to international tenders, share their skills, and so forth. Can you name the research areas of excellence at University of Lyon? University of Lyon counts twelve interdisciplinary Labex (laboratories of excellence), nine Equipex, one Technological Research Institute (TRI) in Infectious Diseases, one SATT and one IEED, without forgetting the one Cohorte on Multiple Sclerosis, two IHU centers, and others. The Labex IMU (Intelligence of Urban Worlds), for example, brings together engineering sciences and human/ social sciences. These different structures reflect the three key research sectors of University of Lyon: global health and society, sustainable development engineering, and a transverse axis based on simulation and complex systems. As a
How does the University of Lyon contribute to the development of the regional ecosystem of training, research and innovation? The COMUE’s role is to coordinate the training offer at site level. It has to encourage higher education institutions to work together, to promote and develop common training programs. The overall coordination of research strategy, however, is simpler since research units are part of several institutions and are associated with one research organism. On the issue of innovation, a SATT has been created in December 2013 and benefits from a state provision of 57 million Euros. It has three main responsibilities: maturation of development projects, protection of intellectual property rights, and incubation of innovative enterprises. It gathers all the strengths of the member institutions of the COMUE which is its shareholder. How can universities further promote young people’s employment? Vocational integration of young people remains an essential mission of the university. Guidance, the aim of education with respect to a young person’s career plan, the requirements for passing an examination, the success of a career path… all these factors create a continuum that the university has to follow. Beyond the recasting of the titles of licenses, professional licenses and masters, the real issue lies in simplifying the titles of training, to make training maps more readable to students (hence improving their orientation) and employers (with better information about the competencies offered by the various training configurations). The CPU backs this objective of simplification and has taken part in the dialogue to define new titles of licenses and masters.
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Université Jean Moulin - Lyon 3 La recherche en mode projet © David Venier
Un entretien avec le Prof. Peter WIRTZ, Vice-président recherche de l’Université Jean Moulin Lyon 3
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en cours de construction. L’Université Jean Moulin est fortement impliquée dans la construction des dynamiques d’entreprenariat. Elle est au cœur de la création d’une plateforme favorisant les échanges entre le monde de l’entreprise, la Région Rhône-Alpes, la Ville de Lyon et le Grand Lyon et l’ensemble des acteurs de l’Université de Lyon.
uels sont les chiffres-clés de la recherche à Lyon 3 ? Université de sciences humaines et sociales, Lyon 3 totalise 17 laboratoires de recherche, 610 enseignants-chercheurs, une centaine de soutenances de thèses et une douzaine de soutenances d’habilitation à diriger des recherches par an, 7 écoles doctorales, 700 doctorants en cours dont près de 300 de nationalité étrangère. Pour le financement des thèses, outre les contrats doctoraux, de nombreuses Conventions Industrielles de Formation par la Recherche (CIFRE) permettent un lien fort de la recherche doctorale avec les entreprises. Les cotutelles de thèses concernent 37 étudiants en provenance de 16 pays différents. Le budget de la recherche en Sciences Humaines et Sociales, traditionnellement plus faible qu’en sciences « dures », est augmenté de financements externes sur projet. Lyon 3 ambitionne d’atteindre à court terme un volume de financements externes (via l’Agence Nationale de la Recherche, les chaires…) d’un million d’euros en flux annuel.
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Pourriez-vous nous présenter la politique de la recherche à Lyon 3 ? Il s’agit d’une politique ambitieuse axée sur la recherche sur projet et sur contrat. Le temps où la recherche était soutenue par des financements publics récurrents est révolu. Pour augmenter les financements sur projet, Lyon 3 a mis en place une politique incitative : une part significative des dotations publiques reçues du ministère sont dédiées à des appels à projets internes, les projets « bourgeons », qui permettent de créer des consortiums pour pouvoir ensuite concourir à des appels à projets de l’ANR et à des projets internationaux, ou de construire des chaires et des partenariats industriels. Lyon 3 travaille ainsi en étroite collaboration avec le monde socioéconomique. En témoigne, par exemple, une chaire de philosophie financée par la Lyonnaise des Eaux. Une autre chaire est en cours de signature sur la gouvernance des coopératives et trois autres projets sont
Quels sont les domaines d’excellence de la recherche à Lyon 3 ? Lyon 3 participe à 3 Laboratoires d’Excellences (labex) : le labex COMOD (Constitution de la Modernité), avec l’Unité Mixte de Recherche (UMR) LARHA (Laboratoire Historique de Rhône-Alpes) et le laboratoire IRPHIL (Institut de Recherche Philosophique de Lyon), le labex DRIIHM (Dispositif de Recherche Interdisciplinaire pour les Interactions Hommes-Milieux) avec l’UMR EVS (Environnement, Ville et Société) et le labex IMU (Intelligence des
Premier grand workshop franco-brésilien en novembre 2013 First big Franco-Brazilian workshop in November 2013
Mondes Urbains), également avec l’UMR EVS. Il est à noter que l’IMU a signé un important partenariat avec une structure similaire à Shanghai. Outre l’implication dans des Labex interdisciplinaires, certaines disciplines sont fortement représentées, comme le droit qui participe à des contrats nationaux (dans le cadre de GIP par exemple), voire européens et les sciences de gestion : Lyon 3 coordonne actuellement les efforts de construction d’une structure fédérative de recherche pour rassembler l’ensemble des laboratoires d’économie et de gestion du site Lyon Saint-Etienne avec l’appui du CNRS et
créer ainsi un pôle de référence national. Il est également à noter la forte implication de Lyon 3 dans les projets liés à la santé globale, soutenus par des grands consortiums industriels du site. Pourriez-vous nous parler de votre partenariat avec le Brésil ? Désireux de pousser l’internationalisation de la recherche en cohérence avec la Communauté d’Universités et d’Etablissements (Comue) Université de Lyon, Lyon 3 mise sur quelques partenariats de recherche privilégiés pour une recherche de haut niveau. Une alliance a été mise en place par la Comue avec les trois universités de l’État de São Paulo. Le Vice-Président recherche de Lyon 3 a été chargé d’assurer la coordination scientifique de ce partenariat. Un premier grand workshop a été organisé en novembre 2013 et a permis d’accueillir 30 collègues paulistes pour initier une série de projets de recherche structurants. Ceci a déjà permis de déposer les premiers projets conjoints ANR FAPESP (l’équivalent brésilien de l’Agence Nationale de la Recherche). Les thématiques fortes abordées sont notamment la santé globale ou encore les études urbaines. Le 2ème workshop aura lieu en novembre 2014 à São Paulo pour approfondir ces projets et en initier d’autres. Grâce à ces actions fortes, la Comue Université de Lyon est aujourd’hui considérée comme l’un des partenaires privilégiés de l’Université de São Paulo, aux côtés de Toronto et Princeton… São Paulo a d’ailleurs mis l’Université de Lyon en contact avec Princeton qui possède déjà un institut sur la santé globale : une aubaine pour le benchmarking et potentiellement la création d’un triangle Lyon - São Paulo - Princeton. Plus globalement, la politique internationale de la recherche est une dimension essentielle de la politique scientifique, comme en témoigne le fort engagement du Président Comby à la tête de la Commission des Relations Internationales et Européennes (CORIE) à la Conférence des Présidents d’Université.
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Publireportage
Magazine
Jean Moulin University Lyon 3 Research in Project Mode
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hat are the research figures at Lyon 3? Based on humanities and social sciences, the Lyon 3 University counts seventeen research laboratories; 610 teacher-researchers, some hundred thesis defenses and a dozen defenses of accreditation to supervise research every year; seven graduate schools; 700 doctoral students, 300 of whom are foreign students. In order to finance the theses, besides PHD contracts there are a great number of CIFRE conventions (industrial conventions on training through research), which constitute a tight link between doctoral research and enterprises. Thirty-seven students from sixteen different countries benefit from joint thesis supervision. The research budget in Humanities and Social Sciences, traditionally lower than that for the so-called “hard sciences”, receives increases via external project financing. Lyon 3 aims to achieve a volume of external financing (via the National Research Agency, chairs and so on) of an annual flow of one million Euros. Could you briefly outline the research policy at Lyon 3? Our ambitious policy focuses on project and contract research. We have moved beyond the time when public funds supported research. In order to increase projectbased funding, Lyon 3 has introduced an incentive-based policy: a significant part of public subsidies we received from the Ministry are dedicated to internal calls for proposals, the so-called “buds” projects, which help to create consortiums that are eligible for ANR tenders or international projects, or to establish chairs and industrial partnerships. This way, Lyon 3 cooperates intimately with the socio-economical world. As an example, one of our chairs of philosophy was funded by the Lyonnaise des Eaux. Another chair is being negotiated on Coop Governance, and three more projects are in the course of being set up. The Jean-Moulin University is deeply involved in structuring the dynamics of entrepreneurship. It rests at the core of the creation of a platform which encourages
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exchanges between the entrepreneurial world, the Rhône-Alpes Region, the City of Lyon and Grand Lyon, as well as all players of Lyon University. What are the areas of excellence of research in Lyon 3? Lyon 3 is participating in three Excellence Laboratories (labex): the labex COMOD (Constitution of Modernity), along with the Joint Research Unit (UMR) LARHA (the Rhône-Alpes Laboratory of historical research) and the IRPHIL lab (Institute for Philosophical Research of Lyon); the labex DRIIHM (Interdisciplinary Research Network for Man-Environmental Interactions) along with UMR EVS (Environment, Town and Society); and the IMU labex (Intelligence of the Urban Worlds), also with UMR EVS. You will note that IMU signed an important partnership with a similar structure in Shanghai. In addition to being involved in the interdisciplinary Labex, there are other well-represented disciplines like Law, which participates in nation-wide contracts (for example, in the GIP), see European ones, and Management Sciences: currently, Lyon 3 coordinates the efforts of building a federation research structure in order to unite all management and economics labs of the Lyon - SaintEtienne site, with the support of CNRS and thus create a national reference center. We should bear in mind the strong involvement of Lyon 3 in global healthrelated projects, without forgetting that it finds support from the site’s big industrial consortiums. Could you say something about your partnership with Brazil? Wishing to expand internationalization of research in compliance with the Community of Universities and Institutions (Comue) of Lyon University, Lyon 3 builds upon some special research partnerships for ensuring high-quality research. Comue formed an alliance with the three State universities of São Paulo. The Vice-President of Research at Lyon 3
© David Venier
An interview with Prof. Peter WIRTZ, Vice President of Research at the Jean Moulin University, Lyon 3
Eugène Chevreul Research Center / Centre de recherche Eugène Chevreul
was responsible for the scientific coordination of the partnership. We organized a first, major workshop in November 2013 that welcomed 30 colleagues from São Paulo in view of starting a series of structural research projects. As a result, we have filed the first joint ANR - FAPESP projects (the Brazilian equivalent for the National Agency of Research). We addressed significant topics like global health and urban studies. The second workshop will be held in November 2014 in São Paulo, in order to explore more extensively these projects and start new ones. As a consequence of these bold initiatives, the Lyon University Comue counts today as one of the privileged partners of the São Paulo University, together with Toronto and Princeton… On the other hand, São Paulo put Lyon University in contact with Princeton, which already has an institute for global health: this is a real boon to benchmarking and, potentially, the creation of a Lyon - São Paulo Princeton triangle. More broadly, the international research policy constitutes an essential part of Science Policy, as demonstrated by President Comby’s strong commitment at the Head of the International and European Relations’ Commission (CORIE) at the Conference of University Presidents.
Université Jean Moulin Lyon 3
Manufacture des Tabacs 6 cours Albert Thomas - F-69008 Lyon Tél. : +33 (0)4 78 78 78 78 Fax : +33 (0)4 76 51 48 48 http://www.univ-lyon3.fr
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© Université de Grenoble
Une capacité historique à créer des synergies Un entretien avec M. Bertrand GIRARD, Président de la Communauté d'universités et d'établissements Université de Grenoble
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du vivant, et les humanités (histoire des idées et des sensibilités, sciences du langage).
uels sont les chiffres-clés de la COMUE ? La COMUE « Université de Grenoble » rassemble 6 établissements (Université Joseph Fourier - UJF, Université Pierre Mendès-France, Université Stendhal, Université de Savoie, Grenoble INP, Science Po Grenoble), 14 Écoles doctorales et 60 000 étudiants, dont 3 600 doctorants et 7 200 étudiants étrangers de 180 nationalités différentes, qui animent plus de 260 associations étudiantes. En outre, la COMUE s’appuie sur les 7 500 employés des établissements et le budget annuel consolidé de l’ensemble atteint 740 M€.
Pourriez-vous nous présenter le projet GreEn-ER ? La création de ce pôle intervient dans un contexte où les défis énergétiques et la gestion des ressources naturelles constituent des enjeux stratégiques, socio-économiques et environnementaux majeurs pour les prochaines décennies. GreEn-ER répondra ainsi aux défis de la production d'énergies renouvelables mais aussi du stockage, de la maîtrise et de l'efficacité énergétique.
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Le bâtiment GreEn-ER, sur la presqu'ile scientifique de Grenoble. Inauguration prévue en 2015. / The GreEn-ER establishment on the Grenoble scientific peninsula. Its inauguration is scheduled for 2015.
Au niveau stratégique et institutionnel, le grand projet est la transformation du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche sur le sillon alpin. La COMUE a connu une nouvelle étape, cet été, en déployant une nouvelle architecture institutionnelle et un nouveau système de gouvernance, intégrant désormais les organismes de recherche nationaux présents sur notre site. Cette démarche et cette structure sont au cœur de notre projet de candidature au futur appel à projets IDEX.
© architecture groupe-6
D’un point de vue thématique, les grands domaines où notre recherche se distingue le plus sont la physique, notamment en lien avec les grands instruments ; les nanosciences, les nanotechnologies et leurs applications ; les mathématiques, les sciences de l’information et de la communication ; le logiciel, les systèmes intelligents, les objets communicants ; la connaissance du système Terre et l’environnement, les problématiques d’énergie ; l’ingénierie des matériaux, des procédés et des systèmes ; la biologie, les biotechnologies, la santé, notamment dans son lien avec les technologies, la chimie « verte ». Les sciences humaines et sociales sont également très innovantes et performantes, avec des approches pluridisciplinaires dans les sciences politiques et du territoire, les problématiques liées à la montagne, la finance éthique, les neurosciences cognitives, qui agrègent des équipes en sciences sociales et en sciences
L'originalité de GreEn-ER est d'avoir conçu un bâtiment vitrine des meilleures technologies en matière d'efficacité
Quels sont les autres grands projets portés par la COMUE ? Au niveau recherche et formation, nous avons, dans le domaine du « logiciel et des systèmes intelligents », démarré la construction du futur centre PILSI qui sera inauguré début 2016. Il s’agit d’un bâtiment de 21 000 m² qui permettra de concentrer les moyens et les compétences pour créer une masse critique (1 900 enseignants-chercheurs, chercheurs et doctorants), augmenter les synergies et garantir à Grenoble une visibilité à l'échelle mondiale. PILSI permettra également de favoriser la recherche intégrative entre l'Institut Carnot Grenoblois « Logiciels et Systèmes Intelligents » et le pôle de compétitivité Minalogic. Ce sera un accélérateur d'innovations, capable de faciliter le transfert des recherches en laboratoires vers l'industrie, en accord avec notre philosophie : que recherche fondamentale et recherche appliquée ne s'opposent pas mais se complètent et s’articulent au mieux. PILSI permettra de dynamiser la recherche fondamentale et de lui donner de nouveaux défis en lien avec les applications.
Porté par la COMUE dans le cadre de l’Opération Campus et piloté par Grenoble INP, accompagné par le CEA, le projet GreEn-Er ambitionne de regrouper dans un même lieu les acteurs de la formation et de la recherche autour des nouvelles technologies de l'énergie : l’école d’ingénieurs Grenoble INP-Ense3 (Énergie, Eau et Environnement), des formations en licence et master de l’UJF, le laboratoire G2Elab, les plateformes formation / recherche spécialisées. Plus de 1 500 chercheurs et 1 450 étudiants seront regroupés dans ce nouveau pôle d'innovation de dimension mondiale sur l'énergie et les ressources renouvelables, concentration de laboratoires et de compétences unique au monde.
Quels sont les domaines d’excellence de la recherche au sein de la COMUE ? Le véritable domaine d’excellence de la recherche grenobloise c’est d’abord sa capacité historique à créer des synergies. Au cœur du Sillon Alpin, les liens étroits et permanents entre enseignement, recherche et industrie permettent de faire émerger des projets innovants avec une rapidité et une efficacité exceptionnelles.
énergétique. Le bâtiment est un lieu d'expérimentation pour les étudiants et les chercheurs. Ces derniers pourront surveiller les consommations énergétiques et les ressources en eau de pluie et disposer d'un laboratoire pour tester les technologies de demain. Étudiants et chercheurs pourront ainsi rendre plus performants les bâtiments du futur.
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An Historic Capacity to Create Synergies An interview with Mr Bertrand GIRARD, President of the University of Grenoble Community of universities and institutions
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and rainwater ressources and work in a laboratory where they can test the technologies of the future. This way, students and researchers will contribute in making more efficient buildings for the future. © DHA Architectes
hat are the key figures of the COMUE? The “Université de Grenoble” COMUE includes six institutions (Université Joseph Fourier - UJF, Université Pierre Mendès-France, Université Stendhal, Université de Savoie, Grenoble INP, Science Po Grenoble), fourteen Graduate Schools and 60,000 students, 3,600 of whom are doctoral, and 7,200 foreign students from 180 different countries, with more than 260 student associations. In addition, the COMUE employs a work force of 7,500 from the different institutions for a total, consolidated annual budget of 740 million €.
Which are the COMUE's domains of research excellence? The true domain of research excellence in Grenoble constitutes, firstly, its historic capacity to create synergies. In the heart of the French Alpine Arc, the permanent ties existing between teaching, research and industry give life to innovative projects with exceptional alacrity and efficacy. From a thematic perspective, the great domains in which our research activity remains most distinguished are physics, particularly linked with large instruments; nanosciences, nanotechnologies and their applications; mathematics; information and communication sciences; software, intelligent systems and communicating objects; our understanding of the Earth system and Environment, the problems of energy; materials science and engineering; management of processes and systems; biology, biotechnologies, health, notably in relation with technologies, and “green” chemistry. Humanities and social sciences have become equally innovative and successful, with an interdisciplinary approach to territorial and political sciences, including mountain issues, ethical finance, cognitive neuroscience, by aggregating teams in the field of social sciences, life sciences and humanities (history of ideas and sensitivities, linguistics).
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What other great projects are in store for the COMUE? In the field of research The PILSI building, in the heart of the university sector of St-Martin-d'Hères/Gières. Its inauguration and training, we started is scheduled for March 2016. / Le bâtiment PILSI, au cœur du domaine universitaire de St-Martin-d'Hères/Gières. Inauguration prévue en mars 2016. in the field of “intelligent software systems” to conceive the construction of the future PILSI Could you briefly describe the GreEn-ER center, which will be inaugurated at the project? beginning of 2016. It is a building of This pole was created in a context in 21,000 square meters, in which will be which energy-resource challenges and concentrated the necessary means and natural resources management constitute competences to create a critical mass a major social and environmental issue (1,900 teachers-researchers, researchers for the coming decades. Thus GreEn-ER and doctoral students), increase synergies will try to find answers for the challenges and ensure Grenoble worldwide exposure. of renewable energy production but also PILSI will also encourage integrative of storage, control and energy efficiency. research between the Grenoble Carnot Institute “Intelligent Software Systems” Supported by the COMUE as part of and the Minalogic competitiveness clusthe Campus Operation and led by the ter. This future innovation accelerator will Grenoble INP, together with CEA, the facilitate the shift of research from laboraGreEn-Er project aims to gather together tories over to industry, in line with our phitraining and research specialists around losophy: that basic research and applied the new energy technologies: the engiresearch need not oppose each other, but neering school Grenoble INP-Ense3 complete and integrate each other posi(Energy, Water and Environment), tively. PILSI will help strengthening basic undergraduate and Master’s programs of research and offer it new challenges in line the UJF, the G2Elab laboratory, and the with applications. specialized training/research platforms. Over 1,500 researchers and 1,450 students At a policy and institutional level, the will be grouped together in this new, great project focuses on transforming the world-wide innovation pole on energy and higher education and research landscape renewable resources, a unique concentraof the French Alpine Arc. The COMUE tion of laboratories and competences has assumed a new dimension this sumworldwide. mer, when it initiated a new institutional program and new governance system, The GreEn-ER’s originality lies in its including the national research organisms having been designed as a showcase of the already present on our site. This approach best technologies in the field of energy and structure lie at the heart of our efficiency. The site provides an experiapplication to the future IDEX call for mental site for students and researchers projects. who may monitor energy consumption
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L’innovation pédagogique au service du monde économique © ENTPE
Un entretien avec M. Jean-Baptiste LESORT, Président de l’Alliance des Grandes Ecoles Rhône-Alpes Auvergne (AGERA), Directeur de l’ENTPE
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ourriez-vous nous présenter les chiffres-clés et les écoles membres de l’AGERA ? L’AGERA couvre 2 régions (RhôneAlpes et Auvergne) et rassemble 37 grandes écoles pour un total de quelque 33 000 étudiants, dont 20-22 % d’étudiants étrangers, 5 % d’étudiants en apprentissage et 20 % d’étudiants effectuant une partie de leur cursus à l’international. Parmi les écoles membres figurent une vingtaine d’écoles d’ingénieurs (INSA, Ecole Centrale, Ecole des Mines de Saint-Etienne, ENTPE, CPE Lyon…), 6 de management (EM Lyon, etc.), 2 IEP, 4 écoles d’architecture, etc.
Par ailleurs l’AGERA a lancé en 2013 un nouveau partenariat avec les milieux économiques par le biais de l’action « Parcours de chercheurs en entreprise ». Financée par le F2I (Fonds pour l’Innovation dans l’Industrie), une émanation de l’UIMM, cette action permet aux enseignants-chercheurs de nos écoles
© ENTPE
Quels sont les points forts de l’offre de formation de ces grandes écoles ? Malgré leur grande diversité qui leur permet de couvrir tous les secteurs de l’économie, les écoles membres de l’AGERA partagent 4 points communs : le caractère clairement professionnalisant de la formation ; le lien très fort avec le monde économique (qui se traduit par la présence affirmée des professionnels dans le corps enseignant) ; le caractère multidisciplinaire de la formation alliant sciences de l’ingénieur, management et sciences sociales ; les formes pédagogiques qui font la part belle au travail par projets pluridisciplinaires, en lien avec le monde économique.
enfin une série d’actions communes, à commencer par les actions orientées vers l’international. Je pense notamment à la rencontre annuelle de l’ensemble des étudiants internationaux de Rhône-Alpes, un événement organisé en lien avec le Conseil régional. L’AGERA organise aussi des journées pays pour permettre aux écoles de découvrir de nouvelles opportunités de stages et d’études pour leurs étudiants. Cette année c’est l’Afrique du Sud qui était à l’honneur.
Quels sont les principaux champs d’action de l’AGERA ? L’Association mène 3 grandes gammes d’actions. Une action de représentation tout d’abord : l’AGERA s’exprime au nom des écoles membres. L’Association propose ensuite un fonctionnement en réseau resserré qui permet aux écoles de se retrouver, de discuter, de travailler ensemble et d’organiser des événements communs comme les réunions plénières qui ont lieu tous les 2-3 mois. L’AGERA coordonne
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Rencontres des étudiants internationaux en octobre 2012 Meeting of international students in October 2012
de passer un moment dans une entreprise et d’en ramener la culture dans leur établissement. Citons, pour finir, la nouvelle action lancée en 2014 sur l’innovation pédagogique. Cette action a donné lieu à des échanges très riches sur les nouvelles formes pédagogiques (dont l’utilisation du projet dans des écoles de cultures différentes), en partenariat avec la Région et le CESER : ce dernier s’associe justement à l’AGERA pour organiser un colloque sur l’innovation pédagogique fin 2014.
Quels partenariats avez-vous développés avec les acteurs régionaux ? La Région Rhône-Alpes est le partenaire organique de l’AGERA qui entretient avec elle des relations étroites : elle participe ainsi au dialogue avec les instances régionales sur la formation continue et l’apprentissage. De plus l’AGERA est l’une des rares organisations représentant l’enseignement supérieur sur l’ensemble de la région et même en interrégional. C’est ainsi qu’elle a contribué à l’élaboration d’un projet « Massif Central » piloté par la Région Rhône-Alpes. Il s’agit d’un projet de développement des territoires de montagnes qui aborde l’économie, l’organisation des services à la personne, la communication, la construction, l’environnement… L’AGERA entretient également des relations étroites avec le CESER qui représente un moyen d’accès privilégié aux milieux économiques et à la société civile. L’Alliance participe donc régulièrement aux activités du CESER. Le colloque sur l’innovation pédagogique organisé en commun sera ainsi le troisième de cette sorte, après un colloque sur l’innovation organisé en 2011 et un colloque « Appétence et compétences pour l’industrie » tenu en 2013. L’Alliance est également partie prenante des activités de l’institut Confluences, émanation du CESER consacré à la valorisation de l’industrie rhônalpine. L’AGERA collabore aussi à la conduite d’études : l’une sur l’intégration des questions de santé et sécurité au travail dans les formations d’ingénieurs, de managers, d’architectes (financement CARSAT et DIRECCTE), l’autre sur la perception qu’ont les entreprises de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. D’autres partenariats forts lient l’AGERA à la Conférence des grandes écoles, aux autres alliances régionales et aux COMUE Université de Lyon et Université de Grenoble, sans oublier le pôle universitaire de Clermont-Ferrand.
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Pedagogic innovation at the service of the economic world An interview with Mr Jean-Baptiste LESORT, President of the Alliance des Grandes Ecoles Rhône-Alpes Auvergne (AGERA), Manager of ENTPE
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© ENTPE
close relationship with it: it ould you present us also engages in dialogue AGERA’s key figures with the regional bodies on and member schools? training and lifelong learning. AGERA covers two regions Besides, AGERA is one of (Rhône-Alpes and Auvergne) the few organizations repreand gathers 37 “grandes senting higher education écoles” for a total of some throughout the region and 33,000 students, 20-22% of at an interregional level. In which are foreign students, this way, it contributed in 5% work-study students and the development of the 20% students who spend “Massif Central” project led parts of their courses in by the Rhône-Alpes Region. another country. Its member It is a project for the developschools include about twenty ment of the mountain areas engineering schools (INSA, that deal with the economy Ecole Centrale, Ecole des and organization of services Mines de Saint-Etienne, International matinée on South Africa in March 2014 / Matinée internationale sur l’Afrique du Sud en mars 2014 to people, communication, ENTPE, CPE Lyon, etc.), six building and environment. business schools (EM Lyon, etc.), two international students in Rhône-Alpes, IEPs, four schools of architecture, and so an event which is organized in conjuncAGERA has also developed a close forth. tion with the Regional Council. AGERA relationship with the CESER, a privialso organizes national events to allow leged means of access to business circles What are the strong points of the training schools to discover new opportunities of and civil society. Therefore, the Alliance supplied by these schools? studies and internship for all students. participates regularly in CESER’s activities. Despite their great diversity, which This year, our focus turned to South The common symposium on educational ensures coverage of all economic sectors, the Africa. innovation will be the third one of this AGERA member schools share four comkind, after a symposium on innovation mon traits: a clearly professionalising trainIn 2013, AGERA also launched a new held in 2011, and a symposium called ing; a very strong link to the economic partnership with business circles through “Appétence et compétences pour l’industrie” world (which is reflected in the presence of its action “The path of researchers in (appetite and competences for industry) professionals among the teachers); the mulcompanies.” Financed by F2I (Industry held in 2013. The Alliance constitutes tidisciplinary regimen combining engineerInnovation Funding), originated from part of the activities of the Confluences ing, management and social sciences; and, UIMM, it allows our schools’ teachersinstitute, another creation of CESER, finally, the pedagogical methods including researchers to spend some time in an contributing to the promotion of the multi-disciplinary projects, in connection enterprise and bring some of their culture Rhône-Alpes industry. with the economic world. back to their establishment. In 2014, AGERA launched a new action dealing AGERA also collaborates for conducting What are AGERA’s main focuses of with educational innovation. It included studies: one on the integration of health action? very fruitful exchanges that dealt with and safety at work issues in the training The Association undertakes three new pedagogic approaches (among which of engineers, managers and architects great ranges of action. First of all that of the use of projects in schools with different (financed by CARSAT and DIRECCTE), representation: AGERA speaks on behalf cultural background), in partnership with another one on the enterprises’ perception of the member schools. It proposes a the Region and CESER: this last entity of teaching/learning methods in higher tightened networking operation that perwill join AGERA for the organization of a education. Other strong partnerships link mits schools to collaborate, discuss, work meeting on pedagogic innovation at the AGERA to the Conférence des grandes together and engage in joint events such as end of 2014. écoles, other regional alliances and to the plenary meetings every two to three COMUE Universities of Lyon and months. AGERA coordinates a series of What partnerships did you develop with Grenoble, not forgetting the university common actions, starting with internathe regional players? complex of Clermont-Ferrand. tionally-oriented actions. I am thinking The Rhône-Alpes Region is the organic in particular of the annual meeting of all partner of AGERA, which maintains a
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www.calym.org
Consortium pour l’Accélération de l’Innovation et de son Transfert dans le Domaine du Lymphome L’institut Carnot CALYM repose sur l’articulation stratégique de 13 entités de recherche spécialisées dans le lymphome, 1er cancer du sang. Son objectif est l’accélération de l’innovation et son transfert dans le domaine du lymphome à travers un renforcement du partenariat public-privé et une offre R&D unique: de l’identification de nouvelles cibles cellulaires aux études cliniques d’enregistrement de médicaments.
Un institut Carnot dédié au lymphome : créer des synergies, initier des partenariats, accélérer la recherche de transfert Marchés adressés • Pharmaceutique • Biotechnologique • Du diagnostic in vitro • De l’imagerie
Description de la structure 2 associations de recherche à but non lucratif Un « groupe coopérateur » (LYSA) Une organisation opérationnelle académique de recherche clinique (LYSARC) L’ensemble LYSA-LYSARC est labellisé « Intergroupe coopérateur français de dimension internationale dans le domaine du cancer » par l’Institut National du Cancer 11 laboratoires de recherche publique (et leurs tutelles INSERM, CNRS, universités, hôpitaux) évalués A+/A par l’AERES
Expertises et compétences Les expertises et compétences au sein de CALYM permettent de couvrir toutes les étapes de la recherche et du développement (R&D) de thérapies et biomarqueurs du lymphome, depuis la recherche fondamentale jusqu’à la recherche clinique De l’identification de nouvelles cibles biologiques jusqu’aux études cliniques internationales à visée d’enregistrement
Les acteurs de l’innovation régionale
© Soitec
Regional innovation actors
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Les acteurs de l’innovation régionale Une pépinière de talents Avec 12 pôles de compétitivité (1ère région française) dont 7 identifiés comme « très performants » par l’État, 12 clusters sectoriels, près de 3 000 entreprises membres d’un pôle ou d’un cluster et près de 350 projets labellisés par les pôles chaque année (20 à 25 % des projets du Fonds unique interministériel), l’écosystème régional de l’innovation se porte bien. Revue de détail.
L
es entreprises innovantes sont légion en Rhône-Alpes. Parmi les 1 500 recensées par l’Agence régionale pour le développement et l’innovation (ARDI) figurent des poids lourds comme STMicroelectronics et Soitec pour la microélectronique, Sanofi Pasteur, Merial, bioMérieux et Genzyme pour le secteur pharma, Arkema, Rhodia et Total pour la chimie, EDF, GDF Suez & GEG et Alstom pour l’énergie, Quechua, Rossignol et Lafuma pour le sport. Et cette liste est loin d’être exhaustive… Toutes ces entreprises participent, avec leur dynamisme, à la valorisation des 7 domaines de spécialisation intelligente définis dans la Stratégie Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente (SRI-SI) 2014-2020.
Financement, recherche et aménagement
© Abdulmirza
Soutenir le développement économique du territoire
etc.). L’ARDI remplit enfin une mission de veille technologique cruciale pour identifier les secteurs en croissance et compléter les chaînes de valeur afin de faire émerger de nouvelles offres industrielles. Une vision à long terme bienvenue pour la compétitivité future de RhôneAlpes.
Les acteurs du financement de l’innovation sont à trouver d’abord parmi les collectivités territoriales qui, aux côtés de Bpifrance, offrent un formidable accompagnement aux acteurs locaux de l’innovation. À commencer par le Conseil régional : avec 15 M€ par an consacrés aux pôles de compétitivité et aux clusters, plus de plus de 4 M€ par an consacrés aux plateformes technologiques, 30 à 35 nouveaux projets collaboratifs soutenus chaque année et environ 30 nouvelles entreprises innovantes par an, la Région affiche fermement sa volonté de soutenir le développement économique du territoire. Cette volonté s’est notamment traduite dans la SRI-SI 2014-2020 qui s’est fixé 3 objectifs : améliorer la performance de l’écosystème rhônalpin de l’innovation ; explorer et développer les nouveaux champs de
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La chimie, un domaine d’excellence de longe date pour le Rhône-Alpes Chemistry, a long-standing domain of excellence in Rhône-Alpes
l’innovation (innovation par les usages, innovation sociale, transition environnementale de l’économie) ; et mettre en œuvre une politique de fertilisation pour trouver des relais de croissance via la spécialisation intelligente. Le Conseil régional soutient de nombreux acteurs dédiés à la promotion de l’innovation. L’ARDI en fait naturellement partie : véritable interface entre les acteurs de l’innovation et le monde économique, elle accompagne ponctuellement les entreprises dans leurs démarches d’innovation en les mettant en contact avec les bons acteurs. Elle assure également la mise en œuvre de la SRI-SI et du plan PME, auquel elle ajoute une série de services ciblés (diagnostic en termes d’innovation,
En parallèle, le Conseil régional apporte son soutien à différents dispositifs d’aide à la création et au financement d’entreprises innovantes : CREAFIL Rhône-Alpes, Inovizi, iDéclic Potentiel +, RhôneAlpes Création, Business Angels… L’action de la Région est activement relayée par celle des autres collectivités territoriales. Le Conseil général de l’Isère, pour ne citer que lui, donne largement l’exemple : en 2013 il a consacré près de 11 M€ à la recherche et à l’innovation et plus de 5 M€ au soutien des entreprises et des territoires - et ce en dépit d’une compétence facultative dans ce domaine. Par ailleurs, le Département a pris en charge la maîtrise d’ouvrage de Minatec, le campus d’innovation en micro-nanotechnologies, et injecté plus de 42 M€ dans l’opération. Il a également investi 11 M€ pour soutenir les projets implantés sur le campus Giant, véritable « MIT à la française » : le bâtiment B2i, Nanobio 2, Clinatec, IBS ou encore l’école Phelma 2. Enfin, le Conseil général de l’Isère est devenu un partenaire financier très important pour les pôles de compétitivité avec plus de 40M€ investis. Il a contribué au lancement de Minalogic et s’implique dans d’autres pôles de compétitivité comme Lyonbiopôle, Alexera, Tenerrdis, etc.
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© Florian Fevre
Le panomara des actions des sectoriels ont pour but collectivités locales ne serait pas d'organiser l'offre régionale complet si l’on n’évoquait pas et d'accroître la compétitiles grandes agglomérations de vité des entreprises positionnées sur un même marché la région : le Grand Lyon, en agissant sur différents Genoble Alpes Métropole, leviers : l'internationalisation, Saint-Etienne Métropole, la le développement commerCommunauté d’agglomération cial, l'innovation technolod’Annecy et Chambéry métrogique, la gestion des ressources pole. Qu’il s’agisse de soutenir humaines, la performance les domaines d’excellence de la industrielle… recherche, de développer des campus performants, d’améliorer D’autres acteurs contril’accueil des étudiants locaux et buent également à la volonté internationaux, d’accompagner régionale d’accroître la comles projets de R&D portés par Rame du métro de Lyon. Les transports en milieu urbain sont au cœur des préoccupations du pôle de pétitivité des entreprises : les les pôles de compétitivité, de compétitivité LUTB Transport & Mobility Systems. / Train of the Lyon’s metro. Urban transport is a key priority for the competitiveness cluster LUTB Transport & Mobility Systems. centres de recherche publics veiller à la pluridisciplinarité et privés, les laboratoires de économique, de conduire des associant entreprises innovantes, chercheurs recherche des grandes écoles et des uniprojets urbains (l’Anneau des Sciences à et acteurs de la formation autour de versités mais aussi les regroupements de Lyon, la Presqu’île à Grenoble) ou encore projets de R&D collaboratifs visant des laboratoires au sein des Instituts Carnot de participer au financement des incubaruptures technologiques. Destinées à des (CEA-LETI, ONERA ISA, Carnot teurs d’entreprises innovantes, les collecmarchés à haut potentiel de croissance, ces Société Numérique, CALYM, Inria…), tivités locales se mobilisent pour accroître dernières devraient permettre aux pôles véritables moteurs de la recherche partel’attractivité de leurs territoires aux yeux d’atteindre une masse critique suffisante nariale. Ces différents travaux de des entreprises, des chercheurs, des pour acquérir et développer une visibilité recherche peuvent ensuite être testés acteurs de l’enseignement supérieur et de internationale. Ce faisant, les pôles s’efgrâce aux plateformes d’innovation collala formation. forcent d’atteindre les objectifs fixés par borative comme Axel’One, Provademse Des filières d’excellence l’État lors de leur labellisation : dévelopou Gaya pour les procédés industriels, per la compétitivité de l’économie franPISEO, DEDRA ou STEEVE pour les çaise en accroissant l’effort d’innovation, réseaux intelligents, ASTUS (GPRA), Dans une volonté de synergie avec les conforter sur des territoires des activités PHELINE ou PRECIE (CSTB) pour le entreprises et les collectivités, les acteurs industrielles à fort contenu technologique bâtiment intelligent à haute efficacité générant l’innovation misent sur la spéou de création, accroître l’attractivité de énergétique… cialisation et l’excellence. Les pôles de la France grâce à une visibilité internatiocompétitivité en témoignent : Mont-Blanc nale renforcée, favoriser la croissance et Les laboratoires universitaires peuvent Industries (ex Arve Industries) pour l’usil’emploi. également compter sur les 2 SATT régionage de précision et la mécatronique, nales : SATT Lyon - Saint-Etienne et Axelera pour la chimie et l’environnement, Accroître la compétitivité SATT Gate 1. Créées dans le cadre du Imaginove pour la filière numérique, des entreprises Programme d'Investissement d'Avenir Lyonbiopôle pour les vaccins et les diagnos(PIA), détenues par des acteurs acadétics, LUTB Transport & Mobility Systems L’activité des pôles de compétitivité miques et l'État, elles ont pour objectif de pour les transports collectifs de personnes régionaux est complétée par celle des sélectionner, investir et transférer des et de marchandises en milieu urbain, clusters sectoriels. Au nombre de 12, ils résultats issus de la recherche académique Minalogic pour le numérique alliant la sont actifs dans la santé (cluster I-Care), vers le monde socio-économique. L’État a micro-nanoélectronique et le logiciel, le bien-être et le cadre de vie (Organics fixé des objectifs ambitieux aux SATT : PASS pour Parfums Arômes Senteurs Cluster in Rhône-Alpes pour les produits diagnostiquer environ 80 nouveaux proSaveurs, Plastipolis pour la plasturige, biologiques, Cluster Montagne, Sporaltec, jets en 2014 pour passer à plus de 150 en Techtera pour les textiles et matériaux ALLIRA pour l’agroalimentaire), les tech2020 , accompagner et financer près de souples, Terralia pour l’agroalimentaire, nologies de l’information et les industries 30 nouveaux projets innovants en 2014 Trimatec pour les technologies propres et créatives (EDIT - Software in Rhônepuis 40 en 2020, multiplier par 3 en 10 ans innovantes au service de l'industrie, Alpes), les énergies (cluster Rhône-Alpes le nombre de start-up créées (passer de Tenerrdis pour les énergies renouvelables Eco-énergies, cluster Lumière pour 15 à 45) et générer sur 10 ans environ et ViaMéca pour les systèmes mécaniques l’éclairage), les transports et véhicules 20 M€ de revenus de propriété intellecintelligents. propres (Rhône-Alpes Automotive Cluster tuelle pour les établissements et les cherRACC, Aerospace Cluster in Rhônecheurs. Un défi que les SATT, en accord Chacun dans leur domaine, les pôles Alpes, Cluster Logistique). Tout comme avec tous les acteurs régionaux, sont bien de compétitivité régionaux se veulent de les pôles de compétitivité, les clusters décidées à relever. véritables accélérateurs d’innovation
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The Players of Regional Innovation An Incubator of Talent With its twelve competitiveness clusters (first French region), seven of which the State considers to be “booming,” twelve sectorial clusters, nearly 3,000 enterprises being members either of a competitivenss or sectorial cluster, and some 350 projects labeled by the clusters every year (20 to 25% of the projects of the Single Inter-Ministry Fund), the regional innovation eco-system remains very healthy. Here is a detailed review.
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The funding actors of innovation are to be found primarily among the regional and local authorities which, alongside Bpifrance, provide an immense support to local players of innovation. Starting with the Regional Council: with 15 million Euros dedicated every year to competitiveness and sectorial clusters, over 4 million Euros every year dedicated to technological platforms, 30 to 35 new collaborative projects supported every year and some 30 new innovative enterprises per year, the Region proves its willingness to support the territory’s economic development. Its readiness has assumed concrete form in the SRI-SI 2014-2020, which insists upon three objectives: improve performance of the Rhône-Alpes ecosystem of innovation; explore and develop new fields of innovation (innovation by practices models, social innovation by customs, environmental economic transition), and implement
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The Regional Council supports a large number of actors dedicated to promoting innovation. ARDI serves as a natural partner of this project: acting as a true interface between the actors of innovation and the economic world, it occasionally supports enterprises in their innovation activities by linking them to the right sta-
keholders. It also ensures implementation of the SRI-SI and PME plan, enhanced by a series of targeted services (diagnosis in terms of innovation, etc.). ARDI finally fulfills a critical mission of technology watch in order to identify growth areas and complete value chains to stimulate new industry offerings. These objectives realize a welcome, long-term vision for the future of competitiveness in the Rhône-Alpes area.
(© CDC/Dr. George Kubica
Funding, Research and Planning
© DR
Promoting the Local Economic Development
a cross-fertilization strategy in order to find springboards for future growth via smart specialization.
© DR
nnovating enterprises thrive in Rhône-Alpes. Among the 1,500 enterprises identified by the regional Agency for development and innovation (ARDI) appear some heavyweights, such as STMicroelectronics and Soitec for micro-electronics; Sanofi Pasteur, Merial, bioMérieux and Genzyme for the Pharma sector; Arkema, Rhodia and Total for chemistry; EDF, GDF Suez & GEG and Alstom for the energy sector; and Quechua, Rossignol and Lafuma for sport. But this list is by no means exhaustive. All these enterprises contribute with their dynamism to the promotion of the seven areas of smart specialization as defined by the Research and Innovation Strategy to serve Smart Specialization (SRI-SI) 2014-2020.
Culture for TB, bacterial colonies on a solid agar plate or agar slopes and Bacillus anthracis (in purple) developing in cephalospinal fluid (Gram staining). Research on infectious diseases remains one of the region’s priorities. / Culture de tuberculose, colonies bactériennes sur milieu solide gélosé en boîte de Pétri et Bacillus anthracis (colorés en violet) se développant dans un liquide céphalorachidien (coloration de Gram). La recherche sur les maladies infectieuses figure parmi les priorités régionales.
At the same time, the Regional Council supports various assistive devices for the creation and funding of innovative enterprises: CREAFIL Rhône-Alpes, Inovizi, iDéclic Potentiel +, Rhône-Alpes Création, Business Angels… The Region’s action has its counterparts in the other local authorities. The General Council of Isère, for example, leads in this respect: in 2013, it dedicated nearly eleven million Euros to research and innovation and over five million Euros to support enterprises and territories - despite an optional jurisdiction in this area. Furthermore, the Department took over the project management of Minatec, the innovation campus in micro-nanotechnologies, and injected over 42 million Euros into this venture. It also invested eleven million Euros in order to support the projects set up on the Giant campus, a true “French-style MIT”: the building B2i, Nanobio 2, Clinatec, IBS and the Phelma 2 school. The General Council of Isère now proves a very important financial partner for all competitiveness clusters with an investment force of more than 40 million Euros. It contributed to the launch of Minalogic and has become involved in other competitiveness clusters such as Lyonbiopôle, Alexera, Tenerrdis, and many more.
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P arlementaires de F rance Magazine
The landscape of the initiatives and actions of local authorities wouldn’t be comprehensive if we didn’t mention the region’s larger agglomerations: Grand-Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Saint-Etienne Métropole, the urban community of Annecy and Chambéry métropole. Whether it is a question of supporting the areas of excellence in research, developing the most performing ones, improving the reception of local and international students, supporting R&D projects developed by the competitiveness clusters, ensuring economic multidisciplinarity, leading urban projects (Lyon’s Ring of Science, the Peninsula in Grenoble), or cofounding innovative start-up incubators, the local authorities have organized in order to increase the attractiveness of their territories for companies, researchers, and stakeholders from the world of higher education and training.
tional visibility. By such diverse engagement, the clusters strive to achieve the goals set by the State when they were labeled: developing French economic competitiveness by increasing their effort of innovation, consolidating locally industrial activities with high technology content or creation, improving activity in France with a better international visibility, and supporting growth and employment. Increase of Entrepreneurial Competitiveness The activity of these regional clusters allies itself with that of sectorial clusters. They are twelve, acting in the health sector (I-Care cluster), wellbeing and living environment (Organics Cluster in RhôneAlpes for biological products, Cluster Montagne, Sporaltec, ALLIRA for the agrifood industry), information technologies and creative industries (EDIT - Software in Rhône-Alpes), energy (Rhône-Alpes Eco-énergies cluster, the Lumière cluster for lighting), transport and energy-efficient vehicles (Rhône-Alpes Automotive Cluster - RACC, Aerospace Cluster in Rhône-Alpes, the Cluster Logistique). As in the case of competitiveness clusters, the aim of these sectorial clusters means to organize the regional offer and increase entrepreneurial competitiveness in one and the same market, focusing on different measures: internationalization, commercial development, technological innovation, management of human resources, industrial performance, and so forth.
Networks of Excellence For the sake of synergy with enterprises and communities, the players who create innovation build on specialization and excellence. The following competitiveness clusters demonstrate this trend: MontBlanc Industries (ex Arve Industries) for precision machining and mechatronics, Axelera for chemistry and environment, Imaginove for the digital technology sector, Lyonbiopôle for vaccines and diagnoses, LUTB Transport & Mobility Systems for public urban transport of people and goods, Minalogic for the digital sector combining micro-nanoelectronics and software, PASS for Parfums Arômes Senteurs Saveurs, Plastipolis for the plastics sector, Techtera for textiles and soft materials, Terralia for agrifood, Trimatec for clean and innovative technologies serving industry, Tenerrdis for renewable energies and ViaMéca for smart mechanical systems.
September 2014
University laboratories can also rely on the two regional SATTs: SATT Lyon Saint-Etienne and SATT Gate 1. Each functions within the PIA framework (Future Investment Program) and operate by virtue of the State and academic actors. They aim to choose, invest and transfer the results obtained from academic research into the socio-economic world. The State set up some ambitious objectives for the SATT: diagnosing some eighty new projects in 2014, expected to increase to over 150 projects in 2020; assisting and funding about 30 new innovative projects in 2014, 40 in 2020; multiplying by three in ten years the number of new start-ups (i.e. from 15 to 45); and generating over a ten-year period about 20 million Euros of revenue from intellectual property for establishments and researchers. A challenge that the SATTs, in agreement with all regional players, are determined to meet.
© Matthieu Riegler
Each one in his chosen field, the region’s competitiveness clusters act as veritable accelerators of innovation, by bringing together innovative enterprises, researchers and stakeholders in training around collaborative and breakthrough R&D projects. Destined for a variety of markets offering the greatest growth potential, the latter should enable these clusters to achieve sufficient critical mass in order to acquire and develop interna-
There are other actors who equally contribute to the region’s willingness to
increase entrepreneurial competitiveness: public and private research centers, and research labs from the Grandes Ecoles and universities, without forgetting the grouping of laboratories within the Carnot Institutes (CEA-LETI, ONERA ISA, Carnot Société Numérique, CALYM, Inria…): they are genuine motors of partner-oriented research. These different research activities may then be tested by platforms for collaborative innovation like Axel’One, Provademse or Gaya for industrial processes, PISEO, DEDRA and STEEVE for smart networking, ASTUS (GPRA), PHELINE or PRECIE (CSTB) for intelligent and energy-efficient building, etc.
The South Montblanc mountain range in winter, seen from Valmorel. Sport, security and infrastructures in the mountains are part of the region’s areas of smart specialization. / Face sud du mont Blanc en hiver depuis Valmorel. Les sports, la sécurité et les infrastructures en montagne font partie des domaines de spécialisation intelligente de la région.
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© Conseil général de l’Isère
L’Isère, un pôle économique dynamique et compétitif
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uels sont selon vous les points forts de l’économie iséroise ? L’Isère possède des atouts qui lui permettent aujourd’hui de mieux résister que d’autres territoires à la crise économique. Les raisons sont multiples : une population active qualifiée, une attractivité à l’international de plus en plus importante et des filières technologiques majeures centrées sur l’information et la communication (39 500 emplois), les biotechnologies (près de 10 000 emplois) et les nouvelles technologies de l’énergie (12 000 emplois). À cela s’ajoutent des pôles de recherche et d’enseignement supérieur de renommée internationale : je rappelle que l’Université Joseph Fourrier, l’INPG et Grenoble École de Management figurent en bonne place dans les classements mondiaux. Voilà autant de facteurs qui font de l’Isère, un pôle économique dynamique et compétitif au niveau international.
Quel budget le Conseil général consacre-t-il au développement économique et à la recherche et comment se répartit-il ? Bien qu’il s’agisse d’une compétence facultative pour les Conseils généraux, nous conduisons en Isère depuis que je suis président une politique volontariste en faveur du développement économique et de l'innovation. En 2013 nous avons consacré près de 11 M€ à la recherche et à l’innovation et plus de 5 M€ au soutien des entreprises et des territoires. Il s’agit d’un effort d’autant plus remarquable que notre département comme tous les autres, doit faire face à un contexte budgétaire difficile à cause d’une hausse constante de nos dépenses sociales non compensée par nos recettes économiques ou foncières. Pourriez-vous nous présenter le dispositif Innov'R ? Quel bilan en dressez-vous ? Innov'R est un dispositif lancé par l’État et ses établissements publics (OSEO, l’ADEME, la Caisse des Dépôts, l’AFNOR et l’INPI), et la Région Rhône-
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Alpes. Le Département y a adhéré en 2012. Il s’agit d’un appel à projets permanent visant à encourager les éco-innovations au sein des entreprises rhônalpines (TPE, PME/PMI) dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, de la construction et de l’aménagement durable, des procédés, produits et services éco-innovants, de la gestion des émissions polluantes, de la mesure et de l’évaluation environnementale.
© Conseil général de l’Isère
Un entretien avec M. André VALLINI, Président du Conseil général de l’Isère
Le Conseil général a été à l’initiative de la réalisation de Minatec, 1er pôle européen des micro et nanotechnologies. / The General Council initiated the realization of Minatec, the 1st European cluster for micro and nanotechnologies.
Afin de simplifier la démarche des entreprises, un guichet unique a été créé. Chaque mois, les projets reçus sont analysés et orientés vers le financement le plus adapté qui prend la forme soit d’une subvention, soit d’une avance remboursable, en fonction de l’état d’avancement du projet et de sa taille. Cinq ans après son lancement, près de 400 candidatures ont été enregistrées soit en moyenne 7 candidatures par mois. Il s’agit d’un succès incontestable. Comment soutenez-vous le Campus d’innovation en micro-nanotechnologies MINATEC et le campus d’innovation mondial GIANT ? Cela fait maintenant plus de 10 ans que nous avons lancé Minatec et nous y avons consacré beaucoup d’argent public. En 2001, alors que le projet était en panne, le Conseil général a décidé de prendre en charge la maîtrise d’ouvrage de l’opération et c’est plus de 42 M€ qui ont été consacrés pour construire 44 000 m² de bâtiments neufs sur le site. Et ce sont plus de 11 M€ qui ont été investis par le Département pour soutenir les projets implantés sur le campus GIANT, véritable « MIT à la française » : je pense par exemple au bâtiment B2i, Nanobio 2, Clinatec, IBS, ou encore la réalisation de l’école Phelma 2, dont j’ai récemment posé la première pierre aux côtés de Geneviève Fioraso.
Quelle aide apportez-vous aux pôles de compétitivité et aux autres acteurs de l’écosystème local de l’innovation ? Dans un monde où l’on sait que la moitié des produits que nous utiliserons dans 5 ans n’existent pas encore, investir dans l’innovation est une nécessité absolue. Nous l’avons compris en Isère, c’est pourquoi le Conseil général est devenu un partenaire financier très important pour les pôles de compétitivité avec plus de 40 M€ investis. Nous avons lancé Minalogic par exemple et dans le même esprit, le Conseil général est aussi impliqué dans d’autres pôles de compétitivité comme Lyonbiopôle pour les maladies infectieuses, Alexera pour la chimie-environnement, Tenerrdis pour les énergies nouvelles, etc. Comment favorisez-vous les transferts technologiques entre la recherche et l’industrie ? D’abord, je l’ai évoqué, en participant au financement des équipements dédiés aux transferts de technologie tels que le BHT (porté par la SEM Minatec Entreprises), Biopolis, Clinatec ou encore Nanobio. Ensuite, en accompagnant la création de start-up technologiques comme GRAIN et PETALE (devenues récemment SATT Gate One), SEMI ou encore Easytech. Et enfin, nous contribuons à favoriser les transferts technologiques en accompagnant les projets portés par les entreprises dans le cadre des pôles de compétitivité, pour les aider à développer et tester leurs prototypes.
Septembre 2014
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Isère, a Dynamic and Competitive Economic Hub
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hat do you see as the strengths of the economy in Isère? Thanks to its assets, Isère can better face the economic crisis than many other territories. For a variety of reasons: a qualified working population, an ever growing international attraction and major technological areas focused on information and communication (39,500 jobs), biotechnologies (almost 10,000 jobs), and new energy technologies (12,000 jobs). In addition, it includes internationally renowned research and higher education centers: the Joseph Fourier University, INPG and the Grenoble Business School feature prominently in the world rankings. These are all factors that make Isère an internationally dynamic and competitive economic hub.
industries in the fields of renewable energies and energetic efficacy; building and sustainable planning, eco-innovating processes, products and services, ranging from management of harmful emissions, to environmental measures and evaluation.
What budget does the General Council allocate to the economic development and research and how is it spread out? Even though the General Councils are an optional jurisdiction in this matter, ever since I have been President, we conduct in Isère a driving policy propelling economic development and innovation. In 2013, we spent nearly € 11 million in research and innovation and over 5 million Euros in favor of enterprises and territories. This effort is all the more remarkable since our department must face, along with all others, a difficult budgetary context owing to a constant increase of our social expenditures, which are not compensated by our economic and land revenues.
How do you support the micro-nanotechnologies innovation campus MINATEC and global innovation campus GIANT? Over ten years ago, we launched Minatec, and we invested significant public money into it. In 2001, when the project was in a bad state, the General Council decided to take over the operation and invested over € 42 million in building 44,000 square meters of new buildings on the site. Besides, the Department invested over € 11 million to support the projects on the GIANT campus, a true French-style MIT: I am thinking of the B2i, Nanobio 2, Clinatec,
September 2014
© Conseil général de l’Isère
Could you briefly describe the frame Innov'R? How would you sum it up? The Innov'R system was launched by the State and its public-sector establishments (OSEO, ADEME, the “Caisse des Dépôts,” AFNOR and INPI), and the Rhône-Alpes Region. The Department joined this venture in 2012. It is a call for projects aimed at encouraging eco-innovations in Rhône-Alpes, including very small and small-sized enterprises and
A single desk has been created in order to faciliate enterprise initiatives. The projects that have been presented are analyzed every month and directed towards the best responding financing that shall take the form of an operating grant or a repayable advance, depending on the status of the project and its dimensions. Five years after its launching, almost 400 candidatures were recorded; i.e., an average of seven candidatures per month. This is an indisputable success.
Since 2013 the Department provides assistance to experimental development that allows companies to finance the development of a prototype and test it before industrialization. / Depuis 2013 le Département propose une aide au développement expérimental qui permet aux entreprises de financer la mise au point d’un prototype et de le tester avant industrialisation.
© Conseil général de l’Isère
An interview with Mr André VALLINI, President of the Conseil général de l’Isère
BHT (high-tech building) with clean rooms, welcomes thirty companies at the forefront of innovation. Thanks to this success, a second building will be built. / Le BHT (bâtiment de haute technologie) avec salles blanches, accueille une trentaine d’entreprises à la pointe de l’innovation. Fort du succès, un second bâtiment va être construit.
IBS buildings, of the Phelma 2 school, the first stone of which I laid alongside with Geneviève Fioraso. How do you help the competitiveness clusters and other actors of the local innovation ecosystem? In a world in which half of the products we will be using in five years still don’t exist, investing in innovation is an absolute need. We realized this in Isère, that is why the General Council has become a very important financial partner for competitiveness clusters with more than € 40 million invested. We launched Minalogic; and in the same spirit, the General Council contributes to other competitiveness clusters, such as Lyonbiopôle for infectious diseases, Axelera for chemistry- environment, Tenerrdis for new technologies, and so forth. How do you favor technology transfers between research and industry? As already said, we started participating in financing technology transfer facilities like BHT (backed by SEM Minatec Enterprises), Biopolis, Clinatec and Nanobio. We also supported the creation of technological start-ups like GRAIN or PETALE (which became recently SATT Gate One), SEMI or Easytech. Last but not least, we favor technology transfer by assisting in the projects developed by enterprises within competitiveness clusters, in order to help them develop and test their prototypes.
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MINATEC Entreprises La région grenobloise, un leader mondial en micro-nanotechnologies
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uels sont les points forts de la filière régionale de micro-nanotechnologies ? Forte de 500 entreprises, 22 050 emplois, 5 000 emplois dans la recherche publique, 6 800 étudiants et 9 milliards d’euros d’investissement depuis 2002, la filière grenobloise est la première concentration nationale de micro-nanotechnologies. Elle se distingue par plusieurs facteurs : la présence du CEA-LETI et de STMicroelectronics ; le haut potentiel en matière de formation avec les écoles d’ingénieurs (INPG) et l’Université Joseph Fourier ; le soutien des collectivités territoriales, le Conseil général en tête, pour des projets comme Nano 2017, dont l’envergure est inégalée si l’on exclut Toulouse ; la très forte connivence entre les acteurs de la recherche, de la formation, de l’industrie et les élus ; le charisme de Jean Therme ; et la stratégie d’alliance à l’échelle mondiale du pôle Minatec.
Quels sont les chiffres-clés du pôle Minatec ? Minatec a été inauguré en 2006 et totalise 130 000 m² de bâtiments répartis sur 20 ha pour un investissement global de 170 M€ (dont 40 M€ pour le Conseil général). Rassemblant sur un même site la recherche appliquée (CEA), la formation et la valorisation industrielle dans un souci de création de richesse et d’emplois industriels, ce pôle unique au monde comptait en 2012 près de 5 000 personnes dont 2 500 chercheurs, 1 200 étudiants et près de 800 emplois dans les start-up positionnées sur son Bâtiment de Haute Technologie (BHT). Minatec accueille en outre 30 à 40 000 visiteurs par an, le budget consolidé de l’ensemble des institutions dépasse les 300 M€, 300 brevets sont déposés chaque année et 1 500 à 2 000 publications scientifiques sont éditées dans le même temps. Dès le départ, Minatec s’est engagé dans une démarche de partenariat à l’échelle mondiale (interclustering européen avec la vallée du sili-
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cium autour de Dresde et Eindhoven aux Pays-Bas, IBM, fondeurs de puces à Taiwan et aux États-Unis). La région grenobloise est ainsi devenue l’un des leaders mondiaux en micro-nanotechnologies aux côtés des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud. Pourriez-vous nous présenter la Sem Minatec Entreprises ? La Sem a bénéficié d’un investissement de près de 33 M€ et ses actionnaires principaux sont le Conseil général, le CEA avec également les collectivités grenobloises. Elle affiche 9 400 m² de surfaces utiles comprenant salles blanches, bureaux et laboratoires. Le BHT a ouvert en 2006 et son résultat d’exploitation a été positif dès 2011, lui permettant de reconstituer son capital initial. Il héberge aujourd’hui 25 start-up qui remplissent toutes la même condition : avoir un contrat de collaboration avec un des organismes de recherche du pôle MINATEC. C’est une véritable réussite économique, industrielle et financière. Pourriez-vous nous donner quelques exemples de start-up hébergées dans le BHT ? J’en citerai trois. La première est Primo1D : son objectif est d’intégrer des puces RFID dans des fils textiles pour rendre le textile intelligent et multifonctionnel. Les perspectives industrielles sont nombreuses, de la distribution à la blanchisserie en passant par le luxe. Dans le domaine des biotechnologies, Cytoo a été créée en 2008. Cette entreprise issue de l’Institut Curie de Paris a développé une technologie de criblage cellulaire haut débit pour la recherche de nouveaux médicaments. Elle a réalisé une levée de fonds de 7 M€ il y a un an. Aujourd’hui elle compte
20 collaborateurs et une filiale aux ÉtatsUnis. Pour sa part, Isorg est issue d’une recherche d’un laboratoire du CEA. Créée en 2010 et passée à la phase industrielle en 2013, elle a développé une technologie de rupture pour transformer des surfaces souples en surfaces intelligentes grâce à l’impression de circuits électroniques. Les débouchés sont tout trouvés dans l’automobile et le bâtiment. Pourriez-vous nous présenter le projet d’extension BHT-2 ? Le BHT affiche un taux d’occupation de 95 à 100 % depuis 3-4 ans. En 2010 nous avons lancé une étude de marché : elle a établi que les prospects étaient intéressés par un bâtiment sans salles blanches dans le périmètre de Minatec. Malgré la crise, la demande cumulée atteint 3 000 m². Il faut dire que Minatec met à disposition des outils de valorisation industrielle que les start-up n’ont pas les moyens de s’offrir. Installé sur un foncier de 2 000 m², le BHT-2 offrira 4 500 m² de bureaux et de laboratoires pour un investissement de 11 M€. Grâce à sa bonne santé financière, la SEM financera ce projet sur fonds propres et par emprunt auprès de la Caisse des dépôts et de la Caisse d’épargne. Après l’étude de programmation et la définition du cahier des charges, nous avons lancé une consultation pour la désignation d’un lauréat. La livraison du BHT-2 est prévue dès 2017.
© Pierre Jayet
© Ville de Bourgoin-Jallieu
Un entretien avec M. Alain COTTALORDA, Président de Minatec Entreprises
Le BHT
Septembre 2014
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MINATEC Entreprises The Grenoble area, a world leader of micro and nanotechnology
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hat are the advantages of the regional industry of micro and nanotechnologies? With its 500 enterprises, 22,050 jobs and 5,000 jobs in public research, 6,800 students and an investment of 9 billion euros since 2002, the Grenoble industry represents the first national concentration of micro and nanotechnologies. Its distinguishing features include the presence of CEA-LETI and STMicroelectronics; the high training potential offered by engineering schools (INPG) and the Joseph Fourier University; the support of the local authorities and mainly of the Regional Council for projects like Nano 2017 - which is quite unprecedented - if you exclude Toulouse; the very strong synergy between the various actors of research, training, industry and elected officials; Jean Therme’s charismatic approach; and, finally, the global alliance strategy pursued by the Minatec center. What are the key figures of the Minatec center? Minatec was inaugurated in 2006 and accounts for about 130,000 square meters of buildings on a 20 hectare area for a global investment of 170 million euros (40 million euros of which derive from the General Council). Gathering on the same site applied research (CEA), training and industrial valorization with a view to generating wealth and industrial jobs, this unique center accounted back in 2012 for almost 5,000 people, including 2,500 researchers, 1,200 students and nearly 800 jobs in the start-ups in its state-of-the-art building (Bâtiment de Haute Technologie or BHT). In addition, Minatec attracts every year some 30,000 to 40,000 visitors, its consolidated budget for all the institutions exceeds 300 million euros, whilst 300 patents are registered every year and 1,500 to 2 000 scientific publications are published. From the outset, Minatec has committed itself to a worldwide partnership approach (European interclustering with the Silicon Valley
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around Dresden and Eindhoven in the Netherlands, IBM, chip founders in Taiwan and the United States). Thus the Grenoble region has grown into one of the world leaders in micro and nanotechnologies alongside the United States, Japan and South Korea.
© Pierre Jayet
An interview with Mr Alain COTTALORDA, President of Minatec Enterprises
Could you just briefly explain the Sem Minatec Entreprises? The Sem was awarded an endowment of nearly 33 million euros. Its main shareholders are the Regional Council, the CEA and the Grenoble communities. It extends over a viable surface of 9,400 square meters comprising clean rooms, offices and laboratories. The BHT was inaugurated in 2006 and from 2011 onwards, its operating income has been positive, enabling it to reconstitute its initial capital. To date it lodges 25 start-ups that meet one and the same condition: they all are bound by a collaboration agrement with one of the Minatec research organizations. In other words, this is a marked economic, industrial and financial success. Could you give us a few examples of start-ups in the BHT? I’d like to mention three such start-ups. The first one is Primo1D: it works on integrating RFID chips in textile yarn in order to make it intelligently efficient and multifunctional. The industrial perspectives are manifold, reaching from distribution, through luxury, over to laundry. Cytoo was founded in 2008 and dedicated to the field of biotechnologies. Born from the Curie Institute in Paris, Cytoo developed a technology of cell screening for research of new drugs. One year ago it also carried out significant fund raising activities for about seven million euros. It counts 20 collaborators and a subsidiary in the United States. The third start-up, Isorg, is the product of a CEA laboratory research and was founded in 2010. In 2013, it moved on to the industrial phase and developed an evolutionary technology capable of
MINATEC Enterprises lends an attentive ear to its BHT clients MINATEC Entreprises à l’écoute de ses clients du BHT
transforming soft surfaces into intelligent surfaces through the printing of electronic circuits. The outlets will obviously be those in the automotive and building industries. Could you shortly highlight the extension project BHT-2? In the last three to four years, BHT’s occupancy rate has been of 95-100%. In 2010, we launched a market study which established a prospective demand for a building without clean rooms in the Minatec area. Despite the crisis, the cumulative demand rose to 3 000 square meters. On the other hand, Minatec provides a whole series of industrial valorization tools which start-ups cannot afford. Set up on a land of 2,000 square meters, BHT-2 will offer 4,500 square meters of offices and laboratories for an overall investment of 11 million euros. Thanks to its healthy finances, the SEM will finance this project by its own means and by a loan borrowed from the Caisse des dépôts and the Caisse d’épargne. After having established a programming study and the required specifications, we launched a consultation for the designation of a prize winner. The handover of BHT-2 is due to take place as early as 2017.
MINATEC ENTREPRISES
7, parvis Louis Neel CS 20050 F-38040 Grenoble Cedex 9 France Tél. : +33 (0)4 38 02 36 36 Email : Beatrice.Thabuis@minatec-entreprises.com http://minatec-entreprises.fr/
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CELLIPSE De la cellule à la découverte de médicaments From cell to drug discovery Créée en 2013, CELLIPSE innove résolument dans la lutte contre le cancer. Une innovation récompensée par le prix Oséo 2013 dans la catégorie créationdéveloppement et le concours Preuve de Concept 2013 du Cancéropôle Loire Auvergne Rhône-Alpes (CLARA).
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Founded in 2013, CELLIPSE’s assertive fight against cancer constantly seeks innovation. This drive for innovation was recognized by the 2013 Oséo award in the “creation-development” category and the Proof-of-Concept Award of the cancer research cluster of Loire Auvergne Rhône-Alpes (CLARA).
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.© Anne Martinez
ELLIPSE est née d’une ELLIPSE owes its exisdécouverte issue du CNRS tence to a discovery (Institut Albert Bonniot) et du by the CNRS (Albert CEA Grenoble (Institut de Bonniot Institute) and the Recherches en Technologies et CEA Grenoble (Research Sciences pour le Vivant) : le rôle Institute in Technologies d’une enzyme - la LIM Kinase and Sciences for the dans les processus cancéreux par Living): the identification son action sur le cytosquelette. Ceci of a target, i.e. the enzyme a été rendu possible par la découLIM kinase, and its role in verte d’une famille de molécules the oncogenic process. inhibitrices de la LIM Kinase qui a This identification has led permis d’apporter la preuve de to the discovery of a family concept sur les modèles animaux. of molecule inhibitors of Ces molécules ont un double effet LIM kinase and the demonantitumoral et antimétastatique. La stration of the proof-ofdécouverte a donné lieu à un brevet Action sur les microtubules (en vert) d'un inhibiteur de LIM Kinase. Les noyaux des cellules cancéreuses sont concept in animal models. exploité par CELLIPSE pour déve- en bleu. / Action on the microtubules (green) of a LIM kinase inhibitor. The nuclei of cancer cells are blue. These molecules have an lopper une molécule anticancéreuse antitumor and an antiinjectable chez l’homme. C’est tout l’enjeu du projet LIMINIB, metastatic effect. The discovery led to a patent licensed by CELqui cible le développement d’un premier médicament injectable LIPSE to develop a first-in-class targeted cancer therapy. The pour les personnes atteintes de leucémies myéloïdes aiguës et de challenge of the LIMINIB project is, therefore, to develop an sarcomes. La première molécule devrait être testée sur l’homme en injectable drug for patients with acute myeloid leukemia and sar2016 pour une mise sur le marché attendue en 2020. coma. The first molecule should be tested in men in 2016, in view of launching it on the market in 2020. CELLIPSE porte également le projet STOP LIM K+ pour le développement d’une molécule sous forme orale (comprimé) CELLIPSE also works on the Stop LIM K Plus project in view ciblant les cancers avec tumeurs solides (sein, ovaires, prostate of developing an oral molecule (in the form of capsule/tablet) taretc.) associée à un compagnon de diagnostic pour identifier la geting solid tumors (breast, ovaries, prostate cancer) in association surexpression de la LIM Kinase parmi les patients. Une solution de with a diagnostic companion test to identify the overexpression of médecine personnalisée permettant de donner le bon médicament LIM kinase in patients: in other words, this personalized medicine au patient. solution enables patient to receive the right treatment.
Les perspectives de développement de CELLIPSE sont The development prospects appear encouraging for CELLIPSE: encourageantes. La start-up collabore avec le this start-up works with the French Atomic CEA pour identifier et développer d’autres Energy Commission (CEA) in view of identifying and developing other molecule famifamilles de molécules inhibitrices de la LIM lies inhibiting LIM kinase and regulating the Kinase et de régulation du cytosquelette. Elle Cell to drug discovery cytoskeleton. It is also planning to close a prévoit aussi de boucler un premier tour de CELLIPSE first round of financing this summer and to financement cet été et de porter ses effectifs de MINATEC increase its staff from 3 to 12 people over the 3 à 12 personnes au cours des 2-3 prochaines 7, parvis Louis Neel CS 20050 next 2-3 years. CELLIPSE’s objectives are années. CELLIPSE affiche clairement son F-38040 Grenoble Cedex 9 clearly defined: to become the reference ambition : devenir la Biotech de référence Tél. : +33 (0)4 38 02 36 36 Biotech in the development of targeted cancer dans le développement de médicament antiEmail : paublant@cellipse.com therapies regulating the cytoskeleton. cancéreux régulant le cytosquelette. http://cellipse.com/
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MICROOLED Le spécialiste des technologies OLED The Specialist of OLED Technologies Founded in June 2007, MICROOLED and its working force of 30 collaborators specialize in the production of micro-screens. Ninety-nine percent of its return is generated outside France, having increased from 850,015 Euros in 2011 to over 3 million Euros in 2013: quite a spectacular growth for this winning technology.
Créée en juin 2007 et forte de 30 employés, la société MICROOLED est spécialisée dans la fabrication de micro-écrans. Son chiffre d’affaires, réalisé à 99 % à l’export, est passé de 850 015 € en 2011 à plus de 3 M€ en 2013. Une progression fulgurante pour une technologie gagnante.
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Dès sa création, la société a engagé une collaboration étroite avec le CEA-LETI en 3 phases : l’incubation et le transfert de technologie au sein de Minatec (2006-2007), l’étude des briques technologiques de bases et l’industrialisation (fin 2008), l’installation de la ligne de fabrication au sein de Minatec pour accéder à sa plate-forme d’équipements (mi 2011). Les écrans de MICROOLED se distinguent par une excellente qualité d’image en termes de densité de pixels, de contraste et de couleur, et par une consommation d’énergie plus faible de 30 à 50 % par rapport à la concurrence (Sony et eMagin). La dernière famille d’écran créée par MICROOLED comporte le pixel le plus fin au monde (7.6 μm) et une densité de pixel supérieure à 7 millions de dots par cm2, sans « espace mort » entre les pixels, d’où une impression de très haute résolution. La technologie de MICROOLED a été primée par un « Best Electronic Design Award » en 2012. Les applications personnelles et connectées, telles que les lunettes à réalité augmentée et virtuelle, devraient se développer très fortement dans les 5 prochaines années. Grâce à son développement à l’international et son avancée technologique, MICROOLED est bien positionné pour bénéficier de ces nouveaux marchés et anticipe une croissance de son chiffre d’affaire au-delà de 30 M€ dans les 3 à 4 ans.
© Pierre Jayet
ICROOLED est l’unique fabricant français d’écrans miniatures OLED pour les applications proches de l’œil telles que les lunettes à réalité augmentée et les lunettes vidéo, les viseurs d’appareil photo, les microscopes, les systèmes de vision de nuit pour la défense, etc.
Equipment process of MICROOLED, housed by BHT / Équipement process de la société MICROOLED, hébergée au BHT
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ICROOLED is the only French producer of miniature OLED screens for eye-sight applications, such as augmented reality glasses or video glasses, camera viewfinders, microscopes, night vision systems for defense purposes, and so forth. From the very beginning, the company worked closely with CEA-LETI in three fields: incubation and technology transfer within Minatec (2006-2007); study of technological base building bricks and industrialization (end of 2008); and implementation of the production line within Minatec, in order to access its equipment platform (mid 2011). The MICROOLED screens have an excellent image quality in terms of pixel density, contrast and color, and an energy consumption which is by 30-50% lower than that of its competitors (Sony and eMagin). The latest image family created by MICROOLED contains the slimmest pixel in the world (7.6 μm), with a pixel density greater than 7 million dots per square centimeter, and no “dead space” between pixels, giving an impression of very high resolution. MICROOLED’s technology received a “Best Electronic Design Award” in 2012.
MICROOLED © MICROOLED
Minatec BHT bât52
Écran 3.3m de dots avec le pas pixel le plus fin au monde (7.6 μm) 3.3m dot screen with the slimmest pixel pitch in the world (7.6 μm)
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7 parvis Louis Néel - CS20050 38040 Grenoble cedex 9 Tél : 04 38 88 47 29 Email : info@microoled.net - http://www.microoled.net
Personal and connected applications such as augmented and virtual reality glasses are expected to develop strongly in the next five years. Thanks to its international growth and advanced technology, MICROOLED is well positioned to benefit from these new markets and expects a turnover growth exceeding 30 million Euros in the next three to four years.
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Répondre aux besoins d’innovation des entreprises
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uels sont les points forts du réseau des instituts Carnot ? Les instituts Carnot se distinguent par leur capacité à prendre en compte professionnellement les besoins d’innovation des entreprises : les grandes entreprises, qui représentent 74 % du chiffre d’affaires de la recherche contractuelle, mais aussi les ETI (10 %) et les PME (16 %). Faire de la recherche partenariale est un vrai métier. Cela implique d’accompagner le chercheur dans la relation partenariale, sur les aspects juridiques, administratifs, le montage de projets… Les instituts Carnot se sont organisés en interne et au niveau global pour garantir cet accompagnement à tous leurs clients économiques potentiels, qu’ils soient français ou étrangers. C’est une recherche résolument ouverte, au service de l'ensemble des acteurs économiques.
Pourriez-vous nous rappeler les 6 grands domaines de compétences offerts par les instituts Carnot ? Ces domaines de compétences répondent aux grands enjeux sociétaux et économiques que sont la transition énergétique et écologique, la santé liée au vieillissement, le bien-être, le numérique etc. Ils concernent les TIC au sens large (micro et nanotechnologies, software) ; la santé au sens pharma, medtechs et biotechs ; l’énergie, le transport et la mobilité ; l’environnement (exploitation optimale des ressources naturelles) ; la construction, le génie civil, l’aménagement du territoire ; la mécanique, les matériaux, le manufacturing et les procédés. À l’heure actuelle, les instituts Carnot réorganisent leur offre de compétences par filière économique, en se mettant dans la peau du demandeur qui a souvent besoin
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l’ONERA ISA et sa soufflerie de premier plan à Modane, les Carnot M.I.N.E.S et Télécoms & Société Numérique à SaintEtienne, le Carnot PolyNat à Grenoble (regroupant le Centre technique du papier et 4 UMR CNRS-UJF), le Carnot LISA basé à Bordeaux et Lyon (utilisation des corps gras pour la santé, l’alimentation, la mécanique), Ingénierie@Lyon, qui travaille en partie pour l’automobile en complément de l’IFPEN Transport Energie (propulsion automobile) dans le sud de Lyon, CALYM, leader national et international de la recherche sur le lymphome, l’Inria, etc.
de compétences à cheval entre plusieurs des 6 domaines précités. La structuration en filières de demandes économiques (chimiematériaux, automobile, luxe et création, usine du futur, etc.) engagée par les instituts Carnot répond à une vraie demande et un vrai marché. Cette organisation se veut aussi multi-acteurs pour englober des compétences plus aval, couvrir toute la chaîne TRL et mieux répondre aux besoins d’innovation des PME, allant de l'amont au plus près du produit final. Il est plus que jamais nécessaire de travailler en réseau sur chaque filière économique pour traiter l’ensemble des demandes. Cette organisation s'appuie notamment sur la mise en place de réseaux de plates-formes technologiques. Elle implique un gros travail de recensement des compétences mobilisables et l'activation de moyens multi-acteurs pour répondre à ces demandes. Pourriez-vous nous rappeler le rôle des alliances Carnot pour les entreprises ? Les alliances Carnot ont permis de construire une première offre coordonnée des instituts en réponse aux demandes des entreprises. Elles vont se fondre dans l’organisation filières. Cette organisation, soutenue par le CGI, sera plus opérationnelle et plus efficace, sans se restreindre au seul périmètre Carnot. On passe clairement à la vitesse supérieure, notamment pour les PME et les ETI. Quelles sont les spécificités des instituts Carnot de la région Rhône-Alpes ? Rhône-Alpes est la 2ème région derrière l’Île-de-France pour l’implantation des instituts Carnot. Ils sont 18, présents soit partiellement (CSTB, CETIM…), soit en totalité (CEA-LETI, LSI…). Les Carnot rhônalpins constituent une véritable force de frappe sur les STIC, les nanotechnologies et les systèmes avancés. Citons l’Institut Energies du Futur (CEA-LITEN et laboratoires de l’INPG) avec l’Institut de recherche sur le photovoltaïque à Chambéry pour les énergies renouvelables,
© Inria
© AiCarnot
Un entretien avec M. Alain DUPREY, Directeur de l’AiCarnot
Maillage 3D des écoulements autour d’un avion 3D mesh of the flows around an aircraft
Quels sont selon vous les grands défis qui attendent le réseau Carnot ? L’ambition du réseau Carnot est de poursuivre le développement de son impact économique en tant qu'acteur majeur en France de la recherche pour l’innovation des entreprises. Dans le patchwork actuel des acteurs de la recherche et de l’innovation, il est important d’incarner ce rôle d’acteur majeur en aidant à clarifier ce paysage, en jouant au maximum les complémentarités internes et externes au réseau et la rationnalisation quand c'est possible. C’est notre objectif pour les 2-3 ans à venir et la structuration du réseau en filières économiques devrait largement y contribuer. Nous entendons bien poursuivre notre croissance pour être toujours plus utiles aux entreprises. Nous réalisons actuellement 17 % de croissance par an malgré le contexte de crise. Il est vital de rester sur cette trajectoire.
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Meeting companies’ needs for innovation An interview with Mr Alain DUPREY, President of AiCarnot hat are the strong points of the Carnot institutes’ network? The Carnot Institutes distinguish themselves for their ability to heed the companies’ needs for innovation from a professional point of view: the greater enterprises represent 74% of contract research turnover, whereas mid-cap firms account for 10% and SME for 16%. Partner-oriented research is a true profession, which means assisting researchers in partner relationships, their legal and administrative aspects, and finally, in setting up projects. The Carnot institutes have organized themselves in-house and at a more global level in order to grant this guidance to all their potential economic clients, whether French or foreign. It is a positive open research serving all economic stakeholders. Could you tell us more about the six major fields of competences offered by the Carnot institutes? Their fields of competences address the major social and economic challenges, i.e. energy and sustainability transition, health care due to ageing, wellbeing, the digital economy and so on. They concern ICT in a broad sense (micro- and nanotechnologies, software); health dealing with pharmaceutical, medtech and biotech aspect; energy, transport and mobility; environment (making the best of natural resources); building, civil engineering, urban planning; mechanics, material sciences, manufacturing and processes. Currently the Carnot Institutes are reorganizing their supply of skills by economic sector, stepping into the shoes of the applicant who often requires competences straddling several of the abovementioned sectors. The structuring of economic demands by sectors (chemistry/ materials, automobile, luxury and creation, the factory of the future, etc.) initiated by the Carnot institutes addresses a real true demand and market. The organization also plans to be multi-actors in order to include more downstream competences,
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cover the entire TRL chain and better respond to the SME’s needs for innovation, from upstream to as near as possible to the final product. © BRGM/Nathalie Guigues
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It is now more necessary than ever to have a networking approach in each economic sector to Deployment systems for passive sampler measurements for the environment accommodate all requests. Systèmes de déploiement pour échantillonneurs passifs pour l'environnement The organization’s specific approach is based on setting up a netwind tunnel in Modane, the Carnot work of technological platforms, which M.I.N.E.S and Telecoms & Société implies the identification of underlying Numérique Carnot Institutes in Saintcompetences and activation of multiEtienne, the PolyNat Carnot in Grenoble actors means to address all these needs. (including the Technical Paper Center and 4 UMR CNRS-UJF), the LISA Carnot Could you briefly resume the role of based in Bordeaux and Lyon (using fats in Carnot’s alliances for enterprises? the health, food and mechanical sectors), Thanks to these alliances, it has been Ingénierie@Lyon, that operates partially possible for the institutes to build up an for the automobile sector together with initial, coordinated offer to answer comthe IFTEN Transport Energie (automopanies’ demands. They will be absorbed bile propulsion) based in the south of into the new organization by sector. Lyon, CALYM, a national and internaSustained by CGI (a French agency suptional leader in research on lymphoma; porting R&I programmes), the organization Inria, and many more. will be more operational and gain in efficiency without restricting itself to the sole Which would you consider to be the great boundaries of Carnot: clearly there will challenges facing the Carnot network? be a switch to a higher gear, particularly Carnot network’s aim is to continue for SMEs and mid-cap firms. developing its economic impact as a major French actor of research for enterprises. Could you outline the specificities of the Within today’s patchwork of actors in the Carnot institutes in the Rhône-Alpes fields of research and innovation, it is region? important to take on the role of a major The Rhône-Alpes is the second region actor by helping to clarify the landscape just behind Île-de-France as far as the and to maximize the benefit of the netCarnot’s Institutes’ location. Altogether work’s internal and external complementhey are eighteen, some partially present tarities; and whenever possible, focusing (CSTB, CETIM…) and others totally on rationalization. This is our main present (CEA-LETI, LSI…). The Rhôneobjective for the next two to three years, Alpes Carnot Institutes constitute a poweralongside with the network’s structuring ful acting force in the sectors of ICST along the lines of economic sectors. We (information and communication science plan to grow in order to be even more and technology), nanotechnologies and useful to the entrepreneurial world. advanced systems. They include the Currently, our annual growth rate of Energies du Futur Institute (CEA-LITEN research for enterprises is 17% in spite and INPG laboratories) with the photoof the present context of crisis. It is quite voltaic research institute in Chambéry for vital to continue on this productive renewable energies, ONERA ISA and its path.
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Institut Carnot CALYM Un entretien avec Pascal DESCHASEAUX, Directeur Général de l’Institut
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uels sont les objectifs et acteurs de CALYM ? L’institut Carnot CALYM a été constitué pour apporter des réponses aux besoins médicaux dans le traitement du lymphome, 1er cancer du sang au plan mondial. En dépit de la rupture conceptuelle survenue en 1997 avec l’immunothérapie, il reste beaucoup à faire pour une médecine réellement personnalisée, plus efficace et moins toxique, de la trentaine de lymphomes identifiés : CALYM cherche donc à renforcer sa recherche partenariale pour devenir le leader européen en matière d’innovation et de transfert vers l’industrie. Le consortium Carnot est constitué de 13 entités : 2 structures académiques de recherche clinique, le LYSA (The Lymphoma Study Association) et le LYSARC (The Lymphoma Academic Research Organisation), et 11 laboratoires de recherche publics.
Quels sont les grands axes de la R&D de CALYM ? Notre institut a 4 piliers R&D : l’identification de nouvelles cibles biologiques et de modèles cellulaires et animaux de lymphomes ; la recherche de marqueurs sanguins et tumoraux des différents lymphomes ; l’identification de signaux
précoces d’activité des molécules testées ; et le développement d’outils, processus et plateformes en lien avec la recherche clinique. CALYM a une importante activité de recherche clinique via LYSA et LYSARC, mais aussi de plus en plus préclinique à travers ses laboratoires de recherche, pour répondre aux besoins d’évaluation de nouvelles molécules : en 2013, 310 médicaments étaient en développement dans le lymphome (26 en phase avancée), ce cancer étant celui qui bénéficie à l’heure actuelle du plus grand nombre de recherches cliniques. Ceci est sans doute expliqué par la croissance rapide du marché du traitement médical du lymphome, attendu à 12 milliards de dollars en 2017 (6,5 milliards en 2009). Au-delà de la thérapeutique, on voit l’émergence forte du diagnostic in vitro et de l’imagerie : la recherche de biomarqueurs dans ces domaines est logiquement très active au sein de CALYM. Pourriez-vous nous parler du projet CeVi_Collection ? Ce programme stratégique vise à créer des outils de recherche préclinique faisant défaut pour la recherche fondamentale et appliquée. Il s’agit, à partir de prélèvements
GLOBAL CARE : les 3 priorités géographiques du business development / GLOBAL CARE: three geographical priorities of the business development
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de lymphomes, de constituer une « cellulothèque » multi-sites pour répondre à des questions scientifiques d’actualité sur le lymphome. La valorisation de cette collection s’articulera autour d’un axe fonctionnel (évaluation de nouvelles drogues, développement de modèles in vitro, validation de cibles cellulaires), in vivo (développement possible de modèles de lymphomes chez la souris) et bioinformatique (croisement des données cliniques avec les données biologiques pour identifier des biomarqueurs spécifiques des différents lymphomes). Pourriez-vous nous présenter le projet GLOBAL CARE Initiative? Il associe les 5 instituts Carnot en santé humaine : CALYM, Pasteur MI, CurieCancer, Voir & Entendre et l’ICM, des leaders internationaux dans leur domaine R&D. Ensemble, ils ont concouru à un appel à projets du Ministère de la Recherche dans le cadre du PIA et bénéficient de 14 millions d’euros sur 5 ans pour promouvoir leur offre scientifique et créer des partenariats de recherche à l’international, en priorité avec les secteurs des biotechnologies, du diagnostic in vitro et de l’imagerie. Pour la première fois en France, des business developers mutualisés ont été recrutés pour assurer une représentation collective du consortium auprès des industriels et grands centres de recherche en Amérique du Nord, Europe et Asie pour élaborer des solutions médicales commercialisables à terme. Une spécialiste du fundraising aura, elle, pour mission de faciliter l’accès des instituts Carnot de GLOBAL CARE Initiative à de nouvelles sources de financement (mécénat, Europe…). Nous espérons que la dotation du PIA, qui a déjà permis d’améliorer la professionnalisation et l’attractivité des 5 Carnot sur le territoire national, créera, à travers ce dernier programme, un effet de levier en termes de partenariats R&D internationaux.
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The Carnot CALYM Institute An interview with Pascal DESCHASEAUX, General Manager of the Institute
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ould you briefly present CALYM’s objectives and players? The Carnot CALYM Institute was set up to provide proper answers and meet the medical needs in the treatment of lymphoma, the first blood cancer worldwide. Despite the conceptual breakthrough in 1997 with immunotherapy, much remains to be done for a more efficient and less toxic, personalized medicine for the around thirty identified kinds of lymphoma: CALYM endeavors to reinforce its research partnerships in order to become the European leader in the field of innovation and technology transfer to industry. The Carnot consortium consists of thirteen entities: two academic structures in clinical research, LYSA (The Lymphoma Study Association) and LYSARC (The Lymphoma Academic Research Organisation), and eleven public research laboratories.
Could you summarize CALYM’s key R&D areas? Our institute pursues four pillars of research and development: identification of new biological targets and cellular and animal lymphoma models; research of tumor and blood markers of the different lymphomas; identification of early signals of activity of the tested molecules and, finally, developing clinical research tools, processes and platforms. CALYM has an important clinical research activity through LYSA and LYSARC, but also a growing preclinical research through its research labs, bringing answers to the needs of new molecules evaluation: in 2013, 310 medications were being developed for lymphoma (twenty-six in an advanced phase), and currently, lymphoma is the cancer that commands the greatest amount of clinical research. Doubtless, the explanation accounts for the market’s rapid growth, which in 2017 should represent 12 billion dollars ($ 6.5 billion in 2009). Beyond therapeutics, we witness the strong emergence of in vitro diagnostics and imaging techniques; and, quite logically, biomarker
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research in these sectors remains quite active at the CALYM institute. Could you say something about the CeVi_Collection project? We instituted a strategic program intended to create preclinical research tools that basic and applied research often lack. The objective is, from lymphoma samples, the constitution of a multi-site “cell library,” to respond to some of today’s current scientific questions on lymphoma. The valorization of this collection will be built on functional (evaluation of new drugs, development of in vitro models, validation of cellular targets), in vivo (possible development of lymphoma models in the mouse) and bioinformatics (crossing of clinical data with biological data in order to identify the specific biomarkers of different lymphomas) levels. Could you outline the GLOBAL CARE Initiative project? This project involves five Carnot institutes in human health research: CALYM, Pasteur MI, Curie-Cancer, Voir & Entendre and ICM, which are all international leaders in their respective R&D sectors. Together, they competed in a call for projects launched by the
Two cross sections of a PET scanner fusion image Deux coupes transversales d’une image de fusion scanner-TEP
Ministry of Research within the PIA (Investments for the Future) scheme framework, and will receive fourteen million Euros over five years, in order to promote their scientific offering and create international research partnerships, foremost with the sectors of biotechnologies, in vitro diagnosis and imaging. For the first time in France, shared business developers were recruited in order to offer companies and large research centers in North America, Europe, and Asia a collective representation of the consortium to find medical solutions that in time will be marketable. Morevover, a fundraising specialist has been hired in order to facilitate the access of the Carnot institutes involved in the GLOBAL CARE Initiative to new funding sources (charity funding, European calls, etc.). We do hope that PIA’s funding, which has already greatly improved the professionalization and attractiveness of the five Carnot institutes at a national level, will exert with this last program a leverage effect in terms of inter national R&D partnerships.
Institut Carnot CALYM LYSARC
The lymphatic system / Le système lymphatique
Centre Hospitalier Lyon-Sud, Secteur Sainte Eugénie, pavillon 6E Chemin du Grand Revoyet F-69495 Pierre-Bénite Cedex Tél. : +33 (0)4 72 24 41 71 www.calym.org www.globalcare-initiative.com
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Soitec
© Cyrille Dupont
Le leader mondial des matériaux semi-conducteurs hautes performances, acteur fort de l’innovation en Rhône-Alpes Un entretien avec M. André-Jacques AUBERTON-HERVÉ, PD-G de Soitec
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uels sont les chiffres-clés de Soitec ? Entreprise de croissance internationale au cœur de l’innovation, Soitec est un leader mondial dans les matériaux semi-conducteurs hautes performances pour l’électronique et l’énergie. En 2013, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 247 M€ dont plus de 90 % à l’international. Sur nos 1 300 collaborateurs répartis dans une quinzaine de sites et sur 4 continents, 850 travaillent en région grenobloise. Nos usines de Bernin (près de Grenoble) et San Diego (Etats-Unis), ainsi que notre site de Singapour, nous permettent d’être au plus près de nos clients. Soitec joue également un rôle d’entraînement de l’écosystème grenoblois avec plus de 500 M€ investis en Rhône-Alpes depuis sa création il y a 22 ans.
© Christian Morel
Quelles technologies pionnières Soitec a-t-elle développées ? Avec plus de 10 % de notre chiffre d’affaires consacrés à la R&D et un portefeuille de 3 600 brevets, notre stratégie a toujours reposé sur une très forte politique d’innovation. En développant des technologies uniques et très différentiantes, Soitec révolutionne les standards de l’industrie. Nous utilisons nos innovations en matière de matériaux semi-conducteurs pour répondre aux enjeux de performance, d’économie d’énergie et de coût dans 3 domainesclés : la microélectronique, l’énergie solaire et l’éclairage.
l’automobile, des serveurs informatiques, des ordinateurs, des consoles de jeux… Le FD-SOI va encore plus loin pour les Smartphones : cette rupture technologique développée avec ST et le CEA-Leti, accroît la puissance de calcul du processeur et la durée d’autonomie de la batterie, tout en réduisant drastiquement les coûts. Samsung vient d’adopter cette technologie et s’apprête à la commercialiser à l’international avec ST. Citons aussi l’eSi pour les applications de radiofréquence destinées à la téléphonie, qui est particulièrement bien adapté aux nouveaux standards 4G/LTE : nos ventes de ce substrat eSi permettent d’ores-et-déjà la fabrication de plus d’1,4 milliard de circuits semiconducteurs. Ces deux exemples montrent la force du pôle grenoblois pour créer des standards internationaux sur le marché très compétitif des composants électroniques, au cœur de la révolution de l’électronique mobile, et grâce à la capacité d’innovation de Soitec.
En microélectronique, nos technologies de transfert de films de 10 à 20 nanomètres d’épaisseur permettent de « booster » la performance des transistors. Notre produit-phare, le SOI (Silicon-on-Insulator), en est une belle illustration : ses différentes gammes répondent aux besoins des marchés de la téléphonie mobile, de
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Dans le domaine du solaire, nous sommes leader sur le marché du photovoltaïque à concentration (CPV), et développons notre propre cellule solaire. Nous avons obtenu un premier record mondial avec une efficacité de 44,7 % (là où le photovoltaïque conventionnel basé sur silicium atteint 20 %). Notre technologie a séduit l’Afrique du Sud où nous construisons un projet de centrale CPV
de 44 MW, qui permettra de couvrir les besoins en électricité de plus de 20 000 foyers. En matière d’éclairage, nous développons une nouvelle génération de smart LED utilisant du nitrure de gallium, et nos luminaires équipent déjà le métro parisien et l’aéroport de Toulouse. Quels partenariats avez-vous développés ? Le pôle grenoblois offre un triptyque vertueux entre l’industrie, le monde de la recherche et de l’éducation, et les pouvoirs publics. Dans un secteur hautement compétitif, les efforts considérables de Soitec en matière de R&D sont un fondement de sa réussite. Nous avons toujours transformé efficacement les soutiens publics pour étendre nos marchés, investir sur notre site de Bernin, créer de l’emploi, entrainer l’écosystème et amplifier notre partenariat de recherche publique. Dans ce cadre, nous avons développé depuis plus de 20 ans une collaboration fructueuse avec le Leti, dont nous sommes aujourd’hui le 2ème contributeur en royalties. Le Leti a notamment joué un rôle-clé dans le développement du FD-SOI. Soitec s’implique également dans la mise en œuvre de la SRISI et participe à un projet du 6ème DSI (technologies numériques et systèmes bienveillants). Au niveau européen, nous collaborons depuis 5 ans avec l’institut Fraunhofer de recherche en énergie solaire : c’est grâce à l’acquisition d’une de ses start-up que nous avons pu proposer la technologie CPV. Nous prenons également part à des groupes de travail sur la compétitivité européenne, tels les KET, l’Electronic Leader Group et SEMI. Au niveau international enfin, nous avons créé le SOI Consortium pour développer l’écosystème SOI avec tous les acteurs académiques et industriels, et accélérer son adoption par les grands acteurs mondiaux de l’électronique.
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Soitec Word Leader of High-Performance Semiconductor Material, and Strong Player of Innovation in Rhône-Alpes An interview with Mr André-Jacques AUBERTON-HERVÉ, President and CEO of Soitec
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whilst drastically reducing costs. Samsung has adopted this technology, ready to market it with ST at an international level. We have also the eSi for radiofrequency applications for mobile telephony, which particularly meets the new 4G/LTE standards: our sales of the eSi substrate have already given life to the production of over 1.4 billion of semiconductor circuits. Both these examples prove the Grenoble pole’s energy in creating international standards for the highly competitive market of electronic compounds, in the heart of the revolution of mobile electronics, also thanks to Soitec’s capacity for innovation.
What frontier technologies have been developed by Soitec? With more than one tenth of our turnover dedicated to R&D, and a portfolio of 3,600 patents, our strategy has always insisted on a strong innovation policy. By developing unique and highly differentiated technologies, Soitec has revolutionized the industry’s standards. We apply our innovations to the field of semiconductor material in order to meet performance expectations, energy and cost savings in three key sectors: microelectronics, solar energy, and lighting.
In the solar sector, we lead the market in concentrator photovoltaics (CPV) technology, and we are developing our own solar cell. We obtained a first world record with 44.7% efficiency (where the conventional photovoltaic, based on silicon, reaches only 20% efficiency). Our technology seduced South Africa, where we are building a 44MW solar power plant, which will meet electricity needs of over 20,000 households. In lighting, we are developing a new generation of smart LEDs using gallium nitride, and the Parisian metro and Toulouse airport have already utilized our lights.
Regarding micro-electronics, our filmtransfer technologies of 10 to 20 nanometers’ width manage to “boost” transistor performance. Our flagship product, the SOI (Silicon-on-Insulator), provides a good example of this: its different ranges meet the needs of the mobile market, automotive market, computing servers, computers, game consoles, and so on. The FD-SOI goes even further for Smartphones: this technological breakthrough, which was developed with ST and the CEA-Leti, increases the processor’s computing power and battery life
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© Soitec
hat are the key numbers of Soitec? Soitec represents a company of international growth, at the heart of innovation, and a world leader in the field of highperformance semiconductor material for electronics and energy. In 2013, we netted a turnover of 247 million Euros, more than 90% of which originated outside France. Our staff counts 1,300 collaborators spread over fifteen sites and four continents, 850 of which work in the Grenoble region. Our plants in Bernin (near Grenoble) and in San Diego (US), and our site in Singapore, brought us much closer to our clients. Soitec continues as a driving force for the Grenoble ecosystem, with over 500 million Euros invested in Rhône-Alpes from its creation 22 years back.
What partnerships did you give life to? The Grenoble pole has created a virtuous triptych, linking together industry, the world of research and education, and public authorities. In this very competitive sector, Soitec’s considerable efforts regarding R&D constitute one of the keystones of our success. We have always made efficient use of public support in order to expand our market, invest on our site in Bernin, create jobs, drive the ecosystem, and extend our public research partnership. We have thus developed for
over 20 years a fruitful cooperation with Leti, to whom we are today the second biggest royalty contributor. Leti was a key-figure in the development of FD-SOI. Soitec currently engages in implementing the SRI-SI and takes part in a project of the sixth DSI (digital technologies and user-friendly systems). At a European level, we have been cooperating in these last five years with the Fraunhofer Research Institute for Solar Energy Systems ISE: after having acquired one of its start-ups, we finally managed to offer our CPV technology. We participate in workshops dealing with European competitiveness, such as KET, the Electronic Leader Group and SEMI. At an international level, we have created the SOI Consortium in order to enhance the SOI ecosystem with all academic and industrial actors, and accelerate its adoption by a great number of world’s leading players in the field of electronics.
Soitec
Parc Technologique des Fontaines Chemin des Franques - F-38190 Bernin Tél. : + 33 (0)4 76 92 75 00 Fax : + 33 (0)4 38 92 17 89 http://www.soitec.com
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CEA Tech, accélérateur d’innovation au service de l’industrie Un entretien avec M. Jean THERME, Directeur de CEA Tech, Directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA
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’où vient la recherche technologique du CEA ? Tout commence en 1967 avec la création du Leti, laboratoire d’électronique des technologies de l’information, aujourd’hui spécialisé dans les micro et nanotechnologies. Fort de ce savoir-faire, il s’est immédiatement mis au service des entreprises, selon une approche originale pour l’époque : pour une somme investie par l’industriel, l’État, via le CEA, abondait l’équivalent. Quand j’ai pris la direction du Leti en 1999, j’ai optimisé cette démarche collaborative à travers MINATEC, favorisant un maximum de connexions et rassemblant sur un même site des compétences du monde de l’éducation supérieure, de la recherche et de l’industrie, dédiées aux micro et nanotechnologies. À partir de cela, j’ai créé le List en 2001 à Saclay, le Liten en 2005, l’Institut national de l’énergie solaire (INES) en 2006 et, la même année, j’ai initié le campus d’innovation de rang mondial GIANT sur la presqu’île scientifique grenobloise. Les deux nouveaux instituts ont profité de l’expérience pionnière du Leti pour se professionnaliser et monter progressivement en gamme. La direction de la recherche technologique au CEA, basée sur Grenoble et Saclay, regroupe 4 500 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 600 M€ ; elle représente, à elle seule, 40 % de la recherche partenariale en France avec les entreprises.
En quoi votre approche est-elle particulière dans la recherche française ? Notre offre s’appuie sur quatre fondamentaux. En premier lieu, nous nous positionnons sur la chaîne de l’innovation comme une passerelle pour franchir la « Vallée de la mort ». Nous savons en effet convertir la connaissance scientifique de base en un produit fiable - à performances satisfaisantes, reproductibles et à coût de fabrication compétitif. Ce che1 2
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minement est très lourd et très long, et il nécessite des équipements de pointe. Pour cela, nous disposons de plateformes technologiques à l’état de l’art mondial, aujourd’hui indispensables pour être compétitif. Elles sont très coûteuses - nous leur consacrons chaque année entre 100 et 200 M€ - alors pour en amortir les frais fixes, nous devons les « charger » d’un maximum de projets de R&D et donc les mutualiser avec de nombreux industriels. Notre troisième pilier repose sur la maîtrise des technologies clés génériques (TGC)1. Ces briques élémentaires combinables entre elles, tel un Lego®, sont essentielles à la fabrication d’une vaste gamme de produits et d’applications à forte valeur ajoutée. C’est leur caractère diffusant qui permet d’avoir des plateformes mutualisées pour de nombreux industriels non concurrents, de secteurs et de tailles différents (grands groupes, ETI, PME, TPE et start-up). Enfin, notre force est de faire corps avec les problématiques des industriels qui, pour survivre, doivent être compétitifs à l’échelle mondiale. Nous avons développé une biculture recherche/industrie : notre activité silicium fonctionne 7 j/ 7, 24 h/ 24 ; tous nos managers en poste doivent être passés par le monde industriel, etc. Comment l’action de CEA Tech s’inscrit en Région Rhône-Alpes ? Pionnière dans l’animation de filières, la Région Rhône-Alpes a su structurer ses filières d’excellence dès 2004 en créant des clusters2 et en finançant de nombreuses plateformes technologiques touchant aux secteurs d’excellence de Rhône-Alpes. Ces dernières favorisent un rapprochement entre la recherche et l’industrie dans la plupart de ses domaines de spécialisation. Concernant notre activité, elle a par exemple largement contribué à financer les plates-formes Clinatec, centre biomédical dédié aux traitements innovants
pour lutter contre le cancer, les maladies neuro-dégénératives et certaines formes de handicap, PICTIC, couvrant la globalité de la filière électronique imprimée ou la PNS (plate-forme NanoSécurité) chargée d’accompagner l’utilisation des nanomatériaux au service de la recherche et de l’industrie. En s’appuyant en partie sur le dynamisme de la Région Rhône-Alpes, CEA Tech consacre aujourd'hui 85 % de son activité à l'innovation pour l'industrie. Résultat en local : 25 000 emplois créés en dix ans et une activité industrielle représentant le tiers du PIB local. C'est ce schéma que le gouvernement a souhaité voir se généraliser en France lorsqu’il nous a confié, en octobre 2012, la mission de déployer des Plateformes régionales de transfert technologiques (PRTT). CEA Tech est donc également sollicitée pour diffuser son offre dans de nouvelles régions ? Sur l’exemple réussi de nos actions en région Rhône-Alpes, le Gouvernement nous a effectivement confié une mission de transfert technologique au profit de l’emploi industriel en régions. Après une implantation réussie en PACA, cette mission consiste à développer quatre nouvelles plateformes régionales, à Nantes, Bordeaux, Toulouse et Metz pour doter le tissu industriel des outils permettant de produire, maîtriser et transférer des technologies innovantes. Dans un premier temps, nous avons donc installé des équipes de développement d’affaires pour se rapprocher des PME et ETI. Les développements se font au début sur nos bases arrière de Saclay et de Grenoble puis dans des nouvelles plateformes installées dans ces régions. Nous aidons les industriels en leur transférant des technologies existantes et en développant dans les régions des plateformes technologiques spécifiques à leur tissu local industriel. www.cea-tech.fr
Biotechnologie, micro et nano électronique, nanotechnologie, photonique, matériaux avancés, et systèmes de production avancés dits manufacturing avancé. 12 clusters et 12 pôles de compétitivité reconnus comme performants ou très performants.
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An interview with Mr Jean THERME, Director of CEA Tech, Managing director in charge of renewable energies at CEA
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here does the CEA’s technology research come from? It all started back in 1967, with the creation of Leti, an Electronics and Information Technology Laboratory, currently specializing in micro- and nanotechnologies. With its wealth of knowledge, it immediately started assisting enterprises, using an original approach at that time: the industrial company would invest a certain sum and the State, via CEA, would come up with an equivalent investment. When I took over the leadership of Leti in 1999, I optimized this collaborative process through MINATEC, encouraging as many connections as possible and gathering together, on a same site, the skills of the world of higher education, research and industry, dedicated to micro- and nanotechnologies. From these resources, I then created the List in Saclay in 2001, the Liten in 2005, the National Institute for Solar Power (INES) in 2006; and, in the same year, I started the global innovation campus GIANT on the scientific peninsula of Grenoble. The two new institutes drew from Leti’s pioneering experience to become more professional and progressively, productively competitive. CEA’s Technology Research department, based in Grenoble and Saclay, employs 4,500 people, and has achieved annual sales in the order of more than 600 million Euros; CEA alone accounts for 40% of enterprise partner-oriented research in France. What makes your approach so different in the domain of French research? Our offer relies on four fundamental principles. Firstly, we concentrate on the innovation chain as a sort of gateway to cross “Death Valley.” In fact, we know how to convert basic scientific knowledge into a reliable product - with solid, reproducible performances, at a competitive 1 2
production cost. It demands a difficult and long evolution, requiring leadingedge equipment. For these reasons we created a number of global state-of-theart technological platforms, a true prerequisite for competitiveness. They are very expensive - we spend every year between 100 and 200 million Euros - and therefore, to start amortizing fixed costs, we need to “charge” them with a maximum of R&D projects, which means pooling them in a partnership with a large number of industries. Our third pillar relies on the mastery of key enabling technologies (KETs)1. These elementary bricks that can be combined like a Lego®, prove essential to the development of a vast range of products and applications, with a high added value. Their diffusion capacity encourages sharing dedicated platforms with a large number of noncompeting industries, from various sectors and of different sizes (large groups, mid-cap firms, small industries, very small industries and start-ups). Finally, our strength lies in demonstrating a strong esprit de corps to confront the problems manufacturers face in order to survive global competition. We have developed a dual research/industry culture: our silicon business continues twenty-four hours per day and seven days a week; all our managers must have industrial experience, and so on. How does CEA Tech’s action fit into the Rhône-Alpes Region? A pioneer in sector animation, the Rhône-Alpes region had managed to structure its sectors of excellence back in 2004, by creating clusters2 and supporting financially a large number of technological platforms in the Rhône-Alpes excellence sectors. They relish bringing research and industry close together in most of its areas of specialization. As far as our activity is concerned, it has widely assisted in
© P. Avavian / CEA
CEA Tech, speeding innovation for industry
financing the Clinatec platforms, a biomedical center dedicated to innovative treatments against cancer, neuro-degenerative diseases and certain forms of handicap; PICTIC, which covers all printed electronics or the Nanosafety Platform (PNS), advocating the use of nanomaterials in support of research and industry. Relying partially on the dynamism of the Rhône-Alpes Region, CEA Tech deploys today 85% of its activity for innovation in industry. Locally, this has yielded 25,000 jobs over ten years, and an industrial activity that represents one third of the local GDP. This confirms the pattern that the Government wishes to set up more extensively all over France when it entrusted us, in October 2012, the task of deploying Regional Technology Transfer Platforms (RTTP). Will CEA Tech also extend its offering to new regions? Following the successful example of our efforts in the Rhône-Alpes Region, the Government has indeed assigned to us the task of technological transfer for the benefit of regional industrial employment. After our successful implantation in the PACA region, this mission focuses on developing four new regional platforms in Nantes, Bordeaux, Toulouse and Metz, to equip their industrial complex with the necessary tools to produce, control and transfer innovative technologies. We started by setting up business development teams to approach small and medium enterprises and mid-cap firms. Development starts initially in our bases back in Saclay and Grenoble, and subsequently in new platforms, which we installed in these regions. We support industries by transferring existing technologies and developing, in those regions, technological platforms focusing on the needs of the local industrial environment. www.cea-tech.fr
Biotechnology, micro- and nano-electronics, nanotechnology, photonics, advanced materials and production systems, called advanced manufacturing. 12 clusters and 12 competitiveness clusters recognized for their good or high performances.
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Faure QEI L’ingénierie pour les salles propres et les environnements maîtrisés
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icroélectronique et nanotechnologies, pharmacie, biotechnologies et santé, nucléaire, spatial et défense : les secteurs soumis à des contraintes de propreté très strictes ont besoin non seulement d’environnements contrôlés afin de protéger leurs process, mais aussi d’expertise en ultra-propreté adaptée à leurs contraintes spécifiques. Ces connaissances des procédés de ses clients, associées à la maîtrise de ses métiers, permettent à Faure QEI de concevoir des environnements « au juste nécessaire », tout en tenant compte des besoins d’adaptabilité et d’évolutivité futurs de ces environnements. Dans un souci permanent d’optimisation des coûts d’acquisition mais aussi d’exploitation, Faure QEI conçoit, fait construire, qualifie et assure le suivi d’exploitation de salles blanches, laboratoires confinés, animaleries ou blocs opératoires. Soucieuse d’enrichir en permanence ses connaissances opérationnelles propres à chacune de ces Zones à Atmosphère Contrôlée (ZAC), Faure QEI possède de longue date un laboratoire de caractérisation de ces environnements et d’analyse des pollutions chimiques, particulaires et microbiologiques.
Son implantation historique grenobloise et les compétences de ses collaborateurs ont permis à Faure QEI de s’inscrire dans la durée vis-à-vis de nombreux acteurs majeurs de la région Rhône-Alpes. Citons entres autres l’accompagnement du développement de la société SOITEC, le contrôle et le maintien à un très haut niveau qualitatif de 5 000 m² de salles blanches du CEA Leti, ou les campagnes de caractérisations et d’optimisations aérauliques réalisées à Crolles chez STMicroelectronics. En ce qui concerne les récents projets réalisés en travaux neufs, ceux-ci sont majoritairement répartis sur l’ensemble du territoire français. Les exemples de l’Institut Lafayette
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réalisé à Metz pour le compte de l’université américaine Georgia Tech, le nouveau bâtiment de R&D en chimie et biotechnologie sur le site Sanofi d’Aramon ou la future grande salle propre qui sera réalisée à Cannes pour Thalès Alenia Space sont autant de références qui traduisent la capacité de la société à mobiliser ses équipes.
© Faure QEI
Riche de plus de 18 ans d’expérience dans la maîtrise des risques de contamination et dans la gestion de l’ultra-propreté, Faure QEI mobilise sa trentaine de collaborateurs au sein du groupe d’ingénierie ATR. Avec son siège à Grenoble et des agences à Lyon, SaintPaul-lez-Durance, et bientôt Paris et Bordeaux, Faure QEI propose son expertise des environnements maîtrisés à de nombreux industriels et centres de recherche.
Soucieuse de proposer aujourd’hui les concepts des environnements maîtrisés de demain, Faure QEI engage ses équipes de R&D sur plusieurs axes d’innovation ambitieux. Le premier d’entre eux est la Qualité des Environnements Intérieurs (QEI), pour lequel Faure QEI est partenaire du projet national Vaicteur Air² : l’objectif est de développer les systèmes de traitement d’air de demain, en conciliant efficacité énergétique, confort et santé des occupants. Ce projet aux enjeux économiques et sociétaux élevés fait l’objet d’une collaboration avec la CIAT, le CEA, l’Université de la Rochelle, le CSTB,… et a déjà permis de déboucher sur de nouveaux concepts d’installations. Faure QEI s’appuie en outre sur des moyens matériels de pointe, à l’image du banc d’étalonnage de capteurs particulaires (pm 2,5 et 10) ou de l’équipement « Chemscan » utilisé pour les analyses rapides des contaminants microbiologiques implantés dans son laboratoire ultra-propre à Crolles. L’utilisation d’outils de simulation aéraulique 3D permet en outre d’optimiser très en amont les conceptions et les coûts de ces environnements maîtrisés. Faure QEI participe activement à l’écosystème régional de l’innovation. Membre de Lyonbiopôle (projet Collectair réalisé avec les HCL sur la mesure en
Préparation des prélèvements en laboratoire ultra-propre Preparation of sampling in an ultra-clean lab
temps réel des biocontaminations), il participe également à Tenerrdis (nouvelles technologies de l’énergie), Trimatec (procédés industriels propres et sobres) et Minalogic (micro-nanoélectronique et logiciel). Convaincue de la richesse de la formation, Faure QEI travaille régulièrement avec des Écoles et Universités (IUT Joseph Fourier à Grenoble, INPG, Les Mines d’Alès, Université d’Aix Marseille,…), mais aussi avec le GRETA et certains grands industriels régionaux pour la reconversion de salariés – soutenance récente d’un stage « opérateur en Micronanotechnologies » réalisé à Crolles. Ce dynamisme permet à Faure QEI d’envisager les défis à venir avec sérénité : concevoir des installations sur-mesure encore plus adaptées aux diverses contraintes et évolutions des process de ses clients ; réduire la consommation énergétique et les coûts d’exploitation grâce à des systèmes de traitement d’air toujours plus efficaces ; sans oublier le nucléaire : Faure QEI entend bien s’appuyer sur l’expertise d’ATR pour développer son implication dans la maîtrise de la contamination radiologique en environnement radioactif. À moyen terme enfin, Faure QEI compte amplifier son déploiement international en s’appuyant sur une logique de partenariats locaux. Forte de ses expertises propres et convaincue du caractère exportable de sa valeur ajoutée, cette dynamique internationale sera un gage supplémentaire quant à la pérennité de son développement.
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Faure QEI Engineering for Clean Rooms and Controlled Environment Due to over 18 years’ experience in the control of contamination risks and management processes for cleanrooms, Faure QEI employs about thirty employees within the engineering company ATR. With their headquarters based in Grenoble and agencies in Lyon, Saint-Paul-lez-Durance, and soon in Paris and Bordeaux, Faure QEI offers expertise in the field of controlled environments to a great number of industrialists and research centers. icroelectronics and nanotechnologies, pharmacy, biotechnologies and health, nuclear energy, aerospace and defense industry: these sectors remain accountable to stringent cleanliness criteria, and their needs reach beyond simple controlled environments to protect their processes, requiring an expertise in the field of cleanrooms adapted to their specific requirements. Thanks to the deep knowledge of their clients’ processes and their professional expertise, Faure QEI conscientiously imagine environments “to the strict minimum,” though keeping in mind the future adaptability and scalability of such environments. In accordance with a constant policy of optimizing acquisition costs and operating costs, Faure QEI design, manufacture and qualify the monitoring and deployment of cleanrooms, confined labs, and animal research facilities, as well as operating rooms. Eager to enhance further operational know-how specific to each of these controlled atmosphere areas, Faure QEI possesses an ancient characterization laboratory of such environments where they analyze chemical, particle and microbiological pollution.
Thanks to their historic installation in Grenoble and their staff ’s skills, Faure QEI managed to stand the test of time vis-à-vis a number of major players in the Rhône-Alpes region. For example, the accompanying of SOITEC’s development, the monitoring and keeping at a very high qualitative level of some 5,000 square meters of cleanrooms of the CEA Leti, or the characterizing and optimizing of aeraulic flow in Crolles, at STMicroelectronics. With regard to the most recent projects of new facilities, they proliferate across France. Several examples like the one made in Institut Lafayette in Metz, which was performed on behalf of the American university Georgia Tech; the new R&D building in chemistry and biotechnology on the Sanofi site in Aramon; or the future large cleanroom which will be
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built in Cannes on behalf of Thalès Alenia Space, provide models which reflect the company’s capability to mobilize their staff. Keen to provide today the concepts of future controlled environments, Faure QEI inspire their R&D staff to engage in several ambitious innovation concepts. The first one is Indoor Environment Quality (IEQ), for which Faure QEI partners with the national project Vaicteur Air²: the objective means to develop the future air treatment systems, by conciliating energy efficiency, comfort and health of occupants. This project with high economic and social challenges enjoys the cooperation with the CIAT, the CEA, the Rochelle University and the CSTB, and has already led to new installation concepts. © Faure QEI
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In addition, Faure QEI builds on modern equipment, such as the calibration bench for particle sensors (pm 2,5 and 10) or the “Chemscan” equipment, used for rapid analysis of microbiological contaminants, installed in its ultra-clean lab in Crolles. The use of 3D aeraulic simulation tools furthers optimization at a very early stage of the cost and design planning of these controlled environments. Faure QEI remains actively involved in the regional innovation ecosystem. As a member of Lyonbiopôle (in the Collectair project of real-time monitoring of biocontamination, carried out in partnership with the HCL), it likewise plays a role in Tenerrdis (new energy technologies), Trimatec (efficient and clean industrial processes) and Minalogic (micro-nanoelectronics and software). Convinced by the wealth of training, Faure QEI cooperates regularly with schools and universities (IUT Joseph Fourier in Grenoble, INPG, Les Mines d’Alès, Aix University in Marseille, etc.), as well as with the
Sensitive process in a cleanroom / Process sensible en salle blanche
GRETA and some regional influential industrialists to further redeployment of employees - like the recent defense of an internship as “operator in micro and nanotechnologies” in Crolles. Thanks to this vitality, Faure QEI can confidently look ahead to future challenges: design made-to-measure installations even more adapted to the various constraints and developments of their clients’ processes; reduce energy consumption and operating costs thanks to ever more efficient air treatment systems; and we do not forget nuclear energy: Faure QEI intends to draw on the ATR expertise to develop their implication in the control of radiological contamination in a radio-active environment. In the medium term, Faure QEI intends to expand their international deployment based on local partnerships. Thanks to their own expertise, and believing firmly in the exportable quality of their added value, their global thrust will act as a further element that would make its devel opment sustainable.
Faure QEIS.A.S.
EURO CITY 27, boulevard des Alpes - F- 38240 Meylan Tél. : +33 (0)4 76 92 81 00 Fax : +33 (0)4 76 92 81 09 E-mail : contact@faure-qei.com http://www.faure-qei.com
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© Abdulmirza
Les thĂŠmatiques prioritaires de la recherche
Š CHU de Grenoble
Priority research themes
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La santé personnalisée pour les maladies infectieuses et chroniques Premier domaine de spécialisation intelligente de la Stratégie Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente (SRI-SI) en Rhône-Alpes, la prise en charge personnalisée et centrée sur le patient mobilise des acteurs de premier plan dans la recherche, l’industrie et l’innovation. Tour d’horizon.
Infirmière administrant un vaccin / Nurse administers a vaccine
C’est ce terreau fertile que le Conseil régional a décidé d’exploiter pour renforcer le leadership de Rhône-Alpes dans le secteur de la santé. Trois sous-thématiques ont été définies pour le DSI dédié à la santé personnalisée : diagnostic, thérapie, vaccins, technologies médicales, e-santé et nutrition ; pathologies cibles (maladies infectieuses, maladies chroniques) ; autonomie, vieillissement et santé à domicile.
logies médicales et le diagnostic in vitro. S’appuyant sur un Centre d’infectiologie unique en Europe, Lyonbiopôle contribue à proposer des solutions globales pour trois types de pathologies interconnectées : les maladies infectieuses, les maladies chroniques (cancers, maladies neuro-dégénératives, cardio-vasculaires & métaboliques), le vieillissement et la sénescence.
Un biocluster de référence à l’échelle européenne
Lyonbiopôle est parvenu à fédérer les forces vives du secteur de la santé en concluant des partenariats avec des acteurs de premier plan. À commencer par l’Institut de Recherche Technologique (IRT) BIOASTER : unique IRT « santé » sélectionné dans le cadre du programme « Investissements d’avenir » (PIA), BIOASTER est dédié à l’infectiologie et à la microbiologie. BIOASTER est porté conjointement par le pôle de compétitivité Lyonbiopôle et l’Institut Pasteur - un modèle de partenariat public-privé qui favorise les activités de R&D interdisciplinaires, à l’interface de la recherche fon-
La région Rhône-Alpes a su constituer un pôle santé d’envergure structuré autour du pôle de compétitivité Lyonbiopôle. Centre d’excellence mondiale en vaccin et diagnostic, Lyonbiopôle vise à appréhender les maladies infectieuses de façon globale, du diagnostic et de la prévention jusqu’au traitement. Lyonbiopôle a identifié 4 domaines d’activité stratégiques dans le cadre de sa feuille de route stratégique 3.0 : les médicaments humains, les médicaments vétérinaires, les techno-
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© Rhoda Baer
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remier site européen de production de vaccins et deuxième région française pour les industries de la santé en termes d’effectifs avec près de 30 000 salariés, soit 17 % des emplois privés, Rhône-Alpes concentre 23 % des effectifs nationaux de R&D avec 7 300 chercheurs publics répartis dans 87 unités de recherche, 20 000 étudiants en sciences de la vie, plus de 1 000 études cliniques réalisées annuellement dans 3 CHU ainsi que 338 établissements de soins publics et privés. En outre, la région accueille 4 leaders mondiaux français : Sanofi Pasteur, Merial, bioMérieux et Genzyme. S’y ajoutent les laboratoires internationaux et filiales de grands groupes internationaux tels que Aguettant, Boiron, Galderma, BASF, Beauty Care Solutions, Merck Serono… sans oublier les 80 PME biotechs qui contribuent activement au dynamisme économique du territoire.
damentale et de l’industrialisation. Selon BIOASTER, 14 millions de décès sont provoqués chaque année dans le monde par les maladies infectieuses, sans oublier les infections nosocomiales qui représentent 1,4 million de contaminations par jour dans le monde. Pour répondre à cet enjeu majeur, BIOASTER a déterminé 3 programmes de R&D structurants orientés “produits” : nouvelles thérapies et vaccins (développement d’antibactériens, antifongiques, antiparasitaires et antiviraux, développement de nouveaux traitements immunomodulateurs) ; vers le diagnostic en temps réel (développement de nouveaux diagnostics à partir de prélèvements non invasifs avec l’aide de nouveaux systèmes d’information d’aide à la décision) ; microbiote, un indicateur et un produit de santé (émergence des concepts de “microbiote prédictif ” et de “microbiote thérapeutique” afin de conduire à de nouvelles classes de produits diagnostiques, thérapeutiques et préventifs).
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région en totalise 40 dont les Hospices civils de Lyon (HCL) : 2ème CHU de France avec 22 000 professionnels, les HCL ont défini 5 thématiques prioritaires de recherche : cancérologie (avec notamment une excellence reconnue dans le domaine du lymphome), handicap neurologique et sensoriel, métabolisme et nutrition, cardiologie et maladies infectieuses. En parallèle, les HCL mènent des actions incitatives dans d’autres secteurs stratégiques que sont les maladies rares, l’inflammation et la chirurgie minimale invasive. Les travaux des chercheurs des HCL s’appuient notamment sur le Centre d’Investigation Clinique (CIC), une plate-forme de concrétisation de projets multipartenaires, polyvalents et transversaux reconnue pour son expertise en méthodologie expérimentale et essai clinique randomisé, 3 centres de recherche cliniques (CRC), qui permettent aux patients de participer plus facilement à des projets de recherche et de bénéficier plus rapidement des avancées médicales, et un Centre de Ressources Biologiques (CRB), une plate-forme technologique de soutien à la recherche clinique rassemblant six biothèques spécialisées pour la mise à disposition d’échantillons dans le cadre de la recherche.
Des organes et des neurones Deux Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU) prometteurs retenus dans le cadre du PIA figurent également au rang des partenaires de Lyonbiopôle. Réunissant 15 équipes de recherche (de l’Inserm, du CNRS, de l’INRA et de l’Université Claude Bernard de Lyon) représentant plus de 120 chercheurs, OPeRa (Organ ProtEction & ReplAcement) s’est structuré en 5 axes majeurs (les risques métaboliques, l’inflammation, l’agression aiguë des organes et tissus, le remplacement, la réparation, la régénération des organes et tissus, les conséquences poly-pathologiques de la réparation). Pour sa part, CESAME est porté par la Comue Université de Lyon et a été initié au sein de la Fondation Neurodis. Cet IHU Cerveau et Santé Mentale appréhende le cerveau dans ses 4 dimensions plastique, opérationnelle, émotionnelle et sociale. Quatre axes thématiques ont été définis à cette fin : développement neural, dégénérescence et réparation cérébrale ; dysfonctionnement des réseaux neuronaux et remédiation ; neuro-protection, réadaptation et interfaces cerveau-machine ; psychopathologies, troubles cognitifs, santé mentale et société.
Le cluster I-care (technologies médicales et E-santé), le cancéropôle CLARA, le Tasda (autonomie et vieillissement), Cens (nutrition), les RTRS Neurodis et SLC (cancer) figurent également parmi les partenaires de Lyonbiopôle. En outre, cet écosystème « santé » bénéficie des compétences et des technologies d’autres pôles de compétitivité tels que Minalogic (microélectronique et logiciel) ou encore Techtera (textiles techniques). Une excellence reconnue dans le lymphome Le biocluster rhônalpin serait incomplet sans les grands acteurs de la recherche et du soin que sont les hôpitaux. La
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© Scott Bauer
Ces deux IHU font partie d’une trentaine de projets « santé » retenus dans le cadre du PIA. Parmi eux figurent également 6 Labex, 3 Equipex, 4 projets en bioinformatique, 5 projets en biotechnologies, 4 projets nanobios, 1 projet Cohorte, 1 démonstrateur ainsi que 10 infrastructures nationales.
Graines de soja riches en protéines. La nutrition est l’une des clés d’une bonne santé. / High protein seeds of soybean. Nutrition is a key to good health.
Autre poids lourd régional, le CHU de Grenoble : véritable modèle d’interaction permanente entre chercheurs et cliniciens, il multiplie les essais cliniques et thérapeutiques dans des thématiques de
recherche particulièrement porteuses : les neurosciences, la prise en charge des maladies chroniques de type métabolique, les technologies pour la santé ainsi que quelques thèmes émergents comme la génétique, la procréation, l’épidémiologie, la traumatologie ou encore la prise en charge de la douleur aigue aux urgences. De plus, les nouvelles structures que sont l’Institut de Biologie et l’Hôpital Couple Enfant rendent le CHU de Grenoble doublement attractif, pour les praticiens comme pour les industriels… tout en le préparant à relever les défis élevés en lien avec l’évolution de la biologie. Qualité de vie et vieillissement On aurait tort, toutefois, de croire que la recherche rhônalpine en santé se limite au DSI sur la santé personnalisée. Le Conseil régional a en effet lancé, en parallèle, 8 actions de recherche concertée (ARC - communautés de recherche académique) pour soutenir et promouvoir une recherche interdisciplinaire et transversale, structurer la recherche autour de grands enjeux sociétaux, créer des synergies entre recherche académique et monde socio-économique, sanitaire, culturel et associatif, et accompagner la formation des futurs chercheurs rhônalpins. Deux de ces ARC sont consacrées à la santé. La première, justement baptisée « Santé », a défini 6 axes prioritaires : infectiologie ; cancérologie ; nutrition pour la santé ; molécules bioactives ; bioinformatique ; sciences humaines, économiques et sociales en santé. Pour sa part, l’ARC « Qualité de vie et vieillissement » s’est fixé 3 grands axes de travail : neurosciences, sciences cognitives et informatiques, handicaps physiques et psychiques ; autonomie et dépendance, gérontechnologies et leurs usages ; technologies de santé et interface matériaux-vivant. Ces différents travaux de recherche peuvent s’appuyer sur de nombreuses infrastructures de recherche : ESRF, EMBL, ILL, OMS (CSR & CIRC), CRMN, IN2P3, CEA (Clinatec), EISBM… Une offre que viennent compléter des plateformes tout aussi actives : laboratoire P4 Jean Mérieux, Centre d’infectiologie, plateforme Accinov, Pôle d’éco-toxicologie, plateforme Alimentec… Un écosystème gagnant au service de l’économie rhônalpine.
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Personalized Healthcare for Infectious and Chronic Diseases The first area of smart specialization pursued by the Research and Innovation Strategy for Smart Specialization (SRI-SI) in Rhône-Alpes, personalized and patient-centered management mobilizes first-class players in research, industry and innovation. Here is a brief overview.
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irst European site for the production of vaccines and second French region for healthcare industries, with a workforce of nearly 30,000, i.e. 17% of the private sector, the Rhône-Alpes region represents 23% of the national R&D workforce, with 7,300 public researchers spread over 87 research units, 20,000 students in biosciences, more than a thousand clinical studies carried out every year in three University Hospital Centers, and 338 public and private health-care establishments. In addition, the region hosts four French world leaders: Sanofi Pasteur, Merial, bioMérieux and Genzyme. To these we can add international laboratories and subsidiaries of great international groups, such as Aguettant, Boiron, Galderma, BASF, Beauty Care Solutions, and Merck Seron, without forgetting the 80 small and medium-sized biotech enterprises contributing actively to the local economic dynamism. It’s this fertile ground that the Regional Council decided to exploit in order to reinforce the leadership of Rhône-Alpes in the healthcare sector.
Three sub-themes have been identified for the DSI dedicated to personalized healthcare: diagnosis, therapy, vaccines, medical technologies, E-Health and nutrition; target pathologies (infectious diseases and chronic diseases); autonomy, aging and home healthcare. A Reference Bio-Cluster at European Level The Rhône-Alpes region succeeded in creating a structured, major healthcare pole around the competitiveness cluster Lyonbiopôle. This high-profile center of global excellence in the field of vaccines and diagnostics commits itself to fight globally infectious diseases, from diagnosis and prevention to treatment. Lyonbiopôle has identified four key areas of activity within the framework of its strategic 3.0 roadmap: products for human medicine, veterinary medicines, medical technologies and in-vitro diagnostics. Counting on a unique European Center of Infectious Diseases, Lyonbiopôle researches global solutions for three types of interconnected pathologies: infectious diseases, chronic diseases (cancers, neuro-
Lyonbiopôle succeeded in federating the sector’s movers and shakers in the healthcare sector by establishing partnerships with first-class actors. To begin with, the Institut de Recherche Technologique (IRT) BIOASTER: it stands as the only “health” IRT that was chosen within the framework of the PIA program, and dedicates itself to epidemiology and microbiology. BIOASTER is led jointly by the competitiveness cluster Lyonbiopôle and the Institut Pasteur a private-public model of partnership encouraging interdisciplinary R&D activities at the vanguard of basic research and industrialization. According to BIOASTER, fourteen million deaths result each year throughout the world from infectious diseases, including nosocomial infections, which count for 1.4 million contaminations per day, throughout the world. In response to this major challenge, BIOASTER has defined three R&D structuring product-oriented programs: new therapies and vaccines (development of antibacterial, antifungal, anti-parasitic and antiviral treatments, development of new immuno-modulators); towards realtime diagnosis (development of new diagnostics from non-invasive sampling, aided by new decisional analytic systems); microbiota, an indicator and a health product (emergence of such concepts as “predictive microbiota” and “therapeutic microbiota,” leading to new classes of diagnostic, therapeutic and preventive products).
© Greg Knobloch – CDC & PHIL
About Organs and Neurons
Mantoux tuberculin skin test for tuberculosis screening / Le test de sensibilité à la tuberculine ou test Mantoux pour le dépistage de la tuberculose
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degenerative diseases, cardio-vascular and metabolic diseases), aging and senescence.
Two promising IHU (Instituts Hospitalo-Universitaires), selected within the PIA framework, are also among the partners of Lyonbiopôle. With fifteen
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research teams (from Inserm, CNRS, INRA and Lyon Claude Bernard University) counting over 120 researchers, OPeRa (Organ ProtEction & ReplAcement) organized itself around five major axes (metabolic risks; inflammation, severe aggression of organs and tissues; replacement, repair and regeneration of organs and tissues; the poly-pathological consequences of repair). Regarding CESAME, it has been developed by the Comue Université de Lyon as an initiative of the Neurodis Foundation. This IHU dedicated to the Brain and Mental Health, investigates and studies the brain in its four aspects: plastic dimension, operational dimension, emotional and social dimensions. Four thematic axes have been defined for this purpose: neural development, degeneration and brain repair; malfunctioning of the neuronal networks and remediation; neuro-protection, re-adaptation and brain-machine interfaces; psychopathologies, cognitive disorders, mental health and society.
© PEIR
These two IHU take part in some thirty “health” projects selected within the PIA framework. There are also six Labex, three Equipex, four projects in bioinformatics, five projects in biotechnologies, four nano-bios projects, one Cohort project, one demonstrator, as well as ten national infrastructures.
tals. The region counts altogether forty hospitals, including the Lyon Civil Hospices (HCL): the second CHU in France with 22,000 professionals, the HCL defined five thematic research priorities: cancerology (including a recognized excellence in the field of lymphoma), sensory-neural impairment, metabolism and nutrition, cardiology, and infectious diseases. Consonantly, the HCL include encouraging measures in other strategic sectors such as rare diseases, inflammation and minimally invasive surgery (MIS). The work of HCL researchers relies notably on the Clinical Investigation Center (CIC), a platform which concretizes comprehensive and
The I-care cluster (medical and EHealth technologies), the CLARA cancer research cluster, the Tasda (autonomy and aging), Cens (nutrition), the RTRS Neurodis and SLC (cancer), are additional partners of Lyonbiopôle. Moreover, this “health” ecosystem benefits from the competences and technologies from other competitiveness clusters such as Minalogic (microelectronics and software) or Techtera (technical textiles). An Excellence Recognized for Lymphoma The Rhône-Alpes bio-cluster wouldn’t be complete without the great stakeholders of research and healthcare, i.e. hospi-
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Alcoholic hepatitis / Hépatite due à l’alcool
transversal multi-partner projects, recognized for its expertise in experimental methodology and randomized clinical trials; three clinical research centers (CRC) allowing patients to take more easily part in research projects, and to benefit more rapidly from any medical breakthroughs; and a Biological Resource Center (CRB), a technological support platform for clinical research, comprising six specialized bio-banks to make samples available during the conduct of research. Other regional heavyweights include, for instance, the Grenoble CHU: a true model of permanent interaction between researchers and clinicians, it multiplies clinical and therapeutic trials in particularly strong research fields: neurosciences; management of chronic diseases of the metabolic type; healthcare technologies, as well some other new themes, such as gene expression; procreation; epidemiology; traumatology or management of
acute pain in emergency rooms. Moreover, new structures such as the Biology Institute and the Couple-Child Hospital make the Grenoble CHU more attractive to practitioners and industrialists… while preparing it to face the significant challenges in line with biological evolution. Quality of Life and Ageing However, it would be wrong to think that the Rhône-Alpes healthcare research is limited to the DSI on personalized health. In fact, the Regional Council has launched, at the same time, eight joint research activities (ARC – academic research communities) in order to support and promote interdisciplinary and transversal research; structure research around great societal issues; create synergies between academic research and the socioeconomical, healthcare, cultural and voluntary world; and encourage the training of future Rhône-Alpes researchers. Two of these ARCs dedicate themselves to the health sector. The first one, justly named “Health,” works on six key areas: infectiology; cancerology; nutrition in health; bioactive molecules; bioinformatics; humanities, economical and social sciences in the health sector. As for the ARC “Quality of Life and Ageing,” it pursues three main research axes: neurosciences, cognitive sciences and informatics; physical and psychical disabilities; autonomy and dependence, gerontology and its use; health technology and the interface between materials and the living systems. All these research studies may rely on a great number of research infrastructures: ESRF, EMBL, ILL, OMS (CSR & CIRC), CRMN, IN2P3, CEA (Clinatec), EISBM… An offer which is complemented by other active platforms: the P4 Jean Mérieux Laboratory, the Infectiology Center, the Accinov platform, the Eco-toxicology Pole, the Alimentec platform… They all make up a winning ecosystem, at the service of the Rhône-Alpes economy.
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Relever le défi de la médecine personnalisée
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uels sont les grands atouts de Rhône-Alpes en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Ils sont multiples ! En ce domaine, Rhône-Alpes est la 2ème région française après l’Île-de-France grâce à sa concentration de grandes écoles, d’universités, de laboratoires de recherche, d’industries et de transferts de technologies possibles. Déjà à la fin du 20ème siècle Lyon affichait, en France, le pourcentage le plus élevé de recherches se traduisant par des applications dans le secteur biomédical. La région rassemble de hauts lieux de la recherche fondamentale et appliquée ainsi que les industries capables de les transformer en innovations. N’oublions pas non plus la proximité de la Suisse, très en pointe dans la recherche médicale, et l’Italie du Nord, également dynamique.
Quelles devraient être les thématiques de recherche à soutenir en priorité ? La France a plus de chances d’être compétitive dans les secteurs à forte valeur ajoutée. Prenez la chimie : Lyon a tout à gagner en misant sur la chimie pharmaceutique et les produits innovants dérivés de la pétrochimie - des marchés potentiels concernant plusieurs milliards de personnes (alors que dans la chimie de base, la France ne peut guère être compétitive en termes de coût de production). De même, l’expertise lyonnaise en matière de textile a tout intérêt à être investie dans les textiles intelligents et les textiles de luxe que les consommateurs sont prêts à payer plus cher. La gastronomie et la nutrition sont également porteuses avec la présence de laboratoires de recherche très performants en nutrition, à même d’assurer une alimentation de qualité, bénéfique dans la durée. La région doit aussi conforter son avance dans les nano et micro-technologies en continuant à innover et investir dans la
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recherche. La présence de nombreux chercheurs étrangers dans les laboratoires de recherche grenoblois est un autre atout à ne pas négliger. Et n’oublions pas la recherche médicale ! J’y reviendrai.
tements coûteux, améliorer la prévention et les conditions d’accès aux soins pour que tous aient les mêmes chances de vie. L’égalité n’est pas seulement une question d’argent mais de culture.
Quel bilan dressez-vous du 2ème Plan Cancer et quel regard portez-vous sur le 3ème Plan cancer (2014-2019) ? Le cancer est la première cause de mortalité en France. Le taux de survie a progressé mais les cancers sont devenus plus nombreux et l’exposition à des facteurs de risque tels que le tabac ou l’alcool n’arrange rien. Les deux premiers Plans Cancer ont été très bénéfiques : 2/3 des prévisions ont été accomplis, la recherche et ses applications ont été stimulées et l’égalité d’accès aux soins s’est améliorée. Mais les résultats de la prévention sont décevants : le tabagisme n’a pas reculé et les aides au sevrage manquent de promotion.
Comment relever le défi de la médecine personnalisée ? Aujourd’hui la médecine ne se fait plus avec des blockbusters. Elle cible de plus petits groupes de personnes confrontées à des subdivisions de cancers. On compte par exemple une vingtaine de formes différentes de cancers du sein ou de cancers du poumon. Cette diversité entraîne la multiplication des possibilités thérapeutiques (chimiques, biologiques, physiques) adaptées aux caractéristiques génétiques des cancers. Les grandes villes devront donc se spécialiser dans certaines subdivisions de cancers afin de rassembler les traitements, les appareils et les médecins les plus performants, capables d’attirer les patients de l’Europe entière. Lyon, Grenoble et Saint-Etienne peuvent d’ores et déjà tirer parti de leur avance dans certaines subdivisions des cancers du sein, du poumon, du mélanome et du lymphome.
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Un entretien avec le Prof. Jean-Louis TOURAINE, Député du Rhône, Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)
Le Professeur Jean-Louis Touraine et l’ancien président américain Bill Clinton lors d’une opération de lutte contre le sida au niveau mondial / Professor Jean-Louis Touraine with the American ex-president Bill Clinton during a worldwide initiative against AIDS
Le 3ème Plan Cancer accorde donc une importance particulière au tabac. La prévention doit prendre en compte les femmes enceintes fumeuses mais aussi l’alcool, l’exposition prolongée à des produits potentiellement cancérigènes sur le lieu de travail, les facteurs environnementaux comme la pollution de l’air et les facteurs comportementaux (notons quand même la régression heureuse de l’exposition irraisonnée au soleil). Le 3ème Plan Cancer doit donc apporter de nouvelles solutions thérapeutiques, intégrer de nouveaux trai-
De plus, on identifiera grâce aux gènes la capacité d’un patient à bénéficier d’un traitement afin de lui appliquer la thérapeutique la plus adaptée, comme cela se fait déjà pour les maladies infectieuses, par exemple l’infection au virus du sida. Cette orientation plus ciblée permettra un précieux gain de temps, une plus grande efficacité et une réduction des effets secondaires. La même démarche pourrait être adoptée pour la transplantation d’organes et les maladies du système nerveux (avec des laboratoires de recherche réputés sur la neurostimulation et la construction d’exosquelettes pour les personnes paralysées). Ces médecines ciblées pourraient à terme se généraliser.
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Meeting the challenge of personalized medicine An interview with Prof. Jean-Louis TOURAINE, Deputy of Rhône, Member of the Parliamentary Office for evaluating scientific and technological choices (OPECST)
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What research themes should be a priority? France has greater chances of becoming competitive in sectors with high added value. Let’s take chemistry: it is more profitable for Lyon to engage in pharmaceutical chemistry and innovative products coming from the petrochemical industry i.e. potential markets of several billion people (while in basic chemistry, France can hardly be competitive in terms of production cost). Similarly, Lyon's expertise in textile has every reason to be invested in smart textiles and luxury textiles that consumers are willing to pay more. Gastronomy and nutrition also embody value with the presence of highly performing research laboratories in the nutritional field, able to ensure the high quality of food beneficial in the long run. The region must also reinforce its advantage in nano- and micro-technologies, maintaining innovation and investment in research. Another asset not to be dis-
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and behavioral factors (however, notice the positive regression of irrational sun exposure!). The third Cancer Plan must bring new therapeutic solutions, incorporate new costly treatment, improve prevention, and provide access to health care to give everyone equal life chances. Equality is not only a question of money but of culture.
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hat are the great assets of Rhône-Alpes in higher education, research and innovation? They are multiple! In this sector, Rhône-Alpes ranks as the second French region after Île-de-France through its concentration of grandes écoles, universities, research laboratories, industry and possible technology transfers. Already by the end of the Twentieth Century, Lyon had the highest percentage of research activity in France, which translated into applications in the biomedical sector. The Lyon region gathers together some of the best venues for basic and applied research, as well as for industries capable of transforming them into innovations. Neither should we forget the proximity of Switzerland, in the forefront of medical research, or that of northern Italy, another dynamic region.
Professor Jean-Louis Touraine in his clinician’s activity Le Professeur Jean-Louis Touraine dans son activité de clinicien
regarded is the presence of many foreign researchers in Lyon’s laboratories. And let’s not forget medical research! I will come back to that later. How would you rate the Second Cancer Plan and how would you assess the Third Cancer Plan (2014-2019)? Cancer has become the primary cause of death in France. Although the survival rate has progressed, the number of cancers has risen and exposure to risk factors such as tobacco and alcohol doesn’t help either. The first two Cancer Plans were very beneficial: two thirds of our forecasts were completed, research and its applications have been triggered and equal healthcare for all has improved. The results of prevention efforts, however, remain disappointing: smoking hasn’t decreased and assistance to stop smoking lacks promotional support. Thus, the Third Cancer Plan attaches particular importance to smoking. Prevention must take into account smoking pregnant women but also alcohol; prolonged exposure to potentially carcinogenic products in the work place; and environmental factors such as air pollution
How can we take up the challenge of personalized medicine? Nowadays, medicine is no longer a matter of blockbusters. It targets smaller groups of people confronted with cancer subdivisions. Today, we have identified about twenty different forms of breast cancer or lung cancer. This diversity results in multiplication of therapeutic possibilities (chemical, biological, physical) suited to the genetic characteristics of cancers. The major urban areas must, therefore, specialize in certain cancer subdivisions so as to bring together the top treatments, devices and physicians capable of attracting patients from all over Europe. Lyon, Grenoble and Saint-Etienne can already benefit from their advances in certain subdivisions of breast cancer, lung cancer, melanoma and lymphoma. In addition, genes will help us to identify a patient’s capacity to benefit from a particular treatment in order to give him the most suited one, as it already happens with infectious diseases like AIDS. A better focused specialization will save valuable time, be more efficient and reduce side effects. This same approach could be adopted for transplantation of organs and diseases of the nervous system (with research laboratories renowned for neurostimulation and construction of exoskeletons for paralyzed patients). These targeted medicines could eventually spread.
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Cluster Lymphome en Rhône-Alpes Un entretien avec le Pr. Gilles SALLES, Président du LYSA (the Lymphoma Study Association), Chef du Service d’Hématologie - Hospices Civils de Lyon Université Claude Bernard Lyon-1
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uels sont les chiffres-clés du lymphome en France ? Avec plus de 12 000 nouveaux cas par an, le lymphome est le 6ème cancer et le cancer du sang le plus fréquent en France et dans le monde. On compte une trentaine de types de lymphomes différents, qui ont chacun plusieurs anomalies génétiques distinctes dans la cellule malade. Entre 1970 et 2010, le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année a doublé. Depuis, la croissance de l’incidence du lymphome s’est stabilisée à 2-3 % par an. Malgré les progrès thérapeutiques enregistrés depuis une dizaine d’années, notamment grâce aux anticorps monoclonaux, le nombre de décès annuel au niveau national atteint les 5 000, un chiffre en baisse et qui traduit aussi l’allongement de l’espérance de vie pour les malades « chroniques » (ils sont estimés à au moins 150 000 en France).
Pourriez-vous nous présenter les acteurs du Cluster Lymphome ? Le « Cluster Lymphome » est composé de 4 entités ayant de nombreuses implantations en France et ailleurs et dont le siège est Pierre Bénite (Rhône) : le LYSA (The Lymphoma Study Association), axé sur la recherche clinique pour améliorer les moyens de traitement et la prise en charge des patients, le LYSARC (The Lymphoma Academic Research Organisation), la structure opérationnelle qui mène à bien les études conçues par le
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LYSA, ELI (The European Lymphoma Institute), fondé par 7 groupes académiques européens dont le LYSA et le LYSARC et qui assure notamment une fonction d’éducation des professionnels et du grand public, enfin l’Institut Carnot CALYM (Consortium pour l'accélération de l'innovation et de son transfert dans le domaine du lymphome), qui rassemble 11 équipes de recherche en France ainsi que le LYSA et le LYSARC pour développer des partenariats de recherche avec les industriels et grands centres de recherche.
Détection d’anomalies moléculaires par hybridation in situ fluorescente (FISH) / Detection of molecular anomalies by fluorescent in-situ hybridation test (FISH)
À noter que le LYSA, le LYSARC et ELI s’installeront à moyen terme dans un même bâtiment sur le site des Hospices Civils de Lyon, 2ème CHU de France, et sont en lien étroit avec des laboratoires de recherche spécialisés soutenus par les Universités, le Centre Régional de Lutte Contre le Cancer Léon Bérard, les CHU de Grenoble et Saint-Etienne et d’autres hôpitaux régionaux. Le Cluster Lymphome s’appuie sur des partenaires de premier plan dans le monde académique (universités, CNRS, INSERM, CHU), institutionnel (Institut National du Cancer, Agence Nationale pour la Recherche), industriel (grands groupes comme GSK, Johnson & Johnson, Pfizer, Novartis, Roche, Sanofi, Takeda, etc. mais aussi de nombreuses
start-up de biotechnologie) et associatif (Ligue Nationale contre le Cancer, France Lymphome Espoir). Il développe aussi des partenariats avec de grands centres de soins dans différents pays : Belgique, Allemagne, Australie, Portugal, ÉtatsUnis, Corée du Sud, Canada… In fine, le Cluster Lymphome est un regroupement de forces de recherche de premier plan constituant un véritable atout pour la visibilité et le développement économique en Rhône-Alpes et en France. Quels sont les principaux axes de recherche du Cluster Lymphome ? La principale force du Cluster Lymphome réside dans la prise en charge des patients et l’amélioration des traitements. Lors des études cliniques, les patients reçoivent un programme de traitement qui sera amélioré pour être personnalisé, soit par l’optimisation des traitements existants (réduction de la toxicité et augmentation de l’efficacité), soit par l’introduction de nouveaux médicaments comme le célèbre anticorps monoclonal rituximab découvert en 1998 et commercialisé par Roche (depuis, cette molécule a été étudiée pour d’éventuelles applications à d’autres maladies). Les nouveaux médicaments concernent aussi les médicaments immunorégulateurs et les thérapies ciblées pour bloquer les événements-clés du mécanisme du cancer et prévenir la prolifération des cellules cancéreuses en complément de la chimiothérapie. Le Cluster Lymphome utilise en outre la biologie du cancer (prélèvements sanguins, tumoraux et génétiques) pour mieux caractériser la maladie et l’efficacité des traitements, il propose des biomarqueurs pour mesurer la réaction à un traitement et s’appuie sur l’imagerie : il a ainsi développé des outils d’aide à la décision en recherche clinique et monté une plateforme d’échange de données qui sont revues dans les 3 jours pour personnaliser les traitements.
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The Rhône-Alpes Lymphoma Cluster An interview with Prof. Gilles SALLES, President of LYSA (the Lymphoma Study Association), Chief Physician of the Division of Hematology Hospices Civils de Lyon - Université Claude Bernard Lyon-1
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hat are the key figures for lymphoma in France? With over 12,000 new cases each year, lymphoma is the sixth cancer and the most common blood cancer in France and in the world. There are some thirty different types of lymphoma, each one with its own distinct genetic anomalies in the affected cells. Between 1970 and 2010, the number of new cases each year has doubled. Ever since, the increase of lymphoma incidence stabilized itself around 2-3% per year. Despite therapeutic progress made over these last ten years, particularly due to monoclonal antibodies, the number of national deaths per year has reached 5,000, although this figure shows a fall and translates into a lengthening of life expectancy for the “chronically” ill (it is estimated that their number reaches at least 150,000 cases in France). Who are the Lymphoma Cluster’s stakeholders? The “Lymphoma Cluster” includes four entities with several locations in France and elsewhere in the world, and with its headquarters in Pierre Bénite (Rhône): LYSA (The Lymphoma Study Association), oriented on clinical research to improve treatment means and management of patients; LYSARC (The Lymphoma Academic Research Organization), the operational structure that successfully conducts the studies designed by LYSA, ELI (The European Lymphoma Institute), founded by seven European academic groups to which belong LYSA and LYSARC, and which ensures an education program open to professionals and the public, and finally, the CALYM Carnot Institute (a Consortium designed to accelerate innovation and its shift over to the field of lymphoma), which brings together eleven research teams in France as well as LYSA and LYSARC, with the aim of developing research partnerships with industrials and big research centers.
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It has to be noted that LYSA, LYSARC and ELI will establish themStakeholders of the Lymphoma Cluster at its scientific event selves medium-term Acteurs du Cluster Lymphome lors de ses journées scientifiques in a single building famous monoclonal antibody rituximab, on the site of the Hospices Civils de which was discovered back in 1998 and Lyon, France’s second CHU hospital, and marketed by Roche (later, this molecule will be cooperating intimately with the was studied for possible use against other specialized research laboratories suppordiseases). In addition to chemotherapy, ted by the Universities, the Regional these new treatments involve immunoAnti-Cancer Center Léon Bérard, the regulatory drugs and targeted treatments CHU hospitals of Grenoble and Saintaimed at blocking any key events of the Etienne and other regional hospitals. cancer mechanism and preventing cancer cells from proliferating. The Lymphona Cluster receives support from first-class partners from the academic The Lymphoma Cluster also refers to world (universities, CNRS, INSERM, the biology of cancer (based on blood, CHU), from the institutional world tumoral and genetic sampling) in order (National Cancer Institute, National better to characterize the disease and Research Agency), from the industrial treatment efficacy, it presents biomarkers world (big groups like GSK, Johnson & to measure treatment response and is also Johnson, Pfizer, Novartis, Roche, Sanofi, using medical imaging: thus they have Takeda, and so forth but also a great developed decision-support tools for number of biotechnology start-ups) and clinical research and coordinated a data from associations (National Anti-Cancer exchange platform, which are reviewed League, France Lymphome Espoir). It within three days with the intent of simultaneously develops partnerships with personalizing treatments. major health-care centers in different countries such as Belgium, Germany, Australia, Portugal, the United States, South Korea, Canada… In conclusion, the Lymphoma Cluster is a large firstclass research group and a true asset for the visibility and economic development of Rhône-Alpes and France. Which are the main research axes of the Lymphoma Cluster? The Lymphoma Cluster’s main strength resides in managing the patient and improving treatments. During clinical studies, patients receive a treatment program which is constantly being improved by adapting it to the patients, optimizing existing treatments (reduction of toxicity and increase of efficacy), or by introducing new treatments such as the
Cluster lymphome en Rhône-Alpes LYSA
Centre Hospitalier Lyon-Sud Service d’Hématologie - Bâtiment 1 F - 3ème étage F-69495 Pierre-Bénite Cedex Tél. : +33 (0)4 78 86 43 02 http://www.lysa-lymphoma.org
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CHU de Grenoble Une interaction permanente entre chercheurs et cliniciens © CHU de Grenoble
Un entretien avec Mme Jacqueline HUBERT, Directrice générale du CHU de Grenoble, et le Pr. Jean-Pierre ZARSKI, Directeur de la recherche au CHU de Grenoble
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TRIMECO, piloté par le Pr. Benhamou, travaille sur la greffe d’îlots pancréatiques dans la prise en charge du diabète de type 1. En cancérologie, une équipe émergente travaille sur la prise en charge du traitement du mélanome par l’immunothérapie (vaccin) : un essai de thérapie cellulaire est en cours avec l’Etablissement Français du Sang (EFS). Les résultats pourraient s’appliquer à d’autres pathologies comme l’hépatite B. Le CHU conduit aussi des études sur la prise en charge de la douleur aigue aux urgences.
uels sont les chiffres-clés de la recherche au CHU de Grenoble ? Pr. Jean-Pierre ZARSKI (J.-P. Z.). Le CHU déploie une activité intense pour les essais cliniques et thérapeutiques : 1 000 études sont en cours, dont 700 réellement actives, ce qui nous place entre la 7ème et la 10ème place du score SIGAPS selon les années. C’est une vraie performance pour un CHU de cette taille ! La recherche clinique s’appuie sur une DRCI (Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation) et un CIC (Centre d’Investigation Clinique) labellisé plurithématique (pharmacologie, épidémiologie…) et associant le CHU, l’Université Joseph Fourier (UJF) et l’Inserm. Au total elle emploie près de 80 personnes.
Quels partenariats de recherche avez-vous développés ? Mme Jacqueline HUBERT (J. H.). Nous avons un partenariat très fort avec l’UJF, dont le président, Patrick Lévy, est praticien hospitalier. Nous travaillons main dans la main avec l’Inserm, le CNRS, le CEA (Clinatec). Et nous avons démarré une collaboration avec le centre de recherche clinique de l’hôpital d’Annecy pour attirer plus d’essais cliniques de l’industrie pharmaceutique.
Quels sont les domaines d’excellence de la recherche au CHU de Grenoble ? J.-P. Z. Le CHU s’est engagé dans la création de départements qui lui ont permis de dégager les principales thématiques de recherche : les neurosciences (maladie de Parkinson, stimulation cérébrale profonde avec l’équipe du Pr. Benabid, maladies pharmaco-résistantes, neuropsychiatrie médicochirurgicale) ; la prise en charge des maladies chroniques de type métabolique (surpoids, obésité, diabète, apnée du sommeil, maladies du foie) ; les technologies pour la santé (robots et chirurgie robotisée avec une équipe labellisée CNRS) et quelques thèmes émergents comme la génétique et la procréation, l’épidémiologie et le Trauma Center.
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Pourriez-vous nous présenter les grands projets du CHU de Grenoble ? J. H. Les nouvelles structures comme l’Institut de Biologie et l’Hôpital Couple Enfant nous permettent de conforter les équipes, d’être plus attractifs pour les praticiens. De plus, la rénovation en profondeur du CHU va accroître l’importance de la recherche et de l’innovation sous l’impulsion de Jean-Louis Pépin, chef du pôle recherche. J.-P. Z. L’Hôpital Couple Enfant est attractif à double titre : son projet en génétique et la création de 2 lits labellisés CIC pour la recherche clinique en épidémiologie - un facteur d’attractivité pour les industriels. Pour sa part, l’Institut de Biologie doit faire face à des défis élevés en lien avec l’évolution de la biologie : l’essor de la protéomique et les analyses par séquenceurs à haut débit pour le diagnostic constituent des enjeux majeurs pour les quels la technologie est centrale.
© CHU de Grenoble
Pourriez-vous nous présenter quelques projets de recherche en cours ? J.-P. Z. En 2013 le CHU a remporté 2 PHRC (Programme Hospitalier de Recherche Clinique) nationaux hors cancer et 1 pour le cancer ainsi qu’un PREPS (Programme de recherche sur la performance du système des soins) en recherche translationnelle. À titre d’exemple, le projet
J.-P. Z. La position du CHU est très centrale avec l'Institut de Recherches en Technologies et Sciences pour le Vivant du CEA (protéomique), Clinatec (CHUUJF-Inserm-CEA), l’Institut Albert Bonniot (oncogénèse et ontogénèse),
Grenoble Institut des Neurosciences (GIN) et le laboratoire HP2 (Hypoxie PhysioPathologie, UJF-Inserm) dirigé par le Pr. Patrick Lévy. L’interaction permanente entre chercheurs et cliniciens permet au CHU de participer au programme européen Horizon 2020 et au grand réseau F-CRIN sur la thrombose.
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Grenoble Hospital University Center (CHU) Constant Interaction between Clinicians and Researchers An interview with Mrs Jacqueline HUBERT, General Director of the Grenoble CHU, and with Prof. Jean-Pierre ZARSKI, Research Manager at the Grenoble CHU
© CHU de Grenoble
accredited team), and some other emerging areas, such as genetics and assisted human reproduction, epidemiology, and the Trauma Center.
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hat are the key figures of research at the Grenoble CHU? Professor Jean-Pierre ZARSKI (J.-P. Z.). Our CHU is very active in the field of clinical and therapeutic trials: 1,000 studies are under way out of which 700 are real active studies, thus ranking us between the seventh and tenth place of the SIGAPS score, which varies from year to year. This is a great performance for a hospital university center of this size! Clinical research is supported by the Department of Clinical Research and Innovation (DCRI) and a multi-thematic Clinical Investigation Center (CIC) (pharmacology, epidemiology…) in association with the CHU, the Joseph Fourier University (UJF) and Inserm. Its working staff counts about 80 people. Which are the main areas of research excellence at the Grenoble CHU? J.-P. Z. The CHU is involved with the development of departments which identified the principal themes of research: neurosciences (Parkinson’s disease, deep brain stimulation with Prof. Benabid’s team, drug-resistant diseases, medicalsurgical neuropsychiatry); management of chronic illnesses of the metabolic type (overweight, obesity, diabetes, sleep apnea, liver disease); healthcare technologies (robots and robotic surgery with a CNRS
Could you briefly describe some research projects in progress? J.-P. Z. In 2013, the CHU won 2 national hospital clinical research programs (PHRC) outside of cancer, one for cancer as well as a research program on the performance of healthcare systems (PREPS) on a translational research basis. The TRIMECO project, for instance, driven by Professor Benhamou, works on pancreatic islet cell transplantation in the management of Type-1 diabetes. In oncology, an emerging team works on the management of melanoma via immunotherapy (vaccine): a cell therapy trial is ongoing with the French Blood Establishment (EFS). The forthcoming results might be applied to other pathologies, such as Hepatitis B. The CHU also conducts studies on acute pain management in emergency rooms. What kind of research partnerships did you develop? Jacqueline HUBERT (J. H.). We have an excellent partnership with the UJF, whose president Patrick Lévy is a Hospital Practitioner. We work hand in hand with Inserm, CNRS and CEA (Clinatec). We also started cooperating with the clinical research center at Hôpital d’Annecy, in order to attract more clinical trials from the pharmaceutical industry.
J.-P. Z. The CHU’s position is quite central with the CEA Research Institute on Technologies and Sciences for the Living (proteomics), Clinatec (CHUUJF-Inserm-CEA), the Albert Bonniot Institute (oncogenesis and ontogenesis), the Grenoble Institute of Neurosciences (GIN) and the HP2 Laboratory (Hypoxia PhysioPathology, UJF-Inserm) led by Prof. Patrick Lévy. Thanks to the permanent interaction between researchers and clinicians, the CHU takes part in the European Horizon 2020 program and in the great F-CRIN network on thrombosis. Could you briefly outline the Grenoble CHU’s major projects? J. H. New structures such as the Biology Institute and the Hospital for Couples and Children have a reassuring effect on our research teams and are more attractive for practitioners. In addition, the in-depth renovation of the CHU will increase the importance of research and innovation with the backing of the research unit manager Prof. Jean-Louis Pépin. J.-P. Z. The Hospital for Couples and Children is attractive on two counts: a genetic research project, and the creation of two CIC-accredited beds for epidemiological clinical research - a key factor for various industries. For its part, the Biology Institute must face main challenges in the evolution of biology: the development of proteomics and high-throughput sequencer analyses for diagnosis are major technology-based challenges.
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Boulevard de la Chantourne - F-38700 La Tronche Tél. : +33 (0)4 76 76 75 75 http://www.chu-grenoble.fr/
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CERMEP Explorer le vivant Situé dans l'enceinte de l'Hôpital Neuro-Cardiologique de Lyon, le CERMEP est une plateforme d'imagerie biologique et médicale dédiée à la recherche clinique et fondamentale. Acquisition de matériel de pointe et mutualisation sont au cœur de sa pratique.
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© Mottolese R. et all. PNAS 2014 » - CERMEP 2014
Q u’ils mettent en œuvre rayons X, résonance magnétique, radioactivité ou ultrasons, les imageurs sont très coûteux : du million d'euros à plusieurs millions d'euros pour des machines innovantes, sans oublier les coûts de fonctionnement et le personnel dédié. Première utilisatrice de ces imageurs, la communauté académique ne saurait à elle seule assumer ces frais. « Les plateformes d’imagerie in vivo ne sont pas économiquement viables » souligne Gérard Gimenez, directeur du CERMEP. « Les subventions sont nécessaires pour les faire fonctionner ». Mais les subventions ne suffisent pas. La mutualisation du matériel et du personnel est tout aussi cruciale. « Cela permet d’utiliser les machines à plein temps et de les rentabiliser » précise Gérard Gimenez.
pour suivre l’évolution des maladies neurodégénératives ou tester des médicaments » ajoute Gérard Gimenez. Cependant les études concernant les pathologies cardiovasculaires se développent très notablement depuis plusieurs années. Les équipements du CERMEP sont largement dus au financement conjoint de l'État et de la Région Rhône Alpes (CPER), même si d'autres soutiens ont été obtenus de fondations (Fondation de France, Fondation Neurodis, Fondation Rotary, Fondation pour la Recherche
© CERMEP 2014
Certifié ISO 9001 depuis janvier 2007, le CERMEP exploite une dizaine de machines couvrant les modalités de Tomographie par Emission de Positons (TEP, associé à Scanner X), d'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), de Magnéto-EncéphaloGraphie (MEG) ainsi qu'un cyclotron produisant les traceurs nécessaires à la TEP. Les études s'effectuent sur l'Homme (sujet sain ou patient) mais aussi sur des modèles animaux. Ces imageurs permettent de répondre aux 2 grands objectifs scientifiques des chercheurs recourant à l'imagerie in vivo : comprendre le fonctionnement de « l'Homme sain » et étudier les pathologies pour mieux les identifier et mieux les traiter. Compte tenu de l'importance et de l'excellence des équipes lyonnaises de recherche en Neurosciences, leurs travaux sur les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, Sclérose en plaques) constituent une part importante des études réalisées au CERMEP. « Les grands laboratoires pharmaceutiques recourent également à nos imageurs
Images des récepteurs sérotoninergiques dans le cerveau humain par imagerie TEP / Images of serotonin receptors in the human brain by PET imaging
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Image de trajectographie cérébrale par IRM de diffusion Image of cerebral trajectory by diffusion MRI
Médicale). Pour sa part, le fonctionnement des imageurs est assuré par une subvention et une mise à disposition de personnel des membres du GIE (la structure légale du CERMEP) : CNRS, INSERM, HCL, Université Claude Bernard Lyon 1, CHU Saint Etienne, Université Joseph Fourier Grenoble 1. Dans le cadre du récent PIA, le CERMEP a obtenu un imageur hybride qui réalise simultanément un examen IRM et un examen TEP (volet EQUIPEX) : ce sera le premier imageur de ce type installé en France une innovation signée Siemens avec lequel le CERMEP a signé une convention de partenariat. Deux autres succès lyonnais à ce même programme (volet Instituts HospitaloUniversitaires - IHU) contribuent aux équipements du CERMEP : CESAME (Cerveau & Santé Mentale), qui complète les équipements de l'IRM-TEP et fournit du personnel pour le faire fonctionner, et OPeRa (Organ ProtEction & ReplAcement), qui financera l'acquisition d'un IRM particulièrement adapté aux études de cardiologie. Et le CERMEP ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous espérons obtenir un IRM pour le petit animal dans le cadre du dernier appel d’offres du CPER » confie Gérard Gimenez. Une opportunité supplémentaire de participer au rayonnement scientifique de la région lyonnaise.
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CERMEP Exploring Life Located inside the boundary of the Neuro-Cardiology hospital of Lyon, CERMEP serves as a platform of biological and medical imaging, dedicated to clinical and basic research. The acquisition and sharing of stateof-the-art material lie at the core of its practice.
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out on humans (both healthy subjects and patients) and also on animal subjects. The imagers concur in meeting two main scientific objectives of researchers using in-vivo imaging: understanding the functioning of a “healthy human being”, and studying pathologies in order better to identify and treat them. Considering the importance and excellence of the Lyon research staff in Neurosciences, their work in the field of neurodegenerative diseases (Alzheimer, Parkinson, and Multiple Sclerosis) plays an important part in the studies carried out by CERMEP. Gérard Gimenez added: “The bigger pharmaceutical laboratories use our imagers to monitor the evolution of neurodegenerative diseases or test potential drugs.” On the other hand, studies relating to cardiovascular pathologies have also been strongly developed over the past years.
GIE (the CERMEP’s legal structure): CNRS, INSERM, HCL, Claude Bernard Lyon 1 University, CHU Saint Etienne, Joseph Fourier Grenoble 1 University. Within the framework of the recent PIA, CERMEP was assigned a hybrid imager which performs simultaneously IRM and PET examinations (EQUIPEX section): in fact, it will be the first imager of its kind to be installed in France - an innovation signed by Siemens, which entered into a partnership agreement with CERMEP. Two more successes of Lyon in the same program (University Hospital Institutes component - IHU) support CERMEP’s equipment: CESAME (Brain & Mental Health), by completing the IRM-PET equipment and contributing high-quality staff to manage it, and OPeRa (Organ ProtEction & ReplAcement), that will finance the acquisition of an IRM which is particularly suited for cardiological studies. Moreover, CERMEP doesn’t intend to stop in or deviate from the midst of this positive path. “We are hoping to get an IRM for small animals in the CPER’s last tender,” confided Gérard Gimenez. One more opportunity to contribute to the scientific outreach of the Lyon region.
CERMEP owes its equipment to joint funding by the State and the Rhône Alpes Region (CPER), besides other funding obtained from foundations such as Fondation de France, Fondation Neurodis, Fondation Rotary, and the Fondation pour la Recherche Médicale. As far as the functioning of imagers is concerned, it receives financing by a subvention and a provision of staff members of the
59, boulevard Pinel F-69677 Bron Cedex Tél. : +33 (0)4 72 68 86 00 Fax : +33 (0)4 72 68 86 10 http://www.cermep.fr
© Philippe Merle
hether they are performed with Xrays, magnetic resonance, radioactivity or ultrasound, imagers remain extremely expensive: from one to several million Euros for innovating machinery, not to mention the operational costs and dedicated staff. The main user of these imagers, the academic community, could not meet these costs alone. “The platforms of in-vivo imaging are not economically viable” explained Gérard Gimenez, Director of CERMEP. “We need subventions in order to make them work.” But subventions by themselves aren’t sufficient. The pooling of equipment and staff is equally crucial. “This way, machines can be used on a full-time basis and be profitable.”
© Siemens Healthcare
CERMEP obtained the ISO 9001 certification in January 2007, and it operates about ten machines covering all the modes of Positon Emission Tomography (PET, in association to an X Scanner), magnetic resonance imaging (MRI), as well as a cyclotron that produces the tracers needed for PET. These studies are carried
Image of the human brain by simultaneous MRI/PET imaging Image du cerveau humain par IRM/TEP simultanée
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CERMEP
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Š Mr Pierre JAYET
UNE APPROCHE GLOBALE ET UNIQUE DE L’INNOVATION
Education
Recherche
Industrie
Vous accueille à Grenoble au sein du Pôle d’innovation MINATEC dans son Bâtiment de Haute Technologie : le BHT, plateforme de valorisation industrielle Salles blanches Laboratoires Bureaux De multiples possibilitÊs d’alliances et de partenariats nationaux et internationaux dans les filières de la microÊlectronique, des micros, nano et biotechnologies en Êtroite collaboration avec les laboratoires publics de recherche du Pôle MINATEC, au coeur du campus technologique Giant. Contact: beatrice.thabuis@minatec-entreprises.com
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CREATIS Centre de recherche en imagerie médicale Center of Research into Medical Imaging Fort de plus de 200 personnes, 5 sites et 4 tutelles, le Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l'Image pour la Santé est reconnu pour ses compétences en imagerie cardiaque, vasculaire et cérébrale.
With its working force of two hundred people, five sites and four supervisory bodies, the Center of Research in Health Image Acquisition and Processing is recognized as a leader in cardiac, vascular and brain imaging.
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assemblant des spécialistes en sciences de la vie, sciences pour l’ingénieur et informatique, CREATIS est structuré en 6 équipes de recherche : imagerie cœur - vaisseaux - poumon ; images et modèles ; imagerie ultrasonore ; imagerie tomographique et thérapie par rayonnements ; RMN et optique : méthodes et systèmes ; imagerie cérébrale. Ses travaux visent à répondre aux grands enjeux de santé publique que sont l’infarctus du myocarde, l’athérosclérose, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA).
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CREATIS s’implique largement dans le Plan d’Investissement d’Avenir (PIA) : il pilote le Labex PRIMES avec l’Institut de Physique de Lyon, participe au Labex CELYA (acoustique), à l’Equipex LILI (IRM et TEP), aux 2 IHU prometteurs de Lyon CESAME et OPeRa et à la FHU Iris. De plus, CREATIS a été lauréat du projet France Life Imaging pour l’implantation d’un prototype unique de scanner multi-spectral à rayons X en appui à la plateforme d’imagerie expérimentale de LyonTech-la Doua. CREATIS est enfin porteur-adjoint du projet d’achat d’un IRM à très haut champ pour petit animal dans le cadre du CPER 2015-2017. Cet équipement renforcera le continuum entre recherche amont, recherche translationnelle et recherche clinique si présent à Lyon.
CREATIS strongly involves itself in the "Future Investment" Plan (PIA): it steers the Labex PRIMES in tandem with Lyon’s Institute of Physics, participates in Labex CELYA (acoustics), Equipex LILI (MRI and PET scans), in the two promising University Hospital Institutes of Lyon CESAME and OPeRa, and in the FHU Iris. In addition, The “fingerprint” of an osteocyte (bone cell) and its imaged by X-ray phase nano-tomography at CREATIS won the France Life dendrites, the ESRF. Size of the isotropic voxel: 60 nm. Imaging project for the implemenEmpreinte d'une cellule osseuse (ostéocyte) et de ses dendrites, imagée en nano-tomographie de phase tation of a unique prototype of an par rayons X à l’ESRF. Taille de voxel isotrope 60 nm. X-ray MultiSpectral Scanner in support of the Experimental Imaging Platform of LyonTech-la Doua. Finally, CREATIS is the deputy carrier for a project to purchase a high-field MRI for small animals within the framework of the 2015-2017 CPER. This equipment will reinforce the continuum between basic research, translational research and clinical research that is well present in Lyon.
© CREATIS
CREATIS a développé des partenariats privilégiés au niveau régional (Hospices civils de Lyon, Centre Léon Bérard, Université et CHU de Saint-Etienne), européen (Pays-Bas, Italie, Allemagne, Finlande), Suisse (EPFL) et international. À commencer par la Chine : un consortium agreement sera signé le 12 novembre 2014 avec le Harbin Institute of Technology (université classée 9/2500) pour le lancement du Laboratoire International Associé LIA MetisLab dédié au traitement d’images médicales, reconnu par le CNRS et l’INSERM. CREATIS entretient également des relations suivies avec la Colombie (universités Los Andes et Javeriana à Bogota).
Tractographie des fibres myocardiques du cœur humain par approche probabiliste Probabilistic tractography of myocardial fibers of the human heart
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© CREATIS
ntegrating specialists from information technology, engineering sciences, and the life science community, CREATIS is organized into six research teams: imaging of the heart, blood vessels and lung; images and models; ultrasound imaging; tomography imaging and radiation therapy; NMR and optical imaging: methods and systems; imaging of the brain. Their work intends to respond to the great issues arising in public health, such as myocardial infarction, atherosclerosis, stroke and acute respiratory distress syndrome (ARDS).
CREATIS has developed close regional partnerships (Hospices civils de Lyon, Centre Léon Bérard, Saint-Etienne’s University and University Hospital Center), European partnerships (Netherlands, Italy, Germany and Finland), partnerships with Switzerland (EPFL), and, at an international level, with China: a consortium agreement is due to be signed on 12 November 2014 with the CREATIS (Direction) Harbin Institute of Technology (a university INSA ranked 9/2500) for the launch of the Bâtiment Blaise Pascal International Associated Laboratory LIA 7 avenue Jean Capelle INSA de Lyon MetisLab for the processing of medical imaging F-69621 Villeurbanne cedex - a lab that is recognized by both CNRS and Tél. : +33 (0)4 72 43 82 27 INSERM. CREATIS also maintains a strong Fax : +33 (0)4 72 43 85 26 collaboration with the Colombian universities E-mail : accueil@creatis.insa-lyon.fr of Los Andes and Javeriana in Bogota. http://www.creatis.insa-lyon.fr
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Procédés industriels et usine éco-efficiente Dans une région comme Rhône-Alpes qui a su conserver son industrie, il était naturel de placer l’usine du futur parmi les domaines de spécialisation intelligente. Transition énergétique oblige, le Conseil régional entend bien faire des procédés industriels éco-efficients un levier majeur du dynamisme économique rhônalpin. Avec le concours de tous les acteurs concernés.
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remier bassin d’emplois de la chimie au niveau national et 1er complexe industriel chimique français, RhôneAlpes concentre 25 % du potentiel R&D de la chimie française. Forte de 3 établissements publics de recherche (IFP Energies Nouvelles - IFPEN, CNRS, Université de Lyon), la région occupe la 5ème place européenne en production scientifique et technique sur les thématiques de l’usine du futur et du recyclage. Par ailleurs, elle assure 13,5 % de la production scientifique nationale sur les matériaux biosourcés. Cette excellence académique se double de la présence de 4 acteurs privés de premier plan : Arkema, GDF Suez, Rhodia et PEP.
Conscient de ce potentiel et bien décidé à le renforcer, le Conseil régional a fait des procédés industriels et de l’usine éco-efficiente le 2ème des 7 domaines de spécialisation intelligente de la SRI-SI. Quatre sous-thématiques de spécialisation intelligente ont été définies dans ce cadre : procédés bas carbone et éco-efficients ; chimie biosourcée ; recyclage et traitement des déchets ; métrologie et instrumentation environnementale. Énergies nouvelles pour un monde décarboné Ces thématiques d’avenir mobilisent naturellement les grands acteurs académiques de la région : l’IFPEN, le CEALeti, le CNRS et l’Université de Lyon, pour ne citer qu’eux. Organisme public de recherche, d'innovation et de formation dans les domaines de l'énergie, du transport et de l'environnement, l’IFPEN a réalisé 174 premiers dépôts de brevet en 2013 et s’implique dans 30 projets européens du 7ème PCRD, dont 4 en tant que coordonnateur. Ses 1 139 chercheurs conduisent leurs travaux selon 5 axes, dont la production éco-responsable (traitement de gaz et gestion industrielle du
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CO2 ; CO2, les enjeux industriels ; gestion de l'eau) et les procédés éco-efficients (production de carburants à faible impact environnemental, production d'intermédiaires pétrochimiques, carburants de synthèse à partir de charbon et de gaz naturel, production d'hydrogène). De plus, l’IFPEN a conclu de nombreux partenariats de recherche collaborative avec l'industrie pétrolière, automobile et les acteurs des nouvelles technologies de l'énergie (NTE). Une manière optimale de déboucher sur des innovations valorisables par l'industrie. L’innovation au service de l’industrie Pour sa part, le CEA-Leti se positionne résolument comme un acteur de l’innovation au service de l’industrie. Qu’il s’agisse de développer un nanosystème de délivrance ciblée de médicaments à forte charge avec Akrivis Technologies, de lutter contre les bactéries résistant aux antibiotiques avec 14 partenaires européens dans le cadre du programme Horizon 2020 ou de développer un dispositif d'injection par micro-aiguille utilisant la technologie MEMS avec Debiotech, l'Institut royal de technologie suédois (KTH) et Mecaplast, le CEA-Leti est toujours prêt à mettre ses compétences en micro et nanotechnologies au service des industriels, PME et start-up désireux de développer leur business. Quatre types de contrats sont proposés en fonction de la taille et de la typologie du partenaire : projets de R&D collaboratifs, contrats bilatéraux, laboratoire commun et transfert de technologie. De plus, PEPITE (PlateformE Pour l'Innovation Technologique des Entreprises) est une offre taillée pour les PME (ingénierie de projets courts - 6 à 12 mois). Le CEALeti propose également des outils très ciblés pour booster l’innovation des entreprises : Open 3D, 3S « Silicon Specialty Solution », un émulateur de canal de pro-
pagation, UTSOI pour la technologie FDSOI et les runs Multi Project Wafer pour la fabrication de circuits photoniques combinant la fabrication de modulateurs et de récepteurs optiques. Chimie verte et développement durable Le CNRS est tout aussi actif dans la région. Couvrant 4 départements (Drôme, Isère, Savoie et Haute-Savoie), la délégation Alpes, pour ne citer qu’elle, rassemble 91 unités de recherche et 2 200 membres du personnel. En 10 ans, la délégation Alpes a déposé près de 430 brevets prioritaires et signé plus de 90 licences. 70 start-up impliquant des travaux issus des unités du CNRS Alpes ont été créées et près de 3 000 contrats de financement ont été signés. Le CNRS est également un acteur majeur du PIA (Labex, Equipex, SATT, IRT). Pour le sillon alpin, cela représente une soixantaine de projets lauréats pour près de 500 M€. Dans le domaine industriel, les travaux du CNRS sont notamment portés par l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS), qui planche sur l’informatique, l’automatique, la robotique, le signal et la communication, les micro et nanotechnologies, l’électronique, la photonique, l’électromagnétisme, l’énergie électrique, l’ingénierie des matériaux et des structures… Pour sa part, l’Institut de chimie (INC) se consacre notamment à la chimie verte et au développement durable (élaboration de nouveaux composés…). Deux enjeux sociétaux majeurs s’il en est. Ingénierie de la production Second pôle scientifique de France, la Comue Université de Lyon rassemble 220 laboratoires, 11 500 chercheurs et enseignants chercheurs, 5 400 doctorants
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et une SATT au service de la compétitivité des territoires lyonnais et stéphanois. Elle œuvre en étroite collaboration avec les entreprises, 12 LabEx, les 8 actions de recherche concertée (ARC), 7 pôles de compétitivité, 7 instituts Carnot, 3 CTRS (centres thématiques de recherche et de soins) et 2 RTRA (réseaux thématiques de recherche avancée). Cette collaboration vient enrichir les travaux de ses propres laboratoires de recherche en sciences pour l’ingénieur : le Centre Microélectrique de Provence Georges Charpak, le Centre des Sciences des Matériaux et des Structures, le Centre Ingénierie et Santé, Ingénierie des Matériaux Polymères (UMR 5223 CNRS), l’Institut des Nanotechnologies de Lyon (UMR 5270 CNRS) ou encore l’Institut Henri Fayol (ingénierie de la conception et de la production, supply chain management). Par ailleurs, le thème de l’usine du futur se retrouve dans la 8ème ARC intitulée « Industrialisation et sciences de Gouvernement ». S’appuyant sur 600 enseignants-chercheurs et jeunes chercheurs, 30 laboratoires et de nombreuses plates-formes expérimentales, l’ARC offre ses services de recherche fondamentale et appliquée selon 6 axes thématiques (pilotage des dispositifs pour l’innovation ; pilotage des écosystèmes industriels ; responsabilité sociale et publique ;
conception et innovation de produits et de services durables ; ingénieries de gouvernement ; dynamiques sociales contemporaines), ses services de formation, de mise en réseau… et ses compétences scientifiques pour concevoir et organiser l’usine du futur, construire une performance industrielle en phase avec les enjeux du développement durable, soutenir les processus d’innovation, développer des produits intelligents et éco-conçus en lien avec les usages, accompagner les décideurs économiques et politiques. L’ARC a conclu de fructueux partenariats avec les pôles de compétitivité ViaMéca, MontBlanc Industries (ex Arve Industries), Plastipolis, mais aussi avec Manufacture en France (plateforme Mécafuture), les clusters EDIT et Logistique RhôneAlpes… Une stratégie gagnante pour faire de Rhône-Alpes un véritable laboratoire pour les sciences de gouvernement et d’industrialisation. Des projets de R&D collaboratifs Tout aussi dynamiques, les acteurs économiques se mobilisent pour conforter ou accentuer leur leadership dans ce secteur hautement concurrentiel où l’innovation permanente est le maître-mot. Les grands noms de l’industrie sont légion en Rhône-Alpes : Arkema, Rhodia, Total, Bluestar Silicones, Technip, Air Liquide,
Perstorp, Solvay, St Gobain, GDF Suez, Veolia… À leurs côtés prospèrent des PME et ETI comme Atanor, Eurecat, Recupyl, Processium, IVA, Paralgo, RSI, Astek, Ximek… Autres acteurs de poids, les pôles de compétitivité régionaux rassemblent les forces vives de la recherche, de la formation et de l’économie autour de projets de R&D collaboratifs visant à faire émerger des technologies de rupture. Sept pôles sont directement concernés par l’usine du futur : Mont-Blanc Industries (mécatronique), Axelera (chimie, écotechnologies, environnement), LUTB (transports), Plastipolis, Techtera (textiles techniques), Trimatec (écotechnologies pour l’industrie) et ViaMéca (microtechnique, mécanique). Après avoir soutenu le lancement des pôles de compétitivité à partir de 2005, l’État a fourni un effort supplémentaire au travers du programme « Investissements d’avenir » (PIA). Composante essentielle du Grand emprunt national lancé en décembre 2009, le PIA prévoit 22 milliards d'euros pour l'enseignement supérieur et la recherche. Il vise à financer des projets scientifiques et technologiques innovants. Lancés entre fin mai et décembre 2010, les appels d’offre ont permis à plusieurs projets régionaux d’être sélectionnés dans le domaine de l’usine du futur : l’Institut d'excellence en matière d'énergies décarbonnées (IEED) IDEEL, les Labex Imust (Institute for multiscale science & technology) et IMU (Intelligences des Mondes Urbains) ainsi que l’Equipex MANUTECH (la manufacture des technologies), associé au Labex MANUTECHSISE (sciences et ingénierie des surfaces et interfaces). Ce faisant, Grenoble s’est retrouvée en tête de classement, juste après la région Île-de-France.
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À ces infrastructures majeures viennent s’ajouter 6 plateformes d’innovation collaborative pour la validation de prototypes : Axel’One, Provademse, TekLiCell, Gaya, le pôle Ecotox Rovalatain et Astus. Un environnement porteur pour une thématique décidément incontournable. Centre d’usinage 5 axes / 5-axes machining center
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Industrial Processes and Eco-Efficient Plants It was quite natural for Rhône-Alpes, which managed to retain its industry, to include the plant of the future among the areas of smart specialization. To comply with energy transition, the Regional Council wants to turn industrial eco-efficient processes into a major leverage for the Rhône-Alpes economic growth, with the assistance of all parties involved.
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hône-Alpes remains the nation’s first leading job pool and first industrial conglomerate in the chemical sector, and represents 25% of the R&D potential of French chemistry. With its three public research establishments (IFP Energies Nouvelles - IFPEN, CNRS, Lyon University), the region occupies the fifth European place in scientific and technical production in the field of future industrial plants and recycling. Besides, it accounts for 13.5% of the national scientific production on bio-sourced materials. This academic excellence finds its complement in the presence of four first-class private actors: Arkema, GDF Suez, Rhodia and PEP.
New Energies for a Decarbonized World These themes of the future mobilize quite naturally the region’s great academic stakeholders: IFPEN, CEA-Leti, CNRS, and Lyon University, just to mention a few. In 2013, IFPEN, a public agency for research, innovation and training in energy, transport and environmental sectors, filed 174 patent applications, involving thirty European projects related to the seventh RDFP (Framework Research and Development Program), acting as a
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its skills in the fields of micro- and nanotechnologies to industrialists, SMEs, and to enterprises and start-ups wishing to develop their business. CEA-Leti proposes four kinds of service contracts, according to its partner’s size and typology: collaborative R&D projects, bilateral contracts, common laboratory and technology transfer. In addition, PEPITE (PlateformE Pour l'Innovation Technologique des Entreprises) extends an offer made to measure for SMEs (engineering of short projects - 6 to 12 months). CEA-Leti also proposes highly targeted tools to boost entrepreneurial innovation: Open 3D, 3S “Silicon Specialty Solution”, an emulator of the propagation channel, UTSOI for FDSOI technology and the Multi Project Wafer runs for the manufacture of photonic circuits that combine the fabrication of modulators and optical receivers. Green Chemistry and Sustainable Development
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Well aware of this potential and committed to reinforce it, the Regional Council has turned industrial processes and eco-efficient plants into the second of the seven areas of smart specialization of SRI-SI. Four subtopics of smart specialization were defined in this context: eco-efficient and lowcarbon processes; bio-sourced chemistry; recycling and waste; environmental metrology and related instrumentation.
coordinator for four of these projects. Its workforce of 1,139 researchers concentrates on five axes, among which eco-responsible production (gas processing and industrial management of CO2; CO2, the industrial stakes; water management) and eco-efficient processes (production of low environmental-impact fuels, production of petrochemical intermediates, synthetic fuels from coal and natural gas, hydrogen production). In addition, IFPEN has developed numerous partnerships for collaborative research with the oil industry, automotive industry, and the players of new energy technologies (NTE). IFPEN proffers an optimal means to identify industrial innovations with a potential for creating value.
Turning with cutter / Chariotage au couteau
Innovation to Further Industry As for CEA-Leti, it occupies a position among the leading players of innovation to serve industry. Whether a question of developing a nano-delivery system of heavy-load drugs with Akrivis Technologies, or a fight against antibiotic resistant bacteria, along with fourteen European partners within the framework of the Horizon 2020 program, or developing a fine-needle micro-injection system using the MEMS technology with Debiotech, the Swedish Royal Institute of Technology (KTH) and Mecaplast, CEALeti stands always ready to make available
The CNRS simultaneously acts on a regional level. Covering four departments (Drôme, Isère, Savoie and Haute-Savoie), the Alpes delegation, to name it only, brings together 91 research units and 2,200 staff members. In ten years, the Alpes delegation filed some 430 priority patent applications and signed more than 90 licenses. These initiatives gave life to the creation of seventy start-ups entailing works from the units of CNRS Alpes, and some 3,000 finance contracts were signed. The CNRS serves as a key player within the PIA framework (Labex, Equipex, SATT, IRT). For the alpine corridor this represents some sixty winning projects of about 500 million Euros.
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In the industrial segment, the work of the CNRS develops, among others, through the Institute of engineering sciences and systems (INSIS), based on informatics, automatic, robotics, signals and communication, micro- and nanotechnologies, electronics, photonics, electromagnetism, electrical energy, engineering of materials and structures, and so forth. For its part, the Institute of Chemistry (INC) focuses especially in green chemistry and sustainable development (development of new compound, etc.): two major societal issues. Production Engineering
of industrial eco-systems; social and public accountability; design and innovation of sustainable products and services; governmental engineering - contemporary social dynamics), training and networking services… as well as its scientific competences to design and organize the industrial plant of the future; construct an industrial performance in line with the challenges of sustainable development; support the innovation process by developing smart and eco-design products in line with practices; and support the economic and political decision-makers. The ARC has also developed successful partnerships with the competitiveness clusters ViaMéca, Mont-Blanc Industries (ex Arve Industries), Plastipolis, as well as with “Manufacture en France” (Mécafuture platform), the EDIT and Logistique Rhône-Alpes clusters. It exemplifies a winning strategy to make Rhône-Alpes a true laboratory dedicated to the science of management and industrialization.
Eurecat, Recupyl, Processium, IVA, Paralgo, RSI, Astek, Ximek, and many more. Regional competitiveness clusters are other important players. They bring together the key players of the research, training and economy sectors around collaborative R&D projects, aiming at fostering the development of breakthrough technologies. Seven clusters directly involve in developing the industrial plant of the future: Mont-Blanc Industries (mecatronics), Axelera (chemistry, eco-technologies, environment), LUTB (transport), Plastipolis, Techtera (technical textiles), Trimatec (eco-technologies at the service of industry) and ViaMéca (microtechnology, mechanics).
The second scientific center of France, Comue Lyon University gathers 220 laboratories, 11,500 researchers and teacher-researchers, 5,400 doctoral students After supporting the creation of the and a SATT, enhancing the competitivecompetitiveness clusters from 2005 ness of the territories of Lyon and onwards, the State exerted an extra effort St-Etienne. It works closely with enterwith the program “Investments in the prises, twelve Labex, the eight Future” (PIA). A key element ARC research projects, seven of the Big Loan launched in competitiveness clusters, December 2009, PIA foresees seven Carnot institutes, three 22 billion Euros for higher CTRS (Thematic Research education and research. It proand Care Networks) and two vides funding for innovative RTRAs (Thematic Networks scientific and technological for Advanced Research). This projects. The tenders called for collaboration joins the work the period from the end of performed in its own research May to December 2010 laboratories in the field of enabled the selection of seveengineering with the Centre ral regional projects in the 78 4 Microélectrique de Provence domain of the industrial plant 1 ero Calim © Georges Charpak,” the of the future: the flagship “Centre des Sciences des institute in the field of Matériaux et des Structures,” carbon-free energy (IEED) the “Centre Ingénierie et IDEEL, the Labex Imust Santé, Ingénierie des Matériaux (Institute for multiscale science Machining center with horizontal spindle (Z axis) and loading/unloading platform / Centre d'usinage avec broche (Axe Z) horizontal et plateau de chargement/déchargement Polymères” (UMR 5223 & technology) and IMU CNRS), the Lyon Institute for (Intelligences des Mondes Urbains) as well as Equipex MANUTECH Nanotechnologies (UMR 5270 CNRS), R&D Collaborative Projects and the Henri Fayol Institute (design and (manufacture of technologies), in associaproduction engineering, supply chain tion with Labex MANUTECH-SISE management). The economic actors operate just as (surface and interface sciences and engidynamically, having organized in view of neering). Through these collaborations, Moreover, the theme of the future consolidating and enhancing their leaderGrenoble stepped up to the top of its class, industrial plant resides in the 8th ARC ship in this highly competitive sector, the right behind the Île-de-France region. called “Industrialization and Government key epithet of which remains “permanent innovation.” The larger industrial players sciences.” With its workforce of 600 teaThese major infrastructures are joined appear countless in Rhône-Alpes: Arkema, chers-researchers and young researchers, by six collaborative innovation platforms Rhodia, Total, Bluestar Silicones, Technip, in view of prototype validation: 30 laboratories and a great number of Air Liquide, Perstorp, Solvay, St Gobain, experimental platforms, the ARC offers Axel’One, Provademse, TekLiCell, Gaya, GDF Suez, Veolia… Alongside, there has the Ecotox Rovalatain pole and Astus. An its experience in basic and applied emerged a proliferation of SMEs as well research based on six thematic axes enabling environment for a decidedly as mid-cap firms: for instance Atanor, (control of innovation schemes; control essential theme.
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L’alliance de la chimie et de l’environnement
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Un entretien avec M. Bruno ALLENET, Président du pôle de compétitivité Chimie et Environnement AXELERA
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uels sont les points forts de la filière chimie-environnement régionale ? Rhône-Alpes est un terreau fertile pour la chimie avec 25 % de la production nationale et la présence d’importants centres de R&D. La filière chimie régionale représente 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 31 500 salariés, près de 900 entreprises, 25 % des dépenses nationales de R&D, 3 000 chercheurs, 470 brevets et 1 300 publications par an. De plus, Rhône-Alpes est la 2ème région après l’Îlede-France pour les éco-industries et la filière environnement y rassemble 16 000 salariés et 2 500 entreprises. Le pôle est né en 2005 du rapprochement entre une nouvelle vision de la chimie et le monde de l’environnement, dont je suis issu (je travaillais alors pour SUEZ). L’alliance de ces 2 filières a permis d’associer leurs expertises en vue d’un co-développement de projets et d’une innovation collaborative.
Quels sont les chiffres-clés du pôle AXELERA ? Fin 2013, le pôle comptait 281 adhérents dont 204 entreprises (parmi lesquelles 137 PME dont 30 start-up), 52 centres de R&D, 11 centres de formation et de R&D, 4 centres de formation, 9 institutionnels et une banque. Les membres fondateurs d’AXELERA sont Arkema, Solvay, GDF SUEZ / SUEZ ENVIRONNEMENT, le CNRS et IFP Energies Nouvelles. Depuis sa création, le pôle a labellisé et fait financer près de 200 projets de R&D pour un montant global de plus de 600 M€. Quels sont les principaux axes stratégiques du pôle ? AXELERA a mis en œuvre en 2013 sa 3ème feuille de route stratégique, basée sur
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une approche technologies/marchés. Elle repose sur les 3 piliers du développement durable : l’environnement, l’économie et la société. C’est sur cette base qu’ont été définis les 5 axes stratégiques du pôle : les matières premières renouvelables, l’usine éco-efficiente, les matériaux et produits pour les filières industrielles, le recyclage et la recyclabilité, la préservation et la restauration des espaces naturels et urbains. Ces 5 axes adressent 5 marchés d’applications prioritaires : chimie, environnement, énergie, bâtiment, transport. Pourriez-vous nous donner quelques exemples de projets labellisés par le pôle ? D’une durée de 3 à 4 ans, les projets portent sur d’importants enjeux, sociétaux et économiques : l’intensification des procédés pour une usine éco-efficiente, la dépollution des PCB dans les fleuves, les matériaux innovants (passage du métal au plastique pour les réservoirs de motos ou pour l’allègement des véhicules, par exemple), la dépollution des sols, la capture du CO2, la qualité de l’air intérieur, les résidus d’ordures ménagères… Dans bien des cas, il s’agit de programmes de rupture répondant aux demandes du pôle ou des collectivités locales. Pourriez-vous nous présenter la plateforme AXEL’ONE ? Véritable « hôtel à projets », la plateforme technologique AXEL’ONE permet d’accélérer le processus d’innovation collaborative en mettant à disposition des partenaires des projets toutes les infrastructures utiles sur un même lieu. Elle intègre 3 sites basés sur la région lyonnaise : le 1er sur les procédés innovants déjà opérationnel, le 2ème sur les matériaux innovants en cours de livraison, et un 3ème site à terme pour la recherche académique dans ces domaines. Pourriez-vous nous présenter l’Institut de Transition Energétique IDEEL ? Premier Institut de Transition Energétique labellisé à l’échelle nationale, IDEEL est un institut de recherche dédié à l’usine
du futur et cofinancé par les industriels et l’État. Il ambitionne de développer 150 M€ de projets de R&D sur 10 ans et de créer de la valeur industrielle sous forme de brevets ou de licences. Ses 20 chercheurs (150 à terme) s’appuient sur un triple socle de connaissances : l’analyse industrielle, l’évaluation environnementale et la simulation multi-échelle. Ils développent leurs compétences dans 3 directions : les biocarburants, l’usine et les procédés éco-conçus, le recyclage et la recyclabilité. Dans le domaine des biocaburants, IDEEL va travailler en synergie avec la plateforme GAYA, cofinancée par l’ADEME et GDF SUEZ, pour la création d’une nouvelle filière de production du méthane à partir du bois. Quels partenariats avez-vous noués ? Les 2 axes majeurs de notre stratégie sont la création de valeur et le rayonnement international. En matière de création de valeur, AXELERA accompagne les PME du pôle au-delà du projet de R&D, dans la phase d’industrialisation et de mise sur le marché. C’est l’objectif de l’AXELERA Business Club ainsi que des partenariats mis en place par le pôle en 2013 avec EM LYON Business School et BNP Paribas. AXELERA compte également développer un Invest Club avec une dizaine de partenaires. À l’échelle internationale, le pôle est engagé de longue date dans l’inter-clustering avec 2 objectifs : la participation à des projets européens et le développement des PME à l’international. Sur le plan européen, nous sommes impliqués dans le projet SCOT du FP7 pour la capture et la valorisation du CO2 et dans le partenariat public-privé SPIRE pour les procédés écoconçus. Concernant l’accompagnement des PME, nous offrons des services de formation et de coaching, l’accompagnement personnalisé de 3 PME par notre antenne à Shanghai ainsi que la participation à des salons internationaux, avec des stands collectifs permettant de mettre en valeur nos PME adhérentes.
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A Marriage of Chemistry and Environment
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hich are the strong points of the regional chemistry-environment
sector? With its important R&D centers, Rhône-Alpes provides a perfect breeding ground for chemistry, which accounts for 25% of the national output. The regional chemical sector’s turnover is worth € 13 billion, and accounts for 31,500 jobs, nearly 900 enterprises, 25% of the national R&D expenditure, 3,000 researchers, 470 patents and 1,300 publications per year. In addition, Rhône-Alpes is the second region after Île-de-France in the field of eco-industries, while its environmental sector represents some 16,000 jobs and 2 500 enterprises. The cluster was born in 2005 of the merger between a new vision of chemistry and the world of environment - where I come from - having worked for SUEZ. Thanks to this marriage, both sectors managed to join their competences for project co-development and collaborative innovation. What are AXELERA’s key figures? At the end of 2013, the cluster had a total of 281 members, 204 of which are enterprises (including 137 small and medium enterprises and 30 start-ups), 52 R&D centers, 11 training and R&D centers, 4 training centers, 9 institutional partners and a bank. AXELERA was originally founded by Arkema, Solvay, GDF SUEZ / SUEZ ENVIRONNEMENT, CNRS, and IFP Energies Nouvelles. Since its creation, the cluster has approved and financed about 200 R&D projects for a total of over € 600 million. Which are the cluster's main strategic axes? In 2013, AXELERA implemented its third strategic roadmap, based on a technological/marketing approach. This roadmap rests on the three pillars of sustainable development: environment, economy, and society. It is on this basis that the cluster’s five strategic axes were defined: renewable raw materials, the eco-efficient plant, materials and products for industrial sectors,
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recycling and recyclability, and the preservation and restoration of natural and urban areas. These five axes address five priority application markets: chemistry, environment, energy, building sector and transport. Could you cite some projects you backed up? Over a three-to-four-year period, these projects reflect important societal and economical concerns: process intensification for an eco-efficient plant, PCB decontamination of rivers, use of innovative materials (by moving from metal to plastic for cycle tanks or for lighter vehicles), soil purification, capture of CO2, indoor air quality, residues of household waste, and so forth. In most cases, these are breakthrough innovation programs in response to the demands of local authorities and the cluster itself. Could you briefly outline the AXEL’ONE platform? Acting as a true “project hotel,” AXEL’ONE’s technological platform accelerates the collaborative innovation process, making all useful utilities accessible to its project partners at one single site. It includes three sites based in the Lyon region: the first one, dedicated to innovative processes is already operational; the second one, based on innovative materials, is in the course of delivery; and the third site will concentrate on academic research in these fields. Could you briefly describe the IDEEL Institute for Energy Transition? IDEEL is the first institute of energy transition which received a label at national level. It is a research institute devoted to the plant of the future, having been co-financed by the industrial sector and the State. Its ambition is to develop R&D projects worth € 150 million over a ten-year period, and to create industrial value in the form of patents and licenses. Its twenty researchers (eventually they will be 150) rely on a triple knowledge base: industrial analysis, environmental evaluation
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An interview with Mr Bruno ALLENET, President of AXELERA Chemistry and Environment competitiveness cluster
Altereco pilot project of a heat pump at high temperatures - EDF Research Centre in Renardières / Projet Altereco : pilote de pompe à chaleur à hautes températures - Centre de Recherches EDF des Renardières
and multi-scale simulation. They are developing skills in three branches: biofuel, plant and eco-designed processes; and, finally, recycling and recyclability. In the field of biofuel, IDEEL will work in synergy with the GAYA platform, financed by both ADEME and GDF SUEZ, for the creation of a new industry of methane production from wood. Which new partnerships did you create? The two major axes of our strategy are focused on value creation and international outreach. As far as the first axis is concerned, AXELERA assists the sector’s small and medium enterprises beyond their R&D project, over to the industrialization and marketing phases. This goal is shared by the AXELERA Business Club and other partnerships the cluster created in 2013 with EM LYON Business School and BNP Paribas. AXELERA also plans to develop an Invest Club with about a dozen partners. At international level, the cluster has a long-standing policy of inter-clustering with two main objectives: participating in European projects, and developing small and medium enterprises at international level. At the European level, we have been involved with the FP7 SCOT project to capture and recover CO2; and, with the SPIRE public-private partnership for ecodesigned processes. In order to assist small and medium enterprises, we offer them training and coaching, personal accompaniment of three small and medium enterprises by our office in Shanghai, and participation in international trade fairs, with collective stands enabling to promote the cluster’s SMEs.
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Magazine
PROVADEMSE L’innovation dans les Ecotechs et les Cleantechs Innovation in Ecotechs and Cleantechs Un entretien avec M. Jacques MÉHU, Directeur de PROVADEMSE
An interview with Mr Jacques MÉHU, Manager of PROVADEMSE
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ould you briefly recall PROVADEMSE’s objective? Both a platform for innovation and technology, PROVADEMSE remains the only platform for environmental technologies that has been retained by the Ministry of Industry. It is supported by a fast developing regional sector with the presence of Veolia, Suez and of some 1,631 eco-industries for a total number of 11,635 in France (source CCI France). PROVADEMSE proposes to small and medium-sized enterprises its test, validation and support facilities, in view of developing eco-technologies able to fulfill five major issues: alternative energy production of territories, remediation / preservation of the natural environment, industrial and territorial ecology (circular economy), new mineral resources for civil engineering; and, finally, development and eco-technologies (waste / aqueous and gaseous effluents).
Quelle est votre offre de services ? L’offre de PROVADEMSE repose sur 3 technologies-clés : les traitements thermiques, les traitements physico-chimiques et la formulation des matériaux, les bioprocédés. S’y ajoutent 2 technologies support, à savoir la métrologie et la caractérisation (physico-chimique et éco-toxicologique) ainsi que des outils d’aide à la décision pour le développement de stratégies environnementales. Nos clients sont de natures très diverses, des Grands Groupes tels que Solvay, de nombreuses PME, et même des Collectivités comme le Conseil Général du Var ou encore le gouvernement équatorien font appel à nos services.
Could you describe your offer of services? PROVADEMSE’s offer is based on three key technologies: heat treatments, physico-chemical treatments and the formulation of materials, i.e. bio-processes. In addition, they offer two supporting technologies, namely metrology and characterization (physico-chemical and eco-toxicological) as well as decision-support tools for the development of environmental strategies. Our clients are very diverse: large groups such as Solvay, a great number of small and medium-sized enterprises as well as local bodies such as the General Council of Var or the Government of Ecuador.
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ourriez-vous nous rappeler l’objectif de PROVADEMSE ? À la fois plate-forme d’innovation et plate-forme technologique, PROVADEMSE est la seule plateforme sur les écotechnologies à avoir été retenue par le ministère de l’Industrie. Elle s’appuie sur une filière régionale en forte croissance avec la présence de Veolia, Suez et de quelque 1 631 éco-industries sur les 11 635 (source CCI France) que compte la France. PROVADEMSE propose aux PME ses moyens d’essai, de validation et d’accompagnement pour développer des écotechnologies à même de répondre à 5 enjeux majeurs : énergies alternatives des territoires, remédiation / préservation des milieux naturels, écologie industrielle et territoriale (économie circulaire), nouvelles ressources minérales pour le génie civil, développement des écotechnologies (déchets / effluents aqueux et gazeux).
Quels sont les grands enjeux des Cleantechs et des Ecotechs ? Could you describe the key issues and stakes of Cleantechs and Ecotechs? Le premier enjeu concerne les énergies alternatives des territoires : la transition énergétique doit aboutir à une utilisation et une The first issue focuses on alternative territorial energy: energy production plus rationnelles de l’énergie. transition must result in a more rational Cette préoccupation se retrouve à l’INSA de use and production of energy. This Lyon où les élèves de dernière année sont concern is shared by INSA in Lyon, where invités à plancher sur les stratégies énergéfinal-year pupils are invited to develop tiques des territoires. De même, les matières territorial energy strategies. Similarly, raw INSAVALOR PROVADEMSE premières doivent être utilisées de manière materials should be used more rationally Bât. CEI 1 - CS 52132 plus rationnelle pour pallier les effets de leur to offset the effects of their diminishment. 66, Bld Niels BOHR F-69603 Villeurbanne cedex raréfaction. Cette rationalisation rejoint un This rationale fits in with a third issue: Tél. : +33 (0)4 72 43 81 85 3ème enjeu : celui de l’économie circulaire et that of circular economy and territorial E-mail : contact@provademse.com de l’écologie territoriale. ecology. http://www.provademse.com
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© Claude Fougeirol
Soutenir la transition énergétique Un entretien avec Mme Sabine BUIS, Députée de l’Ardèche, Conseillère régionale Rhône-Alpes
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de nombreux problèmes de santé disparaîtront d’eux-mêmes.
uels sont selon les grands atouts de la région Rhône-Alpes en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Rhône-Alpes est la première région française hors Île-de-France pour l’excellence du tissu universitaire. La région totalise 245 000 étudiants, 20 000 enseignants-chercheurs dont 6 500 appartenant à des laboratoires évalués A ou A+, 600 laboratoires publics, 8 universités et 37 grandes écoles. Par ailleurs, Rhône-Alpes représente 16 % des financements alloués par l’ANR et 17 % des demandes de brevets européens. La région enregistre enfin 1 500 soutenances de doctorat par an et 1 article scientifique sur 7 est issu des laboratoires rhônalpins.
Quelles devraient être selon vous les thématiques de recherche à soutenir en priorité sur votre territoire ? Comme vous le savez, la Région a défini 7 domaines de spécialisation intelligente. Or plusieurs d’entre eux obéissent à la même logique de transition énergétique : réseaux et stockages énergétiques, bâtiment intelligent à haute efficacité énergétique, mobilité intelligente - usages et systèmes. Selon moi, il est urgent d’adopter un nouveau modèle de développement et de croissance pour remplacer le modèle actuel, à bout de souffle. Il ne s’agit pas de négliger le domaine de spécialisation intelligente « maladies infectieuses et chroniques ». Si nous adoptons un nouveau modèle de développement plus respectueux de l’homme et de l’environnement,
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Ce potentiel exceptionnel a été construit grâce aux efforts de l’État avec le soutien appuyé des collectivités dont le Conseil régional. Rappelons que le président de la Région est lui-même enseignant-chercheur universitaire… Entre 2004 et 2012, le Conseil régional a investi plus d’un milliard d’euros pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Cela représente 117 M€ par an. Cet engagement financier conséquent fait de la Région le premier investisseur dans ce domaine.
Vous êtes membre de la commission du Développement durable et de l’aménagement du territoire. Pourriez-vous nous en présenter les travaux ? La commission multiplie les auditions pour développer un point de vue neutre, objectif et complet sur les questions d’environnement et d’aménagement du territoire. Ses domaines de compétence sont vastes : transports, équipement, infrastructures, chasse, etc. Dans ce cadre, la commission organise de nombreuses auditions parlementaires et des rencontres, qui peuvent aboutir à la rédaction d’amendements voire à une proposition de loi. Le calendrier de ses travaux est dicté par les projets de loi présentés en Conseil des ministres.
Sabine Buis inaugure l’EHPAD de Montpezat en Ardèche. Sabine Buis inaugurating the EHPAD of Montpezat, in Ardèche.
Dans le cadre des travaux de la commission, je travaille particulièrement à la réforme du code minier, à la réforme territoriale, et je suis très impliquée dans le projet de loi de programmation de la transition énergétique. Ce projet de loi a été présenté en Conseil des ministres avant les vacances d’été et le sera à l’Assemblée nationale à l’automne. Quelles sont vos propositions en matière de mobilité intelligente ? La mobilité fait partie des travaux de la commission du Développement durable et de l’aménagement du territoire. Il ne saurait y avoir de texte de loi sur la transition énergétique sans des dispositions fortes relatives à la qualité de l’air. Or qui
dit qualité de l’air dit mobilité intelligente. Je réfléchis encore à la meilleure réponse à apporter dans ce domaine. S’agit-il des véhicules électriques ? Encore faudrait-il se mettre d’accord sur les bons modes de production de l’électricité… C’est toujours une question de moyens. Il faut donc être ferme sur l’écotaxe pour financer les infrastructures nécessaires et respecter nos ambitions en la matière. Il faudra aussi revoir l’organisation des transports. Il y a des marges sur lesquelles jouer mais il reste beaucoup à faire. Nous sommes encore au début de la réflexion : il n’existe pas de solution simple, de nombreuses pistes doivent être étudiées. Quelle position défendez-vous au titre de vice-présidente de la commission d’enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire ? La moindre des choses est de se mettre d’accord sur les vrais coûts de la filière nucléaire. Le 5 juin la commission d’enquête rendra son rapport et j’espère vivement qu’elle aboutira à une conclusion consensuelle. Il serait dommage qu’elle reproduise le désaccord de la commission d’enquête sénatoriale qui avait accouché de 5 conclusions différentes pour les 5 groupes politiques… Le consensus sur cette question essentielle serait donc un grand pas en avant. Il peut être atteint si chaque membre de la commission d’enquête fait preuve de transparence, de neutralité et de vérité. À terme, il faudra réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique français, avec toute la délicatesse que cela suppose en termes d'emplois. Si l’on affectait aux énergies renouvelables les moyens mis dans le développement du nucléaire on ne pourrait plus dire que les énergies renouvelables ne fonctionnent pas. Une fois de plus, c’est une question de volonté politique et financière. On ne pourra pas sortir du nucléaire du jour au lendemain. Mais nous avons dès maintenant la responsabilité d’assurer de nouvelles conditions de production.
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Support energy transition An interview with Mrs Sabine BUIS, Deputy of Ardèche, Regional Councilor of Rhône-Alpes
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hich are the great advantages of the Rhône-Alpes region in the area of higher education, research and innovation? Rhône-Alpes is the first French region outside the Île-de-France, known for the excellence of its university system. The region counts a total of 245,000 students, 20,000 teachers-researchers, among whom 6,500 working in laboratories assessed A or A+, 600 public laboratories, 8 universities and 37 Grandes Ecoles. In addition, Rhône-Alpes represents 16% of funds provided by the ANR, and 17% of European patent applications. Last but not least, the region records 1,500 PhD defenses every year, and one scientific article out of seven emanates from the Rhone-Alpes laboratories. This outstanding potential owes its existence to the State, with the strong support of communities among which the Regional Council. It should be recalled that the Region’s president is an academic teacher-researcher… From 2004 to 2012, the Regional Council invested more than one billion Euros into higher education, research and innovation, an effort representing 117 million euros per year. This substantial financial commitment transformed the Region into the first investor in this sector. In your opinion, what research themes need to be prioritized in your territory? As you know, the Region has defined seven areas of smart specialization. Several of them obey one and the same logic of energy transition: energy network and storage facilities, highly smart energy-efficient buildings, intelligent mobility - practices and systems. In my opinion, we must adopt expeditiously a new model of growth and development to replace the present one, which is exhausted. This doesn’t mean we neglect the “Infectious and Chronic Diseases” area of smart specialization. By adopting a new development model which is more respectful of mankind and the environment, many health problems would disappear on their own.
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mobility. I am still working on identifying the best response to this issue. Will it be electric vehicles? But we still must agree on the electricity generation process… it is always a matter of cost. Therefore, we must be firm on ecotax, in order to finance the required infrastructures and to respect our ambitions in this area. In addition, the organization of public transport needs reviewing. You can influence some margins, but there is much more to do. We Sabine Buis and Stéphane Le Foll, Minister for Agriculture, hosting a round table on viticulture in South Ardèche. / Sabine Buis et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, are still at the start of our thinkaniment une table ronde sur la viticulture en Sud Ardèche. ing process: there exist no simple solutions, and many issues need to be taken into account. You are a member of the Commission on What is your position as Vice-President Sustainable Development and Territorial of the Inquiry Commission relating to Planning. Would you briefly summarize the past, present and future costs of the the Commission’s activity? nuclear industry? The Commission multiplies hearings The very least we should do is reach in order to obtain a neutral and objective consensus on the true costs of the nuclear perspective of environmental issues and industry. On 5 June, the Inquiry territorial development. The commission’s Commission will report back, and I sinareas of competence are vast: transport, cerely hope that it will come up with a equipment, infrastructures, hunting, and conclusion based on consensus. It would so forth. Within this framework, the combe sad if its conclusion reflected the same mission organizes many parliamentary disagreement as the senatorial enquiry hearings and meetings, which may lead to commission, which came up with five draft amendments or even to a draft law. different conclusions for five political Its work schedule is dictated by the draft groups… Unanimity on this critical issue laws which have been submitted to the would be a huge step forward. It may be Council of Ministers. achieved if each member of the Inquiry Commission demonstrates transparency, In this context, I am specifically neutrality and truthfulness. working on the mining code reform and territorial reform. I am deeply involved In the long term, we will have to reduce with the programming of energy transithe share of nuclear power in the French tion. The draft law was be presented to energy mix, with all due delicacy in terms the Council of Ministers before the sumof jobs. If we allocated for the development mer holidays and will be presented in of renewable energies the same means that Autumn to the National Assembly. were put into nuclear development, we could no longer say that renewable enerWhat are your proposals on intelligent gies don’t work. Once again, it remains a mobility? question of political and financial will. Mobility is dealt with by the Commission on sustainable development and However, you cannot escape or exit territorial planning. There will be no out of nuclear energy from one day to the draft law on energy transition without next. Yet, we are responsible for ensuring strong provisions for air quality. But air new conditions for production. quality automatically involves intelligent
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Réseaux, bâtiment et mobilité intelligente au service de la transition énergétique Ce n’est pas un hasard si la Région Rhône-Alpes a consacré 3 de ses domaines de spécialisation intelligente aux réseaux et stockages énergétiques, au bâtiment intelligent à haute efficacité énergétique et à la mobilité intelligente. Ces 3 domaines convergent en effet vers un même objectif : concrétiser la transition énergétique au profit d’une économie plus durable, d’une société plus viable et donc plus vivable. Revue de détail.
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l’heure où l’interconnectivité et les besoins en énergie n’ont jamais été aussi prégnants, les réseaux et stockages énergétiques représentent un enjeu majeur pour l’avenir même de nos sociétés. Rhône-Alpes l’a bien compris : avec 100 000 emplois et 2 000 chercheurs, la région représente 18,2 % de la production scientifique française sur le stockage d’énergies et occupe le 5ème rang européen dans ce domaine (4,3 % de la production européenne, 24 % de la production scientifique française sur l’hydrogène et la pile à combustible). Par ailleurs, RhôneAlpes assure 20 % de la production scientifique française sur les réseaux intelligents (10ème rang européen). Mais cet effort n’est pas qu’académique. Il est aussi financier. D’ici à 2030, on estime à 15 milliards d’€ les investissements à réaliser en France dans le domaine
des réseaux électriques intelligents. De même, 35 millions de compteurs devraient être déployés d’ici 2020, soit un investissement total pour ERDF de 4,5 milliards d’€. Un chantier colossal dans lequel la Région entend bien jouer un rôleclé. Deux thématiques de spécialisation intelligente ont été définies à cette fin : réseaux intelligents (micro grids, smart grids et super grids) et stockage d’énergie (énergie thermique et électrique). Énergies nouvelles et renouvelables Ces thématiques des plus porteuses mobilisent de très nombreux acteurs régionaux. À commencer par les centres de recherche : CEA, LEPMI, G2Elab, IFPEN, INES, CNRS, INRIA, Cethil, Bcib, INL, ILL, ESRF, Neel Institut, Cermav, Universités de Grenoble et de Lyon…
La recherche régionale sur l’énergie fait également l’objet d’une action de recherche concertée (ARC). Baptisée « Energies », cette communauté de recherche académique rassemble 50 laboratoires de recherche et 1 250 chercheurs répartis sur 4 sites principaux en vue d’accompagner la transition en cours, en termes d’énergies nouvelles et renouvelables (production, stockage, efficience) mais aussi de matériaux d’usages. L’ARC Energies s’organise autour de 4 axes scientifiques prioritaires : maîtrise de l’énergie et des matières premières ; énergies renouvelables ; réseaux énergétiques ; et matériaux pour l’énergie. 25 allocations doctorales de recherche (ADR) sont actuellement financées par la Région au sein de l’ARC Energies pour appréhender les problématiques de recherche de ces 4 thématiques prioritaires.
© Fondation DESERTEC
Les grands acteurs économiques du stockage sont également très bien représentés en Rhône-Alpes : les industriels des réseaux d’énergie (ERDF, EDF, GDF Suez & GEG, Energy Pool / Schneider, Siemens, Alstom, Schneider & Nexans…) voisinent avec les industriels du stockage d’énergie (Alstom, McPHY, Axane, Symbio, Ataway, AJC, WH2, Adventa, Saft, Prollion, Enertecs…) pour offrir au territoire un maillage optimal et une disponibilité toujours plus grande des ressources en énergie.
Euro-Supergrid ayant une EU-MENA-Connection : schéma d’une infrastructure possible pour un approvisionnement durable de puissance à l’EU-MENA. Euro-Supergrid with a EU-MENA-Connection: scheme of a possible infrastructure for a sustainable energy supply to EU-MENA.
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Cet objectif fait écho aux projets régionaux sélectionnés dans le cadre du programme « Investissements d’avenir » (PIA). À commencer par l’Institut d’excellence dans le domaine des énergies décarbonées (IEED) SuperGrid : notamment porté par l’Université Claude Bernard Lyon 1 , l’INSA Lyon, l’Ecole Centrale de Lyon, Grenoble INP, le
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CNRS et le pôle de compétitivité Tenerrdis, il est dédié aux réseaux de transport électrique du futur (super grids) qui permettront, en lien avec des moyens de stockage flexibles, de gérer le caractère intermittent des énergies renouvelables et d'assurer la stabilité et la sécurité du réseau. Les réseaux de transport électrique du futur Le programme de R&D de l’IEED SuperGrid s’appuie sur 5 programmes : architecture SuperGrid et comportement des réseaux de transport du courant continu ; équipements de mesure et de coupure pour la sécurité des réseaux ; équipements de conversion de puissance, en particulier par le développement de condensateurs de nouvelle génération et de composants semi-conducteurs de très forte puissance ; câbles, notamment pour les liaisons sous-marines, et nanomatériaux conducteurs et isolants ; moyens de stockage et de stabilisation des réseaux, en particulier dans le domaine hydraulique (turbinage-pompage flexible à vitesse variable).
L’IEED SuperGrid est un choix tout aussi pertinent sur le plan économique. Composé de systèmes électrotechniques des réseaux, de systèmes de gestion des flux d’énergie et de câbles, le marché mondial du Supergrid est un marché en croissance estimé à plus de 15 milliards d’euros par an à l’horizon 2020. Par son action, l’IEED SuperGrid alimente la volonté de la France de devenir un acteur de premier plan dans l’équilibrage des flux d’énergie des pays européens et de l’Union méditerranéenne. Une stratégie
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Solaire thermique et photovoltaïque Autres acteurs de premier plan, 5 pôles de compétitivité régionaux mettent leurs compétences au service des réseaux et stockages énergétiques : Tenerrdis (nouvelles technologies de l'énergie), Minalogic (micro-nanoélectronique et logiciel), LUTB (transports urbains), Axelera (chimie et environnement), Trimatec (écotechnologies innovantes au service de l’industrie). Complémentaires des pôles de compétitivité, les clusters sectoriels contribuent au dynamisme économique régional : Lumière (nouvelles technologies de l’éclairage), Automotive, Aerospace mais aussi Envipark (bâtiment vert, chimie verte, nanotechnologies plasma, énergies du futur, clean techs), un cluster piémontais partenaire du projet européen CLAIRE (Clusters Alpins Industrie Recherche Energie), dont la Région Rhône-Alpes est le chef de file. Last but not least, l’Institut National de l'Énergie Solaire (INES) est un acteur majeur de la recherche régionale sur l’énergie renouvelable sans doute la plus prometteuse : le solaire. Né en 1998 sous l’impulsion du CEA, l’INES explore plusieurs pistes de R&D : le solaire thermique, le développement de systèmes combinés, la climatisation solaire, l’intégration de l’énergie solaire dans le bâtiment, la mobilité solaire, etc. Par ailleurs,
© Simdaperce
Ces travaux de recherche devraient permettre à l’IEED SuperGrid de développer des solutions pour rendre le déploiement des énergies renouvelables plus massif, tout en optimisant les ressources allouées à la construction ou la rénovation des réseaux électriques. Désireux de se positionner en pivot entre les industriels et les organismes de formation de la filière, l’IEED SuperGrid ambitionne de participer au développement d’une offre de formation cohérente, pertinente, et donc attractive.
proactive pour asseoir son leadership industriel dans le monde.
L’immeuble « Bonne Energie », un bâtiment à énergie positive à Grenoble The building “Bonne Energie”, a positive-energy building in Grenoble
l'INES propose une offre complète de formations initiales et continues sur le solaire thermique, le photovoltaïque et l’énergétique du bâtiment, en relation avec le secteur industriel et la recherche. Une alchimie réussie entre recherche, innovation et formation. Les acteurs régionaux peuvent s’appuyer sur des infrastructures de pointe, parfaitement adaptées aux besoins du secteur. Les plateformes régionales (plateforme PISEO et démonstrateur DEDRA du cluster Lumière, plateforme STEEVE sur l’électrification du véhicule…), tout comme les démonstrateurs sur les réseaux intelligents (Smart Electric Lyon, GreenLys, Linky, Lyon Confluence…) participent de l’effort commun pour aller toujours plus loin dans l’innovation. Des constructions neuves à 100 % passives en 2020 À l’heure où le bâtiment exige les efforts les plus conséquents en termes de performance énergétique, le domaine de spécialisation intelligente « bâtiment intelligent à haute efficacité énergétique » fédère les énergies régionales. Rhône-Alpes est la 1ère région de France pour la R&D en énergie solaire (près de 12 M€ de budget), la 2ème région pour la production scientifique sur l’énergie solaire et la 3ème région pour la production d'électricité photovoltaïque. Rhône-Alpes assure plus de 20 % de la production scientifique française sur les thématiques du bâtiment intelligent (1ère place française et 4ème place européenne), près du quart de la production scientifique nationale sur l’énergie solaire et 3,1 % de la production européenne (5ème place européenne). Par ailleurs, le projet régional de SCRAE fixe pour objectifs une réduction de 20 % de la consommation d’énergie pour 2020 (soit 3 Mtep d’économie d’énergie) grâce à un effort porté à 50 % par le secteur du bâtiment, pour un parc totalement rénové en 2050, des constructions neuves à 25 % passives en 2015 et à 100 % passives en 2020. Pour être à la hauteur de cette ambition, le Conseil régional a déterminé 3 sous-thématiques de spécialisation intelligente : gestion active du bâtiment ; matériaux innovants & construction ; solaire photovoltaïque (PV).
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Là encore, les acteurs régionaux ne manquent pas pour faire de Rhône-Alpes une vitrine de la construction durable. Les centres de recherche sont légion : CEA, INES, CSTB, G2Lab, LOCIE, LIG, INL, CETHIL, CETIAT, ENTPE, LOCIE, CIAT, Universités de Lyon et de Grenoble… Efficacité énergétique dans le bâtiment Du côté de l’industrie, les grands noms de l’efficacité énergétique dans le bâtiment sont particulièrement présents : Schneider pour les équipements électriques, Somfy pour la domotique, Orange pour les télécommunications, Cofely - GDF Suez, Dalkia, Manaslu-ing ou encore ER2I pour le diagnostic et la modélisation, Vestra System et Sirlan pour la gestion technique du bâtiment et la domotique, CIAT, Enalsa, Soprano, Cooler et Delta Dore pour la gestion thermique, Saint Gobain, Lafarge, Vicat, Imerys, ARaymond, ParexLanko, Techniwood, Sainte Marie et Hutchinson pour les matériaux de construction, Eiffage, Bouygues ou encore Vinci pour le BTP… Ces acteurs complètent à merveille les activités des industriels de l’énergie solaire : STMicroelectronics, Arkema, Solvay, Appolon Solar, Photofuel, ARaymond, Hutchinson, Map et Micel pour les matériaux et composants, ECM, SEMCO, Air Liquide, Adixen, Ardeje et Vincent pour les équipements, Nexans, Siemens, Tronico, Easii, Mersen, C2EI et Fleet Technology pour les équipements électriques, Soitec, MPO, Solarezo, Sillia, Luxol, Helioclim, Photowatt - EDF, Clipsol, Tenesol ou Auversun pour les modules et capteurs, Cithelia, Evasol, 2ES, Sogreah, Champalle et Inddigo pour l’ingénierie et l’installation, EDF, GDF Suez, CNR, Dalkia, GEG, kiloWattsol, Triode + ou encore ER2I pour la production et la gestion. Faisant le lien entre industrie, recherche et formation, les pôles de compétitivité régionaux sont également actifs dans le domaine du bâtiment intelligent. Deux pôles sont particulièrement concernés : Tenerrdis et Minalogic. Les activités des pôles de compétitivité se conjuguent avec celles de 2 clusters sectoriels : Eco-
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énergies et Lumière. Par ailleurs, plusieurs projets régionaux ont été retenus dans le cadre du PIA : les Labex AECC (valorisation des cultures constructives pour le développement durable), CEMAN, iMUST et IMU ainsi que les Equipex GENEPI (Equipement de gazéification pour plateforme innovante dédiée aux énergies nouvelles), AmiQual4home (logiciel et systèmes intelligents) et DURASOL (étude du vieillissement accéléré des composants et systèmes solaires photovoltaïques et thermiques et des corrélations climatiques via des plates-formes multi-sites). Le panorama régional sur le bâtiment intelligent ne serait pas complet si l’on omettait les 7 plates-formes dédiées, précieux outils d’expérimentation et de validation : ASTUS (GPRA), PHELINE et PRECIE (CSTB), CETHIL (INSA), INCAS (INES), PISEO et DEDRA (cluster Lumière). Mobilité intelligente Parce que les besoins énergétiques augmentent au même rythme que les exigences de mobilité, le Conseil régional a jugé bon de dédier un domaine de spécialisation intelligente à cet enjeu, si crucial pour l’économie et notre quotidien : « Mobilité intelligente : usages et systèmes ». Ce DSI s’est vu attribuer 3 thématiques de spécialisation intelligente : ITS (systèmes de transport intelligents) ; véhicule du futur (motorisation, procédés, vibration, électronique de puissance) ; modélisation et usages. Cette décision se base sur un potentiel rhônalpin déjà bien affirmé. La région totalise en effet 12 000 établissements de transport (9 % du total de la France) et 137 000 salariés, dont plus de 40 000 pour les entreprises du pôle de compétitivité LUTB. Rhône-Alpes est également la 1ère région productrice de matériel de transport terrestre et son dynamisme est particulièrement visible dans l’industrie automobile : elle enregistre 80 000 emplois (17 % de l’industrie nationale), 13 milliards d’€ de chiffre d’affaires et 700 entreprises. Mais le secteur de l’aéronautique n’est pas en reste : avec 500 entreprises, 16 000 employés et 1,5 milliards d’€ de chiffre d’affaires, RhôneAlpes est la 4ème région européenne en
R&D technologique pour ce secteur hautement concurrentiel. Ce palmarès s’explique par la présence d’acteurs régionaux tout aussi dynamiques que dans les autres DSI. Les pôles de compétitivité apportent une large contribution, à l’image de Lyon Urban Truck & Bus (LUTB) Transport & Mobility Systems, Plastipolis, ViaMéca, Minalogic, Axelera et Imaginove (contenus et usages numériques). Des solutions de mobilité urbaine innovantes Zoom sur LUTB : seul cluster européen centré sur les grands enjeux environnementaux, sociétaux et économiques que constituent les systèmes de transport de personnes et de marchandises en milieu urbain, le pôle LUTB affiche 180 membres, 5 programmes collaboratifs de R&D (motorisation et chaîne cinématique, sécurité et sûreté, architecture véhicule, système de transport, modélisation et gestion des mobilités), 2 démonstrateurs d’application des produits, 154 projets labellisés et 81 projets financés pour 329 M€ dont 119 M€ de soutien public. En développant des systèmes organisationnels de transports collectifs et des briques technologiques, le pôle LUTB apporte des solutions de mobilité urbaine innovantes. Les clusters sectoriels viennent enrichir l’action des pôles de compétitivité : Rhône-Alpes Automotive Cluster (RACC), Aerospace Cluster in Rhône-Alpes, le Cluster Logistique et EDIT (logiciel). Et plusieurs projets sélectionnés dans le cadre du PIA apportent du grain à moudre à la mobilité intelligente : les Labex iMUST, IMU, CelyA (Centre Lyonnais d'Acoustique) et Sise-Manutech, mais aussi les Equipex La Sup, Refimeve + et Manutech-USD. Enfin, les 32 laboratoires impliqués dans l’ARC Innovations, Mobilités, Territoires et Dynamiques Urbaines conduisent leurs travaux selon 3 axes de recherche : le contexte (territoires en mouvement, territoires et mouvements) ; les pratiques (mobilités et flux, connaître et agir ensemble) ; les outils (transports et développement durable). Une vision globale pour une mobilité durable.
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Networks, Building and Intelligent Mobility at the Service of Energy Transition It is no coincidence that the Rhône-Alpes Region dedicated three of its areas of smart specialization to networks and energy storage, intelligent and energy-efficient building, and intelligent mobility. In fact, all three areas converge towards one same objective: making energy transition possible for the benefit of a more sustainable economy, a more sustainable, livable society. We present a short review.
t a time when interconnectivity and the needs for energy have never been so significant, energy networking and storage represent a major issue for the future of our society. Rhône-Alpes understood this very well: with a workforce of 100,000 and 2,000 researchers, the region counts for 18.2% of the French scientific production on energy storage and ranks among the European top five in this field (4,3% of the European production, 24% of the French scientific production on hydrogen and fuel cell). Moreover, Rhône-Alpes ensures 20% of the French scientific production on smart networks (ranking tenth at the European level). However, such efforts transcend mere academics and involve financial consequences. Up to 2030, 15 billion Euros are estimated to be invested in France for smart electrical networks. Likewise, 35 million counters will have to be deployed by 2020, i.e. a total investment for ERDF of 4.5 billion Euros. Given this massive undertaking, the Region intends to play a key role. It thus identified two issues of smart specialization: intelligent networks (micro-grids, smart grids and super grids) and energy storage (thermal and electrical energy). New and Renewable Energies These essential issues mobilize a great number of regional players, starting with the following research centers: CEA, LEPMI, G2Elab, IFPEN, INES, CNRS, INRIA, Cethil, Bcib, INL, ILL, ESRF, Neel Institut, Cermav, Grenoble and Lyon Universities. The Region’s active research on energy constitutes part of a Concerted Research Action (ARC). Named “Energies,” this
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academic research community gathers 50 research laboratories and 1,250 researchers distributed in four main sites ready to accompany the current transition in terms of new and renewable energies (production, storage and efficacy) as well as of materials of use. The ARC Energies gathers around four priority scientific axes: energy and raw materials management; renewable energies; energy networks; and energy materials. 25 doctoral research allocations receive current financing by the Region within the ARC Energies in order to address the research problems involved in these four priority themes. The great economic storage actors are also well represented in RhôneAlpes: the industrialists of energy networks (ERDF, EDF, GDF Suez & GEG, Energy Pool / Schneider, Siemens, Alstom, Schneider & Nexans) complement the industrialists of energy storage (Alstom, McPHY, Axane, Symbio, Ataway, AJC, WH2, Adventa, Saft, Prollion, Enertecs…) in order to offer locally an optimal networking and an ever increasing availability of energy.
The Networks of Electrical Transport of the Future The IEED SuperGrid’s R&D program embraces five programs: SuperGrid architecture and behavior of the direct current transport networks; monitoring and outing equipment to grant network safety; power conversion circuits, in particular by developing high-power new-generation condensers semiconductor components; cables, for subsea power links, and conductor and insulator nanomaterials; network storage facilities, particularly in hydraulics applications (variable speed flexible pumped-storage).
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This objective finds echoes in the regional projects selected within the PIA program. Starting with the Institute of Excellence in the field of carbon-free energy (IEED) SuperGrid: driven by the Université Claude Bernard - Lyon 1, INSA Lyon, Ecole Centrale de Lyon, Grenoble INP, the CNRS and the competitiveness cluster Tenerrdis, it dedicates itself to the transport network of the future (super grids) which will allow us, alongside flexible storage facilities, to manage the intermittent quality of renewable energies and ensure the network’s stability and security.
Frame of Honda Clarity, a hydrogen-alimented vehicle Châssis de la Honda Clarity, un véhicule alimenté en hydrogène
This research work will allow the IEED SuperGrid to develop solutions for increased deployment of renewable energies, by optimizing the resources allocated for construction or renovation of electrical networks. Wishing to position itself as a pivot between the industrial stakeholders and the relevant training organizations, the IEED SuperGrid intends to assist in the development of a coherent, apt and attractive training offer. The choice of the IEED SuperGrid proves apt from an economic angle. With
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its electro-technical networking systems, energy and cable migration management systems, the world market of Supergrid continues to grow, estimated to reach by 2020 yearly 15 billion Euros. Through its efforts, the IEED SuperGrid encourages France to become a first-class player in balancing energy flow of the European countries and the Mediterranean Union: a proactive strategy to confirm its leading industrial position all over the world.
Other first-class actors, five regional competitiveness clusters offer their competences to serve energy networking and storage: Tenerrdis (new energy-related technologies), Minalogic (micro-nanoelectronics and software); LUTB (urban transport); Axelera (chemistry and environment); and Trimatec (innovative ecotechnologies at the service of industry). In consonance with the competitiveness clusters, the sectorial clusters encourage economic and regional dynamism: Lighting (new lighting technologies), Automotive, Aerospace but also Envipark (green building, green chemistry, plasma nano-technologies, energy resources of the future, clean techs), a Piemont based cluster and partner of the European project CLAIRE (Clusters Alpins Industrie Recherche Energie), led by the RhôneAlpes region. Last, but not least, the Institut National de l'Énergie Solaire (INES) functions as a major actor of regional research on doubtless the most promising renewable energy: solar energy. Born in 1998 under the impulsion of CEA, INES explores different R&D pathways: thermal solar, development of combined systems, solar air conditioning, integration of solar energy in building, solar mobility, etc. INES proposes a synergistic offering of initial and continuing training courses on solar thermal, photovoltaic and building energy performance, in relation with the industrial sector and research: in other words, a successful alchemy between research, innovation and training. The regional players can rely on stateof-the-art infrastructures that meet perfectly the sector’s requirements. The
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Solar Thermal and Photovoltaic Energy
Photovoltaic modules integrated in street furniture. / Des modules photovoltaïques intégrés dans le mobilier urbain.
regional platforms (PISEO and demonstrator DEDRA platforms of the cluster Lumière, STEEVE on vehicle electrification …), as well as the demonstrators on smart networks (Smart Electric Lyon, GreenLys, Linky, Lyon Confluence…) pool their competences together to spur even further advances into innovation. New 100% Eco-friendly Buildings by 2020 At a time when building requires maximum efforts in terms of energy performance, the area of smart specialization “intelligent energy-efficient building” federates the Region’s energies. RhôneAlpes reigns as the first French region in terms of R&D in solar energy (with a budget of nearly 12 million Euros), the second region for scientific production on solar energy and third region for photovoltaic energy production. RhôneAlpes ensures over 20% of the French scientific production in the sector of intelligent building (first French positioning and fourth European positioning), almost one fourth of the national scientific production on solar energy and 3.1% of the European production (fifth at the European level).
Besides, the objective of the SCRAE regional project seeks a reduction of energy consumption of 20% by 2020 (i.e. 3 Mtep of energy savings) thanks to an effort of the building sector that will reach 50% for a totally renewed park by 2050, 25% of new, passive constructions in 2015 and 100% passive in 2020. To be able to meet these expectations, the Regional Council established three sub-themes of smart specialization: active management of building; innovative materials & construction; photovoltaic solar energy (PV). Here, again, the regional actors are present to turn Rhône-Alpes into a showcase of sustainable construction. The research centers are manifold: CEA, INES, CSTB, G2Lab, LOCIE, LIG, INL, CETHIL, CETIAT, ENTPE, LOCIE, CIAT, Universities of Lyon and Grenoble. Energy-Efficiency in Building Regarding industry, the great names of energy efficiency in building are particularly present: Schneider for electrical equipment, Somfy for home building, Orange for telecommunications, Cofely GDF Suez, Dalkia, Manaslu-ing and
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ER2I for diagnosing and modeling, Vestra System and Sirlan for technical management of building and home, CIAT, Enalsa, Soprano, Cooler and Delta Dore for thermal management, Saint Gobain, Lafarge, Vicat, Imerys, ARaymond, ParexLanko, Techniwood, Sainte Marie and Hutchinson for building materials, Eiffage, Bouygues and Vinci for construction (BTP). These actors perfectly complement the activities of the solar energy industrialists: STMicroelectronics, Arkema, Solvay, Appolon Solar, Photofuel, ARaymond, Hutchinson, Map and Micel for materials and components, ECM, SEMCO, Air Liquide, Adixen, Ardeje and Vincent for equipment, Nexans, Siemens, Tronico, Easii, Mersen, C2EI and Fleet Technology for electrical equipment, Soitec, MPO, Solarezo, Sillia, Luxol, Helioclim, Photowatt - EDF, Clipsol, Tenesol and Auversun for modules and sensors, Cithelia, Evasol, 2ES, Sogreah, Champalle and Inddigo for engineering and installation, EDF, GDF Suez, CNR, Dalkia, GEG, kiloWattsol, Triode + and ER2I for production and management.
The regional panorama on intelligent building wouldn’t be complete if we omitted the
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Smart Mobility Since energy requirements increase at the same rate as the requirements of mobility, the Regional Council soundly opted to dedicate an area of smart specialization to this issue which is so crucial for economy and everyday life: “Smart Mobility: applications and systems.” This DSI addresses three themes of smart specialization: ITS (intelligent transport systems); car of the future (motorization, processes, vibration, and power electronics); modelization and applications. This decision relies on a well asserted Rhône-Alpes potential. In fact, the region counts a total of 12,000 transport establishments (9% of the total in France) and a workforce of 137,000, more than 40,000 of whom work for the enterprises of the competitiveness cluster LUTB. Rhône-Alpes serves as the first region to produce ground transportation equipment, and its dynamism proves especially visible in the automotive industry: it counts 80,000 jobs (17% of the national industry), 13 billion of Euros turnover and 700 enterprises. The aeronautic sector, however, hasn’t fallen asleep: with 500 enterprises, 16,000 jobs and 1.5 billion Euros of turnover, Rhône-Alpes ranks as the fourth European region in technological R&D in this highly competitive sector.
© http://www.atlascuisinesolaire.com
Acting as a link between industry, research and training, the Region’s competitiveness clusters remain equally active in the sector of intelligent building. Two poles particularly stand out: Tenerrdis and Minalogic. The activities of the competitiveness clusters receive support by those of two sectorial clusters: Eco-énergies and Lumière. Moreover, several regional projects have been selected within the PIA framework: the Labex AECC (enhancement of constructive cultures for sustainable development), CEMAN, iMUST and IMU as well as Equipex GENEPI (gasification equipment for innovative platform dedicated to new energies), AmiQual4home (intelligent software and systems) and DURASOL (study of accelerated ageing of photovoltaic solar components and systems and climate interrelations via multisite platforms).
seven dedicated platforms, i.e. precious experimentation and validation tools: ASTUS (GPRA), PHELINE and PRECIE (CSTB), CETHIL (INSA), INCAS (INES), PISEO and DEDRA (cluster Lumière).
Solar Parabole and kitchen Alsol 1.4 / Parabole et cuisinière solaires Alsol 1.4
This list finds justification by the presence of equally dynamic regional actors as in other DSIs. The competitiveness clusters concur with a large contribution, for example the Lyon Urban Truck & Bus (LUTB) Transport & Mobility Systems, Plastipolis, ViaMéca, Minalogic, Axelera and Imaginove (digital contents and applications). Innovative Urban Mobility Solutions Zoom on LUTB: it is the only European cluster working on the major environmental, societal and economic issues that constitute the transport systems for people and merchandise in urban areas. The LUTB cluster displays 180 members, 5 collaborative R&D programs (motorization and cinematic chain, security and safety, vehicle architecture, transport systems, modelization and management of the mobility), two demonstrators of product applications, 154 labeled projects and 81 projects financed for 329 million Euros, 119 million of which come from public funding. By developing organizational systems of collective transport and technological building blocks, the LUTB cluster brings innovative solutions for urban mobility. The sectorial clusters enriche the action of the competitiveness clusters: Rhône-Alpes Automotive Cluster (RACC), Aerospace Cluster in Rhône-Alpes, the Cluster Logistique and EDIT (software). A significant number of selected projects within the PIA framework bring new ideas to smart mobility: the Labex iMUST, IMU, CelyA (Centre Lyonnais d'Acoustique) and Sise-Manutech, as well as the Equipex La Sup, Refimeve + and ManutechUSD. In conclusion, the 32 laboratories implicated in the ARC Innovations, Mobilities, Territories and Urban Dynamics, develop their work according to three research areas: the context (moving territories, territories and movement); practices (mobilities and fluxes, know and act together); tools (transport and sustainable development). A global vision for sustainable mobility.
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Une véritable culture de l’innovation Un entretien avec Mme Joëlle HUILLIER, Députée de l’Isère
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uels sont selon vous les grands atouts de la région Rhône-Alpes en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation ? Deuxième région universitaire française après l’Île-de-France, Rhône-Alpes compte 245 000 étudiants, 2 COMUE à Grenoble et Lyon, 9 universités et une trentaine de grandes écoles. Le Conseil régional a largement favorisé l’enseignement supérieur en soutenant sa délocalisation à Roanne, Bourg-en-Bresse et Valence. Par ailleurs, la région totalise 12 pôles de compétitivité spécialisés dans la santé (Lyonbiopôle), la chimie et l’environnement (Axelera), les textiles techniques (Techtera, Texinov, Ferrari), etc. Si la réputation de Grenoble en matière de nanotechnologies n’est plus à faire, Rhône-Alpes est également en pointe dans les domaines de l’énergie avec Photowatt (panneaux photovoltaïques), l’éco-construction et la logistique avec l’un des plus gros pôles européens qui dispense des formations ultra pointues sur les transports, les véhicules propres… La région a su développer une véritable culture de l’innovation : d’après les classements internationaux, Grenoble est la 5ème ville la plus innovante au monde et l’une des 3 premières en Europe !
Quelles devraient être selon vous les thématiques de recherche à soutenir en priorité sur votre territoire ? Il est important de soutenir les thématiques existantes comme les nanotechnologies et de faire davantage connaître les compétences régionales en matière d’éco-construction. Rhône-Alpes abrite en effet les centres de recherche internationaux des cimentiers Vicat et Lafarge : ils travaillent sur des bétons innovants en termes de finesse, de résistance, d’imperméabilité, de légèreté, de solidité… sans oublier la destruction des gravats issus des anciens bétons.
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Autre acteur de poids, l’association Les Grands Ateliers réunit les écoles d’architecture de Lyon et Grenoble pour mener des recherches sur les nouveaux matériaux et les anciens matériaux (terre, paille, etc.) pour l’éco-construction. En 2012, l’association a remporté le premier prix au concours Solar Decathlon Europe à Madrid avec Canopea, un projet d’immeuble abritant des arbres à l’intérieur. Et ce projet sera construit à Grenoble !
De plus Les Grands Ateliers ont monté la plate-forme Astus avec Vicat et Lafarge pour montrer aux professionnels comment construire des maisons écologiques en utilisant les dernières innovations. Des portes ouvertes sont également organisées à destination du grand public. Il est tout aussi important de soutenir le secteur textile : Rhône-Alpes est la première région de France dans ce secteur avec 15 000 salariés, 550 entreprises, 70 % de la production française et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Enfin, il serait bon de renforcer l’attractivité du pôle logistique du Nord de l’Isère, idéalement placé entre aéroport, voies autoroutières et ligne de TGV. Quelle position défendez-vous en matière énergétique au titre de membre du groupe d’études sur le gaz de schiste ? Le groupe a conduit de nombreuses auditions pour peser le pour et le contre
mais il n’a pas encore rendu d’avis. À titre personnel, je pense qu’il ne faut rien s’interdire dans le cadre d’études pour découvrir des alternatives à l’exploration comme méthode d’évaluation du potentiel français en gaz de schiste. Souvenez-vous de la Pologne : après avoir cru à l’Eldorado, elle s’est finalement retrouvée avec un bien maigre gisement… En tout cas je suis absolument contre la fracturation hydraulique, pour l’exploitation comme pour l’exploration. Il convient donc de pousser la recherche pour connaître autrement les gisements français. Car si l’eau utilisée pour l’exploration peut être récupérée, les produits chimiques injectés sont d’autant plus douteux que les industriels ont refusé de dévoiler leur composition… Et n’oublions pas les dégâts provoqués dans certains pays ! Il est urgent de préserver notre environnement et d’apprendre à se passer des énergies fossiles telles que le gaz de schiste, les sables bitumeux… Pourriez-vous nous parler des travaux du groupe d’études « Construction, éco-construction et logement » dont vous êtes membre ? Le groupe a surtout travaillé sur le financement de la construction de logements sociaux et les questions foncières. L’habitat disséminé sur le territoire s’accroît, rognant de plus en plus sur les terrains agricoles. Il faut donc resserrer l’habitat même si la population augmente et a besoin d’espace. Le rêve de la maison individuelle avec 2 à 3 000 m² de terrain est terminé. C’est le moment de développer un habitat collectif intelligent, beau et agréable à vivre. Le projet Canopea nous montre la voie. Il prévoit des espaces communs plantés d’arbres à plusieurs étages, de véritables parcs qui absorberont le CO2 tout en offrant des havres de nature aux résidents.
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A Genuine Innovation Culture An Interview with Mrs Joëlle HUILLIER, Deputy of Isère
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hich are the great assets of the Rhône-Alpes region in higher education, research and innovation? Second university region in France after Île-de-France, Rhône-Alpes counts 245,000 students, two communities of universities and institutions in Grenoble and Lyon, nine universities and some thirty colleges. The Regional Council has broadly supported higher education by encouraging its delocalization to Roanne, Bourg-en-Bresse and Valence. Furthermore, the region counts a total of twelve competitiveness clusters specialized in the health sector (Lyonbiopôle), chemistry and environment (Axelera), technical textiles (Techtera, Texinov, Ferrari), and others.
In addition, Les Grands Ateliers created with Vicat and Lafarge the Astus platform in order to show professionals how to build eco-buildings using the latest innovations. They have also organized open-door meetings for the general public. The textile sector, moreover, needs to be supported: Rhône-Alpes is France’s first region in this sector, with a working force of 15,000, 550 enterprises, 70% of the production made in France and 3 billion Euros turn-over. Finally, it would be wise to strengthen the attractiveness of the Logistics sector of North Isère, whose location ideally lies midway between the airport, the motorways and the TGV (very high-speed train).
Besides Grenoble’s asserted reputation in nanotechnologies, Rhône-Alpes leads in the energy sector with Photowatt (solar panels), eco-building and logistics with one of Europe’s greatest poles providing cutting-edge training in transport, clean vehicles, etc. The region has managed to develop a true culture of innovation: in international rankings, Grenoble is the fifth most innovative city in the world and one of the three European first cities!
As a member of the study group on shale gas, what is your position where energy is concerned? Our group has conducted a series of hearings in order to weigh the pros and cons, but it hasn’t yet delivered an opinion. Speaking for myself, I assert that nothing should be banned in this study to explore alternatives other than exploration as one method to estimate the French potential as far as shale gas is concerned. Remember what happened in Poland: after believing in an Eldorado, Poland found itself with quite a meager gas field…
In your view, which sectors of research should get priority support in your area? It remains crucial to support existing fields such as nanotechnologies and to keep promoting the regional competences in eco-building. Rhône-Alpes serves as home to the international research centers of the cement manufacturers Vicat and Lafarge: they develop innovative concretes in terms of fineness, resistance, impermeability, lightness and solidity… without forgetting the destruction of rubble from old concrete.
In any event, I stand absolutely opposed to hydraulic fracturing both for
exploring and exploitation. Therefore, we must encourage research in order to know the French deposits otherwise. Even though the water used for exploration might be retrieved, the chemicals injected remain all the more dubious since the industrials refused to disclose their composition… And let’s not forget the ecological damages generated in some countries! We urgently need to preserve our environment and learn to do without fossil energy sources such as shale gas, tar sands and so on… Could you say something about the work of the “Construction, eco-building and housing” study group of which you are a member? The group started working on the financing of the construction of social housing and land issues. Housing is increasingly disseminated at the expense of agricultural land. Therefore, habitat has to be tightened, despite a growing population and a greater need for space. We must forget the dream of a “home of one’s own” with 2- to 3,000 square meters of land. The moment has come to develop an intelligent collective housing, beautiful and pleasant to live in. The Canopea project points the way. It notably plans common spaces with trees planted in a multilayer structure, real parks which will absorb CO2 and offer havens of nature and greenery to the residents.
Another key player, Les Grands Ateliers, reunites the schools of architecture in Lyon and Grenoble to conduct research on new and ancient materials (earth, straw, etc.) for eco-building. In 2012, this association won the first award at the Solar Decathlon Europe Award in Madrid with Canopea, a building project with trees inside it. This project will be set up in Grenoble!
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P arlementaires de F rance Magazine
Technologies numériques et systèmes bienveillants Sixième domaine de spécialisation intelligente de la SRI-SI, les technologies numériques et systèmes bienveillants sont devenus incontournables dans nos sociétés hyper connectées. Mieux, ils représentent d’énormes gisements d’innovation, de création de valeur et donc d’emploi. Les applications sont légion, de la domotique à la robotique en passant par la réalité augmentée. État des lieux.
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de l'industrie du semi-conducteur (assemblage 3D, nanophotonique sur silicium, technologies de liaison, caractérisation par les grands instruments). L’IRT envisage également de mettre en place un programme de valorisation couvrant toute la chaîne de valeur dans laquelle les composants semi-conducteurs s'inscrivent. Il vise 3 marchés principaux : les machines « individuelles » nomades ; les machines de calcul intensif et le cloud computing (serveurs, data centers, computer centers) ; la nanoélectronique au service de l'énergie et de la santé. Le retour sur investissement du projet est estimé à 6 000 emplois directs et indirects.
© DR
hône-Alpes dispose d’une situation avantageuse dans ce secteur avec 38 000 emplois dans la production de composants microélectroniques (21 % des emplois nationaux), 60 000 emplois dans les technologies, logiciels et services numériques et 1 500 entreprises ayant des compétences en mécanique, microélectronique, matériaux intelligents, logiciels et informatique embarquée. Soucieuse de conforter cet avantage, la Région a défini 6 thématiques de spécialisation intelligente : robotique industrielle ; maison bienveillante ; véhicule autonome ; systèmes bienveillants appliqués à la santé ; imagerie et réalité augmentée ; traitement de données complexes et cybersécurité.
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D’autres pôles de compétitivité apportent leurs compétences dans la filière numérique : Minalogic (micro nanoélectronique et logiciel), ViaMéca (systèmes mécaniques intelligents) et Mont-Blanc Industries (usinage de haute précision et mécatronique).
Dédiée aux Technologies de l'Information et de la Communication et aux Usages Informatiques Innovants, la 6ème ARC bénéficie d’un terreau fertile : Rhône-Alpes est en effet la 2ème région française pour l’industrie des TIC. Forte de 42 laboratoires et 1 363 chercheurs, l’ARC s’est structurée en 3 axes thématiques : technologies et composants avancés pour l’électronique, l’optique et les systèmes intégrés ; dispositifs, systèmes, calculs et logiciels ; mondes numériques pour l’humain et la société : conception, comportements et usages. L’ARC entend bien exploiter le potentiel immense des TIC en inventant leurs nouveaux usages au service de l’innovation technologique, écologique et sociétale.
Pour sa part, le cluster Edit vise à développer la filière « logiciel et services » du territoire rhônalpin - une filière qui affiche 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 33 000 emplois. Fort de 460 adhérents, Edit a ouvert en juillet 2012 une pépinière d’entreprises du numérique et du logiciel : Rives Numériques. Edit comporte également un axe R&D et innovation : animé par le département numérique de l’ARDI et Thésame, il propose 3 formules aux entreprises - s’informer sur les nouvelles technologies, intégrer un groupe de travail thématique ou participer à des programmes de R&D collaboratifs. La filière numérique régionale a été reconnue par l’État comme en témoignent les projets sélectionnés dans le cadre du PIA. Aux côtés des Labex MILYON, PERSYVAL-lab, GANEX et CAMI et des Equipex KINOVIS, equip@meso et ROBOTEX, l’IRT Nanoelec mène une R&D de pointe pour relever les grands challenges technologiques
© Jan Prucha
Acteur de premier plan, le pôle de compétitivité Imaginove fédère et contribue au développement des projets de la filière des contenus et usages numériques à forte composante créative et culturelle (jeux vidéo, cinéma, audiovisuel, multimédia) – une filière qui représente 1 200 entreprises, 25 laboratoires de recherche et 28 formations liées à l’image. Imaginove totalise 160 adhérents, 175 projets de R&D collaborative pour un montant de 350 M€, 85 projets financés pour un montant de 130 M€ et 5 à 6 projets FUI financés par an. L’équipe d’Imaginove accompagne les entreprises rhônalpines sur 3 champs de la compétitivité : R&D, commercial et international, formation. Dans le champ de la R&D, les projets labellisés par Imaginove sont autant de manières d’inventer le futur des contenus et d’anticiper les nouveaux usages numériques : ASAWoO (Supervision Adaptative de Liens Avatar/ Objet pour le Web des Objets), BBM (Vers de meilleurs business models dans les secteurs de la santé et des industries créatives digitales grâce aux technologies numériques), SMACS (SMart And Connected Sensors)…
Capture d'écran de Trisquel Gnu/Linux, un système d'exploitation constitué exclusivement de logiciels libres / Screenshot of Trisquel Gnu/Linux, an operating system consisting exclusively of free software
Domotique : exemple de « panneau de contrôle », et interface de programmation / Domotics : control panel for an intelligent building
Septembre 2014
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Digital Technologies and Benevolent Systems Ranking as the sixth area of smart specialization of the SRI-SI, the digital technologies and benevolent systems have become essential in our hyper-connected societies. Even better: they represent huge reserves of innovation, creation of value, hence of jobs. Their applications are countless: from home automation to robotics, through augmented reality. Here is a short overview.
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hône-Alpes maximizes an advantageous situation in the sector, with 38,000 jobs in the production of microelectronic components (21% of national jobs), 60,000 jobs in technologies, software and digital services, and 1,500 enterprises with skills in mechanics, microelectronics, intelligent equipment, software and embedded computer systems. Concerned with preserving this advantage, the Region defined six topics of smart specialization: industrial robotics; benevolent housing; autonomous vehicle; benevolent systems in the health sector; imaging and augmented reality; complex data processing and cybersecurity.
As for the Edit cluster, it seeks to develop the “software and services” sector of the Rhône-Alpes region - a sector worth 3.5 billion Euros of turnover and 33,000 jobs. With its 460 members, Edit started in July 2012 a center dedicated to digital and software enterprises: Rives Numériques. Edit also includes an R&D and innovation axis: it is supported by the digital department of ARDI and Thésame; it offers to enterprises three formulas - the study of the new technologies, integration of a thematic workgroup, or participation in collaborative R&D programs.
A significant player, the competitiveness cluster Imaginove gathers and contributes to the development of projects on digital content and strongly creative and cultural services (videogames, film, audiovisual, multimedia) – a sector representing 1,200 enterprises, 25 research laboratories and 28 image-related trainings. Imaginove counts 160 members, 175 collaborative R&D projects for a total of 350 million Euros, 85 financed projects for a total sum of 130 million Euros and 5 to 6 FUI projects financed each year. The Imaginove staff assists the Rhône-Alpes companies in three sectors of competitiveness: R&D, commercial and international, training. In the field of R&D, all projects labeled by Imaginove provide the means to invent the future of contents, anticipating the new digital purposes: ASAWoO (Adaptative Supervision of the Links Avatar/Object for the Web of Objects), BBM (Towards better business models in the sectors of health and creative digital industries thanks to digital technologies), SMACS (SMart And Connected Sensors),etc.
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© Guzugi
Other competitiveness clusters bring their competences in the digital channels: Minalogic (micro nano-
The regional digital chain earned recognition from the State, evidenced by the projects selected within the PIA framework. Alongside the Labex MILYON, PERSYVAL-lab, GANEX and CAMI and the Equipex KINOVIS, equip@meso and ROBOTEX, the ITR Nanoelec pursues a first-class R&D policy to meet the great technological challenges in the semi-conductor industry (3D assembling, nano-photonics on silica, connection technology, characterization via great instruments). The ITR also envisages setting up a developmental program covering the entire value chain,
Roomba, an autonomous vacuum cleaner of the service robot type Roomba, un aspirateur autonome de type robot de service
© Yuichiro C. Katsumoto - Cyberdyne Studio
electronics and software), ViaMéca (smart mechanical systems) and Mont-Blanc Industries (high machining precision and mecatronics).
A biomechanical exoskeleton / Un exosquelette biomécanique
which includes the semi-conductor components. It targets three main markets: nomadic “individual” machines; intensive supercomputing machines and cloud computing (servers, data centers, computer centers); nano-electronics to serve energy and health. The return on investment of the project might translate into 6,000 direct and indirect jobs. Dedicated to the Technologies of Information, Communication and Innovative Computing, the sixth ARC benefits from a fertile ground: Rhône-Alpes is in fact the second French region for ICT industry. With its 42 laboratories and 1,363 researchers, the ARC focuses upon three thematic axes: advanced technologies and components in electronics, optics and integrated systems; devices, systems, calculations and software; digital worlds for humans and society: conception, behavior and purposes. The ARC intends to exploit the immense potential of ICT by inventing new uses to serve technological, ecologi cal and societal innovation.
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Sports, sécurité et infrastructures en montagne Articulé autour des priorités des feuilles de route des clusters Montagne et Sporaltec, le domaine de spécialisation intelligente Sports, sécurité et infrastructures en montagne est structuré en 3 thématiques : articles de sport et équipements ; infrastructures et aménagement ; sécurité et gestion des risques. Une manière habile de renforcer l’avantage comparatif de la région Rhône-Alpes, sur le plan de la recherche et de l’innovation comme sur le plan économique.
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Pour sa part, le cluster Sporaltec se veut un accélérateur d’innovations pour toutes les entreprises régionales du secteur du sport. Sporaltec a déterminé 2 domaines d’activité stratégique (DAS) : le DAS Sport & Santé et le DAS Sports de nature. Par ailleurs, le cluster offre 4 types de services à ses adhérents, dont l’accompagnement en innovation en 3 phases
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Skieur Freeride / Freeride Skier
(Creative Lab ; Network : recherche de partenaires et visites de laboratoires / showrooms ; Fab : tests et prototypes). En 2013, Sporaltec totalisait 9 projets accueillis, 12 projets ayant bénéficié d’un accompagnement personnalisé et 5 projets labellisés dont “Chaussures intelligentes pour le monotoring de biomécanique en course à pied” par le LPE et “Développement d’une application Smartphone pour le test de matériel sportif ” par Feeltest. Des exemples parlants des innombrables innovations envisageables dans le secteur de la montagne. Les pôles de compétitivité régionaux ne sont pas en reste. Aux côtés de Plastipolis, Mont-Blanc Industries, ViaMéca et Minalogic, Techtera est le pôle des textiles techniques et textiles fonctionnels. Un positionnement évident lorsque l’on sait que Rhône-Alpes est le leader national dans les textiles techniques avec près de 30 % des entreprises du secteur, 25 % des salariés, 65 % de la production et 70 % du chiffre d’affaires. Techtera a identifié 5 domaines d’actions stratégiques : la rénovation des infrastructures (bâtiment), la sécurité des personnes au travail (protection), l’allégement dans les transports, le confort par l’aide à la personne (santé) et l’excellence dans le luxe (habillement, ameublement). Ces domaines d’action impliquent le recours aux
Le leadership de la région s’explique aussi par la présence d’entreprises de renom et de PME innovantes : Quechua, Rossignol, Salomon, Petzl, Beal, BV Sport, Lafuma, Thuasn, Skidata, Desjoyaux, Gerflor, GEOD, Compagnie des Alpes, Engineerisk, Avaroc, TAS… Aux côtés des entreprises, Rhône-Alpes mobilise de nombreux acteurs de la recherche (21 laboratoires) et de la formation (CNPC Sport, Université de Savoie, Université de Saint-Etienne), sans oublier les centres techniques (CTC, CETIM, IFTH), les Equipex sélectionnés dans le cadre du PIA (PHARE, CRITEX, REFIMEVE +, RE SIF-CORE, TEC XXI, ITEM, OSUG@2020) ou encore les living labs (Sporaltec, Mountain lab d’Ifremmont…). Et n’oublions pas les 2 parcs nationaux, 6 parcs naturels, 35 000 hectares de lacs naturels et artificiels, 15 stations thermales et 7 stations climatiques de RhôneAlpes : ce sont autant de lieux d’expérimentation pour les innovations sportives de demain.
© Nono vlf
C’est pour valoriser ces points forts que les clusters Montagne et Sporaltec se sont constitués. Né en 2012 de la fusion du Cluster des Industries de la Montagne (Cluster CIM) et de France Neige International (FNI), le cluster Montagne fédère les acteurs de l’aménagement de la montagne française et offre ses services dans 3 domaines : l’innovation, l’international et l’information. En juin dernier, le cluster Montagne a lancé la seconde édition de l’appel à projets “Montagne Innovante et Internationale”. Le même mois, le cluster Montagne et Savoie Angels annonçaient la création du premier fonds d’investissement dédié aux entreprises de l’aménagement de la montagne. Pour couronner le tout, le cluster Montagne et le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries ont renforcé leurs liens en signant une convention de partenariat.
2 technologies-clés transversales que sont les techniques d’assemblage et les “smart textiles”. Labellisé en 2005, le pôle Techtera affichait en 2012 119 adhérents, dont 78 % d’industriels, 150 projets de R&D labellisés pour un budget total de 193 M€, 18,8 M€ de financements publics de la R&D et 155 PME partenaires de projets financés.
© Philippe Rameau
vec 200 000 emplois directs et indirects et 10 milliards d'euros de consommation touristique, soit 7 % du PIB régional, Rhône-Alpes est la 2ème destination touristique de France. Classée au 1er rang des investissements touristiques français avec 1,3 milliards d’€, RhôneAlpes est aussi la 1ère région française dans les sports et loisirs avec 25 000 salariés et 80 % du potentiel national pour l’industrie de la montagne, des loisirs et de l’outdoor. La région occupe également le 1er rang national pour la fabrication d'articles de sport et le tourisme de montagne (48,3 % des nuitées réalisées en montagne).
Vol de parapentes / Paragliders flight
Septembre 2014
P arlementaires de F rance Magazine
Sports, Safety and Infrastructures in the Mountain World Articulated around the roadmap priorities of the clusters Montagne and Sporaltec, the area of smart specialization Sports, Safety and Infrastructures in the Mountain World concentrates on three themes: sports articles and equipment; infrastructures and special planning; safety and risk management. This is a skillful way to reinforce the comparative advantage of the Rhône-Alpes region, both on research and innovation as well on an economic level.
As for the cluster Sporaltec, it serves as an accelerator of innovation for all regional enterprises of the sports sector. Sporaltec has defined two domains of strategic activity (DAS): the DAS Sports & Health, and the DAS Nature Sports. Moreover, the cluster offers its members
September 2014
© Ludovic Péron
In view of developing such strong points, the clusters Montagne and Sporaltec have been created. Born in 2012 from the fusion of the Cluster des Industries de la Montagne (Cluster CIM) and the Cluster France Neige International (FNI), the cluster Montagne brings together all stakeholders responsible for the planning of the French mountain nexus, and acts in three sectors: innovation, international and information. Last June, the cluster Montagne launched the second edition of the tender “Montagne Innovante et Internationale.” In that same month, the cluster Montagne and Savoie Angels announced the initiation of a first investment fund dedicated to all enterprises working on mountain planning. As a culminating act, the cluster Montagne and the competitiveness cluster Mont-Blanc Industries strengthened their ties by signing a partnership agreement.
four types of services, including assistance in innovation, in three phases (Creative Lab; Network: research of partners and visits of laboratories / showrooms; Fab: tests and prototypes). In 2013, Sporaltec maintained some nine welcomed projects, twelve projects having benefited from personalized support, and five labeled projects such as “Intelligent shoes for the monitoring of biomechanics in running” by LPE, and “Development of a Smartphone application to test sports material” by Feeltest. These represent outstanding examples of the countless innovations which may be envisioned in the sector of the mountain.
Ice climbing in Aiguilles in the Hautes-Alpes Escalade sur glace à Aiguilles dans les Hautes-Alpes
The regional competitiveness clusters do not lag behind. Together with Plastipolis, Mont-Blanc Industries, ViaMéca and Minalogic, Techtera is the cluster dedicated to technical and functional textiles. An obvious positioning, if you consider that Rhône-Alpes ranks as the national leader in the sector of technical textiles, with almost 30% of specialized
enterprises, 25% of jobs, 65% of production, and 70% of turnover. Techtera identified five domains of strategic action: renovation of infrastructures (building sector); safety of the working people (protection); transport relief; comfort through aid to individuals (health sector); and excellence in luxury (clothing and furnishing). These areas of activity involve the use of two transversal key technologies: assembly techniques and “smart textiles.” Labeled in 2005, the Techtera cluster counted in 2012 one hundred nineteen members, 78% of whom are industrialists, 150 R&D labeled projects for a total of 193 million Euros, 18.8 million Euros of public funding in R&D, and 155 small and medium-sized partners of funded projects. © DR
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ith a workforce of 200,000 direct and indirect jobs and ten billion Euros of tourism consumption, i.e. 7% of the region’s GDP, Rhône-Alpes ranks as the second tourism destination in France. Top-ranking among the French tourist investments, with 1.3 billion Euros, Rhône-Alpes dominates as the first French region for sports and entertainment, with 25,000 jobs and 80% of the national potential for the industry of the mountain world, leisure and outdoor activities. The region also occupies the first place for production of sports items and mountain tourism (48.3% of overnight stays in the mountains).
The region’s leadership is also explained by the presence of first-class enterprises and innovative SMEs: Quechua, Rossignol, Salomon, Petzl, Beal, BV Sport, Lafuma, Thuasn, Skidata, Desjoyaux, Gerflor, GEOD, Compagnie des Alpes, Engineerisk, Avaroc, TAS. Alongside these enterprises, Rhône-Alpes mobilizes a number of actors in research (21 laboratories) and training (CNPC Sport, University of Savoie, University of Saint-Etienne), including the technical centers (CTC, CETIM, IFTH), the Equipex selected within the PIA framework (PHARE, CRITEX, REFIMEVE +, RE SIF-CORE, TEC XXI, ITEM, OSUG@2020), and the living labs (Sporaltec, Mountain lab d’Ifremmont). And let us not forget the two national parks, six natural parks, 35,000 hectares of natural and artificial lakes, fifteen spas and seven climate stations in Rhône-Alpes: all these venues offer areas of experimentation for future sporting innovations.
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I ndex des annonceurs • A dvertisers’ index
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Institut Carnot CALYM Carnot CALYM Institute ....................................................................................................................................................................................................36, 50-51
CERMEP ........................................................................................................................................................................................................................................................70-71
CHU de Grenoble Grenoble Hospital University Center ..........................................................................................................................................................................68-69
Cluster Lymphome en Rhône-Alpes Rhône-Alpes Lymphoma Cluster ......................................................................................................................................................................................66-67
Cnam Rhône-Alpes ........................................................................................................................................................................................................................14-15
Creatis
....................................................................................................................................................................................................................................................................73
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FAURE QEI ..............................................................................................................................................................................................................................................56-57
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MINATEC Entreprises ..........................................................................................................................................................................44-45, 72, Cover 4
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Provademse ........................................................................................................................................................................................................................................................81
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Soitec..................................................................................................................................................................................................................................................................52-53
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Université Jean Moulin – Lyon 3 Jean Moulin University - Lyon 3 ........................................................................................................................................................................................30-31
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P Parlementaires de France Magazine L’ i n f o r m a t i o n d e s é l u s e t d e s a c t e u r s é c o n o m i q u e s
Eau et Environnement, Recherche, Transports, Sécurité alimentaire, Sécurité intérieure, Architecture et Urbanisme, Intercommunalité… Parlementaires de France Magazine aborde des thèmes de dimensions locale, régionale, nationale, européenne et internationale. Water and Environment, Research, Transport, Food Security, Homeland Security, Architecture and Urban planning, Groupings of towns... Parlementaires de France Magazine adresses themes of local, regional, national, European and internation dimensions.
Š Mr Pierre JAYET
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Vous accueille à Grenoble au sein du Pôle d’innovation MINATEC dans son Bâtiment de Haute Technologie : le BHT, plateforme de valorisation industrielle Salles blanches Laboratoires Bureaux De multiples possibilitÊs d’alliances et de partenariats nationaux et internationaux dans les filières de la microÊlectronique, des micros, nano et biotechnologies en Êtroite collaboration avec les laboratoires publics de recherche du Pôle MINATEC, au coeur du campus technologique Giant. Contact: beatrice.thabuis@minatec-entreprises.com