Une provocation pour onze étudiants de l’école d’architecture de Yale George Knight Francine Houben « ...L’opéra est pour les gens qui ont des bijoux », a déclaré Wendall K. Harrington, un professeur spécialisé dans la technologie de projection à l’École d’art dramatique de Yale, répétant un des reproches les plus courants envers l’opéra. Le cadre était un symposium improvisé au Centre pour les arts et les médias collaboratifs de l’Université de Yale, organisé par Francine Houben, Ruth Mackenzie, Isaäc Kalisvaart, George Knight et Erik Go, professeurs dans un studio avancé de design à l’École d’architecture de Yale. Harrington a rejoint un groupe de leaders d’opinion, dont Dana Karwas et Mary Lou Aleskie, dans un débat organisé et une présentation pour discuter des façons dont l’architecture d’un lieu peux mieux servir le programme et les mécènes de l’opéra contemporain. Parmi les nombreux participants au symposium se trouvaient les onze jeunes architectes talentueux du studio qui, au cours d’un semestre, devaient réfléchir aux transformations de l’opéra traditionnel qui permettraient une expansion de cette forme d’art et qui surmonteraient la perception débilitante d’exclusivité chez les mécènes. Ce qui suit est l’histoire de ces onze étudiants, leur introduction aux défis et aux opportunités de l’opéra contemporain, leur estimation de l’appétit culturel d’un jeune public, leur expérience à travers la visite et l’étude du département de Seine Saint-Denis à Paris, et leurs dix propositions pour un opéra démontable qui serait érigé dans des quartiers culturellement défavorisés dans le cadre de l’Olympiade culturelle de Paris 2024. Avec sa tradition d’expressions artistiques diverses, comprenant la musique instrumentale et vocale, le conte, la danse, les costumes, la technologie théâtrale et des effets visuels sensationnel, l’opéra (dérivé du terme latin « œuvres »), est radicalement reconsidéré par une nouvelle génération d’artistes, d’interprètes et de présentateurs qui reconnaissent sa promesse et son attrait pour un public toujours plus large. Pourtant, cette forme d’art semble incapable de se soustraire à sa réputation d’exclusivité et d’indigence. Pour y remédier, le programme du studio exigeait une structure entièrement démontable qui puisse se déplacer dans diverses communautés, plutôt que de résider dans un endroit cossu et difficile d’accès pour la majorité. Après trois semaines de recherches menée par les étudiants sur des sujets tels que l’histoire de l’opéra, la projection, l’éclairage, 26