L’ENTRACTE
Qui a peur de l’opéra contemporain ?
![](https://assets.isu.pub/document-structure/230419145121-7451ad03626e761eb9983b6c8acc5bfa/v1/4869536917a26a757cdda590be437eb3.jpeg)
p. 5
Percer le mystère d’Enigma
p. 8
Dans le labyrinthe du costumier : Dominique Guindon
p. 10
![](https://assets.isu.pub/document-structure/230419145121-7451ad03626e761eb9983b6c8acc5bfa/v1/b99a11f6b5a4c80d579f9dd6d956aa26.jpeg)
Qui a peur de l’opéra contemporain ?
p. 5
Percer le mystère d’Enigma
p. 8
Dans le labyrinthe du costumier : Dominique Guindon
p. 10
Avez-vous jeté un œil sur notre programmation 2023-2024 ? Si oui, vous avez pu constater que deux œuvres contemporaines prendront l’affiche durant la saison : un opéra signé Julien Bilodeau et Michel Marc Bouchard et une création d’un des écrivains les plus notoires de notre temps, Éric-Emmanuel Schmitt.
Dans les deux cas, avec son identité distincte et sa volonté claire et assumée de faire de l’opéra le point de rencontre de toutes les formes d’art, l’Opéra de Montréal est allé chercher, une fois de plus, des créateurs extraordinaires. Ils partagent notre envie de raconter des histoires intelligentes et actuelles. Celles-ci transcendent les générations et font écho à des valeurs fondamentalement humaines.
Pour ces artistes d’ici et d’ailleurs, notre maison d’opéra jouit d’un grand pouvoir d’attraction, entre autres parce qu’elle a déjà un pied dans le futur. « Toujours un peu en avance sur son temps », comme je l’entends souvent dire à propos de l’Opéra de Montréal.
Nous ne sommes pas arrivés là par hasard, n’est-ce pas ? C’est un choix que nous avons faits, vous et nous, d’investir dans l’avenir, de faire bouger notre opéra pour qu’il soit plus novateur, plus montréalais, plus rassembleur.
Ce n’est un secret pour personne que l’un des défis majeurs auxquels font face de nombreuses institutions culturelles est le renouvellement de leur offre . Au sortir d’une pandémie qui a paralysé notre industrie pendant
près de trois ans, les consommateurs d’arts et de culture sont plus pointilleux, plus attentifs à ce qui leur est proposé. Et c’est normal !
C’est pourquoi il est plus important que jamais, pour des compagnies comme la nôtre, de bâtir unecommunautéetd’enprendresoin,d’avoirune identité claire dans laquelle les gens peuvent se retrouver et de travailler ensemble à créer cet avenir radieux qui nous attend. C’est ainsi que les spectateur.rice.s continueront de venir nous voir. Et à l’Opéra de Montréal, nous sommes sur la bonne voie : nous avons en ce moment plus d’abonné.e.s qu’il y a trois ans !
Je crois que nous pouvons être fiers d’être là où nous sommes. Fiers d’avoir réussi à se tailler une place dans le cœur du public, ou plutôt des publics, qu’ils soient mélomanes ou amateurs. Fiers de considérer l’opéra comme une forme d’art qui a tout l’avenir devant elle, un avenir ambitieux, rayonnant, aussi démesuré que ses passions.
Merci de faire partie intégrante de notre devenir, merci de l’alimenter, de l’amener encore plus loin qu’on l’aurait imaginé; et merci de votre indéfec-tible enthousiasme pour inventer, à nos côtés, l’opéra de demain.
Rédaction : Charlotte Gagnon, Véronique Gauthier, Antoine Gervais, François Ulrich
Traduction : Sheila Senghal (Artistic Licence)
Design graphique : Le trafiquant d’images
Photos : Luc Bertau, Brent Calis, Marianne Charland, Steve DiBartolomeo, Anna Eli, Ken Howard, Caroline Perron, Yves Renaud, Tam Lan Truong
Qu’est-ce que l’opéra contemporain ?
Cheffe émérite maintes fois récompensée et cheffe invitée principale du Dallas Opera, Nicole Paiement a fondé à San Francisco L’Opéra Parallèle, une compagnie dédiée aux œuvres contemporaines. Elle était à Montréal cet hiver pour diriger Ainadamar à l’Opéra de Montréal. Entre deux répétitions et avec une générosité hors du commun, elle a répondu à nos questions.
Je crois que chaque chef a sa propre définition. Pour moi, un opéra est contemporain lorsque le compositeur et le librettiste sont vivants et lorsqu’il y a une résonnance avec notre époque, non seulement dans l’histoire, mais aussi dans le langage musical. Vous savez, l’opéra au sens classique du terme a longtemps été considéré comme l’art ultime, un peu au-dessus de tout le reste. Au contraire, l’opéra du 21e siècle est conscient de tout ce qui se passe autour de lui. Il voyage avec les autres arts, le cinéma, les arts visuels, l’architecture et toutes les nouvelles disciplines qui prennent leur place dans la société. Il se mêle à eux plutôt que de régner sur eux. En un mot, il est moins cloisonné.
Par exemple, dans Ainadamar, il y a des éléments de flamenco. Dans Champion, qui a déjà été présenté à Montréal, on va retrouver des éléments empruntés au jazz. C’est ça l’opéra contemporain selon moi, c’est d’être ouvert aux autres formes d’expression artistique pour créer un spectacle hybride qui reflète l’esprit, les préoccupations et la curiosité de notre temps.
En quoi l’opéra contemporain diffère-t-il de l’opéra dit classique ou de l’opéra moderne ?
L’opéra traditionnel utilise un langage musical classique, le plus souvent tonal, et repose sur une orchestration conventionnelle. L’opéra moderne, lui, qui correspond grosso modo à l’opéra du vingtième siècle, se développe au travers d’une démarche très exploratoire. Les compositeurs utilisaient encore l’écriture traditionnelle –les notes, les portées – mais ils voulaient changer la façon d’utiliser ces outils. Ils étaient en quête d’un nouveau langage – parfois atonal –, de nouvelles couleurs. Ils pouvaient aussi introduire des instruments hors de l’ordinaire, comme les ondes Martenot, qu’on retrouve dans Messiaen.
J’adore l’opéra moderne, mais il faut reconnaître que c’est plus élitiste : il faut être un peu préparé pour l’apprécier. De ce point de vue, l’opéra contemporain est beaucoup plus accessible. Les compositeurs sont conscients de la société et conscients du public. Ils se demandent : « Est-ce que cette histoire va toucher l’auditoire ? Est-ce qu’elle est visuelle ? Comment je peux l’arrimer à d’autres arts comme le cirque, la danse ou même la sculpture ? »
Je remarque aussi que les nouvelles œuvres se veulent plus intimistes que pour l’opéra moderne ou classique. On est au 21e siècle, on est devenu plus individualiste, on veut pouvoir vivre le spectacle, pas juste y assister. On veut se sentir engagé ! Un espace comme le Théâtre Maisonneuve, par exemple, répond mieux à ce caractère d’intimité.
Comment l’opéra contemporain est-il perçu aujourd’hui ?
Y a-t-il encore des réticences de la part du public ?
Par définition, l’opéra contemporain est nou veau. Et comme tout ce qui est nouveau, cela peut faire peur. Mais l’opéra contemporain n’est pas une rupture dans l’histoire de la musique, c’est une évolution. On est arrivé là parce qu’avant, il y a eu l’opéra baroque, l’opéra classique, l’opéra romantique… Il y a une lignée dans la tradition opératique, et connaître cette généalogie peut aider à surmonter ces peurs.
Mais au-delà des réticences, il y a la confiance. Si le public fait confiance à sa maison d’opéra, il sait que les œuvres qui sont au programme valent la peine d’être vues, même s’il ne les connaît pas. Cette relation avec l’auditoire se bâtit avec le temps et avec des idées, comme l’organisation de rencontres avant chaque représentation. L’Opéra de Montréal le fait très bien d’ailleurs : on sent qu’il y a un souci constant d’élargir l’horizon musical du public et de l’accompagner vers de nouvelles expériences.
À tous ceux qui hésitent encore face à une œuvre contemporaine, j’ai envie de dire : osez. Osez essayer et donnez-vous une chance d’aimer. Peut-être n’aimerez-vous pas. Mais est-ce qu’on aime tous les opéras de Verdi ?
Le public des opéras contemporains est-il le même que celui des opéras classiques ?
Pas toujours, mais l’opéra contemporain, étonnamment, peut constituer une porte d’entrée inattendue pour de nouveaux publics à l’opéra. Souvent, le public des œuvres contemporaines est plus jeune. Ce qui les incite à venir, c’est le côté nouveau et inédit de l’expérience. Ils arrivent ouverts et sont prêts à tout, surtout à aimer ! À la sortie d’une représentation, j’ai une fois entendu un jeune spectateur s’exclamer : « Je ne le savais pas, mais en fait, j’adore l’opéra ». Ainsi, ils apprivoisent l’opéra et développent peu à peu leur curiosité… y compris pour l’opéra classique !
Ainadamar (2023)Champion (2019)
Est-ce pour cela que la plupart des maisons d’opéra programment aujourd’hui des opéras contemporains ?
C’est difficile de garder un art vivant si on n’est tourné que vers le passé. La grande responsabilité des opéras aujourd’hui, c’est de s’assurer que l’opéra vive encore longtemps, qu’il demeure pertinent, intéressant, actuel ; c’est d’en faire une discipline du 21 e siècle. Et cela passe par des créations contemporaines. Pour renouveler le public, bien sûr, mais aussi pour fidéliser le public actuel. Les spectateurs actuels demeurent attachés aux chefs-d’œuvre du répertoire – les Carmen, les Bohème, les Don Giovanni mais ils ont également soif de nouveauté, de découverte.
Et je dois dire qu’à ce titre, l’Opéra de Montréal joue très bien son rôle de leader et d’éclaireur. Il mise sur la diversité des œuvres pour nourrir la curiosité de son public. Il est très à l’écoute de notre époque, des tendances artistiques, des forces de la ville aussi. Vous le savez comme moi, Montréal carbure à la nouveauté et à la créativité… j’adore cette ville ! Et l’Opéra de Montréal sait tirer parti de cette richesse en collaborant avec des artistes d’ici pour engendrer de nouvelles œuvres. C’est très avant-gardiste et c’est ça qui va inspirer des compagnies plus petites à se lancer à leur tour.
Qu’aimeriez-vous dire aux fidèles de l’Opéra de Montréal, qui sont aussi donatrices et donateurs ?
Un énorme merci ! C’est grâce à leur générosité et leur audace qu’on peut créer de nouveaux opéras qui, demain peut-être, deviendront de grands classiques. Grâce à eux qu’on est capable de poursuivre la tradition opératique, et de s’assurer que dans cent ans, on verra encore de l’opéra.
Je crois sincèrement que l’opéra contemporain est la clé de cette longévité. Parce qu’il respire l’air du temps, qu’il est facile d’accès, qu’il est proche des gens. Il est amené à devenir de plus en populaire. C’est l’avenir de l’opéra !
En plus de contribuer à la création de nouvelles œuvres, L’Opéra de Montréal programme régulièrement des opéras contemporains. Qu’on pense à Dead Man Walking, JFK, Champion, Silent Night, Les Feluettes ou encore Written on Skin, Pour la saison 2023-2024, deux nouvelles œuvres seront à l’affiche : Enigma, adapté des Variations énigmatiques d’Éric-Emmanuel Schmitt, et La Reine-garçon, tirée de la pièce de Michel Marc Bouchard.
Un huis clos. Deux visions de l’amour qui s’affrontent. Deux hommes entraînés dans un étrange triangle amoureux. Qui aime-t-on quand on aime ? Ne connaît-on jamais vraiment l’être aimé ?
Après avoir rencontré avec succès son public européen l’automne dernier à l’Opéra de Metz, l’opéra Enigma prendra d’assaut la scène du Théâtre Maisonneuve du 7 au 13 avril 2024. Dans une adaptation des Variations énigmatiques d’Éric-Emmanuel Schmitt, les ténors Jean-Michel Richer et Antoine Bélanger plongent au cœur de ce thriller psychologique qui nous tient en haleine du début à la fin.
Sur une musique du compositeur Patrick Burgan, l’opéra Enigma suit fidèlement le modèle théâtral d’origine. Le titre se réfère d’abord et avant tout au récit, évoquant les morceaux de casse-tête et les vérités cachées qui se dévoilent au fur et à mesure. Au fur et à mesure que le récit progresse, les morceaux de casse-tête s’articulent et les vérités cachées se manifestent.
« Sans rien dévoiler, l’histoire traite de sujets pour lesquels l’opéra est vraiment un bon médium », affirme Jean-Michel Richer. « Il y a des émotions à l’état très brut. Ce que j’aime quand j’assiste à un opéra, c’est quand l’émotion devient si grande qu’on se dit que tout ce qu’il reste à faire, c’est de chanter. Et ça, on l’a dans Enigma. »
Si le texte d’Eric-Emmanuel Schmitt contient peu de références directes à l’œuvre d’Elgar, le compositeur Patrick Burgan, quant à lui, ne se prive pas pour en faire la colonne vertébrale de sa partition, intégrant les différentes variations parfaitement à sa musique.
« Je ne suis pas un adepte de musique contemporaine à la base », avoue Antoine Bélanger. « Et pourtant, cette pièce-là tombe tout à fait dans mes cordes. C’est une musique actuelle, récente, mais qui évoque l’impressionnisme et le post-romantisme dans ses couleurs et l’utilisation de l’orchestre. Ça reste très musical et mélodique. »
« La musique de Patrick est très intelligente », renchérit Jean-Michel Richer. « La partition comporte plusieurs couches à explorer, et si on a envie de plonger dans l’analyse, il y a matière à s’amuser ! Mais on peut aussi simplement s’asseoir et profiter de la musique en vivant des émotions. Les connaisseurs comme les non-initiés peuvent l’apprécier. »
Pour cristalliser la symbolique du conflit, les deux rôles de l’opéra ont été confiés à des ténors. Loin d’adhérer à un esprit de compétition, Bélanger et Richer développent plutôt une belle complicité, travaillant de pair dans un contexte musical et théâtral exigeant.
Jean-Michel Richer en témoigne, « ça a vraiment été une belle expérience. Antoine et moi, on s’entend très bien et le travail ensemble est très agréable. Alors une fois sur scène, on a beaucoup de plaisir à jouer qu’on ne s’aime pas du tout ! »
Les deux chanteurs sont unanimes tant au niveau vocal que dans l’énergie et l’émotion : les rôles costauds qu’ils endossent les poussent à leurs limites. « C’est une œuvre monumentale », raconte Antoine Bélanger. « On est sur scène du début à la fin. C’est une implication de tous les instants. Émotionnellement parlant, les personnages vivent une évolution parsemée de moments très intenses et d’autres, très intimes. C’est tout un défi de conjuguer ce travail physique et émotif avec une partition difficile à soutenir, qui couvre un registre très large. »
« Les personnages vivent de grands conflits intérieurs, et ça, il faut le j ouer », ajoute Jean-
Michel Richer. « Il faut s’abandonner dans l’émotion et, en même temps, garder la tête froide parce que ça reste un travail technique et qu’il faut rester en contrôle de notre instrument. Ce sont des rôles des ligues majeures ! »
Des interprètes impliqués dans la création
Dirigés par le metteur en scène Paul-Émile Fourny, les deux interprètes profitent d’un terrain de jeu formidable pour explorer et développer la relation entre leurs personnages. Pour des chanteurs qui adorent jouer, c’est du véritable bonbon.
« Ça a été un gros travail d’équipe », affirme Antoine Bélanger. « On a eu de l’espace pour s’exprimer, pour proposer et pour faire beaucoup d’essais. Un véritable travail de création partagé entre nous tous. »
Une première coproduction euro-montréalaise
Qu’est-ce qui attend les spectateurs en avril 2024 ? « Un spectacle troublant, touchant, d’une grande humanité et émotionnellement saisissant », répond Antoine Bélanger. « La musique est magnifique et l’écriture, très actuelle. C’est une œuvre pleine de rebondissements que j’aimerais beaucoup aller voir ! »
Un enthousiasme que partage Jean-Michel Richer. « Je commence à avoir une bonne feuille de route en matière de création, et je peux dire que cet opéra est fort à tellement de niveaux ! On tient vraiment quelque chose. Qu’on y assiste parce qu’on aime Éric-Emmanuel Schmitt ou parce qu’on est amateur d’opéra, tout le monde y trouve son bonheur. »
À l’insu des passants qui déambulent chaque jour dans le complexe de la Place des Arts, se déroulent sous terre toute une série d’opérations critiques pour tout spectacle d’opéra. Des machines à coudre ronronnent, des mains s’affairent, des tissus s’agencent et se transforment.
Ce sont plus de 15 000 costumes qui reposent ainsi dans le « bunker » de la Place des Arts, assortis d’une panoplie de chaussures et d’accessoires, prêts à servir pour les prochaines productions.
À la tête de cette fourmilière, la cheffe d’atelier Dominique Guindon et la cheffe associée Sonia Bayer coordonnent tous les gestes permettant à cette chorégraphie bien ficelée d’habiller chacun des personnages.
Pour l’amour de l’histoire et de la création
Comment en est venue cette passionnée de technique à co-diriger l’atelier de costumes de l’Opéra de Montréal ? D’abord et avant tout, un vibrant appel pour la création, doublé d’un coup de foudre pour l’histoire du costume et l’étude des formes, des styles et des différentes silhouettes.
Après des études en mode au Collège LaSalle et en design de production théâtrale à l’Université Concordia, Dominique travaille au défunt Centre national du costume. Responsable de l’inventaire, elle étudie les diverses techniques employées, par exemple, pour cintrer la taille, affiner certains endroits et donner du volume à d’autres. « Toute cette transformation du corps me fascine. J’aurais passé ma vie là-bas ! »
Après un passage à l’école de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, elle fait le saut à l’Opéra de Montréal. « Quand j’ai passé l’entrevue, c’était la première fois de ma vie que toutes les petites cases à cocher pour le poste, je les avais. Ça semblait taillé sur mesure pour moi – sans faire de jeux de mots ! » Enfant, elle se souvient de ses excursions en famille au Parc Belmont, non pas pour les manèges, mais pour écouter les chanteurs d’opéra qui s’y produisaient sur l’heure du dîner.
Un atelier à grande échelle
À son entrée en poste en 2007, Dominique Guindon doit se familiariser avec un impressionnant volume à livrer. « La plus grosse production que j’avais faite jusque-là représentait 30 costumes. À l’opéra, il n’y a rien en bas de 200, 400 ou 500 costumes par saison. C’est une autre dimension ! » Résultat : les semaines sont chargées et les journées parfois très longues. « Mais quand je m’assois dans la salle et que je vois que tout fonctionne, c’est du bonbon. »
Quels sont les ingrédients du succès pour tout que tout soit en place le soir de la première ? « Je dois m’assurer que tout le monde est costumé sur scène selon son personnage, que l’esthétique désirée est respectée et que le tout demeure sécuritaire. »
Sous le costume, l’âme du personnage
À chaque production, Dominique Guindon prend plaisir à plonger dans une époque, historique ou moderne. Pour habiller les personnages de la manière la plus évocatrice qui soit, elle doit avant tout bien saisir la personnalité propre à chacun.
« C’est parfois une question de détails, mais il faut qu’on sente les traits de caractère, le bagage, le milieu et l’époque pour amener toute la crédibilité du personnage. En ce qui concerne le chœur, il faut aussi trouver l’allié qui va porter le costume, et pour ça, je dois bien connaître le bassin de gens qui m’entoure. C’est un art, trouver la bonne association ! »
Jouer avec les silhouettes et la morphologie des interprètes pour les adapter aux personnages est un défi de taille.
« Si on souhaite un personnage fort, mais que l’interprète est plutôt frêle, il faut savoir accentuer le caractère et donner de l’autorité. Les gens voient le résultat, mais ne devinent pas tout le travail d’analyse dans le choix final des tissus. »
Ce qui lui plaît le plus dans son travail ? « La diversité des projets et les rencontres. Oubliez le cliché de la diva ! Les chanteurs et chanteuses sont heureux de collaborer avec nous et on développe de belles relations ! »
Dans la petite ville du Midwest américain où elle grandit, Sue Wehner découvre l’opéra par sa mère, pianiste de formation, et la collection de vinyles de la maison. Elle écoute et réécoute avec ravissement les voix d’Ezio Pinza, Franco Corelli, Anna Moffo et bien d’autres.
Jeune étudiante à New York, elle assiste à ses premiers spectacles d’opéra au Metropolitan : « Je pense que l’opéra qui m’a vraiment « convertie » est Boris Goudonov, avec Jerome Hines dans le rôle-titre. J’avais l’impression qu’il mesurait 9 pieds ! ».
Lorsque Sue s’établit définitivement à Montréal avec sa famille, elle continue de fréquenter avec le même enthousiasme les salles de concert et d’opéra. Consciente du rôle de la philanthropie pour les arts et la culture, elle s’implique également pour soutenir directement les organisations.
Comment en est-elle venue à « marrainer » une artiste à l’Opéra ? « Je suis les pas de mon père, en quelque sorte. C’était un homme merveilleux et engagé, particulièrement envers les causes qui rejoignaient les jeunes. L’opéra est une forme d’art si particulière, si exigeante pour les artistes qui sont en scène. Ils doivent maîtriser leur voix, le jeu dramatique, les langues et être en mesure de collaborer avec tant d’autres professionnels, les metteurs en scène, les chefs… C’est un défi considérable ! J’ai senti que,
si je pouvais être là pour un artiste, là pour l’encourager et le soutenir (en plus du soutien financier), cela nous donnerait du sens à tous les deux. »
À l’Atelier lyrique, Sue a eu l’occasion de contribuer au développement de deux sopranos, Elizabeth Polese et Lucie St-Martin. « Beth et Lucie sont de venues comme des membres de ma famille. Mes « filles à l’opéra », on pourrait dire ! Je sais dans mon cœur qu’elles vont demeurer des amies pour la vie et que je vais continuer à suivre leurs carrières et leur épanouissement professionnel. » D’ailleurs, Sue insiste sur la nécessité de soutenir les artistes dans la période particulièrement délicate de l’après-Atelier, que ce soit par des contacts ou des conseils.
Comme en témoigne Elizabeth Polese, la présence d’une marraine va bien au-delà du don philanthropique : « Lorsque j’ai rejoint l’Atelier, j’arrivais de Toronto avec mon mari Jesse et mon chien, Darcy. On ne connaissait pratiquement personne et la rencontre avec Sue a été providentielle ! Nous nous sommes découvert des intérêts en commun –le baseball, l’amour des animaux, les drag queens… Plusieurs fois, elle nous a reçu chez elle à Ste-Marthe, nos deux chiens couraient ensemble pendant que nous visitions sa ferme. »
En somme, le programme de parrainage / marrainage donne l’opportunité aux artistes de sortir de leur cercle habituel. Comme le dit Lucie St-Martin : « Je dois avouer qu’avant de rencontrer Sue, j’étais légèrement intimidée par le programme. Mes craintes se sont envolées à notre première rencontre et lorsque j’ai rencontré tous les autres parrains et marraines. C’est vraiment une belle communauté de gens accessibles et passionnés, qui soutiennent l’opéra parce qu’ils l’aiment, comme nous ! »
Qu’est-ce que Sue peut souhaiter aux artistes de la relève en opéra ? « Je leur souhaite un succès durable et les triomphes qu’ils. elles méritent ! Elles ont tellement de talent, de générosité et de discipline, c’est une bénédiction que de pouvoir les aider un peu. J’espère continuer à pouvoir les soutenir encore longtemps et à suivre, aussi, les autres programmes formidables et innovateurs de l’Opéra de Montréal ! »
Lucie St-Martin abonde dans le même sens : « La présence de Sue a eu un impact très positif sur mon parcours à l’Atelier. Ce fût avant tout une expérience très humaine. Par sa présence à tous mes concerts, par ces mots d’encouragement, par l’utilisation de son réseau de contacts en musique pour m’aider et me conseiller. Aussi, la relation s’est étendue jusqu’à ma famille : Sue connait bien mon père et mon grand-père et je connais bien son fils, Soren. Notre relation dépasse la musique : on s’échange nos photos d’équitation, de pêche, de voyage. Je sais que je peux compter sur elle en cas de problème et j’espère qu’elle se sent de la même façon à mon égard ! »
4 opéras à partir de 109$
Jean-Philippe Mc Clish, baryton-basse (Atelier 2021)
A chanté le rôle de Mutter dans Sieben Todsünden, de Kurt Weil, au Theater Orchestre Biel Solothurn, Biel, Suisse (28 octobre 2022 au 5 février 2023).
Spencer Britten, ténor (Atelier 2020)
Magali Simard Galdès, soprano (Atelier 2016)
Ont interprété respectivement Lysander et Tytania dans A Midsummer Night’s dream, de B. Britten, au Vancouver Opera (11 au 19 février 2023).
Phillip Addis, baryton (Atelier 2005)
Renaud Doucet, metteur en scène, chorégraphe, scénographe et costumier (Atelier 1998)
Phillip Addis a interprété Pelléas dans Pelléas et Mélisande, de Claude Debussy, au Teatro Communa di Modena, dans une mise en scène et scénographie d’un autre artiste de l’Atelier lyrique, Renaud Doucet (20 janvier au 5 février 2023).
Julie Boulianne, mezzo-soprano (Atelier 2006)
A chanté le rôle-titre d’Iphigénie en Tauride, de C. W. Gluck, à l’Opéra national de Lorraine (15 au 21 mars 2023).
Catherine Daniel, mezzo-soprano (Atelier 2010)
Chantera le rôle de Katie Ellen dans la création Omar, de Rhiannon Giddens, au Boston Lyric Opera (4 au 7 mai 2023).
Florie Valiquette, soprano (Atelier 2015)
Chantera le rôle de La Fortuna dans L’Incoronazione di Poppea, de Claudio Monteverdi, au Gran Teatre del Liceu (10 au 21 juillet 2023).
En 2018, l’Opéra de Montréal met en œuvre son Programme Impact Opéra.
Ce programme prévoit diverses activités offertes dans la communauté et dans les écoles, conduites par une équipe d’artistes-médiateur.trice.s et de collaborateur.trice.s dévoué.e.s. Objectif : sensibiliser un large public à l’opéra ; offrir un soutien au mieux-être ; faire de l’opéra un outil pédagogique incontournable – voire, un levier de transformation sociale.
En 2020, le directeur du département d’Action sociale et éducation, Pierre Vachon, s’interroge sur les bienfaits du chant, au-delà de l’expérience artistique vécue lors d’une prestation. Les retombées positive de l’art sur la santé et le mieux-être sont déjà bien documentées. Mais, qu’en est-il de l’apport de la technique du chant d’opéra - la respiration profonde, la vibration de la voix - sur la santé physique ? Pourrait-elle avoir un impact sur le corps de chanteurs novices bien encadrés ?
C’est dans cet esprit que se développe, en février 2022, le programme RESPIRER , destiné aux personnes souffrant de symptômes de COVID longue. En collaboration avec la Clinique de recherche IRCM post-COVID-19 (IPCO), ce programme est créé et conçu par Ariane Girard, mezzo-soprano et professeure de chant principale à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, et Charlotte Gagnon, mezzosoprano et professeure de yoga qui en assure également l’animation.
Cette clinique virtuelle s’inspire du programme BREATHE du English National Opera. Il offre des ateliers virtuels de chant classique et de yoga. Durant 12 ateliers de 50 minutes, les participant.e.s expérimentent avec leur voix. Ils cherchent, par l’entremise de vocalises et de l’interprétation décomplexée d’airs choisis, à se réapproprier leurs capacités pulmonaires. « Le corps sait respirer et le chant n’est en fait qu’une extension de cette fonction de base, explique Charlotte Gagnon. C’est donc grâce à la musique et au déploiement de la voix que les symptômes sont soulagés, peu à peu. »
La voix harmonisée :
où la voix rejoint l’identité
Dans la foulée du succès de RESPIRER, Pierre Vachon et son équipe explorent d’autres domaines d’application. C’est ainsi que naît une nouvelle initiative, baptisée La voix harmonisée.
Cédric Maguin, orthophoniste membre de l’Ordre des Orthophonistes et Audiologistes du Québec, ce programme exploratoire se veut une approche préliminaire aux démarches d’harmonisation vocale entreprises en orthophonie.
« Au cours du processus d’affirmation de genre des femmes trans, l’un des éléments qui demeure inchangé suite aux traitements d’hormonothérapie est la voix. La femme peut donc être confrontée à vivre avec une incohérence entre son identité (ce qu’elle incarne) et ce qui est perçu par ses interlocuteur.rice.s. », avance Cédric Maguin. « Après avoir pris connaissance du programme RESPIRER offert aux patient.e.s atteint.e.s de COVID longue, j’y ai vu une opportunité d’approcher l’Opéra de Montréal et de collaborer sur un programme adapté aux femmes trans. L’idée est de développer une aisance et un contrôle adéquat de leur voix, afin que les participantes aient l’occasion d’expérimenter différentes sensations et sonorités, et puissent ainsi se rapprocher d’une voix correspondant à leur perception d’elles-mêmes », poursuit-il.
Ainsi, grâce à des exercices de respiration, de tonification musculaire ciblée et de vocalises précises, les participantes apprendront à maîtriser leur appareil phonatoire et pourront ainsi débuter leur affirmation identitaire grâce à la sonorité de leur voix.
Ces deux programmes mettent en évidence toute la richesse de l’expérience du chant d’opéra. Ils pavent la voie au développement de nouvelles approches en santé et mieux-être. Chacun est un exemple de comment l’Opéra de Montréal poursuit son engagement envers sa communauté, déployant les bienfaits de l’opéra sous toutes ses formes, au bénéfice de tous.tes nos concitoyens.nes.
La voix harmonisée permet à des femmes trans de développer et de poser leur voix grâce aux techniques propres à l’opéra. Créé et conçu par Charlotte Gagnon, mezzo-soprano et artiste-médiatrice de l’Opéra de Montréal, en collaboration avec l’orthophoniste
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
Cela remonte à mon enfance, mon père étant amateur de chansons « à voix » : Michel Dens après la messe tous les dimanches, South Pacific, The Student Prince avec Mario Lanza et aussi des extraits de Carmen Carmen reste mon plus ancien souvenir, mais l’opéra qui m’a accroché, encore ado, et de façon assez surprenante, est le Wozzeck d’Alban Berg (Boulez, Berry, Strauss).
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
C’est, dans mon cas, plutôt personnel. Il s’agit de La Traviata par Opéra Immédiat, troupe semi-professionnelle de Mme Sophie De Cruz. Je participais en tant que choriste-baryton. J’ai été pris d’émotion par le drame et le chant, d’autant plus que ma fille, Xuan-Mélanie, y présentait de belles chorégraphies de ballet intimement liées à ce drame. L’excellent baryton et ancien stagiaire de l’Atelier Lyrique Dion Mazerolle, d’ailleurs, chantait Germont.
Un.e artiste qui vous rend fou ?
Je pense plutôt à certaines interprétations qui m’étonnent ou me font vibrer : Teresa Stratas dans Lulu, Anna Netrebko dans La Traviata, Placido Domingo dans ses « Puccini ».
Une œuvre / un compositeur / un répertoire de prédilection ?
Spontanément, la Carmen de Bizet ; c’est aussi celle que j’ai connu la première, tout enfant ; une des premières que je me suis procuré, ado, une version complète sur disques (vinyles) et celle à laquelle j’ai aussi participée comme baryton.
Pourquoi estimez-vous important de soutenir l’Opéra de Montréal ?
Je suis conscient que de faire fonctionner une maison d’opéra à Montréal, dans une ville qui a à peine, avec sa banlieue, la population de grandes villes américaines ou européennes tient d’un certain miracle ! Assurer la qualité des représentations, mais aussi maintenir le niveau d’excellence de l’Atelier et la présence auprès d’un public qui s’est largement diversifié relève du défi quotidien ; cela me tient à cœur. Je suis aussi conscient que choisir l’art lyrique n’est pas un choix évident, cela prend un bon courage et nécessite que l’on soutienne ceux-celles qui s’y engagent.
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
J’ai eu la chance de grandir dans une maison où l’on écoutait régulièrement de l’opéra. Lorsque j’avais environ 11 ans, mes parents m’ont offert un tourne-disque, avec un 33 tours des meilleurs moments de La Bohème et un livre de poche du livret en italien et en anglais. Je l’écoutais en suivant le livret, le soir au lit, et j’en suis rapidement tombée amoureuse.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Je pourrais citer mon moment préféré ou ma note préférée : quand Mimi rejoint Rodolfo dans « O soave fanciulla » - l’expression d’extase ! Ainsi, à chaque fois que nous voyons La Bohème, je suis assurée d’avoir un souvenir spécial de plus.
L’artiste lyrique, passé ou présent, dont vous pourriez devenir folle ?
Pas de compétition ! J’aime les bonnes voix de ténor et il n’y a personne avec qui me charme plus que Juan Diego Florez. Sa voix chaude et expressive me ferait voyager n’importe où pour l’entendre.
Votre œuvre d’opéra / compositeur et / ou répertoire préféré ?
C’est une question difficile. Je suis une inconditionnelle de Bel Canto, mais j’aime aussi Haendel, Mozart, Puccini et Verdi. J’ai une forte appréciation des aspects dramatiques et visuels de l’opéra.
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Nous sommes privilégiés d’avoir une compagnie d’opéra de la qualité de l’Opéra de Montréal, avec ses productions novatrices et réfléchies, si près de chez nous. Les deux dernières années ont été difficiles et c’est un plaisir de pouvoir retourner à l’opéra pour soutenir et apprécier en personne les productions.
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
Arrivée à New York au milieu des années 1970, je me suis plongée profondément dans la vie culturelle de la ville. Le Met offrait une opportunité inhabituelle : les bénévoles pouvaient assister gratuitement aux opéras. C’est là que mon éducation à l’opéra a eu lieu. J’y ai découvert de nombreuses productions différentes, le grand orchestre et des voix légendaires. Je suis reconnaissante pour ces expériences inoubliables.
Comment avez-vous découvert l’opéra ?
J’ai toujours apprécié la musique classique, mais c’est en vivant avec une nouvelle colocataire, Vanessa Croome de l’Atelier lyrique, que j’ai vraiment plongé dans l’univers de l’opéra.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Le Barbier de Séville de Rossini à l’Opéra de Santa Fe. Une expérience unique en son genre car la production était à la fois drôle et impressionnante, avec les montagnes du Nouveau-Mexique en toile de fond.
L’artiste lyrique qui pourrait vous rendre fou / folle ?
Tout ténor qui entonne « Ah ! mes amis, quel jour de fête » dans La fille du régiment de Gaetano Donizetti saura toujours conquérir mon cœur !
Un compositeur ou un opéra / répertoire préféré ?
Il y en a tellement ! J’ai une fascination particulière pour certains arias tels que Mein Herr Marquis de l’opéra Die Fledermaus, Mêlons ! Coupons ! de l’opéra Carmen et La donna è mobile de Rigoletto, que j’écoute en boucle.
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Pour moi, il est essentiel de soutenir l’art et la culture ainsi que leurs artisans, en particulier l’opéra à Montréal. C’est une forme d’expression artistique puissante qui ne bénéficie pas suffisamment de reconnaissance, surtout auprès des jeunes générations. Plus on connaît l’opéra, plus on l’apprécie ! Cette forme d’art existe depuis des siècles et son histoire est riche et fascinante. Il est important de le soutenir pour que les générations futures puissent également en profiter.
Votre meilleur souvenir à l’opéra ?
Impossible d’en choisir un seul. Parmi tant d’autres : Leontyne Price chantant Aida au Met. Le trio final de Der Rosenkavalier me fait toujours pleurer. Je m’en souviens avec Renée Fleming, Christine Schäfer et Susan Graham. Et tous les opéras que dirige Yannick Nézet-Séguin sont tous mémorables.
L’artiste lyrique qui vous rend fou / folle ?
Marie-Nicole Lemieux, principalement pour sa voix magnifique et sa présence généreuse. C’est comme si elle ne jouait pas un rôle, mais créait quelque chose de nouveau sur scène devant nous. Elle est audacieuse dans les personnages qu’elle choisit et passionnée pour leur donner vie. Nous avons eu la chance de voir MarieNicole dans la grande production d’Il Trovatore de l’Opéra de Montréal l’automne dernier. Et je la verrai bientôt à Falstaff au Met.
Un compositeur ou un opéra préféré ?
Commencez par Monteverdi, Mozart, Verdi. Partez de là….
Pourquoi soutenir l’Opéra de Montréal ?
Une ville a besoin d’opéra ! C’est là que tout se rassemble : les gens, les histoires, le drame, la musique. Par son caractère, ses ambitions et son flair, l’Opéra, c’est tout à fait Montréal !
Samedi 6 mai à 18 h
Cocktail de soirée d’ouverture
Madama Butterfly
SALON URBAIN DE LA PLACE DES ARTS
Dimanche 11 juin à 11 h
Brunch du directeur
(Cercle du directeur)
LIEU À DÉTERMINER
Mercredi 17 mai à 17 h
Concert de fin de saison de l’Atelier lyrique
PIANO NOBILE DE LA SALLE
WILFRID-PELLETIER
Mercredi 6 septembre à 17 h
Concert d’ouverture de l’Atelier lyrique
SALON OVALE DU RITZ-CARLTON
1 2 3
Parmi les œuvres suivantes, laquelle n’est pas considérée un opéra contemporain ?
a. La beauté du monde (Bilodeau / Bouchard)
b. Wozzeck (A. Berg)
c. Ainadamar (O. Golijov)
d. Hadrian (R. Wainwright)
Parmi ces opéras contemporains, lequel n’a pas été représenté à l’Opéra de Montréal ?
a. JFK (D.T. Little)
b. Silent Night (K. Puts)
c. Written on Skin (G. Benjamin)
d. Fire Shut Up in My Bones (T. Blanchard)
Lequel de ces instruments inusités figurait dans l’orchestre d’Ainadamar ?
a. La kalimba
b. La sacqueboute
c. Le cajón
2. d) Fire Shut Up in My Bones (T. Blanchard)
1. b) Wozzeck (A. Berg) - opéra dont le compositeur
RÉPONSES