dossier pédagogique saison 2012-2013
Puccini
Tosca Giacomo
Opéra en trois actes Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa
En deux mots Rome. Sur un fond d’histoire napoléonienne en Italie, des affrontements politiques et des rebondissements amoureux et passionnels. Tosca la cantatrice est l’objet de convoitise et sous le jeu du pouvoir, mais reste maîtresse de son destin. Une politique fiction avec comme ingrédients le pouvoir, l’amour et la mort.
Contacts Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.fr Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg Photo www.benoitpelletier-diabolus.fr
a Direction musicale Daniele Callegari
Floria Tosca Amanda Echalaz
Mise en scène Robert Carsen
Mario Cavaradossi Andrea Carè
Reprise John La Bouchardière
Baron Scarpia Franck Ferrari
Décors et costumes Anthony Ward
Cesare Angelotti Kurt Gysen
Lumières Davy Cunningham
Un Sacristain René Schirrer
Chœurs de l’OnR Petits Chanteurs de Strasbourg
Maîtrise de l’OnR Orchestre philharmonique de Strasbourg
Spoletta John Pumphrey Sciarrone Alexander Schuster
STRASBOURG
MULHOUSE
Opéra
La filature
me 19 juin 20 h ve 21 juin 20 h di 23 juin 17 h ma 25 juin 20 h je 27 juin 20 h
ve 5 juillet 20 h di 7 juillet 17 h
Rencontre avec Daniele Callegari animée par Marc Clémeur Strasbourg, Opéra ma 18 juin 18 h 30 entrée libre
Production de L’opernhaus Zürich
Langue : italien surtitré en français et en allemand Durée approximative : 2 h 30 Conseillé à partir de 13 ans : collège et lycée
argument Les idéaux de la Révolution française gagnent l’Italie. Lorsque Napoléon s’y installe, il nomme consuls des hommes politiques favorables à la France, comme le républicain Cesare Angelotti à Rome. Plus tard, les royalistes italiens chassent les Français des territoires occupés, et ces mêmes consuls sont alors accusés de trahison et emprisonnés. Le 17 juin 1800, trois jours après une nouvelle bataille à Marengo, Angelotti, avec la complicité de sa sœur, la Marquise Attavanti, s’évade de la prison du Château Saint-Ange. Les sbires du Baron Scarpia, qui à Rome a mis en place une police de terreur, se lancent à ses trousses.
Acte I Dans sa fuite, Angelotti se réfugie dans l’église Sant’Andrea della Valle, où il cherche les vêtements cachés à son intention par la Marquise Attavanti. Lorsqu’il entend les pas du sacristain, il se cache dans la chapelle familiale. Le sacristain croyant trouver le peintre Cavaradossi sur son échafaudage, est étonné qu’il n’ait touché ni aux pinceaux, ni aux couleurs, ni à son repas. Alors que sonne l’Angelus, l’artiste entre pour continuer son tableau de Marie-Madeleine. Le sacristain reconnaît dans ce portrait les traits d’une étrangère qui est souvent venue prier à l’église dernièrement, mêlés à ceux de l’amante du peintre, la cantatrice Floria Tosca. Après le départ du sacristain, Angelotti sort de sa cachette. Il presse Cavaradossi, un libéral, de l’aider, mais doit se cacher car à cet instant, Tosca entre dans l’église. Soupçonneuse, elle accuse son amant de cacher une autre femme dans l’église. Il s’en défend mais elle a reconnu dans le portrait les traits de la Marquise Attavanti. Sa jalousie éclate de plus belle. Le peintre réussit à la calmer. Tosca sortie, Angelotti s’empresse de quitter la chapelle où il était caché. Un coup de canon vient de retentir au Castello San Angelo (le Château Saint-Ange) pour annoncer la découverte de sa fuite. Cavaradossi lui suggère de se réfugier dans le puits asséché situé près de sa résidence de campagne. Tandis qu’ils quittent l’église, le sacristain, accompagné des séminaristes et de choristes, entre en trombe et annonce la victoire des Italiens sur Napoléon à Marengo. Un Te deum va être chanté en l’honneur de la victoire, et Floria Tosca interprète le soir même une cantate au Palazzo Farnese (la Palais Farnese). Arrive Scarpia et ses agents, à la recherche d’Angelotti. Il découvre dans la chapelle un éventail aux armes des Attavanti et le panier rempli de victuailles. Le lien entre Angelotti et Cavaradossi est clair ! Lorsque Tosca revient annoncer à son amant qu’elle doit chanter le soir même, Scarpia exhibe l’éventail, ce qui réveille sa jalousie. Elle s’en va demander des éclaircissements au peintre. Alors que se prépare le Te deum, Scarpia, qui décide de rechercher le fugitif, se met en tête de séduire Tosca.
Acte II Scarpia est dans ses appartements du Palazzo Farnese. On entend la cantate qui célèbre la victoire italienne et la voix de Tosca. Spoletta, agent de Scarpia, vient au rapport de ses recherches. Cavaradossi est emprisonné pour avoir rallié les policiers. Interrogé, il prétend ne pas connaître l’endroit où est réfugié Angelotti, toujours libre. Il murmure à Tosca de retour du concert de ne rien dire à ce sujet. Cavaradossi est emmené pour être interrogé. Tosca résiste aux questions de Scarpia, mais les cris de douleur de son amant torturé la font céder. Cavaradossi mi-conscient est ramené dans la pièce où il apprend la trahison. On annonce la victoire des troupes napoléoniennes et le peintre exprime sa joie à la nouvelle, ce qui lui vaut d’être immédiatement condamné à mort. Il sera exécuté le lendemain. Tosca propose une rançon pour sauver son amant et le cynique Scarpia lui demande d’être le prix de sa libération. Spoletta intervient pour annoncer qu’Angelotti s’est donné la mort au moment où on le découvrait. Il demande alors à Scarpia ce qu’il va advenir de Cavaradossi. Tosca acquiesce à sa proposition. Scarpia ordonne un simulacre d’exécution et signe un sauf-conduit permettant à Tosca et à Cavaradossi de rejoindre Rome. Tosca s’empare d’un poignard et tue Scarpia.
Acte III Au Château Saint-Ange, l’aube se lève. Cavaradossi attend son exécution. Tosca lui raconte que l’exécution sera feinte. Elle lui montre comment simuler la mort. Mais Cavaradossi est fusillé et Tosca découvre la dépouille de son amant et par là même la trahison de Scarpia. Spoletta, qui a découvert le meurtre de son chef, vient arrêter Tosca. Mais celle-ci se précipite par la fenêtre. D’après le programme de Tosca à Opéra national du Rhin, Saison 1994-1995
De la pièce de théâtre à l’opéra Puccini assiste en 1889, à Milan, à la représentation de la pièce La Tosca de Victorien Sardou. L’auteur français est très populaire en France et en Italie où ses pièces, dont, entre autres, Madame Sans-Gêne, sont jouées en français. Il écrit le rôle pour la très célèbre Sarah Bernhardt. Bien que Puccini ne comprenne pas le texte, il est tellement subjugué par l’interprétation qu’il décide d’écrire un opéra sur le texte de Sardou. Malgré le côté révolutionnaire de l’argument qui, sous les conseils de ses proches, le fait hésiter à se mettre au travail, il réalise finalement le projet sur lequel Verdi souhaitait également se lancer. Sarah Bernhardt (1884-1923), affiche de Muchat pour la pièce
Les lieux romains de l’action
Sant’Andrea della Valle
Sur la piazza Sant’Andrea della Valle, une fontaine attribuée à Carlo Maderno est ornée de l’aigle et du dragon des Borghese. L’église, commencée en 1591, s’élève lentement jusqu’en 1665. La façade, bâtie de 1655 à 1665 par Carlo Rainaldi, qui prend la suite de Carlo Maderno, est l’une des plus élégantes de l’époque baroque. Sur deux étages, les colonnes et les nombreux décrochements produisent de beaux effets de mouvement. Les volutes qui raccordent les parties inférieures et supérieures sont remplacées par des anges aux ailes déployées, en l’occurrence un seul a été réalisé. à l’intérieur, le plan en croix latine à une seule nef flanquée de chapelles communicantes est caractéristique de la Contre-Réforme. La sévérité propre à l’art de cette époque se retrouve dans une architecture très sobre.
Le Château Saint-Ange Stendhal, Rome, 1er juin 1828 « L’empereur Adrien avait une véritable passion pour l’architecture […]. On reconnut de son temps qu’il n’y avait plus de place dans le mausolée d’Auguste pour la cendre des empereurs. Adrien saisit cette occasion de se bâtir un tombeau, le souvenir de ce qu’il avait vu en Egypte eut sans doute beaucoup de part à cette résolution. Il choisit la partie des immenses jardins de Domitia qui était la plus voisine du Tibre, et cet édifice fut la merveille de son siècle. Sur une base carrée, dont chaque côté avait deux cent cinquante trois pieds de long, s’élevait la grande masse ronde du mausolée, dont vous ne voyez plus maintenant que ce qu’il a été impossible de détruire. Les revêtements de marbre, les corniches admirables, les ornements de tous les genres ont été brisés. On sait seulement que les vestiges de la base carrée
ont existé jusqu’au VIIIe siècle. […] Lorsque Aurélien renferma le Champs de Mars dans l’enceinte de Rome, il se servit du mausolée d’Adrien pour former ce qu’on appellerait aujourd’hui une tête de pont sur la rive droite du Tibre. Il y ouvrit une porte appelée Cornelia, qui n’a été fermée que sous Paul III. […] en 537, les Goths assaillirent à l’improviste la porte Cornelia ; les troupes de Belisaire mirent en pièce les ornements [restants] de marbre pour les lancer sur les assaillants. Après cette dévastation, le tombeau d’Adrien porta plusieurs noms […]. Au XIIe siècle, on la trouve [la forteresse] désignée par le nom de Château Saint-Ange, probablement à cause d’une petite église située dans la partie la plus élevée, et qui était dédiée à Saint-Michel. En 1493, la foudre mit le feu à une certaine quantité de poudre qu’on y gardait. Alexandre VI répara le dommage en augmentant les fortifications.[…] Paul III l’embellit ; enfin, le cavalier Bernin que nous retrouvons partout, mit les fortifications dans l’état où on les voit aujourd’hui. […] Par les ordres de Paul III, on orna de peinture et de stucs le portique qui est situé du côté de la campagne. Ce pape, voulant justifier le nom donné à cette forteresse, fit placer au sommet de l’édifice une statue de marbre représentant un ange tenant à la main une épée nue. Cet ouvrage de Raphaël de Montelupo a été remplacé, du temps de Benoît XIV, par une statue de bronze […]. » Extrait de Stendhal, Voyages en Italie, 1840 / chapitre « Promenades dans Rome »
Le Palazzo Farnese
« Le palais Farnèse, admirable à cause de l’architecture de Michel-Ange, passerait aujourd’hui pour horriblement triste. (...) Une cour fermée des quatre côtés est toujours une absurdité dans un palais qui n’est pas une forteresse, et dont le maître est supposé assez riche pour acheter tous les terrains nécessaires, puisqu’il prétend à la magnificence. Le vestibule par lequel on entre dans ce majestueux édifice est orné de douze colonnes doriques de granit égyptien ; et trois ordres de colonnes les unes sur les autres décorent sur ses quatre façades cette cour carrée et si sombre. L’ordre inférieur forme un portique d’une majesté farouche et vraiment romaine. C’est sous ce portique qu’on a déposé la grande urne sépulcrale de marbre de Paros qui appartint à Cecilia Metella. Reléguée dans un coin de la cour, cette urne ne produit ici aucun effet ; c’est une faute de goût du siècle de Paul III de l’avoir enlevée au monument dont elle formait la partie principale. Nous nous sommes arrêtés deux heures dans la galerie où Annibal Carrache a peint à fresque (1606) la plupart des tableaux de la mythologie racontés par Ovide. Le centre de la voûte est occupé par le triomphe de Bacchus et d’Ariane. Les figures ont un peu le défaut de celles du Titien ; admirablement bien peintes, on y sent un peu l’absence de l’âme céleste et de l’esprit que Raphaël donne toujours aux siennes. De petites fresques, placées dans les parties moins élevées de la voûte, représentent l’Aurore qui enlève Céphale ; Galatée qui parcourt les mers, environnée d’une foule de nymphes et de tritons, etc. Nous avons surtout remarqué un tableau plein de fraîcheur et de volupté : Anchise aide Vénus à se débarrasser d’un de ses cothurnes. Ce morceau est digne de l’Arioste. Il est frappant même pour un spectateur du XIXe siècle, dont le jugement est faussé par le souvenir de tant de lithographies remplies d’affectation. Les dessins des albums et les gravures des almanachs anglais exagèrent le genre sévère dans les figures de vieillards et de scélérats, et il est facile d’en sentir le ridicule. Mais quand on a vu pendant longtemps des figures affectées dans le genre gracieux, pour peu qu’elles aient fait plaisir, on ne se trouve plus de sensibilité pour la grâce du Corrège, du Parmigianino, du Guide et d’Annibal Carrache. Ce grand homme passa neuf années à peindre la voûte de la galerie Farnèse […]. » Extrait de Stendhal, Voyages en Italie, 1840 / chapitre « Promenades dans Rome »
En Italie
1900
▪ En mai, face à une opposition croissante, la chambre est dissoute par le roi sur demande du président du Conseil. ▪ Aux élections législatives de juin, les socialistes et l’extrême gauche font des scores considérables. ▪ Le roi Humbert Ier d’Italie est assassiné à Monza le 29 juillet par l’anarchiste Gaetano Bresci. Son fils Victor-Emmanuel règne jusqu’en 1946. ▪ Le pape Léon XIII dissout officiellement les États pontificaux le 20 septembre. ▪ Le préfet de Gênes ayant fermé la chambre du travail, les ouvriers du port et des chantiers proclament la grève générale en décembre.
à Paris
▪ On célèbre la planète au Champ de Mars, par l’Exposition Universelle dont subsistent aujourd’hui le pont Alexandre III, le Grand Palais et le Petit Palais. On y présente entre autres le cinématographe géant de Louis Lumière. ▪ Les 2e Jeux Olympiques modernes ont lieu dans la capitale, entre mai et octobre. ▪ Le 4 juillet, la gare d’Orsay, désormais devenue un musée, ouvre ses portes. ▪ Le 19 juillet, on inaugure la première ligne de Métro Vincennes-Porte Maillot à Paris. L’ingénieur en est Fulgence Bienvenüe et Hector Guimard l’architecte décorateur. Les bouches de métro sont emblématiques de l’Art Nouveau, triomphant à l’époque. ▪ Le 30 novembre, Oscar Wilde meurt à Paris. ▪ Le 28 décembre voit le vote d’une loi d’amnistie par la chambre des députés française incluant notamment les faits de l’affaire Dreyfus.
Ci-dessus : Exposition universelle de Paris, 1900 à droite : Édicule pour le métro parisien par Hector Guimard
Giacomo
Puccini
Giacomo Antonio Domenico Michele Secondo Maria Puccini naît le 22 décembre 1858 à Lucca en Italie. Cinq générations de musiciens d’église le précèdent. à cinq ans, il est confié à son oncle à la mort de son père. C’est Aïda de Verdi (1813 -1901), qui lui donne le goût de l’opéra. En 1882, il participe à un concours d’écriture pour un opéra en un acte : Le Villi, son premier ouvrage, est représenté en 1884. L’éditeur Ricordi lui commande un nouvel opéra, Edgar. Il s’éprend d’Elvira Gemignani, femme mariée qui deviendra sa femme. Tonio naît de ce mariage. Son troisième opéra, Manon Lescaut, débute sa collaboration avec les librettistes Luigi Illica et Giuseppe Giacosa. Avec eux, il compose La Bohème, considéré comme l’un des meilleurs opéras romantiques, qui contient les airs les plus populaires de son répertoire, le début d’un succès mondial. En 1900, Tosca représente pour Puccini la première approche du vérisme. L’ouvrage constitue une rupture avec La Bohème. En 1903, un accident de voiture le rend boiteux. En 1904, Madame Butterfly, qui reçoit un accueil mitigé, sera également un incontournable de son répertoire. En 1910, il compose La fanciulla del West, créé au Metropolitan Opera de New York. Il trittico est créé en 1918. Le triptyque est composé de trois opéras : Il Tabarro, Suor Angelica et Gianni Schicchi. Ce dernier est le plus populaire. Son dernier opéra, Turandot, écrit en 1924, reste inachevé ; Franco Alfano en compose les deux dernières scènes, très contestées. En 2001, un nouveau final est réalisé par Luciano Berio. Puccini, malade, meurt à Bruxelles le 29 novembre 1924.
biographies Daniele Callegari, Direction musicale Originaire de Milan où il fait ses études musicales, il devient d’abord chef principal du Wexford Opera Festival de 1998 à 2001, puis chef d’orchestre de l’Orchestre philharmonique d’Anvers de 2002 à 2008. Il est régulièrement invité par les principaux orchestres européens par les grandes maisons d’Opéra telles que le Metropolitan Opera, le Carnegie Hall de New York, le Canadian Opera de Toronto, l’Opéra de Vienne, de Munich, de Berlin, la Monnaie de Bruxelles, Semperoper de Dresde, Liceu de Barcelone, les Opéras de Tokyo, Monte-Carlo, Marseille, Bologne, Rome, Parme, Turin, Trieste ainsi que les Arènes de Vérone. Intéressé par le répertoire italien du XXe siècle, il a dirigé les créations d’Alice de Testoni à Palerme (1993), Oedipe sur la route de Bartholomée à Bruxelles. Récemment, il a fait ses débuts à l’Opéra de Washington avec Un ballo in maschera, puis a dirigé La Traviata à Dresde et Un ballo in maschera à Monte-Carlo, Così fan tutte à Copenhague et Falstaff à Toulouse. Il a enregistré de nombreux opéras de Verdi et de Puccini notamment. Parmi ses prestations présentes et à venir figurent Rigoletto à Tel Aviv, Il Trovatore au Met, Rigoletto et Madama Butterfly à l’Opéra national de Paris, La Bohème à la Fenice de Venise, Aida et Don Giovanni à San Diego, Madama Butterfly et L’Elisir d’amore au Liceu de Barcelone, Falstaff à Montréal, Ernani à Monte-Carlo, Cavalleria rusticana/I Pagliacci à Oslo. Il a dirigé à l’OnR Les Huguenots en mars dernier.
Robert Carsen, Mise en scène Né au Canada, Robert Carsen entame une carrière de metteur en scène qui le conduit sur les scènes les plus prestigieuses. Parmi ses nombreuses mises en scène, citons notamment Tannhäuser, Capriccio, Rusalka, Les Contes d’Hoffmann, Alcina à l’Opéra National de Paris, Candide de Leonard Bernstein (Châtelet, ENO, La Scala), Eugène Onéguine et Mefistofele au Metropolitan Opera, Dialogues des carmélites à Amsterdam et à La Scala de Milan et Iphigénie en Tauride à Chicago et au Royal Opera House Covent Garden, ainsi que Il Trovatore au festival de Bregenz et Der Rosenkavalier au festival de Salzbourg. Il est régulièrement invité à l’Opéra de Flandre pour les cycles Puccini et Janáček (Jenůfa, Kat’a Kabanova et La Petite Renarde rusée) et la création de Richard III de Battistelli. Son travail est récompensé par de nombreux prix, notamment pour les productions de A Midsummer Night’s Dream, Dialogues des carmélites et Fidelio (Amsterdam et Florence). Robert Carsen a également réalisé des mises en scène pour le théâtre, dont Mère Courage et ses enfants (Brecht) pour le Piccolo Teatro de Milan, Rosencrantz and Guildenstern Are Dead (Stoppard) au Roundabout Theatre de New York, L’Éventail de Lady Windermere (Wilde) au Bristol Old Vic et Nomade ainsi qu’un spectacle conçu pour Ute Lemper au Châtelet. Il a conçu la scénographie de l’exposition Marie-Antoinette au Grand Palais, ainsi que de celle consacrée à Charles Garnier à l’École des Beaux-arts à Paris. Ses réalisations récentes comprennent Ariadne auf Naxos à Munich, Berlin et Copenhague, Le Couronnement de Poppée à Glyndebourne, Bordeaux et Vienne, Carmen à Amsterdam, Salome à Madrid, My Fair Lady au Châtelet, Rinaldo d’Haendel au festival de Glyndebourne. Il met en scène Don Giovanni pour l’ouverture de la saison 2011-2012 de la Scala de Milan. Suivent Lucia di Lammermoor à Zurich et Munich, Mefistofele à Chicago, Houston et Washington, Mitridate à Bruxelles et Vienne, Orfeo ed Euridice à Chicago, Tosca et Semele à Zurich. On se souvient à l’OnR de ses productions d’Orlando d’Haendel (1997) et du Songe d’une nuit d’été de Britten (1998), de Richard III de Battistelli (2009), de Jenůfa (2010) puis de L’Affaire Makropoulos et de La Bohème (2011) et de Kat’a Kabanova (2012).
Arts du son
▪ Une musique en tension permanente ▪ Des motifs musicaux saisissants liés aux personnages ou aux situations ▪ Des interprétations légendaires des rôles principaux ▪ Le dialogue dramatique ▪ Le vérisme
Arts du visuel
▪ Tosca et le cinéma
Arts du langage
▪ L’intrigue policière et les retournements de situation ▪ La vengeance
Arts de l’espace
▪ Les monuments de Rome évoqués dans Tosca (ex : Sant’Andrea della Valle, le Château Saint-Ange, le palais Farnese)
Histoire
▪ L’Italie au début du XXe siècle (époque de création de Tosca), la montée du fascisme favorisée par des problèmes politiques et sociaux
prolongements pédagogiques
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