Dossier pédagogique La Petite Renarde rusée

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dossier pédagogique saison 2012-2013

La Petite

Leoš

ˇ Janácek

Renarde rusée Opéra en trois actes Livret du compositeur d’après Rudolf Tesnohlidek Nouvelle production En deux mots Une renarde rêveuse face à la détention, amoureuse d’un beau renard, affectueuse avec ses petits, une renarde qui se moque de ces humains peu recommandables qui l’entourent et dont elle se joue. Une renarde qui paye de sa vie son indépendance et sa liberté.

Contacts Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.fr Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg Photo www.benoitpelletier-diabolus.fr


a Direction musicale Friedemann Layer

Le Garde-chasse Scott Hendricks

La Renarde Rosemary Joshua

Mise en scène et lumières Robert Carsen

Sa Femme, Le Hibou Corinne Romijn

Le Renard Hannah Esther Minutillo

L’Instituteur Gijs Van der Linden

Lapak le chien Aline Martin

Le Curé, Le Blaireau Enric Martinez-Castignani

Le Coq, Le Geai Anaïs Mahikian

Harasta Martin Bárta

chocholka la poule Nathalie Gaudefroy

Pasek l’aubergiste John Pumphrey

La renarde-enfant Maîtrise de l’OnR

Madame Paskova, Le Pivert Sophie Angebault

frantik, pepik, renardeaux Maîtrise de l’OnR

MULHOUSE

Rencontre avec Friedemann Layer et Robert Carsen animée par Marc Clémeur Strasbourg, Opéra je 7 février 18 h 30

Décors et costumes Gideon Davey Lumières Peter Van Praet Chorégraphie Philippe Giraudeau dramaturgie Ian Burton

Chœurs de l’OnR Petits Chanteurs de Strasbourg

Maîtrise de l’OnR Orchestre symphonique de Mulhouse Universal Edition A.G., Vienne 2010

STRASBOURG Opéra

La filature

ve 8 février 20 h di 10 février 15 h ma 12 février 20 h je 14 février 20 h sa 16 février 20 h

ve 1er mars 20 h di 3 mars 15 h

entrée libre

Coproduction avec l’Opéra de lille

Langue : tchèque surtitré en français et en allemand Durée approximative : 1 h 50 Conseillé à partir de 12 ans : collège et lycée


argument Acte I Un garde-chasse se repose dans une forêt. Autour de lui tourne un moustique que poursuit une grenouille ; une sauterelle et un grillon chantent. Une renarde apparaît. La grenouille surprise saute et se retrouve sur le nez du garde-chasse. L’homme réveillé jure, capture la renarde pour l’emmener chez lui. On la retrouve en automne, qui se lamente devant la niche d’un chien tombé amoureux d’elle à son grand dame. Les trois fils du garde-chasse ne cessent de l’importuner. Elle fait un rêve : elle est devenue une belle gitane. Le lendemain, elle est scandalisée par l’attitude du coq vis-à-vis des poules et les pousse à se révolter. Peine perdue. Le coq prétend qu’elle ne cherche qu’à les dévorer. La renarde dépitée joue la morte. Le coq s’en approche et la comédienne s’en empare avant de faire de même avec toutes les poules. La forestière et le gardechasse accourent, mais elle parvient à défaire ses liens et à s’enfuir dans la forêt.

Acte II à la recherche d’un terrier, la renarde s’oppose au blaireau qui menace de porter plainte. Elle lui montre son postérieur et tous les animaux s’amusent de la situation. Le blaireau, honteux, s’enfuit. Réunis à l'auberge, le garde-chasse, l'instituteur et le curé jouent aux cartes, occasion aussi d’échanger des propos sur la renarde du garde-chasse qui s’est échappée et la fiancée de l’instituteur qui a disparu. Tous deux se querellent et se quittent. L’instituteur rentrant chez lui éméché croit voir dans l'obscurité le visage de sa fiancée dans un tournesol derrière lequel se trouve la renarde. Il en perd l’équilibre et tombe. Arrive le curé qui rêvasse à un amour de jeunesse, puis le garde-chasse qui tente de tirer avec son fusil sur la renarde. Il fait chou blanc et fait fuir ses deux comparses. La lune est belle en ce soir et la renarde tombe amoureuse d’un beau renard. Elle lui raconte sa vie et ses déboires chez le garde-chasse, tandis qu’il lui fait la cour et lui propose sans plus tarder de l’épouser. Un grand ballet d’animaux vient saluer la célébration dirigée par le pivert.

Acte III Un vagabond est dans le bois et braconne. Il tombe sur un lièvre mort abandonné par les renards mais arrive le garde-chasse. Le vagabond lui confie qu’il va bientôt se marier. Le garde-chasse l’accuse d’avoir tué le lièvre, pose un piège près de celui-ci et disparaît. Voici la famille des renards au complet : la renarde, son époux et les petits. Leur maman les rend attentif au danger du piège. Le vagabond arrive avec un panier plein de poules. La renarde fait semblant de boiter pour l’attirer dans la forêt. Il dépose son panier, suit la proie qu’il croit facile, mais trébuche. Il revient blessé à son panier vide : les renards se sont emparés des poules. Il leur tire dessus, tous disparaissent à l’exception de la renarde qui gît à terre et agonise. À l'auberge, le garde-chasse informe l'instituteur qu'il a trouvé le terrier des renards abandonné. La femme de l’aubergiste prétend que l'ex-fiancée du garde-chasse est sur le point d’épouser le vagabond et qu'elle porte un manchon neuf en renard. Le garde-chasse fait mine de s’en moquer, mais les deux hommes sont plus affectés qu’il n’y paraît. Le lendemain, le garde-chasse rencontre une des filles de la renarde. Sa ressemblance avec sa mère est stupéfiante. La renarde n'est pas vraiment morte.

liberté

malice


Un hymne à la nature La Petite Renarde rusée est un ouvrage original tant dans la production de Janáček que dans l’histoire de l’opéra en général. Inspirée d’une bande-dessinée publiée en feuilleton dans un quotidien de Brno qui fit fureur à l’époque, l’histoire de la renarde retient l’attention du compositeur tchèque. Dans un décor de collines boisées inspiré des campagnes moraves et de son village natal, il crée une suite de tableaux concis et poétiques qui présentent alternativement des animaux et des hommes. Cet opéra, même s’il ne s’agit pas de son dernier ouvrage, pourrait être considéré comme le testament musical et philosophique du compositeur.

Sur scène, les saisons passent...

De la BD à l’opéra Des dessins à la plume du peintre Stanislav Lolek oubliés au fond d’un tiroir sont découverts par hasard. Le roman qui sert de base à Janáček, Liška Bystrouška, est né de cette découverte : le directeur du quotidien Lidové Noviny « séduit par la fraîcheur et la drôlerie de ces vignettes confie à Těsnohlídek le soin de rédiger de brèves légendes pour accompagner les dessins. […] Il s’attelle sans plaisir à la tâche, peu confiant dans le succès de l’entreprise. Il ignorait bien sûr que de cette besogne allait naître son œuvre la plus populaire. » 1 La renarde Finoreille voit le jour le 7 avril 1920. Marie Stejskalová, femme de ménage chez les Janáček, est une lectrice assidue de la série ; ce sont ses éclats de rire quand elle la lit qui attirent l’attention du musicien. Il s’en empare, au grand étonnement de Těsnohlídek qui croit dans un premier temps à une plaisanterie. Dans le roman, comme plus tard dans l’opéra, il n’y pas de morale et les bêtes n’ont pas vocation à dénoncer les déboires, vices et malfaçons de l’homme. « Ce qui plut au compositeur, c’est que jamais dans son récit Těsnohlídek ne se sert des animaux à des fins satiriques. La Petite Renarde rusée n’est pas une fable, il serait vain d’y chercher une morale, tout aussi vain de prétendre déceler, à travers le comportement de tel ou tel animal, un comportement humain […] Les animaux ne "philosophent" pas […] et se contentent d’accomplir du mieux qu’ils peuvent, avec tout ce que cela suppose parfois de cruauté, de sauvagerie et d’"amoralisme", la tâche difficile de vivre. » 2

Ce que la Renarde m’a dit Janáček se met à écrire, au soir de sa vie, un ouvrage plein de poules, insectes, oiseaux, etc., qui content les aventures d’une renarde insolente et maligne, rebaptisée Finoreille. Le compositeur élabore un livret reflétant sa propre philosophie et vision du monde. Il ne retient que quelques épisodes qu’il réorganise et comprime, laissant le soin à Finoreille de résumer toutes les péripéties antérieures lorsqu’elle raconte au Renard ses mésaventures avec les humains. « Janáček réserve le rôle dominant à la musique ; c’est elle qui raconte, qui dévoile la psychologie des personnages, qui émeut, qui surprend, qui médite, qui envoûte et, même, qui organise l’ensemble et détermine l’architecture (d’ailleurs très travaillée et raffinée) de l’œuvre. » 3 Autre différence


majeure avec le roman de Těsnohlídek : la fin. La renarde, devenue ici mère de famille nombreuse, est tuée par un braconnier. Mais cette note triste est très vite atténuée par une fin heureuse : le garde-chasse rencontre au final une petite renarde, portrait craché de sa mère en miniature, qui s’avère être la fille de celle qu’il avait capturée autrefois. La mort de Finoreille fait en quelque sorte basculer le conte dans une dimension plus grave et profonde par une méditation néanmoins sereine, teintée de mélancolie, sur les cycles de la vie et de la mort.

Une réflexion sur le temps qui passe Derrière la douceur naïve et souriante d’une nouvelle campagnarde, Janáček nous donne à entendre une histoire sensible, profonde et où l’on passe du rire aux larmes, de la légèreté enfantine à une réflexion plus philosophique. Deux espèces, les humains et les animaux, s’y côtoient dans un même espace : la Nature. Plus qu’une succession d’épisodes amusants, l’opéra se construit sur le principe d’un récit à deux vitesses avec une alternance entre les scènes de forêt vivantes et facétieuses, puis des scènes à l’auberge, où les hommes se lamentent, nostalgiques, pleins de désillusions et de fantasmes insatisfaits. Ils vivent dans l’inquiétude engendrée par la conscience de leur propre mort. « Ce qui relie le monde animal à celui des hommes est un même thème : le temps qui s’en va, la vieillesse vers laquelle tous les chemins conduisent. […] Janáček en parle comme un musicien : l’"essence musicale de la vieillesse" (musicale dans le sens : accessible à la musique, que seule la musique peut exprimer), c’est l’infinie nostalgie du temps qui n’est plus là. » 4 Janáček achève le récit comme il l’a commencé : le garde-chasse retourne en forêt et s’endort à nouveau en compagnie des descendants des animaux rencontrés autrefois. Son monologue conclut sereinement le récit comme une méditation amusée et réconcilie ainsi l’homme avec son destin malgré la fugacité de sa propre vie. Le temps passe certes, l’échéance de la mort est inéluctable mais les animaux prouvent que toute chose qui meurt se régénère dans le cycle de la vie, le renouvellement éternel de la terre et donnent une réponse aux maux des hommes. M.B. 1 & 2. Michel Chasteau, D’une renarde l’autre : Lolek – Tesnohlídek – Janácek – Bro, L’Avant Scène Opéra n°252 3 & 4. Milan Kundera, Le plus nostalgique des opéras, L’Avant Scène Opéra n°252

Cet opéra, même s’il ne s’agit pas de son dernier ouvrage, pourrait être considéré comme le testament musical et philosophique du compositeur.


à l’origine, la BD Les dessins à la plume du peintre Stanislav Lolek, publiés sous forme de série dans le journal tchèque Les Nouvelles du Peuple, racontent une histoire entre un garde-chasse et une renarde. Ils ont servi de base au livret et à la composition de La Petite Renarde rusée.



Extrait du livret - fin de l’Acte I : La renarde sème la zizanie dans le poulailler LA FEMME DU GARDE-CHASSE Je te la flanquerais dehors, ta renarde ! Elle pue et nous encombre et ne fait que des dégâts ! Le garde-chasse flanque une taloche à Pepík. PEPÍK Ouille ! Il examine son pantalon. LE GARDE-CHASSE Bon, on va l’attacher ! Il attache la petite renarde. LA PETITE RENARDE Houlà, houlà ! Le garde-chasse et sa femme rentrent dans la maison. Frantík s’éclipse. Lapák se glisse dans l’entrée de la maison. La cour s’est vidée. Le soir tombe. La petite renarde prend la forme d’une jeune fille… Elle pleure dans son sommeil. Houlà ! C’est l’aube. La petite renarde a repris sa forme animale. Lapák s’étire. LAPÁK s’adressant à la petite renarde Tu aurais dû faire comme moi ! Tu n’aurais pas dû te sauver ! Ni laper tout le lait ! LE COQ se rengorgeant Voyez comme les hommes sont justes ! La femme du garde-chasse donne du grain aux volailles. Demoiselle renarde nous chassait, et la voilà maintenant clouée sur place. Tout cela parce qu’elle ne pond pas d’œufs, et ne reste pas au nid. Pondez, donnez-vous de la peine, et moi je vous aiderai ! LES POULES Nous nous donnons de la peine, nous pondons. LA POULE HUPPÉE Souff-rrrrrons ! Souff-rrrrrons LES POULES Nous pondons, nous nous donnons de la peine. LA POULE HUPPÉE Souff-rrrrrons, ça vaut quand même le coup ! LES POULES Nous pondons, nous nous donnons de la peine. LA POULE HUPPÉE Souff-rrrrrons ! LE COQ Allez-y, pondez, je vous aiderai ! LA POULE HUPPÉE Souff-rrrrrons ! LA PETITE RENARDE se relevant d’un bond Voyez un peu quel chef vous avez, mes sœurs ! Ce qu’il attend de vous, c’est de faire ses caprices ; c’est pour cela que les hommes le payent. Mes camarades, mes sœurs ! Mettez à bas l’ordre ancien ! Forgez un monde nouveau, où à travail égal seront partagés le bonheur et la joie !

LE COQ Ah, elle a de grandes dents ! Elle propose de supprimer l’homme pour pouvoir nous dévorer elle-même. LES POULES Elles s’égaillent dans la cour. Voyez un peu ! LA PETITE RENARDE Plutôt que de continuer à voir combien vous êtes arriérées, Elle creuse un trou dans le tas d’ordures je préfère m’enterrer vivante ! Elle s’y enfouit. LA POULE HUPPÉE La trouillarde, regarde ça, elle est déjà morte ? Les poules accourent, curieuses. Soudain la petite renarde attrape le coq et égorge les poules l’une après l’autre. La poule huppée court comme une folle. Cot cot cot, cot cot cot ! La femme du garde-chasse accourt, alarmée. Cot cot cot, cot cot cot ! LA FEMME DU GARDE-CHASSE Elle manque de s’évanouir. Oh la la ! LA POULE HUPPÉE Cot cot cot ! LA FEMME DU GARDE-CHASSE Oh la la, oh la la ! Sale bête ! LA PETITE RENARDE Ha ha ha ! LA FEMME DU GARDE-CHASSE Sale bête ! LA PETITE RENARDE Ha ha ha ! LA POULE HUPPÉE Cot cot cot, cot cot cot ! Qui aura maintenant pour moi des attentions ? LA FEMME DU GARDE-CHASSE Quelle calamité ! Voilà ce que cela me vaut d’avoir écouté mon vieux fou. LA POULE HUPPÉE À partir d’œufs non fécondés je n’aurai jamais de poussins. LA FEMME DU GARDE-CHASSE De ta fourrure on ferait bien un manchon. La petite renarde bondit, bien décidée à s’enfuir. Attends, attends un peu ! Sale bête ! Tu vas voir si je ne te flanque pas dehors ! LA PETITE RENARDE C’est maintenant ou jamais ! LA FEMME DU GARDE-CHASSE Sale bête ! Vas-y le vieux, tire-lui dessus ! La petite renarde tire sur sa corde. Le garde-chasse sort avec une trique et la frappe. LA PETITE RENARDE Je n’ai pas peur de toi, même si tu étais cent fois plus gros !

LES POULES Sans coq ? Sans coq ?

LE GARDE-CHASSE Je vais t’enfoncer le crâne !

LA PETITE RENARDE À quoi vous sert un coq ? Le meilleur grain, il le garde pour lui, et pour ce qu’il n’aime pas faire il compte sur vous.

LA PETITE RENARDE Ou c’est moi qui vais t’enfoncer le tien ! Elle renverse le garde-chasse et s’enfuit.


Extrait du livret - fin de l’Acte II : Le renard fait sa déclaration d’amour à la renarde LE RENARD Pourquoi pleurer et se lamenter ?

LE RENARD Est-ce que tu m’aimes ? Il prend la petite renarde dans ses bras. Vous ne dites rien ? Il étreint la petite renarde avec passion.

LA PETITE RENARDE Houlà, houlà !

LA PETITE RENARDE Lâchez-moi. Soyez gentil ! Vous êtes terrible ! Vous me faites peur. Allez-vous en ! Je ne veux plus vous voir !

LE RENARD Qu’est-ce qui t’est arrivé, mon petit cœur pour être ainsi en pleurs ?

LE RENARD Il la lâche d’un air triste. Eh bien partez. Et emportez mon bonheur ! Détruisez-moi ! Conduisez-moi à ma perte ! Je ne veux plus vivre !

LA PETITE RENARDE Houlà, houlà ! Et toi tu ne sais pas ? Tu ne devines pas ?

LA PETITE RENARDE Vraiment ? Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? LE RENARD C’est vraiment de toi, petite renarde, que je suis tombé amoureux !

LE RENARD Mais non, raconte-moi cela. La petite renarde lui chuchote à l’oreille et se jette à son cou. Si c’est ça… LA PETITE RENARDE Qu’est-ce que tu vas faire de moi, maintenant ?

LA PETITE RENARDE De moi ! de moi !

LE RENARD On va tout de suite trouver le curé.

LE RENARD C’est vraiment de toi, petite renarde, que je suis tombé amoureux ! Parce que tu es exactement celle dont j’ai rêvé toute ma vie !

LE PIVERT sortant la tête d’un vieux sorbier Bon, alors vous voilà ! Qu’est-ce que vous voulez au juste ?

LA PETITE RENARDE Pourquoi justement moi ? LE RENARD Je ne suis pas un menteur. Je ne suis pas un renard fourbe. Je dis ce que je ressens dans mon cœur à partir de maintenant. Ce n’est pas ton corps, mais ton âme que j’aime. Ne hoche pas la tête. Tu verras, ma petite renarde, tu verras qu’on écrira sur toi des romans et des opéras. Viens, ne te sauve pas. Assieds-toi près de moi. Il reprend la petite renarde dans ses bras et l’embrasse passionnément. Veux-tu de moi ? Ne pleure pas ! Je pourrais moi-même pleurer de joie ! Veux-tu de moi ? LA PETITE RENARDE humblement Oui, je veux bien ! Elle se glisse dans le terrier avec le renard. Oui, je veux bien ! Danse de la libellule bleue. Arrivée de la chouette, planant comme une ombre, puis du geai. LA CHOUETTE qui pousse son cri en direction de la forêt Si vous saviez ce que j’ai vu, vu de mes propres yeux de vieille chouette ! Cette petite renarde vaut bien la pire d’entre nous. LE GEAI Avec qui ? Le soleil se lève. Les écureuils ont le fou-rire ; un hérisson tire la langue derrière une souche. LA PETITE RENARDE sort du terrier en sanglotant Houlà, houlà !

LE RENARD Nous voudrions, euh, nous marier ! VOIX DE LA FORÊT derrière la scène Oooooooooh… LE PIVERT Publier les bans, n’est-ce pas ? Il les marie. VOIX DE LA FORÊT Oooooooooh… LE PIVERT Euh, le renard Échine d’Or prend pour femme la petite renarde. Ballet de la danse nuptiale. VOIX DE LA FORÊT Oooooooooh…


séquence pédagogique par Laurence Grauwet, professeur chargée de mission DAAC auprès de l’OnR

La composition de l’orchestre • Les bois : 4 flûtes (3e et 4e flûtes piccolos), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons • Les cuivres : 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba • Les percussions : timbales, xylophone, glockenspiel, triangle, cymbales, petit tambour, grosse caisse • Célesta (percussion également) • Cordes pincées : harpe • Les cordes frottées : violons, altos, violoncelles, contrebasses Remarque : L’ importance de l’orchestre, en particulier dans le premier acte où les passages orchestraux sont nombreux : prélude dansé, danses pendant le sommeil du forestier, postlude, interlude nocturne.

écoute : le prélude En guise d’ouverture, le prélude est dansé * et met en scène les animaux, nous inscrivant ainsi dans la vie de la forêt, un après-midi d’été ensoleillé. Un rappel de ce prélude conclut le premier tableau. Animaux principaux du ballet : la libellule bleue, les mouches et la petite renarde sous l’apparence d’une jeune fille.

*

• Thème souple du cor anglais et des cordes avec sourdines, rythmes répétitifs et réponse des violons spiccato * et col legno ** (bruissements d’insectes) • Orchestre prenant de l’ampleur, ambiance plus lyrique, cor, glissandos de la harpe • Danse de la libellule : motif répétitif descendant de la flûte, rythmes syncopés de la mélodie, solos d’instruments qui se répondent (élargissement de l’espace sonore) • Retour du début (thème du cor anglais) • Bref passage de danse, coups de timbales accompagnant l’entrée du garde-chasse *

Spiccato : l’archet rebondit avec légèreté sur la corde entre chaque note pour donner une impression de sautillement. Col legno : le musicien frappe les cordes avec le bois de l’archet afin de produire une sonorité plus bruitée.

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Consignes • Dessiner sur le papier ou dans l’espace avec les mains le début du prélude (thème du cor anglais et réponse des cordes). • Quels sont les instruments et les éléments musicaux évoquant les animaux ? Les violons et leurs modes de jeu (spiccato, col legno) qui interviennent brièvement en répétant le même motif ; la flûte traversière dont le phrasé lié évoque le vol gracieux de la libellule ; les instruments qui se répondent à l’exemple des animaux dans la forêt. • Danse de la Libellule : fredonner la mélodie ou frapper le rythme. • Quels instruments annoncent l’entrée du Forestier ? Les timbales. de la Nuit, il accompagne Tamino sur le chemin des épreuves.


Les personnages humains et animaux, les voix Les rôles d’humains • Le garde - chasse, baryton • Sa femme, alto • L’instituteur, ténor • Le curé, basse • Harasta, le braconnier, basse • Pasek l’aubergiste, ténor choriste • Madame Paskova, sa femme, soprano choriste • Pepik, petit- fils du garde forestier, soprano choriste • Frantik, son ami, soprano choriste

Les rôles d’animaux • Bystrouska, la renarde, jeune (soprano enfant) puis adulte (soprano) • Le renard, soprano • Le grillon, la sauterelle, la petite grenouille : trois sopranos enfants • Le moustique, ténor • Lapak le chien, mezzo soprano • Le coq, soprano • Le geai, soprano • Le pivert, alto • Le blaireau, basse • Le hibou, alto

Les chœurs • Les poules et les bêtes de la forêt, chœur de femmes • Les voix de la forêt, chœur mixte • Les renardeaux, chœur d’enfants

Proposition d’écoutes : la renarde et les étapes de sa vie Acte I - La capture de la renarde écoute : la renarde, le garde-chasse « Mami » La petite renarde s’approche timidement de la grenouille : • Inflexions vocales timides du soprano, phrases mélodiques interrogatives, accompagnement comme une valse avec peu d’instruments, intensité piano. La grenouille réveille le garde-chasse qui capture la renarde. • Motif aigu répété (ostinato), précipitation, intensité plus forte, voix de baryton du garde-chasse, qui se superpose sur des accords de trombones (capture), flûte piccolo et cordes graves col legno. Le garde-chasse part avec la petite renarde. • Enchaînement avec une partie instrumentale (pantomime) : solos de flûte et de deux violons, mélancoliques, rappelant la danse de la libellule. à la fin, on reconnaît le cor anglais. Consignes • Combien de voix solistes entendez-vous ? Deux : une voix d’enfant soprano et une voix de baryton. • Quelles sont les différences entre le chant de la renarde et celui du garde-chasse ? La voix de soprano enfant, aiguë, donne une impression de fragilité et de peur, renforcée par les appels enfantins « Mami », sans vibrato. Par contraste, la voix de baryton, grave, puissante, paraît autoritaire et menaçante.


• à la fin de l’extrait (pantomime), reconnaissez-vous les instruments qui jouent des solos ? • Après la capture de la renarde, quelle est l’atmosphère musicale ? L’absence des voix apporte un sentiment de vide plutôt mélancolique et nostalgique.

Acte I - La fuite suite au massacre des poules écoute : La renarde, les poules, le garde-chasse et sa femme « Hled’te, sestry jakeo mate vudce ! » 1. La renarde sème la zizanie au poulailler en incitant les poules à se révolter contre l’oppression du coq. 2. Elle ruse en se cachant dans un trou et se saisit du coq, puis massacre les poules. 3. La femme du garde-chasse intervient. Frappée par le garde-chasse, la renarde se libère et s’enfuit dans la forêt. Repérer • La mélodie du discours de la renarde qui est caractérisée par des intervalles de quartes et de quintes, la grosse caisse et la caisse claire. Elle viennent apporter un renfort comique, à la manière d’une harangue politique. • La diversité vocale qui est due à la présence des chanteurs solistes et du chœur de femmes (rôles de poules). • Le temps qui paraît suspendu (notes tenues) lorsque la renarde se cache. • L’emploi des onomatopées pour les volatiles, les « kokokodak » effrayés de la poule huppée par exemple, les rythmes qui sont répétés sur les mêmes notes (course et agitation des poules). • La voix du garde-chasse accompagnée par le xylophone. • La fuite de la renarde dans une ambiance malicieuse suggérée par l’orchestre (tutti). Consigne Afin de mettre en relief l’expression des personnages et les changements de rythmes dus à l’action, on peut proposer un jeu de rôle à partir de la lecture de la scène.

Acte II - La rencontre avec le renard écoute : La voix de la forêt, duo du renard et de la renarde « Bozinku, ten je hezke ! » Consignes • Chanter le thème de la voix de la forêt. • Quels instruments annoncent la voix de la forêt ? Les cors, les trombones et les cordes. • Quelles voix interprètent la voix de la forêt ? Un chœur mixte placé derrière la scène chantant en alternance avec l’orchestre. Cela crée deux espaces sonores et une ambiance mystérieuse. • Quelle voix est attribuée au renard ? Une voix de soprano. • Caractériser le chant de la renarde. Son chant a plus d’assurance, la voix est utilisée de manière plus ample et plus lyrique pour signifier le passage à l’âge adulte. Remarques 1. On entend le thème et le chœur de la voix de la forêt dans la scène du mariage (fin de l’Acte I). 2. La voix de la forêt rappelle les chants populaires slaves. 3. Lors du récit de la renarde un peu plus loin (« Kradla jsem ! »), l’emploi du célesta et de la harpe évoquent la nuit étoilée.


Acte III - Chanson et danse des renardeaux écoute : les renardeaux, les deux renards « Bezi Liska k Taboru » Janáček s’est inspiré ici du texte d’une chanson populaire tchèque connue. En s’appuyant sur des rythmes répétitifs, une musique syllabique, des phrases courtes, et le timbre du chœur d’enfants, il a donné à cette chanson une allure de comptine. à noter le phrasé détaché du chant et de l’orchestre qui apporte un caractère joueur et pétillant à ce passage. Il est envisageable de faire chanter un extrait de la chanson des renardeaux en tchèque.

Acte III - La mort de la renarde écoute : Harasta et la renarde « Nusu dule » Repérer • La voix de basse péremptoire du rôle d’Harasta associée aux cuivres graves. • La voix de soprano liée vers la fin à la flûte piccolo et au thème des renardeaux joué par l’orchestre. • La répétition des motifs rythmiques et mélodiques (ostinatos), le jeu orchestral de plus en plus tendu sous-entendant le danger. • La note tenue aigue de la trompette (« les coups de fusil » d’Harasta).

à découvrir Une version dessin animé de l’opéra en version anglaise aux éditions Opus Arte


Une partition plaisante L’ouvrage de Janáček occupe une place particulière dans l’œuvre du compositeur. D’importants intermèdes orchestraux sont présents entre les scènes, il utilise des registres différents comme dans la partie faisant référence aux poules, la rencontre et la scène de flirt du couple Renard.

Biographie du compositeur Leoš Janáček est né le 3 juillet 1854 à Hukvaldy en Moravie, d’un père instituteur et organiste. Il obtient son diplôme et devient en 1872 lui-même instituteur et maître de musique. En 1874 et 1875, il suit les cours de l'école d'orgue de Prague où il rencontre en 1874 celui qui deviendra son ami, Antonín Dvorák, puis il exerce à Brno comme professeur de musique et chef de chœur. Suite pour orchestre est composée en 1877. L’année suivante, il rentre au Conservatoire de Saint-Petersbourg, compose Idyla pro smycce (Idylle pour orchestre à cordes). En 1879, il travaille au Conservatoire de Leipzig, puis, en 1880, au Conservatoire de Vienne. De 1880 à 1904, il est professeur de musique à l'École Normale de Brno, de 1886 à 1902, il enseigne le chant au lycée et dirige l'école d'orgue de 1881 à 1919. Il se marie en 1881. Le couple a deux enfants, qui meurent. Les parents se séparent en 1916. Il compose son premier opéra, Šárka, en 1887. Secrétaire du département moravien des études folkloriques de Prague en 1885, il crée les Valašské tance (Danses moraves) en 1888-1890 et un ballet, Rákós Rákóczy, en 1891. On retrouve l'influence directe de ses études dans les opéras qui suivent : Pocátek románu (Le Début d'un roman) en 1891 et Její pastorkyna (Leur Fille nourricière), connu sous le titre de Jenůfa, en 1904. Il s'engage dans le mouvement social contre la monarchie. Sa sonate 1. X. 1905 Z ulice (Dans la rue) est un hommage à un ouvrier abattu à Brno. Il met en musique des poèmes d'inspiration socialiste de Petr Bezruc et fustige la petite bourgeoisie tchèque dans l'opéra Výlety páne Brouckovy (Les Excursions de Monsieur Broucek). Il compose sa rhapsodie pour orchestre Tarass Boulba en 1915-1918 et le cycle de mélodies Journal d'un disparu en 1917-1919. La fondation de la République tchécoslovaque en 1918 lui redonne de la vigueur. La composition de ses plus grands succès s’enchaîne : l'opéra Káta Kabanová (1919-1921) d'après L'Orage d'Ostrovski, une réflexion sur la société bourgeoise, Bystroušky (1921-1923), La Petite Renarde rusée, qui exprime l'authenticité et la vitalité de la nature, L'Affaire Makropoulos (1923-1925) dont il adapte lui-même le livret, La Messe glagolitique en 1926, sur des textes en vieux bulgare et l'opéra La Maison des morts (1927-1928), d'après Dostoïevski. Il meurt à Ostrava en Moravie, le 12 août 1928.

Des opéras au féminin « […] je n’écris que des opéras "féminins" », écrit Leoš Janáček au moment où il hésite à nommer son ouvrage Kat’a Kabanova ou du nom de la pièce dont il s’est inspiré, L’Orage. La femme est au centre de ses intérêts quand il adapte les histoires dont il s’inspire pour l’opéra. Une femme libre ou opprimée, une femme qui exprime son désir, qui est parfois maître de la situation ou dépassée par la pression de son entourage. Une femme qui souffre mais pour qui le compositeur a plus que de la compassion. Une empathie qui transpire dans sa musique au point de la faire partager avec le spectateur. La « fille-mère » selon la sordide expression en vogue autrefois dans Jenůfa, femme adultère mais aimante dans Kat’a Kabanova, respirant le bonheur d’être épouse et mère dans La Petite Renarde rusée, femme fatale symbole de l’éternel féminin et désabusée dans L’Affaire Makropoulos.

▪ Její pastorkyňa (Jenůfa) / 1894-1903, création en 1904 :

une jeune fille perdue entre l’amour de deux hommes, deux demi-frères qui plus est, pour son enfant qu’il faut à tout prix cacher, quitte à le supprimer.

▪ Kát’a Kabanová (Kat’a Kabanova) / 1919-1921, création en 1921 : Kat’a trompe son mari pendant son absence et se suicide.

▪ Příhody lišky bystroušky (La Petite Renarde rusée) / 1921-1923, création en 1924 ▪ Več Makropulos (L’Affaire Makropoulos) / 1923-1925, création en 1926 : Elina Makropoulos vit depuis 337 ans grâce à un élixir de vie que lui a donné son père et qui lui apporte la jeunesse éternelle. Femme fatale, il lui a fallu lutter contre son état pour paraître jeune dans sa relation avec ses amants pour les conquérir. Mais les effets de la magie s’estompent peu à peu et la jeune femme doit rapidement en retrouver la formule secrète… ou quitter ce monde.

b


biographies Friedemann Layer, Direction musicale Né à Vienne, il débute à l’Opéra d’Ulm, puis à Salzburg (où il est l’assistant d’Herbert von Karajan) et à l’Opéra de Düsseldorf. Il devient ensuite directeur musical et chef principal de l’Opéra de Mannheim. Très vite, il entame une carrière internationale. Il dirige de nombreux concerts et opéras avec des orchestres renommés et sur des scènes prestigieuses, notamment à Genève, Bruxelles, Anvers, Berlin ou San Francisco. Dix-huit années durant, il dirige à l’Opéra de Dresde de nombreuses nouvelles productions telles que Lulu, Don Giovanni, Die Soldaten, ainsi que les opéras de Wagner et Strauss. En France, il dirige l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Ensemble Orchestral de Paris, l’Orchestre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre de Lyon et l’Orchestre de Bordeaux. De 1994 à 2007, il est directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre de Montpellier. Il est chef honoraire de cet orchestre. De 2007 à 2009, il est à nouveau directeur musical de l’Opéra de Mannheim et y dirige de nombreuses productions. Il est invité régulièrement à Copenhague (Lohengrin, Tannhäuser, Ariadne auf Naxos), à Bâle (notamment Der fliegende Holländer), Francfort (Zemlinsky, Berlioz, Verdi, Janáček et Pelléas et Mélisande) et Berlin. À l’OnR, il a dirigé Jenůfa (2010), L’Affaire Makropoulos (2011) et Kat’a Kabanova (2012). Cette saison il dirige L’Affaire Makropoulos à l’Opéra de Francfort, et Don Giovanni au Deutsche Oper am Rhein. D’autres projets le mèneront au Komische Oper de Berlin pour Lear de Reimann, à Francfort pour Pelléas et Mélisande et au Deutsche Oper Berlin pour Le Nozze di Figaro et Don Giovanni.

Robert Carsen, Mise en scène Né au Canada, Robert Carsen entame une carrière de metteur en scène qui le conduit sur les scènes les plus prestigieuses. Parmi ses nombreuses mises en scène, citons notamment Tannhäuser, Capriccio, Rusalka, Les Contes d’Hoffmann, Alcina à l’Opéra National de Paris, Candide de Leonard Bernstein (Châtelet, ENO, La Scala), Eugène Onéguine et Mefistofele au Metropolitan Opera, Dialogues des carmélites à Amsterdam et à La Scala de Milan et Iphigénie en Tauride à Chicago et au Royal Opera House Covent Garden, ainsi que Il Trovatore au festival de Bregenz et Der Rosenkavalier au festival de Salzbourg. Il est régulièrement invité à l’Opéra de Flandre pour les cycles Puccini et Janáček et la création de Richard III de Battistelli. Robert Carsen a également réalisé des mises en scène pour le théâtre, dont Mère Courage et ses enfants (Brecht) pour le Piccolo Teatro de Milan, Rosencrantz and Guildenstern Are Dead (Stoppard) au Roundabout Theatre de New York, L’Éventail de Lady Windermere (Wilde) au Bristol Old Vic et Nomade pour Ute Lemper au Châtelet. Il a conçu la scénographie de l’exposition Marie-Antoinette au Grand Palais, ainsi que de celle consacrée à Charles Garnier à l’École des Beaux-arts à Paris et de Bohèmes actuellement présentée au Musée d’Orsay. Ses réalisations récentes comprennent Ariadne auf Naxos à Munich, Berlin et Copenhague, Le Couronnement de Poppée à Glyndebourne, Bordeaux et Vienne, Carmen à Amsterdam, Salome à Madrid, My Fair Lady au Châtelet, Rinaldo d’Haendel au festival de Glyndebourne, Don Giovanni à la Scala de Milan, Lucia di Lammermoor à Zurich et Munich, Mefistofele à Chicago, Houston et Washington, Mitridate à Bruxelles et Vienne, Orfeo ed Euridice à Chicago, Semele à Zurich. Cette saison, il met en scène notamment JJR de Fénelon à Genève, et la reprise des Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Paris, Tosca à Zurich, Hambourg et à l’OnR, Die Zauberflöte à Madrid. On se souvient à l’OnR de ses productions d’Orlando d’Haendel (1997) et du Songe d’une nuit d’été de Britten (1998), de Richard III de Battistelli (2009), de Jenůfa (2010) puis de La Bohème (2011), de Kat’a Kabanova (2012) et de L’Affaire Makropoulos (2011) qui repris à Nuremberg (2012) à la Fenice de Venise en mars 2013.


Arts du son

▪ Repérer et chanter de nombreux motifs musicaux ▪ Jeux vocaux à partir des intervalles récurrents de l’œuvre ▪ Une orchestration colorée et les instruments de La Petite Renarde rusée ▪ Les rythmes inspirés de la musique et des danses moraves ▪ Voix et caractères des personnages ▪ Janacek et l’opéra

Thématique « Arts, espace, temps »

▪ Le cycle de la vie, du printemps au printemps

Arts du langage

▪ La personnification des animaux, les hommes et animaux placés au même niveau ▪ Le renard et la littérature

prolongements pédagogiques


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