Dossier pédagogique
Saison 2016 - 2017 Contact : Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23 • courriel : jeunes@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg
La Juive Fromental Halévy
En deux mots
du rhin
opéra d'europe
operanationaldurhin.eu
Un grand opéra à la française comme l’Opéra de Paris était capable d’en produire au XIXe siècle. La petite rejoint la Grande Histoire dans des scènes spectaculaires pleines de rebondissements. Et les chanteurs doivent se faire brillants virtuoses. Eléazar et sa fille Rachel n’attendent que vous pour jouer sur la scène leur terrible destin.
Opéra en cinq actes Livret d’Eugène Scribe Créé le 23 février 1835 à l’Opéra de Paris, salle Le Peletier
Direction musicale Jacques Lacombe Mise en scène Peter Konwitschny Décors et costumes Johannes Leiacker Lumières Manfred Voss
Éléazar Roberto Saccà Rachel Rachel Harnisch La Princesse Eudoxie Ana-Camelia Stefanescu Léopold Bogdan Mihai Le Cardinal Brogni Jérôme Varnier Ruggiero Nicolas Cavallier Chœurs de l’OnR Orchestre symphonique de Mulhouse
STRASBOURG Opéra ve 3, lu 6, je 9, ma 14 fév. 20 h di 12 fév. 15 h MULHOUSE La Filature ve 24 fév. 20 h di 26 fév. 15 h
Rencontre avec Jacques Lacombe et Rachel Harnisch Strasbourg Librairie Kléber je 2 février 18 h entrée libre
Production de l’Opéra Vlaanderen, Anvers/Gand et du Nationaltheater Mannheim
Langue : français surtitré en français et en allemand Durée approximative : 3 h 15 (entracte compris) Conseillé à partir de 13 ans
Argument L’action se passe à Constance en 1414 au moment de la réunion du fameux Concile 1 qui a mis fin au Grand Schisme d’Occident 2 .
Acte I Au milieu des célébrations du Te Deum 3 pour célébrer la victoire contre les Hussites 4 , des bruits proviennent de l’échoppe de l’orfèvre juif Éléazar sans que sa fille Rachel ne parvienne à le raisonner, signes que celui-ci n’a pas renoncé à travailler. Ruggiero, prévôt de la ville, finit par ordonner qu’on arrête ceux qui osent profaner ainsi ce jour sacré et les menace du bûcher. Mais le cardinal Brogni, qui préside le concile, paraît au milieu de la foule. Éléazar lui rappelle qu’ils se sont connus à Rome dans une autre vie et obtient sa grâce du prélat sans pour autant accepter sa proposition de conciliation. Une fois l’incident clos, Rachel retrouve son bien-aimé qu’elle prend pour le peintre juif Samuel alors qu’il est en réalité le prince Léopold. Elle lui propose de venir le soir même chez elle pour fêter la pâque juive avec son père. Alors que Rachel et Éléazar sont encore une fois violemment pris à parti quand ils sortent de leur échoppe, le jeune homme les sauve non seulement de la fureur populaire mais parvient même à les empêcher d’être arrêtés par un groupe de soldats : leur chef Albert a en réalité reconnu les traits du prince. Toujours dans sa méprise, Rachel se demande d’où vient ce pouvoir étonnant que le jeune homme exerce sur des soldats chrétiens.
Acte II La pâque juive 5 est célébrée en présence du prétendu Samuel dans la maison d’Éléazar. Au beau milieu de la soirée, la princesse Eudoxie, nièce de l’empereur, se présente pour acquérir une chaîne précieuse qu’elle veut porter en l’honneur de son fiancé, le prince Léopold. Celui-ci, resté avec l’orfèvre, est terrifié. Alors qu’Éléazar raccompagne Eudoxie, il obtient un rendez-vous nocturne de Rachel, décidé à tout lui dire. Seule, la nuit, Rachel attend son bien-aimé avec inquiétude. Celui-ci lui révèle son identité de chrétien qu’il avait dissimulé par amour et obtient le pardon de la jeune fille. Décidés à fuir, les deux amants sont surpris par Éléazar. Ils parviennent néanmoins à le faire fléchir et consentir à leur mariage. Mais tout à coup Léopold rejette cette possibilité et s’enfuit, poursuivi par la malédiction du père et de sa fille.
Acte III La princesse Eudoxie savoure sa première nuit d’amour passée dans les bras de Léopold qui dort dans une chambre voisine. Rachel qui l’a suivi la veille se présente devant la jeune femme et obtient de devenir sa servante. Léopold paraît juste après qu’elle soit sortie : la princesse s’inquiète de le voir aussi sombre. Alors qu’on célèbre la victoire de l’empereur dans les jardins du palais en compagnie du cardinal Brogni et qu’on se réjouit des prochaines noces de deux aristocrates, Rachel paraît avec son père pour remettre, comme convenu, la chaîne. Folle de colère à la vue du prince et d’Eudoxie, la jeune fille révèle brutalement la liaison que Léopold a entretenue avec elle, une Juive, et Éléazar réclame la mort pour un tel acte. À la stupeur générale, le cardinal Brogni prononce l’anathème sur les trois coupables.
1
Voir Glossaire
2 Ibid 3 Ibid 4
Ibid
5 Ibid
Acte IV Après avoir obtenu l’autorisation de rencontrer Rachel avant les interrogatoires, Eudoxie la convainc de se rétracter pour sauver Léopold. Lorsque Brogni vient la chercher pour en savoir davantage, il comprend très vite le sacrifice de la jeune fille et ne peut masquer un élan de tendresse. Il supplie en vain Éléazar d’abjurer sa foi pour sauver sa vie et celle de Rachel. Le père révèle au cardinal, entré dans les ordres à la suite de la disparition tragique de sa femme et de sa fille, qu’il connaît le juif qui a sauvé et recueilli l’enfant, secrètement rescapée de l’incendie de leur maison, mais refuse d’en dire davantage. Resté seul, il se demande s’il a le droit de sacrifier Rachel pour assouvir sa propre vengeance. Les cris antisémites de la foule au dehors emportent ses derniers remords : jamais il ne rendra Rachel aux chrétiens.
Acte V Sur la place principale de Constance, les préparatifs du supplice sont achevés : les condamnés seront jetés vivants dans une cuve d’airain remplie d’eau bouillante. Léopold a quant à lui été gracié et condamné à l’exil. Dans une dernière hésitation, Éléazar demande à sa fille si elle souhaite se convertir au christianisme. Mais Rachel préfère le martyre au parjure. Le cardinal tente à son tour d’obtenir des informations sur sa fille : Éléazar reste obstinément muet. La funeste cérémonie commence. Au moment où Rachel est précipitée dans la cuve bouillante, Éléazar finit par révéler à Brogni qu’il vient de perdre son propre enfant. Ce dernier s’effondre, anéanti par la douleur, tandis que le vieil homme marche au supplice.
Glossaire Un Concile : réunion de tous les hauts prélats pour discuter du dogme, c’est-à-dire les principes majeurs et structurants de la religion. Grand Schisme d’Occident (1378-1417) : période de crises pontificale au sein de l’Eglise catholique qui vit l’émergence de plusieurs papes. Te Deum : abréviation de Te Deum laudamus (« Dieu nous te louons »). Dans le cas de La Juive, il s’agit d’un chant célébré pendant les occasions festives. Les hussites : partisans de Jan Hus, réformateur religieux tchèque condamné pour hérésie et brûlé vif en 1415. D’après ses doctrines, les hussites déclencheront un mouvement d’opposition contre l’empereur Sigismond qui va durer une quinzaine d’années. La pâque juive ou « Pessa’h » en hébreu : jour important dans la religion juive qui célèbre la libération du peuple hébreu hors d’Egypte ainsi que la naissance d’Israël en tant que peuple.
Les personnages Éléazar (ténor), orfèvre juif Rachel (soprano), sa fille La princesse Eudoxie (soprano), nièce de l’Empereur Léopold (ténor), prince de l’Empire Le Cardinal de Brogni (basse) président du concile Ruggiero (baryton), grand prévôt de Constance Albert (basse), sergent d’armes Deux hommes du peuple (ténor et basse) Le bourreau (basse) Chœurs
L’orchestre Cordes Flûte Hautbois Clarinette en la 2 trompettes en mi 2 cors en mi 2 bassons 2 trombones Ophicléide Timbale (mi-si) Triangle Grosse caisse Cymbales
À écouter, à voir > Antonio de Almeida, Philharmonia orchestra, Ambrosian Opera Chorus, José Carreras (Éléazar), Julia Varady (Rachel), CD Philips (1989) > Vjekoslav Šutej, Chœurs et orchestre de l’Opéra de Vienne, mise en scène de Günter Krämer, Neil Shikoff (Éléazar), Krassimira Stoyanova (Rachel), Deutsche Grammophon (2004)
Jacques Fromental Élie Halévy Compositeur Fromental Halévy : son père, du nom de Lévy, originaire de Fürth, était maître d’école et poète, alors que sa mère, Julie Meyer, venait de Malzéville, près de Nancy. En 1807, la famille change de nom pour s’appeler Halévy. Dès l’âge de 7 ans, Halévy entre au Conservatoire de Paris où il devient notamment l’élève de Méhul et de Cherubini, avec qui il nouera une profonde amitié. En 1817, il obtient le premier second prix de Rome, puis le premier grand prix deux ans plus tard. En 1827, il est nommé professeur d’harmonie au Conservatoire avant d’y enseigner par la suite le contrepoint et la composition. Il épouse une femme artiste et cultivée, Léonie Rodrigues-Henriques, fille d’un banquier juif et sœur de la femme de lettres Eugénie Foa. Ils ont deux filles, Esther, morte en 1864 alors qu’elle était fiancée à son cousin Ludovic Halévy, et Geneviève, future épouse de Georges Bizet (1849-1926). Il a composé une quarantaine d’opéras dont La Juive, grand opéra français sur un livret de Scribe, est le seul à être encore régulièrement repris de nos jours. Néanmoins, passionnée par cette période musicale, Cecilia Bartoli a pu faire dernièrement revivre sur scène Clari, opéra créé en 1828 par la célèbre cantatrice La Malibran. Parmi les ouvrages qu’il a composés pour le genre, les plus applaudis ont été Guido et Ginevra ou la Peste de Florence également sur un livret de Scribe (1838), La Reine de Chypre sur un livret de Saint-Georges (1841) et Charles VI sur un livret de Casimir et Germain Delavigne (15 mars 1843). On peut aussi citer parmi ses opéras-comiques, L’Éclair (1835), Les Mousquetaires de la Reine (1846), Le Val d’Andorre (1848) et La Tempesta (1850). Son œuvre comprend également quelques cantates, diverses pièces de musique vocale, un De profundis pour la cérémonie funèbre du duc de Berry, mais aussi de nombreuses mélodies. Halévy était enfin doté d’un réel talent d’écrivain dont témoignent ses Lettres sur la musique, parues sous le pseudonyme de « Gervasius ». Il est élu en 1836 à l’Académie des beaux-arts en remplacement d’Antoine Reicha. Il en devient le secrétaire perpétuel en 1837. Après sa mort, il sera demandé au Corps législatif une pension de 5000 francs pour sa veuve comme récompense nationale. Brillant professeur, Halévy compte des élèves qui deviendront célèbres dont Charles Gounod, Victor Massé et Georges Bizet, son futur gendre. Son neveu, Ludovic Halévy, a écrit les livrets de nombreux opéras et opérettes, aux premiers rangs desquels Carmen de Georges Bizet, ainsi que La Belle Hélène de Jacques Offenbach.
Le Grand Opéra français
Le Grand Opéra est un genre d’opéra du XIXe siècle, généralement en quatre ou cinq actes, caractérisé par une distribution et un orchestre de grande envergure, de prodigieux décors et de spectaculaires effets de scène, adapté d’une intrigue tirée d’un événement historique dramatique. Le terme s’applique plus particulièrement à de tels ouvrages montés à l’Opéra de Paris de la fin des années 1820 jusqu’aux alentours de 1870. L’une de caractéristiques du Grand Opéra, tel qu’il a été développé à Paris autour de 1830, est la présence d’un grand ballet placé au début du troisième acte. Cette exigence n’était pas tant liée à des considérations esthétiques mais plutôt à satisfaire les riches aristocrates qui, tout en étant passionnés par les danseuses, voulaient avoir le temps de dîner. Les compositeurs qui refusaient de se plier à cette tradition pouvaient en souffrir les conséquences comme par exemple Richard Wagner avec sa tentative de monter une révision de Tannhäuser sous la forme d’un grand opéra à Paris en 1861, qui dut être retiré de l’affiche après trois représentations, en partie parce que le ballet se trouvait au premier acte. Auber a dû aussi composer un ballet destiné à être intercalé au troisième acte de Don Giovanni de Mozart. Parmi les ouvrages considérés comme de grands opéras : La Muette de Portici d’Auber Guillaume Tell de Rossini Les Huguenots de Meyerbeer Jérusalem de Verdi (adaptation à la mode française de son I Lombardi) Il existe trois aspects distincts dans le déclin du grand opéra français : - Son coût, à la fois pour les décors et costumes mais également pour les distributions vocales nécessitant des chanteurs très demandés donc très chers. De moins en moins de nouveaux opéras ont alors été composés dans ce format. -La disparition des œuvres du répertoire (et de leurs décors dont beaucoup périrent dans des incendies à la fin du XIXe siècle), pour laisser place à nouveaux genres comme le vérisme. -Le mépris des partisans de l’opéra wagnérien pour la forme, Wagner s’attaquant au genre notamment dans son essai Opéra et Drame. Si le grand opéra perd sa place d’honneur à l’Opéra de Paris, d’autre théâtres parisiens comme la GaîtéLyrique, engagent encore des artistes de premier rang et donnent les vieux succès comme par exemple régulièrement La Juive. Cependant, avec l’influence montante de la musique et des idées wagnériennes, plusieurs compositeurs français, notamment Vincent d’Indy, Ernest Chausson, et Gabriel Fauré, commencent à suivre Wagner avec des œuvres comme Fervaal, Le Roi Arthus ou Pénélope.
Le Concile de Constance (1414-1418) Le Catholicisme est confronté à un profond schisme puisque trois papes revendiquent sa direction. à l’initiative de l’Empereur Sigismond à la tête du Saint-Empire Germanique héritier de l’Empire romain, un concile est censé régler la situation. Il aboutit à la démission de deux souverains pontifes, Jean XXIII et Grégoire XII et le dernier, Benoît XIII, est déposé. Un nouveau pape, Martin V, est alors élu. Enfin, le concile obtient la condamnation pour hérésie de John Wycliff et Jan Hus. Leurs idées sont considérées comme à l’origine de l’émergence du protestantisme au siècle suivant car elles remettent en cause le rôle du clergé dont les deux hommes dénoncent le mauvais comportement. Si le premier est accusé post-mortem, le second se retrouve sur le bûcher en 1415. Ses partisans, les hussites, déclenchent alors un mouvement d’opposition contre l’Empereur qui va durer une quinzaine d’années.
Bibliographie sélective autour des Grands Opéras français > 1807 : La Vestale de Gaspard Spontini > 1824 : Il crociato in Egitto de Giacomo Meyerbeer > 1828 : La Muette de Portici de David-François-Esprit Auber > 1829 : Guillaume Tell de Gioacchino Rossini > 1834 : Les Huguenots de Giacomo Meyerbeer > 1841 : La Reine de Chypre de Fromental Halévy > 1849 : Le Prophète de Giacomo Meyerbeer > 1856 : Les Vêpres siciliennes de Giuseppe Verdi > 1856-58 : Les Troyens d’Hector Berlioz > 1859 : Faust de Charles Gounod > 1867 : Don Carlo de Giuseppe Verdi
1835, l’année de la création de l’opéra Littérature
> Honoré de Balzac Le Père Goriot > Théophile Gautier publie Mademoiselle de Maupin > Alfred de Vigny signe sa pièce Chatterton > Naissance de Mark Twain, auteur américain de Tom Sawyer et Les aventures d’Huckleberry Finn
Musique
> Naissance du compositeur Camille Saint-Saëns > Création de Lucia Di Lammermoor, opéra en trois actes de Gaetano Donizetti > Invention du tuba
Sciences
> Invention de l’alphabet Morse par Samuel Morse, États-Unis > Invention du pistolet à barillet par Samuel Colt, États-Unis > Le britannique William Talbot réalise le premier négatif sur papier.
Histoire
> Création de l’AFP, première agence d’information mondiale sous le nom : « Agence des feuilles politiques, correspondance générale ». > Naissance de Léopold II, deuxième roi de Belgique > Victor Hugo fait acte de candidature à l’Académie Française > Réforme de l’orthographe française : passage des formes en « oi » en « ai » (je connois / je connais) et transformation du pluriel des mots en -nt, passant de -ns à -nts (des enfans / des enfants).
Beaux-arts
> Suicide du peintre Antoine-Jean Gros connu pour son portrait de Napoléon intitulé : Bonaparte au pont d’Arcole > Les 100 vues du mont Fuji, réalisées par Katsushika Hokusai, éditées entre 1834 et 1840.
Biographies
Jacques Lacombe Direction musicale En plus de collaborations avec de nombreux orchestres en Amérique du Nord dont les orchestres symphoniques de Boston, Dallas, Cincinnati, San Antonio, Omaha, Toledo, Toronto, Vancouver, l’Orchestre du Centre National des Arts d’Ottawa ainsi que plusieurs tournées et enregistrements avec l’Orchestre National des Jeunes du Canada, Jacques Lacombe a travaillé notamment avec l’Orchestre National de France, les orchestres de Monte-Carlo, Nancy, Nice et Toulouse, l’Orquesta Filarmonica de Malaga en Espagne. Il a également dirigé l’Orchestre Victoria de Melbourne et l’Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande, l’Orchestre Philharmonique de Taiwan. Au cours des récentes saisons, il a collaboré avec des solistes de renom tels que Frederica von Stade, Renée Fleming, Angela Gheorghiu, Roberto Alagna, Bryn Terfel, José Cura, Joshua Bell, Gil Shaham, Yo-Yo Ma, André Watts, Yefim Bronfman et Jean-Yves Thibaudet. Sur les scènes lyriques il est invité entre autres au Deutsche Oper de Berlin, au Bayerische Staatsoper de Munich, à l’Opéra de Marseille, à l’Opéra de Monte-Carlo, au Teatro Regio de Turin, au ROH de Covent Garden ainsi qu’au Metropolitan Opera de New York. Jacques Lacombe a également dirigé plusieurs enregistrements dont les rares Die Dorfschule de Felix von Weingartner, Das Opfer de Carl Orff et Oberst Chabert de Waltershausen avec l’Orchestre du Deutsche Oper de Berlin, le Requiem de Verdi et Carmina Burana avec le New Jersey Symphony Orchestra. Directeur musical du New Jersey Symphony Orchestra et de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, Jacques Lacombe occupe, à partir du printemps 2016, les fonctions de chef d’orchestre principal de l’Opéra de Bonn. Il a dirigé Le Roi Arthus à l’OnR.
Peter Konwitschny Mise en scène
Originaire de Francfort, il grandit à Leipzig où son père est chef d’orchestre au Gewandhaus, il étudie la mise en scène à l’Université Hans Eisler de Berlin, puis devient l’assistant de Ruth Berghaus au Berliner Ensemble de 1971 à 1979. Il signe ses premières mises en scène d’opéra, d’opérettes, de pièces de théâtre entre 1980 et 1985 à Budapest, Berlin, Rostock, Halle, Montepulciano, Kassel et Nuremberg. De 1986 à 1990 il est metteur en scène en résidence au Landestheater de Halle où il ouvre une nouvelle ère grâce à sa nouvelle approche conceptuelle. Depuis 1990, il est metteur en scène indépendant et signe des mises en scène sur les scènes de Bâle, Graz, Paris, Vienne, Barcelone, Copenhague, Amsterdam, Bratislava, Lisbonne, Moscou, Zurich, Londres, Tokyo et Stockholm, et se fait particulièrement remarquer pour ses productions de Lohengrin (1998), Götterdämmerung (2000), présentées à Munich, Dresde, Hambourg, Stuttgart et Moscou. Il s’attache aussi à présenter les grands ouvrages du XXe siècle d’Alban Berg, Arnold Schönberg, Kurt Weill et Luigi Nono. À Graz, ses mises en scène d’Aida, de Macbeth et de Falstaff ont été particulièrement remarquées. Ses productions récentes le mènent à Augsbourg pour Lady Macbeth de Mtsensk, à Munich pour Der fliegende Holländer (repris au prochain festival de Munich l’été prochain), à Hambourg pour Der Freischütz, à Lubeck pour Attila. Ses projets comprennent La Traviata à Seattle, Peer Gynt au Theater an der Wien, Tristan und Isolde à Munich.
Prolongements pédagogiques Arts du langage > Opéra en langue française : lecture, jeux théâtraux > Etude du livret et de sa dramaturgie, grammaire du récit > Elaboration de graphiques, schémas pyramidaux, cartes touristiques … qui permettront de comprendre l’histoire et de suivre les personnages au cours des cinq actes > Passions, rivalité amoureuse des deux héroïnes > Présentation des personnages principaux de manière ludique, à l’oral par exemple avec un narrateur et les personnages qui se présentent en expliquant/mimant/jouant leur rôle et caractère Histoire-géographie > Le fanatisme religieux représenté dans l’opéra par le juif Eléazar et le chrétien Brogni > Pourquoi la laïcité ? > Constantinople, Bulgarie, Salonique … élaboration d’une carte des lieux évoqués dans le livret de l’opéra EPI, PEAC, histoire des arts > « Culture en partage » autour des cultures juives, chrétiennes et musulmanes (dossier pédagogique du même nom sur le Net, point de départ possible pour monter un projet): histoire, langues, éducation musicale et arts plastiques, histoire des sciences, français, professeurs de religions, parents d’élèves, intervenants extérieurs Débats, réflexion, actions > à partir de récits, poèmes, chansons : Agir contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie proposé par le site Eduscol dont « Une sélection de textes du guide républicain » > Antisémitisme, islamophobie… et peur de l’Autre et de la «différence». Arts du son > Spectaculaire musicalement, scéniquement et vocalement : le « grand opéra à la française » > Rôles et profils vocaux des personnages principaux > écoute des moments clefs de l’œuvre > Chœurs dont on peut chanter des extraits Arts du visuel, du spectacle vivant > La mise en scène très contemporaine de Peter Konwitschny > Métiers d’arts et savoirs - faire à l’Opéra national du Rhin : organiser une exposition au CDI grâce aux ressources proposées par l’OnR. Arts de l’espace > Le Palais Garnier inauguré en 1875 avec La Juive