Dossier pédagogique
Saison 2016 - 2017 Contact : Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23 • courriel : jeunes@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie BP 80 320 • 67008 Strasbourg
Le Rouge et le Noir Uwe Scholz
En deux mots
du rhin
opéra d'europe
operanationaldurhin.eu
Uwe Scholz, l’un des derniers maîtres du grand ballet néo-classique, signe ici une adaptation dansée de l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française : Le Rouge et le Noir de Stendhal.
Avec le soutien de
fidelio
Création en 1988 au Zürcher Ballet
association pour le développement de l'Opéra national du Rhin
Strasbourg Opéra me 11 janv. 20 h je 12, ve 13 janv. 14 h 30* et 20 h sa 14 janv. 20 h di 15 janv. 15 h Colmar Théâtre sa 21 janv. 20 h** di 22 janv. 15 h** Mulhouse La Filature sa 28 janv. 20 h di 29 janv. 15 h ma 31 janv. 14 h 30* et 20 h
Chorégraphie Uwe Scholz Musique Hector Berlioz Direction musicale Myron Romanul Décors Philippe Miesch Costumes Thibaut Welchlin Lumières Maryse Gautier Assistants à la chorégraphie Giovanni Di Palma, Léon Montserrat
* Séances scolaires ** Spectacle présenté avec des musiques enregistrées
Ballet de l’OnR Orchestre philharmonique de Strasbourg
Coulisses studio Répétition ouverte au public Mulhouse Studios du Ccn ma 20 déc. 18 h (sur inscription)
Répétition publique Répétition sur scène Strasbourg Opéra ve 6 janv. 18 h 30
Danse à l’université Conférence dansée Strasbourg Université, Le Portique ma 3 janv. 18 h 30
L’université de la danse Conférence dansée Mulhouse Studios du Ccn je 19 janv. 19 h (sur inscription) entrée libre
Ballet en trois actes Pour 36 danseurs
Durée approximative : 2 h 10 Conseillé à partir de 9 ans : élémentaire, collège et lycée
L‘action Acte I Julien, un beau jeune homme à l’âme sensible , assis sur un tas de bois à côté de la scierie de son père, est plongé dans un livre… Ses camarades ne comprennent pas son amour pour la lecture et son père le réprimande souvent, lui disant que son comportement n’apporte rien à la société et qu’il ferait mieux de prendre en exemple les hommes riches. Julien décide alors de franchir la première étape de son ascension sociale et entre chez Monsieur de Rênal comme précepteur. Elise, la femme de chambre, lui apporte ses habits. Il se rend ensuite à une fête, où il est reçu par Madame de Rênal et ses trois fils. Cette dernière, négligée par son mari, s’éprend rapidement de Julien, tout comme Elise. Un trio se forme… À la nuit tombée, le jeune homme brise les interdits et s’introduit dans la chambre de Madame de Rênal qui l’attend, partagée entre la mélancolie et la crainte. Soudain, Elise, intriguée par le son des voix, entre dans la chambre et découvre le couple. Madame de Rênal confie une montre à Julien avant que celui-ci ne s’enfuie au séminaire.
Acte II Julien n’est pas plus heureux au séminaire et s’y fait tourmenter par ses camarades. L’Abbé Pirard lui obtient une position de secrétaire privé chez le Marquis de La Mole. Très vite, il rencontre sa fille, Mathilde, qui n’est pas insensible à ses charmes. Au bal, Mathilde est entourée par une foule d’admirateurs, mais n’a d’yeux que pour Julien. Celui-ci entre dans l’antichambre de la jeune fille avec une épée ; la passion entre les deux jeunes gens est telle qu’elle se joue comme une lutte guerrière. Mais contrairement à sa relation avec Madame de Rênal, Julien ne se heurte à aucune résistance avec Mathilde ; elle ne fait que feindre son opposition.
Acte III Julien a été promu par le père de Mathilde et obtient un titre aristocratique et une commission militaire. Il commande ses soldats - vêtus aux couleurs du drapeau tricolore - lors d’une parade, accompagnée par une fanfare. Cependant, une lettre du Marquis de La Mole met fin à sa carrière. Sous la pression, Madame de Rênal a révélé son histoire avec Julien et l’accuse d’être un personnage sans scrupules. Par vengeance, le jeune homme lui tire dessus sans pour autant la tuer. Il est alors arrêté et condamné à mort. Dans sa cellule, il reçoit successivement la visite de Mathilde, qu’il rejette, et celle de Madame de Rênal. Auprès d’elle, celle qui a été son seul véritable amour, Julien passe ses derniers moments de bonheur.
À propos du Rouge et le Noir Contexte Après un premier roman, Armance paru en 1827, Stendhal publie Le Rouge et le Noir en 1830, à 47 ans. Pour l’intrigue de ce roman, Stendhal est inspiré par un fait divers dont le dénouement a pour cadre les assises de l’Isère, son département natal : c’est en 1827 que Berthet, fils d’un artisan et séminariste, est jugé et condamné à mort pour avoir tué en pleine messe son ancienne maîtresse, épouse d’un notable qui l’avait engagé comme précepteur de ses enfants.
Un roman psychologique Dans Le Rouge et le Noir, la narration est mise au second plan au profit de la description des états d’âme et des conflits psychologiques. Julien Sorel, Mathilde de la Mole et Madame de Rênal font l’objet d’une étude psychologique approfondie : pensées, passion, ambition, amour, passé, tout est passé au peigne fin et analysé. Selon Nietzsche, Stendhal a été « le dernier des grands psychologues français ». Il écrit à son propos dans Ecce homo (1888) : « Stendhal, l’un des « hasards » les plus beaux de ma vie – car tout ce qui fait époque en moi m’a été donné d’aventure et non sur recommandation, – Stendhal possède des mérites inestimables la double vue psychologique, un sens du fait qui rappelle la proximité du plus grand des réalistes (ex ungue Napaleonem " par la mâchoire (on reconnaît) Napoléon "), enfin, et ce n’est pas la moindre de ses gloires, un athéisme sincère qu’on rencontre rarement en France, pour ne pas dire presque jamais […] Peut-être suis-je même jaloux de Stendhal. Il m’a volé le meilleur mot que mon athéisme eût pu trouver : " La seule excuse de Dieu, c’est de ne pas exister. " »
Adaptations cinématographiques > Il rosso e il nero (Le Rouge et le Noir), film muet italien de Mario Bonnard (1920) > Der geheime Kurier (Le courrier secret), film muet allemand de Gennaro Righelli (1928) > Le Rouge et le Noir, film franco-italien de Claude Autant-Lara (1954) > Le Rouge et le Noir, téléfilm de Pierre Cardinal sorti en (1961) > Красное и Черное (Le Rouge et le Noir), film soviétique de Sergueï Guerassimov (1976) > Le Rouge et le Noir, téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe diffusé en (1998)
Biographie
Stendhal (Henry Beyle) Il naît à Grenoble en 1783 et perd sa mère lorsqu’il est encore très jeune. Il est élevé par son père et son précepteur, l’abbé Raillane, deux hommes très durs. Il quitte Paris pour l’Italie en 1800 pour intégrer l’armée et devient auditeur au Conseil d’État en 1810. Amoureux de l’Italie, il s’installe à Milan en 1814 et rédige des essais avant de retourner à Paris en 1821. Il y fréquente les salons romantiques et publie Le Rouge et le Noir en 1830. La même année, il est nommé consul à Trieste. La Chartreuse de Parme, son deuxième roman le plus connu, paraît en 1839. Il meurt à Paris en 1842.
À propos du chorégraphe et de la danse Uwe Scholz Alors que l’école de Darmstadt était en pleine effervescence naissait pas loin de là en 1958 Uwe Scholz, troisième fils d’une famille de restaurateurs. Très tôt, le petit garçon montre des aptitudes physiques et musicales hors du commun. Il commence l’apprentissage de la danse à l’âge de quatre ans, deux ans plus tard il se met au piano et au violon. Il rêvait de devenir chef d’orchestre, mais c’est la danse qui a eu quand même le dessus. En 1973, il tente le concours d’entrée à l’école de danse John Cranko de Stuttgart. Le grand chorégraphe préside le jury et Uwe Scholz est admis. Deux mois plus tard, le créateur d’Onéguine succombait à un infarctus.
Une étoile est née Stuttgart était réputé pour sa compagnie, une des meilleures d’Europe, pour son école de danse, mais aussi pour la promotion de jeunes chorégraphes par la Société Noverre. Cette association permettait (et elle le fait toujours) à des chorégraphes en herbe de créer des pièces avec les danseurs de la compagnie sur une scène du théâtre. De très grands chorégraphes ont fait leurs premières armes dans ce cadre : John Neumeier, Jiří Kylián, William Forsythe et plus récemment Christian Spuck. Uwe Scholz ne tarde pas à créer ses premières pièces, qui ont d’emblée du succès. En 1979, Marcia Haydée qui avait succédé à John Cranko à la tête du Ballet de Stuttgart, appelle Uwe Scholz dans la compagnie et le nomme un an plus tard chorégraphe attitré de la troupe. C’est pour elle qu’il crée entre autre Variation-1 sur une partition de Francis Poulenc. En 1985, il devient, à l’âge de 26 ans, le plus jeune directeur d’Europe en prenant les rênes du Ballet de Zurich. Fort des possibilités que lui offre sa nouvelle situation, il décide tout de suite de réaliser un projet qu’il n’avait pu mener à bien à Stuttgart, car on lui avait dit que ce n’était « pas faisable » : créer un ballet sur le grand oratorio de Joseph Haydn La Création. Emmanuèle Rüegger, Février 2014
La danse néoclassique Conception de la danse classique qui se développe au XXe siècle. Répondant à des préoccupations esthétiques qui diffèrent de celles des chorégraphes du XIXe siècle, la danse néoclassique prend naissance avec les Ballets russes de Diaghilev, tout particulièrement dans le travail de M. Fokine, prolongé de manières diverses par L. Massine, B. Nijinska, G. Balanchine, N. de Valois, A. Tudor, S. Lifar, entre autres. Elle débouche dans la seconde moitié du XXe siècle sur la naissance d’une « danse classique contemporaine » qui se caractérise par des métissages variés faisant appel à des formes empruntées aussi bien à la danse jazz, aux techniques modernes qu’au folklore mondial ou à l’acrobatie, tendance qu’illustrent différemment des chorégraphes comme J. Robbins, R. Petit, J. Charrat, A. De Mille, K. MacMillan, M. Béjart, J. Neumeier, H. Van Manen, J. Kylián, M. Ek, N. Duato, T. Malandain, W. Forsythe. Sur le plan technique, d’une manière générale la danse néoclassique se démarque de l’esthétique corporelle linéaire du ballet prévalant avant le XXe siècle, en intégrant des formes angulaires : mouvements et poses en plié, pointes « outrepassées, articulations cassées. Le référentiel d’espace traditionnellement dessiné par les horizontales et les verticales est déplacé par des arabesques étirées, un travail des pointes hors de l’axe poussé parfois jusqu’au déséquilibre, le passage au sol. Des positions non en dehors sont intégrées au vocabulaire […], voire des positions en dedans, tandis que tout le corps est mis à contribution (mains, bouche, regard, voix). Cette évolution technique est soulignée par l’usage régulier du justaucorps et du collant qui exalte les lignes du corps, mais c’est surtout l’abandon de la narration comme processus chorégraphique dominant – et par conséquent de la pantomime – qui caractérise, sur le plan esthétique, l’avènement du ballet
néoclassique. Ouvrant sur l’apparition du ballet à thèse ou d’atmosphère, cette rupture avec la narration ne signifie pas pour autant que la danse soit conçue comme une abstraction : Balanchine, par exemple, récuse ce terme, considérant que si c’est le mouvement en soi qui devient l’unique moteur, le corps reste cependant une réalité concrète. La mutation du référentiel technique et esthétique opérée par la danse néoclassique trouve sa meilleure traduction dans les transformations apportées au pas de deux. Celui-ci perd sa structure fixée par M. Petipa (adage*, variation de l’homme, variation de la femme, coda*) pour chercher une véritable complémentarité entre la danseuse et le danseur, ce dernier n’étant plus réduit au simple rôle de porteur. Il cesse, de plus, d’être une cellule autonome, clé de voûte de l’architecture chorégraphique, pour se fondre dans l’ensemble de celle-ci. Le pas de deux peut en outre être exécuté par deux hommes ou deux femmes et intégrer sensualité, voire se sexualiser nettement, outrepassant ainsi les conventions du genre. Actualisation régulière de la tradition académique héritée des siècles précédents, la danse néoclassique s’affirme comme un langage vivant du XXe siècle, tentant de rendre compte de la complexité des mutations et de la profondeur des fractures qui le traversent. *adage : première partie du pas de deux. *coda : troisième et dernière partie d’un pas de deux ou final, au cours duquel les interprètes reviennent en scène.
Marie-Françoise Bouchon et Sylvie Jacq-Mioche, dans Dictionnaire de la Danse, sous la direction de Philippe Le Moal, p. 610, éditions Larousse, 1999
Uwe Scholz
Chorégraphie
Né en Allemagne en 1958, Uwe Scholz étudie la danse au Landestheater de Darmstadt et entre, en 1973, à l’école de ballet du Théâtre National du Wurtemberg à Stuttgart. En 1979, il intègre le Ballet de Stuttgart, où Marcia Haydée, voyant en lui un créateur authentique, exerce une influence déterminante dans sa carrière. Elle lui commande plusieurs pièces, avant de l’engager en 1980 comme chorégraphe permanent. En 1985, il est nommé directeur de ballet et chef chorégraphe de l’Opéra de Zurich, où il reçoit un accueil triomphal pour La Création (Haydn). À Leipzig, où il crée des chefsd’œuvre comme Amerika et Le Lac des cygnes, il est nommé directeur-chorégraphe du Ballet en 1991, professeur de chorégraphie au Conservatoire de musique et d’art dramatique en 1993, puis devient directeur artistique de l’école de l’Opéra en 1997. Également chorégraphe d’opéra et assistant metteur en scène, Uwe Scholz a créé un répertoire de plus de 90 ballets, notamment pour l’Opéra de Vienne, la Scala de Milan, le Ballet de Stuttgart, les Ballets de Monte-Carlo, le Nederlands Dans Theater. En plus de ses compositeurs préférés, Mozart, Wagner, Stravinsky sa gamme musicale s’étend de la musique de la Renaissance à la collaboration avec des compositeurs contemporains comme Pierre Boulez. Son œuvre chorégraphique multiple offre des ballets aussi divers que La Belle au bois dormant, Symphonie classique, Die groβe Messe ou encore Jeunehomme dansé par le Ballet de l’Opéra national du Rhin en 2000. Le Ballet de l’OnR présente également Die Schöpfung en 2014. Décédé en 2004, Uwe Scholz a reçu le Prix « Ommagio alla Danza », la « Croix du Mérite de la République Fédérale allemande », le « Grand Prix de la Danse du Théâtre de Bavière » et le « Grand Prix allemand de la Danse ».
À propos de la musique Uwe Scholz a choisi différents extraits du répertoire d’Hector Berlioz pour soutenir sa chorégraphie. Le compositeur (1803 - 1869) occupe une place essentielle dans l’histoire de la musique : il a été l’un des compositeurs les plus innovants et les plus originaux de son époque.
Morceaux choisis ACTE 1
Le Corsaire : « Ouverture » Les Troyens : « Pas d’Esclaves nubiennes » (musique de ballet) Harold en Italie : « Marche des pélerins » Béatrice et Bénédict « Ouverture » Roméo et Juliette : « Nuit sereine et scène d’amour » Te Deum : « Judex Crederis » (« Hymne et prière », 6e mouvement)
ACTE 2
Les Troyens : « Chasse et orages » Le Carnaval Romain Les Troyens (2 musiques de ballet) Harold en Italie : « Orgie de Brigands »
ACTE 3
Les Troyens : « Les Troyens à Carthage » (Prélude) Symphonie Funèbre et Triomphale : « Apothéose » Roméo et Juliette : « Roméo au tombeau » Roméo et Juliette : « Roméo seul » Symphonie Funèbre et Triomphale : « Marche Funèbre »
Hector Berlioz Fils d’un médecin aussi estimé pour ses qualités morales que professionnelles, Hector Berlioz est né le 18 décembre 1803 à La Côte-Saint-André. À quinze ans, bien que destiné à embrasser la carrière paternelle, il compose des romances et de petites pièces de musique de chambre. Venu à Paris à 18 ans pour y commencer ses études de médecine, il se montre vite bien plus assidu au conservatoire, où il est admis dans la classe de Lesueur. C’est l’époque des grandes ardeurs littéraires et artistiques, celle où brillaient les astres resplendissants que sont Victor Hugo, Lamartine, Musset, Dumas, Balzac, Delacroix, David d’Angers et tant d’autres. Les Parisiens applaudissent Weber et Beethoven et découvrent Shakespeare grâce à une troupe d’acteurs anglais parmi lesquels une jeune Irlandaise au visage poétique et à l’accent expressif, qui incarne merveilleusement Ophélie et Juliette, fait battre le cœur du jeune Berlioz. Miss Smithson deviendra sa femme après sept ans d’attente. Entre-temps, Berlioz remporte le prix de Rome et, sous l’influence de Beethoven et de son amour pour Shakespeare, compose la Symphonie fantastique, révélant que la symphonie n’était pas l’apanage des maîtres allemands. Dans le même esprit, il écrira Harold en Italie et Roméo et Juliette. Mais le grand art ne nourrit pas toujours son homme. Berlioz s’en aperçoit, même si son Requiem est commandé par l’État, de même que sa Symphonie funèbre et triomphale, destinée à l’inauguration de la colonne de la Bastille en juillet 1840. Benvenuto Cellini est un échec à l’Opéra. Berlioz est bien près de sombrer. Étonnamment, l’œuvre qui en est la cause est celle qui devait lui valoir plus tard la plus brillante renommée : La Damnation de Faust, qu’il veut donner à ses risques. Personne ne vient ; Berlioz se trouve ruiné. Durant huit ans, il reste muet, amer, paraissant renoncer à son art. Il réapparaît cependant avec L’Enfance du Christ, et retrouve les faveurs du public. Rasséréné, il se remet au travail et produit l’un de ses chefs-d’œuvre : Les Troyens. Une poétique composition scénique, Béatrice et Bénédict, clôt la liste de ses œuvres. Après ce dernier salut, et l’achèvement de ses Mémoires, Berlioz vit encore quelques années tristes, moroses, accablées de deuil, et meurt le 8 mars 1869 à Paris.
Biographies Myron Romanul
Direction musicale
Né à Baltimore, Myron Romanul étudie le piano à Boston et fait ses débuts de soliste au Boston Symphony Orchestra. Cymbaliste américain reconnu, il joue et enregistre notamment avec le Speculum Musicae sous la direction de Pierre Boulez. Parallèlement, il mène une carrière de chef d’orchestre après des études au Berkshire Music Center à Tanglewood avec Seiji Ozawa, André Watts et Gunther Schuller. Devenu chef d’orchestre du Boston Ballet, il part ensuite pour l’Europe. De 1985 à 1990, il est chef d’orchestre et pianiste au Staatstheater de Stuttgart, et travaille avec le Stuttgart Ballet. Il fait ensuite partie de la direction musicale des Opéras de Karlsruhe, Mainz et Essen. Il est alors invité dans les grands orchestres en Allemagne et dans le monde entier. Aujourd’hui chef d’orchestre au Nationaltheater de Munich, il est aussi à la tête du Massachusetts Symphony Orchestra et chef d’orchestre invité de l’Opernhaus Halle et du Oper Leipzig où il dirige le Gewandhaus Orchester. Au cours de la saison 2012-2013, il dirige l’Orchestre philharmonique de Strasbourg pour Don Quichotte ou l’illusion perdue par le Ballet de l’OnR. Il se joint à nouveau au Ballet de l’OnR pendant la saison 2013-2014 pour Pinocchio, la saison 2014-2015 pour La Strada et la saison 2015-2016 pour All we love about Shakespeare. Son talent et son expérience lui permettent de maîtriser aussi bien les œuvres pour grands orchestres, les opéras, opérettes, ballets et les comédies musicales.
Philippe Miesch
Décors
Après des études d’architecture à l’École de Strasbourg et une formation de scénographe au TNS, il devient pensionnaire à la Villa Médicis et développe des projets pour l’opéra baroque. Dès lors, les scénographies qu’il signe se partagent entre scènes dramatiques et lyriques ainsi que dans divers lieux d’exposition. Au théâtre, il conçoit les décors de deux créations d’Eric-Emmanuel Schmitt, (Frederick) mises en scène par Torsten Fischer au Théâtre de Cologne, dont une (Hôtel des deux mondes), nominée pour un Molière, au Théâtre Marigny à Paris. Il crée des décors pour Jeanne Moreau (Un trait de l’esprit) et Jacques Weber (Cyrano deBergerac). Pour Günter Krämer il signe un décor à Vienne au Theater in der Josefstadt et pour Nada Strancar lors de la réouverture du TNP Villeurbanne. À l’opéra, il a signé des décors à l’Opéra de Marseille (La Flûte enchantée), Nancy et Rennes (Les Noces de Figaro), à l’OnR (Cantates profanes), Lausanne (L’Histoire du soldat, La Comédie sur le pont, La capriciosa corretta), Bordeaux (Iphigénie en Tauride, Così fan tutte, Faust) et Angers-Nantes (Les Contes d’Hoffmann). Il signe des décors et des costumes pour l’Opéra national de Paris, le Théâtro Réal de Madrid, le Théâtre Arryaga de Bilbao (L’Enfant et les sortilèges), le Theater für Niedersachsen (Don Pasquale, Eugène Onéguine, Peter Grimes). Pour le ballet, il conçoit les décors de Don Quichotte et Roméo et Juliette chorégraphiés par Charles Jude au Grand Théâtre de Bordeaux. En 2014-2015 il réalise les décors et costumes du Dialogue des carmélites d’Eike Gramss, de Carmen et Lohengrin de Frank van Laecke. Pour le Ballet de l’OnR, il crée les décors de La Strada de Mario Pistoni en 2014-2015.
Maryse Gautier Lumières
Elle travaille d’abord au sein d’un collectif de production et de réalisation de courts et moyens métrages 16mm et de reportages photographiques. À la suite d’une première expérience de scène avec Françoise Michel, elle rencontre Félix Lefebvre, Gilles Seclin et Jean-Luc Chanonat au Théâtre des Amandiers. Ils accompagnent alors Patrice Chéreau dans le travail de la lumière. Elle devient ensuite régisseuse-assistante auprès d’éclairagistes tels que Franck Thévenon, Dominique Bruguière, Joël Hourbeigt, Daniel Lévy, Patrice Trottier. Assistante de ce dernier, elle s’investit dans le travail de la création lumière pour le théâtre et la danse contemporaine. Elle participe à différents ateliers de recherche sur la perception de la lumière avec de jeunes danseurs et comédiens. Elle intervient ponctuellement en tant que formatrice à L’ENSAD à Paris, à l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg et au CFPTS. En 2013 et 2014, elle propose une formation à L’Hostellerie de Pontempeyrat. Elle se forme à l’Accompagnement pédagogique du processuel à L’Espace du Devenir® avec Laëtitia Berton. L’intégration de l’APP lui permet d’en dégager une pédagogie dynamique. Elle a travaillé avec des chorégraphes et metteurs en scène dont Fabrice Ramalingom, Régine Chopinot, Marcial Di Fonzo Bo, Joanne Leighton, Claude Régy, Gilles Dao, Robert Lepage. Pour le Ballet de l’OnR, elle crée les lumières de La Strada en 2015 et celles de Casse-noisette en 2016.
prolongements pédagogiques Arts du spectacle vivant > Découvrir les danseurs du ballet de l’OnR et leur travail à l’aide de vidéos accessibles sur le net > Pour aborder l’esthétique et l’univers chorégraphique d’Uwe Scholz : visualisation d’extraits de Die Schöpfung, du Sacre du printemps par exemple, ce qui permettra aux élèves de réagir et de poser des questions > Vocabulaire, codes de la danse classique accompagnés d’un moment de pratique ludique EPS/danse et éducation musicale > Correspondances entre musique et mouvements chorégraphiques : atelier d’expression corporelle à partir des œuvres d’Hector Berlioz Français, langues, EPS/danse, éducation musicale > Pantomime et danse narrative : comment « raconter » une histoire sans dire les mots ? Ouverture possible vers la langue des signes PEAC, EPI, histoire des arts > Cultures partagées : « Tout le monde danse ! » Synergies mises en œuvre autour du mouvement à partir des danses déjà pratiquées par les élèves puis par les parents, professeurs et personnel de l’établissement : - réalisation de performances, d’un spectacle chorégraphique en lien avec une structure de proximité, - sciences et technologie : mouvement et mécanisme du mouvement, anatomie - qu’est-ce que la danse, une chorégraphie ? Pour exprimer quoi ? Fonctions de la danse à travers différentes cultures du monde - quelles danses aux XXe et XXIe siècles ? Chorégraphes et chorégraphies de référence > Le romantisme : - description de l’œuvre d’art, vocabulaire commun aux différents domaines artistiques - histoire : la France de la Restauration - discussions, débats à partir du roman de Stendhal (amour, passions, raison et déraison) Arts du son > Musique descriptive et expression des sentiments ; liens entre la musique de Berlioz et le roman de Stendhal > La musique du ballet Le Rouge et le Noir, les œuvres d’Hector Berlioz comme source d’inspiration musicale Arts du langage > Le Rouge et le Noir de Stendhal : - portraits des personnages principaux - français, histoire : « Le parcours de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir » (académie de Lille) - pourquoi ce roman est-il réaliste et psychologique ? - en histoire : le contexte politique avant la Révolution de 1930 Arts du visuel > Peintres et sculpteurs inspirés par la danse : Matisse, Degas... > Photographier, dessiner des danseurs > Couleurs et symboles : le rouge et le noir Arts de l’espace > L’hôtel de Castries à Paris et sa description dans le Rouge et le Noir