Opus Corpus

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dossier pédagogique saison 2011-2012

opus corpus william forsythe noé soulier johan inger

Contacts Flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.fr Hervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.fr Opéra national du Rhin • 19 place Broglie • BP 80 320 • 67008 Strasbourg Photo Jean-Luc Tanghe

www.operanationaldurhin.eu


opus corpus

En représentation scolaire, seule la pièce « As if » de Johan Inger sera présentée. Durée du spectacle : 1 h environ

04 11 26 11 LA SINNE

Version intégrale, création en 1998 par le Ballet Frankfurt

Workwithinwork Chorégraphie, décorS et lumières

William Forsythe

MULHOUSE ve 04.11 20 h sa 05.11 20 h di 06.11 15 h

OPÉRA

STRASBOURG me 16.11 20 h je 17.11 14 h 30 * et 20 h ve 18.11 20 h sa 19.11 20 h di 20.11 15 h

THÉÂTRE

COLMAR sa 26.11 20 h

* représentation réservée aux groupes scolaires réservations : département jeune public

Musique

Duetti per due violini, vol.1 (1979-83) Luciano Berio Costumes

Stephen Galloway création

d’un pays lointain Chorégraphie

Noé Soulier

Création en 2005 par le ballet Cullberg

as if Chorégraphie

Johan Inger Musique

Stefan Levin Décors et costumes

Mylla Ek

Lumières

Erik Berglund et Peter Lundin Ballet de l’OnR Spectacle présenté avec des musiques enregistrées

danse à l’université Rencontre dansée me 09.11 18 h 30 Strasbourg, Université de Strasbourg Le Portique

répétition publique sa 29.10 16 h Mulhouse, La Sinne Entrée libre (pour les 2) Durée : 1 h

Durée approximative : 2 h Conseillé à partir de 7 ans : élémentaire, collège et lycée

Photo Nis & For

william forsythe noé soulier johan inger


au sujet du programme Le corps est l’élément essentiel de l’œuvre chorégraphique. Mais quel corps pour quel mode d’expression ? Corps-instrument, corps-humanité, corps-objet, simple outil pour une danse abstraite, élément central d’une dramaturgie ou support d’un récit codifié ? Ces questions sont au cœur d’Opus Corpus, programme d’ouverture de la saison 2011-2012 du Ballet de l’OnR.

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Avec la rigueur qui est sa marque depuis quinze ans, la compagnie met les liens de fidélité à l’honneur, pour présenter les œuvres dans leur vibration la plus précise. Avec William Forsythe, elle relit ses classiques dans une version intégrale de Workwithinwork, tandis qu’elle poursuit sa collaboration avec Johan Inger dans As if. Entre ces deux pointures, le ballet consacre les débuts d’un jeune chorégraphe, Noé Soulier, qui avec D’un pays lointain signe une création sur la pantomime du XIXe siècle.


workwithinwork - William Forsythe

Création le 16 octobre 1998 à l’Opéra de Francfort pour le Ballett Frankfurt Pièce pour 15 danseurs Durée : 34 minutes Chorégraphie, décors et lumières William Forsythe Musique Luciano Berio, Duetti per due violini, vol.1 (1979-83) Costumes Stephen Galloway

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présentation Dès les premiers moments de Workwithinwork, une suite quasi ininterrompue de mouvements prend naissance, comme un courant tourbillonnant, modelant à volonté les parcours des danseurs sur scène. Cette « œuvre dans l’œuvre » se déploie d’elle-même aux couleurs lancinantes des Duetti per due violini de Luciano Berio. D’une atmosphère austère et dépouillée, le ballet offre une représentation musicale et détaillée des extrapolations menées par Forsythe à partir de la technique classique, tout en libérant le danseur de sa logique conventionnelle. Comme autant de conversations différentes possibles, une succession de duos forme le cœur de la pièce. Entrecoupés d’ensembles plus importants, ils émergent comme des rencontres de potentiels physiques, comme sortis de l’air. Workwithinwork est une oeuvre qui irradie un calme nouveau comme si Forsythe y faisait la paix avec la tradition. Pas d’explosion sonore stridente, pas d’implosion soudaine des lumières, juste un flux continu de mouvements hautement inventifs, extraordinairement contemporains et qui ne cessent jamais de surprendre. Un peu comme la Chaconne en ré mineur de Bach que Forsythe a utilisé pour Steptext, la musique de Berio souligne le caractère provisoire de la chorégraphie, conçue comme un exercice structurel sous la forme de variations sur un thème.

À propos de la musique Composés entre 1979 et 1983, les Duetti per due violini procèdent d’une démarche inédite dans l’œuvre de Luciano Berio. à la fois novateurs et lyriques, les duos ne font pas seulement dialoguer deux violons, mais aussi des compositeurs, sources d’inspiration de Berio, dont Béla Bartók, Bruno Maderna, Edoardo Sanguineti, Igor Stravinsky, Mauricio Kagel, Lorin Maazel, Pierre Boulez…

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e la pièce

Workwithinwork, BOnR, photos

Jean-Luc Tanghe

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à propos d

Guy Wach : Comment décririez-vous cette pièce ? Allison Brown : Elle comporte beaucoup de petites sections : à chaque fois, différents individus sont mis en scène, elle traite de l’individualité et en même temps d’un rapport âpre et unificateur à la musique de Berio, à ce qu’évoque le violon. À la création, chaque danseur devait penser sa propre approche, cette musique a une base épistolaire, et c’est un peu comme si Forsythe nous avait vraiment donné chaque scénette pour que nous nous l’appropriions, que nous avancions ainsi accompagnés. Extrait de l’interview d’Allison Brown, répétitrice de « Workwithinwork », par Guy Wach. Retrouvez-la en intégralité dans le programme du spectacle.

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n la presse e

parle

« On y trouve la lourdeur de la modern dance, la facilité apparente des improvisations / contacts et la façon très personnelle qu’a Forsythe de modifier une position ou un équilibre, à la recherche de nouvelles trajectoires à travers l’espace et le temps. Tout ceci se mélange parfaitement, comme si, après un siècle entier de ruptures idéologiques entre les différentes approches de la danse, les vieux ennemis avaient finalement décidé d’enterrer la hache de guerre et de se serrer la main. Un signe des temps, de toute évidence. C’est cette attitude apparemment insouciante, l’aisance de tout ça, qui rend Workwithinwork si convainquant. »

Paru dans le magazine Dance Europe (UK)

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biographies william forsythe Chorégraphie, décors et lumières

luciano berio Musique

Né à New York en 1949, William Forsythe étudie la danse à l’Université de Jacksonville en Floride puis à l’école du Joffrey Ballet à New York. En 1973, il rejoint le Ballet de Stuttgart comme danseur, puis comme chorégraphe. C’est là qu’il crée sa première pièce, Urlicht, un duo sur une musique de Gustav Mahler. En 1984, il devient directeur artistique du Ballett Frankfurt. C’est avec cette compagnie qu’il compose des œuvres originales et audacieuses, qui s’éloignent de plus en plus du ballet conventionnel. Sans renier la technique académique, il déconstruit et reconstruit, élargissant et questionnant le vocabulaire classique : Artifact (1984), In the Middle Somewhat Elevated (1987), Impressing the Czar (1988), Limb’s Theorem (1991), The Loss of Small Detail (1991), Alien/A(c)tion (1992), Eidos : Telos (1995) sont quelques-unes des œuvres majeures de ces vingt dernières années. En 2004, après la dissolution du Ballett Frankfurt, il constitue une nouvelle entité, la Forsythe Company. Ses toutes dernières créations sont élaborées et exécutées exclusivement par cette nouvelle compagnie, tandis que ses œuvres antérieures sont entrées au répertoire de quasiment toutes les grandes compagnies de danse. Workwithinwork est la quatrième chorégraphie de William Forsythe à entrer au répertoire du Ballet de l’OnR, après Herman Schmerman, Steptext et The Vile Parody of Address.

Luciano Berio naît en 1925 en Italie. Son père est son premier professeur. Au Conservatoire Verdi de Milan, il étudie la composition et la direction d’orchestre. Après son mariage avec la soprano américaine Cathy Berberian, il part aux États-Unis où il suit les cours de Dallapiccola à Tanglewood. En 1955, il fonde avec son ami Bruno Maderna le studio de phonologie de la R.A.I. à Milan. C’est l’époque des premières découvertes électroacoustiques et Berio s’affirme comme un pionnier, un explorateur. À partir de 1960, il donne des cours à Darmstadt – où il retrouve Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti et Mauricio Kagel –, à Dartington, au Mill’s College, à Harvard et à Columbia, et enseigne la composition à la Juilliard School. L’élégance de son écriture en cache les complexités. Circles (1960) ou encore la série des Sequenza, pour instruments solistes, inventent des formes nouvelles. Voix ou instruments sont poussés à l’extrême limite de leur virtuosité, arrachés à leur tradition, élargis. Berio semble être imprégné de tout ce qui vit, pour le laisser réapparaître tôt ou tard. Il fera partie de la première équipe de l’Ircam où, jusqu’en 1980, il sera responsable de la musique électroacoustique. Il n’a jamais cessé de dialoguer avec l’histoire musicale : il orchestre des pièces de Mahler ou Brahms, reconstruit la 10e Symphonie de Schubert (Rendering) ou l’Orfeo de Monterverdi (Orpheo II) et fait des allusions stylistiques et des citations directes dans ses propres œuvres, comme dans sa Sinfonia de 1968. Il meurt le 27 mai 2003.

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d’un pays lointain - Noé Soulier

Création Durée : 20 minutes

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Chorégraphie Noé Soulier

présentation Premier lauréat du concours « Danse élargie » organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la danse, le jeune créateur Noé Soulier oriente son travail autour d’une réflexion approfondie sur l’histoire des formes chorégraphiques. Dès sa première pièce, Le Royaume des ombres, titre du troisième acte de La Bayadère de Marius Petipa, il propose un jeu sur la construction et la syntaxe de la danse classique. D’un pays lointain prolonge cette démarche en posant cette fois, autour de l’intrigue de La Belle au bois dormant de Charles Perrault, la question de la pantomime du XIXe siècle.

à propos ime du ballet pantom

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La pantomime est une forme d’expression théâtrale uniquement gestuelle. Elle se développe dès l’Antiquité, puis dans les farces du Moyen âge et la commedia dell’arte. Dans les ballets académiques, la pantomime correspond aux scènes où les danseurs racontent le récit au moyen d’une expression corporelle où chaque geste répond à un mot précis. Au cours du XIXe siècle, la pantomime devient un art totalement codifié et fait l’objet d’un enseignement. Aujourd’hui, ces scènes sont le plus souvent gommées, sinon carrément coupées. Noé Soulier explique pourquoi, à 23 ans, il s’est intéressé à la pantomime du XIXe siècle : « La pantomime peut apparaître aujourd’hui comme l’un des artifices les plus rebutants de la danse classique, mais c’est précisément cette tension entre mouvement, langage et sens qui m’intéresse. Le sens ne se trouve plus dans le message lui-même mais dans l’espace entre les messages, entre le visible et l’audible. »

écouter

larmes

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« C’est extraordinaire de marcher, si on y réfléchit ! » Noé Soulier

G.W. : « D’un pays lointain » est né (...) d’une approche autour de la pantomime (...) ? N.S. : Pour avoir vu beaucoup de ballets classiques, je connaissais un peu le vocabulaire usuel de la pantomime. En creusant un peu, je me suis rendu compte qu’il était beaucoup plus riche : il y a des pas, des gestes qui illustrent leur propos, par exemple si on met la main près de l’oreille, tout le monde comprend le sens, d’autres sont beaucoup plus symboliques, plus abstraits, leur compréhension nécessite l’apprentissage de codes. La pantomime est donc une sorte de langage hybride dans lequel le lien entre signe et sens peut être soit arbitraire soit figuratif. L’autre élément intéressant, c’est la possibilité pour un danseur de dire une chose avec son corps et une autre avec sa voix. Généralement, il n’est pas possible de dire deux choses différentes en même temps. Il se trouve que j’utilise beaucoup la voix, et cette disposition de la pantomime permet d’offrir une sorte de polyphonie de sens que je trouve très intéressante à explorer.

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G.W. : Le sens naît de la forme ? N.S. : Dans la pantomime, le sens est fixé. Il y a un geste pour dire « Aimer », un autre pour « Mort par pendaison », un autre pour « D’un pays lointain » – d’où le titre –, c’est très précis. D’habitude en

danse, le sens est plus vague, plus symbolique. Au début de la pièce, un danseur exécute tous les pas de la pantomime, c’est une sorte de glossaire, l’occasion pour le spectateur d’apprendre ce langage pour pouvoir en jouer pendant le reste de la pièce. Si on ne comprend pas forcément tout, on doit pouvoir suivre le spectacle. Le fait d’ajouter la voix, les mots, permet de fixer ce sens ou de jouer avec, croiser les sens, mettre un mot à double sens... G.W. : Que vient faire « La Belle au bois dormant » dans tout ça ? N.S. : J’avais envie, pour cette pièce, d’une dimension narrative. Dans La Belle au bois dormant, il y a cette phrase, « le prince, venu d’un pays lointain... ». Et dans la pantomime, il existe un geste qui correspond à cette phrase. J’ai eu envie de m’en servir et j’ai repris l’histoire, elle revient plusieurs fois, racontée de façon différente, sans qu’on comprenne forcément tout de suite de quoi il s’agit. Il y a souvent trop d’informations dans ce spectacle, trop d’événements. Le spectateur doit choisir ce sur quoi il porte son attention. D’une personne à l’autre, le spectacle est donc différent. Extrait de l’interview de Noé Soulier par Guy Wach. Retrouvez-la en intégralité dans le programme du spectacle.

biographie noé soulier Chorégraphie Né à Paris en 1987, il fait ses études au CNSM de Paris, à l’École nationale de Ballet du Canada, et à PARTS-Bruxelles, où il est diplômé du cycle de recherche en 2010. La même année, il obtient sa licence de philosophie à l’Université de Nanterre (Paris X), et il étudie actuellement en Master à la Sorbonne (Paris IV). Il étudie également le clavecin avec Élisabeth Joyé. En 2009, il présente le solo The Kingdom of Shades au Beursschouwburg à Bruxelles. En 2010, Noé Soulier est lauréat du premier prix du concours « Danse élargie », organisé par le Théâtre de la Ville (Paris) et le Musée de la Danse (Rennes), avec la pièce Little Perceptions. En 2011-2012, il participera au programme de résidence du Palais de Tokyo à Paris : Le Pavillon. DP Opus Corpus 2011-2012 • 8


as if - Johan Inger

Création en 2005 par le Ballet Cullberg Durée : 41 minutes Chorégraphie Johan Inger Musique Stefan Levin Décors et costumes Mylla Ek Lumières Erik Berglund et Peter Lundin

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« Apporter quelque chose d’intéressant. »

Johan Inger

« Je travaille vraiment beaucoup avec les danseurs et j’aime ça, d’autant que leur interprétation va façonner le ballet. Je montre et donne des indications, mais surtout, je parle de l’esprit de la pièce, du caractère des personnages, de leurs pensées. (...) Mon travail consiste à donner aux danseurs l’espace, les moyens d’entrer dans mon univers et d’y être performants. Je sais que chaque chorégraphe est différent et offre à chaque danseur l’opportunité d’enrichir sa palette, alors je tente d’être moi-même, au meilleur de ma singularité, avec l’espoir d’apporter quelque chose d’intéressant. (...) Je cherche bien sûr à m’inspirer du matériau mis à ma disposition, les danseurs, et j’adore rencontrer de nouvelles personnalités artistiques, elles m’offrent leur interprétation de mes mouvements, rien ne me fait plus plaisir que de voir un danseur s’approprier mes mouvements et s’envoler avec. J’aime l’être humain, le regarder et apprendre. Je suis sensible à l’humilité, la fragilité ou l’agressivité et j’adore, par la danse, explorer ce qu’on appelle l’âme. (...) (...) on pourrait dire (...) que j’aimerais simplement montrer de la belle danse. Je ne pense pas que la danse serve à changer le monde, mais si on a passé un bon moment, si on a vu des choses nouvelles, différentes, si on a été ému ou amusé, quelque chose du monde a changé. De toute façon je ne suis pas très préoccupé par l’idée de révolutionner mon art. Je crois plus à la notion de perfectionnement donnée par le travail et la maturité. » Propos tirés des entretiens de Johan Inger réalisés pour les ballets « Empty House » et « Walking Mad » (saisons 2009-2010 et 2010-2011)

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e la pièce

à propos d

« As if » signifie « comme si cela n’était pas arrivé ». J’ai voulu créer un monde qui, dans un espace temporel restreint, traverserait plusieurs périodes et s’évanouirait, « ... comme si cela n’était jamais arrivé... ». Ces questions liées à l’être et à l’illusion me passionnent toujours : suis-je réellement en train de parler ? Et vous d’écouter ou de lire ? Les danseurs sont-ils des êtres humains en proie au doute ou simplement les éléments d’un spectacle ? (...) Extrait de l’interview de Johan Inger par Guy Wach. Retrouvez-la en intégralité dans le programme du spectacle.

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As if parle du temps qui passe. Il y a comme un éveil au début, puis de la joie, une apparence de légèreté. Ensuite, il y a un tournant : on assiste à la danse d’un couple, le duo principal, plus intime, mais que je ne qualifierais pas de joyeux – rien à voir avec un happy end. Il y a aussi sur scène un mur qui symbolise le temps. Enfin, la dernière partie a une tonalité plus agressive, plus sombre, plus floue aussi. C’est un voyage, votre propre voyage, le voyage de la vie. Extrait de l’interview de Patricia Vazquez, répétitrice de « As if », par Guy Wach. Retrouvez-la en intégralité dans le programme du spectacle.

biographie johan inger Chorégraphie Né à Stockholm en 1967, Johan Inger étudie à la Swedish Royal Ballet School et à la National Ballet School au Canada. En 1985, il rejoint le Swedish Royal Ballet où il devient soliste en 1989. En 1990, il intègre le Nederlands Dans Theater (NDT) aux Pays-Bas et y fait une carrière remarquée. Mellantid marque les débuts de Johan Inger comme chorégraphe, en 1995. En 2001, il reçoit, entre autres prix, le Lucas Hoving Production Award pour ses chorégraphies Dream Play et Walking Mad. En 2003, il est nommé directeur artistique du Ballet Cullberg et crée régulièrement pour la compagnie, à laquelle il donne une nouvelle dynamique. En 2008, il quitte la direction de la compagnie suédoise pour se consacrer à la chorégraphie, comme chorégraphe résidant au NDT et artiste invité de plusieurs compagnies internationales. Pour le Ballet de l’OnR, il a déjà repris les chorégraphies de Walking Mad et Empty House en 2010 et 2011.


johan inger au ballet du rhin Walking Mad

Empty House

Walking Mad, BOnR, Saison 2009-2010, photo Jean-Luc Tanghe

Empty House, BOnR, Saison 2010-2011, photo Jean-Luc Tanghe

Chorégraphie, décors et costumes Johan Inger

Chorégraphie et décors Johan Inger

Musique Boléro de Maurice Ravel et Für Alina d’Arvo Pärt

musique Szóló et Játék 2 de Félix Lajkó

Lumières Erik Berglund

Costumes Mylla Ek

(Programme « Kylián / Inger », saison 2009-2010)

(Programme « Empty Spaces », saison 2010-2011)

Lumières Erik Berglund

Pour aller plus loin • La danse contemporaine • La notion de signature chorégraphique ou l’identité du chorégraphe • La composition chorégraphique • Forsythe : un « classique » du contemporain • Le ballet pantomime • Le ballet de Johan Inger • Comparaison de la forme de la danse entre les trois chorégraphes

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