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Adam Driver Amy Schumer Alpha Sidibé Ibeyi
Carnets de
Mode Glamour
gothic palacescope
l’agenda très parisien
Pari
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Sommaire
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Juin-Juillet-Août 2018
12 La Météo des Modes
12 Le maillot de bain en ville. La force du Maringa. 14 Le cuir star. Vive la porcelaine. L’inclusivité. 16 Service Palace Le top des concept stores.
18 Talents
18Adam Driver «La perte de l’anonymat est surréaliste». 22Amy Schumer «Ma sœur a dit que j’avais une force nouvelle qui semblait venir de mon nouveau calme». 26 Fenghua Wu«Mon inspiration pour TTF prend
sa source dans l’art chinois sous la dynastie Song». 30 Nicolas Ouchenir «L’écriture est un dessin». 32 Koffi MiessanAu bonheur des chiens. 34 Fred Le Chevalier «Je dessine des porte-bonheur». 38 David Wesmaël La glace version haute couture. 40 Des gens que j’aime… Ibeyi. 46 Frédéric Pinel «Faire vibrer le cœur des femmes avec nos sacs et celui des hommes avec des malles de dingos». 52 Antonin MonginQuand le cheveu devient textile. 54 Alpha Sidibé «Louboutin, c’est le mélange».
56 PortraitsMode
56 Yiqing Yin «Poiret est une marque iconique.
Je voudrais faire revivre son idée de beauté».
62 L’été desFranges PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T 2 0 1 8
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ISSN 1955-9380 Dépôt légal à parution
Sommaire
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Juin-JuilletAoût 2018
66 Saint Laurent par Anthony Vaccarello.
Alexandre Vauthier. Marine Serre. Guillaume Henry pour Nina Ricci. Miu Miu. Olivier Theyskens. Hermès. Stouls. Louis Vuitton (Nicolas Ghesquière). Dice Kayek. Chanel (Karl Lagerfeld). Alexander McQueen (Sarah Burton). Zuhair Murad. J.W. Anderson. Ellery.
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Glamour gothic
Photographies Bellelis 94 Pierre-François GarcierPari sur le passé. Retrouvez aussi votre magazine PalaceCostes sur issuu.com, Facebook, instagram
95PALACEscope L’agenda très parisien
96 Galeries & Musées
Sabine Weiss. James Nachtwey. Zao Wou-Ki. Gupta. 102 Restos & Bars
Quai Ouest. L’île. Blanche. Anne. Apicius. 106 Musiques & Fêtes
L’été des festivals. Halo Maud, la mystérieuse. 110 Envies & Plaisirs
Giampiero Bodino, collier extraordinaire. Katie Kova. 130 Les lieux exclusifsoù trouver PalaceCostes. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T 2 0 1 8
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la Rédaction
PalaceCostes est édité par la société PalacePresse. Gérant Claude Maggiori R É DAC T I O N . 64rue Tiquetonne, 75002 Paris. 0144882494 palace@palacepresse.com Directeur de la Rédaction, Directeur de la Création Claude Maggiori Rédactrice en chef Mode Anne Delalandre Mise en page, Chromie et Retouches images Nader Kassem Rédactrice en chef PalaceScope Lucie Gouze avec Sandra Serpero et Patrick Thévenin English Texts Tom Ridgway. Secrétariat de Rédaction Philippe Bottini Assistante et Assistante de Rédaction Sandra Hirth contact@palacepresse.com Ont collaboré à la Rédaction: Anne Delalandre, Anne Carpentier, Justine Debono (stagiaire), Sabine Euverte, Sandra Hirth, Philippe Latil, Antoine Laurain, Hortense Le Boul’ch (stagiaire), Claude Maggiori, Sandra Serpero, Patrick Thévenin, Nadine Vasseur, Ellen Willer Juliette Michaud Correspondante à Los Angeles P U B L I C I T É . Palace Presse. 64 rue Tiquetonne, 75002 Paris 0144882494 Directrice Commerciale Marianne Tran mariannetran@palacepresse.com 0620997757 I M P R I M E R I E . Imaye Graphic ZI des Touches 53022 Laval Cedex Gravure Nader Kassem. Suivi frabrication Annick Torrès/Rivages Tous les papiers utilisés dans cet ouvrage sont issus de forêts gérées durablement, labélisés 100% PEFC, ayant un Ptot de 0,01.
Photogr aphie de Couverture
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a chanteuse américaine Nicole Scherzinger, ex-leader et pop star du groupe les Pussycat Dolls. Elle a été actrice, mannequin, danseuse et chanteuse. Elle a aussi été jury dans la version américaine de «The X Factor» et gagnante 2010 de «Dance With the Stars». Elle se consacre aujourd’hui essentiellement à sa carrière de chanteuse en solo.
Nicole Scherzinger at First Access Entertainment Collier Haute Joaillerie maison deGRISOGONO, en or rose serti de 2415 rubis (247 carats), 10 diamants (15.09 carats) Robe Georges Hobeika Hair: Pierre Saint Sever - Dessange Make up: Maria Asadi – L’Oréal Photographer: Justin Wu Stylist: Jeff Kim With thanks to Manny Ezugwu
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# D ia m o n d A d di c t io n
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La meteo des Modes L’observatoire des tendances d’ ELLEN WILLER et PIERRE-FRANÇOIS LE LOUET
Le maillot de bain en ville
La force du Moringa
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a lingerie n’hésite plus à tout piquer au swimwear: triangle noué façon bikini, bretelle dorsale, bandeaubustier, body nageur... Pour l’été prochain, le maillot de bain se venge et s’impose en ville. Vêtement à part entière, il se montre, s’habille d’une jupe, d’une veste, à peine twisté d’un détail glamour: laçage, nœud, dentelle, parfois même une manche, ou deux… Il s’affranchit de sa fonction bronzage pour adopter un style urbain. Le crop-top, la bralette, la brassière à ouverture, la culotte haute inspirée de la gaine rétro se devinent sous les jupes fluides, se laissent entrevoir dans l’échancrure d’une robe décolletée, assagissent la transparence d’une blouse. Certaines marques vont jusqu’à proposer les mêmes modèles en usage dessus et dessous. La lingerie et le swimwear floutent leurs frontières, brouillent leurs codes et échangent leurs usages. Le maillot se porte à la ville, le soutien-gorge à la plage, et l’esprit balnéaire souffle sur la féminité. Lingerie and swimwear are joining up as the former hits the beach and latter arrives in the city. It’s2018 so swimsuits are worn with skirts, jackets, and have killer details (laces, bows, lace, even a sleeve or two), while underwear has gone outer; and everything is all mixed up.
l est originaire des régions sous-himalayennes. Il est surnommé “l’arbre qui ne meurt jamais”, mais aussi “l’arbre de vie”. Ses propriétés nutritives et médicinales sont connues depuis 5000 ans. Il bénéficie d’une croissance rapide et constitue une matière première 100% biodisponible, puisqu’on peut utiliser à la fois son écorce, ses fleurs, ses fruits, ses graines et ses racines. Mieux encore, ses déchets servent d’engrais organique et de poudre purificatrice pour l’eau. Il n’en fallait pas plus au Moringa oleifera pour rendre gagas la cosmétique healthy et la superfood. Classé par le World Vegetable Center comme “le légume le plus riche en nutriments”, il constitue l’actif phare de plusieurs marques, comme True Moringa et Idoine, et s’invite dans un nombre croissant de soins cosmétiques: Ritual of Namaste de Rituals, Moringa de The Body Shop, Magical Moringa de Lush. Ses propriétés antipollution lui valent une place de choix dans les démaquillants Clarins, la gamme Hydra Floral de Decléor, et ses pouvoirs anti-âge le rendent indispensable au Revitalizing Supreme+Light d’Estée Lauder. Ultra-protéinées, ses feuilles au goût de thé vert matcha sont plus riches en lipides que le lait, plus concentrées en potassium que la banane, et plus gorgées en vitamine C qu’un agrume. Elles contiennent une impressionnante batterie d’actifs qui l’installent en tête de proue du rayon des super-aliments, sous forme de poudre, de gélules, de condiments et d’infusions: Moringa de Sun Potion, Organic Moringa Leaf de Kiki Heal+h, Moringa for Life et chez Never Dy, une start-up française. Native to the foothills of the Himalayas, Moringa oleiferais known for the healing and nutritional properties of its bark, flowers, seeds, and roots. So unsurprisingly, it has now found its way into an increasing number of beauty products (Ritual of Namaste by Rituals, Moringa by The Body Shop, Magical Moringa by Lush). Its leaves are a wonder ingredient: more fatty acids than milk, more potassium than bananas, and more vitamin C than citrus fruit. In other words, moringa is the new superfood.
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La Meteo des Modes
Vive la porcelaine
Le cuir star
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e cuir noir, c’est la rébellion, la grammaire stylistique du rock, du punk, de la marge, de l’anticonformisme, un rempart contre l’uniforme et la standardisation des valeurs, une carapace pour vivre la fureur… Sur les défilés prêt-à-porter automne-hiver 2018-2019, il s’empare de nombreuses silhouettes et constitue même la matière première de collections complètes. Parce qu’il évoque ces femmes puissantes, indépendantes, égéries de l’émancipation féminine des années 1980, mais aussi parce qu’il rappelle le modèle de la dominatrice à la sexualité obscure, shootée par Helmut Newton, le cuir noir actuel est laqué et souligne l’effet beauté glacée des maîtresses femmes. Olivier Theyskens propose un hommage très lisible aux codes sulfureux de cette époque. Dans son show Night Noir, Clare Waight Keller pour Givenchy réinvente la carrure pour des pardessus nostalgiques des eighties. Chez Saint Laurent, les micro-shorts sont encore plus spectaculaires portés avec un feutre qui masque le regard. Au-delà de cette symbolique vénéneuse, le cuir est travaillé pour sa souplesse, sa sensualité. Seconde peau à fleur de peau, c’est une matière sensuelle, qui s’use et vieillit, épouse les formes, suit les mouvements, témoigne de la vie. Chez Hermès, Nadège Vanhée-Cybulski compose une ode au cuir et à ses talents tactiles. Pour Altuzarra et Self-Portrait, le cuir déstructuré est percé d’œillets, tandis que Loewe le sculpte, le tord et le nervure dans des variations inédites.
Black leather: rebellion, rock’n’roll, punk, outsiders, nonconformist, a uniform for those who don’t want to wear one. Worked into a second skin that molds itself to the body, at the Fall/Winter 2018 shows, it also became a symbol of absolute sensuality. Olivier Theyskens paid homage to the 1980s with leather-wearing, powerful, independent women, as did Clare Waight Keller in her Night Noir show for Givenchy, while at Saint Laurent, micro-shorts were simply spectacular.
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a porcelaine fait son come-back. Dépoussiérée, hissée au rang couture, la précieuse céramique bénéficie du succès de l’artisanat de luxe. La mode s’en empare. Avec Rosenthal meets Versace, la marque italienne, qui, depuis vingt-cinq ans, investit les arts de la table, célèbre sa collaboration avec le vaisselier allemand par 25 assiettes et tasses représentant 25 imprimés légendaires, dont l’iconique Medusa. Gucci, stimulé par l’arrivée d’Alessandro Michele, grand mélangeur d’inspirations, s’enrichit d’une collection d’objets éclectiques pour la maison, reprenant des motifs vus sur les défilés: animaux, fleurs, figures ésotériques... Réalisés par Richard Ginori, l’historique manufacture de porcelaine florentine rachetée par Gucci, ils seront vendus aux côtés des vêtements, puisque, selon la marque, ils sont «une autre façon de s’habiller en Gucci». En Angleterre, dans sa collection pre-fall 2018, Christopher Kane place ses modèles au Potteries Museum & Art Gallery, à Stoke-onTrent, le centre industriel de la poterie britannique, et en reproduit les motifs sur des pulls et des sacs à main. Porcelain is back. The Rosenthal meets Versace collection celebrates the German company’s25-year collaboration with the Italian fashion house. Gucci has taken its new aesthetic into tableware made by Florentine manufacturer Richard Ginori because “it’s another way to dress in Gucci,” while Christopher Kane used patterns found in a ceramics museum in Stoke-on-Trent for his pre-Fall 2018 collection.
Inclure, c’est refuser d’exclure
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’inclusivitéest la notion qui secoue tous les secteurs de la mode. Cela signifie inclure tout le monde, refuser la stigmatisation: favoriser et défendre l’intégration des minorités, qu’elles soient ethniques, liées à l’âge, au genre, à la morphologie, à la catégorie sociale; soutenir et encourager leur participation au cœur de la cité. Des plateformes médias voient le jour: The Wing, Gurls Talk… Les vidéos YouTube de Jackie Aina, militaire américaine et blogueuse beauté, autour des problématiques propres à la beauté noire, comptabilisent plus de 150millions de vues. En France, création du bimensuel papier Koï, premier magazine sur les cultures et communautés asiatiques en France, et lancement du Tchip, un podcast d’Arte Radio qui porte un regard afropop sur la culture. Partout, des marques prennent leurs responsabilités: de la présence de modèles transgenres dans les campagnes Bloom de Gucci ou True Match de L’Oréal, au succès phénoménal de la ligne Fenty Beauty de Rihanna, en passant par un niveau jamais égalé de diversité sur les podiums, les initiatives se multiplient. It’s all about diversity. People are putting rights for minorities (ethnic, age, body shape, social) center stage on media platforms like The Wing or Gurls Talk, while bloggers like Jackie Aina are bringing black beauty tips to huge audiences. In France, Koiis the first ever magazine for the country’s Southeast Asian communities and Le Tchippodcast is bringing Afropop into the mainstream.
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Service palace Les adresses très parisiennes d’ A N N E C A R P E N T I E R
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Le top des concept stores
olette est morte, vive colette! Le concept inventé par feu le magasin de la rue Saint-Honoré, que le monde nous enviait, ne cesse de faire des émules. Même s’il y a plus de “stores” que de “concepts”, on peut compter sur une poignée d’adresses qui porte haut le multimarque. Coup de cœur pour le nouveau ÀRebours, «un petit magasin de nouveautés nourri par les grandes ambitions de la création», sis à l’orée du Lafayette Anticipations (entrée directe au 46rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, Paris IVe). Pauline Vincent, plus curatrice que directrice, a opéré une sélection d’objets aussi désirables qu’inédits et responsables. Elle dresse son manifeste:«Insolite, drôle, utile et décalée, la sélection répond à l’émergence de nouvelles formes de production et de consommation, respectueuses des matériaux, des savoir-faire et des auteurs. À Rebours est l’avant-poste d’un commerce conscient, ouvert à toutes les formes et les idées qui transforment et embellissent la vie quotidienne.» Pot-pourri de la collection de ce magasin d’anticipation: briquets de Peter Saville, boucles d’oreilles végétales et éphémères de Keef Palas, stylos Bic de Saâdane Afif, vases Ferréol Babin, bougies-glaciers de Brynjar Sigurðarson, sélection de livres par Yvon Lambert… Le concept store est toujours le reflet de ses fondateurs. La sélection forcément subjective donne le ton. Ainsi Klin d’œil (6rue Deguerry, Paris XIe) a été conçu par deux sœurs, Emilieet Virginie Capman(Virginie était décoratrice chez Merci!), autour de leurs purs coups de cœur de filles: c’est un espace dédié à la jeune création artisanale. «Chaque mois nous exposons dans la galerie les artistes qui nous ont plu, touchées, émues. Créateurs actuels de tous horizons repérés d’un Klin d’œil, nous sommes fières de présenter nos emballements et frémissements.» Une sélection d’émotions, donc, mais surtout d’objets insolites, comme les boîtes en céramique “seins” de Pia Van Peteghem, les “culottes chefs-d’œuvre” La Bobette ou les ex-voto en céramique de Lise Meunier. Sept-Cinq est un pur produit parisien, comme son nom l’indique. Il émane d’un projet à quatre mains, celui d’Audreyet Lorna, deux copines d’école de commerce, misant sur la création parisienne, exclusivement. Elles l’ont concrétisé en2012 (au 54 rue Notre-Dame-de-Lorette, Paris IXe), en présentant les créateurs qu’elles dénichent selon leurs critères de «proximité, qualité et originalité». Elles sont fières de connaître les articles aussi bien que leurs créateurs, atout de vente permis par cette proximité qui fait partie de leur ADN. A présent il existe une deuxième boutique siégeant dans les nouvelles Halles, avec la cuisine maison bio de leur copine
Pauline (26 rue Berger, Paris Ier). Un succès qui inspire d’autres jeunes entrepreneuses: le Supershop (29rue Henri-Monnier, Paris IXe) ou Aujourd’hui Demain (42rue du Chemin-Vert, Paris XIe), le premier concept store 100% vegan. FrenchTrotters (128rue Vieille-du-Temple, Paris IIIe ou30rue de Charonne, Paris XIe) est une idée de magasin conçu par un couple de photographes voyageurs. Eux aussi proposent leur sélection de créateurs contemporains pour l’homme et la femme, des vêtements en grande partie, mais aussi des livres et des magazines: Polaroids de Dennis Hopper, le magazine Monocle… FrenchTrotters pratique la collaboration, avec le chausseur Alden et la maroquinerie Delfonics. Ainsi, l’objet devient toujours plus exclusif. Dans le même esprit, les fondateurs de Veja ont lancé Centre Commercial fin 2010 (2rue de Marseille, Paris Xe). Ils présentent des marques partageant la philosophie maison, soit écoresponsabilité et créativité. Exemple avec les sandales Nomadic State of Minddu créateur américain Chris Anderson, qui, il y a dix-neuf ans, a souhaité participer à la préservation de l’environnement en décidant de transformer tout le polypropylène qu’il trouvait en corde. Du beau et du vertueux. Et puis, on peut toujours compter sur L’Eclaireur, l’autre pionnier du concept store, il est même le premier (10rue Boissy-d’Anglas, Paris VIIIe, 40rue de Sévigné, Paris IIIe, 10rue Hérold, Paris Ier, 26rue des Champs-Elysées, Paris VIIIe, et une boutique à Los Angeles). Armand Hadida, le dénicheur-défricheur-annonciateur de tendances a l’art du repérage: les “Six d’Anvers”, les bougies Fornasetti, c’est lui le prem’s. Merci (111boulevard Beaumarchais, Pari IIIe) fêtera (déjà) ses 10ans l’année prochaine. Le magasin conçu par Bernard et Marie-France Cohen, voulant réunir le meilleur de la mode, du design, des objets pour la maison et des lieux de restauration accueillants, surprend toujours à grand renfort d’événements et de mises en scène. Enfin, les inconditionnels peuvent compter sur des anciens de chez colette, relayant la flamme chez Nous (48rue Cambon, Paris Ier). Sébastien Chapelle, ancien collaborateur de colette sur la partie horlogerie et hightech, et cinq autres ex-employés de colette, tel Marvin Dein, responsable du pôle sneakers et streetwear. Même quartier, même décor épuré, mêmes vitrines garnies de produits hightech dernier cri, même ambiance street culture, même échantillon de la presse internationale…
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Ta l e n t s
Adam Driver
dam Driver est à part dans le cinéma américain. Il démarque, pas seulement par son physique singulier, sa grande taille (1,90m), mais aussi par son parcours atypique d’ex-marine, et son sérieux, son intensité. Révélé par la série Girls, enrôlé par des maîtres tels qu’Eastwood, Spielberg, Scorsese, Soderbergh, les frères Coen, Jarmush... il a surpris tout le monde en devenant le méchant des nouveauxStar Wars. Au Festival de Cannes, où nous l’avons rencontré, il était présent dans deux films événement, L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, sorti en salle, et BlacKkKlansman de Spike Lee (à découvrir le 22août), une charge jubilatoire contre l’Amérique de Trump. Le voilà, devant, tasse de café en main, grand échalas magnifique à la voix de baryton, cheveux et regard sombres, visage à la fois fermé et en constant mouvement. Plutôt timide, et pourtant, à 34 ans, Adam est devenu une star.
Monter les marches à Cannes, avec deux films signés par de telles légendes du cinéma, cela doit être... ADAM DRIVER. C’est énorme. J’étais venu présenter
Paterson de Jim Jarmush, film que j’aime beaucoup, il y a deux ans, et c’était tout autre chose… Chez Terry Gilliam, il y a une folie, chez Spike Lee, une combativité. Je suis très fier de faire partie de toute cette énergie. Comment voyez-vous votre trajectoire: de Girls, série télé adulte sur un groupe de trentenaires new-yorkais, aux méga-blockbusters comme Star Wars, jusqu’à participer au retour, en grande forme, de Spike Lee?
Je dois beaucoup ce parcours à Lena Dunham. En me donnant le rôle de son petit copain, si imparfait, c’està-dire normal, dans Girls, où mon personnage s’appelait Adam… en se servant, au fur et à mesure de la série, d’aspects de ma personnalité qu’elle jugeait utilisables, elle m’a un peu façonné. Mais ce sont les Star Warsqui m’ont rendu vraiment célèbre. Je commence juste à me détendre là-dessus et à apprécier complè-
tement d’être dans cette grande saga populaire. Après tout, j’ai un sabre laser, autant en profiter! (Rires) On vous sent un peu empêtré dans cette célébrité...
La perte de l’anonymat est surréaliste. Mais je n’analyse rien, je vis mon truc, j’habite toujours à Brooklyn avec ma femme, où nous nous occupons d’Arts in the Armed Forces, notre fondation qui amène le théâtre dans l’armée. Je fais un travail, celui de me mettre au service des histoires, si possible avec les gens qui les racontent le mieux. DansBlacKkKlansman,vous jouez le policier Ron Stallworth, qui avait aidé dans les années1970 un officier noir, joué par John David Washington, le fils de Denzel Washington, à infiltrer le Ku Klux Klan en devenant son “double”.
C’est une histoire folle adaptée du livre de Ron, qui contient beaucoup d’humour mais qui rappelle qu’on doit dénoncer sans relâche ces gens qui croient à l’absurde suprématie blanche. Quand on a commencé le film, les émeutes de Charlottesville et la mort d’une militante contre les suprémacistes blancs et les néonazis qui défilaient n’avaient pas encore eu lieu. Après les événements, Spike Lee a changé sa fin pour y joindre les images de ce qui venait de se dérouler, rappelant que le Ku Klux Klan et le racisme étaient, hélas, tragiquement «Je fais un travail, celui toujours bien vivants.
de me mettre au service des histoires, si possible avec les gens qui les racontent le mieux»
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Comment se déroule un tournage avec Spike Lee?
Vu le niveau, il me suffisait d’être attentif. Tourner avec Spike Lee, c’est une entreprise familiale. On finit tôt le soir, Spike met de la musique quand
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«La perte de l’anonymat est surréaliste»
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«Il n’y a pas d’ego. spike est le chef, il vous le rappelle parfois, mais, s’il a quelque chose à dire, il le fait devant vous, tout est réglo»
Adam Driver avec Spike Lee sur le tournage de «BlacKkKlansman».
l’ambiance retombe, et il n’y a pas d’ego. Spike est le chef, il vous le rappelle parfois, mais s’il a quelque chose à dire il le fait devant vous, tout est réglo. Outre un nouveau Star Wars, on vous reverra bientôt chez Noah Baumbach avec qui vous aviez tourné Frances Ha, mais aussi chez Leos Carax…
Le Leos Carax, c’est Annette, un film musical avec Michelle Williams. Un peu tôt pour en parler… Dans FrancesHa, il y avait un hommage à Mauvais sang de Carax, la scène géniale où Denis Lavant danse sur Bowie… mais je ne sais pas si c’est pour cette raison qu’il a pensé à moi. (Rires) Croyez-vous au destin? A 18ans, juste après le 11Septembre, vous rejoignez les marines, que vous quittez au bout de deux ans à cause d’une blessure, ce qui vous renvoie au concours d’entrée de Juilliard, où vous êtes accepté...
Ma famille, de l’Indiana et de l’Arkansas, n’est pas du tout dans le métier, encore que mon beau-père soit prêcheur baptiste: chanter avec lui était assez proche du métier d’acteur. C’est lui qui m’a encouragé à rejoindre l’armée alors que je ne savais pas quoi faire. Mais j’avais déjà un peu goûté au théâtre à l’école et j’aimais bien ça. Ensuite, j’ai eu de la chance, je ne sais pas si c’est la même chose que le destin.
Adam Driver spent two years in the US Marines, before an injury sent him to drama school and then a long-running role in Lena Dunham’s series Girls(“I owe her so much”). While still only 34, he has already worked with Clint Eastwood, Steven Spielberg, Martin Scorsese, Steven Soderbergh, the Coen Brothers and Jim Jarmusch, and was recently in Cannes with two films, Terry Gilliam’s long-awaited The Man Who Killed Don Quixoteand Spike Lee’s BLACKkKLANSMAN. “I have a job, which is to be at the service of stories, and if possible with people who tell those stories the best,” he says. While it was Girlsthat launched his career, it was his role as Kylo Ren in the new Star Warsthat sent it into the stratosphere — and changed his life forever. “It made me really famous,” he says, “and I’m only now feeling a bit more relaxed about it all, slowly realizing that I’m in this amazingly popular saga.” While this new global fame has its downsides (he calls its “surreal”), it has helped turn the spotlight on a cause close to his heart. Arts in the Armed Forces is an organization he set up and now runs with this wife, Joanne Tucker,which brings free performingarts programming to active-duty service members, veterans and their families.
Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D «BlacKkKlansman», de Spike Lee. Sortie le 22août. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T 2 0 1 8
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Amy Schumer
«Ma sœur a dit que j’avais une force nouvelle qui semblait venir de mon nouveau calme»
Vous avez fait un sacré chemin depuis vos débuts de comique à Manhattan, mais percer à Hollywood semble plus ardu. On vous attend au tournant.
C’est un peu le destin des comiques, ce n’est pas facile de trouver le matériel qui va faire mouche, aussi bien à l’écran que sur scène. Mais j’ai des projets solides qui arrivent. Si vous n’aimez pas ce film, attendez de voir les autres! (Rires) Parmi vos prochains projets de cinéma, une comédie coécrite avec Jennifer Lawrence et She Came to Me, de Rebecca Miller, avec Nicole Kidman.
Vous voyez! Avec Jennifer, on annonce notre comédie écrite à quatre mains depuis plusieurs années, alors il va falloir qu’on termine un jour le scénario! Rebecca Miller m’avait vue dans Thank You for Your Service, de Jason Hall, qui parlait du stress des militaires qui reviennent d’Irak, et avait compris que je pouvais moduler ma personnalité. She Came to Me est une histoire sur les méandres des relations familiales et amoureuses d’aujourd’hui. Tout ce que j’aime… Vous avez finalement renoncé à jouer Barbie au cinéma…
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lle est la reine de la scène comique américaine, où elle parle de sa vie sexuelle, de son poids, souvent une bouteille de vin blanc à la main… Son langage est si cru qu’il fait autant rire que rougir. Amy Schumer est devenue une des passionarias du néo-féminisme hollywoodien, où elle brise tous les tabous. Après Crazy Amy de Judd Apatow, qu’elle avait écrit, Snatched, où elle faisait tandem avec Goldie Hawn, on la reverra cette année dans Moi, belle et jolie, d’Abby Kohn et Marc Silverstein, avec Michelle Williams et les tops Emily Ratajkowski et Naomi Campbell. Une fable sur une fille ordinaire complexée qui, après un accident à la gym, se réveille convaincue d’être la plus belle...
Austin Hargrave / August-Agence A
Dans Moi, belle et jolie, vous continuez à explorer la problématique de l’apparence... AMY SCHUMER. J’ai fait ce film parce que je me suis
sentie souvent comme Renee, mon personnage: invisible. Je sais que la bande-annonce a irrité, parce qu’on s’est dit: «Cette fille blonde et blanche croit qu’elle vit un calvaire, qu’elle vienne donc dans notre peau», et je comprends bien, mais Moi, belle et jolie ne parle pas de ça. C’est une fable sur la lutte de nombre d’entre nous pour trouver de la confiance en soi et de l’assurance dans un monde qui impose des canons de beauté impossibles à atteindre. C’est un film qui prône la diversité et l’amour de soi.
Question d’emploi du temps. Et le projet avait suscité tellement d’indignation... Dommage, ça aurait été drôle, non? Quand vous sentez-vous jolie?
Pas quand je me tiens à côté de Nicole Kidman. (Rires) Je me sens la plus jolie quand je n’y pense pas, quand je suis juste confortable, à traîner avec mes amis ou ma famille et mon chien, sans maquillage, en jogging… moi-même, quoi… Récemment, vous vous êtes mariée… Est-ce que cela va calmer votre humour trash?
(Rires) Peut-être. Mon mari, Chris Fisher, est un chef qui est le frère de mon assistante personnelle. Elle me l’a présenté, il a fait la cuisine… et je l’ai trouvé si mignon. Mais genre trop mignon, pas pour moi, je n’osais même pas y penser. On a fait connaissance, on s’est vus en copains pen«Je me sens la plus jolie dant une année, jusqu’à quand je n’y l’étincelle. J’ai alors pense pas, demandé à Molly si elle quand je suis était d’accord et elle m’a juste tranquille, répondu oui. Mais je crois à traîner avec juste qu’elle voulait éviter mes amis ou d’être virée.(Rires) ma famille et
mon chien, sans maquillage, en jogging… moi-même, quoi…»
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Le mariage, c’était important pour vous?
Je n’ai jamais eu ce fantasme. J’aurais pu continuer à aligner les aventures, mais Chris est arrivé! J’ai 36ans, et soudain j’ai eu envie de mariage. J’ai préparé et répété la cérémonie pendant trois jours pour que tout roule! Ma sœur a parlé après la cérémonie et a dit que j’avais une force nouvelle qui semblait venir de mon nouveau calme… et c’est vrai! En fait, c’est mon beau-frère qui a dit ça, parce que ma sœur pleurait tellement que son mari a dû lire son discours à sa place. (Rires) J’ai eu un mariage merveilleux, avec tous les gens que j’aime, toutes mes copines se sont déplacées... et au moment où je vous parle, Chris et moi fêtons notre deuxième mois de mariage. Deux mois: on y est arrivés, yeahh!!! (Rires) Vos commentaires anti-Trump vous ont privée de certains spectateurs… Vous avez récemment rappelé que votre sexualité a débuté par un viol pendant votre sommeil… Vous vous considérez comme une artiste engagée?
A un moment, si être connue permet de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas... Mais si je deviens une donneuse de leçons, dites-le-moi, j’arrêterai, promis. Le succès vous a changée?
Il m’a donné confiance. Travailler avec des gars que j’admire, comme Judd Apatow, comme l’immense Goldie Hawn, oser dire “j’ai une idée”, sans commencer par “je m’excuse, j’ai une idée”, devenir productrice de mon show télé Inside Amy Schumer, qui m’avait fait connaître, écrire... La voix de chacune d’entre nous est importante, faisons-la entendre! Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D
Amy Schumer dans «Moi, belle et jolie» d’Abby Kohn et Marc Silverstein.
Amy Schumer is the queen of no-holds-barred comedy, thanks to her TV show Inside Amy Schumer and the Judd Apatow-directed Trainwreck (which she co-wrote). She’s currently starring in I Feel Pretty (co-starring Naomi Campbell and Emily Ratajkowski) as a woman lacking in self-confidence who wakes up after an accident believing she is the world’s most beautiful and capable person. “I did the film,” she says, “because I’ve often felt invisible, like Renee, my character does. The film’s a fable about the struggle many women have to feel self-confident in a world that gives us unattainable ideas of beauty.” Schumer’s upcoming projects include a screenplay–a comedy–she’s writing with her friend, Jennifer Lawrence (“We’ve been talking about it for a few years now, so we should really finish it”) and a role in Rebecca Miller’s She Came to Me (“She saw me in Thank You for Your Service and saw that I could work in a different register”). Today, the most important thing that success has given her is more self-confidence: “Working with guys I admire like Judd Apatow and the immense Goldie Hawn, daring to say ‘I have an idea’ and not ‘I’m sorry but I have an idea,’ producing my TV show, writing. Everyone’s voice is important, so let’s make sure they’re all heard!”
«Moi, belle et jolie», d’Abby Kohn et Marc Silverstein. Sortie prochainement.
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FenghuaWu
«Mon inspiration pour TTF prend sa source dans l’art chinois sous la dynastie Song»
La Voie du Lotus, sautoir en or jaune, cabochons de jadéite verte en forme de goutte, feuilles et perles en jadéite lavande et diamants.
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a Voie du Lotus, Les Bourgeons du prunier sous la neige, Présent céleste, ou encore Sérénité… autant de noms évocateurs qui illustrent la poésie des collections de haute joaillerie de la maison chinoise TTF, Transmission, Tradition, Fortune. Ces trois mots définissent la philosophie de la maison: «fortune» dans le sens de porte-bonheur, comme dans «bonne fortune». Fenghua Wu, son fondateur et directeur artistique, est originaire de la province du Jiangxi. Il a grandi près du village de Jingdezhen, la capitale mondiale de la porcelaine. C’est une région dont les paysages grandioses évoquent les peintures traditionnelles chinoises. «Mon inspiration prend sa source dans l’art chinois sous la dynastie Song», raconte Fenghua Wu, qui ouvre aujourd’hui la première boutique mondiale de la maison à Paris, au 9 rue de la Paix. Du Xe au XIIIe siècle, la dynastie Song est rayonnante: elle est la première à faire usage de la poudre à canon, la première à émettre des billets de banque. Elle dirige la région la plus riche du monde, à une période de l’histoire chinoise où le raffinement et l’esthétique connaissent un immense épa-
nouissement. Mille ans plus tard, TTF veut revisiter cette Renaissance chinoise. «C’est la période où la Chine a été au firmament de sa créativité et de son talent. Les plus grands artistes, que ce soit en peinture, dans les tissus, dans la porcelaine…, ont apporté ses lettres de noblesse à l’art chinois. Je puise toute mon inspiration dans cette période clé, d’où est issu le patrimoine artistique et culturel que la Chine possède aujourd’hui, précise Fenghua Wu. La dynastie Song a permis aux arts d’exister librement. Les empereurs ont admis que l’artiste pouvait s’exprimer sans barrières et sans frontières.
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Du printemps à l’automne, collier en or rose, diamants, cabochon de jadéite ambre et saphirs roses. Trésors intemporels, boucles d’oreilles en or blanc, disques Huaigu en jadéite verte, rubis et diamants. Magnolia impérial, collier en or blanc, diamants, jadéite sculptée vert impérial et blanc. La Rose alchimique, bague en or blanc, opale de feu, diamants blancs et noirs. Nymphéa à l’étang du jardin de Monet, pendentif en or jaune, jadéites sculptées, tourmalines rubellites, rubis et diamants. La grenouille est sertie de grenats verts tsavorites, les fleurs de cabochon en quartz rose.
Cela a donné des œuvres sublimes.» Le tableau Faisan doré, peint par l’empereur en personne, a inspiré une broche. Le poème calligraphié sur le côté de l’œuvre raconte les cinq qualités primordiales de l’homme, transmises de génération en génération depuis la dynastie Song: la bravoure, la sincérité, la fidélité au clan, la respon-
sabilité et la bienveillance. Les chefs-d’œuvre de la maison TTF veulent traduire une vision contemporaine de cet héritage. Fenghua Wu souhaite aussi renforcer les liens culturels entre la Chine et la France. «La France est un des plus grands pays d’où rayonne l’art dans le monde.» Le collier De Pékin à Paris symbolise ce pont culturel. Le sertissage et le montage
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Les Bourgeons de prunier sous la neige, collier en or blanc, bourgeons en jadéite verte et diamants. Fleurs de lotus sortant de l’eau, broches en or gris, cabochons en jadéite rose ou vert translucide, poires en jadéite vert émeraude, pétales sculptés en jadéite verte ou lavande et diamants.
ont été réalisés dans un grand atelier parisien tandis que les feuilles et les gouttes en jadéite verte et lavande ont été taillées en Chine. Cette pierre exige un savoir-faire ancestral, qui fait la réputation de la maison TTF. Elle est d’ailleurs considérée comme la seule maison dans le monde à présenter des créations de haute joaillerie en jadéite. Peu connue en Occident, la jadéite apporte une nouvelle dimension à la haute joaillerie, par sa rareté, sa délicatesse et la subtilité de ses teintes: transparente et translucide, aux reflets soyeux et lumineux, blanche, verte, jaune, violette, aux tons rosés, lavande, bleu de glace et même noire… Considérée comme une “pierre du ciel”, elle aurait des pouvoirs magiques. En Chine, on dit d’un gentleman qu’il est “beau comme une jadéite”. Le grand collier Magnolia impérial est la pièce maîtresse de la collection. Véritable prouesse technique, ce bijou extraordinaire raconte l’éclosion de la fleur: les branches en jadéite vert émeraude donnent une incroyable douceur et fraîcheur aux pétales taillés dans de la jadéite blanche. Fleur royale, l’élégance de sa ligne et les couleurs délicates du magnolia en font le symbole de la maison TTF. ANNE DELALANDRE
L’Hirondelle de retour, broche en or jaune et blanc, jadéite verte sculptée, diamants jaunes et blancs.
Chinese high jewelry brand TTFhas just opened its new Parisian boutique in the city’s jewelry quarter. “My inspiration is based in the art of the Song dynasty,” says TTF’s founder and designer Fenghua Wu. “It was a time when China was at the peak of its creativity and talent. The greatest artists, whether in painting, fabrics, porcelain, brought fame and credibility to Chinese art.” TTF’s jewelry brings a contemporary vision to this heritage. The De Pekin à Paris necklace is an example of the TTF method: the setting and montage were created in a Parisian atelier while the leaf and drops of green and lavender jadeite were cut in China.
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Aéroports de Paris, société anonyme au capital de 296 881 806 euros, dont le siège social est 1 rue de France 93290 Tremblay-en-France, immatriculée sous le numéro SIREN 552 016 628 RCS Bobigny et le code APE 52.23Z. © Kourtney Roy - Photo retouchée. |
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l’heure des catalogues de polices de caractère mondialisés, des correcteurs automatiques d’orthographe et de l’écriture par commande vocale, Nicolas Ouchenir passe le plus clair de son temps à soigner ses pleins et ses déliés. Il est calligraphe. Le calligraphe des marques les plus prestigieuses de Christian Dior à Louis Vuitton, du Festival de Cannes au caviar Kaspia et aux produits de beauté Darphin, sans oublier bien sûr le nec plus ultra des marques d’encre, Faber-Castell et Montblanc. Car quel plus grand luxe, à l’heure des communications standardisées, que de s’offrir une signature dont le tracé unique témoigne de la présence de la main? «La calligraphie attire, elle est mystérieuse, elle donne envie d’être déchiffrée», explique Nicolas Ouchenir, dont on peut se demander s’il n’est pas doté d’un don de faussaire pour savoir se glisser ainsi dans la peau de ses commanditaires et changer de graphie au gré de ses inspirations. «En tout cas, enfant, je n’ai jamais imité la signature de mes parents!» Son art relève d’une technique qu’il a apprise en autodidacte. «Car il n’y a pas d’écoles de calligraphie, on peut éventuellement rencontrer et regarder faire de grands maîtres au Japon, mais cela ne s’enseigne pas.» Traditions japonaise, islamique, française, la calligraphie est un art séculaire qui est présent dans toutes les civilisations. A Nicolas Ouchenir de l’adapter aux temps présents. «Je fais certes des pleins et des déliés, mais ils n’ont rien de scolaire! Plus important encore que la technique, c’est l’idée ou la sensation que je cherche à transmettre qui comptent, c’est le parfum, c’est l’atmosphère que le dessin de mon écriture cherche à évoquer.» Nicolas Ouchenir écrit bien sûr sur du papier, des invitations, des étiquettes de bouteille, mais aussi sur du verre, du tissu, du cuir, de la porcelaine ou encore du métal, comme pour le joaillier ArthusBertrand. Il écrit à la plume, au pinceau, avec un calame,
Nicolas
Ouchenir
qui, à l’origine, est un roseau taillé, avec un indélébile à bille, en se tenant bien droit, dans une concentration extrême pour ne pas faire de ratés dans son tracé. Il écrit surtout en caractères latins, mais peut aussi bien le faire en cyrillique, en sanskrit ou en chinois. «Car qu’est-ce d’autre, l’écriture, sinon un dessin?» Et quand il ne travaille pas pour des marques célèbres ou au raffinement plus confidentiel, tel le maroquinier Hugo Matha, il prête sa plume pour des missives personnelles, lettres d’amour ou de rupture, de motivation ou testamentaires. De ces messages dont l’importance se marie mal avec la banalité de la norme.
«l’écriture est un dessin»
NADINE VASSEUR
“Calligraphy is a secular art present in all civilizations,” says Nicolas Ouchenir, selftaught calligraphist to many prestigious luxury houses, including Christian Dior and Louis Vuitton, and the Cannes Film Festival. “More important than the technique is the idea or the feeling that I’m looking to transmit, it’s the perfume, the atmosphere that the outline of my writing is trying to evoke.” He can work with different alphabets – Latin script<, Cyrillic, Sanskrit or Chinese – because, as he explains, “what is writing if it’s not drawing?”
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photo ARNO BANI
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KoffiMiessan
Au bonheur des chiens
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i vous passez par le jardin des Tuileries un jeudi ou un vendredi matin, vous ne pouvez pas la manquer. Sur une grande pelouse, une meute composée d’une quinzaine de chiens, de toutes races et de tous âges, court après un ballon, saute pour attraper un frisbee et jappe joyeusement sous l’autorité affectueuse de Koffi Miessan, 42 ans, dogwalker à Paris. «Je suis promeneur de chiens depuis huit ans, raconte Koffi, qui a découvert ce métier inventé aux Etats-Unis. J’étais auparavant chargé de clientèle téléphonique, mais j’ai toujours eu la passion des chiens. J’ai rencontré un jour un éducateur canin et il m’a mis le pied à l’étrier.» Avec Flash et Vibe, ses propres cabots, il se lance dans la promenade pour chiens de particuliers parisiens qui n’ont guère le temps de faire courir leur animal de compagnie. «Ma clientèle se fait par le bouche à oreille, confie Koffi. Je fais jouer les chiens, je leur donne beaucoup de plaisir et tout se passe bien: les bagarres entre chiens sont très rares et ils m’obéissent au doigt et à l’œil. Je suis d’abord éducateur de chiens, et ces animaux sont nés pour vivre en meute, ils ne pensent pas à se sauver.» La tournée dans le centre de Paris démarre à 10 heures, puis les animaux jouent deux heures sur la pelouse avant d’être ramenés chez eux en se baladant. «Au bout de quatre heures, ils sont bien fatigués. Et trois fois par semaine, on emmène en camionnette les chiens en forêt de Meudon pour une journée de balade.» Virginie Barbarin est l’associée depuis un an de Koffi. Fondatrice d’une agence de relations presse, elle a rencontré Koffi aux Tuileries, en promenant Malice. Ensemble, ils ont créé Alpha Dogs’ House. «Nous avons imaginé une pension à partir du concept de la socialisation du chien via la vie en meute et de l’éducation par le jeu, lui permettant ainsi de trouver son équilibre, explique-t-elle. Je disposais d’une maison de campagne à Fontainebleau et une autre était à vendre juste à côté, avec 2 hectares de terrain. Nous l’avons achetée et avons créé une pension d’un nouveau genre. Il s’agit d’une belle longère typique du Gâtinais, sans cages ni grillages, mais avec un vaste dortoir amé-
nagé, et même l’accès aux salons et aux chambres! Une vétérinaire comportementaliste a participé à l’aménagement des lieux, notamment pour les chats, puisque la pension accueille également, dans un espace séparé, les félidés.» Toute une gamme de services cinq étoiles, régulièrement contrôlés par les services vétérinaires, accompagne le séjour: navette Paris-Fontainebleau, alimentation de qualité, balade sportive en forêt, baignades dans les étangs, espace beauté-spa... En semaine comme pour les vacances, les Parisiens ont désormais une solution pour leurs chiens et chats: la colonie de vacances “comme à la maison”! Propos recueillis par P H I L I P P E L A T I L
If you’re in the Tuileries Gardens in central Paris on a Thursday or Friday morning, you can’t miss Koffi Miessan and his pack. “I’ve been a dogwalker for eight years,” he says. “I’ve always love dogs and my clientele has grown through word of mouth. We let them run around for four hours and then they’re pretty tired. Three times a week, we take them out to the forest for the day, too.” Now, he and his associate Virginie Barbarin have set up Alpha Dogs’ House in Fontainebleau, near Paris, a sort of five-star kennel. With dormitories instead of cages, walks in the woods, swimming in the lake, and grooming services, Fido may never want to come home.
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FredLe Chevalier
«je dessine des porte-bonheur»
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eut-être vous êtes-vous déjà retrouvé nez à nez avec l’un des personnages dessinés par celui qui se fait appeler Fred LeChevalier. Ses figures en noir blanc, à grosses têtes rondes stylisées, aux mouvements en apesanteur, comme dansant, habillent les murs de certaines rues de Paris et d’autres villes de France, mais aussi de Berlin, Londres ou Athènes. Car ledit Fred ne se déplace jamais sans son papier à coller, ses brosses, ses pinceaux; c’est là sa manière de voyager, de découvrir les villes et les gens, à la recherche du mur sur lequel il aurait envie de laisser son empreinte dessinée. Fred LeChevalier n’a pas étudié les arts plastiques, mais il a grandi à Angoulême, où il s’est nourri d’images; celles de la bande dessinée, en particulier d’Hugo Pratt, mais aussi celles des livres que sa mère, grande lectrice, lui a fait découvrir. Les impressionnantes gravures en noir et blanc des anciennes éditions de Victor Hugo et d’Alexandre Dumas l’attacheront à jamais à la magie du noir et blanc. Pour se rendre dans le café du XXe arrondissement de Paris où nous nous retrouvons, Fred LeChevalier est accompagné d’un grand sac d’où débordent papiers et outils, dont une grande perche «pour coller en hauteur». A l’opposé des autres graffeurs, Fred ne peint pas directement sur les murs: «Le papier disparaît plus facilement que la peinture, et je trouve qu’il y a une poésie dans ce papier qui disparaît petit à petit… ou rapidement. J’aime que ça parte!» Ce choix est à l’image des dessins qu’il réalise et de sa démarche, d’où émane une grande douceur: «Je colle surtout sur des murs abîmés. Cela ne m’intéresse pas de vandaliser des façades propres, ce que j’aime c’est le contraste, c’est apporter de la légèreté dans un monde où règnent les tensions et l’agressivité. Je dessine des
porte-bonheur, des choses paisibles. A Angoulême, il y avait un immeuble en voie de démolition dont toutes les portes et les fenêtres étaient murées. J’ai beaucoup collé dessus, pour lui redonner de la vie. Il semblait que des personnages se tenaient à nouveau sur le pas de la porte.» C’est aussi ce que Fred LeChevalier a fait après les attentats de novembre 2015, dans le quartier du Carillon, non loin duquel il habitait. «Tout était si chargé de violence et de mort, que j’ai eu envie de mettre un peu de douceur, de construire un îlot qui protège un temps de l’agressivité du monde.» N A D I N E V A S S E U R You might have come across one of Fred le Chevalier’s characters pasted on a wall in a city near you. Generally black and white with oversized heads, they are influenced by his love of graphic novels and 19th-century book engravings. Fred doesn’t paint on walls, but pastes, because, as he explains over coffee in Paris, “paper disappears more easily and there’s something poetic about it vanishing. I only paste on damaged walls; I’m not interested in vandalizing a clean wall. I draw good-luck charms, peaceful things. In Angoulême” –where he is from– “there was a building set to be demolished and I pasted it a lot. It was like bringing it back to life, as if my characters were there waiting on their front steps.”
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l fallait bien toute l’expertise et le savoir-faire d’un MOF pour réinventer la glace avec autant de talent. A l’origine de La Glacerie, David Wesmaël, pâtissier lillois de renom, vient bousculer le monde de la glace en repensant les formats avec élégance et créativité: «Un vrai challenge sur un marché dominé à 70% par la glace en bac! Réfléchir à la meilleure dégustation possible, jouer sur les températures et les présentations, les alliances de saveurs et de textures, utiliser les meilleures matières premières et retranscrire le goût initial du produit, voilà ma quête.» Façonnés en palets pour un plaisir instantané, pensés en mini-bouchées bigoût à croquer en solo, en barres chocolatées ultra-gourmandes ou bien en tubes à partager, les crèmes glacées et sorbets de La Glacerie en mettent carrément plein la vue! Divines, les glaces sont travaillées comme des parfums avec des saveurs franches et des notes de tête assurant une belle longueur en bouche. Au menu: fruits de saison, fruits tropicaux, saveurs japonaises, envies régressives (nougat, chocolat blanc…), et les éternels best-sellers vanille et chocolat qui ont fait l’objet d’attentions particulières: «La vanille : jamais d’extrait, toujours à la gousse. Et pour le chocolat, ce sont des grands crus mélangés en proportions secrètes pour retrouver nos souvenirs d’enfance.» Le tout? Un plaisir majuscule. LA GLACERIE. 13rue du Temple, Paris IVe. www.laglacerie.fr (livraison en 48heures partout en France).
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Des gens que j’aime…
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Ibeyi
nterview fleuve. Normal, avec les jumelles. Françaises, mais universelles, encensées par Prince, Beyoncé, Adele… Si jeunes (23ans), talentueuses, belles et différentes, l’une vit à Londres, l’autre à Paris, et quand Lisa-Kaindé dit Cassavettes, Naomi répond Cardi B, sur fond d’accords majeurs. 1. JR, UN FRÈRE TOMBÉ DU CIEL . «Il y a trois ans, on a posté sur Instagram une photo de nous sur un toit de Paris lors d’un enregistrement en live. JR a tout de suite envoyé un message en nous demandant où c’était, parce qu’il adore monter sur les toits et qu’il en cherche toujours de nouveaux. On s’est rencontrés le jour même, dans un café de notre quartier. Il est arrivé en mobylette jaune avec ses lunettes noires, son chapeau, et un livre en cadeau. Il nous a proposé d’aller chanter avec MosDef au vernissage de son expo quelques jours après. Il fait désormais partie de nos vies. Il a même fait la photo de la pochette de notre deuxième album, Ash. Il nous inspire par sa détermination, son enthousiasme, sa générosité et son action concrète pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. Son travail à la frontière mexicaine nous a totalement bluffées, le lieu qu’il a créé dans une favela de Rio aussi. Il a toujours des dizaines de projets et trouve quand même du temps à dédier à ses amis et à l’équipe qui a créé un restaurant gratuit pour les immigrés et les sans-abri à la Madeleine. C’est un endroit merveilleux, les grands chefs tournent pour y offrir un moment de plaisir et de grâce à ceux qui vivent dans la rue.» 2. CASSAVETES (par Lisa). «Sur le mur du salon de la maison de nos parents à La Havane, il y avait une immense affiche de son film Shadows. Lorsque ma mère a quitté Paris pour vivre à Cuba avec mon père, c’est une des seules choses qu’elle a emportée avec elle. On y voit une trompette en premier plan et trois personnages sur un lit, une femme, deux hommes, dont un Noir. Parfois, je me demande si cette image a influencé ma vie de façon inconsciente. John Cassavetes s’est battu toute sa vie pour faire des films indépendants sans jamais se compromettre avec les studios d’Hollywood, où il travaillait comme acteur. Parfois, il mettait deux ou trois ans à monter un film, selon l’argent qu’il était arrivé à gagner. Il a toujours tourné en famille, souvent chez lui, avec la même bande d’extraordinaires acteurs: Gena Rowlands, sa femme, ses meilleurs amis, dont Peter Falk et Ben Gazzara. C’est en regardant Unefemme sous influence ado que j’ai compris qu’on ne devait pas se sentir coupable d’être hors norme. Cassavetes, pour moi, c’est la liberté, la résistance, la sensualité, le travail avec une famille de cœur. Tous les gens qu’on a choisis ont cette même caractéristique: ils défendent leur vision contre vents et marées.» 1. CARDI B (par Naomi). «C’est une fille partie de rien qui a toujours voulu chanter. Une histoire de self made woman à l’américaine. Pour payer l’enregistrement de ses premières chansons, elle a fait du striptease, puis de la téléréalité.
Aujourd’hui, la planète entière danse sur ses tubes. Elle est cash, sans se soucier des commentaires des bien-pensants, des gens chics, des wasps. J’aime bien les artistes qui viennent de la rue. C’est pour ça que j’écoute tellement de rap, de dancehall, de reggaeton... Cardi B me fait énormément rire. On a été la voir sur scène à Coachella, elle a twerké, enceinte jusqu’aux dents. Elle est irrésistible.» 4. MARINA ABRAMOVIC. «Marina nous fascine depuis qu’on a vu au cinéma, à 17 ans, le documentaire The Artist Is Present. Son travail sur le corps, sa persévérance et l’intégrité de sa démarche, malgré des années sans reconnaissance, sont une source intarissable d’inspiration. On ne l’a pas rencontrée formellement, mais on est allées voir une de ses performances à Londres pendant qu’on enregistrait notre premier album. Elle avait installé plein de lits sur lesquels on pouvait se coucher. On s’y est même endormies! A un moment, elle est venue toucher mes cheveux (Lisa): mon afro l’intriguait. Son autobiographie, Walk Through Walls, a été une révélation. Nue, elle autorisait le public à la toucher avec n’importe lequel des objets disposés sur une table près d’elle: des plumes, des couteaux, des ciseaux... Ce qu’elle décrit en dit long sur l’être humain, sadique ou empathique, mais surtout sur l’art comme acte de dépassement de soi, de courage, de foi et de lâcher-prise face au danger.» 5. FRIDA KAHLO. «Frida est une passion familiale transmise par notre mère. On a grandi entourées de livres sur Frida, de cartes postales ou de tableaux collectés un peu partout, achetés dans la boutique de sa maison à Mexico, des miroirs, des carnets, des broches, des médaillons... Cette femme transformait la douleur en beauté. Nous aussi, c’est pour tenter de faire quelque chose de l’effroi de la perte de notre père, puis de notre sœur, que nous avons commencé à écrire des chansons. Frida était passionnée, entière, amoureuse, courageuse, moderne, libre! Invitée par André Breton, elle a marqué les esprits des surréalistes ici aussi... Il faut dire que l’époque de l’entre-deux-guerres était particulièrement incroyable à Paris. Les Années folles, Montparnasse, Picasso, Man Ray, Eluard, Brassaï... On les aime tous. Ce qu’on préfère, chez Frida, c’est qu’elle se fichait de ce que l’on disait d’elle ou de sa peinture. Elle peignait par nécessité, parce que, sinon, elle serait probablement morte. C’était sa façon d’être au monde. Elle était aussi d’une beauté renversante. Elle fait partie de nos icônes, comme Nina Simone.» 6.ANGA DIAZ. «Notre père. Pour n’avoir jamais eu peur de mélanger les musiques. Pour nous avoir donné le goût d’en écouter de toutes sortes. Dans son disque Echu Mingua, il y a évidemment l’inspiration cubaine, les plus grands musiciens de l’île, dont Chucho Valdés, mais aussi du jazz, des chants dédiés aux
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bysophieparis.com
morts dans la tradition afro-cubaine, du scratch, avec le premier DJ français (Dee Nasty), qui a joué avec des rappeurs de New York comme Public Enemy vers la fin des années 1980 ou un musicien malien (Baba Sissoko). La musique est sans frontières, l’art, universel. Notre père nous a légué cette liberté d’être, de mélanger, et l’amour du partage.» 7. NOTRE GRAND-MÈRE. «Elle nous inspire depuis toujours. C’est une femme forte, libre, à l’origine d’une ONG qui fait jouer les enfants réfugiés, car un enfant qui ne joue pas est un enfant qui meurt. Elle a fait le tour de la planète et nous a parlé toute notre enfance de ces enfants de la guerre aux vies bien plus difficiles que la nôtre, malgré les épreuves que nous avons nous aussi traversées. De ces voyages dans les camps, elle nous rapportait des photos, des dessins, des objets qu’ils fabriquaient, des tissus qu’ils tissaient, on avait l’impression de faire partie d’une immense famille d’enfants. Elle croit en nous depuis le début, ça donne une sacrée force. Elle raconte des histoires comme personne, on adore s’asseoir dans la cuisine et l’écouter pendant qu’elle nous cuisine des plats fantastiques. Elle nous envoie de merveilleuses lettres. On se sent tellement chanceuses d’avoir pu grandir avec un tel exemple. En tournée, elle nous manque.» S A B I N E E U V E R T E Ibeyi sera en concert à l’Olympia, le 16 octobre.
Naomiand Lisa-Kaindé, the 23-year-old Franco-Cuban twins behind Ibeyi, reveal their influences and inspirations. 1.JR: “After we’d posted a photo on Instagram of us on a Parisian rooftop, JR got in touch. We met up and a few days later we were singing with Mos Def at JR’s show opening. He inspires us through his determination and concrete action to give a voice to people who are silenced.” 2.JOHN CASSAVETES(LisaKaindé): “On the wall of our parents’ house in Havana, there was a huge poster of his film, Shadows. When our mother left Paris to live in Cuba, it was one of the only things she took with her. I sometimes think that image unconsciously influenced my life.” 3.CARDI B(Naomi): “A woman who worked her way up from nothing, so she could live her dream of singing. We saw her at Coachella, heavily pregnant and twerking all the same.” 4.MARINA ABRAMOVIC: “Her autobiography was a revelation, particularly what she wrote about art as an act of going beyond the self, courage, faith and letting go.” 5.FRIDA KAHLO: “A woman who transformed pain into beauty. For us, we began to write songs to try to process the horror of losing our father and then our sister.” 6.ANGA DIAZ: “Our father. For never having been scared to mix musical styles. For giving us the taste for listening to all types ofmusic.” 7.OUR GRANDMOTHER:“She still inspires us. A strong, free woman<< who set up an NGO to help refugee children have the chance to play; she has believed in us since the beginning.”
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David Uzochukwu
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Ben Dauchez
Pinel&Pinel: Fred le jour et Fred la nuit.
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Frédéric
Pinel
«ON doit faire vibrer le cœur des femmes avec nos sacs et celui des hommes avec des malles de dingos»
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l faut aller rue d’Avron, bien loin du centre de Paris, passer une lourde porte, traverser un jardin de bambous, pour découvrir laFactory Pinel&Pinel. Ici, des artisans passionnés réalisent le rêve des autres. Cette ancienne usine à jouets, transformée par Jean-Michel Wilmotte pour John Galliano, accueille sur trois étages de verre et de bois la conception et la fabrication de ces malles extraordinaires. Rencontre avec Frédéric Pinel, le créateur de ces objets de rêve 100% made in Paris. Tout est fabriqué et conçu ici? Oui, la création, la menuiserie, l’électronique, le son, la coupe… et même le matelassage. Nous sommes les seuls malletiers à fabriquer exclusivement à Paris. Nous réalisons des malles exceptionnelles, surdimensionnées, et des trucs un peu fous, comme cette moto qu’on va encadrer avec ses outils… Des trucs qui ne servent à rien, si ce n’est le réconfort de l’âme. Créer de l’émotion, c’est votre moteur?Absolument. On doit faire vibrer le cœur des femmes avec nos sacs et celui des hommes avec des malles de dingos. Produire pour produire ne m’intéresse pas. Je veux avoir les yeux qui brillent le matin! Vous avez eu plusieurs métiers. L’histoire du dernier débute dans un grenier? Oui, un truc de fou! J’ai compris que c’était ce que je voulais faire en découvrant une vieille valise en cuir chez mes grands-parents. Je l’ai démontée, j’en ai refait une. Un artisan maroquinier, spécialiste de valises pour les agents secrets et
meilleur ouvrier de France, m’a confirmé qu’elle était réussie, il m’a même demandé quelle école j’avais faite! C’est ainsi qu’est né le concept de malle contemporaine, mixant cuirs sublimes et haute technologie. Pas la malle pour voyager, mais la malle déco, la malle à secrets… Le concept, c’est faire des objets auxquels on ne s’attend pas. Vous avez une méthode pour les imaginer?Il faut que le client m’ouvre son cœur. Je vais faire un objet qui va rentrer dans sa vie, je dois savoir qui il est, connaître ses voyages, les artistes qu’il aime… C’est une histoire de rencontre et d’émotions. Puis, on fait des croquis, des propositions de couleurs, de cuirs, et des visuels 3D. Les clients me prêtent les objets qui vont aller dans la malle. Elton John m’avait donné sa montre, sa petite boîte à cigares, sa caméra et ses iPod… Les gens expriment des désirs précis? Ils ont tous des rêves! Parfois basiques: comme une malle pour ranger les escarpins… juste sublime; une malle bar, pour passer du temps au bord de la piscine; une malle dressing avec tracker et micro pour détecter les voleurs ou un coffre-fort. Parfois complexes: comme cette princesse qui rêvait d’un sac pour placer ses affaires impeccablement, on lui a fait 22pochettes différentes… j’avais besoin de tout connaître, même la taille des bonnets de ses soutiens-gorge; la malle orgue à parfums de Francis Kurkdjian; ou encore celle pour Michael Jordan pour sa collection de 23paires de Nike Air Jordan.
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Quelle est votre malle la plus folle? La mienne, la malle bonzaï avec des tamarins dont les feuilles s’ouvrent le jour et se ferment la nuit. Vous utilisez une gamme de couleurs vives. N’estce pas inattendu pour des malles? Oui, c’est rigolo de ne pas être comme tout le monde. Mon style est plutôt pop, j’aime Keith Haring et Andy Warhol. Quelle malle rêvez-vous de faire? On a fait plein de films, mais pas James Bond. J’aimerais vraiment faire un truc de dingue, pour les agents secrets, avec des doubles ou triples fonds… Avez-vous déjà eu des commandes de gens, disons… louches? Oui, une personne qui avait beaucoup d’argent à passer, plusieurs millions par semaine. Mais j’ai refusé. C’était de l’argent sale et je ne cautionne pas. Par contre, d’autres m’ont fait une demande assez extravagante: réaliser leur dernière malle, une malle cercueil. C’est touchant : la dernière chose avec laquelle ils veulent partir, c’est une malle Pinel!
Quels sont pour vous les codes du luxe à la française? Le savoir-faire. Il faut se battre pour le préserver. C’est une belle culture du beau et du vrai, dans le raffinement, le détail et l’excellence. On est là pour transmettre ce travail manuel. Les maroquiniers, les créateurs, les chefs vendent du rêve. Autrefois considérés comme des cancres, maintenant ce sont des stars. C’est satisfaisant, de transmettre? C’est tellement important. Je commence à avoir les premières personnes qui partent à la retraite, ils ont une technique qu’il faut absolument conserver. Par exemple, retourner les sacs et spécialement les sacs en croco, c’est comme un geste de magicien, en deux secondes on le retourne et il devient lumière. Votre dernier projet?On travaille sur des trolleys. Le problème principal d’une valise, c’est de trouver où la ranger lorsque vous rentrez chez vous. On veut créer un bel objet avec une double fonction, que l’on puisse laisser dans son salon parce qu’il se transforme en valet… Et pour finir, qui est le second Pinel sur la photo? Fred le jour et Fred la nuit. J’aime faire la fête. Le matin, j’endosse mon costume, avec plus de responsabilités. Propos recueillis par A N N E D E L A L A N D R E La nouvelle boutique est à découvrir au 5 boulevard Malesherbes, Paris VIIIe.
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ousser la porte de l’atelier de ce chercheur de 25 ans, c’est pénétrer dans un monde à part où le cheveu s’est hissé en médium textile. Antonin Mongins’affaire entre une machine à tricoter manuelle et un métier à tisser. Rencontre avec un Parisien discret. Votre travail est nouveau? C’est un artisanat né au XIIIe siècle en GrandeBretagne d’abord, en France plus tard: les particuliers apportaient à un “artisan du cheveu” des mèches de cheveux d’une personne aimée, morte ou vivante, pour qu’il crée des objets reliques, des souvenirs de la personne. L’avènement de la photographie les a fait disparaître. Qu’est-ce qui vous a plu dans cet artisanat? Son côté romantique. Et puis le cheveu est une matière extraordinaire, imputrescible, c’est ce qui reste le plus longtemps après notre passage sur terre, je trouve cela aussi étonnant que beau. Où récupérez-vous les cheveux? Au début, j’ai fait un appel aux dons dans mon école, et, à ma grande surprise, j’ai reçu très rapidement de nombreuses réponses positives. Aujourd’hui, c’est via Instagram et le bouche à oreille que les dons s’activent. Quels types de cheveux travaillez-vous? Toutes les sortes de cheveux, raides, bouclés, frisés, roux, bruns… Je n’ai pas encore eu l’occasion de travailler sur des cheveux afro, mais cela me plairait beaucoup. Je crée la matière parce que je suis designer textile, et je m’associe ensuite à des designers d’accessoires qui, eux, s’occupent de la transformation du matériau en produit: des petits sacs, des bracelets, des colliers ont ainsi vu le jour. Je travaille actuellement sur la création de couvre-chefs et j’ai aussi beaucoup de demandes de hairstylists pour des éditos mode. Vous êtes un coiffeur refoulé? Pas du tout! Je n’ai jamais émis le souhait de devenir coiffeur, et personne ne l’est dans ma famille. Le point de départ de tout cela est une interrogation: quelle est la fibre la plus intime que je pourrais travailler de manière textile? Je suis le seul à proposer cela en France. Ma démarche est assez inédite, donc cela provoque une réflexion, et, dans un monde de consomma-
tion excessive, je trouve cela plutôt bien! Je reste dans une niche, mon travail est confidentiel, je n’ai pas de site Internet, et cette discrétion me convient parfaitement. Vous définissez-vous comme un artiste?Non, parce que, pour moi, un artiste réalise des pièces de galerie. Je me positionne plutôt comme un artisan designer. Je veux que mes objets soient utiles et puissent s’ancrer dans un quotidien. Vous êtes diplômé de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, vous avez reçu le prix de la Jeune création Métiers d’art 2017… et vous êtes aussi chercheur? Je fais une thèse en rapport avec ce sujet: «Le cheveu comme matière intime pour la création d’objets identitaires». Cela m’ouvre à des champs très divers, aux sciences dures notamment, c’est passionnant. Je ne vais peut-être pas continuer avec le cheveu, car c’est un extrême. Ce que je souhaite, c’est poursuivre mon travail sur la matière en imaginant une collection éthique. Quand on est jeune designer aujourd’hui, on est obligé de se demander comment on va pouvoir s’inscrire dans l’époque et changer les choses demain. L’industrie textile compte parmi les industries les plus polluantes, et ce serait bien qu’une prise de conscience fasse bouger les lignes.
Antonin
Mongin
Quand le cheveu devient textile
Propos recueillis par SANDRA SERPERO
“It began in 13th-century England,” says “hair craftsman” Antonin Mongin, 25. “People would bring locks of hair of a loved one, dead or alive, to a ‘hair worker’ who would transform the hair into souvenir objects. Hair is such a remarkable material: it is rot-resistant and the part of us that remains the longest after our time on Earth. It all began because I was wondering, ‘What is the most intimate fiber I could use to work on using textile techniques? I began by asking people at school for donations and to my great surprise received lots; today it’s via Instagram and word of mouth. My approach is unique and I’m the only person to do this in France. I’m not an artist, though; I’m more a designer-craftsman. I want my objects to be useful and have a place in daily life.”
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Alexandre Felix
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au Grand Palais, à laquelle j’ai participé à l’époque, m’a sidéré par l’impact extraordinaire de son message social. C’était le mélange par la culture. Postuler à la maison Louboutin était la suite logique. Christian Louboutin, l’homme, m’a toujours fasciné, par son histoire, son époque, avec le Palace qui mixait toutes les catégories sociales, son réseau d’amis célèbres, la diversité de ses créations. Ce qui me guide, c’est de m’enrichir des mélanges ou de mélanger les gens!» Propos recueillis par P H I L I P P E L A T I L “Of course she’s sexy, but there are lots of other Louboutin women depenwding to the time of day,” says Alpha Sidibé, Christian Louboutin’s 33-year-old studio manager, “and you find this mix in the collections. Louboutin is about having diverse design inspirations: from India to Morocco to our work in cinema, music and cabaret. Christian Louboutin is an extremely rich universe. The collaborations, whether with Thierry Mugler, Jean Paul Gaultier, Viktor&Rolf, Comme Moi in China or Sabyasachi Mukherjee in India are always genuine interpretations of their own universes in Louboutin shoes. There has to be a shared alchemy. For celebrities, I meet them, find out what they want, then pass that information onto the studio. We made the shoes Taylor Swift wore on her most recent tour and the ones Beyoncé wore at Coachella. I coordinate and supervise; I’m like the conductor of the entire operation.”
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Emmanuel de Jorna
ans l’imaginaire féminin et les fantasmes des hommes, la femme Christian Louboutin est une créature glamour perchée sur des stilettos vertigineux à la semelle rouge. Une vision que ne dément pas Alpha Sidibé, studio manager du créateur, mais qui le fait sourire. «Bien sûr que la femme qui porte des Louboutin est sexy, mais elle est aussi une femme qui travaille la journée, qui voyage… explique le jeune homme de 33 ans. Il existe plusieurs femmes Louboutin selon les moments de la journée, et l’on retrouve ce mélange dans les collections.» “Mélange” est le mot qui, aux yeux d’Alpha Sidibé, résume le mieux la maison Louboutin. «Louboutin, c’est la diversité au niveau de la création, avec plusieurs sources d’inspiration au sein d’une même collection, comme l’Inde, ou le Maroc ainsi que les collaborations au cinéma, dans la musique ou au cabaret. Christian Louboutin a un univers très riche.» La Maison propose deux collections annuelles: des classiques de la marque et des nouveautés. Des collaborations avec différents designers trouvent aussi leur place et des projets spéciaux avec des célébrités rythment la vie du bureau de création. Alpha Sidibé manage le studio, s’occupant de son administration et de sa bonne organisation, et gère en direct collaborations et projets spéciaux. «Que ce soit avec Thierry Mugler, explique-t-il, Jean Paul Gaultier, Viktor&Rolf, Roland Mouret, Martin Grant, Comme Moi, en Chine, ou Sabyasachi Mukherjee, en Inde, il s’agit d’une véritable interprétation de leur univers par les souliers Louboutin. Il doit se produire une alchimie créative commune. Mon job est de gérer ces collaborations. Concernant les célébrités, je suis la création du début à la fin, rencontrant les stars, discutant de leurs envies, les répercutant au studio. Christian Louboutin vient ainsi de réaliser les souliers de Taylor Swift pour sa dernière tournée ou encore les chaussures que portait Beyoncé lors de son dernier concert au Festival de Coachella. Je coordonne, je supervise: je suis le chef d’orchestre de ces opérations.» Un beau parcours pour un jeune homme qui ne se destinait pas à la mode, mais à la sociologie. Né à Conakry en Guinée, il débarque dans le nord de la France à 3 ans, avant de se poser à Paris. En parallèle de ses études de socio, Alpha Sidibé se frotte au monde de l’entreprise via des stages: la marque Gap, le bureau de presse de mode KCD, le ministère de la Culture et Ralph Lauren. Deux choses s’imposeront: une sensibilité à la mode, déjà instillée par une maman qui fabriquait elle-même ses vêtements, et l’idée forte que la culture est un formidable vecteur de communication et d’intégration, avec le pouvoir de réunir les gens et de leur donner de l’impulsion. «L’exposition Rue,
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AlphaSidibé
«Louboutin,c’est le mélange»
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Yiqing
Yin
«Poiret est une marque iconique. Je voudrais faire revivre son idée de beauté» l faut «rester au service des femmes», disait Paul Poiret, le couturier star du début du XXe siècle célèbre pour avoir supprimé le corset, rendu populaire l’esthétique orientaliste et inventé le lifestyle. «Je voudrais écrire un nouveau vocabulaire», raconte Yiqing Yin, nommée à la direction artistique de la maison, endormie depuis 90ans. Distinguée du grand prix de la création de la ville de Paris, du premier prix des collections de l’Andam, sa maison éponyme honorée de l’appellation haute couture… son talent n’est plus à prouver. Sa première collection dévoile des robes aux drapés intelligents, des manteaux et des doudounes aux volumes architecturaux exhibant une élégance sophistiquée teintée d’une touche d’extravagance.
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Portrait: Jean-Baptiste Mondino. Backstage: Alexandra Utzmann
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Adam Katz Sinding
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Alexandra Utzmann
«Poiret est une marque révolutionnaire. Nous avons monté les équipes, créé le studio, défini les codes, les valeurs, l’allure, l’architecture et les volumes dans les moindres détails… pour écrire un nouveau vocabulaire: notre idéal de beauté et d’élégance en rapport avec notre esthétique contemporaine»
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Alexandra Utzmann
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Enceinte de plus de huit mois, la créatrice a accepté de nous recevoir rue de Grenelle, dans le nouvel atelier de la maison. Comment réveille-t-on une marque avec un héritage si vaste? C’est une marque iconique, révolutionnaire dans l’histoire de la mode occidentale. Nous avons monté les équipes, créé le studio, défini les codes, les valeurs, l’allure, l’architecture et les volumes dans les moindres détails, pour écrire un nouveau vocabulaire: notre idéal de beauté et d’élégance en rapport avec notre esthétique contemporaine. Quels sont vos points communs? Il y a une connivence évidente entre mon approche protéiforme, expérimentale et instinctive de la haute couture et l’héritage de monsieur Paul Poiret. Esprit libre et créatif, il a créé une sorte d’énorme laboratoire de style en mélangeant différentes formes d’expres-
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sions, ce que j’ai aussi plaisir à faire. Ne jamais s’enfermer dans une case, mais chercher à pousser les frontières, retourner à l’état de création enfantine et faire se rencontrer cette liberté avec le luxe, qui est le souci de l’excellence. Quelles directions as-tu choisi d’explorer? La sobriété, l’épure, la radicalité plutôt que la décoration. Une recherche d’élégance au service de la femme, non pour “reshaper” son corps et le mettre dans un carcan, dans quelque chose de trop masculin ou vulgaire, juste lui redonner une possibilité d’expression, de sensualité, mais sans exagération.Les deux révolutions qui m’ont particulièrement touchée et que je veux développer sont l’oversize et le minimalisme. Cela peut sembler contradictoire, car Poiret est célèbre pour avoir mis au goût du jour l’orientalisme et ses ornementations. Ses vêtements sont le plus souvent construits à partir d’un rectangle de tissu avec le moins de couture possible, sans pinces et sans contraintes. C’est un vêtement qui respire et qui s’éloigne du corps. Par exemple, le kimono, qu’il a importé en Occident, est taillé dans différents rectangles de tissus cousus et assemblés de façon savante pour entourer le corps librement. Il peut être porté ouvert, fermé, une épaule dénudée pour se cacher ou se dévoiler.
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Il est célèbre pour avoir supprimé le corset… Je veux aussi donner un espace de liberté et d’expression au corps et donc à la femme qui le porte. C’est elle qui “finit” le vêtement par ses mouvements et son attitude. A quelles femmes destines-tu ton vestiaire? Je veux proposer une alternative pour celles qui ne veulent pas s’habiller en jean et baskets, qui veulent reconquérir leur féminité et affirmer une identité. Celles qui se détachent de la norme, qui aujourd’hui est plutôt l’anonymat avec le streetwear par exemple. Au contraire, on est dans une signature, une allure. Le vêtement porte, plus qu’on ne le porte. Il y a une place à prendre pour résoudre ce problème de la sensualité parce qu’aujourd’hui les femmes peuvent s’habiller soit en homme, soit en “pute”. Il n’y a plus cette liberté que j’appelle la “sensualité consciente”. Comment définis-tu cette nouvelle sensualité? C’est une conscience de soi. Etre maître de sa distance au monde et à l’autre, par exemple dans le jeu du voiler-dévoiler. La beauté trouve sa définition dans sa confrontation avec la réalité. Comment se traduit ce concept?J’ai inventé un vestiaire versatile et malléable, qui s’adapte au corps et se métamorphose sur la personne qui le porte. Il y a trois bases de robes, portables dans tous les sens et de façon différente selon l’humeur ou le moment de la journée, oversize le matin, puis évoluant le soir en quelque chose de très glamour. C’est un travail sur le drapé et l’architecture, le challenge est d’enlever tout ce qui est proche du corps. Construire avec des formes géométriquement pures et laisser l’étoffe et le tissu en mouvance libre, parfois en spirale, mais toujours avec sensualité. Tout le monde sait faire une magnifique robe bustier avec plein de plis à condition d’y mettre dix mille points de couture. Par contre, avoir la même allure, pouvoir respirer dedans et que ça bouge de façon gracieuse avec le mouvement de la personne humaine à l’intérieur, c’est quelque chose de beaucoup plus complexe.
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Paul Poiret a fait travailler beaucoup d’artistes, comme Paul Iribe et Georges Lepape, pour créer un univers et inventer un mode de vie… Oui, il a transposé le vêtement dans un univers entier. Il a donné carte blanche à ces artistes pour illustrer ses collections. L’album illustratif est l’objet le plus phénoménal de ses archives, il donne un caractère à ces femmes, avec un esprit ludique et narratif fort. Il est le premier à avoir créé un support de communication et il a inventé le branding. C’est aussi ton intention de faire travailler des artistes? Oui, c’est une histoire qui va se construire au fil des collections, et nous allons ouvrir le contenu de la maison au langage d’artistes différents, photographes, peintres, danseurs, cuisiniers… Poiret fut aussi le premier à créer le “parfum de couturier”. Cela fait-il partie de vos projets? C’est en route, dans la stratégie de reconstruction de la maison. C’est un univers qui s’y prête, parce que hautement narratif, émotionnel et intime. Les tissus et les accessoires ont aussi une place importante? Absolument! Nous recherchons des écritures stylistiques et faisons beaucoup de développement de tissus, mais aussi d’imprimés, de jacquards, de broderies… On travaille les bijoux, les chaussures et les sacs sur une base assez enfantine, avec des fentes qui deviennent des bandoulières. Il ne faut pas aller trop loin dans l’over-rationalisation du design. Je suis attachée à cette idée de travailler en conservant les accidents, comme un bricolage enfantin ou une écriture automatique. Propos recueillis par A N N E D E L A L A N D R E
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Alexandra Utzmann
«La “nouvelle sensualité” est une conscience de soi. être maître de sa distance au monde et à l’autre, par exemple dans le jeu du voilerdévoiler. la beauté trouve sa définition dans sa confrontation avec la réalité»
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L’été des
franges
es franges habillent vos silhouettes de l’été. Esprit cow-boy, tribal ou Années folles, il y a mille façons de les porter. Ultralongues, superposées ou en cascade, elles finalisent les silhouettes avec grâce et animent un mouvement. Parfois elles soulignent juste un détail ou le revers d’une poche. En cuir et tweed fantaisie chez Chanel, en organza chez Céline, agrémentées de perles et de pierres mélangées chez Acne… elles se déploient dans toute une gamme de matières et de couleurs, dévoilant le corps avec charme et élégance, voire avec un soupçon d’érotisme. Et, en plus, cet hiver, les franges restent à l’honneur. ANNE DELALANDRE
Robe rebrodée «Odila» en coton avec des franges agrémentées de perles et de pierres,Acne.
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Veste de tailleur, ceinture, clutch, l’ensemble décoré de frang es de cristal, Christopher Kane.
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Sweat blanc oversize Ă franges, MM6 Margiela.
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Les franges finalisent les silhouettes avec grâce
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De haut en bas et de gauche à droite: jupe frangée «Zebra Jacquard» et chaussures mocassins frangés «Nappa Blanc» en cuir, Ports 1961; chemise en cuir «Arlari» avec des franges agrémentées de perles et de pierres mélangées, Acne; sac en veau velours frangé, Emily by The Kooples, collection Sunrise; robe écharpe en soie, Loewe; robe en jersey imprimé et franges en organza, Céline; caban frangé en tweed de laine bleu, Dior.
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out cuir. Car le cuir reste un atout majeur: racé et spectaculaire, élégant et séduisant, chic et rock’n’roll, moderne et intemporel. Cette année, il est partout. Et partout différent. Son esthétique s’émancipe, il est moins agressif, se porte plus souple et associé à de multiples matières. Chez Saint Laurent, par Anthony Vaccarello, il est ultra-sexy, chez Alexandre Vauthier, il est drapé, chez Marine Serre, il est matelassé, chez Hermès, Nina Ricci et Stouls, il est coloré, chez Vuitton, il est perforé, chez Chanel et Dice Kayek, black and white, chez Miu Miu, court ou long et surtout oversize, Olivier Theyskens l’associe à de la dentelle, Zuhair Murad et Alexander McQueen à des hauts et des robes bohèmes… Le cuir, repensé, et retravaillé, est incontestablement la star des saisons qui viennent. Dossier A N N E D E L A L A N D R E PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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our cet hiver, Anthony Vaccarello imagine pour Saint Laurent une femme rock’n’roll, forte et sexy, en total look noir rehaussé d’éclats de strass. Les mini-shorts en cuir se portent avec des blouses lavallière en soie et des vestes courtes en velours brodé.
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a radicalité des coupes est définitivement ultra-sexy chez Alexandre Vauthier. Faisant écho à sa collection couture, il propose une version en cuir nappa vert émeraude d’une micro-robe drapée aux manches structurées très années 1980. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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nspirée des vêtements de moto matelassés, une lourde jupe en cuir noir zippée sur le côté et gravée d’un «First Show FW 18» contraste avec la jupe plissée parme qu’elle recouvre. Comme une carapace, cette jupe est «conçue pour transmettre une sensation de robustesse», explique la créatrice parisienne Marine Serre. Dans cette collection Manic Soul, le cuir est un vêtement de protection en contraste avec les échos couture de la collection.
es silhouettes féminines de Guillaume Henry pour Nina Ricci se déploient dans des variations de violet et de rouge. De longues jupes amples et fluides en cuir portées avec des santiags évoquent un Far West revisité, tandis que les tops échancrés révèlent une sous-couche de dentelle.
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ix et match chez Miu Miu, cet automne. Le cuir vieilli de jupes corolle et crayon se marie avec des chandails superposĂŠs aux imprimĂŠs kitsch.
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Alice Bergg
lle marche en beauté, comme la nuit», raconte Olivier Theyskens, évoquant ce mélange de fragilité et de force chez les femmes qui l’inspire. Dans une gamme de noirs brunis et brillants, tops, pantalons et manteaux de motard zippés tranchent face à la douceur des velours fluides et des dentelles parsemées de pétales en charmeuse de soie et organza. Les longs gants de cuir sont ornés des «Hook-and-Eye», crochets-bijoux iconiques de la marque. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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Claessens & Deschamps
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Carnets de
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l y a beaucoup de cuir cette saison chez Hermès. Le luxe classique de la maison française s’épanouit avec des coupes aux lignes franches, comme cette robe-chemise d’un lumineux vert andalousite élégamment ceinturée et ornée de pièces métalliques palladiées.
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ortées par des mannequins maquillés et coiffés dans le style années60, les cuirs pastel oversize sont à l’honneur chez Miu Miu. Déclinés en gris ciment, violet et bleu sarcelle, les vestes, les bombers et les grands manteaux de cuir aux épaules tombantes et aux manches bouffantes se portent sur des micro-robes ultra-fendues. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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es cuirs en agneau plongé de Stouls sont souples, stretch et ultrafins, tous produits et tannés en France de façon artisanale. Leur toucher doux à même la peau et une palette de couleurs audacieuse ont fait la réputation de la marque: fraise, barbapapa, faon, cidre, mazout… sont les teintes, aux noms toujours évocateurs, de la saison.
Hugo Mapelli
Carnets de
Mode
Collier Schorr
e nouveau look, c’est aussi la rencontre du jour et de la nuit. Les robes en soie sont portées sous un manteau en duvet d’oie… et un manteau en cuir perforé est ceinturé pour créer une robe», a expliqué Nicolas Ghesquière au sujet de la collection d’automne de Louis Vuitton. Des touches de couleur rehaussent une palette monochromatique, comme avec ce trench crème (page de droite) porté sur une veste de cuir noir à boutons-pression argentés. La maison se veut aussi écoresponsable et souhaite suivre les préoccupations croissantes des consommateurs en matière d’éthique, avec une gamme de faux cuirs, telle cette mini-robe noire (ci-contre) réalisée dans une matière technique .
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Collier Schorr
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ice Kayek, la maison de couture stambouliote, célèbre pour ses chemises blanches en popeline de coton et ses nœuds oversize, décline cet hiver des silhouettes en cuir alternant des noir et blanc graphiques.
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a collection Métiers d’art deChanel honore le savoir-faire exceptionnel des artisans qui œuvrent pour la maison : les brodeurs des maisons Lesage et Montex, les plumassiers de chez Lemarié, les modélistes de chez Maison Michel et les bottiers de chez Massaro. La collection est un hommage poétique à Hambourg, la ville natale de Karl Lagerfeld, et une casquette de marin signe chaque silhouette. Le cuir de manteaux bleu marine foncé s’illumine d’une fourrure de mouton lainée immaculée, et les cabans en cuir argenté se portent sur des combinaisons en dentelle.
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et automne, Sarah Burton, la créatrice d’Alexander McQueen, combine force et délicatesse, rigueur et textures sensuelles. Des harnais de cuir noir rehaussé de clous en métal argenté cintrent des robes babydoll aux imprimés de soie romantiques, dessinés et peints à la main ou tissés de fils d’argent.
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epuis quelques saisons, Zuhair Murad décline en prêt-à-porter ses collections couture. Assorti avec une blouse blanche rehaussée de motifs floraux noirs, le pantalon de cuir se porte court et ample, cintré à la taille.
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e crĂŠateur J.W. Anderson souligne lâ&#x20AC;&#x2122;expertise artisanale de Loewe dans le travail du cuir avec ces longues robes fluides et souples.
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hez Ellery, la silhouette années1970 est marquée par des volumes amples. Des surpiqûres blanches sur le cuir noir soulignent l’architecture des manches oversize et des pantalons évasés.
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Glamour
Gothic
Photographies Billelis
www.billelis.com
B
illy Bogiatzoglou (aka Billelis) vit à Brighton, en Angleterre. Il est un des as de la création numérique. Et de sa popularisation sur les réseaux sociaux. Habituellement, il crée des images pour Nike, Red Bull, Coca-Cola, Peugeot… Ses images, présentées ici, sont éclatantes et intrigantes: il crée, avec force et grâce, en 3D, des photographies (et bientôt des sculptures) inspirées de l’univers du tatouage. Billelis a l’inspiration sombre, il aime les crânes, les squelettes, les croix, les masques, les signes ésotériques, les serpents bleus, les insectes luisants, les madones noires, l’iconographie religieuse, les tatouages… Il adore le noir surchargé d’or, le mélange du rouge profond et du métal étincelant, les roses et les poignards entremêlés, mais toujours avec élégance. Billelis aime
le «gothic chic». N’hésitant pas à mélanger les styles et les cultures: aztèque, romaine, grecque, celtique et contemporaine, les images religieuses avec des casques Stormtrooper tirés deStar Wars, des crucifix et Dark Vador… «J’aime le mélange des sujets floraux avec l’obscurité des crânes de squelette. L’art du tatouage a toujours repoussé les limites de ce qui peut être fait et de la manière dont les styles artistiques peuvent être mélangés dans une forme d’art», nous explique-t-il. Billelis mixe et remixe. Ses images sont à la fois lumineuses et sombres. Percutantes et colorées. Billelis est un artiste d’aujourd’hui, c’est-à-dire au carrefour de toutes les influences et de toutes les cultures, surtout celles de la rue. Un «pop artist». Adepte du «gothic chic». C L A U D E M A G G I O R I
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{Talents}
PIERRE-FRANÇOIS Garcier
«Je ne vends pas le futur de l’artiste, mais son histoire»
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assionné depuis son enfance par l’art, Pierre-François Garcier voulait être commissairepriseur. Il sera marchand. Après des stages chez Sotheby’s et Christie’s, il décide de se lancer: «Je me suis rendu compte que ce qui était vraiment intéressant dans ce métier, c’était de défendre les artistes qu’on aime.» Il débute en achetant dans les brocantes des peintures des années 1950-1960. En ce début des années 2000, la cote de ces artistes s’est effondrée. Plus personne ne leur prête attention… Sauf Pierre-François! Le hasard va lui faire rencontrer l’artiste Michel Thompson, un peintre de l’aprèsguerre dont il va racheter le fonds d’atelier. Bien lui en prend: d’autres artistes de la même génération ou leurs héritiers viennent à la rencontre de ce jeune galeriste dynamique et enthousiaste. Pierre-François Garcier a une démarche à l’inverse des galeries contemporaines il ne parie pas sur l’avenir mais sur le passé. «Ils ont eu leur heure de gloire dans les années 1960-1970. J’ai envie de les remontrer et de les faire redécouvrir. De les relancer comme s’ils étaient des contemporains. Sauf que je ne vends pas le futur de l’artiste, mais son histoire.» Complètement à contre-courant, et pourtant ça marche. Ses clients? Des particuliers âgés de 25 à 45 ans. Une génération qui veut rester dans des prix raisonnables et s’acheter un peu de ces années-là. «Ce qui n’était pas au mur chez eux lorsqu’ils étaient enfants, maintenant, ils peuvent l’avoir!» Pierre-François Garcier commence toujours par l’œuvre qui lui tape dans l’œil ; après vient le temps de la recherche. Tel un héros de Jean Echenoz ou Patrick Modiano, il remonte le passé, rencontre ceux qui ont connu l’artiste et déroule le fil jusqu’à lui ou ses descendants pour arriver au fonds d’atelier qui dort depuis longtemps, comme un trésor oublié. Une de ses plus singulières trouvailles est le peintre Windorf, un dénommé Pierre Ducellier, qui, durant plus de quarante ans, a peint des tableaux d’une modernité inouïe et sous
pseudonyme sans jamais exposer. Si l’artiste en question, décédé en 2007, reste toujours une énigme, la postérité lui aura donné le meilleur des marchands. «Désormais, les réseaux sociaux amènent une vitrine unique au monde. Une circulation qui n’existait pas avant. Les œuvres et leurs images vont voyager, enfin! Et ce dans le monde entier.» Garcier, ce «ré-artnimator» des années pop, veille sur le passé et commence déjà, dans sa galerie-appartement sur rendez-vous, à écrire le futur. ANTOINE LAURAIN www.instagram.com/galeriepfgarcier www.pfgarcier.com Œuvres de Gustav Bolin, Michel Thompson, René Roche et Jean Coulot.
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PALACESCOPE
L’agenda très parisien
Galeries&Musées Restos&Bars Concerts&Fêtes Envies&Plaisirs
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G ALERIES &M U S É E S
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es brouillards sont en noir et blanc. Les enfants grimpent aux arbres. Les chats hantent les poubelles près des tractions avant. La peinture des murs s’écaille. Les silhouettes des pêcheurs des quais de Seine se reflètent dans les flaques d’eau. La marchande de frites disparaît dans la fumée de son fourneau. Les ombres s’allongent dans le contrejour du jardin du Luxembourg et quelques piétons traversent la place de la Concorde sous la pluie… Cela ressemble à une musique lointaine et familière, c’est le Paris des années 1950 photographié par Sabine Weiss. Ses images esquissent la partition des chansons de Trenet. On entend presque en sourdine Douce France et le cri des hirondelles par-dessus les toits. Oui, Y’a d’la joie, elle est tendre et persistante avec un brin de nostalgie. Cette mélodie fait partie du répertoire visuel de ceux que l’on a appelés les “photographes humanistes”. Courant qui, dans les années d’aprèsguerre, rassemble Edouard Boubat, Jenine Niépce, Izis,
Sabine Weiss
Robert Doisneau, Willy Ronis… Née en 1924, Sabine Weiss est la dernière représentante de ce mouvement dont on a un peu vite critiqué les images. Evidemment, à force de revenir sur les mêmes sujets, des clochards à l’enfance heureuse, on risque le cliché. Mais cela serait faire injure à la photographe que de la réduire à cette imagerie d’Epinal, car ses tirages ne se limitent pas à ce regard mélancolique. S’il perçoit la douceur des gens et des choses, l’œil sait aussi accueillir la simplicité du réel dans la tranquillité d’un monde sans apprêt. BERTRAND RAISON
CENTRE POMPIDOU. Sabine Weiss. Les villes, la rue,
l’autre. Place Georges-Pompidou, Paris IVe. Jusqu’au 15 octobre.
«Dun-sur-Auron», France, 1950 ; «Place de la Concorde», Paris, France, 1953 ; «Petit matin brumeux», Lyon, France, 1950, collection Centre Pompidou, Paris ©Centre Pompidou, Mnam-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Sabine Weiss.
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Robert Adams
our la première fois à Paris est montrée l’intégralité de la série Our Lives and Our Children, un des essais visuels sur le catastrophisme écologique les plus frappants de Robert Adams. Un jour, dans les années 1970, le photographe aperçoit une colonne de fumée s’élever au-dessus de l’usine de production d’armes nucléaires de Rocky Flats près de Denver, dans le Colorado. Il décide alors de mettre en images ce qu’une catastrophe nucléaire pourrait détruire. Armé d’un Hasselblad, il va arpenter la ville, sa banlieue, les parkings et les centres commerciaux, pour photographier les gens, fascinés par la société de consommation mais vivant sous l’emprise de la menace nucléaire. L’apparente tranquillité de ces femmes, hommes et enfants ne peut cacher le danger de la catastrophe nucléaire, qui, selon Robert Adams, reste inévitable. FONDATION HENRI CARTIER-BRESSON. Robert Adams. Our lives and our children.2 impasse Lebouis, Paris XIVe. Jusqu’au 29 juillet. «Sans titre», série «Our Lives and Our Children», 1979-1982 © Robert Adams/collection Centre national des arts plastiques/photo : Yves Bresson. MAM Saint-Étienne Métropole, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco and Matthew Marks Gallery, New York.
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James Nachtwey
éalisée en étroite collaboration avec James Nachtwey, cette exposition est la plus grande rétrospective jamais dédiée au travail du photographe. Elle propose une remarquable réflexion sur le thème de la guerre. Dix-sept sections différentes constituent le parcours de l’exposition, formant un ensemble de près de 200 photographies. «J’ai été un témoin. Un témoin de ces gens à qui l’on a tout pris, leurs maisons, leurs familles, leurs bras et leurs jambes, et jusqu’au discernement. Et pourtant, une chose ne leur avait pas été soustraite, la dignité, cet élément irréductible de l’être humain. Ces images en sont mon témoignage.» MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE.
Memoria. Photographies de James Nachtwey. 5-7 rue de Fourçy, Paris IVe. Jusqu’au 29 juillet. «Soudan, Darfour», 2003 © James Nachtwey Archive, Hood Museum of Art, Dartmouth.
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Paul Robeson
aul Robeson a tenté tout au long de sa vie de lier pratique artistique et engagement politique. Fils d’un esclave évadé, ancien sportif et avocat devenu chanteur baryton et acteur de théâtre et de cinéma, il a acquis sa célébrité à une époque où la ségrégation régnait aux Etats-Unis. L’imbrication de ses performances artistiques et de son activisme caractérise sa trajectoire. L’installation du musée dresse le portrait de cette personnalité peu connue en France. Elle présente les multiples facettes d’un homme au carrefour des mondes, qui s’inscrit dans l’histoire des artistes et intellectuels engagés.Un documentaire lui a été consacré en 1979, récompensé par l’Oscar du meilleur court-métrage: Paul Robeson: Tribute to an Artist. MUSÉE DU QUAI BRANLY. Atelier Martine Aublet. Paul Robeson (1898-1976). Un homme du tout-monde.37 quai Branly, Paris VIIe. Jusqu’au 14 octobre. «Sans titre», Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO Û T / 2 0 1 8
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Galeries & Musées
Les impressionnistes à Londres L
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Van Dongen
e charmant musée de la rue Cortot nous offre un retour sur les années du Bateau-Lavoir. A la fin de l’année 1905, Van Dongen y emménage avec sa famille à l’invitation de Picasso. Il fréquente de nombreux artistes, parmi lesquels Vlaminck, Matisse et Modigliani. Il choisit pour sujet la vie nocturne à Montmartre, peignant de nombreuses scènes de spectacles de cirque et de music-hall. Parmi les nombreux artistes de Montmartre, Van Dongen s’inscrit comme l’un de ceux que le quartier aura particulièrement influencés. Il s’agit du seul peintre néerlandais à avoir demandé la nationalité française (qu’il obtint en 1929). On retrouve le meilleur de cet artiste festif: portraits, paysages, nus tout enflammés de fougue fauve et portraits mondains un peu ironiques. Plusieurs tableaux inédits ont été retrouvés grâce aux recherches effectuées pour les besoins de l’exposition, et donc exposés pour la première fois. MUSÉE DE MONTMARTRE. Van Dongen et le Bateau-Lavoir.12-14 rue Cortot, Paris XVIIIe. Jusqu’au 26 août. «Deux yeux», 1911, collection particulière, courtesy Het Noordbrabants Museum, Bois-le-Duc © Adagp 2018, Paris.
la fin du XIXe, la guerre franco-prussienne et l’insurrection de la Commune de Paris poussent certains artistes français à fuir vers Londres. Ils émigrent dans un pays économiquement prospère, mais aussi dans une ville où le marché de l’art est florissant. Leurs œuvres ont apporté à l’art britannique un vent de modernité, et exercé, en retour, une influence sur l’art français. On comprend les émotions de ces atristes quand ils se sont mis à peindre les jardins londoniens et le fameux brouillard… Une table tactile a été installée dans l’«art club», espace conçu comme un club londonien, qui vous présentera une carte de la ville pour découvrir des informations sur les artistes et les lieux qu’ils fréquentaient… PETIT PALAIS. Les impressionnistes à Londres. Artistes français en exil, 1870-1904. Avenue Winston-Churchill, Paris VIIIe. Jusqu’au 14 octobre. André Derain, «Big Ben», 1906-1907, huile sur toile, Musée d’art moderne de Troyes, collections nationales de Pierre et Denise Lévy © Adagp Paris 2018 et DACS London, photoLaurent Lecas.
Yves Saint Laurent
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éjà dix ans qu’Yves Saint Laurent n’est plus. Pour sa première exposition temporaire, le musée qui porte son nom montre ses carnets de dessins d’adolescent. Vivant dans la bourgeoisie oranaise, le jeune homme, pied-noir, s’intéresse aux arts, et c’est lors d’une représentation de L’Ecole des femmes, mise en scène par Louis Jouvet en 1950, qu’il se lance dans le dessin et la mode. Cette nouvelle passion s’agrège à son amour pour la littérature. Le jeune homme s’évertue à illustrer les romans et les recueils de poésie qu’il affectionne, comme Madame Bovary de Gustave Flaubert ou encore Merlin et les contes perdus d’Andrée Pragane. Un pan de la personnalité et du parcours esthétique de cet artiste de génie est révélé ici. MUSÉE YVES SAINT LAURENT. Yves Saint Laurent. Les dessins de jeunesse. 5 avenue Marceau, Paris XVIe. Jusqu’au 9 septembre. Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent/Tous droits réservés.
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Roman Cieslewicz
PAL ACE scope
’utilise de nombreuses techniques: photo, «J peinture, aquarelle... mais pas le dessin. J’ai une constance d’inspiration: le cercle, les ronds.» Roman Cieslewicz est un artiste majeur de la scène graphique de la seconde moitié du XXe siècle et un acteur incontournable de l’école de l’affiche polonaise. Son œuvre couvre de nombreux domaines, depuis l’affiche jusqu’à la publicité, en passant par le photomontage, l’édition et l’illustration. Avec toujours des messages très percutants. MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS.
Roman Cieslewicz. La fabrique des images. 107 rue de Rivoli, Paris Ier. Jusqu’au 23 septembre. «Mona Tse-Tung», 1976, photomontage, collection MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne ©Adagp, Paris 2018, photo Claude Gaspari. «“Che” Si», Editions Georges Fall, 1967, affiche, sérigraphie ©Adagp, Paris 2018, photo MAD Jean Tholance.
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François Prost
rançois Prost est un graphiste, directeur artistique et photographe français. Il présente quatre séries, After Party, Paris Syndrome, Champs-Elysées etFaubourg. «Depuis plusieurs années, j’ai entrepris de photographier des devantures de discothèques, dit l’artiste à propos d’After Party. C’est vite devenu une obsession qui m’a conduit aux quatre coins de la France, tantôt en voiture, à vélo, à moto, en train ou en bus. Ce travail est à voir comme un hommage envers ces lieux qui, quand ils se réveillent les nuits de week-ends, sont l’endroit de mille et une histoires et de rencontres en tout genre. Tout le monde a un souvenir en discothèque.» SUPERETTE FILM PRODUCTION GALLERY. François Prost. Photostories. 104 rue du Faubourg-Poissonnière, Paris Xe. Jusqu’au 16 novembre. «Sans titre» ©François Prost.
Au diapason du monde
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ne sélection vraiment surprenante d’artistes modernes et contemporains. Deux parcours sont proposés.Le parcours A débute au niveau 2, avec l’artiste japonais Takashi Murakami, et se déploie à travers trois ensembles, d’abord autour de DOB, figure inventée par l’artiste et considérée comme son alter ego, puis autour d’une fresque picturale en référence à l’histoire des huit immortels de la religion taoïste, enfin un espace kawaï réunissant sculptures et films d’animation. Le parcours B se déploie dans le reste du bâtiment et explore la problématique de la place de l’homme dans l’univers et de ses relations avec les autres composants du monde vivant. Cette réflexion engage les artistes en résonance avec les chercheurs, les scientifiques, mais aussi les poètes et les philosophes: tous interrogent la relation entre l’ensemble des êtres vivants. Passionnant! FONDATION LOUIS VUITTON. Au diapason du monde. 8 avenue du Mahatma-Gandhi, Paris XVIe. Jusqu’au 27 août. «a.k.a Gero Tan: Noah’s Ark», 2016 © Takashi Murakami/ Kaikai Ki Co. Ltd. All rights reserved. «Annunciation», 2010 ©Kiki Smith ©Davide Bordes.
Batia Suter
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atia Suter, une des révélations de la scène contemporaine, vient d’être nommée parmi les finalistes de la Deutsche Börse 2018, un des prix les plus importants de la photographie européenne. Pour la première fois en France, l’artiste a créé une œuvre in situ se déployant dans tous les espaces du BAL, Radial Grammar: un voyage kaléidoscopique dans le temps, la culture et les goûts, basé sur la puissance structurelle du monde de l’image et de l’objet. Batia Suter puise dans un vaste ensemble d’images qu’elle collecte puis retouche, séquence, agence, colle. LE BAL. Batia Suter. Radial Grammar.6 impasse de la Défense, Paris XVIIIe. Jusqu’au 26 août. «Radial Grammar», 2018 ©Batia Suter.
Complètement piqué
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a galerie présente la première exposition dédiée à l’art du “piqué”, développé à Naples dans la première moitié du XVIIIe siècle, une technique d’une virtuose habileté et d’un luxe inouï. Ces objets rassemblent trois matériaux précieux: les écailles, l’or et la nacre. Une fois l’écaille rendue souple à l’aide d’eau bouillante et d’huile d’olive, le décor est appliqué par pression, ornant toutes sortes d’objets qui furent collectionnés par les voyageurs du Grand Tour. Les œuvres, présentées pour la première fois, ont été réalisées entre 1720 et 1760. GALERIE J.KUGEL. Complètement piqué. Le fol art de l’écaille à la cour de Naples.25 quai Anatole-France, «La table de Paris VIIe. Du 12 septembre au 8 décembre.
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Zao Wou-Ki
e peintre et graveur Zao Wou-Ki, né en 1920 à Pékin, est mort en 2013 à Nyon, en Suisse. Naturalisé français en 1964, il a passé sa vie entre deux mondes, deux écoles de pensée, deux modes de fonctionnement, et cela a nourri son style si particulier. De ses premières expérimentations abstraites à ses voyages riches en découvertes aux EtatsUnis, l’homme se révèle curieux, amateur de nouveautés, de poésie et de rencontres. Grâce à la présentation de 40 œuvres de très grandes dimensions (dont certaines sont inédites), le musée dresse le portrait d’un homme ambitieux, imprégné d’influences... mais singulier en tout point. MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS. Zao WouKi. L’espace est silence. 11 avenue du Président-Wilson, Paris XVIe. Jusqu’au 6 janvier 2019. «Zao Wou-Ki dans son atelier de la rue Jonquoy, en 1967,
l’Ermitage», Giuseppe Sarao, Naples, vers 1730-1740.
devant les peintures 29.09.64 et la première version de 21.09.64» ©Adagp, Paris 2018, photo Sidney Waintrob, Budd Studio © David Stekert, Budd Studio, 2018.
L’amour au Moyen Age A
travers une iconographie étonnante, on découvre toutes les subtilités du jeu amoureux au Moyen Age. On pourrait s’attendre à des scènes très romantiques avec des colombes et des poèmes chantés… mais c’est surtout le “trash” de l’époque qui frappe. On découvre avec étonnement (notamment à cause de la misogynie ambiante), les métaphores sexuelles qui règnent à l’époque. Et, plus grave, la vision du viol et de l’homosexualité. A noter qu’après votre visite de ce lieu plein d’histoire vous pourrez aller vous rafraîchir dans le beau jardin à l’ombre d’un grand arbre. TOUR JEAN SANS PEUR. L’amour au Moyen Age. 20 rue EtienneMarcel, Paris IIe. Jusqu’au 2septembre. «Les Mystères de la procréation», Barthélemy l’Anglais, «Livre des propriétés des choses», France, XVe siècle, Paris, BnF, ms Français 9141, folio 171 verso.
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Gupta
a Monnaie de Paris continue à nous étonner avec ses expositions aussi étranges que grandioses. L’invité, est l’artiste Subodh Gupta, l’une des plus grandes stars indiennes de l’art contemporain, dont c’est la première rétrospective en France. Né dans une petite ville du Bihar, l’un des Etats les plus pauvres de l’Inde, cet artiste n’a pas eu à chercher bien loin son matériau de prédilection: des ustensiles de cuisine en inox… Il réussit à nous émerveiller avec un crâne géant composé de milliers de casseroles. Son secret: jouer sur la démesure pour surprendre le spectateur. MONNAIE DE PARIS. Subodh Gupta. «Adda»/Rendez-vous. 11 quai de Conti, ParisVIe. Jusqu’au 26 août. «Very Hungry God (Dieu insatiable)», 2006, collection Pinault ©Monnaie de Paris/Martin Argyroglo.
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Pub.qxp_Palace 19/04/2018 17:29 Page3
R ESTOS
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Quai Ouest
lantée face au bois de Boulogne, cette institution des Hauts-de-Seine qui accueillait dans les années 1990 tout le gratin parisien se relance. Mise en beauté orchestrée par la papesse de la déco, Laura Gonzalez, qui a redonné au lieu de sa superbe avec lampions qui tapissent le plafond, lourdes tables en bois massif et canapés moelleux. Point fort: l’immense terrasse offrant une vue panoramique sur la Seine. Et dans l’assiette? Simplicité et fraîcheur à la faveur d’une carte qui navigue habilement côté terre et côté mer: moules au chablis, huîtres Saint-Vaast, bulots mayonnaise, fritures de petits poissons, pièces de bœuf Irish Cut, tartare de bœuf au couteau… QUAI OUEST. 1200quai Marcel-Dassault, 92210 Saint-Cloud. 0146023554.
L’île
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ffrant un bain de verdure aux Parisiens en mal de nature, cet éden bucolique imaginé par l’architecte Laura Gonzalez vibre sous la couleur, dévoile une belle alchimie de styles et se paye le luxe d’un potager aromatique et d’une terrasse XL baignée de soleil. Au diapason, la carte revendique une cuisine conviviale-chic avec des petits plats qui sentent bon les vacances (poissons grillés, huîtres, côte de bœuf, demi-poulet…) et des planches à partager entre amis. Un point de chute dépaysant qui nous fait traverser le périph’ sans complaintes. L’ÎLE. 170quai de Stalingrad, parc de l’île SaintGermain, 92130 Issy-lesMoulineaux. 01 41 09 99 99.
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Blanche
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éjà à la tête du Ken Club et du Klay, les frères Benzaquen, ouverts à l’audace, ont frappé fort en redonnant vie à un hôtel particulier édifié en 1901 et classé à l’inventaire des Monuments historiques. Après une longue parenthèse à se réenchanter, ce superbe bâtiment à la façade Art nouveau affiche sa splendeur et ses volumes hors norme: 6 étages, 3000 m2 ! Blanche, c’est une salle de sport high-tech, une piscine monumentale, un cinéma privé et un restaurant, le BB, piloté par le (top) chef Jean Imbert. Epanouie dans un décor grand chic orchestré par l’agence Toro & Lieutard, cette table plaide le bien-manger, la diversité, la gourmandise et le plaisir aussi, avec des menus inspirés du marché et des salades monochromes ultra-graphiques déjà stars. BLANCHE. 21rue Blanche, Paris IXe. 0142401212. www.21blanche.com
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Apicius
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nouveau sur le devant de la scène, cet hôtel particulier comptant parmi les plus belles tables de Paris vient de passer entre les mains de Laurent de Gourcuff et du chef Mathieu Pacaud (Divellec). Derrière la façade, bar, grande salle et petits salons se déploient avec grâce. Mais c’est au jardin que la magie opère avec des tables en convenance auréolées de nappes blanches offertes à la lumière de la ville et à la majesté des vieilles pierres. Mathieu Pacaud, aux commandes des cuisines, orchestre le mouvement en signant des nourritures souples et heureuses, réenchantant le style français, assumant la haute gastronomie, le beau geste et le service spectaculaire. Ce midi-là: délicates langoustines sauvages rafraîchies au caviar Golden, plaisir d’un homard bleu des îles Chausey et final voué à la sensualité d’une île flottante tout en rondeur. Sublime! APICIUS,20rue d’Artois, Paris VIIIe. 0143801966.
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dresse prisée des esthètes et autres amateurs de luxe discret, le Pavillon de la Reine, hôtel 5 étoiles planté sur la place des Vosges, inaugure ce printemps son restaurant gastronomique. Royal, son nom est un hommage à Anne d’Autriche. Et si la carte est signée Mathieu Pacaud, c’est le jeune chef Edouard Chouteau, passé au Bristol et à l’Arpège, qui la met en scène avec maestria. Cultivant le goût des belles choses, les assiettes précises et appliquées font éclore la crème des produits: langoustines, sole meunière, agneau de lait de Lozère…
Côté douceurs, le soufflé au chocolat, dessert signature de Mathieu Pacaud, assure le clin d’œil à la passion qu’Anne d’Autriche vouait au chocolat! L’histoire se poursuit côté vins, où cuvées rares, bijoux confidentiels et grands noms rivalisent d’excellence. ANNE AU PAVILLON DE LA REINE. 28place des Vosges, Paris IIIe.
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restos & Bars
JoliesAdresses dans le Vent
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Nana
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ersion fish et charme chez Nana, petit bistrot marin planté rue Breguet où le chef Vincent Jouyaux fait jaillir sans limite sa créativité sur une carte qui change chaque jour. Honneur aux poissons, donc, ultra-frais et de saison, qui frétillent en vedette sur la carte, et déjà une recette qui fait mouche: le poulpe croustillant, aïoli à la ’nduja. Nullement évincée, la viande se taille sa place et se pique de saveurs iodées. Ainsi, le veau s’amourache de coques de Carnac, le gigot d’agneau plonge dans une écume iodée, le bœuf se déguste en tataki avec une crème d’anguille. L’ambiance? Cosy-décontractée: attablés dans la jolie salle végétalisée ou, mieux encore, accoudés au comptoir. NANA. 10rue Breguet, Paris XIe.0143382719.
t la joie de retrouver Tomy Gousset, chef chouchou, qui remet le couvert avec une seconde adresse située dans le Quartier latin. Hugo&Co, ou le plaisir d’une cuisine de partage, joliment fusion, pertinente et tellement vivante. Au menu, une joyeuse ribambelle de petits plats à faire venir en rafale sur la table: crostini à l’avocat, tapioca croustillant au fromage, pancake salé, bonite marinée au citron vert… sans laisser filer la fameuse brioche vapeur façon bao à la queue de bœuf et légumes pickles. Conseil avisé: garder une place pour les desserts de Tomy : son riz au lait et ses petites madeleines aux zestes de citron valent franchement l’écart de conduite! HUGO&CO. 48rue Monge, Paris Ve. 0953926277.
Grill Astier
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uittons la mer mais pas le quartier, dans le XIe arrondissement toujours, direction la table canaille du moment. A quelques mètres de son adresse institution, Astier a inauguré son Grill pour le plaisir de partager dans un élan carnassier des viandes d’exception cuites à la braise. Côte de bœuf normande maturée, tartare de filet de bœuf au couteau, côte de veau bio, picanha de Salers s’offrent sans artifices et s’accompagnent de frites démentes, de légumes du marché cuits à la broche et d’un verre de côtes-rôtie qui tient tête à l’ensemble. GRILL ASTIER. 40rue Jean-Pierre-Timbaud, Paris XIe. 0143555700.
T
Môm’art
ant qu’à se promener dans Paris, allons prendre de la hauteur dans le XVIIIe sur la butte et nous poser dans la charmante cour pavée du tout nouveau Môm’Art. Petit coin paisible, cette table pilotée par Grégory Cohen, ex-animateur de l’émission Chéri(e), c’est moi le chef !, fait aller une cuisine franche et précise. On s’y régale de recettes aromatiques balancées en portion généreuse faisant honneur à une bistronomie dans l’air du temps: œuf parfait, gravelax de saumon, tataki de thon, burger fumé au foin, cheese-cake… Et, à l’heure de l’apéro, mignonnes tapas méditerranéennes et cocktails signatures. MÔM’ART.42rue d’Orsel, Paris XVIIIe.. 0182522626.
Hugo&Co
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Baieta
ouquet final offert par Julia Sedefdjian, 23ans, plus jeune chef étoilée de France en 2016, qui poursuit sa fulgurante ascension à demeure avec son premier restaurant répondant au doux nom de Baieta (“petit bisou”, en niçois). Emotion d’une cuisine de haute envergure, maîtrisée, juste, étonnamment mature, qui prend ses racines dans la culture méditerranéenne, ses produits gorgés de soleil et sa convivialité. La voilà, la pissaladière qui débarque en amusebouche! A suivre, éblouissants cannelloni de pomme de terre, croustillants de moules et velouté iodé de curry vert. Bouillabaisse appliquant toute l’exigence technique du dressage à la cuisson de cette jeune et déjà grande Julia. Et cet aïoli… Pour finir, une fraîcheur de financier à la coco, fruits exotiques et sorbet mangue passion. Epatant, vraiment. BAIETA. 5rue de Pontoise, Paris Ve. 0142025919.
Rubrique «Restos & Bars» réalisée par S A N D R A S E R P E R O
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Thiou D
ifficile de résumer le parcours d’Apiradee Thirakomen(«Thiou» est son surnom), née à Bangkok et amoureuse de la France, qui a ouvert son premier restaurant à Paris en 1983. Après avoir emmené avec elle le personnel thaï de sa précédente adresse, elle rayonne aujourd’hui près des Invalides. Le décor est moderne et feutré, imaginé avec la décoratrice Laura Gonzalez. La cuisine, fidèle à elle-même, goûteuse et préparée avec de bons produits frais. Dans sa nouvelle carte été, on retrouve des crevettes sautées aux épices, petits légumes et basilic, du calamar et poulpe snackés, mais aussi l’incontournable phad thaï et le mystérieux «tigre qui pleure», plat qui est devenu l’une de ses marques de fabrique. THIOU. 94boulevard de la TourMaubourg, Paris VIIe. 0176217884.
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M USIQUES
& F ÊTES
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Peacock Society
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n à peine cinq ans, le Peacock Festival (organisé par la bande du fantastique We Love Green) s’est imposé comme un des meilleurs festivals électroniques européens aux côtés du Sonar de Barcelone, des Nuits sonores de Lyon ou du Dekmantel d’Amsterdam. Cette année, en plein cœur du parc floral de Vincennes, le festival nous offrira un panorama à 360° de la club culture, des jeunes pousses en devenir aux aguerris des platines. A ne pas louper: le dieu de la techno Jeff Mills, Laurent Garnier aka le meilleur DJ français et la révélation Amélie Lens. PEACOCK SOCIETY. Parc floral de Paris, Paris XIIe, les 6 et7 juillet.
festivals
Hello Birds
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ratuit, situé non loin des magnifiques falaises d’Etretat, Hello Birds est un festival dont la vocation est d’être amical, en s’ouvrant à des balades à vélo, des dégustations d’huîtres, une découverte de la ville, des baignades et, évidemment, une programmation musicale qui transpire le bonheur. A ne pas louper:la pop délicate et rêveuse de Frànçois Atlas, le hip-hop de la future star Johan Papaconstantino et la house subtile de Mad Rey. HELLO BIRDS. Etretat, les 6, 7 et 8juillet.
u rock en Bretagne, de l’électro en Corse, de l’art à Saint-Jean-de-Luz, de la variété à Nice, du terroir-chic à Etretat. Cet été, l’Hexagone s’ouvre au farniente, à la musique et au bon temps. Sélection avisée des spots les plus cool de la saison.
Calvi on the Rocks
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our sa 16e édition, le festival préféré des Parisiens, où il est de bon ton de se montrer quand on bosse dans la communication, la presse, la mode, le graphisme ou la pub, a concocté un line-up qui rassemble ce qui se fait de mieux en musiques actuelles idéales pour danser la journée sur les plages et le soir au pied des forteresses de la citadelle. A ne pas louper: Booba, le rappeur que le monde entier nous envie, la techno froide d’Arnaud Rebotini, compositeur de la BO de 120 battements par minute, et Clara Luciani, jeune lueur de la nouvelle variété française. CALVI ON THE ROCKS. 26 route de la Pinède, Calvi, du6au11juillet. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO Û T / 2 0 1 8
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Midi Festival
’est un des festivals les plus hype du moment, situé dans le cadre idyllique de la célèbre Villa Noailles et autres lieux symboliques en bord de mer. Soleil, architecture, apéro et variété française seront au rendez-vous de ce spot vraiment pas comme les autres. A ne pas louper: l’immense Etienne Daho, Juliette Armanet et son piano magique, le dandy Baxter Dury et la jeune révélation Halo Maud. MIDI FESTIVAL. Hippodrome de la plage, Route des Marais, Villa Noailles, Hyères, du 20 au 22 juillet.
P
La Route du Rock
assage obligé depuis1991 de tout fan de guitare qui se respecte, la Route du Rock, qui se tient à côté de Saint-Malo, met chaque année la barre un peu plus haut question programmation, et l’édition2018 confirme, entre têtes d’affiche et découvertes excitantes, que le festival ne s’est jamais aussi bien porté. A ne pas louper: notre Etienne Daho national, le doux psychédélisme de Forever Pavot, le rock qui gratte des Limiñanas ou le jazz planant de Nils Frahm. LA ROUTE DU ROCK. Fort de Saint-Père, Saint-Malo, du16au19août.
Rock en Seine
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n ne présente plus ce festival parisien par excellence qui clôture à merveille l’été et rend le retour à la dure réalité moins violent. Dans le cadre bucolique de l’immense parc de Saint-Cloud, la programmation, une fois de plus, se veut une fenêtre ouverte sur la pop au sens large, en passant du rock à la variété avec des parenthèses hip-hop et techno. A ne pas louper: la prestation live impeccable de Charlotte Gainsbourg, le duo anglais Bicep et leur techno nostalgique des raves nineties, Die Antwoord et ses provocations noisy. ROCK EN SEINE.Domaine national de Saint-Cloud, du 24 au 26 août.
U
Baleapop
n des derniers festivals avant d’attaquer la rentrée, et un des plus chics de l’été, avec son mélange entre explorations musicales et crème de l’art contemporain, le tout mélangé avec aisance dans un des plus beaux spots balnéaires de France. A ne pas louper: le génie rock californien Ariel Pink, à qui tous les hipsters cherchent à ressembler, et les Hollandais de The Mauskovic Dance Band, qui mélangent rythmes tropicaux, ambiances afro et disco pour danser les pieds dans l’eau. BALEAPOP. 21rue de la République, Saint-Jean-de-Luz, du23au26août. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO Û T / 2 0 1 8
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Musiques & Fêtes
Crossover
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Les Vieilles Charrues
radition inscrite depuis1992 dans l’ADN breton, les Vieilles Charrues surprennent par leur programmation spécial grosses pointures internationales qui en fait un des rendez-vous incontournables de l’été. Et cette nouvelle édition ne déroge pas à la règle, tellement le line-up donne le tournis à tout mélomane qui se respecte. A ne pas louper: les garçons coiffeurs de Depeche Mode, impeccables en live, le retour des mythiques Marquis de Sade et Véronique Sanson avec sa voix à filer des frissons. LES VIEILLES CHARRUES, Carhaix, du19au22juillet.
es artistes français et uniquement français et une dominante électro-pop pour danser en douceur au soleil couchant, c’est le but avoué de ce festival niçois situé en plein Théâtre de Verdure et qui fêtera ses 10 ans cet été avec une programmation qui puise dans le meilleur de la scène bleu-blancrouge actuelle. Alors cocorico ! A ne pas manquer:le rap écorché vif d’Eddy de Pretto, l’électro paradisiaque de Polo&Pan et les live hors norme de Rone, connu pour ses collaborations avec Etienne Daho. CROSSOVER. Théâtre de Verdure de Nice, du 23 au 25 août.
Astropolis
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ingt-quatreans déjà qu’Astropolis s’est installé dans le paysage musical français avec la défense de l’électro comme ligne de conduite. Cette année, l’événement géant investit différents lieux historiques de Brest pour mieux asséner ses rythmes robotiques et faire suer les festivaliers jusqu’au lever du soleil. Un rendez-vous incontournable sur la route des vacances. A ne pas manquer: l’électro raffinée de la sublime Nina Kravitz, la techno ultra-mélodique d’Agoria et les beats sans concessions de la légende hardcore Manu le Malin. ASTROPOLIS. 26rue Bugeaud, Brest, du 6 au 8juillet.
Lunallena
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Electrobeach
lassé dans le top5 des poids lourds des festivals français, l’Electrobeach transforme son immense scène principale en délire pyrotechnique avec têtes d’affiche qui tambourinent (DJ Snake, Diplo, Afrojack), danseuses sexy et jeux de laser. Tous ceux que les effets spéciaux laissent de marbre se retrouvent sous l’immense tente à la programmation plus adulte où les rythmes électroniques mènent la danse. Le tout au bord de l’eau et dans une ambiance de parc d’attractions. A ne pas louper: l’artiste français Molecule et son live fascinant, la légende berlinoise Ellen Allien et Carl Cox, échappé juste pour l’occasion de sa résidence à Ibiza. ELECTROBEACH MUSIC FESTIVAL. Avenue du Paquebot-desSables, Le Barcarès, du 12 au 14juillet.
réé et organisé par le groupe Nice Matin l’année dernière pour offrir une ampleur culturelle à la région, Lunallena se veut généraliste dans tous les sens du terme, autant par les festivaliers que par la programmation qui brasse large, du rock à la world music, histoire que tout le monde y trouve son bonheur. Sans compter le spot du festival idéalement situé dans la pinède en bord de méditerranée. A ne pas louper: les Chemical Brothers, dinosaures de la techno, les jeunes de Bagarre et leur variété bubble-gum et acrobatique, et Suprême NTM, venu ranimer la flamme adolescente des quarantenaires. LUNALLENA. Scène de la Pinède, Juan-les-Pins, les 26 et 27 juillet.
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vec un premier album tout en profondeur et mélancolie, la jeune chanteuse Halo Maud est la plus belle découverte de cet été. On a découvert cette jeune chanteuse française il y a quelques années, en2015 pour être exact, sur une compilation de La Souterraine. Un formidable label, et plus encore, dédié à la défense de la pop, voire de la variété, made in France. Elevée en plein cœur de l’Auvergne par un père pasteur, Maud Nadal de son vrai nom se passionne très tôt pour la musique et la guitare avec en ligne de mire des références aux univers aussi disparates que PJ Harvey, Brigitte Fontaine ou Dominique A. Tous artistes aux univers singuliers qui positionnent déjà la recherche d’excellence de la jeune fille et son tempérament tout en ombres et lumières. Multi-instrumentiste, prodige des claviers, Maud se fera d’abord doucement la main en accompagnant le gratin de la nouvelle pop française, au sein du projet pop et psychédélique Moodoïd, aux côtés de Lescop, le Prince Noir de l’électronique, ou de la délicieuse Melody’s Echo Chamber, tout en écrivant des
chansons pour Les Vestiges du chaos, le dernier disque de Christophe. Avec son premier album enregistré avec le producteur Renaud Leduc, et dont le titre, Je suis une île, résonne comme le dénominateur commun parfait pour ces douze morceaux qui passent de l’anglais au français, du rire aux larmes, de la folk à la pop, avec la même aisance, Halo Maud confirme tous les espoirs qu’on avait placés en elle. La preuve: les Anglais, qui en connaissent un rayon question pop de qualité, ne s’y sont pas trompés, et c’est l’excellent label londonien Heavenly Recordings, terre d’accueil de pointures comme Baxter Dury ou Saint Etienne, qui signe ce premier jet d’une artiste dont on n’a pas fini d’entendre parler et qui sillonnera cet été la route des festivals. Soit une excellente occasion de succomber au charme vénéneux de Halo Maud. PATRICK THÉVENIN Halo Maud: «Je suis une île» (Heavenly Recordings/Pias). En tournée jusqu’au 11 novembre.
Halo Maud, la mystérieuse
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E NVIES
&P LAISIRS
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Collier extraordinaire
pectaculaire et audacieux, le Colori dell’iride est sans aucun doute le plus important collier créé à ce jour par Giampiero Bodino. Fabriqué dans des ateliers parisiens, il a fallu 1500heures de travail pour réaliser ce chefd’œuvre. L’histoire de ce collier commence lors d’une visite du musée de Naples qui accueille le fabuleux trésor de San Gennaro, réuni au cours des siècles grâce aux dons des fidèles. Ce trésor représente de loin la plus importante collection de pierres précieuses au monde. Parmi ces chefs-d’œuvre, le collier de San Gennaro. «Ce fut un déclic, raconte Giampiero Bodino, j’étais fasciné par ce gigantesque sautoir avec ses cinq croix montées avec des pierres précieuses. Rigide et gigantesque, il est importable par les humains. J’ai pensé qu’il serait formidable d’en faire une réinterprétation, inventer quelque chose de portable, tout en conservant sa force spirituelle.» Les croix sont des roses des vents. Sur les cartes anciennes, elles indiquent les
points cardinaux et les huit vents majeurs. «Les cartes anciennes me fascinent. La rose des vents est un symbole que j’aime beaucoup esthétiquement, pour sa symétrie et sa géométrie, mais aussi spirituellement. Savoir donner aux gens une orientation est quelque chose de sublime à mes yeux!» ajoute le créateur. Le collier est modifiable, les croix sont amovibles. «On peut porter une seule croix avec un cordon de soie ou en broche, et ça devient quelque chose de portable au quotidien. J’aime que les gens portent les bijoux et ne se laissent pas impressionner.» Formidable coloriste, Giampiero Bodino sélectionne les pierres avec rigueur pour la pureté et la profondeur de leurs tonalités. Diamants, rubis, grenats et saphirs de toutes les couleurs s’associent avec merveille au vert intense des émeraudes de Colombie et valent au collier son nom de Colori dell’iride, qui signifie les sept couleurs de l’arc-en-ciel. A D www.giampierobodino.com/en
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De gauche à droite et de haut en bas : croix en or blanc, saphirs violets, saphir rose de Madagascar taille coussin, émeraudes et diamants ; croix en or blanc, diamant taille poire, diamant taille coussin, émeraudes de Colombie, saphir bleu de Ceylan, saphirs bleus taille poire, grenats et diamants ; croix en or blanc et diamants ; croix en or blanc, saphirs bleus, saphirs roses, rubis et diamants ; croix en or blanc, diamants, saphirs violets, saphirs jaunes, grenats et diamants ; croix en or blanc, un saphir jaune de Ceylan, saphirs jaunes, grenats et diamants.
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Marc Hibbert
Envies & Plaisirs
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l y a trois ans, Katie Kovalançait sa marque de joaillerie Kova, reflet d’une nouvelle génération à la recherche d’un design avant-gardiste. Basés sur des formes géométriques, ses bijoux minimalistes et graphiques restent poétiques et sensuels. Originaire de Russie, la jeune créatrice de 27 ans, s’inspire de l’histoire de l’art de son pays. «Je veux vraiment mettre en avant mon héritage, car c’est une culture unique.» La première collection, basée sur le triangle et le cercle, revisite le suprématisme de Malévitch, la seconde se tourne vers le mouvement qui suivit, le constructivisme de Rodtchenko et s’articule autour de lignes courbes et fluides. «Etudiée pour épouser parfaitement le corps, la courbe est un élément géométrique très raffiné qui ajoute une touche féminine au bijou, explique Katie Kova, de passage à Paris. La dernière collection met l’accent sur l’or jaune et l’or noir, recouverts par un procédé de nano-céramique et éclairés par des accents de diamants blancs. Notre caractéristique est notre pavage asymétrique, qui n’est pas continu, cela permet de jouer avec la lumière différemment. Les pièces peuvent s’additionner les unes aux autres pour pouvoir créer leur propre variation, ce qui les rend uniques.» A N N E D E L A L A N D R E
La poésie des lignes
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Parures
de stars
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De gauche à droite et de haut en bas: Romee Strijd accompagnée de Fawaz Gruosi, fondateur et directeur artistique de la maison, sur le tapis rouge de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes; Naomi Campbell; Alessandra Ambrosio; l’actrice américaine Amber Heard; la chanteuse américaine Nicole Scherzinger; Cindy Bruna accompagnée de Gilles Mansard, président de De Grisogono France.
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e Festival de Cannes, c’est l’élégance ultime du cinéma à la française. Année après année, deGrisogono y incarne le glamour, saisissant dans l’éternité les plus belles montées des marches de l’histoire. Mannequins, réalisatrices, égéries, actrices primées du cinéma et du théâtre, elles sont des femmes d’exception. Tombées sous le charme de créations au caractère distinctif, elles ont choisi de se parer de bijoux qui révèlent la beauté et expriment le savoir-faire ancestral d’un art précieux qui se perpétue dans les ateliers de la Maison. Une beauté au-delà de la simple apparence. Des femmes qui aiment avant tout l’audace deGrisogono, ses pierres aux volumes généreux, ses couleurs inédites, ses joyaux qui ne font qu’un avec elles. Pour ses 25 ans, deGrisogono célèbre l’essence même de ce qui l’a rendu unique. Des nouvelles créations de haute joaillerie vibrant sous le magnétisme de diamants, qui, chacune à leur façon, rendent hommage aux signatures distinctives et aux constantes esthétiques so deGrisogono. The Cannes Festival represents the ultimate elegance of the french cinema. Year after year, De Grisogono embodies the glamor with statement pieces adored by women. And to celebrate its 25 years, the brand created High-Jewelry pieces with diamonds.
Envies & Plaisirs
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ans une version modernisée de l’intemporel Toi et Moi, Valérie Messika, créatrice de la marque de bijoux Messika Paris, joue le mariage inattendu de deux tailles de diamants. Entre opposition et gémellité, les pierres s’interpellent, se complètent dans un lumineux pas de deux. A la taille poire, sensuelle et scintillante, répond la taille émeraude, stylisée et hypnotique. Tour à tour, chacune dévoile jeu et éclat au gré des mouvements.
the sound of hotel costes
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écouvrez la sélection du mois avec 15 morceaux soigneusement sélectionnés sur AppleMusic, dont: • Oasis d’Ashra - • Attendez un moment de Few Lab • The Outside de Tulioxi - • Lil’M de Masomenos - • Bloody Shadows from Afar de Lena Platonos. «Hôtel Costes» on Apple Music. @hotelcostesofficial onSpotify
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Géométrie
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es bijoux innovants et élégants d’Angela Caputi Giuggiùsont la pièce manquante idéale de la liste de souhaits de chaque femme. Avec un mélange d’art et de mode, ses créations sont caractérisées par un processus en constante évolution. Le cœur créatif des bijoux d’Angela Caputi est son atelier à Oltrarno, situé dans un pittoresque quartier de Florence. Chacune de ses conceptions est fabriquée à la main en Italie.
La nouvelle ligne de bijoux Ciniglia, pour la saison automne-hiver 2018-2019, s’inspire des couleurs et des nuances automnales.L’effet optique de ces résines synthétiques fait référence aux velours, brocard et chenille, ces tissus lumineux et élégants qui attirent l’œil. Des formes géométriques régulières ajoutent une touche de sophistication supplémentaire à ces magnifiques bijoux.
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aul&Joe donne à ses classiques de la saison une touche fleurie avec ce qu’il faut de chic et de décontracté: des imprimés en fleurs, des coupes délicieusement rétro. Et en profite pour nous présenter des lunettes de soleil oversized avec ce qu’il faut là aussi de rétro: des écailles caramel, bleues, grenadine ou beige rosé. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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annina Vesperini est avant tout une créatrice, mais aussi une marque et un concept: le «dessous-dessus», ou l’art d’afficher sa lingerie: caracos, shorties, nuisettes... Une façon de se vêtir mêlant chic et sensualité, élégance et raffinement, style et féminité. Chaque couleur est unique et exclusive et chaque combinaison de couleurs est originale. La dentelle stretch et la soie sont les principaux matériaux choisis pour cette superbe collection.
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Le Byblos Saint-Tropez…l’institution tropézienne
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n plein cœur de la cité varoise, ce palace tropézien, qui a célébré son 50e anniversaire l’année dernière, reste un des hôtels les plus mythiques de la Côte d’Azur.Un véritable petit village, composé de 91chambres (dont 50suites) sur près de 17000 m2, avec des jardins luxuriants, des fontaines, une magnifique piscine, un spa by Sisley Cosmetics et son mythique nightclub: Les Caves du Roy, symbole éternel des nuits tropéziennes… Ses deux restaurants: le Rivea by Alain Ducasse vous accueille tous les soirs de la saison sur une charmante terrasse habillée de platanes, dans une ambiance casualchic, pour un dîner autour des saveurs méditerranéennes; et le B en bord de piscine dans une ambiance chic et décontractée, pour un apéritif ou un dîner dans un cadre idyllique. Nouveauté 2018: L’Epicerie by Byblos ! Une épicerie 100% Byblos qui propose des produits d’exception sélectionnés ou préparés par le chef du Byblos: Vincent Maillard.
On y trouve des huiles d’olive, des cuvées spéciales de vins et champagnes, des produits libanais et des créations du chef pâtissier Stéphane Marin. A découvrir également : les nouvelles stars de l’été, des stickers, reflets d’un état d’esprit, d’une émotion ou d’une invitation mieux que des mots couchés sur un texto… Dix illustrations dessinées par Cléo Wehrlin à télécharger via App Store et Android «Byblos Stickers». 20 avenue Paul-Signac.0494566800 www.byblos.com For more than 50 years, the Byblos has always portrayed the tropezian luxurious lifestyle. In the heart of the village of Saint-Tropez, the palace offers a magnificent swimming pool, a Spa by Sisley Cosmetics, and its famous nightclub Les Caves du Roy. And from this year, you will find L’Épicerie by Byblos where Vincent Maillard put up a selection of the best food and wine.
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Les must have de l’été Galeries Lafayette
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raie vedette des plages, cet été le maillot de bain se porte selon ses goûts et ses humeurs de mode. Cool en version deux pièces, il va à l’essentiel en une pièce graphique, décliné dans des coloris au chic absolu. Un coup d’œil dans le rétro, il opte pour une taille haute. Enfin, décomplexé et revival 80’s, il se porte ultra-échancré. Accessoirisée, votre tenue de l’été ne passera pas inaperçue. Bonjour l’été aux Galeries Lafayette! 40 boulevard Haussmann, Paris IXe. Ouvert tous les jours.
Maillot 2 pièces Naelie, 72% polyamide, 28% élasthanne, soutien-gorge 100€, culotte haute 85€. Disponible uniquement à Paris Haussmann Trousse Galeries Lafayette, paille, 10,90€ et sur galerieslafayette.com
Maillot 2 pièces Fashion Integrity by Galeries Lafayette, 78% polyamide recyclé, 22% élasthanne, soutien-gorge bandeau 29,99€, culotte haute 24,99 € et sur galerieslafayette.com
Maillot 1 pièce D nu D, 74% polyamide, 26% élasthanne, 174€.
Maillot 2 pièces Tooshie, 72% polyamide, 28% élasthanne, soutien-gorge triangle 126€, culotte 126€. Disponible uniquement à Paris Haussmann.
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Lip Magnet encre à lèvres mat Giorgio Armani, 3,9 ml, coloris 500 Mania, 37,90€ et sur galerieslafayette.com
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Soleil Blanc, huile scintillante pour le corps Tom Ford, flacon 10 ml, 92€ et sur galerieslafayette.com
Maillot 2 pièces Solid and Striped, 85% polyamide, 15% élasthanne, soutien-gorge 89€, culotte 89€. Disponible uniquement à Paris Haussmann
Robe Galeries Lafayette x Laetitia Ivanez, coton, 29,99€ et sur galerieslafayette.com
Capeline Galeries Lafayette, paille, 29,99 € et sur galerieslafayette.com
Mules Mellow Yellow, cuir, 79€ et sur galerieslafayette.com
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Bouée Sunny Life, PVC, 79€. Disponible uniquement à Paris Haussmann.
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Entre mode et sculpture L
Portrait : Julien Cresp. Objets : Marie Masson
e corps paré, sculpté, performé… Ce sont les trois axes qui constituent l’ensemble du travail de la créatrice Marie Masson, lauréate du prix de la Jeune création Métiers d’art 2017. A travers les notions de bijou contemporain, mode et autres objets singuliers, le corps est sous observation, mis à nu, décortiqué, voire défragmenté. Ses créations se situent entre le bijou d’artiste, les arts décoratifs, la sculpture et la mode. Ces objets interrogent le corps en tant que support. Cheveux, crins, poils et peaux font partie des matières premières de ses créations. La créatrice a représenté la France à la Triennale européenne du bijou contemporain 2017, avec sa série sur les médailles d’honneur.Pour la première fois, la Triennale s’exportera en dehors des frontières belges du 4octobre au 10novembre 2018, à la Galerie des Ateliers de Paris, où elle exposera également. Marie Masson enseigne également à l’école de la mode à Bordeaux, où elle est installée.
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PAL ACE scope
«C
Paris gagnant
hoose your mood et entrez dans la tribu!» est le credo d’Emmanuelle Legavre, la fondatrice et directrice artistique de Be Parisian, une marque française qui s’inspire de la capitale, de ses monuments, de ses quartiers et de ses habitants. A chaque style, rive droite, rive gauche, arty, wild, hippie chic, preppy, classy, sport, green... correspond un “mood” et toute une gamme de tee-shirts, chemises et cabas. Coup de cœur pour les sublimes foulards en twill de soie illustrés par la créatrice.
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Envies & Plaisirs
Le conseil beauté de Martine
de Richeville
P
as d’inquiétude pour cet été! Si vous voyagez et souhaitez garder la forme, un ventre plat et des jambes fuselées, mes soins remodelants sont maintenant accessibles dans de nombreux pays, et je suis ravie de vous annoncer l’ouverture d’une nouvelle adresse outre-Atlantique. Après Paris, rives droite et gauche, puis Bruxelles, Genève et Londres, et enfin Madrid, vous pouvez maintenant retrouver nos équipes d’expertes à New York, dans le nouvel espace beauté Salon&Spa chez Saks Fifth Avenue. A l’abri de l’agitation new-yorkaise, c’est un véritable cocon de sérénité dédié à la minceur, design et discret, où vous pourrez profiter des massages pour affiner votre silhouette et booster votre énergie. Cet été, un soin visage vous est offert pour tout achat d’une cure pour le corps.
0144940938. www.martinedericheville.com
A
près avoir travaillé chez Carven, Alexander McQueen, Jimmy Choo… Nicolas Baurain lance Baurain, une marque unisexe de maroquinerie. «J’aime que les sacs ne soient ni trop masculins ni trop féminins, alors je joue sur les tailles et des gammes de couleurs en demi-teinte, marron ébène, vert pin et vert jungle, gris-bleu…» Influencé par le brutalisme et le Bauhaus, il mixe les trois formes primaires, le cercle, le carré et le triangle, pour aboutir à un design géométrique. Cet été, il explore le thème de la jungle avec du croco et un motif feuille embossé sur cuir. PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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PALACE scope
Herold Design
Intensément parisien S
pécialiste de l’habitation sur mesure, Herold Design signe des chantiers haut de gamme dans la capitale depuis plus de 17 ans. Sous la houlette de Lionel Barde, son fondateur, et de Jolanta Foltynowicz, récemment rejoints par Khadija Ennouri et deux autres collabora-
teurs, l’agence transforme les appartements et maisons à Paris. De la phase d’étude, jusqu’à l’exécution du chantier, en passant par l’intégration du mobilier, Herold Design livre des biens uniques, de style résolument contemporain. Les dernières années ont vu naître des projets passionnants tels que cet appartement sur mesure avenue Foch, destiné à un président de société luxembourgeois. L’actualité est riche de projets: une maison d’architecte d’une surface de 200m2, située à deux pas du château de Vincennes… Toute l’équipe vous reçoit sur rendez-vous, du lundi au vendredi, et un service 24h/24h vient même d’ouvrir ses portes pour les clients HNWI!
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N
L’art du soin sculptant F
idélisant une clientèle internationale qui compte entre autres personnalités emblématiques Naomi Campbell et Elle Macpherson, Patricia Mondargan s’est imposée en quelques années comme une figure incontournable du modelage amincissant. Cette Parisienne, sur qui le temps glisse en grâce, est l’auteur d’une méthode manuelle insolite visant l’équilibre de la circulation lymphatique. Partie à la conquête du savoir, Patricia Mondargan a cumulé les apprentissages en s’initiant au drainage lymphatique, au massage suédois, au coaching et à la PNL pour mettre au point sa propre technique: «Je réalise ce que j’appelle une gymnastique passive des tissus pour désengorger le corps encombré de toxines, et, pour cela, j’associe plusieurs disciplines: le drainage Vodder, qui vient stimuler chaque ganglion lymphatique, le drainage du côlon, le pétrissage suédois et le palper-rouler.» Sur son fauteuil, très rapidement, elle scanne votre corps, et le verdict tombe: «La lymphe qui se balade hors réseau est un problème courant chez les femmes. Elle se transforme en tissus adipeux, fait qu’on épaissit d’abord et qu’on prend du poids ensuite.» Son soin signature vient corriger ces désagréments. Il commence par le pétrissage du ventre, appuie là où ça fait mal, c’est-à-dire dans ces petits amas durcis répartis un peu partout sur le corps, les bras et les jambes surtout. Par petits morceaux, tout le corps passe sous ses doigts, se soulage, se détend, se décrispe, les traits du visage se redessinent, la peau change de texture. En une fois, les résultats sont là. Un petit luxe grand effet.
ouvelle marque de maroquinerie made in France, Louvreuse est la quintessence parisienne réunie dans une boutique aux allures Art Deco District. Victoire de Villiers, la créatrice, nous entraîne dans un univers apaisant avec des couleurs aux tons pastel.Ce nouveau lieu hybride a été imaginé en plein cœur de la rive gauche par Marion Galtier, à la tête du label créatif Bonheur Permanent, et Lucie Coudurier, architecte d’intérieur. A l’image de la marque, les deux artistes ont créé un magasin inspiré de l’univers des galeries d’art, imprégné de l’univers de Memphis. Vous y découvrirez également tout au long de l’année des collaborations, des expositions temporaires et des événements éclectiques.
14 rue Cler, Paris VII . e
Patricia Mondargan, à l’Institut Paloma. 17 rue de la Trémoille, Paris VIIIe. 0684273928. www.louvreuse.com PA L AC E COS T E S J U I N / J U I L L E T / AO U T / 2 0 1 8
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L’art est dans le sac
PARIS VIe - SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS - 5 700 000 €
D
ans un immeuble haussmannien de grand standing, donnant sur la place Saint-Germain-des-Prés, avec vue sur l’église Saint-Germain, Saint-Sulpice et la tour Eiffel, appartement de 186 m², ensoleillé et sans vis-à-vis. Il se compose d’une triple réception, d’une cuisine, d’une suite de maître et de deux chambres possibles. Une cave. Réf 1790418 Daniel Féau Saint-Germain- 21 rue Bonaparte - 75006 Paris - 01 84 79 68 32 - saintgermain@danielfeau.com
PARIS XIe -CHEMIN VERT - BEAUMARCHAIS - 2 100 000 €
A
deux pas de la place des Vosges, maison familiale de 135 m² avec deux terrasses, entièrement rénovée. Elle comprend deux séjours dont un donnant sur le toit, une salle à manger et une cuisine ouvrant sur une terrasse fleurie, une suite de maître et trois autres chambres avec salles de bains. Une grande double cave complète ce bien. Réf 1453733 Daniel Féau Marais- 32 rue de Turenne – 75003 Paris - 01 84 79 64 96 - marais@danielfeau.com
Envies & Plaisirs
H
anane Hotait, la jeune créatrice parisienne, fonde sa maison éponyme en 2016 et combine son héritage moyen-oriental à celui de Paris. La chemise est sa première passion et devient la pièce maîtresse de chaque collection. Elle l’imagine aux manches ultrabouffantes, puis elle la décline et développe toute une garde-robe féminine, douce et raffinée. Les collections sont conçues à Paris et produites par de petits ateliers et usines de couture de la capitale, dans le respect du savoir-faire et de l’expérience traditionnelle.
D
emna Gvasalia, directeur artistique deBalenciaga, s’amuse avec les symboles de la capitale. Le petit cabas Bazar Paris célèbre les monuments les plus prestigieux de la capitale. Un imprimé typographique «Paris» orne les côtés, tandis que la face avant affiche la tour Eiffel et le pont Alexandre-III… Le sacBB Balenciaga arbore avec ironie breloques et autres gris-gris chers aux touristes.
D
iptyque déclare sa flamme à Paris. La dernière bougie de la maison est dédiée à la Ville Lumière. La senteur raconte la rencontre entre le côté bohème et décalé de la Maison et la personnalité toujours chic de la Parisienne: la lavande vient adoucir les senteurs chyprées de la bergamote, de la mousse et du patchouli. Les toits de Paris se dessinent sur le coffret dans un camaïeu de bleus ardoise et de gris orageux, et le soleil se reflète en sertis cuivrés sur le verre de la bougie, comme la lumière du jour qui s’éteint sur la ville. Nouvelle adresse: 332 rue Saint-Honoré, Paris Ier.
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Le Sommaire
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Marine Serre
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Alexandre Vauthier 3 rue Christophe-Colomb, Paris VIIIe 01 47 23 57 17 www.alexandrevauthier.com
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22 Place du Marché-SaintHonoré, Paris Ier 01 40 15 06 44 www.maisonmargiela.com
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28 rue du Faubourg-SaintHonoré, Paris Ier 01 42 68 31 00 www.givenchy.com
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Gucci
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Christopher Kane www.christopherkane.com
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251 bis rue Saint-Honoré, Paris Ier 01 47 03 35 41 www.ports1961.com
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Paris XVIIe
La Pâtisserie des Tuileries de Sébastien Gaudard
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Paris XIe
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Aux Jardins du Marais
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Fauve Paris
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Paris VIe
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4place Saint-Germain-desPrés. 0153636060.
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26 rue Saint-Claude.
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Vous pouvez aussi lire en ligne le magazine PalaceCostessur www.issuu.com/palacecostes
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