Lifestyle, mode, art et création à Paris
Lily Collins Jim Carrey Keanu Reeves
Irrésistibles tentations Les beautés fanées Le Guide très parisien: expos, restos, bars, concerts
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MESSIKA.COM
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NOTSHY.FR
Sommaire
84 Décembre-Janvier
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La Météo des Modes 16. Self-love. Le vieux est le nouveau neuf. Le lin. 18. Fitness maison. Nouveaux essayages.
Talents
20. Lily Collins
«Nous devons nous autoriser à nouveau à nous abandonner au rire, à l’amour, à la vie»
24. Jim Carrey
«Si les humains cessent de rire d’eux-mêmes, c’est foutu»
28. Keanu Reeves
«Je ne me suis jamais vu comme quelqu’un d’important» 31. Tarik Azzouz.Producteur surdoué. 32. Gilles Vidal.«Le design est le critère
de choix numéro un d’une voiture.» 34. Eric Nebot.Passionné de pub et de cinéma. 36. Des gens que j’aime…
PascALEjandro.
38. Stromae. «Chez Mosaert, nous adorons
réfléchir à trois.» 41. Raphël Pichon.«Il faut donner le goût des œuvres.» PA L AC E SCO P E
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Décembre-Janvier
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Carnet de Mode 42. Tom Van Dorpe. «Pour The Kooples, je veux une élégance rebelle.» 44. Isamaya Ffrench.«Le make-up est un outil. Je l’envisage d’une manière purement créative: pour créer des illusions.»
50. Irrésistibles tentations
Une sélection de fabuleuses pièces de haute joaillerie de la saison automne-hiver 2020-2021 des plus grandes maisons qui nous transporte dans un monde de rêve, de passion et d’excellence.
82. Les beautés fanées
Photographies Rachel Levy 92. Vanessa Benelli. L’étoile du piano.
LE GUIDE TRÈS PARISIEN 94. Galeries & Musées 100. Restos & Bars 106. Musiques & Fêtes
Les 10disques qu’il ne fallait pas rater en 2020. 112. Envies & Plaisirs 126. Boutiques & Adresses 129. Où trouver votre magazine-cadeau.
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ISSN 1955-9380 Dépôt légal à parution
Rédaction Magazine édité par la société PalacePresse. Gérant Claude Maggiori R É DAC T I O N 64rue Tiquetonne, 75002 Paris. 0144882494 palace@palacepresse.com Directeur de la Rédaction, Directeur de la Création Claude Maggiori Rédactrice en chef, Rédactrice en chef Mode Anne Delalandre Mise en page, Chromie et Retouches images Nader Kassem English Texts Tom Ridgway. Secrétariat de Rédaction Philippe Bottini. Rédactrice digitale Camille Carow Assistante et Assistante de Rédaction Sandra Hirth contact@palacepresse.com Ont collaboré à la Rédaction: Jeanne Cerin (stagiaire), Anne Delalandre, Yuma Dembele (stagiaire), Alice de Chirac, Sabine Euverte, Patricia Khenouna, Sandra Hirth, Philippe Latil, Claude Maggiori, Sandra Serpero, Patrick Thévenin, Ellen Willer Juliette Michaud correspondante à Los Angeles Photographies: AlmaKarina, Michael Ferire, Austin Hargrave, Rachel Levy, Michele Maccarrone, Cyril Masson, Luc Marciano, Antoine Melis, Piergab, Noël Quintela, Peter Yang, Hugo Yanguela. PUBLICITÉ. Palace Presse. 64 rue Tiquetonne, 75002 Paris 0144882494 I M P R I M E R I E . Imaye Graphic ZI des Touches 53022 Laval Cedex Gravure Nader Kassem. Suivi frabrication Annick Torrès/Rivages Tous les papiers utilisés dans cet ouvrage sont issus de forêts gérées durablement, labélisés 100% PEFC, ayant un Ptot de 0,01. Photographie de couverture:August /Andrew Eccles Photographie retouchée
Making of
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es bijoux de haute joaillerie, ces objets de désir que l’on porte ou contemple, sont de purs chefs-d’œuvre. Diamants, saphirs, rubis, émeraudes ou encore tanzanites, rubellites, tourmalines… ces gemmes formées il y a des centaines de millions d’années possèdent une incroyable dimension poétique. Chaque bijou est une pièce unique, ciselée, sertie, travaillée pendant des centaines d’heures par des artisans au savoir-faire d’excellence. Notre dossier Irrésistibles Tentations rassemble les pièces les plus exceptionnelles parmi les collections de haute joaillerie automne-hiver 2020-2021 des plus grandes maisons, dont la plupart sont parisiennes. Sélectionnés pour leur extravagance, leur grâce, leur élégance, leurs couleurs éclatantes… chaque bague, bracelet ou collier possède sa magie. Nous avons demandé au duo créatif parisien AlmaKarina de réaliser des images où chaque bijou mis en scène raconterait une histoire. La nature morte est leur domaine de prédilection, car elle rejoint leur intérêt pour les détails, le dialogue entre les objets et l’harmonie des matières et des couleurs. Tandis que la styliste Karina assemble avec délicatesse une fleur avec une boucle d’oreille, une pierre délicatement peinte en or avec un collier, Tom compose la lumière et cadre les photos. «Dans cette série, nous avons travaillé sur la rencontre entre les matières, entre le précieux et le brut, le sophistiqué et la simplicité. Avec des références à la culture japonaise, tels le kenzan, l’ikebana, les branchages, la céramique... pour aboutir à un résultat à la fois élégant et très pur, à la limite du dépouillement.» ANNE DELALANDRE
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La meteo des Modes L’observatoire des tendances d’ ELLEN WILLER et PIERRE-FRANÇOIS LE LOUET
Self-love E
Le vieux est le nouveau neuf
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mma Watson déclare qu’elle n’est pas célibataire mais «self-partnered», sa «propre partenaire» ; Lizzo, dans sa chanson Soulmate, clame qu’elle est amoureuse d’elle-même ; Marcela Iacub, chercheuse au CNRS, publie Encouple avec moi-même… Dans une société soumise à de nombreuses turbulences, au besoin de s’autosuffire, au désir de s’autosatisfaire, de s’aimer, le self love constitue une mutation sociologique, issue de l’émergence du célibat comme nouveau modèle familial. Selon l’étude US Single Not Sorry, 74% des 18-25 ans récusent le couple. 71% des femmes, contre 38% chez les hommes, associent la notion d’indépendance au statut de célibataire. Aux Etats-Unis, en Inde, il y a plus d’adultes célibataires que jamais. En Corée du Sud, 40% des 20-30 ans, appelés les «Sam-po», cessent même toute relation sentimentale. Un changement qui trouve son écho chez River Island, une marque de mode qui lançait récemment #ThisIsFamily, une campagne célébrant la famille moderne sous toutes ses formes, biologique ou choisie, les familles recomposées, les relations amicales et platoniques, la monoparentalité, ou encore les célibataires qui choisissent un animal pour compagnon.
’ici 2050, l’industrie textile aura triplé sa consommation d’énergie et représentera 26% des émissions mondiales. Et voilà que l’envie de vêtements d’occasion, réparés ou loués, envahit nos esprits. La #SlowFashion, c’est moins de neuf, plus de seconde main. En 2009, 47% des Français disaient acheter des produits d’occasion, ils sont 60% aujourd’hui. On pollue moins, et en plus on se fait plaisir avec des pièces de qualité et durables. Ba&sh, avec sa collection capsule Remake, réutilise ses tissus et recycle son savoirfaire. Weston reprend les souliers déjà portés, les répare, les restaure et les rend à leur propriétaire, ou bien les revend à de nouveaux acheteurs, ravis de mettre leurs pas dans ceux de leurs aînés. La #Rentfashion, c’est la mode en location : aux Etats-Unis, où à peine le cinquième d’une garde-robe est porté, elle fait de plus en plus d’adeptes. Lancé il y a dix ans, Rent the Runawayest désormais rentable, avec un abonnement mensuel à partir de 70dollars pour un accès illimité à ses collections. En France, Panoply et Une Robe un Soir, installés depuis les années 2010, sont aujourd’hui rejoints par LeCloset, mais aussi Dresswing, qui propose plus spécifiquement une location collaborative entre particuliers.
Emma Watsonsays that she’s not single, but rather “selfpartnered”, while in South Korea, 40% of 20-30 year olds – known as the sampo generation – have renounced romance, marriage and having children. To reflect these changing attitudes, River Islandrecently launched its #ThisIsFamily campaign, showing the modern family in all its non-nuclear, all-encompassing glory.
According to a 2018 McKinsey report, by 2050, the textile industry will have tripled its energy use and represent 26% of global emissions. So labels are thinking about reuse and recycling, such asWeston, which will restore worn shoes and give them back to their owner or sell them to another customer. Clothing rental services are also growing, with Rent the Runwayin the US and Une Robe un Soirand Le Closetin France.
Le lin revient
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u cette année sur la version digitalisée du salon Maison&Objet (qui n’a pu accueillir de visiteurs en raison du Covid) : du lin, beaucoup de lin, dans tous ses états. Traçable, responsable, il est rassurant et sait pourtant être étonnant. Classique chez John Pawson, imprimé chez Pierre Frey, presque transparent chez de Le Cuona, il est à la fois statutaire et confortable. Naturel, il se fait sauvage dans des textiles rough aux fils irréguliers, des tissages à effet vannerie. Plus sophistiqué, il se tisse à des fils de métal éclatants, se fait léger et délicat par la magie des fils flottés. Il s’harmonise à toutes les décos.
Natural, comfortable and breathable linen is a perfect material for these confined times. At John Pawson, it’s classic; at Pierre Frey, printed; and at La Cuona, almost transparent. PA L AC E SCO P E
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Fitness maison A
vec la crise sanitaire, la vie quotidienne s’incruste à la maison. Le sport investit le foyer, le transformant en studio d’entraînement perso. 59% des Français affirment avoir pratiqué une activité physique ou sportive au moins une fois par semaine durant le confinement, prouvant que la nécessité de rester chez soi et la fermeture des salles n’a pas suffi à les démotiver. Avec le lancement des séances d’entraînement sur Instagram, YouTube, Zoom, la pratique sportive change de norme. Les applications de fitness et de remise en forme, toujours plus variées, battent tous les records de téléchargement dans le monde avec une hausse de 40%. Les championnes toutes catégories sont les plateformes et les applications de yoga, comme Alo Moves, Sky Ting TV, Glo, Daily Yoga, qui ont toujours été très populaires en ligne, et que le confinement a boostées. Avec des abonnements mensuels entre 9 et 30dollars, leurs tarifs concurrencent les salles de yoga traditionnelles. Pour fidéliser et accroître leur communauté, des coachs, des influenceurs et des salles de sport, comme Sissy Mua, Laury Thilleman, KlayParis, Neoness, proposent des séances gratuites à revoir à l’infini. Enfin, les plateformes déjà leaders, comme Nike Training Club, LesMills on Demand ou Adidas Training, en rendant publiques leurs sessions en ligne, ont attiré à elles une cible jusque-là hésitante ou sceptique. Dans ce contexte, les appareils connectés dédiés au sport ont la cote. Selon TheGuardian, l’intérêt des Américains pour les équipements d’exercice à domicile a grimpé de 500%.
Keeping fit has changed, moving from Covid-closed gyms into people’s homes. Lockdowns have seen free online training sessions explode in popularity, and fitness and yoga subscription services – like Daily Yoga and Sky Ting – mushroom. The past year has also seen the rise in connected home equipment, such as cycling service Peloton, which allows you to cycle virtual courses against other users, or high-tech home gyms like Tempo, which uses a “mirror screen” to improve your technique, and Tonal, which has a “digital weights system” so it can come in a device about the size of a flat-screen TV.
Référence en la matière, le «vélo sur place connecté» Peloton Bike, entre 2245 et 2694 dollars, a vu ses ventes bondir de 60%, malgré la forte concurrence de SoulCycle, Echelon, Technogym Bike. On attend avec curiosité l’arrivée du petit nouveau britannique, Apex, qui sera vendu à la moitié de ce prix. Dernière innovation, les miroirs d’entraînement connectés : Mirror, Forme Life, Tonal et Tempo. Avec leur écran tactile, leur caméra, leur micro et leurs haut-parleurs, ils veulent jouer les personal trainers. Entre 1500 et 5000 dollars, ils deviendront sans doute les compagnons indispensables des nouvelles générations, aussi connectées que soucieuses de leur forme physique.
Nouveaux essayages
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Hongkong, dans le smart store Guess x Alibaba, bienvenue dans l’ère de la cabine intuitive. Une fois dedans, plus besoin d’en sortir : les étiquettes RFID détectent les vêtements choisis, affichent leurs spécificités, proposent sur écran une sélection de tailles, de couleurs et de produits comparables, disponibles en magasin ou en stock. Il reste ensuite à acheter sur place, ou bien à commander, et bien sûr à payer… Autre innovation : la cabine où l’on essaie sans se déshabiller. Grâce au «dressing connecté», comme chez LG, votre avatar essaie à votre place. Et pour essayer un vêtement dans les conditions où il sera porté, la cabine «Enjoy Before Buying» propose une mise en situation. C’est le cas de la Cold Room de Canada Goose pour essayer dans des conditions de froid extrême, et des cabines Adidas dans leur flagship londonien, avec barre de traction et appareils de gym pour un environnement sensoriel adapté. Arecent Guess x Alibabaconcept store in Hong Kong tested out smart changing rooms that showed customers all the characteristics for the clothes they are trying on – such as, sizes and colours, and stock levels – and made buying easier. LG’s AR Smart Mirror, meanwhile, allows customers to try on clothes without getting undressed; their avatar does it instead. Pierre-François Le Louët est président de l’agence NellyRodi.
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Ta l e n t s
D
ans Emily in Paris, concocté par le créateur de Sex and the City, Darren Star, la délicate et délicieuse Anglaise Lily Collins se glisse dans la peau d’une jeune femme de Chicago envoyée du jour au lendemain travailler à Paris, où on lui dit tout de suite qu’elle a l’air «trop américaine». La métamorphose chic d’Emily et son éducation française s’opèrent sous nos yeux en dix mini-épisodes trépidants. Tous les clichés sur la vie parisienne y passent… mais pour notre plus grand plaisir ! Une comédie champagne, dont la réussite tient beaucoup à sa pétillante interprète. Avec Emily in Paris, on oublie Sex and the City? LILY COLLINS. J’ai tout de suite avoué à Darren Star que
j’avais grandi en regardant Sex and the City… mais nous voulions que cette série ait un charme unique. Les relations amoureuses ne sont pas la priorité d’Emily. C’est le récit d’une fille d’aujourd’hui, indépendante, avec son téléphone à la main, branchée en permanence sur Instagram… des outils agaçants que Darren arrive à rendre sympathiques. La série veut toucher les millennials. Vous nous faites aussi oublier une bonne fois pour toutes que vous êtes «la fille de» !
Je suis fière de ma famille, mais j’ai travaillé dur pour me tailler ma propre route. J’ai eu des rapports très tendus avec mon père : être la fille de Phil Collins est un peu compliqué… J’en ai parlé dans un livre ( «Unfiltered», où Lily Collins évoque aussi son combat passé contre l’anorexie, ndlr). Mais, pour incarner la joie de vivre d’Emily et son énergie à toute épreuve, j’ai dû laisser mes lourds dossiers à l’entrée de l’appartement parisien où j’ai habité pendant les quatre mois du tournage. A 31ans, Emily m’a libérée. Cette Emily si fraîche semble vous ressembler…
Lily Collins
«Nous devons Nous autoriser ànouveau à Nous abandonner au rire, àl’amour, àlavie» fille dans le vent. Au début, elle est très girlie, en quête de ce «je ne sais quoi» français. Sa chevelure, par exemple, est toujours parfaite, impeccablement ondulée, alors que les Parisiennes laissent leurs cheveux tomber et acceptent leurs imperfections. Et, bien sûr, elles ne portent plus de béret… on a juste eu envie de s’amuser avec ces clichés. Patricia Fields vous compare à Audrey Hepburn, dans la jolie scène hommage où Emily va à l’Opéra Garnier.
Je suis aussi tenace. Lorsque Peter Jackson ne m’a pas (Elle rosit) La comparaison ne tient qu’à mes sourcils. (Rires) retenue pour LeSeigneur des anneaux… je me suis vengée en Personne ne peut être comparé à Audrey Hepburn. Cette jouant celle qui a inspiré à Tolkien la princesse des Elfes dans scène à l’Opéra a été ma préférée à tourner, parce que le film Tolkien. (Rires) J’ai aussi son optimisme. Garnier nous a ouvert ses portes toute la nuit. «J’adore Nous vivons un moment noir de l’histoire. Emily J’ai donc vraiment pu m’habiller comme Audrey la mode, in Paris est arrivé au bon moment pour décomdans Sabrina, et devenir une princesse dans ce j’adore presser. Comme dans les comédies romantiques, lieu enchanteur. Je n’oublierai jamais. la Fashion nous devons nous autoriser à nouveau à nous La série s’en donne à cœur joie avec tous Week de abandonner au rire, à l’amour, à la vie. les clichés sur les Français : méprisants, J’adore la mode, j’adore la Fashion Week de Paris ! Mais, au divorce de mes parents, lorsque j’avais 5 ans, je suis allée vivre à Los Angeles, et je n’ai pas, hélas, le glamour décontracté des Parisiennes. C’est Patricia Field, la légendaire costumière de Sex and the City et du Diable s’habille en Prada, qui m’a transformée. Emily n’est pas une
Paris ! Mais je n’ai pas, hélas, le glamour décontracté des Parisiennnes»
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arrogants, râleurs, fumeurs…
Et sexy ! (Rires) Darren Star est francophile, il a toujours rêvé de vivre à Paris. Il a écrit la série sur place. Il s’est aussi inspiré des expériences d’une vraie expatriée (Rebecca Leffler, une Américaine qui a notamment été journaliste cinéma pour Canal+, ndlr) qui a travaillé dans la publicité, comme Emily. Darren voulait à la fois mêler le réalisme de
Andrew Eccles
La mode est au cœur d’Emily in Paris.
Carole Bethuel/Netflix
{Talents}
Paris, des anecdotes vécues, et ajouter sa version rêvée et glamour de ce qui pourrait être la vie parisienne pour une Américaine à Paris qui ne parle pas un mot de français ! Pour vous, Paris, c’est… ?
J’adore Paris ! J’ai plein de copines parisiennes, ce sont même elles qui nous ont donné pas mal d’anecdotes croustillantes ! (Rires) Et certaines mésaventures, comme l’épisode du chauffe-eau qui tombe en panne pendant la douche, me sont arrivées dans ma petite chambre parisienne pendant le tournage ! Mais la série est avant tout un divertissement sympathique, c’est pour cela qu’on y trouve même Brigitte Macron ! On va vous revoir dans Mank, de David Fincher, qui raconte la course contre la montre du scénariste Herman J. Mankiewicz pour terminer d’écrire Citizen Kane.
Encore du bonheur ! Pendant le tournage d’Emily, je prenais l’avion le week-end pour aller répéter avec David Fincher. Le film, en noir et blanc, se déroule dans le Hollywood des années 1930. Le casting, Gary Oldman, Amanda Seyfriend, est étincelant, et David Fincher est fascinant ! Il sait exactement ce qu’il veut et il sait comment l’obtenir. Alors, même si vous devez faire et refaire chaque prise des centaines de fois, c’est génial. Mon rôle dans Mank, vous verrez, est à l’opposé du personnage bouillonnant et candide d’Emily. Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D
La série «Emily in Paris» est diffusée sur Netflix depuis le 2 octobre. La saison 2 vient d’être signée. Avec aussi Philippine Leroy-Beaulieu, Lucas Bravo, Ashley Park… Le film «Mank», de David Fincher, sera aussi accessible sur la plateforme Netflix, à partir du mois de décembre.
Lily Collins (à gauche) et Camille Razat dans «Emily in Paris».
“It’s the story of a modern women, independent, tied to her phone, constantly connected to Instagram,” says Lily Collins of her character in Darren Star’s comic fantasy Emily in Paris. Collins says that to play this American expat who arrives in the French capital to work in advertising, she had to leave behind all her own problems – such as her well-documented problems with anorexia and her difficult relationship with her father, musician Phil Collins – to simply embody Emily’s joie de vivre. “Emily liberated me,” she says. The series plays with all the clichés of Parisian life, but Collins says that it’s just for fun. “Darren Star loves France and has always dreamed of living in Paris,” says Collins. “He wrote the series in the city and wanted to mix its realism and true stories with an imaginary, glamorous version of what life might be like for an American in Paris who doesn’t speak a word of French!” She too loves Paris and her Parisian friends even gave her some great stories that were included in the show. “The episode with the water heater that breaks while I’m in the shower actually happened to me in my little Parisian apartment during the shoot,” she remembers. “Above all, Emily in Paris is just lighthearted entertainment.” Her next role – before a possible second season of Emily – is David Fincher’s Mank, the Fight Club director’s biopic about Herman J. Mankiewicz’s struggle to finish writing Citizen Kane in late 1930s Hollywood. “The cast is amazing – Gary Oldman and Amanda Seyfried – and David Fincher is fascinating. You’ll see, my role in Mank is the exact opposite of bubbly and innocent Emily!”
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Jim Carrey «Si les humains cessent de rire d’euxmêmes, c’est foutu»
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l a été la plus grosse star d’Hollywood dans les années 1990, la première à être payée 20millions de dollars par film pour ses pitreries disjonctées dans des comédies devenues culte comme TheMask ouDumb et Dumber. Mais, monté trop haut, puis frappé par un drame, Jim Carrey a sombré dans les dépressions. Il y a deux ans, il faisait son come-back avec Kidding, de Michel Gondry, le réalisateur d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind, une série merveilleusement douceamère où il joue l’animateur en crise d’une émission pour enfants. Avec la deuxième saison de Kidding, diffusée sur Canal+ Séries, mais aussi un livre très personnel à sortir en mai et ses peintures chocs anti-Trump, l’acteur est plus habité que jamais. Après vous avoir vu en méchant déjanté dans Sonic, le film, de Jeff Fowler, vous revoilà pour Michel Gondry dans le rôle de Mr. Pickles, cet idéaliste confronté aux drames de la vie. Jim Carrey, le clown drôle et le clown triste… JIM CARREY. L’un est un divertissement pour gamins hyperactifs, l’autre une série adulte pour grands enfants. (Rires) Je n’ai pas la nostalgie de mes rôles déjantés, car je ne me retourne jamais sur le passé. Mais, si on me donne l’occasion de m’éclater comme dansSonic, de libérer les mustangs qui se trouvent là-haut (il cogne sur sa tête), je saute dessus ! (Rires) Si les humains cessent de rire d’eux-mêmes, c’est foutu. Mais le rire ne va pas sans des grincements de dents. Avec Michel Gondry, j’ai réalisé à quel point j’étais capable d’affronter mon propre spleen et la dureté de la condition humaine, tout ce par quoi on passe : les séparations, les deuils, la vieillesse… Michel Gondry a su puiser dans ma tristesse. «Michel A l’époque d’Eternal Sunshine of a SpotGondry a less Mind (2004), je touchais le fond de su puiser la déprime, et il me disait : «Non, ne dans ma tristesse. guéris pas, c’est magnifique.» (Rires)
Parlez-nous de Kidding.
Cette saison 2 parle de l’honnêteté vis-à-vis de soi-même, et je suis fou de gratitude de jouer le si touchant Mr. Pickles, qui pensait pouvoir continuer à voir la vie en rose, jusqu’à la mort de son fils… Avec Michel et Dave Holstein, le créateur de la série, un ex-scénariste de la série Weeds qui est un génie fou, nous essayons de repousser les limites de ce qu’on voit à la télévision. Nous sommes en osmose. Lorsque je tra-
A l’époque d’Eternal Sunshine of a Spoteless Mind, je touchais le fond et il me disait : “Non, ne guéris pas, c’est magnifique”»
vaille sur un projet comme Kidding, j’ai le même sentiment que lorsque je peins, je suis dans un état de conscience totale, complet, «fondu» dans l’instant présent, ce qui est pour moi la définition de la créativité et du bien-être. Etre présent est un souci de tous les instants, une pratique, et cela peut être difficile suivant ce que vous faites, mais c’est la clé. Il y a deux ans, vous tourniez dans votre studio de peinture new-yorkais un court-métrage émouvant où vous expliquez votre guérison d’une dépression par la peinture. Dans ce film, vous dites : «Je ne sais pas ce que la peinture m’apprend, je sais simplement qu’elle me libère. Elle me libère du futur, elle me libère du passé, elle me libère des regrets, elle me libère des problèmes.»
Quand j’étais gamin, je passais la moitié de ma vie à faire rire les gens dans le salon, l’autre moitié dans ma chambre à écrire des poèmes et dessiner. Il y a six ans, j’ai renoué avec le dessin et la peinture, j’ai pris des cours, loué plusieurs studios, dont un au rez-de-chaussée de chez Julian Schnabel, mais il trouvait ça un peu bordélique et j’ai dû déménager deux pâtés de maisons plus loin. (Rires) Par la peinture, par cette action immédiate de montrer la société et tout ce qu’il y a en nous, tout s’est illuminé.
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On a un petit aperçu de votre folie douce dans un autre documentaire, Jim&Andy, le making-of de Man of the Moon de Milos Forman, où vous étiez resté dans la peau du comique Andy Kaufman…
sa maison, et nous avons vécu dans sa voiture. C’est lui qui m’amenait à toutes les auditions dans notre bagnole-maison, c’est grâce à ses efforts que je me suis retrouvé dans le show comiqueInliving Colors avec Jamie Foxx. Ma mère, elle, souffrait beaucoup, et mon père et moi trouvions constamment des trucs pour essayer de l’amuser. Je pouvais la réveiller en pleine nuit en caleçon en prenant l’apparence d’une mante religieuse qui l’attaquait. Elle souriait malgré ses douleurs, elle m’ordonnait de sortir en riant. Son rire m’a toujours encouragé. Et c’est elle qui m’a donné le goût du dessin. Nos murs étaient tapissés de ses pastels.
Au point de devenir barge ? (Rires) Quand je fais quelque chose, je veux porter les choses à leur niveau maximum. J’étais peut-être allé un peu loin. (Rires) La peinture m’a aussi appris à me calmer. Comment vivez-vous la célébrité aujourd’hui ?
Lorsque la célébrité vous tombe dessus, c’est le chaos, vous n’avez aucune idée de ce qui vous arrive. Je sors au mois de mai un livre qui s’intitule Memoirs and Misinformation, où j’en dis beaucoup sur moi. Je taille en pièce la célébrité et je ne m’épargne pas. Je suis tellement plus heureux aujourd’hui. J’apprécie tout. Dès que je me lève le matin, je chausse mes rollers ou j’enfourche mon vélo électrique, et je file comme une fusée dans les rues de Beverly Hills, où je suis toujours informé par des copains clochards que la fin du monde aura lieu en 2026… avant de retourner me préparer mon petitdéjeuner. Autrefois, même cuisiner mon petit-déjeuner, je déléguais ça à d’autres. Je passais à côté de tout ce qu’il y a de mieux dans la vie.
Depuis deux ans, vos peintures sont devenues des actes militants anti-Trump, des cartoons d’une férocité inouïe…
Vous souvenez-vous de vos premières imitations ?
Enfant, j’imitais Dick Van Dyke et Jerry Lewis. J’avais un sixième sens pour savoir quand un film de Jerry Lewis était à la télévision. Et, rêvant de passer dans l’émissionThe Carol Burnett Show, j’ai écrit à Carol Burnett pour lui dire que j’étais le maître de l’imitation. On m’a dit non par courrier, mais la lettre de rejet disait «bonne chance». C’était suffisant pour moi, j’ai couru partout avec cette lettre à la main, et je suis parti pour Hollywood. Dans la nouvelle saison de Kidding, il y a des guest stars qui sont là simplement parce qu’elles nous ont dit aimer la série. Comme Ariana Grande, mais aussi… Dick Van Dyke, mon héros, mon inspiration. En visionnant les scènes de Dick Van Dyke dansKidding, j’ai pleuré. Ce don d’imitation vous venait naturellement ?
Je tiens ça de mon père. Mon père possédait cette force de vie qu’il resservait aux gens comme du gâteau. Il ne racontait pas une histoire, il devenait tous les personnages. Je le contemplais ébloui, et les gens qui venaient nous voir, quand on avait une maison, repartaient souvent en s’étant fait pipi dessus tellement ils avaient ri. On lui disait qu’il avait raté sa vocation. Eh bien, j’ai réalisé sa vocation pour lui. Votre mère avait aussi cette fibre comique ?
Ma mère, avant de tomber malade, travaillait comme concierge avec mon père, qui était aussi garde de sécurité. En fait, toute la famille bossait comme concierge. Moi, je récurais les toilettes, et, quand vous avez 15 ans, on vous fait de sales blagues. Le filmParasite m’a ému, parce que j’ai eu l’impression qu’on racontait l’histoire de ma famille. Puis, mon père, qui aurait voulu être musicien avant de se retrouver comptable, puis concierge, a perdu son travail et
Pardon, de qui parlez-vous ? Ce nom m’échappe, je l’ai déjà entendu, c’est familier, mais je ne sais pas de qui vous parlez. Est-ce une personne importante, digne d’intérêt ? Non, n’est-ce pas ? (Rires) La pire chose que vous puissiez faire avec les narcissiques, c’est de parler d’eux. Tout ce que j’ai à dire est dans mes peintures, qui ne peuvent être que grotesques vu la situation. Pour le reste, j’ai décidé de célébrer ce qui est bon dans la vie et d’aller de l’avant. Mon vote en novembre parlera pour moi. Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D
In the 1990s,Jim Carreywas one of the biggest stars in the world and the first to regularly earn $20 million a picture, until his star waned during the 2000s as severe depression took hold. After a break, he returned in 2018 with Kidding, a series directed by Michel Gondry – his director for Eternal Sunshine of the Spotless Mind– in which he stars as a depressed children’s TV presenter, and which is now returning for its second season. He has also been seen in video-game adaptation Sonic, has created wild paintings of Donald Trump and has co-written a semi-autobiographical novel Memoirs and Misinformation, which will be published in May. “I’m not nostalgic about those crazy roles because I never look back, but if they give me the chance to go wild like inSonic, to let the mustangs up there” – he points to his head – “go free, I’m all over it!” The painting began around 2011 when Carrey was – as he says in a 2017 short film about his work – “trying to heal a broken heart” and it has continued to be therapeutic: “I don’t know what painting teaches me, but I know that it frees me.” Today, he says, “When I do something, I want to push it to the limits, but painting has taught me to calm down.” He sees celebrity as a deeply disturbing experience: “When you become a star you have no idea what’s happening to you. In the book, I take celebrity apart in it and I don’t spare myself. But I’m so much happier today.” When asked about that other celebrity, President Trump, who he has repeatedly painted, he replies: “the worst thing you can do with narcissists is to talk about them.”
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Copyright Erica Parise/Showtime
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THE LONDON JEWELLER
Keanu Reeves
«Je ne me suis jamais vu comme quelqu’un de plus important qu’un autre» A
56ans, toujours plus cool, toujours plus humble, plus populaire que jamais, Keanu Reeves (prononcez «kay-a-nou») apparaît définitivement comme «l’élu». La preuve, vingt ans après le premier Matrix, il reprend du service dans les volets 4 et 5, tournés par Lana Wachowski. C’est des célèbres studios de Babelsberg, à Berlin, cheveux mi-longs et barbe naissante, que Neo nous a donné de ses nouvelles. Par Zoom, pandémie oblige, avec une gentillesse, des égards, des sourires rougissants, qui nous feraient croire aux univers parallèles. Interrompu en avril dernier, le tournage des Matrix 4 et 5 est reparti de plus belle à Berlin. Décidément, vous aimez les sagas et retrouver des équipes amies pour travailler. On peut vous voir actuellement dans Bill and Ted Face the Music, la suite d’une comédie rock loufoque que vous aviez tournée en 1989, et un quatrième John Wick est à l’œuvre ! KEANU REEVES. J’aime les bandes. J’ai un groupe de
Peter Yang
musique, cela doit venir de là. Et puis, repartir dans l’univers des Matrix, c’était vraiment trop tentant. Ces nouveaux volets ont été écrits par notre incroyable metteur en scène
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Lana Wachowski… et cette fois il s’agit d’une histoire d’amour. C’est inspirant. Carrie-Anne Moss retrouve son rôle plutôt androgyne de Trinity. Laurence Fishburne n’est plus là, mais, heureusement, Morpheus et Neo se retrouvent dans John Wick. J’avais d’ailleurs accepté John Wick parce que le réalisateur était un ancien cascadeur sur les Matrix. Nous n’allons pas découvrir les nouveaux Matrix avant au moins deux ans. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
«On m’a proposé une tonne de fric pour Speed2. A la place, j’ai joué Hamlet sur une petite scène»
Devenir un bon père de famille, cela pourrait vous arriver ?
Je me souviens avoir travaillé avec Anthony Quinn sur le filmAWalk in the Clouds. Il avait alors 83ans et venait d’avoir son premier bébé… Après une année si chaotique dans votre pays, comment voyez-vous l’avenir des Etats-Unis ?
La brutalité actuelle, la banalisation de l’emploi de la force, l’injustice, le refus de donner à certains humains… tout simplement le droit d’être humains, d’aimer, de vivre… On ne peut que se demander : «Mais pourquoi?» Et les réponses généralement ne sont pas très encourageantes. On dirait que la lutte humaine est désormais de survivre aux intérêts négatifs du monde.
Juste que ça va être bourré d’idées dont nous pouvons tous nous nourrir. Et que l’ambiance sur le tournage est fabuleuse. Tout le monde fait très attention à respecter le protocole sanitaire, et en même temps le rythme n’est jamais affecté. C’est remarquable. Mais je crois qu’au cinéma on est très bon pour ça : rebondir en temps de crise. Sur un plateau, on est habitués à accomplir n’importe quoi, à être inventifs. Il y a ce côté «mettons sur pied un bon spectacle». Cet esprit chaleureux est plus vrai et vivant que jamais dans ces nouveaux Matrix. C’est euphorisant.
Quelle chanson choisiriez-vous pour unir le monde ?
Geave Peace a Chance me paraît pas mal.
Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D
«Bill and Ted Face the Music» en VOD. «Matrix4», sortie prévue le 1er avril 2022. «John Wick4», sortie prévue le 27 mai 2022.
Pendant le confinement, cette année, qu’est-ce qui vous manquait le plus ?
Partir faire des tours à moto. J’aime l’action, c’est aussi pourquoi je me suis enrôlé pour un John Wick4. Cette série m’a fait devenir, peut-être pas un maître, ça, c’est Halle Berry, mais en tout cas un bon élève en arts martiaux. (Rires) Comment voyez-vous votre carrière ?
Pour un petit joueur de hockey sur glace du Canada, né au Liban, pas si mal, de me retrouver à Hollywood. Mais je ne me suis jamais vu comme quelqu’un de plus important qu’un autre. Dès le départ, on m’a proposé une tonne de fric pour Speed2. A la place, j’ai joué Hamlet sur une petite scène. J’aime faire ce que j’aime. Depuis peu, je me lance dans les comics, j’ai sorti une série limitée qui s’appelle BRZRKR, avec un personnage inspiré de ma petite personne. Je continue à jouer de la basse dans mon groupe. Tout cela me correspond bien. C’est votre côté «dude», comme de faire une suite, trente ans plus tard, à la farce L’Excellente Aventure de Bill et Ted, avec votre vieux complice Alex Winter.
Nos deux «musicos» sont désormais quadragénaires et bons pères de famille. Mais un message du futur vient leur dire qu’une nouvelle chanson pourrait changer leur destinée. Nous devenons très vieux dans le film. Ça fait bizarre, de se voir ainsi projetés centenaires, même si le maquillage était flatteur, car je ne serai sûrement pas aussi bien à cet âge-là. Les maquilleurs du film sont des légendes du métier : la transformation nécessitait quatre heures de maquillage sous le soleil estival de La Nouvelle-Orléans, mais ça passait tout seul.
Keanu Reevesis both more popular and humbler than ever. Seventeen years after the last instalment, Keanu Reeves is returning as Neo in a fourthMatrixfilm currently filming – after a Covid-enforced break – in Berlin. “Diving back into the world of the Matrix was too good an opportunity to turn down,” says Reeves. “The new episodes were co-written by our incredible director Lana Wachowski, and this time it’s a love story. It’s inspiring.” Laurence Fishburne is not returning, but he was in last year’sJohn Wick 3: Parabellum, another franchise to which Reeves will soon return. (“Those films have made me, perhaps not a master – that’s Halle Berry – but at least a good student of martial arts,” he says, with a laugh.) Looking back at his career, he thinks he’s done pretty well for a “Canadian ice-hockey player born in Lebanon”. His secret, he believes, is only doing what he loves: “Right at the beginning, I was offered a ton of money for Speed 2, but instead I went and played Hamletin a small theatre production.” One of his latest adventures – alongside returning to his iconic role of Ted in Bill and Ted Face the Music– is co-creating a limited-edition comicbook series called BRXRKR. And he still plays bass in his band. Aged 56, Keanu seems content with his lot, which is, as Ted, time-travelling musician and all round good guy, might put it, “excellent, dude.”
Aujourd’hui, qu’aimeriez-vous encore accomplir ?
Je n’aime pas trop la notion d’avoir accompli quelque chose, car cela veut dire que c’est fini.
PA L AC E SCO P E
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TarikAzzouz
D.R.
Producteur surdoué
C
’est l’histoire d’un petit Frenchie d’Aulnay-sous-Bois qui s’est taillé une solide réputation au pays de l’industrie du rap américain. Un producteur surdoué dont les plus grosses pointures – de Jay-Z à Lil Wayne, en passant par Meek Mill, Eminem, DJ Khaled ou Rick Ross –s’arrachent les beats. Son nom ? Tarik Azzouz. Le 29janvier 2020, il a décroché un Grammy Award pour son travail sur le titre Higher,de DJ Khaled, Nipsey Hussle et John Legend… «C’est une reconnaissance de mon travail. Si demain tout s’arrête, ça, personne ne me l’enlèvera !» commente l’intéressé, encore ému de voir son nom aux côtés de celui de son mentor, l’influent producteur Streetrunner. «Cela m’a porté chance d’avoir composé le titre un 14février, jour de mon anniversaire !» Chez ce passionné de musique, les envolées lyriques de Beethoven, Tchaïkovski ou Rachmaninov ont toujours cohabité avec les meilleurs flows. «A 9ans, j’écoutais en boucle l’album 113des Princes de la Ville ! J’aime les sons grandioses, épiques, les gros trucs qui te donnent envie de sauver le monde ! (Rires) Chaque fois qu’un morceau s’y prête, je n’hésite pas à introduire des instruments et des voix live pour lui apporter un supplément d’âme.» Comme sur Bogus Charms, dans le dernier album de Rick Ross, Port of Miami2, où la guitare de Maxime Breton répond aux vocalises de la chanteuse Nova. Un sens de la musicalité qu’il doit à sa formation de pianiste classique. «J’ai découvert le piano à 12ans, tout à fait par hasard, en accompagnant un copain à son cours.» Histoire de rassurer ses parents, Tarik décroche brillamment un master en commerce international, puis intègre une école d’ingénieur du son. Mais le rap le happe. Il s’enferme plusieurs heures par jour pour composer entre deux partiels. Au printemps 2014, à force de chercher un moyen de faire écouter ses instrumentaux, Tarik tombe sur Blazetrak, une plateforme numérique américaine répertoriant la fine fleur des professionnels. Il envoie ses sons à Streetrunner. «Il a adoré ! Je l’ai rencontré à Miami, ma détermination lui a plu. Nous sommes devenus potes !»
Rick Ross craque aussi pour l’un de ses titres, Free Enterprise. «C’est mon rappeur préféré. Il a beaucoup influencé mon travail. Quand je pense que cela fait aujourd’hui dix ans que je le produis… c’est fou !» S’il lui est arrivé de travailler pour certains rappeurs français –Sofiane, S.Pri Noir, YL, Why Not ou AlKpote –, Tarik reconnaît que ses sonorités sont résolument américaines. Mais Grammy ou pas, il compose toujours à Aulnay-sous-Bois, dans le studio qu’il a installé au sous-sol du pavillon de ses parents. «C’est pour rendre hommage à leur soutien sans faille que je n’ai pas pris de pseudo. Ils sont si fiers de voir mon nom associé à une certaine réussite, bien plus que si je m’étais appelé DJ Truc ou DJ Machin!» Ce bourreau de travail planche sur le futur album de DJ Khaled. Son prochain défi ? «Faire un gros, gros hit !» A une condition: ne jamais se trahir, ni copier qui que ce soit. «J’essaie toujours d’apporter quelque chose de nouveau. Pour cela, je dois progresser, encore et encore. En grandissant, tu constates que les gens qui ont un rêve ne sont pas si nombreux…» Lui se félicite tous les jours de vivre à fond le sien. PATRICIA KHENOUNA
This is the story of a young Frenchman Tarik Azzouzfrom Paris suburb Aulnay-sous-Bois who just won a Grammy for his work on “Higher” with DJ Khaled, Nipsey Hussle and John Legend. Obsessed by music – from French rap to Rachmaninov – since childhood, he learned piano and studied sound engineering. In spring 2014, he discovered Blazetrak, which connects unknown musicians to music-industry professionals, and sent his beats to Streetrunner – who loved them. Then Rick Ross liked one of songs, “Free Enterprise”: “He’s my favorite rapper. It’s insane that I’ve been producing him for 10 years!” Even if he works mainly with American rappers, he is still in Aulnay-sous-Bois, working from a studio in the basement of his parents’ house. “And I have to keep progressing and continue trying to bring something new.” His next challenge? DJ Khaled’s next album – and “writing a massive hit!”
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la direction du design de Peugeot, Gilles Vidal a signé trois voitures de l’année en dix ans : la 308, le SUV 3008 et la 2008. Un exploit rare que ce cador du style automobile va tenter de renouveler chez Renault, sa nouvelle maison depuis cet été. A l’heure de la voiture électrique, du véhicule autonome et de l’intelligence artificielle, rencontre avec un designer passionné et visionnaire qui annonce le grand retour du style et de nouvelles expériences révolutionnaires!
Quelle fut votre motivation pour passer de Peugeot à Renault, un transfert digne du mercato footballistique ? J’ai
passé vingt-cinq ans dans le groupe PSA, dont treize ans chez Citroën puis onze chez Peugeot, dont dix en tant que directeur du design, et dixans, c’est le temps qu’il faut pour renouveler une gamme automobile complète. Avec les équipes, nous avons créé une alchimie qui fonctionne auprès des clients et qui colle à l’époque. Dès lors, changer d’entreprise et de marque m’a semblé un challenge attractif et différent. Aller construire le «coup d’après» d’une entreprise qui a besoin de se renouveler, c’est passionnant. Avec le nouveau président Luca de Meo, Renault va bouger ! Quelle est aujourd’hui la place du style dans l’automobile ? Les designers parlent souvent de raconter une histoire, susciter une émotion... Le design va bien au-delà de cela. Nos
études indiquent clairement qu’aujourd’hui le critère de choix numéro un d’un véhicule est son design, avant le prix, les équipements, la fiabilité, la durabilité. Il faut, bien sûr, proposer un produit de qualité, mais en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, le design est passé devant. Les voitures modernes sont parfaites, et il n’existe finalement plus d’avantages concurrentiels majeurs entre une voiture moins chère et une autre plus chère. Quand un client hésite, ce qui fait la différence, c’est l’esthétique, le coup de cœur instantané.
«Le design est le critère de choix numéroun d’une voiture» créer des identités esthétiques et stylistiques très différentes de la concurrence. Les designers automobiles doivent remettre de l’émotion, de l’attractivité, du rêve dans les objets. Le futur n’a pas vocation à être ennuyeux, avec des voitures sans saveur, robotisées. Il faut donc cultiver un futur intéressant et excitant, où il se passe des choses agréables à vivre. C’est la contre-attaque des créatifs qui vont inventer une grande variété de voitures en réaction à l’uniformité. L’habitacle est aussi appelé à changer ? Oui. Il faut concevoir des habitacles complètement différents, car, avec la voiture autonome, on va désormais faire autre chose dans sa voiture que la conduire. Le design, c’est aussi concevoir une expérience à bord, de l’interaction, une ambiance à l’intérieur du cockpit par les formes et les matériaux, ce qui passe par les écrans, l’ergonomie, les usages. L’expérience doit d’abord être utile et pratique, mais elle doit aussi avoir un peu d’âme, qu’il se passe quelque chose d’agréable. On peut, par exemple, ramener des objets de la maison, un plaid, un coussin, des livres en papier… Pourquoi pas des salons roulants, des chambres roulantes ?
Alors que les voitures tendent toutes à se ressembler, ce serait enfin le grand retour du style ? Oui. Je suis persuadé
que les gens sont de plus en plus clients de choses osées, avec du caractère. Il y a encore quinze ans, acheter une voiture au look décalé était un problème : projection d’une image de soi et inquiétude de ne pas pouvoir revendre. Aujourd’hui, tout a changé. Certains constructeurs osent des choses, et ça se vend, preuve que les gens ne se préoccupent plus trop d’être dans une certaine normalité. Au contraire, ils veulent des choses excitantes dans leur vie. Cela répond peut-être à une époque inquiétante et stressante. Les clients se font plaisir, se lâchent un peu. Mais pouvez-vous encore jouer sur l’esthétique extérieure avec toutes les normes et contraintes techniques qui vous sont imposées ?
Effectivement, mais, justement, le grand jeu des constructeurs consiste malgré tout à réussir à PA L AC E SCO P E
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Tout à fait. On peut imaginer que vont enfin se croiser l’architecture et l’automobile, et c’est passionnant. Le design automobile a encore de beaux jours
Cyril Masson; Peugeot pour proto
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GillesVidal
devant lui, car nous allons devoir inventer la nouvelle époque de l’automobile. Toutes les marques mondiales sont dans la même démarche ? Je pense que moins de la moitié des marques
automobiles se posent les questions fondamentales sur l’objet automobile, le «coup d’après», les ruptures à opérer. Elles doivent se réveiller. Celles qui n’évolueront pas assez vite périront, je le crains. Nous sommes à la veille de la plus grande révolution que l’industrie automobile aura connue. On n’imagine pas les choses dingues qui vont arriver, comme la voiture autonome, l’intelligence artificielle, les matériaux autoréparants. Quand commence le futur ? Dans un an, nous présenterons un premier concept car, vitrine de design et de technologie, pour Renault. Il annoncera la tendance, mais il faudra attendre entre deux et trois ans pour la première voiture de production. Propos recueillis par P H I L I P P E L A T I L
During Gilles Vidal’s decade as director of style at Peugeot, three of his cars have won Car of the Year, a success that recently saw him poached by Renault. “I spent 13 years at Citroën and 11 at Peugeot, with 10 as head of design. A decade is the time needed to renew a complete car range and moving company felt like an exciting challenge. Today, studies clearly show that design is the number-one criterion when people are buying a car. Fifteen years ago, a car with a strange design was problematic, but today, people are buying daring design, things with character. Car designers have to create emotion, attractiveness, and fantasy in their work to create an interesting and exciting future. Design is also about recreating the onboard experience, with interactivity, with an interior atmosphere that’s firstly useful and practical, but also has a little bit of soul. We are on the verge of the biggest revolution that the car industry has ever known, and we still can only imagine everything that autonomous cars, AI and self-repairing materials are going to bring us.”
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ÉricNebot
L
e mariage entre le cinéma et la publicité ne date pas d’hier : en 1964, une Citroën DS s’envolait à la fin de Fantomas; en 1981, dans LaFemme d’à côté, Fanny Ardant joue au tennis en total look Lacoste. Placements de produits ! Des jolis coups de pub pour les marques et des bons budgets complémentaires pour les films. «Cela a toujours existé», confirme Eric Nebot, fondateur de Hill Valley, leader aux Etats-Unis et en France du «product placement», un business à 11milliards de dollars outre-Atlantique. «Dans un film, il faut des marques, car, dans la vie, les marques nous entourent. Ce n’est pas un gros mot !» L’apparition de Léa Seydoux en blue-jean Levi’s dans LaVie d’Adèle(2013) ou celle de Christian Clavier au volant de son Espace Renault dans Qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu(2014) sont signées Eric Nebot. La pratique n’a pourtant pas toujours eu une bonne image. «Nous ne sommes plus dans le placement de produits à l’ancienne, nous avons modernisé la pratique. Les gros packshots agressifs qui surgissent en gros plan, ça n’existe plus. Aujourd’hui, je discute beaucoup avec le réalisateur, car, pour intégrer organiquement une marque dans un film, il est important que la présence du produit fasse sens. Le produit doit correspondre au personnage, apparaître naturellement à l’écran. Le maître mot, pour moi, c’est “organique”, et c’est ce qui nous différencie des autres.» Installé à New York, après Los Angeles, ce Parisien de 42ans affiche un palmarès à faire rougir les Oscars: la Renault Twizy dans Ready Player Onede Steven Spielberg, le champagne Piper-Heidsieck dans Café Societyde Wody Allen, le cognac XO Hennessy dans Once Upon a Time… in Hollywoodde Quentin Tarantino... Mais, comme on ne repère pas forcément la présence des marques, un bon placement serait-il celui où le produit est invisible ? «Non, c’est celui où le spectateur l’intègre et le digère. Pour moi, Retour vers le futurest un modèle, et c’est pourquoi j’ai baptisé ma société Hill Valley, du nom de la ville du film. Marty porte des Nike, sa mère prépare des Pizza Hut et arrive un moment où le spectateur a envie d’une paire de Nike et d’une Pizza Hut. Parce que c’est Nike et Pizza Hut ! Il faut le faire avec intelligence, l’assumer, et tout se passe bien.» Pubard malin, Eric Nebot est aussi et surtout un cinéphile averti, trop amoureux du cinéma pour le défigurer. Une sensibilité qui lui vient de son grand-père. «Il était distributeur et producteur de films: on lui doit par exempleLeMéprisde Jean-Luc Godard etEtDieu créa la femmede Roger Vadim ! Enfant, j’étais émerveillé par son travail et je voulais, bien sûr, faire des films. Mais mes parents m’ont tenu à distance du monde du cinéma. Trop risqué. Mon grand-père jouait sa maison à chaque film qu’il produisait. Alors, moi qui à 8ans connaissais par cœur les dialogues de LaMort aux trousses d’Alfred Hitchcock et rêvais de faire la Femis, j’ai fait de la
finance!» Avec ses trois meilleurs amis, il crée Publibook, une maison d’édition en ligne. Succès. Eric Nebot revend ses parts pour, enfin financièrement indépendant, faire du cinéma. Son oncle, Didier Nebot, romancier, lui présente le producteur Jacques Ouaniche, à qui il vient de vendre les droits du Chemin de l’exil: Eric est engagé comme stagiaire régie sur L’Esquive d’Abdellatif Kechiche. «J’ai adoré, et ça a été très formateur». Suivront d’autres tournages, des courts-métrages et l’écriture du scénario d’un premier film, LaDésintégration, réalisé en 2011 par Philippe Faucon. Parallèlement, Eric Nebot tourne pour l’agence Fullsix de nombreux spots pour Fiat et le café Max Havelaar. Mais, séduit par le marketing et le «brand content», il va prendre le virage du placement de produits. «La vie est faite d’opportunités et de rencontres. Je suis un instinctif et, à ce moment-là, j’ai eu envie de continuer à raconter des histoires, mais avec des marques. J’assume entièrement. J’ai le sentiment qu’on peut travailler à la fois pour le bien d’une marque et celui du film dans lequel elle figurera.» Devenu aujourd’hui le pape du storytelling pour marques, Eric Nebot s’est trouvé un nouveau terrain de jeu, Netflix, pour qui il a réalisé la série documentaire TheChief in a Truck avec François Perret: le chef pâtissier du Ritz Paris passe une semaine à Los Angeles et crée des plats à vendre dans un food truck. Et quand l’homme annonce le démarrage en janvier 2021 du tournage du premier long-métrage de sa société de production, on ne peut s’empêcher de songer qu’Eric Nebot, finalement, marche bien sur les traces de son grand-père. «C’est vrai… oui, je me le souhaite!» P H I L I P P E L A T I L “You need brands in films because we are surrounded by them in real life,” says Éric Nebot, founder of Hill Valley, one of the world’s leading product placement companies. “It’s always existed. Today, I see what’s the director needs so that the brand feels like a natural part of the film” Nebot grew up close to the film world – his grandfather produced Jean-Luc Godard’s LeMéprisand Roger Vadim’sEt Dieu créa la femme– but his parents were less enthusiastic. So after his studies, he created Publibook, an online publisher, but then sold his share to begin working on films. His first screenplay (La Désintégration) was made in 2011, and he began directing adverts. “At that moment I wanted to continue telling stories but with brands,” he says. “I felt – and feel – like you can work for the good of both a brand and the film in which it’s going to appear.” He has recently moved into producing, creating The Chef in a Truck, a documentary series for Netflix, and his first feature production will begin filming in January. Éric Nebot, it seems, couldn’t help but follow in this grandfather’s footsteps.
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D.R.
passionné de pub et de cinéma
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The Finest Italian Linens Since 1860 frette.com
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Des gens que j’aime…
S
ous la grande coupole d’un crématorium, un homme âgé, barbe et cheveux immaculés, saisit les testicules d’un bègue et lui enjoint de crier une phrase entière. Cela fait, il le livre, nu comme un ver, à deux jeunes qui s’affairent à le peindre en or de la tête aux pieds. Puis il l’emmène se promener à Saint-Germain-des-Prés. Tout nu et tout doré, l’individu répond, radieux, aux sourires des passants, la parole fluide, totalement tranquille et décomplexé. Guéri. Alejandro Jodorowskyest à l’image de ce passage de Psychomagie, un art pour guérir: baroque, allègre, sensationnel. Auteur de films et BD cultes, homme de théâtre, pantomime, écrivain, poète tarologue… à 91 ans, le toujours génial Jodo est un mythe. Un mythe de plus en plus tourné vers l’accomplissement d’autrui. Autrefois, il passait des vacances avec André Breton, embrassait Fellini en l’appelant Papa ! John Lennon incitait son manager à le produire, et Dalí, Mick Jagger, Orson Welles s’apprêtaient pour lui à tourner ensemble. Aujourd’hui, il a 6millions de followers, dont Kanye West. Il a, surtout, une femme qu’il aime et qui l’aime. Avec elle, il a créé le peintre pascALEjandro. C’est lui, elle, eux, que j’ai eu le bonheur infini d’écouter. Mais c’est d’abord Alejandro qui parle… pour pouvoir parler d’elle, Pascale. 1. BUSTER KEATON. «Cet homme-là me plaît parce que c’est un acteur comique qui n’a jamais ri ni souri. Ce contraste absolu, c’était une vision géniale. A l’arrivée du cinéma parlant, il était devenu alcoolique. Dans les années1950 au Cirque Medrano, à Paris, il donnait un spectacle de clown et c’était catastrophique. Des numéros qui ne faisaient rire personne. Mais on y allait parce que c’était Buster Keaton. Et de nouveau, c’était génial, parce qu’il ne se présentait pas comme un clown célèbre, mais dans sa réalité, sans occulter sa décadence, et ça nous faisait pleurer.» 2. GEORGES GURDJIEFF. «Personnage contradictoire, il est parfois présenté comme un escroc. Il a quand même changé ma vie. C’est un des premiers gourous. Tous le suivaient, des écrivains, des artistes… Il a formé un groupe de danse. C’est bien, aussi, un philosophe qui monte un groupe de danse. Et il a emmené ces 40personnes aux Etats-Unis. Mais la merveille, c’est que, contrairement aux gourous escrocs, il payait pour tout le monde, il offrait des banquets… et toujours, dans ses poches, il avait des chocolats ! Surtout, il développait les esprits. C’était une véritable révolution spirituelle. A mon arrivée en France, en 1953, il était mort. Dans Mu, le maître et les magiciennes, je raconte ma rencontre sexuelle avec sa fille. La théorie de Gurdjieff, c’est qu’on est endormi. Et qu’il faut se réveiller.» 3. RENÉ DAUMAL. «Pour moi, c’est le plus grand poète français, un écrivain formidable et un artiste profond. Il a ouvert sur les autres civilisations, notamment aux enseignements de Gurdjieff. Il
parlait le sanscrit, était hyper cultivé. LeMont analogue m’a beaucoup inspiré pour La Montagne sacrée. J’aime les hommes à la fois amusants et métaphysiques, mystiques.» Au passage, Alejandro évoque : 4. MME BLAVATSKY. «La première femme à être allée au Tibet, bien avant Alexandra David-Néel. Sa théosophie a influencé Teilhard de Chardin, Jung et beaucoup d’autres. Ensuite, la principale femme que j’admire, c’est Pascale. Mais je vais citer aussi…» 5. LEONORA CARRINGTON. «Je l’ai connue au Mexique. Elle avait vingt ans de plus que moi et on a eu une relation… pas d’amour, une relation d’admiration. J’ai mis en scène une de ses pièces de théâtre. André Breton l’idolâtrait. Ecrivaine et peintre, elle est devenue folle après la guerre parce qu’on avait mis Max Ernst, son amant, en prison. Une folle géniale. Je lui avais demandé une leçon de tarot de Marseille. Le tarot, je l’avais découvert à 18ans au Chili via une Française de 60 ans qui vivait avec un autre tout jeune garçon…» 6. MARIE LEFÈVRE. «Elle travaillait dans un restaurant où on la payait avec les restes. Avec ces poissons, ces légumes, elle cuisinait une soupe que nous, les poètes, après nous être saoulés dans les cafés d’artistes, on venait manger à 3heures du matin, et sur le ventre de son amant qui dormait nu sur le divan, elle nous lisait les cartes du tarot… Formidable, ce couple ! Et, alors que je me sentais au Chili comme dans une île, dans l’impossibilité d’en sortir, elle me dit : «Tu vas voyager dans le monde entier et de femme en femme.» Au Chili, la révolution sexuelle était arrivée dans les années1940. Tous mes amis avaient des relations sexuelles, moi pas. J’attendais la femme idéale. Un jour, ils m’ont emmené dans une maison close. J’ai perdu ma chasteté à22ans.» Mais la femme idéale, vous ne l’avez pas trouvée à 22 ans… «A 76 ans ! Précisément. Pour moi, le tarot, c’était devenu comme une religion. J’avais pris l’habitude de le lire gratis dans un café à côté de chez moi. Tous les mercredis, le café était plein, et je ne regardais que la personne en face de moi, à qui je lisais. Tout d’un coup, quelque chose m’a fait lever la tête. Et j’ai vu Pascale…» 7. PASCALE MONTANDON-JODOROWSKY. «On ne voyait pas ses formes physiques. On ne voyait pas si elle avait des seins, des fesses… On aurait dit une nonne.» Pascale : «Oui, mais une nonne avec du style, quand même !» (Rires) Alejandro :«Je n’ai vu que son visage. Et cependant, je savais. Cette rencontre, c’est un miracle ! Ma mère ne m’a pas aimé. Elle voulait être chanteuse d’opéra et n’était que vendeuse de magasin. Mon père était un obsédé. Ça a été une catastrophe quand ma sœur et moi sommes nés : pour lui, ma mère n’était plus un objet sexuel. Mon père était féroce avec moi et
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Lizzie Gorfaine
PascAlejandro
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à celles de Dalí-Gala, Sartre-Beauvoir… Quant à moi, préparée à interviewer une légende vivante un brin mégalo, j’ai rencontré le couple de ma vie. Immense, modeste, adorable et vivifiant. J’ai été témoin, surtout, de l’amour à l’œuvre, celui qui permet de croire que tout est toujours possible, dans l’absolu. S A B I N E E U V E R T E La psychomagie, inventée par AJ, consiste à libérer des personnes de leurs nœuds psychologiques en les amenant à réaliser un acte magique approprié. «Psychomagie, un art pour guérir» est sorti cet automne en coffret collector livre-DVD. Voir le fabuleux documentaire «Jodorowsky’s Dune», de Frank Pavich. AJ met en scène Marie Lefevre et son amant dans son film «Poésie sans fin». Lire «Métagénéalogie. Lafamille, un trésor et un piège», d’AJ et Marianne Costa (Albin Michel) et «Creative Couples.Collaborations that Changed History», d’Angela M. Nazarian (Assouline). pascaAlejandro est exposé notamment dans les galeries Azzedine Alaïa de Paris, Blum&Poe de Los Angeles, à l’Art Basel Miami, au MAM de Paris, au Japon…
jaloux envers ma sœur. Des personnes ratées. Je ne me rappelle pas une caresse de ma mère. Avec cet archétype maternel, j’ai cherché des femmes qui ne m’aimaient pas : égotiques et irréalisées. Ça a toujours été l’enfer. Quand j’ai vu Pascale, j’ai compris que l’amour existait. En plus, je m’imaginais la femme idéale orientale et artiste. Pascale est eurasienne et peintre. Le problème était que j’avais 43ans de plus qu’elle, qui en avait 33 ! C’était de la folie. Mais ça dure, depuis quinze ans. Je crois que c’est un cadeau divin.» A deux reprises au cours de notre longue conversation désormais triangulaire, Alejandro murmure à l’oreille de Pascale, puis quelque chose se produit. Un secret formidable qui n’a pas sa place ici. Pascale :«Tout ce que j’ai cherché dans les œuvres qui m’ont construite, cette intensité-là, je l’ai trouvée auprès d’Alejandro, qui est vraiment à la fois l’homme que j’ai toujours attendu et l’artiste que j’admire le plus. Je crois en fait qu’Alejandro n’a pas d’âge. Il est intemporel, comme son art, perpétuellement contemporain. On dit que l’alchimiste ne peut pas construire la grande œuvre tant qu’il n’a pas rencontré son amour idéal. pascALEjandro, c’est l’enfant biologique qu’on n’a pas eu, et c’est cet androgyne alchimique.» A regarder de plus près son parcours, on constate que c’est en effet depuis Pascale que le cœur et l’aura d’Alejandro se sont dilatés à hauteur d’une deuxième vie de maestro. Pascale omniprésente, derrière la caméra, dans les costumes, les couleurs… Dans Creative Couples, leur union sacrée emboîte le pas
Alejandro Jodorowsky, director, mime, writer, tarot poet, creator of cult comic books. Now aged 91, the Chilean-born Paris resident reveals some of the people he loves. 1. BUSTER KEATON.“A comic actor who never laughed or even smiled. In the 1950s at the Cirque Medrano in Paris, he had a show as a clown, and it was a disaster. No one laughed, but we went because it was Buster Keaton. And it was great because he wasn’t pretending to be a famous clown, but himself, and that made us cry with laughter.” 2. GEORGES GURDJIEFF.“A contradiction, sometimes seen as a fraudster. He changed my life, one of my first gurus. A philosopher who founded a dance troupe and created a real spiritual revolution by developing minds. He believed we in a state of waking sleep and needed to wake up.” 3. RENÉ DAUMAL.“The greatest French poet, a wonderful writer and a deep artist. His Mount Analogue inspired my Holy Mountain. I love men who are metaphysical and mystical.” 4. MADAME BLAVATSKY.“The first woman to go to Tibet, long before Alexandra David-Néel.” 5. LEONORA CARRINGTON.“I knew her in Mexico. Writer and painter who went mad after the war because her lover, Max Ernst, had been sent to prison.” 6. MARIE LEFÈVRE.“She worked in a restaurant where you paid with leftovers. You’d bring fish and vegetables and she’d cook a soup that us poets would eat at 3am after having gotten drunk at the café. She would read us tarot cards off the belly of her naked lover.” 7. PASCALE MONTADON-JODOROWSKY.“I always been attracted to women who didn’t love me; it was always hell. When I saw Pascale, I understood that love existed. The problem was that I was 43 years older; it was madness. But it’s lasted, 15 years. I think it’s a gift from heaven.”
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STROMAE «Chez Mosaert, Nous adorons réfléchir àtrois»
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©Michael Ferire
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Luc Junior Tam, Coralie Barbier, Paul Van Haver, aka Stromae.
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l’occasion des 10 ans de leur label Mosaert, le trio Paul Van Haver, aka Stromae, sa compagne Coralie Barbier et son frère Luc Junior Tam lance une nouvelle capsule de vêtements 100% écoresponsable qui arbore le tout nouveau logo du label. C’est l’occasion pour eux de faire le point sur leur parcours. Rencontre à Paris.
Ta dernière scène à Paris date de 2018 avec votre tout premier défilé de mode au Bon Marché… Stromae. C’est un
chouette souvenir. La vidéo a atteint les 10 millions de vues… Enorme, pour une vidéo de défilé! Nous sommes tous impatients de te retrouver sur scène avec un nouvel album… Stromae. Nous nous sommes mis
Antoine Melis
en pause à la naissance du bébé. A un moment, j’avais un certain dégoût, j’ai dit des choses dans les interviews… mais, en fait, je n’ai jamais arrêté. C’est indispensable pour moi. Donner des dates, c’est compliqué, mais ça avance! Quel est le chemin parcouru depuis la création du label il y a dix ans? Stromae. Nous avons créé le label pour rester
producteurs de la musique, ça nous a amenés à produire des visuels cohérents avec la musique: les clips, le live et la
communication. Puis sont venus des projets transversaux, comme les vêtements, l’architecture, la réalisation de clips pour les autres… Coralie. Au départ, Paul voulait juste avoir un regard sur les clips. Stromae. Moi, je payais déjà tout, mes clips, mon studio… j’apprenais le métier, mais en fait j’étais déjà producteur. Luc me donnait son avis sur toutes mes compositions, il a commencé stagiaire, il est maintenant coactionnaire. En 2012, Coralie est arrivée… Chez Mosaert, on travaille à trois. Nous adorons brainstormer et réfléchir ensemble, alors pourquoi ne pas le faire pour d’autres? Cela nous a permis de réaliser des clips avec d’autres artistes. Quels artistes sont venus vous voir?
Stromae. Orelsan, Vitaa, Bigflo et Oli, Disiz la Peste… Et Coldplay récemment?
C’était une collaboration, il m’a demandé de traduire un texte. Je ne savais pas qu’il voulait que je chante sur scène. Luc. Il y a eu Yael Naim, pour son titre Coward. Stromae. C’est mon meilleur souvenir de clip qu’on ait fait!
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{Talents} Luc.Et ceux pour Major Lazer, Dua Lipa, Billie Eilish, et le film officiel de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. Ce qui nous intéresse c’est de toucher tout le monde. Comme pour le clip de Dua Lipa, nous nous sommes posé la question de comment faire comprendre un message mainstream. Comment faire un clip intéressant, ludique où on fait comprendre ses sentiments. Comment la mode est-elle née de la musique de Stromae?
Coralie. A la base, mon travail était de créer un univers pour Paul, à sa demande. La première capsule est née en 2014, éditée en quantité limitée, fabriquée en Europe avec des artisans locaux. Avec l’idée de se détacher de l’image de Paul au fur et à mesure des collections. Les gens n’avaient pas envie d’être déguisés en Papaoutai! Luc. Quel que soit le médium sur lequel nous nous exprimons, nous avons toujours essayé d’être pertinents. A un moment, nous avions beaucoup de pression pour faire du merchandising un peu bête et méchant, comme la cover d’un album sur un tee-shirt, ce que nous avons toujours refusé.
Coralie. Oui, en coton bio, ou en matériau recyclé, jusqu’au packaging et aux étiquettes de lavage. Nos pièces sont uni«Maintenant, sexes, écologiques, éditées en petite je sais que quantité, en Europe. C’est une histoire les journées n’ont d’éthique. La matière du blouson est que 24heures. réalisée à partir de tapis d’hôtel et de Je ne compose plus filets de pêche… la nuit. Avant,
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Cette dernière capsule de vêtements est pour la première fois 100% écoresponsable?
Après dix ans, appréhendez-vous les choses autrement?
Stromae. Oui, c’est la maturité. Maintenant, je sais que les journées n’ont que 24heures, et qu’il est possible de faire les choses le lendemain. Il y a aussi le bébé. Pour moi, se lever le matin, c’est déjà un Fêter ces 10 ans est aussi l’occasion de c’était l’obsession concept ! (Rires) Je ne compose plus la nuit. Coralie. Maintenant, il s’arrête à 17 heures pour révéler un nouveau logo avec un nuage? de la douleur, Coralie. C’est celui du label, que ce soit comme si elle était aller chercher notre fils à la crèche. Cette obligation permet d’avoir du recul. Le recul permet la même pour la mode ou la musique, le processus indispensable exigence. Je pense que ça revient au même que créatif est identique. Le petit nuage pour faire d’avoir la rage jusqu’à se faire mal. représente cela… pour le clin d’œil, il fait les choses bien.» Stromae. Avant, c’était vraiment la douleur et cette un M. On voulait qu’il soit coloré. Notre Stromae obsession de chercher la douleur, comme si elle fils de 2 ans a compris que c’était un nuage. Il fallait que ce soit facile à reconnaître et à dessiner était indispensable pour faire des choses bien. C’est la vision romantique de l’artiste. Aujourd’hui, je pense que l’on même par un enfant. prend beaucoup plus de plaisir et, je l’espère, avec un Vous travaillez avec l’architecte Kengo Kuma. résultat aussi bon. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est Stromae. Nous travaillons sur une œuvre pérenne au sein de faire des liens et des ponts entre les cultures. de la future station de métro Saint-Denis Pleyel. Luc. Le désir de Kengo Kuma est de faire entrer la nature Propos recueillis par A N N E D E L A L A N D R E dans les villes. Nous avons voulu renforcer le message en créant un arbre en suspension. L’idée est de marquer les visiteurs avec ce message simple mais très clair: faire croire que la gare a été construite autour de cet arbre. PA L AC E SCO P E
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Raphaël
Pichon
«il faut donner le goût des Œuvres»
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Piergab
a journée de répétition consacrée à Hippolyte et Aricie, l’opéra de Rameau, s’achève à l’Opéra Comique. «C’est une œuvre totalement révolutionnaire dans l’histoire de la musique française», commente Raphaël Pichon, de retour dans sa loge. Tout est allé très vite pour ce beau jeune homme de 36ans, fondateur de l’ensemble Pygmalion, avec lequel il est devenu, en quelques années, l’un des chefs incontournables du répertoire baroque. De l’audace, il en fallait pour créer en 2006, alors qu’il étudiait encore dans les conservatoires parisiens, son propre ensemble avec chœur et orchestre sur instruments d’époque. «L’idée était de se construire un répertoire qui parte des racines de la musique baroque, au XVIIe siècle puis au XVIIIe siècle, de se créer des outils, une expérience, une compréhension de ces répertoires, de commencer par des œuvres plus méconnues, et de se préparer ensuite aux chefsd’œuvre. Notre répertoire s’est élargi à la musique des classiques autour de Mozart et aujourd’hui à la musique préromantique et romantique.» Des premiers enregistrements consacrés à Bach, distingués par la critique, à la redécouverte de l’Orfeo de Rossi, Raphaël a patiemment tracé son sillon. En 2018, le festival d’Aix-en-Provence l’a choisi pour diriger LaFlûte enchantée, puis le Requiem de Mozart l’année suivante. «J’espère que Mozart va s’imposer comme un des grands piliers du répertoire de Pygmalion. J’ai beaucoup de rêves autour de lui.» Associé à l’Opéra Comique, l’ensemble Pygmalion présentera l’an prochain non pas un opéra baroque, mais Fidelio, de Beethoven. “Arevolutionary work in the history of French music,” says Raphaël Pichonabout Rameau’s 1733 opera Hippolyte et Aricie, which he is directing at the Opéra Comique in Paris. Aged 36, Pichon is already one of the leading conductors of the Baroque thanks to Pygmalion, the orchestra and choir he founded in 2006, while still a student. “The idea was to construct a repertory with roots in the Baroque, beginning with less celebrated works and then moving to the classics.” True to its mission, Pygmalion is planning both a Baroque opera for next year and Beethoven’s Fidelio. “We have to give people a taste for these works,” says Pichon, “awaking their emotions and bringing them together.”
«Il fallait trouver une porte d’entrée pour aborder Beethoven, et elle était du côté de la voix et du drame.» Le XIXe siècle romantique sera aussi à l’honneur, avec Schubert, Schumann et Weber, dans un programme composé de raretés. «Il faut donner le goût des œuvres que l’on défend avec ferveur, savoir éveiller les passions et fédérer.» Bach reste néanmoins au cœur du répertoire de Pygmalion. La Passion selon saint Matthieu, présentée cette saison, fera l’objet d’un album après lesMotets, le dernier enregistrement publié. «LesMotets sont des pièces que j’ai beaucoup chantées dès la maîtrise. Elles représentent une forme de graal pour les ensembles vocaux.» ALICE DE CHIRAC
«Concert Mozart», à la Cité de la musique, le 11 janvier. Album «Bach Motets» (Harmonia Mundi). «Hippolyte et Aricie», de Rameau, en replay sur Arte Concert et sur www.opera-comique.com
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«TheKooples était aussi un peu trop rock. Cela reste une partie essentielle du vestiaire: le perfecto, le jean, le tee-shirt rock… mais maintenant, on doit ouvrir et mélanger, car une personne qui a un bon style mélange les styles.»
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Tom
Van dorpe
«POur The Kooples, je veux une élégance rebelle»
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onverse noires, tee-shirt blanc sous une veste de travail bleu nuit tie and dye chinéee à Los Angeles, Tom Van Dorpe, récemment nommé à la direction artistique de TheKooples, nous dit ses ambitions pour la griffe.
Quelles étaient vos fonctions avant de devenir directeur artistique de TheKooples ? J’ai commencé ma carrière à
New York en fashion consulting pour des magazines de mode et des marques : Max Mara, Hugo Boss, la collection Puma de Rihanna et sa marque de lingerie Savage. Je travaillais aussi avec les pop stars de New York, les hit girls Gigi et Bella Hadid… Dix ans plus tard, j’ai voulu me concentrer sur une marque. J’ai pensé que Paris serait la ville idéale. Paris est une ville de design, New York, une ville de shootings, de collaborations avec les célébrités, de fêtes...
Noël Quintela
La marque allait bien, avec une bonne image…
Oui, tout le monde a de bons souvenirs avec TheKooples. C’est une équipe très talentueuse, jeune et drôle. Des gens qui innovent, qui ont des idées. Mais je voulais changer l’histoire des couples et parler plus de duos : peut-être ton couple, mais aussi ton meilleur ami, ta maman, ton frère, un collaborateur… TheKooples était aussi un peu trop rock. Cela reste une partie essentielle du vestiaire : le perfecto, le jean, le tee-shirt rock… mais maintenant, on doit ouvrir et mélanger, car une personne qui a un bon style mélange les styles. Les costumes sont plus amples, les matières plus douces et d’une autre qualité. Tous les imprimés et les couleurs sont connectés : le parme, le jaune, les couleurs pastel s’associent très bien avec notre noir signature. Les accessoires sont très importants avec deux nouveaux modèles de sneakers unisexes et des micro-sacs. Vos références en mode ? Beaucoup de mes références sont belges : Martin Margiela, le minimaliste ; Raf Simons pour le côté culture jeune ; Dries Van Noten et ses imprimés… Pour le rock, je m’inspire de Patti Smith et Mapplethorpe.
J’aime bien Simon Jacquemus, qui apporte de la fraîcheur et du positif. Cela m’embête que la mode soit toujours très sombre et un peu triste. J’aime le côté rebelle. Et, pour The Kooples, je veux une élégance rebelle. C’est pour ça qu’on parle de «rebel for change, for tomorrow». Propos recueillis par ANNE DELALANDRE
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Isamaya
Ffrench
«Le make-up est un outil. je l’envisage d’une manière purement créative: pour créer des illusions»
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e l’adolescence à aujourd’hui, l’Anglaise Isamaya Ffrench a rebondi avec grâce d’activités en activités, de la plongée niveau semi pro, à la food avec un passage par Masterchef, puis à la danse dans la Theo Adams Company, pour aboutir, presque par hasard, au moment où elle finissait ses études de dessin industriel à la Central Saint Martin de Londres, au maquillage, par le biais de fêtes d’anniversaire où elle peignait le visage d’une flopée d’enfants en un temps record. Elle est aujourd’hui directrice internationale de la beauté chez Burberry et lance avec Ben Gorham la premièregame de maquillage Byredo. Portrait d’une artiste hors cadre, hors norme, aussi éclectique qu’irrésistible. Qu’est-ce qui vous a fait devenir la maquilleuse que vous êtes? Pour moi, le maquillage est une forme d’art. C’est ma
manière préférée d’être créative, et ça n’a donc pas de limite. J’ai eu l’incroyable chance de travailler avec les personnes les plus créatives de cette industrie, qui ont accepté de me donner une chance à mes débuts, et qui continuent à me soutenir. Pourquoi êtes-vous sollicitée par les marques les plus classiques, comme les plus extravagantes? Depuis dix ans main-
tenant, j’ai accumulé beaucoup d’expérience aussi bien dans le développement de produits, aux côtés de Byredo, Tom Ford, Yves Saint Laurent, Burberry, que dans l’univers de la beauté et la mode. C’est peut-être cette combinaison que les marques recherchent. Mais je pense que le travail acharné porte ses fruits. J’ai travaillé dur.
Vous êtes souvent le support de vos propres créations, pourquoi ce choix? C’est juste plus simple comme ça. Je n’ai
pas besoin de me soucier d’abîmer ma peau si j’utilise des colles ou des accessoires de science fiction. Je peux contrôler l’image directement. Et puis, c’est plus fun. Quelle était l’idée directrice pour la première ligne de maquillage Byredo? Tout est dans la couleur. Tous
D’où tirez-vous votre univers si unique, si fantasque? Je ne regarde pas énormément de films, et
les produits sont colorés mais de façon subtile, sans excès. Je la voulais très élégante et portable. Proposer de la couleur d’une manière moderne.
je ne vais pas tellement voir des expositions. Je ne puise pas mon inspiration dans des références précises. Je la trouve dans ce que je vis, dans des conversations, dans la musique, dans les histoires… J’ai l’impression que c’est plutôt comme ça que me viennent des idées nouvelles ou des nouvelles manières de voir les choses. Rêver éveillée, ça marche aussi…
Comment l’eyeliner trouve-t-il sa place au temps du Covid? Avec un masque, il est vrai que l’atten-
tion se focalise sur les yeux. Mais je pense que si on continue à se maquiller, et peut-être même plus en temps de Covid, c’est parce que ça nous fait nous sentir mieux, en tout cas c’est le cas pour moi. L’eyeliner peut être utilisé pour définir le regard, mais aussi pour intensifier une personnalité, lui apporter plus d’expression, et je l’utilise dans les deux versions, en fonction de ce que je veux créer. C’est un outil plein de ressources pour les yeux, exactement comme la couleur, mais je ne les utilise pas toujours ensemble. L’un peut vivre sans l’autre.
Pour vous, le makeup, c’est s’inventer des vies ou révéler plus intensément qui on est? C’est tout à la
fois. C’est un outil et je l’envisage d’une manière purement créative: pour créer des illusions. Mais aussi comme un moyen de résoudre des problèmes. Par exemple, cacher le fait que je n’ai pas dormi pendant trois jours et que je travaille sur un million de projets à la fois!
Hugo Yanguela
Propos recueillis par E L L E N W I L L E R
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Eyeliner superstar A
vec les masques, tout se focalise sur les yeux, et l’eyeliner se propulse au rang de superstar. Ce petit outil surdoué, qui souligne le regard, l’agrandit, l’habille et lui donne de la personnalité n’arrête pas, succès oblige, de se réinventer. «Longtemps, l’eyeliner n’a laissé aucune place à l’à peu près, explique Patrick Lorentz chez Estée Lauder. Le trait devait être net, précis, contrôlé. Avec la bouche rouge, c’était l’image même de la Parisienne, ce trait d’eyeliner qui remonte en virgule sur la paupière.» Aujourd’hui, pour un tracé rapide et simple, on aime les eyeliners sous forme de stylo, qui offrent une meilleure prise en main, avec une pointe feutre, ou caoutchouc, ou poil, ou mine, et avec des embouts plus ou moins rigides. L’eyeliner waterproof Little Black Liner d’Estée Lauder a deux embouts pour créer trois types de maquillage, selon l’épaisseur du trait: ultra-fin, fin ou épais. Chez Clarins, le Graphik Ink Eyeliner, grâce à sa pointe feutre ultra-agile, a une glisse de folie et une tenue longue durée. Chez Clarins encore, un petit outil vraiment original, le Dot Liner: grâce à son embout en forme de trident, il permet un tracé facile, point par point, et souligne très naturellement la racine des cils. Chez Dior, les stylos 24H s’apparentent à des liners, mais avec une mine façon crayon. Chez Guerlain, l’Intense Liner, en Glossy Black et Glossy Brown, est un vrai outil de pro, grâce à son pinceau inspiré de la calligraphie. Plume Eyeliner de la marque 1944 est un feutre à la pointe ultra-fine et flexible, pour un trait noir intense aussi fin que précis. Une pose très fine, au ras des cils, donne l’illusion de densifier la racine des cils: c’est simple, graphique, imperceptible. Si le trait se prolonge, c’est soit façon sixties, en virgule vers le haut, soit plus rock, moins courbé, plus droit, plus allongé vers l’extérieur. Et pour celles qui sont nulles, la solution parfaite, toujours réussie, c’est le smoky : une fois le trait tracé, on le floute avec un pinceau trempé dans du fard à paupières. Mais surtout, l’eyeliner s’est libéré de ses contraintes et multiplie les effets. On l’a vu sur les podiums aux derniers défilés. Malgré la pandémie, à Paris, Milan, New York, le fashion show must go on et a donné lieu à des moments beauté époustouflants. Chez Chanel, Chloé, Christian Siriano, Dior, Collina Strada, l’eyeliner sort de sa routine: liner noir et dense au coin intérieur et smoké à mi-paupière, contour de l’œil souligné d’un trait épais animé de points graphiques, fleurs néon aux couleurs vives tout autour des yeux, triangle au crayon blanc superposé au liner noir classique... Quant au défilé Eckhaus Latta, la maquilleuse Keri Blair
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a donné ses consignes par Zoom aux mannequins qui devaient se maquiller toutes seules: appliquer un brillant à lèvres sur les bords extérieurs et intérieurs des paupières, puis tapoter par-dessus du pigment orange ou vert pour obtenir un effet éclaboussé très art contemporain. Le do it yourself du podium make up était lancé… Et voilà la créativité qui envahit Instagram et débarque dans les rues. Le tracé prend des détours: on revient en arrière, on dessine des nuages, on remonte vers le creux de la paupière, on fait des points, des tirets. Les paillettes s’invitent: une fois le trait classique tracé, on applique au pinceau un nuage de couleur scintillante. Le trait se double: une fois le premier trait tracé avec une teinte classique, on le double avec un deuxième en contraste. Et, dans ce cas, on ose tout: le glitter, le métallique, l’irisé, le flashy… Les outils accompagnent le mouvement. Chez Fenty, la marque de Rihanna, le Flypencil est un crayon eyeliner ultra-doux, onctueux et résistant à l’eau, dans un véritable arc-enciel de couleurs. Le Highliner de Marc Jacobs est un crayon gel qui existe aussi en mat, et se décline en une trentaine de teintes en tout. Chez Charlotte Tilbury, le Double Ended Liner est un crayon mat et métal. Sublime en vert. Le liner Chanel est unique en son genre, grâce à ses couleurs discrètement époustouflantes: mauve, bleu cobalt et surtout un rouge noir étonnant. Le Kajal InkArtist de Shiseido est un crayon mine à la fois riche en pigment et très léger sur la paupière. Grâce à son embout mousse, il s’estompe très facilement, tout en gardant une forte intensité. «L’eyeliner, conclut Patrick Lorentz, est en train de devenir la petite robe noire du maquillage. On le choisit tout simple, très chic, superbement classique, et on l’accessoirise selon son envie, sans règle ni limite, même pendant la journée, même en dehors des fêtes. Alors, forcément, pour les fêtes…» E L L E N W I L L E R
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Si éclatant qu’il soit, puissant ou délicat, parfois émouvant… chaque bijou raconte une histoire. Cette sélection de fabuleuses pièces de haute joaillerie de la saison automnehiver 2020-2021 des plus grandes maisons nous transporte dans un monde de rêve, de passion et d’excellence.
Dossier réalisé par A N N E D E L A L A N D R E Photographies A L M A K A R I N A
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Bracelet REPOSSI, «Serti inversé», or rose et diamant poire.
De haut en bas. Collier ANA KHOURI, «Eva», or serti d’émeraudes et diamants. Collier CARTIER, «Gharial», platine, émeraudes de Zambie octogonales et diamants, collection «Surnaturel de Cartier».
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Bijoux en majesté, les colliers restent des pièces maîtresses, des parures phares des collections. Chez Ana Khouri comme chez Cartier et Graff, on aime les pierres vertes, des émeraudes, taille octogonale ou ovale, assemblées avec des diamants de toutes les tailles et de toutes les formes pour des colliers ras du cou, en sautoir ou longs.
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De haut en bas. Collier BVLGARI, «Barocko», or blanc serti d’une tanzanite, d’une perle de culture des mers du Sud et de perles de culture blanche Akoya et diamants. Collier GRAFF, or blanc serti d’émeraudes et diamants. PA L AC E SCO P E
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Choker POMELLATO, «Sabbia», or rose et diamants blancs, bruns et noirs, collection «La Gioia di Pomellato».
R Raffinée et innovante. La maison Pomellato dévoile «La Gioia di Pomellato», sa toute première collection de haute joaillerie. Un univers radieux où tous les codes esthétiques de la maison milanaise sont magnifiés. Pomellato célèbre son histoire et réinvente ses pièces iconiques: les baguesNudo et Ritratto et les chaînes Tango.
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De gauche à droite et de haut en bas. Collier BUCCELLATI, pendentif détachable en or jaune et blanc, feuilles serties de diamants, perle noire baroque ; chaîne «Chiodino» en or jaune serti de diamants. Boucles d’oreilles BUCCELLATI, plumes en or blanc serties de diamants, gravés «rigatao», feuilles d’or jaune gravées. La partie pendentif est détachable. Broche BOUCHERON, «Caresse de plume» or blanc, nacre et diamants.
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Remarquables géométries. Pour sa septième collection de haute joaillerie, l’architecte-bijoutier Marc Deloche puise son inspiration dans le design des années1970 et l’art cinétique de Victor Vasarely. Dans cette étonnante manchette aux larges maillons ovales, les fils d’or jaune et d’argent se croisent pour former un tissu précieux accueillant des cabochons de calcédoine entourés de diamants.
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Page de gauche. Manchette MARC DELOCHE, «Hypnotique», argent, or jaune, calcédoines et diamants. Ci-contre, de gauche à droite. Bague DAVID MORRIS, «Feather», diamant taille coussin, entouré de diamants blancs et roses. Boucle d’oreille CHOPARD, or éthique blanc et diamants, collection «Ice Cube Capsule by Marion Cotillard».
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De haut en bas. Bague DIOR JOAILLERIE, «Tie & Dior», or blanc, perle de culture, rubis et diamants. Bracelet DIOR JOAILLERIE, «Tie & Dior», or blanc, perle de culture, tanzanites, saphirs et diamants.
Rêves en couleurs. Pour la maison Dior,Victoire de Castellane réinterprète sur des bijoux la technique artisanale de teinture textile du tie&dye, qui consiste à nouer le tissu pour le teindre, laissant apparaître divers motifs et dégradés. Le résultat est un fabuleux arc-en-ciel de pierres précieuses hautes en couleur, passant d’une teinte à l’autre, souligné de diamants et rehaussé de perles subtilement décentrées.
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Collier MESSIKA PARIS, «Spirited Wind», or blanc et diamants, collection «Messika by Kate Moss».
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De haut en bas. Bague DJULA, «Papillon», or rose, saphirs de couleur et diamants, collection «Rainbow». Manchette ISABELLE LANGLOIS, «Ardèche», or rose, citrine, grenat, rhodolite, améthyste, cordiérite, topaze Blue London, diopside, péridot, tsavorite et quartz lemon.
Symphonies polychromes. Pour la maison Djula, l’arc en ciel est annonciateur de beau temps, un symbole d’espoir et de renouveau. La collection multicolore d’Isabelle Langlois est un hommage à la beauté des couchers de soleil de l’Ardèche.
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Bouclesd’oreilles DIOR JOAILLERIE, «Dentelle Satin», or jaune, diamants, saphirs, rubis, émeraudes, grenats tsavorites, saphirs roses, orange, jaunes et violets et tourmalines type Paraïba, collection «Dior Dior Dior».
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Collier BUCCELLATI, or jaune et or blanc gravés et diamants, collection «Etoilée».
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De gauche à droite. Collier MESSIKA PARIS, «Liberated Spirit» en or jaune et diamants, collection «Messika by Kate Moss». Collier MESSIKA PARIS, «Color Play» en or jaune, malachite et diamants, collection «Messika by Kate Moss».
Bijou de tête, collier cravate, bracelet de cheville, ear cuff audacieuse… Kate Moss et Valérie Messika ont imaginé ensemble une collection moderne et mode. «Kate nous a ouvert sa boîte à bijoux, les pièces qui ont marqué sa vie, qu’elles viennent d’Inde, d’Afrique ou d’ailleurs. J’ai voulu partir de ses inspirations pour créer des pièces vivantes, c’est-à-dire une haute joaillerie à vivre, à porter quel que soit le moment, comme une seconde peau», explique Valérie Messika. «Le challenge de réussir à mixer mon amour des pièces vintage en les adaptant à l’esprit moderne de Messika», ajoute Kate Moss.
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Bracelet VAN CLEEF & ARPELS, «Rubis en scène», or blanc, or rose, platine, rubis et diamants.
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Rouge passion sont les rubis! Dans la sagesse orientale, le rubis est lié au quatrième chakra, celui du cœur. Sur le bracelet Van Cleef&Arpels, un hommage aux joyaux fétiches de Marlene Dietrich, le bracelet Jarretière, créé par la maison en 1937, les rubis explosent comme un bouquet de fleurs. Et comme des petits fruits délicieux chez Cartier.
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Bouclesd’oreilles CARTIER, or gris, rubellites, saphirs et diamants.
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Collier PIAGET, «Limelight Couture précieuse», or blanc, serti de diamants, et d’une tourmaline taille poire.
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De haut en bas et de gauche à droite. Bracelet AKILLIS, «Tatoo», or et diamants. Bague MARINA B, or, opale noire, paraiba, saphir, onyx et diamants. Boucles d’oreilles DE GRISOGONO, or, saphirs orange briolettes et diamants. Bague ROBERTO COIN, or rose, jade et diamants.
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Avec du noir, l’or et les diamants brillent plus intensément. Chez Akillis, il fait référence aux tatouages, chez de Grisogono, il souligne la couleur vive des saphirs, chez Roberto Coin et Marina B, c’est le jade noir, en contraste avec l’or et les diamants, qui donne tout son caractère à la bague.
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Choker DJULA, «Barbelés », or blanc et diamants blancs.
C Comme une évocation de gouttes précieuses: une pluie de diamants sur six rangs de perles et deux béryls taille poire vert d’eau.
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De haut en bas. Collier MIKIMOTO, «Essence», perles de culture et diamants. Boucles d’oreilles CARTIER, or gris, beryls, quartz et diamants bruns, blancs et jaunes, collection «(Sur)naturel».
Montre manchette PIAGET, «Secret Cenote», en or blanc serti de saphirs et de diamants, cadran en opale noire, collection «Wings of Light».
S Sublimer le temps qui passe par des montres bijoux spectaculaires. Grâce à son savoir-faire, sa maîtrise des mouvements extra-plats et à son audace, Piaget sut unir dans les années 1960 l’horlogerie et la joaillerie. Avec sa collection «Wings of Light», la maison nous emmène dans un véritable paradis, un univers aux couleurs assorties, où les pierres, les formes et les couleurs sont en parfaite harmonie. Cette manchette Secret Cenote est une véritable ode à la terre et à l’eau avec ses lignes méticuleusement agencées de diamants, opales et saphirs.
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De gauche à droite et de haut en bas. Montre HARRY WINSTON, «Winston Kaleidoscope», tsavorites, saphirs, spessartites orange et saphirs jaunes, bracelet en satin. Montre CHANEL, «Tweed contrasté», or jaune, platine, onyx, perles de culture et diamants. Montre CHAUMET, «Ondulation», en or jaune, diamants et saphirs jaunes.
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De gauche à droite et de haut en bas. Bague MELLERIO, «Bleu Angel», or jaune, tourmaline Paraïba et rubis. Boucles d’oreilles FRED, «Chance infinie», or rose, rubellite et diamants. Bracelet ROBERT COIN, or rose, jade noir, malachite et diamants, collection «Sauvage».
I Incroyable force des pierres précieuses qui subliment des formes géométriques très contemporaines et des chaînes délicatement enlacées.
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Bracelet LOUIS VUITTON, or blanc, grenat mandarin et diamants, collection «Conquêtes».
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M Mariage subtil de la perle et du diamant, les matières premières fétiches de la maison Tasaki. Dans sa collection «Balance Decade», la maison a su propulser la perle loin des classiques traditionnels grâce à un vocabulaire minimaliste où cinq sphères sont parfaitement alignées sur un socle d’or ou de diamants. Symbole d’éternité et de pureté, la gemme la plus tendre se marie avec la plus dure. Les créations joaillières de Tasaki incarnent la conception japonaise de la beauté, empreinte de subtilité et d’élégance.
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Bague TASAKI, «Balance Decade», or blanc, perles blanches des mers du Sud et diamants.
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Belle, sensuelle et sensible, la collection Hermès déploie une gamme de formes géométriques qui se déploient en un réseau de lignes. «Toute la collection tend vers la caresse. Les colliers ont la douceur des bras autour du cou, explique Pierre Hardy, directeur de création de la joaillerie Hermès. J’ai cherché des couleurs charnelles, les teintes propres à la carnation, aux lèvres, à l’iris. Des matières troubles, laiteuses, afin de faire corps avec la peau. Une lumière douce émane de la collection.»
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©Maud Rémy-Lonvis
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Bracelet HERMÈS, «Ondes Miroirs», or rose, rhodiage noir, diamants blancs et bruns, topaze orange-jaune, topaze et pierre de lune crème, collection «Lignes sensibles».
Collier CHANEL, or jaune, platine, perle de culture, diamants.
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Rouges ou jaunes, les pierres précieuses sont en majesté. Francesca Amfitheatrof livre «Stellar Times», sa seconde collection de haute joaillerie pour Louis Vuitton. Des créations ultra-contemporaines, à l’instar de ce collier transformable, à quatre rangs, aussi souple qu’un foulard de soie. Mauboussin célèbre l’amour et les amoureux avec une alliance élégante de rubis et de diamants.
De haut en bas. Collier LOUIS VUITTON, «Soleils», or jaune et platine, saphirs jaunes, grenats spessartites et diamants, collection «Stellar Times». Bague MAUBOUSSIN, «Tellement Sublime Mon Amour», or, rubis et et diamants.
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Manchettes BUCCELLATI, à gauche, collection «Macri Giglio», or jaune et or blanc gravé de diamants blancs; à droite, dentelle d’or blanc gravé et diamants blancs.
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De haut en bas. Bague CHANEL, «Tweed Chaîne», or jaune, platine, perles de culture, tsavorites et diamants. Bague DAVID YURMAN, «Stax», or rose avec morganite et diamants. Bague POIRAY, «Dune de Poiray» or jaune et diamants.
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Bague LYDIA COURTEILLE, «Tulipe», or, saphirs et diamants bruns, collection «Caravane lointaine».
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Souvenirs superbes. Comme à son habitude, Lydia Courteillenous emmène dans un long voyage à la découverte de l’Orient, ses contes magiques et ses trésors oubliés, de la porte du palais royal Topkapi à Istanbul aux célèbres céramiques d’Iznik décorées de roses d’Halfeti et de tulipes noires, le symbole de la Turquie, qui lui ont inspiré cette bague sertie de diamants bruns et de saphirs.
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Les beautés fanées de Rachel Lévy
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es tableaux végétaux surprenants sont des composts, des fleurs, des feuilles et des tiges en décomposition. Mais Rachel Lévy, qui a longtemps et magnifiquement photographié la beauté des fleurs fanées, voulait, au cours d’une résidence au château de La Roche-Guyon, une ode à la vie et à la lumière qui fait naître et renaître les fleurs et les végétaux: elle a inversé les noirs et les blancs, tout en «défendant les couleurs», comme elle dit. Elle a superposé des images : désormais, les végétaux vivent, régénérés, ils ont l’air posés sur une table lumineuse, brillants d’énergie. Les végétaux en décomposition deviennent des jungles luxuriantes. Rachel Lévy est née à Casablanca, elle vit et travaille à Paris. C L A U D E M A G G I O R I
musique contemporaine.» Après un hommage à Stockhausen dans deux albums, Vanessa aborde d’autres répertoires dans ses derniers enregistrements. Elle sort de l’oubli des œuvres de jeunesse de Beethoven, pour piano et mandoline, avec Julien Martineau, et sublime le Concerto en sol aux accents de jazz de Ravel. Casta Diva, son nouvel album, est consacré à des transcriptions pour piano des grands airs d’opéras italiens, tel Casta Diva, immortalisé par Maria Callas dans Norma de Bellini et transcrit par Thalberg. «L’opéra m’a accompagnée toute mon enfance. J’ai commencé à chanter dans un chœur d’enfants à 5 ans. J’ai pu connaître les opéras et leurs coulisses, travailler avec des chanteurs. J’ai voulu rendre hommage à cette partie de ma vie. Ce sont mes racines géographiques. Ce répertoire a été transcrit par des compositeurs aussi virtuoses que Liszt. J’aime ce côté arrangé des œuvres. Il y a beaucoup de Liszt dans Réminiscences de Norma, une transcription monumentale de Norma de Bellini, beaucoup de Chopin dans la transcription des Puritani de Bellini.» Depuis peu, la pianiste débute une carrière de chef, avec les conseils de Daniel Harding et de Mikko Franck. Et c’est Mikko Franck qui la dirigera pour interpréter le romantique concerto de Clara Schumann en janvier. A L I C E D E C H I R A C «Concerto pour piano», de Clara Schumann, avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, à l’auditorium de la Maison de la Radio, le 8janvier. Albums : «Casta Diva» (Decca), «Ravel» (Decca), «Beethoven Suites», avec Julien Martineau (Naïve).
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L’étoile du piano
lle arrive au rendez-vous en tailleur-pantalon noir. Etoile montante du piano, Vanessa Benelli Mosell est italienne, et aussi parisienne depuis six ans. Dans un français parfait, elle retrace son parcours musical. Enfant précoce, elle commence l’étude du piano à 3ans puis rejoint à 7ans la sélective Académie d’Imola. Le prestigieux Conservatoire Tchaïkovski de Moscou lui ouvre les portes à 19ans. En 2010, elle est au Royal College of Music de Londres, où elle croise George Benjamin. L’étudiante demande au compositeur de jouer ses œuvres avec lui. Il s’en souviendra: en février, Vanessa interprétait Duet, dirigée par Benjamin, pour l’ouverture du festival Présences à l’auditorium de la Maison de la Radio. En 2006 déjà, la rencontre avec Stockhausen avait bouleversé sa trajectoire artistique. «J’ai étudié ses œuvres avec lui. Aujourd’hui, j’aimerais amener le public de la musique classique traditionnelle à découvrir la
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Michele Maccarrone
Italian by birth, Vanessa Benelli Mosellhas been Parisian for the past six years. In perfect French, she explains her musical education: took up the piano aged three, joined the International Academy of Imola aged seven, the Moscow Tchaikovsky Conservatory aged 19, and then the Royal College of Music. In 2006, she met Stockhausen and his music: “I studied it with him. Today, I want to take contemporary music to classical audiences.” Her latest album, however, is of piano transcriptions of opera. “It was a constant in my childhood,” she says. “I wanted to pay homage to that part of my life – and my roots.”
LE GUIDE TRÈS PARISIEN
Galeries&Musées Restos&Bars Concerts&Fêtes Envies&Plaisirs Boutiques & Adresses
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GALERIES & M USÉES Victor Brauner
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tiqueté surréaliste pour son bonheur et son malheur, le peintre-dessinateur-sculpteur Victor Brauner (1903-1966) fut bien plus que cela. En 1961, il déclarait: «Ma peinture est autobiographique. J’y raconte ma vie. Ma vie est exemplaire parce qu’elle est universelle… Elle raconte aussi les rêveries primitives dans leur forme et dans leur temps.» Des rêveries, des chimères, certes, s’accumulent sur ses tableaux, mais elles parcourent aussi bien les mythologies égyptiennes ou colombiennes que l’art navajo. Ce Roumain hanté par les contes de son enfance, baigné dans l’ésotérisme, peint ses démons intérieurs comme ceux que l’histoire a placés sur son chemin. Ses icônes rassemblant tyrans et bouffons, charmeuses de serpents et fantasmes sexuels sont autant de talismans colorés pour se protéger contre les violences du temps. Car l’époque ne fut pas tendre pour ce Juif fuyant les persécutions et qui vit son propre pays filer sous la botte de l’ogre soviétique. B R
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MUSÉE D’ART MODERNE. Victor Brauner. Je suis le rêve. Je suis l’inspiration.11 avenue du Président-Wilson, ParisXVIe. Jusqu’au 10 janvier2021 (prolongation possible). «Congloméros», 1945 ; «Portrait d’André Breton», 1934,photographies Paris Musées/ Musée d’ art moderne de Paris ©Adagp, Paris, 2020. «Fascination», 1939, photographie San Francisco, Museum of Modern Art, Anonymous gift, Katherine Du Tiel ©Adagp, Paris, 2020.
Arsham
première vue, on s’étonne de voir apparaître la Vénus de Milo ou le Moïse assisde Michel-Ange dans un espace d’art contemporain. Mais, peu à peu, des fractures apparaissent sur leur corps et créent une véritable confusion temporelle. Et c’est toute la recherche de l’artiste américain Daniel Arsham, qui dévoile sa dernière série de sculptures inspirées de l’Antiquité. A la fois architecte et sculpteur, réalisateur et scénographe, il a eu accès à l’atelier de moulage du Louvre afin de repenser les icônes antiques. Il a installé un immense jardin zen japonais dans la rotonde. Pour remplacer le sable, le plancher est recouvert de ses emblématiques cristaux, cette fois-ci d’un bleu outremer, un pigment inventé par l’industriel Emile Guimet, fondateur du musée. MUSÉE NATIONAL DES ARTS ASIATIQUES–GUIMET. Carte blanche à Daniel Arsham. Moonraker.6place d’Iéna, ParisXVIe. Jusqu’au 25 janvier2021,(prolongation possible). «Blue Zen Garden», détail exposition personnelle au High Museum, Atlanta (USA), 2017 ©Guillaume Ziccarelli, courtesy of the artist and Perrotin. «Blue Calcite Eroded Bust of Hercules Farnese», 2020 ©Claire Dorn, courtesy Daniel Arsham &Perrotin. PA L AC E SCO P E
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L’empire des sens
l’occasion du 250e anniversaire de la mort du peintre François Boucher, une soixantaine de peintures et dessins offrent un regard sur l’intimité et le libertinage qui ont marqué le XVIIIe siècle. L’artiste, considéré comme un maître des tableaux érotiques et licencieux, était le premier peintre du roi Louis XV. L’exposition rassemble ses œuvres les plus osées, aux côtés de travaux de contemporains : Jean-Baptiste Greuze, Jean-Honoré Fragonard ou Antoine Watteau. MUSÉE COGNACQ-JAY. L’Empire des sens. De François Boucher à Jean-Baptiste Greuze.8 rue Elzévir, ParisIIIe. (Ouverture reportée, dates à préciser)
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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), «La Résistance inutile», c. 1770-1773, Stockholm, Nationalmuseum. François Boucher, «Hercule et Omphale», 1732-1734, Moscou, Musée d'Etat des beaux-arts Pouchkine ©The Pushkin State Museum of Fine Arts.
Magritte
ené Magritte décida de 1941 à 1947 de représenter le «beau côté de la vie» dans des tableaux dits solaires qui s’inspirent des impressionnistes, ce que l’on a nommé sa «période Renoir». Dans une lettre qu’il écrivit à Paul Eluard en 1941, Magritte disait : «Le beau côté de la vie serait le domaine que j’explorerais. J’entends par là tout l’attirail traditionnel des choses charmantes, les femmes, les fleurs, les oiseaux, les arbres, l’atmosphère de bonheur, etc. C’est un charme assez puissant qui remplace maintenant dans mes tableaux la poésie inquiétante que je m’étais évertué jadis à atteindre.» Lors de cette période, il produira une cinquantaine de tableaux, autant de gouaches et un grand nombre de dessins, dont LaFleur du mal, un hommage à Baudelaire. MUSÉE DE L’ORANGERIE. Magritte en plein soleil. La «période Renoir» 1940-1947.8 rue Elzévir, Paris IIIe. Du 10 février 2021 à l’été 2021. «Le Présent», 1938, collection privée ©Adagp, 2020, Paris. «La Liberté des cultes», 1946, collection privée ©Photothèque R. Magritte/Adagp Images, Paris, 2020.
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Galeries & Musées
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mmanuel Perrotin définit le galeriste comme un accompagnateur, un montreur, un découvreur, un producteur aussi. «Il faut pouvoir trouver des modes opératoires créatifs pour intéresser un grand nombre de personnes à l’art contemporain et ainsi éviter l’effet de lassitude», dit-il. Présent dans six villes du monde avec ses galeries Perrotin (Paris, New York, Hongkong, Séoul, Tokyo et Shanghaï), le pari est gagné. «Il n’y a jamais eu autant de galeries, autant d’artistes qu’en ce moment qui vivent de leur métier.» La forme d’art la plus achetée reste le tableau. «Ceux qui l’achètent ont à cœur de posséder quelque chose d’unique, mais surtout ils offrent la possibilité à un artiste vivant de pouvoir continuer et de faire fonctionner tout un écosystème constitué d’autres métiers, comme les encadreurs, les fabricants...» Emmanuel Perrotin a des liens très forts avec ses artistes. En octobre, il a réussi à offrir vingt œuvres d’art cachées sous la nef du Grand Palais. L’entrée était gratuite, et, si vous en trouviez une, elle était à vous… Parmi les œuvres de JR, Bernard Frize, Jean-Michel Othoniel, il y en avait une de Takashi Murakami, qu’il cite comme étant l’un de ses «contes de fées», comme avec Damien Hirst ou Maurizio Cattelan. Ils ont connu dix ans de vaches maigres ensemble avant le succès. En ce moment, vous pouvez découvrir dans sa galerie parisienne: Hernan Bas, rencontré à Miami dans les années 1990; Johan Creten, qu’il suit depuis trente-cinq ans et pour qui il a eu un coup de foudre artistique lors de son exposition au Louvre; et Daniel Arsham, qu’il expose depuis seize ans et qui a aujourd’hui une carte blanche au Musée Guimet.
Deux expositions de la Galerie Perrotin
SANDRA HIRTH
Hernan Bas
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es peintures expressionnistes figuratives très détaillées de Hernan Bas sont ouvertement inspirées de l’esthétique décadente de la fin du XIXe siècle, mais aussi du style symboliste et décoratif des nabis. C’est la cinquième exposition que la galerie consacre au peintre américain: on pourra découvrir treize nouveaux tableaux créés par l’artiste pendant le confinement dans son studio de Miami. Figures récurrentes de l’univers fastueux assumé de l’artiste, de jeunes hommes adultes peuplent des mises en scène presque surréalistes, empreintes des vestiges d’une angoisse adolescente et d’une fragilité face à la masculinité en devenir. GALERIE PERROTIN. Creature comforts. 76 rue de Turenne, ParisIIIe. Jusqu’au 30 janvier 2021.
Johan Creten
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ohan Creten travaille de façon itinérante depuis vingt-cinq ans, de Mexico à Rome, de Miami à Amsterdam. Il vit actuellement à Paris. Il commence à travailler l’argile à la fin des années 1980, à une époque où ce matériau est encore tabou dans le monde de l’art. Pionnier du renouveau de la céramique moderne, Johan Creten continue à influencer aujourd’hui toute une génération de jeunes artistes. C’est sa quatrième exposition personnelle à la galerie de Paris. GALERIE PERROTIN. Entracte. 76 rue de Turenne, Paris IIIe. Jusqu’au 30 janvier 2021. «Odore di femina», Solfatara, 2019, glazed stoneware ; «La Perle Noire, Sète IV», 2018, glazed stoneware, multiple firing ©Johan Creten/Adagp, Paris 2020, courtesy of the artist & Perrotin.
«How Best to Suffer Swamp Life at Dusk», 2020 ©Silvia Ros Courtesy of the artist and Perrotin.
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Aubrey Beardsley
essinateur et illustrateur anglais, Aubrey Beardsley, mort à 25ans, a laissé derrière lui de très nombreux dessins et illustrations de romans célèbres. Une centaine d’œuvres dont des dessins originaux montrés pour la première fois en France seront présentées dans cette rétrospective inédite. MUSÉE D’ORSAY. Aubrey Beardsley (1872-1898). 1 rue de la Légion-d’Honneur, ParisVIIe. Jusqu’au 10 janvier2021, (prolongation possible). «Tristan und Isolde», 1896, Royaume-Uni, Londres, Victoria and Albert Museum, photo ©Victoria and Albert Museum, London.
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Jim Dine
im Dine, figure incontournable de l’art contemporain américain, dévoile le résultat de presque trois ans de travail. Réalisée en partie pendant le confinement dans son atelier parisien, l’exposition propose une plongée dans un travail plus introspectif avec six peintures monumentales sur bois se dressant en panneaux vibrants de couleur et d’énergie. GALERIE TEMPLON. A day longer.28 rue du GrenierSaint-Lazare, ParisIIIe. Jusqu’au 23 janvier 2021. «Me #1»; «At Dunkerque Version 2 Unique State», 2020, bronze (moule unique chez Bocquel) ©Courtesy Templon, Paris-Brussels.
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atherine Ikam réalise avec Louis Flérides installations dans lesquelles les visiteurs interagissent avec des personnages virtuels: des visages tombent en éclats, des portraits génératifs se composent et se décomposent face au spectateur. «C’est un jeu sur le surgissement et la disparition, une facon de simuler la vulnérabilité grandissante de l’homme au temps de l’apparition d’univers virtuels et de robots de plus en plus “humains” et autonomes», disent les deux artistes. L’exposition retrace, à travers des pièces historiques, le parcours de l’artiste et présente les derniers portraits génératifs, visages en nuages de points créés par le mouvement d’un million de particules qui s’assemblent et se désassemblent en temps reel. GALERIE W. Catherine Ikam & Louis Fléri. Réel/virtuel. 5 rue du Grenier-Saint-Lazare, ParisIIIe. Jusqu’au 15 février2021. © GALERIE W.
Catherine Ikam & Louis Fléri
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Hom Nguyen
om Nguyen se bat avec la matière picturale, comme il s’est battu toute sa vie. Il a perdu son père vietnamien à 14 ans, puis a dû s’occuper seul de sa mère handicapée. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Hom sera cireur et vendeur de chaussures. Aujourd’hui peintre reconnu, il place toujours l’immigration et la douleur, en particulier celle des enfants, au centre de ses tableaux. Il travaille avec fureur le fusain, le feutre gouache, l’huile ou le stylo, et ses accumulations de matières sont là pour révéler la complexité des émotions et les souffrances humaines. NATACHA DASSAULT ART GALLERY. Hom Nguyen. Empreinte.104 avenue Raymond-Poincaré, ParisXVIe. Jusqu’au 17 décembre2020 ,(prolongation possible). © Hom Nguyen, Empreinte, technique mixte sur toile, 2019
Moriyama-Tomatsu
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’exposition a été conçue par les artistes Daido Moriyama et Shomei Tomatsu (décédé en 2012), comme une manière de célébrer Tokyo autour d’une première collaboration artistique. Connus pour leur regard profondément moderne, les deux photographes japonais s’étaient unis pour mettre en lumière leur fascination pour la capitale nippone. Enfin mise à jour, elle présente plus de 300 œuvres. MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE. Moriyama, Tomatsu : Tokyo.5-7rue de Fourcy, ParisIVe. Jusqu’au 8février2021. «Blood ans Roses», 1969 ©Shomei Tomatsu; «Untitled», série «Pretty Woman», 2017 ©Daido Moriyama. Photo Foundation, courtesy of Akio Nagasawa Gallery.
Gregory Crewdson
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é en 1962 à Brooklyn, Gregory Crewdson vit et travaille à New York. Figure majeure de la photographie américaine, il met en scène ses images comme des films. Il dévoile pour la première fois en Europe sa toute dernière série, An Eclipse of Moths, un ensemble de seize photographies panoramiques, fruit de plus de deux ans de travail. Dans une Amérique en pleine crise sanitaire et politique, alors que la campagne présidentielle bat son plein, il propose une lecture à la fois empathique et critique de son pays. GALERIE TEMPLON. An eclipse of moths. 28 rue Grenier-Saint-Lazare, ParisIIIe. Jusqu’au 23 janvier 2021. «Funeral Back Lot», 2018-2019. PA L AC E SCO P E
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Eric Landau et Albert Benamou présentent
CATHERINE IKAM & LOUIS FLÉRI Réel / Virtuel du 27 novembre 2020 au 15 février 2021
GALERIE W 5 rue du Grenier-Saint-Lazare Paris III e - 212 rue Saint-Martin Paris III e info@galeriew.com | www.galeriew.com FB @galeriew | Instagram galerie_w
R ESTOS & B ARS Tortuga
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issée au sommet d’un immeuble Art déco posé sur les Champs-Elysées, cette table tient déjà sa légende. Dernière création de Laurent de Gourcuff(Girafe, Coco, Perruche), Mun embrasse Paris d’en haut, dans le chic, l’exotisme et l’amplitude d’un toit-terrasse vertigineux qui tutoie le ciel. Parfaite scénographie qui joue la carte de
taboulé, yaourt grec citronné et hibiscus. On passe du chaud au froid, du fondant au croquant, de l’acidité à la douceur, tout se mélange et prend sens. Plaisir visé, plaisir pris, jusqu’à cette meringue fourrée de dattes qui chavire sous une pluie de figue givrée râpée minute. Wahou ! TORTUGA. Toit-terrasse des Galeries Lafayette Haussmann, 25 rue de la Chaussée-d’Antin, Paris IXe. www.tortuga-paris.com
l’opulence, déploie salles, salons et alcôves, pose des banquettes voluptueuses, des velours soyeux, des panneaux de bois précieux et des lampions complices. La cuisine orchestrée parJulien Chicoisneet Roland Puse accompagne en élégance ce décor magnétique. Ici un sushi bar révélant toute la finesse de poissons crus, là des tables qui croisent les baguettes autour de plats asiatiques stylés qui se dégustent en partage : gyoza, tempura, tataki, yakitori au charbon de bois, tartare de saumon, carpaccio d’hamachi, king crabe, gambas façon shabushabu…. Et pour la touche sucrée, les créations gourmandes et fruitées de Yann Couvreurassurent un final aérien. Entre grâce et splendeur, une table qui saisit Paris et l’Asie dans toute leur beauté et grave les esprits. MUN. 52 avenue des ChampsElysées, Paris VIIIe.01 40 70 57 05.
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RomainRicard
’un côté l’émotion d’un cadre exceptionnel qui fait admirer tout Paris, de l’autre l’expérience d’une table gastronomique qui a hissé le poisson en produit star : voilà le concept de Tortuga, nouvelle scène du chef en vogue Julien Sebbag. Signé par l’architecte Franklin Azzi, ce spot suspendu offre une vue à 360° sur la capitale et, entre ses murs, le spectacle d’une cuisine centrale ouverte sur la salle. Ici, le chef et sa brigade travaillent le poisson sous toutes ses formes, le révèlent en version crue ou cuite sous des assaisonnements judicieux et des accords audacieux. Et voilà un tartare de thon rouge flirtant avec du kiwi jaune, des échalotes, de la menthe, du zaatar et des noisettes. Un lieu jaune snacké à la plancha relevé d’un chimichuri à l’origan. Un filet de bar séché au gingembre coupé en fines tranches et accompagné de
AmbroiseTezenas
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Cristina Totolici
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Kaviari Delikatessen
Tamara
l était une fois, une pépite de restaurant piloté par un jeune chef de 26ans au talent bien plus grand que son âge... Connu du grand public après son passage remarqué dans l’émission Top Chef en 2018, Clément Vergeata nourri son amour du bon au sein de grandes tables étoilées (Guy Savoy, Alliance, Copenhague). Le voilà, depuis août, posé à demeure à deux pas du Palais-Royal. Entre ces murs, il fait briller une cuisine moderne, inventive et engagée n’utilisant que des produits cultivés par de petits paysans de la région parisienne. Au fil d’une carte alléchante et d’un divin bourgogne nature, il nous a régalé ce soir-là de fous fingers de polenta à la poutargue, d’un sublime artichaut aux tourteaux et aux olives de Kalamata et d’un lieu jaune extrafondant pimpé d’agrumes. Frissons jusqu’à ce bien nommé Parfait glacé aux raisins et noisettes qui n’en finissait pas d’être bon. Tamara, l’adresse dont on repart heureux et avec, déjà, l’envie d’y revenir. TAMARA. 15 rue de Richelieu, Paris Ier. 06 25 79 72 55.
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près avoir inauguré en 2017 sa manufacture dédiée à la culture du caviar, la maison Kaviari a fait pousser aux quatre coins de Paris d’irrésistibles «Deli» réunissant une sélection minutieuse de produits d’excellence dans un corner épicerie XL et écrit une carte de petits plats à savourer sur place. Main dans la main avec Didier Trentacosta, le fondateur d’Autour du Saumon, les deux enseignes ont fusionné leur savoir-faire et leur amour du bon pour offrir un grisant mélange de cuisines ashkénazes, danoises et américaines. A nous, smørrebrød marin ou végétal, tarama, koulibiac, piroshki à la viande et au fromage, tranches de saumon fumé extratendre, harengs du Danemark, potage bortsch, caviar et blinis minute, salade de poulpe : un festin ! KAVIARI DELIKATESSEN. 56 rue des Martyrs, Paris IXe. www.kaviarudelikatessens.com
Eats Thyme
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Marchon
Social Food
PierGab
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élébrer le végétal en le plaçant au centre de toutes ses assiettes que la viande et le poisson viennent condimenter, voilà la démarche d’Alexandre Marchon, chef autodidacte de 34ans installé dans son premier restaurant. Pile dans l’époque, il est l’auteur d’une cuisine du mieux, responsable et équilibrée, éprise de produits biologiques bien sourcés et de saison. Au service du goût, ses assiettes créent la surprise et donnent du plaisir. Il y a le talent, la technique, la sensibilité, et cette attention donnée aux accords qui, dans la générosité, vient sublimer des légumes rôtis d’un jus de viande corsé, d’un espuma aérien ou d’un beurre blanc brillant. Une table vivante et cohérente jusqu’à son décor solaire signé par le cabinet d’architecte Akira Studio. En prime, de belles quilles de vin et une sexy cave à chocolats. MARCHON. 161 rue Saint-Maur, Paris XIe. 01 47 00 63 97.
assion pour ce repaire à bonnes nourritures qui nous fait goûter à une cuisine libanaise d’un genre nouveau révélant tout son potentiel de modernité et son incroyable diversité. Un concept à succès et à grande liberté, calé sur les rythmes de vie contemporains que l’on doit à la géniale entrepreneuse Carla Rebeiz, qui incarne toute l’énergie du Liban. Sur place, à emporter ou en livraison, Eats Thyme régale, du petit déjeuner au dîner, de plats à la qualité irréprochable et aux saveurs ensoleillées : taboulé aux herbes, houmous, caviar d’aubergines, Mann’ouches cuites au four, moughrabieh… Et des folies sucrées comme le brownie à la crème de sésame ou le croissant au zaatar dont on ne peut plus se passer. EATS THYME. 44 rue Coquillère, Paris Ier. 01 42 33 21 15.
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Matthieu Salvaing
rofitant d’un emplacement de choix sur la chic rive gauche et se prolongeant d’une terrasse aguichante, cette table pilotée par Quentin de Fleuriau, qui a fait ses armes auprès des frères Costes, a tout pour plaire. Affirmé dans la couleur, ce repaire grand style, bon goût, a été imaginé par l’architecte Florence Lopez, qui a fait appel à des créateurs de renom pour faire rayonner l’espace : spectaculaires fresques végétales signées Sacha Floch Poliakoff, sulfureuse Kiss Room de Mathias Kiss... Et au menu ? La carte assure les classiques et déploie des plats qui nous donnent le sourire : carpaccio de daurade, tartare de bœuf au couteau, poulpe grillé, suprême de poulet, île flottante, profiterole… Mentions spéciales pour les petites nourritures à partager le temps de l’apéritif (miniburgers affriolants) et pour les cocktails charmeurs qui grisent élégamment les soirées. MON SQUARE. 31 rue SaintDominique, Paris VIIe. 01 86 64 06 06.
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ne salle feutrée aux belles dimensions auréolée d’une verrière et prolongée d’un patio végétalisé niché entre les murs d’un hôtel 5 étoiles : bienvenue à la table de Maison Bréguet. En cuisine, le chef Suha Ozkan (ex-Fouquet’s) met en scène les produits du marché et signe une cuisine française aux accents méditerranéens. Ce midi-là, régal autour d’une délicate tarte à la tomate et œuf poché, d’un tendre filet de canette rôti et sa polenta et d’une rafraîchissante glace au fromage blanc et aux myrtilles fraîches. En prime, un bar où il fait bon s’attarder en sirotant les cocktails bien taillés du mixologiste Alexandre Guezennec. MAISON BRÉGUET. 8 rue Bréguet, Paris XIe. 01 43 38 04 31.
Le Choupinet
lantée face au jardin du Luxembourg et déployant une terrasse plein soleil aux dimensions voluptueuses, cette brasserie reprise par l’ex-oiseau de nuit Benjamin Artis s’est muée en «place to be». On aurait pu craindre que la cuisine ne suive pas. Belle surprise ! Ici, les produits sont de qualité et sourcés auprès de petits producteurs, les plats sont faits maison et la carte emballe avec ses propositions rendant hommage à la bonne cuisine de bistrot à la française. Ce jour-là, les œufs mayonnaise et l’avocat vinaigrette enchantent le début du déjeuner. A suivre, l’impeccable demi-poulet rôti et sa purée de pommes de terre et un cheeseburger frites ultra-gourmand, savoureux et rassasiant. C’est un grand oui pour le Choupinet ! LE CHOUPINET. 58 boulevard Saint-Michel, Paris VIe. 01 42 03 09 93.
Maison Bréguet
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Restaurant Café Les Deux Gares
ans un quartier où les bonnes options de restaurants manquent à l’appel, cette table postée en face de l’hôtel du même nom et dernier projet d’Adrien Gloaguen (Hôtel Panache, Hôtel Bienvenue) vient caresser l’appétit. On tombe vite en amour pour cet ancien troquet ravivé sous la patte talentueuse de Luke Edward Hall, qui l’a habillé de carreaux de ciments, de chaises Thonet et de banquettes à rayures. Côté cuisine, on retrouve Jonathan Schweizer(ex-Sauvage) accompagné de Federico Suarez (ex-Loca), qui proposent une carte mouvante, simple et efficace au gré de petites assiettes affriolantes. Dégustés : les betteraves menthe et capucine, la volaille carotte, noisettes et livèche, et le sorbet griotte et fleur de fenouil. Ravissant. RESTAURANT CAFÉ LES DEUX GARES. 1 rue
des Deux-Gares, Paris Xe. PA L AC E SCO P E
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Buongiorno, Sicilia !
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t de deux pour le chef Alan Geaam, déjà à la tête de son restaurant éponyme auréolé d’une étoile, qui dédie cette nouvelle adresse à la cuisine libanaise, celle qui a bercé son enfance. Qasti (traduisez «Mon histoire») choisit la sincérité et le raffinement dans un lieu imaginé par l’agence Honneur Society. Au menu, des plats issus de la tradition culinaire libanaise revus dans une version bistronomique, élégante et délicate. Au programme, un sacré festin de saveurs qui débute avec les incontournables mezzés (chausson feta-menthe, houmous, samoussa de viande, falafel d’anguille fumée), se poursuit avec des plats grisants comme le mougrabieh au poulet et les boulettes de kefta d’agneau laquées à la mélasse de grenade et s’achève dans la douceur d’une crème à la fleur d’oranger. Sublime. QASTI. 205 rue SaintMartin, ParisIIIe. 01 42 76 04 32.
ain dans la main avec la cheffe Rosa Vanina, le Studio LANa donné vie à cette perle de bistrot déclinant tous les clichés de l’italianité. Dans le décor, déjà, où l’on retrouve l’âme et l’univers de l’agence : bois et béton indigo, comptoir en ardoise, nappes brodées, photographies et dessins d’architecture sur les murs. Dans l’assiette aussi. Portée par la fraîcheur des produits, chaque jour un menu unique avec toujours une base végétarienne et un poisson cher à la cheffe. Ce jour d’automne, Rosa Vanina nous a bluffés dès l’entrée avec une divine aubergine violette de Sicile et des œufs en purgatoire qui nous ont fait aimer l’enfer. A suivre, des bellissimi spaghettis aux moules de bouchot parfaitement aldente. Et, pour le final, une étonnante crème de lait au sirop de café. Ajoutez un petit verre de vin rouge du Piémont et voyez notre bonheur… PIANOTERRA. 49rue Popincourt, ParisXIe. 01 71 60 96 27.
The Social Food/Cyrille Weiner
Les parfums du Liban
Affyrm Studio/Stephane Riss
restos & Bars
Aller simple pour L.A.
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essinant dans son décor l’ambiance joyeuse des rues colorées et vibrantes de Mexico, Mamacita fait grimper la température et nous offre la fièvre latina en plein Paris. Aux manettes, un trio d’amis inspirés qui fait chanter les murs de cette folle taqueria pensée comme une arène par Cut Architectures. Et à la jeune cheffe Mariana Becerra Mateos, originaire de Guadalajera, d’assurer le spectacle dans les assiettes en lâchant épices et aromates sur des bombes de tacos, quesadillas, tostadas, ceviche, viandes et poissons grillés. Caliente jusqu’aux desserts, avec une excellente crème brûlée au dulce de leche et des cocktails ensorcelants. MAMACITA. 14 rue Rougemont, Paris IXe. 01 42 63 29 10.
Rubrique «Restos & Bars» réalisée par S A N D R A S E R P E R O PA L AC E SCO P E
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Pazapah
Sous le soleil de Mexico
Sebastien
n vent de Californie souffle dans la charmante rue Notre-Dame-des-Victoires depuis que deux sœurs venues de Malibu ont installé leur cantine solaire. Dans leur QG feel good orné de palmiers et surmonté d’une spectaculaire verrière, elles posent tout au long de la journée des nourritures exquises mitonnées par le chef Rhys Allen. Plaisir assuré au bout de la fourchette avec des œufs bio comme il vous plaît, une shakshuka mijotée au four avec ses pop-corn de pois chiches et sa feta crémeuse, une généreuse cocotte de boulette de bœuf à la ricotta baignant dans un sugo de tomate San Marzano. Et aussi des salades, des tacos, des poissons, des tartines végétales et surtout des pâtisseries à tomber, comme la démoniaque choco-tarte au riz soufflé. Pour le petit-déjeuner, des cookies fous, des pancakes joufflus et des gaufres exquises. So good! CALI SISTERS. 17 rue NotreDame-des-Victoires, ParisIIe. www.thecalisisters.com
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M USIQUES & F ÊTES T
out n’a pas été sombre et triste en 2020, des disques ont su nous rendre le sourire et l’énergie pour bouger, danser ou planer. Disco torride, variété sentimentale, rap enchanté, punk hurlant, électro apaisante, rock psychédélique, voici les dix disques qu’il ne fallait pas rater en cette si étrange année.
Julien Doré : Aimée
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n le connaissait comme un chanteur de charme, distillant au travers de ses disques les affres de l’amour accompagné de sa belle gueule et de ses bouclettes, avec en prime son humour percutant sur Twitter. Avec ce cinquième album, qui correspond à son départ de Paris et son déménagement dans les Cévennes,Julien Dorébouscule complètement ses thèmes de prédilection (l’amour avec un grand A) pour parler d’engagement politique, de conscience écologique, d’espoir et de transmission. «Je ne veux plus écrire les peines que le féminin m’a faites», chante Julien dans le single La Fièvre, qui ouvre ce nouvel album en forme de calypso pop. Disque plus engagé, ironique et désabusé que ses précédents – qui, bien qu’écrit avant le confinement, résonne étrangement en ces périodes troublées –, Aimée est aussi un disque où Doré, tout doucement, comme habité d’une liberté nouvelle, se permet quelques embardées dans sa pop calibrée hit-parade, avec des rythmes exotiques, des citations afros, des embardées caribéennes, en les mélangeant avec des chœurs d’enfants ou en invitant la fantastique Clara Luciani pour un slow lacrymal à se damner.
Les dix : Energy u’il Disclosure q s e u près un premier album en 2014, q s i d gavé de tubes dansants à souhait as A p t i a l l et de featurings qui depuis ont pris leur a f ne envol (London Grammar, Sam Smith, 0 2 0 2 n e r AlunaGeorge, Jamie Woon), les deux e t a r jeunes frères anglais Guy et Howard n’ont pas arrêté d’essaimer, puisant dans le UK garage, la soul ou le dubstep, pour en livrer une version moderne hautement assimilable avec les hitparades et les plateformes de streaming. Après un deuxième album, Caracal, un poil décevant, car trop pop et pas à la hauteur de ses ambitions, et quelques années passées à réfléchir, écrire et produire pour d’autres, le duo est enfin de retour avec Energy. Un condensé de sueur qui convoque rythmes afros, perles disco, funk lascif, tout en invitant une tripotée d’invités, dont les poids lourds Kelis et Common. Un disque qui porte à merveille son nom par l’énergie enthousiaste qui s’en dégage et s’avère comme une arme redoutable pour les dancefloors.
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Idles : Ultra Mono
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er de lance de la nouvelle scène anglaise punk-rock avec des groupes comme Fontaine DC, Sleaford Mods ou Fat White Family, qui ont remis le goût des guitares électriques en fusion, des vocaux colériques et des lyrics politiques, le quintet Idles basé à Bristol récidive en beauté avec Ultra Mono, un troisième album brûlant comme de la lave. Avec déjà deux disques hautement acclamés par la critique et le public – Brutalism et Joy as an Act of Resistance –, plus bruts et hardcore dans leur conception, et des concerts en forme de manifestes punks et physiques, Idles a décidé d’aller encore plus loin et de passer le mur du son en faisant appel au producteur de hip-hop américain Kenny Beats, qui leur assure une puissance jamais vue. Avec ses rythmiques en forme de marteaux piqueurs, ses guitares déchaînées et le chant du leader, Joe Talbot, à la limite du hurlement paroxystique, Ultra Mono, disque incendiaire, se veut aussi un cri politique sorti droit du cœur pour la défense des opprimés, critique à l’égard du libéralisme, intransigeant vis-à-vis du Brexit, contre l’homophobie et sans concession vis-à-vis de la misogynie. Bref, un disque brutal et engagé, qui fera certainement plaisir à vos voisins, à moins de l’écouter au casque.
Yuksek : Nosso ritmo
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l y a une dizaine d’années, le producteur et musicien rémois Yuksek s’est imposé comme un des fers de lance de la French touch 2.0, mélangeant pop, rock et dance avec allégresse. Après trois albums à développer cette formule qui apportait un bol d’air frais à une scène française qui avait besoin de se renouveler, l’envie s’est fait sentir d’explorer de nouvelles directions et de changer totalement de cap. En créant son propre label, Partyfine, Yuksek s’est ainsi engagé dans les sillons d’un disco moderne et lascif fortement inspiré par l’exotisme brésilien tout en multipliant les projets parallèles. Comme la bande-son du documentaire sur l’affaire Grégory qui a cartonné sur Netflix ou le tube irrésistible La Grenade, offert à Clara Luciani. Avec son quatrième album, Nosso ritmo, mélange de disco et de house où s’invitent Polo&Pan, Isaac Delusion, les Juveniles ou Queen Rose, Yuksek nous offre un disque sensuel et physique qui sent la piscine bleu azur, les peaux bronzés et la caïpirinha à plein nez.
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et de ses albums le côté brut, psyché et rock de ses débuts, pour se frotter autant à la soul qu’au RnB détourné, aux mélodies électroniques comme à la house ou à l’Autotune à gogo. Après des collaborations avec Lady Gaga, Kanye West ou Theophilus London et Mark Ronson, qui ont encore plus ouvert le champ des possibles de Kevin Parker, The Slow Rush, quatrième album de Tame Impala, est certainement le plus pop. Si Kevin ose enfin mettre sa voix sublime en avant, comme une prise de confiance salutaire, l’album axé sur le temps qui passe, lentement mais sûrement, tout en convoquant des souvenirs personnels, est un cocon pour les oreilles, un mélange d’influences disparates, comme la rencontre entre le funk autotuné des Daft Punk et le rock mélodique de Supertramp. Bref, une sorte de grand écart réussi et maîtrisé entre modernité et passé.
Dua Lipa :
Club Future Nostalgia (DJ mix)
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25 ans, Dua Lipa, depuis son tube New Love il y a cinq ans, donne des sueurs froides à toute la pop contemporaine, de Rihanna à Madonna, de Katy Perry à Lady Gaga. Et on peut le comprendre tellement la jeune anglaise a ingurgité tous les ingrédients de la dance moderne pour les faire siens. La preuve en 2018, quand les Brit Awards l’honorent de cinq nominations, du jamais vu ! Entre disco revisitée et eurodance, collaborations bien senties avec Calvin Harris (dont le One Kiss a affolé les charts à raison) ou Diplo, la starlette de la pop sait apparemment parfaitement où elle va. S’il en fallait une preuve irréfutable, elle a eu l’idée de génie de confier à l’immense DJ The Blessed Madonna la relecture de son album Club Future Nostalgiaen hymne pour les dancefloors. Se bousculent, dans ce mix enchaîné et ultra-jouissif, invités de marque (Jacques Lu Cont, Madonna, Missy Elliott, Joe Goddard de Hot Chip, Mark Ronson) et vieille garde de la house (Mr. Fingers, Masters At Work, Dimitri From Paris, Moodyman), qui livrent chacun des versions inédites de l’album, dont l’invitation à danser est purement irrésistible.
Tame Impala : The Slow Rush
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ondé en 2007 autour d’un concept de rock psychédélique revisité à l’aube des années 2000 avec des mélodies conçues pour faire rêver et centrées autour du musicien à belle gueule, cheveux longs et look de hipster Kevin Parker, Tame Impalas’est rapidement taillé une place de choix dans la hype du renouveau rock. Délaissant au fur et à mesure de son succès
Caribou : Suddenly
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42 ans, ce producteur d’électronique canadien, après avoir œuvré sous le pseudo Manitoba (qu’il a dû abandonner pour des problèmes de droits), s’est rebaptisé Caribou en 2005 et en a profité pour alléger sa musique, de manière plus amoureuse, mélancolique et dansante, tout en conciliant dancefloor, expérimentations électroniques et mélancolie pop. La preuve avec ses albums Swim et Our Love – gorgés de tubes nostalgiques et amoureux qui en ont fait l’invité parfait des festivals du monde entier. Son nouvel album, Suddenly, s’annonce plus aventureux et sort des sentiers arpentés autrefois par son auteur, qui le qualifie comme son disque «le plus étrange et personnel» de sa carrière. En effet, en s’aventurant vers des territoires qu’on ne lui connaissait pas, comme le funk de New Jade, la soul de Home ou la trap de Sunny Times, Caribou désoriente ses fans tout en conservant ce qui nous fascine chez lui. C’est-à-dire cette énergie ultra-mélancolique, rêveuse et dansante qui donne envie de se lover dans sa couette et d’hiberner tout l’hiver.
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Nicolas Jaar : Cenizas
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ifficile de faire plus agité que le producteur et musicien new-yorkais Nicolas Jaar, qui, à à peine 30 ans, a déjà sorti cinq albums et une ribambelle de maxis, monté le projet parallèle Against All Logic, avec Lydia Lunch et FKA Twigs en invitées, livré une performance de haut vol avec la danseuse mexicaine Stéphanie Janaina en forme d’immersion totale dans plus de trois heures d’improvisation, tout en signant la production de Magdalene, le deuxième disque de FKA Twigs. Avec Cenizas, c’est comme si le producteur, un poil intello et à qui parfois la dispersion tous azimuts ne réussit pas, revenait à ce qu’on aimait à ses tout débuts. Cette propension à mélanger ses racines sudaméricaines avec la house la plus minimale qui soit et cette habilité à construire un univers musical qui n’appartient qu’à lui, mélange subtil et bancal entre house, soul, dubstep et jazz, parcouru de fractures rythmiques et de silences feutrés comme autant de respirations nécessaires.
Horse Meat Disco :
Ichon : Pour de vrai
Love and Dancing
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ous pensiez le disco mort et enterré dans les années 1970, les ruines du Studio 54 (le club de tous les excès new-yorkais) et le dancefloor à dalles lumineuses du film Saturday Night Fever, et vous vous trompiez ! Depuis une dizaine d’années, le genre, renouvelé par toute une bande de jeunes producteurs issus des quatre coins du monde, ne s’est jamais aussi bien porté et remplit comme jamais les dancefloors. La preuve avec le collectif londonien Horse Meat Disco, quatre jeunes garçons éblouis par les boules à facettes et qui depuis 2004 propagent la bonne parole disco avec leurs soirées Glitterbox, qui s’étendent de Berlin à New York en passant par Lisbonne et Londres. Après une tripotée de remix fantastiques, qu’il serait trop long de lister ici, le collectif sort enfin son premier album. Une collection de quinze titres, où s’invitent les meilleurs vocalistes d’hier et d’aujourd’hui, comme Kathy Sledge des fabuleuses Sister Sledge, la jeune Amy Douglas, dont le nom est sur toutes les lèvres, ou N’Dea Davenport, la chanteuse des excellents et regrettés Brand New Heavies. Leur premier album, Love and Dancing, en forme de déclaration d’amour au genre, est rempli de chœurs, de violons, de rythmiques subtilement latines, de vocaux à gorge déployée et d’une énergie tellement folle qu’il donne l’impression qu’on s’est trompé d’époque et qu’on est revenu au temps béni des 70’s.
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epuis trois mixtapes et EP – Cyclique, #FDP et Il suffit de le faire –, qui posaient ce gamin de Montreuil comme un castagneur de cour d’HLM prêt à en découdre avec le monde, Ichon a fait sa révolution. Même si on avait remarqué son incroyable flow, ses paroles incisives et son appétence pour les mélodies frôlant la variété, avec son premier album, Ichon assume enfin à 30 ans ses contradictions. Il faut dire qu’entre ces trois dernières années, il a beaucoup travaillé sur lui-même, suivi une thérapie, s’est réconcilié avec sa famille, a arrêté la dope et perfectionné son piano, tout en continuant de travailler avec les producteurs Loveni et Myth Syzer, que la planète urban s’arrache, et se faisant aider par le musicien PH Trigano. Le résultat, Pour de vrai, est parfaitement fidèle à son titre, où Ichon balaie le qu’en-dira-t-on, ouvre enfin son cœur et étale ses faiblesses. Tout en délaissant la trap couillue qui se la pète entre deux barres d’HLM, pour des mélodies plus douces et suaves, des rythmes G-funk, voire parfois house, des slows teintés de variété, du piano qui coule comme du miel, tout en optant pour le chant plutôt que pour le phrasé saccadé du rap. Histoire de confirmer qu’il est un des artistes français les plus talentueux de l’époque.
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Musiques & Fêtes
Le grand spectacle des chevaux P
alaceScope a récemment réalisé son shooting mode avec Veronica Manavella dans un lieu emblématique du monde du cheval: les Grandes Ecuries de Chantilly. Ce monument démesuré du XVIIIe siècle, construit par Louis Henri de Bourbon, septième prince de Condé, parce que, dit la légende, il pensait se réincarner en cheval, abrite toujours aujourd’hui des chevaux. A l’origine, les deux ailes de 80mètres construites autour d’un majestueux dôme qui culmine à 28mètres abritaient quelque 240chevaux. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 40: ce sont les chevaux artistes de la Compagnie équestre des Grandes Ecuries. Trois spectacles équestres y sont créés chaque année: une production ambitieuse au printemps et en automne, un spectacle estival plus international et un conte équestre théâtral à Noël. Sans la crise du Covid, ce sont plus de 140représentations qui sont données chaque année sous la spectaculaire coupole qui peut accueillir 640personnes. Au-delà de cette vitrine, l’écurie de la Compagnie, qui comprend également trois ânes dressés et sept poneys, est un véritable conservatoire de l’équitation de tradition française (inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco). Avant d’être présenté dans un spectacle, un cheval a environ déjà trois ans de travail derrière lui. Un enseignement que Sophie Bienaimé, directrice équestre et artistique des Grandes Ecuries, supervise: «Au cours de ces trois années, le cheval est travaillé comme une danseuse, assoupli, mis en muscle… En même temps, on lui enseigne progressivement toutes les figures de haute école et quelques fantaisies équestres, comme le cabré, le couché et la révérence.»
A Chantilly, chevaux et poney ne sont jamais contraints, ce qu’ils donnent en scène, ils l’ont appris de bonne grâce: «Le bien-être de nos chevaux a toujours été prioritaire ici. Si un cheval n’arrive pas à effectuer une figure, on ne le forcera pas. Nous cherchons plutôt à repérer ce pour quoi il est doué, et nous développerons ce talent, avec fermeté, certes, car les codes entre un cheval et son cavalier doivent être clairs, mais avec bienveillance.» A peine les représentations du spectacle Il était une fois les Grandes Ecuries achevées, s’enchaînaient les répétitions du spectacle de Noël Alana et la cité d’Opale, un conte initiatique familial qui se donnera du 28 novembre 2020 au 2 janvier 2021. (Réservations conseillées : www.domainedechantilly.com)
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Sans la crise du Covid, ce sont plus de 140représentations qui sont données chaque année sous la spectaculaire coupole qui peut accueillir 640personnes.
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Les assiettes tableaux de Pascale Riberolles
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es surprenantes assiettes, richement ornées et aux couleurs vives, ont été réalisées par l’artiste Pascale Riberolles. Souffleuse de verre pendant vingt ans, elle transformait des objets du quotidien, bougeoirs, vases et luminaires, en véritables œuvres d’art contemporaines et étonnantes. Il y a deux ans, elle met de côté le verre et décide de travailler désormais la céramique. Pour cette artiste confirmée qui a été récompensée en 2001 du prix LilianeBettencourt pour l’intelligence de la main, ce projet était un
véritable «retour à zéro»: la nécessité d’apprendre de nouvelles techniques, complexes et minutieuses. Ses assiettes, plates ou en relief, aux bords ronds ou parfois découpés, sont toutes en faïence émaillée. Travaillées à la plaque, elles sont d’abord décorées avant d’être recouvertes d’une couche d’émail. Une technique ancienne héritée d’une longue tradition française: l’assiette décorative. Pourtant, Pascale Riberolles arrive à se distinguer par une modernité incontestable. Comme si une couleur en appelait une autre, une forme une
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autre encore, une fleur ou une feuille une suivante, l’artiste élabore des décors chargés, mais toujours harmonieux. Sur ses céramiques, la géométrie se mélange aux dessins abstraits, l’animal rencontre le végétal, l’oriental côtoie la tradition. C’est paradoxalement grâce à ce jeu d’accumulation des ornements que l’artiste atteint un subtil équilibre. Les univers finissent par se chevaucher et révèlent ce qu’elle aime appeler «une profusion élégante».
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C’est grâce à un jeu d’accumulation des ornements que l’artiste atteint un subtil équilibre: qu’elle appelle «une profusion élégante».
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a maison Vacheron Constantin a choisi la créatrice Yiqing Yin pour incarner la rencontre de la haute couture et de la haute horlogerie. La collection féminine Egérie révèle un design asymétrique cher à la maison et une esthétique qui évoque les plissés époustouflants des robes de Yiqing Yin. Interview. Yiqing Yin, qu’est-ce qui t’a séduite dans ce projet?
L’élégance singulière de la maison et son aura d’exception. Incarner la collection femme de Vacheron Constantin est un honneur. L’idée d’une collection qui tisse des liens tant poétiques qu’esthétiques entre les univers de la haute couture et de la haute horlogerie (habituellement très masculine) est très audacieuse.
Un hommage à la recherche constante de l’excellence, de la beauté et de l’innovation, qui réunit nos deux corps de métiers. Il y avait là une belle histoire à écrire en commun. Je pense partager les valeurs fondamentales de la maison: l’émotion du fait main, de la pièce rare, une démarche d’inventeur qui s’inscrit sous le prisme d’un artisanat créatif d’exception, d’une obsession pour le détail et d’une quête permanente de nouveaux horizons. La maison Vacheron Constantin et toi avez la même vision de la création…
Il y a tout d’abord l’exigence d’un travail immaculé et la précision du geste, et puis surtout l’hybridation des
Haute joaillerie audacieuse
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Quels liens entre la haute couture et la haute horlogerie?
Des métiers à la croisée de l’innovation et de l’héritage, l’obsession du détail, la rareté et la rencontre des savoirfaire d’exception, la passion… Et surtout, l’intransigeance et le temps qu’il faut accepter d’abandonner pour aboutir à des créations extraordinaires, pensées pour leur poésie et leur pérennité. L’excellence trouve sa signature dans une noblesse dénuée d’artifices. C’est un joyau de sobriété qui cache une infinie complexité. A l’image de la structure d’un vêtement bien construit et aux finitions impeccables, la véritable prouesse ne se voit jamais à l’œil nu. La collection Egérie, toute en courbes concentriques, met en lumière un motif exquis de plissés sur son cadran, avec la technique de «tapisserie», réalisée avec prouesse par l’artisan guillocheur de la maison. D’une extrême précision, ce drapé d’argent est un écho évident aux détournements de matières et aux techniques de plissés qui font ma signature. Tout comme mes robes, la montre Egérie est un écrin de finesse pour une féminité consciente et délicate. Quelle est ta montre préférée?
L’Egérie Phase de Lune, pour la poésie et l’émotion qu’elle provoque. Elle est une invitation au rêve et au voyage dans l’imaginaire. J’ai toujours été fascinée par la lune, envoûtante et mystérieuse. Pour moi, elle incarne le pouvoir de transformation et de création par excellence. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ma fille s’appelle Luna. Cette complication horlogère permet d’avoir une autre conscience du temps, plus intuitive et proche de la nature. Une autre mesure, un autre espace, le sens du temps autrement que dicté par son iPhone. L’Egérie Phase de Lune me plaît pour ce qu’elle représente: une petite porte ouverte sur les astres et l’origine du temps qui me captivent tant. C’est un joli rappel pour dire de toujours garder un peu la tête dans les étoiles…
disciplines artistiques. J’ai eu le privilège de visiter la manufacture à Genève, et, bien que traditionnelle et majestueuse, elle fonctionne comme un laboratoire de recherche regroupant un portefeuille impressionnant de métiers d’art. J’y ai retrouvé le même esprit d’expérimentation que j’ai toujours privilégié au sein de ma création, celle-là même qui permet de bousculer les frontières esthétiques et techniques et d’ouvrir des voies vers l’inattendu.
Propos recueillis par ANNE DELALANDRE
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Matisse est toujours vivant
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a Maison Matisse souhaite transmettre le message de joie et d’harmonie laissé par le grand artiste Henri Matisse (dont on fête cette année le 150e anniversaire de la naissance) avec des créations diverses: des éditions limitées et une collection permanente d’œuvres d’artiste. «Notre maison a décidé de faire perdurer et de promouvoir l’œuvre de notre aïeul Henri Matisse, peintre majeur du XXe siècle, en soutenant l’expression d’une interprétation en trois dimensions de son œuvre, guidée par ses valeurs émotionnelles et picturales. Loin d’une transcription littérale, il s’agit, tant pour les designers que pour les artisans d’art (les créateurs du XXIe siècle) que nous avons choisis, de prolonger sa singularité, son univers optimiste, joyeux et apaisant, avec toute l’exigence et la créativité requises. La mission de notre Maison est de faire partager universellement l’émotion très particulière attachée à des PA L AC E SCO P E
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objets sensibles qui transmettent le regard vivifiant, poétique et singulier de notre arrière-grand-père», déclare Jean-Matthieu Matisse. En octobre 2019, la première carte blanche, révélant autant d’interprétations de l’œuvre de Matisse et de son vocabulaire artistique, a été inaugurée avec Alessandro Mendini, les frères Bouroullec et Jaime Hayon (œuvres pages de gauche). Les collections permanentes de Maison Matisse vont s’enrichir chaque année. Les collections permanentes de Maison Matisse s’enrichiront chaque année d’œuvres en lien avec une peinture du maître: la designer Marta Bakowski s’est inspirée du tableau La Musique pour proposer 14pièces d’art de la table (les quatre pièces en haut de la page). Showroom Maison Matisse. 21 rue Bonaparte, Paris VIe. PA L AC E SCO P E
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B Impertinentes créations PA L AC E SCO P E
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astien Beny et Simon Delacour sont le duo à la tête du studio de création domestique, fondé en 2016. Ils imaginent des articles de maroquinerie, des bijoux, des objets de design, des outils érotiques... Les pièces, conçues et fabriquées à la main à Paris, sont polyvalentes, impertinentes et ludiques, hors saison et pensées pour habiller les vêtements et la peau. Dès
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l’origine, domestique s’est inscrit dans une démarche de développement durable à travers une production artisanale sur commande, un choix de matériaux respectueux et pérennes, une production à faible empreinte carbone, made in Paris. Chaque produit est fabriqué avec soin à partir de cuir tanné naturellement et de métaux plaqués non allergènes.
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Bébête show
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a collection Thom Browne hiver 2020 a été inspirée par les animaux de l’Arche de Noé: de magnifiques sacs en forme de toutes sortes d’animaux, plus ludiques les uns que les autres. On peut découvrir le sac guépard, le sac girafe, le chimpanzé, l’hippopotame, le rat. Existent aussi le lion, l’éléphant, le zèbre, le mouton, l’ours, le lapin, le cochon… Tous les modèles sont réalisés par des artisans italiens. Chaque détail des museaux, des pattes, des oreilles a été étudié à partir d’images et reproduit à la main sur le cuir. Chaque sac nécessite trois jours de travail. PA L AC E SCO P E
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LE GUIDE TRÈS PARISIEN
Le Dico mode de…
Mercedeh Vafaï
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oin des codes classiques, la maison Notshy insuffle un style effortless et sensuel à ses cachemires d’une douceur extrême. De la Mongolie à Paris, la maison a mis en place une production raisonnée et éthique. Mercedeh Vafaï, directrice commerciale et de collection depuis quatorze ans, s’est prêtée au jeu de notre Dico Mode. Style. La marque développe des pièces essentielles, modernes, chics-désinvoltes, singulièrement féminines, pour les femmes audacieuses et libres. «Less is more» est le mantra de Notshy. La marque cultive le naturel hyper-maîtrisé avec des matières nobles, des coupes épurées et résolument féminines. Audace. La maison Notshy insuffle une énergie audacieuse. Sa volonté: bousculer les codes du cachemire en s’efforçant de twister la matière à chaque collection. Cachemire. Notshy sélectionne les fibres les plus fines pour créer un tricot exceptionnel, doux et de haute qualité et cultive son amour pour les fibres naturelles depuis plus de vingt ans. Confortable. Grâce à ses ensembles en maille, Notshy rend au confort ses lettres de noblesse avec des silhouettes complètes en cachemire. Durable. La capsule Recycling décline le pull poncho fétiche de la marque en cachemire recyclé. Ultra-doux, il est réalisé à partir d’un système innovant et responsable.
Respect. Notshy est une maison responsable, sensible à une mode éthique, à une production raisonnée et au bienêtre animal. Tout au long du process de production, de la Mongolie à Paris, la griffe met en pratique sa philosophie eco-conscious avec une charte écoresponsable. Le cachemire est 100% traçable.
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Envies & Plaisirs voitures de rêve
Hummer EV
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n monstre tout doux, un géant vert : General Motors dévoile son Hummer EV, zéro émission, entièrement électrique. Ecolo, mais costaud: une puissance de 100chevaux, grâce à ses batteries Ultium qui alimentent trois moteurs séparés. Quatre roues motrices, bien sûr. De 35 pouces. La suspension pneumatique, en cas de terrain trop accidenté, permet de relever la caisse de presque 15centimètres. Et au cas où le parcours serait vraiment difficile, le bas de caisse de ce bodybuildé est composé de plaques d’acier qui protègent le bloc de batteries. Et pour parachever le tout, General Motors annonce une autonomie de 500kilomètres. Commercialisation en 2022.
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Sotheby’s International Realty®, leader mondial de l’immobilier de prestige, vous offre non seulement une expertise locale, mais aussi les avantages d’un réseau international et performant pour la vente de propriétés de luxe avec plus 50 agences en France et plus de 1.000 agences à travers 70 pays. Représentant Sotheby’s International Realty® à Paris depuis plus de quinze ans, les agences Propriétés Parisiennes vous offrent un grand choix d’appartements et d’hôtels particuliers à la vente comme à la location sélectionnés avec soin. Nos équipes, constituées de professionnels multilingues, sont à votre entière disposition pour vous accompagner dans tous vos projets immobiliers. Sotheby’s International Realty®, world leader in luxury real estate, offers you not only local expertise, but also the advantages of an international and efficient network for the sale of prestigious properties with more than 50 agencies in France and more than 1,000 agencies across 70 countries. Representing Sotheby’s International Realty® in Paris for more than fifteen years, Propriétés Parisiennes agencies offers you a wide choice of apartments, townhouses and mansions for sale and for rent, selected with care. Our team, made up of multilingual professionals, is at your disposal to assist you in all your real estate projects.
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PROCHAINEMENT
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BOUTIQUES & A DRESSES Rock The Kasbah 28 rue Jacob
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près la Tunisie, la Provence et Marseille, Rock The Kasbah ouvre sa première adresse parisienne. Dans un esprit ethno-chic, meubles et objets issus de l’artisanat tunisien sont revisités de façon décalée et contemporaine. Une grande bibliothèque fabriquée à partir de planches de bois recyclées accueille toute une série de poteries, vases en verre soufflé, abat-jour en fibre de palmier (le «it» de la maison), linge de maison en lin… tous fabriqués en Tunisie, dans leurs propres ateliers. Une série de meubles, tels un canapé réalisé avec du kilim vintage mélangé à du poil de chameau ou un fauteuil à six pieds en mouton rasé ultra-doux, accompagne ce foisonnement d’objets qui apportent un peu de soleil dans nos appartements.
ROCK THE KASBAH.
28 rue Jacob, Paris VIe.
Livy, l’Atelier 64 rue Bonaparte
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isa Chavy, la créatrice de la marque de lingerie sexy ultra-tendance, ouvre les portes de son nouvel écrin. Parquet à chevrons, livres d’art, meubles chinés aux puces et fleurs séchées… l’espace est délicieusement vintage. Au fond se niche un salon d’essayage avec de beaux fauteuils roses poudrés. A l’étage, un atelier de confection de haute lingerie «made in Paris», qui offre aux clientes et clients la possibilité de partager l’univers de la créatrice et de découvrir l’art de la corseterie, ses techniques traditionnelles et innovantes comme le thermocollage. L’atelier propose aussi un service de personnalisation avec un large choix de broderies de perles, fils lurex ou bijoux… LIVY, L’ ATELIER. 64 rue Bonaparte, Paris VIe. PA L AC E SCO P E
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LE GUIDE TRÈS PARISIEN
Pascale Monvoisin 10 rue du Mont-Thabor
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éalisé par l’architecte d’intérieur Valeriane Lazard, le design minimaliste et élégant de la boutique de Pascale Monvoisin offre une atmosphère douce et chaleureuse, en totale harmonie avec l’univers de la créatrice. Celle qui aime les bijoux fins aux antipodes des trophées, à la fois bruts et raffinés, mélangeant les matières précieuses et celles qui ne le sont pas, comme l’or, les coquillages et le fil de soie, s’est créé un cocon design où se marie des matériaux bruts tels le bois, l’enduit et le métal, et un tapis en abaca, appelé aussi chanvre de Manille. PASCALE MONVOISIN.
10 rue Mont Thabor, Paris Ier.
From Future
7 rue des Rosiers a marque de cachemires de haute qualité From pulls véritablement doux, aux coupes modernes, arboFuture investit une adresse mythique de la rue des rant des motifs ultra-colorés et des messages joyeux. Rosiers: le restaurant Jo Goldenberg, spécialisé dans la Le bien-être des animaux est un des engagements princicuisine juive d’Europe centrale. La célèbre façade de petits paux de la marque. Les cachemires sont produits à partir carreaux jaunes, classée monument historique, a été de fibres longues et fines prélevées sur la robe d’hiver conservée à l’identique. L’espace intérieur, lui, est minid’une chèvre Capra hircus à l’aide d’une technique de maliste et brut, aménagé comme une factory ou une brossage, donc dénuée de cruauté. galerie d’art, mettant à l’honneur toute une gamme de FROM FUTURE. 7 rue des Rosiers, Paris IVe.
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Paris XIIIe C.O.Q Hôtel Paris. 15 rue Edouard-Manet. Paris XIVe Studio Pin-Up. 23/27 avenue Jean-Moulin. Paris XVe Eclectic. 2 rue Linois. Le Moulin de la Vierge. 166 avenue de Suffren. Le Platine Hôtel. 20 rue de l’Ingénieur-Robert-Keller. Le Vice Versa Hôtel. 213 rue de la Croix-Nivert. Paris XVIe Bon. 25 rue de la Pompe. Centre Porsche Paris 16. 17 rue Gros. Diet Kate Café. 111 rue de Longchamps. Dino. 8 chaussée de la Muette. Ken Club. 100 avenue du Président-Kennedy. La Rotonde de la Muette. 12 chaussée de la Muette. Le Brach. 1 rue Jean-Richepin. Le Coq. 2 place du Trocadéro. Le Murat. 1 boulevard Murat. Le Peninsula. 19 avenue Kleber. Le Saint-James. 5 place du Chancellier-Adenauer. Les Jardins du Presbourg. 3 avenue de la Grande Armée Liu jo. 53 galerie Passy-Plaza. Mokus l’écureuil. 116 avenue Kléber. Roméo. 6 place Victor-Hugo. Spa Nuxe. 1 rue Boulainvilliers. Paris XVIIe Artnuptia. 70 avenue de la Grande-Armée. Chez Fred. 190 bis boulevard Pereire. Hôtel Renaissance. 39 avenue de Wagram. La Compagnie. 123 avenue de Wagram. Lexus. 4 avenue de la Grande-Armée. Liu Jo. 10 rue de Passy. Rural par Marc Veyrat. 2 place de la Porte-Maillot. Paris XVIIIe Hôtel Particulier Montmartre. Pavillon D, 23 avenue Junot. Paris XXe Mama Shelter. 109 rue de Bagnolet. Tout près de Paris Café La Jatte. 60 boulevard Vital-Bouhot, Neuilly-sur-Seine. Centre Porsche (Paris La Défense). 14-16 villa des Fleurs, Courbevoie. Havas Media. 2 bis rue de Godefroy, Puteaux. L’Arcouest. 100 rue de Sèvres, Boulogne-Billancourt. Ma Cocotte. 106 rue des Rosiers, Saint-Ouen. Moët&Hennesy Diageo. 105 bd de la Mission-Marchande, Courbevoie. Paris Première. 89 avenue Charles-de-Gaulle, Neuilly-sur-Seine. River Café. 146 quai de la Bataille-de-Stalingrad, Issy-les-Moulineaux. WIJET. Le Bourget. Dans les jet privés et dans les salons Sky Valet. En Province Plage Palace. 336 avenue Saint-Maurice, 34250 Palavas-les-Flots. Les Manoirs de Tourgéville. Chemin de l’Orgueil, 14800 Tourgéville. Mama Shelter. 64 rue de la Loubière, 13006 Marseille. Mama Shelter. 13 rue Domer, 69007 Lyon. Mama Shelter. 19 rue Poquelin-Molière, 33000 Bordeaux. Mama Shelter. 54-56 boulevard Lazare-Carnot, 31000 Toulouse. Mama Shelter. 97 place Saint-Hubert, 59000 Lille. International Mama Shelter. 419-437 Hackney Road London E2 8PP, Londres. Mama Shelter. 2 rue du Fort Niedergruenewand 1616, Luxembourg.
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