PalaceScope 78

Modes, arts et créations à Paris

Olivia Palermo George Clooney Halle Berry Zoë Kravitz

La beauté parisienne

Créations Couture L’AGENDA très parisien

Bagues, bangles et pendentif «Possession», or rose serti de diamants, Piaget.

Magazine cadeau

english texts

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Sommaire

78 Mai - Juin

2019

La Météo des Modes 12. Clean beauty. Beauté globale. 14. Glow.

16. Belle en ville. Cheveux éclat. Odeurs capitales.

Talents

18. Jessica Alba «Je ne suis peut-être pas la meilleure actrice du monde, mais je trouve que j’ai bien navigué…»

22. George Clooney «Je suis l’homme le plus chanceux de la Terre»

26. Olivia Palermo «Un bijou peut être séduisant comme une bouche d’un rouge intense et aussi enivrant que votre parfum préféré»

30. Halle Berry «Ce que je fais dans “John Wick” devrait vous faire oublier que j’ai 52 ans»

34. Zoë Kravitz «Les filles à Hollywood font voler en éclats le sexisme et le racisme» 36. Gaëlle Arquez.Un lien fort avec Carmen.

38. Nicolas Rigas.Le Théatre du Petit Monde

fête ses 100ans.

ISSN 1955-9380 Dépôt légal à parution

40. Judith Chemla.Une fragilité incassable.

42. Des gens que j’aime… Enki Bilal.

44. Guy Bedarida.«Relancer la marque Marina B

était mon rêve de jeunesse» MAI / JUIN 2019

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Sommaire

78 Mai - Juin

2 019

Carnets de Modes

48.Créations Couture

Iris van Herpen. Francesco Scognamiglio.

Clare Waight Keller. Maxime Simoëns.

Olivier Rousteing . August Getty. Alexandre Vauthier.

Guo Pei. Jean Paul Gaultier.

68. Chaussures de printemps 74. Valery Demure «Il faut que le créateur ait une authenticité et que les bijoux aient une âme»

80.La beauté p arisienne Les nouveaux comportements qui vont tout changer

81. Nathalie Rozborski.

82. Le «glow» de l’intérieur. Changer les codes.

84. Rouge toujours! Box beauté. Distributeur de vernis.

87. Bonnes bactéries. Produits libres.

Edition ultra-limitée.

88. Lèvres sur mesure. Luxe beauté. Rouge green.

89. Nouveautés parisiennes.

Retrouvez aussi votre magazine sur issuu.com, facebook, instagram

91. L’AGENDATRÈS PARISIEN 92. Galeries & Musées 96. Restos & Bars 100 . Musiques & Fêtes 104. Envies & Plaisirs 124. Boutiques & Adresses 128. Où trouver votre magazine-cadeau.

MAI / JUIN 2019

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Rédaction Magazine édité par la société PalacePresse.

Gérant Claude Maggiori R É DAC T I O N 64rue Tiquetonne, 75002 Paris. 0144882494 palace@palacepresse.com Directeur de la Rédaction, Directeur de la Création Claude Maggiori Rédactrice en chef, Rédactrice en chef Mode Anne Delalandre Mise en page, Chromie et Retouches Nader Kassem English Texts Tom Ridgway. Secrétariat de Rédaction Philippe Bottini Assistante et Assistante de Rédaction Sandra Hirth contact@palacepresse.com Ont collaboré à la Rédaction: Elodie Berguig, Camille Carow (stagiaire), Anne Delalandre, Sabine Euverte, Sandra Hirth, Renée Karameti (stagiaire), Philippe Latil, Claude Maggiori, Bertrand Raison, Sandra Serpero, Patrick Thévenin, Ellen Willer Juliette Michaud Correspondante à Los Angeles Photographies: Olivier Allard, Hannah Assouline, Julien Benhamou, Cédric Buchet, Edoardo Cozzani, Sebastian Kim, Wesley Mann, Warwick Saint PUBLICITÉ.

Palace Presse. 64 rue Tiquetonne, 75002 Paris 0144882494 I M P R I M E R I E . Imaye Graphic ZI des Touches 53022 Laval Cedex Gravure Nader Kassem. Suivi frabrication Annick Torrès/Rivages Tous les papiers utilisés dans cet ouvrage sont issus de forêts gérées durablement, labélisés 100% PEFC, ayant un Ptot de 0,01.

Photographie de couverture: Sebastian Kim Olivia Palermo porte une bague, un pendentif (orné de deux cabochons en calcédoines blanches) et des bangles de la collection «Possession», or rose serti de diamants, Piaget.

Making of

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oésie, flamboyance, classicisme, modernité, extravagance… les couturiers explorent des chemins différents pour leurs collections de haute couture. Cette saison printemps-été 2019 a vu revenir la maison Balmain, après des années d’absence, dans un esprit futuriste, tandis que Clare Waight Keller chez Givenchy dévoilait une troisième collection aux lignes pures et architecturales d’une trompeuse simplicité. Les robes sculptures d’Iris van Herpen explorent un monde merveilleux.

Comme le dit Olivier Rousteing pour sa première collection couture, «les grandes maisons parisiennes se sont traditionnellement appuyées sur la rigueur de la couture pour faire progresser les créations de toutes les collections». Le cercle très fermé de la haute couture respecte des critères très stricts: innovation et créativité, réalisation en ateliers spécifiques, artisans d’excellence en nombre suffisant… Un artisanat de luxe et un patrimoine unique qui permettent à Paris de rester la capitale de la mode et de la couture.

ANNE DELALANDRE

Micro robe «Harmonia», collection couture printemps-été 2019 «Shift Souls», Iris van Herpen Photographie Molly SJ Lowe MAI / JUIN 2019

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La meteo des Modes L’observatoire des tendances d’ ELLEN WILLER et PIERRE-FRANÇOIS LE LOUET

Clean beauty L

a «clean cosmétique» devient le mantra de toute une génération. Oh My Cream Skincare, Goop Skincare, TheOrdinary, LaRosée, Pai Skincare, Officinéa, SW Basics, Prescription Lab en ont fait leur religion. Plus respectueuse pour la peau et la planète, sans additifs ni composants superflus, la clean cosmétique dépasse largement les notions de bio et de 100% green. Elle s’organise autour de lignes courtes, souvent des soins basiques ou multifonctions. Les formules se concentrent sur l’essentiel, s’appuient sur des actifs éprouvés, parfois très tradi, glycérine, huiles végétales, eaux thermales, et bien sûr elle exclut toutes les substances considérées comme «à risque», du parabens aux huiles minérales. La transparence des textures fait écho à la transparence des formules: moins colorées, moins parfumées, elles sont le signe apparent, visible, d’une beauté qui se veut plus pure. Résultat, après l’univers de l’alimentation, c’est la cosmétique qui passe au crible de l’analyse. Et comme il n’est pas facile de déchiffrer une liste d’ingrédients quand on n’a pas fait un doctorat de chimie, des applis ont vu le jour, Clean Beauty, Inci Beauty, CosmEthics…, qui, d’un scan sur son smartphone, permettent d’y voir plus clair et de savoir ce qu’on met sur sa peau. Ou pas.

Beauté globale

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a beauté se veut globale. La marque américaineHers, disponible en ligne, a été jusqu’au bout de la démarche, puisqu’elle propose des produits pour la peau, les cheveux et le sexe. Elle bouscule les habitudes en abordant des sujets liées au genre féminin: baisse de libido, acné de l’adulte, rides, pilule contraceptive… Les produits sélectionnés sont validés en fin de commande par un médecin.

US brand Hersis a head-to-toe and everything-in-between brand for women. With products that address low sexual desire, aging skin and hair, and adult acne, you can think of Hers as a one-stop-shop of female health.

“Clean” cosmetics are the new essential.

Better for the environment and without additives or unnecessary ingredients, clean products – and the brands that sell them, such asOh My Cream Skincare,Goop Skincare, The Ordinary,La Rosée,Pai Skincare,Officinéa,SW Basicsand Prescription Lab– go far beyond just being green and organic. With more traditional ingredients (glycerin, vegetable oils) and no parabens or mineral oils, these brands’ products are as transparent about their ingredients as they are on the skin.

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La Meteo des Modes

Glow S

Assistants personnels

avant mélange de la vision holistique des médecines orientales et du lifestyle healthy de Californie, de nouveaux labels émergent avec des compositions qui cherchent à réconcilier le corps et l’esprit, pour une beauté, un éclat, un «glow», en un mot, qui vient de l’intérieur.

Bodhi&Birch propose des soins écologiques comme «antidotes» aux rythmes de vie urbains. Fondé par Elijah Choo, ce label anglais s’inspire du pouvoir de la nature et des remèdes botaniques traditionnels pour créer des soins à mélanger soi-même à domicile. La marque américaine Linné Botanicals promet une peau radieuse et saine grâce à des produits fabriqués en petites quantités à partir d’une collection restreinte d’ingrédients naturels. Inspirée par le botaniste suédois Carl von Linné, sa créatrice, Jenna Levine, a conçu un système de classification de ses produits qui en facilite le choix et l’utilisation. En puisant dans les racines du yoga, Kara Kochalko et Shea Hardiman ont fondé Soul Sunday, des formules de soins et d’aromathérapie aux senteurs et aux couleurs végétales. Ojas, née à San Francisco, est une marque qui se fonde sur l’ayurvéda et ses trois piliers: Pitta, Vata et Kapha. Après avoir répondu à un questionnaire qui permet de définir les besoins du corps et de l’esprit, elle sélectionne les produits en mesure de les équilibrer, pour nourrir les sens et optimiser la beauté. Kosas, enfin, propose une ligne de maquillage riche en pigments, «consciemment» formulée avec des ingrédients de qualité.

Son nom vient de la philosophie indienne vedânta, qui définit les cinq couches interconnectées de l’être: le physique, l’énergie, le mental, l’intellect et l’âme. Et son objectif est bien sûr de favoriser la beauté à tous ces niveaux…

L

a peau change tous les jours, selon son mode de vie, son alimentation, son humeur et les aléas du climat.

D’où l’idée de l’analyser à domicile pour mieux répondre en temps réel à ses besoins. Oku, de mySkin, est un petit appareil cubique qui scanne la peau en un geste et l’analyse en profondeur pour délivrer des recommandations sur le mode de vie, l’alimentation et les soins de beauté. Le masque connecté Mapo, développé par Wired Beauty, intègre des capteurs qui commencent par mesurer son niveau d’hydratation, pour ensuite booster l’efficacité des soins appliqués grâce à une source de chaleur à température adaptée. Guerlain, de son côté, s’est associé au géant technologique Voir Inc pour créer une appli en réalité augmentée qui permet de tester virtuellement son maquillage, notamment sa nouvelle gamme signature Rouge G Lipstick, les fonds de teintL’Essentiel et les irremplaçables Terracotta.

Ces essais se font grâce à des iPad, mis à disposition dans les boutiques Guerlain.

You can now track your skin with connected apps and devices. Okufrom MySkinis a “personal skin coach” that connects to your phone and helps you plan your skin routine; Wired Beautyhas a mask that tracks your skin’s hydration, as well as a clip-on sensor that checks your exposure to the sun; and Guerlainhas teamed up with Voirto create a VR app that allows you to test out make-up virtually.

New labels mixing Eastern traditional medicine and healthy lifestyles from California are bringing together body and mind to create an interior “glow”. Bodhi & Birch has its environmentally friendly “antidotes” to urban life; Linné Botanicals promises radiant skin and health; and Soul Sunday has created yoga-based skincare and aromatherapy products. LMeanwhile, Ojasuses Indian Ayurveda to reveal the perfectly balanced blend for you, and Kosas creates cosmetics that are “consciously formulated with prestige ingredients” to bring out your inner beauty on every level.

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La Meteo des Modes

Belle en ville A

ux Etats-Unis, pour lutter contre la pollution en ville, Prose, une marque de soins capillaires, propose des soins fabriqués sur mesure. Ils tiennent compte non seulement de la nature de la chevelure, du mode de vie, de l’alimentation, mais aussi de l’endroit où l’on vit. Au moment de la commande, il convient de répondre à un questionnaire minutieux et de renseigner le zipcode. Les taux de pollution, d’UV, d’humidité et de qualité de l’eau sont alors évalués et calculés, et la formule adaptée à tous ces paramètres est élaborée. Pour l’instant seulement disponible pour les villes américaines…

En France, Nathalie et Louis-Marie Lebas-Vautier ont créé Marie & Marie, une marque de «vêtements-soin». Comme une seconde peau, ils prennent soin de l’épiderme du corps tout au long de la journée. Dans les fibres du tissu, ils renferment, sous forme de micro-capsules, des actifs cosmétiques qui s’activent au contact de la peau: huiles végétales et huiles essentielles bio d’amande douce, jojoba, calendula...

Le principe en soi n’est pas nouveau, mais la marque de «carewear» l’étend à toute une gamme de vêtements et de sous-vêtements, des sweats aux leggings et jusqu’aux chaussettes, jolis, bien coupés, bien pensés, aux couleurs douces et très joliment designés.

One US company is now offering tailor-made haircare products that not only take into account your hair type, lifestyle and diet, but also the pollution, UV rays, humidity and water quality where you live. In France, Marie & Marie creates “carewear”: nicely designed basics that have micro-capsules of oils built into its fibers, so your clothes hydrate your skin all day long.

Cheveux éclat

Odeurs capitales

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arfumerie Particulièrepropose une collection olfactive inspirée par les villes capitales et emblématiques du monde: Rio, Los Angeles, Mexico, Berlin. Mad Eleine est celui qui évoque Paris, par le biais de Marcel Proust et de sa madeleine. Dans le salon d’un palace parisien, le temps fait une pause. La théière attend sagement, dans une douce senteur de bergamote, héliotrope, amande amère et musc blanc.

Conçus comme des mini-scénarios, ces jus puissants sont retenus dans des flacons aux bouchons en béton réalisés en collaboration avec l’artiste Francesco Passaniti. A l’Elysée, le bureau bétonné d’Emmanuel Macron est signé de sa main.

Parfumerie Particulièrehas a collection inspired by the world’s most famous cities: Rio, Los Angeles, Mexico and Berlin. Each is created with its own back story and sold in bottles with concrete stoppers designed by artist Francesco Passaniti.

Teint radieux

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n teint parfait, c’est la base de l’éclat, et tout commence par une peau parfaite. Maquilleuse professionnelle, Kendra Richards, qui dit ne pas avoir trouvé le bon produit pour préparer la peau des modèles et des célébrités dont elle s’occupe, a décidé de créer les siens. Sous la marqueHeir Atelier, elle a développé trois «primer», un pour le visage, un pour les yeux, un pour les lèvres. Des textures légères, hydratantes, transparentes, pour unifier la peau et uniformiser le teint, tout en favorisant la tenue du maquillage.

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Makeup artist Kendra Richards’ labelHeir Atelierhas three “primers,” so your skin is perfectly prepared to be made up.

ans cette vaste démarche d’éclat naturel, les cheveux ne sont pas oubliés. De nombreux produits voient le jour, qui ont pour vocation de les repigmenter en douceur, et, de cette façon, d’espacer les colorations. Chez Nook, Kromatic Cream est un raviveur de couleur en sept nuances. Chez Leonor Greyl, maison iconique de soins capillaires à base d’actifs naturels, le Soin Repigmentantexiste en cinq tonalités. Ce cocktail d’huiles et d’extraits végétaux puissants, qui titre 96% d’ingrédients naturels, se propose de sublimer la couleur, de prolonger sa tenue et de protéger la fibre tout en l’embellissant.

Keep your color colorful with treatments from Nookand its Kromatic Creamand Leonor Greyl’s 96%natural-ingredients Soin Repigmentant, which comes in five shades.

Pierre-François Le Louët est président de l’agence NellyRodi.

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PHOTOGRAPHIE RETOUCHÉE

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BAGUES TOURNANTES CAPTURE IN MOTION - OR, TITANE & DIAMANTS BOUTIQUE 354 RUE SAINT-HONORÉ PARIS +33 1 40 13 64 04

Ta l e n t s

Jessica Alba

«Je ne suis peut-être pas la meilleure actrice du monde, mais je trouve que j’ai bien navigué et que je ne m’en tire pas trop mal» isage de madone et corps de vamp, Jessica Alba ne fait certainement pas ses 38ans. Et à voir la bombe de Sin City ou Bleu d’enfer si juvénile et si détendue en face de nous, on ne jurerait pas qu’elle est mère de trois enfants, à la tête d’un empire avec sa propre compagnie de produits écologiques, et désormais la flic de choc et de charme de L.A.’s Finest, une série «spin-off» de la franchise des Bad Boys où elle fait équipe avec Gabrielle Union. Rencontre avec une femme d’action.

Vous aviez justement commencé avec une série de télévision, Dark Angel, de James Cameron. Comment voyez-vous votre propre parcours?

Jim (Cameron) m’avait donné ma grande chance, et c’était d’autant plus merveilleux que, comme avec L.A.’s Finest, je pouvais participer à toutes les étapes, du scénario au montage. Mais à l’époque, j’étais la seule, avec quelques filles comme Jennifer Garner et Alias, ou Sarah Michelle Gellar et Qu’aimiez-vous autant dans l’idée d’une série spin-off Buffy, à être l’héroïne d’une série d’action. La série jouait sur de Bad Boys, dont vous êtes aussi coproductrice? le côté garçon manqué, ce qui m’a permis ensuite de me JESSICA ALBA. Je suis fan des films produits par Jerry jouer des stéréotypes. Après Dark Angel, on m’a proposé plein Bruckheimer et j’ai toujours adoré les blockbusters comme de thrillers sexy, mais j’ai préféré faire Honey, un film de Top Gun, Piège de cristal, L’Arme fatale et Bad Boys. Mais je ne me danse pour les filles, et Fantastiques Four, un divertissement mettais jamais dans la peau de la demoiselle en détresse. familial sur le tournage duquel j’ai rencontré mon mari Je voulais être Tom Cruise, Mel Gibson, Bruce Willis ou Will (Cash Warren). Du coup, lorsque Roberto Rodriguez m’a Smith… et je me demandais pourquoi de tels rôles ne pouproposé le rôle de la strip-teaseuse de Sin City, c’était vaient pas être écrits pour les femmes.

«Enfant, le bon moment pour jouer une carte plus sexy. Cela Lorsque Gabrielle Union, qui reprend j’étais malade, m’a pris beaucoup de temps de m’affirmer, et je ne dans la série le rôle de la fille de Martin j’ai passé beau- suis peut-être pas la meilleure actrice du monde, Lawrence qu’elle jouait dans Bad Boy II, coup de temps mais je trouve que j’ai bien navigué et que je ne m’en m’a proposé de jouer sa partenaire en dans tire pas trop mal. (Rires) mêlant à nos personnages nos propres les hôpitaux. vécus de mère de famille, j’ai sauté sur Quels étaient vos rêves en arrivant à Hollywood?

Devenir l’occasion!

Enfant, j’étais malade, j’ai passé beaucoup de temps actrice m’a dans les hôpitaux et j’avais peu d’amis. Je suis née permis de en Californie, d’une mère d’origine européenne et m’évader de d’un père d’origine mexicaine qui était dans ma réalité» l’armée de l’air. Rien à voir avec le cinéma, mais MAI / JUIN 2019

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Sebastian Kim/AUGUST

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Jessica Alba, dans «L.A.’s Finest».

Hollywood me faisait rêver depuis l’âge de 5 ans, et, à 11 ans, j’ai demandé à ma mère de m’y emmener. Devenir actrice me permettait de m’évader de ma réalité. Je me souviens de mes débuts avec ma mère qui attendait des heures et des heures pendant que je prenais des cours d’art dramatique ou que je passais des auditions. Je me souviens de la beauté des palmiers… (Rires) Los Angeles est magique mais peut aussi être un endroit très sombre pour les apprentis acteurs, vous pouvez être avalé. En revanche, si vous voulez faire ce travail pour les bonnes raisons et si vous êtes créatif et savez vous entourer, vous pouvez vraiment vous construire un petit monde totalement fabuleux.

On espère d’ailleurs vous revoir aussi au cinéma.

Je joue une tueuse qui va à des réunions de tueurs anonymes dans Killers Anonymous de Martin Owen, qui devrait sortir cette année et m’a permis de donner la réplique au grand Gary Oldman. Encore un cadeaude la vie!

Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D «L.A.’s Finest» est diffusé depuis le 13 mai sur la plateforme Spectrum.

Jessica Albaloves Jerry Bruckheimer films. The actress has always been a fan of blockbusters like Top Gun, Die Hard, Lethal Weaponand Bad Boys, but has always identified not with the damsel in distress but the male star. “I «Je viens de rien, wanted to be Tom Cruise, Mel Gibson, Bruce Aujourd’hui, en plus d’être actrice je n’ai eu aucune Willis and Will Smith,” she says, “and I wondered et productrice, vous êtes aussi une éducation spéciale, why those kinds of roles were never written for remarquable femme d’affaires, à la tête j’ai tout appris sur le women.” Which is one reason why Alba is so de Honest Company, une entreprise tas et oser me poser happy to be starring in L.A.’s Finest, a TV spin-off spécialisée dans les produits non en femme intelligente of the Bad Boysfranchise. It’s a return to her TV toxiques, que vous avez créée de toutes m’a pris des années. roots as she began her career in James Cameron’s pièces et qui a fait de vous, selon le A tel point que Dark Angel. “He gave me such a chance and I was magazine Forbes, «l’une des femmes les maintenant j’ai plus riches des Etats-Unis»… parfois honte de dire able to get involved with every part of the process, from scripts to editing,” she remembers. Alba Vous oubliez ma troisième carrière: que je suis actrice» says she was sick for much of her childhood; épouse et mère de trois enfants en âge acting was a way to escape from her daily life. She remembers d’user les nerfs de n’importe quel être humain normalestarting out in Hollywood, her mother driving her to audiment constitué! (Rires) A la naissance de ma fille Honor, en 2008, j’ai réalisé que tous les produits utilisés pour les bébés tions and waiting for hours. It gave her an understanding of contenaient de la pétrochimie. L’un d’eux m’a même donné how Los Angeles can be difficult for young actors, but she believes with the right motivation and creativity, you can une allergie. Je me suis retrouvée à proposer à des partemake it. Today, she complements her acting by running naires masculins mon idée d’une entreprise écologique Honest Company, a highly successful “wellness brand with allant des produits ménagers aux produits de beauté, et il values rooted in consciousness, community, transparency faut croire que c’était une bonne idée, car ces partenaires and design,” born out of her search for kids’ products that ont essayé de se l’approprier! Je viens de rien, je n’ai eu contained no petrochemicals. “I pitched my idea of a green aucune éducation spéciale, j’ai tout appris sur le tas, et oser business selling products for cleaning products and beauty to me poser en femme intelligente m’a pris des années. A tel prospective business partners,” she remembers, “and it must point que, maintenant, j’ai parfois honte de dire que je suis have been a good one because they all tried to use it!” aussi actrice! (Rires) MAI / JUIN 2019

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Copyright Nicole Wilder Sony Pictures Television Spectrum Originals

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George Clooney «Je suis l’homme le plus chanceux de la Terre»

G

eorge Clooney vient de célébrer ses 58ans. Eh oui…

Il est à Los Angeles pour la première de sa mini-série Catch-22, adaptée du roman éponyme de Joseph Heller paru en 1961. Une satire antimilitariste située pendant la Seconde Guerre mondiale, que George a produite et coréalisée.

Et dans laquelle il n’hésite pas à se tourner en dérision en gradé loufoque, avec à ses côtés un joli casting masculin: la nouvelle graine de star Christopher Abbott, Kyle Chandler, Hugh Laurie et même le légendaire Giancarlo Giannini.

Pour l’heure, cheveux argentés mais toujours irrésistible, voilà George tout à nous: quel charme!

A l’époque d’Urgences, à la télévision, vous vouliez absolument percer au cinéma… mais vingt ans plus tard, vous voilà de retour au petit écran!

Vous parlez d’un «catch-22» («cercle vicieux», en français)!

(Rires) Et en plus, on s’est donné du mal! Nous avons passé deux ans sur ce projet, soucieux que son look soit le plus authentique possible. Nous avons conçu le dernier plan numérique huit jours avant la première…

avait tiré en 1970. Marcher sur ses pas n’était pas évident pour moi. Mais le scénario faisait la part trop belle aux personnages, je n’ai pas pu me défiler. Et puis, parler de l’absurdité de la guerre est, hélas, indémodable…

C’est important, pour vous, de tirer des leçons du passé?

Absolument. En tant qu’être humain, j’ai toujours plus appris de mes erreurs que de mes succès. En ce moment surtout, où on vous fait croire que les guerres ont une bonne On voit beaucoup de soldats torse nu, dans votre série. raison d’être, il faut rappeler: 1. que c’est faux; 2. que c’est Comme on ne me demande plus jamais d’enlever ma chehorrible. Avant d’être justifiées, les guerres mise, je me suis rattrapé en demandant à mes partent toujours de la décision d’un fou de acteurs d’enlever la leur! (Rires) Mais vous avez «Jamais je faire quelque chose d’absurde. Le monde raison, jamais je n’aurais pu imaginer, à l’époque n’aurais imaginé aujourd’hui bascule dans l’autoritarisme, où je jouais le Dr Doug Ross dans Urgences, que je à l’époque la situation est alarmante. Il faut la réparer. ferais des pieds et des mains pour revenir au petit où je jouais Et rappeler qu’on est toujours plus heureux écran. C’est comme ça, les moyens sont à la téléviDr Doug en temps de paix. sion, en ce moment: la plateforme Hulu, connue Ross dans pour ses adaptations de romans de prestige, était Vous et votre femme, Amal, avez le même “Urgences”, la niche idéale. courage, le même admirable engagement

que je ferais des pieds et des mains pour revenir au petit écran. C’est comme ça, les moyens sont à la télévision en ce moment»

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humanitaire. Craignez-vous parfois pour votre sécurité? Avez-vous des ennemis?

Vous voulez dire, dans cette pièce? (Rires) J’ai peu de courage par rapport à Amal, qui est un vrai héros, quelqu’un qui se bat nuit et jour pour faire sortir des journalistes de prison ou aider les femmes à se faire entendre, ou la communauté LGBT à vivre librement… Mon épouse est en train de faire un procès à Daech. Personne, à part elle, n’avait fait ça. Donc, bien sûr, nous

Wesley Mann/AUGUST

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire?

C’est le récit d’un bombardier appelé Yossarian, joué par Christopher Abbott, qui essaie de se faire passer pour fou afin de rester au sol… J’avais lu le roman au lycée, il y a donc à peine dix ans de cela.

(Rires) Bref, je ne me souvenais plus trop de ce livre quand on m’a appelé pour m’en proposer l’adaptation. J’ai d’abord refusé, car j’adore le film que le cinéaste Mike Nichols, que je connaissais bien, en

{Talents} amoureux et fier de quelqu’un que de mon épouse. C’est bien simple, je suis juste heureux d’être dans la même pièce qu’elle. Alors, être en plus son mari et le père de nos enfants, c’est vraiment très très spécial.

Vous pensez que le cinéma et la télévision peuvent aider à rendre le monde meilleur?

Hollywood a eu des effets aussi formidables que néfastes.

Moi, je vois l’histoire par vagues et par moments. Actuellement, aux Etats-Unis, nous sommes dans un très mauvais moment. Le gouvernement américain sépare les enfants de leurs parents à la frontière avec le Mexique et les met dans des camps. Mais je suis persuadé que ça va changer et que nous allons régler la crise des réfugiés et redevenir humains. Je ne suis pas naïf. Ceux qui s’engagent dans l’aide humanitaire le savent: on ne gagne jamais! Mais, parfois, vous parvenez à déplacer le curseur un petit peu, et cela vaut la peine d’essayer. Par exemple, vous ne pouvez pas attaquer de front les dictateurs, mais vous pouvez attaquer leur business de biais, comme nous l’avons fait en appelant au boycott des hôtels du sultan de Brunei. Les banques ont

Il y a 22candidats démocrates pour les prochaines élections. Donnerez-vous votre appui à l’un d’entre eux?

Je suis ami avec plusieurs d’entre eux, dont Joe Biden. Pete Buttigieg et Kamala Harris m’impressionnent. J’aime bien aussi Howard Schultz, car c’est un vendeur de café, et je suis aussi un vendeur de café. (Rires) Je ferai tout pour aider, mais discrètement, pour ne pas leur nuire…

Vous habitez en partie en Italie, mais aussi en Angleterre…

(Interrompant) Laissez-moi vous raconter une histoire marrante à propos du Brexit: lorsque nous sommes en Angleterre, Amal et moi vivons dans une petite ville où notre voisine de cottage est Teresa May! (Rires) Nous ne l’avons jamais rencontrée, car le dimanche elle va à l’église, et Amal et moi allons au pub (Rires) Depuis le Brexit, nos chemins ne se sont toujours pas croisés, parce que, maintenant, elle va au pub, et nous allons à l’église. (Rires) «Catch-22» est diffusé sur Canal+ depuis le 18 mai.

George Clooney, who just celebrated his 58th birthday, is in Los Angeles to talk about his mini-series adaptation of Joseph Heller’s classic anti-war satire Catch-22, which he co-directed and produced. Clooney, all good humor and smiles, says that he could never have imagined when he was playing Dr. Doug Ross on ER and trying to make it in movies that he would one day have to work so hard to create something for TV. “We spent two years on this project!” he says. “But that’s how things are now: the money is in TV, and the Hulu platform, which known for its adaptations of prestigious books, was the perfect place for Catch-22.”

George Clooney dans sa série pour le petit écran «Catch-22».

He first refused the project because he respected Mike Nichols’ 1970 adaptation so much, but “the commencé à le laisser tomber, ça l’a forcé à dire qu’il revescreenplay gave star billing to the characters and I couldn’t nait sur certaines de ses politiques les plus cruelles. Il faut help myself. And talking about the absurdity of war is sadly s’indigner. still relevant.” Clooney believes that Hollywood’s influence Vous avez accompli vos rêves à Hollywood… can be good as well as bad, and sees history as a series of waves N’oubliez pas Batman! (Rires) and moments. For him, the US is currently in a bad one: “The Vous fêterez en septembre vos 5 ans de mariage…

Quoi, cinq ans? Ils disaient tous que ça ne durerait pas! (Rires) government is separating children from their parents at the border and putting them in camps – but I’m sure things are Vous avez deux adorables jumeaux de 2 ans… going to change, and we’ll work out the refugee crisis and J’ai deux bébés très sympas, Ella et Alexander, je confirme. become human again.” As proof, he points to how the Sultan (Rires) Je le sais, parce qu’avant je pouvais faire des choses: of Brunei was forced to look again at his recent imposition of comme dormir la nuit… (Rires) anti-gay laws due to a concerted effort to boycott his business Comment voyez-vous votre parcours?

Je suis l’homme le plus chanceux de la terre. Je peux exercer interests: “You can never win, but you can move the cursor a little – and it’s always worth trying.” Today, fulfilled in his ma passion: raconter des histoires; j’ai eu plus de reconwork, happily married to human-rights lawyer Amal Alanaissance que je n’en mérite; j’ai échappé à un accident sur muddin, and the father of two-year-old twins, Clooney has le tournage de Catch-22 en Sardaigne, et j’ai d’ailleurs pris la one overriding feeling: “I’m the luckiest man in the world.” décision d’arrêter la moto; et je ne peux imaginer être plus MAI / JUIN 2019

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Copyright Philippe Antonello/Hulu

prenons des précautions. Le monde a changé, mais nous devons aussi continuer à vivre normalement, trop de protections peut vous isoler.

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{Talents}

Olivia Palermo

«Un bijou peut être séduisant comme une bouche d’un rouge intense et aussi enivrant que votre parfum préféré» O

De gauche à droite et de haut en bas: boucles d’oreilles et pendentif «Sunlight» en or rose serti de diamants; pendentif et boucles d’oreilles créoles «Possession», cornaline, or rose serti de diamants; montre manchette «Possession», boîtier en or rose et cadran en nacre serti de diamant, maille milanaise en or rose, exclusivité boutique , Piaget.

livia Palermoest une femme de style, une «it-girl»: mannequin, actrice, influenceuse et passionnée de mode, elle est constamment suivie et toujours photographiée. Et compte 2 millions d’abonnés sur son compte Instagram. Elle est aujourd’hui une amie de la maison Piaget.

Elle nous explique son lien avec les créations de la maison.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans les créations Piaget: l’esprit pionnier? l’audace du style? la qualité des créations? l’utilisation de l’or? l’éclat des couleurs? Pour

moi, les bijoux Piaget ont toujours mis en valeur le savoirfaire artisanal et les designs modernes et intemporels. De Possession à l’horlogerie, en passant par la haute joaillerie, les créations Piaget reflètent ces engagements de qualité.

Pouvez-vous décrire le style Piaget? Piaget, c’est l’audace!

Le style Piaget est très proche de moi, il ressemble à mon style: un peu éclectique tout en restant fashion et élégant.

Est-ce qu’un bijou peut être un secret de beauté? Absolu-

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Bagues et bangles ÂŤPossessionÂť, or rose serti de diamants, Piaget.

{Talents} Montre «Possession», boîtier en or rose serti de diamants, bracelet interchangeable en alligator rose foncé; bagues «Possession» en or rose serti de diamants, ornées de cabochons en cornaline, et turquoises; bangles «Possession», en or rose orné de cabochons en calcédoine blanche, anneaux tournants sertis de diamants, Piaget.

ment! Un bijou inspirant peut être séduisant comme une bouche d’un rouge intense et aussi enivrant que votre parfum préféré…

Un bijou peut-il être aussi un accessoire de mode? Les bijoux sont vraiment des accessoires de mode essentiels, aussi indispensables que votre sac ou même votre téléphone portable! Le style est fait par les détails et les accessoires, y compris les bijoux, et ce sont eux qui font la différence entre un look apprêté et un look casual.

Est-ce que vous appréciez d’être associée à l’énergie positive et à l’optimisme que dégage la collection Possession?

«Piaget, c’est l’audace!»

J’associe la collection Possession à l’expression d’un style personnel et, en tant qu’amoureuse de la mode, la capacité d’exprimer mon style personnel est naturellement positive.

Quel est le bijou Piaget qui vous touche le plus? Bien que j’aime la collection Piaget Possession et ce qu’elle représente, je suis tombée littéralement amoureuse d’une bague incroyable en malachite et pierres précieuses de la nouvelle collection haute joaillerie!

Rendez-vous, vous aussi, hommage au soleil? Le soleil est un stimulant instantané de l’humeur. Ma créativité augmente lorsque le soleil brille, et j’ai tendance à être plus inspirée lorsque je peux me prélasser au soleil et profiter du temps à l’extérieur.

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Boucles d’oreilles et bague «Sunlight», or rose serti de diamants; bangles «Possession», or rose serti de diamants, Piaget.

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Halle Berry

«Ce que je fais dans “John Wick” devrait vous faire oublier que j’ai 52ans»

N

on, Halle Berry n’a pas renoncé à illuminer les salles obscures! Si on l’a moins vue sur les écrans ces deux dernières années, c’est que l’ex-James Bond Girl et première actrice afro-américaine à remporter l’Oscar de la meilleure actrice, en2001, pour Monster’s Ball, s’est réinventée gourou de fitness avec son site Hallewood! Halle Berry y poste chaque vendredi une photo d’elle accompagnée d’un conseil de mise en forme, topless de dos pour montrer un tatouage tout le long de sa colonne vertébrale, ou pratiquant les arts martiaux avec son entraîneur. C’est même pour pouvoir faire elle-même ses cascades dans John Wick 3: Parabellum, de Chad Stahelski, qu’elle a tenu à jouer la tueuse Sofia aux côtés de Keanu Reeves.

Vous teniez à jouer dans un «John Wick» avant même qu’on vous propose le rôle de Sofia!

Vous n’aviez jamais travaillé avec Keanu Reeves?

HALLE BERRY. Oui, parce que j’adore la façon dont le réali-

sateur Chad Stahelski, qui est un ancien cascadeur et la doublure de Keanu Reeves dans les Matrix, filme ses scènes d’action ou de violence comme des ballets. Le personnage de Keanu, fidèle à la mémoire de sa femme et flanqué du chien qu’elle lui avait offert avant d’être assassinée, touche aussi une corde sensible chez les femmes. Et comme je suis devenue une pro des arts martiaux, j’avais envie de mettre ça en pratique dans un film.

C’est une violence uniquement au service d’un plaisir de cinéma, ce n’est pas une vraie violence.

C’est plutôt comme une bande dessinée.

Avez-vous réalisé toutes vos scènes d’action vous-même?

Vous êtes plus belle que jamais, au point d’avoir eu envie de partager vos secrets de beauté en créant «J’avais envie de pulvériser une marque et un site de bien-être et de cette angoisse mode de vie saine, sur le modèle de nombreuses actrices d’Hollywood. du vieillisse-

Au fil des ans, beaucoup de gens m’ont demandé comment je faisais pour rester en forme, et j’ai eu envie de partager mes secrets, mes rituels, mes sessions de sport avec mon entraîneur. J’avais aussi envie de pulvériser cette angoisse du vieillissement qui hante tout Hollywood. Ce que je fais dansJohn Wick devrait vous faire oublier que j’ai 52ans! (Rires) Il faut capitaliser sur l’ère #MeeToo: il est temps que les femmes envoient balader les gens qui les ramènent toujours à leur âge!

ment qui hante tout Hollywood»

Quasiment, oui. Je n’ai jamais travaillé aussi dur sur un film. Pour jouer Sofia, qui est elle aussi une tueuse à gages, amie de John Wick, je me suis entraînée huit heures par jour au combat, au tir à l’arme à feu, j’ai appris le Judo, l’aikido, le kung-fu… et, à la fin de la journée, je suivais un entraînement intensif de dressage de chiens puisqu’ils ont un rôle important dans le film, le tout en surveillant mon alimentation, car je suis diabétique. C’était tellement intense que je me suis cassé trois côtes en tournant, mais j’ai continué à travailler jusqu’au bout du tournage, jusqu’à ce que je n’en puisse vraiment plus.

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Cedric Buchet/AUGUST

Vous ne trouvez pas les John Wick trop violents?

Non, et j’étais jalouse de ce qu’il fait dans John Wick! Je voulais désespérément trouver un vrai défi, pour utiliser mon corps d’une autre façon. J’ai découvert un Keanu qui travaille très dur aux répétitions et fait la plupart de ses cascades lui-même, ce qui est rare dans un monde d’effets spéciaux numériques. Keanu est un homme qui parle peu, il est le premier arrivé et le dernier parti sur un plateau et n’a aucun entourage. C’est un type bien et rafraîchissant.

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Copyright Metropolitan FilmExport

Halle Berry dans «John Wick3: Parabellum» de Chad Stahelski.

Pour votre prochain film, Bruised, vous allez passer derrière la caméra,dans le rôle d’une combattante d’arts martiaux mixtes…

«Je suis une survivante de violences domestiques: mon père était un alcoolique violent, j’ai vu ma mère en danger… j’ai toujours voulu être capable de me défendre»

Les arts martiaux sont un art, non une incitation à se battre. Vous ne vous battez vraiment que si vous ne pouvez pas faire autrement. J’aime me savoir capable de protéger mes deux enfants si besoin. Je suis une survivante de violences domestiques: mon père était un alcoolique violent, j’ai vu ma mère en danger, j’ai toujours voulu être capable de me défendre. Par pure coïncidence, j’avais reçu le scénario de Bruised avant de rencontrer Chad Stahelski, qui va du coup être le directeur de la seconde équipe de tournage sur mon film et en coordonner les cascades. Et, l’an prochain, nous tournerons ensemble un film dédié à mon personnage de Sofia. Je suis à fond là-dedans.

Quels réalisateurs vous ont donné l’assurance de pouvoir mettre en scène?

Warren Beatty, sous la direction duquel j’avais tourné à mes débuts dans Bullworth. Je suis restée très proche de Warren.

Il est toujours là quand j’ai besoin de lui poser une question, ou si j’ai un doute. Je suis sûre que je vais l’appeler quand je filmerai Bruised cet été! Je suis d’ailleurs restée amie avec plusieurs de mes réalisateurs, dont Susanne Bier et Marc Forster.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre rôle de James Bond Girl dans Die Another Day?

Je porte mieux le bikini aujourd’hui! (Rires) C’est une des meilleures expériences de toute ma carrière. Je suis aussi restée proche de toute cette «famille»-là: la productrice Barbara Broccoli, le délicieux Pierce…. C’était merveilleux.

Halle Berryis back (even if she’s never really been away)! After reinventing herself as a fitness guru, she will soon be showing off her finely honed physique and acting talents in John Wick 3: Parabellum, alongside Keanu Reeves. To prepare to play her character, an assassin named Sofia, Berry followed an intensive training routine: “Eight hours a day of combat and firearms training; I learned judo, aikido and kung fu, and at the end of every day, I had intensive dog-handling classes as they play an important role in the film. It was so intense that I broke three ribs during the shoot, but I carried on working until we wrapped.” This intensive routine perfectly fitted into her fitness regime, the results of which she has been showing every Friday on Instagram and will soon expand to Hallewood, a full website. “Over the years, lots of people have asked me how I stay in shape, and I wanted share my secrets, my rituals, my training sessions with my coach,” she says. All with a desire to destroy Hollywood’s anxiety about aging. “What I do in John Wick,” she explains, “should make you forget that I’m 52!” Her next project is behind the camera, directing Bruised, which tells the story of a female mixed-martial-arts fighter, and for which the director of John Wick, Chad Staheliski, will be stunt coordinator. The pair will then reunite to make a new film all about Sofia, the idea of which says Berry, “I’m totally into.”

Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D MAI / JUIN 2019

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04/02/2019 11:51

«“Little Big Lies” est l’histoire d’un groupe de femmes de Monterey soudées par le meurtre du mari abusif de l’une d’entre elles. Elle est arrivée en même temps que Donald Trump et son mépris pour les femmes.

La série est devenue un symbole de la résistance à la misogynie»

{Talents}

Zoë

Kravitz

Seront-elles à votre mariage (avec l’acteur Karl Glusman) ?

(Rires) Oui, j’espère vraiment que toutes «mes» filles pourront se libérer cet été. Elles font partie de ma famille, maintenant. C’est fou. Comme c’est fou d’avoir donné la réplique à Meryl Streep, fascinante dans le rôle de la belle-mère de Nicole Kidman dans la saison 2.

«Les filles à Hollywood font voler en éclats le sexisme et le racisme»

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris chez Meryl Streep?

A quel point elle est à l’aise, mais aussi totalement bosseuse et curieuse. C’est ce qui donne de l’énergie à son travail d’actrice. Meryl Streep est une source de bonheur. Nos dîners entre filles étaient géniaux! C’est pour moi un honneur de la connaître un peu et d’avoir travaillé avec elle.

Parlons de votre famille, de votre jeunesse…

A

ussi envoûtante que le parfum Black Opium d’YSL qu’elle représente, dreadlocks hippie chic – son look signature hérité de ses légendaires parents, le rockeur Lenny Kravitz et l’actrice Lisa Bonet –, la «toute menue» Zoë (1,57 m) sort du lot, et Hollywood en raffole. Après dix années rebelles avec de petits rôles çà et là, puis des apparitions remarquées dansX-Men First Class et Mad Max Fury Road, puis un rôle clé dans Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, Zoë Kravitz, 30 ans, a trouvé sa place dans Big Little Lies, où elle joue Bonnie, la prof de yoga vegan par qui tout bascule. Dans la formidable saison 2 de cette série glam et haut de gamme, c’est même elle la star. Un pur régal.

Vous vous souvenez de votre toute première rencontre avec le casting Girl Power de Little Big Lies: Reese Whisterspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley?

Warwick Saint / AUGUST

Comment expliquez-vous le succès de Little Big Lies?

Vous avez aussi un beau-père célèbre et tout aussi impressionnant, Jason Momoa, le héros d’Aquaman.

Pffff, eh oui… (rires) J’adore Jason, qui fait partie de ma famille depuis longtemps. Grâce à lui, j’ai un demi-frère et une demi-sœur, et je suis vraiment heureuse que le monde découvre enfin sa magie.

Propos recueillis par J U L I E T T E M I C H A U D

ZOË KRAVITZ. C’était lors d’une réunion de Time’s Up, justement. Nous étions tout un cercle féminin à évaluer la situation. L’énergie dans la pièce était incroyable. Ce sont d’ailleurs Reese et Nicole, les productrices de Little Big Lies, qui ont insisté pour que je joue le personnage pivot de Bonnie, alors que, dans le roman initial, Bonnie est une jolie blonde pure américaine bien lisse. Les filles à Hollywood font voler en éclats le sexisme et le racisme. C’est vraiment stimulant, même si, croyez-moi, il y a encore beaucoup de producteurs frileux dès qu’il s’agit de sortir des stéréotypes.

Cette histoire d’un groupe de femmes de Monterey soudées par le meurtre du mari abusif de l’une d’entre elles est arrivée en même temps que Donald Trump et son mépris pour les femmes. La série est devenue un symbole de la résistance à la misogynie. La saison 2, mise en scène, après Jean-Marc Vallée, par la grande Andrea Arnold, explore plus encore la solidarité féminine. Avec les filles de la série, nous sommes d’ailleurs devenues les meilleures amies dans la vie.

Mon père s’est séparé de ma mère quand j’avais 2 ans et était assez absent. Mais il a été un père super. Assez strict, ce dont je le remercie. Il ne voulait pas faire de moi une enfant gâtée ou blasée de voir défiler des célébrités à la maison (rires).

Quand j’étais à Miami, où les pères de mes amis portaient des polos chics et des pantalons à pince, j’étais parfois embarrassée par sa dégaine et son mode de vie. Aujourd’hui, je redécouvre la musique de mon père au casque, et je copie son look! Mon père est vraiment super cool. Mais ma jeunesse est surtout marquée par les merveilleuses années passées avec ma mère dans le canyon de Topanga à Los Angeles. Même à Brooklyn, où j’habite, je suis restée très près de la nature.

As enchanting as the Black Opiumperfume she represents, Zoë Kravitz– daughter of Lenny Kravitz and Lisa Bonet – will soon be back on screens in a memorable turn as a yoga teacher called Bonnie in season two of the series Big Little Lies. She explains the show’s producers Reese Witherspoon and Nicole Kidman insisted that she play the role despite Bonnie being a blonde in the original novel. “Big Little Liesarrived at the same time Donald Trump and his contempt for women, and it’s become a symbol of the resistance to misogyny,” she says.

“Season two is directed by the great Andrea Arnold and explores feminine solidarity even more. Women in Hollywood are shattering sexism and racism.” Meryl Streep stars as Nicole Kidman’s mother in the new season and Kravitz says that it was incredible to act opposite her: “She’s so relaxed, but also works so hard, and she’s so curious. That’s what brings the energy to her work. Our all-girl dinners were amazing! It was such an honor to get to know her a little and work with her.”

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GaëlleArquez

«J’ai un lien fort avec le personnage de Carmen» e Munich au Covent Garden de Londres, du festival de Bregenz à celui de Gstaad cet été, sa voix ample aux couleurs sombres envoûte les spectateurs quand elle chante un air de Carmen. En quelques années, Gaëlle Arquez s’est imposée comme la nouvelle mezzo-soprano française de taille à interpréter l’opéra de Bizet. «J’ai un lien fort avec le personnage de Carmen. C’est l’opéra préféré de ma mère, qui, lorsqu’elle étudiait à Londres, allait le plus «C’est dans souvent possible voir les repréle répertoire sentations au Covent Garden. français Uniquement Carmen! Je crois que j’aime qu’elle m’a transmis son virus! explorer mes Il y a quelque chose de sponlimites» tané, d’animal, dans ce rôle, qui fait que je n’ai pas la sensation de refaire la même chose: chaque moment sur scène est vécu pleinement et différemment à chaque fois.» Depuis son premier prix de chant au conservatoire de Paris, la belle aux racines françaises, espagnoles et malgaches s’illustre dans tous les répertoires, même si les rôles de tragédiennes ont sa préférence.

«C’est dans le répertoire français que j’aime explorer mes limites.» Son premier album, Ardente flamme, aborde un siècle de chant français, de Gluck à Berlioz et Massenet. En juin, elle débute au Théâtre des Champs-Elysées dans Iphigénie en Tauride de Gluck. «Ma voix se situe entre le soprano et le mezzo. Je m’épanouis dans le répertoire de mezzo, mais je peux parfois faire une exception, comme avec le rôle d’Iphigénie en Tauride, habituellement confié à une soprano. On est dans la tragédie lyrique, l’accent est mis sur l’intériorité des personnages.» Un rôle en pantalon, Cherubino, va lui offrir ses débuts au Metropolitan Opera de New York dans LesNoces de Figarode Mozart, en novembre. Le compositeur

reste son «premier amour», celui avec lequel elle a fait ses premiers pas à l’Opéra de Paris dansDon Giovanni et à Vienne dans Idoménée. Pour varier les saveurs musicales, Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach l’attendent à la rentrée à l’Opéra de Vienne, puis en janvier prochain à l’Opéra Bastille. La suite?

Après avoir beaucoup chanté de la musique baroque française, Gaëlle songe à aborder le répertoire romantique italien. Et quand elle s’octroie des pauses, c’est pour s’adonner à sa récente passion du tango.

ALICE DE CHIRAC «Iphigénie en Tauride», de Gluck, au Théâtre des Champs-Elysées, du 22 au 30 juin. «Carmen», de Bizet, au Gstaad Menuhin Festival, le 24 août.

Album «Ardente flamme» (Deutsche Grammophon).

“Ilike to explore my limits in the French repertoire,” says Gaëlle Arquez, mezzosoprano and perhaps France’s current best interpreter of Bizet, particularly the titular Carmen. “I have a special link to Carmen. It is my mother’s favorite opera and she would go and see as often as possible at Covent Garden when she was studying in London. I think she passed on the virus! There is something so spontaneous, so animallike, in the role, which makes it feel different each time.

Every moment on stage is lived out fully and differently every time you sing it.”She will soon be making her debut at the Met in New York in the Marriage of Figaro, before returning to Paris for Don Giovanni and Vienna for Idoménée.

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Julien Benhamou

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ALEXANDRE VAUTHIER . ALLUDE . ANJUNA . APRAYA . ASHLYND . AU SOLEIL DE SAINT TROPEZ AVANT TOI . BICHE OPTIC . BRUNELLO CUCCINELLI . BY SOPHIE . CALARENA . CAMILLA . CAPUCCINO CRISTI GARÇONNE . DJULA . DONNA CAROLINA . ERMANNO SCERVINO . ETRO . FREE LANCE HANA SAN . HOTEL PARTICULIER . JIL D’HOSTUN . LARUZE . LE TRICOT PERUGIA . LEE & ME LES INTERCHANGEABLES . LES NÉO BOURGEOISES . LOLA PANAMA . MARA DI LATTE . MAX & MOI MEXICANA . MM6 . NORMAKAMALI . OUD . PITUSA . PLEASE . REXALINE . SAVE MY BAG . ST BARTH STAR MELA . STUART WEITZMAN . THEN PARIS . VANITA ROSE . WAYS . YVES SALOMON . HER SHIRT ICEBERG . MISSONI . MISSONI MARE . MES DEMOISELLES . KALMAR . GOLD HAWK . PHILIP KARTO

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NICOLAS RIGAS

«Le Théatre du Petit Monde fête ses 100ans»

assionné de théâtre et de musique, Nicolas Rigas mène une vie d’artiste peu banale. A la fois comédien, metteur en scène et chanteur lyrique, cet amoureux du spectacle vivant a pris des cours au Théâtre du Petit Monde dès l’âge de 10 ans. Aujourd’hui, il en est le directeur artistique: «Le Théâtre du Petit Monde fête ses 100 ans. Il a été fondé en 1919 par Pierre Humble, puis repris en 1940 par Roland Pilain. La troupe, composée d’adultes et d’enfants, connaît un immense succès après la guerre. Charles Aznavour y avait été engagé en 1933 avec sa sœur Aïda. Plus tard, Johnny Hallyday aimait y être avec sa guitare et jouer sur la table! Des enfants restaient entre deux et trois ans, comme Patrick Dewaere et Thierry Le Luron.» A son tour, Nicolas a formé des acteurs, comme Martin Loizillon, des acrobates et des chanteurs. Dans L’Ecole des femmes de Molière qu’il a présenté au Théâtre Déjazet, il a eu l’idée d’intégrer des extraits de l’opéra LesContes d’Hoffmann d’Offenbach, mettant ainsi en lumière les parallèles entre les personnages. Le public adore, la critique aussi. «Quand j’ai repris le théâtre en2009, je me suis dit que j’allais monter des spectacles familiaux, à commencer par LeMisanthrope de Molière, avec de la danse et de l’opéra.» Si Molière est son auteur fétiche, c’est avec Offenbach, dont on célèbre les 200 ans de la naissance, qu’il fête l’anniversaire de la troupe. «Pour les 100 ans, j’ai voulu mettre en scène LaVie parisienne, un opéra populaire avec du théâtre, dans le Paris des Années folles.» L’opéra, il le découvre en entrant comme comédien-mime à l’Opéra de «Pour les 100 ans, Paris. Le ténor Sergei Larin devient son pre- j’ai voulu mettre mier professeur de chant et l’encourage à en scène “LaVie Director and opera singer Nicolas Rigastook his entrer au conservatoire de Paris. Son diplôme parisienne”, un first acting lessons aged 10 at the Théâtre du Petit en poche, Nicolas chante avec sa tessiture de opéra populaire Monde, a Parisian theater founded in 1919 and baryton aussi bien Papageno dans LaFlûte avec du théatre, which he today runs. “When I took over in 2009, I enchantéede Mozart que Giorgio Germont dans dans le Paris des wanted to create shows for all the family,” says LaTraviatade Verdi. L’Italienne à Algerde Rossini Rigas. “Because after the Second World War, the Années folles» le fait débuter au Théâtre des Champs-Elysées.

Petit Monde had a troupe of adults and children «Je rêve de chanter Falstaff de Verdi. J’aime aussi redécouvrir that was a huge success with all audiences.” The theatre is curdes opéras oubliés: LeCode noir de Clapisson, sur le thème de rently celebrating its centenary with a reworked staging of La l’esclavage, sera donné au Théâtre de Corbeil et à l’Opéra de Vie Parisienne, a 1866 operetta written by Jacques Offenbach, a Massy la saison prochaine.» A L I C E D E C H I R A C composer also celebrating an anniversary: he was born 200 years ago.

«La Vie parisienne», de Jacques Offenbach, aux Grandes Ecuries de Versailles, du 28 au 30 juin, et au Théâtre Notre-Dame en Avignon, du 5 au 28 juillet. www.theatredupetitmonde.com MAI / JUIN 2019

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Théâtre du Petit Monde

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Chemla

«Une fragilité

incassable»

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ans ce café de la place Beaubourg où elle nous a donné rendez-vous, nous la surprenons en flagrant délit d’écriture. «Je peaufine les dialogues de mon futur film musical!» glisse malicieusement Judith Chemla.

L’histoire d’une mère qui veut réenchanter le monde pour ses enfants… Avec un fils de 8ans (dont le père n’est autre que James Thierrée, petit-fils de Charlie Chaplin) et une fille de 2ans, gageons que le rôle principal lui ira comme un gant. Tout chez cette actrice solaire et incandescente est d’une candeur touchante. A commencer par la voix, cristalline, et le regard, aussi mélancolique qu’énigmatique.

«Je n’ai jamais été dans l’innocence totale, avoue-t-elle.

Enfant, déjà, je préférais la compagnie des adultes aux gamins de mon âge.» Artiste complète, elle joue du piano, compose, et fait même sept ans de violon pour se rapprocher de son père, violoniste. Jusqu’à ce que le théâtre l’oblige à abandonner l’archet. «Une révélation aussi intense balaie tout le reste!» La faute à un prof de français «merveilleux et éclairé». «J’ai eu la révélation à 14ans lors d’un stage de théâtre. Au moment des saluts, j’ai su que je ferais ça toute ma vie.» Dès lors, rien n’arrête l’adolescente.

Pas même d’aller éplucher les patates au Théâtre du Soleil!

«Au moins, j’étais immergée dans la vie de la troupe. J’assistais aux répétitions, je voyais les acteurs écrire leurs partitions… C’est de cela que j’avais envie: inventer.» Après un passage au conservatoire, elle intègre la Comédie-Française en2007. «Je n’y suis restée qu’un an et demi, mais y entrer avec Célimène, un rôle de femme qui se joue des codes, quel cadeau!» Passant avec une dextérité étourdissante de la comédie à la tragédie, du burlesque au répertoire classique, cette surdouée qui a découvert sa voix

lyrique en s’amusant à imiter la Callas à 17ans se frotte aussi à l’opéra. Interprétant une bouleversante Violetta dans Vousméritez un avenir meilleur, l’adaptation de LaTraviata qu’elle conçoit en2016 aux Bouffes du Nord (en replay sur Arte jusqu’au 5 juillet). Après Camille redouble de Noémie Lvovsky, qui lui vaut d’être nommée meilleure actrice dans un second rôle aux César2013, Judith sera le 12juin à l’affiche deLune de miel, un film d’Elise Otzenberger. Le périple d’un couple juif parti sur les traces de ses aïeux en Pologne.

«Je suis très sensible à la quête de l’identité. Les événements de la vie nous poussent toujours à faire la lumière sur le passé…» «Judith Chemla? Elle est d’une fragilité incassable!» a dit d’elle un jour Muriel Mayette, ex-administratrice de la Comédie-Française. «J’ose me faire confiance», reconnaît l’intéressée, qui s’est approprié la phrase de Martin Luther King: «Si vous croyez en vos rêves, vous avez peut-être une chance de les réaliser. Si vous croyez en vous, vous en réaliserez sûrement.»

PATRICIA KHENOUNA

“I’ve never been completely innocent,” says actress Judith Chemla. “Even as a child I preferred the company of adults to children my own age.” A complete artist, Chemla sings, plays piano, composes, and studied violin for seven years, until the day that the theatre took over her life.

“It was a revelation so intense that it swept everything else away,” she remembers. She joined the company of the Comédie-Française in 2007, staying for 18 months, and has since worked widely in theatre and film. She believes that her ongoing drive to create can be traced to one reason: “I dare to trust myself.”

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Olivier Allard

Judith

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Agencce o cédille - Photo Ben Massiot

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{Talents}

Des gens que j’aime…

enki Bilal

A

rtistes, personnages historiques ou de fiction, héros d’enfance, coups de cœur récents, proches… dans cette rubrique, tout est permis. Le matin, Enki Bilal me dit au téléphone: «Pas de proches, ce n’est pas mon style.»

L’après-midi, il m’envoie sa liste: «le maréchal Tito, ma mère, Valeriy Brumel, Baudelaire, Kubrick…»

1/TITO. «A Belgrade, au début des années 1950, Tito est le grand monsieur qui est le patron de ce pays qui s’appelle la Yougoslavie, qui est mon pays. Attention, c’était un dictateur aussi; mais rien à voir avec ses confrères de l’époque. Lui, il a eu cette forme de courage de dire non à Staline en 1945. A la fois, il sauve son peuple du nazisme, et il dit non à un des vainqueurs du nazisme.

C’est ce qui a fini par le rendre populaire auprès de tous les Yougoslaves, qu’ils soient croates, serbes, bosniaques, macédoniens, slovènes... Ça plaît énormément aussi à la communauté internationale. Instigateur du mouvement des nonalignés, Tito fascinait. Pendant vingt, vingt-cinqans, ce pays a porté une sorte de potentiel d’aventure, et Tito incarnait ce miracle. La preuve est qu’à sa mort les choses se sont très vite dégradées, au point que tout implose de manière dramatique dans les années 1990. Dans ce contexte des années 1950, où je suis petit, c’est un héros. A 6-7 ans, je défilais au milieu des pionniers de Belgrade en chemise blanche, culottes courtes bleu marine, foulard rouge avec anneau doré. Ça finissait sur la pelouse d’un grand stade de foot: un tableau vivant composé par des milliers de gamins et gamines, et Tito dans les tribunes…

Il avait fait garder à Belgrade les impacts des balles des bombardements. On vivait dans un musée à ciel ouvert tout à sa gloire. Sa photo était partout, dans les restaurants, les cafés, les pâtisseries… Mon père avait fait partie de ses partisans et était son tailleur. A la fin de la guerre, Tito distribuait à son cercle plus ou moins rapproché des villas, des châteaux, évidemment réquisitionnés. Mon père a refusé une maison parce qu’il rêvait de devenir maître tailleur à Paris…»

2/MA MÈRE. «Mon père est parti en 1956. On l’a retrouvé en 1960 à Paris. C’est nous qui l’avons rejoint. Ma mère, c’est un peu une héroïne, pour moi. Elle était seule avec ses deux enfants. Même si je pense que Tito n’a pas voulu nous créer de problèmes, qu’on a sans doute été un peu protégés, la situation était particulière: un relativement proche de Tito qui disparaît comme ça… donc il y avait une forme de paranoïa quand même sur ses épaules à elle. Et puis, quand on est arrivé à Paris – ça, c’était la surprise du chef –, il a dit: on va aller aux Etats-Unis… A la visite médicale draconienne de l’ambassade américaine, ils ont détecté une petite tache sur un poumon de ma mère, qui s’est révélée anodine, tant mieux pour elle, mais qui nous a barré la route. A Paris, sa vie a été difficile. Ni elle ni mon père ne maîtrisaient le français.

C’était une époque où la confection, c’est-à-dire le prêt-àporter, prenait son essor. Lui, il faisait du sur-mesure. Ma

sœur et moi, on a essayé d’aider notre mère le plus possible.

J’ai souvent des pensées pour elle, pour cette forme de vie sacrifiée. Le dessin aussi, je lui dois en partie. Je me souviens d’une tête de cheval qu’elle avait faite, le premier dessin que je me suis acharné à reproduire. Je passais mon temps à crayonner, gommer, essayer de la copier le mieux possible.»

3/ VALERIY BRUMEL. «En Yougoslavie, j’ai beaucoup joué au football, le sport national. J’ai même été repéré, gamin, par des sélectionneurs de l’Etoile Rouge de Belgrade. Ma mère a dit non. On attendait le moment de partir, c’était imminent. Au lycée, en France, j’ai fait pas mal d’athlétisme. Le saut en hauteur, c’est là que j’étais le meilleur. J’avais repéré ce sauteur soviétique recordman du monde au style sublime. Et puis, un jour, je vais assister à un match d’athlétisme France-URSS, où il concourt au Stade de Colombes, justement dans mon club. Evidemment, il gagne. Et deux jours après, le 7octobre– c’est mon anniversaire, j’ai 14 ans –, j’apprends qu’il a eu un accident de moto et qu’on va peut-être lui couper une jambe! Après plein d’opérations, il revient ; il saute quand même 2,06 m. Et le temps passe. Et j’apprends qu’il s’est mis à l’écriture. Qu’un ex-champion olympique – pour l’URSS, un vrai dieu du stade – finisse par écrire un livret d’opéra sur son histoire, des pièces de théâtre, c’est une trajectoire qui m’a plu.»

4/BAUDELAIRE. «J’arrive à l’âge de 9-10 ans, évidemment ne parlant pas français. Ça va très vite, on se retrouve immergés dans des classes avec ma sœur, et comme on était très bien élevés, très consciencieux, on a vite maîtrisé. Je découvrais en même temps la bande dessinée francophone.

De voir soudain des livres, des magazines entièrement consacrés à la bande dessinée: Spirou, Tintin, Pilote… ça a accru à la fois ma passion du dessin et de cette langue qui devenait la mienne. Et donc, je lis énormément, et je tombe sur LesFleurs du mal. Le titre me fascine. Je me le traduis en serbocroate… Je lis, je ne comprends pas tout, mais je sens quelque chose de sulfureux, d’interdit. Je me souviens, quand j’ai lu Unecharogne, je devais avoir 13 ans, j’étais estomaqué.

Quelque chose s’est passé, de l’ordre de la relation. Baudelaire est devenu un compagnon que j’ai réutilisé dans le personnage de Nikopol. Il est fondateur de ce que je vais devenir comme auteur. Je suis persuadé qu’il y a dans les mots une magie qui peut influer dans la concrétisation d’autres formes d’art. Vraiment, j’ai eu ce sentiment-là: que le trouble ressenti à la lecture d’un texte peut orienter votre graphisme. Et il va se passer la même chose avec Kubrick…»

5/KUBRICK. «On était un groupe, au lycée, à aller au cinéma ensemble. Un des copains était impatient: “Y a 2001: l’Odyssée de l’espace qui va sortir!” Moi, je n’avais rien vu de Kubrick. Donc on va voir 2001, et on en sort littéralement sidérés. Je suis retourné le voir peu après, et j’ai tout vu: DrFolamour, Lolita,

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Hannah Assouline

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LeBaiser du tueur, L’Ultime Razzia… Il aura réussi à s’approprier des territoires très différents. Donc, j’ai 17ans, ce film me hante, m’ouvre sur cette littérature que j’avais commencé à fréquenter avec Jules Verne. Baudelaire participe à l’étrangeté, au décalage du réel, et après c’est Ray Bradbury, Lovecraft, Philip K. Dick, Asimov, Zelazny, Frank Herbert, ma rencontre avec Pierre Christin… Kubrick m’a ouvert des horizons. Je me suis dit: “Si le résultat est si bluffant, allons-y, osons, prenons tout et faisons. Soyons libre!” On a tous des moments clés qui déverrouillent. 2001, je le connais quasiment plan par plan, j’ai dû le voir 20fois. Et un matin arrive, on est en 1970, je lis: “Concours Pilote. Vous dessinez. Devenez dessinateur de bande dessinée. Age limite: 20ans.” J’ai 20ans. C’est carte blanche, humoristique ou réaliste. J’envoie deux planches sur 2001: l’Odyssée de l’espace, l’aube de l’humanité, le début du film, les hommes-singes… Et je gagne le premier prix réaliste. Et voilà. Merci, Kubrick!»

Et vous avez gagné quoi?«Les portes de Pilote m’étaient ouvertes. A part ça (sourire), c’est drôle, on m’offrait un billet aller-retour pour New York, mais il fallait rester un mois.

Donc je ne suis pas parti.» S A B I N E E U V E R T E Le tome 2 de «Bug» est en librairie.

Comic-book author, writer and director Enki Bilal – born in Belgrade, moved to Paris aged nine – reveals a few of his favorite people.

1. Marshal Tito. “He was the boss of the country called Yugoslavia – my country. Yes, he was a dictator, but nothing like the others at the time. He saved his people from Nazism and then had the courage to say no to Stalin in 1945. In the 1950s, he was a hero. Aged six or seven, I would march with the pioneers in Belgrade and the city was like an open-air museum to his glory. My father was a partisan and Tito’s tailor. He turned down Tito’s thank-you gift of a villa, because he dreamed of being the best tailor in Paris.”

2. My mother.“She was a heroine to me. My father went to Paris in 1956, leaving her with two children. When we arrived in Paris in 1960, a surprise awaited. My father had decided we were going to the States, but the embassy medical visit revealed a benign shadow on my mother’s lung, which stopped us leaving. Life in Paris was difficult: neither of my parents spoke French. I often think of my mother and her sort of sacrificed life.”

3. Valeriy Brumel.“In Yugoslavia, I played a lot of soccer, the national sport. In France, I wasn’t bad at athletics and I was the best at the high jump. I had spotted this Soviet recordbreaking high jumper, with a sublime style, and aged 14, I saw him in Paris. He won, then two days later he had a motorbike accident, before recovering, returning to competition and jumping 2.06 meters. I discovered that he later wrote the book for an opera about his life story! I love that kind of life story.”

4. Charles Baudelaire.“I’ve always read enormously, and one day I discovered Les Fleur du Mal. I was fascinated by the title and I read it, didn’t understand everything, but felt that it had something scandalous and dangerous. I remember reading the poem ‘Une charogne’ and being flabbergasted.

Something happened and Baudelaire became a companion.”

5. Stanley Kubrick.“I was 17 and a bunch of us at high school went to see 2001: A Space Odyssey. We came out stunned and the film still haunts me; it opened up my mind and Kubrick opened new horizons. Sometimes, there are moments in life that unlock doors.”

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Guy

Bedarida

Edoardo Cozzani

«Relancer la marque marinab était mon rêve de jeunesse»

C

’est à la renaissance d’un véritable phénix joaillier que Guy Bedarida convie le public. En reprenant la marque MarinaB il y a trois ans, ce designer star réalise un rêve de jeunesse et ressuscite une gloire des années 1980 et 1990.

MarinaB est, comme son initiale l’indique, la petite-fille de Sotirios Voùlgaris, le fondateur de Bulgari. Un mastodonte de la joaillerie de luxe, aujourd’hui propriété de LVMH, mais dont Marina, en 1978,

Bagues onyx avec émeraude, saphir bleu birman et bubellite or jaune, pavées de diamants.

s’est éloignée pour voler de ses propres ailes. Durant vingt ans, sa marque va innover (les bijoux sur ressort, les sphères sans fils visibles), séduire (la couleur, le confort des pièces) et imposer un style italien que les fashionistas du monde entier, notamment les plus célèbres et les plus riches, vont s’arracher.

Guy Bedarida, lui, dessine des bijoux depuis sa plus tendre enfance.

Ce Franco-Italien a tout appris avec monsieur Boucheron, place Vendôme.

Puis, à New York, il a fait exploser VanCleef&Arpels, devenant le dessinateur star de ce petit monde fait de pierres précieuses et d’or. L’homme a même osé

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Brian Klutch

«Mon objectif n’est pas de devenir énorme.

J’ai envie de rester confidentiel et unique»

When celebrated jewelry designer Guy Bedarida bought MarinaB, he made a longstanding dream come true. MarinaBwas the granddaughter of Sotirios Voùlgaris, the founder of Bulgari, and created her eponymous house in 1978, pioneering new techniques that brought her success for over 20 years. But by the time Bedarida – who has designed for Boucheron in Paris, VanCleef&Arpelsin New York – came along, MarinaB was no longer. So he brought it back to life, with the blessing of the “legendary” Marina Bulgari herself.

“We have three collections,” the designer explains, “a limited-edition series of high jewelry objects, using precious stones like emeralds, sapphires, and diamonds; a feminine and colorful ‘everyday’ collection; andLa Trisolina, a collection for millennials that can be worn day and night.”

démissionner de Van Cleef pour prendre en charge, à Bali, la création de John Hardy, marque de bijoux de luxe créée par un hippie canadien tombé amoureux de l’île. Une expérience extraordinaire qui conduira Guy Bedarida à racheter la marque avant de la revendre en2015. «C’est alors qu’a surgi l’opportunité Marina B, raconte-t-il. C’était une belle endormie, que Marina Bulgari, fatiguée de courir le monde, avait vendue à un riche Saoudien.

Celui-ci n’en a finalement rien fait, et la marque s’était quasiment arrêtée en2002. Moi, j’en rêvais depuis des années et j’ai pu racheter Marina B! The dream come true!» De sa retraite romaine, Marina Bulgari se réjouit de cette renaissance et se raconte à un Guy Bedarida, ravi de voir «le mythe» le conseiller. Les nostalgiques sont aux anges et les millennials plébiscitent la marque. «Nous proposons trois collections, explique le designer, une série limitée d’objets de haute joaillerie, très précieux, avec des saphirs, des émeraudes et un peu de diamants. Une collection classique pour tous Bague «Vulci», onyx, saphir, or jaune et améthyste. les jours, féminine et colorée, et une collection milBague «Cassia», onyx, lennials, La Trisolina, plus urbaine, avec des bijoux or jaune et émeraude.

Bague «Vulci», onyx, plus confortables et que l’on peut porter le jour et la saphir, or jaune et améthyste. nuit.» Ces jours-ci, apparaît également une nouManchette «Sabina», velle ligne baptisée Trina, d’inspiration baroque itaor jaune, pain de sucre onyx, émeraudes lien, très colorée, très belle. Les ventes se font désor- tanzanite, et diamants, mais «on line» via le site de la marque, et la boutique collection «Trisola». or jaune new-yorkaise a laissé place à un salon de réception Triple manchette, et diamants. en étage, plus exclusif. La marque est toutefois très bien distribuée aux Etats-Unis, notamment chez Saks, chez Neiman Markus, temple du luxe, et dans plusieurs concept stores du pays. «Bien sûr, je rêve d’ouvrir une boutique à Paris, mais pour l’instant nous organisons des événements privés à travers le monde (dont un à à l’Hôtel Costes), à la rencontre de nos clients. Mon objectif n’est pas de devenir énorme.

J’ai envie de rester confidentiel et unique.»

PHILIPPE LATIL

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n constante expérimentation, la créatrice néerlanE daise conjugue

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Molly SJ Lowe

Iris van Herpen

de multiples références historiques, scientifiques et artistiques. Séduite par Harmonica Macrocosmica, un atlas étoilé du XVIIe siècle, sa collection Shift Souls s’inspire des premières cartographies célestes et de leurs chimères. «C’est l’imagination et la fluidité du changement d’identité dans la mythologie japonaise qui m’ont donné l’inspiration pour explorer le sens profond de l’identité et comment elle peut devenir immatérielle dans la coalescence actuelle des corps numériques», explique la créatrice.

Les silhouettes Harmonia sont de volumineuses robes sphéroïdales qui déploient des motifs vibrants à travers un organza translucide dégradé teinté, plissé à la main.

Les bijoux de visage Cellchemy, créés sur la base d’un scan facial combiné avec l’algorithme d’une sauterelle, sont imprimés en 3D.

Créations Couture Dossier réalisé par A N N E D E L A L A N D R E

Carnets de

Mode

es volumes des robes Symbiotic (page de droite) d’Iris van Herpen L sont fabriqués à partir de soies teintes et transformées en formes sculpturales par une fine armature découpée au laser en 3D pour créer des sortes d’oiseaux hybrides dans des dégradés de couleurs qui flottent en symbiose avec le corps comme des créatures mythologiques. Cosmica, les robes de nuages, imprimés sur de l’organza translucide, sont le fruit d’une collaboration avec l’artiste Kim Keever, un ancien ingénieur de la Nasa qui photographie des liquides de couleur.

Molly SJ Lowe

créateur pomLepéien aime

Francesco Scognamiglio

l’exubérance du drame et les silhouettes flamboyantes et sensuelles.

Des paillettes noires sont brodées sur une robe en tulle de soie parsemée de perles et de cristaux. Une mini-robe blanche nacrée en dentelle de Chantilly est rehaussée d’une explosion de dentelle froncée.

Carnets de

Mode ’ai essayé d’adopter l’approche la plus moderne «J possible avec tout», a déclaré Clare Waight Keller, la directrice artistique de la maison Givenchy. Avec la collection intitulée Bleached Canvas, elle développe son propre vocabulaire pour inventer une haute couture contemporaine: un mélange expérimental de flou et de tailoring. Une veste noire en gabardine de laine et taffetas de soie, avec col brodé de tubes d’organdi, portée sur short avec ceinture de smoking, côtoie une robe longue noire en cady de soie et gazar de soie, et un collier rasde-cou effet feuillage en métal argent décoré de cristaux colorés.

Des silhouettes surdimensionnées, des constructions fluides, évasées, des courbes sculpturales s’associent à une ligne rigoureuse dont la grande légèreté visuelle et une apparente simplicité cachent la complexité technique.

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sa dernière collection chez Azzaro, Pour s’inspire de l’esprit Simoëns

Maxime

festif et non conformiste des années 1970, date de fondation de la maison. «C’était la même époque que les débuts du Studio54 à New York, avec Grace Jones, Bianca Jagger, Cher... l’esprit de fête et le plaisir! La mode doit être gaie, non?» explique-t-il. A côté de pantalons ultra-fluides et de longues robes frangées, il décline une série de minirobes bustiers ultra-courtes ornées de nœuds oversize ou aérées en mousseline de soie agrémentée de cristaux Swarovski.

Carnets de

Mode

près seize ans d’absence, signe le retour des collections haute couture de la maison Balmain. «En poussant moi-même mon équipe et notre atelier A jusqu’au bout pour créer ces designs ambitieux, je sais que Balmain pourra apprendre de ces Olivier Rousteing

techniques, leçons et innovations. C’est la grande force et l’incroyable patrimoine de la couture, et c’est pourquoi tant de grandes maisons parisiennes se sont traditionnellement appuyées sur la rigueur de la couture pour faire progresser les créations de toutes les collections», explique le couturier, célèbre pour ses silhouettes fortes et sexy. Il s’est plongé dans les archives de la maison pour traduire avec modernité l’héritage de Pierre Balmain.

Il a gardé les plissés éventails aux airs de coquillages. Telles des armures, les volumes sont exagérés, structurés en origami dans des teintes pâles et nacrées. La perle, fil conducteur de la collection, se décline dans toutes les tailles: brodée sur les manches, oversize en une jupe disproportionnée ou encore en sac à main monogrammé du nouveau logo de la maison.

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aptisée Confetti, la première collection couture d’ B crée un pont entre le glamour «old Hollywood» de sa ville natale et la grâce du look pariAugust Getty

sien. Des robes architecturales ornées de cristaux perlés côtoient des pièces légères, tel cet ensemble Boudoir en dentelle française et mousseline de soie blanche brodée à la main. «Paris est toujours une source d’inspiration, il est impossible de ne pas tomber amoureux de la ville.

Comme les confettis, il n’y a pas d’échappatoire à la beauté de Paris, et, pour ma première présentation couture, j’ai imaginé un hommage à la cité des Lumières, ma belle nouvelle demeure», explique le couturier.

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ans cette collection, j’ai travaillé sur l’essence même de «D la couture française: le chic parisien absolu. C’est vraiment une question d’allure, de code de couleurs, de bon équilibre entre, disons, brodé ou non brodé. C’est le chic d’avoir des vêtements à la coupe impeccable, sur lesquels on a passé des heures de savoirfaire artisanal, mais qui n’ont pas l’air ostentatoires ou trop exubérants. Je voulais exprimer un luxe équilibré, mais extrême», explique le couturier parisien Alexandre Vauthier, qui a travaillé avec la Maison Lemarié pour développer la technicité des volants. Une robe en suède rose brodée de cristaux Swarovski et une robe bustier en satin avec des fleurs en organza de soie et plumes fouet de coq trempée dans l’encre de Chine signent une collection sexy et raffinée.

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a créatrice L insuffle une nouvelle vie aux traditions de la Guo Pei

broderie et de la peinture chinoise. Inspirée de contes de fées, de légendes et même de la saga militaire de son pays, chaque création raconte une histoire.

Tout en incorporant des innovations contemporaines à un artisanat traditionnel et complexe, elle propose une collection spectaculaire et théâtrale.

Des cuissardes couvertes de dragons dorés et suspendues à la cuisse par des fils d’argent et des bustiers comme des armures dessinent des silhouettes de princesses guerrières.

Carnets de

Mode

Cette collection nous transJean Paul Gaultier

porte dans un univers aquatique de méduses, coraux et algues marines… Des silhouettes colorées, d’inspiration japonaise, où les vestes à pointes de requin, un top et des bottes en organza vert électrique plissé côtoient les robes cage et les marinières revisitées chères au créateur.

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De gauche à droite et de haut en bas : mule à talons à pois, Midnight 00 sur matchesfashion.com; botte à franges, Sergio Rossi; bottine à lacets, Louis Vuitton; escarpin à boucles, Balenciaga.

La saison du blanc

L

e blanc n’étant pas l’absence de couleur, mais tout le spectre colorimétrique confondu, tel un faisceau de lumière qui peut s’adapter, se transformer, se décliner, la chaussure blanche se permet tous les styles: à pois, à franges, à perles ou à lacets. Présente à tous les défilés, la chaussure blanche est sans doute un des accessoires phares de l’été 2019.

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De gauche à droite et de haut en bas : sandale à boucle, Chloé Gosselin; sandale à talon métallique, Giuseppe Zanotti; sandale à talon fleur, Simone Rocha sur matchesfashion.com; sandale à talon compensé, Emporio Armani; sandale à nœud, Stella McCartney; sandale à talon avec perle, Nicholas Kirkwood sur matchesfashion.com

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Vibrations couleurs De gauche à droite et de haut en bas : mule kaki à nœud papillon, Fabrizio Viti; sandale verte à boucle, Attico; sandale bleu ciel, Elisabetta Franchi; sandales noires à brides multicolores, Sophia Webster; sandale multicolore à tresse, Marco de Vincenzo.

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Talons en forme

De gauche à droite et de haut en bas : sandale à talon doré incurvé, Dior; mule à franges, Sergio Rossi; sandale à talon sphérique, Alain Tondowski; botte noire à strass, Attico; sandale dorée avec montre décorative, Giuseppe Zanotti; Sandale noire, Prada; Sandale vernie noire et dorée à nœud, Rosbalet.

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Compensés décomplexés

De gauche à droite et de haut en bas : sandale noire à fleurs, Pierre Hardy; sandale à plateforme en bambou, Charlotte Olympia; sandale noire et blanche effet zèbre, Giuseppe Zanotti; sandale rouge et verte à cerises, Saint Laurent par Anthony Vaccarello; sandale bleue et dorée effet métallisé, Elisabetta Franchi; sandale à brides et nœuds multicolores, Attico.

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Maison Ernests’installe rive gauche

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es hyper talons aiguilles et autres escarpins glamour débarquent rive gauche… La mythique Maison Ernest, plus que centenaire, fondée en 1904, installe sa nouvelle boutique dans le VIe arrondissement, au 16 rue du Cherche-Midi, derrière le Lutetia, à deux pas du Bon Marché. Rideaux de velours rouge, bois laqué mat noir,

moquette trompe-l’œil à damiers et enseigne or: tous les codes de l’identité visuelle sont présents.On trouvera les iconiques sandales Flavien à bride ou les stilettos Damnation à bijou de cheville… ainsi que la nouvelle collection toujours aussi féminine et sensuelle créée par l’inspirée directrice artistique de la marque, Isabelle Bordji.

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JC Verona

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Valery

Demure

Boucles d’oreilles «Butterfly», or et saphir, Silvia Furmanovich.

Bague «Above the Clouds», améthyste, opale et or rose, FrancescaVilla.

Tif Hunter

V

«Il faut que le créateur ait une authenticité et que les bijoux aient une âme»

alery Demure a la passion des talents, des artisans, des pierres, des couleurs et des bijoux… Elle vient de lancer Objet d’émotion, une galerie de bijoux, une plateforme qui veut mettre en relation des amateurs de bijoux et des créateurs. Valery Demure a un œil vif et exigeant sur la joaillerie contemporaine. Sa fille l’appelle «la Peggy Guggenheim du bijou». Elle se dit elle-même impatiente, intransigeante, perfectionniste, un peu fofolle, mais loyale et chaleu-

reuse et surtout débordante d’énergie: dénicheuse de talents, consultante, curatrice… Aujourd’hui, elle vit à Londres, mais vient d’exposer au PAD de Paris. Rencontre avec une passionnée passionnante.

Tu portes une dizaine de bagues… Oui, I am Lady of the rings.

J’en ai dans mon sac à main, j’en change tout le temps. C’est un peu comme des petits jouets qu’on porte aux doigts. Ado-

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«Il y a de plus en plus de créateurs qui veulent travailler des matériaux qui ne sont pas nécessairement associés au luxe. Par exemple, l’aluminium, le titanium, le bois…

J’ai une créatrice qui a travaillé le marbre.

Certains utilisent les pierres lumineuses, qui brillent dans la nuit… Les bijoux que j’ai exposés au PAD sont comme des petites sculptures à porter»

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Vases et plantes, bronze, Luna Paiva.

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lescente, j’ai lu un livre d’Andy Warhol où il racontait que, chez les êtres humains, les mains étaient comme des ailes. Je collectionne intensément. Mon mari devient fou.

Je collectionne les bagues, les tatouages, les lunettes de soleil, les livres, les chaussures un peu folles, les lunettes de soleil…

De gauche à droite et de bas en haut: boucles d’oreilles «Jaipur Bougainvillea», or jaune, Alice Cicolini; bague pendentif «Polaris», or jaune, diamant et perle de Tahiti, Alice Cicolini; boucles d’oreilles «Pure Numbers», diamants, or rose, perle et nacre, Francesca Villa; boucles d’oreilles, Nadia Morgenthaler; bague or jaune, perles de Tahiti et diamant, Yael Sonia; bague aigue-marine, bronze vert et or rose, Philippe Guilhem.

Tu associes showroom, bureau de presse, curation et vente… Et

Quel style de bijoux préfères-tu? C’est éclectique,

je ne suis pas tellement dans le bijou clinquant, j’aime beaucoup la couleur, les textures, les choses étonnantes. J’aime bien les bijoux ethniques, mais il ne faut pas qu’ils soient trop ornementés, trop show off non plus… Plutôt de la fine joaillerie que de la haute joaillerie.

J’aime bien qu’il y ait une petite touche d’humour et beaucoup de poésie.

D’où te vient cette passion des bijoux ?

Quand j’étais petite fille, j’adorais les objets. J’écrivais beaucoup de poésie, je voulais être écrivain, puis critique de cinéma. Quelqu’un est venu me chercher pour travailler dans une bijouterie. Le décor était génial, avec un aquarium au milieu de la boutique, du sable, des coraux…

Mode

consulting. C’est ça, le gage de la victoire et de la réussite.

Tes critères pour choisir un créateur? Il faut que la personne ait

une authenticité et une originalité. Que les bijoux aient une âme. Il ne faut pas que je sente qu’ils font des choses pour plaire à tout le monde, ou qu’ils s’inspirent des autres.

Et tu as créé Objet d’émotion… C’est ma plateforme de vente directe aux clients. Notre galerie de bijoux exceptionnels. Il y a quelque chose d’assez… en anglais, on dit «whimsical»: fantasque, poétique, un peu insolite, un peu cabinet de curiosités. Et puis j’aime bien le savoir-faire, j’aime bien l’émail, le plique à jour, le travail du bois…

Les bijoux que j’ai exposés au PAD sont comme des petites sculptures à porter.

C’est quoi, le «plique à jour» ?

C’est une technique qu’a beaucoup utilisée Lalique, ce sont des pierres coupées très transparentes avec de l’émail.

Et à un moment tu quittes cette bijouterie… Et je monte

mon showroom. J’ai commencé avec sept marques, des jeunes créateurs intéressants. Et très vite les acheteuses m’ont encouragée. J’ai eu Colette, Maria Luisa, Barneys, j’ai eu Gago… ça s’est développé et je me suis créé une clientèle.

Quelles sont les tendances en joaillerie aujourd’hui? Il y a de plus

en plus de créateurs qui veulent travailler des matériaux qui ne sont pas nécessairement associés au luxe. Par exemple, l’aluminium, le titanium, le bois… J’ai une créatrice qui a travaillé le marbre.

Certains utilisent les pierres lumineuses, qui brillent MAI / JUIN 2019

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Carnets de

Mode «Le bijou peut nous aider à nous affirmer, à avoir confiance en nous, il nous féminise, mais il peut aussi nous donner de la force» de matériaux, le mix de couleurs… J’aime Jacqueline Rabun, sa sensualité, ses formes organiques, la façon dont elle travaille avec les pierres. J’adore Taffin, James de Givenchy, qui est basé aux Etats-Unis. Il est en train de me faire une bague avec une aigue-marine que je lui ai apportée… Nous représentons une créatrice, Francesca Villa, qui découvre des objets antiques et leur redonne une nouvelle vie.

Alexandra Jefford, Suzanne Belperron, j’aime bien ces femmes fortes. Le bijou peut nous aider à nous affirmer, à avoir confiance en nous, il nous féminise mais il peut aussi nous donner de la force.

De gauche à droiteet de haut en bas: boucles d’oreilles, Nadia Morgenthaler; collier or et platine, pierres précieuses naturelles, diamants, opale et grenats, Sharon Khazzam; boucles d’oreilles, «Banana Flowers», or, rubis et améthyste, Silvia Furmanovich; bracelet, «Mop Tile Wide», or blanc, Melanie Georgacopoulos.

dans la nuit… Il y a Glenn Spiro, Cora Sheibani… Il y a aussi l’importance de plus en plus grande du rapport au corps humain: on peut passer des choses dans l’oreille, on peut porter des bijoux autour des os…

Porté autour des os ? Comme les stiloides de Lise Vanryke avec les boucles qui passent par les oreilles…

Les acheteurs à Londres et à Paris sont les mêmes?

Tout le monde est frileux. Il n’y a que quelques boutiques qui m’impressionnent dans le monde.

A Paris, lesGaleries Lafayette Champs Elysées, White Bird, le PAD… J’adore Mameg à Los Angeles, A’maree’s à Newportbeach. A New York, j’aime beaucoup Dear Rivington et Deverra: c’est du rêve, c’est là où j’ai acheté des insectes blancs en verre soufflé. Et M. Crow & Company, toujours à New York, et là tu meurs!

Quels autres créateurs de bijoux soutiens-tu?

Mélanie Georgacopoulos, qui innove sur la perle. Elle à désembourgeoisé la perle, elle a fait un travail d’expérimentation qui m’a vraiment excitée.

J’adore Alice Cicolini, qui travaille l’émail, elle a une inspiration très indienne et en même temps européenne, d’une grande féminité et d’une richesse que je trouve totalement poétique. Elle a influencé beaucoup de créateurs. Philippe Guilhemavec ses très belles bagues qui associent du bronze avec la pierre précieuse. Le bronze est le premier matériau quand même!

Monique Péan, qui travaille avec de l’ivoire de morse…

Pourquoi Objet d’émotion, au singulier?

J’ai pensé à «objet du désir», mais c’était trop connoté et un peu trop sexuel, alors j’ai choisi «objet d’émotion». La femme n’est-elle pas un objet d’émotion?

Propos recueillis par ANNE DELALANDRE

Tif Hunter

Mais tu ne la représentes pas? Je l’ai présentée au PAD de

Londres, je suis fan de son travail; les formes de ses bijoux, ses mélanges MAI / JUIN 2019

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Carnets de

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Mode

LaBeauté

Parisienne

Les nouveaux comportements qui vont tout changer Dossier réalisé par E L O D I E B E R G U I G et E L L E N W I L L E R

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uand Nathalie Rozborski est arrivée à Paris, c’était pour devenir danseuse de hip-hop. Mais son père, footballeur professionnel, a attiré son attention sur les risques des courtes carrières. Elle a alors repris sagement le chemin de ses études de marketing international dans les industries créatives du luxe. Elle est désormais directrice générale déléguée chez Nelly Rodi. Parisienne d’adoption, voyageuse par nécessité et curieuse par vocation, elle nous donne sa vision de la beauté parisienne…

Comment décririez-vous la beauté parisienne? C’est un mélange très subtil,

très impalpable… de codes, de références très sophistiquées, presque statutaires, et de connaissances techniques pointues.

Des marques en héritage, des savoirfaire, des routines, des choses qu’on fait par mimétisme, vues chez sa mère, sa sœur… Avec, en contrepoint et en contrepouvoir très fort, quelque chose de beaucoup plus authentique, simple, mais jamais simpliste, d’évanescent, de désinvolte et de nonchalant. Cette recette fait fantasmer l’international, fait rêver les femmes du monde entier et entretient le mythe de la Parisienne. Il y a cette mythologie autour du lipstick rouge, avec ce côté très sophistiqué, glamour, et en même temps quelque chose de beaucoup plus casual, décomplexé, naturel … pour aboutir à un cocktail qui est très singulier, à une beauté excessivement singulière.

Ces codes, qu’en fait-elle? Elle se les approprie au prisme de sa personnalité, donc chaque Parisienne est différente.

La Parisienne est plurielle, elle n’est pas nécessairement dans un 34 avec des espadrilles, les jambes nues dans le Marais sur son vélo… Il y a plein de Parisiennes différentes, mais je pense que ce qu’elles ont toutes en commun, c’est une grande liberté identitaire. Elles font preuve d’audace et de liberté, et c’est une spécificité. Une femme japonaise ou coréenne est ritualisée, normée, très standardisée. Elle a une routine très précise qu’on lui a inculquée depuis toute petite. Elle a un côté bonne élève. Au moment du cleansing, elle sait qu’il y a sept étapes, et elle n’en grillera jamais aucune. Nous, c’est tout l’inverse. Une marque aura beau nous dire qu’un nouveau fond de teint est exactement fait pour nous, on continue de mélanger nos deux teintes préférées pour en faire une qui nous appartient. On fait jouer notre esprit critique et notre esprit créatif.

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De quelle manière cette beauté est-elle singulière?

Aux Etats-Unis, on est beaucoup plus dans une culture de la performance, de l’image. En Italie, dans le premier degré. En France, et a fortiori à Paris, la femme va nécessairement filtrer ce que les marques vont lui raconter à travers sa façon de vivre, de penser l’époque et la société. Elle n’est pas premier degré, la Parisienne, jamais, elle sera toujours dans le décodage, le décryptage. Elle n’est jamais dans une vérité absolue, il y a toujours un sous-message, c’est vraiment pour «ceux et celles qui savent». Il y a quelque chose de plus conceptuel, de plus pensé, de plus intello…

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Alors, c’est quoi, la beauté de la Parisienne : une attitude, une façon d’être? La Parisienne, c’est avant tout

une allure, une silhouette. La beauté n’est pas uniquement au niveau du visage et des cheveux et des ongles et des dents, qui sont typiquement les attributs d’un joli physique aux Etats-Unis. La beauté de la Parisienne, elle est allurée, elle est silhouettée: quand on parle d’une belle Parisienne, c’est parce qu’elle est chic, elle mélange des choses très décontractées avec des choses beaucoup plus statutaires. Elle ne sera jamais en total look. Elle invente sa beauté.

Et qu’y a-t-il de nouveau? Probablement le fait que la beauté diffuse sur tout le clan, la tribu, la famille. L’enfant aujourd’hui est en train de vivre une mini-révolution, ce qu’on donne à manger à son enfant, ce qu’on lui met sur la peau, comment on l’habille, c’est le prolongement total de nos valeurs de consommation et de notre lifestyle en tant qu’adulte. Pareil pour les hommes, avec une

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vision très moderne de la beauté masculine, qui n’a plus le côté mièvre et ringard qu’avait à ses débuts la cosmétique pour hommes.

Changer les codes

Comment expliquer, alors qu’il se passe tant de choses en termes de beauté dans le monde entier, que Paris reste la capitale de la beauté ? En

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termes d’innovation, sans aucun doute. Paris continue d’innover en termes de produits, de marques, de concepts. On a quand même des chercheurs, des gens dans des labos qui sont formidables, et, compte tenu de la puissance de nos centres de recherche, on a une place centrale.

L’enjeu de demain est d’établir un dialogue direct entre ces labos et les femmes.

Propos recueillis par E L L E N W I L L E R

Le «glow» de l’intérieur

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t si la beauté intérieure n’était pas qu’un mythe?

Boire un jus de citron dans un verre d’eau tiède pendant que des sachets de thé refroidis décongestionnent les yeux, puis passer une demi-heure à enchaîner consciencieusement les étapes de layering? C’est dépassé. S’il y en a une qui l’a bien compris, c’est Mathilde Lacombe et son nouveau concept,Aime Skincare! Aidée de son associé François Morrier et de la micronutritionniste Valérie Espinasse, elle compte révolutionner la beauté à la française, notamment avec ses gélules French Glow, qui permettraient presque de se passer de make-up en promettant le fameux «glow de l’intérieur». Bourrache, acide hyaluronique et probiotiques à avaler remplacent désormais les tubes de crème en tout genre. Fini le contouring outrancier : le but, c’est d’être belle au naturel et d’obtenir ce fameux rayonnement, ce healthy look, mix de la surfeuse californienne nourrie à l’avocado toast et de Heïdi, la petite montagnarde élevée au bon air suisse. Mais comme, hélas, on ne vit ni à Malibu ni à Verbier, on adapte sa routine beauté, on prend les gélules de l’ex-Birchbox girl, et, il faut bien l’avouer, on aime ça.

n matière de cosmétiques, que peut-on inventer qui n’existe pas encore? Le marché est saturé, la planète est saturée, notre peau est saturée… Et si la solution était de calmer le jeu, d’enlever le maximum d’ingrédients pour se concentrer sur l’essentiel? C’est tout l’esprit de Typology, la nouvelle marque créée par Ning Li. «Lorsque j’ai eu l’opportunité de créer une marque de soins entièrement nouvelle, j’ai rassemblé une équipe d’experts en hygiène et soins, avec une seule mission en tête: changer radicalement les codes de l’industrie.» Tout serait fait en France, pensé pour le marché français. Tout serait sain, simple et viserait le minimalisme absolu, le zéro déchet.

Ainsi, la gamme Raw: chaque produit contient un seul ingrédient brut, naturel et parfois même comestible, comme l’huile d’avocat ou la poudre de cranberry.

Il ne reste plus qu’à les assembler pour créer sa propre routine de soins. Pour la ligne Ten, sans parfum, des formules sans superflu composées de dix ingrédients au plus, tous d’origine naturelle. Quant aux sérums, ils sont fortement concentrés en actifs, et formulés autour d’une molécule ou d’une association de molécules qui ciblent une préoccupation précise. Seulement trois gammes, des kits à mélanger soi-même et des huiles essentielles, pour y revenir justement. Back to basics.

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Box beauté

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Rouge toujours!

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ue faut-il pour être la parfaite incarnation de la Parisienne? «Un peu de Rouje, et voilà!» Tout est dit dans cette signature du Rouje de Paris, le bâton phare, le bâton de fard, de Jeanne Damas, égérie longiligne des temps modernes, influenceuse superstar de l’ère millennial, qu’on surnomme «la quatrième fille de Jane Birkin», à la nonchalance, elle, tellement française. Un peu. Et voilà.

Rouje, c’est toute l’effronterie du monde.

C’est un souvenir suranné, mais c’est aussi l’ultra-modernité. C’est l’intemporalité.

La simplicité, l’affirmation de la femme, enfant et fatale à la fois. De Paris. De Paris, c’est le cinéma, la Nouvelle Vague, un Rohmer peut-être? Les terrasses de café, des amoureux, des amants. Des baisers en tout cas. Fugaces mais qui laissent des traces, certainement indélébiles. Ce Rouje de Paris, présenté dans un «Manifesto», c’est aussi une ode au surréalisme, avec Duchamp et son Rrose Sélavy en arrièreplan. Ce Rouje de Paris, c’est Jeanne Damas dans toute sa splendeur.

’est moi, ou tout le monde me regarde?» Voici l’une des punchlines, toutes plus fortes et plus drôles les unes que les autres, des Mood Box d’Irisé Paris. On aurait aussi pu citer : «Deux heures de sommeil et dix minutes pour être parfaite», ou encore : «Dimanche, c’est mon canapé, ma série, ma couette... et mon rouge à lèvres.» Le ton est donné, la couleur est annoncée: pour Maude Gay, la jeune et talentueuse créatrice de la marque, ex de Caudalie et Shiseido, la seule chose qui compte, c’est l’envie, l’envie du moment plus précisément, le mood, en somme. Une Mood Box, c’est donc une palette aimantée de fards 100% français, sans conservateur ni parfum, aux couleurs entières, éclatantes, saturées en pigments, qu’on compose comme on en a envie, sans se soucier du regard des autres, ni même de sa carnation, puisqu’ils s’adaptent à toutes les peaux. Irisé, liberté, diversité.

Distributeur de vernis

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maginez. Une machine. Un distributeur automatique.

Il tombe de Nailmatic, figurez-vous, non pas des canettes ou des barres chocolatées, mais des vernis à ongles. Pas chers, couleurs pop, qualité top, payables comme on veut, en cash, CB ou ApplePay. On est à Shibuya, Tokyo? Non, à Paris. Au Citadium pour commencer, et ce sont deux jeunes frenchies, Boris Gratini et Lilian Monnier, qui ont eu cette idée de génie. Vendre des vernis à ongles dans un distributeur automatique de coolitude. Et créer de nouvelles envies de collections, d’échanges de flacons entre mères et filles, entre copines, comme on le faisait dans la cour de récré avec des billes et autres images Panini. C’est fun et facile, Inès de la Fressange dit que c’est «l’idée du siècle», et Garance Doré, exilée entre NYC et L.A., s’exclame: «Le truc le plus chouette que j’aie acheté dans un distributeur ! Paris, quelle chance tu as!» Mais plus de regrets, Garance, Nailmatic est désormais disponible aux USA, notamment chez J.Crew et au MoMA.

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Bonnes bactéries

onnes bactéries. Gallinée est la première marque à prendre soin de la peau et de son écosystème cutané, le microbiome. Le microbiome est le nom de l’ensemble des bonnes bactéries et micro-organismes qui vivent en harmonie sur et dans le corps. Longtemps ces bonnes bactéries ont été combattues, au même titre que les mauvaises. Aujourd’hui, on redécouvre leur rôle bénéfique et protecteur. Marie Drago, créatrice de la marque et docteur en pharmacie, explique comment elle a eu l’idée de s’y intéresser: «Les problèmes de peau, comme les peaux sensibles, l’eczéma ou l’acné, n’ont pas toujours existé. La pollution, mais aussi notre tendance à trop nous laver, élimine les mauvaises bactéries, mais aussi les bonnes, garantes de l’équilibre de notre peau. Des études ont démontré que parmi les 90% de bactéries éliminées lors d’une action antibactérienne, 50% d’entre elles sont en fait de bonnes bactéries utiles à la bonne santé de la peau.» Gallinée est née de ce constat: les produits appliqués sur la peau ont pour mission de prendre soin du microbiome, pour l’aider lui-même à prendre soin de la peau. Gallinée a donc créé un complexe de prébiotiques, probiotiques et acide lactique, avec pour objectif de soutenir et nourrir les bonnes bactéries de la peau, et l’a décliné en soins pour le visage et pour le corps. Résultat: une presse enthousiaste et un succès immédiat. Et déjà un produit culte: lePain Lavant, sans savon mais avec brevet… Aujourd’hui, après quelques prix professionnels et une nouvelle levée de fond, Marie aimerait souffler un peu.

Mais elle n’en a pas le temps.

Elle lance une gamme de trois soins pour les cheveux sur le même principe:Crème Lavante Apaisante, Masque Soin etSérum Cuir Chevelu et Cheveux.

Produits libres

heNaked Shop, c’est la première boutique écologique, spécialisée dans le vrac liquide, aux contenants consignés. Sa fondatrice, Maria Mella, passionnée par la cause du zéro déchet, propose essentiellement des produits pour l’entretien de la maison et le soin du corps. Avec ses distributeurs automatisés, créés par son mari ingénieur, le vrac devient plus simple, plus rapide et plus efficace. Pour le premier achat, le flacon est facturé. Pour les suivants, on revient avec et on le remplit. Si on décide de changer de produit, le flacon est échangé. Et si jamais on rend le flacon, parce qu’on décide de ne pas racheter, le montant de la consigne est remboursé, comme la bouteille de lait en verre de nos arrière-grands-mères. Terminés les packs, finis les déchets. On achète ce qu’on consomme et rien de plus, aucun superflu. Pour les produits eux-mêmes, la proximité des ingrédients est le choix prioritaire, et, même si pour l’instant il est nécessaire d’élargir les frontières pour s’approvisionner en certaines matières premières, à terme, le catalogue sera constitué de produits 100% made in France. Dans la boutique (au 75rue Oberkampf, Paris XIe), les kilomètres qui les séparent de leurs fournisseurs sont affichés. Et Maria repense parfois à ceux qui la tiennent loin de son pays d’origine, la République dominicaine.

Edition ultra-limitée

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isa Eldridge, make up artist, et célèbre blogueuse beauté aux 2millions d’abonnés sur YouTube, a enfin lancé sa première ligne de maquillage, très attendue par sa communauté. Plush Velvet Lipsticks est une ligne courte de trois rouges à lèvres en édition limitée, à la fois éthique et simple. Ce trio de classiques modernes à la pigmentation intense et au fini velours est également garanti «cruelty free». A peine lancée, déjà sold out.

D’autres produits sont déjà annoncés, dont des soins pour la peau.

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Lèvres sur mesure

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’ultra-luxe vire écolo, et certains voient rouge dès qu’il est question de gaspillage.

Jusqu’au maquillage, qui fait, lui aussi, sa révolution consciencieuse. Premier projet cosmétique incubé au sein de la Station F, La Bouche Rouge, par la volonté de son créateur, Nicolas Gerlier, est un rouge à lèvres vertueux. Son mantra: développer en France des formules de maquillage pures et des objets rechargeables propres, qui tiennent compte du futur de la planète. Première concrétisation de ce beau programme: le rouge à lèvres rechargeable.

Rechargeable, ce sont tous les atouts d’un coup: un bel objet qu’on garde, personnalisé, plus accessoire de mode que simple make up, et c’est bien sûr moins de déchets. L’écrin en question est un objet de haute maroquinerie, développé dans la tradition artisanale française, avec possibilité de faire marquer ses initiales. Le genre de choses qu’on garde à vie. Le pack des recharges est quant à lui écoresponsable: sans polypropylène ni polyoxyméthylène. Côté formule, LaBouche Rouge se déleste de toutes les substances à risque, préférant les matières premières pures, sans pour autant sacrifier le résultat maquillage. Auquel s’ajoute, le plaisir de la couleur: une trentaine de teintes, nuancées et profondes, un beau rouge lumineux, fun et sexy signé Garance Doré, un rouge Rock Star inspiré du pop art d’Andy Warhol, des nudes, de l’orange électrique, du violet mécanique…

La formule idéale pour bien agir et faire plaisir à ses lèvres.

Luxe beauté

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hez Guerlain, le luxe se personnalise en beauté. Le best-seller Rouge G devient un objet à soi, grâce à une multitude de coques et, plus encore, de couleurs. L’écrin bijou, designé par l’irrésistible joaillier Lorenz Bäumer, se décline dans une large variété de styles, dont certains en édition limitée, à collectionner. On choisit une teinte, de la plus nude à la plus extravagante, des plus mates aux plus satinées, et on obtient son rouge à soi. La formule est onctueuse juste comme il faut, nourrissante grâce au jojoba et au beurre de mangue, lissante et repulpante grâce à l’acide hyaluronique et la résine de guggul.

Elle glisse sur les lèvres en déposant un film souple et confortable d’une très belle tenue.

Rouge green

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rôle d’épiphanie pour ce papa: au moment de la naissance de sa fille, il lit une info qui indique qu’une femme, dans sa vie, va ingérer jusqu’à 2kg de rouge à lèvres.

Il réalise qu’autour de lui de nombreuses femmes sont passées au green pour l’alimentation, pour les soins du visage, pour les produits d’hygiène, mais n’avaient pas franchi le cap pour le maquillage. Alexis Robillard se sent concerné.

Mieux, engagé. Il lui restait à imaginer le rouge à lèvres aussi green que stylé. «J’ai choisi la démarche la plus évidente selon moi: construire le projet avec les futures utilisatrices.

Sur la page Instagram @alltigers_organics,elles ont pris le pouvoir, commenté et approuvé chaque décision importante, formules, design, couleurs, pour créer un rouge à lèvres qui soit au top dans ses qualités d’usage, tout en étant en accord avec leurs convictions. C’est comme ça qu’est né All Tigers.»

Pourquoi ce nom, inattendu pour du maquillage?

«Nous avons beaucoup en commun avec le tigre, si impressionnant, si puissant… et pourtant si menacé.» Pour lui, le rouge à lèvres parfait, ce sont des ingrédients naturels ou bio, vegan et «crueltyfree», combinés à l’expertise de pros du maquillage et aux recommandations de toute une communauté Instagram, pour créer le meilleur produit possible.

Résultat: une marque de beauté stylée et engagée, disponible en ligne.

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Nouveautés parisiennes De gauche à droite et de haut en bas : étui de voyage pour parfum White Croc, Memo Paris; fard à joues, Les Merveilleuses Ladurée; parfum «Yvonne», Ormaie; fard à lèvres «Kyo Beni», L’Officine Universelle Buly; poudre de Soleil, Clarins; gel lavant corps et visage, Enfance; dentifrice cassis menthe, Lebon; eau de parfum sans alcool «Le Soft Perfume Liquide Parisian Rhapsody», Sabé Masson; parfum «1885 Bains Sulfureux», Les Bains Guerbois; parfum solide «Le Soft Perfume Parisian Rhapsody», Sabé Masson.

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G ALERIES &M U S É E S Préhistoire Une énigme moderne

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a notion de préhistoire, se concrétisant au mitan du XIXe siècle parallèlement à la découverte progressive des grottes ornées, se forge, pour ainsi dire, en même temps que l’essor de l’art moderne à la suite d’Edouard Manet et des impressionnistes.

Profitant de cette heureuse coïncidence, le Centre Pompidou consacre une exposition au rapport fructueux que les artistes, à partir de ces révélations décisives, ne cesseront d’entretenir avec le lointain passé de la Terre. Effectivement, le regard ne connaît pas de frontières et s’ouvre aussi bien aux espaces infinis des galaxies qu’à l’incroyable millefeuille des siècles qui nous ont précédés. La prise en compte de cette durée nouvelle ne concerne pas uniquement la présence de l’homme dans l’univers, mais celle de son absence prodigieusement plus longue précédant son apparition. Odilon Redon et Paul Cézanne avaient déjà été fascinés par l’accumulation des strates géologiques. Cet abîme temporel alimente toutes les utopies ainsi

que les dystopies actuelles sur la fin prématurée de notre monde. Ces réflexions sont d’autant plus prégnantes que la mise au jour de l’art pariétal et des objets sculptés au début des années 1900 n’a pas manqué de relancer l’interprétation sur la fonction de l’art. Picasso, mais on pourrait en nommer bien d’autres, a été particulièrement bouleversé par les témoignages de ces époques révolues. Les correspondances inattendues entre son Buste de femme, 1931, et la Vénus de Lespugue, 23000 av.J.-C., incitent, en effet, à bien des méditations. B E R T R A N D R A I S O N CENTRE POMPIDOU. Préhistoire. Une énigme moderne.

Place Georges-Pompidou, ParisIVe. Jusqu’au 16septembre2019.

Louise Bourgeois, «Harmless Woman», 1969, bronze, collection The Easton Foundation ©The Eaton Foundation/Adagp, Paris 2019. «Propulseur au félin», époque magdalénienne (vers – 15000), ivoire sculpté, Musée d’archéologie nationale-Domaine national de SaintGermain-en-Laye, en dépôt au Musée national de préhistoire, Les Eyzies. Alberto Savinio, «Souvenir d’un monde disparu», 1928, collection particulière, Italie ©Adagp, Paris 2019.

Bernard Frize

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uelquefois il faut prendre à la lettre le titre des expositions, et c’est le cas pour celle de Bernard Frize intitulée Sans repentir. En effet, pour cet artiste majeur de la scène française et internationale, l’acte créateur n’a rien de sentimental. Tout au contraire, ce sont les contraintes qui importent. Et l’absence de repentir, c’est-à-dire de ne jamais rien effacer, est une des méthodes auxquelles il s’astreint pour laisser le pinceau peindre. Toute sa démarche consiste à fabriquer les conditions du hasard pour parvenir au plaisir de la peinture. B R CENTRE POMPIDOU. Bernard Frize. Sans repentir.

Place Georges-Pompidou, ParisIVe. Jusqu’au 26août2019.

«Rami», 1993, collection particulière; «Isaac», 2004, collection particulière ©Bernard Frize/Adagp, Paris 2019.

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

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Philip Pearlstein

é en 1924 à Pittsburgh en Pennsylvanie, Philip Pearlstein vit et travaille à New York. Il est considéré comme l’un des grands maîtres de la nouvelle figuration et du réalisme contemporain. Depuis les années 1960, il explore la question de la représentation du modèle vivant.

Ses natures mortes à l’huile mettent en scène des nus, souvent féminins, aux expressions figées dans des intérieurs savamment agencés. «Je souhaitais créer une peinture forte et agressive qui puisse concurrencer le meilleur de l’abstraction.» Ainsi s’exprime Philip Pearlstein, qui a choisi Paris pour souffler ses 95bougies, le 24mai2019.

GALERIE TEMPLON. Philip Pearlstein. At 95.

30 rue Beaubourg, Paris IIIe. Jusqu’au 20juillet2019.

Dora Maar

rop souvent associée aux photos qu’elle a prises des différentes étapes de la création de Guernica, peint par Picasso en1937, Dora Maar a été malheureusement oubliée et réduite au rôle d’amante du maître andalou. Il a même fallu attendre sa mort, en1997, pour découvrir une partie du travail qu’elle conservait dans le fond de son atelier. La première rétrospective que le Centre Pompidou lui dédie devrait enfin lui redonner toute la place qui lui revient sur l’échiquier de l’histoire de l’art. B R

«Two Models and Reflections», 1985, huile sur toile; «Two Models in Masks With African Chair», 2015, huile sur toile, courtesy Templon, Paris & Brussels

CENTRE POMPIDOU.

Dora Maar.

Place GeorgesPompidou, ParisIVe. Du 5 juin au 29juillet2019.

«Assia», 1934 ©Adagp, Paris ©Centre Pompidou, Mnam-CCI/ Georges Meguerditchian/ Dist. RMN-GP. «Sans titre (main-coquillage)», 1934 ©Adagp, Paris ©Centre Pompidou, Mnam-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP.

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Galeries & Musées

Paris Romantique

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n panorama de la capitale durant les années romantiques, de la chute de Napoléon à la révolution de 1848. Un plongeon dans le bouillonnement artistique et politique de cette époque. Le parcours invite à une promenade à la découverte des quartiers emblématiques de l’époque: les Tuileries, le Palais-Royal, la NouvelleAthènes, et bien sûrNotre-Dame de Paris.

PETIT PALAIS. Paris Romantique, 1815-1848.Avenue Winston-Churchill, ParisVIIIe. Jusqu’au 15septembre2019.

Charles de Steuben, «La Esméralda», Salon de 1839, huile sur toile, Musée d’Arts de Nantes, photo RMN-Grand Palais/Gérard Blot.

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Sally Mann

es photographies de Sally Mann provoquent encore.

On lui reproche sa frontalité, on l’accuse de mettre en scène la nudité juvénile. Et, comme d’habitude, les critiques préfèrent le blâme au simple fait de regarder. Alors que depuis plus de quarante ans, à contre-courant de l’ascèse minimaliste, elle explore méthodiquement tout ce qui la lie à sa terre d’origine. Ce sud des Etats-Unis hanté par la violence de la ségrégation et dont elle montre en filigrane la résurgence dans ses paysages d’une nature toujours très mélancolique. B R JEU DE PAUME. Sally Mann. Mille et un passages.1 place de la Concorde, Paris VIIIe. Du 18 juin au 22septembre2019.

«Deep South, Untitled (Stick)»,1998, courtesy of the New Orleans Museum of Art/ collection of H. Russell Albright, M.D. «Bean's Bottom», c. 1991, private collection.

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Théo Mercier

’artiste Théo Mercier, né à Paris en 1984, propose un étrange «zoo domestique». L’artiste veut initier chez les visiteurs une véritable «chorégraphie du regard»: il mélange, et fait se télescoper de manière saugrenue, à ses propres sculptures des objets industriels ou des œuvres d’art populaire collectés lors de ses voyages. Ce qui inverse les logiques de pouvoir entre l’homme et son environnement.

MUSÉE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE. Théo Mercier.

Every stone shoud cry. 62 rue des Archives, ParisIIIe. Jusqu’au 30juin2019. © Erwan Fichou et Théo Mercier, 2018 MAI / JUIN 2019

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«Anna Cleveland & Germain Louvet» ; «Marie-Agnès Gillot & Germain Louvet».

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Sylvie Lancrenon

anse est un projet artistique photographique.

Sylvie Lancrenon réunit danseuses et danseurs de l’Opéra de Paris dans le mythique hôtel Costes en cours de rénovation. Dans cet incroyable décor en chantier, les corps en mouvement se lâchent comme jamais sans retenue et sans pudeur. 5jours, 5prises de vue, 5ambiances, 5approches de la danse, mais toujours le même abandon des corps qui s’affrontent, qui s’étirent, qui s’attirent, qui s’aimantent, qui se désirent… Aurélie

Dupont, Marie-Agnès Gillot, Germain Louvet, Hugo Marchand, Marion Barbeau et tous les grands noms du Ballet ont partagé l’expérience avec des danseurs non professionnels tels qu’Anna Cleveland, Lida Fox...

Sylvie Lancrenon pose un autre regard sur la danse avec cette série de photographies qui capte l’intimité, l’émotion, la puissance des corps en mouvement.

LA SOCIÉTÉ. Danse. 4place Saint-Germain-des-Prés, ParisVIe. Du 27juin2019 au 1er juillet2019.

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R ESTOS &B ARS Café Citron

coup de soleil etit coin de paradis méditerranéen posé sur l’avenue des Champs-Elysées entre les murs des nouvelles Galeries Lafayette, Citron compte sans conteste parmi les adresses les plus désirables du moment. Succès annoncé d’un restaurant où l’on retrouve à la direction artistique le créateur adulé Simon Porte Jacquemus en duo avec le groupe Caviar Kaspia posté aux commandes des cuisines. Dans un décor façon place de village, cette belle table baignée de lumière respire le Sud avec ses citronniers, ses tapis de paille et ses grandes jarres. Au diapason, la carte propose une savoureuse promenade sur les terres méditerranéennes: burrata di

CAFÉ CITRON AUX GALERIES LAFAYETTE.

50 avenue des Champs-Elysées, ParisVIIIe.

Eataly

a fièvre italienne gagne Paris et régale dans déployé sur deux bâtiments et trois étages qui ce temple de 2500 m2 tout entier dévolu à la offrent de multiples points de restauration, de gastronomie de la Botte. La chaîne d’épiceries- italianissime! la pizzeria au comptoir à pasta en passant par la restaurants créée par Oscar Farinettivient d’oupiazza centrale et ses enivrants antipasti. Et vrir ses portes dans la capitale et a choisi le vibrant Marais pour aussi, une boucherie, une boulangerie, une fromagerie, des poser son italianissime art de vivre. Opulence d’un concept stands de production de mozzarella et de pâtes fraîches, des étals de fruits et légumes, un bar à café, un bar à cocktails, une école de cuisine et la plus grande cave de vins italiens de Paris.

Un hot spot nourrissant porté par les valeurs de la slow food qui tape sans détour là où ça fait du bien et porte direct au plaisir.

Dément.

EATALY PARIS. 37 rue Sainte-Croix de-la-Bretonnerie, ParisIVe. Ouvert tous les jours de 8h30 à 23h30.

Thibaut Voisin

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bufala et tomate cœur de bœuf, salade niçoise, légumes de Provence, focaccia au thon, tartine brousse et artichauts marinés...

Et pour le finale, une carte sucrée aguicheuse qui compte l’illustre citron en trompe-l’œil signé du chef pâtissier star Cédric Grolet, réinventé en exclusivité pour le lieu.

Valérie Lhomme; Photo Agence Yoann et Marco

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David Foessel

L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Marco Strullu

Hemblem Community Management

Terra

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table lookée

ové entre les murs d’un ancien atelier de maroquinerie surmonté d’une immense verrière, habillé de matières brutes et de couleurs minérales et offrant la vigueur d’une cuisine ouverte sur la salle, Terra, c’est d’abord un style. Soutenue par le chef Jean His, passé au Saint Pierre à Singapour et à la Grande Maison de Bordeaux, en duo avec Léa Getta(ex-Galopin), la carte délivre des recettes créatives qui affichent fièrement l’étiquette «bonne bouffe» chère aux fondateurs. Ce soir-là, radieuses asperges vertes, mimosa, œufs de truite et ail noir. Carpaccio de daurade aux agrumes: sexy. A suivre, un plat XXL de jolies pappardelles relevées de thon, de tomates, d’olives et de basilic thaï. Et dessert en délicatesse: salade d’orange arrosée de fleur d’oranger et de dattes. Verdict? Une table bien dans ses baskets qui communique sa joie.

TERRA. 21 rue des Gravilliers, ParisIIIe.0145300258.

Les Françaises bistrot mignon

P

longé dans des tons pastel, orné de jolies moulures Art déco et de banquettes cosy, ce bistrot coquet piloté par une bande de trentenaires passionnés régale de petites assiettes inventives à partager. A la carte, ceviche de maigre aux clémentines, gravlax de saumon et crème d’avocat, cecina de bœuf de Galice, burratina des pouilles et fleur de caviar Petrossian… En dessert, classiques cookies, cheesecake à l’orange et big mousse au chocolat. Et, pour la soif, des cocktails bien frappés affublés de noms de femmes illustres.

LES FRANÇAISES. 87 rue Legendre, ParisXVIIe.0983640910.

Jean-Edern Hurstel «L’envie de faire plaisir»

A

demeure depuis quelques mois dans son restaurant éponyme planté aux abords des Champs-Elysées, le chef JeanEdern Hurstelfait vibrer son talent à la faveur d’une cuisine de haute volée, audacieuse et créative, sincère surtout. Entretien gourmand avec l’ex-chef du Peninsula qui incarne une nouvelle vision de la gastronomie parisienne.

Quels sont les fondamentaux de votre cuisine? Les produits de saison, les bases de la cuisine française et la cuisine que j’ai apprise à l’étranger. Et, avant tout, l’envie de faire plaisir qui m’anime à chaque service.

Vous avez côtoyé les plus grands chefs: que vous ont-ils appris? C’est aux côtés de Claude Legras au Parc des

Eaux-Vives que j’ai fait mes premiers pas en cuisine, il m’a appris le métier. Chez Lucas Carton, Alain Senderens m’a enseigné le mariage des saveurs dans les accords mets et vins. A l’Arpège, Alain Passard m’a transmis le respect du produit et montré la puissance des légumes. Alain Ducasse, au Louis XV, m’a donné la culture du goût. Et à l’Auberge de l’Ill, avec le chef Paul Haeberlin, j’ai connu l’excellence du service.

Votre plat signature? La sole de petit bateau, cuite meunière, avec une réduction vinaigrée au beurre noisette.

Edern en une phrase? C’est le restaurant de ma vie.

EDERN. 6 rue Arsène-Houssaye, ParisVIIIe.0145638801.

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restos & Bars

Brasserie Bellanger

cuisine française

A

près Tripletta, Justine et Bouillon Pigalle, voilà Uno qui nous transporte en couleur vers l’Italie. Dans un décor signé par l’architecte David-Olivier Descombes, cette adresse méditerranéenne déploie, dans un espace XL, une cuisine centrale ouverte sur la salle et un four à bois qui envoie la star de la carte: la pizza napolitaine! A ses côtés, une belle collection de pâtes fraîches sublimées dans des recettes gourmandes, comme les tagliatelles citron et poutargue, les linguine asperges vertes et crème d’ail ou encore les gnocchetti sardi au pesto d’amande. Et pour arroser le tout, des vins nature. Molto bene!

UNO. 37 rue Berger, ParisIer.0142362047.

Cheval d’Or cantine francoasiatique

T

aku Sekine, le chef de Dersou, en duo avec Florent Ciccoli (Au Passage, Bones), fait la surprise de cette nouvelle table nichée dans le XIXe arrondissement de Paris dédiée à une cuisine familiale. Au fil d’assiettes joyeuses et percutantes et de compositions audacieuses dont il a le secret, il offre un joli concentré de saveurs asiatiques crues ou vapeurs: tartare de bœuf tamarin, saint-jacques yuzu, poulet frit à la taïwanaise, beignets de choux de Bruxelles… Le tout se déguste dans un décor épuré signé par le cabinet d’architectes français Ciguë, avec murs blancs, parquet, tables hautes et luminaires délicats. On y va!

CHEVAL D’OR. 21 rue de la Villette, ParisXIXe.

Le Badaboum on y mange aussi!

H

aut lieu de fête plébiscité pour sa programmation musicale, le Badaboum convoque désormais les bons vivants à sa table. Main dans la main avec les Enfants du Marché, le Badaboum a lancé sa partition culinaire en postant derrière les fourneaux le chef Masahide Ikuta, qui signe une carte décomplexée faisant la part belle au produit. Smart.

RESTAURANT DU BADABOUM.

2 rue des Taillandiers,Paris XIe. 0185097546.

On guette…La réouverture du 4 rue d’Assas d’Hélène Darroze, qui a fait peau neuve. Désormais sous le nom de Marsan, cette table très attendue proposera une expérience gastronomique exclusive à ses convives autour d’une salle à manger de 30couverts, d’une table privative nichée dans la cuisine et d’une table d’hôtes ouverte sur l’atelier de création. Hâte.

MARSAN. 4 rue d’Assas, ParisVIe.

Nicolas Buisson

Uno

la nouvelle sensation italienne

u carrefour de Pigalle et Poissonnière, cette nouvelle brasserie allurée décorée par le cabinet franco-londonien B3 Designers revisite les codes du genre en y injectant une dose de chic et de modernité. Une carte courte, des prix mini, des produits bien sourcés et des recettes qui ont fait leur preuve: voilà le point de départ de ce projet mené avec peps par une jeune team qui ne manque ni d’idées ni de talent. Déroulant un répertoire français, la carte propose des plats alléchants, comme le bœuf bourguignon mijoté huit heures, la sole meunière, le tradi croque-monsieur parisien ou encore le suprême de volaille noire de Bourgogne. On aime.

BRASSERIE BELLANGER. 140 rue du Faubourg-Poissonnière, ParisXe. 0782329208.

Gilles Trillard; Alice Santini

A

L’AGENDA TRÈS PARISIEN

On yRetourne !

Caïus

cuisine française

Francis Amiand; Virginie Garnier

J

oliment canaille, ce bistrot emblématique planté à deux pas de la place de l’Etoile s’est refait une beauté sous la houlette des architectes du studio MHNA. Habillé de nouvelles couleurs ardentes et épicées, Caïus déclare son mordant et affirme son côté convivial avec sa nouvelle table d’hôtes pouvant accueillir 12personnes. Derrière les fourneaux, l’indétrônable chef propriétaire, Jean-Marc Notelet, qui régale depuis quinze ans d’une cuisine de caractère assumant le mijoté et le piquant. L’ardoise balance des plats selon le marché du jour et des recettes signatures comme la palette de cochon gratiné au parmesan, jus porto et purée de pommes de terre, ou encore le dos de chevreuil au sautoir, lard paysan et purée de céleri au sel fumé. Une table qui réveille l’appétit jusqu’au finale assuré par un baba au rhum de compétition.

CAÏUS. 6 rue d’Armaillé, ParisXVIIe. 0142271920.

Mister T

urban food gastronomique

C

ette adresse courue du Marais a revu sa copie: touches décoratives qui injectent un supplément d’élégance et nouveau menu dégustation le soir en cinq services avec un accord «food&drinks» prenant à revers un certain conformisme. En effet, les plats métissés du chef japonaisTsuyoshi Miyazakitrouvent des accords à sensations avec du vermouth, du mezcal et du saké. A la carte, on retrouve les plats emblématiques qui ont fait le succès du lieu, comme le chic Mr.T Kebab, le gourmand Mac&Cheese ou encore le nourrissant Mr.T Beef Burger. Et toujours une bande-son emballante.

MISTER T. 38 rue de Saintonge, ParisIIIe. 0142711534.

Verlet

café à la française

R

epaire fétiche des amateurs de bon café, Verlet, plus ancienne maison de café parisienne, installe la tradition et l’excellence dans un décor d’élégance inspiré des années 1920. Lieu de vie vibrant du petit-déjeuner au goûter, Verlet enchante avec ses moutures d’exception et régale des créations pâtissières du chef Carl Marletti. Et pour célébrer les beaux jours, les glaces vont remplacer les illustres fruits confits de la Maison Lilamand. C’est le MOF Emmanuel Ryon (UneGlace à Paris) qui a été choisi pour régaler de ses créations glacées, reprenant les parfums classiques et aussi quatre recettes inédites spécialement imaginées pour le lieu, comme la crème glacée Moka Sidamo ou le sorbet Panama Geisha.

CAFE VERLET. 256 rue Sain- Honoré, ParisIer. 0142606739.

Bistrot de Madeleine

troquet de charme

C

e petit troquet de charme planté au calme sur l’avenue Trudaine accueille depuis quelques mois un nouveau capitaine à la barre. L’autodidacte François Charpentier, qui avait un rêve de restaurant, a pris les commandes de ce bistrot (qu’il a dédié à sa mère, Madeleine) et a confié les cuisines au jeune chef Julien Kerwien, passé chez ISTR et Robuchon. Et voilà un duo qui épate en salle comme dans l’assiette avec un registre culinaire appliqué et un menu déjeuner à 22euros qui vaut franchement le détour. Ce jour-là, bœuf mi-cuit sauce au miel, carré de cochon cuit à la braise et sa polenta à l’ail des ours et carpaccio de granny smith, sorbet citron: juste et bon.

BISTROT DE MADELEINE. 4 avenue Trudaine, ParisIXe. 0142851935.

Rubrique «Restos & Bars» réalisée par S A N D R A S E R P E R O MAI / JUIN 2019

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M USIQUES & F ÊTES

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Angèle

elge d’origine, sœur de Roméo Elvis, Angèle Van Laeken, 23ans à peine, est la révélation de2018, avec un album de variété où s’invitent des influences diverses, du calypso à l’électro guillerette. Un disque qui dessine un personnage de jeune fille mutine et rieuse, sexy et amusante, qui inonde son Instagram de gags tout en tendresse ou de bouts de chansons improvisées avec presque rien. Bref, une fille bien de son époque.

ANGÈLE. Au Zénith de Paris. 211 avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe, le 7 juin.

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Interpol

n pensait qu’Interpol, ce groupe anglais né avec la mouvance rock des années1990 dans le sillage des Phoenix, LCD Soundsystem ou The Rapture, avait raccroché les gants. C’était sans compter sur Marauder, un disque jouissif où le groupe laisse ses guitares danser en roue libre comme une irrésistible invitation à pogoter.

INTERPOL. A l’Olympia. 28 boulevard des Capucines, Paris IXe, le 2 juillet.

C

Agoria

onsidéré à raison comme un des meilleurs DJ français de sa génération, le Lyonnais Agoria vient juste de sortir un quatrième album résolument différent de la techno racée et mélodique à laquelle il nous avait habitués. Rempli de featurings de qualité (Phœbe Killdeer, Blasé, Jacques), Drift s’éloigne du dancefloor pour s’aventurer vers des territoires plus pop et mélancoliques. Et c’est une réussite.

AGORIA. Au Rex Club. 5 boulevard Poissonnière, Paris IIe, le 1er juin.

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Frederic Lemaitre

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Plaid

u début des années 1990, avec l’explosion de la techno, le duo anglais a inauguré, avec des groupes comme Boards of Canada, Autechre ou Aphex Twin, une musique électronique basée plus sur le goût de l’expérimentation que sur la nécessité de faire danser les foules. Trente ans plus tard, toujours en service, Plaid n’a pas abandonné sa philosophie, jonglant avec les effets technologiques et les ambiances sonores comme s’il écrivait la bande-son d’un film de science-fiction.

PLAID. Au Petit Bain. 7 port de la Gare, Paris XIIIe, le 16 juin.

Festival Ideal Trouble

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ancé l’année dernière, le Festival Ideal Trouble s’est rapidement démarqué par sa programmation loin des sentiers battus centrée sur le plaisir de la découverte. Etalé entre plusieurs lieux (la Station-Gare des Mines, l’espace multidisciplinaire Lafayettes Anticipations, la Peripate – le club que Berlin nous envie – ou le très punk café Zorba), Ideal Trouble étale une programmation d’artistes dont le nom ne dira rien à la plupart mais dont on parlera encore dans vingt ans.

FESTIVAL IDEAL TROUBLE. A la Station. 29 avenue de la Porte-d’Aubervilliers, Paris XIXe, du 28 mai au 2 juin.

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Loud & Proud

our sa 3e édition, le festival – queer, intersectionnel et féministe – Loud&Proud continue de nous faire danser tout en militant. Entre performances, ateliers et concerts, le festival mélangera à son habitude les genres et les sensibilités avec la présence de Virginie Despentes et Béatrice Dalle, de la légende vocale de la house Robert Owens et d’un grand ball de voguing assuré par l’over dynamique House of Revlon.

LOUD&PROUD. A la Gaîté Lyrique. 3 bis rue Papin, Paris IIIe, du 4 au 7 juillet.

Corine

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ui aurait pu croire que Corine, ses comptines post-disco, ses paroles doucement érotiques, son cheveu sur la langue et ses lunettes Côte d’Azur, dépasserait le stade du gag? C’est pourtant le cas d’Un air de fête, un premier album qui porte merveilleusement bien son nom et brandit son disco kitsch et pailleté comme une joie de vivre (et danser).

CORINE. Au Bus Palladium.

6 rue Pierre-Fontaine, Paris IXe, le 6 juin.

Pépite

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epuis quatre petites années, le duo Pépite s’est lancé dans une pop expérimentale et affectée, bourrée d’arrangements électroniques et de tristesse virtuelle, où les synthés vintage, comme sortis des années1980, dansent la farandole. Rodé par de nombreux concerts époustouflants, le duo qui vient de sortir son premier disque, Virages, passera le cap (on l’espère avec succès) du premier album.

PÉPITE. A la Gaîté Lyrique. 3 bis rue Papin, Paris IIIe, le 28 mai.

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Musiques & Fêtes

Marvellous Island Festival

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é il y a cinqans, désormais installé sur la base nautique de Torcy, Marvellous Islandest un peu la version Disneyland des festivals de musique électronique, avec des décors en veux-tu en voilà, des attractions à la pelle, des adolescents excités comme des puces et des DJ stars qui envoient du lourd. Cette année, en tête d’affiche, la reine techno Nina Kravi accompagnée de Loco Dice, soit un petit goût d’Ibiza avant la saison officielle.

MARVELLOUS ISLAND FESTIVAL. A la Plage de Vaires, Torcy (77), du 8 au 9 juin.

Versailles Electro Ed Banger

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D

écidément, après le concert au Rex Club qui reprenait en version classique les grands tubes signés du label Ed Banger (Justice, Mr Oizo, Breakbot, Cassius…), la galaxie du beat qui danse montée par Pedro Winter ne s’arrête plus.

Dernière idée de génie: envahir le château de Versailles avec Breakbot, Myd, So-Me et le faire danser jusqu’au petit matin.

VERSAILLES ÉLECTRO. Sur les terrasses du château de Versailles. Place d’Armes, Versailles (78), le 8 juin.

Tim Hecker

ans le line-up long comme le bras de la prochaine édition du festival Villette Sonique, la plus belle annonce est certainement la venue de Tim Hecker.

Un artiste canadien qui depuis plusieurs années a fait des machines et de l’électronique un vaste champ d’expérimentations sans jamais tomber dans l’abscons. Principalement ambiante et méditative, la musique de Hecker sera parfaite pour s’abandonner en position couchée sur les pelouses de la Villette.

TIM HECKER. A la Villette Sonique. 211 avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe, le 6 juin.

Fat White Family

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ntre les Idles, Sleaford Mods et les Fat White Family, le rock anglais qu’on aime, celui qui sent la pinte de bière, les bad boys et les guitares qui prennent feu, ne s’est jamais aussi bien porté. A l’image du nouvel album de Fat White Family – le plus zinzin des groupes actuels –, qui mélange les Wham!, les Sex Pistols et les Pet Shop Boys avec le plus grand bonheur.

FAT WHITE FAMILY. A l’Elysée Montmartre.72 boulevard de Rochechouart, Paris XVIIIe, le 13 juin.

The B-52’s

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la fin des seventies, avec leur look technicolor, le groupe américain a changé la donne en mélangeant rock, funk et disco. Il fit les beaux jours d’un club new-yorkais comme le CBGB où ils se produisirent de nombreuses fois tout en marquant l’imaginaire collectif avec Planet Claire, tube générationnel. Il y a fort à parier que les fans, jeunes et moins jeunes, seront au rendez-vous.

THE B-52’S. A l’Olympia.

28 boulevard des Capucines, Paris IXe, le 5 juillet.

Rubrique «Musiques & Fêtes» réalisée par P A T R I C K T H E V E N I N MAI / JUIN 2019

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

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Purple Disco Machine,disco is back!

’Allemand Purple Disco Machine ressuscite le disco sur le dancefloor. Alléluia! On pensait le disco, avec son beat aligné sur la pulsation du cœur, ses divas hurlantes et ses injonctions à s’adonner aux plaisirs de la chair, mort et enterré dans les sous-sols du Studio 54, le club new-yorkais que Karl Lagerfeld, grand habitué des lieux avec Andy Warhol, décrivait comme «une dictature à la porte et une démocratie sur la piste». Le lieu mythique, qui, dans les seventies, en une poignée d’années, a mélangé riches et pauvres, VIP et inconnus, gays et straight, Noirs et Blancs, signant les années les plus folles et inoubliables de la Grosse Pomme. Stoppé net dans sa croissance par l’épidémie de sida qui, en pointant son nez aux débuts des eighties, a emporté tous ceux et celles qui faisaient la richesse, la folie et l’excentricité de la nuit new-yorkaise, le disco, après des années de disette, n’en finit pas de renaître de ses cendres. A San Francisco, c’est le collectif Honey Soundsystem qui le remet au goût du jour; en Italie, c’est le Discodromo qui entretient la flamme;à Paris, les gamins turbulents du crew Pardonnez-Nous ressortent de l’oubli des perles disco, pendant que Dimitri from Paris (certainement un des meilleurs DJ disco au monde) nous délivre un double album rempli de ses propres versions des plus gros stan-

dards de l’insurmontable duo Chic. Yuksek, un des producteurs français les plus talentueux, se jette à pieds joints dans une version modernisée du disco, et les collectionneurs toujours à l’affût de disques rares retrouvent et repressent des tubes oubliés au fond d’une cave. Sheila annonce son retour, un million d’années plus tard, avec les B Devotion. Les soirées Madame Klaude à Paris, Cocktail d’Amore à Berlin et Glitterbox à Londres font danser les kids sur des disques des années 1970… Bref, la contagion disco se répand sur la planète à l’image de Purple Disco Machine, qui, en dix ans, s’est forgé une réputation de killer des dancefloors, comme celle d’être une machine à tubes.

Un jeune surdoué qui, histoire d’étendre sa domination sur le dancefloor, sort une double compilation (une face jour, une face nuit) où d’énormes tubes du disco tirés du passé comme du futur se pavanent sur le dancefloor, les dalles lumineuses et l’énorme boule à facettes. Bourrée de versions inédites, de tubes house revisités, mais surtout d’un groove à se damner, la Discothèque de Purple Disco Machine est plus qu’une irrésistible machine à danser, c’est surtout une énorme explosion de joie et de liberté.

Ce qu’a toujours été le disco! P A T R I C K T H É V E N I N Purple Disco Machine, «Discothèque» (Glitterbox Recordings).

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E NVIES &P LAISIRS Simone Crestani

La poésie du verre

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

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imone Crestani est un artiste du verre, un créateur virtuose. Ses créations poétiques surprennent et séduisent tant elles sont délicates, fragiles, gracieuses, iconoclastes et originales. Lui dit qu’il est «d’abord artisan, avant d’être artiste». Car, insiste-t-il: «Le travail du verre est une technique très complexe qui exige des années d’études et un dévouement extrême. Travailler avec du verre chaud, comme je le fais, implique beaucoup plus de maîtrise. C’est comme apprendre à jouer d’un instrument.

J’ai eu la chance d’apprendre cette technique alors que j’étais encore jeune. Je me sens privilégié d’être le médium par lequel le verre peut s’exprimer, dans la recherche continue de son plein potentiel. Mes pensées ont été forgées par les règles délicates du travail du verre: enflammées par les hautes températures

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de fusion, endiguées par le risque de casser, de résister à l’épreuve du temps, de chercher continuellement des limites à dépasser.» Simone dit qu’il «utilise le verre pour donner forme à (ses) pensées». Dans une osmose mêlant tradition et innovation, avec le matériau et la nature. «Les formes naturelles sont des exemples d’équilibre et d’élégance imparfaite. Je retravaille ces formes à travers le langage de l’art, les mélangeant à des contenus contemporains et donnant vie à une idée qui s’exprime ensuite

dans mes œuvres.» Chaque pièce évoque des formes organiques imparfaites, comme des bonsaïs et des arbres déséquilibrés ou de drôles de carafes envahies d’insectes.

«Le bonsaï est un concentré de vie, il surmonte la barrière de la taille et exprime force et énergie; c’est une œuvre d’art qui n’est jamais terminée, dans laquelle la nature continue de se développer et d’évoluer. Je façonne le verre, mais le résultat final a sa propre identité. Je l’aide à grandir et j’attends qu’il me donne une indication de

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«J’utilise le verre pour donner forme à mes pensées»

l’équilibre qui lui permettra de s’exprimer.» Simone est convaincu que «le verre utilise (ses) mains pour dépasser les limites imposées par la technique». Il est né en 1984 à Marostica, à 30km au nord de Vicence, pas très loin de Venise. En 2010, il a ouvert son propre atelier de verre à Vicence. En conclusion, il affirme: «Je ne sais pas pourquoi le verre me plaît autant; je sais que je l’aime, tout simplement – et je ne peux penser à utiliser autre chose.»

CLAUDE MAGGIORI

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Envies & Plaisirs

D uo Le jeu des deux stars

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ttention, trouble! Ces visages n’existent pas, ils sont beaux, attirants, troublants, mais fictifs ou plutôt fabriqués: ils sont le fruit d’un mix, du mélange de deux visages qui, se ressemblant, fusionnent à merveille et viennent en fabriquer un autre, intrigant parce qu’à deux facettes: selon le moment où on les regarde, on repère l’un ou l’autre des visages des vedettes… Une nouvelle personne, mais où les deux identités subsistent.

Ces images sont le fruit du travail d’un artiste français qui signe Morphy_me. Benjamin de son prénom, 25ans. Il a commencé en ouvrant son compte Instagram, et parfois

répond aux demandes de couplage d’un de ses abonnés.

Pour lui, ce qu’il appelle son «morphing» est réussi «si on distingue encore les deux célébrités mélangées». Vous pouvez jouer à les reconnaître. Pas facile lorsqu’on ne le sait pas, tant les clones sont parfaits, immédiat lorsqu’on vous dit les noms des deux personnalités.

Pour l’artiste, c’est justement ce trouble créé qui rend les images intéressantes: ces personnages connus, mille fois photographiés, tout à coup deviennent mystérieux, pas tout à fait reconnaissables, pas tout à fait inconnus, juste intrigants. C M instagram: morphy_me

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Page de gauche: Marilyn Monroe et Lana Del Rey. Ci-dessus: Megan Fox et Kristen Stewart; Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos; Brad Pitt et Leonardo DiCaprio; Marilyn Monroe et Scarlett Johansson; Cristiano Ronaldo et Antoine Griezmann.

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Envies & Plaisirs

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enir entre ses doigts le plus gros diamant du monde… et frissonner. Le Graff Lesedi La Ronapèse 302,37 carats, sa couleur et sa pureté sont exceptionnelles. Il a été taillé à partir d’un diamant brut de 1 109 carats découvert en 2015 dans la mine de Karowe au Botswana. «Il y a un énorme facteur chance dans la découverte sous terre d’un diamant brut aussi extraordinairement beau et important. Des mois, des années peuvent s’écouler sans qu’il se passe quoi que ce soit, et d’un coup vous avez de la chance», raconte Laurence Graff. Le Lesedi La Rona a lancé un défi unique aux experts en gemmologie de la maison Graff. Un scanner a donc dû être construit spécialement sur mesure et, après plusieurs mois d’analyse, un plan pour la taille et le polissage du Lesedi La Rona a été mis en place. Il a fallu environ une centaine d’heures pour polir uniquement la facette de la table, la

facette au sommet du diamant. Le Graff Lesedi La Rona est le plus gros diamant à coupe carrée jamais certifié par le Gemological Institute of America (GIA), avec une pureté des plus exceptionnelles. «Tailler un diamant de ce poids est un art, l’art ultime de la sculpture, conclut Laurence Graff. C’est l’un des arts les plus risqués, parce qu’on ne peut jamais faire d’erreur.»

Le plus gros diamant du monde

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Coiffeurs experts

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ne identité chic smart, une équipe précieuse et un vrai savoir-faire, dans ce salon planté sur l’élégante rue du Mont-Thabor.

Aux manettes, Diego, coiffeur expert et as du ciseau formé chez Jean-Marc Maniatis et Massato.

A demeure dans ce salon qui occupe les anciens ateliers de l’architecte Agnès Comar, Diego a misé sur une décoration qui mélange habilement les styles. Spots ciné, fauteuils design, grands miroirs, affiches arty, marbre précieux et escalier majestueux habillent ce bel espace de 150m2. Escorté d’une équipe de cinq personnes, Diego offre à sa clientèle des coupes hors pair sur cheveux secs et la crème des soins. En tête, le fameux Tokio Soin venu tout droit du Japon, qui fait des miracles sur les cheveux abîmés.

Et aussi les soins signés Christophe Robin et Leonor Greyl.

Ajoutez David, le coloriste qui trouve toujours le ton juste, et une clientèle au diapason de l’ambiance comptant quelques figures de la French touch, comme André, Loïc Prigent, Zazie… Et parce qu’on est toujours avide de bons conseils, on a demandé à Diego un petit secret pour avoir des cheveux brillants et une belle matière: «Une fois par semaine, badigeonnez généreusement vos cheveux d’huile d’olive, de coco ou d’argan, et dormez avec.

C’est un remède de grand-mère qui fonctionne à merveille: en trois mois, les cheveux sont transformés!» Noté.

Maison de coiffure.29rue du MontThabor, Paris Ier. 0145260804.

Sacs à vivre

H

élène, designer et directrice artistique, et Nathalie, directrice commerciale, ont cofondé Le Luco Paris, une marque de sacs ergonomiques aux mensurations parfaites qui épousent le corps, portent sans peser, font la part belle aux matières les plus douces, allient avec maestria la simplicité, le raffinement et la praticité pour devenir au fil du temps de vrais partenaires de vie. Des sacs réalisés à la main par les artisans français les plus talentueux de la haute maroquinerie dans des matières nobles et des fibres hautement techniques, aux teintes délicates évocatrices des nuances qu’égraine la nature au fil des saisons. Comme le sac Grand Large, format XXL, en forme de coque de voilier.

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Envies & Plaisirs

Nathalie Blanc,

les lunettes plaisir

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L

omment vous est venue l’envie de créer votre propre collection de lunettes? J’ai commencé par signer des collections pour les créateurs de mode Michel Klein et Swildens. Avoir un fil conducteur et suivre une direction artistique a été très enrichissant et formateur, mais j’ai souhaité me libérer des contraintes et vivre mes créations.

Six mois après le lancement de ma collection, mes lunettes étaient portées par de nombreux people: Laurent Delahousse, Bruno Solo, Kristin Scott Thomas… cela m’a donné une visibilité dans la presse et a boosté ma notoriété. Les lunettes sont pour moi un accessoire de mode. C’est la première chose que l’on voit. Ce ne sont plus des prothèses, mais des «lunettes plaisir». Beaucoup de designers créent des lunettes. Etant opticienne, je connais les formes d’un visage, d’un nez, et, au-delà de l’aspect esthétique, mes lunettes sont extrêmement confortables.

Quels mots définissent le mieux votre collection d’optique? Artisanal et made in France.

Luxe et chic. Lignes sobres et épurées.

Où trouvez-vous l’inspiration? J’observe les tendances du moment dans la déco et la mode et je travaille beaucoup sur les couleurs. Je fais d’ailleurs créer mes propres couleurs pour les plaques en acétate. Je peux aussi être inspirée lors d’un voyage à la vue d’un simple objet du quotidien ou même par une paire de vieilles lunettes dénichée aux puces…

Votre modèle préféré? La Suzanne solaire, qui a obtenu le prix Silmo d’or2018 de la plus jolie lunette. Elle est fine, efficace et élégante.

Parures uniques

e design, l’innovation et la créativité ne sont que quelquesunes des caractéristiques qui rendent les bijoux Angela Caputi Giuggiù immédiatement reconnaissables et uniques. Les créations de la designer florentine sont fabriquées à la main, combinant les techniques artisanales les plus traditionnelles et l’utilisation de matériaux innovants tels que les résines synthétiques, afin de créer de véritables œuvres d’art à porter. Deux nouvelles lignes de bijoux sont présentées pour la saison estivale: Anniversary et Edelweiss. La première célèbre la longue histoire de la marque et, avec son alternance de couleurs opposées, dont le noir et le blanc, associées à des interactions de veines et de stries, rend hommage à la simplicité jamais banale qui a toujours distingué le goût d’Angela Caputi. La collection Edelweiss, quant à elle, avec son motif floral, transmet un message fort et symbolique. L’étoile alpine, disponible en version blanc optique, qui évoque les panoramas de montagne, symbolise également les femmes qui, par leur sensibilité, livrent les batailles de la vie quotidienne sans renoncer au raffinement, à l’élégance et à la féminité.

Eric Vagiolu

Propos recueillis par E S T H E R V A L A S

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

News beauté

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éinterprétation moderne du traditionnel pinceau kabuki Yachiyo en poil de chèvre, idéal pour définir les pommettes,Nars; masque Spectra Lite FaceWare Proqui lisse les rides et zappe les bactéries grâce à un spectre de lumière rouge et bleue thérapeutique, Dr. Dennis Gross; rouleau de visage en véritable quartz rose, pour des automassages, Angela Caglia; taie d’oreiller et masque de sommeil en soie, qui évite de marquer les rides, by Dariia Day. MAI / JUIN 2019

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Bijoux de cheveux

L’AGENDA TRÈS PARISIEN

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e coiffeur artiste John Nollet signe une fantastique collection d’accessoires précieux pour cheveux en collaboration avec la maison Schiaparelli. Avec son essaim d’insectes, des cœurs et des cadenas, Le Jardin Secret de Schiaparelli & John Nollet est une joyeuse ode surréaliste à la nature.

«Cette collaboration est née grâce à Sarah Andelman, cofondatrice du concept store Colette, qui m’a présenté la maison Schiaparelli et sa belle équipe. Les idées ont jailli immédiatement! J’ai retravaillé les codes de la maison Schiaparelli: le cadenas, auquel j’ai ajouté une clef, le cœur fléché… j’ai ajouté insectes, coccinelles et libellules… et des papillons spectaculaires disponibles sur commande. J’ai créé deux bijoux de nuque, avec un papillon en métal et un autre en plumes, qui s’attachent d’une oreille à l’autre et dévoilent une surprise quand on se tourne», explique John Nollet.

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Envies & Plaisirs Vo i t u r e s d e R ê v e

Lamborghini Aventador SVJ Roadster

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ce niveau de perfection, de performances et de design, peu de concurrents! Le moteur atmosphérique V12 de 770 CV est le plus puissant jamais créé par Lamborghini: il dépasse les 100 km/h en seulement 2,9 secondes et peut atteindre les 350 km/h. Et le bolide peut freiner de 100 à 0 km/h en seulement 31 mètres.

L’habitacle, comme il se doit, est entièrement personnali-

sable. L’Aventador SVJ Roadster associe toutes les meilleures technologies développées à ce jour par les techniciens Lamborghini. Un seul souci : elle est fabriquée à seulement 800exemplaires…

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Byblos Beach,le Byblos les pieds dans l’eau!

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e soleil de la Méditerranée, le sable fin de Pampelonne, les coquillages et crustacés de Bardot… La plage authentique, élégante et détendue est le prolongement du Byblos de Saint-Tropez. Avec la même qualité de service et d’accueil, la famille Chevanne et ses collabora-

teurs s’emploient à recevoir leurs hôtes avec le même souci de convivialité et de confort pour faire de chaque instant un souvenir magique. Le décor de la plage s’inspire du monde marin, réchauffé par des transats et coussins aux couleurs naturelles rehaussées par des tonalités d’orangé et de jaune sable. Les meubles, tous réalisés sur mesure, sont fabriqués en bois naturel et corde, les petites barques aménagées en sofas renforcent le lien avec la mer. Côté restaurant, toutes les saveurs de la méditerranée, des créations légères aux accents méditerranéens, centrées sur la qualité des produits et imaginées par le nouveau chef du Byblos, Rocco Seminara. Côté plage, profitez d’un bain de soleil sur l’un de nos transats ou d’un cocktail de fruits frais au bar-lounge, pour un moment de détente et de plaisir.

Ouvert tous les jours de 10h à 18h, restaurant de 12h à 17h.

Boulevard Patch, plage de Pampelonne. www.byblos-beach.com info@byblos-beach.com

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Envies & Plaisirs

Canoë de rêve

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n canoë aux allures de yacht! Elégant et raffiné. Le Monocoque Paddle Canoe créé par BorromeodeSilva est doté d’une coque en fibre de carbone et en bois de teck classique, posé à la main par Maestri d’Ascia, l’un des plus anciens et prestigieux artisans de Gênes. C’est un petit chef-d’œuvre unique d’artisanat et de technologie au service de la beauté: le fil de cuivre tissé dans le carbone brille sous la lumière du soleil et son design lui confère un look unique et de hautes performances. Le site du fabricant précise même que «le design aérodynamique permet de ranger les rames sur le côté et de rendre un hommage subtil aux ailerons d’une Cadillac».

A

u cœur de Saint-Germain des Prés, Sophie Mechaly, fondatrice de la maison Paul&Joe, et son fils Adrien Albou, créateur de Garçons Infidèles, ouvrent BDC (Boys Don’t Cry), une nouvelle adresse qui mélange les univers mode, art et culture, où ils vont mettre en scène des marques pointues et reconnues: Off-White, Marni, Church’s, Unravel… On trouvera aussi une sélection de livres d’art, de design et d’architecture: des éditeurs confidentiels et une sélection d’ouvrages vintage.

BDC. 62 rue des Saints-Pères, Paris VIIe.

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Jasmin sensuel

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a maquilleuse française, basée à New York, Violette et Julie Elliott, qui dirige la parfumerie culte InFiore, se sont associées pour produire Baisers de Jasmin, un parfum solide en édition limitée, qui, avec son association entre la puissance florale du jasmin sambac, la fraîcheur de l’ambre blanc et la chaleur du benjoin rehaussé de notes vanille, célèbre la sensualité et la féminité. Un parfum riche qui sent l’été et les moments heureux.

Proposé dans un boîtier vintage doré en forme de poudrier (avec, comme il se doit, son petit miroir), ce qui renforce encore son pouvoir de séduction.

E

mling, avec son savoir-faire exigeant, perpétue «l’art du chausseur»: des matières nobles et un montage manuel. La marque présente le modèle couture à boucles Erico, en cuir naturel. Il est utilisé pour les patines. En effet, la coloration se fait à partir d’une base neutre. Une vaste palette de coloris est proposée pour le personnaliser: cognac, rouge automne, bleu océan... et obtenir ainsi une paire unique!

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Envies & Plaisirs

the sound of hotel costes

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ne bande-son éclectique, entre musique vintage, curation contemporaine et remix inédits sélectionnés par Studio HC en collaboration avec Watch Your Music. Musical treasures from the Hôtel Costes historical collection and current playlist selections curated by Studio HC in collaboration with Watch Your Music. For a distinctive experience of time, sound and music, join the Hôtel Costes channels: «Hôtel Costes» on Apple Music @hotelcostesofficial on Spotify

F

Broderies délicates

ondé en2003 par Caroline Valentin, l’Atelier de broderie Valentin crée des pièces uniques, fruits d’une volonté d’excellence. Il brode les costumes des artistes pour le Moulin Rouge, le théâtre, l’opéra, le cinéma, le cirque, le cabaret et le monde du luxe… Parmi ses clients, l’Opéra de Paris, l’Opéra de Sydney, le cirque Bouglione, Eurodisney, Givenchy, la Maison Céline, l’Académie française, Van Cleef&Arpels… Et dernièrement, l’Atelier Valentin a brodé pour Manfred Thierry Mugler les deux robes portées par Kim Kardashian pour le très pointu Met Gala 2019. Prisée depuis des siècles, la broderie à l’aiguille (la plus ancienne), au crochet, n’a pas pris une ride, et ajoute élégance, raffinement et délicatesse aux costumes. Du véritable artisanat réalisé entièrement à la main.

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

La fête des

collants

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es collants revendiquent le choc des couleurs et des motifs les plus variés. Fini les jambes nude, désormais elles osent tous les imprimés. Portés en majesté avec des robes très courtes, longues, ou un short culotte.

De gauche à droite et de haut en bas: à fleurs et à carreaux, Versace; motif léopard, Christian Siriano; style griffonné, Moschino; impression bateaux, Thom Browne; à pois, Kenzo.

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Envies & Plaisirs

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n restaurant bistronomique et un bar à cocktails dans un cadre idyllique: Le Grand Salon vous accueille tous les jours pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le tea time, les cocktails (à partir de18h) ainsi que pour le dîner (à partir de19h30). Le week-end, l’Hôtel Particulier Montmartre vous ouvre ses portes pour le brunch (à partir de midi). Notre restaurant et bar à cocktails bénéficie du plus grand jardin hôtelier de la capitale et s’y installe dès les beaux jours.

Le Renaissance Paris Arc de Triomphe fête ses 10ans

Nathalie Tregouët

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N

iché dans l’enceinte du mythique Théâtre Marigny, ce nouveau lieu de Jean-Louis Costes s’inscrit à Paris dans la lignée de ces beaux restaurants d’artistes et de comédiens. Son architecture et son décor, entièrement inventés par François-Joseph Graf, souhaitent faire renaître cette période de l’après-guerre si prolifique et si riche qui, de Feydeau à Bernstein, de Jouvet à Popesco, et jusqu’à Kean avec Belmondo et Marie Stuart avec Adjani, a su si bien faire rayonner le théâtre français. La carte proposée est celle d’une brasserie parisienne revisitée avec talent.

Théatre Marigny.10 bis, avenue des Champs-Elysées, Paris VIIIe. Réservations : +33 1 86 64 06 40.

Privatisation et réservations: contact@marignylerestaurant.com

oilà dixans que cet hôtel 5 étoiles fait vibrer le cœur du XVIIe arrondissement de la capitale. Discrètement niché en lieu et place de l’ancien Théâtre de l’Empire, le Renaissance Paris Arc de Triomphe n’a de cesse de vouloir surprendre es visiteurs. Si l’établissement est discret et cosy, il est également branché et créatif, à l’instar des hôtels de la marque Renaissance dans le monde entier. Pour preuve, un programme chaque mois qui se démarque par son originalité et son inventivité : expositions de jeunes artistes, cuisine originale impulsée par le chef Wilfried Graux, ou les fameux evenings, soirées mensuelles incontournables.

Comme le dit Stéphane Terme (photo), chef concierge et navigator manager, membre des Clefs d’Or: «L’originalité de l’hôtel est d’allier les standards de luxe avec un esprit ouvert, lifestyle, en adéquation constante avec la vie parisienne. C’est un plaisir d’évoluer dans cette atmosphère.

Mes équipes sont dynamiques et motivées et je les pousse à être avec les clients telles qu’elles sont dans la vie. C’est notre identité. De plus, nous avons le programme Navigator, qui permet à tous les membres de l’hôtel d’être au courant de ce qui se passe à tout moment dans Paris.»

Chambres avec vue sur l’Arc de triomphe et la tour Eiffel, fitness, restaurant… font de cet hôtel a place to be de l’Ouest parisien.

Et Stéphane a ajouté: «Encore un peu de patience, vous allez entendre parler de nous. Grande surprise d’ici la fin de l’été…»

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L’AGENDA TRÈS PARISIEN

Lucie Monin artiste doreur

Robin Galiegue

A

rtiste doreur depuis six ans, Lucie Monin a son atelier dans le Quartier latin à Paris.Passionnée de littérature, elle se destinait à la restauration de livres anciens, puis elle a préféré un univers qui lui permettrait davantage de laisser parler sa créativité tout en utilisant la technique de la dorure. C’est ainsi qu’elle décore d’or toutes sortes d’objets, et en particulier souvent des chaussures. A l’aide de petits fers en bronze qu’elle fait chauffer pour apposer de l’or dans la matière, elle redonne vie et fait vibrer les objets avec une touche de poésie et d’émotion tout en les rendant définitivement uniques. Les plus grandes maisons de luxe et de mode font appel à elle pour apporter sa touche d’or à leur pièce.

Certaines demandes sont parfois très précises et dans une ligne artistique bien définie, comme avecBalenciaga ou Loewe. Mais d’autres maisons lui laissent entièrement carte blanche. Cette artiste a dès ses débuts cherché à étendre son savoir-faire dans différents domaines: des livres anciens à la mode de luxe, elle développe également son art dans le design.

ESTHER VALAS

Le vestiaire Sarah Lavoine

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e défi de Sarah Lavoine, c’est de créer du bien-être.

Elle conçoit ses boutiques comme une maison, avec un espace salon, un coin gourmandises… il ne manquait que le dressing. C’est chose faite avec une première collection pensée comme une valise de vacances. Plus casual pour le jour avec des denims confortables, des shorts et des chemises cargo, et, pour le soir, des tenues plus féminines, comme des combinaison et des robes en satin de soie.

Les détails reprennent les codes signatures de la maison: la rayure et la couleur bleue iconique de la maison, auxquelles s’ajoutent un rouge vermillon, un kaki et un rose pastel.

Des accessoires complètent le vestiaire: une basket en cuir, des carrés de soie et des ceintures. Pour finir, une touche argentée donne un petit côté impertinent au vestiaire.

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B OUTIQUES &A DRESSES

de Grisogono 33 avenue George-V

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a maison de Grisogono ouvre un nouvel écrin au cœur du Triangle d’or, conçu en collaboration avec le bureau d’architecte londonien David Collins Studio.

Sur la façade Art déco datant de 1929, un délicat travail de ferronnerie évoque la collection Allegra et sa silhouette entrelacée. Cette nouvelle boutique parisienne allie élégance classique et mobilier contemporain. L’espace, baigné de lumière naturelle, est ponctué de panneaux en galuchat de couleur pourpre, une des matières signatures de la Maison. De somptueux lustres en cristal aux lignes baroques complètent le décor.

DE GRISOGONO. 33 avenue George-V, Paris VIIIe.

Bague «Divina», or blanc serti de diamants, de Grisogono.

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Cartier

23 placeVendôme

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a boutique Cartier au 23place Vendôme a été entièrement rénovée par l’architecte d’intérieur parisienne Laura Gonzalez. Avec la volonté de la maison Cartier que le «23», comme chaque boutique du monde, devienne un rendez-vous unique ancré dans le paysage urbain et le patrimoine: le design a pris en compte à la fois l’esprit et l’architecture de la place Vendôme.

Une nouvelle boutique Cartier où le passé et le présent s’entrelacent : on pourra voir une exposition des pièces de la collection Cartier et découvrir la nouvelle création joaillièreClash de Cartier.

CARTIER. 23 place Vendôme, Paris Ier.

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A gauche: bracelet en édition limitée, or jaune et corail.

Ci-contre: créoles petit modèle, or rose; bague moyen modèle, or rose, collection Clash de Cartier, Cartier.

Une Robe Un Soir

45 rue de Courcelles our un mariage, un cocktail, une soirée à l’Opéra… Une Robe Un Soir vous offre une sélection pointue de plus de 700robes de soirée, vêtements, bijoux et accessoires de luxe. Fondée par Déborah Bertrandet Naïma Cardi, deux amies passionnées de mode, Une Robe Un Soir est le site de référence de location de pièces de luxe et de créateurs. L’équipe vous accueille aussi dans un superbe appartement haussmannien où, grâce aux conseils d’une styliste, vous pourrez faire votre choix parmi plus de 200robes de créateurs: Saint Laurent, Valentino, Alaïa, Jacquemus… des pièces iconiques que l’on n’ose pas forcément acheter. «La location, c’est un rapport différent à la mode, en réaction à la fast fashion. C’est écoresponsable et cela allège vos placards! explique Naïma.

Louer une pièce de rêve pour quelques jours est dans l’air du temps et va dans le sens de l’époque.» UNE ROBE UN SOIR. 45 rue de Courcelles, Paris VIIIe.

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Institut René Furterer

15 place de la Madeleine itué au cœur de Paris, l’Institut René Furterer est un véritable havre de paix raffiné, dédié à la santé et à la beauté des cheveux. On se laisse envahir par le pouvoir sensoriel des huiles essentielles tout en s’abandonnant aux mains expérimentées de professionnels de la coiffure et du soin. Tous les soins sont formulés à base d’huiles essentielles 100% naturelles et d’extraits de plantes rigoureusement sélectionnés pour leurs vertus spécifiques. INSTITUT RENÉ FURTERER. 15 place de la Madeleine, Paris VIIIe.

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Sotheby's.qxp_Palace20_ 20/05/2019 11:18 Page9

aVenue MonTaigne – Paris Viiie

Varenne - Paris Viie

CherChe-Midi - Paris Viie

Au 8e étage avec ascenseur, magnifique pied-à-terre de 185 m2 offrant des vues dégagées sur l’avenue Montaigne et les monuments de Paris. 2 chambres.

Dans un bel immeuble ancien, au 2e étage avec ascenseur, un appartement de 217 m2 à rénover ouvrant sur les jardins du Musée Rodin. 4 chambres.

Aux derniers étages d’un immeuble XVIIIe, un appartement de 187 m2 avec terrasse arborée de 39 m2 et atelier plein ciel au charme inoui. 5 chambres.

REF : PP2-1967

REF : PP3-564

REF : PP2-1920

Paris 8e - 95, rue du Faubourg Saint-Honoré + 33 (0)1 44 94 99 80 Paris 6e - 29, rue Saint-Sulpice + 33 (0)1 82 73 25 00 Paris 7e - 114, rue du Bac + 33 (0)1 70 36 44 00

Palais-royal – Paris i

er

A l’étage noble d’un immeuble XVIIIe, un élégant appartement de 155 m2 ouvrant sur les jardins du Palais-Royal, 2 chambres.

www.proprietesparisiennes-sothebysrealty.com

REF : PP2-1931

Villa Madrid – neuilly-sur-seine

Marais – Paris iii

Tournon - Paris Vi

Hôtel particulier datant de 1929 d’une surface de 506 m2 ouvrant sur un jardin arboré de 250 m2, 5 chambres.

Un ensemble immobilier de 493 m à usage mixte offrant des volumes exceptionnels, 4m20 HSP, et un calme absolu.

Au 5 étage avec ascenseur, un élégant appartement de 79 m2 ouvrant sur une terrasse arborée de 24 m2, 2 chambres.

REF : PP2-1700

REF : PP2-1517

REF : PP2-1910

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Boutiques & Adresses

Le Sommaire des Marques Aime Skincare www.aime.co Akillis 354 rue Saint-Honoré, Paris Ier 01 40 13 64 04 www.akillis.fr Alain Tondowski www.alaintondowski.com All Tigers www.all-tigers.com Alexandre Vauthier www.alexandrevauthier.com Alice Cicolini www.alicecicolini.com Angela Caglia www.angelacaglia.com Angela Caputi Giuggiù 15 Galerie Véro-Dodat, Paris Ier www.angelacaputi.com Atelier Crestani www.simonecrestani.com Attico www.theattico.com August Getty Atelier www.augustgetty.com Azzaro www.azzaro.com Balenciaga www.balenciaga.com Balmain www.balmain.com Bastide www.bastide.com Best Mountain 0140269965 www.best-mountain.fr Bodhi&Birch www.bodhiandbirch.com Borbonese 32 rue Boissy d’Anglas, Paris VIIIe Borromeo de Silva www.borromeodesilva.it

By Dariia Day www.bydariiaday.com Cartier23 Place Vendôme, Paris Ier 01 42 18 43 83 www.cartier.fr Charlotte Olympia www.charlotteolympia.com Chloé Gosselin www.chloegosselin.com Christian Dior 30 Avenue Montaigne,ParisVIIIe 01 44 50 66 00 www.dior.com Christian Siriano www.christiansiriano.com Clarins37 Avenue Hoche,Paris VIIIe 01 42 99 88 99 www.clarins.fr David Morris364 rue Saint-Honoré Paris Ier 01 40 41 18 41 www.davidmorris.com de Grisogono 33 avenue George V, Paris VIIIe 0147203535 degrisogono.com Djula 269 rue Saint Honoré, Paris Ier 01 44 86 08 56 www.djula.fr Dr. Dennis Gross Skincare www.drdennisgross.com Elisabetta Franchi12 Rue de Castiglione,Paris Ie 01 42 36 69 83 www.elisabettafranchi.com Emling www.emling.fr Emporio Armani www.armani.com Enfance www.enfance-paris.com Fabrizio Viti www.fabrizioviti.com Floirat www.groupe-floirat.com Francesca Villa www.francescavilla.it Francesco Scognamiglio www.francescoscognamiglio.it Figaret Paris21 Rue de la Paix,Paris IIe 01 42 65 04 99 www.figaret.com Gallinée www.gallinee.com Giorgio Armani18 Avenue Montaigne,Paris VIIIe01 42 61 55 09 www.armani.com Giuseppe Zanotti www.giuseppezanotti.com Givenchy 28 Rue du Faubourg Saint-Honoré,Paris VIIIe 01 42 68 31 00 www.givenchy.com Goop Skincare www.goop.com Graff 17 Place Vendôme,Paris Ier;237 rue Saint-Honoré,Paris Ier www.graff.com Guerlain www.guerlain.com Guo Pei www.guo-pei.fr Heir Atelier www.heiratelier.com Hers www.forhers.com Hôtel Particulier Montmatre Pavillon D, 23 Avenue Junot, Paris XVIIIe In Fiorewww.infiore.net Institut René Furterer 15 place de la Madeleine, Paris VIIIe www.renefurterer.com Iris Van Herpen www.irisvanherpen.com Irisé Paris www.irise-paris.fr Jean Paul Gaultier www.jeanpaulgaultier.com John Nollet x Schiaparelli Salon-Boutique Schiaparelli 21 Place Vendôme, Salons de John Nollet Park Hyatt Paris Vendôme, www.johnnollet.com www.schiaparelli.com Kenzo www.kenzo.com Kosas www.kosas.com L’Officine Universelle Buly 6 Rue Bonaparte, Paris VIe, 45 Rue de Saintonge, Paris IIIe, www.buly1803.com La Bouche Rouge www.laboucherougeparis.fr La Rosée www.larosee-cosmetiques.com Lamborghini www.lamborghini.com Le Luco Paris www.lelucoparis.com Lebon www.ohmycream.com Les Bains Guerbois www.lesbains-paris.com Les Merveilleuses Ladurée www.laduree.fr Linné Botanicals www.linnebotanicals.com

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Nos Lieux Exclusifs

Où Trouver votre Magazine-Cadeau Paris Ier Hôtel Costes. 239 rue Saint-Honoré. 0142445000.

Blend. 18 rue Duphot.

Corto Moltedo. Jardin du Palais Royal-Galerie de Valois.

Da Rosa Epicerie-Cantine. 19 bis rue du Mont-Thabor.

De Grisogono. 358 bis rue Saint-Honoré.

Guerlain. 356 rue Saint-Honoré.

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Hôtel Konfidentiel. 64 rue de l’Arbre Sec. Institut Darphin. 350 rue Saint-Honoré.

Jeu de Paume site Concorde. 1 placedelaConcorde.

Kiehl’s. 217 rue Saint-Honoré.

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