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no.1 vol.4 / 2012

partoutici.com

Entrevue P. 12

Numéro spécial: dossier sur l'image

Mathieu Baron

Un homme à (re)découvrir

Entrevue

« Je pense qu'on doit soi-même faire et être la différence. »

P. 17

entrevue avec

Claudia Marques

Lumière sur David Bernard

Bouquins P. 24

4

Questions à Danièle hEnkel

p. 10

Notre enquête sur L'auteur

Martin MIchaud

p. 24

Maux à mots avec Johanne Fontaine


Pub_Mise en page 1 2012-05-10 08:24 Page 1

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Partout ici CP 60075 Boisbriand (Québec) J7G 3G4 514-585-9536 info@partoutici.com www.partoutici.com En couverture Claudia Marques Photo : Louis Caron Maquillage, coiffure et direction artistique du shooting photo : Caroline Laprise

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2012 ISSN 1927-9027 (édition IMPRIMÉE) ISSN 1927-9035 (édition INTERNET) Toute reproduction des textes, illustrations et photographies contenus dans ce document est interdite sans le consentement écrit de l’éditeur. Bien que toutes précautions aient été prises pour assurer la rigueur des renseignements contenus dans ce document, il est entendu que l’éditeur ne peut se tenir responsable des erreurs et des négligences commises dans l’emploi de ces renseignements, non plus que leur réalisation.

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st-ce que je me trouve belle ? Si je réponds non, me ferais-je dire que j'ai une faible estime de moi ou que je suis hypocrite ? Dans l'affirmative, comme étant confiante ou prétentieuse ? En même temps que l'on veut enseigner aux gens d'être bien dans leur peau et fiers de qui ils sont, quand on parle d'apparence physique et d'image, le jugement est encore très (trop) présent. Pourtant, la beauté passe d'abord par la tête selon moi, puisqu'à quoi bon avoir été gâté par la nature si notre intérieur n'y croit pas, ou la personne derrière ces beaux traits est désagréable, mesquine, tourmentée ? Je dis souvent que les plus belles filles sont celles qui ne le savent pas trop. J'ai toujours eu quelques livres en plus que la moyenne des filles de mon âge, entre 10 et 19 ans. De 14 à 19 ans, pour 5 pieds et 8 pouces, j'ai pesé environ 175 lbs. Tristesse, mal-être, solitude. Pourtant, si je me fie à l'indice de masse corporelle, c'est un poids santé. Puis, à 19 ans, j'ai perdu 35 lbs en 3 semaines et la balance affichait quelques mois plus tard 128 lbs, poids que j'ai maintenu jusqu'à mes 27 ans. Je croyais que c'était ça, le bonheur. Une shape à mon goût (ou à celui des autres ?), des jeans 25, des vêtements de taille 0. Une obsession réelle de correspondre à quelque chose qui avait longtemps été juste pour les autres. Relation amour-haine avec la bouffe, coupe-faim, fat burner, entraînement intensif et régulier, « pour ne pas engraisser ». Ai-je souffert de trouble alimentaire ? Je ne l'ai jamais qualifié de tel. Mais j'ai toujours vécu une guerre dans ma tête face à mon poids, ce que j'avais mangé dans la journée, la taille de mes vêtements (qui ne me font plus pour la plupart, mais que je conserve, « au cas »…) et la comparaison constante aux femmes, souvent beaucoup plus jeunes que moi, dans les publicités. Nuance importante à faire, je ne fais pas ici une crise de complexes. Je sais de quoi j'ai l'air, ça pourrait être bien pire, je suis heureuse avec mon moi. Peu importe nos traits et l'apparence de notre corps, l'humain est en général toujours un peu insatisfait de ce qu'il a. Ce numéro m'a permis une grande réflexion. Aujourd'hui, à 31 ans et 164 livres, je peux avouer que je ne suis pas tout à fait en paix avec ce chiffre. Par contre, je n'ai jamais été aussi en santé. Ce poids est celui de mon corps sans pilules pour le contrôler, sans régime ou privation. Je suis épicurienne. Je cours avec mon chien et joue au tennis avec des amis, pour le plaisir et pour prendre de l'air, pas pour maigrir. Je crois donc que ce poids est sensiblement celui que je dois avoir, selon mon âge, ma génétique, mes habitudes de vie et les abus et périodes de yo-yo que je lui ai fait vivre pendant près de 10 ans. J'ai choisi de partager les vraies affaires avec vous puisque c'est ce qu'ont fait les personnes extraordinaires qui se sont livrées dans ces pages, pour moi, pour vous, alors que je voulais parler d'un des grands combats de l'être humain, son rapport à son image. Et si le bien-être se trouvait parfois dans l'acceptation, à quelques kilos de plus ? Que vous dit le miroir, ou plutôt, que lui dites-vous ?

photo ©Lina Lemay

Catherine Verdon, rédactrice en chef

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rencontre

Claudia Marques

La fille d'à côté…

Tu m'as offert de parler de chirurgie esthétique et de troubles alimentaires. Pourquoi ? Par Catherine Verdon

Photos : Louis Caron

Claudia Marques jouit d'une belle reconnaissance comme animatrice. Présente à la télévision et à la radio, son authenticité et sa passion pour les communications ont fait d'elle une femme appréciée des gens. Derrière les beaux traits et le sourire sincère de cette jeune maman se cachent des années d'insécurité et de grands doutes. Et puisque les mots accessible et honnête sont d'autres qualificatifs qui collent à merveille à cette femme de cœur, Claudia a non seulement accepté notre entrevue, mais a en plus souhaité s'exprimer sur deux sujets encore bien tabous : l'anorexie et la chirurgie esthétique. C'est une femme sereine et pétillante qui s'est prêtée au jeu de la caméra et qui a répondu à mes questions avec une grande transparence sur une partie de sa vie. C'est tout à son honneur. Rencontre avec une vraie belle personne.

C'est quelque chose qui fait partie de ma vie. J'ai commencé à souffrir d'anorexie à 19 ans et je m'en suis sortie à 22 ans, après une thérapie. Je dis m'en être sortie, mais je serai toujours vulnérable. Par contre, je vais manger le morceau de gâteau qu'avant, je n'aurais pas regardé. À 34 ans, même avec un petit surplus de poids de ma dernière grossesse, je suis plus assumée que jamais. Je suis bien dans ma peau, j'ai deux enfants, ce n'est pas la même chose qu'à l'adolescence. Après la thérapie, j'ai donné des conférences dans les écoles. Je me suis toujours dit que si un jour j'étais connue, je m'en servirais, afin de passer un message. C'est la cause qui me tient à coeur depuis ce temps là, puisque je l'ai vécu. C'est un sujet dont on ne parlera jamais assez, qui est encore tabou. Je crois qu'on peut changer les critères de beauté, si tout le monde y met du sien, si on montre la diversité. J'en parle aussi parce que maintenant, quand je regarde des photos d'il y a quelques années, je me demande de quoi je me plaignais. Et les photos de moi maintenant, alors que j'ai encore du poids de ma dernière grossesse à perdre, dans quelques années aussi je vais les regarder en me demandant de quoi je me plaignais. J'ai appris. Plus jeune, je ne me trouvais pas belle, je me comparais aux autres. J'ai énormément souffert de cela. J'ai eu de grands complexes.

As-tu compris d'où ils venaient ? Je n'étais vraiment pas jolie quand j'étais jeune. J'étais la petite grosse à lunettes, j'étais très ronde. J'avais la même personnalité qu'aujourd'hui, j'étais souvent le chouchou des profs, je répondais aux questions, j'aimais les présentations orales. Ce que Les enfants de Claudia

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Claudia, sa famille et ses amis au défilé MELOW


rencontre

Deschâtelets m'a déjà dit qu'on doit être conscient «de Louise sa beauté, mais on ne doit jamais le savoir. J'ai trouvé que c'était très bien dit. » les autres n'aimaient pas, moi ça me plaisait. J'étais une nerd et ça ne m'aidait pas. J'étais toujours la dernière choisie dans les cours d'éducation physique. D'ailleurs, je veux dire que je trouve cela horrible la façon en classe dont deux capitaines choisis par le prof font à leur tour leur choix pour leur équipe. Ça devrait être révisé, les équipes devraient toujours être faites de façon aléatoire, à la pige. Parce que le petit dernier, c'est toujours le même. J'ai été cette fille là longtemps. Donc, ça vient d'avoir été rejetée, des moqueries des gens sur mon apparence physique, jusqu'à l'âge de 14-15 ans. J'en ai 34, donc c'est la moitié de ma vie. Anorexique, j'ai commencé à perdre du poids, les gens me disaient à quel point ça m'allait bien, ils me trouvaient belle, les garçons ont commencé à avoir de l'intérêt. La popularité pour moi est venue avec la perte de poids, les améliorations physiques. Les compliments, je les prends, c'est gentil, mais ça me gêne toujours, parce que je me vois comme the girl next door.

Je suis d'accord, et pour moi, ce sont les plus belles filles. C'est pourquoi je te trouve très belle. Tu ne le sais pas trop. En le sachant trop, tu dégagerais quelque chose de moins vrai, non ? Louise Deschâtelets, une grande dame que j'admire et que j'aime beaucoup, m'a déjà dit qu'on doit être conscient de sa beauté, mais on ne doit jamais le savoir. J'ai travaillé avec elle tous les jours durant une saison, on parlait de plusieurs sujets, comme de la beauté. J'ai trouvé que c'était très bien dit.

Étais-tu consciente que tu étais malade ou il a fallu que tes parents interviennent ? Je ne le savais pas au départ, j'avais plutôt l'impression d'être en contrôle.

Ça se passait comment ? Je m'entraînais beaucoup. Je voulais souvent partir à minuit pour retourner m'entraîner une 3e fois dans la journée. Il y avait aussi le fait de ne pas manger. Une barre de céréales divisées en 3 : mon déjeuner, dîner et souper. Je suis devenue manipulatrice, je disais à mes parents que j'avais mangé au cégep, chez des amis. Le matin, je faisais tourner du lait dans un verre pour donner l'impression qu'il avait été plein et que je l'avais bu. J'ai eu quelques rares épisodes de boulimie, après une trop grande période de privation. Mes parents sont intervenus, on pouvait être assis ensemble jusqu'à 3h du matin pour en parler, ils voulaient me comprendre. C'est très souffrant pour un parent d'être témoin de cela, c'était en quelque sorte ma volonté de disparaître. Ils ont été très présents. Ma mère m'a souvent dit qu'elle aurait aimé me donner ses yeux pour que je puisse me voir comme elle me voyait. La thérapie n'a pas été très longue. Ce qui m'a beaucoup aidée, c'est une chienne perdue que j'ai secourue durant le

verglas. On a créé une complicité et le maître me l'a donnée quand je lui ai rapportée. Nous nous sommes mutuellement sauvées. J'ai commencé à aller mieux. Ça m'a beaucoup aidée d'en parler, de réaliser que je n'étais pas seule.

Comment se passe aujourd'hui ton rapport avec la nourriture ? Je ne compte plus les calories, cette période est terminée. C'est plutôt quand je me regarde dans le miroir, à l'occasion, que je vais me dire que je dois faire attention. Mais je mange ce que je veux, si des amis viennent à la maison, je n'y pense pas. Je me dis parfois : pas de dessert aujourd'hui ! Ça devrait être cela pour tout le monde de toute façon, non ? Je crois que tout le monde fait ça, que je suis revenue dans la norme, même si j'aurai toujours un petit travail à faire. Défilé MELOW 2012

Crois-tu que ce soit possible de s'en sortir sans être entouré ? Ça doit être très difficile. Ça dépend de la cause sous-jacente. L'anorexie est une forme de disparition, la personne a le mal de vivre. C'est très profond. Il faut identifier le problème sous le trouble alimentaire. Sans aide, que ce soit ANEB Québec, les parents ou un réseau, ça doit être difficile.

C'est particulier, avec ce passé, d'avoir choisi d'être aujourd'hui devant les caméras ? Oui. La première fois où je me suis regardée a été très difficile. Dans le miroir, on ne voit pas nos mimiques, nos tics et on est son pire critique. À la fin de ma thérapie, je me suis dit que j'allais vivre ma vie de la façon dont j'entendais la vivre, et pour moi, c'est ce métier. Pour le faire, je devais passer par dessus les critiques des gens et la mienne. La réalité est qu'on ne peut pas plaire à tous. On reçoit 100 courriels de bons mots, mais on va s'arrêter sur le seul qui est négatif. Les gens me voient, me jugent, je dois avoir une personnalité forte et de la confiance. Pourvu que JE pense quelque chose de positif de moi, c'est ce qui importe.

Tu viens de participer au défilé Melow saine et diversifiée pour ANEB Québec, parle-moi de ton association avec eux. Je les ai contactés à la fin de mon histoire avec l'anorexie, mais j'ai réalisé que j'étais encore fragile. J'avais encore du travail à faire avant de pouvoir venir en aide aux autres. Je suis demeurée en contact avec Josée, elle a suivi ma carrière. Elle connaissait mon désir de m'impliquer et m'a offert de participer au défilé Melow, avec de belles femmes vraies, aux silhouettes et carrières différentes, unies pour cette cause. Je souhaite que mes enfants puissent connaître des idéaux de beauté différents.

Quand te trouves-tu le plus belle ? Quand mon fils me dit que je suis belle, ça vaut plus que tout. Il ne veut rien en me le disant, c'est gratuit. J'aime quand mes amies me le disent ou ma mère. J'aime me le faire dire par une femme que j'estime.

Quand on a eu ce combat avec notre poids et notre image, est-ce que la grossesse fait peur ? Est-ce qu'on se demande si notre corps va changer, si on va engraisser ? As-tu pensé à ça ? J'étais vraiment à mon poids idéal avant de tomber enceinte de Lily. Je me rappelle m'être dit que comme je l'avais perdu la première fois, je le perdrais la deuxième. C'était du déjà-vu. Pour Noah, je n'y ai pas pensé avant ou pendant, mais j'ai trouvé cela difficile après. J'ai pris 60 lbs. Et l'année qui suit, il y a les hormones, la nouveauté, le manque de sommeil, je n'entrais pas dans mes jeans, ça ne va pas bien tout le temps. Après la 2e grossesse, mon corps a changé. J'ai hâte de retrouver mon poids normal, mais je ne suis pas inquiète.

Qu'as-tu à dire au sujet de la chirurgie esthétique ? Je suis en faveur de cela quand on a un grand complexe et que ça peut nous aider, mais pas s'il y en a trop sur une même personne, qui a un grand manque de confiance et qui ne s'aimera pas plus après de toute façon. Je ne veux pas dire aux gens quoi faire, mais je pense que l'extrême est synonyme de problèmes qui doivrent être réglés. Mais si une chirurgie du nez, des seins, etc. peut t'aider dans ta vie de tous les jours, dans ta sexualité, si ça te donne

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rencontre une confiance au niveau professionnel pour aller cogner aux portes, je ne suis pas contre, je crois que ça peut apporter quelque chose. J'y ai moi-même eu recours. À 21 ans, j'ai choisi d'avoir une chirurgie au niveau du buste. Ça m'a aidée dans ma confiance en moi, j'étais très complexée. J'en ai beaucoup parlé avec mes parents, ça a été une décision familiale. Je suis très assumée dans cette décision, j'en parle. Ça doit être fait de façon réfléchie. Je me sens beaucoup mieux dans ma féminité. Si c'était à refaire, je ferais le même choix.

vie va m'apporter. S'il y a une fin, parce qu'il y en aura une, ce sera le début d'autre chose. Je suis sereine avec cela. Je crois avoir la bonne attitude pour ce domaine : mon congé de maternité, je l'ai pris, malgré les tu sais, d'autres personnes veulent ta job, tu n'as pas peur de te faire oublier ? Est-ce que je veux manquer un contrat ou une année privilégiée avec ma fille et mon fils ? Rien ne peut se comparer à cela.

Qu'est-ce qui te fait peur ?

Je pense que c'est la même chose partout, je regarde mon chum à son travail… Je pense que c'est ton attitude qui fait la différence et je pense que tous les milieux peuvent être à leur façon et par moment un peu malsains. Quand il y a une promotion, plusieurs personnes la veulent, peu importe que ce soit une job en télé ou pas. Je ne sais pas. Je pense qu'on doit soi-même faire et être la différence. Peut-être que le monde de la télé est plus convoité ? Il y a un poste pour 500 personnes au lieu d'un pour 10. Ce que je trouve difficile est que je ne suis pas une fille « requin » et je le dis avec beaucoup d'humilité. J'ai de la difficulté à dire que je me trouve belle, mais je suis capable de dire que je suis une bonne personne. Est-ce que je devrais être plus fonceuse ou agressive ? Ça ne fait pas partie de qui je suis. Je vais à mon rythme et je n'écraserai jamais l'autre.

La maladie et la mort, surtout après chaque accouchement. J'ai vécu beaucoup d'anxiété, j'avais peur de m'endormir le soir de peur qu'il arrive quelque chose à mon bébé, à ma famille, à moi. La peur de ne pas les voir grandir.

Tu n'as pas peur du changement par contre ? Non ! Je suis une nomade ! Changer de carrière, déménager, ça ne me fait pas peur, tant que j'ai les gens que j'aime à mes côtés. J'ai adoré mon voyage au Brésil pour mon émission à Évasion, je voudrais en faire d'autres. Je suis une fille de télé. J'aime la radio. Mais je suis ouverte aux opportunités que la

Trouves-tu ce milieu difficile parfois ?

On est souvent notre pire critique, tu l'as été longtemps envers toi-même. Que reproches‑tu aux femmes en général, chacune envers elle‑même ? Je trouve qu'on est dures ! Il faudrait être belle, gentille, intelligente, super maman, super employée, super woman. Pourquoi se met-on cette pression ? Pourquoi ne peut-on pas juste être ? C'est correct de faire l'épicerie les cheveux sales (rires). On se met beaucoup de pression en tant que femme. On veut être bonne dans tout. Ce n'est pas réaliste. On veut être quelque chose qui n'existe pas.

Si des gens te lisent et sont aux prises avec un trouble alimentaire ou sont inquiets pour une personne dans leur entourage, tu leur dirais quoi ? La première étape est de s'en rendre compte.

La direction artistique, le maquillage et la coiffure du shooting de Claudia Marques sont signées Caroline Laprise. Les photos ont été réalisées à son école de formation. Un gros merci à l'artiste pour sa générosité et son talent ! L'école de coiffure Caroline Laprise a fait sa place dans la région depuis 2003. Vous trouverez sous un même toit des formations et des services offerts par un personnel attentionné et qualifié. Coiffure, pose d'ongles, extensions de cils et de cheveux, maquillage, vaste gamme de produits coiffants et la ligne de maquillage Caroline Laprise ! Une visite vous convaincra ! 176, boul. Industriel, St-Eustache QC J7R 5C2 450 491-3483 www.ecoledecoiffurecarolinelaprise.com

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Et si la personne ne s'en rend pas compte, est-ce qu'on force l'aide ? Il faut aborder le sujet et voir où la personne en est, voir si la porte est ouverte ou complètement fermée. Le parent peut avoir à prendre en charge son enfant selon les circonstances. Appeler ANEB, trouver les ressources pour aider. Mais il y a aussi un cheminement personnel à faire, vouloir t'aider toi-même, vouloir t'en sortir. Cette volonté doit être présente. Une personne amenée de force va aller mieux un bout de temps, mais va retomber. La nourriture ou son absence compense un manque. Tu dois vouloir l'identifier pour vouloir le combler d'une autre façon. C'est un cri à l'aide, d'une personne qui ne sait pas comment demander. Si mon enfant souffrait, et qu'il me détestait pour l'amener de force à l'hôpital, je le ferais quand même. Ça peut être une question de vie ou de mort. C'est ce que moi je ferais.

Une date : le 2 novembre ! Claudia est impliquée de façon bénévole depuis plusieurs années avec la Fondation des étoiles. « J'ai voulu redonner à la vie, et j'ai épousé cette cause il y a 7 ans. J'anime de façon bénévole des événements-bénéfice. Noah a été hospitalisé à 9 mois. Les docteurs ont cru qu'il était atteint d'une maladie incurable. Pendant 18 mois, on a vécu la peur de perdre notre enfant. La cause m'est devenue encore plus chère. Je dis toujours que j'ai gagné à la loterie. Histoire courte : les médecins ont trouvé une anomalie dans son sang. Aujourd'hui, tout est correct. C'est à surveiller, mais c'est un enfant en santé. J'ai formé un comité et créé le Bal Éloite, le mot Étoile à l'envers, puisque quand on apprend que notre enfant est malade, notre monde chavire. Un bal masqué, qui symbolise aussi le mystère de la maladie qu'on souhaite élucider. Face à la maladie, on ne peut pas se cacher derrière un masque. Un bal chic, urbain, branché, repas quatre services, DJ, défilé et photos sur un tapis bleu. S'amuser pour une bonne cause. C'est la première année et on veut que les gens reviennent l'an prochain parce qu'ils auront eu du plaisir. » www.baleloite.com


Dossier Peut-on guérir d'un trouble alimentaire ?

Les statistiques sont quand même encourageantes. On parle de la règle de 3 tiers. Un tiers des gens va en guérir complètement, n'aura aucune séquelle et va retrouver une relation très saine avec la nourriture. Un tiers va s'en sortir de façon plus ardue, va parfois rechuter lors d'une épreuve comme un deuil ou une séparation. Le dernier tiers constitue les gens qui vont lutter avec cela toute leur vie. Donc, 2/3 des personnes s'en sortent parfaitement ou assez bien, d'où l'importance d'aller chercher de l'aide et d'en parler, ne pas rester seul avec le trouble. J'entends souvent des gens qui ont recours à nos services dire « Enfin, je croyais être seul à vivre cela. » Le portrait n'est pas toujours clair. C'est souvent une combinaison de plus d'un trouble. Une personne qui constate que son problème est moins sévère que ce qui est souvent exposé dans les médias, par exemple, peut penser qu'elle n'a pas un réel problème, que ce n'est pas d'elle dont on parle. On aide tout autant les gens qui n'ont pas de diagnostic. Ils souffrent autant. Par Catherine Verdon

On associe trouble alimentaire avec la nourriture, mais ce n'est pas le réel problème en fait, c'est émotif ?

ANEB Québec offre une aide immédiate et gratuite aux gens qui souffrent de troubles alimentaires et à leurs proches. Ils offrent des services de groupes de soutien, une ligne d'écoute gratuite à la grandeur de la province pour le partage, des conseils et références. ANEB est la porte d'entrée pour tout ce qui touche les troubles alimentaires au Québec. Partout Ici a rencontré Geneviève Dumont, leur coordonnatrice clinique. Quand on pense aux troubles alimentaires, on pense boulimie et anorexie, mais est-ce qu'il y en a d'autres ?

Oui, comme l'hyperphagie, connue comme les outre mangeurs. Ce trouble est similaire à la boulimie, c'est-à-dire que les gens connaissent des crises alimentaires. Ils vont ingérer une quantité de nourriture très importante en peu de temps comme le ferait une personne boulimique. Il a une perte de contrôle associée à ce comportement, pour « gérer » les émotions. Par contre, il n'y aura pas de purge par la suite : vomissements, laxatifs ou méthode compensatoire pour éliminer les calories ingérées. Ces gens ont souvent un surplus de poids, comme conséquence du trouble, mais ce n'est pas automatique. Ils souffrent beaucoup même s'ils ne se font pas vomir, même s'ils ne vont pas en mourir. Ils souffrent tout autant, même si ça paraît moins. C'est un trouble qui est tabou, c'est donc très important d'en parler.

Geneviève Dumont avec Dre Christiane Laberge, une bonne amie de d'ANEB.

Ce que l'on dit chez ANEB est que le trouble alimentaire est la pointe de l'iceberg : la manifestation des comportements percevables. Faire des régimes, trop manger, c'est ce que l'on voit, ce qui nous frappe, nous inquiète et ce sur quoi on tente d'intervenir. Mais en fait, tout ce qui se trouve sous l'eau, ce sont les blessures, là où les facteurs prédisposants et déclencheurs se trouvent. Les émotions, l'anxiété, le besoin de contrôle, etc. C'est là où il faut intervenir et ne pas seulement pointer du doigt les comportements alimentaires malsains de la personne, mais de l'aider dans sa globalité et dans sa vie en général. www.anebquebec.com

Le saviez-vous ? La majorité des troubles alimentaires ont pour origine un régime.

« Même si ce n'est pas toute personne qui suit un régime qui va développer un trouble alimentaire, c'est un facteur de risque important. On ne peut pas jouer avec l'alimentation comme on le souhaite. La société envoie des messages confondants, on encourage les régimes, on voit beaucoup de gens qui ont perdu 100 lbs. Ça ne doit pas être banalisé, ça peut complètement dérégler le système. C'est la restriction qui entraîne les compulsions alimentaires, qui résulte souvent par plus de poids que celui qu'on avait initialement. » Connaissez-vous La journée sans maquillage & La journée internationale sans diète ?

ANEB Québec débute sa campagne de financement annuelle en novembre. Elle se terminera avec leur soirée-bénéfice annuelle en mars.

Josée Champagne, directrice générale chez ANEB Québec (à gauche de Nadja sur la photo) est entourée de son équipe après le défilé Melow

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Les différents troubles alimentaires L’anorexie : peur intense de prendre du poids ou devenir gros, malgré un poids inférieur à la normale. Il en existe deux types : avec ou sans crises de boulimie, vomissements, prise de purgatifs. La boulimie : présence d’orgies alimentaires (consommation excessive de nourriture en peu de temps, sentiment de perte de contrôle), suivies de comportements compensatoires visant à prévenir la prise de poids : vomissements provoqués, abus de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments, jeûnes, exercice excessif. L’hyperphagie boulimique : présence d’orgies alimentaires, qui ne sont pas suivies de comportements compensatoires, habituellement associées à divers facteurs tels, manger rapidement, jusqu’à se sentir inconfortable physiquement, sans avoir faim, manger seul(e) ou en cachette, sentiment de honte et/ou de culpabilité. L’orthorexie : préoccupation excessive quant à avoir une alimentation dite saine. La personne souffrante mange, selon des règles rigides et contraignantes, des aliments choisis souvent sans gras, sans produits chimiques, sans substances modifiées, sans protéines animales, sans farine blanche, etc. Source : Dre Stéphanie Léonard

Groupes de soutien Rive-sud, Montréal, Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau, Charlevoix et Laval

Mission impossible ? Par Catherine Verdon

LECTURE Rachel Blais a choisi de dénoncer, de prêter sa voix à une cause importante, pour tous ceux qui n'osent pas le faire. Résultat : perte de contrats, elle est mise à l'écart et pointée du doigt. Peu importe ! La jeune femme ne s'en laisse pas imposer et continue de travailler à faire passer un message qui fait réagir. Elle a fait plusieurs apparitions dans les médias pour dénoncer l'utilisation de trop jeunes filles dans l'industrie de la mode. Tout juste revenue de New York, où elle s'est rendue pour la sortie américaine du documentaire Girl Model, elle s'est entretenue avec nous. Si cette entrevue ne peut aider qu'une personne, elle pourra dire : mission accomplie !

Comment es-tu devenue la voix du documentaire Girl Model ?

Cocktail du 25e anniversaire Cette année marque le 25e anniversaire du Programme des troubles de l’alimentation (PTA) de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et d’Anorexie et boulimie Québec (ANEB). Nous vous invitons à vous joindre à nous pour célébrer cet anniversaire ! 13 novembre 2012 • 17 h 30 à 19 h Institut Douglas, Pavillon Dobell – Salle Bowerman 6875, boul. LaSalle, Montréal Le cocktail sera suivi d’une conférence publique (en anglais) par la spécialiste des troubles de l’alimentation de réputation internationale, Dianne Neumark-Sztainer, Ph.D., et d’un débat d’experts régionaux en matière de troubles de l’alimentation. Conférence : 19 h à 20 h Débat d’experts (bilingue) : 20 h à 21 h RSVP avant le 1er novembre : Suzane Gagnon, 514 761-6131 poste 2895 suzane.gagnon@douglas.mcgill.ca

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J'ai toujours su que si j'avais un jour une plateforme pour dénoncer certaines choses qui se passent dans l'industrie, je le ferais. J'avais déjà fait des entrevues avant de rencontrer le réalisateur du documentaire, mais j'étais envoyée par les agences, donc il y avait toujours une limite à ce que je pouvais dire. Quand on parle, on se fait mettre sur une black list, je le savais. Quand le film est sorti, j'ai senti une responsabilité sociale de le faire, parce que je trouve épouvantable ce qui se passe dans ce monde pour de très jeunes filles.

Crois-tu que les standards de maigreur sont culturels ou c'est un phénomène mondial ? Je pense que c'est un problème de sociétés occidentales qui ont de l'argent. Le dicta de cette maigreur est un laisser-aller au fil des ans, qui n'a pas été réglementé et qui a été normalisé. Même si on en parle, même si plusieurs travaillent fort à dénoncer.


dossier Ça ne vient pas des mannequins. Ce poids vient avec l'âge : des filles de 22-23 ans vont se comparer aux filles de 15 ans. Il faut arrêter de vouloir faire entrer des filles dans des échantillons qui sont faits pour des corps prépubères, parce qu'on justifie que ça coûte moins cher à produire. À 18-19 ans, il y a un moment où le corps change. Je n'avais pas de hanches à 14 ans, elles sont arrivées à 17 ans.

Crois-tu que c'est vraiment une question de coût de production ? Ils se défendent ainsi. C'est ridicule. Ils disent que ça doit être uniforme afin que toutes puissent entrer dans le vêtement. Ils disent qu'à 15 ans, une fille est assez mature pour faire ce travail comme une adulte. Mais pour la fille qui l'est, combien ne le sont pas ? On devrait laisser les filles de 16 ans finir l'école un peu plus, aussi, leur laisser la chance de développer leur corps et voir si, naturellement, elles sont de nature plus fine. Dans l'industrie, une taille 2, c'est même un peu gros. Et je ne dis pas non plus que cette taille ne doit pas être utilisée du tout, certaines filles en sont vraiment une. Mais le 0 et le -2, qui existent, c'est complètement ridicule. J'ai débuté ma carrière avec une taille 6, j'ai eu beaucoup de contrats, ce n'est pas vrai que les consommateurs n'aiment pas ça. On pourrait avoir du boulot, mais ils ne veulent pas nous faire travailler. Le 6-8 est ce qui représente le plus de femmes. Je me suis fait dire combien de fois de choisir, entre perdre du poids ou engraisser, pour soit travailler comme taille fine ou comme taille plus. Il faut aussi arrêter de se stresser et de se mettre une pression avec le chiffre des tailles, une pression qui nous a en quelque sorte été imposée. Il faut aider les femmes, à commencer par leur montrer des images un peu plus réelles.

« La mode, comme tout domaine, a du bon et du mauvais. Ce qui est terrible avec le mauvais, c'est qu'il se passe sur des enfants. Ça a un impact sur les enfants, les adolescents, les femmes, les hommes, sur l'énergie que notre société dégage et où elle s'en va. On doit être en santé dans notre tête pour pouvoir influencer positivement les gens qui nous entourent. »

Quel est ton rapport avec ton image ? Quand j'arrive de New York, je me trouve trop maigre, si j'ai été très occupée, que j'ai moins pris soin de moi. Sinon, je ne passe pas de temps devant le miroir. Je trouve que c'est ce qu'on fait de notre temps, de nos pensées, qui nous fait sentir bien dans notre peau. J'ai eu des périodes où j'étais très malheureuse, oui. Les mannequins sont les femmes que je connais qui sont les plus malheureuses face à leur image corporelle, qui ont le plus de complexes. Je trouve ça dommage

que les autres soient complexées par cela quand ces mannequins sont si complexées quand elles regardent leurs photos. Elles sont retouchées à telle et telle place, et donc se disent que c'est de ce résultat final qu'elles devraient avoir l'air pour être parfaites. Qui n'est pas complexé à regarder ces photos ? À quoi ça sert de les faire ? Les compagnies sont contentes : on consomme plus pour tenter de combler ce mal-être, en achetant un item, pensant que ça va nous faire sentir mieux. Des petites filles de 7 ans sont concernées par leur image… Qu'est-ce qu'elles vont devenir si elles ont ça dans la tête à 7 ans ?

Y crois-tu vraiment au changement ? On voit des magazines annoncer une première taille régulière sur leur couverture et on a l'impression qu'ils rient de nous quand la fille pèse 3 lbs de plus que celle du mois précédent… Chaque fois que l'industrie de la mode reçoit de la mauvaise presse, ils s'en servent et la transforment en bonne presse. Ils en font du marketing. Je suis tannée de ça, c'est tannant, fâchant. Mais je crois vraiment qu'un changement est en courts. Tous sont touchés, je ne peux pas croire que les gouvernements ne vont pas bouger. En utilisant des enfants comme mannequins adultes, l'industrie de la mode facilite les réseaux de prostitution juvénile. Là, je sais que je sors du sujet principal. On n'a pas le choix que quelque chose se passe. Plus on parle, plus il y a un changement. Qui n'est pas sensible au fait qu'un enfant soit utilisé sexuellement ? Que ce soit des attouchements ou le fait qu'il est utilisé pour des photos à caractère sensuel. On doit dénoncer et s'engager. Il n'y a pas une mannequin qui ne soit pas passée par manger trop ou pas assez. Juste y penser est un trouble alimentaire dans un sens. Quand ça occupe l'esprit comme ça.

Beaucoup de jeunes filles veulent être mannequins et n'ont pas le profil pour. Tu leur dirais quoi ? Qu'elles se tournent vers le théâtre, où tu as une voix. Ça apporte un grand bien-être. On s'exprime. Et je ne dis pas que les actrices n'ont pas de troubles alimentaires. Tant que les normes ne changeront pas, si elles n'ont pas le profil, elles vont se rendre malheureuses. Rencontrer une agence qui va les mesurer, les examiner, leur dire de perdre du poids, ne leur fera pas de bien. Allez faire du bénévolat pour trouver ce regard dont vous avez besoin auprès de gens qui ont besoin de vous, auprès des plus jeunes, pour qui vous serez un modèle intéressant.

« C'est quoi la vie ? Être beau sur une photo après 2h de retouches, ou être beau à l'intérieur, faire du bien à quelqu'un, prendre position pour que d'autres se sentent bien ? »

Rachel Blais par Erica Shires

« Une femme est belle quand elle est bien dans sa peau. Une taille 2, 6 ou 12 c'est beau, tant que tu ne t'es pas battue pour avoir la taille que tu as. »

Rachel collabore avec le Réseau québécois d'action pour la santé des femmes où elle signe un blogue. Elle étudie au baccalauréat et continue de faire la promotion de Girl Model et elle aimerait le présenter dans les écoles et prononcer des conférences pour rencontrer les jeunes. Elle pratique le yoga et étudie le théâtre. Elle ose espérer recommencer à travailler comme mannequin éventuellement, ce qui lui permet de soutenir ses autres projets. Elle aimerait que les agences se rangent du côté de sa mission et pense que les contrats reviendront tranquillement. http://rqasf.qc.ca/blogue/rachel-blais http://jesigneenligne.com/fr

Rachel Blais, mannequin/blogueuse RQASF www.girlmodelthemovie.com twitter : @RachelBlais1

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rencontre Par Catherine Verdon

Si une personne vit un mal-être, est‑ce que d'être en mode urgence pour vouloir fixer son physique constitue le danger  ? Je ne sais pas si c'est un mal-être. Il y a un peu de tout : un certain vide, que chaque humain a, un jardin secret, avec des rêves et des idéaux, qui parfois sont inatteignables ou irréalistes. Par moment, on perd confiance en la réalité et on essaie de combler ce vide par du paraître et non de l'être. À quoi dois‑je ressembler ? Est‑ce que je peux remonter mon visage ? Il y a là des besoins importants qui sont corrects. Pour l'estime de soi, la confiance, si on sent qu'on ne fait pas partie d'un réseau parce que les gens nous rejettent, qu'on ne fait pas partie de la « norme ». Le besoin de faire arranger notre nez, nos yeux, pour être bien, pas juste pour paraître, mais pour gagner une certaine confiance. Ça, c'est correct.

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à Danièle Henkel

questions

Pour se rapprocher un peu plus de qui on sent qu'on est vraiment ?

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Je pense que qui on est vient vraiment juste de l'intérieur : quelles sont mes valeurs ? Est‑ce que je suis fier de ce que j'accomplis tous les jours  ? C'est aussi humain de vouloir être regardé et qu'on nous trouve joli, vouloir plaire. Un homme qui serait criblé d'acné n'est pas à l'aise, perd une partie de sa confiance. Ça ne le rend pas moins compétent, intelligent ou gentil. Mais sa confiance intrinsèque en prend un coup. Donc, utiliser des moyens esthétiques ou chirurgicaux pour apporter une solution, oui. L'autre versant de cela ne va pas : ma copine à fait remonter ses sourcils, moi aussi j'en ai besoin, ma belle-soeur se fait refaire les seins, je crois que j'en ai besoin. Qu'est-ce que je peux faire de drastique, tout de suite, pour avoir l'air d'une belle poupée Barbie ? Je trouve dommage aussi de voir des dames qui prennent quelques verres et on ne les reconnait plus, elles disent n'importe quoi, ne se tiennent plus debout. Faites cela chez vous, pas en public. Même chose pour les hommes.

Avez-vous toujours été en paix avec ce que vous montrait le miroir ? Non. J'ai été jeune. Je faisais beaucoup de sport, de la danse classique dès 4 ans. Ma mère voulait que j'aie de la grâce, le port de tête haut, elle avait une vision de la femme en devenir. Dans son monde à elle, dans les années 50, elle a compris que c'était

« Le corps est quelque chose que l'on doit respecter. » aussi la perception que les gens ont de toi. Elle m'a donné les outils, m'a envoyée dans des bonnes écoles, inscrite à des cours de diction. Adolescente, j'avais un beau corps musclé, je gagnais des compétitions. Je me regardais et me disais wow ! J'étais une véritable adolescente, imbue de mon image, je me trouvais invincible. J'ai compris que ça pouvait me jouer des tours et ça m'en a joué. On devient méchant gratuitement, on regarde les autres avec une certaine hauteur. Tu n'as pas la sagesse de la vie à cet âge. Les jeunes doivent savoir qu'on passe tous par là et prendre conscience que c'est « normal », mais si on le sait, on peut prendre davantage conscience de la puissance de l'égo au lieu de l'être.

Quelle est l'idée la plus fausse qu'on se fait au sujet du médico‑esthétique ? Que c'est permanent, que ça va régler tous mes problèmes, que plus courte l'intervention est, meilleure elle sera. L'impatience et le manque d'information. Nous n'avons pas encore appris que le corps est quelque chose que l'on doit respecter : toute invasion qu'on y fait, on va la payer de toute façon, d'une manière ou d'une autre. Nous n'arrêterons pas le vieillissement. Tout ce qu'on peut faire est d'améliorer notre condition intérieure, qui va donner un résultat extérieur plus naturel avec des moyens qui sont en respect avec le corps humain et le métabolisme de chaque individu. On doit être conscient des répercussions que cela pourrait avoir. Se renseigner. Ensuite, c'est faux de penser que ça va être pour toujours. Ce n'est pas permanent, et je défie quiconque de me montrer que quoi que ce soit l'est. Le corps continue de vieillir, la gravité fait son oeuvre, le vieillissement des cellules et de la peau sera toujours là.


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Dossier

Mathieu Baron Je t'ai connu il y a 10 ans, tu avais une silhouette similaire à celle que tu as aujourd'hui. Sensiblement, oui. À 18 ans, j'arrivais d'Europe où je faisais de la boxe, je pesais 168 lbs, 26 lbs de moins qu'en ce moment. Je mesure 6'2''. Ton poids a aussi affiché beaucoup plus sur la balance. Au plus lourd, je pesais 252 lbs. Énormément d'entraînement au gym et différents suppléments pour prendre de la masse. J'assume entièrement cette période de ma vie. Il y a beaucoup de préjugés sur les gens des téléréalités, j'en ai vécus. Quel était ton objectif de carrière à la fin de l'adolescence ? Je voulais être policier. Mes buts ont changé, vu le parcours que j'ai eu. Mon père était un joueur de hockey. Je suis revenu d'Europe à 4 ans et demi avec ma mère. Mon père y est resté. J'ai fait 18 écoles, connu beaucoup de déménagements. Tout cela pour dire que je n'ai jamais eu de routine dans ma vie. Je me tanne de tout. J'ai connu presque juste le changement constant. Ça te nuit dans tes relations amoureuses ? Oui. Mais je suis comme ça, c'est tout. Beaucoup d'amis me demandent quand je vais me caser. La pression qu'on a ici et l'importance accordée à l'image sociale me déçoivent beaucoup. Achète-toi un condo, case‑toi ! Si à 25 ans tu n'as pas acheté de propriété et une télé 65 pouces, tu n'es pas normal. Dans l'agenda de la vie, la case «se caser» n'existe pas pour moi. Donc, est-ce que d'être ainsi m'a nui ? Oui. Tu as été choisi pour Loft Story et tu as présenté un changement de look assez important. Pourquoi ? Je crois que c'était un trip du moment. J'avais 22 ans. Et comme pour beaucoup de jeunes, quand tu commences à aller au gym, il y a des gars de 30‑35 ans

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Un homme à (re)découvrir ! qui sont trois fois ta grosseur, et veut ou veut pas, quand tu trempes dans quelque chose, souvent tu veux devenir cela. Et ce n'est pas une excuse que je donne, ce que j'ai fait, j'ai voulu le faire. On t'a vu dans quelques rôles, souvent associés aux gros bras ou méchant garçon. Est-ce de cela que tu as voulu te défaire ? J'ai changé d'image en grande partie pour ma carrière. Sinon, je ne suis même pas appelé en audition. Aussi, j'étais tanné de ce rythme de vie, l'alimentation, l'entraînement. Aimes-tu mieux le Mathieu que tu vois aujourd'hui dans le miroir où il t'a plu à chaque moment de ta vie selon où tu étais rendu ? J'ai toujours aimé le Mathieu que je regardais et j'aime beaucoup celui d'aujourd'hui. C'est qui je suis et où je suis rendu.

différentes cultures, c'est ce qui m'a appris le plus dans la vie. J'ai un frère handicapé. J'entraîne chaque semaine au hockey des jeunes qui ont une déficience. Je suis avec le club de hockey Les différents depuis 6 ans. Tu peux revenir d'une soirée dans un club où l'important était la marque de vodka que tu avais achetée ou être avec ces gens là. Il n'y a rien de plus vrai, pas de jalousie, de chicanes. Te trouves-tu beau ? Oui. Ma réponse veut dire que je suis bien avec moi-même. Professionnellement, on peut te souhaiter quoi ? Des rôles comme comédien ou dans les médias comme chroniqueur. Je veux travailler avec des gens qui ont envie de travailler avec moi. La radio m'intéresse aussi beaucoup.

Ton opinion sur l'importance accordée à l'image ? Ça m'enrage un peu. Les valeurs devraient être ce à quoi l'on accorde de l'importance. Je ne crois pas que quelqu'un mérite un respect additionnel parce qu'il a six chiffres dans son compte en banque ou ce qu'il fait dans la vie. Peut-être que ces réflexions viennent du fait que j'ai trempé dans du faux longtemps. Tu fais référence à quoi ? La vie de clubs, qui n'est que du faux, qui amène une pression tellement inutile. Ça porte à faire des choix, qui, souvent, ne sont même pas réellement les tiens. Penses-tu que ceux qui sont pris dans cette pression d'image sont conscients qu'ils le sont ? Non, je ne crois pas. Qu'est-ce qui fait que tu es allé vers autre chose ? Peut-être l'âge. Aussi, je suis curieux de nature. Plus jeune, « Le nouvel ami ce matin dans la classe », c'était tout le temps moi. J'ai connu beaucoup de gens, avec

Photos © Lina Lemay • www.linalemay.com

Par Catherine Verdon Photos : Lina Lemay

Mathieu Baron s'est fait connaître avec son passage remarqué dans la 2e cuvée de Loft Story. À l'aube de ses 29 ans, il a choisi de changer son image, de façon assez marquante, reflétant exactement où il est rendu dans son parcours de vie. Après avoir été étiqueté pendant quelques années comme le gars aux gros bras et aux multiples tatouages, Mathieu entame aujourd'hui un nouveau chapitre dans son parcours professionnel. Rencontre avec un homme charmant, accessible et authentique, qui n'a pas peur de dire les vraies affaires et dont les choix de vie sont dictés par le respect et la liberté.


rencontre

Votre verre est-il à moitié plein ? Par Catherine Verdon

Stedman Graham était de passage à Montréal en septembre pour le Festival International du film Black de Montréal, où il a reçu le Prix d’Excellence en carrière 2012 pour l’ensemble de son parcours professionnel. Il y donnait aussi sa conférence sur les 9 étapes vers le succès. L'homme d'affaires, auteur d'une dizaine de livres et conférencier, est aussi connu comme Monsieur Oprah Winfrey. Il est définitivement un leader. Voici des extraits de sa conférence de presse, qui expliquent sa réputation et son succès et pourquoi ses livres sont des bestsellers dans le monde. « I searched for my identity most of my life : I thought it was about race, family and circumstances. Then, I realised it was about my lack of thinking, of processing things correctly, and my weakness of not being able to take information and making it relevant for whom I am, so that I could empower myself. That was the missing piece for me. We often define ourselves by external things. A lot of people know my relationship with Oprah and how I have been defined to her. Every time you step out of the door, people stick labels on you. So you have all these labels : gender, race, house, relationship, car, money, clothes that lead you to believe that this is who you are. These are socially constructed labels that people strongly believe in. Some people think they are special because they have a bit more money. The ability to discover yourself is not a process of having others define you, but you defining yourself. »

passions become the foundation for your development ? We don't teach that in our world. E teaches people how to be slaves and followers. People have unlimited abilities, based on their skills and talents. » « Take control of your destiny, don't be good at just one thing, be versatile, get along with different people, appreciate various cultures and see the glass half full. We have the technology to communicate all over the world. It's really about you taking control. Perform at the highest level. Don't be a follower but a leader. »

« The world sees you as you see yourself. » « My goal is to get people to eliminate this victimisation mindset that they can't succeed because of the color of their skin. Wrong. You can't succeed because of your unconsciousness to do so and your unawareness of your talents. It's a skill building process. When you look beyond the socially constructed environment that you're in ; when you get rid of your anger and when you believe in yourself : then, and only then, will things change. »

faire - voir - expérimenter- réussir sa vie !

« You need to filter the information to make it relevant to where you are going in life. » « The questions are : Who are you ? How do you self‑actualize ? Do talents, skills, abilities and

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Partout ici

Denise Robert  « Quand on a gagné un Oscar, j'ai reçu le lendemain un appel de Denise Filiatrault, pour nous féliciter, mais aussi me dire que nous allions payer pour. Plus d'attention serait portée vers nous, donc plus de critiques. Je lui ai demandé comment elle faisait pour composer avec cela, et elle m'a répondu quelque chose qui m'aide encore beaucoup aujourd'hui. Elle m'a dit : la vie est une parade : tu as le choix de la regarder passer, ou d'être dedans. J'ai ensuite compris autre chose. Une parade va vers l'avant. Il faut toujours regarder vers l'avant, parce que si tu te retournes pour voir qui est derrière, il y a toujours des clowns qui sont là et qui vont te passer dessus. Ce sont des métiers qui sont difficiles, la critique est facile. Il faut regarder vers l'avant. Ton but se trouve devant, jamais derrière. Et c'est bon pour toutes les sphères de la vie. » La productrice Denise Robert était de passage comme conférencière chez Impéria, hôtel & suites pour le premier dîner de la Chambre de commerce Saint‑Eustache, Deux‑Montagnes, Sainte‑Marthe‑sur‑le‑Lac, le 20 septembre dernier.

Ne manquez pas l'émission Partout Ici sur les ondes de TVBL (VOX 9) les mercredis 20h30, en plus de la nouvelle chronique resto de CatherineVerdon à l'émission Par les temps qui courent ! les vendredis.

Yannick Ollassa •La Bouquineuse boulimique

On aime !

www.tvbl.ca

Une invitation de

www.livresquementboulimique.com

Marie‑Claude Huard !

Un blogue apprécié par notre équipe et qui est tenu par une grande passionnée. On y trouve des critiques littéraires à propos d’un large éventail de livres. Pour poursuivre votre quête de merveilleuses lectures et faire des découvertes surprenantes !

Êtes‑vous, comme moi, emportée dans le tourbillon de la vie : le travail, les études et les enfants ? Vous êtes une super‑woman ! Vous vous devez de connaître la Soirée de Filles : Pures et Secrètes, spécialement concoctée pour vous.

Isabelle Fontaine donnera une rare conférence publique le 16 novembre. Partout Ici y sera. Croyez-moi, vous ne voulez pas manquer cette rencontre magique !

Maximiser la portée de votre influence : Comment captiver, fasciner et inspirer ?

16 novembre 2012 à 19h Pavillon des Arts de la Scène du Collège Saint-Paul, Varennes (QC) www.isabellefontaine.ca

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C'est la traditionnelle soirée de filles revampée avec un brin de folie, de partage et de surprises. Repas, DJ, conférence, prix de présence à un coût vraiment très abordable. Simple et accessible, venez vous éclater pendant quelques heures et vous verrez que le plaisir n'est pas un luxe.

Soirée de Filles à la Marina Venise à Laval Vendredi, le 23 Novembre 2012 Achetez vite vos billets pour vivre cette soirée unique !

www.soireedefilles.com Visitez la page Facebook !

Le 7 % des ventes publicitaires du 3ème magazine a été remis à La Companie Canada.

Prochain numéro : Dossier spécial « AUTEURS » Le bonheur de vivre de Christine Michaud

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Partout ici

y était…

Christine Michaud donnait la dernière conférence de la journée lors de la Rentrée d'automne Re/Max, où elle a charmé les milliers de courtiers immobiliers. Est‑ce que c'est ça qu'on appelle garder le meilleur pour la fin ?

Jack Canfield était à Montréal pour une journée très attendue, où il a donné une conférence ainsi qu'un atelier sur le succès. J'ai assisté à ce dernier, où j'ai beaucoup ri et pris plus de 10 pages de notes. Depuis, je mets ces trucs en application. Partout Ici ne s'en porte que mieux ! Christine Michaud, généreuse et attentionnée, et qui était ma voisine de siège, m'avait offert le billet. Merci la vie, merci belle amie !

La Comédie Humaine a tenu son souper‑bénéfice Partage et Passion le 3 octobre dernier à la salle Constantin de Saint‑Eustache. Les 300 convives ont partagé un repas avec plus de 30 artistes adorés des Québécois, ce qui a permis d'amasser une somme importante pour les jeunes !

Une émission spéciale signée TVBL sur L'affaire Dumont vous attend au : http://vimeo.com/49448328. Ce 30 minutes animé par la rédactrice en chef Catherine Verdon a été réalisé au Cinéma St-Eustache! Visitez leur page Facebook pour gagner vos laissez‑passer pour les prochains Tapis Rouge!

Rendez‑vous avec tous vos sens ! Pour voir l'entrevue de Nancie Ferron sur le plateau de Partout Ici et découvrir la boutique gourmande, rendez‑vous sur : http://vimeo.com/46386091. Découvertes et coups de coeur garantis ! Belles idées pour le bas de Noël ! • www.purelavande.ca

Nathalie Roy était pétillante et tout sourire au lancement du 3e tome des aventures de La vie épicée de Charlotte Lavigne. Elle a reçu amis, médias et fidèles lecteurs lors d'un 5 à 7 coloré et…sucré ! La rédaction a fait de belles rencontres !

Un mot  : WOW ! Isabelle Fontaine a offert sa conférence Performance, charisme et énergie à Lorraine le 4 octobre afin de donner un coup de pouce à Leucan Laurentides‑Lanaudière. Une femme intelligente, drôle, motivante, touchante, proche du public, qui se démarque par son propos unique et la façon de livrer son message. Isabelle figure dans le haut de la liste de mes conférences coup de coeur à vie ! Un nom à retenir, et à découvrir si vous avez la chance d'assister à un de ses rares conférences publiques.

La CCITB a présenté la 3e édition du populaire L'Aile Jeunesse en parle le 2 octobre dernier au resto L'Ardoise. Les gens d'affaires de la région ont pu réseauter, découvrir 3 jeunes entrepreneurs dynamiques et se régaler avec des bouchées signées Luc Laplante. Sur la photo  : Maxime Dufault (Deka‑Crossfit), Émilie Jobin (Émilie Jobin Design), Bassam Daher (Patient en ligne)

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Dossier

Joby Bachand en pleine formes ! Par Catherine Verdon

C'

est une grande femme rayonnante qui me sourit quand j'arrive. Elle fait plus vieux que ses 27 ans, par la confiance qu'elle dégage, et le côté très femme qui vient avec sa silhouette que je considère comme parfaite. Une silhouette de mannequin Taille Plus. J'ai voulu savoir ce que cela signifie, et comment ça se vit, d'être une Taille Plus, dans un domaine où l'image domine, où l'enveloppe corporelle est ce sur quoi les mannequins sont d'abord évaluées. Ma conclusion : pour Joby, ce qui domine, ce ne sont pas les livres (supposément) en plus qu'on remarque, mais plutôt une grande beauté intérieure, un magnifique visage à la symétrie parfaite et une grande confiance en la femme qu'elle est, et dont l'image devrait servir à redéfinir les standards. Rencontre. Tu n'as que 27 ans ? Tu fais très « femme »…

Je trouve ça difficile de parler de mon âge dans ce domaine. Les filles sont très jeunes. C'est un peu moins présent dans ma division, certaines femmes travaillent encore à 45 ans. C'est réconfortant. J'ai rencontré Rachel Blais, une mannequin qui fait la promotion du documentaire Girl Model. L'as-tu vu ?

J'en ai entendu parler. Il faut dénoncer certaines choses oui, mais il y aussi plein de beaux côtés et belles personnes dans ce domaine. J'ai un caractère fort, je sais où je m'en vais. C'est peut-être plus difficile quand tu commences jeune, des fois les filles ont 13 ans et en font 20. Mais la tête n'a pas 20 ans. Gagnes-tu ta vie avec cette carrière ?

Non. Mes contrats sont variables chaque année. Le Taille Plus au Québec est encore peu présent. Certaines travaillent plus que moi, elles ont plus de buste. Mais est-ce que je vais me faire augmenter la poitrine pour travailler plus, encore quelques années ? Non. Ils doivent me prendre comme je suis. T'es-tu déjà fait dire de perdre du poids ? Comment l'as-tu pris ?

Oui. On m'a demandé de perdre des pouces à la taille. J'avais 16 ans. J'ai voulu le faire, mais je suis aussi assez forte de caractère, je savais que

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ce n'était pas contre moi, ma personne, mais plutôt le moule standard qu'on exige des mannequins. Je me suis dit : je suis faite ainsi, j'essaie. Si ça ne fonctionne pas, tant pis ! J'ai fait un régime un peu fou pendant 4 mois. J'en ai perdu mes cheveux. Ils m'ont prise, mais je n'ai pas pu maintenir ce poids. J'aime manger. Tu trouvais-tu plus belle plus mince ?

Oh non. Je suis beaucoup plus belle maintenant, beaucoup mieux dans ma tête. Je suis accomplie. Je n'étais pas bien à l'intérieur. Joby mesure 5 pieds 8 pouces et quart. Son poids varie entre 175 et 180 livres, elle porte du 13-14 ans et fait 45 et demi de hanches. Durant notre rencontre, on blague sur notre choix de repas. Joby dit à la blague qu'elle est payée pour être grosse. Ce qu'elle n'est pas. Elle le sait. Je m'étais déjà entretenue avec elle sur le nom donné à sa division, qui me dérange un peu. Pas par rapport à elle, moi ou vous. Mais plutôt pour les jeunes filles, à qui on montre une femme comme Joby et à qui on montre que ça, c'est une Taille Plus, terme souvent associé au qualificatif « grosse ». Je voulais savoir ce qu'elle en pense. C'est peut-être un mauvais choix de terme, qui est juste le nom d'une division. J'aime mieux le terme anglais curvy. Le problème est que les gens associent Taille Plus à gros et ce n'est pas ça. Moi, je suis complètement à l'aise avec qui je suis. Je crois que ça me vient du père de mon fils qui est haïtien. C'est une culture avec un regard très différent sur la femme, qui aime mon type de silhouette. Je me suis sentie tellement femme quand j'étais avec lui que maintenant, je suis inébranlable. Les gens me disent que je ne suis pas grosse. Je le sais ! (rires) Je suis femme, je suis bien dans mon corps, je m'aime comme cela. Les gens sont notre miroir dans la vie : ils me renvoient l'image que j'ai de moi et cette image est confiante. Ça se sent.

40 de hanches. Elles sont minces. Cette division existe à New York. Te sens-tu parfois jugée dans ton travail ?

Oh oui ! J'ai appris à me connaître beaucoup dans ma relation avec le père de mon fils. Je me suis construite. Être dans le monde de la mode sans être passée par là, je serais complètement désemparée. Un photographe m'a déjà dit : Une chance que tu as un beau visage, parce que tu as de la cellulite et ça me fait une grosse job de photoshop. J'ai ri. Tu veux que je dise quoi ? Que je m'excuse ? Un autre m'a dit qu'il n'aimait pas shooter des grosses, que mes grosses hanches rendaient sa job compliquée, que j'étais pratiquement difforme. J'ai eu envie de pleurer. Et ensuite, je lui ai dit que s'il me parlait ainsi, je ne lui sortais pas ses photos. Mais sinon, je suis assez bien traitée, même si je trouve cela difficile de faire ma place dans ce monde là. Ça te tient à coeur de promouvoir la diversité corporelle ?

Oui. J'ai souffert longtemps, je me suis fait traiter de grosse à l'école. J'avais cette silhouette à 12 ans. J'ai reçu beaucoup d'insultes. Je veux encourager les femmes à s'aimer. Je souhaite que des compagnies de cosmétiques aient comme visage des femmes Tailles Plus. On dit entre autres que les filles sont si minces parce que les échantillons coÛtent moins cher à confectionner ainsi, y crois-tu ?

Non, c'est juste encore un peu tabou. Il a aussi plus d'argent à faire avec les tailles régulières, plus de clients. Arrêtez d'avoir peur d'une fille avec des formes. Ayez honte de vouloir correspondre seulement à ce que montrent la majorité des magazines. Je veux montrer une sphère qu'on montre moins. C'est dommage que les gens essaient d'entrer dans des moules qui ne sont pas les leurs.

Quelle est la définition de la Taille Plus ?

Quand tu portes plus que du 12 ans. Jusqu'à 18. Il y a aussi une division Healthy, taille 9-10 ans,

Photographe : Dugraff Maquillage & coiffure : Catherine Lavoie Styliste : Emmanuelle Neron Modèle : Joby Bachand


Dossier

Lumière sur

David Bernard

Par Catherine Verdon

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avid Bernard a un impressionnant curriculum vitæ pour ses 35 ans : auteur de 2 livres à succès, chroniqueur, conférencier, globe-trotter. Et malgré sa solide réputation en tant que conférencier dans le domaine du mieux-être, c'est souvent à son rôle de beauté du Banquier que les gens l'associent d'abord. Un rôle de beau gars, qui donne une splendide vitrine pour tout le reste, est-ce que ça ne comporte que des avantages ? C'est ce qu'on a voulu savoir. Rencontre avec un homme réfléchi, intelligent et magnétique, qui a beaucoup plus à offrir que le contenu de sa valise #26. Quelle relation as-tu avec ton rôle de porteur de valise ? C'est une relation polarisée, mais pour laquelle j'ai beaucoup de gratitude. Le Banquier a changé ma vie très positivement. Je dis souvent que quand l'élève est prêt, le maître apparaît. Dans ce cas-ci, le maître est un événement, Le Banquier. Tu parles ouvertement de la timidité qui t'a longtemps habité, comment est-elle à ce moment-ci de ta vie ? C'est en évolution. Mais j'ai 35 ans et je souffre encore énormément du syndrome de l'imposteur. C'est quelque chose que j'adresse, que je travaille. J'écris d'ailleurs beaucoup pour m'autocoacher. Te trouves-tu beau ? Des fois oui, des fois non. Toute ma jeunesse, j'ai été le vilain petit canard. Je n'étais pas un beau garçon. J'ai changé extérieurement, mais à l'intérieur, une partie de moi est encore sceptique. Donc certains jours, je me trouve cerné, tout croche. Crois-tu qu'un beau physique peut nuire dans le domaine de la croissance personnelle, que les gens se disent qu'une personne a du succès parce qu'elle a une belle bouille ? Si les gens se disent : il ne peut pas être beau et profond ? Honnêtement, je comprendrais ça un peu… Quand je termine ma conférence, alors que souvent les gens ont apprécié le message et le messager, je leur dis que je suis conscient qu'une heure avant, plusieurs étaient sceptiques. Mon message fonctionne parce que je l'ai appliqué dans ma vie , pas parce que je l'ai eu facile, mais parce que j'ai travaillé très fort, j'ai investi sur moi-même. C'est possible si tu le veux, si tu clarifies tes objectifs, si tu t'engages dans le processus et fais des efforts et tu persévères. On doit faire face à l'adversité, au jugement, à la fermeture. J'ai fait la paix avec cet aspect

là, en grande partie en tout cas. Plus jeune, j'étais dans le désir de plaire, d'être aimé, la peur d'être rejeté. Je me refermais plutôt que de prendre la chance que ça arrive. En vieillissant, j'ai utilisé la communication pour connecter avec les gens, mais j'ai frappé un mur : tu ne peux pas faire l'unanimité. C'est très difficile jusqu'au jour où tu fais la paix avec le fait que pas tout le monde va t'aimer. Pour certains tu es poche, pourri, et selon leur vision de la vie, certains ont même raison. Je suis en évolution là-dedans. Je ne m'en suis pas libéré à 100 %. L'antidote pour moi est simple : avant de dormir, je me demande si j'ai fait de mon mieux dans la journée, si j'ai été la meilleure version de moi-même, si j'ai été dans ma lumière. J'ai un grand côté existentialiste. À qui rendrais-tu hommage ? À mes parents. Ils m'ont appris à être un humain authentique, parfois vulnérable, courageux, intègre. Ils m'ont appris l'amour et que la vie n'est pas toujours facile, mais que ton attitude peut te faire passer à travers n'importe quoi. Ils sont mes 2 meilleurs amis.

Catherine Verdon et David Bernard

« J'ai une pratique spirituelle constante, pour me centrer, être dans mon essence, me donner la permission d'être qui je suis, et ne pas entrer dans les masques ou les vices de vouloir plaire et que les gens m'aiment, donc faire le caméléon et essayer d'être quelqu'un d'autre. »

« Je suis un grand perfectionniste en rémission. Plus jeune, mon père m'appelait Mister Perfect. C'est né de ma peur d'être rejeté et de ne pas être aimé. J'ai pris plus jeune une décision inconsciente d'être parfait. Si je suis parfait, tout le monde va m'aimer, non ? Même si je suis pas mal guéri, ça revient parfois en télévision, où je me sens tellement à la vue, que je me dis qu'il faut que tout soit parfait. »

Son agenda Conférencier professionnel Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? samedi, 10h30, TVA District V, jeudi 19h30 David Bernard, secondaire 4

Le Banquier, dimanche soir, TVA partoutici .com

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Dossier

L'essentiel… par Annie Berthiaume

La vie est ainsi faite, les gens nous jugent en regardant le quartier où l’on vit, la maison que l’on habite, notre tenue vestimentaire, notre métier, notre apparence. Étant brûlée sur 55 % de mon corps, principalement au visage, je sais de quoi je parle. Le jugement des autres, je l’affronte tous les jours, mais je me fous de ce que les gens pensent. L’important, c’est de s’aimer soi-même, d’être authentique, de ne pas tenter de camoufler ce qui nous distingue vraiment. Lorsqu’on se met au défi, de nouvelles expériences et des rencontres toutes plus enrichissantes les unes que les autres croisent notre chemin. L’amour des autres passe par l’amour de soi et non par l’apparence et les biens matériels que nous possédons. Si cette personne que je dis aimer habitait un quartier pauvre, perdait son emploi, subissait un accident lui laissant des contraintes physiques, l’aimerais‑je encore d’un amour vrai ? Qu’importe la beauté, le nombre de kilos, le métier d’éboueur ou celui de caissière ! Quand on regarde avec le cœur, c’est l’amour avec un grand A. Osez y croire ! Tous les matins, je passe devant le miroir et je m’aime. Je n’habite pas un château, je n’ai pas de piscine ni de spa, ni d’écran plasma, je ne possède pas une grosse voiture, mes meubles de salon ne sont pas à la mode et la déco… bof ! Mon mari n’est pas docteur, mais répare les champs d’épuration. À la maison, je regarde autour de moi et je constate que j’ai tout le nécessaire : ma famille (des humains !) et pas trop de superflu. J’aurais pu me passer de quelques achats impulsifs, de babioles pour bien vivre, ou plutôt mal vivre, finalement. Le paraître mène plusieurs vies, pourtant, ce sont les personnes qui sont importantes. Comme pour un cadeau, l’emballage, qu’il soit de velours ou de papier brun, importe peu ; l’important, c’est le contenu. Si vous êtes bien avec vous-même, les autres seront bien avec vous, peu importe votre « standing » social. Depuis le 1er août 1977, j’ai compris l’essentiel, clouée sur mon lit d’hôpital avec mon téléviseur 8 x 10, mes draps froids, mais ô combien de chaleur humaine ! Lorsque j’ai demandé à me voir dans le miroir pour la première fois du haut de mes 6 ans, j’ai dit : mais maman, je suis belle ! J’avais compris que mon emballage était différent et qu’en dedans, il y avait tout un trésor. Alors, laissez tomber la pression sociale. Écoutez votre cœur ! Quel a été un moment difficile de ta vie ?

Le moment le plus difficile à été lorsque j'ai été congédiée de mon travail. On invoquait mes compétences, alors que l'apparence était la vraie raison. T'es‑tu déjà demandé pourquoi cet accident figurait sur ton parcours de vie ?

Bien sûr que je me suis demandé pourquoi j'avais dû vivre ça. Une chose est certaine, rien n'arrive pour rien sur cette terre, mon livre en témoigne. Anny est l'auteure du livre L'Étincelle de vie

Choisiriez-vous votre santé? À 33 ans, j'ai appris que j'avais un cancer du sein. J'ai été opérée pour enlever la masse cancéreuse et j'ai ensuite reçu divers traitements. Deux ans plus tard, le cancer est venu me hanter une seconde fois. Cette fois, j'avais de grandes décisions à prendre. Je devais décider si je faisais l'ablation des ovaires et du sein. 24 heures : c'est le temps qu'il m'a fallu pour prendre la décision de tout enlever. Choisir entre la vie ou un sein, la décision n'a pas été trop difficile !

À travers cette épreuve, des forces et une détermination que je ne me connaissais pas se sont révélées. C'est donc armée de ces nouvelles forces qu'au bout de 2 semaines, pour la première fois après l'opération, je me suis regardée, nue, dans le Crédit photo : Neil Mota miroir. Nerveuse, mais déterminée, photo du Numéro rose, magazine Clin d'oeil, oct. 2011 ma réaction première fut de me trouver belle. Je ne pouvais détacher mes yeux de cette cicatrice qui marquait mon corps, qui laissait une trace du combat qu'il avait mené ! Oui, belle, c'est le premier mot qui m'est venu en tête à ce moment. Comment ne pas se trouver belle et aimer ce corps qui avait sacrifié une partie de lui pour me sauver ? À partir de ce moment, je ne me suis plus regardée de la même façon et ma vie a changé. Quand on parle de beauté, on pense souvent à la beauté intérieure, ce qui est important, puisque c'est l'essence même de la personne. Mais avec tout ce que j'ai vécu, je peux maintenant dire que la beauté extérieure est aussi importante. Pas pour les autres, mais pour soi ! Lorsqu'on apprend à aimer l'enveloppe que nous avons avec ses défauts, imperfections et qualités, c'est tout simplement merveilleux ! Après l'opération, on m'a souvent demandé si je me sentais encore comme une femme, si je sentais que j'avais perdu une partie de ma féminité, si j'étais encore capable de me trouver belle. Ce n'était pas demandé de manière à me blesser, mais je me rendais bien compte que les gens percevaient la perte d'un sein comme quelque chose d'horrible, presque comme un handicap ! Chaque fois, je répondais que non : je me sentais encore plus belle, j'étais bien avec ce nouveau corps. C'est pourquoi il y a un an, j'ai accepté de poser et de montrer ma cicatrice dans Clin d'oeil. J'avais envie de montrer aux gens que la perte d'un sein n'est pas une épreuve qui nous diminue. Au contraire, je suis aussi féminine qu'avant et beaucoup mieux dans ma peau. S'accepter et s'aimer tel qu'on est, c'est un sentiment extraordinaire. La vie est tellement courte, ne perdez pas de temps avec vos petits défauts, regardez plutôt tout ce que vous avez de beau ! Caroline Perron Survivante du cancer du sein • caroline@carolineperron.com

www.annyberthiaume.com • 418-933-1981

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MIeux-être

Le reflet de mon Être ! En se regardant dans le miroir, notre premier regard est celui de notre conditionnement. Ce que notre société et notre éducation nous permettent de voir : si nos cheveux sont bien coiffés, si nos traits sont selon le standard de la beauté ou si notre chemise est à la mode, Notre regard a été conditionné, nous donnant une évaluation de notre image. Correspondons-nous aux critères de ce qui est considéré correct, acceptable, performant ou réussi ? Dans la pratique de yoga, utiliser le miroir pour se voir dans la posture peut engendrer ce même piège : être axé sur le regard extérieur et non sur le regard intérieur, l’essence même du yoga ! Avez‑vous déjà fait l’expérience de VOUS regarder dans le miroir, regarder dans la profondeur de vos yeux, et de vous voir ? Avant de continuer, je vous invite à en faire l'expérience. Prendre un moment dans le silence avec vous‑même, vous voir dans votre regard ! C’est un exercice que je suggère fréquemment dans une démarche de cheminement personnel. Nous cherchons parfois loin à travers le regard de l’autre pour nous voir, pour avoir une approbation ou une confirmation. Souvent, nous oublions que l’essentiel se trouve en soi, dans notre propre regard. La pratique de yoga nous permet de développer ce regard d’intériorisation. Le mot yoga en Sanscrit veut dire « Union », corps‑âme‑esprit. Cette philosophie ancienne vise le lien avec soi‑même, la rencontre avec soi et son essence. À travers le mouvement du corps (le temple de l’âme), le silence, la concentration sur la respiration, c’est se regarder et SE VOIR intérieurement. Habiter son corps devient synonyme d'habiter le moment présent, en lien avec son être et son âme.

La pratique de yoga décrite par le grand sage Patanjali dans le Yoga Sutra nous enseigne la tradition de svadhyaya, qui est l’autoréflexion efficace, un moyen d'approfondir la compréhension de soi et la nécessité de l'auto amélioration, qui nous amène à changer nos attitudes et nos comportements. Le but ultime de svadhyaya est de se voir comme dans un miroir qui nous rappelle notre plus grand potentiel. En d'autres termes, les postures (asanas) sont comme un chemin vers l'intérieur, où réside notre vrai Soi. Pratiquer le yoga avec la conscience svadhyaya veille à ce que l'activité devienne la transformation et non pas simplement une application aveugle de la connaissance ou, pire encore, une activité abusive de la performance qui remplace le jeu du paraître. De cette façon, nous cheminons davantage dans le processus d'autoenquête et de la découverte de soi. Nous avançons également plus profondément dans le Soi, jusqu'à ce que finalement, nous découvrions le divin en Soi. Notre miroir intérieur, le reflet de notre Être !

Antoinette Layoun

Centre UNIVERSCITÉ Antoinette Layoun Psychothérapeute, Maître en Yoga www.antoinettelayoun.org

Ces images qui nous empêchent d’être nous-mêmes Une image juste de vous‑même favorisa votre bonheur, votre confort personnel et social. Une image juste de vous‑même ; non pas une qui vous enferme ou vous catégorise. En voici quelques exemples. L’image de la gentille vous empêchera d’exprimer vos limites, vos insatisfactions, votre colère. Vous voulez tellement défendre cette image de vous‑même, que vous la justifierez par la peur de blesser l’autre, la peur de déranger. Acceptez que votre vie puisse remuer l’autre. On arrive au monde en faisant mal physiquement à notre mère, pourtant on lui apporte le cadeau précieux de notre existence (qu’elle le reconnaisse ou non). Une personne qui ne «dérange» jamais est une personne assujettie à tout le monde. Ce que les autres pensent de vous, l’image de la méchante, que vous combattez de toutes vos forces, est une entrave sérieuse à votre liberté d’expression. Acceptez que les autres puissent vous percevoir ainsi. Cela vous permettra enfin d’être vous‑même. L’image de la rebelle vous empêchera de profiter de bien des bonheurs. Car même si ce qu’on vous demande de faire, ou d’être, convenait à vos aspirations et à votre potentiel, vous résisterez et direz non d’emblée. Rebelle oblige ! J’ai connu une personne qui résistait à un apprentissage pour lequel elle s’était inscrite. Je suis une rebelle, me dit‑elle, toute fière. C’est toi qui a choisi de suivre ce cours, lui dis‑je. Tu te rebelles face à tes propres besoins, là !

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L’image de la réussite vous fera acheter toutes sortes de choses que vous ne pouvez pas vous offrir, à vivre du stress financier, à ne pas vous accorder ce qui vous ferait tellement de bien. Vous fréquentez des personnes qui tiennent aussi à cette image et qui vous aideront à vous perdre de vue davantage. L’image de la réussite n’est pas la réussite. C’en est que l’apparence, et cette apparence est artificielle. L’image de la réussite spirituelle, à l’inverse de certaines autres, consiste à ne pas soigner son apparence, à négliger de se mettre en valeur, comme si cela faisait d’eux des personnes spirituellement évoluées. Se mettre en valeur est presque dégradant dans leur perception du monde. La maturité, l’évolution spirituelle, le cheminement personnel, appelez ça comme vous voulez, ne s’expriment ni par l’abondance monétaire ni par son absence. Elle s’exprime par une image « juste » de soi‑même, une image fondée sur la personne réelle, avec ses forces et ses limites. C’est une mise en action du meilleur de soi, qui s’exprime parfois par la douceur, parfois par la colère, parfois par la rébellion et parfois par l’adaptation, quels que soient les vêtements que vous portez. C’est une énergie vitale qui ne se soumet à aucune image socialement approuvée, ou même désapprouvée.

Lise Fortin

Formatrice en créativité, artiste, conférencière et auteure du livre RISQUER SA VIE À LA VIVRE www.creatiVIEte.com


Il est à combien de kilos, le bonheur ? par Marie-Josée Viau • mariejoseeviau@hotmail.com

Dossier

Votre apparence après une chirurgie du sein La femme qui traverse l’épreuve du cancer du sein a plusieurs inquiétudes, dont il est rarement question, mais qui sont pourtant une source importante de stress. Des questions comme : que vais‑je porter à la sortie de l’hôpital et les jours suivants ? Qu’est‑ce qu’un soutien‑gorge adapté et surtout, à quoi ressemble‑t‑il ? Vais‑je pouvoir porter un maillot de bain à nouveau ? Comment sera mon apparence ?

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lusieurs femmes dans la quarantaine souhaitent retrouver le corps qu’elles avaient à 20 ans ! Il m'est impossible de faire partie de cette catégorie. J’ai ressenti trop de regards posés sur lui pour avoir pu lui vouer un intérêt marqué ou positif ! La lourdeur de ma différence corporelle a fait le poids dans l’accumulation des mauvais traitements que j’ai toujours su lui proposer en le gavant de nourriture malsaine. Je n’ai aucun souvenir doux, quand je ferme les yeux, d’une beauté quelconque lors de ma première communion, de mon mariage ou de tout moment important de ma vie. Malgré les jolis vêtements, il est impossible de faire abstraction, ne serait‑ce qu'un instant, de cette couche de graisse qui contrôle tout.

Pour la sortie de l’hôpital, il y a des camisoles conçues spécifiquement pour cette période. Ces camisoles ont des pochettes pour y insérer un ou deux drains ainsi que des prothèses de mousse pour avoir une certaine forme après une mastectomie. Ensuite, la femme peut porter un soutien‑gorge de transition qui s’attache à l’avant (parfait quand les mouvements de l’épaule sont limités !) et qui est très confortable. Bien sûr, il est possible d’y insérer une prothèse de mousse. La camisole et le soutien de transition peuvent être portés en alternance pour une période de 6 à 8 semaines, le temps requis pour que la chirurgie soit bien guérie. Après cette période, il est temps de choisir des soutiens‑gorge à votre goût, avec une prothèse externe de silicone. Il existe plusieurs modèles de prothèses : symétriques et asymétriques, de diverses formes et textures, avec plus ou moins de projection, dans plusieurs grandeurs, en plus de celles spécialement conçues pour la baignade ou durant le processus de reconstruction. Il y en a même qui adhèrent directement à votre corps.

J’ai été obèse jusqu’à 35 ans ! Toute une VIE. Un jour, le pèse‑personne a affiché un immense 368 livres. J’ai alors senti que je n’avais aucune valeur. N’ayant jamais pu faire de choix, comment aurait‑il été possible de savoir qui j’étais ? Je ne savais pas si j’aimais faire du canot, car un corps obèse ne fait pas de canot. Je n'ai jamais choisi un amoureux, puisqu’on n’aime pas la lourdeur de mon genre. Je n'ai jamais laissé libre cours à ma créativité de peur de n’être douée en rien. Alors, comment reconnaître la valeur de Marie‑Josée Viau ?

Découvrir la prothèse la plus appropriée à votre condition et faire le meilleur choix se fait avec une technicienne certifiée en ajustement pour vous guider, vous informer et vous mesurer, pour trouver non seulement la meilleure prothèse, mais aussi les soutiens‑gorge vous convenant le mieux, selon votre condition et votre morphologie.

À 35 ans, je commandais 2 repas distincts chez McDo, dont je m'empiffrais dans le fond du stationnement en solitaire. Je soupais avant que la famille arrive et je mangeais une 2e fois normalement devant eux. Je ressentais des douleurs de fatigue extrême dans les genoux en position assise. Debout, à faire la file, mes chevilles peinaient à supporter ce corps. Rapidement diagnostiquée avec une faiblesse aux chevilles, il était impossible pour moi d’être inscrite dans un gym. Mon corps a été, pendant 3 décennies, une prison à haute sécurité. J’ai souhaité le fuir à de nombreuses reprises. À 35 ans, un fusil dans la bouche, j’ai décidé de m’en départir. J’ai eu peur que le coup ne suffise pas à faire voler en éclats cette chair si laide collée à moi. Avec la crainte de rater ce projet de me débarrasser à tout jamais de mon ventre tablier, de mes seins plus lourds que des pastèques, de mes bras remplis de bourrelets, de ces genoux cachés sous une peau surchargée, j’ai déposé le fusil.

Oui, il est possible de porter un chandail assez moulant. Oui, il sera possible de porter un maillot de bain : des maillots une pièce, des tankinis et même des bikinis ! Et la prothèse tiendra bien en place en piscine ou à la mer, à vos cours d’aquaforme ou lors de vos entraînements. Quant à la question du soutien‑gorge adapté et de son apparence, il s’agit d’un soutien avec une doublure derrière laquelle nous glissons une prothèse pour la maintenir bien en place. C’est aussi simple que cela ! Il en existe divers modèles : coussinés, avec dentelle, tout confort, bustier, sportif, etc. Il y a même des camisoles et t‑shirts avec soutiens‑gorge intégrés !

C’était il y a 9 ans. En 18 mois, j’ai allégé ma vie de 220 livres. J’ai créé de nouvelles habitudes de vie. Je célébrais 3 minutes d’activités physiques plutôt que de m'en vouloir pour les 27 autres où j’étais couchée au sol, à tenter de suivre l’entraînement. J’étais fière d’avoir mangé un gros pot de yogourt au lieu de me taper sur la tête à ne pas avoir respecté la petite quantité proposée dans le Guide alimentaire canadien. Je me félicitais pour chaque livre éliminée au lieu d’être déçue de l'idéal pas encore atteint. J’ai donné naissance à un nouveau corps, qui possède des courbes naturelles. Un minois que j’aime voir en photos. Je m’amuse au même rythme que mes jumelles de 16 ans. Ma posture, bien droite, dégage la fierté d’exister. On vient de me décerner le prix « Modèle Dove Estime de soi 2012 » avec 7 autres femmes inspirantes. Je sais très bien que sans ce corps, je n’aurais pas su m’inspirer moi‑même. Je fais doucement la paix avec les blessures physiques et morales que je me suis infligée en tant qu'obèse. Mon corps actuel, mon cœur et ma tête ne feront jamais tout à fait un. Ça s’appelle LA VIE, après la survie.

Bref, il existe toute une panoplie de produits postmastectomie, qui vous aidera non seulement à retrouver le confort et votre image corporelle, mais aussi la confiance, la féminité et la qualité de vie à laquelle vous tenez tant !

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Julie Faucher

Présidente, Studio Equilibra inc www.studioequilibra.com

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portrait personnalité d'affaires/entreprise

Par Sylvie Côté - www.sylviecote.com

Liane Dufresne :

massothérapeute et championne mondiale de tir au poignet Une histoire incroyable…et vraie ! À 12 ans, déterminée à se rendre à son cours de gymnastique, Liane Dufresne a pris son père endormi dans ses bras, l’a amené à la porte, où elle l'a mis sur ses pieds avant de lui dire : Bon, tu es debout, viens me conduire. Le début d’une longue aventure Ce geste a éveillé son père, ancien homme fort des années 80, qui inscrit alors sa fille à un premier concours de femmes fortes, où elle se classa 3e. Sa mère, fermée à l’idée au départ, fut éprise d’une grande fierté. En 1985, Liane a obtenu son premier titre de championne canadienne et de championne du monde de tir au poignet. Jusqu’en 1998, elle a défendu son titre grâce à sa détermination, sa force, sa pratique de visualisation et un entraînement stratégique rigoureux. L’année suivante, elle rencontre l’homme de sa vie, John Robert, adepte du tir au poignet. De cette union naîtront Joliane et Joshua. Fort à parier que nous les verrons un jour prendre la relève ! En septembre 2011, Liane Dufresne fut intronisée au Temple de la renommée.

Liane Dufresne

La massothérapie En 1985, elle commence la massothérapie. Graduellement, une nouvelle passion s’éveille. Liane s’attache à ses clients, qui manifestent leur regret lorsqu’elle s’absente pour ses compétitions. En 1997, un jeûne clarifie ses idées. Elle visualise son entreprise et commande sa famille à l’Univers. À son retour, le centre de massothérapie Liane Dufresne voit le jour. Aujourd’hui, une équipe chevronnée promulgue des soins du corps, des traitements anticellulite efficaces, plusieurs types de massage où chacun y trouve son bonheur, pour la détente ou pour réparer les muscles endoloris. Le regard du père Tout n’est pas toujours rose dans la vie d’une championne. Son père, fier de sa fille athlète, voudrait aider la jeune maman qui ne perd pas son poids après ses grossesses. Elle me dira que son miroir lui reflétait une image qui était aussi inconnue d’elle-même, mais dont elle n'a pu se départir, jusqu’à ce qu’elle découvre le programme Ideal Protein. Fière du résultat obtenu, elle offre maintenant ce service à sa clientèle, avec la même philosophie de réussite pour ses clients, en les accompagnant tout au long de la cure pour un résultat optimal et durable.

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Une femme de valeurs Liane Dufresne a la même intégrité au travail et dans sa vie privée. Sa famille est intégrée à sa vie et à sa carrière comme le Yin et le Yang. Elle me dira d’ailleurs qu’elle encourage fortement les parents à supporter leurs jeunes dans la pratique d’un sport ou d'un art avec assiduité. Après tout, on ne vit pas juste pour travailler…

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Dossier

Regard sur Annie, une femme de défis As‑tu l'impression que la vue aurait changé quelque chose dans tes choix de vie ?

Des fois je me pose toutes ces questions que tu peux avoir. Fondamentalement, je ne pense pas que je serais très différente. Je suis une femme de défis, je pense que la vie m'en a offert un bon. Je ne m'empêche pas. Longtemps, je me suis sentie très différente, me suis dit si je voyais… Annie me confie qu'elle a un nouvel amoureux.

C'est difficile d'introduire Annie Lalande sans vouloir écrire tout un témoignage à son sujet. Cette femme non-voyante est arrivée comme un ange dans ma vie, sentiment certainement partagé par tous ceux qui la fréquentent. Elle est pétillante, sème la joie de vivre, me fait me questionner sur mes priorités et donne un sens unique à la notion de rencontre humaine. Généreuse, elle s'est prêtée au jeu de l'entrevue. On se fait une première idée des gens souvent par leur démarche, leurs vêtements, leur apparence. Tu ne les vois pas. Comment te fais‑tu une idée des gens que tu rencontres ?

C'est dans la poignée de main en premier. Après, c'est dans l'énergie. Est‑ce que ça te passe par la tête de savoir de quoi ils ont l'air ?

Si je viens à rencontrer une personne plus fréquemment, oui, quand une relation s'installe. Avec le temps, mais ce n'est pas ma préoccupation première. Par contre, je me préoccupe beaucoup de ce que moi j'ai l'air. C'est important pour moi. Tu as gardé la préoccupation de ce que tu as l'air, même en ne te voyant pas ?

Oh oui. J'aime les vêtements et la mode. Les gens avec qui je magasine me connaissent très bien et la façon dont je me sens dans un vêtement est très importante. Je demande à la personne de me décrire le morceau, me parler des couleurs. Les vêtements définissent comment je me sens. J'ai un p'tit look de rocker. J'ose. J'ai été très longtemps sans me maquiller et j'ai recommencé récemment.

Ça, c'est une autre affaire, au niveau amoureux. Ce sont les hommes qui viennent vers moi, je peux moins aller vers eux. Tout l'aspect de la séduction, les premières approches. C'est une autre game. Te fais‑tu plus choisir que tu choisis ?

J'ai toujours laissé ça être ainsi, inconsciemment j'avais peur d'être toute seule et je prenais le premier qui passait, ça n'a pas toujours été un succès. J'ai vécu beaucoup de déceptions, je pensais : Qui veut d'une mère monoparentale non‑voyante, avec un chien ? Là, j'ai choisi, je me suis donné ce privilège, je n'étais pas pressée.

« Ce que je manque, c'est la première impression, mais elle nous fausse tellement. Pour avoir déjà vu, c'est ce que je trouve. C'est le fun de voir, ne me méprenez pas. Je pense que des fois nos yeux peuvent nous tromper, et rapidement. On ne va pas plus loin. On manque des affaires. Ça, je ne l'ai pas. »

Par Catherine Verdon

guéri des choses. Je crois que j'ai perdu la vue parce que quelque chose s'est débranché quelque part, parce que j'ai vu des choses que j'aurais préféré ne pas voir quand j'étais petite. Je pense que mon corps et mon cerveau ont voulu me protéger. Ça fait un peu flyé de dire ça, mais je crois profondément qu'une reconnexion est en train de se faire. Quelle est la plus belle chose que tu as vu sans voir ?

Ma paix intérieure dans la nature. Les dauphins aussi, quand je suis allée en voyage. C'était très intense. Et la plus laide ?

Le cri d'un être souffrant, quelqu'un de mal pris, un voisin. Je sentais mon impuissance, j'aurais voulu courir, aider. J'ai appelé le 911. Annie retient des larmes, puis pleure doucement.

Est‑ce que ça t'arrive souvent de te sentir ainsi ?

Non, plus maintenant. Je me suis sentie vraiment impuissante face à l'autre, ça va chercher mon côté sauveur, me fait vivre l'impuissance que j'ai parfois dans le fait de ne pas voir. Ouf ! Ta question est allée chercher quelque chose de profond. Quel est ton plus grand rêve ?

De revoir. Et j'aimerais beaucoup beaucoup travailler pour Harley Davidson. Je veux transmettre que tout est possible. Moi, je le vis ,Harley Davidson. Je fais de la moto avec mes amis. It's a way of life. Je le vis à ma manière, malgré que je ne vois pas, c'est trippant ! Annie Lalande est massothérapeute Le regard des mains St‑Eustache • 450‑473‑6417

Est‑ce que si tu pouvais ravoir la vue tu la reprendrais sans hésiter ?

Sans hésiter. Parce que ce que j'ai appris, c'est ancré profondement. Je suis convaincue que je vais revoir un jour. Je crois qu'il y a des raisons inconnues pour lesquelles j'ai perdu la vue. C'est une maladie dégénérative qui habituellement va se développer beaucoup plus tard, vers 45 ans. Je l'ai perdue entre 16 et 20 ans. La maladie s'appelle la rétinite pigmentaire. J'ai rencontré le Dr Koenekoop, à savoir si le diagnostic est encore valable. La médecine a tellement changé. Il a un doute que ça puisse être la dégénérescence maculaire. Je serai peut‑être sur un protocole. Ça fait plus de 25 ans que je ne vois pas, je peux bien attendre un peu ! Je vis bien avec le fait de ne pas voir. As-tu des attentes qui pourraient te décevoir ?

photo © Marie-Claude Beaudet • www.ofocus.net

Je te dirais qu'il y a 5 ans, 3 ans, j'aurais pu être déçue, mais plus maintenant. Je me sens en paix, j'ai partoutici .com

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Bouquins

Q u an d Pa rt o u t Ic i en qu ête sur photo © Zabellphoto

Martin Michaud Maux à mots

Par Catherine Verdon

Johanne Fontaine, tu vis l'aboutissement d'un beau projet ! Oui ! Je partage dans le livre mon cheminement. Ça a été de me demander et d'amener les gens à réfléchir à ce qui fait que j'ai un cancer ? Incurable, dans mon cas. J'ai décidé que je m'en sortirais. Je suis allée puiser dans cette rage de vivre. J'ai écrit ce livre en toute humilité, il y en a plein sur le sujet, pour s'aider à vivre, sur le bien‑être. Je crois que celui‑ci nous donne ce qu'il faut pour ne pas baisser les bras. J'ai été en rémission, au moment où je te parle je suis en récidive. Je pourrais complètement m'écrouler, mais non ! Ce n'est surtout pas le moment de baisser les bras. On verra l'issue de ça. Tu écris très bien, on peut d'ailleurs te lire comme collaboratrice dans le magazine, mais tu as quelque peu le syndrome de l'imposteur. Ou tu l'avais. Tu as douté beaucoup. Comment s'est passé cet aspect à travers les nombreuses pages ? D'abord, c'est quelqu'un qui m'a convaincue d'écrire, je n'aurais jamais fait cela autrement. On m'a convaincue que j'avais quelque chose à écrire. Ensuite, ça a été le plaisir d'être à mon bureau et d'écrire. Le temps avec moi‑même. Je suis allée chercher toute la luminosité dans ma maladie. C'était intéressant de faire un certain ménage, d'aller fouiller dans mes cahiers. Je suggère d'écrire tous les jours dans le livre, mais je n'arrive pas à le faire quotidiennement. J'ai des rages d'écrire et c'est un outil idéal quand je n'arrive plus à m'exprimer autrement. Je vais moins dans la colère que plus jeune, il y a l'écriture. Depuis que j'ai fini ce livre, je fantasme à l'idée de peut‑être écrire de la fiction. Je trouve que ceux qui écrivent ont un des plus beaux métiers du monde : où tu veux, ce que tu veux, quand tu veux. Mon livre est vraiment un gros JE, j'espère que ça pourra donner du pep, du courage, que certains pourront s'identifier à moi, trouver leur plein pouvoir. Je parle aussi que dans l'avenue de la maladie, les gens ne savent pas qu'ils ont des droits, par exemple qu'il y a un ombudsman dans un hôpital. C'est un livre qui parle d'expression de soi : s'exprimer et dire. On te verra au Salon du livre ? Oui ! et j'ai réservé des salles pour des mini‑conférences et ateliers le samedi et le dimanche. Il y a une partie du livre qui est en ce sens, des exercices que les gens peuvent faire entre eux, avec des amis.

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V

ous êtes reconnu comme étant l’un des meilleurs auteurs de romans policiers au Québec. Est‑ce que le type de livres que vous écrivez s’est imposé à vous ou l’avez‑vous plutôt choisi ? Un peu des deux, en fait. J’ai écrit deux romans sur une période de quinze ans avant d’être publié. Un premier, tellement mauvais qu’il n’est jamais sorti de mes tiroirs ! Le deuxième a été refusé par toutes les maisons d’édition de l’Univers (ok, j'exagère, j'avoue ne pas avoir fait des envois de manuscrit en dehors de notre galaxie). Moi qui croyais écrire de la grande littérature, mon ambition de gagner le Goncourt venait d’en prendre pour son rhume ! (Rires) Puis, au moment où seule ma mère et mon chien croyaient en ma capacité de devenir écrivain, j’ai retrouvé un fichier dans mon ordinateur. Un an plus tôt, j’avais jeté quelques notes concernant un projet d’une série de romans qui mettrait en vedette un enquêteur du SPVM. Le personnage principal s’appelait Victor Lessard…

photo © Philippe-Olivier Contant / Agence QMI

Qu’avez‑vous en commun avec votre personnage principal, Victor Lessard ? Victor et moi partageons la même sensibilité, la même vulnérabilité. Et un amour inconditionnel pour nos enfants. Eille, suis‑je vraiment en train de parler de lui comme s’il existait, là ? (Rires) Vos trois premiers romans ont connu beaucoup de succès, est‑ce que cela crée une certaine pression pour le suivant ? Je suppose que oui, d’une certaine façon. Mais rien ne m’impose plus de pression que mon propre besoin de me dépasser, d’aller au bout de moi‑même. Je suis mon pire bourreau ! Quand vous êtes en période d’écriture, votre vie ressemble à quoi ? À tout ce qu’il ne faut pas faire pour avoir une vie équilibrée ! En fait, je n’ai pas de vie tout court. Je travaille de très longues journées, souvent de huit heures le matin à dix heures le soir, sans prendre de pauses. Et je bois trop de café. Je ferai mieux la prochaine fois, promis ! Qu’est‑ce qui vous inspire dans l’écriture d’un livre ? Les gens et leur histoire. Celle qu’on peut lire sur leur visage, sur leurs mains, dans leurs yeux. Et celle qu’ils racontent lorsqu’ils parlent. Il suffit d’observer et d’écouter. Tout est là. Quel livre auriez‑vous aimé écrire ? Il y en a tant ! Tant de livres qui m‘ont habité au point de me donner des complexes, de m’empêcher d’écrire. Mais si j’avais à n’en nommer qu’un, je dirais Mr. Vertigo, de Paul Auster, pour la puissance et la singularité de l’histoire. Ceci dit, je regrette déjà mon choix ! Il y en a des centaines d’autres ! M’enfin… De quoi êtes‑vous le plus fier ? D’avoir tenu en vie pendant près de vingt ans mon rêve de devenir écrivain. De n’y avoir jamais renoncé, malgré les périodes difficiles, malgré le découragement. Comment vivez‑vous avec la critique ? J’essaie de ne pas m’attarder trop longtemps aux bonnes et de tirer du positif des mauvaises. Cependant, j’avoue que je suis encore au point où une critique mitigée en efface dix dithyrambiques. Mais je travaille sur ma carapace ! (Rires) Avez‑vous un conseil pour les gens qui rêvent d’écrire ? Cessez d’y rêver et écrivez ! Quand vous aurez commencé, aimez chaque mot écrit et détestez votre hâte d’arriver à quelque chose.

Julie Niquette

Chroniqueuse littéraire julie_pour_partoutici@hotmail.fr


Bouquins

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La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver. — Jean Guéhenno

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La Magie, de Rhonda Byrne (Éditions Un monde différent) Rhonda Byrne, celle que l’on connaît bien pour avoir écrit Le secret, qui a obtenu un succès sans précédent, nous revient avec La Magie. Si, comme moi, vous avez envie d’ajouter de la magie dans votre vie, suivez le programme de 28 jours offert par cette dernière. Comment l'intégrer dès maintenant dans votre vie ? Commencez simplement par mettre l’emphase sur ce qui fonctionne et à orienter vos pensées vers ce qui vous remplit de gratitude ! Si vous souhaitez connaître d’autres trucs utiles et puissants, les pages de La Magie sauront vous en proposer bien d’autres. Un contenu accessible et stimulant est à votre portée !

Pensouillard Le hamster, de Dr Serge Marquis (Éditions Transcontinental) Les librairies sont remplies de livres qui traitent de l’ego, qui est responsable de ce tapage intérieur qui occupe continuellement nos pensées et qui nous complique bien souvent l’existence. Nous sommes tous, à plus ou moins grande dose et selon le moment, aux prises avec ce discours incessant de notre ego, de notre Pensouillard. Ce livre est unique : il nous fait sourire en nous permettant d’apprivoiser notre petite voix intérieure. Il s’agit d’une démarche différente, vivante et pleine d’humour offerte par le Dr Serge Marquis.

Universel Coiffure, de Caroline Allard (Éditions Coups de tête) L’auteure des Chroniques d’une mère indigne et Pour en finir avec le sexe nous revient avec son premier roman qui porte sur le droit humain fondamental d’avoir une belle coiffure, rien de moins ! En fait, sur la planète jumelle, c’est un droit consacré. Deux habitants de cette planète viennent sur la nôtre pour « répandre la bonne nouvelle ». Le quotidien pour le moins commun de Sylvie, coiffeuse de St‑Lin, sera chamboulé, et que dire du monde de la coiffure sur la planète Terre ! Une histoire très originale !

Cardio Plein Air, S’entraîner à ciel ouvert, de Danielle Danault (Éditions Trécarré) Faire du sport autrement, ça vous dit ? Si comme moi, il vous arrive de manquer de motivation à vous rendre au gym, le concept présenté dans ce livre est probablement pour vous. Ce livre, c’est un entraînement complet en plein air. Son contenu ? Un programme adapté aux résultats que vous aurez obtenus dans le questionnaire, des trucs et des conseils sur la préparation à l’entraînement, des notions sur l’alimentation et des trucs antistress. À l’aube de l’hiver, c’est aussi possible. Il suffit de se vêtir en conséquence.

Neige, textes de France et André Dion, photographies de Christian Chevalier (Éditions Du Sommet) Neige est un livre magnifique qui met en lumière la beauté d’oiseaux qui vivent au Québec pendant l’hiver. Les photos sont d’une exceptionnelle beauté et ne peuvent laisser le lecteur indifférent. Il s’agit d’un hommage à ces anges ailés. Par Julie Niquette

Écrire !

J'ai commencé à écrire vers l'âge de 50 ans. Personne ne naît en sachant écrire ; c'est en pratiquant qu'on devient un auteur‑écrivain. Mon premier livre m’a pris deux ans, mon quatrième, trois mois ! Mon truc est simple. Lire, lire et lire encore sur votre sujet d'écriture. Cette phrase du célèbre auteur britannique H.G.Wells est élémentaire. Un auteur se construit en lisant d'autres écrivains. Faites des schémas, planifiez la structure de votre histoire, imprégnez‑vous bien des personnages. Écrire un livre, c'est comme construire une maison. Aucun architecte ne commence un chantier sans plan : un plan simple, des phrases courtes, aucune longueur ! Maintenant, il n’y a plus rien d’autre à faire que d’écrire, laisser place aux mots, phrases et paragraphes qui décrivent votre histoire. Sans jamais retourner en arrière, sans s'en faire avec quoi que ce soit d’autre, sans même regarder la syntaxe ou l’orthographe. Il suffit de continuer, toujours de l’avant, jusqu’à la dernière ligne. Ne jamais rester accroché sur une phrase, un paragraphe ou une situation, même si ça semble être problématique. Ensuite, et seulement ensuite, il faudra se relire. Votre meilleure amie : la grammaire ! C'est qu'elle aime avoir le dernier mot ! Débute alors la vérification de la syntaxe, les fautes d’orthographe. Puis, je recommence, plusieurs fois, si je considère que cela s’avère nécessaire, en mettant plus d’attention sur la composition des verbes ou l’orthographe, et il en sera ainsi jusqu’à ce que je ne puisse plus rien y changer.

À surveiller

En terminant, un dernier petit truc : écrire beaucoup. Et lire encore plus !

La sortie de l’autobiographie de Mme Nicole Bordeleau, prévue pour le 31 octobre, aux éditions de l’Homme. Nous en reparlerons dans un prochain numéro !

Robert Sirois, Auteur robert.sirois@live.ca

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Plein air sur les sentiers !

L’autre côté de Tremblant Tout le monde connaît Tremblant, sa montagne de ski et son village coloré à l’européenne qui comblent des milliers de touristes d’ici et d’ailleurs. Il est vrai qu’il est plaisant d’y flâner ou de marcher vers son sommet par les différents sentiers proposés. Mais connaissez-vous le sentier du Centenaire ? Possible que non, car pour le dénicher, il faut emprunter une autre route et quitter la foule. Vous le trouverez du côté du Lac Supérieur, à l’entrée du parc de la Sepaq, dans le secteur de la Diable. C’est un sentier que je qualifierais d'avancé. Il a été tracé sur les crêtes du massif de la Vache Noire en 1995 pour souligner les 100 ans du parc. Le sentier fait 9,2 km de long et propose un dénivelé de 400 m. Le randonneur a deux options pour débuter le parcours. La première est de stationner son véhicule à l’entrée puis de revenir sur ses pas pour emprunter le sentier. La seconde est de se rendre 3,2 km plus loin au camping de La Sablonnière pour le faire en sens inverse. Quoi qu’il en soit, il aura à faire 3,2 km de plus par la route pour retrouver son transport. Comme le sentier ne fait pas une boucle, c’est une malheureuse obligation. Si vous voyagez en groupe avec plus d’un véhicule, je suggère fortement de laisser un de ceux-ci à la fin de votre parcours afin d’éviter cette balade sur l’asphalte en bordure de route au retour, qui n’est pas toujours sécuritaire. Préparez-vous à souffler ! Le sentier débute par une montée abrupte qui se prolonge grosso modo sur 3 km. Le système cardio travaille davantage, mais les muscles qui ne sont pas encore fatigués sont vos meilleurs alliés. La balance du parcours se fait pratiquement tout en descente. Vous trouverez de magnifiques points de vue sur les montagnes laurentiennes et pourrez aussi voir la rivière Diable, tel un serpent qui rampe à travers la forêt mixte avec ses nombreux méandres. Il y a 8 observatoires tout au long du chemin. À certains endroits, pour faciliter la montée, vous trouverez des câbles et même un escalier pour permettre la poursuite de la randonnée. C’est un sentier magnifique en 3 saisons. Au printemps, boue et moustiques sont au rendez-vous et rendent la progression plus difficile et moins amusante. Par contre, si vous chaussez des raquettes, cette piste sera votre coup de cœur hivernal à la suite de grosses bordées. Cette sortie figure à la liste des sentiers comptant pour le certificat du randonneur québécois. Comment s’y rendre ? De la 15 Nord, qui devient la route 117, tournez sur la rue Saint-Faustin. Tournez à droite sur la rue Principale et suivez celle-ci jusqu’au chemin du Lac Supérieur à gauche. Continuez tout droit en gardant la droite sur l’embranchement pour l’entrée du parc.

Alexis Nantel

Organisateur d'aventures en hautes montagnes www.alexisnantel.com


Santé

À l’image…

de l’estime de soi En lisant les potins des magazines ou en écoutant votre téléroman favori, vous ressentez la pression sociale reliée à la perception de votre image corporelle. C’est constant et bien réel. Quel homme n’a pas déjà envié les pectoraux d’un mannequin de Calvin Klein ? Et les jeunes filles ne veulent-elles pas ressembler à leur poupée Barbie ? Face à ces images irréalistes que l’industrie nous impose, il n’est pas étonnant de voir autant de femmes et d’hommes perdre leur estime d’eux‑mêmes. Voici des moyens bien à votre portée afin de vous réconcilier avec votre propre image.

Êtes-vous une statistique ? Saviez-vous que : »» »» »» »»

une femme sur deux au Québec souhaite perdre du poids ? la moitié des Québécoises font plus de deux régimes par année ? le tiers des petites filles de neuf ans a déjà tenté de perdre du poids ? chez les femmes désirant perdre du poids, l’amélioration de l’apparence comme motivation prédomine sur l’amélioration de la santé ?

Entre une société qui nous envoie une image difforme de la beauté et un environnement qui favorise la sédentarité et la malbouffe, il devient difficile d’atteindre un équilibre entre santé et bien-être.

Vendeurs d’idéaux Il est bien normal d’avoir une image déformée de notre corps lorsque la « beauté sur mesure » nous côtoie chaque jour. Pour atteindre leurs idéaux de beauté, certains seront prêts à payer n’importe quel prix, y compris celui de leur santé. Par exemple, les méthodes drastiques de perte de poids sont souvent nuisibles pour la santé. Ces produits peuvent procurer un effet inverse en induisant un gain de poids à long terme. De plus, ces régimes demeurent souvent temporaires et n’amènent pas d’amélioration des habitudes de vie. Agissez directement en modifiant graduellement des éléments de votre alimentation ou de votre mode de vie. C’est ainsi que vous parviendrez à améliorer votre confiance.

Un changement qui nous redonne confiance Notre corps change continuellement et c’est en l’acceptant et en apportant quelques changements à nos comportements qu’il est possible d’améliorer notre estime personnelle. Ces modifications, jumelées à une saine alimentation ainsi qu’à une activité physique régulière, sont plus susceptibles d’apporter des améliorations concrètes à votre santé. Elles sont d’ailleurs fréquemment accompagnées de la réduction du stress, de la fatigue et de l’anxiété, pour ainsi laisser plus de place à l’estime et à la confiance en soi. Il s’agit cependant d’un travail de longue haleine, mais voici quelques façons de vous aider au quotidien : »» Prenez soin de votre corps et de votre tête en pratiquant des sports que vous aimez, en prenant le temps de relaxer à l’heure des repas et de connecter avec vous-même pour mieux ressentir votre faim. »» Prenez le temps de manger : trois repas par jour et confortablement assis à la table. »» Au diable les aliments « interdits », faites-vous plaisir de temps en temps. »» N’hésitez pas à demander de l’aide à des professionnels tels que nutritionnistes, psychologues ou encore certains organismes spécialisés sur la question.

Et si nous étions à l’aise d’être tout simplement… soi-même !

GRATIN DE MACARONIS

(ou comment vous faire expulser de Weight Watchers avec un minimum d’effort) 4-6 portions

»» 2 tasses de macaronis chapardés sur votre collier de la Fête des mères »» 1 oignon haché en pleurant devant un épisode de L’auberge du chien noir »» 1 c. à soupe de beurre baratté à la main »» 1 c. à soupe de farine bien poudreuse »» 2 tasses de cheddar vachement fort râpé »» ¾ tasse de lait vachement pasteurisé, trait à la mitaine pour les durs à cuire »» 2 c. à thé de moutarde sèche (celle en poudre, ne faites pas sécher le hot-dog qui reste de votre dernier barbecue entre voisins) »» 2 c. à soupe de chapelure issue du commerce ou de votre vieux pain »» 2 c. à soupe de parmesan râpé (facultatif – je ne vous juge pas) »» Sel et poivre, proportionnel aux cheveux de Marie Laberge Dans une casserole remplie d’eau bien bouillonnante, faites cuire les macaronis jusqu’à ce que al dente s’ensuive. Pendant ce temps, parce que vous êtes carrément multitâche, faites fondre le beurre dans une casserole de format moyen et dorez-y sobrement l’oignon haché. Ajouter la farine délicatement sans créer un cumulo-nimbus dans la cuisine et mélanger. Jeter négligemment le fromage provenant du pays de celui qui l’a fait, la moutarde sèche qui s’humidifiera éventuellement et le lait courageusement trait, ou pour les timides, paresseusement sorti du réfrigérateur. Laisser s’homogénéiser le tout savamment en donnant quelques tours de cuillère de façon bien concentrique. Saler plus ou moins modérément et poivrer un brin. Trouvez ensuite un plat à lasagnes, jetez-y son contenu et téléphonez à votre belle-mère pour lui dire que vous préférez décidément le gratin de macaronis. Mélangez-y gaiement les macaronis et la mixture amaigrissante de fromage. Parsemez malicieusement le dessus avec la chapelure et le parmesan préalablement mélangés sans aucun sens moral et enfournez à 350 ° F pendant une vingtaine de minutes, le temps de faire la vaisselle et de vous transformer en super ménagère. Source : Tarabiscotage de différentes recettes.

Avec la collaboration d’Édith Ouellet, stagiaire en nutrition

Geneviève Nadeau Dt.P. Nutritionniste www.nadeaunutrition.com www.bienmanger-cancer.com

Le Colonel Moutarde

Coupable d’adaptation rocambolesque de recettes simples et délicieuses info@partoutici.com

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pattes & poils

Consultation éclair votre vétérinaire répond

Est-ce de mieux faire une longue sortie avec pitou ou plusieurs de courte durée ? Cela dépend des caractéristiques de votre chien (race, âge, santé, morphologie, condition physique). Certains chiens vont bien tolérer une activité prolongée et d’autres moins. L’intensité et le type d’activité sont aussi importants à considérer. Comme pour vous, votre chien a besoin d’une période d’adaptation progressive à une nouvelle activité physique (AP). Pour arriver à faire une AP d’intensité élevée, un programme d’entraînement progressif devra avoir été fait préalablement. Les journées chaudes, l’embonpoint et les problèmes de santé de votre animal sont des exemples où plusieurs petites sorties sont à favoriser.

Vous pouvez noter le temps ou la distance de l’activité à partir duquel un début de fatigue a été observé et vous en servir comme référence pour la prochaine fois afin d’ajuster l’intensité. Que ce soit une longue ou plusieurs courtes sorties, votre chien a besoin de s'hydrater avec de l'eau… Vous devrez donc maintenant traîner 2 gourdes plutôt qu'une !

L’observation des réactions de votre chien à l’effort est probablement ce qui vous guidera le mieux dans cette décision. Un chien trop haletant, ayant une respiration très rapide, qui bave et qui devient réticent à la poursuite d’un exercice sont des signes de fatigue.

Marie-Hélène Paquin

TSA certifiée, Physiothérapeute M.Sc. www.centredmv.com

Virginie Roger

T.S.A. certifiée, M.Sc. kinésiologie, C.C.R.P. www.centredmv.com

Chic toutou pour Noël ! Pour un pitou tiré à quatre épingles aux réceptions des fêtes, découvrez Chic Muso, une compagnie d'ici qui offre des foulards entièrement confectionnées à la main, 100 % coton et lavables. En plus des collections régulières, Chic Muso vous offre une vaste sélection d'imprimés de Noël ! Excellent pour le bas de Noël ou comme cadeau d'hôtesse pour vos amis chez qui Fido est un membre de la famille à part entière !

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Donner sa langue au chat Faire dégriffer ou non votre nouveau chaton ? Pour le bien‑être de votre chat, il est fortement déconseillé de le faire dégriffer, qui est exactement comme si on vous amputait les doigts à la première phalange. Une amputation douloureuse lorsqu’on sait que le chat marche sur ses doigts. D’importants problèmes de comportement peuvent en découler si c’est fait alors qu’il a plus de 7 mois. La clé est dans l’éducation de minou.

Comment éduquer un chat ? Un chat fait ses griffes pour trois raisons : les user, étirer sa colonne et déposer ses hormones de marquage. Faire ses griffes est une activité essentielle dans la vie du chat. Le griffoir est donc essentiel dans une maison. Attention ! Pour être adéquat, il doit être très stable et ne pas tomber si le chat y pose les pattes. La majorité de ceux vendus en magasin ne sont pas solides. Prenez un griffoir avec une large base sur laquelle le chat pourra s’installer pour faire ses griffes ou un qui se fixe sur un support existant. Vous pouvez aussi mettre un poids (coin du fauteuil ) sur la base pour le stabiliser. Il doit être haut, car le chat y étirera sa colonne. De plus, il doit être bien localisé. Le chat l'utilise pour marquer son territoire et le fait à des endroits très stratégiques. Si c’est sur le coin de votre divan, c’est là que devrait se trouver le griffoir et non dans l’autre coin du salon. Si votre chat a déjà pris l’habitude de faire ses griffes sur le divan, recouvrez le coin du divan d’un plastique ou papier d’aluminium pour rendre l’endroit désagréable pendant 2 semaines et mettez le griffoir directement devant ce coin du divan. Pourquoi ne pas y déposer de l’herbe à chat pour l’inciter à y poser ses griffes ? Les arbres pour chats sont également d’excellents griffoirs et sa hauteur fera de votre chat un animal heureux !

On aime ! L’Agenda canin, pour tous les amoureux du meilleur ami de l'homme. Deux jours par page et imprimé en deux couleurs, avec pensées, conseils et anecdotes à propos de nos compagnons à 4 pattes ! Il inclut 16 pages couleurs pour découvrir les chiens les plus populaires. Aussi : des renseignements sur les chiens, sur les soins à leur donner, autant du point de vue comportemental que de la santé, l’éducation, l’entretien et l’alimentation de votre animal.

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Vous avez des questions à poser à nos spécialistes, faites les parvenir au info@partoutici.com

&


MIeux-être

Évaluer pour évoluer ! Sylvie Côté

Florence

Consultante et gestionnaire communication - vente- marketing

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Par Julie Niquette

Florence est une petite fille de quatre ans qui est positive, féminine et très mignonne. Lorsqu’elle me voit à l’occasion de fêtes familiales, elle me dit chaque fois (ou presque) : « Elle est belle ma robe. Je suis belle dans cette robe. » Elle s’exprime sans requérir d’approbation de ma part. Elle y croit. C’est tout. Et vous, à quand remonte la dernière fois où vous vous êtes vue dans le miroir et que ce que vous avez aperçu en premier était positif ? Êtes‑vous plutôt du genre à remarquer ce qui devrait être amélioré ? Êtes‑vous à 5 livres du bonheur, comme on l’entend souvent ? Et si on faisait le choix d’agir avec soi‑même comme on le fait avec nos amis ? Je ne sais pas pour vous, mais parfois, lorsque je porte attention à mon discours intérieur, je me dis qu’aucune amie ne tolérerait que je lui parle ainsi. Par moment, j’ai été si rude avec moi‑même que je n’avais pas besoin de craindre le jugement des autres puisque le mien, à mon endroit, était le plus difficile. Florence est probablement le portrait de la petite fille que vous étiez dans l’enfance. Mais où se cache‑t‑elle maintenant ? Elle ne demande qu’à avoir de la place de temps à autres dans votre vie d’adulte pour se faire dire qu’elle est belle, bonne et capable. Lui octroyer cet espace permettra peut‑être à nos enfants, lorsqu’ils nous entendront, d’adopter le même discours pour eux‑mêmes, et ce, même à l’âge adulte… Il n’est jamais trop tard pour commencer à se traiter comme on le mérite, c’est‑à‑dire avec respect et amour, malgré notre passé, notre éducation et nos vieilles croyances. C’est ce que je nous souhaite !

Évaluation, le mot à lui seul nous fait frémir. Pourtant, nous vivons dans une société où nous sommes évalués continuellement. La peur de la critique, du jugement, nous rend peu réceptifs alors que l’évaluation permet notre évolution. Une session d’évaluation bien faite peut créer une grande ouverture et permettre une atteinte de résultats surprenants. Elle peut permettre d’élucider des quiproquos, des incompréhensions. Ne dit‑on pas que c’est à se parler que l’on se comprend ? La personne évaluée doit être en mode réceptif pour bénéficier des suggestions et conseils qui lui permettront de s’améliorer, de se dépasser. Au lieu de se stresser, il est souhaitable de voir cet exercice comme une opportunité d’évoluer. Évaluer ne veut pas dire démolir l’autre »» On peut ne pas être d’accord avec un acte, une parole, un comportement. »» Il est important de mentionner ce qui nous déplait en préservant la valeur intrinsèque de la personne. »» Il faut être capable d’écouter l’autre version. Une médaille possède deux côtés, la vérité se trouve juste au centre. »» Il faut parfois se demander comment nous serions si nous avions à marcher dans les bottines de l’autre. Nous serions peut‑être bien heureux de reprendre les nôtres.

Comme dirait Jacques Salomé : Évitons le « tu » qui « tue ». Tu es un imbécile versus Je trouve ton comportement inacceptable, je me suis sentie… qui est beaucoup plus constructif. Si la période d’évaluation, de critiques est trop acerbe, prenez de la distance émotive. Si vous plantez un clou dans une planche, même petit, en le retirant, la marque restera. Le but de la critique ou de l’évaluation est de permettre de résoudre une situation et de grandir, pas de détruire. Tout se dit, c'est la façon de le dire qui importe.

Abandon ou rejet ? Bien que généralement confondus, abandon et rejet sont nettement différents. Il importe de savoir que tout sentiment découle d’un schème de pensée ou d’une croyance et qu’il est possible de s’être senti abandonné ou rejeté sans toutefois l’avoir réellement été. Les perceptions peuvent se révéler trompeuses ! Comment s’y retrouver ? Voici quelques points de repère.

Blessure d’abandon La personne souffrant de la blessure d’abandon s’est sentie privée et abandonnée émotionnellement et/ou physiquement durant son enfance. Ses plus grandes peurs étant la solitude et l’isolement, elle développera une personnalité dépendante pour combler le vide. Je ne serai jamais capable seule est une pensée souvent présente en son esprit et est, en fait, la cause du sentiment d’abandon. On peut l’aider en lui apprenant comment s’occuper d’elle‑même et en la mettant en situation de le faire.

Blessure de rejet La personne souffrant de la blessure de rejet, quant à elle, s’est sentie exclue durant son enfance. Sa plus grande peur est de paniquer en situation de conflit. Désirant à tout prix fuir ces situations, elle développe ainsi une personnalité fuyante. Les pensées qui l’habitent sont : je suis nulle, pas importante, personne ne veut de moi. Ne voulant pas vraiment être sur Terre, elle survit en se déconnectant de ses émotions et des autres. On peut l’aider en l’encourageant à demeurer présente, même en situation de conflit. Dans la blessure d’abandon, les faits sont interprétés comme si on disait à cette personne : Disparaîs à jamais, tu n’existes pas pour moi. Elle y voit une coupure définitive. Dans le cas du rejet, c’est comme si on lui disait : Dégage, fais de l’air. Elle a l’impression de se faire tasser, mais la coupure n’est que temporaire.

Odette Pelletier

Fondatrice de l’Institut F.R.A.S.É. www.institutfrase.com

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Josée Montambeault rehausse votre image Par Sylvie Côté - www.sylviecote.com

Cette femme entrepreneure dans l’âme décide de bonifier sa carrière, forte de son expérience passée  ; mettre le corps en valeur avec un maillot de bain peut s’avérer un défi de taille. Passionnée de mode et du magasinage, Josée retourne aux études pour suivre une formation en stylisme vestimentaire personnalisé. Styliste, le mot à lui seul fait rêver. Qui d’entre nous n’a pas rêvé de bénéficier de conseils judicieux pour maximiser le potentiel de sa garde-robe, afin de mettre en valeur la femme (ou l’homme) que nous sommes ?

La vie nous offre parfois de belles opportunités. Josée Montambeault a su être à l’écoute et oser donner une autre direction à sa carrière. Dessinatrice de maillots de bain depuis plus de 20 ans, Josée a œuvré pour de grandes entreprises.

Pour hommes et femmes Josée offre une gamme de services allant de l’analyse de la garde-robe au magasinage, en passant par des services-conseils  : grandes occasions, perte de poids, sans oublier ce cher maillot de bain ! Une visite sur son site www.stylisezmoi.com vous permettra de découvrir cette styliste, une femme à l’écoute des besoins et du budget de sa clientèle.

Le budget Quand on réalise les économies obtenues, on comprend que ce service est accessible à tous. Que vous soyez homme ou femme, Josée Montambeault est une alliée de choix pour mettre en valeur l’image que vous projetez  : la vôtre !

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