Patatras ! mag' n°26 by patatrasmag

MAG’ PATATRAS

« LE CANARD QU'IL EST à TOI ! »

z 4e SAISON

N 26

Gratuit

Bimestriel ludo-culturel jeunesse - NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2016

SOCIÉTÉ

LA MÉDITERRANÉE, NOTRE TRAIT D’UNION ? Rhône - Loire - Isère

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4e SAISON

Sommaire

- Dossier La Méditerranée : une mosaïque singulière page 5 -

Petit cours d’histoire Méditerranée : une mer en partage page 9 Il était une fois… Le climat méditerranéen page 12 La Belle Histoire de Tonton Grégoire : Le scaphandre et la dynamite page 14 L'Encyclopédie du Chat malin : Des ancêtres parmi nos ancêtres page 18 Courant d’art : L’orientalisme page 19

- La photo du mois : Jeu de mot page 20 - La petite rédac' pages 21 à 27 - Focus : Issus... de la Méditerranée ! page 28 - À toi de jouer ! Atlas page 30 -

Petits contes d’ici et là : Lola et Lila page 34 Coups de cœur page 38 Culture Ces mots venus du Sud page 39 Jeux page 42 et page 47

- Bandes Dessinées : Duck junior et bébé Cadum page 43 Les aventures de Dr Chips & Reno : Le ciel, le soleil et... page 44 Les potions du Prof’ Tournedos page 46

- Agenda page 48 - Infos Patatras ! page 62

Ours

Directeur de publication : Nico Juret Rédac’ chef : Emmanuelle Berne Rédacteur-trice(s) : Grégoire Damon, Annabel Coavoux, Nico Juret, Emmanuelle Berne, Edwige Planchin Maquette : Nico Juret Graphismes et illustrations : La Coulure, Duck, Nico Juret, Emma Lidbury, Mario Auburtin, Mathieu Damon-Leydier Photographie : Corinne Doucet Patatras ! Mag’ est édité par l’association loi 1901, Coquille d’ours, 26, rue Villeroy, 69003 Lyon Imprimé par Rotimpres, C/Pla de l’Estany s/n, 17181 Aiguaviva, Girona, Espagne. ISSN 2270-1117 Dépot Légal à parution Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011 - Novembre 2016

ATTENTION CE MAGAZINE CONTIENT de la PUBLICITÉ !

EDITO

CES DERNIERS TEMPS, EN EUROPE EN GéNéRAL ET EN FRANCE EN PARTICULIER, NOUS NE CESSONS D'ETRE QUESTIONNéS SUR NOTRE IDENTITé. QUI SOMMES NOUS, ALLONSk NOUS ?

, D'OU

VENONS NOUS,

, OU

, ET SI LES RéPONSES éTAIENT LA, SOUS NOS YEUX, EN MéDITERRANéE ?! OU PLUTOT TOUT AUTOUR ? CAR NOUS SOMMES RICHES D'UNE HISTOIRE COMMUNE, PARFOIS HEUREUSE, PARFOIS DRAMATIQUE. ET CETTE RICHESSE EST SANS DOUTE LA CLé D'UN AVENIR MEILLEUR...

DOSSIER

Article d’Emmanuelle Berne Illustrations de Nico Juret

LA MÉDITERRANÉE : UNE MOSAÏQUE SINGULIÈRE Entre Europe, Afrique et Asie, la mer Méditerranée se distingue par la singularité de son espace naturel, son patrimoine historique et la diversité des cultures qui la composent. Tour d’horizon.

ÉTYMOLOGIE Le nom de «Méditerranée » provient du latin « mediterraneum », adjectif lui-même composé de « medius » (au milieu) et de « terra » (terre). La Méditerranée est ainsi la mer située « au milieu des terres ». Les Romains l’appelaient aussi la « mer intérieure » ou encore « Mare nostrum » (notre mer).

- MÉRIDIONAL Le terme de « méridional » est utilisé pour qualifier une région ou un pays situé au « midi », c’est-à-dire au sud, ou encore une cuisine, un accent, une langue, un dialecte, voire un tempérament ou les traits physiques d’une personne. 5

- OLIVIER L’olivier est l’arbre par excellence des pays du bassin méditerranéen. Il est cultivé dans le Sud de l’Europe (France, Italie, Espagne, Grèce...), dans les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) ainsi qu’au Moyen Orient (Palestine, Égypte, Liban, Syrie..). Son fruit, l’olive, est la base de l’alimentation et de la cuisine méditerranéennes (huile d’olive). On s’en sert aussi pour fabriquer le savon de Marseille !

- POSIDONIE La posidonie, ou « herbier de posidonies », est une plante à fleurs aquatique que l’on ne trouve que dans les fonds marins de la Méditerranée. Elle tient son nom du dieu de la mer, Poseidon. Elle forme de vastes étendues sous-marines, comme des prairies, où les poissons se nourrissent et évoluent. Malheureusement, elle est aujourd’hui menacée de disparition en raison de l’action des hommes (pêche, pollution, construction, tourisme...).

- POURTOUR Ce que l’on appelle « pourtour méditerranéen » correspond aux côtes qui constituent le contour de cette mer intercontinentale (située entre plusieurs continents). La Méditerranée s’étend sur 3 800 km, d’ouest en est. Du nord au sud, la distance d’une rive à l’autre va de 14 km à 1 600 km. Vingt pays sont situés sur le littoral méditerranéen, dont l’Espagne, l’Italie, la France, la Grèce, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Palestine, la Syrie, le Liban ou la Turquie...

- DÉTROITS La mer Méditerranée n’est pas complètement fermée. Elle s’ouvre sur d’autres espaces maritimes. Par le détroit de Gibraltar, au sud de l’Espagne, elle communique avec l’océan Atlantique. Vers la Turquie, par les détroits des Dardanelles et du Bosphore, elle débouche sur la mer Noire. Par le canal de Suez, elle est reliée à la mer Rouge, entre l’Égypte, l’Arabie Saoudite et Israël.

- ÎLES La mer Méditerranée est peuplée de plus de cent cinquante îles, comme la Corse, la Crète, Chypre, les Baléares... La Méditerranée est également composée d’autres mers : la mer Égée entre la Grèce et la Turquie, la mer Adriatique entre l’Italie, la Croatie et la Slovénie ou encore la mer Tyrrhénienne, entre l’Italie, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.

- CARREFOUR Grâce à la diversité de ses pays et de ses cultures, la Méditerranée a toujours été un carrefour d’échanges commerciaux et culturels, que ce soit de biens et de marchandises (épices, métaux, artisanat, huile d’olive, vins...), mais aussi d’idées, de courants artistiques, de techniques, d’innovations ou de découvertes scientifiques (astronomie, mathématiques...). 7

- DIEUX Le bassin méditerranéen est le berceau des trois principales religions monothéistes (un seul dieu) qui imprègnent l’Europe, l’Afrique et le Moyen Orient. Il a engendré le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Ces trois religions se sont nourries mutuellement les unes des autres et ont de nombreux points communs.

- MÉTISSAGE La Méditerranée est un espace de métissage. Une grande diversité de peuples et de cultures a en effet façonné la Méditerranée (Phéniciens, Arabes, Sépharades, Gitans, Berbères, Vandales ou Romains...). Ces peuples se sont rencontrés, par le biais des mouvements de migrations, des guerres ou des invasions, des explorations et des voyages.

- EXILS Fuyant les guerres, la terreur, les famines, les persécutions, les désastres climatiques, des peuples ont traversé la Méditerranée en tous sens pour se réfugier sur d’autres rives. Que ce soit en des temps anciens ou de nos jours, la Méditerranée est une frontière naturelle parfois diﬃcile à franchir pour ceux qui n’ont d’autre choix que l’exil. 8

petit cours d'HISTOIRE

MÉDITERRANÉE : UNE MER EN PARTAGE Bien avant de devenir une destination touristique, la Méditerranée a été explorée, traversée, conquise, colonisée... Les peuples de ses rives se sont confrontés, mais ont aussi partagé, créé, inventé des civilisations fabuleuses, dont nous avons hérité des cultures.

Entre 5,6 et 5,3 millions d’années

La Méditerranée à sec La Méditerranée connut une sécheresse totale durant 300 000 ans, lorsque les continents se divisèrent, entraînant la fermeture du détroit de Gibraltar qui l’alimentait. La remontée des eaux se fit en quelques années quand l’eau de l’Atlantique réussit à se frayer un chemin.

3 millions d’années avant J-C

Les peuples traversent la mer C’est grâce à cet assèchement de la Méditerranée que les tribus de nos ancêtres Homo sapiens, venus d’Afrique, ont pu en traverser les terres arides, laissées par la disparition des eaux marines, et ainsi venir s’implanter sur ses pourtours... IVe millénaire avant J-C

Prémices de l’écriture C’est en Mésopotamie (Irak actuel), entre 3 400 et 3 200 avant J-C, que sont nées les premières formes d’écriture, puis en Égypte (hiéroglyphes), à Chypre et en Crète. Ce sont les Phéniciens (peuples du Liban et de Syrie) qui inventèrent l’alphabet, aux environs de 1 300 avant J-C. 9

À partir du IIe millénaire avant J-C

À la conquête de la mer Ce sont les Empires de Mésopotamie et d’Égypte qui les premiers partirent à la conquête de la mer et du littoral Est méditerranéen, en direction de l’Anatolie (actuelle Turquie). Ils furent suivis par les Empires de Perse (actuel Iran), d’Assyrie (Irak, Syrie, Liban, Turquie, Iran) et par les Phéniciens..

Du IXe au VIIIe siècle avant J-C

Colonies phéniciennes et grecques Les Phéniciens et les Grecs, dont les civilisations s’ouvrirent sur la Méditerranée, se partagèrent l’espace maritime et terrestre en fondant de nombreuses colonies sur ses côtes, notamment en Espagne, en Italie et en Sicile. Les Grecs créèrent Massalia (Marseille) et les Phéniciens, Carthage (actuelle Tunisie, située au nord-est de Tunis).

Entre 334 et 323 avant J-C

Le règne d’Alexandre le Grand Roi de Macédoine (royaume grec au nord-ouest de la mer Égée), Alexandre le Grand fut l’un des plus grands conquérants de la Méditerranée. Il étendit son empire à la Perse et l’Égypte, où il fonda Alexandrie, puis à Jérusalem. Ses conquêtes favorisèrent le rayonnement de la culture grecque bien après lui.

Du IIIe au 1er siècle avant J-C

De la République de Rome à Mare nostrum Rome étendit sa domination à toute la Méditerranée, en particulier sous Jules César, puis sous l’empereur Auguste. L’Empire romain s’empara de la Macédoine, la Syrie, l’Égypte, Carthage, l’Afrique du Nord, la Péninsule ibérique et la Gaule. Le bassin méditerranéen fut ainsi unifié sous le nom de Mare nostrum, imposant la culture latine. 10

VIe siècle après J-C

Orient et Occident L’Empire romain d’Occident (Italie, Gaule, Espagne, Afrique du Nord) fut peu à peu envahi par les peuples du Nord. Les Ostrogoths, les Wisigoths et les Vandales s’emparèrent de la partie Est de la Méditerranée. Constantinople (actuelle Istanbul) devint la capitale de l’Empire romain d’Orient (Grèce, Asie mineure, Moyen Orient).

Du VIIe au IXe siècle

Rayonnement de la culture arabo-musulmane La civilisation arabo-musulmane rayonna en Méditerranée pendant plusieurs siècles et enrichit l’Occident par sa culture (philosophie, mathématiques, astronomie, poésie...). Les califes fondèrent les cités de Damas et Bagdad, ainsi que le Royaume d’Al-Andalus (Andalousie), en Espagne autour de Cordoue, puis du Caire en Égypte.

À partir du XIe siècle

La domination chrétienne Les Chrétiens s’engagèrent dans sept croisades pour reconquérir Jérusalem et Constantinople aux Musulmans. Le Christianisme, jusqu’alors mineur, va dominer le bassin Méditerranéen. En Espagne, à partir de 1492, les Rois catholiques expulsèrent les Sépharades (Juifs d’Espagne), qui fuirent en direction des autres pays méditerranéens, dont l’Afrique du Nord, l’Égypte et la Turquie. XVIe-XVIIe siècle

L’Empire Ottoman Après avoir conquis Constantinople, devenue capitale de leur empire, les Ottomans devinrent la première puissance méditerranéenne, en Afrique du Nord, Égypte, Grèce, Syrie, Palestine et Arabie... Au même moment, l’empereur Charles Quint posait sa domination sur l’autre partie de la Méditerranée et sur l’Europe. Article d’Emmanuelle Berne Illustrations de Nico Juret 11

PORTRAIT

Article de Nico Juret

°C

Il était une fois,

Le climat méditerranéen Lorsque l’on pense à la Méditerranée, l’une des premières choses qui nous vient à l’esprit, c’est son climat, doux et ensoleillé, qui sent bon la garrigue et le chant des cigales, la plage et le slip de bain. Mais qu’en est-il réellement de ce climat idyllique ? n s’accorde volontiers pour dire que le climat méditerranéen se situe là où pousse l’olivier. Il a la particularité d’être humide et doux en hiver et chaud et sec en été. Entre ces saisons, il peut y avoir des pluies et des vents violents. Bien que caractéristique des bords de la Méditerranée, ce climat est aussi présent dans certaines régions de l’Australie, en Californie, au Chili et en Afrique du Sud. Et tout cela est bien naturel. Pour conclure, le climat méditerranéen est donc très agréable et fait rêver de nombreuses personnes. Voilà ! 12

OUI, MAIS ! Oui, mais voilà : si ce climat est si bénéfique pour l’homme, c’est justement parce qu’il se limite à un territoire bien précis. Or, la planète subit un événement alarmant : le réchauffement climatique ! Des études faites par des scientifiques et des météorologues montrent clairement que le climat méditerranéen avance. En France, par exemple, il s’arrêtait à Carcassone et au-dessus d’Avignon. Aujourd’hui, il monte jusqu’à Montélimar et Toulouse. Et les observateurs craignent qu’il ne continue à remonter comme cela jusqu’à Lyon ou Orléans.

On pourrait s’en réjouir et se dire qu’ainsi il y aura plus de monde pour profiter de ce beau temps, mais cela n’est pas si simple car les conséquences d’un tel changement risquent bien d’être dramatiques. Sécheresse, pluies violentes, inondations, pollution des nappes phréatiques (nos réserves d’eau potable), changement de la végétation, réchauffement de la mer et dégradation de la biodiversité sont à redouter. De l’autre côté de la mer, le climat propice aux cultures aurait plutôt tendance, au contraire, à reculer, laissant la place à un climat subsaharien. Autant dire que le désert avance et remplace les terres cultivables !

Et ce dérèglement climatique s’accompagnera de catastrophes écologiques et humanitaires telles que la famine, la sécheresse ou la disparition des espèces de poissons. Les habitants de ces régions devront alors migrer et se réfugier là où l’on pourra les accueillir. C’est ce que l’on appelle les réfugiés climatiques. Alors, si l’on ne fait pas attention, le chant des cigales pourrait bien devenir douloureux et la dureté de la vie quotidienne ne nous laisserait pas le loisir de profiter de nos slips de bain !

BELLE HISTOIRE

de TONTON GRÉGOIRE Article de Grégoire Damon Illustrations de Nico Juret

Le scaphandre et la dynamite Nous, rascasses rouges, girelles paon, baveuses, poissons-lunes, sardines, émissoles tachetées. Nous, allaches, requins-marteaux, anguilles des profondeurs, murènes, et bien d’autres, nous, les millions de poissons de la mer Méditerranée, porteurs de nageoires, de branchies et d’écailles, nous sommes là. Nous ne faisons pas beaucoup de bruit mais nous sommes là, et nous sommes beaux — mais nous n’avons jamais demandé à personne d’aller le crier sur les toits.

ager. Se reproduire. Manger. Eviter les prédateurs. Faire des bulles. Essayer de ne pas finir dans l’assiette du premier pêcheur venu : la vie est simple, sous les mers. C’est une chose que vous avez du mal à comprendre, vous humains : vous aimez tant vous agiter, voyager, échanger des choses avec vos semblables – parfois des tonneaux de vin, des poteries, du pétrole ou des épices – c’est le commerce – ou des balles, des bombes, des torpilles et des missiles – c’est la guerre. Bien que tout ça paraisse bien bizarre depuis les fonds de la mer, nous vous aimons bien. Car vous ne savez pas respirer sous l’eau, c’est bien connu : et un humain à la mer, après une bataille ou une tempête, c’est un petit repas exotique que nous ne boudons pas. Certes, vous jetez parfois des filets à l’eau pour nous attraper – c’est la pêche. Ce n’est pas agréable, mais nous comprenons, car nous aussi nous mangeons entre nous.

Mais jusqu’à il y a environ soixante-dix ans, vous aviez assez peu de moyens de venir nous embêter trop longtemps... Et puis un jour, tout a basculé. Nous avions bien remarqué qu’il se passait des choses, là-haut. Les bateaux ne marchaient plus à la rame ni à la voile, mais avec des moteurs. Et les armes de vos guerres étaient de plus en plus compliquées et eﬃcaces. Mais nous ne nous sommes pas tout de suite méfiés : nous vous avions souvent vu changer de costume, de langue, de figure. L’histoire de la Méditerranée est vaste comme l’océan, et nous avions vu défiler au-dessus de nous les peuples les plus divers ! Mais ce qui survint, il y a soixante-dix ans, on ne pouvait pas le prévoir.

Et ce qui survint, c’est un homme, appelé Jacques-Yves Cousteau, un grand maigre avec un bonnet rouge. Il s’y connaissait en guerre : il était oﬃcier canonnier de marine. Il avait deux passions : la mer et le cinéma. Son rêve, c’était d’explorer les fonds marins, en filmant tout ce qu’il voyait. Car le fond des mers, c’est beau. Pire : c’est mystérieux. Or, si les humains partagent un vilain défaut, c’est la curiosité pour tout ce qu’ils ne connaissent pas. 15

Cousteau était de ceux-là. Il ne lui serait pas venu à l’idée de nous demander si nous voulions être filmés, mais que veux-tu, c’était une autre époque, on se souciait peu du droit à l’image, ce droit que tu as d’accepter ou non qu’on fasse des photos ou des films de toi... Mais comment descendre au fond des mers quand on a deux petits poumons incapables de respirer sous l’eau ? Il existait bien une sorte de costume, le scaphandre, qui permettait de nous faire de courtes visites. Mais il était très encombrant, et on y aspirait l’air par un tuyau qui remontait à la surface. Impossible de descendre très profond. Mais l’imagination des hommes est illimitée quand il s’agit d’embêter les mondes mystérieux. Un jour, un dénommé Le Prieur eut l’idée d’enfermer de l’air dans des bouteilles, à porter sur le dos. Un peu plus tard, un autre, Gagnan, améliora l’appareil. Gagnan était l’ami de Cousteau. Ils ajoutèrent des lunettes de plongée et des palmes : le scaphandre autonome était né ! Ils testèrent leur invention en juin 1943 sur une plage de la côte d’Azur. C’en était fait de notre tranquillité. En 1943, dans votre monde, c’était la guerre. Un grand concours de tuerie, en Méditerranée comme ailleurs. On entendait partout des bruits de bottes, des coups de feu, et dans des langues diverses, des voix à la radio qui hurlaient aux survivants de tuer toujours plus d’autres hommes... Ce que découvrit Cousteau, quand il quitta ce triste monde pour rejoindre le nôtre, fut le silence. Un incomparable silence. Notre silence. Ça reposait ! Cousteau aima ce silence. Il eut donc une idée d’humain : le vendre à ses congénères. Muni de ses bouteilles d’air, il nagea. Et filma. Quoi ? Notre vie. Comme si nous, qui n’avions rien demandé, étions les ancêtres méditerranéens de ces gens qui passent leur journée à ne rien faire, dans les émissions de télé-réalité !

Bien sûr, il ne pensait pas à mal : il faisait progresser la science et la connaissance du fond des mers ! Et bientôt, comme ses films avaient du succès, il eut son propre bateau avec son équipage, des marins tout aussi enthousiastes et curieux que lui. Il était devenu le célèbre commandant Cousteau ! La Méditerranée ne lui suﬃsait plus. Il alla filmer toutes les mers du monde. Pour mieux nous connaître, bien sûr. Mais les humains sont les humains, et parfois, pour mieux connaître un massif de corail, ils trouvent pratique de le faire sauter à la dynamite, et d’ensuite compter les poissons morts à la surface... Si l’occasion s’en présentait, nos héros ne refusaient pas non plus de faire des trous au fond des mers pour voir s’il n’y aurait pas du pétrole dessous... C’est qu’il faut de l’argent, pour faire vivre un équipage ! La guerre, le commerce, la guerre, le commerce, on n’en sort jamais, foi de morue : dès que vous découvrez quelque chose, il faut que vous gagniez de l’argent avec. Mais ce n’était pas grave, pensait Cousteau : la science progressait. Et puis, à force de connaître toute cette beauté sous-marine, les humains, dans quelques années, finiraient par avoir envie de la protéger... un jour. Et depuis, nous attendons ce jour, cher commandant. En voyant défiler d’autres humains, avec leurs bouteilles sur le dos, faire du tourisme dans notre beau silence ― et des poissons des grands fonds qui n’avaient jamais vu d’humains se faire pêcher à leur tour, avant d’avoir compris ce qui leur arrivait... L’espoir fait vivre !

Connais-tu les peuples qui vivaient en France, il y a bien longtemps ? On les présente souvent comme nos ancêtres dans les livres d’histoire. Mais qui étaient-ils et d’où venaient-ils ? Ces ancêtres avaient pour nom les « Gaulois ». Ce nom de « Gaulois » a été inventé par celui qui a le plus œuvré à les tuer : Jules César. On les appelait aussi les « Celtes ». C’est d’eux dont je veux te parler. Ces Celtes, nommés également les Galates, étaient installés en Asie centrale (Turquie actuelle), puis envahirent les pays d’Europe centrale, ainsi que la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, avant les Romains. Leur nom viendrait du mot kel col qui signifiait les « colons ». En latin, c’est du mot galli, qui signifiait « envahisseur », que vient le mot « gaulois ». Ces Celtes allèrent également dans des pays du pourtour méditerranéen, comme l’Espagne et l’Italie, où ils se mélangèrent aux populations locales.

Ils croyaient en la Nature, n’avaient pas de rois, savaient bien cultiver les champs et élever le bétail et aimaient la guerre. Leur problème, c’était qu’ils ne voulaient pas de chef. Et il y avait d’autres peuples, dans les pays à côté d’eux, qui avaient un chef. Donc, ils se sont fait massacrer pour que ces peuples plus nombreux puissent avoir leurs terres. Ensuite, ceux qui ne se sont pas fait massacrer ont dû oublier leur religion. On les a forcé à croire en d’autres dieux : les dieux romains, puis en un dieu unique, celui des Chrétiens. Le personnage que j’ai dessiné est un druide. C’était le sorcier des Celtes. Il était très important car il parlait aux dieux. Mais ceci est une autre histoire... Article et illustrations de Mathieu Damon-Leydier

COURANT D’ART

L’orientalisme

Femmes d’Alger dans leur appartement, Eugène Delacroix, 1834, Musée du Louvre, Paris

Au XIXe siècle, de nombreux écrivains et peintres européens s’inspirent de l’Orient. Ce mouvement artistique s’appelle l’orientalisme. Ils mettent dans leurs œuvres des paysages, des scènes, des personnages qu’ils ont pu rencontrer lors de voyages de l’autre côté de la Méditerranée. À cette époque, la mode est à l’exotisme, et dans les bals de la haute société, il n’était pas rare que l’on soit costumé à l’orientale ! Toute cette imagerie était bien souvent plus une vision rêvée de l’Orient que le reflet de la réalité. 19

La PHOTO du mois Par Corinne Doucet

Jeu de mot

Pas facile d’apercevoir la mer Méditerranée depuis le centre de Lyon. Mais cette semaine, je l’ai croisée par hasard au détour d’une rue. Un mot, un reflet qui m’ont fait signe quand je ne m’y attendais plus. 20

LA PETITE

RÉDAC' Rubrique participative - À Lyon - 20 octobre 2016

THÈME

La Méditerranée Petite Rédac’ réalisée par des enfants du Centre social Bonnefoi pendant les vacances de la Toussaint : Roméo, Meliya, Ermira, Valériane, Sarah, Lina, Jahid et Jeannia

ÉDITO

n Méditerranée, il y a beaucoup de régions, de villes, de pays différents, comme la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Turquie, la Libye, l’Egypte… Il y a des détroits, comme le détroit de Gibraltar, des îles, dont une île perdue sous l’eau comme l’Atlantide. On trouve des oliviers, qui vivent très longtemps, avec lesquels on fait de l’huile d’olive et des pizzas, des palmiers, dont on mange le coeur. Il y a des huîtres, des moules, des crevettes, des poissons, dont des requins-taureau, des seiches, des langoustes, des araignées de mer, des coquilles Saint-Jacques, des oursins, des étoiles de mer. L’eau est profonde, verte et salée. Il y a des algues, des lacs de mer dans les profondeurs, des pêcheurs et des plongeurs. Autour de la Méditerranée, on parle le français, le grec, l’italien, l’arabe, l’espagnol, le portugais… et le latin, il y a très longtemps. Dans le Sud, les gens parlent avec un accent, comme les Marseillais.

La mer

par Emira, 6 ans

par Meliya, 6 ans

La visite de Marseille

La plage par Sarah, 7 ans

par Jeannia, 7 ans

Je suis allée à Marseille avec ma maman et mon petit frère. C’était la première fois que j’allais à Marseille. J’ai mangé des crevettes. J’ai vu la mer. C’était génial !

Il y a du soleil, la mer et du sable. Avec le sable, on peut faire des châteaux !

La mer

par ValĂŠriane, 6 ans

L'AlgĂŠrie par Lina, 9 ans

Les secrets de la Méditerranée

La plage par Jahid, 7 ans

par Roméo, 6 ans

Je raconte des choses sur la Méditerranée. La Méditerranée est à côté de Montpellier, Carnon et Palavas-les-flots. Sous la Méditerranée, l’Atlantide est une île perdue.

Il était une fois, un garçon qui était à la plage et qui adorait slalomer sur les vagues d’eau avec son snowboard. Un jour, il le faisait et il se concentrait. D’un coup, il tombe au fond de l’eau et il voit plein d’oiseaux. Son snowboard vient vers lui et il l’attrape. Sous l’eau, il continue à slalomer.

Nos m

lecteurs (nous) écrivent Luca 8 ans Ornella 7 ans

Enzo 9 ans

Thème du numéro de janvier/février

LA MODE

Envoie tes articles et illustrations, avant le 15 décembre

Cristina 10 ans

à redaction@patatrasmag.com 27

Focus

Fresque de la place Mazagran (Lyon 7e), réalisée par le collectif Cobra, avec la participation des habitants du quartier.

Issus... de la Méditerranée ! par Emmanuelle Berne

Ils étaient Italiens, Espagnols, Portugais, Grecs, Turcs, Algériens, Marocains, Tunisiens... Nés en Méditerranée, ils sont les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents de nombreux Français. - Main d’œuvre -

Au cours des deux derniers siècles, la France a connu plusieurs « vagues » d’immigration de peuples méditerranéens. Seuls ou avec leurs familles, ces Méditerranéens sont venus travailler dans les champs, les mines, les chantiers et les usines. C’est le cas des Italiens et des Espagnols, puis des Grecs (commerçants

et pêcheurs) qui dès le milieu du XIXe siècle, ont quitté la misère de leur pays pour la France.

- Effort de guerre Lors de la Première guerre mondiale, la France a fait appel à quelque 400 000 migrants des pays méditerranéens (Portugal, Espagne, Italie), dont 150 000 travailleurs

venus d’Afrique du Nord. pour remplacer les hommes partis au front. Des milliers de volontaires algériens, marocains et tunisiens, issus des « colonies » françaises, sont également venus rejoindre les troupes de combattants, ainsi que des bataillons volontaires d’Italiens. Cela se reproduira lors de la Seconde guerre mondiale. - Réfugiés Dès les années 30, Italiens puis Espagnols se réfugièrent en France pour fuir les dictatures (un pouvoir qui prive de liberté). L’immigration espagnole a été très forte après la guerre d’Espagne de 1936. Ces réfugiés ont été longtemps laissés dans des camps à la frontière. La fin de la Seconde guerre mondiale jeta sur les routes des millions de réfugiés et entraîna une migration importante. Après-guerre - et décolonisation Les années 50 et 60 connurent un nouveau flux migratoire, lié

à l’après-guerre, de Portugais et d’Espagnols. Les guerres d’Indépendance des pays colonisés (Maghreb) entraînèrent également l’arrivée d’Algériens, de Marocains, de Tunisiens et d’Européens installés dans ces pays. - Immigration de masse La France fit venir massivement des travailleurs du Maghreb dans les années 70, ainsi que leurs familles, une nouvelle fois pour les faire travailler dans les usines et les chantiers. Ces personnes demandèrent à devenir Français et à avoir des droits, comme celui de voter. - Migrants d’aujourd’hui Depuis cinq ans, l’Europe connaît une « crise » des migrants, liée à la guerre civile en Syrie. Des millions de personnes traversent la Méditerranée depuis la Turquie et demandent l’asile en France, en Italie ou en Allemagne car leur pays est détruit et qu’ils y sont en danger. 29

A TOI DE JOUER

ATLAS À partir d’une observation attentive de la carte de la Méditerranée,

(

pages

)

amuse-toi à repérer où se trouvent les éléments suivants :

anée Les trois continents qui forment la Méditerr

l’ASIE

l’AFRIQUE,

et l’EUROPE

( page

Les pays situés sur les côtes et leurs drapeaux Les principales villes du littoral

)

Les mers plus petit es qui composent la Méditerranée la me r Egée

la mer des Baléares

Les îles de la Méditerranée la Corse

la mer Tyrrhénienne

La Principauté de Monaco (au sud de la France), le détroit de Gibraltar, situé au sud de l’Espagne (territoire britannique) et Ceuta au Maroc (ville espagnole).

la Sardaigne

la Crète la Sicile

L’océan et les mers qui communiquent avec la Méditerranée l’Atlantique

la mer Noire

la mer Rouge

EUROPE

Gibraltar

Espagne

France

Monaco

Italie

Malte

Slovénie

Croatie

Monténégro Albanie BosnieHerzégovine ASIE

Grèce

Turquie Syrie

Liban

Israël

Palestine AFRIQUE

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Tunisie

Algérie

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France O c é a n At l a nt i q u e

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Gibraltar Tanger Ceuta

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Egypte M e r R o u g e

PETITS CONTES D’ICI ET LÀ Texte d'Annabel Coavoux Illustrations d’Emma Lidbury

Lola et Lila

l était une fois deux petites filles de 8 ans, Lola et Lila. Elles ne se connaissaient pas. Lola habitait un pays au nord de la mer Méditerranée, tandis que Lila vivait au sud. Pour les vacances d’été, Lola et sa famille partirent au bord de la grande bleue ! C’était un long périple. Heureusement, la voiture était climatisée et pour ne pas s’ennuyer, Lola avait tout prévu : jeux, musique et son ours en peluche qu’elle emmenait partout ! Elle avait hâte d’arriver à la mer ! Ce même été, Lila et sa famille aussi prirent la route, mais ce n’était pas des vacances. Ils fuyaient la guerre qui avait ravagé leur pays et transformé leur maison en un tas de ruines. Ils avaient marché pendant des heures avant de prendre un bus avec plein d’autres familles, qui comme eux, avaient tout perdu. Le bus les avait déposés sur une plage déserte d’où ils pourraient quitter le pays par la mer. La nuit approchait et en attendant le bateau, la famille dressa un camp de fortune sur la plage... Après une journée de voyage, Lola et sa famille arrivèrent enfin et filèrent directement à la plage ! Que c’était bon de courir pieds nus dans le sable et plonger dans les vagues ! Pendant que son papa jouait au ballon avec son petit frère, Lola, serrant son ours contre elle, se blottit dans les bras de sa mère et contempla le coucher de soleil.

Sur la plage déserte, la nuit approchait aussi pour Lila. « Où est le bateau ? » demanda-t-elle à son père. « Il faut attendre la nuit, sinon la police va nous attraper. Essaie de dormir ». Mais Lila ne trouvait pas le sommeil. Elle pleura en pensant à sa poupée perdue dans la catastrophe… Elle fut réveillée quelques heures plus tard : « Le bateau arrive ! ». Avant de monter, ils enfilèrent tous des gilets de sauvetage. Tandis que le bateau démarrait dans la nuit noire, Lila, qui ne savait pas nager, serra très fort la main de sa grande sœur… Après une bonne nuit de sommeil, le papa de Lola annonça au petit-déjeuner : « Aujourd’hui on va faire du voilier et si on a de la chance, on verra des dauphins ! » Tout le monde se dépêcha de finir ses tartines, Lola attrapa son ours et en route pour le port ! La croisière démarra sous un magnifique soleil. Lola scrutait la mer, pressée de voir les dauphins. Sur le vieux rafiot, Lila était malade. Depuis l’aube, la mer était de plus en plus agitée. Lila vit sa maman prier le Seigneur de les protéger et elle pria aussi. Elle espérait que la terre était proche et qu’ils trouveraient un pays accueillant pour vivre en paix ! Le voilier avait maintenant atteint le large. Lola était aux anges. Cheveux au vent, elle respirait à fond le bon air marin. Bientôt, son papa accosta dans une petite crique déserte et Lola plongea dans l’eau turquoise avec délice ! Après la baignade, Lola et son petit frère cherchèrent des coquillages tandis que les parents faisaient bronzette. C’était une journée de rêve ! Du côté de Lila, la traversée vira au cauchemar. Le rafiot, trop chargé, tanguait dangereusement. Lila et toute sa famille s’agrippaient les uns aux autres et autour d’eux, les autres passagers en faisaient autant. Soudain, une vague immense les frappa de plein fouet et le 35

bateau chavira. Des hurlements de panique fusaient de tous côtés ! Lila sentit sa main lâcher celle de sa sœur avant de tomber à l’eau… Sur la plage, le papa de Lola scrutait l’horizon où des nuages noirs s’amoncelaient. « Rentrons, le temps se gâte », En s’éloignant de la crique, le vent soufflait de plus en plus fort. « La tempête est plus loin, nous allons rentrer sans problème » ajouta le père pour rassurer sa famille. Soudain, la maman de Lola qui guettait le large avec des jumelles, s’exclama : « Regardez, un bateau a chaviré, il y a plein de gens à l’eau ! » Aussitôt le papa de Lola mit le cap sur le naufrage et avec sa radio, appela des renforts. Dans l’eau, Lila se débattait de toutes ses forces pour ne pas se noyer ! Elle tira sur la ficelle du gilet qui se gonfla d’un seul coup et elle refit surface. Elle ne voyait plus rien à cause de l’eau salée qui lui piquait les yeux. Heureusement, elle entendit la voix de son père : toute la famille, saine et sauve, flottait en se tenant par la main, mais pour combien de temps ? Le voilier approchait du lieu du naufrage et Lola distinguait horrifiée les gens à l’eau appeler à l’aide ! C’était des familles avec des enfants et même des bébés ! Dès qu’ils furent assez près, le papa de Lola jeta l’ancre et mit le canot de sauvetage à l’eau. Il rama en direction des naufragés les plus proches et ce fut la famille de Lila qu’il découvrit. Hourra ! Lila et sa famille virent soudain un canot arriver. Un homme leur tendit la main et 36

ils montèrent tous à bord, puis rejoignirent un voilier. Là, ils firent la rencontre de la famille de Lola. La maman leur donna des couvertures de survie, à boire et à manger. Ils étaient sauvés ! Le père de Lola reprit la barre pour rentrer, mais Lola s’écria : « Il y a encore plein de personnes à secourir ». « On ne peut pas prendre plus de passagers lui répondit-il, le voilier serait trop lourd. Mais ne t’inquiète pas, les secours sont arrivés, ils vont être sauvés »…. Les deux familles ne parlaient pas la même langue, mais avec quelques mots d’anglais et des gestes, les naufragés racontèrent la terrible épreuve qu’ils venaient de traverser. Lola s’assit à côté de Lila et pour la réconforter, lui tendit son nounours. Les yeux de Lila se remplirent de larmes. Enfin, le voilier rentra au port. Sans papiers d’identité ni argent, la famille de Lila était perdue. Le papa de Lola contacta alors une association d’aide aux réfugiés. Au moment des adieux, Lila remercia sa nouvelle amie en lui offrant une des rares choses qu’elle possédait encore : un porte-clés en métal sur lequel une colombe était gravée avec ce mot : PEACE.

Fin

Les

coups de coeur par Edwige Planchin

La danse de la mer de Laëtitia Devernay aux éditions La Joie de Lire De gros bateaux tout noirs : les chalutiers-usines, chassent les petits bateaux et mangent tous les poissons. Mais les vagues-sirènes ne les laissent pas faire. Les lignes et rayures des illustrations donnent vraiment l’impression que la mer danse et se défend.

Le Capitaine Etoile-de-mer de Davina Bell et Allison Colpoys aux éditions Sarbacane Nathan doit se déguiser en étoilede-mer pour le défilé de l’école demain. Mais il a peur d’être mal à l’aise et ridicule devant les autres. Il a trop mal au ventre alors au dernier moment il ne peut pas y aller. Sa rencontre avec un poisson timide va beaucoup l’aider… 38

UN PEU de culture Par Emmanuelle Berne

Ces mots venus du Sud Ils font partie de notre vocabulaire de tous les jours, de notre cuisine et nos coutumes, de notre imaginaire et nos connaissances... Ils racontent une histoire, celle d’un métissage entre le Sud et le Nord.

7 1 4 2 863590

CHIFFRE Le chiffre est un signe servant à représenter un nombre. Le mot « chiffre » est issu d’un mot arabe « sifr » qui voulait dire « nullité, néant ». Ce mot arabe a également donné le mot « zéro ». On parle d’ailleurs de « chiffres arabes » pour désigner la série de nombres, à la base de notre mode de calcul.

HASARD La notion de hasard renvoie à l’idée d’un événement imprévisible. Entré dans la langue française au XVe siècle, il est issu de l’arabe « az-zahr », qui signifie le dé à jouer. Il a voyagé depuis l’Arabie jusqu’en Espagne et à travers l’Europe. 39

TRAFIC On parle de « trafic » pour désigner la circulation de marchandises, de véhicules. C’est le mot arabe « tarwig » (mise en circulation) et le verbe « tarafaga » (escorter, accompagner) qui sont à l’origine de ce mot courant. On le retrouve en espagnol, avec « trafico », et dans le portugais « trafigo ».

HOULE La houle est le mouvement formé par les vagues quand la mer est plus ou moins agitée. Ce mot qui provient de l’arabe « hawl », désigne une situation de navigation diﬃcile, menaçante, effrayante. Il a donné le mot espagnol « ola », dont s’est inspiré le français.

COUPOLE Une coupole est une architecture en forme de voûte que l’on retrouve depuis l’Antiquité, dans de nombreuses constructions des pays méditerranéens : thermes 40

romains, temples, mosquées, basiliques, chapelles, mausolées... L’origine du mot est arabe : « qubba » et désigne un dôme. Il a également donné le mot italien « cupola ».

COTON Cette fibre végétale, essentielle à la fabrication de vêtements, fut découverte en Égypte et révolutionna les habitudes. Depuis l’Égypte, le coton arriva en Sicile et en Espagne, puis en France. L’origine du mot vient de l’arabe « al qutun », dont le mot espagnol « algodón » vient directement, ainsi que le mot italien « cotune » puis le mot français « coton ».

JUPE Associée de nos jours à un vêtement féminin, dans nos cultures occidentales, la jupe était au XIIe siècle, apparentée à une veste d’homme. Le mot est originaire de Turquie. Il voyagea ensuite jusqu’au Maghreb, puis en Espagne, en Italie et arriva en France. Il est dérivé du mot arabe « al jubba » qui

désignait une veste ou une robe masculine. Il a donné le mot italien « giuppa » et en espagnol ancien « aljuba ».

ABRICOT Ce fruit, venu de Chine, fut cultivé en Syrie, puis diffusé en Europe en passant par l’Espagne et la France. Le mot abricot provient de l’arabe « al-barquq » (associé à l’idée de lumineux, chatoyant) et s’est transformé en « albaricoque » en espagnol, en « albicocco » en italien, en « aubercot » en français du XIIe siècle, avant de devenir « abricot ».

ORANGE Originaire de l’Inde, l’orange (dite amère) a fait un long périple qui l’a menée en Perse, en Syrie, en Égypte, puis en Sicile et dans le reste de l’Europe. Le mot puise ses

racines dans l’arabe « narandj », emprunté au perse « narang » et évolua en « narancia » et « arancia » en Italien. En espagnol, il prit la forme de « naranja », en portugais de « laranja ». L’orange (douce), que nous connaissons aujourd’hui, a été importée par les Portugais au XVe siècle depuis l’Asie et fut baptisée du nom de « portoqal » par les Arabes. C’est ainsi qu’en grec, on trouve les mots de « portokali » pour l’orange douce et de « nerantzi » pour l’orange amère.

CAFÉ Boisson quasi universelle, en particulier dans les pays du pourtour méditerranéen, le café nous vient de Turquie, puis migra jusqu’en Italie et en France, où il devint une boisson très à la mode au XVIIe siècle. Le mot est issu du turc « kahvé » et de l’arabe « kawa ». Il a d’ailleurs donné le mot argotique « caoua » en français pour désigner la boisson comme le lieu où l’on boit le café. En français, espagnol et portugais, le mot est identique : « café » et s’écrit « caffé » en italien. 41

JEUX T R cMA h A F I GA Bh L A ARG LNE A G I B R E B R E

Retrouve les mots suivants : MER - BASSIN - FEZ - PROVENÇAL - MÉRIDIONAL - BLED - OLIVIER ALGÈBRE - SABLE - GIBRALTAR DÉTROIT - TRAFALGAR - VIDOURLADE - OTTOMAN - SARDINE - MAGHREB - PLAGE - CHIBANI - SEL - VIGNE

D E MT ER O P R O V EN c A L L I I I S A R D I NE V I GNE ADT D S G I OBA S S I N S EL EO U B N O R LM E R A T LF E Z A L T A R D Qui est l’intrus ? O D Parmi ces personnages, qui n’est pas Méditerranéen ? M E A N

BANDES DESSINEES

Les potions du Profâ&#x20AC;&#x2122; Tournedos par MARIO

JEUx

Retrouve les 7 diffĂŠrences entre ces deux images.

AGENDA cembre 2016 Novembre - Dé

SPECTACLES EN NOVEMBRE DANS LE RHÔNE Le 16 novembre

QUAND JE SERAI PETIT par la Cie Illimitée Un spectacle musical en chansons, dans un registre électro, mené par le duo d’auteurscompositeurs-interprètes Usmar (chant et machines) et Tony Melvil (chant, violon et guitare). Dans le cadre du Festival Nouvelles voix en Beaujolais, pour petits et grands. À Limas À la Salle des fêtes 11, rue Pierre Ponot À 15h – Dès 7 ans – Durée : 1h Renseignements au 04 74 68 02 89 Plus d’infos sur www.theatredevillefranche.asso.fr

Du 23 novembre au 16 décembre LE SINGE D’ORCHESTRE

par la Cie Laissons de côté L’histoire de la musique, de la Préhistoire à aujourd’hui... racontée en chansons, musique, conte et danses par un trio plein d’énergie débordante !

Le 18 novembre

LE BIG UKULÉLÉ SYNDICATE par la Cie Intermezzo

À Lyon 1er Au Théâtre des Clochards Célestes 47, rue des Tables Claudiennes Du mardi au jeudi à 14h30 et 19h ; vendredi à 14h30 et 20h ; mercredi 24 à 10H et 14h30 ; samedis et dimanches à 17h – Dès 8 ans – Durée : 1h Renseignements au 04 78 28 34 43 Plus d’infos sur www.clochardscelestes.com

Sur scène, c’est une joyeuse bande musicale de douze musicien-iennes qui déferle, dont deux au chant, avec pour instruments le ukulélé ! Et à leur répertoire : des reprises allant de AC/DC à Gainsbourg ! A voir en famille. À Corbas Au Polaris 5, avenue de Corbetta À 20h30 – Dès 8 ans – Durée : 1h30 Renseignements au 04 72 51 45 55 Plus d’infos sur www.lepolaris.org

SAISON 2016 / 2017

Le 26 novembre

LES SOULIERS ROUGES par la Cie Agnello & la Cie Les nuits claires Une petite fille, orpheline de mère, se voit offrir par un mystérieux marchand une paire de souliers rouges... magiques. D’après un conte d’Andersen, entre danse et théâtre, un conte sur le dépassement du deuil. Souliers rouges

dès 7 ans

L’art du rire dès 9 ans

À Vénissieux Au Théâtre de Vénissieux 8, boulevard Laurent Gérin À 15h – Dès 7 ans – Durée : 1h. Renseignements au 04 72 90 86 68 Plus d’infos sur www.theatre-venissieux.fr

DANS LA LOIRE Le 23 novembre

LES HABITS NEUFS DU ROI par la Cie Contrepoint Clinc !

dès 4 ans

La petite casserole d’Anatole dès 4 ans

Il était une fois un roi qui adorait plus que tout... les beaux vêtements ! Une histoire de dupes, tirée du fameux conte d’Andersen, revisitée par la danse. À Firminy À la Maison de la Culture Le Corbusier Rue Saint-Just Malmont À 14h30 – Dès 6 ans – Durée : 45 min Renseignements au 04 77 10 07 77 Plus d’infos sur www.ville-firminy.fr

Le 25 novembre

L’ODYSSÉE... A VAPEUR !

+ 10 autres spectacles

THEATRE-VENISSIEUX.FR

par la Cie Halte Un voyage théâtral et musical autour des aventures d’Ulysse au cours de l’Odyssée, transposées dans le monde industriel du XIXe siècle, au début de la machine à vapeur... À Sorbiers À l’Espace culturel L’Échappé 17, avenue Charles de Gaulle À 20h30 – Dès 9 ans – Durée : 1h10 Renseignements au 04 77 01 11 42 Plus d’infos sur www.mairie-sorbiers.fr

Du 29 novembre au 1er décembre

Le 16 novembre

par la Cie L’Artifice

par la Cie Les Veilleurs

Un conte médiéval où les rôles s’inversent entre fille et garçon pour aborder en douceur la question du genre et s’interroger sur les stéréotypes.

Spectacle hybride entre théâtre, musique et poésie, en forme d’interrogation sur le rapport qu’entretiennent les « ommes » avec les autres « hespèces ».

À Saint-Etienne À la Comédie de Saint-Etienne, Théâtre Jean Dasté 7, avenue Emile Loubet Le mardi, à 19h ; le mercredi à 15h et 19h Dès 8 ans – Durée : 1h10 Renseignements au 04 77 25 14 14 Plus d’infos sur www.lacomedie.fr

À Grenoble À la Bobine 42, boulevard Clemenceau À 20h30 – Dès 11 ans – 50 min Renseignements au 04 76 70 37 58 – Plus d’infos sur www.labobine.net

SOUS L’ARMURE

Le 30 novembre

CONTRE LES BÊTES

Le 30 novembre

ON FAIT TOUS KK PAREIL

BLANCHE NEIGE OU LA CHUTE DU MUR DE BERLIN

par le Cirque Troc

par la Cie La Cordonnerie

Un spectacle de cirque en duo, muet et engagé sur fond de jazz, qui s’empare avec humour et délicatesse de la question de la différence esthétique.

Tous les éléments du conte des frères Grimm, transposés à la fin des années 80, avec comme toile de fond la chute du mur de Berlin. Spectacle musical en images.

À Montbrison Au Théâtre des Pénitents, Place des Pénitents À 15h30 – Dès 7 ans – Durée : 45 min Renseignements au 04 77 96 39 16 Plus d’infos sur www.theatredespenitents.fr

À Echirolles À la Rampe 15 Avenue du 8 Mai 1945 À 20h – Dès 9 ans – Durée : 1h15

Le 30 novembre EN ISÈRE Le 10 novembre DON GIOVANNI

par la Cie de poche Le personnage de Don Juan, d’après l’opéra de Mozart Don Giovanni, dans un spectacle alliant théâtre, musique et dessin comme outil d’un décor vivant afin d’illustrer l’action et le jeu du comédien. À Eybens À l’Espace culturel Odyssée 89, avenue Jean Jaurès À 20h – Dès 8 ans – Durée : 1h05 Renseignements au 04 76 62 67 47 Plus d’infos sur www.eybens.fr

DOT

de Maduixa Teatre Au croisement entre danse, théâtre, musique et nouvelles technologies, ce spectacle a pour toile de fond un mur blanc géant comme support d’expérimentations colorées. À L’Isle d’Abeau À la salle de L’Isle, 15, avenue du Bourg À 18h30 – Dès 3 ans – Durée : 45 min Renseignements au 04 74 80 71 85 Plus d’infos sur www.capi-agglo.fr

EN DÉCEMBRE DANS LE RHÔNE

DU JE 15 AU DI 18 DÉCEMBRE LES NOUVEAUX NEZ & CIE CLOWN

Les 2 et 3 décembre COMMENT MOI JE ?

par la Cie Tourneboulé « Qu’est-ce que grandir ? » C’est la question centrale soulevée par ce spectacle à la tonalité de conte philosophique au cours d’un dialogue entre une petite fille et un philosophe. À Oullins Au Théâtre de la Renaissance 7, rue Orcel À 19h et 16h – Dès 5 ans – Durée : 55 min Renseignements au 04 72 39 74 91 Plus d’infos sur www.theatrelarenaissance.com Les Subsistances I Lyon 1er 04 78 39 10 02 www.les-subs.com

Le 9 décembre

CONCERTO POUR DEUX CLOWNS par Les Rois vagabonds Deux nez rouges et masques blancs, des costumes extravagants pour un tandem de clowns-musiciens (ré)interprétant de grands airs de Bach, Vivaldi ou Strauss... À Chassieu Au Karavan Théâtre 50, rue de la République À 20h – Dès 8 ans – Durée : 1h10 Renseignements au 04 78 90 88 21 Plus d’infos sur www.karavan-theatre.fr

Du 14 au 17 décembre

LE SOMMEIL DES MACHINES par la Cie du Canard bleu Un astronaute, des bandits, un barman et... un masque parlant dans une fable surréaliste où le monde est en déroute. Avec une exposition photographique de masques issus d’ateliers enfants à la MJC Jean Macé.

À Lyon 7e Au Théâtre de l’Ukronie 19, rue de Marseille À 20h30 – Dès 10 ans – Durée : 1h20 Renseignements au 04 37 65 81 61 Plus d’infos sur www.theatredeluchronie.fr

Du 15 au 18 décembre

TRIIIO

par Les Nouveaux Nez & Cie Un trio de clowns polyglottes, confrontant leurs univers et explorant le rire et l’universalité tragi-comique du ratage, comme reflet de l’imperfection humaine. À Lyon 1er Les Subsistances 8 bis, Quai Saint-Vincent À 20h et à 17h – Dès 7 ans – Durée : 1h Renseignements au 04 78 39 10 02 Plus d’infos sur www.les-subs.com

DANS LA LOIRE Le 9 décembre

DES CLICS ET DÉCROCHE ! par la Fée Mandoline La Fée Mandoline et Axl Caramel reviennent avec un spectacle sur le thème de la fascination pour les écrans ! Un spectacle en chansons et en comédie pour inviter parents et enfants à décrocher...

À Saint-Etienne Au Théâtre Copeau Jardin des plantes À 17h – Durée : 55 min – Dès 6 ans Renseignements au 04 77 47 83 40 – Plus d’infos sur www.opera.saint-etienne.fr

Les 17 et 21 décembre LE PANIER

par la Cie LalalaChamade

À Saint-Etienne Au FIL, 20, boulevard Thiers À 18h30 – Dès 3 ans – Durée : 45 min Renseignements au 04 77 34 46 40 Plus d’infos sur www.le-fil.com

Une rencontre improbable entre une sorcière qui n’aime personne et un bébé abandonné dans un panier... Théâtre d’ombres en musique, d’après Le Panier de Jean Leroy et Mathieu Maudet.

Le 10 décembre

À Saint-Etienne Au Théâtre Le Verso 61, rue de la Richelandière À 10h et 15h – Dès 3 ans Renseignements au 04 77 47 01 31 Plus d’infos sur http://travellingtheatreleverso.fr

PAN-POT OU MODÉRÉMENT CHANTANT par le Collectif Petit Travers Une joute musicale et aérienne entre un jongleur et un pianiste, mettant à l’honneur des compositeurs classiques et contemporains, de Bach à Ligeti.

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Le 20 décembre

VOYAGE À VENDHIVER

KATASTROPHE

par la Cie Vendhiver Un conte de Noël, en forme d’épopée fantastique, à la recherche du petit Léon prisonnier de la sorcière de Vendhiver. Sur scène, un livre pop-up géant et trois narrateurs-musiciens.

DÉCEMBRE MA 13 14H15 19H30 mE 14 10H

04 76 90 00 45 WWW.THEATRE-HEXAGONE.EU

PERFORMANCE VIDÉO

Agrupación Señor Serrano

À partir de 7 ans

À Saint-Jean-Bonnefonds À La Trame, rue de la mairie À 15h – Dès 5 ans – Durée : 45 min Renseignements au 04 77 95 19 98 Plus d’infos sur www.ville-st-jean-bonnefonds. fr/saisonculturelle

Le 2 décembre

FABLES

par la Cie Tabola Rassa Quinze fables de Jean de La Fontaine explorées, revisitées, interprétées par deux comédiens, comme un écho à notre société contemporaine. À La Tronche À La Faïencerie 74, Grande Rue À 19h30 – Dès 5 ans – Durée : 1h15 Renseignements au 04 76 63 77 49 Plus d’infos sur www.la-faiencerie.fr

Les 13 et 14 décembre TRACES

par la Cie Les 7 doigts de la main Un spectacle sur l’urgence de laisser une trace, à travers le cirque, la musique, le chant et le dessin comme moyens d’expression. À Voiron Au Grand Angle 6, rue du Moulinet À 20h – Dès 6 ans – Durée : 1h30 Renseignements au 04 76 65 64 64 Plus d’infos sur www.le-grand-angle.fr

EN ISÈRE

Le 13 et le 14 décembre KATASTROPHE

par la Cie Agrupación Señor Serrano Une fable sur l’évolution de la civilisation humaine, entre performance, vidéo et théâtre d’objets... Un spectacle interactif, avec sur scène des centaines d’oursons formant des petites tribus. À Meylan À l’Hexagone 24, rue des Aiguinards À 14h15, 19h30 et 10h – Dès 7 ans – Durée : 1h Renseignements au 04 76 90 00 45 Plus d’infos sur http://theatre-hexagone.eu

" Pour devenir lieu de diffusion, contactez-nous à contact@patatrasmag.com

ÉVÉNEMENTS EN NOVEMBRE / DÉCEMBRE EN RHÔNE-ALPES Du 2 novembre au 9 décembre

TRACES

Festival biennal, organisé par l’association Traces, sur le thème « Vous avez dit (crises des) migrants ? Figures d’hier et d’aujourd’hui ». Au programme : des films, des expositions, des rencontres, des débats, du théâtre, des conférences... Le programme complet par département sur https://traces-rhone-alpes.org

Du 12 novembre au 4 décembre

MIGRANT’ SCÈNE

Le 16 décembre

LA DOUCE ENVOLÉE par la Cie Prise de pied Un homme dans un placard, des objets qui s’animent, le souvenir d’un amour perdu... Un spectacle de cirque qui navigue dans un univers surréaliste, entre rêve et réalité. À Villard-Bonnot À l’Espace Aragon 6 bis, boulevard Jules Ferry À 20h – Dès 4 ans – Durée : 55 min Renseignements au 04 76 71 22 51 Plus d’infos sur www.espace-aragon.net

m Pour paraître dans l’agenda, envoyez vos infos à agenda@patatrasmag.com avant le 15 décembre 2016

Nouvelle édition du festival pluridisciplinaire de la Cimade, sur le thème « D’ici et d’ailleurs, ensemble », avec une programmation d’expositions, soirées jeux, ciné-débat, rencontres, musique et journée festive. Le programme complet par département sur www.festivalmigrantscene.org

Du 22 novembre au 3 décembre ITINÉRANCES TSIGANES

10e édition pour le festival Itinérances Tsiganes, organisé par l’association Artag et la Maison des Passages, sur le thème : « Un même soleil ». Au programme : lectures, expositions, concerts, rencontres... À Lyon 5e À la Maison des passages 44, rue Saint-Georges Renseignements au 04 78 42 19 04 Plus d’infos sur www.maisondespassages.org - www.artag-asso.org

ÀÀ LYON LYON ET ET VILLEURBANNE VILLEURBANNE

DANS PLUS DANS DE 50 PLUS VILLES DE 50 VILLES EN FRANCE EN FRANCE

DU 08 DU 08 AU AU 29 29

NOV NOV NOV NOV D’ICI D’ICI & &: D’AILLEURS D’AILLEURS : ENSEMBLE ENSEMBLE

DANS LE RHÔNE Du 16 au 19 novembre

www.migrantscene.org www.migrantscene.org migrantscene.lyon migrantscene.lyon

À Lyon 9e et à Oullins Au TNG et au Théâtre de la Renaissance Le programme complet sur www.tng-lyon.fr

À NOUS DE VOIR

Nouveau rendez-vous du festival de cinéma & science : films, débats, rencontres, ateliers, spectacles jeune public avec le Théâtre de la Renaissance et le TNG. À Oullins Au Théâtre de la Renaissance / à la Mémo / à la médiathèque de Solaize Renseignements au 04 72 39 74 93 Plus d’infos sur http://anousdevoir.com

Jusqu’au 18 décembre NOS FUTURS

1ère édition pour ce festival de spectacles d’anticipation jeune public, autour de thématiques liées, notamment, à la transition énergétique ou à la culture du partage. Ateliers de pratiques artistiques, rencontres, tablesrondes et exposition en marge des spectacles.

EN DÉCEMBRE DANS LA LOIRE Les 3 et 4 décembre BD ART

18e édition du festival de bande dessinée et dessin de presse, autour de la thématique de la BD jeunesse. Au programme : rencontresdédicaces avec des auteurs, expositions et animations scolaires. À Rive-de-Gier À la salle Jean Dasté, place du général Valluy Le programme complet sur http://bdart.assoc.pagespro-orange.fr

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EN ISÈRE Du 15 au 22 décembre JEUNES BOBINES

Festival de cinéma jeune public, animé par l’association Le Clap. Au programme : une sélection de longs et courts-métrages, de films d’animation, des ateliers pédagogiques... À Lans-en-Vercors Dans les salles de cinéma du Cairn et de la Récré Le programme complet sur www.festival-films-enfants.fr

EXPOSITIONS DANS LE RHÔNE Jusqu’au 2 avril 2017 MA VIE DE COURGETTE

Zoom sur les coulisses du film d’animation Ma courgette de Claude Barras, réalisé en stop motion au Pôle Pixel à Villeurbanne.

13/10/2016 16:25:20 vie de

À Lyon 5e Au Musée Miniature et Cinéma 60 rue Saint-Jean Ouvert tous les jours. Du lundi au vendredi, de 10h à 18h30 ; le samedi et dimanche, de 10h à 19h. Tarif adulte : 9 €. Tarif enfant : 6,50 €. Gratuit pour les – de 4 ans. Renseignements au 04 72 00 24 77 Plus d’infos sur www.museeminiatureetcinema.fr

Jusqu’au 28 mai 2017

MAGIMATIQUE : MAGIQUE ? PRESQUE MATHÉMATIQUE ! Une exposition-spectacle, suivie d’un parcours ludique autour de la magie pour comprendre les secrets des magiciens et des mathématiciens.

À Lyon 7e À la Maison des mathématiques et de l’informatique (MMI) 1, place de l’École À 15h, 16h et 17h. Tous les mercredis et samedis, hors vacances de Noël. Dès 8 ans – Durée : 20 min Renseignements au 04 72 43 11 80 Plus d’infos sur www.mmi-lyon.fr

Jusqu’au 9 août 2017 EXPÉRIENCE LUNE

Une exploration de l’astre lunaire à travers les conquêtes spatiales, les expériences et l’imaginaire. Un labo « On a marché sur la lune ! » pour les 7-12 ans, est associé à cette exposition interactive. À Vaulx-en-Velin Au Planétarium place de la Nation Tout public, dès 6 ans Renseignements au 04 78 79 50 13 Plus d’infos sur www.planetariumvv.com

DANS LA LOIRE Du 1er au 30 novembre À TITRE D’AILES

Une exposition pour mieux comprendre le phénomène de migration des oiseaux, leurs voyages, leurs destinations, leurs stratégies...

des sciences à travers le périple de deux petits personnages. À Saint-Etienne Au CCSTI La Rotonde, 158, cours Fauriel Renseignements au 04 77 42 02 78 Plus d’infos sur www.ccsti-larotonde.com

À Saint-Victor sur Loire Maison de la réserve, Condamine Période scolaire : 14 h – 18 h les mercredis, jeudis, vendredis, dimanches et jours fériés. Vacances : 14 h – 18 h du mercredi au dimanche. Gratuit – Sans inscription Renseignements au 04 77 90 86 83 Plus d’infos sur http://loireenvert.fr

Jusqu’au 30 juillet 2017

Jusqu’au 18 novembre

À Saint-Priest Au Musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Etienne rue Fernand Léger Renseignements au 04 77 79 52 52 Plus d’infos sur www.mam-st-etienne.fr

MONDO MINOTS 2

Derniers jours pour cette exposition-atelier pour les enfants, consacrée à la découverte

ARCHÉOLOGIE DU PRÉSENT Quelque 150 œuvres de la collection du Musée d’Art moderne et contemporain mises à l’honneur, avec pour fil rouge thématique, la place de l’objet dans l’histoire de l’art des XXe et XXIe siècles.

ANIMATIONS EN ISÈRE Du 1er décembre 2016 au 2 janvier 2017

CLIMAT VR > DU VIRTUEL AU RÉEL

EN NOVEMBRE DANS LE RHÔNE Le 19 Novembre

Comprendre les enjeux, les problématiques liées au changement climatique, avec un zoom sur le GIEC et des initiatives locales et internationales. À Grenoble À la CCSTI La Casemate 1, place Saint-Laurent Renseignements au 04 76 44 88 80 Plus d’infos sur http://lacasemate.fr

Jusqu’au 15 décembre PAYSAGES-IN-SITU

« Où était l’artiste lorsqu’il a réalisé ce paysage ? » Une exposition interactive, en forme de jeu, pour observer et reconnaître, à travers la peinture et la photographie, les paysages isérois. À Vizille Au Domaine de Vizille, musée de la Révolution française, place du château Renseignements au 04 76 68 07 35 – Plus d’infos sur www.domaine-vizille.fr

Jusqu’au 9 janvier 2017

TSIGANES, LA VIE DE BOHÈME ? On les nomme Roms, Tsiganes, Gitans, Manouches... Une exposition sur les « gens du voyage », leurs origines, leurs parcours et le regard porté sur eux en Europe. À Grenoble Au Musée dauphinois 30, rue Maurice Gignoux Entrée gratuite pour tous Renseignements au 04 57 58 89 01 Plus d’infos sur www.musee-dauphinois.fr

UN APRÈS-MIDI EN COMPAGNIE…. Autour du spectacle Cosmos 110 : atelier d’enregistrements d’une capsule sonore à destination de l’espace, animé par la compagnie L’Organisation. Conférence « junior » sur les capsules temporelles par le Planétarium de Vaulx-en-Velin + goûter galactique. À Lyon 9e Au TNG 23, rue de Bourgogne A 14h30. Enfants dès 7 ans, accompagnés d’un adulte. Gratuit sur inscription auprès du service des publics rp@tng-lyon.fr Plus d’infos sur www.tng-lyon.fr

DANS LA LOIRE Hiver et vacances de Noël

ANIMATIONS ENFANTS ET FAMILLES AU MUSÉE D’ART MODERNE Visites guidées en famille Avec le médiateur, vous contemplez les oeuvres, discutez, imaginez… C’est agréable et stimulant, pour les petits comme pour les grands. Et à la fin de la visite, tout le monde partage un goûter et raconte ce qu’il a préféré. Les mercredis et samedis 2/11, 17/12, 21/12, 24/12, 28/12 et 31/12. A 16h. A partir de 6 ans. Durée : 1h30. Gratuit pour les enfants. Tarif : 7 €. Citées rêvées Une visite-atelier pour découvrir les expositions et la collection. Expérimenter, se familiariser avec le Musée et développer un apprentissage du regard. Un nouvel atelier en lien avec l’exposition «Danger zones». Les mercredis 9/11, 23/11, 14/12, 28/12, 11/01 et 25/01. De 14h30 à 16h30. De 6 à 9 ans. Tarif : 4,50 €.

ATELIERS ATELIER DU MERCREDI

Les deuxième et quatrième mercredis de chaque mois | 6 – 9 ans Une visite-atelier pour découvrir les expositions et les œuvres de la collection. www.mamc-st-etienne.fr

« Citées rêvées », un nouvel atelier en lien avec l’exposition Danger zones d’Anne et Patrick Poirier. + + + + + + + + + + + + + + + + Durée : 2h | Tarif : 4,5 ¤ | Sur réservation

ATELIER DE PRATIQUES ARTISTIQUES Lundi 19 et mardi 20 décembre | 6 – 9 ans Qui a volé la tour Eiffel ?

Lundi 26 et mardi 27 décembre | 9 – 11 ans Y aura-t-il un restaurant chinois au spatioport de Jupiter ? + + + + + + + + + + + + + + + + Durée : 2 jours (9h–12 /14h–17h) | Tarif : 48 ¤ Sur réservation

Plus d’infos sur le site du Musée : www.mamc-st-etienne.fr/agenda T. 04 77 79 52 41 ou mamcaccueil@saint-etienne-metropole.fr

Atelier de pratique artistique Pendant les vacances scolaires, le Musée devient le terrain d’expérimentations des enfants. Ils découvrent les expositions et mettent la main à la pâte. Les lundis et mardis. Les 19 et 20/12 : Qui volé la tour Eiffel ? Pour les 6-9 ans. Les 26 et 27/12 : Y-aura-t-il un restaurant chinois au spatioport de Jupiter ? Pour les 9-11 ans. Durée : 2 jours. Tarif : 48 €. À Saint-Priest en Jarez Au Musée d’art moderne et contemporain Rue Fernand Léger Renseignements au 04 77 79 52 41 Plus d’infos sur www.mamc-st-etienne.fr

Le 19 novembre

Le 14 décembre

ONDES ANDALOUSES Atelier danse et chant où les enfants capter avec leurs oreilles, leurs pieds et bras les ondes qui joignent le Flamenco pagne, le chant Raï d’Algérie et la danse da du Maroc…

vont leurs d’EsQaa-

À Grenoble À la Passoire 47 avenue de Vizille De 15h à 16h30 - Pour les 7-12 ans Tarifs : 5 à 12 € Inscriptions à www.beytimamaison.org ou beyti@gresille.org, Renseignements au 06 13 83 16 21 Facebook : Beyti Ma Maison

FESTI MOYENAJEUX

Les 21 et 28 décembre

À Sainte-Croix en Jarez À la Chartreuse De 14h à 18h – Tarifs : 3 €. Plus d’infos sur http://chartreuse-saintecroixenjarez.com

EN DÉCEMBRE EN ISÈRE Le 3 décembre

SONORITÉS À LA MENTHE Atelier musico-culinaire où les enfants seront les maîtres d’une cérémonie du thé vibrante, entre art de vivre et leçon de percussion ! À Grenoble Au Café des Arts 36, rue Saint Laurent De 15h à 16h30 - Dès 7 ans - Tarifs : 5 à 12 € Inscriptions à www.beytimamaison.org ou beyti@gresille.org Renseignements au 06 30 23 47 96 Facebook : Beyti Ma Maison

ON EST TOMBÉ SUR UN OS Les enfants se transforment en petits détectives et mènent l’enquête au Musée Archéologique pour découvrir les coutumes et les rituels des habitants de l’Antiquité au Moyen Âge. À Grenoble Au Musée archéologique de Grenoble-SaintLaurent, 2, place Saint-Laurent À 14h et 15h30 – Dès 8 ans – Durée : 1h30 Tarif : 3,80 € Renseignements au 04 76 44 78 68 Plus d’infos sur www.musee-archeologique-grenoble.fr

Vous souhaitez avoir des renseignements sur nos ateliers, contactez-nous à ateliers@patatrasmag.com INFORMATIONS TARIFS/ MODULES sur http://www.patarasmag.com (rubrique animations)

Un après-midi convivial et ludique à la Chartreuse, pour petits et grands, en plongeant dans l’univers des jeux de société médiévaux.

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ATELIERS PATATRAS MAG’ Le 18 novembre

LANCEMENT DU CANARD DU COIN, le journal intergénérationnel de la Guill’

Le 19 novembre LA KERMESSE

L’équipe de Patatras Mag’ et le Café enchanté, porteur du projet, présentent le journal intergénérationnel, réalisé avec des enfants d’Awal Grand Lyon et du centre social Bonnefoi et les aînés de l’Olivier des sages. À Lyon 3e À la Taverne Gutenberg 5, rue de l’épée de 16h30 à 18h30. Plus d’infos sur www.taverne-gutenberg.fr

OUVERT 7j/7, 24h/24

L’équipe de Patatras ! Mag’ animera un atelier ludo-créatif, dans le cadre du festival Migrant’ Scène lors d’une journée festive, de 11h à 18h. Pour les enfants à partir de 7 ans. À Lyon 7e Place Mazagran – De 13h à 16h Plus d’infos sur www.festivalmigrantscene.org

abonnements

Pour t’abonner, (6 numéros par an), demande à tes parents de remplir le coupon ci-joint, accompagné d’un chèque de 12 € (abonnement classique) ou de 25 € (abonnement de soutien 2 ans/12 numéros) à l’ordre de Coquille d’ours, 26, rue Villeroy, 69003 Lyon.

NOM __________________________ Prénom ________________________ Adresse ________________________ ________________________ Email :_________________@_____________________ (Facultatif pour recevoir des infos)

Hors-série et anciens numéros Pour recevoir ce numéro hors-série : 3,50 €

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Numéro 0 1 4

9 10 12 13 14 16 18 19 21 24 25

(numéros 2, 3, 5, 6, 11, 15, 17, 20, 22 et 23 épuisés)

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LANCEMENT

DU JOURNAL INTERGÉNÉRATIONNEL DE LA GUILL’

le vendredi 18 novembre 2016 de 16h30 à 18h30 Numéro pilote

LE CANARD DU COIN Le journal intergénérationnel de la guill'

Automne 2016

À la Taverne Gutenberg 5, rue de l’épée, Lyon 3e