Patatras ! mag' n°6

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Mars 2014

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GRATUIT

P A tA AS P A tR A MAG’

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Le canard « qu’il est à toi ! » Mensuel ludo-culturel des 7-12 ans Loi n°49-956 du 16 juillet sur les publications destinées à la jeunesse modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011 - Mars 2014

Lyon

Saint-Etienne

Grenoble

La Ville

N

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Espace Annonceurs

Non, c'est pas possible ?!

ATTENTION CE MAGAZINE CONTIENT de la PUBLICITÉ !

SOMMAIRE - Dossier pages 4 à 7 - Il était une fois . . . Le Corbusier page 8 - Petit cours d'histoire page 10 - La Bell e Histoire de Tonton Grégoire VII Moujiks, marais et sports d'hiver page 14 - Ateliers (ré)créatifs page 19 - Emma au jardin : Fleuris ta vil e ! page 20 - Atelier photo : L'affiche de campagne page 21 - La petite rédac' pages 22 à 30 - À toi de jouer pages 31 - Reno et Dr Chips pages 36 - Quoi de neuf Clémentine ? : La pétition page 38 - Coups de coeur page 42 - Culture page 43 - Les Incroyables comestibles page 46 - Espèce de sale canard ! page 49 - Agenda page 50 - Pat & Compagnie page 57 - Jeux page 58 - Infos pratiques page 62

Et oui, si ton mag’ est gratuit, c’est parce qu’il y a des publicités dedans. C’est un peu comme dans les villes d’ailleurs. Alors, quand tu lis ton Patatras ou que tu attends le bus, réfléchis bien avant de céder à l’envie que ces pubs t’ont donné !

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OURS Directeur de publication : Nico Juret Rédac’ chef : Emmanuelle Berne Rédacteur-trice(s) : Grégoire Damon, Nico Juret, Annabel Coavoux, Emmanuelle Berne Edwige Planchin Maquette : Nico Juret

Graphismes et illustrations : La Coulure, Duck, Nico Juret, Emma Lidbury, Faustine Brunet, Max Lewko Photographie : Romain Carmona Assistant commercial : Sacha Cagnon


ico y, ax

Édito

[ V I L L E ] : La ville est une agglomération urbaine ou une commune qui doit avoir plus de 2 000 habitants. Ah, la ville ! Il y a ceux qui l'aiment et ceux qui la détestent. Et en ce moment, il y a ceux et celles qui veulent en être le(a) chef(fe) et qui sont prêts à se traiter de « grosse patate pourrite » pour gagner ! Oui, car cette année, en mars, ce sont les élections municipales, dans toute la France !

Patatras ! édité par

+

coquille d’ours

association loi 1901 26, rue Villeroy, 69003 Lyon

Mensuel - Mars 2014 - Imprimé par Rotimpres C/Pla de l’Estany s/n, 17181 Aiguaviva, Girona, Espagne. ISSN 0753-3454 Dépot Légal à parution.

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DOSSIER LE

BLA BLABLA BLABLA BLA BLA

La ville, lieu de vie et vie de la cite... Tu vis certainement en ville ou pas très loin d’une ville. Et souvent, tu te demandes comment ça fonctionne, qui s’en occupe... La ville est à la fois l’endroit où nous vivons, mais c’est aussi un espace d’expression et d’action (politique ou citoyenne). Alors en route pour une petite flânerie urbaine !

Étymologie

Le mot ville vient du mot latin « villa » qui désigne une maison de campagne. En latin, le mot qui signifie la ville est « urbs », qui a donné le mot français « urbanisme », tandis qu’en grec, la ville se dit « polis », qui a donné le mot « politique ».

Agora

L’agora, du mot grec, veut dire la place publique. C’est le lieu du rassemblement, en particulier pour les marchés. En latin, l’équivalent est le forum. Le terme de place publique est le symbole de la vie politique et citoyenne et de nos jours des espaces d’expression sur Internet.

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Citoyenneté

La citoyenneté est le fait d’être un citoyen, c’est-à-dire l’un des membres de cette grande communauté appelée pays ou nation. Le fait d’être un citoyen implique que l’individu à des droits, comme celui de voter ou d’être engagé dans la vie associative, mais aussi des devoirs : ceux de respecter la loi.

Démocratie (participative)

Le mot démocratie vient du grec « demos » qui veut dire le peuple et de « kratos », la souveraineté. La démocratie signifie que les citoyens peuvent participer aux décisions qui concernent la vie de la cité, comme choisir le(a) maire de leur ville lors des élections municipales ou donner leur avis sur des projets d’aménagement lors des concertations.

Élections

Tous les six ans, ton papa et ta maman vont voter (ou pas) pour un(e) nouveau(elle) maire. Ils se rendent dans une école ou dans une mairie, ils prennent les bulletins de tous les candidats aux élections municipales et vont ensuite faire leur choix dans l’isoloir où ils mettent leur bulletin dans une enveloppe. Cette année, les élections municipales auront lieu les 23 et 30 mars 2014. VOTEZ VOTEZ pour moi ! pour moi !

?

VOTEZ pour moi !

VOTEZ pour moi !

Vote et abstention

On peut choisir de ne rien mettre dans l’enveloppe. Cela s’appelle un vote blanc. On peut également avoir très envie de faire un joli dessin sur le bulletin du candidat qu’on aime le moins. Cela s’appelle un vote nul. Enfin, on peut s’abstenir, c’est-à-dire que l’on choisit de ne pas voter. Ce sont aussi des manières de donner son opinion. 5


Maire

Le(a) maire de la ville est la personne qui va s’occuper, avec une équipe de conseillers municipaux, de gérer les affaires de la ville : créer des emplois, construire de nouveaux quartiers, aménager des jeux, mettre en place des lignes de transports en commun, etc. Si on est content de son travail, on peut voter pour cette personne ou pour une autre, si on n’est pas content. Un(e) maire peut se représenter plusieurs fois pour être réélu pour une durée de six ans.

Urbanisme

Il faut des gens pour créer les villes, les concevoir, en faire les plans et les construire. L’urbanisme est donc la capacité de savoir réaliser ou rénover de nouveaux quartiers, des rues, des jardins, etc.

Concertation

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Quand il y a un projet d’aménagement dans la ville, les citoyens ont la possibilité de participer à des réunions de concertation pour dire si le projet leur plaît ou non. Souvent c’est très passionné, car les gens ne sont pas toujours d’accord entre eux.


Métropole

Le périmètre des villes grandit et s’étend de nos jours. La ville est aujourd’hui un territoire souvent constitué d’une ville-centre, comme Lyon par exemple, et de toutes les villes proches qui sont autour et leurs agglomérations pour former un immense ensemble.

Banlieue

La banlieue est composée des communes qui se trouvent à la périphérie de la ville principale. Autrefois, on les appelait les faubourgs. La banlieue peut être très résidentielle avec des petites maisons et des jardins ou constituée de grands immeubles impersonnels. On appelle ces quartiers des « cités ».

Utopie

Le terme d’utopie signifie « non-lieu ». Ce mot vient du grec « topos », qui veut dire « le lieu » et du préfixe « ou » qui est privatif. Une utopie est un rêve, un idéal. C’est souvent à partir de l’utopie que l’on crée de nouvelles choses. De nombreux urbanistes et architectes sont partis de leurs utopies pour concevoir des « cités idéales », comme Le Corbusier. 7


Portrait

A d

IL ETAIT UNE FOIS,

LE CORBUSIER

Article et illustration de Nico Juret

Quand on parle d’architecture, le nom de Le Corbusier est sans doute le plus connu. C’est en octobre 1887, que naît à la Chaux-de-Fonds en Suisse, Charles-Édouard Jeanneret-Gris. D’accord, presque personne ne connaît ce nom là... Car c’est en 1920, seulement, qu’il prend le nom de Le Corbusier. Le Corbu - et oui, il avait aussi un surnom - était à la fois peintre, écrivain, designer, etc. Mais c’est surtout en tant qu’architecte qu’il est célèbre. Et surtout parce qu’il avait une manière très personnelle de construire des habitations. Il faut savoir qu’à son époque il y avait eu la crise économique de 1929, les deux guerres mondiales, l’aprèsguerre et il fallait loger plein de gens. Il fallait donc chaque fois construire grand, vite et pas cher ! 8


Les projets d’urbanisme constructions en béton.

étaient

donc

de

grandes

Mais, Le Corbusier voulait en plus penser au bonheur des habitants. Il n’inventait pas de simples maisons, mais des grands ensembles qui fonctionnaient comme une véritable ville. Il n’avait pas son pareil pour construire des immeubles en béton aux formes très pures et souvent pleines d’utopies. Il construisait en hauteur, avec des terrasses et n’oubliait jamais d’utiliser la couleur, la lumière et la végétation. Dans chacun de ses projets, il se débrouillait pour organiser les immeubles comme une vraie ville, avec une école, une bibliothèque, une salle de spectacle, des jardins et même un terrain de sport. Et comme il trouvait que ce qui se vendait dans les magasins était tout moche, il dessinait même les meubles ! Avec le recul, on peut se demander si le fait qu’il choisisse tout n’était pas un peu exagéré et si cela ne nuirait pas à la liberté des habitants. C’est souvent le problème avec les utopies ! Le Corbusier a exporté ses utopies un peu partout dans le monde, comme en Inde, en Amérique du Sud et du Nord ou encore au Japon. En France, son projet le plus célèbre est celui de la Cité Radieuse à Marseille. Et en Rhône-Alpes, on peut retrouver ses créations à Firminy ou au Couvent de La Tourette, près de l’Arbresle. Le Corbusier meurt le 27 août 1965.

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Des premières cités aux métropoles modernes

Petit cours d’histoire

Les hommes ont trouvé un moyen assez pratique

pour se réunir facilement au même endroit : la ville ! Au cours des siècles, la ville est à la fois le lieu du commerce, de la vie politique et religieuse, du débat et des relations sociales, comme des révoltes et des révolutions ! Parcours à travers les méandres de quelques uns de ces hauts lieux urbains et mythiques.

La plus vieille ville préhistorique

Des archéologues ont découvert très récemment, en Bulgarie, une cité datant du 5e millénaire avant Jésus-Christ. Composée de maisons à deux étages, cette ville comptait quelque 350 habitants. Son activité était articulée autour de l’exploitation d’une mine de sel. Cette cité présente des sanctuaires, des tombeaux et des murailles.

Babylone

Au 2e millénaire avant notre ère, naît la cité de Babylone en Mésopotamie (l’actuel Irak), qui connaîtra sa période la plus florissante au IVe siècle avant J-C. Cette cité est devenue mythique pour ses Jardins suspendus et sa Tour de Babel, ainsi que par le récit qu’en a fait la Bible et certains auteurs latins.

Athènes

Grande cité de la Grèce du 1er millénaire avant notre ère, Athènes imposera sa puissance à partir du VIIIe siècle avant J-C, sous le règne de Périclès. Athènes fut conquise en 86 avant J-C par les Romains et perdit son pouvoir politique sans pour autant perdre son influence culturelle. Les Romains s’inspirèrent d’elle pour développer Rome et rendre leur capitale plus majestueuse.

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Rome

Rome aurait été créée en 753 avant J-C sur le Mont Palatin par Romulus, qui aurait tué son jumeau Remus lors de sa fondation. Voilà pour la légende. D’un point de vue historique, c’est au VIIe siècle que Rome est née, environnée de ses sept collines. Entre le début de l’ère chrétienne et le VIe siècle, Rome est la ville la plus importante du monde.

Lutèce et Lugdunum

Bien avant de s’appeler Paris, notre capitale a pour nom Lutèce et c’est une ville gauloise où vivent les Parisii. C’est César qui la désigne sous ce nom. La ville sera le siège d’une grande bataille entre les Romains et les Gaulois, en 52 avant J-C, où elle est incendiée par ces derniers pour empêcher qu’elle ne soit prise. Quant à Lugdunum, actuelle ville de Lyon, c’est en 43 avant J-C qu’elle sort de terre et crée ses fondations sur la colline de Fourvière. Elle deviendra la capitale de la Gaule une vingtaine d’années plus tard. Mais ce ne sont pas non plus les Romains qui fondèrent Lugdunum mais un peuple gaulois, les Allobroges.

Villes d’Orient, du Maghreb et arabo-andalouses

Dès le VIe siècle, surgissent Constantinople (actuelle Istanbul), puis naissent Bagdad, Damas, Le Caire... Ces villes sont les piliers du monde arabo-musulman. Elles sont des comptoirs de commerce fameux et érigent palais et mosquées. L’influence du monde arabo-musulman ira jusqu’en Espagne et en particulier en Andalousie pour créer Séville, Cordoue ou Grenade. Elle s’étendra aux pays du Maghreb et aux villes comme Tunis. Fès et Alger, cités qui ont déjà connu bien des invasions depuis l’Antiquité.

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Villes d’Asie

La ville de Pékin en Chine devient la capitale des dynasties successives à partir du IXe siècle. Mais ce n’est qu’au XVIe siècle qu’elle sera réellement la capitale politique du pays en accueillant le siège du gouvernement. C’est à cette époque qu’est construite la Cité interdite. Au Cambodge, Angkor est la capitale de l’Empire Khmer, dès le IXe siècle et ce jusqu’au XVe. De cette cité ne restent que des ruines et de nombreux temples hindouistes encore très visités.

Villes médiévales d’Occident

C’est à partir de l’an 1000 que l’urbanisation explose ! Les villes européennes prennent de l’essor : Paris, Nantes, Strasbourg, Bruges, Londres, Madrid, Tolède, Berlin, Moscou... Elles sont entourées d’enceintes fortifiées pour arrêter les envahisseurs et de faubourgs à leurs abords. En France, les villes voient émerger en leur centre d’immenses cathédrales. C’est le temps des bâtisseurs. Les villes deviennent également de grands carrefours du commerce. Les instances du pouvoir s’y installent progressivement.

Vauban et Ledoux

Ces deux architectes et urbanistes français ont particulièrement marqué la conception de la ville entre les XVIIe et XVIIIe siècles. Le premier est notamment l’auteur de la Saline d’Arc-et-Senans, sorte de cité idéale, et le second a réalisé de nombreux forts et citadelles, dont celles de Belfort et de Besançon.

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Haussmann et les grands boulevards

L’empereur Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III), inspiré par un voyage à Londres, demande au baron Haussmann, alors préfet de Paris, de remodeler la ville. Ce dernier fait procéder à la destruction de nombreux quartiers populaires de la capitale pour tracer les grandes avenues et boulevards que nous connaissons aujourd’hui, dont les ChampsElysées. Cette nouvelle configuration avait aussi pour but d’éviter toutes les formes d’insurrection, jusqu’alors facilitées par la présence de petites rues et ruelles.

New York et le Nouveau monde

C’est à partir de la fin du XVIIIe siècle que New York commence à se développer pour faire face à la croissance de sa population et à l’arrivée de nouveaux migrants. Elle construit ses principaux quartiers comme Manhattan ou Brooklyn ou encore Central Park. Les premiers grattes-ciel sont érigés dès le début du XXe siècle.

XXe siècle et grands ensembles

Crise du logement et après-guerre favorisent la construction d’immeubles de grande taille, souvent à la périphérie des villes. Dans les années 60, naissent les grands ensembles, c i t é s c o m p o s é e s d e g ra n d e s b a r re s d’immeubles et de tours. Aujourd’hui, ces ensembles forment ce que l’on appelle des « cités », souvent situées en banlieue et pas toujours très agréables à vivre.

Article d’Emmanuelle Berne Illustrations de Nico Juret

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Texte de Grégoire Damon Illustrations de Nico Juret

La Belle Histoire de Tonton Gregoire

Moujiks, marais et sports d’hiver à Maïssa Pour être un grand bâtisseur, il faut être fort aux Lego. T’es-tu déjà demandé quelle patience il fallait pour trouver assez de cubes de la même couleur pour construire la pyramide de Khéops ? S’il s’agit d’une ville, c’est encore pire : il faut non seulement penser aux bâtiments, mais aussi aux rues, aux squares, aux égouts et à tout un tas de choses qui réclament un immense savoir-faire. Et s’il s’agit en plus de faire jaillir une ville nouvelle de rien du tout, il faut une sacré ambition ! Et il faut sans doute être...un peu fou. Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Pierre. Enfin, petit, c’est une façon de parler : il mesurait plus de deux mètres et venait de monter sur le trône d’un des plus grands pays du monde, la Russie. C’était à la fin du 17ème siècle. À l’époque, l’empereur — on l’appelait le Tsar — y avait un pouvoir absolu. Il pouvait donc faire tout ce qu’il voulait. Seulement, son empire l’ennuyait : il adorait la nouveauté, s’intéressait aux sciences, aux arts, était à l’affût de toutes les innovations techniques, et son pays était surtout composé de grandes plaines inhospitalières sur lesquelles des moujiks couverts de haillons et des popes à longues barbes passaient leur temps à bêcher ou à prêcher, esquivant de ça et là une razzia de cosaques ou de guerriers tartares, avec pour

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Moujiks, marais et sports d’hiver seul souci de sauvegarder la tradition. Le pays n’était guère moderne, il n’avait même pas de flotte, alors que le souverain adorait les bateaux... Non, c’était plus qu’il ne pouvait en supporter ! Il valait mieux faire un petit voyage pour se changer les idées... Et Pierre partit faire le tour de l’Europe. Quand il revint, il avait beaucoup changé. Il avait visité de grands centres intellectuels, vu des merveilles architecturales, avait même travaillé sur des chantiers navals ! Surtout, il ramenait les dernières modes vestimentaires — bref, il était devenu ce qu’on appelle une « fashion victim ». Il commença par interdire le port de la barbe, sous peine d’amende. La barbe, ça fait négligé, et puis personne n’en portait en Occident. Puis, il ordonna aux membres de sa cour, aux nobles et à tous les habitants de sa capitale, Moscou, de s’habiller à l’occidentale. Mais même vêtus ainsi, avec des mentons lisses, ses sujets faisaient bizarre dans le paysage. Et pour cause : ils déambulaient dans une vieille capitale en bois construite à la va-vite et qui brûlait à intervalles réguliers. Les seuls édifices en pierre étaient les églises, et encore, avec leurs coupoles peintes de couleurs vives, elles ressemblaient à de gros gâteaux. Ça ne faisait pas très sérieux... — Quel pays de ringards ! se dit Pierre. Et il décida aussitôt de se construire une ville. Une nouvelle capitale...

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La Belle Histoire de Tonton Gregoire VII

Ce serait une belle ville, en pierre, avec de grandes avenues, des bâtiments majestueux, des universités, des musées, et surtout, un port. Oui, mais... la Russie est un pays immense, mais, à l’époque, sa seule voie d’accès à la mer se trouvait au nord. Notamment ce petit coin, à l’embouchure d’un fleuve, la Néva. Ce n’était pas un coin très hospitalier. C’était même un marais parfaitement inhabitable : qui dit marais dit moustiques, et qui dit moustiques, dit piqûres, et, comme la plupart de nos médicaments n’existaient pas encore, fièvre, paludisme, mort certaine... En plus, il y neigeait presque la moitié de l’année et la terre était si basse que les inondations risquaient d’être fréquentes. Qu’à cela ne tienne ! Se dit Pierre. Il n’y aurait qu’à assécher les marais ! C’était facile à dire. Surtout qu’en plus des moustiques et du froid, il fallait compter avec l’eau polluée, la faim, les accidents du travail et tout ce qui accompagne les gros chantiers de construction. Qui allait pouvoir supporter un sort pareil ? Pour le savoir, pas besoin d’avoir fait le tour de l’Europe, pour le coup : les moujiks, paysans russes de l’époque. C’étaient des serfs. Autrement dit, des esclaves. Il suffisait donc de les faire venir par paquets de trente ou quarante mille par an, et le tour était joué. Le chantier se mit en route en 1703. Et la ville sortit du néant en à peine quelques années. C’était un tour de force. Monstrueux, certes : les pertes parmi les ouvriers étaient énormes. Mais Pierre ne se posait pas ce genre de questions. Après tout, la légende dit que Rome a été construite sur les restes de Remus, et, selon la Bible, la première ville aurait été fondée par Caïn après le meurtre de son frère Abel. Et Pierre avait un rêve. On ne va pas reprocher aux grands enfants de vouloir réaliser leur rêve, quand même ? Quant aux moujiks, était-ce sa faute si les bonshommes Lego n’avaient pas encore été inventés ?

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Moujiks, marais et sports d’hiver Zut, alors. Enfin, en 1712, la ville était présentable. Il restait encore à lui trouver des habitants. Comme il avait usé tous les moujiks à disposition, Pierre se tourna vers la cour, les nobles, etc, ceux qu’il avait déjà rasés et relookés quelques années plus tôt. Ils se mirent à transpirer. — Sire, vous n’allez quand même pas nous forcer à vivre là-bas ? — Si. — Mais... — Vous vous sentez une âme de moujik ? ... Et voilà le travail ! Saint-Pétersbourg était née. Elle resta la capitale de l’empire russe jusqu’en 1918. PS : Des siècles plus tard, un autre chef d’État russe, faisant du ski en Suisse, se fit la réflexion qu’il n’y avait pas de station de sports d’hiver en Russie. Ou plutôt si, mais une seule, assez modeste, sur le flanc du Caucase, près d’une petite ville appelée... Comment, déjà ? Sotchi. Il fit alors lui aussi un rêve, et se dit que ce serait bien qu’il y ait une vraie station en Russie, qui puisse rivaliser avec les plus grandes stations d’Europe... Tellement belle, qu’on pourrait même y organiser les Jeux Olympiques ! Et pourquoi pas ? L’histoire se répète...

Pierre 1er, dit Pierre le grand (1672-1725) Tsar de Russie de 1782 à sa mort. Empereur géant, bouillonnant et hyperactif, il modernisa la Russie, mais au prix de combien de moujiks ?

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? Recus par la poste :

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(Histoire de s’occuper à la maison quand on s’ennuie ou que dehors il fait un froid de canard !) Ce mois-ci :

Ville-poubelle !!! Étape 1 : Récupère des emballages en carton ou en plastique et recycle-les !

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iers l e t A tifs a é r é) c

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Il te faut : Des boites, des cartons et autres emballages propres que tu trouves dans la poubelle de tri.

Étape 2 : Tu peux les peindre, les empiler et dessiner des fenêtres et plein de détails, comme le nom des rues.

Étape 3 : Organise toutes tes constructions au sol. Tu peux même, avec des cartons plats que tu découpes, fabriquer les rues.

Étape 4 : Prends une photo de ta maquette. Étape 5 : Ayé, tu es maintenant un vrai architecte !

LE SAVAIS-TU ? En 1883 et 1884, le préfet de Paris ordonna aux propriétaires de mettre à la disposition des boîtes avec un couvercle pour y jeter les déchets. Il y en avait une pour les restes de nourriture, une pour le papier et les chiffons et enfin une dernière pour le verre. Ce monsieur s’appelait Eugène Poubelle, c’est pourquoi on appela ces boîtes à ordures des poubelles !

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EMMA au

JARDIN

Fleuris ta ville par Emma Lidbury

Les bombes à graines permettent de verdir des espaces urbains abandonnés. Elles sont facilement transportables et peuvent être jetées par-dessus n’importe quelle barrière !

Bombe s ! à graine

Ces actions de fleurissement sauvage ont vu le jour à New York en 1973 lorsque des habitants ont décidé de végétaliser des parcelles délaissées par la ville suite à des démolissions d’immeubles.

Boule composée d’un mélange de graines, 1/3 de terre et 2/3 d’argile.

À L’ATELIER

1 Mélange un peu de compost avec un mélange de graines

3 Malaxe l’ensemble et forme des petites boules.

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2 Ajoute de l’argile et humidifie jusqu’à obtenir une pâte compacte

4 Une fois sèches, lance-les où tu veux ! Les graines, protégées par l’argile, germeront dès que les conditions seront favorables.


Atelier Photo Petit

Par Romain Carmona

L’affiche de campagne

Les élections municipales approchent à grands pas et tu as peut-être vu dans les rues de ta ville ou de ton village des affiches présentant les candidat(e)s pour lesquel(le)s tes parents vont pouvoir voter. Ce sont les affiches de campagne. Les partis politiques ont des équipes de communicants qui s’occupent de réaliser ces affiches pour mettre en valeur la/le candidat(e). E n g é n é ra l , c ’ e s t u n p o r trait de ladite personne qui se présente aux élections. Souvent, en fond, on a un lieu reconnaissable de la ville où la/le candidat(e) se présente. La personne qui se présente comme candidat(e) est en général bien peigné(e) et vêtu(e) sur son 31. Parfois, le photographe fait en sorte de rendre plus grand(e) la/ le candidat en jouant sur les effets de profondeur entre le personnage et le fond. Il se peut aussi que la photo de l’affiche soit un montage : c’est-à-dire que le portrait et le fond sont deux photos différentes que l’on assemble pour créer l’effet visuel voulu. A cela, on ajoute un message ou slogan pour convaincre l’électeur de voter pour cette personne-là. Souvent c’est un message rassurant et accrocheur.

Une affiche de campagne c’est un peu comme une publicité : ça fait envie, c’est attirant, c’est envoûtant, mais on peut être déçu du résultat. Comme pour la publicité dans un magazine, il ne faut pas toujours croire ce que les affiches de campagnes racontent. Il faut prendre le message avec des pincettes. Il ne faut pas oublier que la/ le candidat(e) sont des personnes débordées de travail une fois élue, et il arrive qu’elles oublient certaines promesses faites pendant la campagne.

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La petite rédac' Ce mois-ci, c’est à Awal Grand Lyon que nous avions rendez-vous.

avec Meridjon, Youssef, Aya, Oussama, Mélissa et Mohamed. Et en bonus un dessin reçu par mail de la part de Nathan.

Mon dessin représente la ville de nuit avec un feu d’artifices. 22

Nathan.


La ville de Lego-city Il était une fois, un policier qui attrape un voleur. Le voleur s’enfuit et le policier l’attrape et lui passe les menottes et le met en prison. Le voleur s’échappe, il va à l’aéroport, vole l’avion-cargo, va dans l’autre pays Lego, atterrit dans l’aéroport et vole des bijoux. Et la police l’attrape. Texte de Meridjon et Mohamed Illustrations de Mohamed

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La tour Eiffel La tour

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La mer


La Terre

par Meridjon

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La ville

par Youssef

L’histoire d’une maison et d’un métro. Il était une fois, un métro qui est en bas et il y a un barrage et il est tombé. Il était une fois, une maison qui se brûle et on appelle les pompiers.

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par Aya

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La maison des bébés par Oussama

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La maison des bébés est une maison pour les bébés. Dans la maison des bébés, il y a beaucoup de nounous pour les garder. Les bébés dorment, ils jouent, ils sautent et ils pleurent. Une semaine après, les parents viennent les chercher. Tous les parents vont en vacances mais les bébés restent à la maison des bébés et les nounous les gardent jusqu’à ce que les parents reviennent.


Un pont sur le Rh么ne par Oussama

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L’Albanie et la France

Le premier dessin, c’est une image de l’Albanie.

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par Mélissa


? Recu par la poste : Il était une fois une ville qui s’appelait « Qui est gros est beau ! « Dans cette ville tout le monde était gros, même les chiens et les chats ! Mais, il n’y eut plus de place dans la ville et tout le monde éclata !!!

DDÉCOUPAGE ÉCOUPAGE ÉLE RAL À toi de jouer !

À l’aide des pages suivantes, découpe les éléments (nez, yeux, cheveux, lunettes, moustache, barbe, cravate...) et crée l’affiche de ta ou ton candidat(e) !

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U

7- La pétition

n dimanche après-midi, Clémentine se baladait avec ses parents sur un chemin longeant le fleuve à la sortie de la ville. La fin de l’hiver approchait, le soleil réchauffait les cœurs et Clémentine débordait d’énergie. Déjà, quelques fleurs avaient poussé le long du chemin et la fillette fit son premier bouquet de l’année. À l’approche de son parc favori, elle confia le bouquet à sa maman et se mit à courir. Car il y avait une aire de jeux avec une toile d’araignée géante que Clémentine adorait escalader. Une fois au sommet, elle admirait la vue avec les arbres, le fleuve et au loin, les maisons de son quartier. Mais ce jour-là, quelle déception … le parc était fermé ! Près du portail cadenassé, un immense panneau avait été

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7 - La pétition

posé. Clémentine l’examina, cherchant une explication. Ses parents l’avaient rejointe et après une lecture attentive, son papa s’exclama : « La mairie va faire des travaux. Tant mieux, ce parc en a bien besoin ! - Il y aura une nouvelle toile d’araignée ? demanda Clémentine. - Hum, toboggan, bac à sable, balançoires, mais pas de toile d’araignée, répondit sa maman après avoir étudié le panneau à son tour. - Oh non, c’est nul ! », s’écria la fillette scandalisée. La fin de la promenade fut beaucoup moins agréable. Clémentine boudait le nez dans son écharpe, triste à l’idée que l’endroit où elle avait joué si souvent disparaisse. En rentrant à la maison, elle n’avait goût à rien et s’affala sur le canapé, à côté de ses parents qui regardaient les informations du soir à la télé. Après un reportage ennuyeux sur les élections municipales, une actualité retint son attention. Il était question d’habitants d’une ville voisine qui avaient remis une pétition au maire pour protester contre la construction d’un incinérateur de déchets près de leurs maisons. Intriguée, Clémentine questionna ses parents : « C’est quoi une pétition ? » Ils lui expliquèrent que quand des gens n’étaient pas contents de quelque chose, ils pouvaient l’écrire sur une feuille et ensuite la faire signer à plein de personnes. Plus il y avait de signatures et plus une pétition pouvait faire changer les choses. Clémentine trouva cela très intéressant. Après le dîner, elle se précipita dans sa chambre, sans même que ses parents ne lui répètent dix fois d’aller au lit ! Ils la croyaient endormie, mais elle avait caché sous sa couette un stylo et une feuille et à la lumière d’une lampe de poche, elle se mit à écrire… Le lendemain matin dans la cour de l’école, elle accourut vers Yanis et Charlotte et leur annonça la destruction prochaine de la toile d’araignée, qu’ils avaient gravi 39


ensemble de nombreuses fois. « Oh non ! », protestèrentils en chœur. « J’ai une idée. Si on faisait une pétition ? », s’enflamma Clémentine. Devant les visages interloqués de ses amis, elle leur expliqua le principe. Convaincus, chacun s’empara d’un exemplaire de la pétition. Pendant toute la journée et celle du lendemain, ils profitèrent des récréations pour récolter les signatures de leurs camarades. Le mardi soir, les trois amis avaient réussi à convaincre presque tous les élèves de l’école. « Et maintenant, qu’estce qu’on fait ? » demanda Yanis. « Il faut donner la pétition au maire ! », répondit Clémentine d’un ton décidé. « Qui vient avec moi ? » Le lendemain à 10h30 précises, ils se retrouvèrent devant la mairie et entrèrent dans le hall. Derrière le comptoir d’accueil, une grosse dame leur demanda ce qu’ils cherchaient. Clémentine, un peu intimidée, répondit : « On veut donner notre pétition au maire. » La dame fut alors prise d’un fou rire si fort, qu’il résonna dans tout le hall. Un grand monsieur sortit d’un bureau et demanda : « Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » Encore toute secouée d’éclats de rire, la secrétaire s’excusa. « Pardon Monsieur le maire, mais ces jeunes ont une pétition pour vous ! » Le maire, étonné, s’approcha. Incapable de dire un mot, Clémentine lui tendit son tas de signatures. Le maire chaussa ses lunettes et examina la pétition. Il semblait impressionné : « 218 signatures, bravo ! Mais des jeux tout neufs seront installés bientôt, alors qu’est-ce qui vous déplaît ? 40


7 - La pétition

- Il n’y a que des jeux pour les petits ! - Je vois, j’en parlerai à mon équipe, mais… » Le maire ne put finir sa phrase car la secrétaire lui rappela qu’il était attendu pour une réunion importante. Les enfants, déçus de ne pas avoir eu de réponse, rentrèrent chez eux. Les semaines passèrent, le maire avait été réélu, mais pas de nouvelle. Un mercredi, alors que Yanis et Charlotte goûtaient chez Clémentine, sa maman fit irruption dans la cuisine, un courrier à la main : « Chérie, c’est une lettre de la mairie ! » Après l’avoir lu à toute vitesse, Clémentine annonça : « Mauvaise nouvelle : la toile d’araignée sera démontée car elle est trop vieille. » Devant l’air dépité de ses amis, elle ajouta le sourire aux lèvres : « mais ils vont construire un parcours d’accrobranche, avec une tyrolienne, un pont de singe et plein de trucs cool ! » Des cris de joie retentirent alors dans la cuisine.

Fin

Texte d’Annabel Coavoux Illustrations de Faustine Brunet

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Coups de cœur Les

de la rédaction

En flânant dans les librairies, l'équipe de Patatras ! est tombée sur des bouquins plutôt sympathiques ! Nous avons donc décidé de te les présenter. La reine des grenouilles ne peut pas se mouiller les pieds Davide Cali et Marco Soma aux éditions Rue du Monde Les grenouilles vivaient heureuses jusqu’à ce qu’un objet rond et scintillant tombe du ciel. Parce qu’elle sort de l’eau avec l’objet sur la tête, l’une des grenouilles est couronnée reine. Un album malicieux qui invite à réfléchir sur le pouvoir et sa légitimité. Edwige Planchin

Tous les gratte-ciel sont dans la nature de Didier Cornille aux éditions Hélium En huit tours, une présentation chronologique des constructions les plus audacieuses, ingénieuses, e t b e l l e s , e n a rc h i t e c t u re . U n documentaire fascinant, d’une grande cohérence et dont l’enthousiasme est communicatif. Edwige Planchin

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Un peu de

Culture

Livres, musique, art, cinéma...

VVilles oubliees, mythiques, imaginaires Pompéi, Machu Pichu, Chandigarh, Babylone, l’Atlantide... Cités oubliées, perdues, puis redécouvertes, utopies ou cités de légende, toutes les villes racontent une histoire et sont la trace d’une civilisation. Petite expédition à la recherche de ces constructions mythiques. Il était une cité florissante, baptisée Pompéi et située au sud de Naples en Italie, au pied d’un volcan, le Vésuve. Fondée vers le VIIe siècle avant J-C, cette ville était très prospère et ses terres fertiles. Mais la présence du volcan la rendait fragile et à plusieurs reprises, elle fut victime de tremblements de terre qui la détruisirent en partie. La population commença à la quitter pour se réfugier en des lieux plus sûrs. Mais un jour de l’année 79 avant J-C, en août selon les historiens, Pompéi

et ses habitants furent définitivement engloutis sous la lave et les cendres projetées par l’irruption du Vésuve. Et oubliée pendant de longs siècles. Jusqu’au jour où, au XVIIIe siècle, des archéologues la firent réapparaître. Ce qu’ils découvrirent est à la fois magnifique et terrible : une ville entière parfaitement conservée sous les cendres et à l’abri du temps, tout comme les corps ensevelis et pétrifiés de ses habitants. La ville est aujourd’hui un des sites archéologiques les plus visités et classé.

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Partons pour le Pérou. C’est au XVe siècle que fut construite la cité inca de Machu Pichu sur une crête située à plus de 2 400 mètres d’altitude. C’était le lieu de résidence de l’empereur et un haut lieu religieux, environné de terres agricoles. Puis les conquistadors espagnols arrivèrent en nombre dans la région, entraînant la fuite des habitants de la ville qui se vida peu à peu, jusqu’à être désertée puis tomber en ruines et dans l’oubli. La ville fait de nouveau parler d’elle au début du XXe siècle et suscite l’intérêt d’un historien qui étudie la région et lance une expédition. Les fouilles archéologiques permettent de révéler l’existence de cette cité monumentale, laissée à l’abandon. Une route construite dans les années 40 rend le site désormais accessible aux visiteurs du monde entier.

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En Inde, la ville de Chandigarh, réalisée par l’architecte franco-suisse Le Corbusier, peut ressembler à une utopie. C’est en effet sa création la plus aboutie, celle où il a pu mettre en œuvre l’ensemble de ses rêves de cité idéale. La conception des plans débute dès 1951. Le Corbusier travaille avec une équipe d’architectes indiens à la demande du premier ministre. Cette ville monumentale est construite en 10 ans et prévue pour accueillir 600 000 habitants. Elle est divisée en sept secteurs et se compose d’habitations, d’espace verts et sportifs, d’un centre commercial, ainsi que de plusieurs bâtiments officiels comme le Parlement. Aujourd’hui, la ville est toujours sur pied, avec une population qui a doublé en plus de 50 ans. Malgré le délabrement de certains bâtiments, c’est une ville où il fait bon vivre.


Babylone est certainement la ville antique la plus entourée de mystères. Bien réelle puisqu’elle connaît sa plus grande période au VIe siècle avant J-C, sous le règne du roi Nabuchodonosor, elle entre peu à peu dans l’oubli pour être abandonnée au début de l’ère chrétienne. Mais elle est restée dans les mémoires comme un mythe universel, lieu de savoir et de culture. Située en Mésopotamie (actuel Irak), la cité fut redécouverte lors de fouilles à la fin du XIXe siècle, qui durèrent une vingtaine d’années. Cependant, deux mystères persistent encore : l’existence de la fameuse Tour de Babel et des Jardins suspendus, considérés comme l’une des sept merveilles du monde. La Tour de Babel correspondrait à la « ziggurat », sorte de temple en terrasses retrouvé lors des fouilles, mais nulle trace à ce jour des Jardins suspendus...

Terminons cette expédition en parlant du mythe de l’Atlantide. C’est dans les récits du Timée et du Critias que Platon, philosophe grec du Ve siècle avant J-C, y fait référence. Ces textes furent à l’origine d’un questionnement au fil du temps sur l’existence réelle de l’Atlantide. Selon Platon, qui relate le témoignage de Critias, un riche Athénien, l’Atlantide est une île située dans l’Atlantique, non loin des Colonnes d’Hercule (actuel détroit de Gibraltar) et habitée par les Atlantes. L’île a pour richesse naturelle un métal mystérieux qu’elle exporte dans les régions voisines. Mais progressivement sa population devient très corrompue. Les deux récits évoquent un razde-marée qui aurait englouti l’île à jamais dans les eaux de l’océan. Platon précise que le séisme est survenu 9 000 ans avant le moment où il raconte cette histoire. Article d’Emmanuelle Berne

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Les Incroyables comestibles Une utopie nourricière dans la ville

Outre le réseau des jardins partagés, collectivement cultivés dans les quartiers urbains par leurs habitants, a émergé depuis quelques années le mouvement des « Incroyables comestibles ». Une belle utopie dont l’idée est de semer dans la ville des petits coins de potagers en libre accès à tous ! L’idée est simple : il suffit de quelques graines que l’on plante dans de petites jardinières à un coin de rue, sur les bords d’un trottoir, sur une place, dans un jardin public ! C’est ainsi que poussent en pleine ville de mi n i -pot ag e rs d o nt les légumes et autres plantes aromatiques s o nt a c c e s s i b l e s à tous. Chacun peut venir pour effectuer sa petite cueillette ! Ce mouvement est parti de l’initiative d’habitants d’une petite bourgade d’Angleterre, d a n s l e s a n n é e s 7 0 , a l o rs fortement touchée par la crise du chômage. Les « Incredible Edible » ou « Incroyables Comestibles » en français, étaient nés ! Depuis, i l s o nt e s s a i m é d a n s d e nombreuses régions de France et dans le monde entier.

A i n si , cha cun pe ut dé cide r librement d’installer son bac de plants de tomates devant sa porte ou de semer des pommes de terre dans quelques espaces d é l a i s s é s d e son quartier avec le panneau « Nourriture à partager ». Ces initiatives permettent aussi aux gens de s e re n c o nt re r d a n s leur, toutes générations confondues, les petits comme les grands, car chacun peut participer à cette démarche collective à sa manière. De plus, tout le monde en profite, y compris les abeilles, q u i p e uve nt ve n i r b ut i n e r tranquillement. C’est une autre façon de remettre un peu de végétal dans la ville et de la convivialité !

Article d’Emmanuelle Berne

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Pour découvrir toutes les démarches www.incredible-edible.info


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15 au 22 mars 201 4 Théâtre dès 6 ans / création

d’après Le Petit Chaperon rouge de Grimm et Perrault

Conception et mise en scène : Nino D’Introna

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www.tng-lyon.fr


LYON

Le

19 mars

DE L’EAU POUR TOUS Une nouvelle rencontre autour de la question de l’eau et de ses enjeux dans le cadre de «La Marelle des jeunes citoyens du monde» et de la Journée mondiale de l’eau. À La Maison des solidarités locales et internationales 62, rue Chaponnay, 69003 Lyon. Pour en savoir plus et s’inscrire : aline2john@yahoo.fr ou 06 44 21 29 51 Prix libre.

LYON

Du

26 mars au 5 avril

8e ÉDITION DES CHANTS DE MARS Onze jours de fétivités autour de concerts de chanson française et deux spectacles rien que pour les enfants. Toutes les dates et l’ensemble des lieux sur le site : www.salledesrancy.com

LYON

Le

29 mars

DEBOUT ! Un solo de Raphaëlle Delaunay où elle évoque ses quelque 20 années de carrière de danseuse, depuis l’Opéra de Paris, et son travail d’échange avec les habitants de la commune de Tremblay-en-France, suite à une résidence au Théâtre Aragon. À La Maison de la Danse 8, Avenue Jean Mermoz, 69008 Lyon. À 17 h 30. Durée : 40 min. Renseignements et réservations au 04 72 78 18 18 Plus d’infos sur le site : www.maisondeladanse.com

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OULLINS

Le

28 mars

MOMO, d’André Wilms Un conte intimiste, qui met en scène, autour d’un jeu de marionnettes et d’un quatuor de musiciens, l’ensemble des personnages du cirque. Dans le cadre de la Biennale musiques en scène. Au Théâtre de la Renaissance 7, rue Orsel, 69600 Oullins. À 19 h. À partir de 3 ans. Renseignements et réservations : 04 72 39 74 91 Plus d’infos sur www.theatrelarenaissance.com

© Pascal-Victor

OULLINS

Les

1er et 2

avril

HORS PISTE, HISTOIRE DE CLOWN À L’HÔPITAL de Patrick Dordoigne C i n q c o m é d i e n s j o u e nt , ave c humour et tendresse, tous les personnages qui peuplent le petit monde d’un hôpital pour enfants.

© Philippe Cibille

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Au Théâtre de la Renaissance 7, rue Orsel, 69600 Oullins. À 20 h. À partir de 8 ans. Renseignements et réservations : 04 72 39 74 91 Plus d’infos sur www.theatrelarenaissance.com


SAINT-PRIEST

Du

11 au 16 mars

EMMÈNE-MOI, par le cirque Pagnozoo Scénographie Une belle chevauchée poétique menée par les six acrobates du cirque Pagnozoo et leurs neuf chevaux. Un moment à partager en famille. Sous chapiteau, terrain Pierre Mendès-France à SaintPriest. À partir de 4 ans. Durée : 1 h. Horaires et réservations dans l’ensemble des théâtres ScènEst (Théo Argence à Saint-Priest, le Théâtre de Vénissieux, l’Espace Albert Camus à Bron, le Centre Culturel Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin et le Polaris à Corbas).

BRON

Le

26 mars

DANS LE VENT DES MOTS par la Cie Graine de Malice 3e et dernier volet de la « Trilogie nomade ». Une invitation au vagabondage à travers la richesse des cultures du voyage. À l’Espace Albert Camus 1, rue Maryse Bastié, 69500 Bron. À 10h, 14h30 et 16h. À partir de 3 ans. Durée : 50 min. Infos et réservations sur le site : www.albertcamus-bron.fr

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Cité du design - service communication 2014 © Sonia Barcet

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Original, ludique et gourmand ! Un cadeau-souvenir pour chaque enfant créé pendant l’atelier ! De 14h30 à 17h00, les mercredis et pendant les vacances scolaires, du mardi au vendredi. 12 enfants maximum - Age : 7-11 ans Tarif : forfait de 120€ pour 12 enfants Renseignements / réservation : info@citedudesign.com / 04 77 49 74 70

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SAINT ETIENNE

4 au 14 mars

Du

4 - 14 mars 2014

11e FESTIVAL DES ARTS BURLESQUES 19 spectacles d’humour et de burlesque pour petits et grands durant 10 jours ! Au Nouveau Théâtre de Beaulieu, 28, Boulevard de la Palle, 42100 Saint-Etienne. Tél : 04 77 46 31 66 Plus d’infos sur le site : www.ntbeaulieu.fr

SAINT ETIENNE

11ème festival des ARTS BURLESQUES

saint-etienne

3 et 4 mars 10 et 11 mars

Les Les

LES TRÉSORS DE MAMIE

Un spectacle sur la gourmandise, plein de féeries et de drôlerie, en musique et en chansons dans une maison où la magie anime les objets. Au Café-Théâtre La Ricane, 7, rue Camille Pelletan, 42000 Saint-Etienne. À partir de 3 ans. Durée : 45 min. Réservation au 06 44 11 28 42. Plus d’infos sur www.laricane.com

SAINT ETIENNE

Du

18 au 24 mars

UN NOUVEAU MONDE, de la Cie Orteils de Sable Aux rythmes de la Symphonie du Nouveau monde, douze jeunes danseurs et danseuses expriment leurs rêves et leurs visions du monde. Au Théâtre Copeau, Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, Jardin des plantes, 42000 Saint-Etienne. Dès 8 ans. Plus d’infos sur les sites : www.operatheatredesaintetienne.fr www.comedie-de-saint-etienne.fr

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GRENOBL

Du

E

24 au 30 mars

PLACE AUX JEUX ! LE FESTIVAL QUI S’LA JOUE ! 5e édition de cette semaine dédiée à tous les jeux pour petits et grands ! Jeux de construction, jeux d’adresse, jeux de société... Événement co-organisé par la Maison des jeux de Grenoble, le Comité jeux de simulation du Dauphiné, Jeux et Vous, Jeux En Société. Le programme complet et tous les lieux sur le site : http://placeauxjeux-grenoble.org

GRENOBL

Les

11 mars

LEÇON D’OPÉRA, les contes d’Hoffmann Sous la forme d’une mise en scène épurée : un piano, des chanteurs et musiciens, Leçon d’opéra raconte avec simplicité l’univers de l’opéra en images et en musique. À l’Hexagone 24, rue des Aiguinard, 38240 Meylan. À 20 h. À partir de 7 ans. Durée : 1 h 15. Tél : 04 76 90 00 45. Plus d’infos sur www.theatre-hexagone.eu

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et mars

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Melle FRANKENSTEIN, UNE HISTOIRE MYTHIQUE, par la Cie Objets sensibles Une réflexion pleine de fantaisie sur les avancées de la science et des technologies et leurs présences dans nos vies. Théâtre gestuel d’objets et d’images. À la Bobinette, 42, boulevard Clémenceau, 38000 Grenoble. Tél : 04 76 70 37 58 Plus d’infos sur le site : www.www.labobine.net

MEYLAN

Le

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E

VINAY

Jusqu’au

31 décembre

POUCETTE, d’après Hans Christian Andersen Une déambulation dans le parc du musée à la rencontre de l’univers de Hans Christian Andersen. Au Grand Séchoir, Maison du Pays de la noix, 705, route de Grenoble 38470 Vinay. Tél. : 04 76 36 36 10. Plus d’infos sur www.legrandsechoir.fr


Bande dessinĂŠe : Pat & Compagnie

Par Max Lewko

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Les 9 erreurs Retrouve les 9 erreurs qui se sont glissĂŠes entre ces deux stations de mĂŠtro.


Retrouve les solutions de ces jeuX sur www.patatrasmag.com

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Sois urbain ! Voici un joli coin de campagne. Imagine et dessine ta ville en respectant les ĂŠlĂŠments de la nature.

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Infos pratiques

Participer, s’abonner, s’informer... Et plus d'infos sur P A t A tR A A S MAG .com WWW. P

Theme du mois prochain : « L’humour ! »

Participe !

Envoie tes articles et illustrations, tes coups de colère, tes suggestions... à redaction@patatrasmag.com

[mais avant, n’oublie pas de lire les consignes sur le site]

Patatras ! Le canard que tu peux recevoir chez toi !

Pour t’abonner, (11 numéros par an), demande à tes parents de remplir le coupon ci-joint, accompagné d’un chèque de 20 € (abonnement classique) ou de 30 € (abonnement de soutien) à l’ordre de Coquille d’ours, 26, rue Villeroy, 69003 Lyon.

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