La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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Décembre 2011 - N°13

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la Caraïbéenne

d’équipements

www.btpantilles.com

CPPAP : 0110T89242 - ISSN : 1962-1364

BTP - Transport - Manutention - Outillage

1ere Partie

Les Grands Travaux

Martinique : 2000 - 2015

Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir qui marqueront cette décennie… AMIANTE : De nouvelles découvertes et un nouveau Décret applicable dès février 2012.

3 79300 5100 02

QR-Code Les fibres fines (qui n’étaient jusqu’alors pas prises en compte dans la réglementation protection amiante) sont cancérigènes ! les fibres courtes pourraient l’être aussi !

Un surcoût à prévoir pour les Maîtres-d’Ouvrages. Avant la réoccupation des locaux, le M.O devra faire procéder à un contrôle du niveau d’empoussièrement



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2011 : Une année “douce” et amère…

L’année se termine déjà ! Qui peut en faire vraiment un bilan positif ? Comment va se passer 2012, avec cette reprise attendue par tous ? Encore, et encore et encore des interrogations !

La Caraïbéenne d’Équipements Propriété de PIMEDIAS SARL 34 rue Schœlcher 97232 Le Lamentin RCS Fort de France 483 314 928 Directeur de la Publication: Philippe PIED Philippepied@pimedias.com Port.: 0696 73 26 26 Rédacteurs, Collaborateurs, Journalistes et Pigistes: Mike Irasque, L.H, P.P Antilla, M. Maudet, ADV Maquette et Régie Publicitaire : PIMEDIAS SARL Port.: 0696 73 26 26 Tél.: 0596 75 54 31 Fax: 0596 75 58 46 Mail: direction@pimedias.com Impression: PRIM - Guadeloupe

Dans ce numéro, nous avons souhaité questionner deux des principaux donneurs d’ordre de Martinique, le Conseil Général et le Conseil Régional, respectivement à travers MM. Lanoè et Mongis. Ils nous parlent des travaux passés, présents et à venir dans les prochaines années. Le constat est là… Malheureusement. Le volume des prévisions de travaux et donc de commandes futures pour les chefs d’entreprises du BTP est faible. Nous sommes loin des années d’ « avant crise ». Alors où va le BTP ? Doit-on baisser les bras ? Ou alors continuer à se battre pour faire rester nos entreprises hors de l’eau ? En tout état de cause, une « guerre » s’annonce où seuls les plus « costauds » et disposant d’une bonne trésorerie s’en sortiront. Les entreprises de plus petites tailles devront, quant à elles, faire preuve de persévérance, d’ingéniosité et devront, pour se tailler une place ou la garder, miser sur la qualité de leurs services, de leurs prestations et de leurs produits. Nous aussi, en tant qu’éditeur, sommes touchés par cette crise, mais nous continuons, car avons espoir pour vous, clients fidèles, mais aussi pour nous, d’un meilleur lendemain. Qualité, Respect de l’Environnement, Sécurité et évidement Sérieux sont, je pense des éléments essentiels de la réussite, de notre réussite à TOUS. L’Équipe de « La Caraïbéenne d’Équipement » se joint à moi afin de vous souhaiter de Bonnes Fêtes de fin d’Année à vous et à vos proches.

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Philippe PIED Port. : 0696 73 26 26.

INPI : 08/3548042 ISSN N°: 1962-1364

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Numéro N°13 - Décembre 2011

l’Actualité du BTP en Martinique

Actualité

GRANDS CHANTIERS

8 Démonstration de la 8MCR de MECALAC : - Interview de J.Dorn directeur de Bamitel - Interview de H.Pierre, Directeur des Ventes MECALAC en Europe du Sud - Avis de R. Arcole et F.Libanus, deux utilisateurs

38 Les Chantiers du Conseil Général : - Interview de Christian LANOE - La reconstruction du Laboratoire Départemental d’Hygiène et la Construction du SDIS.

16 Lafarge Antilles 40 ans de présence : - Interview de Stéphane Baldana, Dir. Martinique

48 Les Chantiers du Conseil Régional : - Interview de Marc MONGIS - Le Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets, l’interview de Patrick CHAMOISEAU

18 Le mois de la Qualité à Batimat au Lamentin 22 Manucom : 2 nouvelles cartes Valtra et Hyundai

58 Le Point sur la nouvelle Centrale EDF de Bellefontaine : - Interview de André TELASCO

30 EDF ouvre ses portes au public

Amiante : Attention NOUVEAUX DANGER 26 Maîtres-d’Ouvrages, Professionnels du BTP, Particuliers, de nouvelles découvertes sont à prendre en compte. De plus, à partir de février 2012, de nouvelles obligations seront appliquées. Le point avec des spécialistes…

60 SIMP : 30 ans aux Antilles avec à son actif parmi les plus importants chantiers. L’interview de Jean-Yves LEPAVEC, son directeur.

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE 62 Des Aides pour les Professionnels du BTP

DOSSIER Les Grands Travaux Martinique 2000 - 2015 En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques, nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours de réalisation et à venir dans notre Département… Le point en images et textes… Quelques grands chantiers se démarquent : ■ La construction de la Centrale EDF de Bellefontaine, ■ Le Chantier de ma Pointe Simon, ■ La construction du Parking et du centre Commercial Perrinon, ■ Le Port de Grand-Rivière, ■ La construction du Lycée Schoelcher, ■ Le Projet du Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets, ■ Les dernières tranches du TCSP…

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Actualité… ■

Démonstration

Quand la 8MCR fait son show... Le 21 octobre dernier la société BAMITEL invitait ses clients et prospects à participer à un roadshow au Lamentin. L'objectif : voir et intégrer tout le potentiel d'une sélection d'engins de la gamme MECALAC. Des personnalités de la marque venues tout spécialement d'Europe étaient présentés, et mettaient en lumière les atouts révolutionnaires de la star du jour : la 8MCR.

le terrain était, même pour les néophytes, plutôt « bluffante». Enfin, parce que les professionnels du BTP qui s'étaient déplacés ce jour là, semblaient effectivement conquis. Et pour cause, le principal argument de ceux qui avaient conçu ce produit novateur : la gestion optimisée du chantier ne pouvait qu' intéresser les décideurs du secteur.

T

oute la journée, au sein du large espace occupé pour l'occasion, la 8MCR a tourné, reculé, porté, tassé, monté chargée à bloc des petits mornes de gravier ; et fait une foultitude d'autres manœuvres sans présenter un seul instant le moindre relâchement. Comme une jolie femme sûre de ses atouts et ravie de les montrer, elle s'est aussi changée à de multiples reprises ; se parant tour à tour de tous les éléments qui la font être sur les divers chantiers, depuis sa création il y a deux ans et demi, apparemment incontournable. Au micro, explicitant les yeux brillants, méthodiquement enthousiaste, chacun de ces mouvements, un homme semblait lui aussi infatigable. Il n'était autre que le directeur commercial pour l'Europe du Sud de MECALAC venu tout spécialement pour l'occasion. Hugo Pierre aime son métier, ça se voit. Et aussi surtout la petite machine virevoltante qu'il décrivait si bien : la 8MCR. Plus tard, au début de notre discussion, il la qualifiait d'emblée de révolutionnaire(voir interview). Et nous étions vraiment tenté de le croire. Déjà, parce que les magazines spécialisés, dès son

lancement, la décrivait unanimement comme particulièrement innovante. Ensuite, parce qu'au sein des forums sur internet, ceux qui l'avaient utilisée s'affichaient très satisfaits. Après, parce que la démonstration à laquelle nous venions d'assister sur

BAMITEL SAS créée en juin 2002, compte 38 collaborateurs, représentant des marques C AT E R P I L L A R , M E C A L A C IVECO et SCANIA Objectifs : Proposer aux acteurs martiniquais du BTP et du TRANSPORT les meilleures solutions d'engins et de véhicules ainsi que les meilleures prestations d'entretien et de réparations.

Poids : 7000 kg - Puissance moteur : 81 CV/60 kW Chenille Caoutchouc : 450 mm - Effort de traction : 5400 daN Vitesse de transmission max. : 11 km/h Force de pénétration en mode pelle : 2800 daN Force de cavage max.: 4900 daN Encombrement en m : L 3,08 x l 2,11 x h 2,60

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JÉROME DORN, DIRECTEUR DE BAMITEL

« Tous les clients sont impressionnés... » « De par sa polyvalence, la 8MCR se substitue à une pelle compacte, une chargeuse compacte, un élévateur, elle joue aussi pleinement son rôle de porte-outils multipliant ainsi son travail et son efficacité sur le chantier. L’investissement initial porte donc sur un seul engin autonome, nécessitant un seul conducteur, un seul transport, une maintenance unique. La rotation de la tourelle, absente des chargeuses compactes, est disponible à tout instant et autorise le chargement statique, réduisant ainsi les déplacements. La consommation de carburant, l’usure des chenilles, s’en trouvent considérablement réduits. » C'est pour rappeler toutes ces qualités que Jérôme Dorn, Directeur de Bamitel, société représentant les marques CATERPILLAR, MECALAC, IVECO et SCANIA, avait tenu à organiser un tel événement. Il expliquait : « En 2008 nous avions déjà réalisé une démonstration de machines MECALAC. Cette année, suite à notre convention MECALAC en Bourgogne au mois de mai, nous avons décidé avec le constructeur de renouveler cette expérience. Une semaine de visite clients et conclure avec un road show le vendredi. Cette manifestation a pour but de réunir nos clients et prospects autour des machines en présence du constructeur. Pour des machines aussi exceptionnelles et uniques ; une démonstration est sans appel : tous les clients sont impressionnés et apprécient les capacités qui font du MECALAC une machine révolutionnaire. » La 8MCR est disponible en Martinique depuis novembre 2010, depuis, la petite mais véloce star des chantiers a ses fans. Comme Rodrigue Arcole, gérant de l'entreprise Arloc, spécialisée dans la location de machines avec opérateurs (voir encadré). Depuis, d'autres ont rejoint concrètement le « club » comme nous le confiait Jérôme Dorn : « Deux 8MCR ont trouvé acquéreur lors de la manifestation et 4 clients prévoient un investissement en 2012. ». Sans compter tous ceux qui ont été convaincus, sans, pour l'instant, oser passer le cap (voir encadré Francius Libanus)... Annick de Vassoigne

« Je suis certain que ces machines MECALAC, dans les mois et les années qui viennent, seront sur tous les chantiers de la Martinique.»

Depuis quand avez-vous débuté votre partenariat avec MECALAC ? Nous avons la chance de représenter les produits MECALAC depuis 2002. Les machines MECALAC sont un bon complément de notre gamme CATERPILLAR. Nous pouvons offrir avec MECALAC une machine horsnorme offrant des possibilités de travail pour toutes les entreprises martiniquaise de BTP. CATERPILLAR et MECALAC ont de nombreux points communs dont la fiabilité et la robustesse.

Nos clients apprécient deux choses essentielles qui font le succès du MECALAC : - Premièrement, la productivité : MECALAC avec toutes ses possibilités (creuser, charger, lever, manutentionner, compacter, fraiser, ...) est une machine polyvalente qui remplace plusieurs engins sur un chantier. - Deuxièmement, la sécurité : Grâce à toutes ses fonctions, le MECALAC, qui est un véritable porte-outils, élimine de nombreuses actions manuelles des équipes sur place.

Quand et pourquoi avez-vous décider d'organiser un tel événement ? En 2008, nous avions déjà réalisé une démonstration de machines MECALAC. Cette année, suite à notre convention MECALAC en Bourgogne au mois de mai nous avons décidé avec le constructeur de renouveler cette expérience. Une semaine de visite clients et conclure avec un road show le vendredi. Cette manifestation a pour but de réunir nos clients et prospects autour des machines en présence du constructeur. Pour des machines aussi exceptionnelles et uniques ; une démonstration est sans appel : tous les clients sont impressionnés et apprécient les capacités qui font du MECALAC une machine révolutionnaire.

La 8MCR, vedette de la manifestation de vendredi, peut-elle d'après-vous, malgré la crise, trouver son public (acheteur) en Martinique? Quels sont ses arguments principaux face à ses prédécesseurs de la même marque, par exemple? La 8MCR la nouvelle née de chez MECALAC est vraiment la machine anticrise. Avec une seule machine vous pouvez remplacer plusieurs engins. La 8MCR c'est une pelle rétro, un chargeur, une mini-pelle, un chariot élévateur, etc. Les capacités de levage, d'arrachement, de travail en milieu urbain, de porte outils font de la 8MCR la machine indispensable pour les entrepreneurs du BTP qui veulent un travail soigné, rapide et efficace. Faire un maximum de travaux, dans un minimum de temps et dans la sécurité : c'est donc bien une machine indispensable à ces temps de crise. Avec MECALAC nos clients pensent à de nombreuses applications de travail plus facile à réaliser. Une MECALAC est un réel plus sur un chantier. Deux 8MCR ont trouvé acquéreur lors de la manifestation et 4 clients prévoient un investissement en 2012. Je suis certain que ces machines MECALAC dans les mois et les années qui viennent seront sur tous les chantiers de la Martinique.

Qu'en attendez-vous comme retombées précises ? L'objectif est de faire découvrir, aux acteurs du BTP de notre île, les caractéristiques et les qualités du MECALAC. Chez BAMITEL, nous cherchons en permanence à proposer des solutions à nos clients du BTP. En discutant avec nos clients et prospects cet objectif est réellement atteint. Nous sommes toujours surpris et ravis d'entendre les compliments et de voir l'accueil que font nos clients du MECALAC.

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Actualité… HUGO PIERRE, DIRECTEUR DES VENTES DE MECALAC POUR L'EUROPE DU SUD

« Le 8MCR : une solution économique forte.»

Tout d'abord quelques mots sur votre société pour ceux qui ne la connaissent pas encore? MECALAC est une société qui fabrique des engins de travaux publics dédiés aux travaux urbains et péri-urbains. C'est une usine basée à Annecy (Haute-Savoie) qui existe depuis une trentaine d'années. Elle produit 700 machines par an, et emploie environ 400 personnes. Pour un chiffre d'affaire de 200 millions d'euros. Elle produit des pelles à pneus et des pelles à chaînes. Leur gamme de produits concerne quatre plate-formes : 7 tonnes, 9 tonnes (2 modèles), 13 tonnes.

normalement à environ 5 km/h... Son moteur fait 80 chevaux... Elle est très puissante au niveau thermique, car une machine du même tonnage va seulement faire 50 chevaux. De plus, c'est une machine qui va lever 3 tonnes, et rouler avec trois tonnes, alors qu'une machine du même tonnage ne va lever qu' 1,5 tonne. Elle est très polyvalente : elle travaille en chargeur, en planche à palette, en rétro ; dans un espace très réduit et des chantiers urbains et péri urbains. Donc on va pouvoir voir cette machine dans le bâtiment, dans les terrassements, dans les collectivités, chez les paysagistes. Nos autres machines à pneus roulent entre 25 et 35 km/h suivant les modèles. Obligatoirement nous avons deux produits un peu différents. Un qui va pouvoir se déplacer sur la route (le MECALAC classique : la 10, la 12, et la 714). L'autre, à chaînes, qui a beaucoup de mobilité et va pouvoir se déplacer très aisément sur le chantier, mais qui n'est pas faite pour rouler sur la route. Par contre, elle se transporte très facilement sur un camion parce qu'elle fait 2m10 de large.

Quel est, pour vous, l'intérêt du marché martiniquais? C'est un marché très intéressant. C'est un marché européen. Avec des contraintes de place importantes car il y a en Martinique un trafic urbain conséquent. Les MECALAC ont pour vertu d'être polyvalents et compacts. Ce sont les machines les plus compactes du marché ; que ce soit en rotation, en hauteur, ou au travail, mais aussi les plus polyvalentes. Donc obligatoirement c'est un engin qui va pouvoir s'inscrire très bien dans le marché martiniquais, puisqu'il va éviter de couper les routes systématiquement, donc ne va pas créer d'embouteillages... Car il y a quand même beaucoup de trafic en Martinique ; beaucoup de voitures par rapport au nombre d'habitants. Donc c'est une machine qui va remplacer deux, trois engins sur le chantier, mais en prenant beaucoup moins de place.

Votre section de recherche semble plutôt performante, car votre réputation est beaucoup basée sur l'innovation, non? MECALAC est un constructeur qui se dédie complètement à la demande des clients et qui essaie de répondre à la problématique des chantiers urbains et péri-urbains européens. C'est son axe de développement : essayer de créer des produits qui répondent parfaitement à cette demande. Pour cela nous avons un bureau d'étude important composé de très jeunes ingénieurs (notre PDG est également ingénieur) focalisé sur la recherche et le développement, la veille technologique ; de façon à concevoir des produits adaptés aux chantiers européens. A la différence d'autres constructeurs qui raisonnent plus dans une version plus globale, et essaient de faire des produits qui sont des compromis. Des compromis qui sont sensés ensuite fonctionner sur tous les continents. Mais, en fait, ce n'est pas vrai. Parce que chaque continent et chaque pays ont une vraie différenciation au niveau des chantiers, de l'architecture, de l'aspect urbain, et des cultures...

Les 8MCR sont disponibles sur le marché martiniquais depuis 2010.... Quel est le but de cette visite actuelle? Nous sommes déjà venus il y a trois ans afin de présenter nos machines articulées. Nous n'avions pas pu venir présenter avant effectivement la 8MCR, qui est un nouveau concept de 7 tonnes. Nous l'avons mis sur le marché il y a deux ans et demi, et avons vendu 600 machines en Europe. C'est une machine très rapide (11km/heure), en chenille caoutchouc. Les autres machines à chaînes roulent

Vous dites être spécialisé pour répondre à la demande des marchés urbains et interurbains européens... Mais après tout ce que vous nous avez dit sur la 8MCR, elle devrait pouvoir s'adapter à la plupart des marchés mondiaux... Absolument. Celle-là oui. Et pour tout vous avouer, je reçois des mails d'Afrique du Sud, d'Australie, des États-Unis, de gens qui ne connaissent pas MECALAC mais qui ont découvert le produit sur internet, sur You tube et qui nous font des demandes. Car c'est une

vraie révolution. Imaginez : un produit qui combine plusieurs engins à la fois mais qui est beaucoup plus performant que les machines traditionnelles... Il est effectivement très attractif pour tous les pays du monde. D'ailleurs nous sommes en train de nous implanter dans les pays de l'Est. Nous allons bientôt le faire en Turquie. Puis dans d'autres pays. Nous essayons de nous développer en douceur. Nous ne voulons surtout pas vendre « sauvagement » les machines car nous voulons qu'il y ait sur place un vrai service aprèsvente, un vrai suivi. Parce que sinon il n'y aura pas de pérennité... Nous sommes depuis un certain temps déjà dans une période de crise. Ce type de produits représente quand même pour les entreprises du secteur un investissement non négligeable. Quels sont vos arguments face à ce contexte incertain? A chaque période de crise MECALAC se développe énormément. Beaucoup plus que les autres constructeurs. Puisque dans une période de non-crise les gens achètent de manière compulsive, sans réfléchir... Ils demandent un engin type et le fournisseur va le leur fournir parce qu'ils n'ont pas le temps et que c'est ça qui est disponible en stock... En période de crise les gens arrêtent d'investir et vont plutôt réfléchir en se disant : une machine plus polyvalente, plus compacte, répond plus à ma demande... Car, si elle est plus polyvalente, j'aurai moins d'engins à faire venir sur le chantier, moins de transports, moins de chauffeurs, moins de gasoil, moins d'entretien etc. Donc, et encore plus en période de crise, c'est une solution économique forte. Quels sont vos objectifs en Martinique concernant cet engin affiché révolutionnaire, le 8MCR? Nous avons beaucoup d'ambition en Martinique. Car la Martinique est un pays où les gens savent travailler, où ils travaillent également, on l'a dit, dans des contraintes importantes de place. Donc, ils ont besoin de machines compactes, polyvalentes. Il y a ici une vraie culture du tractopelle. Et cette machine associe le chargeur, la fourche, le rétro, comme sur un tractopelle. Elle peut travailler en milieu rural comme en milieu urbain. Elle a une capacité de franchissement très importante au niveau du train de chaîne, idéale pour les mornes. C'est un produit qui va amener une vraie valeur ajoutée pour les entrepreneurs en Martinique. Tous les Martiniquais que j'ai rencontré sont super séduits par le produit. On envisage, en terme d'objectifs, un montant d'une vingtaine de machines sur l'année prochaine.

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Actualité…Témoignages ■

Rodrigue Arcole, chef d’entreprise

« Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR » Rodrigue Arcole, gérant d'une société spécialisée dans la location de machines avec opérateurs* semble déjà depuis longtemps convaincu par les atouts des engins MECALAC. Et pour cause : il en possède trois!(1) Il était néanmoins présent et très attentif lors de la journée de démonstration. Son ressenti : « Je retiens de ce show que la 8MCR est une machine très polyvalente, très habile, qui permet d'avancer rapidement sur les chantiers. Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR en location. Quand cette machine est arrivée en novembre 2010, nous avons acquis une première. Puis tout de suite après une deuxième... » *Arloc, créée en 2008, compte 3 employés (1) Une 12MTX et deux 8MCR

Francius Libanus, Chauffeur à son compte depuis plusieurs années :

« Le 8MCR travaille vraiment bien ...» « Le 8MCR est un bon engin. Au niveau fouille, fonctionnement, il travaille vraiment bien. Je possède un tractopelle Baco. Par rapport à du Baco c'est mieux. De plus le 8MCR est à chenilles donc il ne bouge pas autant. Il semble vraiment stable. Je regarde, mais comme je n'ai pas encore fini de payer l'engin que j'ai, je ne m'engage plus pour l'instant... »

Les grandes dates de l'évolution du groupe MECALAC 1974 Création de Mecalac : Mécanique du Lac en France à Annecy-le-Vieux

1996 Lancement de la nouvelle génération des Mecalac avec la 12MX et la 14MXT

1979 Lancement des chargeuses frontales Ahlmann

1999 20 000ème chargeuse Ahlmann

1984 Lancement de la 11CX, machine multifonctions Mecalac, pelle chargeuse, élévateur et porte-outils à rotation totale 1989 Lancement de la 11CXi, Mecalac s’équipe désormais de stabilisateurs frontaux 1995 Lancement des chargeuses frontales Ahlmann à 4 roues motrices

2003 Lancement de la génération des pelles polyvalentes Mecalac, série 700, pneus et chenilles 2006 Lancement de la 714 MW version railroute 2007 Lancement de la gamme AX Ahlmann, une nouvelle génération de chargeuses frontales et 10 000ème Mecalac.

2009 Lancement de la 8MCR, un nouveau concept innovant Mecalac, pelle chenilles rapide. Présentation du prototype 12MTX Hybride. 2010 Ahlmann Boosterline, AF1050, AF 1200 nouvelle génération de chargeuses frontales, AS 700, AS 900, nouveau design, AX 700, AX850, AX 1000, chargeuses articulées Highlift. 2011 Lancement de la 10MCR Mecalac, pelle chenilles rapide de 8.5 tonnes, en complément de la 8MCR.

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Actualité… ■

Anniversaire

Lafarge Antilles : 40 ans de présence aux Antilles… Vendredi 18 novembre, était organisé l’anniversaire de Lafarge Ciments Antilles. Dans le splendide cadre de l’Habitation Dillon, étaient conviés les salariés et retraités de cette structure, mais aussi des chefs d’entreprises et représentants de municipalités. Ce fût un moment de complicité où toutes les composantes de cette industrie locale, « vieille » de 40 ans, ont pu se retrouver autour d’une bonne table Nous y étions.

« Nous ne sommes pas sortis de cette crise locale de 2009, avec de plus une crise mondiale qui vient la relayer » Présentez-nous Lafarge Ciments Antilles… Cimentier majeur du bassin caribéen, Lafarge Antilles produit selon les années entre 450 et 600.000 tonnes sur les deux îles. Unique producteur de ciment en Guadeloupe et Martinique, elle a depuis l’entrée en production de ses usines en 1971, une responsabilité essentielle dans le développement économique de celles-ci. Nous avons rencontré Monsieur Marcel Duboué, Directeur Général des Ciments Antillais, lors de la manifestation organisée à l’Habitation Dillon afin de célébrer les 40 ans de présence aux Antilles de cette industrie locale.

1971…2011 : 40 ans donc ! 40 ans ! Au service de la Martinique et de la Guadeloupe ! C’est pour cette raison que nous souhaitions les fêter même si la situation n’est pas très propice à la fête. C’est important pour nos salariés et nos clients chefs d’entreprise. On existe toujours, on survit, on vit. On essaie de se développer. Depuis 40 ans, nous participons au développement de la Martinique et de la Guadeloupe. Nous avons une responsabilité forte dans l’économie locale et voulons aussi le rappeler à nos clients. 40 ans ça compte, 40 ans que nous travaillons ensemble… Nous faisons des produits de qualité. C’est important de le rap-

peler, surtout dans une période difficile comme celle que nous vivons aujourd’hui. Quelle est la différence entre les deux sites de Guadeloupe et de Martinique ? Les deux unités possèdent les mêmes capacités de production réalisées avec les mêmes systèmes. Ce sont des stations de broyage identiques. La seule différence tient au fait que le siège et l’administratif se trouvent en Guadeloupe. Les deux entités forment Lafarge Antilles. D’après la conjoncture économique actuelle, comment se porte votre secteur d’activité, au niveau des Antilles ? Je fais aujourd’hui une différence entre la Martinique et la Guadeloupe. Juste pour mémoire, en 2007-2008, la Martinique « marchait » très fort, même plus fort que la Guadeloupe. En 2009, il y a eu une nette diminution de nos commandes sur les deux îles. Je pense que la crise que l’on a connue cette année là a accentué très fortement cette chute et je crois qu’on n’en est pas sorti et que la crise mondiale va relayer la crise locale. Nous ne sommes donc pas vraiment sortis de « l’auberge » ? Je ne pense pas. En Martinique, le sentiment que l’on a, c’est que la crise est plus forte et plus durable, avec surtout un manque de projets, ce que l’on voit moins en Guadeloupe.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 16 - Décembre 2011


En Guadeloupe, on peut parler de projets, même s’ils ont tendance à être retardés. Ce n’est pas notre perception en Martinique, ni celle de nos clients d’ailleurs, qui n’ont pas de visibilité. Cela me conduit à vous poser la question suivante : quelles sont les perspectives d’évolution de votre secteur d’activité et du BTP en général, avec un climat si morose ? Je crois que dans le BTP et dans notre secteur d’activité, comme dans tous les autres d’ailleurs, l’important, c’est de tenir jusqu’à des jours meilleurs. Je ne peux pas vous dire à quel horizon, pour l’instant. Les éléments de fond demeurent, on sait qu’il y a toujours des besoins de logements importants que ce soit en Martinique ou en Guadeloupe. Donc il y a des besoins d’infrastructures, des améliorations dans d’autres domaines

à réaliser, que ce soit au niveau de l’environnement ou de l’énergie…etc. Il y a des choses à faire et qui se feront un jour. Les deux moteurs qui font fonctionner les Antilles sont un peu au point mort : C’est l’investissement privé et je pense que la crise de 2009 a été dramatique pour les investisseurs privés qui ont perdu confiance. Ça reviendra peutêtre un jour, encore faut-il que la crise mondiale ne vienne pas perturber tout cela. Le deuxième moteur, ce sont les collectivités locales, et là je pense que la crise de 2009 continue de jouer négativement sur leurs capacités financières dans le sens où les importations sont en baisse, leurs taxes venant de l’octroi de mer…

Il faut donc appartenir à un grand groupe ayant les reins solides et capable de suporter un « manque à gagner » sur quelques années pour pouvoir perdurer ? Le Groupe Lafarge est aussi en difficulté. Il a une très forte présence en Europe et aux Etats-Unis, des zones vraiment en crise… Par contre il est aussi présent en Afrique, en Asie ou encore au Brésil, des zones qui progressent. Il y a donc une partie du groupe qui avance et qui a tendance à se développer et l’autre qui contribuait fortement aux résultats du Groupe, mais qui est actuellement en grosse difficulté. Ce qui compte c’est de ne pas baisser les bras, croire fermement au développement futur de nos structures et se préparer pour des jours meilleurs.

« Il n’y a pas de vision en ce qui concerne l’avenir du BTP et les futurs grands chantiers en Martinique »

En Martinique depuis deux ans, après avoir déjà passé trois ans en Guadeloupe, Stéphane SALDANA est directeur du site de Martinique. Cette entreprise de production présente depuis maintenant 40 ans dans notre département emploie 30 personnes dans le département. Nous l’avons rencontré… Quel est votre ressenti sur la crise ? Va-t-on vers une amélioration, ne diton pas que quand le BTP va tout va ? Nous sommes les premiers à en ressentir les effets parce que nous sommes en amont de toute la filière bâtiment. Donc on ralentit les premiers. C’est ce qui est arrivé depuis 2008. 2011 s’annonce comme une année difficile, plus que 2010 et 2009. Malheureusement, les indicateurs ne sont pas très positifs puisqu’on est rattrapé par la crise mondiale…

Mais vous avez quand même la chance d’avoir en Martinique de gros chantiers comme celui de la Pointe Simon ou encore de la centrale de Bellefontaine… C’est bien, mais c’est fini. Pour la Martinique, il n’y a pas de vision. La Pointe Simon, c’est terminé ; la centrale de Bellefontaine…aussi, Que restet-il ? Le logement social a du mal à prendre le relais. Il n’y a pas vraiment de perspectives d’évolution. Nous sommes dans une époque où la qualité et la sécurité priment, qu’avezvous fait ou que faites-vous pour rentrer dans le cadre de toutes ces normes de respect de l’environnement, de qualité, de certification ? Chez Ciments Antillais, il y a longtemps que la qualité est notre fer de lance. L’usine de Martinique a été primée plusieurs fois au Prix Qualité Martinique. Le ciment est un produit normatif, donc nous sommes obligés de suivre des normes pour avoir des agréments Communauté Européenne (CE) et Normes Françaises (NF). Pour la France, c’est la Ville de Paris qui donne ces agréments et qui fait les audits. Tous les ans, nous avons un audit qui détermine si nous respectons toujours les

normes CE et NF. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés, un indicateur qui pourraient intéresser les gens du BTP ? Pour vous donner une idée de la crise, malheureusement on en parle beaucoup, en 2011, nous sommes à 1% d’augmentation par rapport à 2010, sachant qu’en 2010 on avait fait pareil qu’en 2009 en ayant un mois de vente en plus, donc on est vraiment au creux de la vague. Par rapport à 2008 qui était une bonne année, nous sommes à moins 25-30%. Vous participez à la semaine de la qualité ? Nous allons recevoir une trentaine d’étudiants de l’Université Antilles-Guyane pour justement parler de la qualité au quotidien et leur montrer comment cela se traduit dans les faits et concrètement sur le terrain. P.PIED

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 17 - Décembre 2011


Actualité… ■

Le mois de la Qualité

Batimat Recyclage accueille le mois de la qualité Du 16 au 27 novembre 2011, le mois de la qualité mis en place par l'ADEM (Agence pour le Développement Economique de la Martinique) s'intêressait spécifiquement aux entreprises de l'Industrie et du Bâtiment. C'est dans ce cadre que, le 22 novembre dernier, était organisée sur le site de Batimat au Lamentin, une conférence, ainsi qu'une visite du site Batimat Recyclage. Précisions. important. Nous en sommes à la quatrième édition. Son objet véritable est de promouvoir la qualité sous toutes ses formes, dans tous les secteurs, en Martinique. Voir dès qu'il y a des organismes de la fonction publique, ou des entreprises de service de tous les domaines (santé, social, etc) qui s'orientent vers la qualité, c'est essentiel. C'est véritablement ce qui va faire évoluer le territoire dans une démarche de qualité globale, qui permettra d'avoir des services de qualité pour une fidélisation du client à tous niveaux.".

Des étudiants de BTS destinés aux métiers du génie civil, en visite…

Francis Paumelle Coordinateur Sécurité Environnement Formation pour notamment Batimat Recyclage et Catherine Fortunée Respo

Bruno Brival Directeur de l' ADEME

L

es responsables QSE (Qualité/Sécurité/Environnement) d'entreprises issues du milieu du BTP s'étaient donné rendez-vous ce mardi 22 novembre afin d'échanger leurs expériences de terrain dans leur domaine de prédilection. Caraib Moter, GBH, Somatras avaient notamment répondu à l'appel et participaient activement à la conférence intitulée "D'un système de management intégré QSE vers le développement durable". Le directeur de l'ADEM était bien entendu présent et nous confiait toute l'importance qu'avait cet évènement, d'abord pour tous les secteurs d'activités madininais : "Le mois de la qualité c'est vraiment extrêmement

Ensuite, spécifiquement pour les domaines de l'Industrie et du Bâtiment: "Il faut savoir que le milieu industriel représente 8 à 9 % du PIB sur le territoire. Ce n'est pas énorme, mais il est en train de se développer. Et le fait qu'il se développe justement au travers du recyclage, comme on l'a vu tout-à-l'heure avec toutes les structures tel Batimat Recyclage que nous avons visité ; on voit que c'est extrêmement important que la qualité soit au rendezvous. Car le recyclage ne fonctionne qu'au travers de la qualité : la qualité des produits et du service rendu. Si ce n'était pas le cas, très clairement, cela ne marcherait pas... On voit véritablement qu'il y a un intérêt dans le domaine industriel. C'est un investissement à faire, c'est vrai, mais c'est un investissement qui a pour définition une rentabilité très directe : la fidélisation de la clientèle, le développement du chiffre d'affaire, une crédibilité quant au produit qui est fourni... Tout cela est sans pareil pour une entreprise ; car cela lui permet, derrière, de se développer.” "Passer beaucoup plus facilement des périodes difficiles..." Beaucoup de choses ont déjà été faites du point de vue de la qualité au sein de ces secteurs. Je suis extrêmement surpris aussi de voir que

Isabelle Sutter-Barrot Déléguée QSE de Caraib Moter

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 18 - Décembre 2011

Suite page 20…



Actualité… " De manière générale, il y a l'implication de tout le monde"

“Les enjeux de demain seront les mêmes que ceux d'aujourd'hui. ils seront toujours axés sur l'environnement, la protection des salariés et développer la culture QSE de tout le monde." l'on est à des niveaux très interessants en terme de démarche qualité dans les entreprises de l'Industrie et du Bâtiment. Je pense que ce sont de bons exemples qu'il faudra suivre. Que beaucoup d'entreprises ne sont pas encore dans cette dynamique là, il faudra qu'elles la suivent. C'est une démarche qui permet de passer beaucoup plus facilement des périodes difficiles..." Pour Francis Paumelle Coordinateur Sécurité/Environnement/Formation pour plusieurs entreprises telles Batimat Recyclage, SAPEB, Batimat Béton, France Béton, Béton plus, l'intérêt d'une manifestation comme celle-ci était limpide :"Premièrement communiquer sur nos actions. Cette matinée était destinée à toute personne intéressée par l'engagement sociétal/développement durable que peut avoir une entreprise sur son aspect économique à elle. Sur le développement vers ses salariés. Et sur l'engagement qu'elle

peut avoir vers l'environnement et vers la zone sur laquelle elle est implantée. Nous sommes sur plusieurs entreprises avec des directions différentes. Toutes convergent vers l'amélioration, le développement des techniques pour mieux préserver l'environnement. Certaines activités existent déjà depuis très longtemps. Il y a donc déjà une certaine expérience en la matière et ces sociétés sont déjà sur des phases d'action et savent quoi faire avec des techniques déjà abouties. Il y a également d'autres entreprises plus récentes où tout est à faire. Avec de nouvelles techniques qui n'ont pas de solutions véritablement viables existant déjà... Donc il faut vraiment bricoler, créer des outils pour pouvoir les développer".

Lors de la visite du site de Batimat Bricolage, on nous faisait part de l'évolution progressive des entreprises du secteur qui, après avoir été, un instant, un peu dubitatives, face à l'opportunité de recycler leurs déchets au sein de ce site, évoluaient peu à peu dans le sens de ce type de développement durable. Un peu plus tard, Francis Paumelle nous confirmait cette information : " De manière générale cela évolue... L'avantage, c'est qu'avec l'arrivée des nouvelles générations, c'est d'autant plus facile... pour les entreprises qui sont déjà plus anciennes avec des salariés relativement âgés, c'est plus difficile d'aller vers ce changement... Mais, de manière générale, il y a l'implication de tout le monde." Avant de conclure : "Les enjeux de demain seront les mêmes que ceux d'aujourd'hui. ils seront toujours axés sur l'environnement, la protection des salariés et développer la culture QSE de tout le monde." ADV

CARAÏB MOTER

BATIMAT RECYCLAGE Organisé dans un pôle d'activité spécialisé dans le concassage et la production des matériaux, Batimat Recyclage est la première plateforme de gestion et de recyclage des déchets de chantier du BTP en Martinique. Son objectif : mâitriser l'évolution de l'environnement par la limitation des stockages de déchets. Et, par ce fait, contribuer à préserver les ressources naturelles sur le long terme, pour garantir le développement durable. Cette entreprise intervient, entre autres, dans la revalorisation des déchets de chantier.

Le process développé permet le traitement des déchets pour les transformer, par exemple, en produits de remblais ou de drainage à destination de couches déformées ou rentrant dans la réalisation de murs de soutènement. Pour mener à bien ses activités, Batimat Recyclage est propriétaire de plusieurs engins lourds (groupe de concassage criblage mobile, pelles chargeur et pelles rétro, etc.). Tous ces engins étant conduits par des salariés formés au recyclage des déchets du BTP.

Depuis 2009, Caraib Moter intègre progressivement le développement durable dans sa stratégie. Elle s'appuie pour cela sur son système de management intégré Qualité Sécurité Environnement certifié par l'AFAQ depuis 2007. Son système de management intégré qualité sécurité environnement est dé-

cliné dans ses différentes activités : -industrie enrobé -industrie béton -travaux route -travaux génie civil -travaux maritimes -aménagements urbains Les actions engagées liées à sa certi-

Les autres points forts de cette société sont : - La garantie d'une filière pérenne et autorisée permettant aux entreprises du BTP de se décharger de la responsabilité de leurs déchets - La traçabilité, avec un suivi écrit des déchets réceptionnés - Un service de conseil afin d'améliorer la gestion des déchets des entreprises clientes et ainsi réduire leurs coût de recyclage - Offrir une seconde vie aux déchets en participant au processus de recyclage; et en appliquant les directives du plan départemental de gestion des déchets du BTP.

fication QSE l'aident à améliorer la qualité de ses réalisations et à progresser en prévention des risques en matière de santé, sécurité et environnement. Une déléguée QSE nommée à temps plein anime la mise en place de ces actions de progrès qui mobilisent l'ensemble de ses équipes.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 20 - Décembre 2011



Actualité… ■

MANUCOM reprend les cartes VALTRA ET HYUNDAI

Plus de 10 ans au service des entreprises martiniquaises…avec en plus deux nouvelles cartes : VALTRA pour les engins Agricoles et HYUNDAI pour les matériels de Travaux Publics.

“Répondre aux objectifs de productivité et de rentabilité de nos clients.”

Plus de 10 ans au service des entreprises martiniquaises…avec en plus deux nouvelles cartes : Valtra pour les engins agricoles et Hyundai pour les matériels de Travaux Publics. MANUCOM, entreprise du groupe FINANCIERE SJH spécialisé dans la distribution de matériel de manutention et travaux publics depuis plus de trente ans en Guadeloupe et Martinique, représente des marques prestigieuses telles que FENWICK, CASE, JLG et AMMANN. Depuis ce mois de décembre ils deviennent aussi les représentants de la prestigieuse marque HYUNDAI, pour les engins du BTP et VALTRA et MASSEY FERGUSON en matière Agricole. Thierry Dorn, son Directeur Commercial, nous en dit un peu plus… Présent en Martinique depuis plus de 10 ans, MANUCOM s’est fait une spécialité du chariot élévateur et du métier de la manutention avec FENWICK. Pour offrir une gamme complète dans le secteur du matériel industriel, MANUCOM s’est diversifiée et a obtenu la distribution de nombreuses marques, JLG (chariots télescopiques et nacelle), HUBTEX (chariots multidirectionnels), AUSA (chariots tout terrain), CASE (matériels de TP), AMMANN (matériels de compactage), GOUPIL et PROGOLF (tracteurs et véhicules électriques) et PRAMAC (groupes électrogéne).

C’est donc fort de son expérience et de sa connaissance du contexte martiniquais dans ces secteurs d’activités, appuyés par les équipes et infrastructures de MANUCOM déjà existantes, que Cédric pourra proposer le meilleur aux futurs clients. Les clients Valtra et Hyundai, n’ont pas à s’inquiéter, bien au contraire ! « Nous comptons non seulement développer les ventes, mais aussi, offrir à tous les possesseurs d’engins d’une de ces marques, un service de très grande qualité (Entretien, réparation, délai d’intervention, disponibilité des pièces, conseils techniques ). », explique Thierry Dorn, et de poursuivre, « Nous avons aujourd’hui 17 techniciens dont 12 ateliers mobiles capables de « dépanner » tous nos clients très rapidement. Les 5 autres sont en permanence sur notre site de la Lézarde au Lamentin. » Bien que leurs produits soient d’excellente qualité, la direction de Manucom, aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique, a toujours investi avant tout sur l’Homme, sur les techniciens, cela afin d’offrir aux clients la plus grande productivité possible de leurs engins. « Un engin en panne est une perte de chiffre d’affaire pour tout entrepreneur c’est pour cette raison que nous avons un nombre si important de techniciens : faire en sorte de répondre à la plupart des objectifs de productivité et de rentabilité de nos clients. »

Depuis Décembre 2011, cette entreprise a repris les cartes VALTRA et MASSEY FERGUSON (engins agricoles) et HYUNDAI (matériels de TP). Cédric Deboudt, ayant développé ces marques depuis de nombreuses années en Martinique, s’est tout naturellement joint à eux, ainsi que les techniciens, spécialement formés sur ces deux gammes de matériels. La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 22 - Décembre 2011

Pour tous renseignement merci de contacter : Cedric Deboudt au : 0696 350 312


Depuis plus de 30 ans pour vous servir ! Une gamme de produits nous permettant de répondre à la plupart des objectifs de productivité et de rentabilités de nos clients. NOUVEAU

NOUVEAU

Depuis le mois de décembre, MANUCOM est le nouveau concessionnaire HYUNDAI en Martinique. Avec notre expérience, nous assumons tout le SAV

Premier fabriquant au monde de nacelles élévatrices de personnes, pouvant atteindre les 50 m, et les chariots élévateurs télescopiques

FENWICK-LINDE, une gamme de chariots qui couvre tous les besoins des divers secteurs industriels et commerciaux.

AMMANN est un « full-liner » dans le domaine du compactage et propose une gamme complète d’engins TP.




Actualité… ■

IMPORTANT

Amiante : du nouvelles découvertes… Selon un avis de l’AFSSET du 17 février 2009 et du 15 septembre 2009, les fibres fines (qui n’étaient jusqu’alors pas prises en compte dans la réglementation protection amiante) sont cancérigènes ! (Voir plus le résultat de la campagne expérimentale de prélèvements et de mesures des fibres d’amaintes par META)

Les fibres courtes pourraient l’être aussi (des analyses sont à ce jour toujours en cours). La valeur limite d’exposition professionnelle de l’amiante qui était de 100 fibres par litre doit évoluer

à 10 fibres par litre. Concrètement, sur une heure, il y aura un surcoût pour les opérations de désamiantage, notament, car il faudra revoir une protection optimale pour tous les opérateurs. Il faut aussi savoir, qu’à partir du 1er février 2012, que le Décret du 3 juin 2011 (N° 2011-629), va obliger les Maîtres d’Ouvrages à faire un contrôle visuel des matériaux contenant de l’amiante, après leur retrait (devra être réa-

lisé par une personne certifiée). Il sera (le M.O.) en outre obligé, et ceci avant la réoccupation des locaux (sauf si démolition), de faire procéder à un contrôle du niveau d’empoussièrement (ce qui n’était pas le cas précédement). Cela conduira encore à un surcoût pour les Maîtres-d’Ouvrages. A noter également l’évolution apparue en février 2011 dans le guide INRS ED 815 (nouvelle version guide ed 6091), reprise dans la note DGT Amiante V1102 concernant la classification friable et non friable. (cf résumé plus bas).

Campagne expérimentale Amiante

Résultats de la campagne expérimentale de prélèvements et de mesures des fibres d’amiante par META À l’initiative du ministre du travail Xavier Darcos, une campagne expérimentale de prélèvements et de mesures des fibres d’amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META) en milieu professionnel, a été menée du 15 novembre 2009 au 15 octobre 2010. Cette campagne faisait suite à des avis de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail (AFSSET) des 17 février et 15 septembre 2009 relatifs d’une part à la toxicité des fibres courtes et des fibres fines d’amiante (FCA-FFA), et d’autre part à la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) de l’amiante. Les résultats de cette campagne seraient de nature à apporter des éléments

« 80 chantiers ont été suivis dans le cadre de ce protocole permettant la réalisation de 300 prélèvements » concrets permettant d'accompagner l'abaissement de la VLEP par décret courant 2010 et d'élaborer l'arrêté définissant les conditions de mise en œuvre d'un tel contrôle. La campagne s’est déroulée selon un protocole expérimental élaboré avec l’appui de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), du laboratoire d’analyse des particules inhalées (LEPI) et de la branche accidents du travail et maladies professionnelles (CNAMTS). Par ailleurs, les agents de contrôle et in-

génieurs de prévention du système d’inspection du travail, rattachés aux DIRECCTE, ont été mobilisés afin d’accompagner le déploiement de ce protocole permettant l’expertise des couples « matériaux/techniques/niveaux d’empoussièrement », les plus couramment

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 26 - Décembre 2011


rencontrés, en situation réelle de traitement, de retrait ou d’intervention de maintenance concernant des matériaux susceptibles de libérer des fibres d’amiante, peut on lire dans un communiqué de presse. Au total, 80 chantiers ont été suivis dans le cadre de ce protocole permettant la réalisation de 300 prélèvements. Le 22 Septembre dernier, l’INRS a restitué au Ministère du travail, de l’emploi et de la santé, un rapport final d’analyses et de préconisations. Ces derniers mettent en évidence des niveaux d’empoussièrement d’une ampleur inattendue pour certains matériaux. Ces constats sont notamment liés aux techniques utilisées, voire à l’état de dégradation de ces matériaux. De plus, l’utilisation de la méthode de mesure en META a permis d’identifier et de comptabiliser les fibres fines d’amiante qui n’étaient pas visibles précédemment en microscopie optique à contraste de phase (MOCP).

Suite à ces résultats, le Gouvernement entend, dans un souci de protection des travailleurs, modifier la réglementation au 1er semestre 2012 pour tenir compte de l’évolution de l’avancée des connaissances scientifiques et techniques permises par cette campagne. Ainsi, les principales mesures de cette réforme interviendront en plusieurs étapes afin de garantir leur effectivité et viseront : • l’abaissement de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) qui est actuellement de 100 fibres par litre à 10 fibres par litre à une échéance de 3 ans ; • le contrôle de l’empoussièrement en milieu professionnel selon la méthode META. La France sera ainsi le premier pays au monde à rendre obligatoire, en milieu professionnel, cette technique de mesure qui permet de réellement prendre en compte toutes les catégories de fibres ; • la suppression, dans le code du travail, de la dualité de notions friable/non friable ; • la généralisation de la certification des

entreprises à l’ensemble des activités de retrait et d’encapsulage de matériaux contenant de l’amiante ; • les conditions d’utilisation, d’entretien et de vérification des moyens de protection collective (MPC) et équipements de protection individuelle (EPI), en particulier les appareils de protection respiratoire (APR) adaptés aux niveaux d’empoussièrement sur les chantiers. En attendant, les ministres recommandent, en particulier aux maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre qui ont des opérations en préparation, de se référer à l’instruction mise en ligne sur les sites www.circulaires.gouv.fr et www.travailler-mieux.gouv.fr, pour élever les niveaux de prévention à mettre en œuvre sur leurs chantiers. Source : http://www.actualites-news-environnement.com/

Réglementation

Evolution concernant la classification friable et non friable de l’amiante 1.2 CLASSIFICATION DU MATÉRIAU CONTENANT DE L’AMIANTE NON FRIABLE Questions : Cadre juridique applicable aux opérations de retrait et de confinement de matériaux contenant de l’amiante (MCA) non friable (évaluation en phase conception de la nature et de l’état de dégradation, définition du niveau de certification exigée par le donneur d’ordre, évaluation des risques découlant du mode opératoire et de la technique mis en œuvre par l’entreprise intervenante) ; Impact des avis de l’AFSSET des 17 février et 15 septembre 2009 et évolutions réglementaires en perspective ; Positionnement intermédiaire du guide ED 815 de l’INRS «travaux de retrait et d’encapsulage de matériaux contenant de l’amiante » - version 2011 en tant que socle actualisé de bonnes pratiques de prévention opposables aux entreprises effectuant le retrait et le confinement de MCA.

à l’article R. 4412-96 du code du travail : « On entend par matériau friable contenant de l'amiante tout matériau susceptible d'émettre des fibres sous l'effet de chocs, de vibrations ou de mouvements d'air. On entend par matériaux non friables contenant de l'amiante les matériaux contenant de l'amiante autres que ceux mentionnés au premier alinéa ». Cette dualité de notions est explicitée par la circulaire DRT 98/10 du 5 novembre 1998 qui fixe la liste indicative des matériaux classés respectivement friables et non friables (site www.circulaires.gouv.fr). 2. Une appréciation du caractère friable ou non friable opérée à l’état initial du matériau, avant tout travaux La production de fibres lors des opérations de retrait est inhérente à toute technique de retrait et pour tout matériau quel qu’il soit, seule l’importance de l’émission est variable. C’est pourquoi, l’appréciation du caractère friable ou non friable se fait à l’état initial, avant les travaux et non au regard de tel ou tel mode opératoire.

Réponse : I. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE 1.Une dualité de notions : friable - non friable La réglementation française est fondée depuis 1996 sur une dualité de notions, amiante friable - amiante non friable, définie

3. Classement du matériau, détermination du niveau de certification et passation du marché : les prérogatives du donneur d’ordre. La classification du matériau est une obligation à la charge du donneur d’ordre. Elle

conditionne directement la détermination par celui-ci du niveau de certification et la passation du marché de travaux qui relève également de ses prérogatives. En matière de marché public, le niveau de certification est un élément substantiel du critère « valeur technique de l’offre », que le donneur d’ordre doit prendre en compte dans le règlement de la consultation, et mettre en œuvre lors du jugement des offres remises par les entreprises. Dans certains cas, le donneur d’ordre peut être amené, au terme de son évaluation des risques et préalablement à la passation du marché, à considérer qu’un matériau non friable par nature (amiante-ciment par exemple), compte tenu de son état de dégradation, doit être classé en matériau friable, nécessitant d’être retiré par une entreprise qualifiée à ce titre. Cette situation vise particulièrement les bâtiments sinistrés, dont les matériaux ont perdu, de ce fait, leur cohérence et leur cohésion structurelle qui, conformément à la définition de l’article R. 4412-96, les rendaient initialement insusceptibles « d’émettre des fibres sous l’effet de chocs, de vibrations ou de mouvements d’air ». Source : http://www.travaillermieux.gouv.fr/IMG/pdf/fiches_DGTamiante_v1102.pdf

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 27 - Décembre 2011


Actualité… ■

Amiante

L'amiante encore et toujours d'actualité... Le 25 novembre dernier le Syndicat du Retrait et du Traitement de l'Amiante (SYRTA) invitait les acteurs impliqués dans le "risque amiante" dans notre département à une matinée de travail. Avec notamment comme interlocuteurs Gérald Grapinet et Isabelle Vio, responsables incontournables du groupement qui avaient, pour l'occasion, fait tout spécialement le déplacement de l'Hexagone.

De gauche a droite Mr Grapinet, Mr Morge et Mme VIO

"P

résentation du SYRTA et de la filière, règles techniques des entreprises de désamiantage, règles techniques de mesurage des expositions professionnelles, évolutions réglementaires liées à la formation, obligations des maîtres d'ouvrage analyse et prévention des risques liés aux chantiers Amiante, problématique de l'évacuation des déchets amiantés en outre-mer...". Tous ces thèmes étaient abordés lors de la matinée du 25 novembre dernier au village de la poterie des Trois-Ilets. Une rencontre dense face à une salle comble qui permettait au syndicat d'atteindre ses deux objectifs affichés : élargir et diversifier son public, répondre aux questions que se posent tous les acteurs impliqués dans le risque amiante sur l'ensemble du territoire national. Car la problématique de l'amiante est encore et toujours d'actualité dans notre département. Comme le soulignent les responsables de l'organisation à l'origine de l'évènement : "Un certain nombre de Martiniquais qui rentrent en Martinique pour leur

retraite ont été contaminés pendant leur vie professionnelle en métropole, dans la fonction publique, à la poste, à l'assistance publique, dans la police nationale, les prisons ou l'Éducation Nationale. "Elles l'écrasent pour en faire des gravats et pour paver des allées..." En Martinique aussi des salariés ont été exposés à l'amiante ; enfin, il y a eu une contamination environnementale dans la partie la plus pauvre de la population. Dans les années

1960-1970 en effet, on a construit des cases de fortune en utilisant le fibociment. C'était un matériau très bon marché et on ne savait pas qu'il était dangereux. Depuis 1997, beaucoup de ces cases ont été détruites. Mais il y a encore des familles qui logent dans ces habitations dangereuses. Ignorantes du danger, elles coupent, scient, percent ce matériau cancérogène. Elles l'écrasent pour en faire des gravats et pour paver des allées... " De plus, même si l'amiante a été officiellement interdit en 1997, elle est toujours présente au sein des bâtiments construits avant cette date. Des dizaines de milliers de matériaux amiantés sont encore en place... A cause de ce fait le "risque amiante" concerne toutes les professions susceptibles d'intervenir sur des matériaux contenant cette fibre ; ou de côtoyer des matériaux amiantés suffisamment dégradés pour libérer des fibres. Parmi elles, on peut citer : les plombiers, les peintres, les ouvriers en charge de démolitions ou de réhabilitations, les salariés travaillant dans le traitement des déchets. Et bien sûr les salariés des entreprises du secteur du retrait d'amiante. Un public nombreux et attentif

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 28 - Décembre 2011


Mieux connaître l’amiante, pour mieux s’en protéger…

L'amiante, c'est quoi ? Interdit en France depuis 1997, l'amiante est toujours présent dans les bâtiments construits avant cette date. Des dizaines de millions de mètres carrés de matériaux amiantés sont encore en place.

sations, plafonds, cloisons. Pour tout travail de rénovation, d’entretien, ou de maintenance dans des bâtiments antérieurs à 1997, que vous soyez électricien, plombier, peintre…, vous êtes donc assuré de rencontrer de l'amiante.

L'amiante est une fibre minérale naturelle massivement utilisée pendant plus d’un siècle, dans des milliers de produits à destination industrielle ou domestique, pour ses performances techniques remarquables associées à un faible coût.

Des expositions courtes et répétées à l’amiante peuvent provoquer de graves maladies respiratoires. Ces maladies se déclarent en moyenne 20 à 40 ans après le début de l’exposition.

Pour ce qui concerne le BTP, de nombreux matériaux, comportant de l’amiante ont été fabriqués, notamment : ■ des plaques ondulées, ■ des conduites ou canalisations en amiante-ciment, ■ des dalles ou revêtements de sols en matière plastique, ■ des faux-plafonds, ■ des mortiers, colles, enduits, mastics, joints, peintures, bitumes, ■ des calorifugeages et flocages à base d'amiante qui servaient aussi à isoler des gaines, conduits, canali-

De 400 à 500 fois moins épaisses qu'un cheveu, les fibres d'amiante invisibles dans les poussières de l'atmosphère se déposent au fond des poumons. Elles peuvent alors provoquer des maladies bénignes comme les plaques pleurales ou graves comme les cancers des poumons et de la plèvre, les fibroses (ou asbestose)… Certaines maladies peuvent survenir même pour de faibles expositions. La répétition de l’exposition augmente la probabilité de tomber malade. Les effets sur la santé d’une

exposition à l’amiante ne sont pas immédiats : ils surviennent plusieurs années après le début de l’exposition. Professionnels du second œuvre du BTP, de l'entretien ou de la maintenance, vous risquez, du fait de votre activité professionnelle, d’être exposés à l’amiante. Vous devez vous en protéger et protéger vos salariés. Comment faire ? Avant tout travail, posez-vous les bonnes questions, sachez repérer et identifier les risques d’exposition. ■ Le bâtiment a-t-il été construit avant 1997 ? Si oui, certains matériaux de construction utilisés sont-ils susceptibles de contenir de l’amiante ? ■ Quelle est la nature de l’intervention à réaliser ? sur quels types de matériaux ? ■ La (ou les) opérations dégagerontt-elles de la poussière ? Si oui, connaissez-vous les moyens de supprimer ou limiter cette exposition ?

■ Si vous n’avez pas les réponses, qui peut vous renseigner ? Vous ne pourrez intervenir qu’à partir du moment où vous connaissez exactement la nature des risques auxquels vous ou vos salariés êtes exposés. Cette phase d’évaluation vous aide à sélectionner la méthode la moins exposante pour l’intervention à réaliser : supprimer, voire réduire au maximum, toute exposition aux poussières d’amiante afin de préserver votre santé et celle de vos salariés. Des fiches métiers vous permettront de trouver des exemples de solutions techniques à mettre en œuvre. Professionnels du second œuvre du BTP, de l'entretien ou de la maintenance, vous rencontrerez de l’amiante tout au long de votre vie professionnelle. La prévention que vous mettez en place aujourd’hui sert à prévenir les maladies de demain liées à l’amiante.

TSA SOGEDEX La seule entreprise des Antilles-Guyane à posséder la double certification retrait dʼamiante friable et non friable Entreprise qualifiée AFNOR Certification

Guyane : Source de Baduel - 13 Lot. Bellony Yoyotte - 97300 Cayenne - Tél.: 0594 30 91 06 - Fax : 0594 30 36 86 Martinique : Morne Pavillon - Gondeau - 97232 Le Lamentin - Tél.: 0596 42 83 79 - Fax.: 0596 42 61 49 Guadeloupe : Dugazon - 97139 Les Abymes - Tél.: 0590 90 07 07 - Fax : 0590 91 45 95 E-mail : tsa.sogedex@wanadoo.fr - Site internet : tsa-sogedex.com

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 29 - Décembre 2011


Actualité… ■

EDF ouvre ses portes…

EDF, en transparence Afin de donner la possibilité au plus grand nombre de venir découvrir la multiplicité et la spécificité de ses installations, EDF Martinique a organisé, Samedi 26 et Dimanche 27 novembre dernier les « Journées portes ouvertes ». Il s’agissait d’une nouvelle étape dans la politique de transparence du Groupe. Durant ces deux jours, le grand public a eu, en effet, la possibilité de venir s’informer, échanger et visiter leurs centrales de production d’électricité respectivement sur les sites de la Pointe des Carrières et de la nouvelle centrale de Bellefontaine. Rencontre avec Philippe Legrand, responsable communication du Groupe en Martinique. plus grand bien de tous.

Comment s’est passé ce « weekend découverte » ? Pendant ces deux jours, les équipes EDF Martinique se sont relayées entre 9h00 et 16h00 pour faire découvrir au grand public nos installations et témoigner de notre métier d’électricien au travers de conférences et de visites guidées. Le public est venu nombreux puisque nous avons pu recevoir plus de 460 personnes venues s’informer et comprendre ce métier. Ce fut aussi l’occasion de démontrer la haute technicité que EDF déploie quotidiennement afin de fournir l’électricité nécessaire aux Martiniquais.

Pourquoi une journée « portes ouvertes », était-ce la première manifestation de ce type ? En ce qui concerne la future centrale de Bellefontaine oui ! Par contre pour le site de la Pointe des Carrières, une opération de ce type avait déjà eu lieu il y a 6 ans. Nous avons souhaité ouvrir nos portes au grand public et leur montrer notre métier, car cette année 2011 a été particulièrement compliquée, notamment avec les périodes de « délestages » que nous avons connues en septembre et octobre dernier. Il fallait expliquer et répondre aux questions et attentes des visiteurs, pourquoi et comment cela a pu arriver. Quelle est la différence entre les deux sites de production ? D’un côté vous avez la future centrale de Bellefontaine, qui produira environ 60% de l’électricité de Martinique (comme c’est déjà le cas pour « l’ancienne » toujours en fonctionnement). Cette nouvelle centrale possèdera 12 moteurs. Leurs particularités est qu’ils sont neufs (les autres au nombre de 10 datent de plus de 25 ans), qu’ils

consomment 30% de fioul en moins pour les mêmes résultats, et surtout qu’ils rejettent bien moins de CO2. Le coût de cette centrale ? Environ 450 Millions d’euros, mais comme je le disais précédemment, l’essentiel à retenir, au delà de l’investissement, est de rendre une meilleure fourniture en électricité en Martinique. Quand sera-t-elle opérationnelle ? et que ferez-vous de l’ancienne centrale ? Nous mettrons en marche progressivement les moteurs à partir de fin 2012, pour arriver à un fonctionnement complet courant 2013. À partir de ce moment, l’ancienne centrale sera démantelée.

Côté Sécurité, n’y avait-il pas de risque à craindre ? Bien entendu, une centrale de production électrique n’est pas un lieu comme les autres. Des protocoles de sécurité très stricts s’y appliquent, d’autant plus que le site de la Pointe des Carrières était en fonctionnement lors de la visite. Pour assurer le meilleur accueil, nous avons ouvert nos installations, sans nuire à notre priorité industrielle : la sécurité. Bien évidemment le casque était de rigueur et la visite strictement encadrée pour le La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 30 - Décembre 2011

Philippe PIED





Actualité…

Technique nouvelle & savoir faire

STS : Le changement de canalisations sans ouverture de chaussées Une innovation signée STS en Martinique, la technique de forage dirigé sans tranchée, pour la réhabilitation de réseaux… le point en images avec la réalisation de la réhabilitation d’un réseau d’eaux usées de 30 m de longueur, avec un changement de diamètre, du 160mm à un diamètre de 200 mm sur un réseau d’Odyssi …

Des professionnels là, venus voir cette technique. A noter que le sol sur lequel se trouvent les invités est intact pourtant c’est en dessous que passe la nouvelle canalisation. C’est un des avantages principal de cette technique ne pas détériorer les espaces existants.

Tête Eclateur : Elle permet d’éclater ou de découper la canalisation existante. Il faut savoir qu’il existe différents types de têtes permettant d’éclater, d’élargir, de couper toute matière de tuyau. Les dimensions des têtes varient de 60 à 400 mm.

Elargisseur : Il permet d’écarter le terrain et l’ancien réseau, avant le passage de la nouvelle canalisation.

Arrivée de l’éclateur & Sortie de la tête de tirage avec le tuyau.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 34 - Décembre 2011

Pénétration du tuyau, dans le terrain : Ici tuyau de 200 mm de diamètre. Il est possible de faire passer des tuyaux de 10 à 400 mm sur des distances pouvant atteindre 200 m. Pour cela, les tuyaux sont raccordés par jonction PEHD en polyfusage.


UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORAGE : Le forage dirigé en réhabilitation de réseaux

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Références : ■ Traversée chaussée en forage dirigé pour EDF dans le cadre mise en sécurité de la HTA ; ■ Renforcement parasismique Séminaire Collège ; ■ Étanchéité des toitures de Morne Cabri en membranes PVC ; ■ Réhabilitation des réservoirs d’eau potable pour le SCCNO SCCNA ; SME ; - Réalisation de micropieux pour bât. R+3 les embruns aux Diamant ; - Réalisation de parois clouées pour la sécurisation de Trénelle pour la SEMAFF...

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M3 Antilles : Concessionnaire JCB en Martinique

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La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 36 - Décembre 2011


AU SOMMAIRE… En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques, nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours de réalisation et à venir dans notre Département… ■ La construction de la Centrale EDF de Bellefontaine, ■ Le Chantier de ma Pointe Simon,

■ La construction du Parking et du centre Commercial Perrinon, ■ Le Port de Grand-Rivière,

■ La construction du Lycée Schoelcher, ■ Le Projet du Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets,

■ Les dernières tranches du TCSP…

Martinique 2000 - 2015 1ere Partie

Les Grands Travaux

DOSSIER

Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir qui marqueront cette décennie…


GRANDS CHANTIERS

Les Grands Chantiers du Conseil Général. Des services et solutions adaptés aux entreprises… Interview Christian Lanoë Directeur chargé des Bâtiments et Collèges au Conseil Général de Martinique

Quels sont les grands chantiers auxquels vous vous attelez pour ces prochaines années.

ce patrimoine. En matière de sécurité, il y a déjà un premier chantier pour le renforcement parasismique des collèges. Une première étape est en cours sur quatre collèges: ceux qui ont été affectés lors du séisme de 2007 et qu’il convient de réparer. En effet, certains bâtiments de ces collèges sont actuellement fermés. Il s’agit des collèges de Dillon 1, du Marigot, de Rivière Pilote, et du Marin. Dans trois de ces collèges, les travaux sont déjà bien avancés.

Christian Lanoë : Sous réserve de la planification opérationnelle qui découlera des arbitrages budgétaires relevant des élus, on peut regrouper les chantiers en préparation sous trois grandes catégories. Une première série de chantiers qui touche à la sécurité. Une deuxième série qui concerne les collèges et une troisième regroupant les autres bâtiments. Il faut préciser que le Département est propriétaire d’un parc bâti important qui comprend 250 sites différents (dont les 43 collèges). Tels que des bâtiments sociaux, des bâtiments culturels, des bâtiment sportifs, des équipements industriels (l’abattoir par exemple), etc. Cela représente plus de 400 000m2 de plancher. Peu de gens connaissent véritablement

Plan d’amélioration parasismique : une soixantaine de sites Pour le collège de Marigot, par exemple, les travaux de renforcement parasismique sont terminés sur deux bâtiments. Pour Dillon 1, deux bâtiments sont déjà terminés et le troisième est très avancé; les travaux du

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Le collège Vincent Placoly tel qu’il est actuellement

Nous allons lancer, à partir de l'année prochaine, une deuxième tranche d'autres collèges; pour des travaux qui vont s'échelonner entre 2013 et 2014. La liste de ces collèges est en cours de validation par l'assemblée. quatrième se feront l’année prochaine. En ce qui concerne le collège de Rivière-Pilote, un seul bâtiment était concerné. Il reste à réaliser les travaux de remise en état du second œuvre pour ces établissements. Les travaux de structure doivent commencer en 2012 sur les deux bâtiments du collège du Marin. Quel est le budget accordé à ces chantiers à cette première étape?

Christian Lanoë : 10,3 millions d’euros HT pour les quatre chantiers, qui font bien évidemment l’objet de plusieurs marchés. Tout cela s’inscrit dans un plan d’amélioration parasismique des bâtiments départementaux qui a été voté par les élus; et qui va durer au moins une quinzaine d’années. L‘idée qui sous-tend cette approche est de dire : on ne peut pas reconstruire tout le patrimoine. Ce serait l’idéal, mais cela n’a pas de sens économique... d’une part cela prendrait, sur les plans techniques et procéduraux, énormément de temps, et d’autre part, cela demanderait des moyens financiers considérables... Vous avez parlé du parc bâti du Conseil Général qui est lui aussi considérable... Il y a aussi des programmes pour les autres bâtiments? Christian Lanoë : Oui. Ce plan d’amélioration parasismique touchera environ une soixantaine de sites que l’on a appelé sites à enjeux forts. Ce sont bien évidemment les collèges anciens, mais aussi les bâtiments départementaux divers tels que les bâtiments

administratifs. Il s’agit de renforcer en particulier les bâtiments qui ont une présence humaine forte pendant une amplitude horaire importante ou une importance stratégique particulière. C’est schématiquement ce que l’on a appelé les sites à enjeux forts. La collectivité va lancer, une deuxième tranche d’études portant sur d’autres collèges. La liste de ces collèges est en cours de validation par la Collectivité. Toujours dans le chapitre sécurité, les élus ont décidé de la construction d’un état major pour le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours). Ce n’est pas une caserne d’intervention comme celles que l’on trouve dans les communes; mais un bâtiment qui va regrouper tout l’étatmajor du SDIS qui comprend les services stratégiques qui pilotent les secours et les moyens d’intervention en cas de crise. C’est un projet très important, estimé à une quinzaine de millions d’euros... Il sera situé où? Christian Lanoë : Il sera situé en ville sur l’actuel parking des services administratifs du Département. A côté de l’Atrium, derrière

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GRANDS CHANTIERS Vue d'architecte du nouveau bâtiment (esquisse)

l’IEDOM. C’est un projet qui représente deux mille deux cents mètres carrés utiles de bureaux, ainsi que près de 300 places de parkings; pour le SDIS mais également pour les services administratifs du département. Sur ce bâtiment nous avons essentiellement travaillé afin que le SDIS ait des conditions optimales pour remplir ses missions avec la plus grande sécurité possible vis à vis de toutes les catastrophes naturelles qu’il peut y avoir. En matière de résistance aux séismes : il sera sur appuis parasismiques. Par rapport au risque cyclonique, des équipements au-delà des normes (230km/h) le protégeront de vents allant jusqu’à 320km/h. C’est aussi la sécurisation de tous les équipements techniques : groupes électrogènes, onduleurs, systèmes téléphoniques , etc. … Tout sera fait pour que ce SDIS reste

opérationnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre 365 jours par an, quels que soient les problèmes qui pourront se poser. Les consultations des entreprises sont en cours. Les travaux démarreront courant 2012, pour s’achever en 2013. La collectivité envisage aussi à terme de construire ou reconstruire un certain nombre de collèges. Des réhabilitations lourdes

coup souffert lors du séisme de 2007: un bâtiment avait dû être conforté par des structures en charpentes métalliques. La décision du Conseil Général, c’est de reconstruire ce collège sur un autre terrain situé à proximité. Ce sera un établissement qui pourra accueillir trois cents élèves et qui sera extensible. Le coût prévisionnel des seuls travaux sera d’un montant de neuf millions et demi d’euros HT. Le concours se déroule actuellement, puis il y aura toute la partie des études d’architecture, les appels d’offres... Les travaux devraient s’effectuer donc entre 2013 et 2015. Pourquoi un concours ? Il faut savoir qu’en matière de marché public le choix d’une équipe de concepteurs doit obligatoirement, pour des projets de cette importance, se faire suite à un concours d’architecture. Donc trois équipes, architectes et BET, sont sélectionnées sur leurs compétences, leurs moyens. Ces équipes proposent une esquisse et le jury désigne le projet lauréat. Celle qui obtient le marché fera toutes les études d’architecture lesquelles déboucheront sur un appel d’offres pour les travaux.

Il s’agit notamment de la reconstruction du collège du Morne Rouge. Le collège du Morne Rouge, dénommé Eda Pierre, est un des plus anciens du département. Il a beau-

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GRANDS CHANTIERS Un Service annexe d’hébergement à la place de l’ancien cinéma Colisée

En terme de réhabilitation des collèges, avez-vous des cas particulièrement épineux tels que celui notamment du lycée Schoelcher construit en partie avec du sable de mer ?... Christian Lanoë : Nous avons en effet certains collèges qui, probablement, vu leur âge, ont été faits avec du sable de mer, et nous constatons effectivement des éclatements de béton dans certains établissements. Dans le cadre de cette problématique, par exemple, au collège Saint-Just à Trinité, nous avons effectué, cette année, des ré-

Par ailleurs, le Département poursuit, depuis un certain nombre années, selon une programmation financière qui est en train d’être révisée, la création d’équipements pour la restauration scolaire consistant soit en l’amélioration, soit en la construction d’infrastructures permettant l’accueil en demi-pension des élèves (cantine, cuisine adjacente, etc.). Aujourd’hui il y a globalement une solution de restauration pour quasiment tous les élèves des collèges le midi, mais cette solution de restauration ne se fait pas toujours dans les locaux du collège. Autant que faire se peut, le département, quand le foncier le permet, privilégie la construction, à l’intérieur du périmètre du collège, des infrastructures de demi-pension. C’est un confort, une sécurité, un gain de temps pour l’élève. A titre d’exemple, dans peu de temps, tout début 2012, vont être livrés, deux demi-pensions. Celle du collège des Terres Sainville (un million d’euros) et celle du collège de Tartenson (un million d’euros) situées à Fort-de-France, dans les deux cas, ce sont des disponibilités foncières qui ont permis la construction de ces nouveaux bâti-

parations de bétons éclatés. De gros travaux du même type ont été également faits au collège Lagrosillière à Sainte-Marie. Ce second établissement est certes plus récent mais son exposition face à l’océan et aux embruns marins fait qu’il subit de plein fouet des agressions sur son ossature. Des coûts importants ont été engagés par la collectivité (plus de deux cent mille euros) afin d’y remédier. Des études vont également être lancées à compter de l’année prochaine pour poursuivre des réhabilitations lourdes sur de nouveaux établissements.

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Port de Case-Pilote ments. Pour Tartenson, il y avait un terrain nu dans l’enceinte du collège. Pour Terres Sainville, le Département a acquis l’emplacement de l’ancien cinéma Colisée qui a été démoli. En outre, à Rivière-Pilote, un réaménagement de l’existant est prévu pour un montant de sept cent cinquante mille euros. Aux Anses d’Arlet, le projet d’aménagement d’une salle de restauration coûtera environ trois cent cinquante mille euros. Et quel est l’état des lieux des travaux de bâtiments autres que les collèges? Christian Lanoë : Il y a par exemple la reconstruction du LDA (Laboratoire Départemental d’Analyses). La Collectivité est un des départements à avoir fait le choix historique d’avoir un LDA pour pratiquer ces activités (analyses de l’eau, de santé animale, vaccination contre la fièvre jaune, protection des végétaux). Il est situé actuellement au boulevard Pasteur, en dessous de Clarac. Dans le site de l’ancien institut Pasteur. Ce sont des bâtiments qui n’ont pas été conçus à l’origine pour des activités telles que le LDA les pratique aujourd’hui ; avec les contraintes extrêmement importantes en matière d’agrément sanitaire auxquelles il doit faire face. Le Conseil Général va donc reconstruire le LDA sur un autre terrain : à la Favorite. C’est un projet qui requiert une approche extrêmement technique avec des obligations en matière de circuits propres, de circuits sales et d’hygiène des locaux extrêmement lourdes. Il représente de l’ordre de deux mille mètres carré de surface utile de divers laboratoires, de bureaux, etc. Et pour un coût important qui approche les huit millions. Cette opération est actuellement en

phase de concours d’architecture. Le temps de faire les études, les appels d’offres travaux… et sous réserve des décisions de planification habituelles, les travaux se dérouleront sur 2014 et 2015. Challenge public et privé des prochaines années : Renforcer le bâti existant par rapport au risque sismique Deux autres opérations importantes sont aussi prévues. L’extension du centre culturel de Fond Saint-Jacques à Sainte-Marie. Il y a un projet d’agrandissement de ce site historique qui va comprendre d’une part, la création de bâtiments nouveaux : avec un accueil et des lieux d’exposition modernes, des ateliers et des chambres de résidents pour les artistes, mais également des travaux de muséographie à l’intérieur des bâtiments existants. C’est un projet culturel important estimé à quatre millions huit cent milles euros. Le concours a été réalisé, les études d’architecture sont en cours. La reconstruction de l’observatoire du Morne des Cadets à Fond SaintDenis. C’est une construction ancienne qui date de 1935 ; et les normes parasismiques n’existaient évidemment pas à l’époque...

Le projet consiste à reconstruire cet observatoire sur un autre site; parce qu’il n’est pas possible de conforter le bâtiment existant. L’observatoire, selon la classification des bâtiments est de classe D : la plus haute classe, la plus exigeante en matière de protection parasismique... Le nouveau site se situera à environ un kilomètre de l’endroit initial. C’est un projet important pour la sécurité car l’observatoire est chargé de la surveillance volcanique mais participe également à la prévention de tout ce qui est risque sismique, tsunami (etc) au niveau régional. La seule partie des bâtiments et des abords de ce projet est estimée cinq millions quatre cent milles euros. A cela il s‘ajoutera encore environ un million d’euros pour toute la partie routière. En effet, il y a les réseaux à amener, la voirie à améliorer, etc. Le concours est achevé, les études pourront démarrer prochainement. Quelles sont les difficultés auxquelles on fait face pour mener à bien tous ces types de projets? Christian Lanoë : Il faut tout d’abord trouver les financements. Ce sont des projets financièrement lourds, et quand on les additionne, on arrive à des enveloppes budgétaires très importantes. Sur le plan technique, notre ennemi en général c’est le temps. C’est toujours très difficile d’arriver à respecter les plannings, les délais; tant au niveau des études que des travaux. Et bien sûr les coûts. Il y a toujours des aléas qui peuvent arriver à différents stades d’une opération de construction... Notre travail c’est, entre autres choses, de les maîtriser au mieux, Vue du Port de Grand-Rivière

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 43 - Décembre 2011


GRANDS CHANTIERS

pour garantir la livraison au prix prévu, et dans les délais fixés. Justement en terme de financement, vous pouvez rappeler comment cela se passe? Quel est environ le pourcentage du Département, de l’État, des Fonds européens pour ce types de challenge? Christian Lanoë : Il y a un certain nombre d’opérations que le Département finance à cent pour cent. Le Conseil Général, en matière de construction de collèges, avait l’appui de l’Europe ; sur le Docup (DOcument Unique de Programmation) de la période 2000-2006. Le Département a pu construire un certain nombre de collèges, en bénéficiant de subventions européennes qui se montaient à une quarantaine de pour cent du coût d’opération. Dans les actuels PO (Programmes Opérationnels), ce type de projet de collèges n’est pas éligible en tant que tel. Donc, c’est au Département de l’assumer à cent pour

cent... A quelques exceptions près. Par exemple, quand la reconstruction d’un collège est la seule solution pour assurer la protection des collégiens face à un séisme : c’est le cas du collège du Morne Rouge ou pour les travaux de confortements des 4 collèges déjà cités. Pour ces opérations, nous avons déposé des demandes de financement auprès de l’État dans le cadre du plan séisme Antilles (fonds Barnier) et de l’Europe. Nous avons eu des avis de principe favorables et pensons qu’ils seront retenus sur ces fonds dans la configuration précitée. Nous avons également des opérations qui pourraient être en partie financées par l’Europe, comme l’Observatoire, Fonds Saint Jacques ou le LDA. A part le fait de mener à bien tout ce dont nous venons de parler, quels sont vos autres challenges? En avezvous d’ailleurs?...

engagé en terme de protection sismique des existants. Aujourd’hui, un bâtiment neuf est( bien fait ? ), réalisé selon des règles techniques sûres. Les gens peuvent avoir confiance dans les ouvrages neufs, tant en terme de conception que de réalisation. Le gros challenge auquel, devront faire face le Département comme tous les maîtres d’ouvrage publics, voire même les privés : c’est de renforcer le bâti existant par rapport au risque sismique, et dans une démarche, à mon avis, pragmatique. …Donc, il faudra innover, trouver des solutions à la fois pertinentes techniquement, d’un coût supportable; et qui permettront de traiter un maximum de bâtiments pour réduire le risque et la vulnérabilité dans le cadre des deniers dont on dispose. C’est un des challenges importants auquel, il me semble, la Martinique devra faire face, challenge évidemment utile et pressant ; et qui, par ailleurs, peut être un moteur pour le secteur du BTP dans les prochaines années.

Christian Lanoë : Oui bien sur. Et notamment la poursuite de ce qui est

Propos recueillis par ADV

Un grand chantier incontournable : Un État Major pour les Pompiers de Martinique : le SDIS 1/ L’ETAT MAJOR DU SDIS UN OUTIL CLE DE LA GESTION DES RISQUES ET DE LA SECURITE Les services d’incendie et de secours gérés par le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) doivent, de par la nature de leurs activités relatives à la sécurité publique, être logés dans des bâtiments de classe D (selon les règles PS 92) ou catégorie IV (selon l’Euro code 8). Cependant la Martinique souffre d’un retard structurel historique en matière d’équipement et d’immobilier, de sorte qu’elle dispose d’un nombre insuffisant de structures adaptées et aux normes techniques pour assurer la prévention et les secours aux personnes.. Pour aider le SDIS dans ses missions, le Conseil Général mettait déjà à la disposition de l’Etat Major, des bâtiments qui aujourd’hui se révèlent inadaptés. De même, dans le cadre de la démarche d’«Agenda 21 Martinique», notamment en matière de prévention et de sécurité du territoire, et dans la continuité d’actions déjà réalisées - telles que la construction du radar météo, le SDAC (Schéma Départemental

d’Alertes de Crues), le PISTE (Plan d’Intervention des Services Techniques et Economiques), la construction du Centre de Découverte des Sciences de la Terre (C.D.S.T), etc., - le Conseil Général a décidé d’aider le SDIS à combler ce retard structurel, et ce, en dehors du champ strict de ses compétences. Ainsi, sur un terrain, propriété du Conseil Général d’une superficie de 3683m², il a été décidé par la collectivité, de construire un ensemble immobilier pour les besoins de l’Etat Major. 2 / OBJECTIFS Doter le SDIS de bâtiments parfaitement opérationnels, Au cœur du dispositif assurant la sécurité du territoire martiniquais, l’Etat Major du Service Départemental d’Incendie et de Secours joue un rôle décisif dans l’accomplissement des missions dévolues au SDIS. A l’instar du vaisseau amiral commandant l’ensemble de la flotte, l’Etat Major gère le coeur de toute l’administration du SDIS, as-

surant la gestion des personnels et du matériel déployés sur le territoire, assurant ainsi un rôle indispensable de coordination, de mise en cohérence et de supervision de l’ensemble de l’activité. Le Conseil Général souhaite donc à doter le SDIS de bâtiments parfaitement opérationnels , organisés pour la gestion des crises. Sans risques de défaillance technique (organes d’alerte et de centre opérationnel), L’Etat Major gère le Centre de Traitement des Appels (CTA plus connu des usagers sous le nom de « 18 »), l’unité chargée de répondre en temps réel et 24h sur 24 aux situations d’urgence signalées par les professionnels ou les particuliers. Chaque jour, ce sont ainsi 400 appels qui sont reçus et traités par le CTA : cette couverture en temps réel de l’ensemble du territoire mobilise un effectif de 50 personnes,

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 44 - Décembre 2011


Construire sur du solide

2000 - 2011 : Plus de 80 chantiers structurants en Martinique ● Préfecture

: Construction de deux nouveaux bâtiments ● Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant ● Pointe-Simon : Fondations du Business Center ● Fond Saint-Denis : Grand glissement ● Terminal Inter-Îles et son parking ● Échangeur du Canal du Lamentin ● Parking Perrinon…

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GRANDS CHANTIERS dont 4 assurant en permanence la gestion des appels entrants. Il importe donc de veiller à ce qu’aucune défaillance technique ne vienne perturber la continuité de ce service.

Un autre grand chantier incontournable : LA RECONSTRUCTION DU LABORATOIRE DEPARTEMENTAL D’ANALYSES (LDA) :

Adaptés au travail et aux missions de l’Etat Major. La mission cruciale de l’Etat Major impose donc la prise en compte de paramètres exceptionnels dans la conception et la réalisation du projet architectural. Le bâtiment doit être conçu pour résister aux plus hautes amplitudes des phénomènes de risques majeurs des zones tropicales : violentes précipitations, cyclones, activité sismique, etc et comporter les fonctions de commandement et les activités requises pour un Etat Major. 3/ LE PARTI ARCHITECTURAL ET TECHNIQUE « Le mot de l’Architecte », Frédéric PUJOL : L’implantation du projet sur son terrain d’assiette s’est faite dans le respect des reculs et alignements requis. Cependant, il a semblé opportun de rythmer le rez-de-chaussée de la rue Jacques Cazotte relativement étroite afin d’éviter l’impression d’un bâtiment monolithique pour le piéton. Ainsi, la paroi de briques qui va des services administratifs du Conseil Général à l’ATRIUM ondule légèrement et libère ainsi quelques jardinets en pied du bâtiment. Cette ondulation s’accentue en arrivant près de l’ATRIUM pour prendre de l’ampleur et se développer sur deux niveaux et s’ouvrir sur la place et l’accès au parking de façon fluide. Cette élégante courbe de briques s’insère dans une façade composée, faisant signal depuis le carrefour et les rues adjacentes et clairement représentative de la fonction du bâtiment. Les couleurs, les formes, les matériaux, les rapports d’échelle, participent à l’identification du caractère public de l’équipement. Volontairement sobres, les façades expriment les fonctions qu’elles abritent et répondent aux différents niveaux de lecture du bâtiment. A l’échelle du piéton, s’exprime la dimension urbaine de l’édifice qui intègre le mouvement et la pause comme autant d’éléments participant à la composition générale. Par ses matériaux nobles (bois, béton ciré, briques,...), le rythme de ses ouvertures, les courbes qui accompagnent les divers cheminements, les plantations généreuses, le rez-de-chaussée du bâtiment tisse des liens subtils et conviviaux avec son environnement immédiat. A l’échelle de la voiture, le bâtiment se perçoit par ses lignes pures et dépouillées qui affirment son identité et son intégration aux constructions avoisinantes de même qu’elles

La surface utile des bâtiments à construire est 1799 m² répartis comme suit: - Secteur chimie des eaux : 406 m² - Microbiologie des eaux et des aliments : 174 m² - Biologie vétérinaire: 277 m² - Protection des végétaux : 150 m² - Vaccination : 59 m² - Locaux techniques communs : 302 m² - Locaux administratifs communs : 457m²

Objectifs de l’opération: La reconstruction du LDA a été décidée pour remplacer le site actuel devenu trop exigu et donc inadapté à un fonctionnement optimal de ses missions, malgré les divers travaux d’aménagement réalisés. De plus, en cas de séisme fort, la structure des bâtiments actuels n’offrira pas la résistance requise pour un tel équipement stratégique. (Sécurité sanitaire de l’eau et des aliments notamment). La structure actuelle permettra de mieux répondre aux contraintes techniques des accréditations (COFRAC). Programme: Ce bâtiment est prévu sur appuis parasismiques, eu égard à son importance stratégique et à son équipement sensible.

permettent une lecture cinétique. L’état major développe ses quatre niveaux de bureaux de part et d’autre d’une circulation qui profite des légers décalages d’alignement des voies pour s’ouvrir en sifflet vers le parvis et rompant ainsi avec une logique de couloir monotone. A chaque niveau (excepté celui du CTA-CODIS), cette circulation débouche de part et d’autre sur de larges baies vitrées faisant pénétrer la lumière naturelle à l’intérieur. Cet éclairage naturel des locaux est complété par un patio sur deux niveaux en partie centrale du bâtiment, qui permet d’irriguer celle-ci de façon uniforme. La morphologie des ouvertures, des protections solaires et les seconds jours dans les cloisons intérieures viennent finaliser la stratégie d’éclairage naturel des bureaux. L’architecture de l’état major est marquée par des éléments singuliers qui émanent d’un parallélépipède sobre en béton ciré que vient emballer en se pliant une double peau en panneaux bois assurant en partie la protection solaire du bâtiment.. Celle-ci est complétée par des brises soleil fixes au dessus des

Foncier: Le LDA sera reconstruit sur une partie du site acquis par le Conseil Général au lieu-dit «La Favorite», au Lamentin, parcelle cadastrée L 594, d’une superficie de 10,885 ha. Estimation: Le projet est estimé à 8 940 000 € HT dont 7,9M€ en travaux: Planning provisoire: La durée globale de l’opération est de 44 mois La phase de sélection des candidatures du concours d’architecture a été lancée. - prévision maîtrise d’œuvre : 2012/2013 - prévision travaux : 2014/ 2015 Plan de financement HT envisagé : Montant Global HT : 8 940 000 € FEDER : 3 850 000,00€ Conseil Général : 5 090 000,00 €

baies vitrées filant le long des façades. Des protections isolées en bois viennent compléter le dispositif. Des vitrages spéciaux sont prévus pour la protection anticyclonique. La protection du CTA - CODIS est assurée par une double peau en vantelles métalliques manœuvrables. L’état major du service départemental d’incendie et de secours offre une architecture qui exprime les fonctions que le bâtiment abrite : un corps principal en béton armé, solide et monolithique; un socle en brique qui participe à l’animation de l’espace public; des éléments singuliers qui correspondent aux particularités du programme. A l’arrière de l’état major, le parking qui réserve le premier niveau pour les véhicules des pompiers développe ses niveaux accessibles depuis une double hélice qui lui sert de signal.

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Les Grands Chantiers 2011/2015 du Conseil Régional Des services et solutions adaptés aux entreprises… Marc MONGIS est Directeur Général Adjoint chargé du Bâtiment et Travaux Publics, de l’Aménagement durable et de la Cohésion territoriale au Conseil Régional de Martinique. Cette direction générale s’occupe de bâtiments, d’infrastructures, de transports, d’énergie, de développement durable. Le point avec lui sur les grands travaux entrepris, en cours et à venir

Comment est organisé la DGA du Bâtiment et Travaux Publics à la Région ? Il y a plusieurs Directions qui en dépendent. (cf graphique) - La Direction des Routes, dont le directeur est M. Edouard Comlan, ingénieur en chef. Cette direction s’occupe de la construction et de la maintenance des routes nationales, avec un important volet consacré à la maintenance, cela représente entre 25 et 30 millions d’euros par an. C’est le minimum qu’il faut pour pérenniser l’entretien des routes nationales en Martinique. L’autre volet comprend les projets de travaux neufs ou de reconstructions lourdes d’ouvrages. - La Direction des Bâtiments, dont la directrice est Mme Myriam Galva, ingénieur en chef et qui s’occupe de la maintenance et de la construction de bâtiments ou d’établissements neufs. Ce sont tous les bâtiments qui composent le patrimoine du Conseil régional, les vingt-cinq lycées, les centres de formation professionnelle, les CFPA pour adultes, les CFA (Centres de Formation pour Apprentis) qui relèvent directement du Conseil régional, les patrimoines administratifs comme les musées ; la construction du Musée du Père Pinchon est en cours.

s’occupe de tout ce qui est transversal du point de vue Environnement au Conseil régional. ■ Un volet important sur la partie Transport et mobilité, ■ un service qui s’occupe de tout ce qui est droit des sols (Urbanisme, Usage du sol) ; ■ un service qui s’occupe de l’aide aux communes et aux autres collectivités de Martinique (Action Territoriale) ; ■ un service qui s’occupe de l’environnement avec plusieurs pôles : pôle Eau, pôle Biodiversité, pôle Energie, pôle Déchêts. ■ Nous avons aussi des missions rattachées à la DGA et qui travaillent de façon transversale aussi bien au sein de la direction de la DGA BTP Aménagement durable et collectivité territoriale, sur les autres services de direction de la Région par exemple sur les risques majeurs. C’est une mission sur laquelle nous allons bientôt recruter un chargé de mission pour que la collectivité puisse peser plus lourdement dans cette problématique des risques majeurs, de prévention et d’organisation de la gestion.

Qu’est-ce que la mission Eau ? La mission Eau s’occupe d’avoir à l’échelle de la Martinique, une vision sur tout ce qui est eau potable, eau usée et développement durable, en gros la gestion de l’eau. Nous travaillons avec les différents EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) qui sont chargés de ces missions : SICSM, SCCNO, CACEM. Nous participons, dans certains cas, à certains au financement d’actions, surtout si elles ont une répercussion sur l’amélioration globale de l’environnement en Martinique ; je pense aux stations d’épuration, aux actions d’amélioration de la qualité de l’eau, etc. Quels ont été les grands travaux effectués par la Région et quels sont vos projets ? Les grands travaux réalisés par le Conseil Régional, depuis les années 2000, consistent en quelques travaux de lycées, essentiellement les lycées de Bellefontaine et de Ducos qui ont coûté environ 35 millions d’euros chacun, qui permettaient de répondre à la

Organigramme de la DGA “Bâtiments et Travaux Publics Aménagement Durable et Cohésion Territoriale”

- La Direction de l’Environnement et des Politiques Territoriales, dont le directeur est Mr Marwane BEJGANE, La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 48 - Décembre 2011



GRANDS CHANTIERS

Isolateur et amortisseur. F.Hubert

vétusté et au manque de places des lycées en Martinique. Au niveau des bâtiments, ce sont de grosses réalisations. Nous avons également pour la partie routes, mis à part les améliorations et les élargissements de voies, des projets comme le TCSP qui a un gros volet infrastructures débuté sur l’ancien DOCUP 2000-2007 et qui s’est poursuivi sur le programme opérationnel 2007-2013. Nous avons dû justement accélérer, démultiplier notre action dans ce domaine pour pouvoir garantir la fin de cette opération avant 2013 et les dernières mises en service avant 2015. Et maintenant et dans le futur, avez-vous des prévisions en termes de bâtiments, de routes, d’environnement, de politique territoriale ? Quels sont, selon vous, les grands travaux qui vont marquer ? Au niveau des routes, nous travaillons à une actualisation du schéma global des routes nationales pour pouvoir voir les quelques compléments de routes nationales qui permettraient de mieux irriguer la Martinique et d’organiser les déplacements et les développements. Nous essayons d’intervenir sur l’ensemble du territoire, comme la traversée de Fonds Lahaye qui est, en quelque part, un frein au développement du Nord Caraïbe. Pour développer ces zones, il y a des aménagements routiers qui devront se faire. Vous pensez qu’il y a des possibilités de faire un pont, un viaduc… ? Des solutions sont à l’étude. Il faut

voir la faisabilité sur les différents tracés et les possibilités techniques. Les solutions sont apportées en étudiant par exemple les adaptations des transports ; la question du transport par barge, par exemple, est étudiée au sein de la Direction de l’Environnement de la collectivité territoriale. Ces questions sont en discussion avec tous les intervenants du secteur, puisqu’il est évident que transporter certains types de matériaux par la mer décongestionnerait la RN2 et, probablement, améliorerait les conditions de vie de tous les riverains de Saint-Pierre et de la Nationale 2 qui sont très sollicités très tôt le matin. Les transporteurs ne sont pas très contents… Nous mettons en place une concertation générale rassemblant les partenaires de tous bords, notamment les transporteurs de matériaux pour voir avec eux, objectivement, ce qui peut être fait de manière équitable. Lorsque l’on construit une route ou un bâtiment, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte, des facteurs sociaux, économiques. Si vous construisez un viaduc, la petite boutique de Fond Lahaye, par exemple, y perdra. Il faudra trouver une autre route pour entrer à Fond Lahaye… C’est vrai que ceux qui habitent Fond Lahaye ou ceux qui veulent s’arrêter à Fond Lahaye doivent pouvoir le faire simplement. Il ne faut pas que ça tue l’économie de la commune en faisant un contournement mal conçu, par exemple.

D’autres prévisions ? Dans les grands axes, nous améliorons en ce moment la desserte du Nord-Atlantique, entre Sarrault et Pelletier ; des travaux qui permettront, dans quelques années un accès beaucoup plus fluide au Nord-Atlantique vers le Robert, Trinité, SainteMarie. Cela a probablement un impact sur le développement de ces zones. Pour l’instant c’est un peu en réaction par rapport aux embouteillages, mais en prospective il faut vraiment qu’on étudie avec assez d’anticipation, de façon à préparer une déclaration d’utilité publique, qui tiendra compte des possibilités de développement des transports en commun. Par exemple la réalisation de voies supplémentaires permettrait de faire arriver le TCSP au Robert et peut-être plus loin. Ce sont là des projets à long terme. Mais pour l’instant, nous travaillons au TCSP version subventionnée par les fonds européens pour le programme opérationnel 2007-2013. La programmation actuelle va jusqu’à la fin 2013 pour une réalisation jusqu’à la fin 2015. Nous arriverons alors à Carrère et Carrefour Mahault. Pour le reste, nous avons déjà commencé des projets dans le domaine de l’environnement, ou encore la révision du SAR (Schéma d’Aménagement Régional) pour que tout soit cohérent. Enfin, nous avons énormément de retard sur le Bâtiment. Nous avons beaucoup de remises à niveau à faire dans les bâtiments (lycées, CFA, CFPA, etc.). Ce sont des remises aux normes

La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 50 - Décembre 2011


“Nous travaillons en ce moment au TCSP version subventionnée programmée par les fonds européens pour le programme opérationnel 2007-2013, et avons déjà une vision pour le futur”

sismiques, savoir s’il faut renforcer ou casser pour reconstruire, etc. ? Le premier gros volet sera la mise aux normes sismiques des lycées. Au sein de la DGA des Bâtiments, nous avons une mission qui s’en charge spécifiquement : « Accessibilité et renforcement parasismique ». Une autre mission travaille à la mise en conformité. En effet la plupart de nos bâtiments a reçu un avis défavorable de la Commission de Sécurité. Notre objectif est qu’à terme tous nos bâtiments soient aux normes, mise aux normes électriques, sécurité incendie, vérifications périodiques etc. Au niveau réduction de la vulnérabilité des bâtiments, nous avons un programme pour renforcer, à très court terme, dans les cinq à dix ans à venir, un maximum de bâtiments. Lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments neufs, nous le faisons avec les dernières et les meilleures normes (antisismique, anticyclonique, etc.). Dans certains cas, certains bâtiments sont surclassés, de façon à avoir des lieux qui pourraient servir de centres de secours, après une catastrophe naturelle. Cela existait déjà dans le passé, mais le rythme de construction de bâtiments neufs est relativement lent, il faut beaucoup de temps et beaucoup d’argent aussi. Quels bâtiments, entre maintenant et 2012, pensez-vous construire ? Il y a deux bâtiments : le Musée du Père Pinchon et les Archives du Conseil régional qui sont à la pointe des dernières normes, parasismiques, notamment. Nous avons aussi l’Institut Régional de Formation aux Métiers du Sport et de la Jeunesse (IRFMSJ) à Mangot Vulcin au Lamentin. Les travaux sont bien avancés, ils devraient s’achever en fin 2012. Ce sont des opérations lourdes qui nécessitent de très gros moyens financiers ; de plus, entre le moment

où l’on décide de faire le programme, sélectionner les équipes de maîtrise d’œuvre et celui de réaliser les travaux, il s’écoule facilement cinq ans. Pour ce qui est des lycées existants, le Conseil Régional fait le choix de signer avec l’Etat une convention cadre du plan séismes Antilles pour que l’on puisse visualiser dans les cinq ans à venir le volume de travaux que nous sommes susceptibles de faire pour réduire fortement la vulnérabilité sismique au niveau des bâtiments. Dans les cinq ans à venir, dans une première phase, nous allons renforcer un maximum de lycées. C’est plus rapide que de démolir et de reconstruire, c’est également moins coûteux et surtout cela permet de mettre en sécurité un maximum de personnes en un délai que nous essayons de raccourcir au maximum possible. On peut prévoir un séisme d’une certaine magnitude, mais on ne peut pas prédire que ça va arriver dans quelques secondes ou dans vingt ans. Statistiquement, on sait que ce sont des phénomènes imminents. C’est pourquoi c’est une de nos grandes priorités. Pour les bâtiments, mis à part les ouvrages neufs que l’on doit construire, la sécurité est l’un de nos plus grands challenges, d’où ces programmes de mise en conformité et de renforcement parasismique des bâtiments existants.

Qu’en est-il justement de l’état du parc ? Nous avons une idée très précise du niveau de vulnérabilité de nos différents établissements, notamment scolaires. Le programme que nous lancerons consiste à lancer les marchés de maîtrises d’œuvre qui permettent de les renforcer. Ces marchés se feront en plusieurs étapes. Dans un premier temps, nous ferons les diagnostics des bâtiments. Nous lancerons des appels d’offres dès 2012 et nous pourrons déboucher sur certains travaux. L’objectif est de monter en puissance, en termes de travaux, dès 2012 et les années suivantes. Ces diagnostics pourront sur certains bâtiments préciser s’il faut démolir, quand ils ne seront pas suffisamment renforçables, ou dans d’autres cas, renforcer pour les réutiliser (éventuellement à d’autres destinations). Dans les grosses opérations du bâtiment, il y a l’incontournable lycée Schoelcher : Reconstruction d’un établissement très vétuste et mise en sécurité de la communauté scolaire, élèves, enseignants, agents du Conseil régional. Cette opération se fera en deux phases puisqu’on s’est rendu compte qu’il était impossible de tout réaliser sur le site encore occupé par les élèves à cause du bruit, de la poussière, de la nécessité de préserver la qualité de l’enseignement. Nous avançons très bien sur cette opération, avec un lycée de

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GRANDS CHANTIERS En orange, la future bretelle sud du TCSP

transit qui sera basé dans l’ancien hôpital Victor Fouch. C’est un bâtiment en bon état de conservation. Une équipe de maîtrise d’œuvre travaille déjà sur la phase avant-projet définitif. La rentrée se ferait en septembre 2013.

En ce qui concerne le Lycée Schœlcher, la Commission BTP et tous les intervenants de la construction, contrôleurs techniques, protection de la santé, etc. sont en train de formuler des observations sur cet avant-projet définitif pour ajuster et en venir à la solution finale de façon à nous permettre de publier la consultation pour la construction du lycée Schœlcher dans l’année 2012. Si on récapitule, en 2012 les entrepreneurs du bâtiment auront du travail ? Les routes, notamment du Nord-caraïbe et atlantique, la rénovation-reconstruction du Lycée Schœlcher, la mise aux normes et conformité de l’ancienne maternité, la construction en cours des archives du Conseil régional, le Musée du Père Pinchon, et la continuité du TCSP. Pour 2012, on peut dire que ce sont les grands chan-

tiers en cours ? Oui, principalement. Rien que pour le TCSP, en 2012, il y aura à peu près 50 millions d’euros de travaux. Que manque-t-il pour le TCSP, puisque sur l’autoroute, on voit que le TCSP est fini. Sur l’autoroute, les voies de circulation du TCSP sont bien avancées. Parmi les travaux qui vont bientôt commencer, il y a le viaduc qui permet de passer le franchissement sud du canal du Lamentin (cf photo); comme le viaduc nord il est uniquement réservé au TCSP, et fonctionne dans l’autre sens, au niveau de la zone des Mangles. Au niveau de l’échangeur du pont d’Acajou, dans le sens LamentinFort-de-France, nous allons améliorer l’ouvrage en faisant une dénivellation pour permettre au TCSP de passer et ne pas croiser la circulation. Dans le sens Fort-de-FranceLamentin, nous allons passer en-dessous, sous les bretelles de sortie ; cela s’appelle une tranchée couverte. Pourquoi ces dénivellations ? Parce que si on ne dénivelait pas, pour franchir la circulation normale, il aurait fallu mettre des feux et cela créerait des immobilisations. Après les études

affinées de l’ouvrage, on s’est rendu compte que vu le volume du flux actuel de véhicules cela mettrait encore plus d’embouteillages et cela ne permettrait pas de conserver les vitesses commerciales et les fréquences du TCSP. Il y a encore l’échangeur de la Pointe des Sables. Nous sommes en marché de maîtrise d’œuvre pour l’instant afin de concevoir comment franchir ce pont-là. Il y a aussi toute la section deux qui va de la place François Mitterrand au viaduc de Dillon. Les travaux de cette zone démarreront début 2012. Nous allons aménager le site propre pour le TCSP, il faut arriver à la Pointe Simon. Les travaux sont déjà faits du boulevard Alfassa à la Poste. La zone de la Pointe Simon jusqu’au boulevard Alfassa reste à aménager. Le but est que le tramway ou le bus parte de la Pointe Simon jusqu’à Carrère ? A l’heure précise et sans conflit possible au niveau de la circulation. C’est un chantier qui commence début 2012 pour se terminer en 2014. Propos recueillis par P.PIED

La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 52 - Décembre 2011


Prochain numéro le 20 janvier 2012

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GRANDS CHANTIERS

Conseil Régional - Le Grand Saint-Pierre - L’embellie des Trois-Ilets LA FORCE DU GRAND SAINT-PIERRE La formule est aujourd’hui sur toutes les lèvres et suscite des débats passionnés. Nous avons voulu savoir ce que cela recouvrait concrètement en rencontrant celui qui est chargé de le mettre en œuvre : M. Patrick Chamoiseau.

qui va entrainer des restructurations, urbaines, économiques, sociales, et bien entendu des retombées touristiques qui ne seront pas dénaturantes. Difficile de faire plus endogène comme tentative de « développement » global.

ANTILLA : Quel est votre fonction au Conseil Régional, et depuis quand ? Patrick CHAMOISEAU : Je suis chargé de mission depuis février 2011 en ce qui concerne la mise en œuvre de deux grands projets structurants, à l’horizon 2020, et qui sont le Grand Saint-Pierre et l’Embellie Trois Ilets. Ce sont deux sites qui disposent, chacun à sa manière, d’un potentiel patrimonial et culturel assez exceptionnel. L’idée est de les transformer, de véritables moteurs d’épanouissement global pour le grand Nord et pour le Sud. Donc depuis février, je travaille aux fondations indispensables au bon déploiement d’une telle ambition. Cela prend du temps, mais le temps ne respecte jamais ce qui se fait sans lui…

A : Pourquoi avoir accepté un tel poste ? PC : Cela fait longtemps que je me situe dans une dynamique, sinon de résistance, mais d’existence par le projet. C’est dans cet esprit qu’Edouard Glissant et moi avions proposé de mettre en œuvre le projet de « Martinique, premier pays biologique », ou encore celui du « Musée des arts des Amériques ». Les décideurs politiques n’ont pas marché à l’époque, mais nous sommes restés dans la même disposition d’esprit. Je pense que le rôle de notre génération est de sortir des conforts du théorique et d’affronter les complexités du réel. C’est ce que m’a proposé M. Letchimy…Impossible de refuser. A : En quoi consiste concrètement votre mission ? PC : Etablir, en concertation systéma-

tique avec les élus et les populations concernés, ce que l’on pourrait appeler un scénario culturel global pour chacune de ces zones. Une sorte de vision généreuse, inscrite dans les histoires, les mémoires, les patrimoines, et l’appréciation des mutations du monde qui existent dans ces lieux. Il y aura donc une valorisation massive de toute la base patrimoniale (ruines, vestiges, mémoires anciennes, mémoires nouvelles, etc.) et une implication importante de tous les artistes et de toutes les formes d’art. Chaque espace valorisé deviendra une scène d’expressions artistiques et de théâtralisations. Saint-Pierre, par exemple, devrait disposer dans les années qui viennent d’une théâtralisation globale et pérenne qui devrait impliquer la population locale, attirer les Martiniquais vers le Nord, et bien entendu visiteurs et voyageurs de toutes sortes. Je suis donc chargé de cette vision globale qui devra alimenter le travail des experts, ingénieurs, urbanistes, paysagistes, architectes, économistes… etc. Tous les experts que j’ai rencontré, ici ou ailleurs, se sont déclarés ravis que l’on tente de définir une vision véritable avant de brandir

VUE GLE DU MOUILLAGE

A : C’est un projet touristique ? Urbain ? économique ? PC : C’est d’abord un projet culturel. Cela fait des années que je me désole de voir comment le discours économique a complètement avalé le discours politique, et relégué la culture au rang de fioriture ornementale. On voit ce que cela donne à l’échelle du monde d’aujourd’hui avec les hystéries de la finance et les surprofits insensés. Ici, le Président du Conseil Régional a souhaité inverser la pyramide classique et mettre le culturel à la base d’une dynamisation globale La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 54 - Décembre 2011


SAINT PIERRE APRES ERUPTION

C’est un projet multidimensionnel, donc ses effets seront multidimensionnels…

l’équerre et le compas. Cela les arrange de savoir très exactement ce que l’on désire d’eux. C’est la vision initiale qui exalte leur technicité, et pas l’inverse. A : Quels sont les effets attendus à terme ? PC : C’est un projet multidimensionnel, donc ses effets seront multidimensionnels. Tout commence par les « ateliers d’imaginaire » dès le mois de décembre 2011. Une manière d’impliquer tous les habitants dans la définition et la prise en main de leur espace, cela dans une autonomie de conception. C’est comme une mise en responsabilité collective, ce qui nous manque cruellement ici ! Dans le même temps, un certain nombre d’actions d’embellissements et d’événements culturels immédiats devraient favoriser le changement de notre regard sur ces deux zones, et surtout nous amener à les fréquenter comme des lieux culturels en devenir. Enfin, ce sont les restructurations urbaines (valorisation de ruines, requalification d’espaces…) qui devront favoriser un bien-être et un bien-vivre dans ces deux villes. Enfin, des implantations d’équipements culturels polyvalents qui devraient créer une féconde effervescence avec l’implication des artistes d’ici et d’ailleurs. Chaque projet sera générateur de chantiers d’insertion, de chantiers écoles, de formation dans tous les domaines possibles, et tout cela débouchera sur la

création de nombreux métiers d’entretien, de restauration et d’animation liés au spectacle vivant… à terme, j’espère une augmentation du nombre des entreprises et de la population de ces deux zones. De même qu’une augmentation substantielle de la fréquentation touristique interne et externe… Donc : emplois, formations, créations d’entreprises de services, créations d’entreprises, culturelles, implantations de petits hôtels, de gîtes ruraux, développement de filière agricole biologique, requalification de la pêche, dynamisation du BTP par de grands travaux, augmentation de la population, épanouissements humain… c’est très ouvert… A : Et concrètement dans le secteur économique ? PC : De grands travaux : construction d’un terminal de croisière, d’un village touristique, de rocades de contournements, transports maritimes, restaurations multiples, réhabilitations de patrimoine bâti qui vont mobiliser tous les métiers de la construction et créer une dynamique de base… C’est pourquoi j’ai lancé un appel aux chefs d’entreprise, pour leur dire de se pencher sur ces zones d’attractivité régionale qui devraient se révéler favorables aux investissements, aux innovations, aux idées, à l’audace... Il faut que nos chefs d’entreprise deviennent ce qu’ils sont à la base : des porteurs d’idées, des créateurs et créatifs, et des gens

courageux capables de prendre des risques…Oublions les guichets anciens, imaginons nos nouvelles sources d’abondance ! J’ai rencontré « Contact entreprises » et le MEDEF, ils sont dans cet état d’esprit. Et je suis frappé de l’enthousiasme du président de la Chambre de Commerce, M. Manuel Baudouin, qui tout de suite s’est mis au service de ces projets en devenant une force d’actions et de propositions… A : Quelle est votre vision de la Martinique dans 20 ans, côté développement économique, touristique, emploi, crise ? PC : Le monde est aujourd’hui imprévisible, pas seulement à cause des folies du libéralisme, mais aussi du fait de la fin de l’énergie bon marché et de l’accélération des changements climatiques. Nous ne pouvons que nous préparer à un monde qu’il nous est difficile d’imaginer. D’où l’appel aux imaginaires, à l’intelligence, à l’innovation, à l’auto-organisation, et la reconsidération de tous les vieux schémas qui jusqu’alors nous ont rattachés à la France de manière sous-ordonnée. Tout doit être revu dans et par l’effervescence de nos projections et de nos volontés ! Si nous réussissons ces deux zones, c’est une autre Martinique, plus forte, plus autonome, mieux installée dans sa propre intelligence qui affrontera l’incertain des mutations du monde. Nos aïeux ont survécu et vaincu des situations autrement plus terribles, il n’y a aucune raison que ces gènes héroïques, ne soient pas en nous, avec nous, parmi nous, prêts à se réveiller… je crois que c’est inévitable : c’est la grande force de la culture.

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Philippe Pied.


GRANDS CHANTIERS

Centrale EDF de Bellefontaine La nouvelle centrale de Bellefontaine : Une unité de production plus fiable et écologique André Telasco, 49 ans, marié, deux garçons, originaire de la Guyane, travaille au sein de EDF depuis une vingtaine d’années. Il a commencé sa carrière en métropole dans la centrale nucléaire du Bugey (près de Lyon) en qualité d’Ingénieur de Maintenance, puis est rentré en Guyane en février 1995 où il était responsable de la centrale de Dégrad-Des-Cannes à Cayenne. Après être reparti dans le nord de la France, encore en centrale nucléaire en tant que responsable du service automatisme, il a l’opportunité en 2005 de venir en Martinique, en tant que chef de l’actuelle centrale à Bellefontaine (A) où il est resté trois ans avant de prendre le dossier du projet de la future centrale de Bellefontaine (B) en 2008. Il nous en parle avec passion

Quelles fonctions occupezvous ? J’occupe la fonction de Directeur de Projet et suis responsable pour EDF de la construction de la nouvelle centrale de Bellefontaine B. En quoi consiste la fonction de Directeur de Projet,? Le chantier de la centrale de Bellefontaine B est un chantier clés en main, c’est-à-dire que nous avons passé un contrat à un groupement d’entreprises : MAN, CLEMESY, EIFFAGE. MAN fournit les moteurs, CLEMESSY s’occupe de la partie électrique et EIFFAGE, le génie civil. Ce groupement a la maîtrise d’œuvre du chantier. EDF est le Maître d’Ouvrage. Notre travail avec mon équipe de vingt personnes consiste à contrôler que la construction de la centrale se fait conformément au cahier des charges fourni.

lions d’euros. Compte tenu du montant, nous avons lancé des appels d’offres européens. C’est dans ce cadre-là que les entreprises MAN, CLEMESSY et EIFFAGE se sont regroupées pour nous présenter un dossier. MAN est une entreprise allemande avec une partie française (les moteurs ont été fabriqués à Saint-Nazaire) , CLEMESSY est une entreprise française et EIFFAGE est une entreprise française d’ampleur internationale. Nous avons travaillé avec ce groupement pour que l’on fasse appel au maximum au tissu économique martiniquais, notamment pour le génie civil. Concrètement, tout le terrassement, la construction de la digue et le montage des bâtiments ont été réalisés par des entreprises locales. Aujourd’hui, nous sommes à la fin

de la partie génie civil et au début des activités de montage mécanique, pour ce qui concerne les charpentes métalliques, les tuyauteries, les connexions des moteurs... Nous avons aussi commencé la partie électrique. Quand a commencé le chantier et quand se terminera-t-il -? Nous avons commencé le terrassement en juillet 2009. Ces premiers travaux ont duré six mois et nous ont permis de construire trois platesformes, une pour le combustible, une pour l’usine et une pour le poste d’évacuation d’énergie. Ce dernier est d’ailleurs aujourd’hui achevé. Le premier moteur devrait être mis en service à la fin de l’année 2012 et l’ensemble de l’usine courant 2013, avec les douze moteurs en fonc-

C’est une grande responsabilité ? C’est effectivement une grande responsabilité. Le chantier occupe 8 hectares de terrain sur lequel, environ 500 prestataires travaillent actuellement. Pour l’heure plus de 1500 personnes y ont déjà travaillé depuis le début du chantier. Pouvez-vous nous donner quelques données sur le chantier, son état d’avancement et qu’en est-il de la main-d’œuvre locale ? Le coût du chantier est de 450 milVue générale du “chantier” en juillet 2009 La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 56 - Décembre 2011


Vue générale du chantier fin novembre 2011

“Nous espérons, aujourd’hui, mettre en service le premier moteur à la fin de l’année 2012, en espérant avoir l’ensemble de l’usine en service courant 2013, avec les douze moteurs en fonctionnement.”

tionnement. C’est un chantier qui aura duré 4 ans. Pourquoi avoir construit une nouvelle centrale ? Que va-telle apporter de plus à la Martinique ? Les raisons sont assez évidentes à comprendre. L’actuelle centrale de Bellefontaine (A) est arrivée en fin de vie après 25 ans de bons et loyaux services. Nous devons donc en construire une nouvelle pour continuer à fournir une énergie de qualité à la population martiniquaise. Pour cela nous profitons des toutes dernières avancées technologiques pour mettre en place des moteurs de nouvelle génération. Ces derniers sont éprouvés et ont déjà été installés dans de nombreux pays dont Cuba, le Portugal ou encore la Turquie. Ils ont un rendement supérieur de 20 % par rapport aux moteurs actuellement utilisés à la centrale de Bellefontaine A. De plus, ils consomment 20% de fioul en moins et de ce fait rejettent d’autant moins de fumées. Nous allons ainsi mettre en place douze moteurs de 18 MW chacun ce qui nous permettra de disposer à peu près 210 MW. Pour mémoire, la centrale de Bellefontaine A compte dix moteurs de 20 MW,

nous voyons bien que c’est un remplacement puissance pour puissance. Est-ce que les Martiniquais vivant en Martinique peuvent espérer avoir une énergie de meilleure qualité ? Bien évidemment. La production est un maillon important du système électrique. Lorsque nous allons exploiter cette nouvelle centrale avec des moteurs neufs et déjà éprouvés, nous allons avoir une énergie plus sûre et bien plus fiable qu’aujourd’hui. La nouvelle centrale de Bellefontaine respectera elle les normes environnementales actuellement en vigueur ? Bien évidemment. EDF est une société pour laquelle non seulement le respect des la législation est essentielle mais également le respect de l’environnement. C’est pour ces raisons que les 12 moteurs qui seront mis en place disposeront de systèmes permettant de traiter les fumées avant leur rejet dans l’environnement. Pour illustrer mon propos, il s’agit du même principe que celui d’un pot catalytique sur une voiture. Tout cela va dans le bon sens ! Nous sommes également très vi-

gilant à la gestion de l’eau, qui est comme vous le savez un élément essentiel dans notre process. Ainsi, dès la conception, nous avons opté sur le fait de ne pas puiser de l’eau potable dans les réseaux de la ville mais d’utiliser de l’eau de mer. Celle ci sera dessalée, grâce à la chaleur dégagée par les fumées, avant d’être utiliser dans notre future installation. Comme vous pouvez le voir nous avons essayé d’être imaginatif. Nous profitons également de la proximité avec le littoral, pour utiliser cette eau afin de refroidir nos 12 moteurs grâce à des radiateurs situés sur la toiture des bâtiments. Cette eau circulera en circuit fermée évitant ainsi d’utiliser inutilement cette ressource précieuse. Lorsque cette centrale fonctionnera à plein régime, que deviendra la centrale de Bellefontaine A ? Il est prévue qu’elle soit totalement arrêtée et démantelée au fur et à mesure du démarrage de la nouvelle centrale. Néanmoins, certains éléments de l’ancienne centrale seront rénovés et exploités par la nouvelle centrale. Il s’agit de la Turbine à combustion et de l’appontement permettant l’acheminement du combustible sur le site. Parlez-nous du personnel ? Allez-vous garder tout le monde ? Allez-vous les former ? EDF est une entreprise responsable non seulement d’un point de vue environnemental mais également d’un point de vue social. Actuellement, 120 agents travail-

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GRANDS CHANTIERS Transfert du 1er moteur en mars 2011

“Il n’y aura pas de licenciements” lent sur la centrale de Bellefontaine A. Lorsqu’elle fermera, 90 de ses agents seront transférés dans la nouvelle centrale. Ils sont d’ailleurs déjà nommés et ont suivi plus de la moitié de la formation qui leur sera nécessaire pour travailler dans la nouvelle centrale. Pour l’heure il s’agit de formations réalisées chez les constructeurs en métropole. L’année prochaine, d’autres formations, cette fois ci réalisées localement seront initiés. Elles permettront aux salariés EDF de se familiariser avec le nouveau matériel qui est actuellement installé. Il n’y a pas de licenciements prévus ? Personne n’est licencié. Tous les agents qui seront encore présents sur le site à la mise en service de la nouvelle centrale auront une proposition d’emploi soit dans la centrale de Pointe des Carrières, soit dans les autres services d’EDF.

pects administratifs. C’était assez difficile mais passionnant.

Une anecdote concernant le chantier ? Alors que je pensais la phase administrative derrière moi, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (service de l’Etat) qui disposait d’indices indiquant que les Amérindiens avaient peut-être vécu dans les environs a fait réaliser des fouilles archéologiques. Après avoir fait des dizaines de tranchées, les techniciens ont découvert les restes d’un vase appelé Mario, qui avait une signification importante dans la culture Amérindienne…. Les services de l’Etat ont donc étendu les fouilles. Fort heureusement, les archéologues ont conclu que l’emplacement de la centrale n’était pas un lieu de vie des Amérindiens, ni même un cimetière. Ils utilisaient ce terrain pour leur élevage et faire un peu de maraîcher. Ils vivaient soit plus en bord de mer, soit en hauteur. Nous avons donc pu commencer le chantier. Quelles relations entretenez vous avec la mairie de Bellefontaine ? Le chantier de construction de la centrale de Bellefontaine est actuellement le plus gros chantier de Martinique. Il contribue clairement à l’économie locale permettant aux commerçants et aux hôteliers ou propriétaires locaux de bénéficier de retombées économiques.

EDF travaille bien entendu en étroite collaboration avec la mairie de Bellefontaine, qui a mis à notre disposition ses terrains communaux pour que nous puissions installer nos bureaux provisoires. En échange, nous nous efforçons autant que possible d’aider la commune lorsque nous le pouvons ainsi que faire travailler sur le chantier quelques bellifontains. L’électricité coûte moins cher à Bellefontaine ? Nous sommes en Martinique, territoire français et nous payons l’électricité au même prix qu’en Métropole. Il faut néanmoins avoir en tête que l’énergie produite dans les DOM, y compris en Martinique, coûte environ deux fois plus cher que le prix facturé aux consommateurs. La péréquation tarifaire permet ainsi à tous les français de payer leur électricité au même prix. Pour la centrale de la Pointes des Carrière à Fort-de-France, vous avez une capacité d’autonomie de fonctionnement en fioul d’une semaine et ici ? L’autonomie de fonctionnement de la nouvelle centrale sera de 80 jours. La différence fondamentale, est que la centrale de Pointe des Carrières est alimentée directement par la SARA par un pipe-line. Nous, ce n’est pas le cas à Bellefontaine puisque nous sommes livrés par voie maritime. C’est pour cela que nous avons trois réservoirs de 15.000 m3 de fioul afin d’avoir une autonomie de 80 jours. Philippe PIED

Photo de synthèse de la nouvelle centrale

Pendant la construction du chantier, avez-vous rencontré des difficultés ? Ce chantier est un très beau chantier et actuellement le plus gros de Martinique. J’ai la chance, en tant que Directeur de Projet d’avoir pris le dossier dès le début. J’ai ainsi pu participer activement à la recherche du terrain, sa négociation, son achat, sa préparation et la mise en œuvre de tous les as-

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Tél.: 0596 75 48 48


GRANDS CHANTIERS

Une entreprise performante SIMP : Près de 30 ans de construction en Martinique… …parmi les plus importants chantiers. SIMP, entreprise du Groupe Vinci, premier groupe mondial de concessions et de construction, existe en Martinique depuis 1984. Pour être plus précis, elle est issue de la fusion avec GTM Caraïbes en 2002. Spécialisée dans le domaine du bâtiment et du génie civil, elle réalise un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 25 à 30 millions d'euros et participe depuis sa création au développement de la Martinique : logements, collèges, lycées, bâtiments administratifs et privés, stations d'épuration ou de traitement de l'eau potable, centrales thermiques EDF sont autant de références. Nous avons rencontré M. Jean-Yves Le Pavec son directeur régional. Ce sont au total, un minimum de 75 personnes qui oeuvrent quotidiennement pour la réussite de l’entreprise.

Quels sont les grands chantiers réalisés, en cours, et futurs, de votre entreprise en Martinique ? Le chantier le plus connu du grand public est la Galleria. Nous avons en effet réalisé plus de 80% des 3 tranches de ce complexe commercial (y compris aussi la tour, l’espace automobiles et les parkings). Le Groupe Parfait est un client historique. Actuellement nous terminons la construction du parking sud.

qui nous a permis de travailler au sec en pompant pour rabattre la nappe pendant tourte les durée des travaux. Une autre difficulté majeure provenait des avoisinants pour lesquels nous avons pris des dispositions techniques particulières afin d’éviter tout dommage.

Quelques autres des principaux chantiers déjà réalisés sont : ■ l’Espace Perrinon, composé de 2 marchés, le parking souterrain de 640 places sur deux niveaux enterrés et la superstructure comprenant deux niveaux de commerces et deux niveaux de bureaux pour 1 montant global de 50 millions d’euros dont 21 pour SIMP et 8 pour Bachy Fondaco (société du même Groupe) Pour ce chantier nous avons dû redoubler de vigilance et mis en œuvre une haute technicité à cause de l’emplacement géographique de celui-ci. Situé en plein centre-ville, nous avons dû, par exemple pour des raisons de transport travailler de nuit pour évacuer les 50 000 m3 de déblais en approvisionner les 30 000 m3 de béton. Pour construire sous le niveau de la mer, sur ce terrain de très mauvaise qualité, il nous a fallu prévoir une paroi moulée de 62 cm d’épaisseur ancrée à 30 mètres de profondeur. Cette paroi a constitué une enceinte étanche qu’il

■ Le

Lycée de Bellefontaine (23 M€) dont 11 en Gros-Œuvre. Immeuble “Les Cascades”

L’immeuble Les Cascades à Fort de France (15 M€) où sont installées entre autres EDF et la CACEM.

■ Le Collège du Robert (Conseil Général) pour 23 M€ (entièrement réalisé par nos soins).

Lycée de Bellefontaine

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 60 - Décembre 2011


tant de 28 M€ (voir encadré). L’immeuble La Levée à Fort de France dont le promoteur est Vinci Immobilier et le client final, Le Crédit Agricole de Martinique. Ce chantier présente des difficultés supérieures à celles rencontrées sur le parking de Perrinon car nous réalisons 5 niveaux de parkings enterrés avec des mitoyens. Nous réaliserons ensuite 6 niveaux de bureaux en superstructure. Le montant de cette opération est de 15,5 M€. ■

Vue générale de lʼEspace Perrinon ■ Le Palais de Justice de Fort de France (34 M€).

En cours de réalisation : ■

■ Le

Port de la Pointe des Grives (60 M€ dont 10 pour SIMP).

■ Le

Gros-Œuvre de l’Hôpital Mangot Vulcin en groupement avec SOGEA Martinique et COMABAT (40 M€ sur un montant global de 135 M€).

La centrale EDF PEI de Bellefontaine (cf article dans ce journal) ■ L’extension du Centre Pénitentiaire de Ducos pour le compte de l’Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice, en conception –réalisation avec la collaboration du cabinet d’architecture AA’E, les Bureaux d’Études Techniques ITC et CSI et le pour un mon-

Travaux à venir : ■ La conception-réalisation pour la reconstruction sur le site des activités Médecine et Chirurgie de l’Hôpital Pierre Zobda-Quitman, en groupement avec SOGEA Martinique, COMABAT, CEGELEC et les concepteurs SCAU et SNC LAVALIN, pour un montant global de 107 M€. Le marché a été notifié le 6 décembre dernier. Philippe PIED

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CGSS DE MARTINIQUE

Aides pour le secteur du BTP Des Aides dédiées au secteur du BTP pour s’équiper en sécurité Les entreprises peuvent bénéficier d’aides financières pour améliorer les conditions de travail de leur personnel. Ces aides sont proposées par la Direction des Risques Professionnels (DRP) de la CGSS. Leur financement provient d’une partie des cotisations patronales «Accident du Travail/Maladie Professionnelle (AT/MP)» que versent les entreprises à la Sécurité Sociale. Elles prennent la forme de contrats de prévention ou d'Aides Financières Simplifiées (AFS).

Le contrat de prévention pour les démarches globales de prévention des risques Il permet aux entreprises du BTP de moins de 200 salariés d’être aidées dans le financement de dispositifs innovants ou onéreux, et qui permettent de mettre en œuvre un programme global d’amélioration des conditions de travail de leur personnel. Vous pourrez ainsi maîtriser l’ensemble de vos risques professionnels et rendre votre outil de travail plus performant. Ces réalisations sont susceptibles de servir d’exemples pour la profession et pour d’autres entreprises confrontées à des problèmes similaires. L’aide financière liée au contrat de prévention varie entre 15 % et 70 % du montant total de l’investissement à réaliser. Aujourd’hui, la moyenne du niveau de participation de la CGSS est de 30 %. L’aide est versée sous forme d’avances financières, transformables en subventions, si le programme d’investissement est effectivement réalisé. L’Aide Financière Simplifiée (AFS) pour des investissements précis Par rapport au système de contrats de prévention existant, les AFS sont des instruments complémentaires plus adaptés au fonctionnement et à la gestion des petites entreprises de moins de 50 salariés. Les AFS n’ont pas vocation à couvrir l’ensemble des problématiques de

risques professionnels, mais à cibler certains points précis, particulièrement importants pour la maîtrise de risques spécifiques dans des secteurs ciblés, faisant l’objet de programmes de prévention définis par les instances paritaires, nationales ou régionales. Le secteur BTP est particulièrement à risque en matière d’accidents du travail (AT). Ainsi, en 2010, il y a eu 34 AT pour 1000 salariés, pour une moyenne de 28 pour l’ensemble des secteurs en Martinique. Cette activité fait donc l’objet d’une AFS dédiée. L’AFS BTP, proposée par la DRP de la CGSS, a pour objectif de fixer un cadre à la fois précis et simple permettant, quand les conditions sont réunies, de procéder au versement de l’aide financière à l’entreprise, en une seule fois, avec le minimum de formalités administratives.

L’entreprise peut sélectionner plusieurs éléments, sachant que l’aide financière de la DRP de la CGSS est plafonnée à 25 000 euros et peut aller jusqu’à 30% du montant total des investissements réalisés.

POUR PLUS D’INFORMATIONS : Direction des Risques Professionnels www.cgss-martinique.fr, top 5 «risques professionnels», rubrique «aides financières» Aides Financières : 05 96 66 74 37

Les objectifs de moyens visent à contribuer à : - Prévenir les risques de chutes de hauteur - Prévenir les risques d’ensevelissement - Réduire les manutentions manuelles - Améliorer l’hygiène sur les chantiers - Les équipements et formations subventionnables dans ce cadre répondent donc à ces différents objectifs (cf.tableaux ci-dessous).

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Aides Financières Simplifiées « BTP » Mesures de Prévention subventionnées : RISQUE DE CHUTES DE HAUTEUR

Aides Financières Simplifiées « BTP » Mesures de Prévention subventionnées : REDUCTION DES MANUTENTIONS MANUELLES

Description de la Mesure

Type de Mesure

Type de Mesure

Echafaudages de pied MDS (Montage et Démontage en Sécurité)

Pinces ou crochets de manutention pour regards, tuyaux et bordures

Garde-corps à pinces ou enfichables

Pinces ou crochets de manutention pour regards, tuyaux et bordures

Plateformes élévatrices de personnes (PEMP), tractées ou sur porteurs

Remorque avec rack/conteneur pour échafaudage MDS

Formation des salariés au montage-démontage et à lʼutilisation dʼéchafaudages, selon la Recommandation R 408, par des Organismes conventionnés par la CGSS Martinique

Et tout autre dispositif permettant de réduire les manutentions manuelles

Et tout autre dispositif permettant de prévenir les chutes de hauteur

Formation des salariés au PRAP dans les activités du BTP par des Organismes conventionnés par la CGSS Martinique

Aides Financières Simplifiées « BTP » Mesures de Prévention subventionnées : AMELIORATION DE LʼHYGIENE Description de la Mesure

Type de Mesure Bungalow de chantier à usage de vestiaire, réfectoire et sanitaires (mobile ou non)

Aides Financières Simplifiées « BTP » Mesures de Prévention subventionnées : PREVENTION DES RIQUES DʼENSEVELISSEMENT Description de la Mesure

Type de Mesure Dispositifs de blindage de fouilles en tranchée, garantissant la sécurité des salariés

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Description de la Mesure


Immeuble du Port - Avenue Maurice Bishop - Fort de France



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