Playsound Le Mag #4

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MAGAZINE DEDIE A LA CULTURE ROCK • n u m é ro 4 • www. pl a y s o u n d . f r • o c t o b re 2 0 1 2 • g r at u i t

+ REVIEW

MUSE

THE 2ND LAW

+ DOSSIE RS

ITW & CHRONIQUE

THE MAINE :

CAP SUR L’EUROPE & AUSSI : DESTINE • GREEN DAY • SYSTEM OF A DOWN • DEFTONES • SEX PISTOLS • PLACEBO • SIGUR ROS • SUM 41 • LANA DEL REY • BB BRUNES • THE KILLERS • PARKWAY DRIVE • AVENGED SEVENFOLD • CHRONIQUES • NEWS • AGENDA • TALENTS ...


PS MAG #4

PSMAG SOMMAIRE 03 EDITO & PLAYLIST 04 INTERVIEW : THE MAINE 07 REVIEW : THE MAINE 08 AGENDA LIVE 09 PHOTO DU MOIS 10 CHRONIQUE : MUSE - THE

NUMERO 4 • OCTOBRE 2012 REDACTEUR EN CHEF YANNIS MOUHOUN RESPONSABLE DE LA PUBLICATION SAMI ELFAKIR

2ND LAW

REDACTION MAG YANNIS MOUHOUN SAMI ELFAKIR MATTHIAS MEUNIER FABIEN GALLET PAULINE RIVIERE MARINA LAY DORIAN COLAS CELIA SOLSKEN EMMANUEL VAN ELSLANDE MORGANE LE MARCHAND MARTIN VAN BOXSOM

12 NEWS 14 ENQUÊTE : SYSTEM OF A DOWN, RETOUR POSSIBLE ?

15 TALENTS 16 DOSSIER : lE CLIP, TOUTE

PHOTOGRAPHE FANNY SCHNEIDER

UNE HISTOIRE

CONTACT MAG@PLAYSOUND.FR

18 FOCUS : QUAND LE BIOPIC

SITE WEB WWW.PLAYSOUND.FR

TOUCHE AU ROCK

20 SELECTION DU MOIS 21 CRITIQUES 22 INTERVIEW : DESTINE

- TOUS LES 2 MOIS Playsound est une plateforme créative de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les différentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le projet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la promotion de jeunes talents. Vous pourrez retrouver la majeure partie des dossiers, articles et papiers publiés dans ce mag 15 jour après sa sortie sur notre site web. Recrutement ouvert : www.playsound.fr Un projet de : Association Médias Culture www.association-medias-culture.fr

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PS MAG #4

O EDIT& PLAYLIST 1. MUSE - SUPREMACY 2. IMAGINE DRAGONS - NOTHING LEFT TO SAY Yannis Mouhoun Rédacteur en Chef

PLAYSOUND VOIT GRAND. Après près d’un an et demi d’aventure qui ont fait d’une initiative personnelle un média culturel novateur et puissant, Playsound prend un tournant. Consciente de l’océan d’opportunités qui s’offrent à elle, la rédaction du site et du magazine a acté son rattachement à l’Association Médias Culture que je préside afin d’optimiser son impact et de développer de façon considérable son activité. Parce que nous pensons que la culture rock ne bénéficie pas d’un traitement médiatique de qualité et parce que nous sommes avant tout des passionés, nous avons décidé de mettre notre énergie au service de nos lecteurs. Ainsi, le site web de Playsound verra sa deuxième version mise en ligne le 13 octobre 2012. Les sections “Talents” et “Playlist” fusionneront pour donner naissance à Playsound Labs, plateforme de streaming et de découverte révolutionnaire. Aussi, le flux de news du site principal sera divisé par genres musicaux, afin de gagner en cohérence. Une section “live” verra le jour et le recrutement de 20 rédacteurs sera effectué dans les 6 prochains mois. Enfin, Playsound Le Mag’ a eu droit à un petit lifting, afin de préparer sa sortie en version papier à l’horizon 2013.

3. DEFTONES - LEATHERS 4. GRIZZLY BEAR - SLEEPING UTE 5. GREEN DAY - LET YOURSELF GO 6. BIFFY CLYRO - STINGIN’ BELLE 7. BB BRUNES - STEREO 8. C2C - THE BEAT 9. THE BLACKOUT - START THE PARTY 10. PLACEBO - SONG TO SAY GOODBYE

+ WWW.PLAYSOUND.FR/PLAYLISTS

Notre ambition : devenir le premier média francophone dédié au rock ! 3


PS MAG #4

E N I A THE M

INTERVIEW

Playsound : Deux concerts à guichets fermés en 2011, un autre en Février au Divan du monde et vous voila de retour quelques mois plus tard. Est-ce que vous ressentez une forte connexion avec votre public français? Jared Monaco (Guitare) : On le ressent maintenant. C’est super de revenir et puis on joue dans un lieu différent, on est sur un bateau ! Donc ça nous fait plaisir d’être là et d’avoir la chance de jouer dans deux nouvelles salles et de voir de plus en plus de gens venir, c’est excitant ! Playsound : C’est une nouvelle expérience donc ? John O’Callaghan (chant) : Exactement, on a joué dans trois salles différentes maintenant. Celle-ci sera intéressante, on a déjà un bon pressentiment. Playsound : Chaque fois que vous venez, est-ce vous avez l’impression que votre fanbase s’agrandit ? John : Bien sur, c’est la raison pour

laquelle on revient autant de fois et puis je pense que c’est en jouant plus souvent qu’on arrive à faire venir plus de gens à nos concerts. J’espère que notre fanbase continuera de s’agrandir chaque fois que l’on reviendra, grâce au bouche à oreille et aux fans qui décident de ramener leurs amis avec eux pour nous écouter quitte à les menacer avec une arme (Il sourit tandis que Jared mime l’action accompagné d’un “tu dois venir avec moi” avant de sourire à son tour.)

Playsound : Est-ce qu’il vous arrive lorsque vous êtes en tournée de perdre la notion du temps et de l’endroit où vous vous trouvez? John : Absolument ! Jared : En particulier quand on voyage en avion même si à force de partir en tournée on s’y habitue un peu. Pour venir en Europe, le vol nous a complètement décalés et personnellement je n’ai fait que de me coucher vers 3 heures du matin pour me réveiller aux alentours de 14/15h depuis que nous sommes ici. Et puis on se fait à cette routine bizarre, 4

parce que oui, être en tournée change forcément votre routine du coup on reste éveillé tard, on mange à des heures pas habituelles c’est quand même un peu dur de s’y faire, on commence à peine à s’ajuster avec les heures européenes. Playsound : Pourquoi avez-vous choisi de sortir Pioneer & The Good Love en Europe au lieu de sortir Pioneer et l’EP The Good Love séparément? John : Nous n’avions pas vraiment eu de vraie sortie de Pioneer en Europe avant que l’on rentre en contact avec Rude Records. Il ont dit qu’ils voulaient sortir Pioneer en Europe alors nous leur avons dis que nous avions quelques b-sides que nous voulions sortir du coup on s’est dit que mettre les deux ensembles avait plus de sens que de faire cela séparément. Comme ça si les gens veulent une copie physique de The Good Love ils n’ont pas à la commander en ligne ou à aller le chercher à un endroit, ils l’ont directement avec Pioneer sur un cd de 19 pistes. Et puis, c’est ici c’est différent des Etats-Unis qui est un endroit familier pour


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nous du coup c’est plus facile de sortir l’EP physiquement là-bas. Sachant que nous l’avions produit nous même, on a beaucoup eu à apprendre durant ce procédé vu qu’on a du se familiariser avec tout ça. Ca aurait été plus facile de tout mettre ensemble et de sortir l’album aux Etats-Unis plutôt qu’ici. Vous pouvez imaginer la difficulté que l’on aurait eu à le publier ici, heureusement on a pu s’associer à Rude Records afin de pouvoir trouver un moyen de commercialiser Pioneer & The Good Love officiellement. Playsound : Avez-vous comme projet de faire un autre clip vidéo d’un titre de Pioneer, ou d’un de The Good Love dans un futur proche? John : Je ne suis pas sur mais on en a vraiment envie. On le fera certainement une fois que l’on ne sera plus sur les routes, ce qui représente.. Jared : Pas beaucoup de temps en fait. John : Exactement. Jared : Ca arrivera quand on sera de retour à la maison. John : C’est à dire que l’on a environ plus d’une semaine de repos avant de repartir sur les routes aux Etats-Unis. Et puis après ça on va prendre du temps pour écrire et enregistrer un nouvel album. En fait je ne sais pas, c’est une bonne question. Je sais que l’on a des idées pour

une nouvelle vidéo d’un titre issu des b-sides. Mais je ne sais pas vraiment, la seule chose sure est que ce sera pour un titre de The Good Love. Playsound : La vidéo de Like We Did est assez délirante, d’où vous est venu cette idée? John : En fait on voulait faire danser des personnes âgées ayant environ la soixantaine dans notre clip.. Jared : Mais il y a beaucoup de paperasse à faire.. John : Avec plein de contrats d’assurance à signer. Alors on a décidé d’acheter ces masques sur internet, on en a profité pour cambrioler quelques banques (Il sourit) avant de faire cette vidéo. On a aussi eu des relations sexuelles avec nos vrais grand-parents (Il éclate de rire) Jared : Il n’y ont vu que du feu ! John : Tout ça a été mit dans la boite en quelques heures. C’est un contraste intéressant et ça nous donne la possibilité de jouer avec nos personnalités. Car tous les gens qui nous connaissent ou ceux qui nous suivent savent que l’on n’est pas sérieux à 100% du temps. On prend au sérieux ce que l’on fait, pour nous jouer de la musique est vraiment sérieux mais il ne devrait pas y avoir “aucun sourire” dans tout ça, il faut aussi qu’il y est un aspect “fun”. Donc après avoir fait un clip

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aussi sérieux que Misery, nous avions envie de faire une vidéo plus marrante pour changer nos personnalités et faire contraste entre ces deux clips. Jared : On s’est bien amusés ! John : Oui, absolument ! Playsound : Il faut avouer que les visages sont un peu inquiétants.. John : En effet.. ca l’est et nous le sommes aussi ! On est même carrément inquiétants ! (Il rit) Jared : Pat (Kirch, le batteur) était probablement celui qui faisait le plus peur. John : (Il rit de plus belle) Il avait des seins.. Jared : Et ils allaient jusqu’à son ventre. John : Bizarre. Vraiment bizarre.

“APRES LA TOURNEE (...) ON SE CONCENTRA SUR L’ECRITURE ET L’ENREGISTREMENT D’UN NOUVEL ALBUM.”


PS MAG #4 Playsound : Quels sont vos projets après cette tournée ? John : On se concentrera principalement sur l’écriture et l’enregistrement d’un nouvel album. Playsound : Toujours auto-produit? John : En fait on se retrouve face à un choix, on ne sait pas exactement ce que l’on va faire ni avec qui on va enregistrer cet album. On a pas mal de chansons déjà écrites, mais on ne veut pas presser quoi que ce soit. On veut être sûrs que peu importe les titres que nous sortirons, nous devons nous sentir confiants et fiers de ces derniers. On ressent un sentiment “choc” après avoir été si fiers car au moment d’écrire Pioneer on ne réalisait pas vraiment qu’il allait sortir et on ne savait pas quel label aller accepter de le produire. Et quand on a finalement eu la chance de le sortir, on a vraiment eu cette impression de soulagement, un grand sentiment d’accomplissement. Je pense qu’après avoir ressenti ça, on a envie de se sentir de cette manière bien avant de dévoiler le nouvel album, être surs que c’est bien ce que l’on veut faire et que ça correspond avec la prochaine marche que l’on veut gravir. Playsound : Dans un autre registre, quelles sont les trois choses dont vous ne pouvez pas partir en tournée sans? John : Beaucoup de sous-vêtements. Jared : Pour les jeter après. (Il réfléchit.) Un ipod. John : Oui, mon iPhone en fait, car c’est un ipod, un appareil photo, un navigateur internet. Jared : C’est une valise électronique. John : Et de quoi soigner un rhume. Jared : On est facilement encombrés. John : On a des nez bizarres dans le groupe. Et puis... je sais pas. Des tongs. Jared : Du pain. J’adore le pain. (Ils éclatent de rire) Playsound : Trois choses que vous aimez à propos de la France? John : Honnêtement, le pain. Jared : Le pain, oui. John : J’adore le fromage. Jared : Et le vin... Ça fait trois! (ils s’applaudissent) John : Honnêtement on ne comprend pas pourquoi le pain ne fait pas partie

de notre culture. Peut-être parce qu’on n’a pas vraiment une culture qui nous est propre. C’est un mélange de “shtuff” (Il regroupe “shit” et “stuff”.) Jared : “Shtuff” (Ils le répètent plusieurs fois ce qui ne manque pas de faire rire John). Non mais, la baguette. Je sais pas mais ici on mange de la baguette, c’est délicieux et j’adore ça. John : On a marché dans le quartier pendant une heure et demi aujourd’hui afin d’essayer de trouver un endroit où manger. Tout était fermé, on ne trouvait rien, finalement on en a eu marre alors on a acheté des baguettes à la boulangerie et c’est ce qu’on a mangé au déjeuner.. Comme des oiseaux. Juste du pain. Jared : On en a mit par terre et puis on a mangé (il mime un oiseau en train de picorer avec John) Playsound : Trois mots que vous connaissez en français? John : “Merci” Jared : “Beaucoup” (John éclate de rire), “Bonjour” John : “Oui”, “Au revoir”. Jared : Il est assez doué, en fait il apprend le Français. John : Non pas de suite, mais je le ferai quand je rentrerai chez moi. J’ai eu un programme d’apprentissage de la part de ma mère pour mon anniversaire donc j’espère que la prochaine fois on pourra parler en mal de Jared en français. Jared : Comme ça j’aurai aucune idée de ce qui se dit. Mais vous pourriez le faire en anglais, je ne réaliserais même pas. (Ils éclatent de rire.) Playsound : Donc vous ne connaissez aucune insulte en Français? Jared : Non, en fait on espérait que vous pourriez nous en apprendre. John : (s’adressant à Jared) tu te souviens de ces fans canadiennes qui nous avaient appris ce mot.. (Il hésite un instant). Laissez tomber. Je ne m’en rappelle pas. (rire) Jared : Tu y étais presque! John : Le français est différent au Canada. Ils ne sont pas vraiment français.. Ils sont canadiens. Jared : Ils sont canadiens, ils vivent au canada. (rire collectif) John : Mais ils sont peut-être aussi français.. Playsound : (Nous leur traduisons alors “merd*” qu’ils s’entrainent à prononcer)

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Jared : Ca ressemble assez à l’espagnol.. Pour eux c’est “Mierda” (Prononcé avec l’accent) Playsound : (Puis “put***” qu’ils essaient à nouveau de maitriser.) - C’est un mot dont vous avez absolument besoin en Français! John : C’est facile! (D’un ton énervé il prononce “puta*n” faisant rire l’assemblé avant de nous demander comment cela s’écrit). Je pense que c’est la seule chose que je vais dire sur scène ce soir. (Il reprend alors le mot avec un air plus théâtral.) Jared : Tu peux le dire avec des intonations différentes! (Ils essaient, riant de plus belle. Jared faisant mine de tester le son) 1, 2, “putain”. Playsound : Trois de vos plus grandes influences en tant qu’artistes? John : Je ne sais pas vraiment. Si je devais trouver une manière de résumer tout ça, ce serait les gens qui refusent de faire des compromis, que ce soit sentimentalement parlant, professionnellement et même artistiquement. Ça pourrait même être un business-man.. En somme ceux qui refusent de se conformer à la norme, qui prennent en main leurs destins et leurs esprits. Il y a beaucoup à dire à ce propos et je pense qu’après tout ce procédé, nous respectons les gens qui restent fidèles à leurs convictions, c’est quelque chose qu’on admire et ce pas seulement au niveau musical ou artistique, mais plutôt dans la vie en général. Donc je pense que n’importe quelle personne qui présente ses attributs nous inspire. Playsound : Quelque chose à ajouter pour vos fans? John : “Puta*n!”, non “merci”, merci beaucoup à tous ceux qui nous ont soutenu et qui le font encore, merci de nous permettre de sortir notre album. Jared : Merci de nous laisser une chance! John : On espère vous voir au concert ce soir ou même dehors et on espère aussi vous voir dans le futur. Faites attention à vous.

Propos recueillis par Fanny Schneider et Célia Solsken

+ PLAYSOUND.FR/ITW/


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REVIEW

PIONEER & THE GOOD LOVE

THE MAINE

Genre : Pop/Rock Date de sortie : 24 septembre 2012 Producteur : Colby Wedgeworth Label : Rude Records Lorsque les premières notes de l’intro d’Identify résonnent, on comprend les raisons qui ont poussé le groupe a choisir ce titre en guise d’ouverture. Véritable appel à notre moi intérieur, John O’Callaghan nous scande de ne pas suivre les normes et d’être ce que l’on désire vraiment dans des refrains efficaces. On ressent immédiatement le gain de maturité entre cet opus et le précédant, Black And White, avec cette foisci des influences bien plus classic rock que pop. Vient ensuite My Heroine, avec des paroles pleines de double sens et un refrain qui reste en tête. Enfin Misery s’inscrit comme le morceau illustrant au mieux le gain de maturité dont a bénéficié le groupe au fil des années, de ce fait on se laisse porter par les riffs simples mais pas pour autant moins efficaces de Kennedy Brock et Jared Monaco. On notera également la présence de When I’m At Home, morceau plus recherché et original qui nous permet de mieux entendre la basse de Garrett Nickelsen, difficile à cerner dans d’autres morceaux, ainsi que celle de Like We Did (Windows Down) véritable ôde à la jeunesse que l’on aimerait tous éternelle. Outre son évolution apparente, The Maine n’oublie pas ses origines musicales et le groupe nous le fait bien comprendre, outre l’effort technique présent tout au long de cet album on y retrouve des ballades aux paroles légères mais qui ne manquent pas de nous parler, avec Thinking Of You qui nous donne l’irresistible envie de fredonner ce rythme qui ne laisse pas de marbre, mais aussi I’m Sorry, introduit par la batterie de Pat Kirch. On retrouve également des titres typiques du groupe,

ayant pour thème des périodes de la vie qui, encore une fois, nous parlent forcément. Ainsi avec Time, dont le tic-tac de l’horloge nous rappelle le principal sujet de ce titre, Don’t Give Up On “Us” qui revient au style beaucoup plus pop des précédents opus ou encore Some Days au refrain qui ne manque pas de trotter un moment dans notre esprit. La première partie de cet album regroupant les titres de Pioneer se referme ainsi avec le mélancolique While Listening To Rock & Roll et le regain d’espoir de Waiting For My Sun To Shine, qui fut un titre caché lors de la première parution de Pioneer mais qui trouve parfaitement sa place au sein de cette réedition. The Maine nous transporte dans leur monde aux influences rock épurées et on en redemande, les titres de The Good Love remplissent à leur tour leur mission, chaque titre nous présentant un aspect musical différent du groupe. I Want You apparait comme une version revisitée d’un tube rock des années 70, aux chalala entêtant. Tandis que les titres I’m Leaving et Goodbye, font références aux sources du groupe et pourraient être des b-sides de leur précedant album Black And White, ce qui pourrait être considéré comme régressif vis-àvis du bond en maturité dont fait preuve Pioneer. On se retrouve projeté dans un univers beaucoup plus electro/pop avec You’ll Never Know qui contraste totalement avec le reste de l’album, la batterie laisse place à un beat électronique, ne manquant pas de nous prouver que The Maine sait également s’aventurer

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dans de tout nouveaux genres et réussit la transformation avec brio. Vient alors Hello World qui effectue un vrai lien entre la partie d’insouciance qui caractérise le groupe et la maturité musicale acquise à présent. Enfin, Good Love dont le décrescendo de la batterie accompagné par la douceur du piano permet de conclure ce melting-pot de genres et d’influences qui nous a été offert. En somme, The Maine regroupe avec cette réédition des titres déjà connus des fans européens via les plateformes d’écoutes issus de Pioneer, suivis par les inédits de l’EP The Good Love nous offrant ainsi un savant mélange entre pop, rock et influences électroniques. C’est à l’aube d’un retour en studio pour écrire leur prochain opus que le groupe nous présente une palette complète de leurs possibilités ce qui laisse planer le doute sur le virage musical que ce dernier choisira. Célia Solsken _________________________________

Orchestrations (4/5) Créativité (3/5) Évolution (3/4) Lyrics (2/3) Cohérence (1,5/2) Artwork (1/1)

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NOTE GLOBALE : 8/10


PS MAG #4

A AGEND

E V LI

Death in Vegas à Paris (75) - Olympia le Lundi 01 Octobre 2012 à 19h30

Slash à Paris (75) - Zenith le Samedi 20 Octobre 2012 à 19h30

The Gaslight Anthem à Paris (75) - La Cigale le Dimanche 4 Novembre 2012 à 19h00

BB Brunes à Paris (75) - Alhambra le Mercredi 03 Octobre 2012 à 19h30

Stuck in the sound à Paris (75) - Olympia le Samedi 20 Octobre 2012 à 20h30

Band Of Horses à Paris (75) - Trianon le Lundi 5 Novembre 2012 à 19h30

Refused à Paris (75) - Bataclan le Mardi 09 Octobre 2012 à 19h30

Young Guns + Your Demise à Paris (75) - Scène Bastille le Dimanche 21 Octobre 2012 à 19h30

Gossip à Paris (75) - Zenith les 6 et 7 Novembre 2012 à 20h00

fun. à Paris (75) - Bataclan le Mercredi 10 Octobre 2012 à 19h30

Nada Surf Paris - Trabendo le Lundi 22 Octobre 2012 à 19h30

Deep Purple à Paris (75) - Zenith le Mardi 13 Novembre 2012 à 20h00

Keane à Paris (75) - Olympia le Mercredi 17 Octobre 2012 à 20h00

Revolver à Paris (75) - Olympia le Jeudi 25 Octobre 2012 à 20h00

The Cranberries à Paris (75) - Zenith le Dim. 25 Novembre 2012 à 20h00

Owl City à Paris (75) - Trabendo le Jeudi 18 Octobre 2012 à 20h00

Danko Jones à Paris (75) - Trabendo le Vendredi 26 Octobre 2012 à 19h00

Florence and the Machine à Paris (75) - Zenith le Mardi 27 Novembre 2012 à 20h00

Serj Tankian à Paris (75) - Zenith le Vendredi 19 Octobre 2012 à 19h30

Fatals Picards à Paris (75) - Bataclan le Mercredi 31 Octobre 2012 à 19h30

The Hives à Paris (75) - Zenith le Jeudi 29 Novembre 2012 à 20h00

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PS MAG #4

PHOTO

AGNOSTIC FRONT @ NOUVEAU CASINO 3 AOUT 2012. 9


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CHRONIQUE

MUSE : THE

Muse est grand. Muse est massif. Le trio, mené par l’honoré Sir Matthew Bellamy a fait la preuve par sa riche discographie de son expertise et de sa créativité sans limite, produisant tout au long de sa carrière des disques plus impressionnants musicalement parlant les uns que les autres. Dans des genres parfois assez différents, du rock lourd, ciselé et tourmenté, porté par Origin Of Symmetry (2001) aux symphonies contemporaines subtiles et sensibles de The Resistance (2009), la formation a toujours su se placer à la hauteur des enjeux et apporter une contribution de choix au patrimoine musical international. Jouons le jeu et décortiquons donc le nouveau tour de piste tant attendu du trio britannique : voici The 2nd Law. Muse propose d’entrée de jeu la grosse réussite de son nouvel effort studio, intitulée «Supremacy». Parfaite mise en scène d’une douce folie sonore dont le groupe détient le secret, le titre est détonnant et convainquant, à l’image de son riff de guitare. Ces textures musicales ne sont pas sans rappeler la période Absolution qui trouve un écho sur «Survival», doté d’un solo tout à fait remarquable. La saturation est toutefois mise en sourdine sur le reste du disque. Ce disque fait en effet la part belle aux musiques d’ambiance continues, tout en douceur : la dichotomie est assez forte avec bon nombre de productions du trio, ce dernier ayant toujours eu un penchant naturel

pour le dualisme émotionnel en alternant éclairs de colère et moments d’intimité musicaux plus planants. Des titres dans la trempe de «Madness», «Save Me» et «Animals» sont donc plutôt novateurs dans leur genre, bien que l’ensemble ne soit pas transcendant. La confirmation, c’est à coup sûr la propension de la formation a écrire et produire de belles orchestrations dignes du compositeur attitré des grandes productions cinématographiques : Hans Zimmer. Ces tendances avaient déjà été clairement perceptibles sur les deux derniers albums de Muse. Le style du groupe reste ainsi très aérien, à l’image de titres comme «Isolated System» et surtout «Prelude». Le degré de virtuosité de Matthew Bellamy n’a définitivement que peu d’égal, que ce soit au niveau de la composition, des arrangements, des textes, des pianos, ou des guitares. Comme sur chaque album du groupe, on trouve également quelques bizarreries qui relèvent -presque- du burlesque. On trouve ainsi au rayon des déceptions une production électronique de très mauvais goût intitulée «Follow Me», un petit plaisir dubstep dans l’air du temps sans grand intérêt nommé «Unsustainable» ainsi qu’une balade de l’au-delà proposée par Christopher Wolstenholme sur laquelle il aurait volontiers pu faire l’impasse «Save Me». La formation a également été tentée avec pas mal de talent par quelques

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sonorités plus catchy, appuyées par de puissantes lignes de basse et quelques cuivres savamment saupoudrés («Panic Station», «Big Freeze»). En réalité, et comme toujours, Muse ne fera pas l’unanimité avec The 2nd Law. Mais l’on en attendait pas moins de la part des britanniques, qui démontrent avec brio que les processus créatifs ne sont pas simplement une succession d’actes prévisibles mais bel et bien l’expression d’envies, l’expression de maux, l’expression du beau. Yannis Mouhoun


PS MAG #4

E 2ND LAW VERDICT _________________________________

Orchestrations (4,5/5) Créativité (3/5) Évolution (3/4) Lyrics (2,5/3) Cohérence (1/2) Artwork (0/1)

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NOTE GLOBALE : 7/10 ____________________________________

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Genre : Pop/Rock , Rock Symphonique, Rock Electronique. Date de sortie : 28 septembre 2012 Producteur : Muse Label : Helium 3, Warner


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NEWS 1. 2. 3. 4. 5.

EN BREF

My Chemical Romance annonce Conventional Weapons Frank Iero a annoncé la sortie de dix titres de My Chemical Romance durant les cinq prochains mois, dont l’ensemble portera le nom de Conventional Weapons. Il s’agira en réalité de chansons enregistrées en 2009, qui n’avaient pas été retenues pour figurer dans l’album Danger Days : The True Lives Of The Fabulous Killjoys, sorti en 2010. Un communiqué complet de la part du guitariste concernant le contexte d’écriture de ces chansons est à lire sur le site. Placebo de retour en octobre Placebo, dernièrement de retour sur le devant de la scène avec notamment leur passage en France à l’occasion du festival Rock En Seine, semble nous réserver bien des surprises. En effet, en supplément d’un nouvel opus prévu pour l’année prochaine, le groupe sortira un EP le 15 octobre prochain intitulé B3. Artwork et tracklist de ce dernier sont à consulter sur le site.

Nouvel opus de Deftones en novembre Le nouvel album de Deftones a été confirmé par le groupe pour le 12 novembre prochain et son nom est désormais connu : en effet, ce nouvel effort de la bande à Chino Moreno s’intitulera Koi No Yokan. Un titre assez atypique qui est en réalité une expression japonaise signifiant « Coup de foudre » (« Love at first sight » en anglais). La tracklist complète, ainsi qu’un premier titre intiulé « Leathers » sont à découvrir sur le site. Une démo des Sex Pistoles exhumée Trente ans après son enregistrement, le titre « Belsen Was A Gas » des Sex Pistols - écrit par Sid Vicious, mais chanté par Johnny Rotten - fait son apparition sur la toile. Déjà joué en live par le groupe, ce morceau n’avait jusqu’ici jamais connu de sortie physique, notamment dû à sa thématique controversée. Il figure aujourd’hui sur le coffret célébrant les 35 ans de Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols sorti le 25 septembre dernier. Nouveau clip de Sum 41 Les canadiens de Sum 41 ont enfin dévoilé leur clip tant attendu de leur titre « Blood In My Eyes ». Celui-ci est issu de leur sixième album Screaming Bloody Murder sorti en 2011. Comme son titre l’indique, cette vidéo est quelque peu violente et même sanglante, mais accompagne à la perfection cette excellente chanson. Elle est bien entendu visible sur le site.

+ PLAYSOUND.FR/NEWS/ 12


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NEWS

FIL ROUGE

+ ON EN A PARLE :

How To Destroy Angels, le side-project de Trent Reznor (Nine Inch Nails) avec sa femme Mariqueen Maandig et son ami Atticus Ross, sortira un EP en novembre chez Columbia Records : « La première sortie se fera en novembre, et s’appellera An Omen EP. (...) Il contiendra 6 chansons, dont certaines seront sur le LP à sortir en début d’année prochaine. »

Paramore à mi-chemin dans l’enregistrement du nouvel album Hayley Williams, la charismatique frontwoman de Paramore, a annoncé dans un communiqué que plus de la moitié du prochain album avait déjà été enregistré. Dans cet update, on sent l’engouement du groupe pour ce prochain opus, et selon la chanteuse, c’est à l’album de la maturité qu’il faut s’attendre... Aucune date de sortie n’a encore été divulguée pour le moment. Sigur Rós de passage à Paris Le quatuor islandais Sigur Rós a publié sur son site internet les dates d’une tournée européenne, qui s’achèvera au Zénith de Paris le temps d’une date : le 27 février 2012. Les billets sont déjà en prévente au tarif de 40,60€ (fosse) et de 49,40€ (gradins). Cette tournée européenne suit la sortie de leur album Valtari disponible depuis mai dernier. Punk Goes Pop - Volume 5 Fearless Records publiera le 6 novembre prochain sa traditionnelle compilation de reprises Punk Goes Pop. Ce cinquième volume comprendra notamment des prestations de Forever The Sickest Kids, Craig Owens et Mayday Parade, ainsi qu’une collaboration exceptionnelle entre Adam Lazzara (Taking Back Sunday) et The Maine pour reprendre un classique de Cindy Lauper. La tracklist complète est à découvrir sur le site. Avenged Sevenfold collabore de nouveau avec Call Of Duty Plus d’un an après avoir sorti le titre « Not Ready To Die » spécialement pour le jeu Call Of Duty : Black Ops, le groupe

récidive cette année à l’occasion de la sortie de Call Of Duty : Black Ops 2. Cette chanson s’intitule cette fois « Carry On », et elle est à découvrir sur le site. Par ailleurs, le guitariste Synyster Gates a dernièrement annoncé dans une interview que le groupe vient tout juste d’entamer l’écriture d’un sixième album studio. Clap de fin pour Lana Del Rey Après seulement un album sorti en janvier dernier, Born To Die, la nouvelle diva semble déjà prête à tourner la page. En effet, celle-ci annonce la nouvelle à travers la version australienne du magazine Vogue, et se justifie en pensant qu’elle a « déjà tout dit ». La belle pense aujourd’hui se tourner vers le cinéma. Par ailleurs, une réédition de son LP accompagnée de titres inédits est toujours prévu. Angels And Airwaves retournent au travail Relativement actif sur les réseaux sociaux ces derniers temps, c’est tout naturellement via son compte twitter que Tom Delonge annonce avec subtilité la reprise du travail avec Angels And Airwaves. En effet, celui-ci a posté une photo avec la description suivante : « Voici la chaise magique de mes 4 derniers albums... Et maintenant, de mon prochain. » Teaser du nouvel LP de Soundgarden Après avoir annoncé la sortie de leur album King Animal, Soundgarden nous dévoile un trailer d’1 minute et 25 secondes destiné à nous faire patienter jusqu’au jour-J, à savoir le 13 novembre prochain. Pour rappel, cette nouvelle galette sera la première après un long creux de seize ans pour la bande à Chris Cor13

nell, depuis la sortie de Down On The Upside ! Du neuf pour Parkway Drive Les australiens de Parkway Drive ont dévoilé « Dark Days », une toute nouvelle chanson du groupe, accompagnée par la même occasion de son clip vidéo. Ce titre est tiré de leur quatrième et nouvel effort studio Atlas qui sortira le 30 octobre prochain via Epitaph Records ; il succèdera à Deep Blue sorti deux ans plus tôt. Crystal Castles reviennent en novembre Le duo électro-trash Crystal Castles a confirmé au magazine NME l’arrivée prochaine de leur troisième album. Prévu pour novembre, ce nouvel opus n’a pas encore de titre, et est en cours de mixage à Londres après avoir été enregistré à Varsovie. Ethan Kath, l’homme derrière les machines, affirme que le groupe n’a pris aucun virage artistique : « Il n’y a aucun changement. On aime notre son. On ne veut pas changer ça ! »

RETOUR DE THE CAB LE MOIS PROCHAIN POUR L’ENREGISTREMENT D’UN 3EME ALBUM.


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ENQUÊTE

SYSTEM OF A DOWN UN NOUVEL ALBUM EST-IL POSSIBLE ? System. Un nom qui a fait sensas’ dans le milieu métal dès le premier « wake up » de son légendaire single Chop Suey, dès le premier coup de batterie du double disque de platine Toxicity. Il y a six ans déjà, le groupe annonçait un « hiatus » après la sortie de leur double album Mezmerize/ Hypnotize. Une tournée de reformation plus tard en 2011, toujours rien de nouveau à l’horizon. Peut-on un jour espérer un nouvel album de SOAD ? Depuis leur séparat- euh, leur hiatus, pardon, n’affolons pas les fans ; depuis leur hiatus, donc, les quatre barbus de System Of A Down n’ont pas chômés. Une des raisons à cette pause systemienne, le désir de chacun de poursuivre ses propres projets. Tour d’horizon des devoirs de vacances des membres avant la rentrée SOAD, dont on ne connait pas la date. Daron Malakian, à la guitare, s’était déjà octroyé la composition de la quasi-totalité des morceaux des deux derniers albums de SOAD, ainsi qu’une place majeure au chant. Il fonde alors Scars On Broadway, qui sera désormais « son » groupe. Il s’oriente vers un rock plus « ‘n’ roll » quoique plus âpre, mais quitte le métal. John Dolmayan, batteur chez System, occupe une nouvelle fois les fûts. De quoi ravir les fans et entretenir les espoirs. Un second album est prévu, mais John n’est plus de la partie. Umpf.

John Dolmayan, quand il ne fait pas de la musique avec son Daron, s’occupe de sa société de vente de comics en ligne, Torpedo Comics, qu’il a fondé vers le milieu des années 2000. Le site avait ouvert ses portes en 2007 … et très vite fait faillite. La tournée retour de System aura très probablement soulagée son portefeuille. Shavo, à la basse, forme en 2007 le supergroupe de rap Achozen, avec son ami de toujours, RZA du Wu Tang-Clan. Il nous promet une révolution musicale, le hip-hop comme on ne l’a jamais vu. On attend toujours l’album, 5 ans après. Parallèlement, il partage sa nostalgie de System Of A Down avec les fans via les réseaux sociaux.

à foison dans ses tiroirs (sa symphonie Orca, son album de jazz Jazziz Christ, et sa collaboration electro avec Jimi Urine de Mindless Self Indulgence, Fuktronik). Et puis, Serj se libère pour jouer avec SOAD lors d’une tournée mondiale qui aura fait couler beaucoup d’encre, et nourrie beaucoup d’espoir. Tous promettent plus ou moins vaguement un album, mais personne ne sait quand. « Ça viendra quand ça devra venir » ou encore « ouais … si on a le temps de se retrouver ensemble dans les studios, qu’on a envie de le faire, et qu’on a quelque chose, ouais, y’aura un album ». En conclusion : c’est pas demain la veille.

Les trois se voient assez souvent, et Los Angeles peut se vanter d’avoir eu le ¾ de System Of A Down sur scène lors de concerts privés, ou en compagnie de Deftones en soutien à Chi Cheng, bassiste du combo, alors dans le coma suite à un accident de voiture. Celui qu’il manque, c’est la voix, Serj Tankian. Exilé en Nouvelle-Zélande, c’est aussi le plus occupé. Celui qui prenait tous les exposés et se portait volontaire pour tous les projets à l’école. Un label (Serjical Strike), un second recueil de poèmes (Glaring Through Oblivion), une comédie musicale (Prometheus Bound), des albums solos qui se suivent et ne se ressemblent pas (Elect The Dead, Imperfect Harmonies, Harakiri), et des projets 14

Martin Van Boxsom


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TALENTS TALENT

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THE STATIC AGE

TALENT

#2

+ PLAYSOUND.FR/LABS/

TALENT

THE LUMINEERS

JAKE BUGG

#3

TALENT

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HOME MOST DAYS

Peu connus dans l’hexagone, c’est de Burlington que nous viennent The Static Age, groupe à mi-chemin entre indie rock et post-punk fondé courant 2002. Jouissant d’une notoriété durement acquise tout au long de leurs nombreuses tournées européennes, le groupe revient avec un nouvel EP sobrement intitulé « Mercies ». Ce nouvel opus vous plonge directement dans un univers singulier, ou les mélodies pop et les arrangements rock s’unissent et habillent parfaitement la chaleureuse voix d’Andrew Paley.

La vie réserve souvent des surprises. La mort parfois aussi. C’est le cas pour Wesley (chanteur) et Jeremiah (batteur). Après le décès d’un proche, les deux compères se lancent corps et âme dans la musique. Travaillant leurs compos, ils voyagent de New-York à Denver et sont rejoints par Neyla (violon). Ainsi nait The Lumineers, condensé de revival folk et soupçons de rock. Après un EP en 2011 sur lequel on trouve l’incroyable “Ho Hey”, le groupe s’apprête à conquérir l’Europe avec un premier album.

A seulement 18 ans, Jake Bugg commence de plus en plus à faire parler de lui dans la sphère musicale. Jeune anglais issu de Nottingham, Jake fait parti de ces jeunes artistes précoces brulant les étapes. Toujours une guitare à la main, ce jeune chanteur folk est déjà comparé à Johnny Cash et Bob Dylan pour sa voix et ses compositions ultra efficaces. Actuellement en première partie de Noel Gallagher sur sa tournée européenne, son premier album paraitra le 15 octobre.

Gros espoir français découvert ces derniers mois sur les scènes parisiennes en compagnie de The Maine, Destine ou encore Deaf Havana, Home Most Days distille une musique pop-rock / pop-punk fort convaincante dans un style où la France, d’ordinaire, peine à se distinguer. Avec un EP à leur actif (Like in a Lighthouse), de nouveaux titres et un clip en préparation, on vous conseil ces prochains mois de suivre ce jeune groupe de très près !

Genre : Post-punk / Indie Rock

Genre : Folk Rock

Genre : Folk

Genre : Pop-Rock / Pop-Punk

Membres : Andrew Paley, Adam Meilleur, Joe Sowinski

Membres : Wesley Schultz, Jeremiah Fraites, Neyla Pekarek

Membres : Jake Bugg

Membres : Charles de Villiers, Jonathan Kapela, Leo Gurviez

Label : Flix Records

Label : Dualton Records

Label : Mercury

Label : Aucun

Pays : USA

Pays : UK

Pays : USA

Pays : FR

Site Officiel: www.thestaticage.com

Site Officiel: www.thelumineers.com

Site Officiel: www.jakebugg.com

Site Officiel: facebook.com/HMD.fr

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PS MAG #4

LE CLIP, TOUTE

DOSSIER

Le clip pour certains, c’est l’expression artistique à travers un visuel. La liberté pour chaque artiste de transmettre un imaginaire à ses auditeurs dans une courte vidéo. Qu’il soit spectaculaire, choquant, minimaliste ou novateur, le vidéo clip à toujours su faire parler de lui et accompagne désormais de manière indispensable les chansons de chaque chanteur ou groupe. Car outre sa suite d’images par moment insignifiante, le clip peut également faire l’objet d’un réel atout marketing s’il est bien pensé et réalisé. Pour la première fois apparus dans les années 1940 aux Etats-Unis, les clips alors appelés Soundies - étaient projetés dans des jukebox présents dans les bars. L’insertion d’une pièce de monnaie suffisait pour lancer cette petite vidéo au format court en noir et blanc accompagnant la musique. Plus tard dans les années 1960, la France voit apparaître une nouvelle machine proche du jukebox classique appelée Scopitone. Prenant le relais du Panoram, le Scopitone permettra la diffusion de petits films en couleurs et participera à la démocratisation de la télévision par la suite. Mais l’avènement du clip à proprement parler va se faire dans les années 1980, et plus précisément en 1981 avec la création de la chaîne de télévision américaine MTV. Cette chaîne, purement consacrée à la diffusion de vidéo clips, va rencontrer un énorme succès. Ce qui par conséquent va encourager le développement massif de clips qui s’avèrent êtres le nouveau filon magique pour les maisons de disques. Parmi les clips qui ont contribué aux heures de gloires de MTV, il relèverait de l’affront de ne pas citer Thriller de Michael Jackson. Par sa durée, de près de 14 minutes, et ses énormes moyens mis à disposition, Thriller frappe de pleins fouet les téléspectateurs de l’époque n’ayant jamais vu ça auparavant pour un simple clip et ouvre ainsi la porte à toute formes d’expérimentations possibles. Souvenez-vous, en 1986 lorsque Aerosmith, alors dans le creux de la vague, décide d’inviter Run DMC pour tourner le

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E UNE HISTOIRE clip d’une version remasterisée de Walk This Way, ça donne une vidéo totalement culte où rockeurs et rappeurs s’affrontent à qui fera le plus de bruit. La même année côté français, Catherine Ringer et son groupe les Rita Mitsouko s’amusent à sortir des clips tous plus ou moins à l’image du groupe, c’est-à-dire complètement barrés. C’est le cas notamment du clip de C’est Comme Ca où la folie des membres du groupe côtoie celle d’un singe. Réalisé par Jean-Baptiste Mondino, il obtiendra par ailleurs une récompense aux Victoires de la Musique en 1987. Dans les années 1990, le clip est définitivement devenu indispensable pour chaque artiste et pullule sur d’innombrables chaines musicales à la vue de millions de kids. Michel Gondry, jeune réalisateur en quête de reconnaissance, va faire ses premières armes en réalisant les clips de nombreux groupes de renommée internationale. C’est le cas entre autres de Massive Attack, dont Gondry réalisera le clip de Protection dans un style assez inventif et surréaliste en utilisant la technique du plan-séquence. Un peu plus tard, notre réalisateur français sera à l’origine d’un des clips les plus marquants de la house music, celui d’Around The World des Daft Punk où Gondry fait encore preuve d’une très grande créativité en mettant en scène un univers futuriste chorégraphié en parfait raccord avec la musique du duo français. Autre grand monsieur de la réalisation dans le domaine du clip et du cinéma, David Fincher est à l’origine d’un nombre pléthorique de ces vidéos musicales du-

“LE CLIP (...), C’EST L’EXPRESSION ARTISTIQUE A TRAVERS UN VISUEL.”

rant trois décennies consécutives. Avec déjà un beau CV au début des années 1990, Fincher n’est plus un novice dans le milieu et sera pour la troisième fois appelé par Madonna pour réaliser le clip de Vogue. Remettant en scène le Voguing, danse des années 1980 pratiquée dans les discothèques de New-York, le clip se fond parfaitement avec la musique dans une ambiance en noir et blanc très esthétique. David Fincher ne cachera pas pour autant son amour pour le rock en s’attaquant à des artistes importants comme Billy Talent, les Rolling Stones ou encore A Perfect Circle un peu plus tard. Seulement, comme tout le monde sait, depuis la fin des années 2000 et jusqu’à aujourd’hui encore, le monde du disque s’est quelque peu vautré. Les clips d’antan tournés à coup de millions de dollars sont aujourd’hui très rares et deviennent l’apanage de rares artistes à très grand succès. Car depuis que l’industrie du disque ne génère plus autant d’argent, une grande partie des artistes d’aujourd’hui disposent de moyens bien moins conséquents pour tourner leurs clips, et doivent tout simplement faire preuve d’imagination (ou se contenter d’un clip bâclé, c’est au choix). Il existe aujourd’hui pour un artiste plusieurs façons de faire parler de son clip, et le groupe Ok Go en a trouvé une bonne. Spécialistes des « clips originaux à petits budgets », le groupe indie Ok Go a fait preuve tout au long de sa carrière d’une grande créativité dans l’élaboration de ses vidéos, leur permettant de générer plusieurs dizaines de millions de vues sur Youtube et de téléchargements. Que ce soit sur White Knuckles mettant en scène une chorégraphie de chiens ou sur Needing/Getting où le groupe crée un dispositif simplement inimaginable avec une voiture jouant de la musique (à regarder pour saisir ce qu’il est), le groupe ne cesse de se réinventer visuellement parlant. Autre méthode pour réaliser un clip fort qui marque les esprits, celle du « clip social » dont Romain Gavras en est le spécialiste. On se rappelle tous de son clip choc pour le titre Stress de Justice en 2008 mettant en scène des jeunes de banlieue semant la terreur sur leur chemin

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ou encore celui de Born Free de M.I.A d’une très grande violence où l’on y voit une véritable chasse aux roux. Tous deux ont été vivement critiqués pour le malaise qu’ils pouvaient provoquer mais font preuve de véritables critiques des problèmes qui subsistent encore dans notre société aujourd’hui. Enfin, la troisième technique possible est celle du « clip à guest stars » qui consiste à se payer la présence d’une célébrité dans son clip afin de se faire mousser. Nos frenchies de The Shoes en ont fait l’expérience en 2012 en invitant l’acteur Jake Gyllenhaal dans leur clip jouant le rôle d’un psychopathe pour leur titre electro-pop Time To Dance. Plutôt efficace puisque le clip à très rapidement buzzé sur les réseaux sociaux notamment. Comme quoi, le clip semble encore avoir de bonnes années devant lui, quoi qu’on en dise.

Sami Elfakir


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QUAND LE BIOPIC Vous n’avez pas eu une seule seconde pour réviser vos classiques pendant les vacances estivales ? Vous avez commencé à lire Life, l’autobiographie de Keith Richards et Journals de Kurt Cobain mais le sable fin, l’eau turquoise ou votre insupportable job d’été vous a démotivé et poussé à refermer ces livres. Pas de soucis, rassurez-vous, il existe une solution efficace, expéditive et parfois risquée pour rattraper votre erreur et faire d’une pierre deux coups : en apprendre davantage sur la vie des rock stars qui vous ont marquées et en profiter pour se faire plaisir aux oreilles. Oui, je le clame haut et fort : lecteurs de Playsound, fans de rock, de punk, de folk et autres dérivés, bref fans de musique (ou de cinéma, ne soyons pas exclusivistes) et autres curieux, vous n’êtes probablement pas sans savoir que de nombreuses histoires circulent sur les icônes musicales de ces 60 dernières années ! Qui plus est, ces histoires croustillantes, passionnantes, violentes ou obscures font le bonheur de certains. D’une part les journalistes ou écrivains qui se délectent des moindres détails souvent pour vendre du papier ou parfois dans un soucis purement historique afin de retracer le plus fidèlement le parcours de certaines légendes à qui sera dédié un ouvrage biographique. D’autre part, on trouve des producteurs et réalisateurs du monde du cinéma qui à travers l’image et le son vont vous aider (mais parfois vous décevoir) à retrouver ou découvrir le temps d’un film, un personnage clé du monde de la musique. Allons droit au but, la solution n’est nulle autre que le phénomène des “biopics”. Non pas qu’il s’agisse d’un genre tout nouveau, loin de là, mais il faut reconnaître que le “biographical motion true picture” ou film biographique pour les non anglophones, est une solution simple et rapide pour mieux connaître l’histoire d’un groupe mythique ou d’un leader charismatique. Quand le biopic n’est pas raté ou totalement fictif. A l’heure du tout numérique, il est clairement possible de trouver et s’installer devant l’un des films de ce genre. Ils reprennent plus ou moins justement, fictivement et musicalement la naissance, les faits et gestes, les mots et

Walk The Line (2006) la vie des grands de la musique qui ont su marquer leur époque et influencer bon nombre d’entre nous. Bref, un bon moyen d’en savoir un peu plus sur de nombreux destins brisés de stars qui nous ont malheureusement quittées et d’autres qui sont toujours de ce monde. L’histoire des biopic musicaux et plus particulièrement ceux consacrés au rock ‘n’ roll commence très probablement avec deux films pionniers du genre. Le premier, American Hot Wax (1978), est consacré à Alan Freed, le disc-jockey qui a introduit le rock ‘n’ roll à la radio dans les années 50. Le second s’intéresse à la vie de Buddy Holly et s’intitule sobrement The Buddy Holly Story (1978). Ils ont ouvert les portes du cinéma à la musique. Alors qu’en est-il de ces films ? Plusieurs catégories sont visibles. Des faits réels sont rapportés grâce à un travail de recherche en amont (informations données par la famille, les amis et celles obtenues par les médias) mais la vision et les envies du réalisateur viennent changer la donne pour fournir un attrait particulier au rendu final. A partir de là, plusieurs types de biopics se dégagent. Il y a ceux qui retracent la vie entière d’un artiste ou d’un groupe et ce de l’enfance ou de la genèse à la fin et la mort lorsqu’elle survient. Great Balls of Fire (1989) qui retrace la vie de Jerry Lee Lewis, En Route pour la Gloire (1976) concernant l’un des plus grands songwriters folk américains, Woodie Guthrie ou bien encore Elvis :

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Une étoile est née sur la vie du King, tous ces films s’inscrivent dans cette logique globale. D’autres cherchent à traiter une période particulière ou un sujet précis relatif à une forme de décadence. Le triptyque amour (sexe), drogue et succès y est très largement mis en relief. “Sex, drugs and rock ‘n’ roll » dirait un certain Ian Dury. L’idée de la folie revient souvent et c’est la mort qui est mise au centre du film, lorsqu’elle n’est pas seulement suggérée. On pense bien évidemment à Last Days (2005) réalisé par Gus Van Sant, où Michael Pitt joue le rôle de Blake, rock star tourmentée qui s’inspire très largement du leader de Nirvana. Il y a également le très bon Control (2007) qui dépeint la vie de Ian Curtis (Joy Division) ou Stoned (2006) qui remet en cause la mort de Brian Jones fondateur des Rolling Stones. Oui car le biopic se révèle être aussi un moyen de soulever des points obscurs de l’histoire du rock. L’amour est lui aussi au cœur de certains films comme Sid and Nancy (1986) pour le leader des Sex Pistols et son histoire avec une groupie. Nul doute que certains auront marqué les esprits et obtenus des prix : le très réel Ray (2004) joué par Jamie Foxx certes moins rock ou le décalé I’m Not There (2007) qui raconte la vie de Bob Dylan à travers l’histoire de six personnages (avec notamment Christian Bale, Cate Blanchett et Richard Gere) pour six facettes différentes. Travailler sur les sentiments et


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TOUCHE AU ROCK

FOCUS

Nowhere Boy (2011) les personnalités des icônes rock est un angle de vue choisi pour certains biopic : Walk The Line (2006) retraçant la vie de Johnny Cash, The Runnaways (2010) premier groupe de rock féminin ou plus récemment Nowhere Boy (2011) pour Lennon et les débuts tumultueux des Beatles. Même la France n’est pas épargnée. Sur la lancée d’un personnage loin de notre musique favorite, La Môme et le parcours de Piaf, on a pu se délecter du très romancé Gainsbourg, Vie Héroïque (2011). Peut-être un jour un film sur la décadence de Noir Désir et la sombre histoire de son leader ? Mais on préfèrera les légendes anglaises ou américaines. Pourtant, quelques ombres au tableau se dressent : la réalité des faits est parfois bafouée et il devient difficile de tirer le vrai du faux. La personnalisation de certaines stars par les réalisateurs mais également le jeu des acteurs (ou bien parfois juste le choix) vient donner une vision erronée des faits. Enfin, le film reste un outil de marketing et le biopic est une solution efficace pour toucher fans de musique et cinéphiles. Et puis fondamentalement, l’une des choses les plus importantes dans ce genre de film : la musique. Encore une fois les deux extrêmes sont aux rendez-vous. Autant la B.O de The Buddy Holly Story et celle de I’m Not There sont parfaites, autant pour d’autres on se pose quelques questions. Fort heureusement, la bande son étant l’élément clé d’un film musical, les erreurs sont plutôt

minimes. Mais reste que, lorsqu’est réalisé un biopic, on s’attend forcément à ne serait-ce qu’un morceau du groupe ou de l’artiste concerné. Aujourd’hui sont déjà en préparation des biopics consacrés à Jimi Hendrix (All Is By My Side avec André 3000 d’Outkast dans le rôle du guitariste gaucher), à l’éphémère Jeff Beck (Greetings From Tim Buckley avec Penn Badgley), Janis Joplin ou encore Freddie Mercury. Méfiance donc ! Il y a donc un risque oui mais dans le cas où l’envie n’y est pas, il sera toujours possible de se pencher sur des documentaires, films de tournées et autres images d’archives (Talihina Sky l’histoire des Kings of Leon, Lemmy The Movie pour Motörhead, It might get Loud qui donne le point de vue de trois musiciens (The Edge, Jack White et Jimmy Page), The Futur is Unwritten sur Joe Strummer, ou encore Dig ! (le lien entre le Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland)... ... ou bien rouvrir les livres entamés cet été et reprendre votre lecture.

Fabien Gallet

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“NON PAS QU’IL S’AGISSE D’UN GENRE TOUT NOUVEAU, IL FAUT RECONNAÎTRE QUE LE BIOPIQUE EST UNE SOLUTION SIMPLE ET RAPIDE POUR MIEUX CONNAÎTRE L’HISTOIRE D’UN GROUPE MYTHIQUE OU D’UN LEADER CHARISMATIQUE.”


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SELECTION PS

GREEN DAY UNO! PRODUIT PAR ROB CAVALLO MUSICIENS BILLIE JOE ARMSTRONG, TRE COOL, MIKE DIRNT LABEL REPRISE SORTIE 25/09/12 Après avoir été l’artisan de la bande son de toute une génération d’adolescents, Green Day est de retour avec une trilogie dont la publication est étalée sur 6 mois. Une direction artistique ambitieuse et surprenante, d’autant plus que la formation, par la voix de son frontman et compositeur Billie Joe Armstrong a fait savoir ses envies d’ailleurs. Le premier volet de cette trilogie est globalement réussi au sens où Green Day est techniquement à son meilleur niveau. Artistiquement, on peut regretter assez amèrement que le groupe n’assume pleinement ses aspirations et n’aille pas plus loin dans l’expérimentation, laissant au stade embryonnaire son aventure power-pop. Reste à espérer que le groupe ait fait plus de place à la nouveauté sur les deux opus restants. Rendez-vous en novembre pour ¡Dos¡ On aime : Kill The DJ, Stay The Night

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Yannis Mouhoun


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S E U Q I CRIT Prochaines Sorties : Matt & Kim - Sidewalks (02/10/12) // All Time Low - Don’t Panic (09/10/12) // Placebo - B3 (15/10/12) // Deftones - Koi No Yokan (12/11/12) // Green Day - ¡DOS! (13/11/12) Et aussi : MGMT, The Shins, Bullet For My Valentine, Aerosmith...

BILLY TALENT DEAD SILENCE

BB BRUNES LONG COURRIER

Billy Talent prend du galon et n’hésite pas à nous mettre une grande claque dans la figure avec son nouvel opus « Dead Silence ». Un album extrêmement bien travaillé ou la moindre cymbale semble avoir été placée intelligemment pour nourrir chaque riff de guitare, chaque ligne de basse et former un tout harmonieux et cohérent. Petit bémol cependant sur les derniers morceaux de l’album, moins intéressants.

Les BB Brunes confirment leur singularités à travers cet opus qui reste relativement fidèle à Nico Teen Love, paru en 2009. L’ensemble est dépaysant, relaxant et relativement efficace. Le disque s’inscrit dans une démarche nettement plus rock à la The Kooks qui n’est pas sans intérêt. Regrettons toutefois le manque de régularité de la formation, certains titres manquant franchement d’intérêt.

On aime : Dead Silence, Hanging by the Thread

On aime : Stereo, Coups et Blessures

THE KILLERS BATTLE BORN

TWO DOOR CINEMA CLUB

BEACON

Sur Battle Born, Brandon Flowers fait de nouveau parler son talent et le groupe nous fait voyager à travers des titres aux ambiances variées et à la production de qualité. Pour autant, les Killers n’inventent rien dans cette nouvelle aventure et quelques titres s’avèrent un peu trop fades, ce qui au final condamne Battle Born à n’être qu’un bon album à écouter.

C’est sans grande révolution que les Two Door Cinema Club reviennent avec Beacon. Ce deuxième album, sans être une copie de son prédécesseur, perpétue une certaine continuité chez le groupe. Bien que l’album ait son lot de titres plaisants, cette faible prise de risque déçoit quelque peu même si les mélodies accrocheuses sont là pour nous combler.

On aime : Be Still, Runaways

On aime : Sleep Alone, Someday 21


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ITW

DESTINE Salut les gars ! Tout d’abord, est ce que vous pourriez vous présenter aux lecteurs français qui ne vous connaissent pas encore ? Nous avons formé le groupe en 2006. A peu de choses près c’est l’histoire classique de 5 amis avec de grands rêves et une passion pour la musique. Nous avons commencé à écrire des chansons, à les enregistrer et à tourner puis les choses ont pris de plus en plus d’ampleur. Encore aujourd’hui je suis surpris de voir jusqu’où un travail acharné peu nous mener. Pour les présentations : Robin joue de la guitare et chante, Hubrecht joue de la guitare, Laurens du piano, Tom de la basse et Jordy est notre batteur. On connait plutôt bien le rock symphonique made in Pays-Bas comme Within Temptation, un groupe Néerlandais qui s’exporte sur la scène alternative - pop/ punk - internationale, c’est plutôt rare non ? Comment le vivez-vous ? C’est chouette de voir que notre style de musique traverse les frontières aussi facilement. Peut être que vous ne vous attendez pas vraiment à voir un groupe néerlandais jouer ce genre de musique mais d’un autre côté nos confrères français d’Uncommonmenfrommars le font aussi et s’en sortent plutôt bien. Si vous travaillez suffisamment dur pour ce en quoi vous croyez, tout est possible. Parlons de vos albums. Le dernier en date, Illuminate, est votre deuxième disque. Comment s’est passé l’enregistrement avec J. P. Wisner (producteur de Paramore, New Found Glory…) ? Est-ce que vous réalisez à quel point vous avez évolué depuis votre premier album, Lightspeed ? Nous avons fait une liste de nos albums préférés et avons regardé qui les avait produit. Le nom de Wisner est ressorti à plusieurs reprises donc nous l’avons contacté par mail. On lui a envoyé les démos que nous avions enregistrés chez nous, et il a répondu qu’il adorait les chansons

et qu’il voulait travailler avec nous. On peut dire que ça nous a scotché ! Un groupe néerlandais émergeant qui a soudainement l’opportunité de travailler avec l’un des plus gros producteurs du genre dans le monde, c’est une chance. Avez-vous commencé à plancher sur un troisième album ? Des idées ou des optiques particulières en tête ? Oui, on a déjà commencé à écrire des chansons pour le prochain album. On ne cherche pas spécialement à changer de style, mais je pense qu’il y a une ligne organique dans la façon dont nos morceaux évoluent. Quand on compare Lightspeed à Illuminate, je pense qu’on peut dire qu’il y a une évolution naturelle au niveau des paroles et des arrangements, sans pour autant changer de style du tout au tout. On s’attache à faire la musique qu’on aime et nous verrons bien où cela nous mène pour le troisième album. Vous comptez garder le même producteur et le même label (Sony Music) ? Nous avons dit “bye bye” à Sony donc à présent nous sommes totalement libres de nos choix. Travailler avec James à très bien fonctionné pour nos deux premiers albums donc il est tout à fait plausible que l’on bosse à nouveau avec lui. Pour finir, souhaiteriez-vous dire quelques mots à vos fans français ? Peut être une nouvelle date à leur donner ? La France a toujours été très concluant pour nous. On adore venir ici ! De nos débuts, lorsque l’on tournait à petite échelle, à notre dernier show, on retrouve des personnes qui nous suivent depuis longtemps. Nous nous sommes fait beaucoup d’amis en France à travers les années. Pas de concerts à l’horizon pour le moment, car on est plongé dans l’écriture des futurs morceaux, mais quand tout ça sera fini, soyez sûrs que nous reviendrons faire la fête avec vous !

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PS MAG #4

LE MAG’ _________________________

Numero 4

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