Playsound #22

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JUIN 2014 #22

COLDPLAY Rodrigo y Gabriela the black keys the trouble with templeton spark gap boy jumps ship the mispers ET PLUS ENCORE...


_PS MAG _Playsound est une plateforme créative de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les différentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le projet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la promotion de jeunes talents.

_JUIN 2014 #22 _RÉDACTEUR EN CHEF Elie Dib

_DIRECTEUR DE PUBLICATION Yannis Mouhoun

_RÉDACTION MAG

Sami Elfakir Martin Van Boxsom Elie Dib Marie-Audrey Esposito Matthias Meunier Alexis Dutrieux Evelyne Desmarres

_CONCEPTION GRAPHIQUE Matthias Meunier

_CONTACT

mag@playsound.fr

_SITE WEB

www.playsound.fr

_UN PROJET DE :

www.medias-culture.fr

_PLAYSOUND

Playsound est une plateforme culturelle dédiée aux cultures rock. Elle est dotée d’un site d’actualité réactif et moderne, où brèves côtoient chroniques de qualité. Playsound est également un lieu de découverte à l’heure du numérique. Notre démarche s’inscrit dans une volonté de promotion des talents peu connus et de mise en valeur de toutes les formes de créativité. L’équipe de rédacteurs de Playsound forme un ensemble de passionnés tous poussés par la même ambition : partager leur amour de la musique. Nous couvrons l’essentiel de l’actualité musicale dans les styles rock (commerciaux ou non, la bonne musique reste de la bonne musique) : pop, alternatif, punk, heavy, électronique… Nous nous autorisons cependant quelques écarts : aucun dogme concernant les limites (qui sont très subjectives) de Playsound n’est instauré. Nous n’avons en aucun cas la prétention d’être les dictateurs légitimes du goût musical et artistique ; notre seul but est de vous conseiller car nous avons la conviction que la musique est un des grands plaisirs de la vie, forme d’expression de la pensée riche et complexe. Nous avons également à coeur de rendre hommage aux grands groupes et artistes qui ont contribué à la construction de la musique « contemporaine », et de décrypter certains phénomènes musicaux à travers dossiers improbables et éditos décapants.


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_NEWS _ILS L'ONT DIT _Live report : coldplay × casino de paris _chronique : coldplay × ghost stories _chronique : rodrigo y gabriela × 9 dead alive _chronique : the black keys × turn blue _chronique : The Trouble With Templeton × rookie _chronique : spark gap × fearology _chronique : Boy Jumps Ship × lovers & fighters _chronique : the mispers × the mispers


_Playsound × _Juin 2014 × _News en bref × _04

_NEWS EN BREF + DE NEWS SUR PLAYSOUND.FR/NEWS

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Biffy Clyro : un nouvel album pour 2015 ?

Simon Neil, leader de Biffy Clyro, a donné quelques détails concernant l’avancement du nouvel album lors de son passage à XFM : « J’ai écrit à peu près 14 morceaux pour l’instant. Nous faisons quelques démos en ce moment. Le fait que le mécanisme soit en marche sur ce nouvel album est très excitant, je pense que l’on commencera l’enregistrement au début de l’année prochaine, avec peut-être une sortie à la fin de l’année prochaine ».

_Gerard Way : bientôt en solo

Gerard Way, ex-leader de My Chemical Romance, a récemment annoncé qu’il avait signé sur Warner Bros Records et que son premier album solo était « presque terminé ». L’artiste en a d’ailleurs profité pour lancer son site internet où vous pouvez d’ores et déjà découvrir un instrumental inédit.

_Du nouveau cet automne pour New Found Glory

La rumeur tournait déjà depuis un bon moment, c’est désormais officiel : le huitième album de New Found Glory sortira cet automne. La formation en a également profité pour annoncer sa signature sur le label Hopeless Records (Taking Back Sunday, The Used, All Time Low…). Rappelons que ce nouveau disque succédera à Radiosurgery, sorti en 2011.

_Les frères Madden de retour

Joel et Benji Madden sont de retour sous une forme pour le moins inattendue. En effet, les deux frères viennent d’annoncer la sortie d’un nouvel opus le 7 octobre 2014 sur Capitol Records intitulé Greetings From California. Et pour ce faire, c’est une nouvelle formation, The Madden Brothers, qui portera l’album. Le premier extrait de ce nouveau-né musical, différent mais néanmoins convainquant, est déjà disponible.

_Rise Against : un nouvel album le mois prochain

Cela faisait des semaines que le groupe faisait patienter ses fans à coup de teasers. C’est désormais officiel : le nouvel album de Rise Against sortira le 15 juillet prochain et s’intitule The Black Market. Un premier extrait, I Don’t Want To Be Here Anymore, sera disponible dès le 10 juin prochain.


_NEWS EN FIL ROUGE + DE NEWS SUR PLAYSOUND.FR/NEWS _La Roux : nouvel album, nouveau titre

_Lower Than Atlantis présente son nouveau single

_Lana Del Rey : le nouvel album en détail

_Interpol revient avec un 5ème opus

C’est désormais confirmé : le troisième album de Lana Del Rey, Ultraviolence, sortira le 16 juin prochain via Polydor. Ce nouvel effort sera disponible en édition standard, deluxe et vinyle. On y retrouvera, entre autres, West Coast, Shades Of Cool et Ultraviolence, que vous pouvez découvrir sur notre site.

_Le retour surprise de The Dø

Alors que l'on croyait le duo Franco-finlandais tombé aux oubliettes suite au très mitigé Both Ways Open Jaws, on retrouve The Dø un peu par surprise avec un nouveau single, Keep Your Lips Sealed. Si aucune date n'a encore été divulguée quant à la sortie d'un nouvel album, on peut dire que les nouvelles sonorités du combo, qui laissent une plutôt bonne impression, sont en rupture avec le passé.

_Bientôt un nouvel EP pour Four Year Strong Les Californiens de Four Year Strong ont récemment partagé quelques détails concernant la sortie d’un nouvel EP. Composé de 5 titres et intitulé Go Down In History, il sortira le 22 juillet prochain via Rude Records. Il succédera à In Some Shape Or Form, sorti en 2011.

Les Anglais de Lower Than Atlantis sont de retour avec un nouveau titre intitulé Here We Go. Diffusé pour la première fois il y a quelques jours dans l’émission de radio de Zane Lowe, il s’agit du premier extrait du nouvel album des Anglais, Lower Than Atlantis, qui verra le jour le 29 septembre prochain. On en sait maintenant plus sur le 5ème album des Américains d’Interpol ! Intitulé El Pintor, celui-ci sera disponible à partir du 8 septembre prochain. Vous pouvez pré-commander votre exemplaire et bien d’autres choses encore via Pledge Music. Tracklist complète et artwork sont à découvrir sur notre site.

_ On en a parlé _Les Américains de Hollywood Undead seront de retour en France le 25 novembre prochain pour un concert unique à La Maroquinerie de Paris. Les places pour cet événement, organisé par Live Nation, sont actuellement en vente.

_Maroon 5 : un nouvel album à la rentrée

_La programmation complète du festival Rock en Seine a enfin été dévoilée. Se rajoutent à l'affiche The Hives, La Roux, The Horrors, Cage The Elephant, Royal Blood et bien d'autres encore.

_Nouveau projet pour le leader de The Bravery

_Alors que la 10ème édition du Main Square Festival approche à grands pas, vous pouvez retrouver la programmation complète ainsi que les horaires de passage sur notre site.

C’est officiel : les Américains de Maroon 5 sortiront leur nouvel album, intitulé V, le 1er septembre prochain via Polydor. À noter qu’il faudra patienter jusqu’à cet été pour pouvoir en écouter un premier extrait.

Cinq ans que l’on n’avait plus de nouvelles du groupe The Bravery. Si l’avenir de la formation est toujours en pointillés, on retrouve enfin son leader, Sam Endicott, sur le devant de la scène avec l’arrivée de son nouveau projet, The Mercy Beat. Le trio nous propose un mélange de punk, new-wave et 60′s rock plutôt convaincant. Pour se faire une idée, jetez donc un coup d’œil au clip vintage et coloré de leur premier single Sweet, amorçant la sortie d’un EP très prochainement.

_Marie-Audrey Esposito

_Playsound × _Juin 2014 × _News en fil rouge × _05

Cinq ans après le succès de son premier album, La Roux est de retour avec un deuxième album. Intitulé Trouble In Paradise, celui-ci sera disponible dès le 7 juillet prochain via Polydor. En attendant, vous pouvez déjà pré-commander votre exemplaire sur iTunes et en découvrir un premier extrait, Let Me Down, sur notre site.


Jack White

à propos du prochain album de The Kills

Alison Mosshart

“Les gens ne frappent plus dans leurs mains car ils ont une putain de machine à textos à tenir et probablement un verre également !”  Rolling Stone

“On essaye de faire un album complètement différent. Tout ce qui ressemble à ce qu’on aurait pu entendre sur les autres albums sera probablement enlevé ou retravaillé, rejoué avec un instrument différent et un rythme et des émotions complètement différentes.”

“J’ai énormément de morceaux écrits sur guitare acoustique. Vraiment beaucoup. Je vais travailler dessus et c’est désormais possible sans les autres projets qui prennent du temps.”

à propos du prochain album des Foo Fighters

Dave Grohl

sur ses projets futurs

Nashville Scene

Jimmy Page

_Playsound × _Juin 2014 × _Ils l'ont dit × _06

_Ils l'ont dit

“Vous reconnaitrez le son Foo Fighters sur cet album mais on va aussi vous surprendre. On fait des choses qu’on a jamais fait auparavant. Honnêtement, certaines parties de chansons vont vraiment vous étonner”  The Hollywood Reporter _Sami Elfakir


La musique régit ta vie ? Tu souhaites intégrer une équipe dynamique et motivée ? Participer à l'élaboration d'un projet et travailler sur un média

en pleine croissance ?

Playsound recrute pour des postes de chroniqueurs, dénicheurs de talents, chercheurs de news et des plumes pour des dossiers réflexifs. N'hésite plus et envoie ta candidature avec tes motivations à l'adresse suivante :

elie@playsound.fr


_Playsound × _Juin 2014 × _Live Report × _08

_Live report

Coldplay au casino de paris Coldplay au Casino de Paris c'était le concert à ne pas rater en cette fin mai. Le groupe a décidé de présenter dans cinq villes différentes son nouvel album Ghost Stories dans des salles plus intimes qu’à leur habitude. Et en ce mercredi 28 mai, c’est à Paris que le groupe a posé ses valises. Pas de Bercy ni de Stade de France, mais le Casino de Paris. Ce sont donc quelques chanceux qui assistaient à ce concert événement. Mais dehors, c’est une foule immense qui attend, soit pour rentrer, soit pour retirer ses places. La file d'attente est interminable, s'étalant sur plusieurs blocs de maisons. À se demander comment le Casino de Paris arrivera à rentrer tout ce monde ! L'heure du début du concert approche et un nombre important de spectateurs patiente toujours dehors ! J'arrive parmi les derniers dans la salle qui est déjà bien remplie, je dirais même que la fosse et les gradins sont pleins à craquer ! J’ai donc manqué la première chanson et arrive sur Charlie Brown. Ma première réaction est de regarder mon poignet pour vérifier si mon bracelet s'illumine : vieux réflexe de la dernière tournée où étaient distribués des bracelets qui s'illuminaient. Ce n'est pas le cas ce soir mais cela n'empêche pas d’assister à une belle mise en scène grâce à un jeu de lumières bien travaillé. Puis le groupe enchaîne avec Paradise : le public est bien présent ce soir réagissant dès les premières notes de la chanson, ce qu'il fera sur toutes les autres chansons, même les nouvelles. Sans aucun doute, Coldplay joue ce soir devant un public connaisseur, un public acquis à sa cause qui connait déjà les paroles des morceaux de Ghost Stories, leur dernier album. Ce n'est que sur la chanson suivante, Magic, que je découvre les étoiles dans le ciel du Casino de Paris. J'étais tellement prise d'emblée par le concert et par l’ambiance que j'avais oublié le décor : simple mais efficace,

un décor Magic notamment avec des étoiles qui pendent au-dessus de la scène et un écran au fond diffusant des images. Ensuite, le groupe enchaine deux classiques de leur répertoire : Clocks et God Put A Smile Upon Your Face où Chris Martin jettera en l’air sa guitare, un geste devenu un rituel à la fin de cette chanson. Je rassure les protecteurs des instruments de musique : la guitare n'a pas fini cassée, peut-être une ou deux cordes mais rien de bien grave. Puis des lumières vertes apparaissent. Ayant entendu dire que le groupe avait répété plusieurs fois Green Eyes dans l'après-midi, je ne doute pas une seule seconde que cette chanson sera la suivante pour mon plus grand plaisir et celui des personnes présentes ce soir ! C'est la séquence émotion de la soirée : cette chanson a été très peu jouée depuis la tournée Viva La Vida en 2009 et les spectateurs sur place sont conscients de la chance qu’ils ont de l’entendre à nouveau en live. Puis le groupe enchaînera deux nouvelles chansons : Ink et True Love. Des chansons bien plus lentes, plus axées sur l'émotion et la mélancolie. Sur la fin de True Love, les roadies préparent le gros tambour : Viva La Vida sera la prochaine chanson. Au début de celle-ci, c'est dans un français presque impeccable que Chris Martin demandera si on veut chanter avec lui, et les ohohoh résonnent dans la salle. Le public chante en chœur, s'époumonant presque pour montrer aux Anglais que le public parisien est bel et bien là ce soir et qu’ils peuvent compter sur lui pour faire de ce concert un moment inoubliable. À la fin de la chanson, le public continuera de chanter, essayant de prolonger au maximum le morceau. Mais ils seront vite ravis par la suivante : en effet, Every Teardrop is A Waterfall commence à résonner dans la salle ainsi que les cris des spectateurs heureux d’entendre cette chanson.


Chris Martin nous offrira une petite chorégraphie avant de remercier le public. Puis le groupe finira le concert avec le magnifique Fix You. Et c'est ainsi que s'achèvera ce concert : très court, environ une heure et dix minutes, avec une setlist alternant anciennes et nouvelles chansons. Le public présent était un public connaisseur, conquis par la performance de Coldplay mais aussi par leur nouvel album dont ils connaissent déjà les paroles alors que celui-ci n'était sorti que quelques jours auparavant. Le groupe a montré, quant à lui, qu’il est toujours au rendez-vous pour fournir un show spectaculaire même dans des salles plus intimes, un groupe ravi de jouer ce soir et montrant une belle énergie sur scène. _Evelyne Desmarres

_Playsound × _Juin 2014 × _Live Report × _09

Morceau tout aussi rythmé que le précédent et très multicolore avec les lasers remplaçant au pied levé les bracelets de la dernière tournée. Les spectateurs chantent de plus belle et surtout sautent en même temps que Chris qui prend plaisir ce soir ainsi que tous les autres membres du groupe. Les quatre amis anglais sont sûrement ravis de jouer dans des salles plus intimes leur permettant ainsi d'être plus proches de leur public. Puis le set principal se termine de manière plus lente, plus aérienne avec Midnight où le bassiste Guy Berryman et le leader du groupe Chris Martin se font les successeurs de Jean-Michel Jarre en jouant du synthé-lasers, hypnotisant ainsi la salle aidé par la voix robotique de Chris Martin. Le break avant le rappel sera de très courte durée et commencera par Oceans, puis enchaînera sur A Sky Full Of Stars. Cette chanson constituera un des moments forts du concert : la foule chantant en chœur les paroles, les étoiles s'illuminant et les confettis lancés dans la foule.



Coldplay

ghost stories

_Producteur

Coldplay × Rik Simpson × Markus Dravs × Daniel Green × Brian Eno

_Label

Parlophone

_Date de sortie 19/04/2014

01_Always In My Head 02_Magic 03_Ink

04_True Love 05_Midnight 06_Another's Arms

07_Oceans 08_A Sky Full Of Stars 09_O

Point de rupture. 3 ans après Mylo Xyloto, Coldplay revient avec un opus pour le moins déroutant. Déroutant, parce que ce disque est avant tout celui de Chris Martin. Ghost Stories est le témoin d’un divorce, le récit d’une douleur. L’album présente donc l’intérêt d’être apprécié par son auditoire à deux niveaux : musical, et psychologique. Apnée thérapeutique. En seulement 9 titres, Coldplay propose une plongée dans un univers sombre qui place l’espoir en filigrane. La mélancolie omniprésente sur Ghost Stories est accompagnée par la douceur des évidences. Le disque bénéficie d’une excellente réalisation lui conférant l’homogénéité et le côté atmosphérique auquel nous a toujours habitué le quatuor. Sans artifice et sans fulgurance, l’album déroule au rythme des maux du charismatique frontman de la formation, qui brille à nouveau par la justesse de ses mots. Ghost Stories est une invitation dans l’intimité d’une âme heurtée par la vie, le partage d’une sensibilité artistique plus que jamais en éveil. Coldplay propose un album vrai, simple, complet. Un album qui célèbre le piano, qui ralentit le tempo. Seule ombre au tableau : la collaboration aseptisée avec Avicii sur le tube A Sky Full of Stars. Malgré les bonnes intentions, un sentiment intense de gâchis se dégage de ce titre électronique honteusement banal pourtant porteur d’une mélodie intéressante. Certains verront dans Ghost Stories le début d’une nouvelle ère, d’autres le retour aux origines. Non. Ce disque n’est qu’une parenthèse, le repos entre deux aventures, la solitude entre deux amours. L’eldorado XY est désormais loin, l’audacieux Viva la Vida s’écoute moins. La seule constante ici, c’est le génie et l’envie. L’envie de raconter des histoires et de lier les mélodies. Et force est de reconnaître que Coldplay sait plus que quiconque nous faire rêver. Plus qu’un point de rupture. Un point de suture. On aime : O, Always in my Head, Midnight

_Yannis Mouhoun

DICT

DICT

VER

_ Orchestrations 4,5/5 _ Créativité 3/5 _ Intérêt 2,5/4 _ Lyrics 2,5/3 _ Cohérence 1/2 _ Artwork 0,5/1 _ Note globale 14/20

VER

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _11

_Tracklist



Rodrigo Y Gabriela 9 Dead Alive

_Producteur

Rodrigo Y Gabriela

_Label

Because

_Date de sortie 28/04/2014

01_The Soundmaker 02_Torito 03_Sunday Neurosis

04_Misty Moses 05_Somnium 06_Fram

07_Megalopolis 08_Russian Messenger 09_La Salle Des Pas Perdus

Faire simple. Aller à l’essentiel. Se souvenir d’où l’on vient. Telle pourrait être la devise de Rodrigo Sanchez et Gabriela Quintero, ce duo de virtuoses qui ne cesse de nous enchanter avec leur talent à la guitare. Devenus l’un des plus gros groupes instrumentaux acoustiques grâce à des reprises de Metallica (One version bossa nova) ou Led Zepplin (Stairway to Heaven), les deux comparses ont aussi fait leur preuve avec des compositions géniales (le flamenco Tamacun, l’infernal Diablo Rojo). Après avoir terminé l’album à succès Area 52 à Cuba et la tournée avec des musiciens cubains qui s’en est suivi, Rodrigo et Gabriela ont décidé de réduire la voilure. Après s’être entouré, pourquoi ne pas revenir à la base, à cette musique intimiste, cette connivence entre deux personnes ? Gabriela résume bien la situation : « J’avais envie de faire un album comme un concert dans ton salon ». Inspiration. Comme deux jumeaux, Rodrigo et Gabriela puisent leur énergie chez l’autre, leurs idées se recoupent, l’élégance finit par tutoyer la grâce. Pour illustrer cela, il suffit de voir la genèse de ce 9 Dead Alive. Hommage à des personnes défuntes dont les mots et les actes résonnent toujours au XXIème siècle (Eléanore D’Aquitaine, Viktor Frankl), Rodrigo et Gabriela prouve à qui veut bien le savoir qu’on peut composer des B.O pour des blockbusters américains et puiser des idées dans la littérature, l’histoire, les droits de l’homme. Ainsi, The Soundmaker ravive nos sens. Chaque note est pesée, la rythmique est précise, on se laisse très vite hypnotiser par ce morceau qui s’exprime sans même une once de parole. Pis, le duo réussit à manier les mélodies, les styles pour toujours nous faire rêver. L’élégant Misty Moses fige le temps durant 4:38. Le rapide Somnium aux accents flamenco ne risque pas de vous endormir. Et quand bien même le tempo ralentit (Megalopolis), on se laisse bercer par la délicatesse des notes, de l’histoire qui se tisse au fil du morceau. 9 Dead Alive n’est certes pas une surprise dans la discographie de Rodrigo Y Gabriela, mais l’originalité de sa composition et la justesse du jeu de guitare du duo le rend presque indispensable dans notre bibliothèque musicale. Ici, point de superflu, juste l’essence même de ce qui fait tant aimer la musique : un instrument et du génie. Une chose est sûre : on ne sent jamais aussi vivant qu’après l’écoute de ce petit bijou des mexicains. On aime : Somnium, The Soundmaker

_Elie Dib

Orchestrations 4.5/5 × Créativité 4.5/5 Intérêt 3.5/4 × Évolution 2/4 × Artwork 1/1 Note globale 14/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _13

_Tracklist



The Black Keys turn blue

_Producteur

Danger Mouse × The Black Key

_Label

Nonesuch

_Date de sortie 12/05/2014

01_Weight of Love 02_In Time 03_Turn Blue 04_Fever

05_Year in Review 06_Bullet in the Brain 07_It’s Up to You Now 08_Waiting on Words

09_10 Lovers 10_In Our Prime 11_Gotta Get Away

Offrir un digne successeur au chef d’œuvre Brothers et à El Camino était un challenge pour Dan Auerbach et Patrick Carney. Challenge accepted, challenge accomplished ? Oui. C’est un très bon quatrième album pour Danger Mouse. Merde. Producteur des Black Keys depuis Attack & Release, connu pour ses réalisations (Gnarls Barklay, Broken Bells) et ses productions (Gorillaz), il ne cesse de poursuivre son voyage vers les ondes psychédéliques et synthétiques et devient le faiseur du son des Black Keys. Mais bon est-ce un problème ? Non. Le talent des Black Keys réside dans cette habilité à s’approprier des sonorités éloignées de leur blues-rock originel pour en faire…du Black Keys. Nous avons donc affaire à un disque commercial, de qualité qui s’inspire largement du Dark Side of the Moon et plus généralement des années 70 avec une pincée de Prog. Alors non, les fans des débuts n’aimeront pas cet album. Mais un fan de Brothers retrouvera le même plaisir à écouter inlassablement Turn Blue car c’est un album, un monolithe, tout s’enchaîne, tout est cohérent et c’est ce que l’on demande à un bon disque. Au menu : les chœurs sur 10 Lovers et Fever qui sont toujours les bienvenus pour créer un groove indiscutable, une impression de voyage nocturne, une atmosphère de sudation due à la voix d’Auerbach. La véritable force du groupe c’est cette voix en détresse permanente, qui rend chaque chanson terriblement triste : le blues et la soul résident dans cet organe original qui impose le chanteur comme incarnation du Blues. La batterie de Carney entre en écho avec cette détresse, mais aussi avec chaque mélodie pop et se pose alors en maître du jeu (It’s up to you now), dominant la basse qui fut rarement aussi présente (Bullets In The Rain), mais aussi sur les claviers qui ne tombent jamais dans la parodie 80’s et donnent à l’album un son neuf (Bullets in the Brain). La guitare complète ce régime bicéphale : les solos se multiplient et s’ancrent à la perfection dans la logique des titres (Weight of love, la chanson la plus Floydienne). Il est bon de voir que le groupe excelle toujours dans les balades telles Bullets in the brain ou In our prime ; mais aussi dans les titres bien plus blues-rock comme les géniales It’s up to you know et Turn Blue ; ou encore ceux résolument plus rock à l’image de Gotta Get Away, dont le riff est une claire référence voire un hommage à ceux de Riff Richards période Exile On Main Street, le titre lui-même rappelant le Gotta Get Away des Stones, enfin le refrain doit aussi être un clin d’œil à Hanni El-Khatib dont le deuxième opus a été produit par… Dan Auerbach. 3ans après El Camino, le dernier grand groupe de blues-rock offre un disque bien plus plaisant, homogène, moins tape-à-l’œil, qui atteint presque le niveau de Brothers. C’est autant un bon point qu’un mauvais : pas de titres ravageurs tel Lonely Boy ; ni de titres entêtants comme Dead and gone ; ni de balade égalant la sublime Little Black Submarines. Dans cette trop grande homogénéité, les Black Keys passent à côté des machines à tubes auxquelles ils nous avaient habitués -hormis l’entêtante Fever. Ce Turn Blue est en grande partie une réussite qui évite la redite et prouve le talent des Black Keys capables de se diversifier sans tromper leurs fans, sans se tromper eux-mêmes, et d’élargir leur public. Du commerciale de grande qualité, donc. On aime : Weight Of Love, Bullets in the Brain, Fever, It’s up to you now _Alexis Dutrieux Orchestrations 4.5/5 × Créativité 5/5 × Intérêt 3/4  Lyrics 2/3 × Cohérence 2/2 × Artwork 0.5/1 Note globale 14/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _15

_Tracklist



The Trouble With Templeton

Rookie

_Producteur Matt Redlich

_Label

Bella Union × PIAS Cooperative

_Date de sortie 12/05/2014

01_Whimpering Child 02_You Are New 03_Heavy Lifting 04_Like a Kid

05_Six Months In a Cast 06_Climate 07_I Recorded You 08_Flowers

09_Secret Pastures 10_Soldiers 11_Glue 12_Lint

À l’origine projet solo de Thomas Calder créé en 2011, The Trouble With Templeton a rapidement choisi d’accueillir quatre musiciens supplémentaires, formant ainsi le quintet à l’origine de ce nouvel album intitulé Rookie. Si ce dernier n’arrive aux oreilles du monde entier qu’aujourd’hui, cela fait déjà presque un an que la galette est sortie en Australie. Jouissant déjà d’une certaine notoriété sur sa terre d’origine, la formation possède-t-elle les qualités nécessaires pour se faire une place au soleil sur la scène internationale ? Le voyage commence en douceur avec Whimpering Child. La ressemblance, plutôt flatteuse, avec Radiohead s’impose immédiatement. Ce n’est qu’avec Like A Kid, quatrième piste de l’album, que le combo nous montre une facette bien plus rock. On y retrouve un riff de guitare et une puissance vocale qui ne sont pas sans rappeler par moments Arctic Monkeys. Un aparté bien rock surprenant et réussi, en décalage avec le reste de l’album, qui s’impose, avec le plus sombre Soldiers, comme l’un des points marquants de Rookie. La guitare acoustique est l’élément central de l’album, qu’elle apaise – c’est le cas sur la plupart des compositions – ou qu’elle stimule comme sur les très folk Six Months In A Cast et Glue. The Trouble With Templeton nous offre ici un album chaleureux, doux et reposant, que l’on prend plaisir à savourer. Désormais accompagné de musiciens, Calder, qui avait déjà sorti un premier mini-album solo acoustique en 2011 (Bleeders), parvient à donner une autre dimension à ses créations. Les compositions nous laissent percevoir un grand sens du détail ainsi qu’une émotion omniprésente. Si les Australiens ne révolutionnent pas le genre avec des clins d’œil évidents à leurs aînés, ils parviennent néanmoins à proposer un premier album étonnant de maîtrise. On aime : Soldiers, Like a Kid _Marie-Audrey Esposito

Orchestrations 5/5 × Créativité 3/5 × Intérêt 2,5/4  Lyrics 2/3 × Cohérence 1/2 × Artwork 1/1 Note globale 14/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _17

_Tracklist



spark gap _Producteur

fearology

Spark Gap

_Label

King of Poo

_Date de sortie 26/05/2014

01_Feed The Wolves 02_Münchausen By Proxy 03_The Suffering Down

04_Steady Diamonds 05_The Wall

Trois ans après la sortie de leur très prometteur premier album The Boys From Alaska, les Spark Gap se payent le luxe de revenir avec Fearology, un EP 5 titres ciselé et puissant qui a toutes ses chances de faire des émules. Désormais présenté sous la forme d’un powertrio, les Spark Gap, contrairement à l’étiquette qui leur a trop vite été collée, ne sont plus de ces groupes de punk à roulettes, dont le premier EP And My French is Not So Perfect a très certainement ravi les fans de groupes comme Blink-182, Sum 41 (dont ils ont déjà assuré la première partie) et autres joyeusetés de la même trempe. Rangez vos planches (pas trop loin quand même), sortez vos plus belles vestes en jean et préparez-vous pour la bagarre ! Fearology démarre sur l’excellent Feed The Wolves, titre bourré de testostérone alternant passages précis et énergiques couplés à des breaks à couper le souffle. Et que dire du chant ? Si les prestations vocales de Max ont toujours été de qualité, l’entendre ici passer d’un chant clair mais puissant à un chant plus brutal, bien plus proche des chanteurs de stoner rock est somme toute, très agréable. « I’m all black and I’m ready to die ». Autant vous le dire, le ton est tout de suite donné. L’EP enchaîne avec Münchausen By Proxy, titre déjà en ligne depuis quelques semaines sous la forme d’un vidéoclip. Nul doute qu’il s’agit ici du single qui représente au mieux l’évolution musicale des Spark Gap puisqu’il est à cent lieues de leurs précédentes productions. Rondement porté par un riff de guitare lancinant et un refrain accrocheur, il est tout bonnement impossible de ne pas remuer la tête ou taper du pied sur le pont, non pas d’Avignon, mais bien de Münchausen By Proxy. Cette recette semble être celle qui convient le mieux à la formation puisque Keep The Suffering Down et Steady Diamonds sont une habile combinaison entre les éléments distinctifs des deux premiers titres de Fearology. Sans surprendre, ces titres restent toutefois très bons et sauront ravir les fans de stoner de la première heure. Enfin, The Wall vient conclure en bonne et due forme cette nouvelle production des Spark Gap. Nul doute qu’entre son introduction crescendo, ses chœurs, ses longs ponts musicaux et l’alternance de son chant crié et chuchoté ce titre est taillé pour le live ! Au final, que reste-t-il à dire après l’écoute de Fearology ? Et bien tout d’abord cet EP marque une rupture franche avec les productions précédentes du groupe. Né sur les bancs du lycée il est tout à faire naturel que Spark Gap ait gagné en maturité ET en intensité au fil des âges. Si The Boys from Alaska marquait déjà une transition en apportant plus de corps au punk-rock de leurs débuts, Fearology sonne le glas. Vingt-cinq minutes d’un rock stoner bien trempé qui ne demande plus que deux choses : se frotter au live, domaine dans lequel les Spark non plus rien à prouver tant ils font l’unanimité et asseoir sa réussite dans un album, un vrai ! On aime : Feed The Wolves, Münchausen By Proxy, The Wall _Matthias Meunier Orchestrations 5/5 × Créativité 4/5 × Intérêt 4/4  Lyrics 2/3 × Cohérence 1/2 × Artwork 1/1 Note globale 17/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _19

_Tracklist



Boy Jumps Ship _Label

Lovers & Fighters

Rude Records

_Date de sortie 2/06/2014

01_Call To Arms 02_Still Alive 03_We’re Not Giving Up

04_Make You Proud 05_Start A Riot (Sick of Trying)

Ce nom ne vous dit peut-être rien mais pourtant, Boy Jumps Ship est de retour cette année avec son… quatrième EP. Autant vous dire que ces Anglais, originaires de Newcastle, sont loin d’être des petits nouveaux et ce, même si leur premier LP se fait encore attendre. Après un premier EP accueilli timidement, le quatuor commence finalement à faire parler de lui avec Engines (2011), puis Be Good. Be Gracious (2012). Mais c’est sa signature, un peu plus tôt cette année, sur Rude Records (The Used, Taking Back Sunday…) qui boostera son exposition en Europe. Tient-on là le dernier EP de la formation avant le grand saut ? Le ton est donné dès le morceau d’ouverture, Call To Arms : le quatuor n’a rien perdu de son mordant. Pour autant, on remarque une certaine évolution dans le style. Si les précédents EP s’aventuraient plutôt sur un terrain alt rock, ici les sonorités punk-rock se font plus présentes avec des rythmiques caractéristiques du style, mais aussi une voix plus éraillée et des gang vocals davantage mis en valeur. Un son somme toute plutôt classique et grand public mais résolument accrocheur et énergique. On apprécie également la capacité du combo à proposer des pistes un peu plus calmes comme avec We’re Not Giving Up, sorte d’interlude avant l’explosif Make You Proud. Sans pour autant complètement bousculer ses habitudes, Boy Jumps Ship nous montre qu’il a évolué. L’identité de la formation semble s’affirmer davantage avec ce Lovers & Fighters qui reçoit déjà les louanges des grands noms de la presse anglaise. Une chose est sure, on espère que ce nouvel EP permettra au quatuor de mettre les pieds dans le grand bain et de s’atteler enfin à l’écriture d’un premier LP. Cela ne fait désormais aucun doute : le combo possède les capacités et les atouts suffisants pour relever le défi… On aime : Still Alive, Start A Riot (Sick Of Trying) _Mare-Audrey Esposito

Orchestrations 4/5 × Créativité 3/5 × Intérêt 2/4  Lyrics 2,5/3 × Cohérence 2/2 × Artwork 1/1 Note globale 14/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _21

_Tracklist



The Mispers

The Mispers

_Producteur The Mispers

_Label

Missing Til Mondays

_Date de sortie 13/04/2014

_Tracklist

03_Coasts 04_Emilie

On pourrait commencer à se poser la question de l’importance du violon dans les compositions des groupes pop/rock actuels. En effet, les formations mettant en avant cet instrument à cordes ont fleuri ces dernières années sur la scène internationale (Yellowcard, Ra Ra Riot, Something A La Mode, Breton) donnant du relief à leur musique, apportant une véritable plus-value à leurs morceaux. The Mispers semblent bien parti pour en faire de même. Basé à Londres, le quintet s’est déjà fait remarquer dans plusieurs pays dont en France au Printemps de Bourges. Après quelques mois de tournées, les voilà enfin qu’ils accouchent de leur premier EP « simplement » composé de quatre titres. Il n’empêche, il n’en faut pas beaucoup plus pour se faire une idée du style du groupe : une pop déjantée aux accents mélancoliques, bref encore un ovni sur la scène new wave actuelle. Ainsi, Brother étonne puis impressionne. La légèreté du jeu de violon de Hannah Van den Brul dépayse vite accompagnée par la voix chevrotante de Jack Scott. Autant le dire tout de suite, l’organe vocal du chanteur du groupe ne risque pas de laisser insensible : agaçant pour certains, sensible et touchant pour d’autres, chacun s’y fera sa propre idée. Au-delà de cela, le premier titre de cet EP a le mérite de nous faire voyager dans différents univers, passant d’une intro romanesque à des ponts électriques en passant par des refrains pop. On se laisse ainsi très vite aspirer par une composition certes complexe à la première écoute mais très addictive par la suite. Coasts voit s’éclipser le violon au profit d’un morceau plutôt classique dans la forme, bien qu’un peu tendre pour vraiment surprendre. Heureusement, Emilie voit Hannah prendre le rôle de choriste et ce morceau nous faire voguer dans des contrées lointaines. Tantôt rythmique, tantôt calme, cette piste nous rappelle un autre groupe de la même trempe, Breton. Mais c’est finalement Trading Cards qui reflète le mieux le contenu de cet EP. Après une intro presque déprimante, le morceau évolue vers une pop joyeuse où chaque instrument se fond avec l’autre dans une cacophonie sublime. Si cet oxymore est volontaire, c’est avant tout pour cerner tout le paradoxe qui règne dans ce groupe si atypique. The Mispers a finalement beaucoup de talent à revendre. Unique en son genre, les Anglais déconcertent autant qu’ils impressionnent. A la fois trublions, saltimbanques et artistes créatifs, la formation attise les curiosités, bien que quatre titres ne suffisent pas à savoir ce dont est vraiment capable le groupe. On reste donc sur une bonne impression bien que légèrement sur notre faim. Pour le satisfaire, il n’y a plus qu’à espérer la sortie d’un véritable LP pour faire office de plat de résistance. On aime : Brother, Trading cards _Elie Dib

Orchestrations 3.5/5 × Créativité 3.5/5 × Intérêt 3/4  Lyrics 1,5/3 × Cohérence 1.5/2 × Artwork 1/1 Note globale 14/20

_Playsound × _Juin 2014 × _Chronique × _23

01_Brother 02_Trading Cards


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