Préservons les vieux murs

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Les granges, les fours à chaux, les chapelles, les clochers … sont de véritables logis d’hiver pour les chauves-souris. La France et la Belgique en recensent au total 21 espèces cependant, les populations de ces petits mammifères restent en déclin depuis les années soixante dans nos régions. Ces espèces sont aujourd’hui toutes protégées en Wallonie mais de nombreux aspects négatifs continuent à leur être attribués alors que ces espèces représentent un maillon essentiel de la chaine alimentaire. Rouge-queue noir

Un monde faunistique diversifié Qu’il s’agisse de petits oiseaux (le Moineau friquet), de « bêtes à sang froid » (le Lézard des murailles), de petits insectes (les punaises, les syrphes, les abeilles), d’araignées ou voir de petits mammifères (le Lérot, le Mulot, la Chauve-souris), tous trouvent leur place dans les interstices de ces vieux murs. Ces petits animaux sont friands de lieux désaffectés, en friches et de sites restant à l’écart des activités humaines. Ils apprécient particulièrement les vieux murs pour y loger et s’abriter : ce sont des animaux cavernicoles. De plus, ces animaux sont des espèces locales qui font partie de notre patrimoine naturel et tendent peu à peu à disparaître du fait de notre insouciance ou de notre manque de connaissance. Ces animaux aiment vivre au calme et à l’écart des activités humaines, nous ne risquons donc pas d’être dérangé par leur présence. Mais, à l’inverse, ils restent très sensibles à la modification de leur habitat.

Parc naturel des Plaines de l’Escaut

n ie id t , o l u e q r u u t a a n e c ir r a a n e P t r Le un pa Preservons les vieux murs Les murs ont des oreilles...

Un monde floristique recherché « Les mousses aiment les milieux pionniers où il n’y a pas de concurrence » souligne Thomas Genty, chargé de projets Patrimoine naturel au Parc naturel. Elles privilégient donc par exemple les surfaces de gré ou de pierre calcaire comme substrat pour se développer. Les mousses, comme bien d’autres espèces végétales, sont donc ce que l’on appelle des végétaux rupicoles (qui aiment vivre sur des rochers, pierres, etc). Cette flore spécialiste d’un tel milieu colonise par petits endroits les recoins des vieilles pierres et abrite de nombreux colocataires faunistiques. Le lierre est par exemple un très bon refuge pour la petite faune comme les insectes, les arthropodes, les araignées…

Canal de MAUBRAY

Des vieilles pierres à valoriser

Les murs ont tant de choses à nous conter… ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont entendu et puis ce qu’ils ont subit (construction, destruction, reconstruction, consolidation,…). Parc naturel des Plaines de l’Escaut 31, rue des Sapins 7603 BON-SECOURS Tél : + 32 [0]69 77 98 10 Fax : + 32 [0]69 77 98 11 parcnaturel@plainesdelescaut.be www.plainesdelescaut.be

Ce sont de véritables témoins de la vie locale. Ils nous relatent l’histoire : • des époques passées, • de la vie au quotidien, des relations sociales, • de la faune et de la flore qui y logent.

Qui contacter ?

Pour participer aux formations :

Benoît Gauquie, chargé de mission Patrimoine naturel au Parc naturel +32(0)69/77 98 74 - bgauquie@plainesdelescaut.be

Pour prendre exemple sur ce qui est déjà fait :

Marie-Rose Rohart, responsable de l’association des Guides du Pays Blanc +32(0)69/44 41 83 Luc Dupont, du foyer culturel d’Antoing +32(0)69/44 68 00 Samuel Bassetto, responsable du service travaux-environnement-urbanisme de la commune d’Antoing +32(0)69/44 69 06

Pour répondre à l’appel à projet « BiodiverCités » :

Virginie Hess, asbl, Fédération Inter-Environnement Wallonie +32(0)81 25 52 80

Rue-de-muraille

N’est-ce pas l’histoire d’une princesse qui contait ses malheurs à haute voix le long d’un mur et qui s’est trouvée fort surprise lorsque celui-ci s’est mis à lui répondre et lui venir en aide ? Comme quoi les murs ont peut-être des oreilles ! Et à qui sait les entendre, ceux-ci donneraient de très bons conseils... Ces pierres imbriquées les unes dans les autres à la façon d’un puzzle bien particulier ont vu et entendu bien plus de choses que nous ne pouvons l’imaginer. Entre histoire, nature et vie quotidienne, les vieux murs regorgent de multiples ressources. Tendons

éditeur responsable : PNPE Réalisation et mise en page : © PNPE - juillet 2010 Photos : PNPE Impression : ICR Imprimerie Imprimé sur du papier issu de forêt gérées durablement - C ertifié FSC

Ressource et Milieux naturels

De quels murs s’agit-il ? De murs en pierres, de murs en briques, de murs en schiste… Tous ces matériaux sont en fait issus de ressources locales et du travail des habitants sur leur territoire. Bien sûr, certains d’entre eux sont plus ou moins aptes à accueillir la flore et la faune locales, et d’autant plus s’ils sont âgés et fissurés… Ces vieux murs peuvent faire partie d’une ancienne bâtisse comme d’une « simple » clôture en pierres sèches bordant une prairie ou un cours d’eau.

Parmi les formes qu’ils peuvent revêtir : • des crêtes à cayaux, typiques de Blaton, dans la région Est du Parc naturel, • des fours à chaux, anciens bâtiments industriels, • des fermes et bâtiments anciens, • des ruines en tout genre.

Qui se cache dans ces vieux murs ?

Les vieux murs nous semblent parfois austères, ou sans intérêt direct, excepté de satisfaire à notre contentement visuel et de participer à la beauté et la mélancolie d’un paysage. N’étant que très rarement soumis à l’action de l’homme, ils deviennent de véritables havres de paix pour la biodiversité.

Crête à cayaux à BLATON


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Préservons les vieux murs by joris zenoni - Issuu