Poketudiant Mag - N°11 - Fév 2018

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SOMMAIRE À DÉCOUVRIR DANS CE NUMÉRO :

ACTUS-ECOLES La deuxième édition du ‹MUN’ Model united nations organisé à ENCG settat.

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LIFE-HACKS «BELIEVE in yourself» by Prof. Imane Rahj

P19


LEADERSHIP INTERVIEW EXCLUSIVE Avec Younes LAHIAOUI

P08

FASHION/DESIGN «La Double Croche» Bespoke musical shoes made-in-Rabat

P28

STUDENT-STORIES I’m not mature, so be it.

P23

ÉDITO Let’s try and define what love isn’t...

F

No other word in human language has been misconstrued, mistrusted, celebrated, worshipped, and cursed more than love. We all want love, right? But do we have any clue what love really is?

De mon côté, je saute juste sur l’occasion pour parler d’amour. A 26 ans, et à travers le petit chemin parcouru, plusieurs expériences d’amour déchu, et mes séances de deep thinking sous la douche, je pense en être au point de partager quelques déductions qui pourraient servir aux autres.

Pourtant, nous connaissons tous une chose à propos de l’amour, ça nous brise le cœur. L’amour nous fait pleurer. L’amour bouleverse nos vies sans demander notre avis.

évrier, mois de l’amour, as some love to call it. Chacun a un avis à ce sujet, de ceux qui courent acheter des fleurs et du chocolat, celles qui adorent se faire chouchouter et ceux qui critiquent l’endoctrinement occidental et cette société de consommation où l’on vit.

Chacun écrit sa propre histoire mais il y a tout de même des choses que j’aurais aimé savoir quand j’étais plus jeune. “This whole editorial approaches love in its romantic form, it’s not the only form of love that exists, nor the best, but it’s the one I can relate to the most. Yes, I know I am a sensitive dude (laughs) if that bores you, let us meet for my next editorial next month!“

L’amour est comme une brume qui nous entoure, mais qu’on n’arrive pas réellement à saisir.

L’amour nous guérit et nous fait du mal, parfois par un seul et même regard. Qu’est-ce que l’amour ? Comment le vivre ? Et comment le garder (ou pas) ? I’m learning myself while writing this, so I’m here thinking; since defining love has shown to be so hard, we should maybe define what love isn’t. Essayons de comprendre ce que l’amour n’est pas:

SUITE =>

3 | POKETUDIANT Mag N°11


Love is not effortless: Être en couple, c’est faire des efforts. I lost someone I cared for and who cared for me for quite a long time, because we didn’t fight for each other the right way. Mais je pense qu’on en est sortis avec la même réalisation, next time I won’t let that happen. Quand on tient à une personne et qu’on est tous deux sûrs de vouloir partager notre quotidien, on doit tout de suite se mettre au travail pour arriver à s’entendre, à s’excuser, à se comprendre, à se dépasser, à se donner. Butterflies in the stomach are beautiful but they won’t sustain your couple: La vie et ses distractions, notre vécu et notre éducation, nos convictions et principes, et autres complexités essayeront parfois d’étouffer notre amour. L’amour est une guerre. Pas l’un contre l’autre, mais l’un pour l’autre. Dans une relation, il faut se battre contre toutes ces petites habitudes qui vous empêcheraient de vous battre. Et cela pourrait concerner nos propres fautes et insécurités qu’on a toujours essayé de prétendre inexistants.   “Relationships fail because people take their own insecurities and try and twist them into their partner’s flaws” - Baylor Barbee Tu dois travailler très dur pour ce que tu aimes le plus.

Love is not sex : D’une manière ou d’une autre, l’amour et le sexe se sont vus entrelacés comme un bretzel Strasbourgeois. Pourtant, tout comme une position de Kama Sutra, penser que l’amour est égal au sexe te laissera à plat sur ton visage, le pantalon coincé à tes chevilles. Le sexe est appréhendé de manière très peu saine, et ressemble plutôt à un stand de Pancakes : chauffer, consommer, et poursuivre sa ballade en moins d’une minute et demie. Le sexe n’est pas l’amour. Aujourd’hui, le sexe est devenu l’échappatoire le plus facile pour éviter l’amour. Alléger toutes nos insécurités, peurs et douleurs, dans un moment d’évasion qui, une fois achevé, ne contribue en rien pour évincer nos douleurs. Le sexe est une des manières essentielles pour exprimer son amour, l’utiliser comme chemin vers celui-ci sera rarement fructueux.

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Love lost, love found. Love is no place for helplessness, love shouldn’t be under constraints, love should always be kept a choice and finding a soulmate shouldn’t be considered as a final destination. L’amour ne nous complète pas. Non, l’amour devrait nous défier et nous inspirer à travailler sur notre incomplétude. D’après des études scientifiques, si le concept d’âme sœur existait, chacun de nous aurait environ 1 milliard 600 millions potentielles « âmes sœurs ». Réfléchir de cette manière ne veut pas dire qu’il faut être indifférent et manquer d’attention ou d’affection mais plutôt le contraire, qu’il faut chérir passionnément son partenaire en ayant à l’esprit que cette personne n’est vraiment pas coincée avec nous. Mais plutôt qu’elle est là par pur amour, et que si les choses venaient à échouer, chacun suivrait son propre chemin. And that wouldn’t be bad either, you would have made the most of your time together, while not taking the other party for granted. If you end up getting split up, at least you would have loved truly. On déteste les ruptures, par nature et on grandit avec cette phobie de perdre les gens qui nous sont chers, but sometimes the best option is to let go and you’d have to look within you for the strength necessary to rise from the broken pieces and go on looking for yourself. You’ll surely end up meeting one of those 1.600.000.000 birds flying around out there.

Y

ou’re living your young years, do not think too much, do not have too many expectations, learn about yourself as much as you can, love truly when it feels good, use common sense and fight for relationships you believe in and don’t hesitate to forget and go on with your life every time you come to the conclusion that it’s really (REALLY and sadly) the last resort… Et puis, joyeuse Saint Valentin....

Nawfal Ouaadil

Directeur de Publication


Intissar Karima AOUADA "IKA COACH" Aymen CHERQI *ENCG *Casablanca

Alaa Al Kahf *ENCG *Casablanca

Dr Bahaeddine LAZHAR *Médecin Militaire

CONT RIBU TORS Imane RAHJ *Prof Universitaire *ENCG

Walid CHERQAOUI *TBS *Toulouse Younes EL HAMIDI *Université Mohamed V *Rabat

Jihane GHAYAT *ENCG *Casablanca

Inchirah KOSSABY *Faculté de Médecine dentaire de Casablanca Abdelhak BENATHMANE *ENCG *Settat

N ° de dépot légal : 12/20 ISSN: 2605-5767 Publié par : MIND7 Tirage : 10.000 Exemplaires.

Chadi CHAFI Armand TAMAFOUO *ISCAE *ENCG *Casablanca

Imprimé chez :


La première impression est plus cruciale que ce qu’on nous laisse croire :

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u as déjà eu du mal à te connecter avec quelqu’un, il y a des chances que ça provienne d’un blocage chez l’un d’entre vous lié à un de ces facteurs : la timidité, la conscience de soi, le cynisme, la fierté, la compétitivité, la jalousie, ou l’arrogance. Selon Entrepreneur.com, vous pouvez vous connecter avec presque tout le monde en un instant si vous pouvez apprendre à franchir ces obstacles personnels. La première étape c’est de maîtriser la première impression. Une recherche a démontré que la plupart des gens décident s’ils apprécient quelqu’un ou pas après seulement 7 secondes de rencontre. On passe donc le reste de la conversation à essayer de justifier notre jugement initial. Moralité : Essayer au maximum de donner une bonne première impression, mais aussi se rappeler que la manière dont nos cerveaux fonctionnent affecte grandement nos jugements, cette seule prise de conscience te permettra de réfléchir à deux fois aux raisons pour lesquels tu apprécies (ou pas) telle ou telle personne.

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The Michelangelo Phenomenon Shows How a Romantic Partner Can Bring Out Your Best

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’entrepreneur et coach en développement personnel à succès, Jim Rohn avait déclaré que nous sommes la moyenne des cinq personnes avec qui nous passons le plus de temps. Si l’un de ces cinq est un partenaire romantique, alors son influence sur toi est probablement plus conséquente 7it tadewez m3ah bzzaf dial lwe9t. Et ce n’est pas mauvais. En fait, le phénomène Michelangelo prouve carrément le contraire. Le phénomène Michelangelo a été introduit comme terme dans une étude publiée en 1999 dans le « Journal of Personality and Social Psychology ». Ce concept «décrit les moyens par lesquels le soi est façonné par les perceptions et le comportement d’un partenaire proche.» Le nom provient de la comparaison de ce partenaire à un sculpteur, qui t’aide à te former pour devenir ce que tu considères comme « ton idéal ». «J’ai vu

l’ange dans le marbre et j’ai sculpté jusqu’à ce que je le libère», avait affirmé MichelAnge à propos de sa sculpture, le « David ». Hir houa hna, nta houa le bloc de marbre, et ton partenaire houa l’artiste. La vision exemplaire que ton partenaire a de toi doit correspondre à la vision exemplaire que tu as de toimême. Ce partenaire peut alors être la voix de soutien dont tu as besoin pour te rapprocher de ton idéal. De cette façon, tu es en fait l’artiste qui taille ce bloc de marbre et ton partenaire t’encourage à l’écart, mais la métaphore fonctionne tout de même ici encore. Mais toute influence n’est pas nécessairement bonne influence. Selon une étude de 2016, le phénomène « Myrtilles » -originally Blueberry- est le contraire du phénomène Michelangelo, et il dit que dans les couples où les partenaires sont interdépendants, ils font ressortir les pires qualités de l’un chez l’autre.


INFOMASHUP Deux partenaires qui partagent les mêmes objectifs, s’encouragent mutuellement que ça soit de façon consciente ou inconsciente, voici un exemple : le moi idéal de Imane serait une personne super sociable - quelqu’un d’un peu plus extraverti et chaleureux que ce qu’elle est aujourd’hui. Hamid, le partenaire dial Imane, 7it kay 3refha meziane peut inconsciemment réagir positivement lorsque Imane agit d’une manière qui correspond à ce but. Par exemple, Imane prend la parole pour partager une charmante petite histoire avec un groupe de gens, ce qui la rendrait habituellement un peu anxieuse, et Hamid commente positivement. Hamid peut aussi, consciemment et directement, créer une situation qui l’aiderait à accomplir cet objectif : Il peut faire référence à une histoire mignonne qu’Imane a en rapport avec une conversation plus large, pour donner l’opportunité à Imane de se lancer. Encourager son partenaire à aller vers son idéal est différent de l’encourager à devenir l’idéal qu’on a de lui en tête. On ne peut pas transformer une personne en ce qu’on souhaite qu’elle soit, à moins que ce soit ce qu’elle veut être, elle aussi. La magie du phénomène Michelangelo réside dans l’alignement des objectifs communs : deux partenaires définissent de la même manière l’idéal de l’un et de l’autre, et tous deux s’entraident pour faire de cet idéal une réalité.

Ce jeune homme qui souffrait d’un Déjà-Vu continu :

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ans l’édition 2014 du Journal of Medical Case Reports, les médecins ont décrit une personne avec une maladie très étrange : un homme de 23 ans qui se plaignait d’un effet de déjà-vu constant. Au moment où les médecins l’ont vu en 2010, l’étudiant britannique connaissait déjà un sentiment constant, débilitant d’avoir tout vu et tout connu auparavant et ce, durant trois années complètes. Au début, ces expériences duraient seulement quelques minutes, mais au fil du temps elles sont devenues plus longues et plus intenses. Par exemple, il a raconté aux médecins qu’il est allé en vacances dans un endroit où il avait été auparavant et qu’il avait tout de suite eu la sensation terrifiante qu’il avait été « pris au piège dans une boucle de temps ». Finalement, il s’est juré d’arrêter quelques activités comme regarder la télévision, écouter la radio, ou encore lire des journaux et des magazines, car tout cela semblait comme des informations qu’il avait déjà rencontrées. Les scientifiques savent

que certaines maladies neurologiques comme la démence ou l’épilepsie peuvent provoquer une sensation répétée de déjà vu, mais l’homme en question avait une santé mentale très saine. A l’exception d’une anxiété sévère liée à une germaphobie, qui l’amenait à se laver les mains constamment et prendre deux à trois douches par jour et que les médecins ont soupçonné être la source de ses malaises. Si cela est vrai, ce serait le premier rapport publié de déjà vu persistant causé par l’anxiété. Malheureusement, le rapport du cas n’a pas été publié avec le nom du patient, man9edrouch n3erfou 7ta wach fatou l7al oula son déjà-vu persiste à ce jour.

Iwa lay jib li yfhemnaaa :D 7 | POKETUDIANT Mag N°11


QUEST FOR SENSE

ENTREPRENEU

INTERVIEW EXCLUSIVE

B

onjour Younes, comment s’annonce 2018 pour toi ?

Très excitante ! De très beaux projets en lancement et de belles rencontres en perspective.

Parle-nous un peu de ce que tu fais dans la vie, qui est Younes Lahiaoui pour ceux et celles qui ne le connaissent pas encore. Toujours difficile de se présenter, mais j’aime l’idée de faire plusieurs choses à la fois, qui servent la même mission. Disons que je suis dédié au sujet du développement personnel, avec une mission d’accompagnement des individus et des groupes, dans l’expression de leur plein potentiel. Et cela peut prendre plusieurs formes, comme l’édition de NAFS Magazine, l’animation de conférences et de séminaires, l’enseignement universitaire ou encore, la pratique du coaching en entreprise et au cabinet.

Quels souvenirs gardes-tu de tes années d’études ? Magnifiques ; comment peut-il en être autrement ? Les années d’études universitaires sont souvent des années de libération, d’individuation, de prise de responsabilité et de cheminement vers l’âge adulte. Je n’ai pas échappé à cette règle :)

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Younes Lahiao Plongez dans votre «YOUNIVERSE»


URSHIP

oui

SELF-FULFILMENT

Tu as occupé des postes importants dans l’industrie de la publicité à Londres et à Casablanca, comment est-ce que tu t’es décidé à poursuivre ton parcours entrepreneurial ? J’ai eu en effet plusieurs vies avant celle-ci, dont mon parcours dans le monde de la communication, auquel je dois énormément en termes de rencontres et d’apprentissage. Mais comme on dit, « Nous avons deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une seule ». Il me semblait vital à un moment de ma carrière de voler de mes propres ailes et de m’engager corps et âme aux métiers de développement personnel, car c’est ce qui correspondait le mieux à celui que j’étais devenu.

Parle nous de Nafs Magazine et de ce qu’il peut apporter à l’étudiant qui le lit ? Avec NAFS Magazine, une nouvelle aventure est née. C’est le premier magazine au Maroc dédié à ce que j’appelle nos vies intérieures. Le focus est sur l’épanouissement personnel et professionnel, via 3 axes majeurs: la psychologie, le développement personnel et la spiritualité. C’est un véritable outil de travail, pour le manager, le jeune actif mais aussi, naturellement pour l’étudiant, car il est riche en success stories, en conseils stimulant et en sagesses du monde, qui peuvent inspirer tout un chacun, au-delà de l’âge ou des catégories sociales.

T

es séances de coaching de groupe, l’expérience YOUniverse ou encore les meetings Coach’In Café, connaissent déjà un succès international, et les gens qui en sortent décrivent des moments envoutants et riches en émotions. On sent aussi que tu prends beaucoup de plaisir dans ce rôle de Coach/Influencer, parles nous de cette réussite et de tes projets futurs. L’une des questions qui me passionnent le plus est celle de l’impact que chacun de nous pourrait avoir sur son petit monde. Tous les modules que j’anime ont ce point comme question centrale. Et lorsque les gens, pendant ces séminaires, touchent du doigt leurs talents, leur Verbe, leur lumière, il se passe comme un déclic en eux et qui parfois, leur permet d’aborder la vie de manière plus inspirante et plus écologique pour eux.

LEADERSHIP


What would be your definition of happiness, of success?

O

n a demandé à notre communauté d’étudiants de te poser quelques questions, et on a relevé que beaucoup d’entre eux qui ont assisté à tes conférences te comparait à un « modern times messiah », une âme en accordance avec elle-même, un brillant story-teller au jeu de piano impeccable, qu’en penses-tu ? Ces termes me flattent et flattent largement mon ego :) J’accueille et je remercie. Mais je pense en même temps qu’il faut tout relativiser et se poser plutôt la question suivante : qu’est-ce que j’ai dit ou fait, et qui a touché des qualités déjà présentes chez les gens ? Autrement dit, on ne peut être inspirant que pour des personnes déjà inspirées et prêtes à être emportées et reconnectées à leurs rêves.

Parle-nous de l’Machta, cette brosse à cheveux marocaine qui raconte son histoire, donne ses avis et challenge les schémas de pensée ? :) L’machta est une forme d’allégorie du Marocain moderne. Ce bout de plastique a maintenant une âme, un mode de pensée et un ton propres. C’est probablement l’objet le plus démocratisé au Maroc, et celui qui a réussi à s’imposer dans chaque foyer marocain. Le premier épisode a été posté le 1er août 2017 sur ma page Facebook et depuis, nous en sommes maintenant au 45ème. Il parcourt le Maroc et le monde, et s’exprime sur les sujets qui lui tiennent à cœur.

Et bien figurez-vous que je n’en ai pas ; et si par arrogance je pensais un jour l’avoir, je ne le partagerais pas :) Le bonheur est une quête, plus qu’un état permanent. Cette quête est propre à chacun, et le bonheur n’a pas de recette universelle, sinon ça se saurait. Certains le trouvent au travail, d’autres dans le don, le partage, la communion, et d’autres encore dans l’expression de leurs talents. J’adore cette citation d’Aristote, qui apporte un petit bout de réponse : « Là où vos talents et les besoins du monde se rencontrent, là se trouve votre vocation. »

Que conseillerais-tu à l’étudiant marocain en général? Simplement de vivre pleinement l’expérience estudiantine et de ne pas perdre de vue l’essentiel. Rester qui l’on et garder sa liberté intellectuelle. Penser pour soi-même et respecter la différence de l’autre. Identifier ses peurs, les accueillir puis s’en libérer.

Finalement et en tant que professionnel du domaine, que penses-tu de Poketudiant Mag ? En 3 mots : fraîcheur, inspiration et proximité avec l’étudiant. Notre jeunesse est notre trésor le plus précieux et a besoin d’être accompagnée, stimulée, encadrée. Poketudiant Mag joue ce rôle de présence si précieuse. Mille bravos et très belle continuation.

LEADERSHIP


T

aleb m’hanser

« Je selfie, donc je suis »

P

ar ce dimanche pluvieux et déprimant -saison hivernale oblige-, Taleb M’hansser s’ennuie. Les échoppes sont généralement fermées ce jour, il ne sait que faire. Alors il décide de surfer sur le web, de passer les heures de cette journée interminable sur les réseaux sociaux. Ce vagabondage virtuel, si on puit dire, lui a révélé tant de choses… morbides. Sur son fil d’actualité, Taleb s’aperçoit que son cercle d’amis, de followers ou de fans – qu’importe l’appellation !-, se caractérisent par un exhibitionnisme sans pareil. Ceux-là, sous on ne sait quelle pression, se sentent acculés à exhiber leurs avoirs, railler leur quotidien, s’improviser en coachs, en donneurs de leçons, en prédicateurs, etc. Bref, ces personnes réclament un certain droit dont la légitimité devrait fortement être discutée par les juristes et décideurs politiques : le droit à l’ineptie. Pis encore, le numérique, le web ou le digital – tant de mots à la mode- aliènent ces

personnes en les poussant à embrasser l’indifférence car, se demande Taleb, ces gens- se réunissent-ils encore en famille pour revoir un film de leur progéniture ou leurs ancêtres ? Feuillent-ils par moments des albums de photos ? Et surtout, s’émeuvent-ils en les regardant avec insistance ? Pour Taleb, la réponse est patente. Malheureusement, en capturant un instant, les citoyens ne prennent plus plaisir à le vivre comme il se doit mais ils vivent un leurre : la promesse de revenir un jour à leur pellicule…

certainement pour l’effacer et faire place à autre, faute de stockage suffisant. C’est dire qu’ils entrent dans le cercle vicieux de l’entassement des instants. D’ailleurs, même Taleb se reconnaît parmi cette catégorie de personnes. Paradoxal, oui…

B

ref, le cogito cartésien est révolu. Aujourd’hui, il serait plus judicieux d’user de l’assertion suivante : « je selfie, donc je suis ».

à suivre...

WRITTEN BY : Walid CHERQAOUI

11 | POKETUDIANT Mag N°11


EMSI fait désormais également partie des établissements du réseau africain Honoris United Universities.

U

n fonds d’investissement britannique nommé Actis (www.act.is), avait annoncé en 2014, le lancement d’une initiative unique dans le secteur de l’enseignement supérieur privé en Afrique, Honoris United Universities (www. Honoris.net).

Honoris United Universities est le premier réseau panafricain* d’enseignement supérieur privé qui fusionne le savoir et les pratiques des institutions pionnières dans leurs pays pour former un nouveau profil de lauréats Africains capables de soutenir la croissance exponentielle du continent. *Panafrican : Relatif à toutes les nations africaines. Le poids d’Honoris United Universities • 7 établissements • 48 campus • 27.000 étudiants • Plus de 55.000 diplômés • 9 pays africains • 30 villes • Plus de 40 nationalités • Plus de 100 diplômes • Plus de 50 partenariats en Europe et aux Etats-Unis • Sciences de la santé, ingénierie, IT, business, droit, architecture, éducation… Le premier investissement d’Actis dans l’éducation s’est fait en 2014, avec l’acquisition du groupe Université Centrale, groupe pionnier de l’éducation postsecondaire en Tunisie. En 2016, la plateforme s’est développée au Maroc grâce à son investissement dans l’Université Mundiapolis. Puis en 2017, elle renforce sa présence à travers un partenariat avec l’EMSI, Ecole Marocaine des Sciences de l’Ingénieur, principale école privée d’ingénieurs du pays. Actis annonce également l’expansion du réseau Honoris United Universities en Afrique du Sud, en concluant un partenariat avec le Management College of Southern Africa, plus connu sous le nom de «MANCOSA» et la REGENT Business School. Actis a également investi plus de 500 millions de dollars au cours des dernières années dans le secteur de l’éducation en Chine et au Brésil. A la tête d’Honoris, Luis Lopez au poste de Président Directeur Général. Après avoir eu une contribution majeure dans la construction du réseau Laureate International Universities (dont fait partie l’Université Internationale de Casablanca) pendant 13 ans dans plusieurs pays et continents. Il a dirigé les opérations mexicaines, brésiliennes et d’Amérique centrale avant d’être nommé Directeur Général de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Asie et de l’Afrique (EMEAA). Honoris United Universities veut à travers ses lourds investissements former des entrepreneurs, des leaders et des professionnels, capables d’accompagner l’expansion que connaît le continent Africain et souhaitant impacter positivement les sociétés et les économies de demain.

ACTUS-ECOLES


C

’est à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Settat que se tiendra la deuxième édition du Model United Nations du 23 au 25 Mars prochain. MUN-ENCG Settat sera une reprise du fameux Model United Nations, la simulation de l’Assemblée générale des Nations Unies qui vise à sensibiliser les jeunes étudiants de parts et d’autres du pays, aux grands enjeux mondiaux. La conférence s’organisera en plusieurs commissions qui se réuniront simultanément pour débattre des thèmes inscris préalablement à l’ordre du jour et rédiger des résolutions qui seront débattues lors de l’Assemblée Générale. Le concept de modélisation des Nations Unies est très ancien puisque les premières conférences de ce type se sont déroulées dans les années vingt. Après la création de l’ONU en 1945, le succès des MUN, n’a pas tardé à exploser et s’est littéralement transformé en

ENCG Settat : Quand de jeunes étudiants siègent à la place de représentants internationaux et diplomates des nations unies un véritable mouvement qui s’est largement répandu dans les universités et les écoles internationales anglophones du monde entier. Ce succès fulgurant est dû à l’originalité, l’efficacité et le bon impact du MUN sur les participants, et c’est pour cette raison que nous sommes très motivés à instaurer le concept au niveau de notre école. Thématique : “Education : A global issue from reducing extremism to sustainable development” Au fil des années les thèmes d’organisation se diversifient, l’édition à venir concernera l’éducation

comme moyen global pour réduire l’extrémisme, les délégués des différents pays vont débattre les vertus de l’éducation pour remédier à la pluralité de problèmes internationaux auxquels l’homme d’aujourd’hui fait face et devront trouver des solutions durables afin de promouvoir les valeurs constitutionnelles de l’ONU étant : maintenir la paix et la sécurité dans le monde, développer les relations amicales entre les nations, réaliser une coopération internationale entre tous les sujets de l’ONU et devenir un centre d’harmonisation mondial. OBJECTIFS Lors de ce séminaire de 3 jours, nous avons pour objectif d’apprendre aux délégués à débattre et à défendre leurs positions et leurs idées. Mais également de comprendre ce qu’est l’organisation des Nations Unies, ses commissions, ses responsabilités et son fonctionnement. Le MUN

est l’occasion propice pour prendre plaisir à jouer le rôle d’ambassadeurs, délégués, présidents ou huissiers et aiguiser le sens des responsabilités et de l’appartenance des participants en les poussant à travailler en équipe et à défendre les intérêts d’un seul et même pays. Notre principal fondement est d’encourager les participants à faire des recherches, se documenter, rédiger et parler en public, suivre des règles et des protocoles chose qui impactera grandement leur personnalité. Sans oublier de faire de nouvelles connaissances avec les étudiants de différentes écoles et universités nationales et internationales. Si vous souhaitez prendre part à la deuxième édition du MUN ENCG Settat, suiveznous sur notre page Facebook : MUN-Model United Nations ENCG Settat. Le formulaire d’inscription en ligne sera partagé prochainement. WRITTEN BY : Abdelhak BENATHMANE

Conférence: «comment Vivre de sa passion»

à l’ISCAE le 28 février. Vous êtes jeunes, vous vous posez mille et une questions sur votre avenir. Vous n’avez certainement pas envie de passer toute votre vie à exercer un métier que vous n’aimez pas. Alors cette conférence est faite pour vous. « Comment vivre de sa passion ? » est un événement organisé pas des jeunes ambitieux, passionnés par leurs différents métiers et soucieux de partager leur expérience avec d’autres jeunes afin de les aider à découvrir leur vocation, et pouvoir en vivre. La conférence est entièrement gratuite, et vous aurez l’occasion de rencontrer des jeunes comme vous, avec qui vous pourrez partager vos rêves et vos passions, tout en construisant votre réseau. WRITTEN BY : Armand TAMAFOUO

13 | POKETUDIANT Mag N°11


Le lait et les produits laitiers reprĂŠsentent un sujet de polĂŠmique dans le monde entier. Entre des recommendations gouvernementales non soutenues scientifiquement et des mĂŠdecins de plus en plus nombreux qui mettent en garde contre les consĂŠquences dramatiques d’une consommation rĂŠgulière, qu’elle est la place des produits laitiers au sein d’une alimentation ĂŠquilibrĂŠe ?

Depuis quand l’antinaturel est devenu l’essentiel ? L’Homme est le seul aĚ€ consommer le lait d’une autre espeĚ€ce et l’adulte humain est le seul aĚ€ consommer du lait apreĚ€s sevrage. Ceci pourrait eĚ‚tre expliqueĚ par l’image de marque dont il beĚ neĚ ficie : -Eneffet,IlestdoueĚ d’unecoul eurblancheconnoteĚ eaĚ€laviee taĚ€lapureteĚ đ&#x;˜‡ ; - Ses publiciteĚ s passent en boucles aĚ€ la teĚ leĚ et aĚ€ la radio ; - et il beĚ neĚ ficie d’un grand soutien aupreĚ€s des gouvernements et organismes internationaux tel que la FAO et l’OMS.

Consommation des produits laitiers et : 1. Ballonnement abdominal, douleurs abdominales, gaz intestinaux, constipation, diarrhĂŠe ; Plus de 75 % de la population mondiale ne posseĚ€de pas les outils neĚ cessaires pour digeĚ rer le lactose ; un sucre exclusif aux produits laitiers !! Le 4/1 restant a des anceĚ‚tres qui ont subit une mutation geĚ neĚ tique il y’a aĚ€ peu preĚ€s 10.000 ans. En effet, aĚ€ partir de l’aĚ‚ge de 6 ans, l’Homme perd la capaciteĚ de digeĚ rer et d’assimiler le lactose.

14 | POKETUDIANT Mag N°11

Celui-ci passe intacte au gros intestin ouĚ€ il subira une fermentation responsable des douleurs et ballonnements abdominaux qui surviennent geĚ neĚ ralement aĚ€ partir de la 30eĚ€me minute du repas. 2. AcnĂŠ ; Le lait de vache contient naturellement des proteĚ ines et des hormones qui perturbent l’homeĚ ostasie cutaneĚ e des personnes preĚ disposeĚ s engendrant l’apparition et l’entretien de l’acneĚ . ArreĚ‚tez toute consommation de produits laitiers pendant un mois au minimum et vous allez remarquer vous-meĚ‚me la diffeĚ rence. 3. FragilitĂŠ des os ; Autrefois ideĚ aliseĚ pour sa teneur eĚ leveĚ e en calcium, le lait peut en fait eĚ‚tre mauvais pour la santeĚ de vos os. De nombreuses eĚ tudes ont reĚ cemment vu le jour et ont conclu que plus on consommait de lait plus le risque de fracture est eĚ leveĚ . Bien que plusieurs hypotheĚ€ses ont eĚ teĚ avanceĚ es, aucune d’entre elles n’a reĚ ellement expliqueĚ ce pheĚ nomeĚ€ne. (Vous imaginez qu’une fois la preuve trouveĚ e, elle deĚ truirait l’industrie laitieĚ€re).

RÉDIGÉ ET PENSÉ PAR DR. ACHRAF BAHAEDDINE LAZHAR

Lait et produits laitiers

Le calcium est le mineĚ ral le plus abondant du corps humain (environ %1 du poids) et participe aĚ€ plusieurs reĚ actions vitales : Un apport quotidien en est neĚ cessaire. Le tableau ci-dessous preĚ sente quelques alternatives veĚ geĚ tales pour assouvir vos besoins en calcium. 4. Cancer de prostate chez l’homme, Cancer du sein et de l’ovaire chez la femme ; Le lait contient une hormone de croissance appeleĚ e IGF1(Insulin-like Growth Factor1-) qui fait le bonheur des cellules canceĚ reuses. Elle subsiste dans les fromages fermenteĚ s et meĚ‚me apreĚ€s pasteurisation ou peu importe la transformation. 5. Diabète de type 1 chez l’enfant ; Chez les enfants preĚ disposeĚ s geĚ neĚ tiquement, les

LIFE-HACKS


formules de lait infantile à base de lait de vache seraient responsables de la perturbation de leur système immunitaire humain à l’origine du diabète de type 1. L’insuline bovine est naturellement retrouvée dans le lait et a une structure très similaire à celle de l’être humain. Après son passage dans le sang, elle est reconnue comme étrangère et est attaquée par le système immunitaire. Celuici, immature à cet âge, finit par la confondre à l’insuline humaine et produit des anticorps anti-Insuline humaine responsables de l’apparition du diabète de type 1.

Le lait cru et produits laitiers “Beldi” : Environ 30 % de la production laitière échappe à l’inspection des autorités. Il s’agit des produits dits “Beldi” : Lait, Yaourt, Lben, Raïb ... En plus des méfaits cités ci-dessus , le lait cru contient des millions de bactéries, des pesticides et bien d’autres produits toxiques très nocifs pour la santé.

la Finlande est le plus consommateur de produits laitiers au monde et détient aussi le record des diabétiques de type 1. Au total, bien que le lait contient beaucoup de nutriments difficiles à réunir en un seul aliment, il ne vaut pas ses nombreux méfaits et conséquences sur notre santé. Il a réussi à s’incruster au sein de notre quotidien et à virtuellement chaque repas ce qui fait de lui plutôt une tendance culturelle. Eliminer tous les produits laitiers de votre alimentation sera beaucoup plus difficile que vous le pensez, mais il va falloir le faire progressivement .

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LIFE-HACKS

Accompagnez-vous en douceur ! Apprendre n’est pas forcément synonyme de contrainte. Un schéma de contrainte n’est sûrement pas le meilleur schéma pour apprendre et produire efficacement. Un schéma de culpabilité l’est encore moins. Quelques conseils pratiques pour réviser serein. Connaissez-vous cet étudiant qui se lamente ? « Je bloque énormément dans mes révisions. Ça n’avance pas du tout depuis un moment. Les examens s’approchent et je commence à sérieusement stresser. Hier soir, je suis rentré chez moi après les cours avec une grande motivation pour réviser. Je me suis changé et j’ai pris mon casse-croute, prêt au travail. Mais non, mon attention s’est immédiatement reportée sur mille et une choses qui semblaient me solliciter. Comme si elles étaient plus urgentes à faire que les révisions que j’avais pourtant programmées. Au bout de quelques minutes, ma motivation a fini très vite par chuter. J’ai continué à faire n’importe quoi. La soirée avançait. L’heure du sommeil approchait J’ai commencé à culpabiliser. Je ne fais jamais ce que je dois faire ! Pourquoi ? Pourquoi les autres y arrivent mais pas moi ?… Quel enfer !! » Oui, c’est exactement le mot : ENFER. Et ce n’est sûrement pas une exagération, ni même une histoire singulière. C’est une histoire commune que vivent beaucoup d’élèves ou d’étudiants qui se sentent le « devoir » d’honorer des « contrôles » ou des « examens ». Quand on parle de devoir, de contrôle, d’évaluation, ou d’examen… on évoque généralement une situation pas très sympathique à vivre. Notre subconscient associe tout de suite ceci à une contrainte. Et si on finit donc par rejeter cela, c’est parce que ça réveille en nous un ensemble de peurs et de doutes.

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Ces peurs et ces doutes sont liés à notre estime de nousmêmes. Est-ce qu’on est assez intelligent ? Assez doué ? Assez débrouillard ? Très souvent les réponses ne sont pas rassurantes. Le simple fait de s’être posé ces questions nous a déjà fait perdre une bonne partie de notre efficacité.

Nos émotions conditionnent nos résultats, bien plus que la volonté. Avant donc de dire donc comment on pourrait sortir de ce calvaire répétitif, observons le processus d’obtention de n’importe quel résultat dans notre vie. L’être humain est traversé quotidiennement par des dizaines de milliers de pensées, la plupart d’entre elles inconscientes. Une pensée a le pouvoir de nous amener à un résultat. Systématiquement. Chaque pensée suscite instantanément en nous une émotion, percevable ou pas,


IKA COACH A la base, ces exigences, qu’elles s’imposent, ne sont que des « enseignements » qui viennent souvent de l’éducation (famille, école et entourage…) : « il faut » être le premier de sa classe, « il faut » avoir toujours de bonnes notes, « il faut » prendre modèle sur le comportement jugé idéal de ses frères et sœurs ou de ses voisins… Même dans des milieux sociaux qui n’ont que peu d’exigences envers leurs enfants, on peut trouver des personnes perfectionnistes qui se doivent un certain niveau de réussite sans lequel elles ne peuvent se sentir satisfaites. Cela dépend de l’histoire que chacun se raconte par rapport aux conditions et aux circonstances de sa vie. Certains réagissent par l’obéissance ; d’autres choisissent le chemin de la rébellion. Dans tous les cas, le milieu dans lequel on grandit a eu un rôle fondamental : il a joué dans le choix de nos comportements et donc dans la vie qu’on choisit de vivre.

en fonction de la force donnée à la pensée. Et ce sont bien nos émotions qui nous poussent à des comportements qui vont obligatoirement nous conduire à des résultats. Ces résultats sont donc l’effet produit en fonction de l’émotion ou de la résultante des émotions qui nous traversent. Et ceci, bien plus que la volonté qui a donné naissance à la pensée.

Face à « il faut, il faut »... Obéir ou se rebeller : libre choix ? Dans mon métier, je suis amenée à croiser parfois des cadres supérieurs dont l’estime de soi est anéantie. Quand je leur demande pourquoi, la personne m’avoue qu’elle se juge ne pas être à la hauteur. Et souvent, elle explique cela en disant, qu’elle n’a jamais atteint ses objectifs comme elle le devait.

Je parle bien de choix. Car malgré tout ce que j’ai expliqué plus haut, nous ne sommes pas les victimes de notre entourage, ni même de nos parents. Nos parents sont euxmêmes passés par une éducation qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Leurs propres parents ont eux-mêmes reçu leurs« leçons de vie » de leurs parents. Dans cette chaîne, tous ont fait de leur mieux avec ce qu’ils ont pu et ce qu’ils ont appris dans leur vie. Tous, sans exception, avec leurs peurs et leurs complexes qu’ils ont développés au fil du temps pour élever leurs enfants et faire d’eux de bons enfants, bien comme « il faut ». Les personnes qui croient ne pas vraiment avoir choisi d’être ce qu’elles sont, et qui préfèrent changer leur passé pour changer de vie, tombent dans le piège de la victimisation. Elles préfèrent subir leur destin au lieu de prendre conscience de leur pouvoir créateur. Celui-ci se révèle dans notre réaction face à ce que nous vivons : obéir ou se rebeller. Et nous serons toujours face à ces deux choix, tant que nous n’aurons pas vu qu’on peut laisser les choses être ce qu’elles sont sans s’y opposer. Car on peut accepter sans obéir ni se rebeller, et bien évidemment choisir indépendamment de ce conditionnement extérieur. Ce conditionnement est à prendre comme un cadeau : il n’est là que pour nous montrer ce qui nous convient vraiment en exerçant notre libre choix.

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LIFE-HACKS Un être épanoui est forcément plus productif. Lors d’une baisse de motivation face à la préparation des examens, comment s’en sortir avec une solution pertinente ? Les plus grandes entreprises de notre monde ont compris que l’être humain apprend plus vite et plus efficacement en s’amusant. L’entreprise Google par exemple met à disposition de ses salariés des espaces aménagés pour exercer des activités qui leur tiennent à cœur. Ces activités de ressourcement, ils n’ont généralement pas l’occasion de les accomplir ailleurs. Et si Google paye ses employés pour ce temps de divertissement, c’est qu’elle a apparemment bien compris qu’un être épanoui est forcément plus productif. Vous-même, rappelez-vous du dernier jeu vidéo auquel vous avez joué et que vous avez appris sans vous sentir frustré et contraint. Et vous aussi, vous comprendrez qu’évidemment apprendre n’est pas forcément synonyme de contrainte. Un schéma de contrainte n’est sûrement pas le meilleur schéma pour apprendre et produire efficacement. Un schéma de culpabilité l’est encore moins. En principe, les deux suffisent pour éloigner tout être humain de leur épanouissement personnel ou professionnel ou même de la réalisation de soi. Mais que faire donc quand des contraintes s’imposent? Quand notre école ne plaisante pas sur la nécessité d’obtenir des bons résultats pour faire preuve d’une bonne compétence ou même d’une intelligence élevée ?

La solution est simple, en théorie, à condition d’en prendre conscience et de la mettre en place avec la détermination de mesurer des résultats :

- Donnez-vous le temps et l’occasion de faire des activités qui vous font plaisir, avec une fréquence régulière (une fois par jour ou plusieurs fois dans la semaine). - Faites les choses pleinement quand vous êtes amenés à les faire. Avoir la tête dans les révisions quand ce n’est pas un moment de révision est contre-productif. Quand vous vous amusez, prenez le temps de vous amuser réellement et sans culpabilité. En culpabilisant, vous vous empêchez de respirer et vous vous sentirez étouffé et contraint une fois le moment des révisions venu. - Commencez tout doucement et graduellement. On passe difficilement de zéro heure de révision à quatre heures de révision par jour d’un coup. - Aidez-vous par une To Do List qui vous permettra de répartir grosso-modo votre temps sur ce que vous avez à faire dans la journée, en vous laissant bien le temps de faire autre chose que de réviser. - Etablissez un calendrier anti-chronologique de vos révisions : placez en premier la date de l’examen ou du contrôle et remontez jusqu’au premier jour de vos révisions. - Accompagnez-vous en douceur en voyant qu’à chaque moment de sa vie, on ne fait que ce qu’on peut faire maintenant. Et qu’on peut s’en servir pour s’améliorer dans le temps. - Et surtout, accordez-vous une récompense, chaque fois que le travail a été accompli.

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Believe in yourself

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o you ever have days where you wonder, is this all there is to it? What is my purpose? Am I ever going to find a sense of completion? Where can I find meaning? What will my legacy be? Have you ever felt ostracized by your own people, judged, criticized or even patronized for no legitimate reason? I have. And in those particular moments, the first thing that always fleets through my mind is to automatically think about quitting; “this is just too hard, too painful, what have I done to deserve this? How much more could I take?” Isn’t that right? But that’s a learned behavior, as deep inside of me, I know, at the end of the day that I am a fighter, a warrior. And no, I am not just a survivor, because you know what? I just won’t let anything or anyone knock me off course, I am just that fierce.

One thing I do realize, as time passes by, is how much having the right mindset is paramount. Anything in life that is worthwhile is literally something you have to be willing to fight for if you want to reap the benefits for many tomorrows. And yes, it is a beautiful thing to chant motivational mantras, but still, dreaming and believing are not enough. And that’s where a lot of people fall through.

first thing to do is to choose to not be a victim; that is actually the perfect time to sum up your courage and summon the will to fight with drive and passion, always reminding yourself that where you are right now is temporary; your future is still unraveling right before your eyes.

The truth is you have to work for it! You have to be willing to stand strong and sacrifice. That’s right! You need to accept the fact that you will probably be sacrificing your time, your energy, even your tears to fight. And for that, do anything in your will power, lay one brick at a time, focus on structure and order and keep everything in perspective to make things work.

When you do that, you will soon realize that, in the grand scheme of things, the discomfort you felt dealing with life’s challenges will turn out to be infinitesimal when you put next to it the infinite possibilities you have when you’re a dreamer working your way towards your distant vision. And don’t worry, motivation is intrinsic, you already have it within you! It is not a foreign concept nor is it dichotomous, it is but a little spark nurtured by your own internal forces.

But most of all, remember that you have to think consistent, and for that, discipline is key. There are no excuses. Don’t wait for good things to happen to you, make them happen! You want to live in service to the people surrounding you? You want to succeed in life? Well, then brace yourself and go work for it! Also, value yourself enough so you always have high standards for yourself and others. Because if you value yourself enough, you will never embrace the idea that you can’t achieve what you’re aiming at. If you feel like everything is going south, the

Imane Rahj is a professor at ENCG

So be fearless, be confident, be a fighter, be a winner! Write your own story and live up to your full potential, because you know what? I’ll tell you a secret…Nothing is unattainable! Now go and conquer the world!

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Faical Adali: NOT YOUR EVERYDAY ARTIST

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ot your typical infant story when you loved to be held, rocked, tickled, sung to, or read books with colorful pictures. Not even your favorite phase of playing peak-a-boo or hide under a scarf or blanket that marked Faical Adali’s childhood. As a child, unlikely to everyone his age, Faical used to get excited for a bunch of new colored pencils more than he would for new toys. The kid preferred to be left alone draining his energy on drawing over playing with friends. As hard it is to explain, he just fell in love with the smell of colors and with colors themselves. In other words, Faical was born an artist. As for now, three decades later, Faical still holds the same love for painting. But this time he paints for a purpose; exporting the Moroccan culture beyond the Northern African country’s clichéd image. Not only by developing the Moroccan Pop, but by giving it an identity through the use of original ideas and Moroccan dialect in his paintings.

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INSPI’


Back to his younger days, exactly in intermediate school, 14 y.o Faical Adali marked his official debut by reproducing historical pageants; the likes of Van Gogh and Picasso’s art pieces.

After he got his baccalaureate diploma, he only had one thing on his brain; integrating into Les Beaux Arts school. His first attempt wasn’t a successful one as he got rejected from Tetouan’s Les Beaux Arts, but the following year saw the determined kid’s dream come true, he got accepted in Casablanca’s BA school of art. It was his first big step in the world of art, something that filled his heart with ecstasy as his artistic self-esteem was growing bigger. “School was so fun that I even hated weekends. The four years spent in Les Beaux Arts forged my style and impacted my art positively”, said Faical. His works are exposed all over the world and are starting to be renowned in the artistic area. Speaking of which, his ongoing collaboration with EASTPACK sees his name hanging in Berlin’s hall of fame.

Faical is also very excited for being selected to expose his work in Russia for the Wold Cup, the selection was very tight, one artist only from every participant country. Which is quite a distinction!! He’s collaborated with several musicians by designing their albums. Hara Kiri project: a rap album by Mustapha Slameur

In a world full of violence and blood, he chose to spread love and colors. In short, Faical’s advice is as follows: “if you really love something, just do it. It will eventually love you back. Be Yourself, be original and create your own style.”


‫النهايات السعيدة‪،‬‬ ‫هل حقا يوجد شيءمن هذا القبيل؟‬ ‫سعيــــــــــــدة‬ ‫نـــــهايــــــة‬ ‫هل حقا توجد نهاية سعيدة؟‬ ‫هل عاش أحدهم حقا حيــاة‬ ‫توجــــت مبيتــــة فريـــــدة؟‬ ‫احــتــفــل بها األقــــــــارب‬ ‫وزغــــــردوا فــــــــرحـــــا‬ ‫باملنـــــاسبــــــــة املجيدة؟‬ ‫أم أن املوت دامئا ما كــان‬ ‫ذكـــرى عتــيــــــدة‬ ‫شديدة عىل األحباب‪،‬‬ ‫وعىل صاحب األمر مقيتة‪.‬‬ ‫حياتنا لعبة‪ ،‬نهتم بأدق تفاصيلها‪،‬‬ ‫تلهينا مشاكل‪ ،‬تحديات ومصاعب‪،‬‬ ‫ونهمل أنه ما من نهاية سعيدة لهذه‬ ‫الحياة البائسة‪.‬‬ ‫يسعى املرء دوما للكامل‪ ،‬يبحث منذ‬ ‫نعومة أظافره عن الحب‪ ،‬عن تحقيق‬ ‫النفس‪ ،‬عن السعادة‪ .‬يكرب‪ ،‬يتعلم‪،‬‬ ‫يكون صداقات‪ ،‬ويتعلق بالعائلة‪...‬‬ ‫ينىس أنه جاء إىل عامل قاس‪ ،‬ينىس أنه‬ ‫يعيش يف واقع مر لن تدوم فيه فرحته‬ ‫مهام طالت‪ ،‬فنهاية كل أمر تعيسة‪،‬‬ ‫وضحكته ستتبعها يف النهاية‪...‬‬ ‫غصة أو مشكلة عويصة‪.‬‬ ‫تراودين مؤخرا فكرة‪ ،‬رغم كوين من‬ ‫مشجعي اإليجابية والتفاؤل‪ :‬ندعو‬ ‫الله طوال حياتنا أن ميدنا بعمر مديد‪،‬‬ ‫وأال يحرمنا أحبابنا‪ .‬مل نفكر يوما أنه‬ ‫إذا ما استجاب لنا الله االمنية األوىل‪،‬‬ ‫فالثانية تلقائيا لن تستجاب‪ .‬إن الحياة‬ ‫هنا تفرض عليك اختيارا من اثنني‪:‬‬

‫‪STUDENT’S‬‬

‫إما أن يطيل الله عمرك حتى تشهد‬ ‫موت جميع من أحب قلبك‪ ،‬أو أن تكون‬ ‫أول مفارقيهم بعمر قصري‪ .‬إن فكّرنا‬ ‫يف الحالتني سنالحظ أن لكلتيهام قدر‬ ‫بئيس‪ ،‬لكلتيهام نهاية حزينة تت ّوج حياة‬ ‫كل من أعطاه القدر فرصة املرور بعاملنا‬ ‫ا لكئيب ‪.‬‬ ‫فأي قدر عادل ذاك الذي يفاجئ شابا يف‬ ‫مقتبل العمر مبرض عضال؟‬ ‫أي إنصاف يف حياة كتبت عىل صبية‬ ‫مفارقة والدتها قبل أن تتم العرشين؟‬ ‫أي عدل يف شاب يفارق حياته يف طريقه‬ ‫ليشهد مراسم حفل زفاف طال انتظاره؟‬ ‫أي رحمة تلك يف أم تشاهد فلذات‬ ‫أكبادها يعانون ويتأملون دون قدرتها‬ ‫عىل الحراك؟‬ ‫ويف نهاية املطاف‪ ،‬يصفون الحياة‬ ‫بالجميلة؟ بالله كيف أمكننا قول ذلك‬ ‫ونحن نشهد كل يوم فاجعة جديدة‪.‬‬ ‫أم أن قلوبنا تعودت وذاكرتنا ضعفت‬ ‫وما عدنا نحس باآلالم؟ أم أن الحياة‬ ‫أنزلت عىل أعيننا غشاوة وردية مزيفة‬ ‫تنسينا لونها املظلم الحقيقي؟‬ ‫هذه هي الحقيقة‪ ،‬إن الحياة التي‬ ‫تلهينا ما هي إال فرتة قصرية بائسة‪،‬‬ ‫تفرحنا وتبكينا‪ .‬ستمر مهام كانت‬ ‫سعيدة‪ ،‬وستنتهي بفاجعة تعيسة‪.‬‬ ‫فاملوت يا صديقي‪ ،‬مهام كانت ظروفه‬ ‫يبقى مصيبة يكرهها كل عاص وقديسة‪.‬‬

‫آالء الكهف‬

‫ ‪22 | POKETUDIANT Mag N°11‬‬


I’m not mature, so be it.

P

ast 9 p.m. My pizza delivery is here. I pay the guy, smile and get back inside, because let’s face it; why wouldn’t you smile at someone who brings you pizza?

As the sound of the engine is getting muffled by distance, I sit on my bed and try to write. Anything could do the thing, but I can’t. I’m probably out of inspiration or perhaps experience. I have lots of things in mind but I’ve made up with myself and forgave everything and everyone, and that’s why I can’t write; there’s no rage anymore, no cause I would defend, no emotion I would expatriate in words. As a river, I’m still. Or as a warrior that came back home, I know where I’m putting my feet. Is this what they call being mature? When I was 16, I have been avoiding using that word, and having arguments every time some «adult» would define it. «You’re not mature yet» or « that’s something you will understand when you’ll be mature», what does that even mean? I do realise that some people would just hide that empty chaos we burry inside of ourselves behind a word or two, mostly «maturity» and «adulthood». Does it mean talking/not talking too much? Being good at small talk? Chatting about weather and how much ONCF is giving a hard time for people who commute? Having a stable job? Accepting failure and living in that historical rhythm of being which is closer to the non-existence? I don’t know. Some people are just not ambitious, somewhat not excited about life. They could’ve had that fire but lost it at some point all along the way. They’re not curious anymore and mostly pretend to know it all; a typical image of an « adult» that has forsaken the « unanswered questions» path for a « stability» path. Would you blame him, because you « think» people have a choice in the life they’re living? Was it even his fault?... You see, there are

STORIES

WRITTEN BY : Inchirah KOSSABY

lots of destinies that remain unexplained; those Jewish families who got burned to death in Hitler’s Holocaust only because they lived between 1941/1945 as Jews, that kid with an extra chromosome or a congenital disorder, that aborted foetus, that guy who got fired from his job because a machine has taken his place, or even those jobless scholars who surrender for being low payed employees in order to survive.

Y

ou see, the thing is, a pawn doesn’t choose to be in the front row in a chess game, he doesn’t choose not to go back nor the fact that he will be replaced the moment he’s advanced to the eighth rank. Those are the rules. Analogically, there’s no use of judging someone who only talks about superficial subjects; there are lots of things that remain unexplained, even to those people themselves. Perhaps you’ve been privileged to spend hours in the library learning about quantum mechanics/ number theory/ history and all of that, while your parents are having a hard time making a living, so that you can go to that library. Perhaps, maturity is when you choose to accept and dive into your faith, other than hesitating on whether it’s ambitious or not and stay undecided for the rest of your life, with the «what if» questions. At least give it a shot, whatever it is. Though the «what if» is something you wouldn’t stop yourself from; somewhat a human nature as Robert Frost has beautifully written in his poem « The Road Not Taken». At last, none of this matters, really, a checkmate is a checkmate, whether it’s done by a queen or a pawn. Either you’re mature or not, it will end someday. My pizza is getting colder, it wouldn’t be mature to eat a cold pizza, now would it?

ARTWORK BY : Max Gilardi

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J’ai encore quelques certitudes...

D

epuis que le printemps a tiré sa révérence et que l’été s’installe dans le terrain vague en face de la loge de la veuve du concierge, il me grignote, petit bout par petit bout, comme une tablette de chocolat que l’on veut faire durer le plus longtemps possible. Il est sans gêne et sans pitié, il gîte et mange sans invitation. La journée je le sens, tout près, il m’épie. Grand et beau, il a la quarantaine et tous ses cheveux. J’aurai aimé qu’il m’emmène à l’école pour que je puisse me vanter d’être la fille du seul papa non-chauve de l’établissement. Pour la plupart, les pères de mes camarades sont d’une laideur désagréable, ils n’ont plus rien sur la tête et dans le cas échéant, il ne leur subsiste qu’un champ décrépi ayant perdu toutes ses couleurs pour s’habiller d’un blanc sale moins blanc que le blanc des pellicules semées un peu partout du fait des shampoings trop espacés et des douches trop facilement reportées, ils sont tous dégoutants et ne sourient jamais. Mon père lui n’est pas comme eux, il me sourit en ce moment-même, et il sent bon. Si l’amour avait une odeur ce serait celle-là, ce serait la sienne. Il m’a donné une pièce toute belle, étincelante, une pièce de 10dhs. Rien que ça ! Il a dit que je pouvais m’acheter ce que je voulais avec, que je pouvais même la dépenser en une seule fois. Je l’admire, elle a quelque chose de plus que les autres pièces : celles que l’épicier me rend, celles que ma mère a dans son portemonnaie, celles que la maîtresse me donne pour lui ramener dix msemnat sur mon chemin vers l’école. Elle est éblouissante et

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je suis éblouie. Le temps de revenir à moi, mon père n’est déjà plus là. Je suis seule, dans mon lit, et je le sens qui m’épie encore une fois. À chaque fois que je me réveille je le sens qui pose ses globes oculaires sur moi. Salaud de moustique. Je le déteste, je le hais, c’est mon ennemi numéro 1 après moi, il est perfide et mauvais, le plus mauvais des moustiques qu’ait connu l’Histoire des moustiques. Pourtant ce n’est qu’un insecte, tout comme ce n’était qu’un rêve. Je me gratte jusqu’au sang en pensant à mon songe, mais je ne sens rien, une douleur me sert le cœur, cette douleur est plus forte que toutes les autres et je ne sais pas si je pourrais continuer à vivre sans savoir si mon père est chauve ou pas. Je n’adresse pas un mot à ma mère ce matin-là, je lui en veux. D’abord parce qu’aujourd’hui c’est journée de prévention médicale à l’école et qu’elle ne veut pas me garder à la maison, ensuite parce que je sens qu’elle me juge trop jeune pour faire la rencontre de mon père, elle a certainement peur que je ne fasse pas honneur à l’éducation qu’elle m’a promulguée, que je me lèche les doigts après avoir mangé, ou que je me mouche avec mes vêtements et que je lui fasse honte. Pourtant j’ai passé l’âge, j’ai 8 ans, et nous pouvons désormais avoir une discussion d’adulte à adulte. Mais ce ne sera pas pour maintenant, maintenant je suis occupée à lui en vouloir et à penser à ce qui m’attend. Je marche d’un pas extrêmement lent espérant remettre au plus tard le trousseau d’examens médicaux qui m’attend, mais l’inévitable se produit et je finis par arriver. En retard. Mais aujourd’hui, l’on est indulgent,


comme on est gentil avec un condamné avant que ne tombe le couteau. Ma maîtresse d’arabe se précipite vers moi lorsqu’elle me voit rentrer. Elle ne veut surtout pas que je sois laissée de côté, que je sois exclue. Elle veut que je sois traitée comme mes amis. Pour une fois. Elle m’entraine vers un médecin qui s’occupe des moins de 10 ans. Les poitrines naissantes de mes aînées lui font peur, par les temps qui courent il n’a pas besoin de suspicions, pire d’accusations, il suffit d’une maladresse pour passer pour le pervers de service. Le puritanisme est poussé à son plus haut point à une époque où trop n’est toujours pas assez. Stéthoscope, cœur. Marteau, genou. Thermomètre, bouche. Chaque chose à sa place, chaque chose en son temps. Ce n’est ni l’endroit, ni le moment de pleurer mais pourtant c’est ce que je fais. C’est au tour de la maîtresse de français de faire son entrée en scène, elle me sermonne devant tout le monde, rajoute à mon humiliation publique. Elle me remet aux mains d’un autre médecin, une femme, et la prie de se charger de moi. Elle accepte, comme si elle lui octroyait une faveur, comme si je ne le méritais pas. Elle me méprise j’en suis sûre. Heureusement son téléphone sonne et elle est interrompue. Malheureusement, retour à la case de départ, le médecin-homme me reprend en mains, il m’entraîne dans une petite pièce, nous ne sommes que tous les trois, lui, ma honte et moi. Il me tourne le dos, gesticule dans tous les côtés avant de se retourner vers moi son arme à la main. Je suis horrifiée par ce que je vois, tout me dégoûte dans ce que j’ai devant les yeux, à la hauteur de ma gorge : cette forme tout en longueur, le diamètre de cette chose, les intentions du

médecin. J’inspecte les différents cas de figure qui s’offrent à moi. Il se tient devant la porte, et il n’y a aucune fenêtre. Je m’en remets à mon destin et ce qui devait être, fut. Je me sentais, souillée, abandonnée et trahie. Peut-être même les maîtresses et la directrice étaient-elles de mèche avec lui. Elles m’avaient donnée en sacrifice à ce monstre qui n’a pas hésité à planter sa seringue dans mon épaule et à pomper mon sang comme le moustique chaque soir. Je ravale ma fierté. Je dis non à la part de cake et au verre de jus d’Orange qu’on m’offre et je rentre. Je m’enferme dans la pièce qui me sert de chambre et fixe le plafond qui dance et tourbillonne comme la poupée de mes rêves, une ballerine en habits de tulle qui se tourne autour comme si elle était son propre soleil. À 70 dirhams, elle devait sûrement être danseuse une étoile, mais peu importe je l’aimais. Je m’endors, et quand je me réveille l’objet de tous mes désirs est à mon chevet, joint à un billet : « De la part de papa.» Je doute tout d’abord de mes compétences de lectrice aguerrie, je me jette de mon lit, je cours et éventre mon cartable pour en sortir le manuel de lecture, page 24, je déchiffre la première phrase du paragraphe que j’ai appris pour l’auto-dictée de la semaine dernière «Il était une fois trois petits cochons qui vivaient avec leur maman.» J’en reste sur le cul. Je m’en vais interroger le bout de papier, il dit toujours la même chose: « De la part de papa.» Je suis euphorique, je tremble de joie, j’exulte à l’idée que je vais enfin lever le mystère sur la calvitie de mon père et peu importe qu’il soit chauve ou pas c’est mon père et il m’a offert la femme de mes rêves, je sers le joujou fort contre

UNE SAISON EN ENFER


mon cœur, avant de le reposer. J’essaie de me ressaisir. Mes joues sont encore toutes rouges de l’émotion qu’a suscitée chez moi ce cadeau qui venait remplacer tous les cadeaux d’anniversaire que je n’ai jamais reçus, je respire un bon coup, pose la main sur la poignée de ma porte. Ma porte s’ouvre et ma mère me réveille à la hâte. Elle a vu ma maitresse par la fenêtre, elle veut sûrement me parler. Ou s’excuser. Ma mère me lave le visage et se sèche les mains juste à temps pour ne pas faire attendre la maîtresse quand elle frappe à la porte. Nous n’avons pas de sonnette. Elle la supplie de rentrer, lui chante qu’elle est la bienvenue et que la modestie n’a jamais empêché personne d’avoir de la vertu mais qu’encore plus vertueux sont les gens qui s’indisposent à visiter des gens de peu. Elle me somme de venir saluer ma maîtresse, mais j’attends d’abord qu’elle se mette à genoux, qu’elle me baise les pieds et qu’elle implore mon pardon. Ma mère insiste, la maîtresse soutient que ce n’est pas grave et me dit d’aller jouer, qu’elle a à dire à ma mère. Je m’éclipse et me met à la fenêtre pour étudier un phénomène pour le moins ragoûtant et qui trop fréquent pour être rare est du moins douloureux. Je cogitais sur les circonstances mystérieuses qui transforment un rêve en cauchemars éveillé. Je suis en passe de scier mon chemin vers la réponse lorsque ma mère déboule dans ma chambre complément bouleversée. La maîtresse lui avait sûrement raconté comment je m’étais ridiculisée ce matin. Elle devait être déçue, elle qui pensait avoir donné naissance à une femme courageuse, elle découvrait qu’en réalité je ne valais pas mieux que ces morveuses qui pissent dans leurs pantalons lorsqu’un

UNE SAISON EN ENFER


chien vient leur renifler les chaussures. Je me décevais moimême et de nature n’attendant rien de personne je n’espérais aucun aspect des aspects de la tolérance même venant de ma propre mère. Mais au lieu de se montrer ferme avec moi, ma génitrice me prit dans ses bras et me serra contre son cœur tout comme je l’avais fait avec la poupée dans mon rêve, ce après-quoi elle se leva et quitta silencieusement la pièce. Plus tard dans la soirée une amie à elle vint lui rendre visite, je ne me manifestai pas feignant de dormir. Pour m’occuper, je suivis leur discussion de bout en bout, et découvris avec horreur que les analyses avaient révélé que j’étais malade. Je m’affolais essayant de mettre le doigt sur le mal par lequel j’étais foudroyée. J’avais peut-être attrapé en plein vol une leucémie, le Sida, un cancer, la fibrose pulmonaire, une pneumonie, la tuberculose, une hépatite ou la maladie de Lou Gehrign. Peut-être même pire : la mort. Je suis trop jeune pour mourir, il est certes d’usage que les meilleurs partent en premier mais si c’est le prix à payer pour rester sur terre je suis prête à me condamner à une vie de médiocrité. Je me sors de ma torpeur et prête une oreille attentive à l’échange entre les deux femmes. Peut-être la porteuse de mauvaises nouvelles apporte-t-elle le poison et l’antidote. C’est une question d’argent et de l’argent ma mère n’en a que pour manger, payer l’eau et l’électricité, acheter une bonbonne de gaz par mois, une djellaba tous les 5 ans et effectuer d’autres emplettes exceptionnelles. Éclair au chocolat. Éclair au caramel. Éclair de génie. L’interlocutrice de ma conceptrice lui propose de s’adresser à mon père qui a certainement les moyens de me prendre en charge si il les trouve pour envoyer ses enfants dans une bonne école privée. Soit j’avais mal

entendu ce qui est fort improbable considéré l’épaisseur de la porte et la taille de ce taudis soit elle se trompait, j’étais fille unique et de plus mon école était si ce n’est la plus mauvaise du pays, l’une des moins bonnes. Je mis ce quiproquo sur le dos de l’ignorance de l’invitée. Et ne m’opposai guère à ce que mon père finance ma guérison, ma mère non plus d’ailleurs elle allait «le voir demain matin à la première heure.» C’était décidé demain nous allons voir mon père. Évidemment, il était exclu que je demande directement à ma mère de l’accompagner elle n’accepterait jamais et ce serait avouer avoir écouté aux portes ce qui ne saurait être sans que j’aie à me repentir. Je préférais la prendre en filature, la suivre sans qu’elle s’en rende compte, observer et revenir le lendemain pour parler à mon père, lui dire que j’existe. Sans doute inventera-t-elle un autre prétexte pour lui soutirer l’argent. Elle aurait trop peur de lui dire qu’elle a, qu’ils ont une fille. Trop peur qu’il m’enlève à elle et qu’il veuille me garder. Car oui mon père ne sait pas que je suis née, c’est la seule explication. Une fois l’entretien arrivé à son terme ma mère escorta Fatéma jusqu’à la porte, lui recommanda de ne parler de tout ça à personne, l’assura de son amitié et de son estime avant de laisser la nuit avaler la visiteuse qui se frayait un chemin dans l’obscurité jusqu’à son taudis, là où des histoires d’un autre genre font le beau et le mauvais temps. Après le bruit de la porte qui se refermait, j’entendis l’écho des sanglots de ma mère. J’aurais voulu me lever et la consoler mais cela pouvait entraver mon plan je décidai donc de simuler le sommeil mais de ne pas fermer l’œil de la nuit de peur de manquer ma chance. Je passais une nuit blanche noircie par mes pensées enchevêtrées. Quand ma mère vint

WRITTEN BY : Jihane Lamyaa GHAYAT

s’assurer que je dormais, je jouai mon rôle à la perfection, elle n’y vit que du feu. Aussi ne soupçonna-telle pas un instant qu’elle soit suivie. Je n’eus aucun mal à me faire conduire sur le lieu de travail de mon père : une menuiserie. Je détaillais ce qui devait certainement être son œuvre. Des alcôves savamment creusées. Des effets de clair obscur exécutés avec brio. Un polissage et un vernissage qui, on le sentait, avaient été faits avec amour. Tout ce travail laissait transparaître une âme sensible et sereine. Ma mère ne franchit pas le perron de la petite boutique et attendait dehors. Ses lèvres bougeaient, certainement était-elle entrain de chercher les bons mots quand un homme aussi long que large apparut, fort comme un turc, les traits trop durs, l’allure trop rustre pour être l’auteur de cet élégant étalage boisé, et donc pour être mon père. Après quelques minutes, l’homme en accord avec son paraître d’homme incivilisé poussa ma mère et allait la piétiner quand je me jetai sur elle pour faire barrage de mon corps hurlant « PAPA», comme Loïse Lane aurait crié Clark dans Superman. Mon appel le freina, peut-être parce qu’il savait qu’il avait à faire à la fille du patron, ou peut-être pas.

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n one of Grimm’s fairy tales, a poor old shoemaker-in his struggle to make a pair of shoes -succumbs to sleep, during his rest, magical elves appear in the workshop and continue his work. In the morning, the shoemaker wakes up to the sight of new leather shoes which he sells for more than his initial asking price. Unlike the old man, Yussra and Fatine, two sisters from Rabat-who happen to have a sense for fashion- didn’t get any help when they decided to take a different approach to their formulaic everyday life, in the hopes of creating their own joyous world of bags, earrings and later down the road, bespoke shoes. The new endeavor « la Double Croche » proved successful thanks to its unique concept: making bespoke leather shoes inspired by the client’s favorite piece of music. The creation process starts with a meeting between both parties, discussing the finer details of the product. No stone left unturned. The end result is a reflection of one’s self. The process in itself is an art form, Yussra and Fatine take the role of conductors, with the client’s suggestions as their full score, and they control the tempo, and interpret the piece with such virtuosity, finally reaching the crescendo as the curtain graciously falls.

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recent collaboration with Stylek Maroc saw the exclusive launch of a new collection for women: the butterfly culture, shoes and sandals with vibrant colors and catchy names: The Pink Glasswing for example .Another collection, this time for men, was inspired by jazz music. La double croche celebrates its second anniversary this month, so here’s to more success, gleeful ideas and avant-garde designs. You can check more on these collections and some of the fascinating stories accompanying their numerous creations via their Facebook page: La Double Croche.

«La DOUBLE CROCHE» : Bespoke Musical Shoes Made In Rabat WRITTEN BY : Chadi CHAFI

FASHION/DESIGN


Push-To-Buy: les “Dash Buttons” d’Amazon transforment nos maisons en supermarchés.

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vec « Prime Air » - le service de livraison par drônes et l’acquisition à 13.7 milliards USD de la chaîne de supermarchés « Whole Foods » en 2017, Amazon continue sa croissance faramineuse. Mais malgré que les ambitions de l’entreprise vont au-delà de leur magasin en ligne, le chiffre d’affaires principal provient encore des achats en ligne, ce qui fait qu’Amazon essaye toujours de proposer des moyens innovants et pratiques pour faire grimper ses ventes. Et c’est là que vient le bouton Amazon Dash. Un petit périphérique minimaliste développé pour inciter les gens à acheter sur Amazon plus facilement que n’importe où.

TECHWORLD

Le bouton Dash est un petit périphérique à disposer sur n’importe quelle surface de la maison, et il permet de commander instantanément des articles avant leur épuisement. Par exemple, disons que tu disposes d’un bouton Dash de « Tide » placé quelque part près de ta machine à laver. A chaque fois que tu sens que ton paquet de Tide est presque épuisé, tu pousses le bouton et tu commandes automatiquement ton détergent préféré. Le périphérique est facilement configurable grâce à l’application mobile d’Amazon et se connecte directement au réseau Wi-Fi de ton domicile.

Ces boutons étaient à l’origine introduits comme poisson d’avril lors de leur premier lancement le 1er Avril 2015, personne n’y avait cru mais l’entreprise les a tout de même concrétisés sur le marché, à la surprise de tout le monde. Pourquoi les gens auraientils besoin de hardware tant qu’ils peuvent passer leurs commandes sur Amazon ? Le cas d’utilisation le plus fréquent pour les boutons Dash concerne des produits de grande consommation, comme les produits de lessive, les serviettes en papier, les aliments pour chiens, les préservatifs ou encore les balles de ping-pong. Au long de cette dernière année, Amazon dit que pour certaines marques, plus de la moitié de leurs commandes provient des boutons Dash. Oui, tu peux relire à nouveau, car je sais que je devais le faire aussi. Plus de la moitié. À partir des boutons Dash!! Les boutons sont gratuits. Les membres « Prime » paient 4,99 $/bouton, mais ils sont crédités de la même somme lors de leur première commande. C’est une stratégie intelligente pour obliger les utilisateurs à essayer les boutons, ne serait-ce que pour récupérer leur argent. Et cela signifie qu’ils doivent passer par le processus de configuration, au lieu d’oublier leurs Dash Buttons au fond d’un tiroir. Le bouton est donc configuré et n’attend qu’un clic pour passer commande.

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Film du mois: Black Panther, en exclusivité chez iMAx.

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e février, Marvel Studios présente son premier film de l’année BLACK PANTHER ! Réalisé par Ryan Coogler Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o et forest whitaker. Cette toute nouvelle aventure épique plongera le public dans une guerre de pouvoirs et d’espionnage pour le trône du Wakanda. Cette nation africaine technologiquement très avancée et source de vibranium ; un métal rare qui peut absorber les différentes formes de vibrations.

T’Challa devra retourner à son pays natal après la mort de son père et réussir à trouver sa place en tant que nouveau roi tout en conciliant sa mission de Black Panther. Une mission qui s’avère difficile, lorsqu’un vieil ennemi (Erik killmonger) resurgit, bien entraîné et compétent, il cherche à chambouler le destin de Wakanda et de son roi régnant. Black panther est rejoint par ses alliés : Shuri, sa sœur qui se trouve être la personne la plus intelligente au monde, responsable de la technologie de Wakanda et de la conception des Panther Habits (les combinaisons utilisées par la panthère noire), l’agent de C.I.A Everett Ross et le Dora Milaje, un groupe féminin de guerrières hautement qualifiées, dont le seul but est de protéger le roi de Wakanda. Confronté à la traîtrise et au danger, le jeune roi va devoir libérer toute la puissance de Black Panther afin de vaincre ses ennemis, assurer la sécurité de son peuple et de préserver son mode de vie. Ce film est l’introduction parfaite au monde unique et futuriste de la panthère noire, Wakanda, sa richesse technologique et sa culture. Il présente des événements cruciaux menant au -tant attendu- Avengers : Infinity war. Premier super-héros black, Black Panther est déjà considéré par certains comme le meilleur super-héros de l’histoire de Marvel. Le film est projeté en exclusivité sur IMAX Morocco Mall, préparez-vous donc à une expérience 3D immersive, des scènes d’action non-stop, et un soundtrack super rythmé signé Kendrick Lamar.

WRITTEN BY : Chadi CHAFI

STUDENTS ESSENTIALS


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An Enormous Worthless Insect: A Review of Franz Kafka’s The Metamorphosis

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ho was Franz Kafka? A crude biographical reading of his life would suggest that he was Jewish, born in Bohemia to German-speaking parents, he worked for an insurance company, he had five siblings: two brothers who died at infancy, and three sisters who perished in the Holocaust, he had failing relationships with women, he was a vegetarian, and at the age of forty, he died of starvation. All of this can only give us dates and events, but it cannot reveal to us the Kafka that we want, the Kafka that we seek. The latter can only be found in the pages of the novels, the short stories, the letters and the diaries he left. The Metamorphosis is not a fable about a man who wakes up as a bug. It is the harrowing existential account of one individual’s crucifixion by an unjust world governed by draconian laws. Hunt or be hunted is the supreme law of nature. Those who perfect this law ascend to the top of the food chain. The others, lacking either the desire or the capability – or both – to fight upward, wait at the bottom to be eaten. Kafka and his extension of characters belong to the second group. In The Metamorphosis, the protagonist, Gregor Samsa, is hunted and haunted by forces larger than him. His fatalism, his hopelessness and helplessness are the major themes that the story revolves around. The Metamorphosis is not a story of triumph; it is not a story of survival. There is no sunshine or silver linings in any of its pages, but that is what makes a good and powerful story because despite all its grimness, it offers shelter and a sense of warmth and recognition to the alienated, the broken and the depressed. There isn’t much suspense in The Metamorphosis. The first sentence unveils the skeleton of the whole story. Gregor Samsa wakes up one inauspicious morning to find himself altered into a vermin, and thus our unfortunate protagonist embarks on a wayfare through torment

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WRITTEN BY : Younes EL HAMIDI

and humiliation. The transformation is both symbolic and substantial. To anyone with a layman’s knowledge and understanding of Kafka’s life, especially his very troubled relationship with his father, connecting the dots between the fiction and its real-life genesis will be a much easier job. This interminable strained relationship between Franz and his father, Hermann Kafka, left Franz, both the child and the adult with an anxious, despondent and miserable psyche. All of Kafka’s feelings of inferiority and valueless can be seen as being the patent manifestation of that evil and destructive seed planted in him by his father. In thinking about it now, I am reminded of those frank and frigid lines from one of Sylvia Plath’s confessional poems: Daddy I wanted to kill you/ but you died before I got the chance. I’m sure that Kafka would have felt at home with those words had he lived enough to read them. Kafka had daddy issues that burdened him his entire life. He finally decided one day to man up about it and sat to write an exceptionally very long letter to his father, detailing in it how the latter’s oppressive and dominant persona has continued to ceaselessly crush his son’s self-esteem and cripple his emotional growth. The letter oozed with pain and unconfessed secrets. Sadly, it never reached Hermann. In my personal opinion, the letter is the most profound work in Kafka’s oeuvre and the hardest one to read. In it, lays Kafka naked with all his myriad wounds and scars visible to anyone who dares to look. In Greek mythology, Daedalus crafted waxen wings for his son to help him reach the sun. Kafka’s father did the very opposite of that. He deprived Franz from the chance of reaching anything but the fire lakes of hurt and self-pity. And so, as Franz Kafka awoke one morning from uneasy childhood traumas he found himself transformed in his life into an enormous insect – an enormous worthless insect.

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