Extraits up 4

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5 € ÉTÉ

2014

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TONY ESTANGUET À CONTRECOURANT TRANSPORTS AVEC OU SANS TICKETS ? POLLUTION ON CHANGE D’AIR ! YOLAINE DE LA BIGNE OPINION

VOUS NE PARTEZ PAS EN VACANCES ? TANT MIEUX !

L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES


sommaire

l’été de tous les possibles Je ne fais plus le timide Je me couche moins bête Je me change en super-héros Je passe au vert ou sinon... Je bulle et je m’en fous !

© D

18

AR

8/ UP ACTUS

N EL

LI ND

13/ U PpERCUT Un petit coup de pouce ?

OR

14/ CONSO (coquette) Nouvelle éthique à l’étiquette 18/ PORTRAIT Caroline Delboy, l’esprit start-up 21/ Santé (purifiée) On change d’air ! n

et

t

30/ é conomie (ingénieuse) Intra vous et nous

©t

24/ dossier L’été de tous les possibles

ra

ns

it

io

n

m

i

22/ S ociété (manuelle) Des fruits et des mécanos frais

46

i atr ©p

cia e

stanguet

32/ économie (mobile) Avec ou sans tickets ? 34/ interview Tony Estanguet : « Le sport doit être plus durable » 38/ planète (déchiffrée  ) Eau goutte à goutte 40/ environnement (protégé) Les ordures à la ramasse 42/ culture (locale) Culture G à cultiver 43/ RENDEZ-VOUS AVEC... Yolaine de la Bigne

34

44/ C ULTURE (éclairée) L’art de réfléchir la lumière 46/ m onde (futur) Faire le plein d’énergie 48/ m édiathèque juin - septembre 2014

UP

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ÉDITO

MOI ET NOUS 04

INSPIRER LE QUOTIDIEN

80, rue de Paris - CS 10 025 - 93 108 Montreuil Courriel : contact@up-inspirer.fr

www.up-inspirer.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-Marc Borello (jmb@groupe-sos.org) DIRECTEUR DE PUBLICATION DÉLÉGUÉ Gilles Dumoulin (gd@groupe-sos.org) DIRECTEUR GÉNÉRAL Valère Corréard (direction@up-inspirer.fr) RÉDACTRICE EN CHEF Émilie Drugeon (redaction@up-inspirer.fr) RÉDACTEURS Valérie Aider, Concepción Alvarez, Clarisse Briot, Benjamin Bultel, Anna Demontis, William Elland-Goldsmith, Fanny Fontan, Vincent Juilliard, Sébastien Lévrier, Alexandra Luthereau, Anaëlle Penche, Florent Reyne, Perrine Roux, Matthieu Windey CORRECTRICE Anna Demontis RÉALISATION www.presscode.fr DIRECTION ARTISTIQUE François Bégnez

(francois.begnez@presscode.fr) MAQUETTISTES Peggy Moquay, Nicolas Naudon, Floriane Ollier. Stagiaire, Clarisse Nabet PHOTOGRAPHE Darnel Lindor PHOTOTHÈQUE Thinkstock IMPRESSION CPI Aubin imprimeur Impression réalisée sur papier 100 % recyclé ROUTAGE Presse-Pluriel

UP est un magazine trimestriel édité par le GROUPE SOS/Insertion et Alternatives Tous droits de reproduction réservés. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs. COMMISSION PARITAIRE 1016 G 83337 - ISSN : 2272-2793 Abonnements Presscode - France Hennique 27, rue Vacon - 13 001 Marseille - Tél. : 04 96 11 05 89

abonnements@up-inspirer.fr COMMUNICATION, PARTENARIATS ET MARKETING Stéphanie Veaux, Delphine Esselin (communication@up-inspirer.fr) DÉVELOPPEMENT Pierre Pageot

(pierre.pageot@groupe-sos.org) RESSOURCES Marine De Percin, Lucia Lizarzaburu

(marine.de-percin@groupe-sos.org) RÉGIE PUBLICITAIRE Mediathic (commercial@up-inspirer.fr) Tél. : 01 56 63 94 58 CHEF DE PUBLICITÉ Alassane Sow ASSISTANTE Violaine Bailleul GROUPE SOS 102, rue Amelot — 75 011 Paris Tél. : 01 58 30 55 55 Fax : 01 58 30 55 79

www.groupe-sos.org Avec 11 000 salariés et 330 établissements, le GROUPE SOS est une des premières entreprises sociales européennes. Depuis près de 30 ans, il met l’efficacité

Chez UP, on a voulu donner une autre définition au mot « alter ». Pas celle de la marge, de la niche, pas ce qui s’oppose au grand nombre. Pas l’alternative, non ! Chez nous, l’altérité, c’est autrui et c’est aussi l’altruisme. L’un suppose la vie en communauté, l’autre va plus loin : il postule l’inclination, l’affection pour nos semblables. C’est tout simple ! Nous partons du principe qu’il est possible de penser à soi ET aux autres. De conjuguer épanouissement personnel ET intérêt général. Comment ? Ce sont de petites choses : enfiler un t-shirt plus éthique, écouter un artiste de sa région, prendre un bus à tarif solidaire, développer un projet innovant dans sa propre entreprise ou réparer des objets plutôt que d’acheter sans cesse… Voilà des idées concrètes, fruits de pratiques nouvelles, inventives, qui ne demandent qu’à se faire connaître. UP EST LÀ POUR ÇA, POUR RÉVÉLER CES TENDANCES INSPIRANTES ET QUE CHACUN PUISSE LES FAIRE SIENNES, AU QUOTIDIEN. Notre dossier accompagnera ceux qui comme 42 % d’entre nous, ne partent pas en vacances cet été. Quel meilleur moment pour allier l’utile et l’agréable ? En couv’, on vous présente Caroline Delboy, une jeune femme qui a pris conscience de son potentiel, celui de toute une génération : entreprenante, positive, connectée, créatrice de solutions. Il n’y a pas que les gens qui agissent, et les autres, nous dit-elle. Oui, il y a Tony Estanguet, il y a l’association Inspiring Through Initiative, les nudges pour donner un coup de pouce, Yolaine de la Bigne qui nous a fait le plaisir d’écrire dans nos pages, mais également tous ces citoyens anonymes et puis vous. Impressionnant, tout ce qu’on pourrait faire ! À la rédac’, nous on s’engage à préparer de nouvelles rubriques dès le prochain numéro. Et une maquette plus moderne, plus punchy, qui puisse parler à chacun d’entre vous. Vous autres. L’ÉQUIPE UP

économique au service de l’intérêt général. Il répond ainsi aux enjeux de société de notre époque en développant des solutions innovantes dans ses cinq cœurs de métier : jeunesse, emploi, solidarités, santé, seniors. Chaque année, les actions du GROUPE SOS ont un impact sur plus d’un million de personnes. AVEC LE SOUTIEN DE :

RETROUVEZ LA VERSION DIGITALE DU MAGAZINE SUR L’APP STORE ET PLAY STORE ! REJOIGNEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX :

www.up-inspirer.fr

UP

@UP_MAG_ #upmag

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Tout en punch et en tchatche, la co-fondatrice de SenseSchool et des médiatiques Disco Soupes n’aime pas mettre son seul mérite en avant. Pour entreprendre, Caroline Delboy rejoint des projets qui l’inspirent ou s’entoure d’une belle émulation. Son moteur : les rencontres et les découvertes. Sa spécialité : transmettre à son tour.

UN PETIT AIR DE FAMILLE

Invitée de la UP Conferences du 17 juin 2013 18

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Fruit du hasard (ou pas ?), Sylvain Delboy, frère aîné de Caroline, a co-fondé lesfruitsduvoisin.org : « Partant du constat qu’un arbre fruitier produit généralement plus de fruits que son propriétaire ne peut en consommer, les Fruits du Voisin valorise les excédents des récoltes en mettant en place un réseau de partage des comestibles et des savoir-faire du jardin entre les particuliers .» Pas de place au gâchis !


PORTRAIT

CAROLINE DELBOY L’ESPRIT START-UP l a suffi d’un week-end. À Berlin,

pieds dans l’univers de l’entrepreneuriat

ce petit monde au défi de concevoir un

une amie l’emmène éplucher des

social, de l’innovation ». Depuis, Caroline

nouveau produit ou un service concret.

carottes en écoutant de la mu-

se nourrit de solutions posiDelboy «

En deux jours, une semaine, ou encore

sique électro ! « Quelque chose de

tives ». Et de bonne humeur. « Avec des

6 mois. « Nous les emmenons dans une

magique se passait », se souvient

amis, nous avons développé le concept

zone de turbulence qui les contraint à

Caroline Delboy. Ni une ni deux, elles

de la JDV : la joie de vivre est le moteur

revoir leur façon de penser, très ana-

exportent les Disco Soupes quelques

de ce que nous faisons ! » Elle décrit les

lytique. C’est ça l’innovation. » Chacun

semaines plus tard, à Paris, en mars

Disco Soupes et des participants en train

s’y retrouve : l’entreprise qui bénéficie

2012. Cuisiner en groupe des rebuts

de faire la vaisselle avec le sourire… Une

des solutions, l’apprenant, bien sûr,

de fruits et légumes, une idée farfelue ?

liesse, que la petite-fille d’agriculteurs

et… Caroline, qui intervient même dans

« La musique et la nourriture sont des

prolonge à sa deuxième activité.

son ancienne école. « On a pas mal de

jeune femme de 27 ans. Rien de mieux

COURS D’INNOVATION

Comme ce dirigeant, bluffé par des pro-

pour expliquer les tonnes d’aliments je-

Aussi créative que volubile : désormais,

totypes d’objets conçus pour les cours

tées chaque jour. Une association de bé-

cette insatiable se dévoue à SenseSchool,

de sport de personnes âgées ou fragi-

névoles s’organise, les médias couvrent

dont elle parle avec peps et pédagogie.

lisées. Il a monté la ligne de produits.

ces rassemblements festifs avec délice,

Prenez un entrepreneur social et de-

Ou comme cette application mobile, qui

des antennes locales se créent, de

mandez-lui quels sont les besoins de

servira bientôt à sensibiliser les jeunes

grosses popotes sont organisées aussi

sa boîte. Faites-lui rencontrer étudiants

au gaspillage alimentaire. Tiens, tiens.

bien dans l’espace public qu’au Palais

et jeunes diplômés, puis mettez tout

ingrédients fédérateurs », explique la

belles histoires à raconter », sourit-elle.

Émilie Drugeon

de Tokyo. « C’est parti comme un feu de poudre. » Au bout de deux ans, la petite communauté a gagné « en poids, crédibilité et influence », jusqu’à participer à

MAKESENSE AU SECOURS

un groupe de travail au gouvernement. Caroline Delboy cite l’un des membres de Disco Soupe : « L’État, c’est nous. » Les bénévoles, les optimistes, les actifs..., dont elle est.

JOIE À PARTAGER Avec ses boucles mi-folles, mi-raison, cette ex de l’ESCP, une école de commerce parisienne, ne tient pas en place. Elle commence sa vie professionnelle chez Canal +, mais trouve que « la télé, c’est un peu lent ». Génération Y oblige. Elle passe au Web, où elle travaille à la régie publicitaire. « Ces expériences m’ont permis de voir ce que je ne voulais pas faire, explique-t-elle en riant. Je ne me retrouvais pas dans les valeurs de

SenseSchool, l’entreprise que Caroline Delboy a fondée avec Marine Plossu, fait partie intégrante de la communauté MakeSense. Créé en 2011, ce réseau de bonnes volontés aide les entrepreneurs sociaux à développer leurs start-ups, par le biais d’ateliers et divers événements. Dans leur jargon, ils sont des « gangsters » et organisent tout un tas de « hold-ups » à travers le monde. Avec pour arme, des posts-it (c’est-à-dire des idées) et leur créativité. « En parallèle de mes activités, je me suis beaucoup investie dans MakeSense et ça a été une révélation, indique Caroline. J’ai l’impression d’avoir appris dix fois plus qu’avec mes expériences professionnelles. »

ces entreprises, leur mode de fonctionnement. » C’est ainsi qu’« elle saute à deux

www.makesense.org juin - septembre 2014

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dossier L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

L’été de tous les possibles Vous faites partie des Français qui ne voyageront pas cet été ? 42 %. Un record, paraît-il*. Bien, et alors ? C’est l’occasion de vacances à inventer, à pimenter, à partager ! Testez vos envies, tout en donnant du sens à ce temps libre ! Nippé en super-héros, inscrit à l’« école de la vie », amoureux de votre jardin virtuel et plus ouverts que jamais aux touristes (si, si !), voilà de quoi occuper vos congés. Perdez vos habitudes, découvrez que tout est possible. *Source : 14e baromètre Vacances Ipsos - Europ Assistance, mai 2014

P25. JE NE FAIS PLUS LE TIMIDE P26. JE ME COUCHE MOINS BÊTE P27. Je me change en super-héros P28. Je passe au vert P29. je bulle et je m’en fous 24

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DOSSIER L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

Comment, à la fois faire des rencontres, défendre une cause qui vous tient à cœur et vous éclater ? En organisant un flashmob pardi ! flashmob.info/fr

Un seul mot d’ordre : open up ! Au quotidien, pourquoi ne pas faire une petite place à l’inconnu ? Accueillir les visiteurs de passage, recevoir les voisins à dîner… Dans votre ville ou carrément à la maison ?

ILLUSTRATIONS © FRANÇOIS BÉGNEZ

UN ,PLAN B,  EN UN ÉCLAIR

JE NE FAIS PLUS LE TIMIDE

JOUR 1

JOUR 3

Je déplie mon canapé pour un couchsur-

Je pousse mon sens de l’hospitalité

de pays. Alors inscrivez la vôtre ! « Ces

feur en transit, j’offre mon bout de jar-

encore plus loin : j’invite mes hôtes à

dîners partagés sont l’occasion de vraies

din à un campeur (gamping) ou je laisse

partager ma table et mes petits plats. Et

rencontres, avec des touristes étrangers

ma maison à un étranger en attendant

tant qu’à cuisiner, j’appelle les voisins

comme des locaux », explique Julien Pel-

mon prochain voyage (nightswapping)...

pour qu’ils se joignent à nous !

letier, co-fondateur du site. Et si vous n’êtes pas un cordon bleu, pas de pa-

L’inconnu ne me fait plus peur.

DES POTES ET DES PLATS

nique ! Vos invités apprécieront aussi

ÉCHANGEZ VOS NUITS !

La plateforme Cookening met en rela-

un simple plat de lasagnes, pourvu qu’il

Dernier venu dans l’univers du tourisme

tion cuistots d’un soir et convives de

soit fait maison.

collaboratif, le nightswapping vous per-

passage, tentés par un remake d’Un

met, en accueillant un touriste à la mai-

dîner presque parfait. 300 tables sont

son, d’engranger des points pour de

prêtes à recevoir dans une trentaine

www.couchsurfing.org www.gamping.com fr.cosmopolithome.com

prochains voyages chez d’autres nightswappers. Vous gagnez sur tous les tableaux : faire des rencontres et préparer les prochaines vacances ! www.couchsurfing.org www.gamping.com fr.cosmopolithome.com

TÉMOIGNAGE

en greeter (guide) et je leur fais découvrir

Edouard Morhange, greeter, membre de Parisien d’un jour. « Chaque greeter fait comme il veut : certains révisent l’histoire locale, d’autres préfèrent expliquer leur quotidien via les lieux qu’ils fréquentent. Mais une visite est toujours l’occasion d’échanger sur nos vies, de donner un aspect humain à un voyage, de sortir des sentiers battus. Cela ne demande pas forcément une maîtrise parfaite des langues étrangères, certains arrivent très bien à échanger avec quelques mots et beaucoup de gestes ! »

mon quartier, ma ville ou mon village.

www.francegreeters.fr

JOUR 2 Pas question de laisser mes nouveaux amis à la maison ! Histoire de faire plus ample connaissance, je me transforme

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dossier L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

Je me couche moins bête Vous avez toujours eu envie d’apprendre le chinois ou la cuisine antillaise ? Profitez de l’été pour assouvir votre curiosité. Et si vous savez créer un site internet ou faire du taekwondo, devenez prof ! Comment ça marche ? Le principe est simple : permettre à chacun d’échanger gratuitement ses connaissances contre de nouvelles.

Pour qui ? Pour tout le monde ! Et pas besoin de présenter ses diplômes  ! Que vous soyez passionné de cuisine ou apprenti couturier, vous intéresserez forcément quelqu’un !

Comment s’inscrire ? ? Il existe 400 groupes d’échange de savoirs en France. Renseignez-vous auprès de Foresco pour connaître le plus proche de chez vous.

Où se renseigner ? www.rers-asso.org Mais aussi du côté des Accorderies (il y en a 11 en France) : www.accorderie.fr Sans oublier le réseau des SEL (Système d’échange local) : www.selidaire.org/spip

Comment booster votre créativité ? Comment changer le monde ?… Ces « bonnes idées pour le quotidien » débarquent en France ! Jetez un œil ici : www.theschooloflife.com/paris

BONUS

Témoignage Hélène, 35 ans, membre de la Trade School « Je cherchais un moyen de partager mes connaissances et j’ai découvert la Trade School. Après avoir assisté à un cours sur l’apport du numérique dans l’éducation, je me suis lancée et j’ai proposé un cours sur le storytelling (mise en récit), un sujet que j’avais découvert quelques mois plus tôt et sur lequel j’avais accumulé quelques connaissances. Souvent, les « élèves » croient qu’ils n’ont rien à apporter. En fait, on est toujours connecté d’une manière ou d’une autre au sujet en question. On apporte toujours une expérience intéressante. » Prochaine saison de la Trade School parisienne : à partir du 5 juillet, au jardin partagé du Ruisseau dans le 18e arrondissement. Un autre groupe existe à Lille : http://tradeschool.coop/lille/class/past

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Un ,PLAN B,  pour changer de vie Votre job ne vous satisfait plus et vous en avez marre de vous ennuyer au bureau ? Profitez de vos vacances pour réfléchir à une reconversion. Deux bouquins pour vous aider : « Êtes-vous ce que vous voulez être ? » un manuel dont vous êtes le héros, vous guide à travers plus de 100 questions et de nombreux exercices à la découverte de vous-même. Alexandre Bernhardt et Camille Lagrenaudie, éditions Équation de la conscience, 19€99. Sous un titre qui fait un peu peur, « Business Model you », les auteurs proposent une manière simple, inspirée des business model, de réfléchir à votre carrière et de la faire évoluer selon vos désirs. Efficace, la méthode tient en une page! Tim Clarck, Alexander Osterwalder et Yves Pigneur, éditions Pearson, 36€.


dossier L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

© grenobl

e al

pes

Je me change en super-héros

me tr

op ol e

Vous êtes génial ! Faites-en profiter votre entourage : changez-vous en wonder man des temps modernes. Exit la veuve et l’orphelin, le patrimoine et l’environnement ont besoin de vos supers pouvoirs. Bonne B.A. On s’inspire des hÉros up to date

On garde la power patate

On met les mains à la pelle

SuperTri, écolo au grand cœur, arbo-

Ou comment révéler le meilleur de soi-

Amoureux des vieilles pierres, protégez-

rant une cape jaune et des collants

même, être positif et en faire profiter

les ! Des chantiers de bénévoles aux fouilles

noirs. Les mêmes couleurs que l’agglo-

les autres. Puisqu’un petit soutien n’est

archéologiques, votre région regorge d’un

mération de Grenoble-Alpes Métropole,

pas de refus, au choix : « Comment j’ai

patrimoine inestimable. Parlez-en à India-

lieu où il fait régner la justice du tri

sauvé la planète », Sophie Caillat, édi-

na Jones.

sélectif ! L’Homme éco-mobile, alias

tions du moment, mai 2014, 17€95.

Raph Ancel. Ce personnage, inventé par

« Power patate. Vous avez des supers

l’association belge Gracq, a pour objec-

pouvoirs ! », Florence Servan-Schreiber,

tif de sensibiliser sur les avantages et

éditions Marabout, février 2014, 15€.

www.chantiers-benevoles-al.com www.cotravaux.org www.culture.gouv.fr/culturefouilles

les risques d’utiliser un vélo dans la jungle urbaine.

Témoignage

Découvrir des citoyens pas si ordinaires !

Alexandra, 22 ans, deux chantiers à son actif. « J’ai découvert les chantiers bénévoles par un ami. J’ai d’abord participé à la restauration d’un château dans l’Aveyron. Puis je suis partie en Roumanie, dans les Carpates. Une région que je n’aurais pas pensée visiter par moi-même ! Nous travaillions environ 7 heures par jour. Le reste du temps, nous avons fait de la randonnée, rencontré les habitants du village... » Participation d’environ 100150 € pour un séjour de deux à trois semaines, le transport reste à la charge du bénévole. www.rempart.com

chiffres

800 sites restaurés depuis 1966. Plus de 150 000 bénévoles ont réalisé l’équivalent de 3 millions de journées de travail

Un ,PLAN B,  en un clic Une intense langueur vous saisit au moment de vous retrousser les manches ? Devenez mécène depuis votre transat. Par un don en ligne, vous soutenez un projet de restauration dans la région de votre coeur. www.fondation-patrimoine.org/fr http://lapassiondupatrimoine.fr/association

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dossier L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

Je passe au vert Allongé dans l’herbe, les doigts de pieds en éventail, vous communiez avec la nature. Envie de prolonger cette caresse végétale ? L’été sera chaud, on vous le dit ! JUIN Je badine avec le jardinier Pas la place de faire pousser des fraises sur votre balcon ? Pas grave : monpotager.com le fait pour vous ! Choisissez la surface et la liste des légumes à cultiver, huit producteurs les bichonnent avec amour. Qui sait, rencontrez l’âme sœur à la livraison ? De 15 à 75 euros par mois (engagement sur un an), Paris et Lyon.

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JUILLET Je flirte avec l’amour sauvage

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Cliquez sur votre région, des actions

AOÛT Je folâtre dans les champs

variées sont proposées : aider des fauves

Le foin. Gros potentiel érotique. En at-

dans une clinique normande, étudier les

tendant qu’une ferme urbaine s’installe

cétacées en Méditerranée, sauver les am-

dans votre commune, rendez-vous dans

phibiens en Seine-et-Marne… Pas sexy  ?

l’une des 30 adresses Chapeau de paille

Rien ne vous empêche d’y aller en maillot

pour participer à la cueillette en libre-

de bain.

service des fleurs, fruits ou légumes. www.chapeaudepaille.fr

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www.bienvenue-a-la-ferme.com Et bientôt à Paris :

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www.apasdeloup.org

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www.jagispourlanature.org

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,PLAN B, Le bon air de la ferme Suivez la vie d’agriculteurs comme vous suivriez un compte Facebook ! Loin d’être des fermiers comme les autres, ils utilisent les réseaux sociaux pour raconter la vie de leurs exploitations. Les Internautes ont choisi d’appeler un veau « Jpeg ». Vous aussi, faites le voyeur.

©monpotager.com

http://monveauhashtag.franceinfo.fr

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dossier L’ÉTÉ DE TOUS LES POSSIBLES

je bulle et je m’en fous Hey, ho, reposez-vous : vous êtes en vacances ! Vous pouvez enfin ralentir le rythme et prendre du temps pour vous. Pas de Plan B ! PS. Non négociable.

Google Naps vous aidera à trouver le

Règle n°3 Une pause exotique tu prendras

meilleur spot ! Deux développeurs hol-

Vous rêvez de voir le désert ? Passez-

landais ont eu l’idée de détourner le très

vous Lawrence d’Arabie. Envie de par-

Règle n°1 Une sieste tu t’accorderas

célèbre Google Maps et de cartographier

tir à Hawaï ? Pourquoi ne pas regarder

les endroits du monde les plus agréables

l’intégrale de Magnum ou de Hawaï,

pour piquer un petit roupillon. Un jar-

police d’État ? Vous aurez tout loisir de

din ombragé dans le quartier du Marais

découvrir les magnifiques paysages de

à Paris, sur un pont près de la mer à

l’île et le vintage des séries, le confort de

Lannion (22) ou encore chez un habi-

votre maison en plus ! Alors laissez-vous

tant de Lille qui vous prête son canapé !

guider par « 500 façons de voyager dans

www.googlenaps.info

son canapé ». (Lonely Planet, 336 pages, 19€90)

Règle n°2 À la culture tu t’ouvriras

Règle n°4 Ton estomac tu soigneras

Ils prennent la poussière sur votre éta-

Au parc, éclairé par le soleil couchant…

http://lappero.com par exemple,

gère depuis Noël. C’est le moment de

Tout est parfait ? Non, il manque de

www.sophielaparisienne.com

bouquiner, en attendant d’assister à un

quoi trinquer à l’été retrouvé ! Faites-

(elle s’engage à reverser 2 % de son

concert ou à une projection en plein-air.

vous livrer un apéro ou préparez « des

chiffre d’affaires à une association

La saison ne manque pas de festivals

trucs à picorer, à partager et à détour-

d’aide aux sans-abris),

gratuits… Mieux : optez pour les événe-

ner » grâce aux recettes bio de Cléa cui-

www.brunchadomicile.fr

ments éco-responsables, comme ceux

sine. La flemme de préparer un petit-dej

pour les Marseillais,

du collectif des festivals en Bretagne.

en vous levant un dimanche ? Sophie la

www.lilybrunch.fr pour les Lyonnais,

www.lecollectifdesfestivals.org

Parisienne ou Lily Brunch sont là pour

Recettes apéro à télécharger :

www.touslesfestivals.com

vous tirer du lit en douceur.

www.cleacuisine.fr

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Avec ou sans tickets ?

Promue à la fois par des mairies de droite et des mairies de gauche, la gratuité des transports en commun est une mesure phare de la justice sociale. Mais depuis quelques années, la tarification solidaire creuse son trou. UP pèse le pour et le contre.

MobilitÉ pour tous Définie comme « l’ensemble des réductions offertes aux personnes ayant des revenus modestes », la tarification sociale ou solidaire trouve ses fondements dans la loi de Solidarité et renouvellement urbain, votée en 2000. Celle-ci réaffirme le droit à la mobilité. D’abord fondée sur le quotient familial des foyers, la tarification solidaire repose de plus en plus sur les revenus des ménages. La ville de Dunkerque apparaît comme le précurseur en la matière, puisqu’elle a lancé ce système de tarification en 1994. Ont suivi Rennes (1996), Brest (2006), Grenoble (2009), Strasbourg et Quimper (2010).

encadré

op, sauter dans un tram sans

veraient des revenus de la billetterie,

se soucier de composter son

environ 20 % des recettes. Et de propo-

ticket et sans craindre les contrô-

ser plutôt l'instauration d'une tarifica-

leurs. Un doux rêve ? Pas tout à

tion solidaire : chacun paye en fonction

fait, puisque cette liberté est accessible

de son quotient familial, calculé par

dans la trentaine de villes de France qui

la Caf. Une poignée de villes a fait ce

ont instauré la gratuité des transports

choix, avec en poids lourds Grenoble et

en commun. La plupart sont de tailles

Strasbourg, et leurs 400 000 habitants

plutôt modestes, même si Aubagne

dans leurs agglos respectives. Ainsi, à

(13) ou Boulogne-Billancourt (92) dé-

Grenoble, l'abonnement mensuel va de

passent les 100 000 habitants. Les fré-

50 € à... 2,50 € selon les revenus. Pas

quentations des bus, trams et métros

encore gratuit mais pas loin.

y explosent. Si c'est gratuit, autant en spécialistes du secteur qui voient la gratuité d'un mauvais œil. Surtout quand elle est promise à la volée par des candidats aux élections municipales.

Le prix de la gratuité Une union sacrée contre la gratuité s'est formée entre le syndicat des sociétés de transport et la fédération des usagers de transport en commun. Pour ces organisations, les autorités se pri-

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Benjamin Bultel

profiter ! Des usagers ravis, mais des

Visionner la UP Conferences du 8 avril 2014


économie (mobile)

Gratuité

VS

Tarif solidaire

• pas de cartes oubliées, pas d'amendes

• t arification selon les revenus réels des usagers : plus on est riche, plus on paye

• moins cher pour l'usager puisque c'est... gratuit

• va plus loin que les réductions selon le statut (jeunes, bénéficiaires du RSA)

• tous les voyageurs sont égaux

• moins cher à mettre en place que la gratuité

• coûte cher à mettre en place, surtout dans les grandes villes

• toujours besoin d’un abonnement • seuls les habitants de l’agglomération peuvent en bénéficier

• le surcoût est financé par une augmentation des impôts locaux, très inégalitaires

1,14 €

28

Prix moyen d’un ticket en France

6

Première ville à avoir mis en place la tarification solidaire

Agglomérations appliquant une aire tarification solid

Première ville à avoir mis en place la gratuité

colomiers 1971

grenoble 2009

Agglomérations avec des transpo rts en commun grat uits

Vos billets svp ! En 2012, le prix moyen d’un ticket de transport à Paris était de 1€70. En province, il s’élevait à 1€14. Autre titre phare des transports en commun, l’abonnement mensuel coûtait 81€50 dans la capitale, contre 28€03 dans le reste de l’Hexagone. La même année, les ménages allouaient 14 % de leur budget global aux transports en commun, soit 26 milliards d’euros à l’échelle du pays. Source : Chiffres clés du transport, Commissariat général du développement durable, édition 2014

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interview

TONY ESTANGUET

« Le sport doit être plus durable » Ce ne sont pas trois titres olympiques et des victoires en pagaille qui vont changer la philosophie de vie de Tony Estanguet. Discret et bosseur, le champion de canoë-kayak s’est engagé dans des associations et au Comité international olympique dans la foulée de sa retraite sportive, en 2012. Rencontre avec un porte-drapeau du sport et de l’environnement qui ose le contre-courant.

Vous avez mis un terme à votre carrière de sportif professionnel en 2012. Mais vous avez tout de suite rejoint le CIO. Pourquoi avez-vous suivi cette voie ?

air, avec des parcours ludiques où l’on se fait

Je l’ai décidé en 2008, lorsque j’ai échoué aux

ou sur les plages. On suit le cycle de l’eau avec

Jeux de Pékin. J’ai hésité à arrêter ma carrière,

l’objectif de faire évoluer les consciences et, sur-

mais malgré ma déception je

« M’engager, c’est réinvestir mon expérience, trouver un champ d’activités dans lequel je me sens légitime et utile pour les autres »

plaisir. On aborde des thématiques différentes selon les lieux : les problèmes ne sont pas les mêmes qu’on soit en montagne, dans les plaines

tout, les comportements.

restais fasciné par cet évéqu’il m’avait apporté. C’est

Quelles sont les principaux problèmes relatifs à l’eau en France ?

à partir de ce moment pré-

Il y a des soucis de pollution, de dégradation de

cis que j’ai voulu rester dans

l’eau et d’assèchement. La question des com-

le giron olympique. Quatre

portements est vraiment essentielle, que ce

années avant Londres, j’ai

soit dans notre consommation d’eau ou dans

commencé à m’investir dans

notre alimentation. C’est important d’évaluer la

la Fédération française de

quantité hydraulique qui entre en jeu lorsqu’on

canoë-kayak et au Comité

achète de la nourriture ou des vêtements. En

olympique.

France, nous sommes privilégiés et on ne s’en

nement et conscient de ce

rend pas assez compte.

Vous êtes aussi impliqué dans l’association du Flocon à la Vague. Quelle est sa mission ? Plutôt qu’une approche scolaire, elle crée des

Plus globalement, qu’est ce qui cloche selon vous ?

événements pour le grand public et les spor-

Je pense que notre modèle de société tend au

tifs de haut niveau. Il s’agit d’activités en plein

« toujours plus ». Par exemple, il est question de

Voyage en eaux claires Tony Estanguet est ambassadeur de la Surfrider Foundation Europe. L’association œuvre pour « la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit ». Une vaste campagne, intitulée Initiatives océanes, organise des collectes de déchets partout dans le monde, sur les plages, le littoral, les

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lacs et les fonds marins. « Je travaille sur des opérations de nettoyage des rivières à Pau, sur Le Gave », indique le canoëtiste. En 2014, près de 1 000 opérations de récupération de détritus ont déjà été menées.

• www.surfrider.eu • www.initiativesoceanes.org


Bio express 6 mai 1978

Naissance à Pau (64)

1997 Tony est sacré champion de France de canoë-kayak. Il le sera neuf fois !

2000 Il décroche la médaille d’or aux JO de Sidney après avoir dominé le championnat d’Europe

2004 Tony récidive avec un deuxième titre olympique à Athènes

2006

Il remporte le championnat du monde, seule récompense manquante à son palmarès

2008

Il est désigné porte-drapeau de la délégation française aux JO de Pékin

2012 À Londres, il devient le premier français à obtenir trois titres olympiques dans trois jeux différents et met un terme à sa carrière de sportif professionnel

© CIO Richard Juilliard

avril 2014 Tony devient membre du Comité international olympique (CIO) où il intègre la Commission des athlètes et la Commission sport et environnement. Il rejoint le Comité français du sport international avec l’objectif d’organiser de prochains JO en France

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© Du flocon à la vague

interview

Tony Estanguet et Bixente Lizarazu, en septembre 2012, lors de la finale de l’Odyssée solidaire, un parcours sportif reproduisant le cycle de l’eau. « Ils faisaient équipe avec des jeunes du Pôle Espoir de kayak de Pau », explique Alexandra Le Mouel, responsable du département « Event » de l’association Du flocon à la vague.

consommation même en temps de crise. On ne

mal parce qu’on ne connaît pas. Dans le sport

parle pas assez d’héritage, de durabilité. Nous

de haut niveau, nous avons la chance d’être très

produisons de plus en plus de déchets qui ne

encadrés et conscients de la nécessité de bien

sont pas recyclés, tout se base sur le court terme

s’alimenter. Le conseil, c’est de trouver du plai-

et l’incitation à consommer. Cela concerne aussi

sir. Cuisiner c’est agréable, mais ça s’apprend.

le secteur du sport, il doit être plus respon-

Certains vont s’amuser en préparant des plats,

sable. Les équipements doivent s’inscrire dans

d’autres en découvrant des goûts nouveaux.

le temps et avoir une utilité sociale.

Vous êtes très engagé… Justement, pensez-vous que le sport est assez valorisé en France ?

C’est un moyen de donner du sens à ce que j’ai

Je suis toujours un peu frustré. Il mériterait

du haut niveau, j’ai refermé une période pen-

plus de place dans notre société car c’est un

dant laquelle j’étais principalement focalisé sur

lien de cohésion social. C’est aussi un atout

ma progression personnelle. Pour gagner il faut

économique, une industrie qui pèse en termes

penser à soi avant de penser aux autres. M’enga-

d’emplois et d’infrastructures. On sait aussi

ger, c’est réinvestir mon expérience, trouver un

que la pratique sportive permet de réduire les

champ d’activités dans lequel je me sens légi-

dépenses médicales. Il s’agit d’un enjeu majeur

time et utile pour les autres.

fait avant. Lorsque j’ai décidé de tourner la page

pour la santé. Je suis persuadé qu’investir dans ce domaine est un acte indispensable pour les

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

générations futures. Pourtant, cela reste une

J’en ai plusieurs, mais l’espoir que les Jeux

option futile pour certains décideurs.

Olympiques reviennent en France est au-dessus du reste. On peut proposer un projet intelligent,

Vous avez participé à un petit film de sensibilisation intitulé : « Bien manger c’est bien joué ». Alors, vous avez la recette ? Quand on pense à « bien manger », on a le réflexe de se dire que c’est trop cher. Je pense que

Vidéos bonus

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c’est un problème d’éducation. On consomme

attractif et durable, justement. C’est une opportunité qui impactererait la société française dans le bon sens. Propos recueillis par Matthieu Windey


planète (déchifrée)

Eau goutte à goutte Baignades, arrosages, rafraîchissements… À l’approche des vacances d’été, H2O rime avec repos et plaisir. C’est oublier qu’il s’agit de la ressource la plus précieuse sur notre planète ! La preuve en chiffres. La France

2

1 PERSONNE SUR 4

dessus d auu

se s

it u

6

e 3 fois

se u il d e stres s g * r e â u ce à q i r au d y s e s r é s e r v e s d’e h

2

Une personne sur trois est concernée par la pénurie d’eau dans le monde

2

1

Une personne sur cinq vit dans une région où l’eau est naturellement rare

2

boit une eau dangereuse pour la santé

FRANÇAIS SUR

milliards d’habitants sont privés d’eau potable

boivent l’eau du robinet

5 37 pays dans le monde sont concernés par le stress hydrique*

Découvrer nos astuces pour économiser l’eau *demande en eau supérieure aux ressources disponibles

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136

7

MÉTROPOLES CÔTIÈRES pourraient être inondées, à terme, compte-tenu de la montée des eaux

el

97,5 % DE L’EAU SUR TERRE EST SALÉE

4


5

7

5

5

c’est le niveau d’élévation maximale des eaux prévu par les scientifiques d’ici 2100

70 % du corps humain est composé d’eau

2 L D’EAU PAR JOUR SONT NÉCESSAIRES POUR L’ORGANISME D’UN ÊTRE HUMAIN

La consommation d’eau mondiale a doublé depuis 1960

2000 KM

6

95 % de la surface du lac Tchad a disparu en 40 ans

3

C’EST LA LONGUEUR DES CANALISATIONS Seule 0,0001 % de l’eau terrestre D’EAU POTABLE est à la fois accessible À PARIS et potable

6

Eau de vie • Le 28 juillet 2010, l’assemblée générale de l’ONU reconnaît l’accès à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit humain. • Depuis 1992, le 22 mars est la journée mondiale de l’eau. Son objectif ? Sensibiliser l’opinion aux défis cruciaux de cette ressource. • L’existence d’eau sous forme liquide n’a pu être observée ailleurs que sur Terre pour l’instant. Sa présence passée sur Mars ou dans les satellites naturels de planètes du système solaire, comme Europe ou Encelade, a cependant été vérifiée.

Sources : 1/ Données environnement http://www.donnees-environnement.com/chiffres-eau.php 2/ Organisation Mondiale Santé http://www.who.int/features/factfiles/water/fr 3/ Eau de Paris http://www.eaudeparis.fr/lentreprise-publique/chiffres-cles-deau-de-paris 4/ UNESCO http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/environment/water/wwap/facts-and-figures/allocating-water 5/ Planétoscope http://www.planetoscope.com/consommation-eau/239-consommation-d-eau-dans-le-monde.html 6/ Consoglobehttp://www.consoglobe.com/eau-donnees-cles-1660-cg 7/ Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf

Informations réunies par Matthieu Windey juin - septembre 2014

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culture (LOCALE) e panier de Kilti ! L distribué en avril 2014 « Et puis ça fait bête d’être triste en maillot de bain », Amandine Dhée, éditions La Contre-Allée

© maria carrez

Des places pour le festival de danse Latitudes contemporaines ou une place d’opéra

Une place de concert à choisir parmi trois spectacles au Biplan

Un coffret de 25 cartes postales présentant le travail d’artistes

Un CD de Simon Fache

Un sac et une sérigraphie réalisée par l’artiste Amose

Culture G à cultiver En lieu et place de carottes et de navets, les « paniers culture » regorgent de CDs, livres et autres spectacles de la scène locale. Un concept pour découvrir l’effervescence artistique de sa région et s’engager comme spect’acteur de la diversité culturelle, plutôt que simple consommateur. Local is beautiful. Cette conviction portée par

Sans quoi, la jeune femme l’affirme, elle n’aurait

d’irréductibles amoureux de l’art de proximité

pas eu le « même élan du cœur ».

s’est concrétisée par la création de paniers de biens culturels tout droit inspirés des Amap. Le

Biodiversité culturelle

principe : les adhérents-contributeurs reçoivent

Kilti à Lille, AP3C à Nantes ou encore Le Zam !

tous les deux ou trois mois une sélection, incon-

à Lyon... On compte aujourd’hui une dizaine

nue à l’avance, d’œuvres et de spectacles pro-

de bastions résistants à l’homogénéisation de

duits dans leur région. Un effet pochette surprise

la culture. Mais attention, il ne s’agit pas de

qui a littéralement enthousiasmé Léa, étudiante

militantisme, l’idée est plutôt de rapprocher le

à Lille. « J’ai découvert des artistes vers lesquels je

public des artistes locaux, tout en rémunérant

ne serais jamais allée ! » Et c’est bien l’aspect local

ces derniers au plus juste, selon le principe des

qui l’a convaincue d’acheter son premier panier.

circuits courts. En somme, sans intermédiaires, meilleur est le salaire. Sans oublier que pour

« J’ai découvert des artistes vers lesquels je ne serais jamais allée ! »

l’artiste, ces paniers permettent d’être lu, vu, entendu autrement que par les circuits traditionnels, difficiles d’accès. « Nous favorisons les artistes underground », résume Aurélie Badé, bénévole au sein de Kilti. Alexandra Luthereau

Le concept vous plaît ? Les prix varient entre 30 et 39 euros pour un panier solo et s’établissent à environ 48 euros pour un panier à partager à deux. Il n’est généralement pas nécessaire de s’engager pour une année, les contributeurs peuvent aussi choisir de picorer de temps en temps. Il suffit d’adhérer à l’association panier culture de sa région pour une poignée d’euros (2 euros pour Zam! à Lyon). Au-delà de l’achat, les adhérents contributeurs sont invités à soutenir l’initiative, selon leurs envies et leur temps : participation aux AG, suggestion d’artistes, bénévolat…

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Lille et bientôt Paris : kilti.fr Lyon : panierzam. wordpress.com Nantes : ap3c-nantes. blogspot.fr Toulouse : page Facebook Art N’ Cie Strasbourg : Hall des chars : www.halldeschars.eu…


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