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MAGAZINE
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BRÈVES
THE DOORS
Les Architectes ouvrent leurs portes, vendredi 12 et samedi 13 juin, partout en France. Cette manifestation coordonnée par l’Ordre des architectes, comptant attirer 25 000 visiteurs pour cette seconde édition, permet de découvrir les coulisses d’un métier aimant jouer avec les volumes et les matériaux, une profession qui ne demande qu’à nous épauler dans nos projets de construction, restructuration ou extension. www.portesouvertes.architectes.org
LA MORT VOUS VA SI BIEN
Hervé Bohnert réalise un travail méticuleux, mais dont la précision ne voile jamais ni la profondeur ni la force du propos. Le temps passe, les souvenirs restent, installation présentée à L’Édicule (Faubourgde-Pierre à Strasbourg) nous place une nouvelle fois face à la mort qui irrigue l’œuvre de l’artiste. Vernissage jeudi 11 juin pour une expo rassemblant des fantômes d’évêques ou de princes qui hanteront ce (petit) lieu tout l’été. enviedequartier.wordpress.com
Rendez-vous incontournable des amoureux du genre, le festival JazzPote de Thionville (du 26 juin au 4 juillet) entame sa onzième édition où se côtoient des artistes de la scène locale et des grands noms comme le duo Portal/ Peirani (en photo). Les concerts se succèdent de la gare de Metz jusque dans les rues de Thionville, en passant par le célèbre Théâtre en bois. Bonus, une soirée cinéma avec le film Whiplash qui raconte l’histoire d’un jeune batteur rêvant de devenir le nouveau Buddy Rich ! www.jazzpote.com
MILLENIUM TANGO
Mulhouse prend des airs de Buenos Aires le temps d’un festival, Le Printemps du tango, du 11 au 14 juin, dans des lieux aussi atypiques que la Piscine Pierre et Marie Curie ou l’Hôpital Émile Muller. Au programme, des concerts (parfois gratuits, comme celui de Sexteto Fantasma, place de la Réunion, vendredi 12), des bals, expos ou conférences. Avis aux tangueros et aux simples amateurs !
Broken Tango © DR
© Bernard Delfraissy
IT’S SAX TIME
www.leprintempsdutango-mulhouse.fr Poly 178 Été 15
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5E ÉDITION Les 14 artistes internationaux présents lors de Bien Urbain (du 6 au 21 juin) sont une nouvelle fois conviés à « interroger notre perception de Besançon », selon l’équipe du festival. Ainsi, Eltono – plasticien associé –, 3ttman, Nano4814 ou Isauro Huizar interviennent dans l’espace public de la ville où ils ont carte blanche. www.bien-urbain.fr
10 ANS © Wade Zimmerman
C’était le 26 juin 2005 : la Philharmonie de Luxembourg ouvrait ses portes. Depuis, un million et demi de personnes ont pris part à près de 3 500 événements dans l’écrin signé Christian de Portzamparc. Le dernier week-end de juin, cet anniversaire sera célébré avec faste en compagnie les trois Rising stars luxembourgeoises (Pascal Schumacher, Francesco Tristano et Cathy Krier), près de 200 jeunes musiciens de l’École de musique de l’UGDA, de grands noms de la scène jazz, des DJs… www.philharmonie.lu
1 SÉJOUR Dans la Vallée de la Bruche, à Waldersbach, le Musée Oberlin accueille une exposition intitulée 1778, Lenz, mythe et réalité (du 12 juin au 20 janvier). Elle retrace le séjour du poète allemand en Alsace auprès du célèbre pasteur humaniste qui fut narrée par Büchner : on y entend notamment des extraits de l’opéra de Wolfgang Rihm Jacob Lenz. Glaçante et fascinante découverte… www.musee-oberlin.com
1001
JOUISSANCES L’artiste bisontin Jean-Pierre Sergent expose à la bâloise galerie Art & Context 101 : sous l’intitulé Erotic Graffitis & Sacred Patterns (13 juin-29 août), se déploient de fascinants grafs pornographiques évoquant, pêle-mêle, les bordels de l’antiquité romaine, le hentai made in Japan et les images de cul dont le Net regorge. Pour l’artiste, ils « montrent et indiquent la présence jubilatoire orgasmique de l’acte sexuel pleinement assumé ». www.bernardreuter.eu www.j-psergent.com Poly 178 Été 15
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Les 24h de l’illustration, événement présenté par Central Vapeur, rassemble des illustrateurs relevant le défi : enfermés au Shadok (Strasbourg) du jeudi 11 juin à 13h au vendredi 12 à la même heure, ils travailleront sans répit. Une visite (le 11 de 19h à 20h) permettra au public de découvrir le work in progress des créateurs / performers qui réaliseront également une édition collective présentée vendredi soir à 19h. Invité d’honneur : le collectif italien Inuit. www.centralvapeur.org
LES EXPERTS Le partenariat entre la Fondation Beyeler et la Fondation BNP Paribas Suisse a permis de restaurer une œuvre majeure de l’histoire de l’Art. Après un véritable travail de fourmis, le fameux tableau Le Lion, ayant faim, se jette sur l’antilope du Douanier Rousseau retrouve aujourd’hui une seconde jeunesse. www.fondationbeyeler.ch © Mark Niedermann
PARCOURS
FLÉCHÉ
Dans le cadre du Millénaire des fondations de la Cathédrale de Strasbourg, de nombreux événements sont prévus, des plus grandioses (un Son et lumière concocté par la compagnie Skertzò) aux plus insolites. Exemple : Montée en Flèche (du 11 au 13 juin, de 17h à 19h) qui convie les grimpeurs avides de chalenges sportivo-culturels à gravir les 332 marches menant à la plateforme de Notre-Dame le plus vite possible. www.1000cathedrale.strasbourg.eu
AU SOLEIL DU VIOLONCELLE Une des meilleures violoncellistes de la planète, Sol Gabetta (en photo) réside à Olsberg : elle a créé son festival dans la localité suisse, lui donnant le nom-valise de Solsberg (jusqu’au 1er juillet). Elle y invite ses amis – pour de fascinantes aventures chambristes – comme le pianiste Bertrand Chamayou, autour de Chopin, Mendelssohn et Beethoven (samedi 20 et dimanche 21 juin).
© Marco Borggreve
© Claire Perret
À BOUT DE SOUFFLE
www.solsberg.ch Poly 178 Été 15
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SOMMAIRE
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ossier : la ville de Karlsruhe fête ses 300 ans D en grande pompe !
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our ses 120 ans, le Théâtre du Peuple accueille P L’Opéra de Quat’sous
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genda de l'été : festivals, expositions, loisirs… A notre best of !
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bjectif affiché par Stanislas Nordey, nouveau direcO teur du TNS : remettre le théâtre public en mouvement Rencontre
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Avec Tempus fugit ? une ballade sur le chemin perdu, le Cirque Plume joue les funambules sur l’insaisissable fil du temps qui passe
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té cour, été jardin événement estival proposé par les É Taps, rassemble concerts, soirées classiques, lectures musicales et spectacles jeune public
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remière édition de la “semaine sans mots” organisée P par le Theater Baden-Baden avec le festival Wow !
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’Orchestre philharmonique de Strasbourg fête la L musique avec un ovni sonore, Trombonissime, et son concert en plein air, la Symphonie des Deux Rives
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es étudiants de l’Atelier de Scénographie de la Hear, L réunis dans le collectif Scenopolis, présentent pour la 1re fois publiquement leurs projets de diplôme
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Questions à Boris Derendinger, le nouveau chef du Pont Tournant, restaurant de l’hôtel Régent Petite France à Strasbourg
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écouverte d’une “fabrique du numérique” strasbourD geoise nommée Le Shadok
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xposition hommage au photographe strasbourgeois E Philippe Paret
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COUVERTURE Le lien entre New Order et Coca Cola ? Sony et Zombie Zombie ? Nightmares on Wax et L’Opéra de Sydney ? Tous ont fait appel aux talents graphiques du studio londonien La Boca, qui a réalisé le visuel 2015 du festival Contre-Temps à Strasbourg (voir page 26). Un univers hyper coloré et futuro-vintage à découvrir à l’occasion de l’exposition Les Yeux dans les yeux, à La Popartiserie, du 5 au 14 juin.
site.laboca.co.uk
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OURS / ILS FONT POLY
Hervé Lévy
Telle une Walkyrie, il chevauche les mots et les harmonise dans une fougue wagnérienne. Son idéal ? Mêler musique, spectacle vivant et arts plastiques en une œuvre d’art totale nommée Poly. herve.levy@poly.fr
Ours Liste des collaborateurs d’un journal, d’une revue (Petit Robert)
Emmanuel Dosda
Il forge les mots, mixe les notes. Chic et choc, jamais toc. À Poly depuis une quinzaine d’années, son domaine de prédilection est au croisement du krautrock et des rayures de Buren. emmanuel.dosda@poly.fr
Thomas Flagel
Théâtre des balkans, danse expérimentale, graffeurs sauvages, auteurs africains… Sa curiosité ne connaît pas de limites. Il nous fait partager ses découvertes depuis six ans dans Poly. thomas.flagel@poly.fr
Sarah Maria Krein
Cette française de cœur qui nous vient d’outreRhin a plus d’un tour dans son sac : traduction, rédaction, corrections, prospection… Ajoutons “coaching des troupes en cas de coup de mou” pour compléter la liste des compétences de celle dont le nom de code s’écrit en trois lettres : SMK. sarah.krein@bkn.fr
Dorothée Lachmann
Née dans le Val de Villé cher à Roger Siffer, mulhousienne d’adoption, elle écrit pour le plaisir des traits d’union et des points de suspension. Et puis aussi pour le frisson du rideau qui se lève, ensuite, quand s’éteint la lumière. dorothee.lachmann@poly.fr
Benoît Linder
Cet habitué des scènes de théâtre et des plateaux de cinéma poursuit un travail d’auteur qui oscille entre temps suspendus et grands nulles parts modernes. www.benoit-linder-photographe.com
Stéphane Louis
Son regard sur les choses est un de celui qui nous touche le plus et les images de celui qui s’est déjà vu consacrer un livre monographique (chez Arthénon) nous entraînent dans un étrange ailleurs. www.stephanelouis.com
Culte païen, Munich, 2015 © Geoffroy Krempp
www.poly.fr RÉDACTION / GRAPHISME redaction@poly.fr – 03 90 22 93 49 Responsable de la rédaction : Hervé Lévy / herve.levy@poly.fr Rédacteurs Emmanuel Dosda / emmanuel.dosda@poly.fr Thomas Flagel / thomas.flagel@poly.fr Dorothée Lachmann / dorothee.lachmann@poly.fr Valentine Royaux, stagiaire de la rédaction Ont participé à ce numéro Sarah Maria Krein, Pierre Reichert, Irina Schrag, Daniel Vogel et Raphaël Zimmermann Graphistes Benjamin Blaess / benjamin.blaess@bkn.fr Maxence Strasser, stagiaire du studio graphique Maquette Blãs Alonso-Garcia en partenariat avec l'équipe de Poly © Poly 2015. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. ADMINISTRATION / PUBLICITÉ Directeur de la publication : Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Administration, gestion, abonnements : 03 90 22 93 38 Gwenaëlle Lecointe / gwenaelle.lecointe@bkn.fr Diffusion : 03 90 22 93 32 Vincent Bourgin / vincent.bourgin@bkn.fr Contact pub : 03 90 22 93 36 Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Florence Cornel / florence.cornel@bkn.fr Sophia Laghzaoui / sophia.laghzaoui@bkn.fr Contact pub Allemagne : Marion Godmé / marion.godme@bkn.fr Sarah Krein / sarah.krein@bkn.fr Magazine mensuel édité par BKN / 03 90 22 93 30 S.à.R.L. au capital de 100 000 e 16 rue Édouard Teutsch – 67000 STRASBOURG Dépôt légal : Juin 2015 SIRET : 402 074 678 000 44 – ISSN 1956-9130 Impression : CE
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DOSSIER KARLSRUHE
karlsruhe: the party Il y a 300 ans naissait une ville : pour célébrer son anniversaire, Karlsruhe se métamorphose en work in progress artistique permanent : expositions, concerts, animations, rencontres… Visite dans la cité du Bade-Wurtemberg, quelques jours avant le début des festivités.
Par Hervé Lévy et Sarah Maria Krein Légende (page de gauche) Le Pavillon KA 300 dans le parc du Château (page de droite) Jean-Étienne Liotard, La Princesse CarolineLouise de Hesse-Darmstadt, 1745 © Staatliche Kunsthalle Karlsruhe
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ans une lettre de 1801 à Ulrike, sa demi-sœur adorée, Heinrich von Kleist écrivait : « Il est dommage que tu n’aies point vu cette ville bâtie en étoile. Elle est claire et lumineuse comme une formule et lorsque l’on y entre, l’on a l’impression qu’un entendement ordonné s’adresse à nous. » Il parlait de Karlsruhe. La cité est née en 1715 de la volonté du Margrave Charles Guillaume de Baden-Durlach d’avoir une nouvelle résidence après la destruction de sa forteresse. Enjolivée, l’histoire s’est métamorphosée en légende fondatrice version « I have a dream », celui d’un homme endormi sous un arbre, se réveillant d’une sieste champêtre dans un cadre idyllique et décidant d’y bâtir Karlsruhe, c’està-dire “le repos de Karl” (Charles en français), ville idéale à la mode du XVIIIe siècle construite de manière géométrique autour du Château. Du bâtiment originel subsiste la tour octogonale marquant le centre du “système rayonnant” qui structure la cité allemande qui, vue de haut, ressemble à un éventail
ou un soleil irradiant avec ses 32 rayons. Aujourd’hui, l’édifice abrite le Badisches Landesmuseum où se déroule (jusqu’au 18 octobre) une exposition majeure – parmi quatre organisées pour le 300e anniversaire – dédiée au Margrave dessinant les contours d’une personnalité multifocale passionnée par les fleurs exotiques, l’alchimie, la pipe, la chasse, les canaris et… les femmes. Posé dans le parc, un pavillon futuriste construit par Jürgen Mayer-Hermann sera l’épicentre des mois à venir : il s’y passera toujours quelque chose du 17 juin au 27 septembre… Ce festival d’été s’ouvrira avec une fête annoncée féérique, exigeante et populaire à la fois, (quatre jours avec le 20 juin comme point culminant). Au fil des semaines seront organisées des milliers de manifestations comme le festival de jazz de Bade-Wurtemberg (du 4 au 6 septembre) ou le Zeltival (du 9 au 12 août au Tollhaus avec notamment les Puppini Sisters et Patti Smith) : Karlsruhe a mis les petits plats dans les grands pour fêter son anniversaire.
DOSSIER KARLSRUHE
Liberté, Bauhaus & taupe L’absence de quartier médiéval confère à l’espace un aspect fluide, une structure urbaine qui se reflète dans une histoire, « ouverte sur le monde. La liberté et la tolérance sont dans l’ADN de Karlsruhe depuis ses débuts », rappelle Peter Spuhler, directeur du Badisches Staatstheater (où sera donnée un prometteuse version d’Iphigénie en Tauride de Gluck, du 13 juin au 14 juillet). Hier, la région accueillait les Huguenots fuyant la France après la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685 – une communauté s’implante à Neureut en 1699 – aujourd’hui elle compte près de 20% d’étrangers. Le plus bel emblème ? Le siège du Bundesverfassungsgericht, la cour constitutionnelle allemande. Désormais, le symbole de la ville est aussi une taupe rigolarde coiffée d’un casque de chantier et d’un gilet orange à bandes phosphorescentes : Kombi-Karle est la mascotte d’une cité en chantier pour la réalisation d’un projet de restructuration du système de transports, version souterraine (achèvement prévu en 2019). Cette Kombilösung (solution combinée) permettra de renforcer le versant vert de Karlsruhe, mettant en
valeur la beauté des bâtiments classiques de Friedrich Weinbrenner comme la fameuse Pyramide (1825) : trônant sur la Marktplatz, elle abrite la tombe du Margrave (et rappelle les audaces de Claude-Nicolas Ledoux). Une très belle exposition est consacrée à l’architecte et urbaniste allemand à la Städtische Galerie (du 27 juin au 4 octobre). On y découvre maquettes et dessins originaux où les alignements classiques ont parfois l’aspect onirique des places publiques de la Pittura metafisica de Giorgio de Chirico. Le visiteur retrouvera de fascinantes atmosphères dans le quartier de Dammerstock où Walter Gropius, chef de file du Bauhaus, a bâti sa cité idéale restée inachevée pour raisons budgétaires : seuls 228 appartements ont été livrés. Grünewald, art multimédia & balles Lorsqu’Heinrich Hübsch imagine, au début du XIXe siècle, la Staatliche Kunsthalle, un des plus anciens musées d’Allemagne, il souhaite une œuvre d’art totale englobant peinture, sculpture et architecture, un lieu « où l’œil, l’émotion et la raison vont main
mon karlsruhe… par Pia Müller-Tamm, directrice de la Staatliche Kunsthalle 1. La cage d’escalier de la Kunsthalle dont Italia et Germania ont été les parrains. Cette entrée dans le musée est si impressionnante qu’elle ressemble à un coup de timbales pour le visiteur ! Hans-Thoma-Straße 2, www.kunsthalle-karlsruhe.de 2. En été, j’apprécie la cour intérieure de l’Oberländer Weinstube, restaurant ouvert
en 1918. À cette époque, les meilleurs vins venaient de l’Oberland – aujourd’hui le Markgräflerland – d’où son nom. Akademiestraße 7, ww.oberlaenderweinstube.de 3. L’atrium du ZKM est un lieu fascinant et vivant avec son café. C’est le point de départ pour l’exploration du lieu. Lorenzstraße 19, www.zkm.de Poly 178 Été 15
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Légende Friedrich Weinbrenner, projet d'aménagement de la Kaiserstraße, Karlsruhe, 1806 (Landesarchiv Baden-Württemberg, GLA Karlsruhe)
dans la main ». Dans un bâtiment néoclassique germanique aux influences italiennes se découvre d’impressionnantes collections (avec une hallucinante crucifixion de Grünewald) et de belles expositions temporaires comme celle dédiée à Caroline-Louise de Bade (jusqu’au 30 septembre) qui présente une collectionneuse d’envergure européenne du XVIIIe siècle. Elle avait acheté des chefsd’œuvre signés Teniers, Rembrandt, Chardin ou van Dyck. Grâce à cette aristocrate éclairée, Karlsruhe s’était alors affirmé comme un centre des arts et des sciences battant au même rythme que son époque. Dès sa fondation, la ville s’est considérée comme un étendard de la contemporanéité. Aujourd’hui, le ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie) a repris le flambeau. Cet « objet culturel non identifié est un mix entre deux musées, un centre de recherche, un théâtre, une maison pour la musique et la danse. Tous
prendre les eaux Souvent, on ne le sait guère mais Karlsruhe est également une ville d’eaux abritant de multiples bains et piscines. Parmi eux l’Europabad (Hermann-Veit-Straße 5) offre sans conteste l’expérience aquatique la plus moderne de la région avec espace ludique (toboggan-fusée AquaRocket, toboggan familial de plus de 170 mètres, torrent…), sauna de grande qualité et spa qui a la semblance d’un temple du bien-être. Mentions spéciale au Vierordtbad (Ettlinger Straße 4), des thermes qui ont conservé leur charme 1900 avec leur merveilleuse rotonde. Voilà l’endroit idéal pour remonter le temps et faire une pause salutaire dans nos existences frénétiques, afin de passer du staccato du quotidien à un majestueux et suspendu adagio. Indispensable, au moins une fois par mois. www.ka-baeder.de 14
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les arts et les médias se mêlent ici », explique sa directrice Christiane Riedel. Installée dans une ancienne usine de munitions, l’institution propose GLOBALE (ouverture le 21 juin), événement artistique à l’ère du numérique qui, 300 jours durant, célèbrera l’anniversaire de la ville sous la houlette du grand ordonnateur artistique du ZKM, le fascinant et insaisissable Peter Weibel : plasticien, théoricien, spécialiste des nouveaux médias, commissaire d’exposition, rockeur, ancien actionniste tendance Otto Muehl… Le programme ? Un tsunami créatif posant d’essentielles questions : comment la globalisation a-t-elle métamorphosé l’art ? Assiste-t-on à une Renaissance 2.0 ? Notre coup de cœur au sein de ce laboratoire est définitivement une exposition monographique de Ryoji Ikeda (du 21 juin au 9 août) artiste multimédia et compositeur de musiques électroniques célèbre pour ses installations vidéo-sonores immersives.
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mon karlsruhe… par Peter Weibel, directeur du ZKM 1. Le Turmberg, parce qu’il offre une vue sur les largeurs de l’horizon. 2. Le Rhin, parce qu’il me donne l’illusion de l’infinité de la mer.
© ZKM / Andy Ridder
3. La Günther-Klotz-Parkanlage, car ses “atouts atmosphériques”, eaux, pelouses et nuages, me distraient pour un instant des orages de l’infosphère.
gloria ! Tout en haut de l’affiche du festival Zeltival, il y a Patti Smith, venant à Karlsruhe rejouer son album Horses sorti il y a exactement 40 ans. Patti Smith est, à juste titre, perçue comme la “Godmother of Punk”, ouvrant la voie aux Slits, aux Raincoats ou au mouvement Riot grrrl qui préfigura les Femen. Celle qui partagea un bout de chemin de vie avec l’immense photographe Robert Mapplethorpe (une romance que Patti raconte dans son livre Just Kids), à la fois chanteuse et poétesse influente, a sorti Horses en 1975 : un premier album culte, pour sa magnifique pochette (signée Mapplethorpe, of course) et ses morceaux qui n’ont pas pris une ride, à l’image de Gloria : In Excelsis Deo qui ouvre le disque mythique produit par John Cale. 1975-2015. Quarante ans après, Patti Smith et sa band (mardi 21 juillet) rejouent les titres de Horses dans un Tollhaus qui prendra des airs de CBGB. Parmi les autres artistes invités, citons Calexico (lundi 10 août), groupe des plus respectés de la scène indie-rock américaine. Ses leaders, le duo Joey Burns et John Convertino, présenteront les morceaux d’un dernier opus radieux, entre ballades folk et airs mariachis, Edge of the Sun. Dans un registre proche (le soleil de Mexico en moins), le folk sensible et barbu de Scott Matthew (mercredi 15 juillet) ravira les amoureux de Neil Young que l’Australien a d’ailleurs repris sur son album de covers, Unlearned, paru en 2013. (ED)
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Du 9 juillet au 12 août, au Kulturzentrum Tollhaus (et au Pavillon), à Karlsruhe www.tollhaus.de
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ils sont karlsruhe À l’occasion du jubilé de la ville, le photographe Gustavo Alàbiso et le journaliste Benno Stieger ont initié un livre composé de 300 portraits. On y croise Bernd Belschner et Britta Velhagen, fondateurs du centre culturel Tollhaus, Schahryar Essari architecte d’origine iranienne qui a (re) construit la Alte Post et la RaumFabrik Durlach, l’artiste et galeriste Moon Kwan Park jonglant habillement avec ces deux rôles, Raimund Voegtle qui a rénové la plus ancienne maison de la ville, datant de 1718... ou encore Roland Hilner, maître-nageur au Sonnenbad. De multiples hommes et femmes qui créent ensemble le caractère d’une ville créative, innovante et accueillante ! 300 x Karlsruhe. Gesichter einer Stadt est édité par Der kleine Buchverlag (30 €) www.derkleinebuchverlag.eu
Visiter www.ka300.de : site très complet (en allemand, français et anglais) recensant toutes les manifestations du 300e anniversaire de Karlsruhe (sur place possibilité d’acheter un pass KULTURmalVIER permettant de visiter les quatre principaux musées de la ville pour 21 €).
Manger Le Salon im Kesselhaus : dans une ancienne fabrique, se déploie la cuisine créative et contemporaine de Sven Hemmann (une Étoile au Guide Michelin). À côté du restaurant gastronomique, se trouve aussi un bistrot avec une carte alléchante. Griesbachstraße 10 c www.kesselhaus-ka.de
Zum Kleinen Ketterer : une cuisine badoise de qualité dans une maison à l’atmosphère “gemütlich”. Le plus ? Une bière maison brassée sur place. Adlerstraße 34, www.kleiner-ketterer.de Alte Bank : les hautes colonnes blanches d’une ancienne banque abritent un agréable restaurant. Herrenstraße 30 www.altebank.de Le Schlossgarten : dans le jardin public qui entoure le château, il est autorisé de pique-niquer, alors pourquoi s’en priver. Apportez votre Currywurst et profitez du soleil !
À gagner Nous vous proposons de gagner
◊ Les derniers tickets disponibles
(3x2 places) pour le show d’ouverture de KA300 qui affiche complet, samedi 20 juin
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◊ 3x2 Kulturpass
KULTURmalVIER permettant de visiter le ZKM, le Badisches Landesmuseum, la Städtische Galerie et la Staatliche Kunsthalle (valables du 27 juin au 6 septembre).
Pour participer aimez la page Facebook de Poly sous fb.com/poly. crew et aimez le post du concours qui vous intéresse.
THÉÂTRE
la cour des miracles Après un tour d’horizon des écritures francophones, Vincent Goethals entame son deuxième mandat à la tête du Théâtre du Peuple avec une saison aux couleurs de l’Allemagne. Pour les 120 ans de ce lieu mythique, il met en scène la plus extravagante des pièces de Brecht : L’Opéra de Quat’sous.
Par Dorothée Lachmann Photo de Michal Batory
À Bussang, au Théâtre du Peuple-Maurice Pottecher, du 11 juillet au 22 août (est également programmée une mise en scène signée Yves Beaunesne d’Intrigue et Amour de Schiller, du 29 juillet au 22 août) 03 29 61 50 48 www.theatredupeuple.com
C
’est le rêve de tous les metteurs en scène du monde : monter L’Opéra de Quat’sous, œuvre démesurée écrite par Bertolt Brecht et mise en musique par Kurt Weill en 1928. En réunissant, comme il se doit à Bussang, des comédiens professionnels et amateurs, Vincent Goethals peut enfin s’offrir ce plaisir. « Brecht et Weill voulaient balayer l’opéra bourgeois et inventer l’opéra populaire. Il me paraissait assez juste de proposer ce spectacle au Théâtre du Peuple, qui s’inscrit dans cette démarche. » Après trois saisons francophones autour des écritures contemporaines, voilà donc le grand répertoire européen qui s’installe dans les Vosges. C’est du monde d’aujourd’hui que Brecht nous parle, avec l’acuité saisissante de ses textes, toujours politiques derrière l’apparente légèreté. « Il décrit une société qui perd ses valeurs, un monde où tout est pourri. Les résonances sont évidentes. » Un monde peuplé de personnages hauts en couleurs, avec au centre le dénommé Mackie-le-Surineur et sa bande de truands, des « Pieds Nickelés bêtas, mais dangereux ». La jeune et naïve Polly débarque parmi eux et révèle bientôt un tout autre visage, celui d’une « Cruella sans cœur et
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sans scrupule, qui va prendre le pouvoir ». Ses parents, les Peachum, des cousins des Thénardier, forment un couple infernal et grotesque. « Tous sont des crapules, même les putains trahissent et les flics sont des lâches. Personne n’est à racheter dans cette histoire… » Incarnant cette joyeuse bande, vingt-et-un artistes sont sur scène, dirigés, pour le chant, par le chef d’orchestre Gabriel Mattei. Dans les rôles principaux, six comédiens professionnels ont été choisis pour leur maîtrise de l’art lyrique. Quant à l’univers visuel, Vincent Goethals a préféré faire un bond dans le temps, loin des années 1930. « Au départ, j’avais en tête les images de Mad Max. Et finalement c’est la référence à Orange Mécanique qui s’est imposée. Kubrick invente dans ce film un monde futuriste issu des années 1970, avec un rapport à la violence très marqué. Pour moi, la bande à Mackie est proche de cet univers particulièrement stylisé, avec des couleurs flashy, des matières plastiques transparentes... » Quant à l’étrange fin de la pièce, façon happy end hollywoodien, le metteur en scène l’interprète à sa façon : « Brecht nous met en garde. C’est trop facile de condamner le salaud officiel quand soi-même on ne fait rien pour éviter que la société aille dans le mur. »
Un été fantastique ! agenda • 2015
LE MOTEUR DE RECHERCHE D E L A C U LT U R E
LE MOTEUR DE RECHERCHE D E L A C U LT U R E
Alsace, Bade-Wurtemberg, Bourgogne, Franche-Comté, Lorraine, Luxembourg, Rhénanie Palatinat — Cahier détachable
riffs, bpm et crème solaire
Eurockéennes © Stéphanie Durbic
Les festivals de musiques actuelles du Grand Est continuent à jouer le jeu en faisant se côtoyer légendes internationales (Sting aux Eurocks, Robert Plant à la Foire aux Vins, le Wu-Tang à Rock a Field) et découvertes d’ici et d’ailleurs. Tour d’horizon, bob sur la tête et gobelet de bière à la main. Par Emmanuel Dosda
D
ans un contexte économique peu favorable, les festivals sont parfois contraints de réagir, en s’autoamputant d’une journée (Bêtes de Scène) ou en « trouvant des solutions alternatives » comme les Eurockéennes qui développent mécénat et recherche de sponsors privés. Kem, programmateur de la manifestation belfortaine, évoque « une tendance qui risque de se confirmer dans les années à venir », avec des serrages de ceinture à la clef ou des idées à trouver pour sortir la tête de l’eau. D’autant plus que les cachets des artistes ne sont pas revus à la baisse, eux. Les événements estivaux devront « redoubler de malice » afin de poursuivre leur aventure. Ainsi, saluons la démarche d’un mastodonte comme les Eurocks qui ne se contentent pas d’aligner les têtes d’affiche (Sting, « pour la première fois à Belfort », Chemical Brothers, Ben Harper, Christine & The Queens), mais convient des jeunes pousses qui grimpent, comme le duo electrosoul Ibeyi, le hip-punk de Sleaford Mods, duo qui cartonne en Angleterre (c’est la relève de The Streets), ou des nouvelles têtes dessinant les contours de la musique de demain, à l’image d’Ho99o9 (se prononce Horror) et ses “trasheries” rap. « C’est un risque de présenter ce genre de groupe devant 5 ou 6 000 personnes », affirme Kem, 22
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citant encore Big Freddia, artiste queer de La NouvelleOrléans, venant pour la première fois en France afin de faire shaker les booties des festivaliers. Bien plus qu’un concert, un show electro tenu par un transgenre au débit de mitraillette. Cet été, on travaillera ses fessiers sur la musique endiablée de Batida (Eurocks), entre electro actuelle et kuduro angolais, Major Lazer (Eurocks) qu’on ne présente plus ou encore Kiril Djaikovski (Rencontres & Racines), bizarrerie mixant, façon salade macédoine, electro rentrededans et fanfare balkanique. Vous avez dit bizarre ? Les festivals charrient leur lot de zinzins de la zic. Exemple avec Hildegard Von Binge Drinking (Décibulles), des postrockeurs déguisés en nonnes démontrant que, décidément, les voies du seigneur sont impénétrables, ou The Pudra Madre Brothers (Natala), trio australien de musique surf sauce mexicaine pimentée. Grâce au rock malin et malien de Songhoy Blues (Eurocks), au punk nippon de Bo Ningen (aux Eurocks qui font un focus sur le Japon), au Jamaïcain Ken Boothe (Summer Vibration), alias Mr Rocksteady, ou encore à Mark Ernestus (Contre-Temps), génie de la techno minimale accompagné de musiciens africains, les festivals nous invitent à un tour du monde en moins de 80 jours, cet été. Inutile de partir à l’autre bout du globe…
FESTIVALS
shebam, pop, prick
© Fauve ≠ Corp
Il s’agit du « point d’orgue de l’été colmarien », se félicite Christiane Roth, présidente de la troisième plus importante foire hexagonale (en termes de fréquentation, après Paris et Marseille), ayant lieu cette année dans un Parc des expositions rénové. Au programme, des moments gastronomiques à partager, des verres à faire trinquer et des stars à écouter. Claude Lebourgeois, directeur artistique, évoque un accouchement difficile pour l’affiche 2015 : il regrette le manque de pointures anglo-saxonnes en tournée cet été et l’explosion des cachets des artistes. Pas de Robbie Williams (bien trop gourmand), donc, lors de cette édition, mais de grands noms toutefois, notamment Charles Aznavour qui, du haut de ses 91 ans, ouvrira le bal. Citons encore Robert Plant de Led Zep ou Iggy Pop, un habitué de la manifestation. Claude Lebourgeois le concède : « Nous n’avons pas vocation à être des découvreurs. » Reste que la Foire convie de jeunes artistes ingénieux, récemment révélés au grand public, comme Lilly Wood & The Prick ou Fauve ≠, deux groupes qui ont fait la couv’ de Poly. La Foire aux Vins d’Alsace, du 7 au 16 août, à Colmar – www.foire-colmar.com
united colors
Le légendaire clan de samouraïs rap du Wu-Tang ou la brillante britannique Kate Tempest (Rock a Field), soufflant un vent frais sur le spoken word. Les tchatcheurs suant la bière de Sleaford Mods, les sombres Run the Jewels ou l’inventif Pusha T (Eurocks). Le flow latino de Cypress Hill (Décibulles) ou le trio infernal composé de JoeyStarr, Cut Killer et DJ Pone (Jardin du Michel). Du hip-hop de haut niveau, des micros rutilants et des scratches affutés, cet été.
Du visage tatoué de Big Red (JDM) au rock froid de Grand Blanc (Eurocks) : les festivals nous en feront voir de toutes les couleurs. Exemple avec Petite Noir (Eurocks) – alias Yannick Ilunga – jeune sud-africain mêlant sa voix haut perchée à des rythmes venus de Cape Town et des mélopées pop sombres. Versant féminin avec La Petite Rouge (Das Fest), électronicienne allemande appréciant les ambiances éthérées et les plongeons dans le grand bleu (à en croire son site ou sa chanson The Sea) : une des jolies découvertes colorées de cet été.
Kate Tempest © Jo Metson Scott
Petite Noir © Kent Andreasent
avis de tempest
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FESTIVALS
pas folle, la bête
WhoMadeWho
Nouvelle édition pour Bêtes de Scène qui va électriser Mulhouse le temps d’un festival qui a perdu une journée, mais pas son esprit défricheur. Rencontre avec Matthieu Spiegel, programmateur. Pourquoi un jour en moins ? Pour des raisons budgétaires, nous avons dû supprimer le dimanche. Nous gardons quinze artistes, mais sur deux jours au lieu de trois, afin de faire des économies sur les coûts de production liés à l’ouverture du site. Il a fallu réduire la voilure… Ces restrictions, liées à une baisse des subventions, concernent également la programmation du Noumatrouff. Avec Koudlam* en tête d’affiche, vous ne craigniez pas d’assombrir le festival ? Si on regarde bien, cette tonalité est présente depuis quelques années, notamment avec Antipop Consortium, en 2012, un projet très très noir. L’idée est d’ouvrir les œillères et de se permettre des choses qu’on ne ferait pas durant 24
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l’année. Après Koudlam et Lapalux, on enchaînera avec Cherokee, dans un genre plus club, plus house. Le hip-hop de Chill Bump, l’abstract hip-hop d’Evil Needle, la soul de John Milk… BDS semble plus pointu que d’habitude. Nous sommes dans la continuité de ce que nous proposons depuis trois / quatre ans. Nous cherchons à échapper au diktat des grands noms qui “pèsent” et assurent le remplissage, mais c’est en corrélation avec la confiance que nous accorde le public car nous ne voudrions pas faire un festival trop élitiste. Evil Needle est mulhousien ? Tout le monde pense qu’il est américain, mais il vient du coin. L’histoire est
assez dingue : il a commencé à tourner l’an passé et il remplit déjà les clubs européens. Il produit une musique visionnaire et est beaucoup demandé pour des remixes en Angleterre ou aux États-Unis. Qui auriez-vous voulu programmer ? Ça fait trois ans que j’essaye de faire venir SBTRKT. Je garde espoir : j’y arriverai un jour ! Bêtes de scène, vendredi 26 & samedi 27 juin, à Mulhouse (avec WhoMadeWho, Alb, Mina Tindle, Rich Aucoin ou Camp Claude) www.noumatrouff.fr *
Lire article dans Poly n° 176 ou sur www.poly.fr
FESTIVALS
i have a dream Pincez-moi, je rêve : Nightmares on Wax, du mythique label Warp, est de passage à Strasbourg. Mêlant downtempo aux relents dub, trip-hop teinté d’easy listening et goove cinématique, NOW est l’auteur du très cool Les Nuits, idéal pour chasser les cauchemars, l’obscurité venue. L’homme qui se cache derrière ce nom à dormir debout, George Evelyn, est producteur d’albums pour chiller, mais également DJ aux goûts très sûrs. Il se produira durant Contre-Temps, dévoilant, au cours d’un set inspiré, les disques qui nourrissent sa musique faisant des clins d’œil aux oldies soul ou funk. Dans le cadre de Contre-Temps, vendredi 12 juin, au Studio Saglio – www.contre-temps.net
the beat goes on
Lapalux © Marielle Tepper
Des beats incisifs à gogo avec les Marseillais de La Fine Equipe (Jardin du Michel), de Chinese Man (Summer Vibration) ou les Strasbourgeois War Deluxe (Décibulles). Le beatmaking a le vent en poupe, qu’il soit tapageur ou plus introspectif, comme avec nos coups de cœur : Flako (Contre-Temps) et Lapalux (Bêtes de Scène). Derrière ce nom bling bling, se cache Stuart Howard, producteur comparé à Flying Lotus, boss de Brainfeeder qui l’a signé sur son label. Des morceaux construits comme des puzzles, des basses profondes, des claps qui claquent et des voix soul.
FESTIVALS
retour vers le futur
Contre-Temps : un festival mixant les boules de pétanque et les beats historiques de Kenny Larkin, les expos d’art urbain et le groove enfumé de Nightmares on Wax, légendes électroniques et futures stars. Questions à Stefan Robinot, programmateur.
© Touch Arts Flako © Robert Winter
Le visuel du festival est signé La Boca* qui a notamment réalisé des pochettes pour Zombie Zombie, Booka Shade, Étienne Jaumet ou Nightmares on Wax. Contre-Temps se reconnaît-il dans cet univers hyper coloré et vintage ? En effet, l’iconographie rétro-futuriste de ce collectif londonien colle à l’esprit du festival qui est à la fois un tribute aux précurseurs et un plateau pour ceux qui écriront l’avenir de l’electro. Nous essayons chaque année de faire appel à des artistes qui sont en connexion directe avec le monde de la musique. L’an passé, nous avons convié Victoria Topping a faire notre artwork, une Anglaise qui fait des affiches et pochettes. Les croisières groovy Batorama, les Pelouses sonores à l’Orangerie, le splitmix au Star ou la Kids groove party pour les enfants. Au-delà des soirées “classiques”, Contre-Temps sort des schémas traditionnels du clubbing… Il y a un engouement très fort autour des Pelouses – avec des groupes live en plein air – qui ont une énorme côte de sympathie. Le succès est tel que l’an prochain, nous trouverons un autre lieu où organiser cet événement. Cette année, nous proposons bien d’autres manifestations gratuites dans l’espace public comme Mixorama, dans un contexte plus urbain que les Pelouses. Une carte blanche est laissée à sept collectifs electro, sur le parvis du TNS. Nous voulions faire 26
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un focus sur cette émulsion récente qui nous semble très positive : j’ai l’impression que Strasbourg est en phase de devenir un mini-Berlin ! Le moment fort du festival est sans doute marqué par la venue de Mark Ernestus, figure techno berlinoise qui s’est entiché des rythmes africains avant de monter un big band composé de batteurs sénégalais ou gambiens : Ndagga Rhythm Force. J’ai pris une grosse claque en découvrant ce projet qui dégage une énergie folle sur scène. C’est complétement dans l’air du temps qu’un artiste comme Mark Ernestus, fondateur du label Hard Wax ou de Basic Chanel, baignant dans la musique électronique depuis plus d’une quinzaine d’années, crée des ponts entre deux mondes. Cette démarche nous tient à cœur car nous aimerions que la scène electro tende à ça dans le futur. Contre-Temps, du 4 au 14 juin, à Strasbourg (avec Nightmares on Wax, Flako ou Kenny Larkin) www.contre-temps.net
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Exposition Les Yeux dans les yeux de La Boca à La Popartiserie, à Strasbourg,
du 5 au 14 juin – www.lapopartiserie.com & http://site.laboca.co.uk
FESTIVALS
t’as vu m.a beat ? Entre musique électronique toute en finesse, échantillonnage sonore et solide ossature acoustique, M.A Beat ! sort un premier album et s’offre une tournée dans l’Est. Focus downtempo sur le trio nancéien qui monte. M.A Beat ! Un nom olé olé, sous forme de blague graveleuse, pour un groupe qui fait dans l’ouvrage de dentellière. À l’origine, il y a Samy Abboud, producteur œuvrant seul, dans sa chambre, avant de faire évoluer son projet vers un trio, en compagnie de Louis Treffel et d’Adrien Legay. « Au départ, je cherchais des musiciens pour les lives, mais ils se sont intégrés à la formule studio », explique le leader de ce groupe créé il y a trois ans. Les références de Samy ? Le dubstep profond de Mount Kimbie ou la house organique de Caribou. Avec l’apport de Louis et d’Adrien, la musique de MAB s’est teintée de black music, de soul, de funk ou de groove jazzesque. Ses morceaux partent de samples dégottés par Samy qui construit une atmosphère où s’immiscent basse, batterie, moog et autres éléments électroniques. « Contrairement aux producteurs de hip-hop, je ne vais pas à la recherche du sample parfait, en fouillant dans les vieux bacs. J’échantillonne des choses que j’écoute au quotidien, faisant ainsi des clins d’œil à Radiohead sur Menosia ou au camerounais Francis Bebey sur Toy Box. » Drowning For Love est une invitation à voyager, notamment en terre africaine, avec Morocco – « qui fait référence à mes origines marocaines », d’après Samy – et quelques autres tracks à forte tonalité afro-
beat, une passion commune au trio. Les huit titres fourmillant d’idées du premier long format de M.A Beat ! sont à l’image des pochettes de ses disques : ils décrivent des paysages naturels frôlant l’abstraction. Quentin Descharmes, auteur des visuels, mêle les techniques et mélange peinture à l’aquarelle et outils digitaux afin de composer des tableaux, des puzzles répondant à l’esthétique des morceaux, autant d’astucieux collages faits de milliers de pastilles multicolores. Featuring de luxe assuré par l’hyperactif artiste américain Shawn Lee (au ukulélé sur Morocco), première partie pour Rone*, buzzomètre dans le rouge : ça fleure bon le début de la gloire pour cette jeune formation que le talent habite. En concert au Jardin du Michel, samedi 6 juin & à Contre-Temps, dimanche 7 juin, au Parc de l’Orangerie (Strasbourg) www.jardin-du-michel.fr – www.contre-temps.net Drowning For Love, édité par le label nancéien Black Milk Music – www.blackmilkmusic.fr *
Lire interview dans Poly n°174 ou sur www.poly.fr Poly 178 Été 15
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FESTIVALS
dr house
De la house avec des rayons de soleil dedans, se savourant un verre de mojito à la main en dodelinant sur un dancefloor en plein air : longue vie à Longevity, souriant et familial festival franco-allemand. Par Emmanuel Dosda Photos de Henri Vogt
À Strasbourg, au Jardin des Deux Rives, samedi 25 et dimanche 26 juillet www.longevity-festival.com Scène Longevity à Strasbourg, lors de la Fête de la musique, dimanche 21 juin, place SaintÉtienne
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L
a musique a des vertus thérapeutiques… surtout si elle se déguste façon Longevity : au bord du Rhin, sur deux jours à la cool, dédiés à l’electro happy, avec des animations pour tous, même les bambins qui ne sont pas souvent conviés à des rassemblements de ce type. Les plus petits sont cette année invités à construire des jouets, épaulés par l’atelier de menuiserie de Gepetto, ou à s’essayer à la sérigraphie. L’équipe de la manifestation donne rendez-vous aux amoureux de house (et ses dérivés) au Jardin des Deux Rives, tout un symbole pour un festival résolument franco-allemand – soutenu par l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau –, conviant des artistes des deux côtés du Rhin dans une ambiance bon enfant, sous le signe du trio de mots « écouter, regarder et créer ». Guillaume Azambre, directeur, évoque une des nouveautés : « un biergarten, lieu convivial » chéri par nos voisins germaniques, « installé sur le site du festival, totalement réinventé », où l’on se délectera de sonorités électroniques autour d’un verre et l’on assistera à des shows et DJ sets sous le soleil, exactement. C’est au biergarten qu’aura lieu la première journée, avec un focus sur le label berlinois Funhouse
(Jacq et Od & Pau en live) et le set des strasbourgeois Roan Elia & E-Tronik. Le point fort de la manifestation a lieu le dimanche, dès 11h du mat’. « Le concept nous vient de Cologne où j’ai participé à un festival qui se déroulait durant la journée : certains discutaient dans l’herbe tandis que d’autres dansaient », souligne Guillaume. Départ en douceur avec, notamment, les mélopées ambient de Raaz, artiste qui livrera un « live organique, presque végétal, avec des nappes épurées ». Une « perle rare » venant de Sarrebruck, selon Guillaume. Lente progression et montée en puissance de BPM tout au long de la journée, marquée par les sets du duo de DJ parisiens Hold Youth (alias Seuil et Le Loup, habitués des grands clubs comme le Rex), pour un long moment de « house bien léchée, avec un bon groove, tout en rondeur », ou par le live d’Ion Ludwig, électronicien hollandais qui envoûtera le public de ses ritournelles flirtant avec le jazz et le dub. Un des coups de cœur de cette édition. Dans une ambiance plus « punchy », le « virtuose des platines » Onur Özer et tINI, « munichoise en haut de l’affiche en ce moment », prendront les manettes pour finir la journée « en feu d’artifice ».
FESTIVALS
chansons & crayons
Natala est le plus atypique des festivals, proposant des concerts, mais aussi des ateliers pour les mômes, des concours de tir à la corde ou des ciné-concerts. Le musicien folk Lauter (Herzfeld) et le dessinateur de BD Vincent Vanoli (L’Association) s’associent à nouveau, après deux ans de pause, pour un dessin-concert (dimanche 19 juillet) qui plongera le public dans une « ambiance monacale », selon l’auteur qui exagère à peine. Vanoli nous confie : « J’ai davantage envie de faire des dessins sans lien apparent entre eux, mais il y a aura sans doute une manière de les lire selon une narration. Je travaillerai par motifs plus ou moins récurrents, avec des effets de matière, des présences de silhouettes bleues, des fenêtres. J’espère que ça ne désorientera pas trop, mais voilà la direction dans laquelle j’aimerais aller. » Quant à Lauter, il jouera des anciennes chansons, certainement une ou deux reprises et peut-être quelques morceaux de son prochain album, à paraître cet hiver. Festival Natala, du 16 au 19 juillet, à Colmar – www.hiero.fr
la hit-list Contre-Temps, du 4 au 14 juin, à Strasbourg (avec Nightmares on Wax, Flako ou Kenny Larkin) www.contre-temps.net
Jardin du Michel, du 5 au 7 juin, à
Bulligny (avec Selah Sue, Asaf Avidan, Lilly Wood & The Prick, Étienne de Crécy, Chapelier Fou, Salut c’est cool, Laetitia Shériff, MA Beat ! ou JoeyStarr avec Cut Killer et DJ Pone) www.jardin-du-michel.fr
Les Ondes Messines (ex-Musiques Hors Format), du 23 au 28 juin, à Metz
Stimmen, du 2 au 26 juillet, en Alle-
magne (Lörrach), en France (Saint-Louis) et en Suisse (Riehen) (avec Bob Dylan, Sophie Hunger, Sinéad O’Connor ou Patti Smith qui jouera Horses) www.stimmen.com
Rock a Field, du 3 au 5 juillet, à Luxem-
bourg (avec Bastille, Muse, Wu-Tang Clan, Alt-J, Boys Noize, Eagles of Death Metal ou Kate Tempest) www.rockafield.lu
Les Eurockéeennes, du 3 au 5 juillet,
house (avec WhoMadeWho, Alb, Mina Tindle, Rich Aucoin, Camp Claude ou Koudlam) www.noumatrouff.fr
à Belfort (avec Ben Harper, The Chemical Brothers, Christine and the Queens, Sting, Die Antwoord, Étienne Daho, Major Lazer, Eagles of Death Metal, Ibeyi, Foxygen, Laetitia Shériff, Sinkane, Grand Blanc, voir Poly n°172, Forever Pavot, voir Poly n°176 ou Rone, voir Poly n°174) www.eurockeennes.fr
Rencontres & Racines, du 26 au 28
Décibulles, du 10 au 12 juillet, à
(avec Cali, Izia ou Yelle) – gratuit www.metz.fr
Bêtes de Scène, les 26 & 27 juin, à Mul-
juin, à Audincourt (avec Asian Dub Foundation, Yael Naïm, Cats on Trees, The Fat Badgers ou Kiril Djaikovski) www.rencontres-et-racines.audincourt.com
Neuve-Église (Cypress Hill, Salut c’est cool, Hubert-Félix Thiéfaine, Le Peuple de l’Herbe, Moriarty ou IAM) www.decibulles.com
Zelt Musik Festival, du 1er au 19
Festival Natala, du 16 au 19 juillet,
juillet, à Fribourg-en-Brisgau (avec Orquesta Buena Vista Social Club, Melody Gardot ou Joan Baez) www.zmf.de
à Colmar (avec des DJs, des concerts – The Pudra Madre Brothers… – et des ciné-concerts) www.hiero.fr
Das Fest, du 24 au 26 juillet, à Karlsruhe (avec Skip & Die ou The Kooks) – www. dasfest.net
Summer Vibration reggae festival, du 24 au 26 juillet, à Sélestat (avec Chinese Man, Ken Boothe, DJ Vadim ou Mad Professor) www.zone51.net
Longevity, les 25 & 26 juillet, au Jardin des Deux Rives à Strasbourg (avec Jacq ou Od & Pau) www.longevity-festival.com
Festival de la Paille, les 31 juillet et 1er août, à Métabief dans le Doubs (avec Hubert-Félix Thiéfaine, Le Peuple de l’Herbe ou Fauve≠, lire Poly n°177) www.festivalpaille.fr
La Foire aux vins d’Alsace, du 7 au 16 août, à Colmar (avec Robert Plant & The Sensational Space Shifters, Charles Aznavour, Lilly Wood & the Prick ou Fauve ≠) www.foire-colmar.com
No Logo Festival, du 13 au 15 août, aux Forges de Fraisans dans le Jura (avec Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Beat Assaillant ou Amadou & Mariam) www.nologofestival.fr Poly 177 Été 15
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free as a bird Durant l’été, le jazz se vit en live, le temps de nombreux festivals permettant de revoir ses classiques et de se projeter dans l’avenir d’un genre en mouvement permanent, libre comme l’air. Par Emmanuel Dosda
Gregory Porter © Shawn Peters, Wolfi Jazz
U
n vent de liberté souffle sur le Grand Est cet été. À Senones, grâce au festival Jazz dans les vallées, la clarinette s’exprime de manière décomplexée en compagnie d’Ebony-5t, en concert avec le grand Louis Sclavis, figure du jazz free. À découvrir encore, l’ensemble XXI.n ou 88 saxes, projet de Bernica influencé par la musique afro-américaine. Pas de doute, le site de l’abbaye – où a lieu la manifestation – va vivre un moment percutant, festif, inventif. Créatif pourrait être le maître-mot du festival Jazzdor Strasbourg-Berlin qui fête sa neuvième édition, toujours dans la capitale allemande avec, en clôture, le Supersonic du barbu Thomas de Pourquery (saxo) qui s’empare de manière irrévérencieuse du répertoire bigarré de Sun Ra. Un musicien mythique, revu par la nouvelle génération… Ce projet est également à l’affiche de Jazz et Musique Improvisée en Franche-Comté qui questionne également l’héritage jazz et se demande : « Comment être fidèle et libre à la fois ? » Pour cette 34e édition, l’équipe du festival a décidé de regarder derrière elle, « pour ne pas oublier d’où nous venons avec toutes ces musiques qui nous ont construit ». Durant l’événement, Laure Donnat (voix) & Lilian Bencini (contrebasse) rendront hommage à Billie Holiday, Daunik Lazro (sax alto et baryton) & Didier Levallet (contrebasse) se confronteront au répertoire d’Albert Ayler et Manu Codjia (guitare), Géraldine Laurent (saxophone alto) & Christophe Marguet (batterie) s’attaqueront à Charlie Parker. Au cours d’Au Grès du Jazz, La Petite Pierre résonnera également au son de légendes (Chucho Valdés, Archie Shepp ou Gary Peacock qui fête ses 80 ans !) et de jeunes prometteurs. Le festival fera cette année un 30
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Festival Météo, Théâtre de la Sinne © Sébastien Bozon
magnifique focus sur l’Afrique, conviant le génial Tony Allen, batteur de Fela, et Seun Kuti (voir Poly n°177 ou sur www. poly.fr) en concert accompagné du légendaire Egypt 80. Le jazz aime se frotter aux musiques du monde, comme le prouveront les groupes conviés par Ramp’Art Festif à Wissembourg : Place Klezmer, Les Violons Barbares ou Electrik Gem, que l’on a souvent croisés dans nos colonnes.
la jazz-list Jazz dans les Vallées, les 6 Ramp’Art Festif, du 18 au / 7 et 20 juin, à Senones www.scene2.org
Jazzdor StrasbourgBerlin, du 2 au 5 juin, à
Berlin, au Kesselhaus, dans la Kulturbrauerei www.jazzdor-strasbourgberlin.eu
Festival Jazz et Musique Improvisée en FrancheComté, du 22 au 27 juin, à Besançon www.aspro-impro.fr
Wolfi Jazz, du 24 au 21 juin, au Fort Kléber, à Wolfisheim www.wolfijazz.com
29 juin, à Wissembourg www.relais-culturel-wissembourg.fr
Jazz Open, du 3 au 12 juillet, à Stuttgart www.jazzopen.com
Festival Météo, du 6 au 29 août, à Mulhouse www.festival-meteo.fr
Au Grès du Jazz, du 7 au 16 août, à La Petite Pierre www.augresdujazz.com
FESTIVALS
Tony Allen, festival Au Grès du Jazz © Bernard Benant
beau temps, n’est-ce pas ?
qui a peur du grand méchant wolfi ?
À Météo on parle volontiers de pluie (de notes), d’embellies (musicales) et même de violentes bourasques… car il s’agit bien du plus mouvementé et indiscipliné des festivals du Grand Est, conviant des musiciens qui n’hésitent pas à secouer le cocotier jazz. Fabien Simon, directeur, défend un événement à « dimension humaine » qui promeut des esthétiques « inventives », flirtant parfois avec la musique contemporaine, improvisée ou expérimentale. À écouter en live cette année, la musique free d’Evan Parker ou de Fred Frith, l’electro frondeuse de Markus Schmickler ou le saxophone de James Chance, figure de l’underground new-yorkais de la fin des 70’s et chantre du mouvement no wave. Il s’agit de la tête d’affiche d’une manifestation qui ne cherche pas vraiment à en avoir. « Chez James Chance, il y a une vraie inspiration jazz avec une pointe de punk et un peu de funk. Sa venue permet de dédramatiser les choses et faire danser les gens. Météo n’est pas un festival austère », insiste le directeur d’un événement qui ouvre avec James “Blood” Ulmer, grand guitariste blues, et qui se poursuit avec l’afrobeat d’Onom Agemo & the Disco Jumpers ou le ciné-concert de Surnatural Orchestra sur Profondo Rosso de Dario Argento. « Il faut se libérer des étiquettes ! »
Le meilleur du jazz international se donne rendez-vous à Wolfisheim pour une série de concerts gratuits (l’aprèsmidi) et de shows à des prix raisonnables pour les pointures conviées : l’influent Kenny Garrett, l’immense bluesman Lucky Peterson ou la grande voix de Dee Dee Bridgewater, une « artiste qui a une palette incroyable et un charisme énorme » selon le programmateur, Nicolas Folmer (également trompettiste, il se produira le 28/06). Le festival Wolfi Jazz, décidemment très ouvert, risque fort d’attirer un large public, pas forcément jazz addict, avec la venue très funky d’Earth, Wind and Fire, auteurs entres autres tubes groovy de Jungle Boogie, titre sauvage présent dans la BO de Pulp Fiction. Ne pas rater le concert de clôture avec Gregory Porter « qui ne se contente pas de revoir les standards jazz », mais interprète également ses propres chansons. Un festival populaire – qui a attiré quelque 9000 personnes l’an passé – et familial, pour les accros au jazz ou simples amateurs, dans un sympathique et bucolique cadre, le Fort Kléber. Wolfi Jazz, à Wolfisheim, du 24 au 29 juin www.wolfijazz.com
Festival Météo, du 6 au 29 août, à Mulhouse www.festival-meteo.fr Poly 178 Été 15
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Festival de Colmar © Bernard Fruhinsholz
FESTIVALS
une symphonie estivale Pépites opératiques oubliées, délicates pages pour orgue, tubes du répertoire symphonique, quatuors à cordes buissonniers, cristallins motets baroques, partitions pour trompette rares ou encore pièces pianistiques piquantes. Cet été, les amateurs sont conviés à un véritable kaléidoscope classique. Présentation des festivals qui comptent. Par Hervé Lévy
A
lors que le Festival de Strasbourg, le plus ancien de France, est mort et enterré après d’incroyables – et pitoyables – rebondissements, c’est le chef-lieu du Haut-Rhin qui, une fois encore, tient le haut du pavé classique. Pour sa 27e édition, le Festival international de Colmar rend hommage au plus grand trompettiste du XXe siècle, Maurice André (1933-2012) avec une programmation pointue et chatoyante (voir encadré). Mais il n’y en aura pas que pour les cuivres et les vedettes, puisque Vladimir Spivakov a choisi de faire découvrir de jeunes talents comme la hautboïste Céline Moinet (9 juillet), exquise et précise soliste de la Staatskapelle Dresden. On retrouvera par ailleurs Marek Janowski et le Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin – dont il est directeur musical – pour trois soirées, un chef qui prête, affirme-t-il, « une immense attention à la clarté et à la lisibilité acoustique des partitions afin d’éviter une sauce de sonorités où tout serait plus ou moins égal et uniforme ». 32
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Il a choisi de présenter ses compositeurs fétiches, Mozart et Strauss (3 juillet), Wagner, Liszt et Beethoven (4 juillet) et celui dont il est un des meilleurs interprètes au monde, Bruckner (5 juillet) avec une Symphonie n°4 “romantique” où des atmosphères ensoleillées de forêts noyées sous l’été alternent avec des ambiances hivernales mélancoliques. Autre traditionnel complice de l’événement, le pianiste Grigory Sokolov a concocté un récital où Bach rencontre Beethoven et Schubert (10 juillet) : très rare sur les scènes françaises, le virtuose russe est un amoureux de Colmar où il revient depuis 2006 ! Au rayon monstres sacrés de l’été, mentionnons aussi deux rendez-vous luxembourgeois, le premier avec Daniel Barenboim et la Staatskapelle Berlin pour un singulier programme Wagner / Elgar (5 septembre) au Festival d’Echternach et le second avec le légendaire ténor José Carreras (10 juillet) au très composite Festival de Wiltz où Zaz côtoie la comédie musicale Cats !
FESTIVALS
viva vendredi ! La ligne artistique des Vendredis de Saint-Pierre-le-Jeune ? « Variété, jeunesse et répertoires rares » résume, dans un sourire, leur grand ordonnateur Robert Weeda. Mission accomplie avec neuf vendredis – tous gratuits – où l’on rencontrera notamment l’exquise violoniste supersoliste de l’OPS Charlotte Juillard (en photo) pour une causerie en musique (3 juillet). Parmi les autres temps forts, citons le concert de l’ensemble vocal Thios Omilos (28 août) et la création mondiale de Vanitas Sonora de Sebastian Rivas (31 juillet), pensionnaire à la Villa Médicis. À Strasbourg, en l’Église Saint-Pierre-le-Jeune, du 3 juillet 28 août www.saintpierrelejeune.org © Pascal Bastien
L’été en chambre
Une kyrielle de rendez-vous dédiés à la musique de chambre nous attend, dont Musicalta (Rouffach), manifestation attachante, à la fois festival et académie classique. Pour son 20e anniversaire, l’événement a multiplié les rendez-vous, riches conférences – signées Gualtiero Dazzi (23 juillet) ou JeanLouis Agobet (3 août), deux passionnants compositeurs – et concerts comme une attendue rencontre à quatre mains avec Sergio Marchegiani et Marco Schiavo autour du clavier de Schubert et de Brahms. (19 juillet). Autre instant clef de l’été alsacien, le Festival de Wissembourg, onzième du nom, dont la figure centrale demeure l’éblouissant pianiste et compositeur Nikita Mndoyants qui nous embarque dans une autre aventure à quatre mains avec la transcription du Sacre du Printemps (20 août). Deux autres soirées feront date avec une version récemment redécouverte pour quintette à cordes et piano du Concerto pour piano n°4 de Beethoven (27 août) et la présence de Gautier Capuçon qui accompagne le Quatuor Ebène pour le Quintette de Schubert (6 septembre). Lorsqu’on parle de stars classiques, il faut aussi jeter un œil vers la Lorraine avec les Nancyphonies qui accueillent le pianiste Mikhail Rudy alliant extrême musicalité, virtuosité sans faille, créativité incessante et charisme pour un
surprenant concert autour du plafond de l’Opéra Garnier peint par Chagall (30 août). Tout aussi insolites sont la traditionnelle Rave du classique (18 juillet) et la rencontre entre le clavier de Hugues Leclère et Francis Huster autour de Napoléon (20 juillet). Enfin, le Festival aux chandelles distille quelques pépites dont un concert piano & flûte avec JeanMarc Luisada et Philippe Bernold (28 août) autour de Chopin, Franck, Poulenc et Prokofiev.
Entendre des voix
Cette année, la perle lyrique qu’est le Festival Rossini de Bad Wilbad en Forêt noire a mis les petits plats dans les grands avec trois opéras du compositeur dont le méconnu Bianca e Falliero (18, 24 et 26 juillet) qui requiert une incroyable virtuosité vocale. Presque aussi rare est le Riccardo primo de Haendel (du 2 au 4 juillet) donné aux Ludwigsburger Schlossfestspiele, manifestation allemande de haut vol où la mezzo Angelika Kirchschlager tient récital (14 juin) et où l’on croise également pléthore de musiciens du calibre du pianiste Fazil Say (22 juillet). Pour sa part, le Festival Lyrique de Montperreux (Doubs) accueille la mythique cantatrice britannique Felicity Lott : accompagnée par la harpiste Isabelle Moretti, elle propose un excitant voyage
baroque stars Capitale estivale de la musique baroque, le lorrain Festival de Froville accueille les plus grands dans son écrin roman à la parfaite acoustique, comme Jordi Savall pour un voyage en Arménie (16 juin), « une des plus anciennes civilisations chrétiennes de l’Orient qui a survécu miraculeusement à une histoire convulsive et tragique » explique-t-il. Notre coup de cœur ? L’élégance de Jean-Christophe Spinosi (en photo) et de l’Ensemble Matheus pour une soirée Mezzo Furioso (20 juin). À Froville, en l’Église, jusqu’au 12 juillet www.festivaldefroville.com
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FESTIVALS
fête des mers
VocaMe © Severin Schweiger
Pour sa 23e édition, le festival de musique ancienne Voix et Route Romane invite à passer trois week-ends sur les mers et océans, espaces inquiétants – et ô combien fascinants – pour les hommes du Moyen-Âge. Avec l’ensemble bâlois Peregrina, nous partirons ainsi pour le cercle polaire et Ultima Thule (29 août, à Ottmarsheim), île considérée à l’époque comme la limite septentrionale du monde : au programme, musiques et chants religieux venus des eaux froides de Scandinavie et plongées païennes dans les sagas islandaises. Réchauffement annoncé avec Canticum Novum et Kypros (6 septembre, à Andlau), exploration des sonorités chypriotes : alors que l’île était sous la domination des Lusignan (1192-1489), s’épanouissait une vie musicale où se mêlaient Ars subtilior français et influences orientales. Sous l’intitulé Venecie Mundi Splendor, les Italiens de LaReverdie (11 septembre, à Strasbourg) proposent de découvrir le faste des grands motets vénitiens des XIVe et XVe siècles… C’est un autre voyage que proposent les quatre chanteuses de VocaMe avec Kassia (5 septembre, à Sélestat) qui désigne Sainte-Cassienne, seule femme à composer, au IXe siècle, des hymnes repris dans les livres liturgiques byzantins. Sur la route romane d’Alsace, du 28 août au 13 septembre www.voix-romane.com
(18 juillet). Au Festival de Fénétrange – où la musique, instrumentale le plus souvent, rencontre la gastronomie – se produira notamment l’incandescente soprano Sandrine Piau (19 septembre) pour une création autour de Vivaldi intitulée Passions italiennes. Enfin, le Val de Villé résonnera Aux Chœurs de l’été avec trois concerts dédiés à l’art choral, dont une soirée en compagnie des Voix de Stras’ (19 juin), formation à géométrie variable dirigée par Catherine Bolzinger. Rajoutons que La Traviata d’Opéra en plein air mise en scène par Arielle Dombasle (?!) fait escale en Meurtheet-Moselle, au Château de Haroué (28 et 29 août). Quand on sait que le rôle-titre est chanté (en alternance) par Gabrielle Philiponet et Sabine Revault d’Allonnes, on se dit que ça ne peut être que réussi…
La musique remonte le temps
Parmi les manifestations dédiées à la musique ancienne, le Festival des Abbayes invite, pour sa douzième saison, à une plongée dans la légende et l’histoire sur les terres vosgiennes
(d’Étival, Moyenmoutier et Senones) en compagnie notamment des Cris de Paris qui revisitent le répertoire sacré de la Renaissance (4 juillet) et du Parlement de Musique (14 août) pour un concert autour de Sainte-Odile. Au Festival de musique du Haut-Jura sera arpentée la musique du Grand siècle : pour la 30e édition de la manifestation, un très beau plateau a été réuni avec, par exemple, Hervé Niquet et son Concert spirituel pour un programme délicat intitulé Faste des cathédrales sous Louis XIV réunissant des pages de Charpentier, Hugard ou encore Bouteiller (19 juin). Enfin, l’été ne serait plus l’été sans les traditionnels festivals alsaciens qui mettent l’orgue en pleine lumière comme le Festival Callinet dédié au répertoire sacré ou le Festival de Masevaux qui rend hommage à Alfred Kern (1910-1989), un des plus importants facteurs d’orgues du XXe siècle. Notre coup de cœur ? La soirée de clôture avec le Concerto de Poulenc (13 septembre) interprété par l’Orchestre à cordes de la Garde Républicaine et Vincent Warnier.
sonnez trompettes Pour célébrer l’immense trompettiste que fut Maurice André, le Festival international de Colmar a décidé d’explorer les facettes d’un instrument qui « a gardé de son usage guerrier, le goût du triomphe et de la parade… Mais elle sait aussi faire danser les filles des bals populaires », affirmait le virtuose. Preuve apportée avec un “concert hommage” où l’on découvrira la magie du son de Bernard Soustrot avec des œuvres de Telemann, Hummel ou Vivaldi (6 Juillet). Autre temps fort cuivré, le concert de clôture avec Vladimir Spivakov et l’Orchestre national philharmonique de Russie et… douze trompettistes (14 juillet) pour une fanfare festive ! Celui que l’on attend le plus néanmoins demeure David Guerrier : accompagné du directeur artistique du festival et de son orchestre, cet extraterrestre démontrera qu’il est un immense trompettiste et un corniste hors-norme en interprétant le Concerto pour trompette en mi bémol majeur de Haydn et le Concerto pour cor n°4 de Mozart (12 juillet). À Colmar, au Koïfus, en la Chapelle Saint-Pierre et en l’Église Saint-Matthieu, du 3 au 14 juillet www.festival-colmar.com
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FESTIVALS
un nouveau big bang Pour la violoniste Geneviève Laurenceau, directrice artistique du Festival de musique d’Obernai, « la musique a créé le monde et continue de le créer ». C’est sous ce signe qu’elle a placé la sixième édition d’une manifestation de haute volée qui débute avec Karine Deshayes. Voilà l’occasion de découvrir la diction parfaite, la puissante expressivité et l’agilité vocale d’une des plus grandes mezzos françaises dans les Nuits d’été de Berlioz avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse (24 juillet). Autres rendez-vous à ne pas manquer, la rencontre entre la clarinette de Yom et la guimbarde chinoise de Wang Li (27 juillet) ou un concert où les mots de Raphael Enthoven – lisant Proust – se mêlent aux musiques et aux chants d’oiseaux et autres gazouillements restitués avec précision par deux spécialistes (30 juillet). On retrouve le philosophe pour le concert de clôture intitulé Éternité où Nietzsche, Rimbaud, Baudelaire et Verlaine croisent Bach et Schubert (31 juillet). Mention spéciale aux Trio Les Esprits
© Yvan Schawandascht
qui interprète l’œuvre éponyme de Beethoven (29 juillet) qui « porte au fond de son âme l’esprit romantique de la musique » et sait l’exprimer « de façon à la fois hautement géniale et réfléchie », pour reprendre la célèbre citation d’E.T.A. Hoffmann. À Obernai, à la Salle des Fêtes, au Domaine de la Léonardsau et sur la place du Marché, du 24 au 31 juillet www.festivalmusiqueobernai.com
sax machines Le congrès mondial du saxophone se déroule tous les trois ans : cette année, c’est Strasbourg qui accueille SaxOpen, également un important festival. Interprètes, compositeurs, enseignants, éditeurs, fabricants, professionnels, amateurs se retrouvent pour plusieurs centaines de concerts dans une manifestation dont Philippe Geiss est un pivot. Mentionnons notamment la création mondiale d’un Concerto de Connesson avec Marko Letonja et l’OPS (9 juillet, au PMC) ou un autre concert de la phalange strasbourgeoise, sous la baguette de Baldur Brönnimann avec la création d’une œuvre de Martin Matalon (11 juillet, au PMC). À Strasbourg, à la Cité de la Musique et de la Danse et au PMC, du 9 au 14 juillet www.saxopen.com Philippe Geiss © Stéphane Louis
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FESTIVALS
opéra xxl Rendue mondialement célèbre par un opus de 007, Quantum of Solace, la scène en plein air sur le lac (de Constance) des Bregenzer Festspiele accueille Turandot de Puccini : décor fastueux avec immense Grande muraille et soldats de terre cuite de Xi’an sont au menu de cette superproduction opératique où grand spectacle rime avec exigence musicale. Il est vrai que la station autrichienne est la résidence d’été des Wiener Symphoniker ici dirigés par Paolo Carignani. Voilà pour la scène extérieure… À l’intérieur, se dégage d’une riche programmation une version des Contes d’Hoffmann mise en scène par Stefan Herheim. Une autre raison de faire le déplacement. À Bregenz, au Festspielhaus et sur le lac, du 22 juillet au 23 août www.bregenzerfestspiele.com
© Bregenzer Festspiele / Anja Köhler
la classic-list Festival Callinet des orgues d’Alsace, jusqu’au 15 juin www.festivalcallinet.fr
Festival de Froville (Lorraine), jusqu’au 12 juillet www.festivaldefroville.com
Ludwigsburger Schlossfestspiele (Allemagne), jusqu’au 20 septembre www.schlossfestspiele.de
Festival d’Echternach (Luxembourg), jusqu’au 22 octobre www.echternachfestival.lu
Aux Chœurs de l’été (dans la Val de Villé), du 5 au 19 juin www.auxchoeursdelete.com
Festival de musique du Haut-Jura, du 6 au 28 juin www.festivalmusiquehautjura.com
Festival des Abbayes en Lorraine, du 18 juin au 24 août www.festivaldesabbayes.com
Festival Rossini de Bad Wilbad (Allemagne), du 20 juin au 25 juillet www.bad-wildbad.de/rossini 36
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Festival de Wiltz (Allemagne),
Bregenzer Festspiele,
Festival international de Colmar,
Festival de musique de chambre d’Obernai,
du 27 juin au 27 juillet www.festivalwiltz.lu
du 3 au 14 juillet www.festival-colmar.com
Les vendredis de Saint-Pierre-leJeune (Strasbourg), du 3 juillet 29 août www.saintpierrelejeune.org
SaxOpen (Strasbourg), du 9 au 14 juillet www.saxopen.com
Nancyphonies,
du 10 juillet au 30 août www.nancyphonies
Festival lyrique de Montperreux (Doubs), du 12 au 18juillet www.festival-montperreux.fr
Musicalta (dans le pays de Rouffach), du 19 juillet au 5 août www.musicalta.com
Festival d’orgue de Masevaux,
du 19 juillet au 13 septembre www.festivalorguemasevaux.com
du 22 juillet au 23 août www.bregenzerfestspiele.com
du 24 au 31 juillet www.festivalmusiqueobernai.com
Festival de Fénétrange (Moselle), du 12 août au 11 octobre www.festival-fenetrange.org
Festival international de musique de Wissembourg, du 19 août au 6 septembre www.wissembourg-festival.com
Festival aux chandelles (à Sainte-Marie-aux-Mines),
du 20 au 29 août www.festivalauxchandelles.fr
Voix et Route Romane (dans toute l’Alsace), du 28 août au 13 septembre www.voix-romane.com
AGENDA l’été en pente douce
carte des espaces estivaux Trêves
SARRE LORRAINE LUXEMBOURG Thionville
Luxembourg
Forbach Sarreguemines
Metz
Landau
Bitche Wissembourg
s e l le
Haguenau
Pont-à-Mousson
BAS-RHIN
M Nancy e u rthe
BADE-WURTEMBERG (NORD) RHÉNANIE PALATINAT
Karlsruhe & Rastatt
Baden-Baden
Bischwiller
Strasbourg
Lunéville
Obernai Erstein
le sel
Saint-Dié
Sélestat
Stuttgart Offenbourg
Rhin
Mo
Mannheim Heidelberg
Ludwigshafen
Saarbrücken
Mo
Voilà l’été, j’aperçois le soleil. Enfin, parfois. Quand il le veut bien. Il débarque avec ses festivals et ses expositions par centaines, ses manifestations diverses pour les grands et les petits par milliers. Comment faire son choix au cœur d’un panel immense et dans une zone géographique allant de Dijon à Luxembourg et de Montbéliard à Heidelberg ? Faut-il prendre part à l’élection de Miss Pâté en croûte à Oberschwinghoffen-le-bas ? Le festival international de gobage de Flamby de Manderville-gare est-il the place to be ? Cette exposition de tableaux géants réalisés avec des crottes de nez de babouin à Rastenborn-am-Neckar est elle intéressante ? Que penser d’un parc animalier exclusivement consacré aux taupes à Sombrelange ? Devant l’immensité des possibles estivaux se posent de métaphysiques questions auxquelles il est ardu de répondre. Toujours cette vieille tradition alsacienne évoquée dans une chanson bien connue, le fameux Hans em Schnokeloch qui dit en substance : « Et ce qu’il a, il n’en veut pas / Et ce qu’il veut, il ne l’a pas ». Eh bien non, nous avons imaginé ce guide composé de manifestations sélectionnés avec soin et amour pour vous donner quelques pistes. Très bel été à tous.
Lahr
Épinal
BADE-WURTEMBERG Freiburg (SUD)
Colmar Guebwiller
MONTBÉLIARD, BELFORT, MULHOUS & COLMAR Belfort
Mulhouse Weil am Rhein
Altkirch
St Louis
Montbéliard Delémont Dijon
Basel
SUISSE
Zurich
Besançon
Pontarlier
FRANCHE-COMTÉ (SUD) & BOURGOGNE
Bern
40km
LES SCÈNES DE L’ÉTÉ BAS-RHIN Nos Règlements intérieurs Mademoiselle Maria K a décidé de chercher des règlements pour l’aider à se trouver et surtout… à supporter les autres. Elle nous entraîne dans la Torah, les Évangiles et le Coran. Mardi 9 et mercredi 10 juin (séance réservée aux abonnés), au Point d’Eau, à Ostwald ☛☛ www.ville-ostwald.fr
Djeli Moussa Condé Griot urbain aux allures de rocker, il chante au travers de textes engagés, la paix et l’espoir qu’il a en l’humanité. Vendredi 12 juin, à l’espace culturel Django Reinhardt, à Strasbourg ☛☛ www.strasbourg.eu
Asian Dub Foundation Virulent, pétulant, le combo qui n’aspirait à sa création qu’à agiter la communauté pakistano-londonienne ne pensait sans doute pas rencontrer si spontanément le public français. Vendredi 12 juin, à la Laiterie, à Strasbourg ☛☛ www.artefact.org
Without / Untouched / Boléro Les danseurs du Ballet du Rhin font
escale à Sélestat pour un programme plein de beauté mettant à l’honneur des chorégraphes de notre temps. Samedi 13 juin, aux Tanzmatten, à Sélestat ☛☛ www.tanzmatten.fr
La Dame de Pique Inspiré d’un court récit de Pouchkine, l’œuvre s’est rapidement imposée comme un des grands chef-d’œuvres de Tchaïkovski. Du 16 au 25 juin, à l’Opéra, à Strasbourg, puis dimanche 5 et mardi 7 juillet, à la Filature, à Mulhouse ☛☛ www.operanationaldurhin.eu
Mura Peringa Depuis 2006, le groupe fédère neuf musiciens unis par leur passion pour les musiques latines. Vendredi 19 juin, à l’espace culturel Django Reinhardt, à Strasbourg ☛☛ www.strasbourg.eu
Robert Cray Le dépositaire amoureux et lettré d’une tradition soul et blues qu’il se consacre à régénérer de sa touche personnelle. Mardi 30 juin, à La Laiterie, à Strasbourg ☛☛ www.artefact.org
Clair de Nuit Le programme toujours joyeusement éclectique associe la chanson à des rythmes swing, jazzy et tantôt plus rock. Une invitation à découvrir chaque année deux localités du Pays de Barr et du Bernstein. Du 24 au 26 juillet, à Dambachla-Ville et du 31 juillet au 3 août, à Epfig ☛☛ www.clairdenuit.fr
Festival Holtzi Rions un brin ! Du 21 au 23 août, au Foyer Saint-Laurent, à Holtzheim ☛☛ www.festivalholtzi.fr
MONTBÉLIARD, BELFORT, MULHOUSE & COLMAR Le Printemps du Tango Il y aura de la danse et de la musique, mais aussi du dessin, du théâtre de rue, de la cuisine, de l’histoire, et de… la natation synchronisée ! Un festival où le tango est roi ! Du 11 au 14 juin, à Mulhouse ☛☛ www.leprintempsdutangomulhouse.fr
BOOM BOOM BOND En s’attaquant aux Enfants du britannique Edward Bond, la jeune Cie Trauma d’ère, emmenée par la metteuse en scène Cécile Mourier, offre un miroir sans fard de la violence sociale. Au milieu de palettes entassées, de tonneaux en plastique et d’un dépotoir cradingue de canettes et de briques, une bande d’ados tente de survivre aux aléas du monde, en plein milieu d’une décharge nichée au cœur d’une cité ouvrière anglaise. Poussé par sa mère, Joe doit mettre le feu à la maison d’un de ses voisins du « nouveau quartier ». Des bourges avec lesquels ils n’ont rien à voir. N’empêche, ce n’est pas une mince affaire. Heureusement sa bande scelle un pacte : ils le soutiendront, se tairont devant les flics et l’aideront à s’échapper. Sauf que rien ne se passe comme prévu et leur fuite tournera au fiasco dans un chaos ambiant. L’espace tri-frontal imaginé par la metteuse en scène nous place au plus près de la crise parcourant le plateau, des visages pétris d’angoisse, de fantômes hantant et d’une violence aussi physique que mentale, démontrant toute la force de l’imaginaire. (TF) À Strasbourg, au Molodoï, du 16 au 19 juin
☛ www.traumadere.com Poly 178 Été 15
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LES SCÈNES DE L’ÉTÉ
LA FORÊT DES SONGES Dès la fin de journée, Back to the Trees nous convie à une Rencontre artistique en Forêt de Chaux, une balade à la découverte d’œuvres plastiques et musicales. « Prévoir des chaussures adaptées à la marche en forêt, des vêtements chauds et une lampe de poche. » Les organisateurs de la seconde édition du festival Back to the Trees rajoutent : pas d’annulation en cas de pluie ! Le public est prévenu, s’apprêtant à une nuit magique au cœur des bois, en communion avec le milieu naturel et les arts. Lors de cette promenade insolite, les randonneurs sont conviés à faire d’étranges découvertes : créations sonores (Aurélien Bertini, Christophe Ruetsch…), performances théâtrales, vidéos, conteurs ou même chamanes… Nature et culture se marient, by night, au cours de cet événement sous les arbres. (ED) Ghost Forest © Francisco Lopez
Samedi 27 juin de 17h à 2h du matin, Site des Baraques du 14, à La Vieille Loye (39)
☛ www.salineroyale.com
Broken tango Composée d’artistes argentins vivant en Espagne, la Compañia R.E.A. Danza traverse le tango, le transformant peu à peu avec une gestuelle contemporaine. Samedi 13 juin, à La Filature, à Mulhouse ☛☛ www.lafilature.org
Cirk’ô Markstein Un lieu exceptionnel, sur les crêtes Vosgiennes, à 1 200 mètres d’altitude. Voilà le lieu où va se dresser le chapiteau du festival. Chacune des activités proposées permet de montrer une autre facette du site. Du 17 juin au 1er juillet, au Markstein ☛☛ www.cirkomarkstein.com
Petites furies Deuxième spectacle du Zététique Théâtre pour les enfants dès 2 ans et demi, Petites Furies est un duo dansé. Samedi 20 juin, à La Filature, à Mulhouse ☛☛ www.lafilature.org
Le Vent Ciné-concert du film de Victor Sjöström avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse. Vendredi 26 juin, à La Filature, à Mulhouse ☛☛ www.lafilature.org
Love and Money L’histoire, racontée à rebours, est 40
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on ne peut plus contemporaine. Un homme a assassiné la femme qu’il aimait, car celle-ci accumulait les dettes. Le retour sur ce drame nous fait traverser ce que fut le combat d’un couple déchiré entre amour et argent. Vendredi 26 et samedi 27 juin, à La Filature, à Mulhouse ☛☛ www.lafilature.org
Rencontres et Racines Ce rendez-vous incontournable est une véritable plateforme de la world music. Découvrez l’ambiance chaleureuse d’un village cosmopolite ou les différences s’effacent pour mieux se compléter. Avec Asian Dub Foundation, Black Uhuru… Du 26 au 28 juin, à la Filature Japy, à Audincourt ☛☛ www.rencontres-et-racines. audincourt.com
Les Pluralies Le festival repose sur trois principes : pluridisciplinarité des arts de la scène, mise en valeur du patrimoine architectural et convivialité avec des spectacles gratuits à 19h dans le cadre d’une auberge. Du 1er au 4 juillet, différents lieux, à Luxeuil les Bains ☛☛ www.pluralies.net
Le Mangeur de lune Un festival qui sème étapes musicales et contes dans les communes avec terminus à Rouffach où sont installés un chapiteau de cirque et deux yourtes qui proposent, en journée, des stages
de pratiques artistiques et en soirée des concerts originaux. Du 15 au 23 août, différents lieux, dans le Pays de Rouffach ☛☛ www.lesmangeursdelune.fr
Festival des Mômes Depuis 2009, c’est l’une des plus belles expressions de la place accordée aux enfants dans la vie de la cité. Du 20 au 23 août, dans divers lieux, à Montbéliard ☛☛ www.festivaldesmomes.fr
FRANCHE-COMTÉ (SUD) & BOURGOGNE Jazz et Musique improvisée en Franche-Comté Pour sa 34e édition, la manifestation a souhaité regarder derrière elle pour ne pas oublier d’où elle vient en explorant toutes les musiques qui l’ont construite. Du 22 au 27 juin, au Kursaal, à Besançon ☛☛ www.aspro-impro.fr
Jours de Danse Baptisée Corps et Frontières, cette sixième édition favorise la rencontre de tous les publics autour de la danse : professionnels, amateurs, handicapés, jeunes ou troisième âge… Du 25 au 27 juin, au centre-ville, à Besançon ☛☛ www.compagnie-pernette.com
LES SCÈNES DE L’ÉTÉ
De Bouche à Oreille Un festival pour la bouche avec des soirées de découverte de la gastronomie jurassienne. L’oreille ce sont des concerts variés. Le bouche à oreille, ce sont aussi des conteurs, des spectacles et des animations, alliant musique, gastronomie et convivialité. Du 17 au 26 juillet, différents lieux en Petite Montagne (Jura) ☛☛ www.festival-jura.com
Festival de la paille Avec Le Peuple de l’Herbe, Fauve, Grand Corps malade, Hubert-Félix Thiéfaine… Vendredi 31 juillet et samedi 1er août, à Métabief ☛☛ www.festivalpaille.fr
SARRE, LORRAINE, LUXEMBOURG Là-haut sur la colline Cette manifestation dédiée à la chanson française nous permettra d’entendre Zebda et Hughues Aufray cette année ! Du 25 au 28 juin, sur la Colline de Sion
RenaissanceS Le Festival RenaissanceS est en mouvement, à la lumière du monde d’aujourd’hui, et offrira cette année de grands moments de spectacles, pour toute la famille, autour d’un patrimoine commun. Du 3 au 5 juillet, différents lieux, à Bar-le-Duc
East Summer Fest Un événement unique en Meurthe-etMoselle où sont invités des artistes de renom comme DJ Vadim. Vendredi 17 et samedi 18 juillet, au Stade Marcel Crusem, à Dieulouard
☛☛ www.festivalrenaissances.com
Rocco del Schlacko Entre The Offspring, Against Me!, Dropkick Murphys et les Beatsteacks – pour n’en citer que quatre – le choix des fans du punk rock sera épineux ! Du 6 au 8 août, à Püttlingen
Vache de blues Rassemblement populaire autour du blues, le festival perpétue la philosophie de cette musique originelle et toujours aussi vivante.Le public y découvre chaque année des jeunes talents de demain et rend hommage à des légendes, ces musiciens errants, toujours libres dans leur choix. Du 5 au 7 juillet, à Villerupt ☛☛ www.vachedeblues.fr
Volcano Festival Ce festival loin du mainstream ouvre sa scène à des groupes punk rock méconnus comme Love A, Christmas et Senor Karoshi. Samedi 11 juillet, au Skatepark, à Theley ☛☛ www.volcanofestival.de
Dimanche au Château Pendant tout l’été le jardin du château qui trône sur la Sarre et la ville devient un point de rencontre pour amateurs de musique. Chaque dimanche de juin à août au Schloss, à Sarrebruck
Urban Art Festival Le nouveau festival du hip-hop s’installe dans le cadre exceptionnel de la Völklinger Hütte, avec entre autres KOLLEGAH, Haftbefehl, SSIO Dcvdns, Antilopen Gang, Retrogott & HulkHodn… Vendredi 17 juillet, à la Weltkulturerbe Völklinger Hütte, à Völklingen
☛☛ www.rvsbr.de
☛☛ www.urbanart-festival.de
☛☛ www.la-haut-sur-la-colline.fr
☛☛ www.eastsummerfest.fr
☛☛ www.rocco-del-schlacko.de
La Mousson d’été Lectures, rencontres, spectacles, concerts, université d’été européenne… Du 21 au 27 août, à l’Abbaye des Prémontrés, à Pont-à-Mousson ☛☛ www.meec.org
BADE-WURTEMBERG (NORD) & RHÉNANIE PALATINAT Akkordeon Musik-Festival 400 jeunes accordéonistes jouent pour gagner le prix allemand de l’accordéon. En solo, avec un petit orchestre de chambre ou tout en orchestre ils feront vibrer la ville qui accueille cette année les Heimattage Baden-Württemberg. Du 5 au 7 juin, au Rechbergsaal im Bürgerzentrum et au centre ville, à Bruchsal ☛☛ www.bruchsal-erleben.de
HERE’S TO YOU Suzanne Vega, Juliette Gréco, Pet Shop Boys, Nas, Patti Smith, Cesaria Evora, James Brown… Le festival, créé en 1983, a vu passer du très beau monde ces dernières années. Au début tournée vers la musique classique, la manifestation programme aujourd’hui des artistes internationaux, tous genres confondus. La preuve avec l’affiche 2015 qui réunit l’Orquesta Buena Vista Social Club, Melody Gardot ou Joan Baez. Cette dernière, connue pour ses hymnes folk sixties, reste dans toutes les mémoires avec des chansons engagées telles que Here’s to you qui servit de BO au film Sacco et Vanzetti, sur deux anarchistes italiens condamnés à mort. (ED)
Joan Baez © Marina Chavez
Zelt Musik Festival, du 1er au 19 juillet, à Fribourg-en-Brisgau ☛ www.zmf.de Poly 178 Été 15
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LES SCÈNES DE L’ÉTÉ
AMITIÉS FRANCO-RUSSES Fou, génial, sauvage, charismatique, boulimique… Le chef d’orchestre Valery Gergiev investit à nouveau Baden-Baden au début du mois de juillet avec musiciens et chanteurs du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. Le programme ? Un aller-retour entre Russie et France. Au niveau lyrique, nous découvrirons ainsi La Dame de pique de Tchaïkovski (9 et 11 juillet) et Les Troyens de Berlioz (12 juillet, en version de concert). On retrouvera les deux compositeurs pour un virevoltant concert ou se rencontrent la Symphonie fantastique du second et le Concerto pour piano n°1 du premier (10 juillet) interprété par l’incroyable Lilya Zilberstein. (HL) Du 9 au 12 juiulletn au Festspielhaus, à Baden-Baden Valery Gergiev © Marco Borggreve
Ettlinger Orgelfrühling Pour la quatorzième fois, la paroisse Herz-Jesu invite à une suite de concerts d’orgue. Du 7 au 21 juin, à la Herz-JesuKirche, à Ettlingen ☛☛ www.kath-ettlingen-stadt.de
Sommerspektakel Trois jours de musique live en ville, accompagné de marchés, petit déjeuner du quartier, spécialités culinaires et amusements pour les enfants. Du 26 au 28 juin, au Wilhelmsplatz, à Heidelberg ☛☛ www.sommerspektakelheidelberg.de
Jazzopen Stuttgart Les légendes vivantes du jazz vont faire swinguer Stuttgart avec Gregory Porter, Max Herre, Bob Geldof, Zaz and Friends et Marzia. Du 3 au 12 juillet, à Stuttgart ☛☛ www.jazzopen.com
Landauer Sommer Diverses scènes installées au centreville offrent un choix musical large pour tous les goûts : amateurs de swing, jazz, pop, rock ou Schlager y trouveront leur compte. Du 10 au 12 juillet, au centre-ville, à Landau ☛☛ www.landau-tourismus.de
Baden-Baden Gala Les Noces de Figaro de Mozart présentées en concertantes avec un casting incroyable : Thomas Hampson, Diana Damrau, Luca Pisaroni… Jeudi 16 et dimanche 19 juillet, au Festspielhaus, à Baden-Baden ☛☛ www.festspielhaus.de 42
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☛ www.festspielhaus.de Seebühnenzauber Dans une atmosphère romantique au bord du lac au milieu du Luisenpark, stars régionales (comme la Philharmonie de Mannheim avec un hommage à Édith Piaf) et internationales (l’américaine Lisa Simone) enchantent leur public. Du 18 juillet au 29 août, au Luisenpark, à Mannheim ☛☛ www.seebuehnenzauber.de
Das Fest Le festival qui s’adresse à tous les goûts musicaux revient avec entre autres David Floyd, La Petite Rouge, Any Given Day ou encore Gods. Du 24 au 26 juillet, à la GüntherKlotz-Anlage, à Karlsruhe ☛☛ www.dasfest.de
BADE-WURTEMBERG (SUD) Été musical d’Ettenheim Un incontournable pour les amateurs de musique classique avec notamment Gottfried von der Goltz au violon ou Los Ympossibles. Du 7 juin au 19 juillet, au Bürgersaal im Rathaus, à Ettenheim ☛☛ www.musikfreunde-ettenheim.de
Southside Festival Avec les grands noms comme Placebo, Jan Delay, Paul Kalkbrenner, Farin Urlaub, Catfish and the Bottleman et beaucoup d’autres. Du 19 au 21 juin, à Neuhausen ob Eck ☛☛ www.southside.de
Concerts d’orgue de la Cathédrale Les plus grands organistes internatio-
naux viennent pour faire résonner le bijou qu’est la Cathédrale. Du 23 juin au 29 septembre, tous les mardis, en la Cathédrale, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
14. Internationales Bläserfestival La musique à vent traverse les frontières et réunit les peuples. Du 25 au 27 juin entre Huningue et Weil-am-Rhein ☛☛ www.blaeserfestival.de
Offenburger Kreuzgangkonzerte Une série de concerts classiques avec notamment le Trio Fortepiano dans des œuvres de Bach et Telemann (12 juillet). Du 28 juin au 26 juillet, au cloître d’Offenburg ☛☛ www.kreuzgangkonzerte-og.de
Stimmen Les meilleures voix du monde enchantent leur public à ce festival cultissime, dont Lionel Richie, Bob Dylan, Sophie Hunger, Sinead O’Connor et We Banjo 3. Du 2 au 26 juillet, à Lörrach ☛☛ www.stimmen.com
Sea You Festival Le festival atypique au bords du lac deviendra à nouveau cette année la Mecque de tous les amateurs de musique électronique. Un événement estival à ne pas manquer. Samedi 18 et dimanche 19 juillet, au Tunisee, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.seayou-festival.de
LES SCÈNES DE L’ÉTÉ
Mini Rock Festival Un mix savoureux d’artistes connus et nouveaux talents va enflammer la vallée du Neckar entre le rock de Trailerpark, le Punkrock avec Adam Angst et du hip-hop avec Genetikk. Vendredi 31 juillet et samedi 1er août, à Horb am Neckar
Greenfield Festival Le festival qui fait trembler les Alpes ! Avec Slipknot, Motörhead, In Flames et beaucoup d’autres... Du 11 au 14 juin, au Jungfraupark, à Interlaken
Hill Chill Open Air Le festival alternatif avec des groupes rock (notamment régionaux) prend d’assaut Riehen. Vendredi 3 et samedi 4 juillet au Sarasinpark à Riehen
☛☛ www.greenfieldfestival.ch
☛☛ www.hillchill.ch
☛☛ www.mini-rock-festival.de
Lucelle Sonore Avec Kyo, Kadebostany, Cock Robin, Silver Dust (vendredi) et Cats On Trees, Carrousel, Grand Corps Malade, Claudio Capeo et Pegasus (samedi). Vendredi 26 et samedi 27 juin, à Lucelle
Summer Blues Basel De nombreux groupes jouent sur la scène open air et un streetband parcourt les rues. Vendredi 3 juillet, au centre de Bâle
Martina Woerz
☛☛ www.lucellesonore.com
SUISSE
Pärkli Jam De jeunes musiciens régionaux et des stars internationales se réunissent pour un festival organisé par des jeunes avec un accès gratuit pour tout le monde. Du 26 au 28 juin, au St. Johannspark, à Bâle
☛☛ www.summerblues.ch
Im Fluss Festival Des concerts sous le ciel étoilé avec des groupes qui jouent sur le fleuve… Que demander de plus romantique ? Du 28 juillet au 15 aout sur le fleuve, devant l’Hôtel Krafft, à Bâle ☛☛ www.imfluss.ch
Wildwuchs Un festival qui s’intéresse aux facteurs dérangeants de nos sociétés à travers théâtre, danse, expositions, littérature, musique et cinéma. Du 4 au 14 juin au Roxy, à la Kaserne Basel, au Vorstadttheater et en divers lieux à Bâle
☛☛ www.paerklijam.ch
Liestal Air Un festival pour toute la famille avec des stars suisses et internationales. Vendredi 26 et samedi 27 juin, au Obergestadeckplatz, à Liestal
Open Air Basel Au menu du festival : stars internationales, gastronomie et le projet Viva con agua qui attire l’attention des plus jeunes sur l’importance de cet élément. Vendredi 14 et samedi 15 août, à la Kaserne, à Bâle
☛☛ www.wildwuchs.ch
☛☛ www.liestalair.ch
☛☛ www.openairbs.ch
DITES 34 Pour sa 34e édition, le festival de théâtre de Phalsbourg sème un vent de fête au cœur de cette ville de 5 000 âmes fortifiée par Vauban. Neuf jours de festival. Plus d’une dizaine de spectacles. 15 000 visiteurs pour quelques dizaines de représentations et des concerts gratuits tous les soirs à l’intérieur de la muraille de la ville. La grande place d’Armes où trône fièrement la superbe église NotreDame de L’Assomption sert de décor à la guinguette. Depuis plusieurs années maintenant elle est recouverte de rouge le temps © Franck Petricenko du festival, symbole des éclats de fête diurne comme nocturne. Ne manquez pas le grand concert gratuit de clôture, dimanche 2 août, avec la musique métissée de l’Amsterdam Klezmer Band. Au programme un mélange de musique balkanique, de ska, de jazz, de funk, de hip-hop et de rythmes gitans, dédié à la fête et à la danse. Quant au pré-festival et son traditionnel feu d’artifice, le 13 juillet, reste encore et toujours le secret le mieux gardé de l’été. Pas question de dévoiler la performance artistique sélectionnée cette année pour illuminer la plus belle des nuits. (IS) À Phalsbourg (57), du 25 juillet au 2 août
☛ www.phalsbourg.fr Poly 178 Été 15
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ BAS-RHIN Mitsuru Tateishi Un artiste singulier qui entraîne le visiteur dans des univers stellaires… Jusqu’au 23 juin, à la galerie Ritsch-Fisch, à Strasbourg ☛☛ www.ritschfisch.com
Post ZERO À travers les œuvres d’Erik Oldenhof et de Jan Hendriks, se déploie une réflexion sur le mouvement minimaliste ZERO qui a marqué la seconde moitié du XXe siècle. Jusqu’au 27 juin, à la galerie Radial, à Strasbourg ☛☛ www.radial-gallery.eu
Trônes délaissés Ivan Pinkava développe une œuvre photographique qui puise ses sujets dans les thèmes traditionnels du portrait et de la nature morte, et ses références dans la peinture et la mythologie. Jusqu’au 28 juin, à la galerie Stimultania, à Strasbourg ☛☛ www.stimultania.org
En avant la musique ! L’exposition prend ses racines dans l’ancrage local : l’orgue Roethinger d’Erstein fête ses 100 ans, tandis que l’Harmonie d’Erstein célèbre ses 135 ans. Autour de ces deux événements se déploie une passionnante exposition. Jusqu’au 30 juin, à l’Etappenstall, à Erstein ☛☛ www.ville-erstein.fr
Sea, Forest, Sun Une exposition collective aux multiples aspects qui vous emmène en vacances, le temps d’une visite. Une évocation qui mêle nature, dépaysement et voyages. Jusqu’au 4 juillet, au Point Fort, à Niederhausbergen ☛☛ www.lepointfort.eu
Anthony Caro L’artiste britannique qui fut l’assistant d’Henry Moore a su donner à la sculpture un nouvel espace à investir dans la seconde moitié du XXe siècle. Jusqu’au 9 août, au Musée d’Art contemporain Würth, à Erstein ☛☛ www.musee-wurth.fr 44
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Trop fort ton corps ! Le Vaisseau invite à la découverte d’un territoire fascinant : soi-même ! Se mesurer, tester, expérimenter, estimer son corps pour mieux se connaître et appréhender le monde. Voilà les défis relevés par les explorateurs de cette exposition trilingue (français, allemand, anglais) qui accompagne les visiteurs dès 7 ans. Jusqu’au 30 août, au Vaisseau, à Strasbourg ☛☛ www.levaisseau.com
Métamorphoses Dans la Bibliothèque nationale et universitaire rénovée, une passionnante exposition évoque les évolutions architecturales du bâtiment depuis se création en 1895 et, en parallèle, celles de l’écrit avec de prestigieuses pièces issues des importantes collections de l’institution. Jusqu’au 20 septembre, à la Bibliothèque nationale et universitaire, à Strasbourg ☛☛ www.bnu.fr
De Aqua in vita romanorum L’exposition présente les multiples facettes de l’utilisation de l’eau dans l’antiquité romaine en s’appuyant sur des découvertes archéologiques locales et régionales. Jusqu’au 4 octobre, à la Maison de l’Archéologie, à Niederbronnles-Bains ☛☛ www.musees-vosges-nord.org
Images pour graines de Poilus Les images à découper destinées aux enfants durant la guerre de 14-18 sont des témoins de ce qu’ils pouvaient savoir de la guerre. Les petits soldats mis en scène dans un décor permettaient à l’enfant d’imaginer son père ou son grand frère dans le feu de l’action. Une réflexion sur la propagande… Jusqu’au 25 octobre, au Musée de l’Image populaire, à Pfaffenhoffen ☛☛ www.musees-vosges-nord.org
Haguenau rêve de voyage Que l’on soit baronne, aventurier ou simple voyageur, que l’on se déplace en diligence, en train ou en paquebot, il y a toujours un bagage adapté. Sur 1300 m2, l’exposition retrace l’histoire du voyage du XVIIIe siècle à nos jours grâce aux métamorphoses du bagage,
des modes de transport et des modes vestimentaires. Jusqu’au 25 octobre, au Hall du Grand Manège, à Haguenau ☛☛ www.haguenau2015.fr
Listen to the quiet voice Artiste, éditeur et enseignant à la Haute École des Arts du Rhin, Philippe Lepeut développe depuis les années 1990 une démarche artistique sans hiérarchie de genres. D’abord peintre, il travaille désormais aussi bien le dessin que le son, la photographie ou encore l’installation assumant pleinement le titre d’artiste intermédia. Jusqu’au 31 octobre, au Musée d’Art moderne et contemporain, à Strasbourg ☛☛ www.musees.strasbourg.eu
Fusion Étape cruciale dans la transformation de la matière, étape essentielle qui marque le passage de l’état solide à l’état liquide : la fusion peut aussi être charnelle celle des corps, des esprits. À découvrir à travers une sélection d’œuvres du Frac Alsace. Jusqu’au 1er novembre, au Musée du Fer, à Reichshoffen ☛☛ www.musees-vosges-nord.org
Le Verre au quotidien Plongée dans l’histoire verrière d’une région qui a incité René Lalique à construire une manufacture à Wingen-sur-Moder en 1921. À travers des objets archéologiques, mais également des objets d’art, des tableaux ou des plans, l’exposition retrace cette épopée, s’intéressant tant à la question des techniques que des usages et rappelant comment le verre est devenu omniprésent dans notre quotidien. Jusqu’au 1er novembre, au Musée Lalique, à Wingen-sur-Moder ☛☛ www.musee-lalique.com
14-18 : une femme dans la tourmente La Grande Guerre racontée par la romancière et poétesse Marie Hart. Le Musée propose de découvrir, à travers les personnages du livre, la vie bouleversée des habitants d’une petite ville d’Alsace du Nord durant le conflit. Jusqu’au 3 janvier 2016, au Musée du Pays de Hanau ☛☛ www.museedupaysdehanau.eu
LES EXPOS DE L’ÉTÉ
#StreetArt L’exposition présente le street art à travers son histoire. Elle montre aussi les dernières techniques numériques, graffiti 2.0, light painting, street mapping, anamorphose… Jusqu’au 30 juin, au Musée EDF Electropolis, à Mulhouse Lion gardien d’urne offert en ex voto, Musée archéologique de Strasbourg © M. Bertola
☛☛ electropolis.edf.com
Rose-Marie Crespin « Travailler dans la contrainte d’un geste qui se répète, et s’appliquer à déjouer l’ennui, par de constants glissements, de nouvelles déclinaisons. L’important étant de poursuivre, de transformer » : voilà comment l’artiste résume son art fait de céramiques, de fils ou de dessins… Jusqu’au 2 juillet, à l’Espace Lézard, à Colmar Brumath-Brocomagus De nombreuses fouilles archéologiques se sont succédées sur le territoire de la ville de Brumath au cours des dernières décennies à l’occasion de travaux de réaménagement urbain ou de création de lotissements. Présentation des découvertes. Jusqu’au 31 décembre 2016, au Musée archéologique, à Strasbourg
(Philippe Lepeut), du CEAAC (collectif HeHe) et du Frac Alsace (Elmar Trenkwalder) : une belle occasion de faire entrer l’Art dans la cité ! Du 2 au 29 juillet, dans les vitrines des Galeries Lafayette, à Strasbourg ☛☛ www.galeriedesgaleries.com
☛☛ www.musees.strasbourg.eu
Rue des Arts La manifestation transforme chaque année la Grand’Rue de Barr en Galerie d’Art à ciel ouvert. Peinture, sculpture, photographie, céramique, dessin : les modes d’expression les plus divers sont représentés. Les dimanches 7 juin, 5 juillet et 2 août, à Barr ☛☛ www.barr.fr
Wirtschaftswunder Huit ans seulement après la capitulation de l’Allemagne nazie, Josef Heinrich Darchinger entame sa carrière de photographe dans la RFA. Du 12 juin au 19 juillet, puis du 18 août au 30 août, à La Chambre, à Strasbourg ☛☛ www.la-chambre.org
Vitrines sur l’Art Les Galeries Lafayette accueillent des artistes contemporains dans leur vitrines. Les plasticiens présentés font écho à la programmation du MAMCS 46
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MONTBÉLIARD, BELFORT, MULHOUSE, COLMAR Mère Geneviève Gallois, religieuse et artiste Son art se définit par une réelle capacité à saisir l’immédiateté d’un geste et la vérité d’une attitude. La violence et la dynamique du trait empruntées à la caricature sont au service des représentations des religieuses. Jusqu’au 15 juin, à la Tour 46, à Belfort
☛☛ www.lezard.org
L’Omnibus céleste Mitsuo Shiraishi a construit tout son univers sur le balancement entre connaissance et reconnaissance. Fasciné par les grands explorateurs, sa peinture souvent de petit format sur bois, transforme le discours écologique en propos intime. Jusqu’au 10 juillet, au Musée des Beaux-Arts, à Belfort ☛☛ www.ville-belfort.fr
Bernard Frize & Günter Umberg Réunir ces deux artistes revient à poser la question de la matérialité de la peinture. Bernard Frize et Günter Umberg font tous deux reposer leur travail sur une approche théorique s’imprégnant d’une vision de l’histoire de la peinture. Jusqu’au 4 octobre, à la Fondation Fernet-Branca, à Saint-Louis ☛☛ www.fondationfernet-branca.org
Un Festin Exposition de fin d’année de l’Atelier de Formation aux Arts Plastiques : une variation sur art & gourmandise ou comment mettre La Joconde sur une assiette… Jusqu’au 26 juin, à L’Espace André Malraux, à Colmar
Impressions du Soleil levant Dès 1864, les manufactures alsaciennes exportent vers le Soleil levant des étoffes de mousseline de laine. Le Musée de l’Impression sur Etoffes se propose de retracer cette fresque historique au travers d’une exposition consacrée à l’influence japonaise sur le textile alsacien. Jusqu’au 11 octobre, au Musée de l’Impression sur Etoffes, à Mulhouse
☛☛ www.colmar.fr
☛☛ www.musee-impression.com
☛☛ www.ville-belfort.fr
LES EXPOS DE L’ÉTÉ
THE MASK À découvrir cet été au Musée Vodou, en plus de son envoûtante collection : un Jardin Vodou et une exposition multicolores de masques peints. Le musée installé dans un ancien château d’eau dévoile une exceptionnelle collection d’objets vodous ouest-africains (Bénin, Ghana, Nigéria ou Togo). Il s’agit de la plus importante collection de ce type, le rappelle volontiers Marc Arbogast, propriétaire du lieu qui, depuis 1963, n’a cessé d’acquérir des représentations de dieux vodous, crânes décorés ou masques. Le public est convié à découvrir 220 pièces, toutes liées aux pratiques religieuses : sorcellerie, divination, médecine… Une visite s’impose dans ce musée qui va inaugurer (samedi 6 juin à partir de 14h) un Jardin Vodou, cette religion – mais aussi médecine – étant indissociable du monde végétal. À découvrir cet été (du 13 juin au 4 juillet), l’exposition colorée de masques africains peints par les artistes de L’Association Régionale l’Aide aux Handicapés Moteurs. (ED) Château Vodou, 4 rue de Koenigshoffen (Strasbourg) Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h (sauf jeudi 21h)
☛ www.chateau-vodou.com
LEONARD Paris, L’Empire des Couleurs Plus japonaise des maisons de couture françaises, LEONARD impose, pardelà les frontières, son style unique où finesse des dessins et richesse des imprimés caractérisent les codes de la Maison. Jusqu’au 11 octobre, au Musée de l’Impression sur Etoffes, à Mulhouse ☛☛ www.musee-impression.com
Le Monde des insectes L’exposition, rassemblant plus de 1500 insectes, s’attache à faire connaître la diversité des collections et dévoile la beauté de ce monde particulier, suscitant à la fois phobies et fascinations. Jusqu’au 31 octobre, au Musée d’Art et d’Histoire, Hôtel Beurnier-Rossel, à Montbéliard
Mang’attitude De jeunes créateurs partagent leur passion et leur travail à travers une collection de costumes inspirés des BD japonaises. Jusqu’au 30 décembre, au Parc de Wesserling, à HusserenWesserling ☛☛ www.parc-wesserling.fr
Manipulations Textiles L’artiste Juliette Eckel réinterprète avec brio les techniques traditionnelles de la création textile et vous propose une collection de tableaux textiles innovante et poétique à la fois. Jusqu’au 30 décembre, au Parc de Wesserling, à Husseren-Wesserling
☛☛ www.museepapierpeint.org
☛☛ www.parc-wesserling.fr
Surprenants herbiers Apprendre et découvrir grâce à des documents à la croisée de l’art et des sciences : les herbiers, fascinants livres où la beauté des plantes éclate. Jusqu’au 23 décembre au Musée d’Histoire naturelle, à Colmar
Projets pour une Possible Littérature Par le dessin, l’installation ou des interventions environnementales, Jorge Méndez Blake rapproche la littérature de l’art. Dans son travail, les textes font sens. Il les traduit en formes ou en images. Il les amplifie dans un langage conceptuel savamment construit et s’implique dans des jeux de réécritures. Du 4 juin au 23 août, à la La Kunsthalle, à Mulhouse
☛☛ www.museumcolmar.org
☛☛ www.kunsthallemulhouse.fr
☛☛ www.montbeliard.fr
Enrichir, Développer, Accroître Depuis son ouverture en 1983, le Musée du Papier Peint n’a cessé d’augmenter ses collections. À travers le choix d’œuvres emblématiques sélectionnées parmi toutes ces acquisitions, l’exposition présentera un vaste panorama de l’histoire du papier peint des origines à nos jours. Jusqu’au 16 mai 2016, au Musée du Papier peint, à Rixheim
Jorge Méndez Blake, Black Lighthouse, 2015
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Claire Morgan L’artiste utilise la taxidermie pour questionner l’impermanence des choses, son travail consistant en des mises en scènes géométriques d’animaux empaillés. Elle souhaite que ses animaux présentent un élément d’énergie, une réalité interagissant avec l’ensemble plus vaste des formes architecturales. Du 14 juin au 15 novembre, à la Fondation Fernet-Branca, à Saint-Louis ☛☛ www.fondationfernet-branca.org
Les 4 Éléments de Nils-Udo Pionnier de l’art dans la Nature, NilsUdo investit l’espace de la Fondation François Schneider avec peintures et photographies. Connu pour ses installations dans la nature, l’artiste a retrouvé la peinture en 2004. Ses œuvres picturales et photographiques sont aussi à découvrir… Du 20 juin au 13 septembre, à la Fondation Francois Schneider, à Wattwiller ☛☛ www.fondationfrancoisschneider .org
FRANCHE-COMTÉ (SUD) & BOURGOGNE Bon Appétit ! Bien manger est une question de
convivialité, de plaisir et bien sûr de santé. Se nourrir est la préoccupation naturelle et majeure de tout être humain. Autant de thèmes traités de manière amusante, décalée et ludique. Jusqu’au 28 juin, à la Maison de la Vache qui rit, à Lons-le-Saulnier ☛☛ www.lamaisondelavachequirit
.com
Daphnis et Chloé Une exposition consacrée au thème des Amoureux dans l’œuvre du peintre Pierre Bichet (1922-2008) qui réalise de multiples variations sur ce thème. Jusqu’au 30 juin, au Musée municipal, à Pontarlier ☛☛ www.ville-pontarlier.fr
Chamanisme, enfermement, rock’n’roll Une exposition des œuvres de Mathieu Arbez Hermoso. Jusqu’au 8 juillet, à l’association ABC, à Dijon ☛☛ www.abcdijon.org
L’Ordre caché, saison 1 L’Ordre caché propose une forme d’investigation et d’introspection dans la collection et son histoire, en essayant de mettre en intelligence des œuvres signées Peter Downsbrough, Claudio Parmiggiani ou encore James Welling. Jusqu’au 2 août,
au Frac Bourgogne, à Dijon ☛☛ www.frac-bourgogne.org
Voyages et autres mondes Une exposition hors les murs du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie (pendant sa fermeture pour rénovation) qui s’invite à Planoise. Les œuvres d’art et les objets exposés présentent une variation sur différentes sortes de voyages à travers l’histoire. Jusqu’au 29 août, au Centre Nelson Mandela, à Besançon ☛☛ www.mbaa.besancon.fr
Taboo Depuis une dizaine d’années, Morgane Tschiember explore les qualités performatives de matériaux qu’elle s’approprie pour en tester les spécificités, les limites, et en tirer des formes nouvelles. Jusqu’au 30 août, au Musée des Beaux-Arts, à Dôle ☛☛ www.juramusees.fr
Les Armes de l’esprit : Germaine Tillion À l’occasion de sa panthéonisation, le Musée de la Résistance et de la Déportation met en lumière Germaine Tillion, figure de la Résistance. Jusqu’au 20 septembre, au Musée de la Résistance et de la Déportation, à Besançon ☛☛ www.citadelle.com
UNE CATHÉDRALE DE PAPIER Cathédralement vôtre marque la rencontre (au sommet) entre Tomi Ungerer et John Howe autour du plus emblématique des monuments alsaciens. La cathédrale de Strasbourg – qui célèbre le Millénaire de ses fondations – a toujours fasciné les artistes. Tomi Ungerer l’a ainsi dessinée des centaines de fois, dans toutes les positions, créant, par exemple, une flèche / fusée partant dans les cieux, imaginant un paysan la faisant pousser en pots ou encore dessinant le visage d’un chat à partir de sa façade grâce à un habile collage. « Si la cathédrale est de mon ressort, c’est en raison de mes racines horlogères », explique-t-il en évoquant les liens historiques de sa famille avec l’Horloge astronomique… dont Daniel Depoutot a élaboré une quatrième version. Ses croquis sont ici présentés, tout comme les Mille vues de Laurent Kohler. Plus surprenantes demeurent les œuvres que l’illustrateur canadien John Howe a réalisé à Strasbourg en 1987 : s’y dévoile une cathédrale “hyper gothique” passée au prisme de l’heroic fantasy évoquant l’univers du Seigneur des Anneaux. (HL) Jusqu’au 4 octobre, au Musée Tomi Ungerer – Centre international de l’Illustration, à Strasbourg
☛ www.musees.strasbourg.eu 48
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Tomi Ungerer, dessin pour Mes Cathédrales (2006), Dépôt de l’artiste au Musée Tomi Ungerer Centre international de l’Illustration, Strasbourg
LES EXPOS DE L’ÉTÉ
NO LIMIT Centre névralgique de l’Art moderne et contemporain sur la planète, Art Basel est the place to be au mois de juin. Quelque 300 galeries venues du monde entier, des rencontres par dizaines, une effervescence permanente, plus 90 000 visiteurs en 2014 (dont le gotha des collectionneurs), des milliers d’œuvres présentés : l’événement est immanquable et en particulier la section Unlimited présentant 74 projets hors-norme signés Ai Weiwei, Dan Flavin, Gilbert & George ou encore Bruce Nauman. (RZ) Du 18 au 21 juin, à la Messe, à Bâle
Howard Greenberg Gallery : William Klein, Club Allegro, Fortissimo, Paris, 1990 © William Klein
☛ www.artbasel.com
de personnalités ayant contribué à la constitution des collections de sciences naturelles du musée lédonien. Jusqu’au 29 novembre, au Musée des Beaux-Arts, à Lons-le-Saulnier ☛☛ www.lonslesaunier.fr
Je vais te manger ! Oserez-vous vous jeter dans la gueule du loup pour pénétrer dans l’intimité du monde des prédateurs ? Jusqu’au 3 janvier 2016, au Jardin des Sciences, à Dijon ☛☛ www.dijon.fr
150 ans de pasteurisation Le 11 avril 1865, Louis Pasteur dépose un brevet de conservation des vins par chauffage. On en découvre toutes les facettes. Jusqu’au 15 octobre, à la Maison de Louis Pasteur, à Arbois ☛☛ www.terredelouispasteur.fr
Germaine Tillion ethnologue dans les Aurès La résistante reste bien méconnue comme ethnologue. C’est pourtant une clef de compréhension de cette femme hors du commun. Jusqu’au 20 septembre, au Musée comtois, à Besançon ☛☛ www.citadelle.com
Coquillages et crustacés Un voyage photographique et artistique complété par la (re)découverte
Le Champ du ciel Cette première exposition monographique en France de la britannique Katie Paterson permet de découvrir cette jeune artiste qui détourne des connaissances scientifiques à des fins oniriques et poétiques. Du 7 juin au 30 août, au Frac Franche-Comté, à Besançon ☛☛ www.frac-franche-comte.fr
Les Abords « Mon travail ressemble à un monologue à haute voix » dit l’artiste suisse Silvia Bächli qui évoque également la similitude entre sa pratique du dessin et la poésie, toutes deux relevant de l’avènement d’images préconscientes. Du 7 juin au 30 août, au Frac Franche-Comté, à Besançon ☛☛ www.frac-franche-comte.fr
Bêtes d’expo Une exposition hors les murs du Musée des beaux-Arts et d’Archéologie (pendant sa fermeture pour rénovation) avec pour thématique les animaux. Ce sont près de 170 œuvres
qui sont réunies dans une ambiance à la fois poétique et ludique. Du 13 juin au 20 septembre, au Hangar aux manœuvres de la Citadelle de Besançon ☛☛ www.mbaa.besancon.fr
Brian Calvin, Willem de Rooij & Christian Lindow Trois nouvelles expositions sont au programme : Brian Calvin est un peintre américain proposant des œuvres à la fois abstraites, figuratives, esthétiques et philosophiques. Willem de Rooij est un artiste multidisciplinaire explorant les concepts de transition, de nuances et d’opposition de couleurs. Christian Lindow mena une réflexion sur la nature de l’image et sur ses explorations chromatiques et techniques à travers des sujets du quotidien. Du 20 juin au 27 septembre, au Consortium, à Dijon ☛☛ www.leconsortium.fr
Sensations de nature Une variation sur la nature dans un cadre somptueux avec des œuvres de Cézanne, Bonnard, Pissaro… Du 4 juillet au 12 octobre, au Musée Courbet, à Ornans ☛☛ www.musee-courbet.fr
BADE-WURTEMBERG (SUD) Au-delà de la splendeur Facettes de Saint-Pétersbourg De magnifiques photographies montrent une ville qui parle de son passé glorieux et de son avenir incertain. Jusqu’au 21 juin, au Musée des Trois pays, à Lörrach ☛☛ www.dreilaendermuseum.eu Poly 178 Été 15
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Deux Mondes à part Ces Visions du monde dans l’Art allemand avant 1989 mettent en lumière les voies qu’ont empruntées les artistes de l’Est et de l’Ouest sans réduire pour autant les deux scènes artistiques au contraste opposant les deux systèmes politiques. Jusqu’au 28 juin, à la Sammlung Hurrle Durbach, à Durbach ☛☛ www.museum-hurrle.de
Hermann Weber Pour l’artiste allemand, il ne s’agit jamais de documenter la suite d’un événement, mais plutôt de l’émotion, de la place de l’homme dans ce monde et de savoir comment l’homme fait face à la réalité. Jusqu’au 12 juillet, à la Sammlung Hurrle Durbach, à Durbach ☛☛ www.museum-hurrle.de
Andy Warhol Une exposition sur le roi du Pop Art qui avait renouvelé le portrait avec Marilyn Monroe ou Liz Taylor. Jusqu’au 13 septembre, à la Kunsthalle Messmer, à Riegel
am Kaiserstuhl ☛☛ www.kunsthallemessmer.de
Un / Sichtbar Des portraits photographiques de femmes victimes d’attentats à l’acide à travers le monde signés Ann-Christine Woehrl montrent comment ces femmes se battent pour retourner à la vie normale. Jusqu’au 20 septembre, au Museum Natur und Mensch, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
La Collection de peintures du Münsterbauverein Cette collection méconnue renferme des toiles représentant des scènes quotidiennes en Forêt Noire. Parmi les motifs récurrents de cet aperçu de la scène artistique locale se trouvent moulins, prairies et églises rurales. Jusqu’au 1er novembre, à l’Augustinermuseum, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
Horloges À la découverte des 45 horloges de la
collection Ehrensberger (du XVIe au XIXe siècle), mécaniques d’élégance et de précision. Une fascinante plongée dans le temps… Jusqu’au 10 janvier 2016, à l’Augustinermuseum, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
Maker Library Network Le réseau mondial de designers combine dans les Maker Librarys espaces de travail, bibliothèques et galeries. Les espaces invitent à la lecture, à la contemplation et à la participation. Du 12 juin au 30 août, au Vitra Design Museum, à Weil am Rhein ☛☛ www.design-museum.de
Horst Kerstan À la découverte de l’un des plus importants céramistes d’Allemagne trouvait qui son inspiration dans la céramique d’Asie du Sud-Est et l’Art contemporain. Du 20 juin au 4 octobre, à l’Augustinermuseum, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
Heinz Mack pendant le tournage de Tele-Mack, 1968 © VG Bild-Kunst, Bonn 2015; Foto: Edwin Braun
Peter Gaymann Le Musée fête ses 30 ans avec le caricaturiste Peter Gaymann, originaire de Freiburg, qui ironise sur le marché et l’institutionnalisation de l’art. Du 27 juin au 28 octobre, au Museum für Neue Kunst, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.freiburg.de
Témoin d’un siècle mouvementé Originaire de Lörrach, Friedrich Kaiser est connu pour ses peintures historiques. Ses dessins de la vie quotidienne. Du 10 juillet au 15 novembre, au Musée des Trois Pays, à Lörrach ☛☛ www.dreilaendermuseum.eu
Norbert Tadeusz Des corps – souvent féminins – dans des positions étranges peuplent les peintures de Tadeusz. Souvent ses motifs se livrent seulement au deuxième coup d’œil. Du 11 juillet au 15 novembre, à la Sammlung Hurrle, à Durbach ☛☛ www.museum-hurrle.d 50
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
AFRICA IS THE FUTURE Le Vitra Design Museum célèbre la richesse créatrice de tout un continent avec Making Africa – A Continent of Contemporary Design. Défiant les clichés et l’ironie, cette superbe exposition réunit plus de 120 artistes entrelaçant habilement documents historiques (les photos de Malick Sidibé et Seydou Keita) à des œuvres contemporaines reflétant la quête identitaire et esthétique de créateurs (Mário Macilau au Mozambique ou Daniele Tamagni au Botswana qui mélange textiles traditionnels et culture heavy métal !), se questionnant sur la culture matérielle du quotidien. Tel un Mad Max revisité, The Missing link, collaboration entre le photographe Fabrice Monteiro et la griffe sénégalaise Bull Dorf, déploie une vision iconique et rétro-futuriste d’un avenir possible construit sur les ruines du présent. Ikiré Jones n’hésite pas à revisiter certains chefs-d’œuvre de la Renaissance qu’elle peuple d’anges noirs et de déesses nubiennes, rappelant l’universalité de la religion et l’ethnocentrisme européen. L’architecture futuriste de Bodys Isek Kingelez, concevant une Étoile rouge congolaise toute en réaction aux grands malls et autres bâtiments déconnectés des besoins des habitants et financés par des organismes internationaux, frappe par sa force tandis que le kényan Cyrus Kabiru, avec ses lunettes C-Stunners, aux dimensions, visibilités et designs extravagants, crée de nouvelles manières de voir le monde qui nous entoure. Et donc de l’envisager et de l’inventer. (TF)
Cyrus Kabiru, Caribbean Sun, 2012, issu de la série C-Stunners © Carl de Souza, AFP/Getty Images
Jusqu’au 13 septembre, au Vitra Design Museum, à Weil am Rhein,
☛ www.design-museum.de
SUISSE Marsch Nevin Aladag a tranformé le mur extérieur de la Kunsthalle en partition surdimensionnée, où les notes pour Rondo alla Turca de Mozart se composent d’imitations de boulets de canon. Jusqu’au 21 juin, à la Kunsthalle, à Bâle ☛☛ www.kunsthallebasel.ch
La Vie croquée Les dessins de Peter Gut, un des caricaturistes suisses les plus célèbres se moque des politiciens internationaux. Jusqu’au 21 juin, au Cartoonmuseum, à Bâle ☛☛ www.cartoonmuseum.ch
Paul Gauguin Entre ses autoportraits variés, ses peintures visionnaires de la Bretagne et bien sûr ses Tahitiennes sensuelles, cette exposition est un incontournable de la saison artistique. Jusqu’au 28 juin, à la Fondation Beyeler, à Riehen ☛☛ www.fondationbeyeler.ch
Meanwhile, Elsewhere L’exposition rassemble les œuvres de Sylvain Baumann, Lorenza Diaz et Sybella Perry qui traitent tous les trois de la perception et de la représentation du paysage. Jusqu’au 28 juin, à l’Ausstellungsraum Klingental, à Bâle ☛☛ www.ausstellungsraum.ch
Max Gubler. Toute une vie Première rétrospective du seul “génie de la peinture suisse” sombra dans l’oubli à partir des années 1960, après son séjour en clinique psychiatrique. Jusqu’au 2 août, au Kunstmuseum, à Berne ☛☛ www.kunstmuseumbern.ch
Martin Boyce La première exposition individuelle de l’artiste écossais présente ses sculptures, installations, collages et photographies. Jusqu’au 16 août, au Museum für Gegenwartskunst, à Bâle ☛☛ www.kunstmuseumbasel.ch
Foot : Foi, Amour, Espoir Le foot comme nouvelle religion ? Ce
sport qui touche tout le monde, est raconté à travers photographies, films, produits dérivés. Jusqu’au 18 août, au Museum für Geschichte, à Bâle ☛☛ www.hmb.ch
Architecture : concept & notation Cette rétrospective est dédiée à Bernard Tschumi, un des plus grands architectes et théoriciens qui a fondamentalement influencé l’architecture contemporaine par sa conception expérimentale et son dialogue avec les arts, le cinéma et la philosophie. Jusqu’au 23 août, au Swiss Architecture Museum, à Bâle ☛☛ www.sam-basel.org
Frank Stella Les fameuses peintures rayées de l’américain côtoient ses dessins de travail, qui retracent son processus de création. Culte ! Jusqu’au 30 août, au Museum für Gegenwartskunst, à Bâle ☛☛ www.kunstmuseumbasel.ch
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Hotte, couronne, voile : accessoire et symbole L’exposition montre contextes et utilisations du foulard, notamment dans l’antiquité. Une passionnante promenade archéologique. Jusqu’au 31 janvier 2016, à la Skulpturhalle, à Bâle
Frank Stella, Ifafa II, 1964, Kunstmuseum Basel © Martin P. Bühler
☛☛ www.skulpturhalle.ch
Museum of broken relationships Une hache, une affiche déchirée de Titanic, une poupée gonflable… Tous des témoins de relations détruites à travers le monde, parlent à travers les histoires de leurs propriétaires de l’échec, de la douleur et parfois de la réconciliation. Jusqu’au 30 août, au Museum für Wohnkultur, à Bâle ☛☛ www.hmb.ch
L’Âge d’or du juke-box Devenu populaire en Europe grâce aux soldats américains basés en Allemagne, le juke-box est parti à la conquête de l’Europe…et de la Suisse ! Jusqu’au 30 août, au Museum für Musikautomaten, à Seewen ☛☛ www.bundesmuseen.ch
Marlene Dumas L’artiste met le corps humain et le portrait au centre de son œuvre. À travers eux, elle parle de sujets universels comme la mort, l’amour, le deuil ou l’identité en jouant avec des références de l’Histoire de l’Art et de l’actualité. Jusqu’au 6 septembre, à la Fondation Beyeler, à Riehen
à la Fondation Beyeler, à Riehen ☛☛ www.fondationbeyeler.ch
Pierre de lumière Des visions du cristal dans l’art. Il fut une inspiration pour de nombreux artistes et architectes depuis le romantisme. Jusqu’au 6 septembre, au Kunstmuseum, à Berne ☛☛ www.kunstmuseumbern.ch
Un Monde chatoyant Il y a cent ans, Albert Kahn envoyait une vingtaine de photographes autour du monde afin qu’ils documentent les différents pays au moyen d’un toute nouveau procédé technique de photographie en couleurs, l’autochrome. Jusqu’au 27 septembre, au Museum Rietberg, à Zürich ☛☛ www.rietberg.ch
Klee à Berne Après une grande carrière en Allemagne, Paul Klee se voit forcé de rentrer dans sa ville natale pour des raisons politiques. Il y créera des fascinantes œuvres tardives. Jusqu’au 17 janvier 2016, au Zentrum Paul Klee, à Berne
Des enfants ? Des enfants ! Comment vivaient les enfants à Rome ? Comment était l’école ? Avec quoi jouaient-ils ? Est-ce que les parents divorçaient ? L’enfance antique et l’enfance actuelle sont juxtaposées dans une exposition interactive et passionnante. Jusqu’au 31 janvier 2016, à Augusta Raurica, à Augst ☛☛ www.augustaraurica.ch
La cerise… et une ballade jusqu’à Tokyo Les cerisiers en fleurs enchantent les Bâlois autant que les Nippons… Le fruit rouge est décliné sous toutes ses facettes sous forme de parfum ou tatouage. Vous saurez tout sur lui dans cette exposition ! Jusqu’au 14 février 2016, au Museum.BL, à Liestal ☛☛ www.museum.bl.ch
De Cézanne à Richter Fermé pour travaux, le Kunstmuseum s’expose sur les bords du Rhin… L’occasion de découvrir des œuvres mythiques dans un cadre nouveau. Avec des pièces signées Cézanne, Van Gogh, Rousseau, Matisse, Kandinsky, Marc, Ernst ou encore Richter. Jusqu’au 21 février 2016, au Museum für Gegenwartskunst, à Bâle ☛☛ www.kunstmuseumbasel.ch
☛☛ www.fondationbeyeler.ch
☛☛ www.zpk.org
Alexander Calder Gallery III La troisième exposition qui résulte de la collaboration entre la Calder Foundation new-yorkaise et la Fondation Beyeler présente ses premières peintures abstraites dans un dialogue avec ses sculptures des années 1930. Jusqu’au 6 septembre,
Installations, action & vitrines Pour la première fois, le Kunstmuseum montre des vidéos et des performances de Joseph Beuys face à ses installations. Jusqu’au 31 janvier 2016, au Museum für Gegenwartskunst, à Bâle
Holbein. Cranach. Grünewald. Les chefs-d’œuvre du Moyen-Âge à la Renaissance se montrent pendant la rénovation du Kunstmuseum au Museum der Kulturen. Jusqu’au 28 février 2016, au Museum der Kulturen, à Bâle
☛☛ www.kunstmuseumbasel.ch
☛☛ www.kunstmuseumbasel.ch
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Hrm199 Ltd. Les installations multimédia sonores et lumineuses de Haroon Mirza sont faites pour être vues et entendues. Elles créent ainsi des expériences immersives inoubliables. Du 10 juin au 6 septembre, au Musée Tinguely, à Bâle ☛☛ www.tinguely.ch
Europe : l’avenir de l’histoire L’exposition explore la représentation de l’Europe dans l’Art. Une quête plastique d’une Europe pacifiée de Daumier, à Klee et Marc Bauer. Du 12 juin au 6 septembre, au Kunsthaus, à Zürich ☛☛ www.kunsthaus.ch
7,070,430K of Digital Spit Anicka Yi, artiste d’origine coréenne travaille avec des matières périssables – fleurs, lait en poudre ou chips – de sujets aussi personnels que le rejet, le divorce et la mort. Du 12 juin au 16 août, à la Kunsthalle, à Bâle ☛☛ www.kunsthallebasel.ch
Future Present L’exposition présente la fondation Emanuel Hoffmann (fondée en 1933), qui abrite des œuvres majeures de la modernité et de l’Art contemporain : Girafe en feu de Salvador Dalí, La
Tour Eiffel de Robert Delaunay ou encore un important groupe d’œuvres de Joseph Beuys. Du 13 juin 2015 au 31 janvier 2016, au Schaulager, à Bâle ☛☛ www.schaulager.org
Volta 11 Vous connaissez Art Basel ? En face de la plus célèbre foire d’Art contemporain de la planète est née cette manifestation dédiée à l’art émergent qui permet de découvrir les talents de demain. Du 15 au 20 juin, à la Markthalle à Bâle ☛☛ www.voltashow.com
You Have Did The Right Thing When You Put That Skylight In Les sculptures de Vincent Fecteau sont réalisées avec des matériaux simples. Elles sont à la fois excentriques, érotiques et baroques. Du 18 juin au 23 août, à la Kunsthalle, à Bâle ☛☛ www.kunsthallebasel.ch
Wassily Kandinsky, Autour de ce cercle
Klee & Kandinsky Amis et rivaux, ils sont considérés comme les fondateurs de l’art abstrait. Une grande exposition avec des emprunts des plus prestigieux musées comme le Guggenheim à New York, la Nationalgalerie à Berlin et le Centre Pompidou à Paris, permet de le découvrir. Du 19 juin au 27 septembre, au Zentrum Paul Klee, à Berne ☛☛ www.zpk.org
Incertitude de la conscience Cette collection privée explore ce champ artistique avec des œuvres de Nobuyoshi Araki, Nathalie Djuberg, Robert Frank, Jeff Koons… Du 19 juin au 4 octobre, au Kunsthaus, à Zürich
Das Wunder von Berlin Avec ses origines punk, Atak se trouve à la frontière entre bande dessinée et art. Du 3 juillet au 25 octobre, au Cartoonmuseum, Bâle
☛☛ www.kunsthaus.ch
☛☛ www.cartoonmuseum.ch
LE TEMPS À L’ÉPREUVE Regards fugaces, visions fugitives, scènes entr’aperçues… Robert Cahen, figure majeure du l’art vidéo, expose au Musée du Temps, écrin idéal pour accueillir son œuvre. Il est beaucoup question du visible et de l’invisible, de présence et d’absence ou de passage d’un état à un autre dans les installations de Robert Cahen qui multiplie les évocations énigmatiques au cours de ses travaux, comme rythmés par le tempo d’un métronome. À Besançon, il présente l’exposition Temps Contre Temps réunissant une installation éponyme de 2014, mais aussi Le Maître du temps Pierre Boulez dirige « Mémoriale » (2011) où l’on voit le chef d’orchestre à l’œuvre, ainsi que Traverses (2002). Il s’agit d’une série de lentes apparitions de personnes à travers un épais brouillard qui les révèle puis les dissimule, conférant aux individus le perçant un aspect fantomatique. Robert Cahen parle d’êtres accomplissant une douce « traversée d’un espace où le temps est mis à l’épreuve ». (ED) Jusqu’au 27 septembre, au Musée du Temps, à Besançon
☛ www.mdt.besancon.fr Robert Cahen, Le Maître du temps - Pierre Boulez dirige «Mémoriale» © Collection de l’artiste, photographies Nicolas Fussler, ADAGP Paris 2015 Poly 178 Été 15
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
L’AFFICHE S’AFFICHE Vincent Perrottet aime faire des images. Le graphiste est un aussi un passionné qui a accumulé une extraordinaire collection d’affiches dont sont présentés 450 exemplaires dans une exposition intitulée Regarder qui n’est « pas un objet didactique sur le graphisme, mais propose une approche sensible et artistique de sa pratique. C’est une découverte d’écritures singulières, toutes généreuses par l’approche qu’elles ont des sujets et de la forme ». Un accrochage spectaculaire, des grands noms (comme Raymond Savignac), des p’tis jeunes qui montent, qui montent : voilà illustrée la diversité du graphisme contemporain dans une profusion d’images chic & choc. (PR) Jusqu’au 6 septembre, à la Galerie Poirel, à Nancy
☛ www.poirel.nancy.fr © Martin Ferrer, ENSA Nancy
SARRE, LORRAINE LUXEMBOURG Les Cinq élément, opus 2 : l’eau Cette exposition compose le deuxième acte d’un vaste projet. Autour d’une réflexion sur la théorie des cinq éléments, des artistes vont s’emparer d’un élément après l’autre pour dessiner une cartographie du bijou contemporain … Jusqu’au 14 juin, au Pôle Bijou, à Baccarat ☛☛ www.polebijou.com
The Liquid and the Magic Les installations de Martin Walde mènent le spectateur au-delà de ses conventions, frontières et attentes. À travers dessins, vidéos, sculptures et installations il joue avec les limites du mot Art. Jusqu’au 21 juin, à la Stadtgalerie, à Sarrebruck ☛☛ www.stadtgalerie.de
Albert Weisgerber Une grande rétrospective est consacrée à ce représentant de la modernité munichoise à la fracture du XIXe et du XXe siècles. Jusqu’au 5 juillet, à la Moderne Galerie, à Sarrebruck ☛☛ www.kulturbesitz.de
Dessins Secrets Le Musée a reçu l’exceptionnelle col54
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lection d’arts graphiques de Jacques et Guy Thuillier. Cet ensemble, entré anonymement en 1999, comprend des dessins et des gravures d’artistes parfois totalement méconnus. Jusqu’au 6 juillet, au Musée des Beaux-Arts, à Nancy ☛☛ www.mban.nancy.fr
Vertizontal L’ensemble de l’exposition est rythmé par des verticales, flèches, fentes, lignes minces ou bien encore échelles ainsi que par des horizontales, droites ou ondulatoires voire par la combinaison des deux. Jusqu’au 11 juillet, à la Galerie Hervé Bize, à Nancy ☛☛ www.hervebize.com
Grandeurs figées Le Musée de La Cour d’Or de Metz Métropole propose de (re)découvrir une exposition présentant une galerie de bustes, pour la plupart en marbre. Parmi ces œuvres figurent des personnages connus, ayant fait les beaux jours de la cité. Jusqu’au 15 juillet, à l’Aéroport de Metz-Nancy-Lorraine ☛☛ musee.metzmetropole.fr
UNEARTH La plus significative et la plus vaste exposition consacrée à l’Organisation des Nations-Unies. Elle se compose de 30 affiches de différentes campagnes de l’ONU, de 40 photographies rares prises par des photographes célèbres.
Jusqu’au 31 juillet, au Centre mondial de la Paix, à Verdun ☛☛ www.cmpaix.eu
Saargeschichte plakativ : die 60er und 70er Jahre L’air du temps sarrois, après la “petite réunification” avec l’Allemagne, illustré à travers des affiches qui parlent entre autre de sa relation avec la France. Jusqu’au 6 septembre, au Historisches Museum, à Sarrebruck ☛☛ www.historisches-museum.org
Pas de Deux Les relations franco-allemandes dans le dessin de presse. Jusqu’au 6 septembre, au Centre mondial de la Paix, à Verdun ☛☛ www.cmpaix.eu
Phantom of Civilization L’exposition s’articule autour du travail de trois artistes taïwanais : Fujui Wang, Chi-Tsung Wu et GoangMing Yuan. À travers des médiums très différents, ils s’intéressent à la création de paysages reflétant différentes facettes de notre civilisation contemporaine. Jusqu’au 6 septembre, au Casino, à Luxembourg ☛☛ www.casino-luxembourg.lu
Les Faïences de Moustiers S’inscrivant dans la tradition des faïences de Moustiers, les œuvres de Jean-Marie Biwer savent aussi s’en
LES EXPOS DE L’ÉTÉ
départir pour aboutir à des réalisations personnelles. Jusqu’au 7 septembre, au MUDAM, à Luxembourg ☛☛ www.mudam.lu
Michal Budny L’artiste polonais contribue avec une installation spécifique aux Musikfestspiele Saar, dont le pays invité est la Pologne. Jusqu’au 13 septembre, à la Moderne Galerie, à Sarrebruck
Samouraïs et Chevaliers Armures européennes et japonaises, gravures, estampes, vidéos sont présentées. Le visiteur, plongé dans l’univers des samouraïs et des chevaliers, qui peuplent nos imaginaires, va découvrir les origines et le monde dans lequel évoluaient ces guerriers d’un autre temps. Jusqu’au 1er novembre, au Château de Malbrouck, à Manderen ☛☛ www.chateau-malbrouck.com
☛☛ www.kulturbesitz.de
Leiris & Co. Au croisement de l’art, de la littérature et de l’ethnographie, l’exposition consacrée à Michel Leiris (1901-1990) est la première grande manifestation dédiée à cet intellectuel majeur. Jusqu’au 14 septembre, au Centre Pompidou-Metz
☛☛ www.mhvl.lu Charles Fréger, Caretos (Portugal), série Wilder Mann
L’Esprit des bêtes Les dessins de Benjamin Rabier, illustrateur de génie et collaborateur régulier de l’Imagerie Pellerin, son présentés avec les photographies de la série Wilder Mann de Charles Fréger. Résultat d’un travail de deux ans à travers dix-huit pays d’Europe, cet inventaire est loin d’être ethnographique. Jusqu’au 1er novembre, au Musée de l’Image, à Épinal
☛☛ www.fraclorraine.org
☛☛ www.museedelimage.fr
Château Meisenthal L’exposition présente les travaux de 13 étudiants des Écoles d’Art de Bruxelles et Saarbruck qui ont croisé la thématique du vin et ses usages avec les savoir-faire verrier du Centre international d’art Verrier de Meisenthal. Jusqu’au 31 octobre, au Musée du Verre de Meisenthal
UrbanArt Biennale 2015 La troisième grande exposition dans ce lieu de mémoire unique est consacré à l’art du graffiti. Jusqu’au 1er novembre, à la Unesco Welterbe Voelklinger Hütte, à Voelklingen
☛☛ www.site-verrier-meisenthal.fr
Phares De Pablo Picasso à Anish Kapoor en passant par Sam Francis, Joseph Beuys et Dan Flavin, Phares offre une traversée de l’histoire de l’art du début de XXe siècle à nos jours, et permet de découvrir des artistes et mouvements essentiels de cette période. Jusqu’au 15 février 2016, au Centre Pompidou-Metz
De Pafendall Découvrez l’un des plus anciens quartiers de la ville de Luxembourg. Au travers d’une cinquantaine d’objets, de photos et de documents rares, l’exposition présente son histoire des débuts jusqu’à nos jours. Jusqu’au 3 janvier 2016, au MHVL de Luxembourg
La Moselle au temps de Robert Schuman Un voyage dans les pas d’un des plus grands européens. Jusqu’au 31 septembre, à la Maison de Robert Schuman, à Scy-Chazelles
Tous les chemins mènent à Schengen Voyageurs obligés, éternels promeneurs de l’Histoire, ils / elles se heurtent dorénavant aux portes de la “forteresse Schengen” pourtant née sous le signe de la libre circulation. Une réflexion artistique collective sur le sujet… Jusqu’au 4 octobre, au Frac Lorraine, à Metz
☛☛ www.museumaquariumdenancy. eu
☛☛ www.centrepompidou-metz.fr
☛☛ www.centrepompidou-metz.fr
☛☛ www.maison-robert-schuman. eu
viande ? Une question personnelle et sociétale. Interactive, cette exposition met en regard la vision de chercheurs, de professionnels du secteur, d’artistes et bien sûr de consommateurs sur cette question... dévorante ! Jusqu’au 3 janvier 2016, au Musée aquarium, à Nancy
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☛☛ www.voelklinger-huette.org
Ces animaux qu’on mange… Manger ou ne pas manger de la
Momies, un rêve d’éternité En collaboration avec le musée ReissEngelhorn de Mannheim, le MNHA montre la plus grande exposition de momies jamais présentée. Souvent exclusivement liée à l’Égypte, nous découvrons que la momification a été pratiquée par maintes cultures d’Asie, des Amériques et du Pacifique. Du 12 juin au 10 janvier 2016, au MNHA, à Luxembourg ☛☛ www.mnha.lu
La Chose Second épisode d’un cycle commencé à la Fondation d’entreprise Ricard en juin 2014 avec humainnonhumain, l’exposition poursuit sa réflexion. Partant de l’usage courant de ces termes (humain / non humain), elle sonde ce qui dépasse, excède ou nie l’humain. Du 13 juin au 27 septembre, à la Synagogue, à Delme ☛☛ www.cac-synagoguedelme.org Poly 178 Été 15
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LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Ayse Erkmen L’artiste turque mondialement célèbre proposera une mise en dialogue avec l’espace de la Halle Verrière à travers une installation in situ. Du 28 juin au 30 août, à la Halle Verrière, Meisenthal
Ali Baba et Sinbad Des dessins impressionnistes reflètent la fascination de Max Slevogt pour les contes des mille et une nuits. Du 25 juillet au 1er novembre, à la Moderne Galerie, à Sarrebruck
☛☛ www.halle-verriere.fr
☛☛ www.kulturbesitz.de
Warhol Underground L’exposition met en lumière l’influence de la scène musicale et de l’avant-garde chorégraphique newyorkaises dans l’œuvre d’Andy Warhol (1928-1987). Du 1er juillet au 23 novembre, au Centre Pompidou-Metz ☛☛ www.centrepompidou-metz.fr
Eppur si muove Fruit d’une ambitieuse collaboration avec le Musée des Arts et Métiers, l’exposition Eppur si muove s’intéresse aux liens entre le champ des arts visuels et celui des techniques. Du 9 juillet 2015 au 17 janvier 2016, au Mudam, à Luxembourg ☛☛ www.mudam.lu
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BADE-WURTEMBERG (NORD) & RHÉNANIE PALATINAT
philosophe Giulio Camillo. Jusqu’au 21 juin, au Badischer Kunstverein, à Karlsruhe ☛☛ www.badischer-kunstverein.de
Giornata David Semper, lauréat de la Fondation Werner-Stober explore avec son installation le bâtiment de la Städtische Galerie. Jusqu’au 7 juillet, à la Städtische Galerie, à Karlsruhe ☛☛ www.karlsruhe.de
Les bijoux de Daniel Krüger L’artiste qui a grandi en Afrique du Sud cite aussi bien l’art baroque que l’art africain dans ses créations. Jusqu’au 14 juin, au Schmuckmuseum, à Pforzheim ☛☛ www.schmuckmuseum.de
News from Earth Les travaux de l’artiste français Aurélien Froment tournent autour de trois lieux historiques : le Palais idéal de l’autodidacte Ferdinand “Facteur” Cheval, la ville expérimentale de l’architecte Paolo Soleri et le théâtre du
L’Art dans le Sud-Ouest Une rétrospective dans le cadre de la Landesgartenschau avec des artistes régionaux comme Alber Haueisen, Rolf Müller et Adolf Kessler aux cotés d’Otto Dix, Erich Heckel, Willi Baumeister et Werner Gilles. Jusqu’au 12 juillet, au Strieffler-Haus, à Landau ☛☛ www.strieffler-haus.de
Livre, Art, Objet La collection du couple von Lucius de Stuttgart autorise un panorama complet et fascinant du livre d’artiste.
LES EXPOS DE L’ÉTÉ
Jusqu’au 30 août, au Kunstmuseum, à Stuttgart ☛☛ www.kunstmuseum-stuttgart.de
Kubus Avec des œuvres de Nevin Aladag et Peter Vogel. Jusqu’au 13 septembre, au Kunstmuseum, à Stuttgart ☛☛ www.kunstmuseum-stuttgart.de
Caricature, presse, liberté Une exposition d’une actualité brûlante… qui plonge dans le passé de la caricature française avec les œuvres de Daumier. À revoir à la lumière de l’actualité. Jusqu’au 20 septembre, à la Staatsgalerie, à Stuttgart ☛☛ www.staatsgalerie.de
Künstlerräume Une exposition d’ampleur avec des œuvres de Georg Baselitz, Dan Flavin, Katharina Fritsch, Katharina Grosse, Ingrid Hartlieb, Anselm Kiefer, Jeff Koons, Bruce Nauman, A. R. Penck, Neo Rauch… Jusqu’au 27 septembre, à la Staatsgalerie, à Stuttgart ☛☛ www.staatsgalerie.de
Lumière Ombres À la découverte des œuvres de Heinz Mack. Avec ses dessins dans le désert il fut un des pionniers du Land Art. Jusqu’au 20 septembre, au Museum Frieder Burda, à Baden-Baden ☛☛ www.museum-frieder-burda.de
Karl Wilhelm 1679-1738 Un portrait fascinant de la vie et du personnage complexe du fondateur de la “ville éventail” de Karlsruhe à l’occasion des 300 ans d’une ville dont le nom se traduit par “le repos de Karl”. Jusqu’au 18 octobre, au Badisches Landesmuseum, à Karlsruhe ☛☛ www.landesmuseum.de
Le théâtre du monde dans la Forêt noire Les petites figurines typiques des horloges de la Forêt noire sont, au deuxième coup d’œil, des figures de la contestation politique du XIXe siècle. Les figurines colorées et souvent mobiles furent des objets cultes de l’époque. Jusqu’au 25 octobre, au Deutsches MusikautomatenMuseum, à Bruchsal ☛☛ www.landesmuseum.de
Kunst auf der Landesgartenschau Douze œuvres sont à découvrir en pleine exposition des jardins : sculptures, objets artistiques et installations de son et de lumière. Jusqu’au 18 octobre, à la Landesgartenschau, à Landau
☛☛ www.la8.de
Caroline-Louise de Bade Cette exposition fait le portrait d’une collectionneuse d’envergure européenne. Jusqu’au 6 septembre, à la Staatliche Kunsthalle, à Karlsruhe ☛☛ www.kunsthalle-karlsruhe.de
☛☛ www.zkm.de
Friedrich Weinbrenner L’urbaniste et architecte qui a transformé la ville de Karlsruhe comme nul autre. Du 27 juin au 4 octobre, à la Städtische Galerie, à Karlsruhe ☛☛ www.karlsruhe.de
Alicja Kwade Avec ses sculptures en matériaux divers, elle pose des questions essentielles explorant différents antagonismes : être et paraitre, vérité et valeur, temps et espace… Du 2 juillet au 6 septembre, à la Kunsthalle, à Mannheim ☛☛ www.kunsthalle-mannheim.de
L’Air de la ville La vie urbaine donne naissance à des bijoux qui reflètent un air du temps. Grandes cités de différentes époques comme Pompéi, Byzance ou Florence des Médicis et mégapoles contemporaines en Asie et Amérique latine sont mises en lumière. Du 10 juillet au 1er novembre, au Schmuckmuseum, à Pforzheim ☛☛ www.schmuckmuseum.de
☛☛ www.landau.de
Musique ! Découvrez l’Orchestre philharmonique de Berlin. Cette passionnante exposition retrace les origines de la phalange aujourd’hui dirigée par Sir Simon Rattle. Plongez au cœur du XIXe siècle musical en photos et en sons. Jusqu’au 30 août, au Museum LA8, à Baden-Baden
Du 19 juin au 17 avril 2016, au Zentrum für Kunst und Medientechnologie, à Karlsruhe
The City is the Star, “Imachination Projekte”, exposition GLOBALE au ZKM © Timo Otto Roth
Le Regard froid La Nouvelle Objectivité débuta à la Kunsthalle avec une première exposition d’Otto Dix et Georg Grosz en 1925, qui cherchaient à se distinguer des expressionnistes et de leur couleurs et formes originelles. Du 12 juin au 6 septembre, à la Kunsthalle, à Mannheim ☛☛ www.kunsthalle-mannheim.de
Globale Une exposition dont l’ambition est d’explorer les enjeux de l’art contemporain à l’époque digitale.
Übermorgenkünstler La Staatliche Kunsthalle ouvre ses portes aux étudiants et diplômés des Hautes Écoles d’Art de Francfort sur le Main, Karlsruhe, Sarrebruck, Stuttgart, Bâle, Mulhouse et Strasbourg. À la découverte des artistes d’après-demain (traduction du titre de l’expo’). Du 11 juillet au 4 octobre, à la Staatliche Kunsthalle, à BadenBaden ☛☛ www.kunsthalle-baden-baden.de
Leben 20.15, souvenirs d’aujourd’hui Un ordinateurs portable, une box à emporter d’un restaurant chinois, des éléments de jardinage urbain. Des objets typiques de la vie quotidienne sont exposés. Un deuxième volet montre des photographies des lieux favoris des habitants de Karlsruhe. Du 25 juillet au 8 novembre, au Museum beim Markt, à Karlsruhe ☛☛ www.landesmuseum.de Poly 178 Été 15
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LES LOISIRS DE L’ÉTÉ BAS-RHIN Les rendez-vous de la Tour Ambiance cosy, espace snacking, restauration, piste de danse et scène ouverte sur les bords de la Moder. Jusqu’au 31 août, au pied de la Tour des Pêcheurs, à Haguenau ☛☛ www.ville-haguenau.fr
La Guinguette du Rhin Initiation à la danse, afterwork avec DJs, bals, brunchs, effeuillages burlesques, thé dansant… Jusqu’au 20 septembre, au Jardin des Deux Rives, à Strasbourg ☛☛ www.laguinguettedurhin.fr
Fête des cerises La capitale de la cerise d’Alsace fête son fruit emblématique en trois temps avec un grand marché, l’élection de Miss Cerises (samedi 13 juin), une balade gourmande (dimanche 14) puis la fête proprement dite (dimanche 21). Samedi 13, dimanche 14 et dimanche 21 juin, à Westhoffen ☛☛ www.fetedescerises.fr
Fana’briques Cette manifestation célèbre les fameuses briques Lego. Du 26 au 28 juin, à la salle des fêtes, à Rosheim ☛☛ www.fanabriques.fr
Salsa Stras Festival Depuis 2006, l’association Passions Partagées crée l’événement avec trois jours de fiesta latina ! Du 28 au 30 juin, à Lampertheim ☛☛ www.salsastrasfestival.fr
Foire aux vins de Barr Une véritable tradition en Alsace. Retraite aux flambeaux, dégustation de breuvages exquis et autres tartes flambées sont au programme de ce week-end festif. Du 12 au 14 juillet, à Barr ☛☛ www.barr.fr
Streisselhochzeit Voilà l’occasion de participer, pour la 34e fois à une grande fête populaire dans l’un des plus beaux villages d’Alsace. Du 17 au 19 juillet, à Seebach ☛☛ www.uas.fr
Nuit artisanale Ce rendez-vous, désormais incontournable dans le Nord de l'Alsace, souffle cette année ses 30 bougies ! L’occasion de rencontrer une large palette d’artisans de 17h à minuit. Samedi 25 juillet, à Niederbronn ☛☛ www.nuit-artisanale.com
Fête de la bière Pendant quelques jours Schillick’ se donne des airs de Munich en célébrant le houblon.
I SEE YOUR TRUE COLORS Point fort de l’été, les Illuminations de la Cathédrale de Strasbourg sont le pivot des festivités célébrant le millénaire de ses fondations. Comme chaque été, Notre-Dame se pare de ses plus beaux atours. Mais puisque mille ans est un bel âge, la coquette a décidé de placer la barre très haut ! Le son et lumière est transformé en spectacle grandiose imaginé par le collectif Skertzò, spécialiste de la mise en valeur du patrimoine grâce à la technologie et ayant déjà ébloui le public avec ses créations sur la Cathédrale de Reims ou le Château de Chambord. Nouveauté de l’édition, deux façades seront utilisées simultanément : la façade ouest (côté parvis) sera intégralement colorée afin de mettre en valeur le moindre élément de son architecture et reproduire ses minutieuses polychromies aujourd’hui disparues, alors que la façade sud (côté place du Château) s’animera pour dépeindre sa longue vie et emmener le spectateur au travers des siècles. (VR) Du 4 juillet au 20 septembre, sur le parvis de la Cathédrale et sur la place du Château, à Strasbourg
☛ www.1000cathedrale.strasbourg.eu 58
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Du 31 juillet au 3 août, place de l’Hôtel de Ville, à Schiltigheim ☛☛ www.fetedelabiere.fr
Sentier apicole Le Rucher des trois châteaux propose une randonnée à la découverte du métier d’apiculteur et des richesses d’une maison de référence en Alsace où l’on exerce cette noble profession depuis trois générations. En juillet et en août, autour de Châtenois ☛☛ www.rucher3chateaux.fr
Ziewelfescht Dégustez les délicieuses spécialités à base d’oignons lors de cette 22e Fête de l’oignon. Samedi 1er et dimanche 2 août, à Oermingen ☛☛ www.oermingen.fr
Corso fleuri Une manifestation culte en Alsace avec pour superstar le dahlia qui a traversé une grande partie de la ville. Samedi 8 août, à Sélestat ☛☛ www.selestat.fr
Foire aux vins d’Obernai Voici venu le temps de la 45e édition de la Foire aux vins organisée par la corporation des vignerons d’Obernai. Du 12 au 16 août, sur la place du Marché, à Obernai ☛☛ www.les-vignerons-obernai.com
LES LOISIRS DE L’ÉTÉ
Le Mariage de l’Ami Fritz Le plus fameux des mariages. Ces deux jours permettent de remonter le temps : costumes d’époque, musiques et danses folkloriques de rigueur dans une ambiance très XIXe siècle. Vendredi 14 et samedi 15 août, à Marlenheim ☛☛ www.mariage-ami-fritz.fr
Les Jardins imaginaires de Peter Pan Pour cette 13e édition du festival international des Jardins métissés, une dizaine de concepteurs sont invités à créer des jardins extraordinaires et éphémères, invitant au rêve, au repos et au jeu. Du 7 juin au 7 octobre, au Parc de Wesserling, à Wesserling ☛☛ www.parc-wesserling.fr
Fête de la poterie Un grand événement se déroulant les années impaires avec des portes ouvertes dans les ateliers. Dimanche 16 août, à Soufflenheim ☛☛ www.ot-soufflenheim.fr
Festival du houblon Événement incontournable, la manifestation est devenue le plus grand festival de folklore du monde dans le Grand-Est. Du 18 au 23 août, à Haguenau ☛☛ www.festivalduhoublon.eu
L’Eurotournoi Ce grand tournoi européen de hand est un rendez-vous incontournable qui offre aux spectateurs le privilège d’une rencontre partagée avec les stars mondiales du handball. Du 20 au 23 août, au Rhénus, à Strasbourg ☛☛ www.eurotournoi.com
MONTBÉLIARD, BELFORT,
une animation médiévale. Du 5 juillet au 30 août (sauf samedi), au Château du Hohlandsbourg, à Wintzenheim ☛☛ www.chateau-hohlandsbourg.com
Fête du Pinot noir Une journée pour célébrer un des vins d’Alsace les plus attachants : dégustation, tartes flambées & bal ! Samedi 18 juillet, à Rodern
Jardin de voyageurs Cette nouvelle édition du festival des jardins – la 15e ! – permet de faire dialoguer un chef-d’œuvre d’architecture des Lumières avec un savoir botanique. Du 13 juin au 18 octobre à la Saline royale, à Arc-et-Senans
☛☛ www.ribeauville-riquewihr.com
☛☛ www.salineroyale.com
☛☛ www.paysdemontbeliardtourisme.com
Grande brocante du Parc des Miches La Commune Libre de la Citadelle organise son grand marché aux puces. Réunissant 200 exposants, cette brocante attire chaque année plusieurs milliers de visiteurs. Dimanche 21 juin, au Parc des Miches, à Montbéliard ☛☛ www.montbeliard.fr
Le Fabuleux voyage de Marco Polo Sous une véritable yourte mongole entièrement décorée de tapis et tentures, la compagnie Armedia propose
Les Mardis d’accueil Des visites guidées théâtralisées de la ville à la tombée de la nuit. Du 21 juillet au 25 août, chaque mardi, à Montbéliard
Fête du Gewurztraminer Au programme guinguette (samedi dès 19h), défilé de chars (dimanche à 15h), marché aux puces (dimanche) et autres réjouissances autour du noble cépage. Du 25 au 26 juillet, à Bergheim ☛☛ www.ribeauville-riquewihr.com
Fête du Silberberg Bal populaire et dégustation de vins sont au programme de ce week-end festif. Samedi 1er et dimanche 2 août, à Rorschwihr ☛☛ www.ribeauville-riquewihr.com
MULHOUSE, COLMAR En Piste ! Dans ce spectacle, 17 voitures personnifiées et mises en mouvement narrent l’aventure automobile en exposant leur histoire. Jusqu’au 27 septembre, à la Cité de l’Automobile, à Mulhouse (tous les week-ends et jours fériés à 11h et 15h) ☛☛ www.citedelautomobile.com
Festival Auto Moto Une manifestation à vocation caritative qui rassemble l’ensemble des épreuves de compétitions autos et motos ouvertes au public. Du 6 juin au 27 septembre, à l’Anneau du Rhin, à Blitzheim ☛☛ www.festival-auto-moto.fr
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Jardin régulier Gulliver © Parc de Wesserling
LES LOISIRS DE L’ÉTÉ
Fête au pays du Brand Animations musicales et folkloriques, dégustation des vins du pays du Brand, spécialités gastronomiques, flammakuecha, salades vigneronnes… Samedi 1er et dimanche 2 août, à Turckheim ☛☛ www.route-des-vins-alsace.com
Fête de l’âne Au programme de cette fête originale et attachante, des courses et un match de football avec les ânes… Hiiii Hannnn. Samedi 15 août, à Suarce ☛☛ fetedelane.e-monsite.com
FRANCHE-COMTÉ (SUD) & BOURGOGNE Les 24 heures du temps Animations, concerts, spectacles, défis, jeux, concours, expositions, expertises gratuites, cours de design horloger… Du samedi 21 (à 18h) au dimanche 22 juin (à 18h), au Musée du temps, à Besançon ☛☛ www.mdt.besancon.fr
Samedi 27 et dimanche 28 juin, à Menotey ☛☛ www.jura-tourism.com
Plouss’Arts Plus d’une trentaine d’artistes exposeront et certains feront la démonstration de leur savoir-faire. Dimanche 28 juin, à Pupillin ☛☛ pupillin.arbois.com
Martin sous Charles Quint Spectacle historique racontant la vie des habitants de la région au XVIe siècle. Du 23 au 26 juillet, au Château de Publy ☛☛ www.jura-tourism.com
☛☛ www.freiburger-laufnacht.de
LBS Beach Volleyball Cup Un événement sportif en pleine place du marché. Du 10 au 12 juillet, à Offenburg
☛☛ www.nozeroy.info
☛☛ www.offenburg.de
Les Voies du sel Une manière originale de découvrir le patrimoine, les participants effectuant une trentaine de kilomètres par jour. Du 13 au 16 août, départ de Clairvaux-les-Lacs
Fête internationale des cultures Tradition et modernité, musique régionale et internationale, artistes confirmés et amateurs se croisent. Samedi 13 et dimanche 14 juin, à Offenburg ☛☛ www.offenburg.de
Marché des potiers Une vingtaine de potiers nous font découvrir leurs travaux.
Freiburger Laufnacht La “nuit de la course” accueille à nouveau les sportifs de la région. Vendredi 10 juillet, au centre ville, à Freiburg im Breisgau
☛☛ www.offenburg.de
BADE-WURTEMBERG (SUD)
☛☛ www.ornans-loue-lison.com
☛☛ www.lichterfest-lahr.de
À l’Assaut des remparts Une plongée dans le Moyen-Âge, le temps d’une journée avec banquet médiéval, concert de musique ancienne, découverte d’anciennes professions… Dimanche 26 juillet à Nozeroy
☛☛ www.voiesdusel.com
Pow Wow, danse avec la Loue Un événement unique en Europe. Venus spécialement d’Amérique du Nord, une quarantaine d’ambassadeurs Apaches, Navajo, Algonquins ou Cheyennes seront présents. Du 26 au 28 juin, à Ornans
Fête de la lumière La ville de Lahr s’illumine pendant cette fête d’été. Samedi 4 juillet, au Stadtpark, à Lahr
Championnat international de plongeon Vivez la fascination, l’élégance et les petits frissons. Samedi 13 et dimanche 14 juin, au Hallenbad West, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.regiobaeder.de
Promenade culinaire Dégustez des spécialités régionales, accompagnées de vins de l’Ortenau. Du 31 juillet au 2 août, à Offenburg
Schlossbergfest Vingt groupes de musique mettent l’ambiance pendant cinq jours. Du 31 juillet au 4 août, au Schlossberg, à Freiburg im Breisgau ☛☛ www.schlossbergfest-freiburg.de
SUISSE Fussballfest Slam, concours de dessin, visites guidées pour familles, tir au but, boissons et restauration.
Samedi 20 juin, au Museum für Geschichte, à Bâle
www.hmb.ch Une Nuit au Musée Une initiative qui permet aux enfants de passer la nuit au Musée et découvrir de manière originale les merveilleuses collections d’animaux empaillés. Dans la nuit du 10 au 11 juillet et du 14 au 15 août, au Naturhistorisches Museum de Bâle ☛☛ www.nmb.bs.ch
Black Forest ULTRA Bike Marathon Des milliers de bikers participent chaque année à ce marathon. Dimance 21 juin, à Kirchzarten
Basler Rheinschwimmen Laissez vous porter par les vagues avec 6 000 autres nageurs. Mardi 18 août, au Schaffhauserrheinweg 93, à Bâle
☛☛ www.black-forest-ultra-bike.de
☛☛ www.slrg.ch Poly 178 Été 15
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LES LOISIRS DE L’ÉTÉ
Fête romaine Le plus grand festival romain pour toute la famille . Samedi 29 et dimanche 30 aout à la Villa Augusta Raurica, à Augst
Nuit des Légendes Danseurs, conteurs, musiciens, acteurs, jongleurs, cracheurs de feu… Samedi 27 juin, à Esch-sur-Sûre (Luxembourg)
☛☛ www.roemerfest.ch
☛☛ www.esch-sur-sure.lu
SARRE, LORRAINE LUXEMBOURG Terre de labour, cœur de bravoure Un spectacle équestre à la fois burlesque, romanesque et pédagogique. Jusqu’au 31 juillet, à la Citadelle, à Bitche ☛☛ www.citadelle-bitche.com
Rives en Fête Des rendez-vous ensoleillés sur les berges de la Moselle. Jusqu’au 15 septembre, sur les berges de Moselle, à Thionville ☛☛ www.thionville.fr
Fête des fraises Avec concours de pâtisserie à la fraise. Du 12 au 14 juin, à Maxéville ☛☛ www.mairie-maxeville.fr ☛☛
Ironman 70.3 Un triathlon au carrefour de trois pays : 1,9 km de natation dans la Moselle. Samedi 20 juin, autour de Remich (Luxembourg) ☛☛ www.ironman.lu
Journées internationales des Métiers d’Art Avec 140 artisans d’art. Samedi 20 et dimanche 21 juin, à Bourglinster (Luxembourg) ☛☛ www.sijunglinster.lu
Metz en Fête La Ville fourmille d’animations culturelles avec une centaine de spectacles gratuits dans les rues et sur les places. Du 21 juin au 20 juillet, à Metz
Week-end du Parc Sainte-Marie Samedi, l’association Gink’go proposera des animations. Dimanche, grande brocante !!! Samedi 27 et dimanche 28 juin, au Parc Sainte-Marie, à Nancy ☛☛ www.nancy.fr
Mille et une astuces pour fleurir son jardin Découvrez la demeure du Père de l’Europe sous un angle nouveau. Dimanche 28 juin, à la Maison de Robert Schuman, à Scy-Chazelles ☛☛ www.maison-robert-schuman.eu
Foire agricole La plus grande foire en plein air du Luxembourg. Du 3 au 5 juillet, au Centre d’exposition Deich, à Ettelbruck (Luxembourg) ☛☛ www.fae.lu
Familles en fête Un éventail d’ateliers est proposé pour découvrir la vie familiale au temps des Celtes et des Romains. Samedi 4 et dimanche 5 juillet, au Parc archéologique de Bliesbruck-Reinheim ☛☛ www.archeo57.com
Festival international de la BD Plus de 100 stands. Samedi 18 et dimanche 19 juillet, à Contern (Luxembourg) ☛☛ www.bdcontern.lu
Festival médiéval Camps de chevaliers, spectacles de lutte, ateliers pour enfants… Du 25 juillet au 2 août au Château de Vianden (Luxembourg) ☛☛ www.castle-vianden.lu
L’arrière front en 1915 Le Village des Vieux Métiers propose de découvrir les contraintes imposées par l’armée allemande et la difficile cohabitation des soldats et des villageois. Samedis 1er et 8 août, à Azannes ☛☛ www.vieuxmetiers.com
BADE-WURTEMBERG (NORD) & RHÉNANIE PALATINAT Oldtimer-Meeting Pour sa 39e édition, cette manifestation accueille plus de 300 voitures anciennes pour un concours d’élégance. Du 10 au 12 juillet, au jardin du Casino, à Baden-Baden ☛☛ www.oldtimer-meeting.de
Fête du vin de Freiburg Plus de 400 nectars sont présentés par les viticulteurs de la région pour que chacun puisse se rendre compte de la qualité des vins badois. Du 2 au 7 juillet, place de la Cathédrale, à Freiburg am Brisgau
☛☛ www.metz.fr
Metz Plage Vamos à la playa ! Du 22 juillet au 16 août, au plan d’eau de Metz
Summer in the City Les festivités d’été en plein air de la ville de Luxembourg rassemblent concerts gratuits, Fête de la Musique… Du 21 juin au 9 septembre, à Luxembourg
Lorraine Mondial Air Ballons La plus grande des manifestations de montgolfières au monde ! Du 24 juillet au 2 août, sur l’aérodrome de Chambley Planet’Air
Baden-Badener Sommernächte Des nuits d’été comme dans le Sud, avec musique live et rue des gourmets. Du 3 au 5 juillet au Kurgarten, à Baden-Baden
☛☛ www.summerinthecity.lu
☛☛ www.pilatre-de-rozier.com
☛☛ www.badenbadenevents.de
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☛☛ www.metz.fr
☛☛ www.freiburg.de
LES LOISIRS DE L’ÉTÉ
brocante baroque En juin, se déroule la 45e édition du Marché européen de la Brocante et du Design du Broglie, une institution qui rassemble quelque 70 exposants et attire plus de 20 000 personnes.
Par Raphaël Zimmermann Photos de Jean-Louis Hess
Les prochaines éditions du Marché européen de la Brocante et du Design du Broglie se dérouleront à Strasbourg, sur la place Broglie, samedis 13 juin, 5 septembre et 3 octobre (de 8 h à 18 h) www.brocantes-strasbourg.fr
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L
a place Broglie ressemble à un véritable musée à ciel ouvert avec ses antiquaires et ses brocanteurs alignés comme à la parade. Des bijoux en bakélite côtoient des meubles ornés de délicates marqueteries, des centaines de livres précieux, des vêtements vintage eighties, des téléphones orange sortis des années 1970 ou encore plusieurs pièces signées Verner Panton ou Alvar Aalto. Il est vrai que le design a pris une place de plus en plus importante sur les étals, une « tendance lourde » pour Charles-Gilbert Hangen, président de l’Association des brocanteurs et fripiers non sédentaires de Strasbourg. Parmi les 70 exposants, il y a de plus en plus de spécialités du design – sept ou huit chaque fois – et presque tous les présents proposent plusieurs objets design pour toutes les bourses, du chefd’œuvre signé Eames au cendrier fifties très abordable. L’ensemble possède un air délicieusement baroque : « Ce véritable mélange des siècles est passionnant. On constate que des pièces du XVIIIe ont beaucoup à dire à des créations de la seconde moitié du XXe siècle. »
Si la manifestation est avant tout un marché – où l’on peut se livrer à de véritables chasses au trésor et faire de belles affaires – elle est aussi devenue, au fil du temps, un lieu de rendez-vous glamour pour tous les chineurs et les amateurs de belles choses… et pour tous les autres Strasbourgeois ou touristes de passage. On s’y croise, s’y rencontre, s’y donne rendez-vous, pourquoi pas… Des groupes se forment pour prendre un verre dans les cafés qui marquent les limites de la place : chacun commente l’actualité, devisant d’un ton badin. Espace de convivialité naturel, le Marché européen de la Brocante et du Design du Broglie est aussi en train de devenir, grâce à la volonté de ses organisateurs, un lieu ou se produisent des musiciens de jazz et l’on découvre des créations artistiques… Il se murmure que Charles-Gilbert Hangen a demandé à Wonderbabette d’intervenir au cours des prochaines éditions. Mais chut, c’est un secret…
CIRQUE
carpe diem
Depuis trente ans, le Cirque Plume œuvre à rendre merveilleux un monde qu’il passe au filtre de la poésie et du sourire. Avec Tempus fugit ? une ballade sur le chemin perdu, la compagnie franc-comtoise joue les funambules sur l’insaisissable fil du temps qui passe. Ou pas ?
Par Dorothée Lachmann Photo d’Yves Petit
À Belfort, à la Maison du Peuple, du 9 au 14 juin +33 (0)8 05 710 700 www.1415.mascenenationale.com +33 (0)3 84 58 67 67 www.legranit.org www.cirqueplume.com
D
ans le jargon des horlogers, le “chemin perdu” représente l’espace entre repos et chute, autrement dit tic et tac. Cet instant fugace et mystérieux que rien ne mesure, ni n’emprisonne. En ajoutant dans le titre du spectacle un point d’interrogation à la locution latine qui assure que le temps passe trop vite, le Cirque Plume affirme la philosophie qui le porte depuis trois décennies, ainsi résumée par Bernard Kudlak, son directeur : « Le cirque est l’espace infini de l’éternité de l’instant. » C’est donc très exactement sur ce chemin perdu que se produit le miracle de ce nouveau spectacle, de l’autre côté du miroir du temps, où tout n’est que poésie. Dans une fête permanente, où la vie palpite joyeusement, Tempus fugit ? fait souffler sur les numéros traditionnels un vent de modernité ébouriffante. La technique prodigieuse des acrobates le dispute à l’inventivité visuelle des décors qui se métamorphosent sans cesse et à la musique, enivrant mélange de jazz, blues, pop et rock. Quand le clown fait rebondir, comme un ballon de basket, un soleil incandescent qui finira sur le bout de son nez, quand le violoniste – hommage à Chagall – décolle dans les airs à la poursuite de sa partition envolée,
on sent comme une bouffée de liberté qui taquine l’imaginaire. La beauté des images tient aussi dans la simplicité des trouvailles, comme ces draps immaculés qui gonflent et ondulent, formant un envoûtant désert de dunes mouvantes. Sur le fil, autour du mât ou dans le cerceau, les prouesses sont époustouflantes, à l’image de cette équilibriste qui fait littéralement des pieds et des mains pour faire jaillir la musique du xylophone qui la soutient dans les airs comme une cathédrale de verre. C’est drôle et tendre et surtout formidablement généreux, comme l’explique Bernard Kudlak : « Nos spectacles se nourrissent d’un échange entre une bande d’humains debout sur des planches, en vol sur des cordes, en sauts périlleux sur des vélos, en souffle sur des rayons de lumière, en invention sur des musiques, en équilibre sur des plumes, et une autre bande d’humains assis sur des planches, debout dans leur tête, en vol dans leur cœur, en souffle avec d’autres, en invention sur des images, en équilibre sur un frêle poème qui surgit du fond des temps depuis que des primates se réunissent en cercle pour chanter, jouer, danser, dire, montrer leur stupéfaction d’être et essayer de comprendre une étincelle de ce mystère. » Poly 177 Été 15
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affirmative action Stanislas Nordey a constitué son équipe et fourbi ses armes. Le directeur du TNS s’est inventé en roi sans couronne, privilégiant les complicités artistiques et la prise de risques avec un projet-manifeste. Objectif affiché ? Remettre le théâtre public en mouvement avec un volontarisme pour la diversité et l’audace de rêver autrement. Par Thomas Flagel
L
a trajectoire est limpide, droite comme les convictions qui l’habitent. Le chemin tracé – pour les cinq saisons à venir – dans la lignée d’un parcours dans lequel il n’a « jamais rien lâché, quelques soient les conséquences ». Après avoir ébloui avec fracas le milieu artistique français dans les années 1990 au Théâtre des Amandiers à l’invitation de JeanPierre Vincent, son « père au théâtre », et dirigé avec la profusion artistique proche de la démesure que l’on sait le TGP à Saint-Denis, le voilà directeur du Théâtre national de Strasbourg. À près de 50 ans, il n’est plus le jeune loup d’alors, mais n’en a pas moins gardé un engagement sincère et radical qui dessine les contours de son projet pour Strasbourg : reprendre le flambeau de la décentralisation et de son « évangélisation militante un peu en sommeil depuis les années 1970 » en poursuivant le travail des pionniers (Gignoux, Dasté…) pour faire bouger les lignes sclérosant les scènes actuelles.
Une utopie artistique
Pas question de se penser « seul dans un espace de production confortable comme cette maison. Je l’ouvre à des complicités artistiques construites depuis longtemps déjà », affirme-t-il. Exit la troupe permanente « qui ne satisfait ni les comédiens, ni les metteurs en scène », place à un vaste ensemble artistique totalement paritaire (hommes / femmes) : six metteurs en scène (Christine Letailleur, Blandine Savetier, Anne Théron, Julien Gosselin, Thomas Jolly et Lazare) alternant d’une année à l’autre création et travail avec les élèves, dix acteurs (parmi lesquels Emmanuelle Béart, Valérie Dréville, Nicolas Bouchaud, Claude 66
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Duparfait…) et six auteurs (Falk Richter, Pascal Rambert…). Tous irrigueront les saisons à venir dans la programmation du Théâtre mais aussi à l’École dont Nordey se fait fort de « renverser les paradigmes : la cinquantaine d’artistes en formation doit se confronter de manière féconde à celui de l’ensemble afin de constituer une ruche. » Ce foisonnement de propositions prendra ainsi corps dans L’Autre Saison, nom donné à un ensemble de plus de quarante rendez-vous totalement gratuits (lectures, mises en espace, interventions… dont le programme sera présenté à la rentrée) organisés hors des murs du Théâtre pour aller à la rencontre d’un public différent, qui n’a pas forcément les moyens d’aller aux spectacles.
Redonner voie aux sans voix
Si Stanislas Nordey n’a jamais caché son intérêt pour « les écrivains allant de la seconde moitié du XXe siècle à aujourd’hui qui seront dorénavant massivement montés », le poids des artistes associés penche volontairement du côté des comédiens et auteurs auxquels il entend « redonner le pouvoir qu’ils ont depuis trop longtemps perdu ». Et de reprendre l’étendard de l’égalitarisme en s’astreignant à une parité totale – sur les plateaux mais aussi jusque dans les équipes artistiques – avec l’objectif affiché d’user de son pouvoir de directeur pour favoriser la diversité et la mixité (sociale mais aussi d’origines) à l’École du TNS comme sur les planches afin que le « théâtre public cesse d’être trop majoritairement blanc et bourgeois en France ». Et si on pouvait changer la vie ?
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la saison 15 / 16 en avant-première 3
Teasing. Le très attendu projet de Julien Gosselin (artiste associé)
autour de 2666, pharaonique roman posthume de Roberto Bolaño qui devait être créé au TNS en 2016 est repoussé d’une saison. Le chiffre d’un million d’euros de production est avancé, rien que ça ! Lazare, autre artiste associé, devrait porter sa nouvelle création, Sombre Rivière, sur les planches du TNS à l’automne 2016.
École. Quatre créations simultanées de la pièce Trust de Falk Richter
(auteur associé) par les élèves des groupes 42 et 43 de l’École du TNS, répartis en quatre troupes, seront présentées du 11 au 16 décembre.
Prix Nobel. Blandine Savetier (artiste associé) et son dramaturge
Waddah Saab préparent – en collaboration avec Orhan Pamuk, prix Nobel 2006 de Littérature – l’adaptation de Neige. Création entre cet automne et l’an prochain, au TNS.
Wajdi. Stanislas Nordey devrait reprendre sa mise en scène d’Incendies
de Wajdi Mouawad, l’un des grands dramaturges actuels, pour se présenter avec la manière à son nouveau public.
Ne me touchez pas. Création au TNS par l’artiste associée Anne Théron (texte et mise en scène) d’après Les Liaisons dangereuses de Laclos et sa réécriture par Heiner Müller pour Quartett, avec notamment Laurent Sauvage (acteur associé). Du 22 septembre au 9 octobre. Le Méridien de Paul Celan. Créé au TNS du 2 au 16 octobre avec 5
Présentations de saison 2015-16, mardi 9 et mercredi 10 juin, à 20h. Réservation obligatoire au 03 88 24 88 24 ou accueil@tns.fr Légendes 1. Falk Richter et Stanilas Nordey © Jean-Louis Fernandez 2. Valérie Dréville © Jean-Louis Fernandez 3. Nicolas Bouchaud © Jean-Louis Fernandez 4. Christine Letailleur © Jean-Louis Fernandez 5. Laurent Sauvage © Jean-Louis Fernandez
Nicolas Bouchaud (acteur associé).
Les Liaisons dangereuses de Laclos. Mise en scène de Christine Letailleur (artiste associée), du 6 au 16 janvier 2016 (coproduction TNSTNB).
Je suis Fassbinder. Un texte de Falk Richter (auteur associé qui
présente aussi Small Town Boy, au TNS, en janvier 2016) dans une co-mise en scène avec Stanislas Nordey dans laquelle joueront les acteurs associés Laurent Sauvage et Emmanuelle Béart. Création au TNS du 4 au 19 mars 2016.
La Mouette. Thomas Ostermeier s’attaque pour la première fois à Tchekhov avec Valérie Dréville (actrice associée), du 31 mars au 9 avril. Poly 178 Été 15
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FESTIVAL
mother earth Avec sa programmation éclectique, Été cour été jardin est de retour, mariant habilement mots et notes. Les Taps présentent des artistes venus d’horizons différents : concerts, soirées classiques, lectures musicales et spectacles jeune public alternent durant un mois festif. Zoom sur deux spectacles teintés d’onirisme, véritables odes à la nature.
Par Valentine Royaux Photos de I. Lechner et C. Protto
Été cour été jardin, au Taps Scala et Taps Laiterie, du 21 juillet au 21 août 03 88 34 10 36 www.taps.strasbourg.eu Nah-Lou, au TAPS Laiterie, mardi 21 juillet L’Homme qui plantait des arbres, au TAPS Scala, jeudi 23 juillet
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élèbre nouvelle de Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres devient grâce à la compagnie Le bruit qu’ça coûte un spectacle au croisement des disciplines, sous la forme d’une lecture musicale. Véritable œuvre engagée, le livre raconte l’histoire d’Elzéard Bouffier, berger sans prétention qui durant trente ans fait pousser une magnifique forêt dans sa Provence natale. Un travail admirable et désintéressé au tournant des guerres mondiales, niché dans un ouvrage « d’un optimisme incroyable » pour le “metteur en son” Philippe Aubry. L’auteur offre en effet une vision d’espérance à son lecteur où les plus petits actes peuvent changer de façon décisive l’avenir d’une région. Pendant que le comédien Luc Schillinger conte le récit, les dessins de Laurent Kolher et la musique de Philippe Aubry – créés en temps réel – font naître la biodiversité provençale autour de leur public. L’univers visuel et sonore se construit et évolue sous ses yeux, tel la « transformation lente et progressive entrepris par
Elzéard ». Dans ce livre « Giono a une écriture à la fois sophistiquée et populaire, nous nous sommes inspirés de celle-ci » confie Philippe Aubry, un parti-pris permettant aux artistes « d’emporter facilement n’importe qui » dans leur voyage sensoriel. L’une des particularités du spectacle est que la musique devient bien plus qu’un simple fond sonore : une véritable “sono-diversité” prend forme, grâce à des instruments et des objets. « La musique doit s’exprimer avec l’image », elle est un élément de narration au même titre que les mots et les dessins. La représentation transporte les sens du spectateur dans un espace où « les notes se voient et les images s’entendent ». Malgré la situat��������� ion alarmante de la planète « les actes écologiques gratuits sont aujourd’hui rares » et cette rencontre entre mots et sons rappelle que le problème ne se résoudra pas sans nous. Car si un homme peut à lui seul faire naître une nature luxuriante, imaginez donc un monde où chacun deviendrait un monsieur Bouffier, à la fois planteur de flore et d’espoir.
Aidée de petits personnages faits de papier, la compagnie Du ciel entre les oiseaux présente, pour sa part, Nah Lou, un conte initiatique hawaïen revisité en spectacle jeune public. Jouée par Célia Constantinesco et Marie Hattermann, l’histoire commence dans un paisible village sur une île, dont la tranquillité sera brisée par un problème de taille : la source ne donne plus d’eau. Après quelques instants de panique, trois jeunes filles sont désignées pour partir à la recherche du précieux liquide et doivent s’aventurer au-delà des terres qu’elles connaissent. « C’est un spectacle poétique, un véritable voyage. C’est l’histoire en elle-même qui m’a touchée » explique Marie. La quête de ces êtres cherchant ce bien nécessaire à la vie à une portée universelle, puisque chacun peut y être confronté. Dans un monde où des régions entières n’ont toujours pas accès à l’eau potable et où d’autres la gaspillent, il est important de réaliser qu’elle n’est pas acquise. C’est finalement le choix de l’une des héroïnes qui, après ce long périple, résoudra
la question, car « le voyage, la démarche sont tout aussi importants que le résultat » précise la comédienne qui ajoute : « Quand nous respectons la Nature, lorsque l’on se démène pour elle, celle-ci nous le rend ». La représentation en elle-même est un petit bijou, « très intimiste, un cocon » où chacun trouvera sa place dans un écrin « très visuel pour les tout petits », car elle est accessible dès trois ans. Par le prisme « d’un moment en dehors du temps faisant voyager le spectateur » une douce prise de conscience s�������������������������������������������� ’installe tout au long l’odyssée des jouvencelles. Le décor, intégralement créé à base de papier, offre de superbes jeux de lumière, amenant une atmosphère chaleureuse autour de ses êtres nés de feuilles. Pour les artistes, c’est une joie de partager cette histoire. Marie Hattermann confie d’ailleurs que c’est toujours un plaisir de retrouver ce « quelque chose de très simple que j’aime beaucoup à chaque fois que je le joue ». Et c’est ce petit quelque chose, ce grain de beauté épuré, qui nous plaît aussi. Poly 178 Été 15
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THÉÂTRE
sans les mots
Que personne ne parle pour que tout le monde se comprenne : tel est le credo de la première édition de la “semaine sans mots” organisée par le Theater BadenBaden. Le festival Wow ! rassemble en effet des formes théâtrales dont la narration se passe de textes. Par Pierre Reichert Photo de Beinn Muir
À Baden-Baden, au Theater (et dans d’autres lieux de la ville), du 5 au 11 juillet + 49 (0)72 21 93 27 00 www.theater-baden-baden.de
L
es balles tournicotent dans l’air, animées d’un mouvement qu’on croit erratique alors qu’il est diaboliquement précis, les anneaux se croisent, formant les figures pas toujours olympiques d’une géométrie abracadabrantesque, les massues volent élégamment en tournant sur elles-mêmes, croix mouvantes suspendues dans l’air… Les jongleurs cependant ne se contentent pas de jongler, puisqu’ils sont également de brillants danseurs : les chorégraphies s’enchaînent, tantôt fluides, successions de pas chassés et de portés délicats, tantôt hiératiques, un brin martiales évoquant un ballet d’ombres (révolutionnaires) chinoises. Dans 4 x 4 (vendredi 10 juillet, l’événement de la semaine), la compagnie britannique Gandini Juggling fait fusionner deux arts dans un fantastique ballet sculptant d’éphémères architectures sur le plateau. Compréhensibles par tous, les autres spectacles de Wow ! sont tout aussi dénués de paroles, que ce soit Alles im Eimer ! (di-
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manche 5 juillet, à partir de deux ans) où un duo exprime ses sentiments avec des balles et des seaux ou Livres sans mots (samedi 11 juillet) dans lequel l’extraordinaire mime Carlos Martínez évoque des héros comme Guillaume Tell, James Bond ou Sherlock Holmes par la simple puissance du geste et des mimiques. Encore plus impressionnant est le travail de la compagnie Stereoptik dans le spectacle éponyme (mardi 7 juillet). Pour JeanBaptiste Maillet (musicien) et Romain Bermond (dessinateur), on « assiste à la création de chaque tableau où dessin, manipulation et théâtre d’objet s’enchaînent comme les séquences d’un film d’animation réalisé en direct ». À partir d’éléments simples naît une histoire où deux trajectoires s’entrecroisent, celle d’un duo de silhouettes partant à la découverte du monde et celle d’une chanteuse de jazz enlevée par des extraterrestres. Tout se crée sous les yeux du public : le “film” prend son envol dans la mouvance des dessins et des sons improvisés qui naissent dans ce véritable work in progress permanent.
MUSIQUE CLASSIQUE
fêtes de la musique Au mois de juin, l’Orchestre philharmonique de Strasbourg fête deux fois la musique avec un ovni sonore appelé Trombonissime et son traditionnel concert en plein air, la Symphonie des Deux Rives.
Par Hervé Lévy Photos de Pascal Bastien
Trombonissime, à Strasbourg, à la Cité de la Musique et de la Danse, dimanche 21 juin (gratuit, billets à retirer à la caisse de l’OPS) Symphonie des Deux Rives, à Strasbourg, au Jardin des deux Rives, samedi 27 juin (reporté le lendemain en cas d’intempéries) 03 69 06 37 06 www.philharmonique. strasbourg.eu
L’
idée est venue de Nicolas Moutier : le trombone solo de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg souhaitait célébrer le Fête de la musique avec un concert-événement. Il a rassemblé des amis autour de lui pour la création mondiale de Trombonissime, une œuvre signée Carine Bonnefoy en forme d’étonnant carrefour où se confrontent sonorités du XIXe siècle romantique, liberté jazzistique, jaillissements funk ou encore influences contemporaines. Dans ce surprenant mix, musiciens classiques et jazzmen partagent la scène autour de deux trombonistes virtuoses, Nicolas Moutier et Denis Leloup qui a notamment travaillé avec Michel Petrucciani, Dee Dee Bridgewater ou Dizzy Gillespie. Les deux groupes se livrent une véritable battle, combat des anciens et des modernes qui se résout dans une sublime réconciliation, après une lutte homérique. Quelques jours plus tard se tiendra la traditionnelle Symphonie des Deux Rives, onzième du nom, qui attire chaque année plus de 12 000 personnes sur les bords du Rhin pour des musiques enchanteresses.
Le ciel qui s’assombrit peu à peu, quelques sandwiches et salades tirés du sac sur une nappe à carreaux, le vin rouge qui va avec, un petit pull pour les éventuels frimas nocturnes… Et nous voici tout tourneboulés. La tête dans les étoiles et les oreilles pleines de musique. Transportés. Émerveillés. Demeurent ainsi, édition après édition, de beaux souvenirs, de puissants éclats sonores et visuels. Cette saison, alterneront, sous la baguette de Marko Letonja, standards symphoniques (l’Adagietto de la Symphonie n°5 de Mahler, rendu mondialement célèbre par Luchino Visconti qui l’utilisa dans Mort à Venise), extraits de pages romantiques (comme la Symphonie n°6 “Pastorale” de Beethoven) ou encore musiques de films avec l’excellent thème d’ouverture de Game of thrones ou un extrait de la BO de Arrête-moi si tu peux de Spielberg signée John Williams. Les invités d’honneur de la soirée se nomment Philippe Geiss et Vincent David, deux saxophonistes virtuoses, histoire de rappeler que Strasbourg organisera SaxOpen, congrès mondial de l’instrument se déroulant du 9 au 14 juillet. Poly 177 Été 15
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EXPOSITION
douce alsace L’exposition Le Patrimoine humain alsacien, née de la collaboration entre les Éditions Carré blanc et Lisaa*, fait une halte au Château du Haut-Koenigsbourg. Émouvant hommage à l’identité alsacienne, elle assure sa transmission en misant sur la jeunesse.
Par Valentine Royaux
À Orschwiller, au Château du Haut-Koenigsbourg, jusqu’au 14 juin www.haut-koenigsbourg.fr www.lisaa.com *École d’arts appliqués de Strasbourg, voir Poly n°157 ou sur www.poly.fr
À quelques heures du départ à l’impression du magazine, nous apprenons la disparition subite de Frédéric Rouschmeyer (en haut à gauche sur la photo) qui avait répondu avec enthousiasme à nos questions pour cet article. Ce numéro de Poly lui est dédié. Nous nous associons à la tristesse de sa famille, de ses proches, de tous les membres du personnel et des étudiants de LISAA.
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out commence avec la collection Mémoire de vies des éditions Carré Blanc, qui réalise depuis dix-sept ans un minutieux travail de mémoire autour des villes et villages alsaciens permettant aux communes d’������������������������������� é������������������������������ diter leur autobiographie, illustrée et réalisée par leurs habitants. Une envie anime cette action, celle de transmettre comme h����������������������������������� é���������������������������������� ritage, pour les nouvelles g������ é����� n���� é��� rations, les souvenirs, les connaissances et les valeurs qui ont fait la mémoire de ce lieu. Apr������������������������������������������ è����������������������������������������� s avoir d�������������������������������� é������������������������������� couvert ces ouvrages, le directeur de L’institut supérieur d’art Appliqués Fr��������������������������������������� é�������������������������������������� d������������������������������������� é������������������������������������ ric Rouschmeyer propose une collaboration avec son établissement autour d’un projet de créations plastiques : prenant pour base le livre sur la ville de leur choix, les élèves ont eu carte blanche pour le reste. « Ils se sont véritablement appropriés le projet » se remémore-t-il. Résultat : des dessins, photos, tissus, volumes, autant de formes chargées d’émotion montrant que « les étudiants sont impliqués dans leur région et très attachés à elle ». Les créations présentées n’ont rien à envier ����������������������������������������� à���������������������������������������� celles d’artistes confirm�������������� é������������� s. En d������ é����� tournant et déclinant le thème « certains se sont interrogés sur le patrimoine, d’autres sur les deux Guerres mondiales, sur l’h������������� é������������ ritage culi-
naire… Ils ont créé une exposition plurielle », ajoute-t-il. « Ce n’est pas un regard passéiste qui est proposé, mais un regard sur l’Histoire dans sa complexité. » En juin 2014 et après six semaines de travail, vingt-six œuvres ont été sélectionnées pour prendre part à l’exposition. Le regard du spectateur est capté par l’authenticité des propositions, « elles étonnent, touchent ou font rire ». L’une d’elles, par exemple, est constituée de trois cent visages de personnes ayant disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, bouleversant le public au point de le faire pleurer lors du premier accrochage ! Sur une autre, les mains d’une vieille femme cachant son visage reflètent les traits d’une enfant des ann��������������������������� é�������������������������� es quarante. Moyen de sensibilisation percutant, le public y découvre les souvenirs revisités de ce bien commun souvent négligé, son ‘‘chez-soi’’. L’écrivain Marius Saint-Arnault affirmait qu’il faut « chercher dans le passé ce qui brille pour donner au présent de l’éclat, si l’on ne veut pas obscurcir l’avenir. » L’Histoire de nos collectivités devient la racine de notre arbre de vie, dans laquelle nous puisons pour semer les graines de notre futur.
DÉCOUVERTE
mais que fait scenopolis ? Les étudiants de 5e année de l’Atelier de Scénographie de la Hear¹, réunis dans le collectif Scenopolis, présentent pour la 1re fois publiquement leurs projets de diplôme au Hall des Chars.
Par Thomas Flagel Photos de Clément Debras (Freefall) et de Violette Graveline (01h39)
À Strasbourg, au Hall des Chars, du 26 au 28 juin www.scenopolis.eu www.hear.fr
¹ La Haute École des Arts du Rhin réunit l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, l’École supérieure d’Art de Mulhouse et l’Académie supérieure de Musique de Strasbourg ² Pour financer cet événement, le collectif a entamé une campagne sur www.kisskissbankbank.com/festivalscenopolis, participez !
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our les 20 ans du très actif Atelier de Scénographie de la Hear – le plus couru après celui d’Illustration qui a fait la renommée des Arts déco –, les douze “diplômables” ont choisi de se lancer dans une aventure un peu folle : présenter l’ensemble de leurs projets finaux dans un espace commun, ouvert au grand public. Exit les habituelles photos de travaux de diplômes, place aux formes vivantes que constituent les scénographies inventées et mises sur pieds tout au long de cette dernière année de formation. Une concrétisation de l’esprit de groupe animant cette promotion 2015 réunie dans le collectif Scenopolis, créant l’association éponyme pour chercher financements publics et participatifs², mais aussi s’inventer un futur commun dans le grand bond en avant de l’entrée sur le marché du travail. Avec les gradins sur roulettes qu’ils ont dessinés et fait construire, les voilà prêts à faire dialoguer leurs sensibilités, croiser leurs savoir-faire et domaines de compétence. D’ici là, il ne leur reste que quelques semaines pour chorégraphier l’espace du Hall des Chars en harmonisant les passages entre leurs propositions respectives. Si elles sont portées sur le versant spectaculaire de la scénographie (aux dépends de l’espace public ou de la muséographie par exemple), des thèmes
les unissent et les irriguent : le rituel et son incarnation, la notion de virtualité, la place du spectateur… D’une procession carnavalesque reproduisant le décalage entre l’instant de la déambulation et sa signification symbolique (L’Enterrement de la sardine de Xulia Rey Ramos) à l’édification d’une tour de Babel revisitée avec d’étranges sirènes à corps de frousfrous (Youkali de Mathilde Melero), nous voilà conviés à un parcours étrange et bigarré dans lequel le spectateur est tour à tour livré à luimême au milieu d’installations mouvantes et contraignantes (Absence pressée d’Ikhyeon Park) ou d’espaces de partage musical composés de 17 sources (La Mort de l’ange de Maxime Chudeau). Un Repas mécanique fort frustrant pour ses convives (Nastassia Szymczak), une Histoire du voyeur et du pantin Diyeu où le public est enfermé dans une boite noire percée d’un minuscule trou permettant de remplir l’espace de ce théâtre-sténopé avec l’histoire se déroulant à l’extérieur (et à l’envers, of course), la parodie d’une campagne évangélique pentecôtiste (Là-bas et ici de Djo Bolankoko Belondjo), une conférence hallucinatoire et poétique (01h39 de Violette Graveline) ou encore un spectaculaire Icare se transformant en drag queen de l’espace (Freefall de Clément Debras)… Un sacré voyage !
ART CONTEMPORAIN
méditations sur l’existence Au Centre Pompidou-Metz, se déploie une rétrospective consacrée à Tania Mouraud (née en 1942) : artiste conceptuelle majeure, elle utilise des médias variés (installation, photo, vidéo, performance…) dans une quête ontologique radicale. Par Raphaël Zimmermann
À Metz, au Centre PompidouMetz, jusqu’au 5 octobre. Suite à partir du 27 juin avec un parcours dans la ville en neuf étapes 03 87 15 39 39 www.centrepompidou-metz.fr www.taniamouraud.com
Légende AD NAUSEAM, 2014 © ADAGP, Paris 2014 © Vidéogramme Tania Mouraud
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n 1968, Tania Mouraud fait sa révolution, brûlant en public toutes ses toiles (abstraites et pop) dans une performance évoquée par une photographie installée à l’entrée de la rétrospective du Centre Pompidou-Metz. Cet acte fondateur annonce le jusqu’au-boutisme d’une artiste qui recherche dans les années 1970 « un supplément d’espace pour un supplément d’âme », pour reprendre l’expression du critique Pierre Restany. Naissent alors des chambres de méditation (à l’intérieur) et des espaces d’initiation (à l’extérieur, posés au bord d’une falaise ou au cœur d’une forêt ; on en découvre les maquettes), structures épurées et immaculées souvent accompagnées d’un travail sur le son avec les musiques minimalistes de Terry Riley ou La Monte Young, ou celle, planante, d’Éliane Radigue pour One More Night où les repères se dissolvent. Ces œuvres constituent des invitations à prendre conscience de soi et de sa place dans le cosmos, à faire le vide. Pour l’artiste, ces pièces devaient êtres installées tous les appartements. Elle préconisait même d’intégrer leur présence au cahier des charges des bailleurs sociaux. Cette vision utopique très seventies se prolonge avec des photographies prenant la forme de mandalas bouddhistes.
« Par mon travail, je montre que la philosophie et l’art devraient et pourraient fusionner pour nous faire progresser sur le chemin de la connaissance », explique Tania Mouraud. Voilà résumée l’essence d’une création multiforme qu’on découvre à Metz : peintures murales dans lesquelles les espacements des lettres sont calculés en fonction du Nombre d’Or, investissement de l’espace public qui, depuis City Performance n°1 (54 affiches portant le mot NI placardée sur les panneaux publicitaires de quatre mètres par trois) est un modus operandi récurrent, ou encore réflexion sur le passé comme dans Sightseeing, vidéo déchirante évoquant le camp du Struthof. On en découvre d’étranges échos dans le récent AD NAUSEAM (2014), installation vidéo se déroulant dans une usine de recyclage de papier : baignés par un vacarme mécanique insoutenable, sur trois immenses écrans, des livres sont malmenés, pelletés, broyés… Le visiteur est mal à l’aise devant cette destruction de la pensée in progress. Les images surgissent, celles des autodafés nazis, des corps empilés dans les camps. Comme si l’artiste nous hurlait au visage que la société de consommation est un totalitarisme aussi mortifère que les autres.
EXPOSITION
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epidemic experience L’Espace multimédia gantner se transforme en laboratoire pour accueillir une exposition intrigante où se dilue la frontière entre art et science du vivant. Dans SO3 , art, biologie et (al)chimie, les virus et les bactéries sont à la fois matière première et source d’inspiration.
Par Dorothée Lachmann
À Bourogne, à l’Espace multimédia gantner, jusqu’au 25 juillet +33 (0)3 84 23 59 72 www.espacemultimediagantner.cg90.net Légendes : 1. Cryo Books, Tagny Duff 2. Latent Figure Protocol, Paul Vanouse
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n se souvient de ce lapin vert fluorescent “créé” en 2000 par l’artiste américain Eduardo Kac. L’animal, génétiquement modifié à partir d’une protéine d’ADN de méduse, symbolisa – bien malgré lui – l’art biotech. Dès les années 1980, ce courant conduisit une poignée de plasticiens à se pencher vers les sciences, délaissant leurs pinceaux pour des pipettes et leurs ateliers pour des laboratoires. Formés aux manipulations scientifiques, souvent accompagnés par d’authentiques chercheurs, ils se sont mis à expérimenter les potentialités créatives des organismes vivants, plongeant dans l’infiniment petit pour soulever des questions nouvelles, en particulier celle de l’altérité. « L’autre, présumé “méchant envahisseur”, comme le virus ou la bactérie, fait en réalité partie de notre écologie, nous en avons besoin », souligne le commissaire de l’exposition Jens Hauser. Derrière les airs de formule chimique de son titre, SO3, se cache en réalité l’abréviation de Significant Others (compagnons de vie), à l’image de ces micro-organismes transformés en matériau de création par les trois artistes invités. Dans sa Living Room Library, la canadienne Tagny Duff convie à la lecture
«d’images et de livres de chair ». La formule n’est pas poétique, elle est à prendre au pied de la lettre : dans une étrange bibliothèque, des bocaux contiennent en effet des tatouages viraux “vivants” réalisés sur du tissu humain ou de la peau de porc, par transduction, autrement dit par intégration d’ADN étranger dans le génome d’une cellule à l’aide d’un virus. Un ADN dont l’artiste Paul Vanouse s’amuse à déconstruire les chaînes comme on ordonnerait des pixels pour former des symboles reconnaissables sur un écran : tête de mort, copyright, etc. Pour “falsifier” les empreintes génétiques et réinventer les identités, il utilise des plasmides, molécules d’ADN capables de se répliquer de façon autonome, remettant ainsi en question la toute puissance des gênes. Alchimiste des temps modernes, Adam W. Brown semble, pour sa part, avoir résolu l’énigme de la pierre philosophale. En exposant à de fortes concentrations de chlorure d’or une bactérie capable de survivre dans des environnements extrêmes, celle-ci réagit en produisant des particules d’or à vingt-quatre carats. Dans son installation The Great Work of the Metal Lover, le plasticien américain reproduit à grande échelle la formation chimique de ces petites pépites, visible sous microscope. Poly 177 Été 15
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GASTRONOSCOPE
l’empire des sens À même pas 30 ans, Boris Derendinger est le nouveau chef du Pont Tournant, restaurant de l’hôtel Régent Petite France à Strasbourg. Un cadre serein, au fil de l’eau, une cuisine entre terroir et exotisme. De quoi faire tourner la tête.
Par Emmanuel Dosda
Le Pont Tournant 5 rue des Moulins à Strasbourg Entrées à 15 €, viandes à 23 €, desserts à 10 € 03 88 76 43 43 www.regent-petite-france.com
Quels sont vos premiers émois gastronomiques ? Mon grand-père, pâtissier à la brasserie Kohler-Rhem à Strasbourg, avait des plantes aromatiques dans son petit coin de jardin de Neudorf. Chaque fois que je sens l’odeur du persil, j’ai une petite pensée pour lui. Il y a aussi les grands repas de famille, tous les dimanches soirs. Mon père préparait du pot-au-feu, de la blanquette de veau, du bœuf bourguignon, des plats en sauce que je garde en mémoire. Vous êtes sortis du lycée Hôtelier d’Illkirch-Graffenstaden il y a une dizaine d’années avant de faire vos armes dans différents établissements et d’être pris sous l’aile d’Éric Westermann. Vous étiez son petit protégé ? J’ai travaillé pour lui durant trois ans, au Buerehiesel : une belle maison, très exigeante. C’est une bonne école : il faut s’accrocher. Ensuite, il m’a proposé de travailler avec son père, Antoine, qui a monté une équipe pour l’ouverture d’un Sofitel à Vienne.
* Boutique Maison de Thé – Le Langage du Thé, 13 rue des Charpentiers à Strasbourg www.nana-ding.com
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Vous êtes chef au Pont Tournant depuis janvier. Comment qualifier votre carte ? Je fais une cuisine sans chichis, avec un produit phare et deux / trois accompagnements, sans éléments superflus sur l’assiette, en créant une osmose entre les ingrédients.
J’aime beaucoup la cuisine alsacienne, tout en ayant un faible pour la cuisine libanaise ou maghrébine, la coriandre, le ras el hanout, le citron confit, les épices du soleil. Nous proposons par exemple un ballotin de truite mi-cuite, plutôt ancrée dans la région, mais aussi une soupe froide de pois chiches à l’huile d’argan ou encore les Queues de langoustines à peine poilées, nacrées, servies avec des légumes à peine cuits et un bouillon au thé vert de chez Nana Ding*. Moelleux / croustillant, sucré / salé… vous jouez sur les goûts et textures pour surprendre le palais ? Oui, en ce moment, nous avons par exemple un émietté de crabe en rouleau de printemps, assaisonné au citron vert avec des herbes, une gelée de concombres qui apporte de la fraîcheur, et des billes de radis daïkon très croquantes. C’est une entrée vive, puissante, printanière. Vous avez revisité le Picon-bière en dessert. Un apéro en fin de repas : étrange… Il plait beaucoup ! Je fais une crème brûlée au Picon cuite dans un verre à bière. Sur le dessus, on met une marmelade d’oranges, avec des segments, des zestes pour l’amertume, que l’on recouvre d’une mousse légère à la bière. Ce dessert se déguste avec des sticks et bretzels sucrés.
ARCHITECTURE
quoi d’neuf, dok ?
Géraldine Farage, responsable Shadok
Récemment inauguré sur la presqu’île Malraux, Le Shadok, espace dédié aux nouvelles technologies, se tourne vers l’avenir, les pieds ancrés dans le passé industriel de Strasbourg. Découverte de cette “fabrique du numérique”.
Par Emmanuel Dosda Photos de Benoît Linder pour Poly
Le Shadok 25 Presqu’île André Malraux à Strasbourg 03 68 98 70 35 www.shadok.strasbourg.eu
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a Maison européenne de l’architecture – Rhin supérieur Europäisches Architekturhaus – Oberrhein
* La résidence a donné lieu à l’exposition Cités Végétales de Luc Schuiten, jusqu'au 7 juin
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À
proximité de la Médiathèque André Malraux, ancien silo réhabilité par Ibos & Vitart, s’édifie un lieu novateur situé dans un autre cadre historique reconverti : Les Dock’s. Ce bâtiment de 1930, ex-entrepôt industriel Seegmuller, accueille aujourd’hui des logements, l’European Communication School, des établissements de restauration ou Le Shadok. Réalisée par le cabinet d’architecture et d’urbanisme HeintzKehr, cette bâtisse « conserve la rhétorique portuaire » du domaine, selon les mots de Georges Heintz. Elle garde sa silhouette d’origine et mêle, tel un « cadavre exquis », les briques caractéristiques, le métal et le verre. Le Shadok est un lieu consacré à l’expérimentation, la création et la culture liée aux nouveaux médias. Occupant 2 000 m 2 du bâtiment, il investit trois niveaux. Au rezde-chaussée (500 m2), se trouve un Salon, lieu d’expositions, de rencontres et d’animations, et le Sha’com O resto, pour prendre un
verre et grignoter dans un cadre dépouillé et contemporain. Au sol : une chape de béton cirée et vitrifiée. Aux murs : des plaques de tôle d’acier traitées à l’acide pour un effet brut et indus’. Au premier étage (1 000m2), il y a L’Atelier Résident (pour les résidences), La Boîte à Questions (un espace ressource) ou le FabLab (laboratoire de fabrication ouvert à tous) animé par AV.Lab, permettant de réaliser des prototypes d’objets grâce à un équipement de pointe, et Le Plateau, vaste espace d’expos. Enfin, le second étage (500m2), géré par l’association Alsace Digitale, est dédié au coworking et à la production audiovisuelle. Le Shadok mêle entreprises et associations, auto-entrepreneurs et graphistes, designers et artistes qui sont amenés à croiser leurs talents. Responsable, Géraldine Farage évoque un lieu d’expérimentations, un outil permettant à « chacun de découvrir les usages que l’on peut avoir des technologies », de manière ludique ou insolite, par exemple via une
Espace de coworking
installation interactive et autres détournements artistiques. Le Shadok est à la fois un endroit de croisement « pour une créativité nouvelle » – entre geeks de l’informatique, hackers, économistes, designers, architectes… – et un service public où chacun peut tester des innovations, comme l’imprimante 3D qui nourrit bien des fantasmes créatifs. Ce “tiers lieu” (comparable à la Gaîté Lyrique parisienne) « prospecte sur les techniques de demain, les manières de construire la ville. C’est un site de réflexion permanente sur l’évolution de la cité », assure Géraldine Farage qui a convié Luc Schuiten a en être l’artiste associé* dans sa période de préfiguration, dès février 2014, avant son ouverture au public en avril 2015. « Il a imaginé ce que la ville pourrait devenir dans un futur idéal, si on faisait le choix d’une cité écologique et responsable. » Le créateur et architecte belge (frère de François, le dessinateur de BD) expose son utopie : « Il s’agit de représenter le monde dans lequel j’aimerais
vivre. Notre vision du futur reste très liée aux technologies et on se prive des possibilités qu’offre la nature alors que nous vivons dans un vaste organisme vivant. » Ainsi, il a imaginé une mégalopole où les façades de briques seraient remplacées « par des enveloppes vivantes qui interagissent avec les saisons et le climat » permettant des habitations saines, « produisant l’énergie nécessaire à leur fonctionnement ». Sa démarche pour aboutir à ses architectures organiques (par exemple Les Nids de Palerme, sortes de cocons pendus aux arbres, réalisés avec le concours des élèves de L’ENSAS) ? Il puise dans ses nombreux concepts, puis « jette des graines en l’air et observe si ça pousse ou non », nous confie-t-il. Pour lui, le Shadok est un terrain idéal pour faire germer ses idées, comme son portique en bambou à Leds, prochainement installé à l’entrée de la bâtisse. Un bel exemple de dialogue entre passé industriel, monde végétal et futur numérique.
À voir Les Abords du Shadok : installation (permanente) du portique en bambou à Leds de Luc Schuiten, à découvrir en juin Le Tram de la Cité végétale : habillage d’un tram strasbourgeois avec des stickers conçus par Luc Schuiten, à découvrir en juin www.vegetalcity.net Les 24h de l’illustration, événement présenté par Central Vapeur, les 11 & 12 juin (invité d’honneur : le collectif italien Inuit) www.centralvapeur.org Edgefest, festival des communautés numériques et créatives (concerts, expo…), sur la Presqu’île Malraux, du 1er au 5 juillet www.edgefest.fr
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UN DERNIER REGARD
signé philippe paret À Strasbourg, chez Continuum (19A rue de Molsheim), du 19 juin au 4 juillet 03 88 24 19 04 www.continuum-sxb.com
Une souscription pour un livre dont la publication est prévue en automne 2016 est proposée à cette occasion
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e photographe strasbourgeois Philippe Paret nous a quittés il y a un an, c’était le 8 juin 2014. Léa Deuker-Paret et sa fille Dorothée ont sélectionné des travaux plus ou moins connus du photographe pour une exposition hommage. Elle réunira les séries L’Otan, Nuits d’Alsace, Mes galets du Rhin ou encore Passages.