N°232
OCTOBRE OKTOBER 2020
POLY.FR
MAGAZINE
MAGAZIN
AGENDA
EXPOSITIONS
AUSSTELLUNGS-
KALENDER
BRÈVES IN KÜRZE
HISTORY
Gabi Körner, Le pendule de Foucault, Foucaultsches Pendel © Universität Trier, Andreas Thull
François Boucher, Jeune femme agenouillé avec enfant Kniende Junge Frau mit Kind, Kunsthalle Karlsruhe
Institution essentielle de la cité, l’Université de Trèves est Un Lieu particulier fêtant son 50e anniversaire avec une exposition (18/10/20-14/02/21, Stadtmuseum Simeonstift). Fondée en 1473, fermée en 1798 après l’annexion française, elle avait été rétablie en… 1970. Als essentielle Institution der Stadt ist die Universität Trier Ein besonderer Ort, der seinen 50. Geburtstag mit einer Ausstellung feiert. (18.10.20-14.02.21, Stadtmuseum Simeonstift). Im Jahr 1473 gegründet, 1798 im Zuge der französischen Annexion geschlossen wurde sie 1970 wieder eröffnet. museum-trier.de
PAINTING Artiste rococo par excellence, François Boucher fait l’objet d’une vaste rétrospective à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe (14/11/20-07/02/21) pour le 250e anniversaire de sa disparition. Scènes de genre, paysages bucoliques et sujets mythologiques se distinguent par leur inventivité, leur humour et l’ironie qui s’en dégage. En parallèle, une installation sonore d’Elina Lukijanova questionne l’époque du peintre. Als Künstler des Rokoko par excellence ist François Boucher anlässlich seines 250. Todestages Thema einer großen Retrospektive in der Staatlichen Kunsthalle Karlsruhe (14.11.20-07.02.21). Genreszenen, idyllische Landschaften und mythologische Szenen heben sich durch ihren Einfallsreichtum, ihren Humor und die Ironie ab, die sie ausstrahlen. Parallel dazu befasst sich eine Klanginstallation von Elina Lukijanova mit der Epoche des Malers. kunsthalle-karlsruhe.de
MUSIC
Point d’Orgue, Centre d’interprétation du patrimoine de Marmoutier accueille le Duo Aurea (11/10) composé de l’organiste Zoë Schade et du saxophoniste Yanir Ritter. Les deux jeunes virtuoses dépoussièrent le répertoire de leurs instruments, imaginant de féconds croisements. Point d’Orgue, das Centre d’interprétation du patrimoine de Marmoutier empfängt das Duo Aurea (11.10.), bestehend aus der Organistin Zoë Schade und dem Saxophonisten Yanir Ritter. Die beiden jungen Virtuosen entstauben das Repertoire ihrer Instrumente und erfinden fruchtbare neue Kombinationen. cip-pointdorgue.fr
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TOMI SECRETS
La compagnie L’Astrolabe présente Nos Secrets sont poétiques (16 & 17/10, Syndicat potentiel, Strasbourg, gratuit sur réservation à compagnie. lastrolabe@gmail.com) performance électropoétique immersive de Stéphane Nowak. Paroles proférées, paroles silencieuses. Regards croisés, regards dans le dos… Astrolabe präsentiert Nos Secrets sont poétiques (16. & 17.10., Syndicat potentiel, Straßburg, kostenlos auf Anmeldung unter compagnie.lastrolabe@gmail.com) eine elektro-poetische Performance von Stéphane Nowak. Laute und stille Parolen. Blicke, die sich kreuzen, Blicke im Rücken... compagnielastrolabe.wordpress.com
L’Etappenstall d’Erstein fait découvrir La Cuisine illustrée (02/10-08/11), expo composée à partir de morceaux choisis dans l’œuvre de Tomi Ungerer. Des objets de la sphère domestique entrent en résonance avec ses dessins. Der Etappenstall in Erstein präsentiert Die illustrierte Küche (02.10.-08.11.) eine Ausstellung rund um ausgewählte Werke von Tomi Ungerer. Objekte aus dem Haushalt treten in Beziehung mit seinen Zeichnungen. ville-erstein.fr
Dessin pour Unmässig gefrässig, 2002, Collection Musée Tomi Ungerer © Diogenes Verlag AG, Zürich / Tomi Ungerer Estate. Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
Tatiana Bilbao © Ana Hop
HOMEMADE Les Journées de l’Architecture, qui fêtent leurs 20 ans, se tiendront dans une vingtaine de villes d’Allemagne, de France et de Suisse jusqu’au 31 octobre. Ne manquez pas les grandes conférences de la mexicaine Tatiana Bilbao (24/10, Maillon, Strasbourg) et de l’allemand Werner Sobek (31/10, Oberrheinhalle, Offenbourg), également ingénieur de Norman Foster ou Zaha Hadid. Sur le thème du “fait maison”, fil rouge de cette édition, vous pourrez participer à un Bal torché festif à Mulhouse, une visite commentée de carrière de grès à Rothbach ou encore découvrir à Bâle les projets ciselés de design d’intérieur signés du japonais Tsuyoshi Tane. Die Architekturtage, die ihr 20. Jubiläum feiern, finden in rund zwanzig Städten in Deutschland, Frankreich und der Schweiz bis zum 31. Oktober statt. Verpassen sie nicht die großen Konferenzen der Mexikanerin Tatiana Bilbao (24.10., Maillon, Straßburg) und des Deutschen Werner Sobek (31.10., Oberrheinhalle, Offenburg), der auch als Ingenieur für Norman Foster oder Zaha Hadid arbeitet. Unter dem Motto „Hausgemacht“ dem roten Faden dieser Ausgabe, können sie an einem festlichen Ball in Mulhouse teilnehmen, in Rothbach eine geführte Besichtigung der Sandsteingrube mitmachen oder auch in Basel InnendesignProjekte des Japaners Tsuyoshi Tane entdecken. m-ea.eu
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Francesco Tristano © Ryuya Amao
Rembrandt, Assemblée jouant de la musique Musizierende Gesellschaft, 1626 © Rijksmuseum Amsterdam, erworben mit der Unterstützung der Verenigung Rembrandt und der Stichtig tot Bevorderung van Belangen van het Rijksmuseum
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ICONIC Le Kunstmuseum Basel présente une exposition qui fera date : avec L’Orient de Rembrandt (31/10/2014/02/21) est montrée la fascination du peintre pour cette zone géographique fantasmée, lui qui n’avait vraisemblablement jamais quitté son pays natal ! Dans une ville, Amsterdam, où toutes les parties du monde connu se rencontrent, son inspiration bénéficie de 1 001 sources. Das Kunstmuseum Basel präsentiert eine schöne Ausstellung, die in die Geschichtsbücher eingehen wird: Rembrandts Orient (31.10.20-14.02.21) zeigt die Faszination des Malers für diese erträumte geographische Zone, er, der sein Heimatland wahrscheinlich nie verlassen hat! In einer Stadt, Amsterdam, in der alle bekannten Teile der Welt aufeinandertreffen, lässt er sich von 1001 Quellen inspirieren. kunstmuseumbasel.ch
PATCHWORK Plus de 60 artistes de tous les styles (du classique au rap, en passant par le jazz ou le rock) sur une dizaine de sites de Sarrebruck et dans ses environs : le Resonanzen Festival (01-11/10) fait à nouveau entendre ses musiques ! Mehr als 60 Künstler aller Stilrichtungen (Klassik bis Rap, über Jazz und Rock) an zehn verschiedenen Orten in Saarbrücken und Umgebung: Das Resonanzen Festival (01.-11.10.) lässt die Region erklingen! resonanzenfestival.de
Octopus hairdresser
LAST ACTION ERRÓ Figure de proue de la Figuration narrative, Erró fait l’objet d’une exposition dans la galerie strasbourgeois L’Estampe (jusqu’au 18/10). Peintures et collages voisinent dans un maëlström chromatique où l’on croise Marilyn, Mao Zedong et une brochette de super-héros. Die Symbolfigur der narrativen Darstellung Erró ist das Objekt einer Ausstellung in der Straßburger Galerie L’Estampe (bis 18.10.). Gemälde und Collagen stehen einem Wirbelsturm aus Farben gegenüber, in denen man Marilyn, Mao Zedong und Superhelden begegnet. estampe.fr Poly 232
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Édifié au Moyen-âge, modifié à la Renaissance et démoli en 1738 pour être reconstruit dans le style baroque par Friedrich-Joachim Stengel, le Château de Sarrebruck a connu bien des vicissitudes au fil de l’Histoire. Abritant aujourd’hui le Musée historique, il propose d’excitantes expériences pour les plus jeunes (dès 4 ans) puisque c’est un… fantôme qui les entraîne dans une visite insolite, guidée et hantée (en allemand les dimanches à 11h, en français sur rendez-vous à l’occasion d’anniversaires, etc.). Voilà l’occasion de découvrir tous ses secrets ! Savez-vous, par exemple, comment les pigeons ont atterri au plafond de la salle des fêtes ? Mentionnons aussi des visites guidées gratuites en français pour tous (03/10, 07/11 et 05/12, 16h). Das Saarbrücker Schloss, das im Mittelalter errichtet, in der Renaissance umgebaut und 1738 demoliert wurde, um im Barockstil von Friedrich-Joachim Stengel wieder aufzuerstehen, hat im Laufe der Jahre viele Veränderungen erlebt. Heute beherbergt es das Historische Museum Saar und bietet aufregende Erfahrungen für die Jüngsten (ab 4 Jahren) an, denn... ein Schlossgespenst nimmt sie mit auf eine ungewöhnliche, geführte und spukende Besichtigung (auf deutsch jeden Sonntag um 11 Uhr, auf Französisch nach Terminvereinbarung für Geburtstage etc.). Das ist die Gelegenheit alle seine Geheimnisse zu erfahren! Wussten Sie zum Beispiel, wie die Tauben an der Decke des Festsaals gelandet sind? Kostenlose geführte Besichtigungen in Französischer Sprache werden ebenfalls für alle angeboten (03.10., 07.11. und 05.12., 16 Uhr). rvsbr.de
Fanfare OGM
SCARY
© Lars Weber
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FUNNY Initialement prévu en mai et annulé en raison du confinement, L’Humour des Notes (03 & 04/10, Haguenau) est de retour le temps d’un week-end pour une édition spéciale regroupant 12 spectacles mêlant rires et cirque, danse, conte, etc. On se retrouvera en 2021 pour la 29e édition du festival (08-16/05). L’Humour des Notes, ursprünglich für Mai vorgesehen und wegen des Lockdowns abgesagt (03. & 04.10., Haguenau) ist für ein Wochenende zurück für eine Spezialausgabe mit 12 Aufführungen, die Lachen, Zirkus, Tanz und Märchen vereinen. Dann trifft man sich wieder 2021 für die 29. Ausgabe des Festivals (08.-16.05.). humour-des-notes.com
Robert Beitsch, Grand Prix Ball 2019
DANCING La danse est enfin de retour à Baden-Baden avec SoulDance, The Show (07/11, Kurhaus) avec la star du genre Robert Beitsch, de la musique en live et un splendide menu pour les gourmets ! Du swing au quickstep en passant par le tango, une soirée pour les épicuriens et les aficionados. Der Tanz ist endlich zurück in Baden-Baden mit SoulDance, The Show (07.11., Kurhaus) mit dem Star des Genres Robert Beitsch, Livemusik und einem wunderbaren Menü für Gourmets! Swing und Quickstep, über Tango, ein Abend für Epikureer und Liebhaber. badenbadenevents.de. Poly 232
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SOMMAIRE INHALTSVERZEICHNIS
16 Entretien avec Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg Interview mit Jeanne Barseghian, der neuen Bürgermeisterin von Straßburg
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20 Çagla Ilk et Misal Adnan Yıldız, nouveau tandem à la tête de la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden Çagla Ilk und Misal Adnan Yıldız, das neue Tandem an der Spitze der Staatlichen Kunsthalle Baden-Baden 22 Nouvelle aventure pour la Völklinger Hütte, avec le Dr. Ralf Beil Neues Abenteuer für die Völklinger Hütte mit Dr. Ralf Beil 34 La carrière colorée de Brecht Evens au Cartoonmuseum Basel Die bunte Karriere von Brecht Evens im Cartoonmuseum Basel
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40 Christo et Jeanne-Claude dans une emballante rétrospective à Würth Christo und Jeanne-Claude in einer packenden Retrospektive in Würth
L' AGENDA DES EXPOS AUSSTELLUNGS-KALENDER
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74 Modernité – Renoir, Bonnard, Vallotton la collection française de Richard Bühler Modernité – Renoir, Bonnard, Vallotton die französische Sammlung von Richard Bühler 88 Sasha Waltz au Maillon Sasha Waltz im Maillon 96 Yelle dévoile les coulisses de l’Ère du Verseau Yelle enthüllt die Kulissen von Ère du Verseau 106 Le 48° Nord Landscape Høtel conjugue architecture et gastronomie Das 48° Nord Landscape Høtel vereint Architektur und Gastronomie
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COUVERTURE TITELBILD Cette illustration onirique de Brecht Evens exposée au Cartoonmuseum Basel (voir page 34) dans une rétrospective consacré à l’artiste belge, est extraite des Noceurs (Actes Sud, 2011) : cette bd nous transporte dans le monde de la nuit, dans une fantasmagorie de couleurs et de formes. Diese verträumte Illustration von Brecht Evens, die im Cartoonmuseum Basel (siehe Seite 34) ausgestellt wird, in einer Retrospektive, die dem belgischen Künstler gewidmet ist, stammt aus Les Noceurs (Actes Sud, 2011): sie versetzt uns in die Welt der Nacht in einem Traumbild der Farben und Formen. cartoonmuseum.ch Courtesy Galerie Martel
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OURS · ILS FONT POLY | IMPRESSUM SIE MACHEN POLY
Ours
Liste des collaborateurs d’un journal, d’une revue (Petit Robert)
Impressum
Liste aller Mitarbeiter einer Zeitschrift (Duden)
Thomas Flagel Théâtre des balkans, danse expérimentale, graffeurs sauvages, auteurs africains… Sa curiosité ne connaît pas de limites. Il nous fait partager ses découvertes dans Poly. Balkantheater, experimenteller Tanz, afrikanische Autoren... seine Neugierde ist grenzenlos !
Florent Lachèvre Après quelques mois passés à la rédac’ en 2015, il l’intègre. Alias Abdel Boumaza pour les intimes, il a tracé sa route, de l’écriture de scénarios en collaboration à la PQR normande. Sa plume fait entrer à Poly… le death métal ! Nachdem er 2015 einige Monate in der Redaktion verbrachte, wird er jetzt Teil von ihr. Er ist seinen Weg gegangen, von Drehbüchern bis zur Regionalpresse. Mit seiner Feder hält Death Metal Einzug in Poly!
Sarah Maria Krein Cette française de cœur qui vient d’outre-Rhin a plus d’un tour dans son sac : traduction, rédaction, corrections… Ajoutons “coaching des troupes en cas de coup de mou” pour compléter la liste des compétences de SMK. Diese Französin im Herzen ist mit allen Wassern gewaschen: Übersetzung, Redaktion, Korrektion... Fügen wir „Truppenmotivation im Falle von Durchhängern“ hinzu.
Anaïs Guillon Entre clics frénétiques et plaisanteries de baraque à frites, elle illumine le studio graphique de son rire atomique et maquette à la vitesse d’une Renault Captur lancée entre Strasbourg et Bietlenheim. Véridique ! Zwischen frenetischen Klicks und Wurstbuden-Humor erhellt sie das Graphik-Studio mit ihrem atomaren Lachen.
Julien Schick Il papote archi avec son copain Rudy, cherche des cèpes dans les forêts alsaciennes, se perd dans les sables de Namibie… Mais comment fait-il pour, en plus, diriger la publication de Poly ? Er plaudert mit seinem Freund Rudy über Architektur, sucht Morcheln in den elsässischen Wäldern. Aber wie schafft er es nebenbei Herausgeber von Poly zu sein?
Éric Meyer Ronchon et bon vivant. À son univers poétique d’objets en tôle amoureusement façonnés s’ajoute un autre, description acerbe et enlevée de notre monde contemporain. Miesepeter und Lebenskünstler. Zu seinem poetischen Universum von Objekten aus Blech kommt ein weiteres hinzu, die bissige und virtuose Beschreibung unserer zeitgenössischen Welt, die er graviert.
Flying Winnie © Hervé Lévy
poly.fr RÉDACTION / GRAPHISME REDAKTION/ GRAPHISCHE GESTALTUNG redaction@poly.fr – +33 (0)3 90 22 93 49 Directeur de la publication Herausgeber Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Responsable de la rédaction Chefredakteur Hervé Lévy / herve.levy@poly.fr Rédacteurs Redakteure Thomas Flagel / thomas.flagel@poly.fr Florent Lachèvre / florent.lachevre@bkn.fr Traductrice (allemand) Übersetzerin (deutsch) Sarah Krein / sarah.krein@bkn.fr Ont participé à ce numéro Haben an dieser Ausgabe teilgenommen Sophie Dupressoir, Sarah Maria Krein, Stéphane Louis, Éric Meyer, Pierre Reichert, Irina Schrag, Suzi Vieira, Daniel Vogel & Raphaël Zimmermann Graphistes Graphiker Anaïs Guillon / anais.guillon@bkn.fr Marie-Océane Michot / m-o.michot@bkn.fr Développement web Webentwicklung François Agras / webmaster@bkn.fr Maquette Layout Blãs Alonso-Garcia en partenariat avec l'équipe de Poly Administration, gestion, Geschäftsführung abonnements +33 (0)3 90 22 93 30 Mélissa Hufschmitt / melissa.hufschmitt@bkn.fr Diffusion Vertrieb +33 (0)3 90 22 93 32 Vincent Bourgin / vincent.bourgin@bkn.fr
Verpassen Sie keine Ausgabe von POLY mehr! Schicken Sie eine Email mit ihrer Anschrift an administration@bkn.fr Bitte überweisen Sie das Porto an folgende Bankdaten: Magazin POLY / Éditions BKN IBAN FR76 3008 7330 0100 0201 6510 123 BIC : CMCIFRPP 5 deutsch-französische Ausgaben 25€ 11 Ausgaben (französisch + deutsch-französisch) 50€
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Contacts pub Anzeigenschaltung +33 (0)3 90 22 93 36 Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Sarah Krein / sarah.krein@bkn.fr Pierre Ledermann / pierre@poly.fr Patrice Brogard / patrice@poly.fr COMMUNICATION KOMMUNIKATION BKN Éditeur / BKN Studio – bkn.fr Magazine mensuel édité par BKN S.à.R.L. au capital de 100 000 € 16 rue Édouard Teutsch – 67000 Strasbourg Dépôt légal : septembre 2020 SIRET : 402 074 678 000 44 – ISSN 1956-9130 Impression : CE © Poly 2020. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs.
ÉDITO
no border R Par Von Hervé Lévy Illustration de von Éric Meyer pour für Poly
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etour en arrière de quelques mois, pendant le “grand confinement”. Comme le virus ne connaît pas de frontières, on les ferme (les frontières). Schengen ? Oublié en un claquement de doigts. Des légendes urbaines se propagent : un frontalier alsacien arrêté en Allemagne parce qu’il avait fait un pit stop pour faire le plein de saucisses, alors qu’il devait tracer sans s’arrêter jusqu’à son travail, des amoureux se rejoignant à travers champs pour échapper aux gabelous… Le retour du monde d’avant, celui qu’il est impossible d’aimer (même si, pour bien des choses, c’était mieux avant). Un réel traumatisme pour ceux pour qui le franchissement des frontières est devenu naturel. Cette fermeture, nous n’en voulons plus, car nous considérons qu’entre nos pays il ne peut, ni ne doit y avoir de restrictions de circulation, sauf raisons impératives et objectives, mais avec des masques et du bon sens, ça devrait aller ! C’est aussi la signification de notre engagement concret sur le terrain du franco-allemand avec nos cinq numéros annuels bilingues.
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or einigen Monaten, während des „großen Lockdowns“. Da das Virus keine Grenzen kennt, schließt man sie. Schengen? Sofort vergessen. Urbane Legenden gehen um: Ein elsässischer Grenzgänger wurde in Deutschland angehalten, weil er einen Boxenstopp eingelegt hatte um Würste einzukaufen, obwohl er direkt bis zu seiner Arbeitsstelle fahren sollte, Verliebte trafen sich in Feldern um den Grenzpolizisten zu entkommen... Die Rückkehr der Welt von vorher, jener die man unmöglich lieben kann (selbst wenn sie in vielerlei Hinsicht besser war). Ein echtes Traumata für jene, für die der Grenzübertritt natürlich geworden war. Diese Grenzschließung wollen wir nicht mehr, denn wir finden, dass es zwischen unseren Ländern keine Einschränkung der Bewegungsfreiheit geben darf, ausgenommen aus imperativen oder objektiven Gründen, aber mit Masken und gesundem Menschenverstand sollte es möglich sein! Dafür steht auch unser konkretes Engagement auf dem deutsch-französischen Terrain mit unseren fünf zweisprachigen Ausgaben im Jahr.
GRAND ENTRETIEN
le droit à la beauté Première maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian est entrée en fonction le 4 juillet. Entretien à bâtons rompus sur ses relations privilégiées avec l’aire germanophone et la culture qu’elle voit comme « un vecteur de transformation de la société et d’émancipation. »
Par Hervé Lévy Photo de Sophie Dupressoir pour Poly
Les débuts de votre mandature sont marqués par une volonté de co-construction et une attention toute particulière portée à la transversalité. Quelle philosophie irrigue votre action culturelle ? Vous avez tout dit (rires). Pendant la campagne et depuis mon élection, les rencontres avec de nombreux acteurs ont montré une volonté d’abandonner une pensée “en silo”. Nous nous attachons à créer plus de transversalité : la politique culturelle va ainsi aussi bien concerner la politique européenne que l’éducation, l’occupation de l’espace public, la vie associative, le champ économique… Jusqu’à aujourd’hui, j’ai le sentiment que la politique culturelle était portée de manière trop cloisonnée. Il importe donc de modifier la manière dont on organise la gouvernance des élus. J’encourage la collégialité : chacun doit inclure dans la boucle tous ses collègues qui peuvent être intéressés par un projet et évidemment le co-construire avec les acteurs du secteur et du territoire concerné. On se souvient des Assises de la culture1 voulues par Roland Ries en 2009, déjà une tentative de co-construction… Elles ont généré des attentes immenses pour déboucher sur… presque rien. Co-construire ne consiste pas à promettre monts et merveilles. Nous nous engageons à être à l’écoute, à être sur le terrain et à travailler avec tous les acteurs. Il ne s’agit pas de créer des grands-messes et de ne rien faire au final, mais d’inventer, au quotidien, des habitudes de travail dans la transversalité et en partenariat.
Entre juin et octobre 2009 avaient été organisés quatre ateliers thématiques (comprenant chacun 200 personnes et subdivisé en groupes de travail d’une cinquantaine de membres), mais aussi cafés-culture et création d’un site pour recueillir idées et propositions 2 Titre accordé à une ville chaque année par l’Unesco en reconnaissance de la qualité des programmes municipaux pour promouvoir le livre et la lecture. En 2020, c’est Kuala Lumpur 1
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On sait que les mots sont signifiants pour vous (qui avez rendu femmage à Jacqueline Sauvage). Anne Mistler, est en charge “des arts et cultures” : que signifie ce pluriel ? Il découle d’échanges menés pendant la campagne au sein d’ateliers où étaient intégrés différents acteurs culturels. Il nous est apparu essentiel de traduire la diversité et la pluralité des champs culturels mais aussi que les arts apparaissent dans cette dénomination, puisque les artistes sont au cœur de nos préoccupations.
Comment faire pour que la culture soit un vecteur de rayonnement pour Strasbourg ? Mon objectif est de répondre aux besoins du quotidien et de préparer l’avenir. Bien évidemment, je souhaite que Strasbourg soit présent et identifié au niveau international. Pour moi, ce rayonnement se traduira par l’exemplarité et l’innovation des projets que nous allons pouvoir porter sur le territoire. Dans le passé, on pouvait avoir cette notion de rayonnement en tête, mais oublier la culture au quotidien, dans l’ensemble des quartiers de Strasbourg. La dimension d’équité territoriale est centrale : la culture n’est pas réservée au centre-ville, à une certaine catégorie de personnes. En ce sens, l’exemple de l’Espace Django est une belle réussite dont on pourra s’inspirer : des synergies se sont créées, des racines ont poussé dans le quartier… Je me souviens aussi d’un mot de Lucette Tisserand, militante historique du quartier du Neuhof, qui guide mon action. En montrant des cages d’escalier déglinguées, elle avait dit : « Nous aussi, on a droit à la beauté. » Quels sont les axes de votre politique culturelle ? Le soutien à la création et aux créateurs, en premier lieu : il est essentiel de permettre l’insertion professionnelle des jeunes artistes. Manquent des endroits pour créer, pour répéter ou pour exposer. Notre mission sera d’identifier des lieux dans l’ensemble des quartiers pour les professionnels, mais aussi pour les amateurs qui ne doivent pas être laissés de côté. Il est aussi important de repenser la place des arts et des artistes dans la ville : je pense à la belle dynamique qui s’est enclenchée rue de la Vignette avec la fresque géante de Dan23. Les habitants se sont réappropriés l’espace public grâce à l’art, changeant le quotidien… Nous devons être des facilitateurs de ce type d’initiatives. Quelle frontière dresser entre culture et animation ? Les deux vont ensemble et s’entrelacent : je ne crois pas à une Culture avec un grand C d’un
côté et à des animations plus populaires de l’autre. Il est nécessaire de se placer dans un continuum… Quel est votre projet pour l’Opéra, équipement en piètre état pour lequel deux options existent (rénovation / extension sur site ou création d’un nouvel édifice), et véritable serpent de mer de la vie culturelle alsacienne ? Pendant les six dernières années, l’opéra n’a pas été un sujet et ne l’est redevenu qu’au cours de la campagne. Il est inconcevable de laisser le dossier sous le tapis pendant encore six ans. J’ai besoin qu’on y voit clair et ai proposé de lancer très vite une Mission d’information et d’évaluation, dispositif rapide – durant six mois – régi par le Code général des collectivités territoriales permettant d’associer tous les groupes politiques dans une approche transpartisane et d’auditionner des experts. À la fin, nous aboutirons à un plan d’action… Alors que les Bibliothèques idéales viennent de s’achever, quelle politique du livre envisagez-vous ? C’était un pari de maintenir les Bibliothèques idéales dans ce contexte sani-
taire : il a été gagné. Je désire continuer à soutenir l’événement en lui donnant une envergure plus métropolitaine et intégrer l’ensemble des acteurs du livre du territoire, bibliothèques et médiathèques, mais aussi le plus possible de librairies locales. C’est dans cette logique d’élargissement que nous nous inscrivons. Au-delà de cela, nous souhaitons postuler au titre de Capitale mondiale du livre2 en développant une politique ambitieuse avec les acteurs de l’ensemble de la chaîne, car “l’écosystème livre” est vaste et bouillonnant à Strasbourg. Vous êtes germanophone et -phile: allez-vous mener une politique plus active en direction des pays voisins, Allemagne et Suisse ? La réponse est oui, oui et encore oui… Mon parcours est franco-allemand, de mes études à mon engagement professionnel, et même dans ma vie privée puisque mon compagnon est allemand. Mon ADN est franco-allemande : c’est pour cela que je me suis installée à Strasbourg il y a quasiment vingt ans. Renforcer les liens à l’échelle du bassin rhénan est une évidence : il est pour moi un espace commun de vie. Il faut consolider le réseau des villes rhénanes et les
Le transfrontalier c’est du concret, cela doit donc se traduire par des projets concrets. coopérations avec Stuttgart (et apporter plus de contenu à notre jumelage), Karlsruhe, Offenbourg, Fribourg-en-Brisgau, Mannheim ou encore Bâle. Quelle doit être la place de l’Eurodistrict qui ressemble plus à une coquille vide qu’à autre chose aujourd’hui ? Il est primordial de réactiver la structure et de la doter d’une véritable feuille de route afin d’y injecter plus de contenu. Les choses ont commencé à bouger un peu, ces dernières années, mais trop timidement. Le transfrontalier c’est du concret, cela doit donc se traduire par des projets concrets. Poly 232
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GROSSES INTERVIEW
das recht auf schönheit Als erste grüne Bürgermeisterin von Straßburg hat Jeanne Barseghian am 4. Juli ihren Posten eingenommen. Gespräch über dieses und jenes, ihre besondere Beziehung zum deutschen Sprachraum und zur Kultur, die sie als einen „Vektor für die Veränderung der Gesellschaft und der Emanzipation sieht“.
Von Hervé Lévy Photo von Sophie Dupressoir für Poly
Zwischen Juni und Oktober 2009 wurden vier thematische Ateliers organisiert (jeweils für 200 Personen, unterteilt in Arbeitsgruppen mit rund fünfzig Personen) aber auch Kultur-Cafés und einer Homepage um Ideen und Vorschläge zu sammeln 2 Straßburger Bürgermeister von 2008 bis 2020 3 Prozedur des französischen Verwaltungsrechts 4 Titel der jedes Jahr einer Stadt von der Unesco verliehen wird, als Anerkennung der städtischen Programme zur Förderung von Buch und Lektüre. In diesem Jahr ist es Kuala Lumpur. 1
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Der Anfang ihres Mandats ist von einem Streben nach gemeinsamer Konstruktion und einem besonderen Augenmerk auf Transversalität geprägt. Welche Philosophie steckt hinter ihrer kulturellen Aktion? Sie haben alles gesagt (lacht). Während des Wahlkampfs und seit meiner Wahl haben meine Begegnungen mit zahlreichen Akteuren den Willen gezeigt das „Silo-Denken“ aufzugeben. Wir wollen mehr Interdisziplinarität schaffen: Die Kulturpolitik wird ebenso die europäische Politik betreffen, wie die Bildung, den Öffentlichen Raum, das Vereinsleben, das wirtschaftliche Feld... Bis heute habe ich das Gefühl, dass die Kulturpolitik auf zu abgetrennte Weise geführt wurde. Die Art und Weise wie wir die Führung der Politiker organisieren muss geändert werden. Ich ermuntere zur Kollegialität: Jeder soll alle jene Kollegen einbeziehen, die an einem Projekt interessiert sein können und es mit Akteuren des jeweiligen Sektors und des betroffenen Territoriums gemeinsam aufbauen. Man erinnert sich an die Assises de la culture1, die Roland Ries2 2009 angestoßen hatte, schon ein Versuch der gemeinsamen Konstruktion... Sie haben immense Erwartungen hervorgerufen und heraus kam... fast nichts. Es geht nicht darum das Blaue vom Himmel zu versprechen. Wir stehen dafür ein offenes Ohr zu haben, vor Ort zu sein und mit allen Beteiligten zu arbeiten. Es geht nicht darum große Hochämter zu schaffen und schlussendlich nichts umzusetzen, sondern im Alltag neue Arbeitsgewohnheiten mit mehr Transversalität und Zusammenarbeit zu erfinden. Es ist bekannt, dass das Wort für Sie bedeutungsschwer ist (ihre Femmage an Jacqueline Sauvage). Anne Mistler ist zuständig für „die Künste und Kulturen“: Was bedeutet dieser Plural? Er resultiert aus dem Gedankenaustausch, der während des Wahlkampfs in Ateliers stattfand,
in denen verschiedenste kulturelle Akteure beteiligt waren. Es schien uns essenziell diese Diversität und Vielfalt der kulturellen Sektoren zu vermitteln, aber auch den Begriff der Kunst zu nennen, denn die Künstler stehen im Fokus unserer Bemühungen. Wie kann die Kultur zu einem Vektor der Ausstrahlung Straßburgs werden? Mein Ziel ist es, auf die alltäglichen Bedürfnisse einzugehen und die Zukunft vorzubereiten. Natürlich ist es mein Wunsch, dass Straßburg präsent ist und auf internationalem Niveau wahrgenommen wird. Für mich bedeutet diese Stellung Vorbildlichkeit und Innovation der Projekte, die wir umsetzen werden. In der Vergangenheit hatte man vielleicht diese Ausstrahlung im Kopf, hat aber in den Vierteln der Stadt die alltägliche Kultur vergessen. Die Dimension der Gerechtigkeit zwischen den verschiedenen Zonen ist zentral: Kultur ist nicht dem Stadtzentrum vorbehalten oder einer gewissen Kategorie von Personen. In diesem Sinne ist der Espace Django eine gelungene Umsetzung, von der man sich inspirieren lassen kann: Synergien sind entstanden und er ist nun im Viertel verwurzelt... Ich erinnere mich auch an einen Satz von Lucette Tisserand, einer historischen Kämpferin für das Viertel Neuhof, die meine Aktion prägt. Sie zeigte auf auseinanderfallende Treppenhäuser und sagte „Auch wir haben das Recht auf Schönheit.“ Welches sind die Achsen ihrer Kulturpolitik? Die Unterstützung der Kreation und der Kunstschaffenden in erster Linie: Es ist grundlegend die berufliche Eingliederung der jungen Künstler zu erlauben. Es fehlen Orte um zu arbeiten, zu proben oder auszustellen. Unsere Mission wird es sein, Orte in allen Stadtvierteln zu identifizieren, die Professionellen, aber auch Amateuren dienen können, die auch nicht vergessen werden dürfen. Es ist auch wichtig den Platz der Künste und der Künstler in der Stadt neu zu denken: Ich denke an die schöne Dynamik, die sich in der Rue de la Vignette mit der riesigen Freske
Das Grenzüberschreitende ist konkret und muss sich in konkreten Projekten ausdrücken.
teure des Buchsektors in der Region, Bibliotheken und Mediatheken, aber auch lokale Buchhandlungen einbeziehen. Darüber hinaus möchten wir für den Titel der Welthauptstadt des Buches4 kandidieren, indem wir mit der Gesamtheit der Akteure des Ökosystems Buch, das in Straßburg breitgefächert und lebendig ist, eine ambitionierte Politik entwickeln.
Welche Grenze sind zwischen Kultur und Unterhaltung zu ziehen? Beide gehen Hand in Hand: Ich glaube nicht an eine Kultur mit einem großen K einerseits und populäre Unterhaltung andererseits.
der im Zuge des Wahlkampfs geworden. Es ist unvollstellbar, das Dossier noch sechs weitere Jahre unter den Teppich zu kehren. Ich muss mir einen Durchblick verschaffen und habe vorgeschlagen sehr schnell eine Mission zur Information und Einschätzung durch den Code général des collectivités territoriales3 zu organisieren, die sechs Monate lang alle politischen Gruppen einbindet und Experten anhört. Und am Ende werden wir einen Aktionsplan verabschieden...
Was ist ihr Projekt für die Oper, eine Einrichtung in jämmerlichem Zustand, für die es zwei Optionen gibt (Renovierung / Anbau vor Ort oder ein Neubau), und das ein alter Hut des kulturellen Lebens im Elsass ist? In den vergangenen zehn Jahren war die Oper kein Thema und sie ist es nur wie-
Gerade sind die Bibliothèques idéales zuende gegangen, welche Politik des Buches vertreten Sie? Es war eine Wette die Bibliothèques idéales in diesem gesundheitspolitischen Kontext aufrecht zu erhalten: Sie wurde gewonnen. Ich möchte die Unterstützung dieser Veranstaltung fortsetzen, die ein weltstädtisches Format hat und alle Ak-
von Dan23 entwickelt hat. Die Anwohner haben sich den öffentlichen Raum neu angeeignet, dank der Kunst, die den Alltag verändert... Wir müssen derartige Initiativen möglich machen.
Sie sprechen Deutsch und sind germanophil: Werden Sie eine aktivere Politik in Richtung der Nachbarländer Deutschland und Schweiz führen? Die Antwort ist ja, ja und nochmal ja... Mein Lebensweg ist deutsch-französisch, vom Studium bis zur Berufserfahrung und sogar im Privatleben, denn mein Partner ist Deutscher. Meine DNA ist deutsch-französisch: Deswegen habe ich mich vor fast zwanzig Jahren in Straßburg niedergelassen. Die Beziehungen am Oberrhein zu verstärken ist offensichtlich: Es handelt sich für mich um einen gemeinsamen Lebensraum. Die Netzwerke der Städte entlang des Rheins und die Zusammenarbeit mit Stuttgart (mehr Inhalt für die Städtepartnerschaft), Karlsruhe, Offenburg, Freiburg im Breisgau oder auch Basel müssen ausgebaut werden. Welchen Raum soll der Eurodistrikt einnehmen, der heute eher eine leere Hülle ist? Es ist wesentlich die Struktur zu reaktivieren, ihr einen echten Fahrplan zu geben, um sie mit mehr Inhalt zu füllen. Die Dinge haben in den vergangenen Jahren ein bisschen begonnen sich zu bewegen, aber zu zögerlich. Das Grenzüberschreitende ist konkret und muss sich in konkreten Projekten ausdrücken. Poly 232
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the next kunsthalle
Avec Çağla Ilk et Misal Adnan Yıldız c’est un duo chic et choc qui prend les rênes de la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden. Rencontre autour d’un excitant projet, éminemment politique. Mit Çağla Ilk und Misal Adnan Yıldız übernimmt ein erfrischendes Duo die Zügel der Staatlichen Kunsthalle Baden-Baden. Begegnung rund um ein aufregendes und zutiefst politisches Projekt.
Par von Hervé Lévy Photo de Çağla İlk et und Misal Adnan Yıldız par von Göksu Baysal
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éparément, ils ont une vaste expérience dans le domaine de l’art contemporain. Travaillant aux confluences de l’architecture, des arts plastiques et de la performance, Çağla Ilk a aussi été dramaturge et curatrice au Maxim Gorki Theater de Berlin. Pour sa part, Misal Adnan Yıldız a dirigé le Künstlerhaus Stuttgart (2011-2014) et commissionné des expositions comme A History of Inspiration, au Palais de Tokyo. S’ils s’amusent affirmant l’une, « Je suis Baden », puis l’autre « Je suis Baden », ils se défi-
nissent avant tout de manière politique : « Je suis une personne queer et toi une féministe anatolienne », balance le second nommé, un grand sourire dans le visage. Les deux directeurs, natifs de Turquie, arrivent dans la cité thermale avec un projet transculturel visant à secouer quelque peu la Lichtentaler Allee. « Nous sommes un collectif » explique Çağla : « Nous allons nous concentrer sur ce qui agite la société. Nous serons en prise directe avec le monde et les artistes ; il ne s’agit pas d’arpenter une biennale et de choisir des
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a Necessity vient d’un constat : « Il n’y a pas d’École d’Art à Baden-Baden. Et quand vous êtes directeur d’une institution artistique dans une ville sans école d’art on peut avoir peur. Donc, nous les faisons venir ici », huit classes pendant deux semaines fin septembre et début octobre en provenance de Munich, Leipzig, Berlin, etc. De ce bouillonnement en forme de réinvention d’un collectif naitra une exposition (21/01-25/03/21) sans aucune idée préconçue. Inventer avec les jeunes créateurs les contours de l’exposition du futur, ça fait sens…
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propositions comme on va au supermarché. » Et son alter ego de renchérir : « On veut construire la prochaine Kunsthalle, celle du futur, une agora pour l’imagination et les vocabulaires innovants, un centre pour toutes les formes de résistance. Nous ne voulons pas tout casser, c’est de l’énergie négative, mais établir de nouvelles relations, créer un répertoire à la place d’un traditionnel programme d’expositions, une forme de travail en commun avec les artistes. » Plutôt que des chercher de grands noms, ceux d’aujourd’hui ou de demain, ils préfèrent s’extraire de ce « mode de production capitalistique » pour installer une relation de proximité avec les plasticiens sur le long terme et métamorphoser la Kunsthalle en espace d’expérimentations multiformes, « avec tous les risques que cela comporte ». Témoin de leur volonté, le projet Conditions of
ie haben beide getrennt voneinander zahlreiche Erfahrungen im Bereich der zeitgenössischen Kunst gesammelt. Çağla Ilk, die an der Grenze zwischen Architektur, plastischer Kunst und Performance arbeitet, war auch Dramaturgin und Kuratorin am Maxim Gorki Theater in Berlin. Misal Adnan Yıldız seinerseits hat das Künstlerhaus Stuttgart geleitet (20112014) und Ausstellungen wie A History of Inspiration im Palais de Tokyo kuratiert. Auch wenn sie sich amüsieren, wenn sie sagt „Ich bin Baden“ und er hinzufügt „Ich bin Baden“, definieren sie sich vor allem auf politische Weise: „Ich bin eine Queer-Person und Du bist eine anatolische Feministin“, wirft der Zweitgenannte mit einem breiten Lächeln ein. Die beiden Direktoren, die aus der Türkei stammen, kommen mit einem transkulturellen Projekt in die Badestadt, das die Lichtentaler Allee ein wenig aufrütteln soll. „Wir sind ein Kollektiv“ erklärt Çağla: „Wir werden uns auf das konzentrieren, was die Gesellschaft bewegt. Wir werden in direktem Kontakt mit der Welt und den Künstlern stehen ; es geht nicht darum eine Biennale zu durchstreifen und Werke auszuwählen, so wie man in einen Supermarkt geht.“ Und ihre Alter Ego fügt hinzu „Wir wollen die nächste Kunsthalle aufbauen, jene der Zukunft, eine Agora für die Phantasie und innovatives Vokabular, ein Zentrum für alle Formen des Widerstandes. Wir wollen nicht alles zerstören, das ist negative Energie, aber neue Beziehungen aufbauen, ein Repertoire anstelle eines klassischen Ausstellungsprogramms schaffen,
eine Form der gemeinsamen Arbeit mit den Künstlern.“ Anstatt große Namen zu suchen, jene von heute oder morgen, ziehen sie es vor aus dieser „kapitalistischen Produktionsweise“ auszusteigen um auf Dauer eine echte Beziehung mit den Künstlern aufzubauen und die Kunsthalle in einen Ort für vielförmige Experimente zu verwandeln „mit allen Risiken, die das mit sich bringt.“ Davon zeugt ihr Projekt Conditions of a Necessity, das aus einer Feststellung resultiert: „In BadenBaden gibt es keine Kunsthochschule. Und wenn Sie Direktor einer Kunstinstitution in einer Stadt sind, in der es keine Kunsthochschule gibt, kann man Angst bekommen. Also lassen wir sie herkommen“: acht Klassen, die zwei Wochen lang Ende September, Anfang Oktober aus München, Leipzig, Berlin etc. kommen. Aus diesen Wallungen in Form einer Neuerfindung eines Kollektivs wird eine Ausstellung entstehen (21.01.-25.02.21), ohne jegliches Vorurteil. Mit den jungen Kunstschaffenden von Morgen die Ausstellung der Zukunft zu erfinden, das macht Sinn...
touchy Exposition monographique, Fragment d’un contact (31/10-31/12) est dédiée à Valie Export, plasticienne autrichienne octogénaire et figure du féminisme. Pour elle, le contact est non seulement physique, mais doit être entendu comme l’exploration d’une frontière, d’un espace de transition. Ce thème se déploie dans les films et les installations de cette pionnière de l’expanded cinéma. Die monographische Ausstellung Fragmente einer Berührung (31.10.-31.12.) ist Valie Export gewidmet, einer achtzigjährigen Bildhauerin aus Österreich und großer Figur des Feminismus. Für sie ist der Kontakt nicht nur physisch, sondern soll als Erkundung einer Grenze verstanden werden, eines Übergangs-Raums. Dieses Thema entfaltet sich in Filmen und Installationen dieser Pionierin des expanded cinéma. kunsthalle-baden-baden.de Poly 232
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ENTRETIEN GESPRÄCH
nouveaux chemins Nouveau président directeur général de la Völklinger Hütte, le Dr. Ralf Beil regorge de projets pour fortifier la place et le rôle de cette ancienne usine sidérurgique sarroise, inscrite sur la liste du Patrimoine culturel mondial de l’Unesco. Entretien.
neue wege Der neue Generaldirektor der Völklinger Hütte, Dr. Ralf Beil ist voller Ideen für Projekte um den Platz und die Rolle dieser ehemaligen Eisen-und Stahlfabrik im Saarland zu stärken, die zum Weltkulturerbe der Unesco gehört. Ein Gespräch. Par Von Thomas Flagel Photo de von Oliver Dietze / Weltkulturerbe Völklinger Hütte
Mon Trésor, les richesses de l’Europe en Sarre, à la Völklinger Hütte (Völklingen), du 8 novembre 2020 au 27 juin 2021 Mon Trésor, Europas Schatz im Saarland, in der Völklinger Hütte (Völklingen), vom 8. November 2020 bis zum 27. Juni 2021 voelklinger-huette.org
Vous succédez au Dr. Meinrad Maria Grewenig, qui a dirigé la Völklinger Hütte durant 20 ans. Quel héritage laisse-t-il ? Il est temps d’initier des projets sur l’histoire méconnue des familles ouvrières qui ont sué sang et eau à la Völklinger Hütte pendant des générations. Cela sera un contrepoint intéressant au récit officiel écrit par les industriels qui ont régné sur les lieux. Nous pérennisons en ce sens l’œuvre de Boltanski qui ne s’attache pas qu’au sort des travailleurs forcés de la Seconde Guerre mondiale. Là où mon prédécesseur travaillait de manière insulaire avec des collectionneurs privés, je compte multiplier les partenariats avec de grandes institutions et développer le mécénat. Quels sont vos projets pour ce lieu patrimonial hors norme ? Travailler tout d’abord de concert avec des artistes contemporains de dimension internationale. Je vais aussi mettre sur pied un “laboratoire du futur”. Nous sommes un lieu d’anthropocène par excellence : la production de fer et d’acier a contribué à changer le monde et pointe notre responsabilité dans la pollution de l’environnement. Autrefois, les travailleurs nourrissaient cette gourmande machine 24h/24. Aujourd’hui, nous abreuvons tous cette bête qu’est le monde digital, consciemment ou pas. À nous de réagir, sans subir la machine, pour sortir de cette boucle éternelle. Je crois que la réponse passe par la création et l’art. Votre attractivité passe-t-elle par le déploiement d’autres rendez-vous
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artistiques (comme avec le Saarländisches Staatstheater cet été), par des résidences artistiques ou par la mise en valeur de certains espaces ? Les trois ! Nous avons détruit les murs temporaires de la Salle des soufflantes qui est un lieu primordial avec ses roues immenses rappelant Les Temps modernes de Chaplin. La salle a ainsi regagné son aura. S’y déroulera prochainement Mon Trésor, une exposition où se rencontrent valeur matérielle et immatérielle. Nous réouvrons l’histoire en tenant compte des petites trajectoires au milieu des grands destins. Un appel à participation du public a été lancé pour que chacun nous envoie son “trésor” à lui. L’expérience estivale avec le Saarländisches Staatstheater a été une grande réussite : un parcours de plus de 2 km de long au cours duquel danseurs, musiciens et comédiens livraient des extraits de pièces, à distance. En regardant votre parcours au sein de grandes institutions d’art (Kunstmuseum Bern, Mathildenhöhe Darmstadt…), on se met à rêver d’une colonie d’artistes réunissant – comme à Darmstadt il y a un siècle – architectes, peintres et sculpteurs. Une utopie qui vous tente ? Imaginer réunir autant de talents paraît difficile car il faut des artistes à la hauteur du lieu. Et les meilleurs sont accaparés aux quatre coins du monde. Mais j’entends tout de même créer ici ce genre d’échanges féconds. J’ai la conviction que, face aux grandes questions (écologiques, sociales, scientifiques…) l’émotion est primordiale, comme le sentiment du corps.
Sie sind der Nachfolger von Prof. Dr. Meinrad Maria Grewenig, der die Völklinger Hütte 20 Jahre lang geleitet hat. Welches Erbe hinterlässt er Ihnen? Es ist an der Zeit Projekte zur wenig bekannten Geschichte der Arbeiterfamilien zu initiieren, die in der Völklinger Hütte über Generationen Blut und Wasser geschwitzt haben. Das wäre ein interessanter Kontrapunkt gegenüber der offiziellen Erzählung, die von den Industriellen geschrieben wurde, die über diesen Ort herrschten. Wir verstetigen in diesem Sinne das Werk von Boltanski, das sich nicht nur auf das Schicksal der Zwangsarbeiter im Zweiten Weltkrieg bezieht. Da wo mein Vorgänger auf insulare Weise mit Privatsammlern arbeitete, habe ich vor die Zusammenarbeit mit großen Institutionen zu verstärken und das Mäzenatentum zu fördern. Was sind ihre Projekte für diesen außergewöhnlichen Ort des Kulturerbes? Vor allem mit zeitgenössischen Künstlern von internationaler Reichweite zusammenzuarbeiten. Ich werde auch ein „Zukunftslabor“ auf die Beine stellen. Wir sind der Ort des Anthropozäns
schlechthin: Die Eisen-und Stahlproduktion hat dazu beigetragen, die Welt zu verändern und zeigt unsere Verantwortung in der Umweltverschmutzung auf. Früher fütterten die Arbeiter diese gierige Maschine rund um die Uhr. Heute füttern wir alle die digitale Welt, bewusst oder unbewusst. Es liegt an uns zu reagieren, ohne der Maschine zu erliegen, um aus diesem ewigen Kreislauf auszusteigen. Ich glaube daran, dass die Antwort darauf aus der Kreation und der Kunst kommt. Liegt die Attraktivität der Hütte in der Ausrichtung weiterer künstlerischer Termine (wie mit dem Saarländischen Staatstheater in diesem Sommer), in Künstlerresidenzen oder der Aufwertung einiger Räume? Alles drei! Wir haben die Stellwände in der Gebläsehalle abgerissen, die ein wesentlicher Ort ist, mit ihren riesigen Rädern, die an Moderne Zeiten von Chaplin erinnern. So hat der Saal seine Aura wiedergewonnen. Hier findet demnächst die Ausstellung Mon Trésor statt, in der materielle und immaterielle Werte aufeinandertreffen. Wir öffnen die Geschichte, indem wir auch die kleinen Laufbahnen inmitten der
großen Schicksale beachten. Wir haben einen öffentlichen Aufruf gestartet, damit jeder uns seinen „Schatz“ schickt. Die sommerliche Erfahrung mit dem Saarländischen Staatstheater war ein großer Erfolg: Ein Rundgang von mehr als 2 km an welchem entlang Tänzer, Musiker und Schauspieler, mit Distanz, Auszüge aus Stücken präsentierten. Wenn man sich ihren Werdegang im Zentrum großer Kunstinstitutionen anschaut (Kunstmuseum Bern, Mathildenhöhe Darmstadt...) fängt man an von einer Künstlerkolonie zu träumen, die – wie in Darmstadt vor einem Jahrhundert – Architekten, Maler und Bildhauer vereint. Eine Utopie, die Sie reizt? So viele Talente zu versammeln, ist schwierig, denn man braucht Künstler, die auf der Höhe des Ortes sind. Und die Besten sind an allen Ecken der Welt beschäftigt. Aber ich habe trotzdem vor, hier diese Art des fruchtbaren Austauschs zu schaffen. Ich bin davon überzeugt, dass die Emotion in Bezug auf die großen (ökologischen, sozialen, wissenschaftlichen...) Fragen wesentlich ist, ebenso wie das Körpergefühl.
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EXPOSITION AUSSTELLUNG
zone grise À Lörrach, les cent œuvres composant Art et nazisme questionnent avec intelligence la création dans la région entre 1933 et 1945.
grauzone In Lörrach hinterfragen rund hundert Werke in Kunst und Nationalsozialismus auf intelligente Weise das künstlerische Schaffen in der Region zwischen 1933 und 1945.
Par Von Hervé Lévy
Au Musée des Trois Pays (Lörrach), jusqu’au 30 mai 2021 Im Dreiländermuseum (Lörrach), bis zum 30. Mai 2021 dreilaendermuseum.eu
En parallèle, le musée présente une exposition conçue par les Archives municipales de Lörrach, Honorée et redoutée zoomant sur la période nazie dans les communes de Brombach, Haagen et Hauingen Parallel dazu präsentiert das Museum eine Ausstellung des Stadtarchivs Lörrach, Gefeiert und gefürchtet mit einem Fokus zur Zeit der NS-Diktatur in den Gemeinden Brombach, Haagen und Hauingen Geführte Besichtigung mit der Ausstellungskuratorin Barbara Hauß 15.10., 02.12., 15.12., 10.01., 26.01., 12.02., 14.03., 13.04., 11.05., 23.05. (18 Uhr)
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travers peintures, dessins et sculptures de douze figures du Rhin supérieur, l’Historienne de l’Art Barbara Hauß dresse le portrait « d’une époque où les choses s’avèrent souvent plus complexes que l’image dichotomique, noire et blanche, que l’on s’en fait », résume la commissaire américaine de l’exposition. En témoignent les toiles d’Emil Bizer et Adolf Riedlin, membres de la Sécession badoise, groupe désirant faire voler l’académisme en éclats à la fin des années 1920. Ils souhaitent néanmoins, à l’instar d’un Emil Nolde, contribuer à l’édification du nouveau Reich avec des compositions colorées et modernes tutoyant l’expressionnisme. Si le succès est au rendez-vous, les autorités jugent rapidement de telles œuvres peu compatibles avec la ligne officielle. Leurs pinceaux se figent ainsi dès le mitan des années 1930 s’approchant du conformisme d’un Hans Adolf Bühler. Les tableaux intensément hiératiques de ce nazi convaincu et enthousiaste héroïsent la geste germanique. Dans le très christique Retour à la maison (1936), un combattant de la Grande Guerre a la tête posée sur les genoux d’une diaphane jeune fille, incarnation de Germania, tandis que Tombe de soldat (1942) représente une sépulture en forme de “rune de mort”, fréquemment utilisée dans les codes funéraires de la SS. À ses pieds se devinent les vestiges d’un drapeau à croix gammée maladroitement recouvert par
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la suite d’une couche de pigments figurant une pelouse. Au fil des différentes sections, de riches espaces documentaires replacent dans leur contexte les œuvres accrochées comme celles d’August Babberger, professeur aux BeauxArts de Karlsruhe à l’expressionnisme délicat. Dès 1933, il est écarté pour raisons politiques par le directeur de l’institution qui n’est autre que Bühler. Ce dernier lui propose de prendre la tête du département textile. Il refuse et démissionne, poursuivant néanmoins des démarches afin d’obtenir des commandes publiques. On découvre aussi deux frères Hermann et Adolf Strübe : le premier exalte le sang et la terre germaniques (avec des paysages éminemment politiques comme cette Forteresse détruite des années 1930, allégorie de la revanche à prendre sur la France), tandis que le second s’empêtre dans le compromis, naviguant à vue entre allégeance au régime et volonté d’indépendance picturale vaguement résistante. Certaines personnalités telles Adolf Glattacker et Eugen Feger firent tout pour faire oublier leur passé, devenant des figures respectées après 1945 : une nature morte aux magnolias vive et moderniste peinte par le second en 1933 voisine avec une autre, réalisée en 1944, où les bégonias semblent figés dans la rigidité mortifère du national-socialisme. Comme un éclatant résumé de la période.
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nhand von Gemälden, Zeichnungen und Skulpturen von zwölf Persönlichkeiten vom Oberrhein zeichnet die Kunsthistorikerin Barbara Hauß das Portrait „einer Epoche, in der die Dinge oft komplexer waren, als das dichotomische schwarz und weiß, das man im Kopf hat“, fasst die amerikanische Ausstellungskuratorin zusammen. Davon zeugen die Gemälde von Emil Bizer und Adolf Riedlin, Mitgliedern der Badischen Secession, einer Künstlergruppe, die Ende der 1920er Jahre den Akademismus überwinden wollte. Nichtsdestotrotz hatten sie, wie Emil Nolde, das Ziel zum Aufbau des neuen Reichs beizutragen, mit bunten und modernen Kompositionen, die an den Expressionismus erinnern. Auch wenn sich der Erfolg einstellt, stufen die Autoritäten ihre Werke früh als unkompatibel mit der offiziellen Linie ein. Ihre Pinsel erstarren ab Mitte der 1930er Jahre und nähern sich dem Konformismus eines Hans Adolf Bühlers. Die sehr sakralen Gemälde dieses überzeugten und enthusiastischen Nazis verherrlichen den germanischen Gestus. Im sehr christlichen Die Heimkehr (1936) hat ein Soldat des Ersten Weltkrieges seinen Kopf in den Schoss einer strahlenden jungen Frau gelegt, einer Inkarnation der Germania, während Soldatengrab (1942) eine Grabstätte in Form einer „Todesrune“ darstellt, die oft in den Bestattungscodes der SS benutzt wurden. Zu seinen Füßen erahnt man die Überreste einer Hakenkreuzfahne, die anschließend ungeschickt mit Pigmentschichten übermalt wurde, welche einen Rasen darstellen sollen. Im Laufe der verschiedenen Ausstellungsräume erläutern ausführliche Dokumenten-Säulen den Kontext der Werke, wie jenes von August Babberger, Professor an der Karlsru-
her Kunsthochschule mit einem zarten Expressionismus. Ab 1933 wird er aus politischen Gründen vom Direktor der Institution, der kein anderer als Bühler ist, ausgegrenzt. Dieser bietet ihm die Leitung des Textillehrstuhls an. Er lehnt ab und kündigt, setzt aber weiter seine Bemühungen um öffentliche Aufträge fort. Man entdeckt auch zwei Brüder, Hermann und Adolf Strübe: Der Erste preist das Blut und den deutschen Boden (mit höchst politischen Landschaften, wie jener der Gesprengten Feste aus den 1930er Jahren, einer Allegorie der an Frankreich zu nehmenden Rache), während der Zweite sich in Kompromisse verstrickt, zwischen Regimetreue und einer Suche nach einer bildlichen Unabhängigkeit mit vagem widerständischem Charakter. Einige Persönlichkeiten wie Adolf Glattacker und Eugen Feger wurden nach 1945 zu respektierten Personen und taten alles um ihre Vergangenheit in Vergessenheit geraten zu lassen: Ein Still-Leben mit lebendigen und modernistischen Magnolien, die letzterer 1933 malte, steht einem anderen von 1944 gegenüber, in dem die Begonien im der tödlichen Starre des Nationalsozialismus festgehalten zu sein scheinen. Wie ein eklatantes Resümee dieser Zeit.
Légendes Bildunterschriften 1. Croquis d’Adolf Riedlin (1947) pour la modification de sa fresque dans l’usine à gaz de Fribourg. L’occupation française exigeait la couverture du salut nazi. Entwurf von Adolf Riedlin (1947) zur Übermalung seines Freiburger Gaswerk-Freskos. Die französische Besatzung verlangte, dass Riedlin die zum „Hitlergruß” erhobene Hand „heruntermalt”. Collection Sammlung Dreiländermuseum 2. Adolf Glattacker, Portrait d'un femme Porträt einer Frau, 1943, collection Sammlung Dreiländermuseum
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EXPOSITION AUSSTELLUNG
rats La Satire dessinée dévoile l’autre passion de Friedrich Dürrenmatt : le dessin. On pense à Daumier ou Bosch. En plus féroce. Gezeichnete Satire enthüllt die andere Leidenschaft von Friedrich Dürrenmatt: Die Zeichnung. Man denkt an Daumier oder Bosch. In bissigerer Form.
Par Von Suzi Vieira
Au Musée Tomi Ungerer (Strasbourg), jusqu’au 31 octobre Im Musée Tomi Ungerer (Straßburg), bis zum 31. Oktober musees.strasbourg.eu
Légende Bildunterschrift Friedrich Dürrenmatt, Grandesse d’Espagne Spanische Grande, 1971. Collection Sammlung: Centre Dürrenmatt Neuchâtel © CDN/ Confédération suisse. Photo : Centre Dürrenmatt Neuchâtel
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omo homini rattus inimicus » (« L’Homme est pour l’homme un rat méchant »), écrivait en 1979 dramaturge helvète Friedrich Dürrenmatt (1921-1990). Pour ce maître du théâtre de l’absurde, le monde se vide de sens et va droit à sa perte. Simple constat. S’il a longtemps caché son visage de peintre, il avait parfois besoin du dessin pour figurer, dans ce qu’elle a de plus grotesque, l’horreur d’une époque pour laquelle « les mots seuls ne suffisent pas ». D’un mur à l’autre du Musée, où ils sont exposés pour la première fois en France (et entrent en résonance avec ceux de Tomi Ungerer dans Babylon), les dessins de Dürrenmatt surgissent comme des spasmes, dans le débordement nerveux des traits qui déforment. Il y a du Daumier et du Bosch dans ces apocalypses, minotaures obscènes et caricatures politiques. La violence est partout. L’humour, aussi. Le taureau qui engrosse Pasiphaé l’écrase de sa masse hirsute. Les hommes du Cavalier de l’Apocalypse (1943) se changent en pantins disloqués, ceux des Noces de Cana (1988) en ogres aux trognes hébétées. Et, deci delà, tapi dans un coin de l’image, l’auteur lui-même, qui vous regarde, l’air de dire : « Nous sommes dans la même merde.»
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omo homini rattus inimicus“ („Der Mensch ist dem Menschen eine bösartige Ratte“) schrieb der Schweizer Dramatiker (1921-1990) im Jahr 1979. Für diesen Meister des absurden Theaters ist die Welt von ihrem Sinn entleert und geht auf ihren Untergang zu. Einfache Feststellung. Auch wenn er lange sein MalerGesicht versteckte, benötigte er manchmal die Zeichnung um den Horror einer Epoche, für die „die Worte alleine nicht ausreichen“ mit all ihrer Groteske darzustellen. Auf allen Wänden des Museums, wo sie erstmals in Frankreich ausgestellt werden (und in einen Dialog mit jenen von Tomi Ungerer in Babylon treten), tauchen die Zeichnungen von Dürrenmatt wie Krämpfe auf, im nervösen Exzess der verformten Gesichtszüge. In diesen Apokalypsen findet man etwas von Daumier und Bosch wieder, obszöne Minotauren und politische Karikaturen. Die Gewalt ist allgegenwärtig. Der Humor ebenso. Der Stier, der Pasiphaë schwängert erdrückt sie mit seiner zotteligen Körpermasse. Die Männer des Apokalyptischen Reiters (1943) verwandeln sich in auseinandergerissene Marionetten, jene der Hochzeit zu Kana (1988) in Ungeheuer mit stumpfsinnigen Rüben. Und hier und dort blickt der Autor selbst den Betrachter aus einer Ecke des Bildes an, als ob er sagen wolle „Wir sitzen in der selben Scheiße“.
breaking news La Stadtgalerie de Sarrebruck fait cohabiter une rétrospective dédiée à Sabine Hertig et In Transit, expo collective sur la migration. Die Stadtgalerie Saarbrücken zeigt parallel eine Retrospektive von Sabine Hertig und In Transit, eine Kollektivausstellung zum Thema Migration. Par Von Raphaël Zimmermann
À la Stadtgalerie (Sarrebruck), jusqu’au 17 janvier 2021 In der Stadtgalerie (Saarbrücken), bis zum 17. Januar 2021 stadtgalerie-saarbruecken.de
Légende Bildunterschrift Gohar Dashti, Stateless, 2014-15
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reak up ! rassemble des collages de l’artiste helvète Sabine Hertig. Utilisant clichés de presse, images capturées sur le Net et photos glanées ici et là, elle crée un univers onirique. S’y découvrent des paysages métaphysiques tourbillonnants qui questionnent notre regard dans un camaïeu de gris mais aussi des compositions aux accents surréalistes interrogeant comment (ne) va (pas) le monde. Entretenant également un rapport puissant – mais plus immédiat – à l’actualité, une seconde exposition pleine d’humanité intitulée In Transit entre en résonance avec elle. Y sont réunis cinq artistes qui se plaisent à explorer les récits de migrants. Dans sa série photographique Stateless, Gohar Dashti montre, par exemple, des hommes et des femmes perdus dans un cadre désertique, métaphore de l’âpreté du voyage, mais aussi affirmation que la nature peut potentiellement constituer un havre de paix et de sécurité pour eux. L’objectif des portraits de George Awde est également de donner un visage à des ceux qui arpentent une route semée d’embûches…
B
reak up! versammelt die Collagen der Schweizer Künstlerin Sabine Hertig. Indem sie Pressebilder, Aufnahmen aus dem Internet und hier und dort aufgelesene Photographien benutzt, erschafft sie ein Traum-Universum. Darin entdeckt man schwungvolle, metaphysische Landschaften, die unseren Blick mit verschiedenen Grautönen herausfordern, aber auch Kompositionen mit surrealistischen Akzenten, die Fragen wie (schlecht) es der Welt geht. Eine zweite Ausstellung voller Menschlichkeit, die ebenfalls eine starke Beziehung zur Aktualität hat, aber direkter ist, trägt den Titel In Transit und tritt mit der Ersten in einen Dialog. Darin erkunden fünf Künstler die Erzählungen von Migranten. In seiner Photographie-Serie Stateless zeigt Gohar Dashti zum Beispiel Männer und Frauen, die in einem Wüsten-Dekor verloren sind, eine Metapher für die Härte der Reise, aber auch die Bekräftigung, dass die Natur für sie potentiell eine Insel des Friedens und der Sicherheit darstellen kann. Das Ziel der Portraits von George Awde ist es ebenfalls jenen ein Gesicht zu verleihen, die auf einer Straße voller Hindernisse wandern...
se souvenir de l'avenir Le Musée des Cultures de Bâle interroge la conservation de la mémoire et la transmission dans Memory – Moments du souvenir et de l’oubli.
Par Von Thomas Flagel Photos de von Omar Lemke / MKB
Au Museum der Kulturen Basel, jusqu’au 5 juillet 2024 Im Museum der Kulturen Basel, bis zum 5. Juli 2024 mkb.ch
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n florilège de pièces nourrit cette nouvelle exposition mêlant objets personnels ramenés de voyage et reliques funéraires, traces de rituels conférant une “charge” tour à tour magique, symbolique, religieuse ou émotionnelle aux choses. Mais aussi des tissus brodés, voire peints contant des légendes indiennes ou mythifiant des hommes à des fins politiques sur du wax africain. Autant de traces laissées par des hommes et des femmes à leurs descendants qui touchent à l’intime et au populaire, à l’écriture de l’Histoire, à la transmission et aux coutumes qui l’émaillent. La réussite de Memory réside en grande partie dans sa scénographie et son art d’entrelacer époques et collections de chaque continent. Ainsi en va-t-il du mur inaugural avec ses 175 petites cases dédiées à autant de fioles de Lourdes en forme de vierge, sac de terre sacrée d’Israël ou assiette à l’effigie de Jean-Paul II agrémentée des crocs de vampire dessinés au stylo ! Dans les vastes espaces ouverts, le regard circule librement, constatant de multiples similitudes, des gravures rupestres à motifs d’animaux tout en rondeurs, prélevées au Sahara occidental qui datent du néolithique, aux peintures des événements clés du Ramayana hindou, vaste épopée composée en 1 000 avant J.-C. Garder trace et
transmettre implique également de concevoir des aide-mémoires. Des exemples de diverses civilisations fascinent par leur inventivité. Les tachères en cuir et en bois servant aussi bien au comptage des moutons, du lait, de l’eau ou de la dîme en Suisse voisinent avec les colliers-chignons de plaques de bois des Konyak-Naga – habitant entre le Mynamar et l’Inde – qui recensent leurs exploits au combat. L’usage des nœuds se retrouve aussi bien en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les chefs de clan s’en servent pour se remémorer et conter les migrations passées, que chez les Quechuas qui utilisaient des Khipu pour compter, au Pérou au XVe siècle : une cordelette principale et des secondaires dont la signification des nœuds à intervalles réguliers, les couleurs et les torsions ont disparu avec la colonisation espagnole. Au XIXe, les Kanaks incisaient des bambous pour y dessiner leur histoire, notamment leur confrontation avec les colons français. La carte de Tecamachalco, débutée au XVIe siècle pour faire valoir les droits des nobles indigènes face à la puissance coloniale espagnole, combine représentations indigènes et européennes des territoires, comme des propriétés et des descendances dans une iconographie saisissante. L’ultime partie de l’expo, dédiée au culte des morts et à leurs rituels se fait dans la joie grinçante
an die zukunft erinnern Das Museum der Kulturen Basel hinterfragt die Aufbewahrung der Erinnerung und deren Weitergabe in Memory - Momente des Erinnerns und Vergessens. mexicaine (un superbe cavalier de la mort charro, ici en photo) comme dans l’étonnement de petits tableaux de cheveux aux motifs religieux et floraux composés en Europe en souvenir des disparus.
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ine große Auswahl von Stücken bereichert diese neue Ausstellung, darunter persönliche Reisemitbringsel und Bestattungs-Reliquien sowie Spuren von Ritualen, die Dingen eine magische, symbolische, religiöse oder emotionelle Dimension verleihen. Aber auch gewebte oder bemalte Stoffe, die indianische Legenden erzählen oder Männer aus politischen Gründen auf afrikanischen WaxStoffen verherrlichen. Alle sind sie Spuren, die Männer und Frauen ihren Nachkommen hinterlassen haben, die mit dem Intimen und Volkstümlichen zu tun haben, mit dem Schreiben der Geschichte, der Transmission und den Gebräuchen, die daraus resultieren. Der Reiz von Memory liegt zu großen Stücken in ihrer Inszenierung und ihrer Kunst Epochen und Sammlungen von allen Kontinenten zu verknüpfen. So geschieht es auf der Eröffnungsmauer mit ihren 175 kleinen Fächern, mit Fläschchen aus Lourdes in Form der Jungfrau, heiligen Erdsäckchen aus Israel oder einem Teller mit dem Bildnis von Johannes-Paul II., dem mit dem Kugelschreiber Vampirzähne hinzugefügt wurden! In den großzügigen Freiräumen kann man den Blick schweifen lassen und zahlreiche Ähnlichkeiten feststellen, von den Felsgravuren mit runden Tiermotiven aus der westlichen Sahara aus dem Neolithikum bis zu den Malereien der Schlüsselereignisse des hinduistischen Ramayana, einem großzügigen Epos von 1000 vor Christus. Spuren aufbewahren und weitergeben bedeutet
ebenfalls Erinnerungs-Hilfen zu erstellen. Die Beispiele aus den unterschiedlichsten Zivilisationen faszinieren durch ihren Einfallsreichtum. Tesseln aus Leder und Holz dienen ebenso zum Zählen der Schafe, der Milch, des Wassers oder des Zehnten in der Schweiz, stehen neben Knoten-Ketten mit Holzplättchen der Konyak-Naga – die zwischen Myanmar und Indien leben – welche ihre Siege im Kampf aufzählen. Die Verwendung von Knoten findet man ebenso in PapuaNeuguinea wieder, wo die Clanchefs sie benutzen um sich an die vergangenen Migrationen zu erinnern und sie zu erzählen, wie bei den Quechua, die Khipus benutzten um in Peru im 16. Jahrhundert zu zählen: Eine Hauptschnur und Nebenfäden mit Knoten in regelmäßigen Abständen, Farben und Verdrehungen, deren Bedeutung mit der spanischen Kolonialisierung verloren gegangen ist. Im 19. Jahrhundert schnitten die Kanaken Kerben in Bambus um darin ihre Geschichte, insbesondere jene der Konfrontation mit den französischen Kolonisten, aufzuzeichnen. Die Karte von Tecamachalco, die im 16. Jahrhundert begonnen wurde um die Rechte der indigenen Würdenträgern gegenüber der spanischen Kolonialmacht geltend zu machen, kombiniert die Darstellungsweise der Einheimischen und der Europäer im Bezug auf Gebiete, Besitz und Abstammung in einer ergreifenden Ikonographie. Der letzte Teil der Ausstellung, der dem Totenkult und seinen Ritualen gewidmet ist, spielt sich in der schrillen mexikanischen Freude ab (ein wunderbarer Todesreiter Charro), sowie auf erstaunlichen kleinen Bildern aus Haaren mit religiösen und floralen Motiven, die in Europa als Erinnerung an Verstorbene komponiert wurden.
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EXPOSITION AUSSTELLUNG
weird Et si c’est pas maintenant, quand ? Marcos Carrasquer expose ses œuvres teintées d’humour noir, sublimant le laid et le sordide. Und wenn nicht jetzt, wann dann? Marcos Carrasquer stellt seine Werke voller schwarzem Humor aus, die das Hässliche und Widerwärtige sublimieren. Par Von Florent Lachèvre
À L’Espace d’Art Contemporain André Malraux (Colmar), jusqu’au 25 octobre Im Espace d’Art Contemporain André Malraux (Colmar), bis zum 25. Oktober colmar.fr/espace-malraux
Légende Bildunterschrift Marcos Carrasquer, Zulo, 2019
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ous forme d’une question, l’ultimatum est posé. Devant les toiles et dessins, le style de Marcos Carrasquer gêne comme il fascine. Virtuose du laid, tout est montré, sans filtres, et semble provenir d’un album à inventer : Les Bidochon rencontrent Bosch, ou Picasso. L’artiste exhibe la misère sociale qui baigne dans son jus, des scènes de guerre sordides. Dans chaque œuvre, une porte de sortie est proposée, refuge face à une confrontation trop abrupte. Dans Zulo (2019), c’est un pot de cornichons exposé au centre de la composition. Que fait-il ici ? Le vieil homme se pose aussi la question. La violence de la toile se décline : physique avec le marteau planté dans l’écran, sociale dans l’insalubrité du lieu et enfin mortelle, avec le pistolet caché dans le livre. Chaotique, la toile oppresse et met en scène un nombre important d’éléments qui deviennent des symboles : des hommes défigurés, des objets cassés et empilés, un espace saturé, des tenues absurdes – l’égoutier porte des tongs et le coiffeur est en caleçon. Ces saynètes obscènes, où le spectateur devient voyeur, s’entremêlent avec des références culturelles, sociales et historiques bien ancrées. De Donald Trump au nazisme, de l’iPhone à la représentation de la vanité contemporaine, le diable se cache dans les détails. Si les thèmes sont tragiques et les représentations inconfortables, les toiles elles, fascinent et font sourire, jaune.
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as Ultimatum wird in Form einer Frage gestellt. Auf den Gemälden und Zeichnungen ist der Stil von Marcos Carrasquer ebenso genierend wie faszinierend. In dieser Virtuosität des Hässlichen wird alles ohne Filter gezeigt. Der Künstler stellt die soziale Misere zur Schau, die im eigenen Saft badet, gemeine Kriegsszenen auf der Höhe der Absurdität der karikierten Gesellschaft. In jedem Werk wird eine Hintertür offen gelassen, ein Zufluchtsort im Angesicht einer zu abrupten Konfrontation. In Zulo (2019) ist es ein Gurkenglas, das im Zentrum der Komposition ausgestellt wird. Was macht es hier? Auch der alte Mann stellt sich diese Frage. Die Gewalt des Bildes wird dekliniert: Physisch mit dem Hammer, der im Bildschirm steckt, sozial in der Hygiene des Ortes und schließlich tödlich, mit dem in einem Buch versteckten Revolver. Entstellte Männer, zerbrochene und gestapelte Objekte, ein übervoller Raum, absurde Bekleidung – der Kanalarbeiter trägt Flip-Flops und der Frisör trägt nur eine Unterhose. Diese obszönen Sketche, in denen der Betrachter zum Voyeur wird, vermischen sich mit fest verankerten kulturellen, sozialen und historischen Referenzen. Von Donald Trump zum Nationalsozialismus, vom iPhone zur Darstellung der zeitgenössischen Eitelkeit, der Teufel versteckt sich im Detail. Auch wenn die Themen tragisch und die Darstellungen ungemütlich sind, faszinieren die Gemälde und lassen ein gezwungenes Lächeln zurück.
EXPOSITION AUSSTELLUNG
a question of perception La kunsthalle messmer se métamorphose en Monde des images fantastiques le temps d’une exposition collective. Die kunsthalle messmer verwandelt sich in Fantastische Bildwelten mit einer Gruppenausstellung.
Par Von Raphaël Zimmermann
À la kunsthalle messmer (Riegel am Kaiserstuhl), jusqu’au 31 janvier 2021 In der kunsthalle messmer (Riegel am Kaiserstuhl), bis zum 31. Januar 2021 kunsthallemessmer.de
Légende Bildunterschrift Werner Dorsch, Wechselspiel, 2016
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n ensemble de 27 artistes modernes et contemporains pour plus de 80 œuvres questionnant la perception du monde où nous vivons. Quelle réalité se cache sous les apparences ? Comment l’œil peut-il être trompé ? Dans quelle mesure peintres ou sculpteurs peuvent-ils jouer avec lui ? Voilà plusieurs interrogations qui sous-tendent cette excitante présentation avec des pièces de représentants majeurs de l’Op Art comme Victor Vasarely et Carlos Cruz-Diez, mais aussi de Patrick Hughes, inventeur de la Reverse perspective, technique de représentation tridimensionnelle créant une extraordinaire
illusion optique. Pensons aussi à François Morellet, défenseur d’un art oscillant entre deux pôles apparemment contradictoires s’attirant et se repoussant dans une dialectique féconde, ordre et chaos, prédétermination et hasard. Le visiteur demeure aussi fasciné par les clichés ironiques aux fortes résonances politiques de Cécile Plaisance comme le diptyque Nun Alex & Baby Dune (2018) : à gauche, une hiératique religieuse nous regarde, à droite la même, débarrassée d’une partie de son habit, nue mais ayant gardé sa coiffe, tient un nouveauné dans ses bras…
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in Ensemble von 27 modernen und zeitgenössischen Künstlern für mehr als 80 Werke, die die Wahrnehmung der Welt in Frage stellen, in der wir leben. Welche Realität versteckt sich hinter der dem äußeren Schein? Wie kann das Auge getäuscht werden? In welchem Maße können Maler und Bildhauer mit ihm spielen? Mehrere Fragestellungen stehen hinter dieser aufregenden Präsentation mit Werken von den wichtigsten Repräsentanten der Op Art wie Victor Vasarely und Carlos Cruz-Diez, aber auch Patrick Hughes, Erfinder der Reverse perspective, einer Technik der dreidimensionalen Darstellung, die eine außergewöhnliche optische Illusion schafft. Man denke auch an François Morellet, der eine Kunst zwischen zwei dem Anschein nach gegensätzlichen Polen verteidigt, die sich in einer fruchtbaren Dialektik gegenseitig anziehen und abstoßen, Ordnung und Chaos, Determinismus und Zufall. Der Besucher ist auch fasziniert von den ironischen Bildern mit politischem Anklang von Cécile Plaisance, wie dem Diptychon Nun Alex & Baby Dune (2018): Links blickt uns eine feierliche Nonne an, rechts hält sie, zum Teil nackt und nur mit ihrer Kopfbedeckung bekleidet, ein Neugeborenes in den Armen... Poly 232
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night calls Immersion dans les errances colorées de Brecht Evens, Night Animals jette un regard sur toute la carrière de l’auteur belge. Night Animals lässt den Besucher in die bunten Irrfahrten von Brecht Evens eintauchen und wirft einen Blick auf die gesamte Karriere des belgischen Autors.
Par Von Hervé Lévy Photo de von Derek Li Wan Po / Cartoonmuseum 2020
Au Cartoonmuseum Basel, jusqu’au 31 janvier 2021 Im Cartoonmuseum Basel, bis zum 31. Januar 2021 cartoonmuseum.ch brechtevens.com Visites en français : 04/10 & 01/11/2020 et 17/01/2021 (14h) Sonntagsführungen 11.10., 15.11., 29.11., 06.12., 20.12.. 10.01. (14 Uhr) Kuratorenführungen 25.10., 24.01. (14 Uhr) Nuits des musées, Dessins live avec Brecht Evens 22/01/21 Museumsnacht , Live-Zeichnen mit Brecht Evens 22.01.21
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n quelques albums, Brecht Evens (né en 1986) a imposé son style singulier, dynamitant les canons de la bande dessinée traditionnelle, se jouant des cases et déconstruisant les codes avec jubilation. Et de préciser, avec un accent flamand chantant : « Dans la BD, les bulles, par exemple, sont des éléments extra-terrestres par rapport à ce qui se passe graphiquement. Plates et symboliques, elles détonnent par rapport à l’espace de la page, où une profondeur est suggérée. J’ai donc trouvé l’astuce des textes en couleur assortis à la teinte du personnage pour les remplacer. » Illustration dans Les Noceurs (2010) qui le révèle au public, entrant en résonance avec Les Rigoles (2018), opus décrivant l’errance nocturne onirique de trois personnages. Derrière la joie et l’ivresse de leurs pérégrinations sont tapies mélancolie et solitude. À chaque fois se retrouve le même paradigme graphique avec des aquarelles sans
contours ultra-colorées mâtinées de gouache. « J’aime ce médium, car il pousse à la lenteur, à une grande concentration dans la mesure où le repentir n’est pas possible. Il invite aussi à des dérapages, des hasards, de jolis accidents », précise-t-il. En parcourant les salles de l’exposition du Cartoonmuseum, chacune étant dédiée à un album, le visiteur découvre des originaux fourmillant souvent de détails, à l’image d’une toile de Bruegel, où les références artistiques abondent que ce soit à Giotto, Giorgione ou Matisse. Il a même transposé Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich à la frénésie de la grande ville, son terrain de jeu de prédilection – métaphore des états intérieurs flottants de ses personnages – qu’il délaissa le temps d’écrire Les Amateurs (2011). « Dans un “livre citadin” les personnages sont organiques et
Les Rigoles, Actes Sud, 2019 Courtesy Galerie Martel, Paris
contrastent avec des décors structurés marqués par les formes géométriques. Dans un paysage naturel, il y a de l’organique partout, c’est plus difficile à rendre », s’amuse celui qui illustra nombre de couvertures du New Yorker aussi montrées. Une autre de ses références se nomme Charles E. Burchfield paysagiste américain disparu en 1967 : « Il réussit à rendre le son des moustiques ou le grésillement de câbles électriques grâce à des astuces graphiques. C’est aussi le type de sensation que je cherche à générer. » Si ses albums sont graphiquement complexes, multipliant les jeux de transparences et les décors annexes, sans importance pour le propos – « Afin de donner l’impression qu’il y a partout d’autres histoires possibles » – le souhait de Brecht Evens est néanmoins de « ne jamais égarer le lecteur, de ne pas lui faire perdre le fil narratif ».
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n nur wenigen Alben hat Brecht Evens (geboren 1986) seinen besonderen Stil durchgesetzt, die Kanons des traditionellen Comics mit Dynamit gesprengt, mit den Schubladen gespielt und jubelnd die Codes dekonstruiert. Er präzisiert mit einem flämisch singenden Akzent: „Im Comic sind die Blasen zum Beispiel außerirdische Elemente in Bezug zu dem was sich graphisch abspielt. Platt und symbolisch stehen sie in Kontrast zum Räumlichen auf der Seite, in der eine Tiefe suggeriert wird. Ich habe also den Trick gefunden, Texte in der Farbe der jeweiligen Figur zu verwenden, um sie zu ersetzen.“ Illustration mit Am falschen Ort (2010), das ihn bekannt macht und seine Antwort in Les Rigoles (2018) findet, einem Werk, das die verträumte Irrfahrt von drei Personen durch die Nacht beschreibt. Hinter der Freude und Trunkenheit ihrer Reise verstecken sich Melancholie und Einsamkeit. Jedes Mal findet man das selbe graphische Paradigma wieder, mit sehr bunten,
konturlosen Aquarellen, die mit Gouache vermischt sind. „Ich mag dieses Medium, da es zur Langsamkeit zwingt, zu einer großen Konzentration, weil Reue keinen Platz hat. Es lädt auch zu zufälligen Ausrutschern ein, schönen Unfällen“, präzisiert er. Der Besucher der die Ausstellungssäle des Cartoonmuseums durchstreift, die jeweils einem Album gewidmet sind, entdeckt Originale voller Details, wie bei einem Gemälde von Bruegel, auf dem die künstlerischen Referenzen zu Giotto, Giorgione oder Matisse reichlich vorhanden sind. Er hat sogar den Wanderer über dem Nebelmeer von Caspar David Friedrich auf den Rausch der Großstadt übertragen, seinen Lieblings-Spielplatz – als Metapher für die inneren Schwebezustände seiner Figuren – , den er verlässt um Die Amateure (2013) zu schreiben. „In einem „städtischen“ Buch sind die Personen organisch und stehen in Kontrast mit strukturierten Dekors, die von geometrischen Formen geprägt sind. In einer natürlichen Landschaft ist alles organisch, das ist schwieriger wiederzugeben“, amüsiert sich jener, der auch zahlreiche Cover des New Yorkers illustrierte, die ebenfalls gezeigt werden. Eine weitere seiner Referenzen heißt Charles E. Burchfield, ein amerikanischer Landschaftsmaler, der 1967 verstorben ist: „Er hat es geschafft das Geräusch der Stechmücken oder das Knistern der Stromkabel anhand von graphischen Tricks darzustellen. Ich versuche ebenfalls diese Art von Gefühl zu vermitteln.“ Auch wenn seine Alben graphisch komplex sind, mit einem Spiel der Transparenzen und des Szenenaufbaus, das für die Handlung nicht wichtig ist – „Um den Eindruck zu verleihen, das es überall andere mögliche Geschichte gibt“– ist es der Wunsch von Brecht Evens nichtsdestotrotz „nie den Leser in die Irre zu führen, damit er den Erzählstrang nicht verliert.“ Poly 232
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endgame Au titre prémonitoire This is the end, la quatrième Biennale de la Photographie de Mulhouse confronte le visiteur à la bascule de l’époque. Unter dem warnenden Titel This is the end konfrontiert die vierte Biennale der Photographie in Mulhouse die Besucher mit dem Umbruch einer Epoche. Par Von Florent Lachèvre
Au Musée des Beaux-Arts (Mulhouse), jusqu’au 10 janvier 2021, à la Bibliothèque Grandrue (Mulhouse), jusqu’au 7 novembre, mais aussi au Kunsthaus L6 (Fribourg-en-Brisgau), jusqu’au 1er novembre Im Musée des Beaux-Arts (Mulhouse), bis zum 10. Januar 2021, in der Bibliothèque Grand-rue (Mulhouse), bis zum 7. November aber auch im Kunsthaus L6 (Freiburg), bis zum 1. November biennale-photo-mulhouse.com Des expositions sont visibles dans l’espace public jusqu’au printemps 2021 à Chalampé, Hombourg, Mulhouse et Ottmarsheim Ausstellungen im öffentlichen Raum bis Frühjahr 2021 in Chalampé, Hombourg, Mulhouse und Ottmarsheim
Légende Bildunterschrift Alain Willaume, Chute du Niagara, 2013
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ous arrivons au bout d’un monde », tranche Anne Immelé. Pour la directrice artistique de la Biennale, cette thématique se lit à double sens : « D’une part, la fin géologique, celle de nos ressources, de l’autre celle de la technique photographique, qui laisse une trace pour documenter le réel ». Si la tension est palpable à l’intérieur des œuvres, elle l’est aussi dans l'espace : « Les masques chirurgicaux apportent un climat anxiogène que nous ne voulions à ce point exacerber. » Alain Willaume articule un paysage en sursis dans Ce noir tout autour qui parait nous cerner. Il est « un prolongement du sentiment de quiétude qui grandit dans le monde entre les guerres, les incendies et les épidémies ». Plus intimiste, le travail de Benoît Linder interroge les souvenirs de ses « proches défunts que l’on retrouve en regardant des objets, une table de cuisine ou un jardin. » Rhénane, la Biennale renoue avec Fribourg-en-Brisgau. Pour Anne Immelé, il est nécessaire de maintenir ce « lien puisqu’il confronte nos thématiques à d’autres visions. » Avec The And, les commissaires Maria Sitte et Ann-Katrin Harr installent outre-Rhin un climat entre rêve et cauchemar de circonstance !
„W
ir sind am Ende einer Welt angekommen“, urteilt Anne Immelé. Für die künstlerische Leiterin der Biennale hat das Thema eine doppelte Lesart: „Einerseits das geologische Ende, jenes unserer Ressourcen, andererseits jenes der Photographie als Technik, die eine Spur hinterlässt um die Realität zu dokumentieren.“ Die Spannung ist sowohl innerhalb der Werke als auch im Raum spürbar: „Die chirurgischen Masken erzeugen ein angsterregendes Klima, das wir nicht verschärfen wollten.“ Die Arbeit von Alain Willaume ihrerseits artikuliert sich rund um eine Landschaft, die in der Luft hängt, in Das Schwarz rundherum, das uns einzukreisen scheint. Es ist „eine Verlängerung des Gefühls der Ruhe zwischen den Kriegen, Bränden und Epidemien“. Persönlicher ist die Arbeit von Benoît Linder, der die Erinnerungen an „seine engsten Verstorbenen hinterfragt, die auftauchen, wenn man ein Objekt betrachtet, einen Küchentisch oder einen Garten“. Die rheinische Biennale knüpft wieder mit Freiburg-im-Breisgau an. Für Anne Immelé ist es notwendig „diese Verbindung aufrecht zu erhalten, da sie unser Thema mit anderen Visionen konfrontiert.“ Mit The And installieren die Kuratorinnen Maria Sitte und Ann-Katrin Harr jenseits des Rheins ein alptraumhaftes Klima!
EXPOSITION AUSSTELLUNG
duo À Pforzheim, des œuvres de Max Ernst issues de la Collection Würth conversent élégamment avec les chefs-d’œuvre joaillers du Schmuckmuseum. In Pforzheim treten Werke von Max Ernst aus der Sammlung Würth in einen eleganten Dialog mit den Meisterwerken von Juwelieren im Schmuckmuseum.
Par Von Raphaël Zimmermann
Au Schmuckmuseum (Pforzheim), jusqu’au 17 janvier 2021 Im Schmuckmuseum (Pforzheim), bis zum 17. Januar 2021 schmuckmuseum.de
Légende Bildunterschrift Broche Poulpe et papillon Brosche Octopus und Schmetterling, Berlin, 1900. Dessin Entwurf Lucas von Cranach, réalisation Ausführung Louis Werner, Inv. Nr. 1979/6 © Schmuckmuseum Pforzheim / Günther Meyer
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assemblant plus de 18 000 pièces, la Collection Würth renferme un bel ensemble dédié à Max Ernst. Artiste énigmatique et protéiforme, dada puis surréaliste, il ne se laissa jamais enfermer dans un carcan stylistique, affirmant : « Un peintre est perdu quand il se trouve. » Dans cette exposition, les créations de celui qui utilisa toutes les techniques, en imaginant même certaines (comme le frottage), entrent en résonance avec des bijoux. Une parenté que l’on découvre naturelle au fil des associations : les entrelacs évoquant les tentacules d’un énigmatique céphalopode du frontispice de La Dame ovale (ouvrage de 1939) dialoguent ainsi avec une broche de la fin du XIXe siècle où une pieuvre et un papillon dansent une valse collé-serré dans un océan d’or, d’améthyste, de diamants, de topaze et de rubis… Plus raide est la discussion entre une broche un brin brutaliste imaginée dans les années 1990 par Jens-Rüdiger Lorenzen et Une Semaine de bonté, gravure de 1924 : des formes géométriques rectangulaires sombres se répondent dans une frontalité assumée.
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it mehr als 18 000 Ausstellungsstücken besitzt die Sammlung Würth ein tolles Ensemble von Max Ernst. Als geheimnisvoller und vielförmiger Künstler, zwischen Dada und Surrealismus, ließ er sich nie in einem stilistischen Gefängnis einschließen und sagte: „Ein Maler ist verloren, wenn er sich findet.“ In dieser Ausstellung gehen die Kreationen von jenem der alle Techniken verwandte und sogar einige erfand (wie die Durchreibetechnik) einen Dialog mit Schmuckstücken ein. Eine Verwandtschaft, die man auf natürliche Weise im Laufe der Assoziationen entdeckt: Flechtwerk, das an die Tentakeln eines unergründlichen Kopffüßlers auf dem Frontispiz zu La dame ovale (1939) erinnert, antworten so auf eine Brosche vom Ende des 19. Jahrhunderts, auf der ein Tintenfisch und ein Schmetterling in einem Ozean aus Gold, Amethysten, Diamanten, Topazen und Rubinsteinen Walzer tanzen... Strenger ist die Gegenüberstellung zwischen einer leicht brutalistischen Brosche, die in den 1990er Jahren von Jens-Rüdiger Lorenzen entworfen wurde und Une semaine de bonté, einer Gravur von 1924: geometrische dunkle Rechtecke, die sich frontal gegenüber stehen.
EXPOSITION AUSSTELLUNG
poétique du paysage Recouvrements, accumulations et empaquetages : le Musée Würth dédie une emballante rétrospective à Christo et Jeanne-Claude.
poetik der landschaft Überdeckungen, Anhäufungen und Verpackungen: Das Musée Würth widmet Christo und Jeanne-Claude eine begeisternde Retrospektive. de 1995 – dont est présentée une saisissante maquette – ou celui du Pont-Neuf, dix ans plus tôt, par une toile dorée de 40 876 mètres carrés, sans oublier les Floating Piers permettant au visiteur de marcher sur les eaux du Lac d’Iseo, en 2016.
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Par Von Hervé Lévy
Au Musée Würth (Erstein), jusqu’au 20 octobre 2021 Im Musée Würth (Erstein), bis zum 20. Oktober 2021 musee-wurth.fr Le Centre Pompidou (Paris) consacre au couple une exposition intitulée Paris ! jusqu’au 19 octobre centrepompidou.fr Das Centre Pompidou (Paris) widmet dem Paar eine Ausstellung mit dem Titel Paris ! bis zum 19. Oktober centrepompidou.fr
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é en 1935, Reinhold Würth était lié au couple formé par Christo (19352020) et Jeanne-Claude (1935-2009) par une longue amitié. Son ample collection renferme ainsi de nombreuses pièces réalisées par ceux qui emballèrent son vaisseau amiral muséal de Künzelsau, en 1994. Cette rétrospective est construite comme une chronologie inversée. Maquettes, esquisses préparatoires et autres photographies montrent autant le talent de dessinateur de Christo que le travail mené, étant bien entendu que « l’œuvre d’art ce n’est pas l’objet, mais le processus de création », comme le rappelait l’artiste. Se déploient ainsi un modus operandi orchestré par l’organisatrice opiniâtre que fut JeanneClaude, allant de l’autofinancement à la résolution des contraintes techniques, en passant par les longues négociations visant à convaincre les autorités. Elles furent nécessaires dans des projets où le pharaonique le dispute à la légèreté comme l’empaquetage du Reichstag
Se découvrent les traces d’installations éphémères en extérieur créant un rapport neuf à l’espace naturel ou urbain. Proches du Land Art – auquel le duo s’est toujours néanmoins défendu d’appartenir – ces réalisations renouvellent l’expérience du réel du visiteur. Pensons à The Gates (2005), chemin de 37 kilomètres fait de 7 500 portiques, dans Central Park rappelant les portes torii des sanctuaires shinto ou Surrounded Islands (1983), des îles de Floride enserrées d’une ceinture rose. Voiler pour mieux dévoiler, rythmer l’environnement (Running Fence, muraille de nylon blanc, en 1976) ou l’oblitérer (Valley Curtain, 1972) : temporairement transfigurés, paysages et monuments irradient d’une nouvelle poésie dont on trouve la source dans les premières œuvres de Christo qui débarque de Bulgarie à Paris à la fin des années 1950. S’il débute avec d’étranges toiles en relief (Cratères éminemment pollockiens dans leur gestation, rappelant Dubuffet pour leur aspect), il trouve vite sa voie, emballant des tableaux dans une étonnante mise en abyme, où l’espace normalement caché devient le motif, des instruments de musique ou encore des modèles vivants dans une scénographie résolument bondage et arty. Il accumule aussi 240 barils de pétrole barrant la rue Visconti (Paris) en 1962 pour dénoncer le Rideau de Fer, œuvre qui entre en résonance avec The Wall où 13 000 autres forment une “muraille mosaïque” colorée dans le Gazomètre d’Oberhausen, en 1999 illustrant la cohérence artistique qui l’a habité au fil des années.
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er 1935 geborene Reinhold Würth war dem Ehepaar, das Christo (1935-2020) und Jeanne-Claude (19352009) bildeten in langer Freundschaft verbunden. Seine umfangreiche Sammlung beinhaltet zahlreiche Werke von jenen, die sein museales Flaggschiff in Künzelsau im Jahr 1994 verpackten. Die Retrospektive ist wie eine umgekehrte Chronologie aufgebaut. Modelle, vorbereitende Skizzen und Photographien zeigen ebenso das zeichnerische Talent von Christo, wie die realisierte Arbeit, da natürlich „nicht das Objekt das Kunstwerk ist, sondern der kreative Prozess“, wie es der Künstler unterstrich. So entfaltet sich ein Modus Operandi, der von der unermüdlichen Organisatorin JeanneClaude dirigiert wurde, von der Eigenfinanzierung bis hin zur technischen Lösung über die langwierigen Verhandlungen mit den Behörden. Sie waren nötig in Projekten, in denen Kolossales auf Leichtigkeit traf, wie bei der Verpackung des Reichstags im Jahr 1995 – von dem hier ein ergreifendes Modell gezeigt wird – oder jener der Pont-Neuf, zehn Jahre zuvor, mit einem goldenen Tuch von 40 876 Quadratmetern, ohne die Floating Piers zu vergessen, die es den Besuchern 2016 erlaubten auf dem Wasser des Lago d’Iseo zu spazieren. Man entdeckt die Spuren vergänglicher Installationen, die einen neuen Bezug zum natürlichen oder urbanen Raum herstellen. Nah an der Land Art – von der sich das Duo nichtsdestotrotz immer distanzierte – erneuern diese Umsetzungen die Wahrnehmung der Realität durch den Besucher. Man denke an The Gates (2005), einen Weg von 37 Kilometern aus 7500 Toren in Central Park, die an Torii-Türen der shintoistischen Heiligtümer erinnern oder Surrounded Islands (1983), zu Florida gehörende Inseln, die von einem rosa Gürtel umrundet wurden. Verhüllen um besser zu enthüllen, der Umwelt einen Rhythmus verleihen (Running Fence, eine Mauer aus weißem Nylon im Jahr 1976) oder sie verschließen (Valley Curtain, 1972): Von den vorübergehend umgewandelten Landschaften und Monumenten geht eine neue Poesie aus, deren Quelle man in den frühen Werken von Christo findet, der Ende der 50er Jahre aus Bulgarien nach Paris kommt. Er beginnt mit bizarren Reliefgemälden (Cratères, die in ihrer Entstehung an Pollock erinnern und in ihrem Aspekt an Dubuffet), findet schnell seinen Weg, indem er Gemälde, Musikinstrumente oder auch lebende Modelle in einer Inszenierung mit Bondage-Anleihen in einer erstaunlichen Mise en abyme verpackt, in der der normalerweise versteckte Raum zum Motiv wird. Er häuft auch 240 Ölfässer auf, die die Rue Visconti (Paris) im Jahr 1962 versperren um den Eisernen Vorhang anzuprangern, ein Werk, das in einen Dialog mit The Wall tritt, in dem 13 000 weitere eine Mauer / ein buntes Mosaik im Gasometer von Oberhausen (1999) bilden, was die künstlerische Kohärenz illustriert, die ihn im Laufe der Jahre begleitete.
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Légendes Bildunterschriften 1. The Pont Neuf Wrapped, Paris 1975-85, collection Sammlung Würth, Inv. 2801, crédit : Wolfgang Volz © Christo 2. Surrounded Islands, Miami, Florida 1980-83, collection Sammlung Würth, Inv. 2802, crédit : Wolfgang Volz © Christo 3. Reinhold Würth, Jeanne-Claude et Christo, Wrapped Floors and Stairways and covered Windows, Museum Würth Künzelsau, 1994-95 © Roland Bauer
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EXPOSITION AUSSTELLUNG
crystal beauty L’œil de la photographe Karine Faby se pose sur les Gestes et savoir-faire des artisans de la cristallerie Lalique. Das Auge der Photographin Karine Faby betrachtet Gesten und Savoir-Faire der Kunsthandwerker der Kristallfabrik Lalique.
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Au Musée Lalique (Wingen-surModer), jusqu’au 1er novembre Im Musée Lalique (Wingen-surModer), bis zum 1. November musee-lalique.com
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vec ses 130 ans d’histoire, la cristallerie Lalique est une manufacture unique. Les pièces qui en sortent sont de véritables œuvres d’art. Cette volonté de témoigner des Gestes et savoir-faire, pour une parfaite maîtrise de la matière, est illustrée par la photographe Karine Faby dans une série de portraits et de témoignages des artisans et employés de la maison, dont quatre ont le titre de Meilleur ouvrier de France. Entre le premier geste dessiné et la pièce signée manuellement une quarantaine d’étapes sont nécessaires. L’exposition propose une plongée poétique dans cet univers visuel et décortique la diversité des interventions. Le visiteur découvre le verrier à chaud et ses magnifiques et dangereuses couleurs orangées, mais aussi la fabrication artisanale des moules, façonnés sur-mesure ou le procédé de la cire perdue, permettant une grande précision dans les détails. Alors intervient la photographie, qui capte la concentration et la dextérité dans les gestes nécessaires pour obtenir le graal de la perfection. Si l’appareil fige le geste, les couleurs et projections en mouvement se confrontent à la matière qui prend vie, rendant à la technique sa part de magie.
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it ihrer 130jährigen Geschichte ist die Kristallfabrik Lalique eine einzigartige Manufaktur. Die Stücke, die sie produziert sind wahrhaftige Kunstwerke. Der Wunsch die Gesten und das Savoir-faire zu zeigen, die zu einer perfekten Beherrschung des Materials gehören, wird von der Photographin Karine Faby in einer Serie von Portraits und Berichten der Kunsthandwerker ausgedrückt, von welchen vier den Titel Bester Handwerker Frankreichs führen. Zwischen der ersten gezeichneten Geste und dem von Hand signierten Stück liegen rund vierzig Etappen. Die Ausstellung bietet ein poetisches Eintauchen in dieses Universum und analysiert die verschiedenen Handgriffe. Der Besucher entdeckt die heiße Glasbläserei und ihre wunderschönen aber auch gefährlichen Orangetöne, aber auch die Herstellung von maßgeschneiderten Formen oder das Wachsausschmelzverfahren, das eine große Präzision bei den Details ermöglicht. Die Photographie fängt die Konzentration und die Geschicklichkeit der Gesten ein, die nötig sind um den Gral der Perfektion zu erreichen. Auch wenn der Photoapparat die Gesten einfriert, verleihen die Farben und die bewegten Projektionen der Technik ihren ganzen Zauber.
shining Fermé pour rénovation, le Musée du Verre et du Cristal de Meisenthal se délocalise à Sarrebourg avec Techniques, verre et création. Das wegen Renovierung geschlossene Musée du Verre et du Cristal de Meisenthal präsentiert sich mit Techniken, Glas und Kreation in Sarrebourg.
Par Von Florent Lachèvre
Au Musée du Pays de Sarrebourg (Sarrebourg), jusqu’au 11 janvier 2021 Im Musée du Pays de Sarrebourg (Sarrebourg), bis zum 11. Januar 2021 sarrebourg.fr Les Aventures des boules de Noël de Goetzenbruck et Meisenthal s’invitent dans l’exposition à partir du 14/10 Ab dem 14.10. kommen Die Abenteuer der Christbaumkugel von Goetzenbruck und Meisenthal zur Ausstellung hinzu
Légende Bildunterschrift Vase à la carpe Vase mit Karpfen, Emile Gallé, 1878, collection Sammlung Musée du Verre de Meisenthal
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lors qu’elle poursuit sa métamorphose jusqu’au printemps 2021, la manufacture exporte ses collections pour défendre une mémoire technique et artistique lorrain. Locale, l’exposition donne la part belle aux productions de Meisenthal, Lalique, Goetzenbruck, Baccarat, Saint-Louis... pour ne citer qu’elles, et qui ont rayonné sur le monde. Sont mis en avant outils et techniques de l’art verrier : chauffées dans un premier temps, puis décorées à froid, les pièces révèlent les secrets de leur diversité de couleurs et formes. Dans une seconde section, les œuvres d’Émile Gallé, pionnier de l’Art nouveau, sont à l’honneur, lui qui a collaboré avec la verrerie de Meisenthal pendant une vingtaine d’années. Son style épuré directement inspiré de la nature, que l’on observe dans le Vase à la carpe (1878), se retrouve chez ses successeurs directs, Désiré Christian et Eugène Kremer (le Vase aux capucines, 1903). Avec ce vase, l’artiste de l’École de Nancy s’insère dans le mouvement japoniste et rend hommage à l’estampe de Katsushika Hokusaï, Kannon, déesse de la compassion, sur une carpe. Les collections présentées permettent de savourer d’élégantes œuvres artistiques, dont fragilité et beauté naissent d’une matière en fusion.
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ährend die Manufaktur bis zum Frühjahr 2021 ihre Metamorphose durchlebt, exportiert sie ihre Sammlungen. Die lokal ausgerichtete Ausstellung präsentiert die Produktionen aus Meisenthal, Lalique, Goetzenbruck, Baccarat, Saint-Louis... um nur diese zu zitieren, die in der ganzen Welt bekannt sind. Hier werden die Werkzeuge und Techniken der Glaskunst in den Vordergrund gestellt: Die Stücke, die zunächst erhitzt und im erkalteten Zustand dekoriert werden, enthüllen die Geheimnisse ihrer Vielfalt in Form und Farbe. In einem zweiten Teil werden die Werke von Émile Gallé, einem Pionier des Jugendstils, der mit der Glasbläserei von Meisenthal fast zwanzig Jahre lang zusammenarbeitete, in den Mittelpunkt gestellt. Sein schlichter Stil, der sich von der Natur inspirieren lässt, drückt sich in der Vase mit Karpfen (1878) aus und findet sich bei seinen Nachfolgern Désiré Christian und Eugène Kramer wieder. Mit dieser Vase fügt sich der Künstler aus der Schule von Nancy in die Bewegung des Japonismus ein und kreiert eine Hommage an den Holzschnitt von Katsushika Hokusaï, Kannon, Göttin des Mitgefühls auf einem Karpfen. Die präsentierten Sammlungen erlauben es elegante Kunstwerke zu genießen, deren Zerbrechlichkeit und Schönheit aus der Schmelzung des Rohstoffes entstehen. Poly 232
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rhapsody in blue À Bâle, Denim, stylé, pratique, intemporel immerge le visiteur dans un océan bleu pour une exaltante variation autour du jean. In Basel lässt Denim, stylisch, praktisch, zeitlos in einen blauen Ozean eintauchen, für eine anregende Variation rund um die Jeans.
Par Von Pierre Reichert
Au Spielzeug Welten Museum (Bâle), du 17 octobre au 5 avril 2021 Im Spielzeug Welten Museum (Basel), vom 17. Oktober bis 5. April 2021 spielzeug-welten-museumbasel.ch
Légendes Bildunterschriften 1. Seconde Main, designer Designer & prêteur Leihgeber : THOMASINE, 2019. Photo : Benjamin Taguemount 2. Blue Panther, Afran , 2017, prêteur Leihgeber & photo : Milan Art & Events Center (MA-EC)
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uelque 200 pièces narrent l’histoire du tissu le plus célèbre du monde expliquant la controverse sur son origine. Si les Français affirment qu’il a été inventé à Nîmes (d’où le denim), les Italiens prétendent qu’il vient de Gênes (dont le nom déformé donnerait jean). Récemment redécouvert un peintre anonyme du XVIIe siècle a été baptisé “Maître de la toile de jeans” puisqu’il utilisait le motif de manière récurrente comme dans une peinture où une femme porte une longue jupe très… actuelle ! Si l’exposition zoome sur des pièces iconiques présentant, par exemple, un authentique pantalon Levi’s n°2 de 1901, elle explore aussi l’utilisation que les couturiers – avec notamment les créations extravagantes d’Omri Goren – et les plasticiens ont fait de cette étoffe devenue un basique de toutes les garde-robes. Se déploient ainsi l’étonnante installation immersive florale The Secret Garden de Ian Berry, véritable forêt vierge bleue, la panthère très couture d’Afran ou des gants flottant dans l’espace signés Teri Gandy-Richardson. On craque aussi pour Element #1, sculpture de Carole Baillargeon, concrétion molle et organique évoquant à la fois une créature surréaliste et certaines réalisations de Joana Vasconcelos.
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und 200 Ausstellungsstücke erzählen die Geschichte des berühmtesten Stoffes der Welt und erklären auch die Kontroversen zu seinem Ursprung. Während die Franzosen behaupten, dass er in Nîmes erfunden wurde (daher denim), geben die Italiener vor, dass er aus Genua stamme (dessen französischer Name Gênes den Namen Jeans ergäbe). Ein Gemälde eines anonymen Malers aus dem 17. Jahrhundert wurde The Master of the Blue Jeans getauft, da er das Motiv wiederholt benutzte, wie in einem Bild, auf dem eine Frau einen sehr... aktuellen Rock trägt! Die Ausstellung stellt ikonische Stücke in den Vordergrund, wie zum Beispiel eine authentische Levi’s n°2 von 1901, erkundet aber ebenso die Verwendung, die die Modeschöpfer – unter anderem mit den extravaganten Kreationen von Omri Goren – und Bildhauer für diesen Stoff gefunden haben. So entfalten sich erstaunliche immersive Blumeninstallationen wie The Secret Garden von Ian Berry, ein echter blauer Urwald, der Panther von Afran oder im Raum schwebende Handschuhe von Teri Gandy-Richardson. Man wird auch schwach für Element #1, eine Skulptur von Carole Baillargeon, eine weiche und organische Konkretion, die gleichzeitig an eine surrealistische Kreatur und an einige Umsetzungen von Joana Vasconcelos erinnert.
AUSSTELLUNGS-KALENDER
ALTKIRCH CRAC ALSACE Prolongation. L’exposition d’Elena Narbutaitė Between Ears, New Colours fait du rab’ (jusqu’au 31/12/20), agrémentée de la présentation de nouvelles œuvres. L’artiste Rosalind Nashashibi est ainsi invitée à intervenir dans les VOIR POLY N°230 espaces du Crac. Résidence. L’artiste Liv Schulman sera en résidence de recherche cet automne afin de préparer une exposition personnelle qui ouvrira l’année 2021. En développant une pratique plurielle (vidéo, sculpture, dessin, performance), elle explore la notion de corps comme frontière. Verlängerung. Die Ausstellung von Elena Narbutaitė Between Ears, New Colours geht in die Verlängerung (bis 31.12.20) und wird mit neuen Werken erweitert. Die Künstlerin Rosalind Nashashibi wurde dazu eingeladen in den Räumen des Crac zu wirken. SIEHE POLY NR. 230
Residenz. Die Künstlerin Liv Schulman wird in diesem Herbst in Künstlerresi-
denz sein um eine persönliche Ausstellung vorzubereiten, die das Jahr 2021 eröffnen wird. Mit einer vielförmigen künstlerischen Praxis (Video, Skulptur, Zeichnung, Performance) erforscht sie den Begriff des Körpers als Grenze. cracalsace.com
ARC-ET-SENANS SALINE ROYALE 20e. Festival des jardins sur le thème du cirque (jusqu’au 25/10/20). Plume. Le célèbre Cirque Plume présente L’éternité du saut périlleux, balade à travers différentes installations sonores, visuelles et lumineuses, à la découverte de photographies des spectacles et des scènes de vie commune de la Compagnie (jusqu’au 25/10/20). Expo. Une deuxième exposition, Destins de Cirque sera à découvrir à partir du 24/10/20. Un hommage aux grandes personnalités du cirque à travers le temps grâce à des affiches, des gravures, des costumes, des instruments de musique… 20. Gartenfestival zum Thema Zirkus
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(bis 25.10.20). Feder. Der berühmte Cirque Plume präsentiert L’éternité du saut périlleux, einen Spaziergang durch verschiedene Klang-und Lichtinstallationen mit Photographien vor und hinter den Kulissen (bis 25.10.20). Zirkus2. Eine zweite Ausstellung, Zirkus-Schicksale (ab 24.10.20) ist eine Hommage an große Figuren des Milieus mit Plakaten, Gravuren, Kostümen und Instrumenten... salineroyale.com
BADEN-BADEN LA8 Cure. Se baigner dans la beauté explore l’Optimisation du corps au XIXe siècle (jusqu’au 28/02/21), un phénomène qui a débuté dans la cité thermale allemande pour durer jusqu’à VOIR POLY N°230 aujourd’hui. Marin. Belle et dangereuse est La Houle au XIXe siècle (20/03-06/09/21). L’Homme souhaita vite dominer la mer, ce qui lui inspira de nombreuses inventions techniques. Poly 232
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L'AGENDA DES EXPOS Kur. Baden in Schönheit erkundet Die Optimierung des Körpers im 19. Jahrhundert (bis 28.02.21) ein Phänomen, das in der deutschen Badestadt begonnen hat und bis heute andauert!
Necessity (21/01-25/02/21) premier projet de la nouvelle direction présentera la résultat d’un colloque de deux semaines qui se tient cet automne pour réunir des jeunes artistes en formation autour des notions du collectif, de la distanciation et de l’auto-organisation.
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Marine. Schön und gefährlich ist Die Hohe See im 19. Jahrhundert (20.03.-06.09.21), was den Menschen, der sie erobern wollte, zu vielerlei Erfindungen anregte. la8.de
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Actu. State and Nature (avril à juillet 2021) interrogera la relation entre l’État et la nature, autour des notions comme le changement climatique, le réchauffement ou encore l’anthropocène. Don’t touch? Unter dem Titel Fragmente einer Berührung (31.10.31.12.20) erkundet Valie Export ein Verhalten, das in der Ära des Coronavirus plötzlich nicht mehr so selbstverständlich ist. Neue Leitung. Conditions of a Necessity (21.01.-25.02.21) ist das erste Projekt des neuen Direktorenduos, das die Ergebnisse eines im Herbst stattfindenden Kolloquiums präsentieren wird, das junge Künstler in der Ausbildung dazu einlädt zu den Begriffen Kollektiv, Distanzierung und Selbstorganisation perforSIEHE S. 20 mativ zu arbeiten. Aktuell. State and Nature (April bis Juli 2021) wird sich mit der Beziehung zwischen Staat und Natur befassen, rund um Begriffe wie Klimawandel, globale Erwärmung und Anthropozän. kunsthalle-baden-baden.de
MUSEUM FRIEDER BURDA (Outre)Noir. Une rétrospective est dédiée à Pierre Soulages (17/10/2028/02/21), peintre centenaire pour qui « tout a commencé en Allemagne ». Malevitch & Co. L’impressionisme en Russie. Départ pour l’avant-garde (13/0301/08/21) se penche sur les peintres russes et leurs influences françaises. Schwarz. Eine Retrospektive zu Ehren von Pierre Soulages (17.10.20-28.02.21), dem hundertjährigen französischen Maler, für den „alles in Deutschland begann“. Malewitsch & Co. Impressionismus in Russland. Aufbruch zur Avantgarde (13.03.-01.08.21) befasst sich mit den russischen Malern und ihren französischen Einflüssen. museum-frieder-burda.de
STAATLICHE KUNSTHALLE Don’t touch? Sous le titre Fragments of a Touch (31/10-31/12/20), Valie Export explore un phénomène qui n’est plus si évident à l’époque du coronavirus : le toucher. Nouvelle direction. Conditions of a
BÂLE BASEL ANTIKENMUSEUM BASEL Exotique. En partenariat avec le Kunstmuseum Basel et le Historisches
FREIBURG IM BREISGAU MUSEUM FÜR NEUE KUNST 03/10/20-07/03/21
Museum Basel, Oriental Grand Tour montre des Photographies de la Collection Ruth et Peter Herzog, témoignant de l’intérêt pour le Proche Orient au XIXe siècle (jusqu’au 13/12/20). Sonore. De l’Harmonie et l’extase (18/04-19/09/21) explore la musique dans les cultures anciennes. Événement. Animal ! (24/09/2119/06/22) se penche sur les bestioles et autres créatures hybrides dans la Méditerranée antique. Exotic. In Zusammenarbeit mit dem Kunstmuseum Basel und dem Historischen Museum Basel erkundet Oriental Grand Tour die Fotografien aus der Sammlung Ruth und Peter Herzog, die vom großen Interesse für den Nahen Osten im 19. Jahrhundert zeugen (bis 13.12.20). Klang. Von Harmonie und Ekstase (18.04.-19.09.21) erkundet die Musik in den frühen Kulturen. Ereignis. Tierisch! (24.09.21-19.06.22) befasst sich mit Tieren und Mischwesen in den antiken Mittelmeerkulturen. antikenmuseumbasel.ch
CARTOONMUSEUM BASEL Coloré. Brecht Evens. Night Animals (jusqu’au 31/02/21) explore l’univers sombre et coloré de l’auteur du génial VOIR P.34 album Les Noceurs. Urbain. Big City Life (23/0220/06/21) réunit différents auteurs, dont Bob Kane, Tardi et Will Eisner autour de la thématique de la mégapole. So british. Une rétrospective est consacrée à la dessinatrice britannique Posy Simmonds (03/07-31/10/21) dont l’œuvre fait souvent référence à la littérature classique, de Flaubert à Dickens. Charlie. Catherine Meurisse, membre de la rédaction et dessinatrice a transformé le trauma en art (13/11/2120/03/22), notamment dans La Légèreté. Bunt. Brecht Evens. Night Animals (bis 31.02.21) erkundet das düstere und bunte Universum des Autors des genialen Albums Die Nachttiere. SIEHE S. 34
Marge Monko, I Don’t Know You So I Cant Love You, 2018 46
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Urban. Big City Life (23.02.-20.06.21) vereint verschiedene Autoren, darunter Bob Kane, Tardi und Will Eisner rund um das Thema der Großstadt. So british. Eine Retrospektive zu Ehren der britischen Zeichnerin Posy Simmonds (03.07.-31.10.21) deren Werk vielerlei Bezüge zur klassischen Literatur aufweist von Flaubert bis Dickens. Charlie. Catherine Meurisse, Mitglied der Redaktion von Charlie Hebdo
Un monde infini
Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya
Ana González Sola A las cinco de la tarde…
* À cinq heure du soir...
FONDATION FERNET-BRANCA 2, rue du Ballon SAINT-LOUIS ALSACE T +33 3 89 69 10 77 www.fondationfernet-branca.org
Création : Aurélien Lo Pinto
17 octobre 2020 > 10 janvier 2021
L'AGENDA DES EXPOS hat aus dem Trauma Kunst gemacht (13.11.21-20.03.22), insbesondere mit Die Leichtigkeit. cartoonmuseum.ch
HISTORISCHES MUSEUM BASEL War. Affaires de frontières explore la vie à Bâle entre 1933 et 1945 (jusqu’au 28/03/21), les relations complexes de la Suisse, pays refuge, avec le Troisième Reich. Krieg. Grenzfälle erkundet das Leben in Basel zwischen 1933 und 1945 (bis 28.03.21) in Hinsicht auf die komplexen Beziehungen zwischen der Schweiz, als Zufluchtsort, und dem Dritten Reich. hmb.ch
KUNSTMUSEUM BASEL Fascination. L’Orient de Rembrandt est une Rencontre entre l’Ouest et l’Est dans l’art hollandais du XVIIe siècle (31/10/20-14/02/21), alors que l’artiste n’a jamais quitté son pays natal. Multidisciplinaire. On découvre Isa Genzken et ses œuvres de 1973 à 1983 (jusqu’au 24/01/21) qui mêlent les techniques. Explosif. Entailles et angles, Hermann Scherer en noir et blanc (23/10/2020/02/22) présente l’œuvre graphique de l’expressionniste bâlois. Rétrospective. Sophie Taeuber-Arp. Abstraction vécue (20/03-20/06/21) évoque l’artiste suisse qui a aboli les frontières entre l’art et la vie. Première. A Black Hole is Everything a Star Longs to Be plonge dans l’œuvre de l’artiste afro-américaine Kara Walker avec plus de 600 dessins jamais exposés. Combat. La Nouvelle Vie. Fritz Baumann et l’avant-garde (10/0422/08/21) explore un groupe d’artistes fondé à Bâle en 1918 qui combattait l’art figuratif. 40 ans. Pour fêter l’anniversaire du Kunstmuseum Basel – Gegenwart une exposition en trois parties qui commence avec Camille Pissaro, L’atelier moderne (04/09/21-23/01/22). Faszination. Rembrandts Orient ist eine Westöstliche Begegnung in der niederländischen Kunst des 17. Jahrhunderts (31.10.20-14.02.21), obwohl der Künstler sein Heimatland nie verlassen hat. Multidisziplinär. Man entdeckt Isa Genzken und ihre Werke von 1973 bis 1983 (bis 24.01.21), die verschiedene Techniken vereinen. Explosif. Kerben und Kanten (23.10.2020.02.22) präsentiert das graphische Werk eines Basler Expressionisten. 48
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Retrospektive. Sophie Taeuber-Arp. Gelebte Abstraktion (20.03.-20.06.21) präsentiert die Schweizer Künstlerin, die die Grenzen zwischen Kunst und Leben aufgehoben hat. Premiere. A Black Hole is Everything a Star Longs to Be präsentiert das Werk der afroamerikanischen Künstlerin Kara Walker. Mehr als 600 nie ausgestellte Zeichnungen. Kampf. Das Neue Leben. Fritz Baumann und die Avantgarde (10.04.22.08.21) erkundet eine 1918 in Basel gegründete Künstlergruppe, die die figurative Kunst bekämpfte. 40 Jahre. Zur Feier des Jubiläums des Kunstmuseums Basel – Gegenwart eine dreiteilige Ausstellung, die mit Camille Pissarro, Das Atelier der Moderne (04.09.21-23.01.22) beginnt. kunstmuseumbasel.ch
Collab’ 1. Making the World (26/03/21-23/01/22) explore l’influence de l’Homme sur l’environnement avec le Kunstmuseum Basel. Collab’ 2. Avec trois autres musées bâlois est proposé Animal montrant qu’aucune culture ne se conçoit sans nos amies les bêtes (27/08/21-20/11/22). Gla-gla. Neige (19/11/21-09/01/22) plonge dans la poudreuse. Vergissmeinnicht. Memory, Momente des Erinnerns und Vergessens (bis 07.07.24) befasst sich mit der ErinneSIEHE S. 30 rung. Widerspruch. Erleuchtet, Welt der Buddhas (bis 23.01.22) hinterfragt die Kommerzialisierung einer Religion, die Verzicht predigt. Zusammenarbeit 1. Making the world (26.03.21-23.01.22) erkundet den Einfluss des Menschen auf seine Umwelt gemeinsam mit dem Kunstmuseum Basel. Zusammenarbeit 2. Mit drei weiteren Basler Museen zeigt Tierisch, dass keine Kultur ohne Tier auskommen kann (27.08.21-20.11.22). Brrr. Schnee (19.11.21-09.01.22) stürzt sich ins kalte Weiß. mkb.ch
MUSEUM TINGUELY
LÖRRACH DREILÄNDERMUSEUM 17/01-20/06/21
Antonin Mercié, Quand même Dennoch!, 1882 © F. Barbedienne Fondeur, Paris, collection Sammlung Dreiländermuseum
MUSEUM DER KULTUREN BASEL Mémorable. Memory, Moments de mémoire et de l’oubli (jusqu’au 07/07/24) se penche sur le souvenir. VOIR P.30
Contradictoire. Illuminé, Le Monde des Bouddhas (jusqu’au 23/01/22) questionne la “commercialisation” d’une religion prônant le renoncement.
Japon. ex est une immersion dans le monde insolite et plein de malice de Taro Izumi (jusqu’au 15/11/20), écosystème singulier n’appartenant à aucune catégorie artistique établie. Allemagne. Avec GONE (02/12/2028/02/21), Katja Aufleger remet en question les systèmes et structures du pouvoir. Monde. Exposition collective, Territories of Waste (05/05-29/08/21) rassemble des œuvres questionnant la société du tout-jetable. Japan. ex ist ein Eintauchen in die außergewöhnliche Welt von Taro Izumi (bis 15.11.20), ein besonderes Ökosystem, das in kein Kunstgenre eingeordnet werden kann. Deutschland. Mit GONE (02.12.2028.02.21), stellt Katja Aufleger Machtsysteme und ihre Strukturen in Frage. Welt. Die Kollektivausstellung Territories of Waste (05.05.-29.08.21) vereint Werke zum Thema Wegwerfgesellschaft. tinguely.ch
NATURHISTORISCHES MUSEUM BASEL Essentiel. La Terre aux limites (20/11/20-30/05/21) dresse un état des lieux de l’état de notre planète, propo-
AUSSTELLUNGS-KALENDER sant un regard vers le futur. Grundlegend. Erde am Limit (20/11/20-30/05/21) macht eine Bestandsaufnahme des Zustands unseres Planeten und wirft einen Blick in die Zukunft. nmbs.ch
VANDŒUVRE-LÈS-NANCY CCAM 12/01-12/02/21
SPIELZEUG WELTEN MUSEUM BASEL Universel. Denim, stylé, pratique, intemporel (17/10/20-05/04/21) explore Le Tissu bleu et son histoire. VOIR P.44
© LUTZ / 2016
Festif. Décorations de Noël patriotiques (21/11/20-14/02/21) dévoile les particularités de la fête en temps de guerre. Universell. Denim, stylisch, praktisch, zeitlos (17.10.20-05.04.21) erkundet den Blauern Stoff mit Geschichte. SIEHE S. 44
Festlich. Patriotischer Weihnachtsschmuck (21.11.20-14.02.21) enthüllt die Besonderheiten des Feierns in Kriegszeiten. swmb.ch
BELFORT GALERIE DU GRRRANIT Monographique. Dans Et si les choses tournaient sans nous ? (jusqu’au 07/11/20), Fabien Zocco imagine les scénarios d’une technologie-fiction où les rôles habituellement dévolus à l’humain et à l’objet se brouillent. Collectif. Dans Muses Algorithmiques (19/11/20-16/01/21), une dizaine d’artistes imagine de nouvelles perspectives narratives. Duo. Dans leurs œuvres, Dector & Dupuy (08/04-26/06/21) proposent une grille de lecture de la société, comme une traduction intelligible du bruissement de la ville et de la cacophonie du vivre ensemble. Monographisch. In Et si les choses tournaient sans nous? (bis 07.11.20), stellt sich Fabien Zocco die Szenarien einer Technologie-Fiktion vor, in denen sich die üblichen Rollen von Mensch und Objekt vermischen. Gemeinsam. In Algorithmische Musen (19.11.20-16.01.21), präsentieren rund zehn Künstler neue Erzählperspektiven. Duo. In ihren Werken, bieten Dector & Dupuy (08.04.-26.06.21) eine Leseraster unserer Gesellschaft an, wie eine hörbare Übersetzung des Stadtlärms und der Kakophonie des Zusammenlebens. grrranit.eu
BERNE BERN KUNSTMUSEUM Afrique. Avec Triumphant Scale (jusqu’au 01/11/20), on découvre l’immense artiste ghanéen El Anatsui, connu pour ses recyclages de bouchons à vis en somptueuses tapisseries murales. Brésil, Uruguay, etc. Tools for Utopia (31/10/20-21/03/21) expose des pièces de la prestigieuses Daros Latinamerica Collection rassemblant des œuvres abstraites d’après 1945. Afrika. Mit Triumphant Scale (bis 01.11.20), entdeckt man den aus Ghana stammenden Künstler El Anatsui, der für seine aus Schraubdeckeln hergestellten Wandteppiche bekannt ist. Brasilien, Uruguay etc. Tools for Utopia (31.10.20-21.03.21) stellt Werke aus der berühmten Daros Latinamerica Collection aus, die abstrakte Kunst nach 1945 vereint. kunstmuseumbern.ch
ZENTRUM PAUL KLEE Voyage. Suivre l’artiste à la trace, montrant des lieux où il a vécu, travaillé ou cherché l’inspiration : tel est l’objet de Mapping Klee (jusqu’au 24/01/21). Découverte. Paul Klee, Un épicurien rebelle (15/01-30/05/21) remet en cause l’image de raideur souvent accolée à l’artiste. Reise. Auf den Spuren des Künstlers und der Orte an denen er gelebt, ge-
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arbeitet und Inspiration gesucht hat, das ist das Ziel von Mapping Klee (bis 24.01.21). Entdeckung. Paul Klee, Rebell & Geniesser (15.01.-30.05.21) stellt das Klischee der Strenge in Frage, das dem Künstler oft anhaftet. zpk.org
BESANÇON FRAC FRANCHE-COMTÉ C’est pas sorcier. Outil de diffusion, le Satellite fait rayonner la collection du Frac dans la région, tout en étant une pièce à admirer (jusqu’au 31/12/21). Expo mouvante. Dialogue entre les arts visuels et la danse, Rose Gold (jusqu’au 03/01/21) est dédié à l’ensemble du travail pictural, de collage et d’images animées de Cécile Bart, revisité sous le prisme du corps et du mouvement. Keine Zauberei. Als Vertriebswerkzeug dient der Satellit dazu die Sammlung des Frac in der Region sichtbar zu machen, aber er kann auch bewundert werden (bis 31.12.21). Bewegend. Als Dialog zwischen den visuellen Künsten und dem Tanz wird Rose Gold (bis 03.01.21) dem Gesamtwerk von Cécile Bart mit Bildern, Collagen und animiertem Bild aus dem Blickwinkel des Körpers und der Bewegung, gewidmet. frac-franche-comte.fr Poly 232
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L'AGENDA DES EXPOS Silhouetten bevölkert ist: Vanité (06.11.15.12.20) ebenso unerwartet wie poetisch. lezard.org
MANNHEIM KUNSTHALLE 05/03-04/07/21
MUSÉE DU JOUET Embarquement. Avec Histoire d’Avions (jusqu’au 19/09/21), on voyage dans l’univers de l’aéronautique et découvre des répliques miniatures mythiques et insolites retraçant l’histoire de l’aviation civile, de ses pionniers au Concorde ! Boarding. Mit Die Geschichte des Flugzeugs (bis 19.09.21) reist man ins Universum der Luftfahrt und entdeckt legendäre Miniatur-Nachbauten, die die Geschichte der zivilen Luftfahrt erzählen, von den Pionieren bis zur Concorde! museejouet.com
MUSÉE UNTERLINDEN James Ensor, Le coq mort Der tote Hahn, 1894 © VG Bild-Kunst, Bonn 2019
MUSÉE DES BEAUX-ARTS ET D’ARCHÉOLOGIE Histoire de quartier. Entre 2010 et 2011, une fouille archéologique en plein cœur du centre historique révèle Le Passé des passages (jusqu’au 04/01/21). À la Découverte de 2000 ans d’histoire d’un quartier commerçant. Geschichte. Zwischen 2010 und 2011 haben archäologische Grabungen im Herzen des historischen Zentrums Funde zu Tage gebracht: Die Vergangenheit der Durchreise (bis 04.01.21). Entdeckung von 2000 Jahren Geschichte eines Geschäftsviertels. mbaa.besancon.fr
MUSÉE DU TEMPS L’horloge tourne. Patrimoine immatériel en lice pour l’Unesco, six photographes documentent les Savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art avec leur sensibilité (14/11/20-07/11/21). Die Uhr tickt. Es ist im Rennen um das immaterielle Kulturerbe der Unesco: Sechs Photographen dokumentieren das Savoir-faire in der Uhrenmechanik und Kunstmechanik (14.11.20-07.11.21). mdt.besancon.fr
BISCHHEIM COUR DES BOECKLIN En famille. Benjamin Chaud invite À la recherche de Petit Ours (jusqu’au 50
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23/12/21) dans des illustrations et des jeux grand format. Ludique, l’exposition plonge petits et grands dans un monde d’hommes et d’animaux au style singulier, avec des mises en scène absurdes. Für Familien. Benjamin Chaud ist Auf der Suche nach dem kleinen Bären (bis 23.12.21) in Illustrationen und großformatigen Spielen. Die verspielte Ausstellung lässt Groß und Klein in eine Welt von Menschen und Tieren mit besonderem Stil eintauchen, die sich in absurden Situationen wiederfinden. courdesboecklin.ville-bischheim.fr
COLMAR ESPACE D’ART CONTEMPORAIN ANDRÉ MALRAUX Malaise. Marcos Carrasquer sublime le laid et le sordide dans Et si c’est pas maintenant, quand ? (jusqu’au VOIR P.32 25/10/21). Unwohlsein. Marcos Carrasquer sublimiert das Hässliche und Widerwärtige in Et si c’est pas maintenant, quand? SIEHE S. 32 (bis 25.10.21). colmar.fr
ESPACE LÉZARD Vernissage. Christophe Hohler invite à découvrir un monde peuplé d’étranges silhouettes, aussi déroutantes que poétiques dans Vanité (06/11-15/12/20). Vernissage. Christophe Hohler lädt in eine Welt ein, die von komischen
Portraits. Les personnalités germaniques du XVIe siècle se dévoilent dans Têtes à têtes (28/11/20-22/02/21) avec des portraits de Lucas Cranach-le-Jeune. Identité. Yan Pei-Ming (02/0406/09/21) questionne son identité dans son travail pictural. Portraits et autoportraits éclairent ses origines : de la figure de Mao aux paysages de Shanghai. Portraits. Die deutschen Persönlichkeiten des 16. Jahrhunderts enthüllt Têtes à têtes (28.11.20-22.02.21), mit Portraits von Lucas Cranach dem Jüngeren. Identität. Yan Pei-Ming (02.04.06.09.21) hinterfragt seine Identität in seinen Bildern: Portraits und Selbstportraits beleuchten seine Wurzeln, von der Figur Maos bis zu den Landschaften Shanghais. musee-unterlinden.com
DELME LA SYNAGOGUE Flux. Merlin Carpenter (24/10/2031/01/21) prend comme point de départ le contexte d’implantation de la Synagogue et de la route traversant le village sur laquelle circulent quotidiennement de nombreux camions et convois exceptionnels. En pleine zone rurale, elle incarne les flux sempiternels de notre système économique. Objets émotionnels. Coproduite par la Kunsthalle Basel, cette expo personnelle de Camille Blatrix (20/02-20/05/21) dévoile des productions industrielles étranges, artefacts improbables issus d’une société techno-capitaliste déviante.
L'AGENDA DES EXPOS MULHOUSE KUNSTHALLE 03/06-22/08/21
Dhaka Art Summit, 2020, Samdani Art Foundation, Dhaka, Bangladesh © Clarissa Tossin
Flux. Merlin Carpenter (24.10.2031.01.21) nimmt den Standort der Synagoge und die sehr von LKWs befahrene Straße die das Dorf durchzieht als Ausgangspunkt. Mitten auf dem Land, verkörpert sie den ewigen Fluss unseres Wirtschaftssystems. Emotionelle Objekte. Die mit der Kunsthalle Basel organisierte Ausstellung von Camille Blatrix (20.02.20.05.21) zeigt ausländische Industrieprodukte, unwahrscheinliche Artefakte einer techno-kapitalistischen Gesellschaft, die von der Norm abweicht. cac-synagoguedelme.org
DIJON LE CONSORTIUM Pop. Les objets pop détournés par Genesis Belanger nous entraînent dans des contrées étrangement familières (28/05-31/10/21) et succèdent aux corps allanguis et érotisés de Sarah Lucas (13/11/20-25/04/21). Almanach. L’édition 2020 de cette expo biennale internationale est reportée pour notre plus grand plaisir (28/0531/10/21). 52
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Pop. Die Popobjekte von Genesis Belanger entführen uns in unerklärlich bekannte Gefilde (28.05.-31.10.21) und folgen auf die erotischen Körper von Sarah Lucas (13.11.20-25.04.21). Almanach. Die diesjährige Ausgabe dieser internationalen Biennale wurde verschoben, aber nicht aufgehoben (28.05.-31.10.21). leconsortium.fr
MUSÉE DES BEAUX-ARTS Acquisitions. La Fabrique des collections plonge dans dix années d’acquisitions au Musée des Beaux-Arts (jusqu’au 04/01/21), soit 255 nouvelles pièces ! Le tout est en entrée libre, wahou ! 2 en 1. Halle 38 – Années tropiques présente, simultanément au Musée (jusqu’au 04/01/21) et aux Bains du Nord – FRAC Bourgogne (jusqu’au 03/01/21), les travaux de jeunes artistes en résidence de 2017 à 2019 dans les ateliers dijonnais de la Halle 38, mis à disposition par la Ville. Neuankäufe. Die Sammlungsfabrik taucht ein in zehn Jahre Ankaufspolitik im Musée des Beaux-Arts (bis 04.01.21),
mit 255 neuen Werken! Und das ganze bei freiem Eintritt. 2 in 1. Halle 38 – tropische Jahre präsentiert gleichzeitig im Museum (bis 04.01.21) und im Bains du Nord – FRAC Bourgogne (bis 03.01.21), die Arbeiten von jungen Künstler die zwischen 2017 und 2019 Künstlerresidenzen in den Ateliers der Halle 38 absolviert haben. beaux-arts.dijon.fr
DOLE MUSÉE DES BEAUX-ARTS Événement. Cueco, Journal d’un peintre (16/10/20-07/03/21) permet de mieux connaître une des figures majeures de la Figuration Narrative qui a fait de sa vie un véritable journal d’images et de récits. Ereignis. Cueco, Tagebuch eines Malers (16.10.20-07.03.21) erlaubt es, eine der Hauptfiguren der Narrativen Figuration besser zu verstehen, der aus seinem Leben ein Tagebuch aus Bildern und Erzählungen gemacht hat. doledujura.fr
AUSSTELLUNGS-KALENDER ÉPINAL LA PLOMBERIE Stone. La plasticienne Valérie Vaubourg veut Raccommoder les pierres dans une expo à la délicatesse inspirante (17/10-18/12/20). With. Une carte blanche aux étudiants de l’École supérieure d’Art de Lorraine (30/01-14/02/21), un partenariat avec le Frac Lorraine réunissant des œuvres autour de la lune et des astres (06/0316/04/21). 30. Expo collective pour les 30 ans de La Lune en parachute avec un florilège d’artistes venus ces dix dernières années (18/09-17/12/21). Stone. Die Bildhauerin Vaubourg will Steine stopfen in einer Ausstellung mit inspirierender Delikatesse (17.10.18.12.20). With. Freie Hand für die Studenten der École supérieure d’Art de Lorraine (30.01.-14.02.21), in Zusammenarbeit mit dem Frac Lorraine, der Werke zu den Themen Mond und Sterne vereint (06.03.-16.04.21). 30. Eine Sammelausstellung zum 30jährigen Jubiläum von La Lune en parachute mit einer Auswahl von Künstlern die in den vergangenen zehn Jahren präsentiert wurden (18.09.-17.12.21). laluneenparachute.com
MUDAAC – MUSÉE DÉPARTEMENTAL D’ART ANCIEN ET CONTEMPORAIN Nouveau Parcours. À l’occasion de la refonte du Centre d’interprétation Visages de Jehanne, à Domremy, les sites culturels du département vibrent au rythme du Moyen Âge. Le Mudaac s’associe à cet événement, en revisitant ses collections médiévales (jusqu’au 29/03/21). Classe. En association avec Le MUR Épinal, dans le cadre de la Fête des Images organisée par la Ville, l’artiste italien Andrea Ravo Mattoni réalise en grand format, à la bombe, l’un des tableaux des collections du musée : Jeune garçon griffé par un chat de Jan Miense Molenaer. Neuer Rundgang. Anlässlich der Neuorganisation des Centre d’interprétation Visages de Jehanne, in Domremy, versetzen sich die kulturellen Institutionen des Departements ins Mittelalter. Das Mudaac nimmt mit einer Neupräsentation seiner Mittelaltersammlung teil (bis 29.03.21). Klasse. In Kooperation mit Le MUR Épinal, realisiert der italienische Künstler Andrea Ravo Mattoni im Rahmen der von der Stadt organisierten Fête des
Images eine großformatige Freske auf der Basis eines Gemäldes der Sammlung: Junge von einer Katze gekratzt von Jan Miense Molenaer. museedepartemental.vosges.fr
MUSÉE DE L’IMAGE More. Le musée enrichit ses collections avec celle de Charles Pierre qui est exposée pour la première fois (03/10/2003/01/21). Fashion. Suivez-moi jeune homme... images de mode et presse féminine retrace l’évolution et la démocratisation de la mode féminine, véritable miroir de la société française de 1850 à 1939 (16/10/20-03/01/21). More. Das Museum erweitert seine Sammlung um jene von Charles Pierre, die erstmals ausgestellt wird (03.10.2003.01.21). Fashion. Folgen Sie mir junger Mann... Bilder aus der Mode und Frauenzeitschriften erzählt die Entwicklung und Demokratisierung der weiblichen Mode als Spiegelbild der französischen Gesellschaft zwischen 1850 und 1939 (16.10.20-03.01.21). museedelimage.fr
ERSTEIN MUSÉE WÜRTH Emballant. Riche d’un fonds exceptionnel d’œuvres de Christo et JeanneClaude (jusqu’au 20/10/21), la Collection Würth propose une rétrospective autour des projets majeurs de la carrière VOIR P.40 du couple d’artistes. (Ein)Packend. Aus ihrem außergewöhnlichen Fundus von Werken von Christo und Jeanne-Claude (bis 20.10.21) präsentiert die Sammlung Würth eine Retrospektive rund um die größten Projekte aus der Karriere des SIEHE S. 40 Künstlerpaares. musee-wurth.fr
patient’s pulse) (jusqu’au 13/12/20) rassemble trois artistes iraniens. Septentrional. Magnetic North est une promenade dans la peinture canadienne de 1910 à 1940 (05/0216/05/21). 007. We never sleep (bis 10.01.21) zeigt Spionage als Inspirationsquelle für Künstler. Naher Osten. Die Installation Either he’s dead or my watch has stopped. Groucho Marx (while getting the patient’s pulse) (bis 13.12.20) vereint drei iranische Künstler. Nördlich. Magnetic North ist ein Spaziergang durch die kanadische Malerei von 1910 bis 1940 (05.02-16.05.21). schirn.de
STÄDEL MUSEUM Highlight. Max Beckmann et sa relation avec la ville de Francfort (09/12/20-05/04/21). Contempler. Schaulust. L’art du dessin néerlandais au XVIIIe siècle (01/10/20-10/01/21) présente la plus grande collection du genre en dehors des Pays-Bas. Portraits. En collaboration avec le Kunsthaus Zürich, hommage est rendu à Ottilie W. Roederstein (19/0505/09/21) dont les scènes naturalistes fascinent. Highlight. Max Beckmann und seine Beziehung zur Stadt Frankfurt im Her-
FRANCFORTSUR-LE-MAIN FRANKFURT AM MAIN SCHIRN KUNSTHALLE 007. We never sleep (jusqu’au 10/01/21) montre que l’espionnage est une source d’inspiration pour les artistes. Proche Orient. L’installation Either he’s dead or my watch has stopped. Groucho Marx (while getting the
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STRASBOURG MUSÉE VODOU › 28/02/21 Poly 232
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L'AGENDA DES EXPOS zen einer großen Sonderausstellung (09.12.20-05.04.21). Betrachten. Schaulust. Niederländische Zeichenkunst des 18. Jahrhunderts (01.10.20-10.01.21) präsentiert die größte Sammlung des Genres außerhalb der Niederlande. Portraits. In Zusammenarbeit mit dem Kunsthaus Zürich wird Ottilie W. Roederstein geehrt (19.05.-05.09.21) deren naturalistische Szenen faszinieren. staedelmuseum.de
FRIBOURG-ENBRISGAU FREIBURG IM BREISGAU STÄDTISCHE MUSEEN Dating. Modern Love (or Love in the Age of Cold Intimacies) (03/10/2007/03/21, Museum für Neue Kunst) ou l’amour à l’ère digitale. Texting. Pictogrammes, signes de vie, emojis (26/03-12/09/21, Museum für Neue Kunst) explore un nouveau langage. Multitasking. Transformation du monde rassemble les Chefs-d’œuvre de Hendrick Goltzius (31/10/20-31/01/21, Haus der Graphischen Sammlung). Innovating. Trésor des moines ou Vie et étude à l’Abbaye de Saint-Blaise (28/11/20-11/04/21, Augustinermuseum) revient sur l’avant-garde scientifique formée par les Bénédictins. Celebrating. Johann Baptist Kirner. Une vie racontée (19/06-03/10/2021)
présente un grand peintre de la Forêt Noire bien oublié. Dating. Modern Love (or Love in the Age of Cold Intimacies) (03.10.2007.03.21, Museum für Neue Kunst) oder die Liebe im digitalen Zeitalter. Texting. Piktogramme, Lebenszeichen, Emojis (26.03.-12.09.21, Museum für Neue Kunst) erkundet eine neue Sprache. Multitasking. Verwandlung der Welt versammelt die Meisterblätter von Hendrick Goltzius (31.10.20-31.01.21, Haus der Graphischen Sammlung). Innovating. Der Schatz der Mönche oder Leben und Forschen im Kloster St. Blasien (28.11.20-11.04.21, Augustinermuseum) wirft einen Blick auf die wissenschaftliche Avantgarde der Benediktiner. Celebrating. Johann Baptist Kirner. Erzähltes Leben (19.06.-03.10.2021) präsentiert einen großen Maler des Schwarzwaldes der heute fast vergessen ist. freiburg.de
GENGENBACH MUSEUM HAUS LÖWENBERG Pommes, etc. Une brassée de beauté et une floraison de fraîcheur : Fleurs et Fruits (jusqu’au 06/01/21) se déploient VOIR POLY N°230 avec fastes. Noël. Le Petit Prince est le sujet du calendrier de l’Avent de Gengenbach (30/11/20-06/01/21) et fait l’objet d’une exposition au Musée (à partir du 27/11/20).
BADEN-BADEN MUSEUM FRIEDER BURDA 17/10/20-28/02/21
Bzzz. Retour vers le futur nous emporte dans le monde des Abeilles (27/0301/11/21) avec des photographies signées Ingo Arndt. Äpfel, etc. Schönheit und Frische: Blumen und Früchte (bis 06.01.21) entfalSIEHE POLY NR. 230 ten sich mit Anmut. Weihnachten. Der Kleine Prinz ist das Thema des Gengenbacher Adventskalenders (30.11.20-06.01.21) und einer Ausstellung im Museum (ab 27.11.20). Bzzz. Zurück in die Zukunft nimmt uns mit in die Welt der Honigbienen (27.03.-01.11.21) mit Photographien von Ingo Arndt. museum-haus-loewenberg.de
HAGUENAU MUSÉE DU BAGAGE Voyage, voyage. Jean-Philippe et Marie Rolland ont collecté plus de 600 malles et bagages des trois dernières décennies. Une nouvelle exposition magnifie cet ensemble (à partir du 06/12/20). Reisefieber. Jean-Philippe und Marie Rolland haben mehr als 600 Koffer und Gepäckstücke aus den vergangenen drei Jahrzehnten gesammelt. Eine neue Ausstellung setzt dieses Ensemble in Szene (ab 06.12.20). museedubagage.com
MUSÉE HISTORIQUE Revivre. Le 16 mars 1945 : Haguenau libre, Haguenau vaillante ! (jusqu’au 31/12/20). L’exposition retrace “l’après”. Une ville qui se reconstruit, s’agrandit, et ça lui réussit ! Neues Leben. Der 16. März 1945: Freies Haguenau, Tapferes Haguenau! (bis 31.12.20). Die Ausstellung erzählt die Geschichte der Nachkriegszeit. Eine Stadt, die sich wieder aufbaut, vergrößert und daran wächst. ville-haguenau.fr
KARLSRUHE BADISCHE LANDESMUSEUM
Pierre Soulages, Noir, brun et gris Schwarz, Braun und Grau, 1957 © VG Bild-Kunst, Bonn 2020 54
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Relations. HumANimal, l’animal et nous (jusqu’au 14/02/21) explore notre relation protéiforme avec nos amies les bêtes. Flower Power. La liberté des formes et des couleurs : voilà ce qui caractérise le mieux les Sauvages Années 1970 (05/02-29/11/21, Keramikmuseum Staufen). Enfants. Zoom sur le Räuber Hot-
L'AGENDA DES EXPOS VOIR POLY N°230 de la ville. Geschichte. Charleston und Gleichschritt. Karlsruhe in der Weimarer Republik (bis 29.12.20) erkundet eine der bewegtesten Epochen der Stadt.
STRASBOURG LA CHAUFFERIE 02/10-01/11/20
SIEHE POLY NR. 230
karlsruhe.de/stadtgeschichte
STÄDTISCHE GALERIE
Contretemps © Valentine Cotte (DNSEP Art-Objet, atelier Terre)
zenplotz (24/10/20-25/04/21) un héros de la littérature enfantine dans une exposition participative. Événement. Déesses de l’Art nouveau (23/10/21-24/04/22) plonge le visiteur au cœur d’une période passionnante. Beziehungen. HumANimal, das Tier und Wir (bis 14.02.21) erkundet unsere vielschichtige Beziehung zu den Tieren. Flower Power. Die Freiheit der Formen und Farben: Das charakterisiert Die wilden 70er (05.02.-29.11.21, Keramikmuseum Staufen). Kinder. Ein Fokus auf den Räuber Hotzenplotz, einen Helden der deutschen Kinderliteratur in einer Ausstellung zum Mitmachen (24.10.2025.04.21). Ereignis. Göttinnen des Jugendstils (23.10.21-24.04.22) lässt den Besucher in eine faszinierende Periode eintauchen. landesmuseum.de
GENERALLANDESARCHIV KARLSRUHE Nature. Montagnes apprivoisées (jusqu’au 28/02/21) explore le regard des photographes badois sur les paysages alpins à travers le temps. Histoire. 200 ans d’église protestante au pays de Bade (17/03-31/10/21) explique le rôle particulier du Grand Duc dans sa création. Natur. Gezähmte Berge erkundet Alpine Landschaften im Blick badischer Fotografen (bis 28.02.21) im Laufe der Zeit. Geschichte. Aus der Trennung heraus! 200 Jahre Evangelische Landeskirche in Baden (17.03.-31.10.21) erklärt die besondere Rolle des Großherzogs in ihrer Gründung. landesarchiv-bw.de 56
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STAATLICHE KUNSTHALLE KARLSRUHE Événement. François Boucher. Artiste du rococo (14/11/20-07/02/21) permet de (re)découvrir une des figures majeures de l’Histoire de l’art. Cool. Avec Volle Kanne Kunst (20/10/20-26/03/21) le collectif Das Änderungsatelier crée une installation insolite autour de... l’arrosoir. Green. Inventing Nature se penche sur Les Plantes dans l’art (27/03-27/06/21) pour les 175 ans de la Kunsthalle, avant sa rénovation. Miam. Mange moi ! Fruits et légumes dans l’art (27/03-27/06/21) donne envie de croquer les œuvres au jeune public ! Event. François Boucher. Künstler des Rokoko (14.11.20-07.02.21) erlaubt es eine der großen Figuren der Kunstgeschichte (wieder) zu entdecken. Cool. Mit Volle Kanne Kunst (20.10.2026.03.21) kreiert das Künstlerkollektiv Das Änderungsatelier eine besondere Installation zum Thema... Gießkannen. Green. Inventing Nature befasst sich mit den Pflanzen in der Kunst (27.03.27.06.21) anlässlich des 175. Jubiläums der Kunsthalle, vor ihrer Renovierung. Lecker. Iss mich! Obst und Gemüse in der Kunst (27.03.-27.06.21) macht dem jungen Publikum Lust darauf von den Werken zu kosten! kunsthalle-karlsruhe.de
STADTMUSEUM KARLSRUHE Histoire. Charleston et pas cadencé. Karlsruhe pendant le République de Weimar (jusqu’au 29/12/20) explore une des périodes les plus mouvementées
Sculpteur. Un regard sur les œuvres sur papier du plasticien Wilhelm Loth (16/12/20-16/05/21) autour du torse féminin. Local. Traces cachés dévoile les œuvres d’artistes et architectes juifs à Karlsruhe entre 1900 et 1950 (11/12/2028/02/21). Karlsruhe. L’artiste Peco Kawashima qui travaille autour du temps, de l’émotion et de l’expérience recevra la Prix Hanna-Nagel (13/05-08/08/21). Bildhauer. Ein Blick auf die Arbeiten auf Papier des Bildhauers Wilhelm Loth (16.12.20-16.05.21) rund um den weiblichen Torso. Lokal. Verborgene Spuren enthüllt die Werke von Jüdischen Künstlern und Architekten in Karlsruhe 1900-1950 (11.12.20-28.02.21). Karlsruhe. Die Künstlerin Peco Kawashima, die zu Zeit, Emotion und Erfahrung arbeitet wird den Hanna-NagelPreis (13.05.-08.08.21) erhalten. staedtische-galerie.de
ZKM Rétrospective. Stephan von Huene, un des fondateurs de l’art sonore et média posait cette essentielle question : What’s wrong with Art ? (jusqu’au 10/01/21) . Couple. Ed et Urs Kiënder. Objets roulés. De l’image de l’espace à l’espace roulé (jusqu’au 10.01.21) explore l’œuvre d’un couple d’artistes, appartenant à l’avant-garde européenne dans les années 1960. Actu. Critical Zones. Observatories for Earthly Politics (jusqu’en 2021), une exposition autour de l’influence néfaste de l’Homme sur la Terre, entre constat et VOIR POLY N°230 ébauche de solutions. Retrospektive. Stephan von Huene stellte die Frage What’s wrong with Art ? (bis 10.01.21) und zählt zu den Vorreitern der Klang-und Medienkunst. Paar. Ed und Urs Kiënder. Rollobjekte. Vom Raumbild zum Rollraum (bis 10.01.21) erkundet das Werk eines Künstlerpaares, das in den 1960 zur europäischen Avantgarde gehörte. Aktuell. Critical Zones. Observatories for Earthly Politics (bis 2021), eine Ausstellung rund um den negativen Einfluss
L'AGENDA DES EXPOS von Schloss Lunéville (bis 31.12.20) ist ein Rundgang in drei Akten. Stickerei. Ein Blick in die Vergangenheit mit dem Konservatorium für Stickerei von Lunéville, Der LunévilleStich (bis 14.03.21) beleuchtet dieses Kunsthandwerk, das die Stadt weltweit bekannt gemacht hat. chateauluneville.meurthe-etmoselle.fr
METZ CENTRE POMPIDOU-METZ › 01/02/21
LUXEMBOURG CASINO LUXEMBOURG
Charles Wilp, Yves Klein working at Opera Theater in Gelsenkirchen, 1958 - Photography © Charles Wilp / BPK, Berlin © Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2020
des Menschen auf die Erde, zwischen Bestandsaufnahme und LösungsentSIEHE POLY NR. 230 wurf. zkm.de
LAUSANNE MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Culte. Hearing You with My Eyes (09/10/20- 10/01/21) parcourt 40 de création de Kiki Smith autour de la perception sensorielle. Délicat. Les aquarelles de Giovanni Giacometti (16/10/20- 17/01/21). Kult. Hearing You with My Eyes (09.10.20- 10.01.21) beleuchtet das vierzigjährige Schaffen von Kiki Smith rund um Sinneswahrnehmungen. Zart. Die Aquarelle von Giovanni Giacometti (16.10.20- 17.01.21). mcba.ch
LÖRRACH DREILÄNDERMUSEUM 1933-1945. Dans Art et nazisme (jusqu’au 30/05/21) cent œuvres questionnent avec intelligence la création 58
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VOIR P.24 entre 1933 et 1945. 1870-1871. Il y a 150 ans : Guerre sur le Rhin et création de l’État nation allemand (17/01-20/06/21) convoque un conflit méconnu, mais lourd de conséquences. 1933-1945. In Kunst und Nationalsozialismus (bis 30.05.21) hinterfragen hundert Werke das künstlerische Schaffen im Dritten Reich. SIEHE S. 24
1870-1871. Vor 150 Jahren : Krieg am Rhein und Gründung des deutschen Nationalstaates (17.01.-20.06.21) erinnert an einen verkannten Konflikt mit schwerwiegenden Konsequenzen dreilaendermuseum.eu
LUNÉVILLE CHÂTEAU Histoire. Les belles heures du Château de Lunéville (jusqu’au 31/12/20) est un parcours de visite en trois actes. Textile. Flash-back sur le passé, pont avec le Conservatoire des broderies : Le Point de Lunéville (jusqu’au 14/03/21) revient sur ce métier qui s’est construit une renommée mondiale. Geschichte. Die schönsten Stunden
Déchiré. Les journaux récoltés et déchirés aux couleurs et vernis continuellement (re)travaillés peuplent les œuvres de Germaine Hoffmann dans Die Zeit ist ein gieriger Hund (03/10-29/11/20). TBA. Cette expo d’Arnaud Eubelen concentre ses recherches sur nos modes de vie, le confort et le luxe (19/12/2021/02/21). Brave New World Order. La Triennale Jeune Création a été repoussée à cause de la pandémie mais elle revient (02/07-29/08/21). Les 40 artistes sont à découvrir sur bravenewworldorder.lu, un site dédié. Zerrissen. Die gesammelten und zerrissenen Zeitungen mit kontinuierlich überarbeiteten Farbschichten in Die Zeit ist ein gieriger Hund (03.10.-29.11.20) bevölkern das Werk von Germaine Hoffmann. TBA. In dieser Ausstellung konzentriert Arnaud Eubelen seine Recherchen auf unsere Lebensweise, Komfort und Luxus (19.12.20-21.02.21). Brave New World Order. Die Triennale Jeune Création wurde aufgrund der Pandemie verschoben aber sie kommt wieder (02.07.-29.08.21). Die 40 Künstler kann man unter bravenewworldorder.lu, entdecken. casino-luxembourg.lu
MNHA Espagne. De Mena, Murillo, Zurbarán plonge dans les œuvres des Maîtres du baroque espagnol (jusqu’au 21/11/20). VOIR POLY N°230
Beauté. Les photographies de Carla van de Puttelaar dans la rétrospective Brushed by Light s’inspirent notamment de Maîtres anciens exposés au musée, comme la Pietà du flamand Théodore van Loon (jusqu’au 18/10/20). Spanien. Entdeckung der Meister des spanischen Barock mit Mena, Murillo, Zurbarán (bis 21.11.20). SIEHE POLY NR. 230
AUSSTELLUNGS-KALENDER Schönheit. Die Photographien von Carla van de Puttelaar in der Retrospektive Brushed by Light schöpfen ihre Inspiration unter anderem aus den im Museum ausgestellten alten Meistern wie der Pièta des Flamen Theodoor van Loon. mnha.lu
MUDAM Fly. Flugplatz Welt/World Airport de Thomas Hirschhorn fait partie des collections du Mudam. Un ensemble hétéroclite d’objets rappelant un aéroport, entre chaos et matériaux “pauvres” (jusqu’au 07/03/2021). Digital. Me, Family. Portrait of a Young Planet prend une nouvelle forme numérique à compter du 19/10. Un tableau complexe de l’humanité du début du XXIe siècle avec 36 artistes (jusqu’au 21/03/21). Primée. Giulia Cenci. Collection Mudam (03/10-10/01/20) regroupe quatre sculptures de l’artiste lauréate du Prix Bâloise 2019. Une première ! Création. Leonor Antunes. Vides, intervalles et jonctions (10/10-05/05/21) est une invitation à créer des œuvres pour le Pavillon du Mudam ! Fly. Flugplatz Welt/World Airport von Thomas Hirschhorn gehört zur Sammlung des Mudam. Ein bunt zusammen gewürfeltes Ensemble von Objekten, die an einen Flughafen erinnern, zwischen Chaos und „armen Materialien“ (bis 07.03.2021). Digital. Me, Family. Portrait of a Young Planet nimmt ab dem 19.10. eine neue digitale Form an. Ein komplexes Gemälde der Menschheit zu Beginn des 21. Jahrhunderts mit 36
Künstlern (bis 21.03.21). Preisträger. Giulia Cenci. Collection Mudam (03.10.-10.01.20) vereint vier Skulpturen der Künstlerin, die 2019 den Prix Bâloise erhielt. Kreation. Leonor Antunes. Vides, intervalles et jonctions (10.10.-05.05.21) ist eine Einladung dazu, Werke für den Pavillon des Mudam zu kreieren! mudam.lu
LYON MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN Deux c’est mieux. Pour sa réouverture, le musée propose la première exposition monographique d’Edi Dubien, L’Homme aux mille natures qui partage l’affiche avec Comme un parfum d’aventure (07/10/20-03/01/21) réflexion collective sur le confinement. Peinture. Jusqu’à ce que s’effondrent mes veines (États d’urgence) nous immerge dans les toiles chaotico-colorées de l’artiste Thameur Mejri (05/0225/04/21). Sculpture. Mary Sibande (07/0218/07/21) explore la construction de l’identité dans la société sud-africaine et les représentations stéréotypées de la femme. Doppelt hält besser. Für seine Wiedereröffnung präsentiert das Museum die erste monographische Ausstellung von Edi Dubien, Die tausend Naturen des Menschen, sowie Wie ein Duft von Abenteuer (07.10.20-03.01.21), eine Überlegung zum Lockdown. Malerei. Bis meine Venen zusammenbrechen (Notstand) lässt uns in die bunten chaotischen Leinwände von
reims MUSÉE SAINT-RÉMI › 29/11/20
Thierry Pertuisot, Traversées, No man's land, 2017-2018
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Thameur Mejri (05.02.-25.04.21) eintauchen. Skulptur. Mary Sibande (07.02.18.07.21) erkundet identitätsstiftende Prozesse in der südafrikanischen Gesellschaft und stereotype Frauenbilder. mac-lyon.com
MUSÉE DES BEAUX-ARTS Événement. Baigneuses et baigneurs (jusqu’au 03/01/21) propose une relecture d’une thématique chère à Picasso à la lumière d’œuvres d’artistes du XIXe siècle qui l’ont influencé : Cézanne, Manet, Renoir. Brothers. À la découverte de l’art d’Hippolyte, Paul et Auguste Flandrin (27/03-27/06/21), artistes essentiels du XIXe siècle dont seul le premier nommé, élève préféré d’Ingres, est généralement connu. Ereignis. Badende (bis 03.02.21) präsentiert einen neuen Blick auf ein Thema, das Picasso am Herzen lag, mit Künstlern des 19. Jahrhunderts, die ihn beeinflusst haben: Cézanne, Manet, Renoir. Brothers. Eine Entdeckung der Kunst von Hippolyte, Paul und Auguste Flandrin (27.03.-27.06.21), Künstlern des 19. Jahrhunderts, von welchen nur der erste, als Lieblingsschüler von Ingres, einem breiten Publikum bekannt ist. mba-lyon.fr
MUSÉE DES CONFLUENCES Passé. Traces du vivant (jusqu’au 04/04/21) interroge os, dents ou cornes qui permettent de retracer notre histoire. Multicolore Une Afrique en couleurs (16/10/20-22/08/21) propose une immersion dans le continent : statuettes, masques, parures de perles et pagnes multicolores racontent un univers foisonnant où s’entremêlent profane et sacré. Voyage. Makay, un refuge en terre malgache (16/10/20-22/08/21) permet de découvrir l’une des dernières poches de biodiversité de la planète. Vergangenheit. Spuren des Lebenden (bis 04.04.21) zeigt Knochen, Zähne oder Hörner, die es erlauben unsere Geschichte zu erzählen. Bunt. Afrika in Farbe (16.10.2022.08.21) bietet ein Eintauchen in den Kontinent: Statuetten, Masken, Perlenschmuck und bunte Lendenschurze berichten von einem quirligen Universum, in dem Profanes und Sakrales aufeinandertreffen. Reise. Makay, Zuflucht in Madagaskar Poly 232
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L'AGENDA DES EXPOS SCHILTIGHEIM LES HALLES DU SCILT
Archibeau © Rhubarbus
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(16.10.20-22.08.21) erlaubt es eine der letzten Verstecke der Biodiversität des Planeten zu entdecken. museedesconfluences.fr
MUSÉE DES TISSUS Fashion. Arty et subversive, telle est la créatrice de mode britannique Vivienne Westwood qui se voit là dédier sa première exposition en France (jusqu’au 17/01/21). Fashion. Die erste Einzelausstellung zu Ehren der britischen Modeschöpferin Vivienne Westwood (bis 17.01.21). museedestissus.fr
MANNHEIM KUNSTHALLE Ne pas rater. Upheaval (jusqu’au 18/10/20), première exposition du nouveau directeur Johann Holten parcourt nos sociétés en mutation. Événement 1. Anselm Kiefer (13/11/20-06/06/21) et ses œuvres souvent monumentales traitant de l’histoire allemande et de la mémoire. Événement 2. Une exposition monographique est dédiée à James Ensor (05/03-04/07/21) peintre des masques et de la mort. Famille. Avec Mère ! (02/07-07/11/21) la Kunsthalle se penche sur les différentes images de la maternité dans l’art du XXe et XXIe siècle. Nicht verpassen. Umbruch (bis 18.10.20), die erste Ausstellung des neuen Direktors Johann Holten über unsere Gesellschaft im Wandel. Ereignis 1. Anselm Kiefer (13.11.2006.06.21) und seine oft monumentalen 60
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Werke rund um die deutsche Geschichte und die Erinnerung. Ereignis 2. Eine monographische Ausstellung zu James Ensor (05.03.04.07.21) Maler der Masken und des Todes. Familie. Mit Mutter ! (02.07.-07.11.21) beschäftigt sich die Kunsthalle mit dem Bild der Mutterschaft in der Kunst des 20. und 21. Jahrhunderts. kuma.art
MARTIGNY FONDATION GIANADDA Brut. Une ample rétrospective est dédiée à Dubuffet (03/12/20-13/06/21). Événement. À la découverte de Gustave Caillebotte, Impressionniste et moderne (été 2021). Brut. Eine große Retrospektive zu Ehren von Dubuffet (03.12.20-13.06.21). Ereignis. Eine Entdeckung von Gustave Caillebotte, Impressionist und Vertreter der Moderne (Sommer 2021). gianadda.ch
METZ L’ARSENAL Primées. Louise Honée et Charlotte Mano, lauréates 2020 du Prix HSBC pour la Photographie interrogent l’espoir indestructible de la jeunesse et le pouvoir de représentation des images (21/11/20- 03/01/21). Indes galantes. Dans Blow Bangles, de Firozabad à Meisenthal (12/11/2010/01/21, à Saint-Pierre-aux-Nonnains), François Daireaux témoigne en photos et production verrière de la persistance
de l’artisanat dans la mondialisation dans un aller-retour Inde-Meisenthal. Danse. Le chorégraphe Emanuel Gat propose une installation photographique de clichés pris durant la création de la pièce éponyme LOVETRAIN2020 (14/01-07/03/21). Ausgezeichnet. Louise Honée und Charlotte Manu, Gewinner des diesjährigen Prix HSBC für Photographie thematisieren die unumstößliche Hoffnung der Jugend und die Macht der Bilder (21.11.20- 03.01.21). Indien. In Blow Bangles, von Firozabad nach Meisenthal (12.11.20-10.01.21, in Saint-Pierre-aux-Nonnains), berichtet François Daireaux anhand von Photographien und Glasobjekten vom Überleben des Handwerks in einer globalisierten Welt, zwischen Indien und Meisenthal. Tanz. Der Choreograph Emanuel Gat präsentiert eine Installation mit Aufnahmen, die bei den Proben zu seinem gleichnamigen Stück LOVETRAIN2020 (14.01.-07.03.21) gemacht wurden. citemusicale-metz.fr
FRAC LORRAINE Été indien. Deux ans de vacances (jusqu’au 24/01/21) met en miroir le travail de l’artiste londonienne Céline Condorelli avec un choix d’œuvres issues des collections des Frac Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine. Degrés Est. Thomas Schmahl, diplômé de l’Esad de Reims, propose des situations ou installations dans lesquelles le récit et les protagonistes sont souvent hors-champ. Une architecture à contempler et expérimenter jusqu’au 24/01/21. Spätsommer. Zwei Jahre Urlaub (bis 24.01.21) stellt die Arbeit der Londoner Künstlerin Céline Condorelli in einen Dialog mit Werken aus der Sammlung des Frac Alsace, Champagne-Ardenne und Lorraine. Degés Est. Thomas Schmahl, Absolvent der Esad in Reims präsentiert Installationen, in denen die Erzählung und die Protagonisten oft hors-champ sind (bis 24.01.21). fraclorraine.org
MUSÉE DE LA COUR D’OR Événement. À compter du 23/11, la salle consacrée aux différents courants de peinture du XIXe siècle bénéficie d’un nouvel accrochage proche de celui qui avait cours à cette époque. Elle est également enrichie de sculptures permettant de faire des rapprochements entre les différents arts.
AUSSTELLUNGS-KALENDER Ereignis. Ab dem 23.11. wird der Saal der Malerei des 19. Jahrhunderts so gehängt wie es damals der Fall wird. Es werden ebenfalls Skulpturen hinzugefügt, die eine Begegnung der Künste erlauben. musee.metzmetropole.fr
CENTRE POMPIDOU-METZ Sculpture. Toute la variété et l’inventivité des gestes du sculpteur au XXe siècle se retrouvent dans Des Mondes construits. Un choix de sculptures du Centre Pompidou (jusqu’au 23/08/21) Lumière. Chagall. Le Passeur de lumière (21/1115/03/2021) explore l’importance de la lumière et du vitrail dans son œuvre. Architecture. Avec Aerodream. Architecture, design et structures gonflables, 1950-2020, voici une exploration des créations artistiques, d’archis ou de designers s’élevant dans les airs (30/01-26/07/21). Bleu. Le Ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains plonge dans les affinités esthétiques du maître (jusqu’au 01/02/21). Skulptur. Die ganze Vielfalt und der Einfallsreichtum der Bildhauerei im 20. Jahrhundert findet man in Konstruierte Welten. Eine Auswahl an Skulpturen des Centre Pompidou (bis 23.08.21) Licht. Chagall. Überbringer des Lichts (21.11.15.03.2021) erkundet den Stellenwert des Lichts und der Glasfenster in seinem Werk. Architektur. Mit Aerodream. Architektur, Design und aufblasbare Strukturen, 1950-2020, werden die Werke von Künstlern, Architekten und Designern erkundet, die in die Lüfte steigen (30.01.-26.07.21). Blau. Der Himmel als Atelier. Yves Klein und seine Zeitgenossen, ein Eintauchen in die ästhetischen Vorlieben des Meisters (bis 01.02.21). centrepompidou-metz.fr
MONTBÉLIARD
MULHOUSE CITÉ DE L’AUTOMOBILE Italia. Pop Lamborghini (jusqu’au 10/01/21) réunit les modèles phare de la marque signés par les plus grands noms de la carrosserie et du design, mais aussi des archives rares et des œuvres de création. Italia. Pop Lamborghini (bis 10.01.21) vereint die wichtigsten Modelle der Marke, die von den großen Namen des Designs entworfen wurden, aber auch seltene Archive und Originalkreationen. citedelautomobile.com
LA FILATURE Photographie 1. Avec Transanatolia (08/12/20-31/01/21), Mathias Depardon livre un reportage à la croisée de l’art et du documentaire. Photographie 2. Évoquant les quatre saveurs – acide, sucrée, amère et pimentée –, suān tian kŭ là (13/04-23/05/21) rassemble autant de photographes chinois. Photographie 1. Mit Transanatolia (08.12.20-31.01.21) liefert Mathias Depardon eine Reportage zwischen Kunst und Dokumentation. Photographie 2. Unter der Bezeichnung der vier Geschmacksrichtungen– sauer, süß, bitter und scharf–, vereint suān tian kŭ là (13.04.-23.05.21) chinesische Photographen. lafilature.org
KUNSTHALLE Souvenirs. Exposition collective, Le Monument, le labeur et l’hippocampe (jusqu’au 15/11/20) part du principe que les hommes et les objets possèdent une mémoire. Régionale 21. La Fête de l’insignifiance (27/11/20-10/01/21) fait écho au roman éponyme de Kundera avec les œuvres de 11 artistes. Babel. Qalqalah : plus d’une langue (18/02-25/04/21) présente des œuvres qui se font l’écho de langues multiples, hybrides. Recyclage, etc. Circumnavigation jusqu’à épuisement (03/0622/08/21) est consacrée à Clarissa Tossin qui pose la question de l’exploitation des ressources naturelles.
LE 19 Extra. Entre rêves et limbes, retour sur 40 ans de création avec L’Oeil extravagant de Christian Lhopital (10/10/20-17/01/21) qui crée des mondes extraordinaires. Extra. Zwischen Traum und Limbus, ein Rückblick auf 40 Jahre künstlerisches Schaffen mit dem Extravaganten Auge von Christian Lhopital (10.10.20-17.01.21), der außergewöhnliche Welten entwirft. le19crac.com
MUSÉE DU CHÂTEAU DES DUCS DE WURTEMBERG Échos. Dualités est une nouvelle exposition permanente mettant en perspective art contemporain et art ancien. Résonances et dissonances entre les fonds se révèlent par le prisme de thématiques antagoniques. Echos. In dieser neuen Sammlungspräsentation mit dem Titel Dualität werden zeitgenössische Kunst und antike Kunst miteinander konfrontiert. Resonanzen und Dissonanzen kommen anhand unterschiedlicher Themen zum Vorschein. montbeliard.fr RETROUVEZ L'ARTICLE SUR NOTRE SITE POLY.FR
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L'AGENDA DES EXPOS ZÜRICH
MUSÉE ÉLECTROPOLIS Nouveau. Le Jardin des énergies ouvrira en mai 2021 pour montrer comment la production, le transport et la distribution d’électricité font face aux enjeux de la transition énergétique. Neu. Der Energiegarten wird im Mai 2021 wieder öffnen um zu zeigen, wie die Produktion, der Transport und der Vertrieb von Elektrizität sich im Zeitalter der Energiewende verändern. musee-electropolis.fr
KUNSTHAUS ZÜRICH 21/05-25/09/21
Klimt & Hodler, affiche Plakat
MUSÉE HISTORIQUE
Erinnerungen. Die Sammelausstellung Das Monument, die Arbeit und das Seepferdchen (bis 15.11.20) geht von dem Prinzip aus, das Menschen und Dinge über ein Gedächtnis verfügen. Regionale 21. Die Feier der Bedeutungslosigkeit (27.11.20-10.01.21) in Anspielung auf das Werk von Kundera präsentiert Werke von elf Künstlern. : mehr als eine Babel. Qalqalah Sprache (18.02.-25.04.21) präsentiert Werke zum Thema Mehrsprachigkeit, Hybridsprachen... Recycling. Umschiffen bis zur Erschöpfung (03.06.-22.08.21) wird Clarissa Tossin gewidmet, die die Frage nach der Ausschöpfung der natürlichen Ressourcen stellt. kunsthallemulhouse.com
MUSÉE DES BEAUX-ARTS Clic Clac. Dans le cadre de La Biennale de la Photographie de Mulhouse (jusqu’au 10/01/21), Ce noir tout autour qui parait nous cerner (commissariat Anne Immelé) et Tout le jour il fait nuit noire (commissariat Virginie Huet). VOIR P.36
Knips. Im Rahmen der Biennale de la Photographie de Mulhouse (bis 10.01.21), Ce noir tout autour qui parait nous cerner (Kuratorin Anne Immelé) und Tout le jour il fait nuit noire (Kuratorin Virginie Huet). SIEHE S. 36
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Archéologie. À la découverte du site archéologique situé au centre ville d’Illzach identifié comme la cité gallo-romaine d’Uruncis (à partir du 20/11/20). Archäologie. Entdeckung der archäologischen Fundstätte im Zentrum von Illzach, die als das galloromanische Uruncis identifiziert wurde (ab 20.11.20). musees-mulhouse.fr
MUSÉE DE L’IMPRESSION SUR ÉTOFFES Nouveau parcours. Depuis le mois de juillet, le nouveau parcours du Musée explore Le Périple des indiennes dans de nouvelles salles rénovées. Neuer Rundgang. Seit Juli erkundet der neue Museumsrundgang das Abenteuer der Indiennes in neuen renovierten Sälen. musee-impression.com
NANCY MUSÉE DES BEAUX-ARTS Été indien. Prolongement de l’été dans le jardin du musée (jusqu’au 31/10/20) et découverte de l’œuvre Battle ready. Choses. Le Droit des objets à (se) disposer d’eux-mêmes (jusqu’au 18/01/21) entre réel et virtuel confronte les œuvres de Pierre Giner aux collections. Weird. Mad Meg décortique les collections des arts graphiques de Nancy avec un univers “boschien”. Il en ressort des œuvres inédites sous le titre Margot l’enragée (10/10/20-31/01/21). Spätsommer. Verlängerung des Sommers im Garten des Museums (bis 31.10.20) mit Entdeckung des Werkes Battle ready. Dinge. Das Recht der Objekte über sich selbst zu verfügen (bis 18.01.21) zwischen Realität und Virtualität konfrontiert die Werke von Pierre Giner mit der Sammlung. Weird. Mad Meg analysiert die Werke
der graphischen Sammlung von Nancy, die aus dem Universum von Bosch stammen. Das Resultat sind neue Werke unter dem Titel Die wütende Margot (10.10.20-31.01.21). mban.nancy.fr
MUSÉUM-AQUARIUM Terre et mer. Insectes et animaux sont esquissés par Jean-Jacques Grand, passionné de peinture et de calligraphie, Dans l’éther et sous les mers (jusqu’au 22/11/20). Piles poils. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Poils (jusqu’au 03/01/21) ! Land und Meer. Insekten und Tiere in Gemälden und Zeichnungen festgehalten von Jean-Jacques Grand in Dans l’éther et sous les mers (bis 22.11.20). Haarig. Haar, vom Tierhaar bis zum Körperhaar (bis 03.01.21)! museumaquariumdenancy.eu
MY MONKEY GALLERY Absurde. Anouk Ricard expose Drawing (jusqu’au 16/10/20), une série de dessins absurdes, dans lesquels elle dresse le portrait de la société, incarnée par des animaux. Imagerie. Le studio de design graphique Offshor expose ses récits visuels contemporains dont le design joue avec les codes frôlant la satire (12/11-18/12/20). Absurd. Anouk Ricard stellt Drawing (bis 16.10.20) aus, eine Serie von absurden Zeichnungen in denen sie das Portrait der Gesellschaft zeichnet, die von Tieren dargestellt wird. Bilderwelten. Das Grafikstudio Offshor stellt seine zeitgenössischen visuellen Erzählungen aus, in denen Design, Edition und Typographie mit Satire spielen (12.11.-18.12.20.) mymonkey.fr
OFFENBOURG OFFENBURG STADTGALERIE OFFENBURG Lauréat. Le Prix d’art du Rhin supérieur est decerné au peintre Peter Bosshart (18/10/20-21/02/21). Ses tableaux racontent des histoires de la vie quotidienne, des rêves, anecdotes ou jeux de VOIR P.73 mots. Preisträger. Der Oberrheinische Kunstpreis geht dieses Jahr an den Maler Peter Bosshart (18.10.20-21.02.21). Seine Gemälde erzählen Geschichten des alltäglichen Lebens, Träume, Anekdoten
AUSSTELLUNGS-KALENDER
ORNANS MUSÉE COURBET Introspection. Avec Dans tes yeux (jusqu’au 31/10/20), le plasticien ivoirien Vanly Tiene, qui a rendu hommage au maître des lieux, fait découvrir son art. Introspektion. Mit In deinen Augen (bis 31.10.20) stellt der von der Elfenbeinküste stammende Künstler Vanly Tiene, der dem Herren des Hauses ein Werk gewidmet hat, seine Kunst aus. musee-courbet.fr
PFORZHEIM SCHMUCKMUSEUM Multimédia. Max Ernst, Collection Würth (jusqu’au 17/01/21) explore le riche univers de l’artiste surréaliste. VOIR P. 38
Diamonds. Avec le Cincinnati Art Museum, Bijoutiers-artistes des années 60 et 70 (27/02-27/06/21) arpente une création libérée. Multimedia. Max Ernst. Sammlung Würth (bis 17.01.21) erkundet das Universum des Surrealisten. SIEHE S. 38
Diamonds. In Kooperation mit dem Cincinnati Art Museum zeigt KünstlerJuweliere der 1960er und 1970er Jahre eine befreite Kreation. schmuckmuseum.de
PONT-À-MOUSSON ABBAYE DES PRÉMONTRÉS Lorrain. À la découverte du grand portraitiste nancéien, Jean Scherbeck dans Un Regard certain (17/10-13/12/20). Mix. À la rencontre de Tony Soulié, (22/01-25/04/21) qui a fait de la “photopeinture” sa spécificité. Arts décoratifs. Les Émaux, l’Or bleu de Longwy (21/05-19/09/21) rassemble plus de 150 pièces montrant l’excellence des créations longoviciennes, de l’Époque impériale à l’Art déco. Lothringen. Entdeckung des großen Portraitmalers Jean Scherbeck aus Nancy in Ein gewisser Blick (17.10.-13.12.20). Mix. Begegnung mit Tony Soulié (22.01.-25.04.21), der aus der Photomalerei seine Spezialität gemacht hat. Art déco. Die Emaillearbeiten, das blaue Gold von Longwy (21.05.19.09.21) vereint mehr als 150 Stücke,
die die Exzellenz der Kreateure von der Kaiserzeit bis ins Art Déco zeigen. abbaye-premontres.com
REIMS FRAC CHAMPAGNE-ARDENNE Love. Pour la première fois, Cathy Josefowitz & Susie Green sont exposées en France. Empty rooms full of love (06/11/20-28/02/21) orchestre la rencontre de ces deux artistes et met en lumière leurs démarches puissantes et sensibles sur l’émancipation des corps. Love. Erstmals werden Cathy Josefowitz & Susie Green in Frankreich ausgestellt. Empty rooms full of love (06.11.20-28.02.21) inszeniert die Begegnung der beiden Künstlerinnen und zeigt zwei kraftvolle und sensible Schaffensprozesse rund um die Emanzipation der Körper. frac-champagneardenne.org
MUSÉE LE VERGEUR Peinture. Périn-Salbreux, miniaturiste... et peintre ! (jusqu’au 28/02/21) est la deuxième exposition organisée par le Musée des Beaux-Arts de Reims au Musée Le Vergeur. Elle rend hommage au peintre rémois Lié-Louis Périn-Salbreux portraitiste talentueux de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Malerei. Périn-Salbreux, Miniaturmaler... und Maler! (bis 28.02.21) ist die zweite Ausstellung, die das Musée des Beaux-Arts de Reims im Musée Le Vergeur organisiert. Sie ehrt den lokalen
Künstler Lié-Louis Périn-Salbreux einen talentierten Portraitmaler vom Ende des 18., Beginn des 19. Jahrhunderts. museelevergeur.com
MUSÉE SAINT-RÉMI Carte blanche. Avec Traversées (jusqu’au 29/11/20), le musée s’offre à deux artistes champenois, Alain Loiselet et Thierry Pertuisot. Freie Hand. Mit Traversées (bis 29.11.20), öffnet sich das Museum für zwei Künstler aus der Region Champagne, Alain Loiselet und Thierry Pertuisot. musees-reims.fr
RIEGEL AM KAISERSTUHL KUNSTHALLE MESSMER Op Art, etc. Le mondes des images fantastiques (jusqu’au 31/01/21) présente des œuvres de 27 artistes internationaux autour de la perception sensoVOIR P.33 rielle. Art Key. Les installations colorées et lumineuses de Kilian Saueressig (06/0228/02/21). Événement. Une exploration des Sixties avec Linda Mc Cartney (07/0327/06/21). Op Art, etc. Fantastische Bildwelten (bis 31.01.21) präsentiert Werke von 27 internationalen zeitgenössischen Künstlern rund um das Thema SinneswahrSIEHE S. 33 nehmung. Chinese Landscape – Tattoo, No. 7, Huang Yan, 1999 © the artist, courtesy Fondation INK
SIEHE S. 73 oder Wortspiele. galerie-offenburg.de
ZURICH ZÜRICH MUSEUM RIETBERG ZÜRICH › 17/01/21
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L'AGENDA DES EXPOS sich mit Architektur kleidet anhand von mehr als 160 Dokumenten. museepapierpeint.org
FRANkFuRT am MAIN SCHIRN KUNSTHALLE › 10/01/21
SAINT-DIÉDES-VOSGES MUSÉE PIERRE NOËL Rencontre. Proches à distance (jusqu’au 17/12/20) explore les relations entre Le Corbusier et Jean Prouvé et c’est passionnant ! Begegnung. Nah auf Distanz (bis 17.12.20) erkundet die Beziehung zwischen Le Corbusier und Jean Prouvé. ca-saintdie.fr
SAINT-LOUIS FONDATION FERNET-BRANCA
Cornelia Schleime © Bernd Hiepe
Art Key. Die bunten und leuchtenden Installationen von Kilian Saueressig (06.02.-28.02.21). Ereignis. Eine Erkundung der 60ies mit Linda Mc Cartney (07.03.-27.06.21). kunsthallemessmer.de
RIEHEN FONDATION BEYELER Collection. Le Lion a faim (10/10/2028/03/21) présente la collection de l’institution en partant du célébre tableau du Douanier Rousseau. Variations. L’œuvre You are the Weather de l’artiste américaine Roni Horn montre 100 différents visages d’une jeune femme (10/10/20-24/01/21). Gigantesque. Rodin / Arp (13/12/2016/05/21) confronte deux géants de la sculpture ! Évenement. Goya (10/10/2123/01/22) pour une exposition qui fera date, comme souvent dans l’institution helvète !
Sammlung. Der Löwe hat Hunger (10.10.20-28.03.21) präsentiert die Sammlung der Institution ausgehend von Rousseaus berühmtem Gemälde. Variationen. Das Werk You are the 64
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Weather der amerikanischen Künstlerin Roni Horn zeigt 100 verschiedene Gesichter einer jungen Frau (10.10.2024.01.21). Gigantisch. Rodin / Arp (13.12.2016.05.21) konfrontiert die beiden Riesen der Skulptur! Ereignis. Goya (10.10.21-23.01.22), in einer Ausstellung, die in die Geschichtsbücher eingehen wird, wie so oft in der Schweizer Institution! fondationbeyeler.ch
RIXHEIM MUSÉE DU PAPIER PEINT Printemps, été, automne, hiver. Dans Le Papier peint au fil des saisons (jusqu’au 31/01/21) sont mis en évidence les liens nous unissant à ce cycle naturel. Liens. Perspectives (jusqu’au 14/03/21) explore Quand le mur s’habille d’architecture à travers plus de 160 documents. Frühling, Sommer, Herbst, Winter. In Tapeten im Laufe der Jahreszeiten (bis 31.01.21) wird unsere Beziehung zu diesem Zyklus der Natur gezeigt. Beziehungen. Perspektiven (bis 14.03.21) erkundet Wenn die Wand
Chamanique. Art primitif et légendes s’invitent dans Un Monde infini : Artistes chamanes, autour d’une collection de l’Himalaya (17/10/20-10/01/21). Vitale. Ana González Sola mêle à ses toiles des sujets de société qui brouillent les perceptions (17/10/20-10/01/21). Schamanisch. Primitive Kunst und Legenden treffen sich in Eine unendliche Welt: Schamanen-Künstler, rund um eine Sammlung vom Himalaya (17.10.20-10.01.21). Vital. Ana González Sola vermischt mit ihren Gemälden gesellschaftliche Themen, die die Wahrnehmung verschwimmen lassen und in Frage stellen (17.10.20-10.01.21). fondationfernet-branca.org
SARREBOURG MUSÉE DU PAYS DE SARREBOURG Meisenthal. Avec Techniques, verre et création (jusqu’au 06/01/21), zoom sur les collections du Musée du Verre et du Cristal de Meisenthal fermé pour rénovation, avec quelques exemples d’utilisation des techniques verrières à des fins artistiques dans des œuvres Art nouveau VOIR P.43 ou contemporaines. Meisenthal. Mit Techniken, Glas und Kreation (bis 06.01.21), Fokus auf die Sammlung des Musée du Verre et du Christal de Meisenthal, das wegen Renovierung geschlossen ist, mit einigen Beispielen zur Benutzung Glasbläsertechniken zu künstlerischen Zwecken in zeitgenössischen Werken und jenen des SIEHE S. 43 Jugendstils. sarrebourg.fr
AUSSTELLUNGS-KALENDER SARREBRUCK SAARBRÜCKEN
Pompidou-Metz, baut die Institution eine Brücke zwischen Deutschland und Frankreich (bis 10.01.21).
HISTORISCHES MUSEUM SAAR
Aktuell. Das Deutsche Zeitungsmuseum befasst sich mit dem Thema Fake News (27.03.-31.12.21). kulturbesitz.de
À part. Les années 20. Vivre entre tradition et modernité dans le territoire international du bassin de la Sarre (jusqu’au 15/11/20) montre à travers documents historiques et objets du quotidien le “Sonderweg” sarrois. Local. Monuments de la guerre. Le cycle d’Anton von Werner à Sarrebruck et notre image de la guerre franco-allemande 1870/71 (27/02-31/10/21). Besonders. Die 20er Jahre. Leben zwischen Tradition und Moderne im internationalen Saargebiet (bis 15.11.20) zeigt anhand von historischen Monumenten und Alltagsobjekten den saarländischen „Sonderweg“. Lokal. Monumente des Krieges. Der Saarbrücker Rathauszyklus Anton von Werners und unser Bild vom DeutschFranzösischen Krieg 1870/ 71 (27.02.31.10.21). historisches-museum.org
SAARLANDMUSEUM À ne pas rater. Découverte des maitres italiens avec Lorenzetti, Perugino, Botticelli (jusqu’au 15/11/20). VOIR POLY N°230
Groupe d’artistes. Monde, Scène, Rêve, Die Brücke à l’atelier (07/11/2007/03/21) montre à travers 100 œuvres de Kirchner, Heckel, Pechstein et Schmidt-Rottluff le rôle particulier de cet espace commun en tant que champ d’expérimentation. Sans frontières. Avec l’œuvre Indistini confini de Guiseppe Penone, projet conjoint avec le Centre Pompidou-Metz, l’institution construit un pont entre la France et l’Allemagne (jusqu’au VOIR POLY N°222 10/01/21). Actu. Le Deutsches Zeitungsmuseum se penche sur le sujet des Fake News (27/03-31/12/21). Nicht verpassen. Entdeckung der italienischen Meister mit Lorenzetti, Perugino, Botticelli (bis 15.11.20).
SIEHE POLY NR. 222
STADTGALERIE 2 en 1. Se découvrent en parallèle (jusqu’au 17/01/21) l’œuvre de Sabine Hertig sous le titre Break Up ! traitant du flot d’images du monde contemporain et In Transit de cinq artistes internationales qui travaillent sur le sujet de VOIR P.28 la migration. 2 in 1. Man entdeckt parallel (bis 17.01.21) das Werk von Sabine Hertig unter dem Titel Break Up!, das von der Bilderflut unserer Epoche handelt und In Transit von 5 internationalen Künstlern, die zum Thema Migration arbeiten. SIEHE S. 28
stadtgalerie.de
SARREGUEMINES MUSÉE DE LA FAÏENCE Seventies. Faïence Power (02/10/2019/09/21) nous plonge dans les années 1970 et leur univers coloré. Contemporain. Chemins (jusqu’au 16/05/21, Moulin de la Blies) retrace les parcours artistiques d’Anne Bulliot et d’Olivia Lefèvre, céramistes. 70er Jahre. Faïence Power (02.10.20-
19.09.21) versetzt uns in die Siebziger und ihr buntes Universum. Zeitgenössisch. Wege (bis 16.05.21, Moulin de la Blies) erzählt den künstlerischen Parcours von Anne Bulliot und Olivia Lefèvre, zwei Keramikerinnen. sarreguemines-museum.eu
SCHILTIGHEIM LES HALLES DU SCILT Schilick on carnet. Archibeau (01/10-13/12/20) est une proposition oulipienne du collectif strasbourgeois Les Rhubarbus : sept photographies de bâtiments aux formes incroyables ont servi de point de départ pour les travaux de quinze illustrateurs, deux plasticiens et un collectif de designers. Peinture. Plongées dans les Paysages mentaux (17/12/20-17/01/21) de Laurent Reynès dont le travail sur le thème de la nature se combine à l’infini du souvenir. Schilick on carnet. Archibeau (01.10.-13.12.20) ist eine Präsentation des Straßburger Kollektivs Les Rhubarbus: sieben Photographien von Gebäuden mit unglaublichen Formen dienten als Ausgangspunkt für die Arbeiten der fünfzehn Illustratoren, zwei Bildhauer und des Designerkollektivs. Malerei. Sprung in die Mentalen Landschaften (17.12.20-17.01.21) von Laurent Reynès, dessen Arbeiten zum Thema Natur sich mit der Unendlichkeit der Erinnerung kombinieren. ville-schiltigheim.fr
strasbourg MUSÉE TOMI UNGERER 06/11/20-14/03/21
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Künstlergruppe. Welt, Bühne, Traum, Die Brücke im Atelier (07.11.2007.03.21) zeigt anhand von 100 Werken von Kirchner, Heckel, Pechstein und Schmidt-Rottluff die besondere Rolle dieses gemeinsamen Raumes als Experimentierfeld. Grenzenlos. Mit dem Werk Indistini confini von Guiseppe Penone, einem gemeinsamen Projekt mit dem Centre
Michel Kichka, Sans titre Ohne Titel, dessin publié dans Zeichnung erschienen in Cartooning for Peace et diffusé sur und ausgestrahlt auf France 24, 2015. Collection de l’artiste Sammlung des Künstlers, photo : Musées de la Ville de Strasbourg
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L'AGENDA DES EXPOS BNU
WATTWILLER FONDATION FRANÇOIS SCHNEIDER 17/10/20-03/01/21
In Vino. Deux Mille Vins (jusqu’au 17/01/21) est un voyage à travers l’épopée du vin. Sociétés, arts et cépages sont autant de prismes pour comprendre comment le breuvage traverse les âges. In Vino. Zweitausend Weine (bis 17.01.21) ist eine Reise durch die Geschichte des Weins: Gesellschaften, Künste und gute Tropfen stehen auf dem Programm. bnu.fr
CEAAC
Barth Guillaume Le deuxième monde Elina
SÉLESTAT FRAC ALSACE Sensations. Avec Le Pouls de la Terre, Jeongmoon Choi immerge le spectateur dans le séisme de Tohoku (jusqu’au VOIR POLY N°230 25/10/20). Connexions. Entre Nous (05/12/2020-21/02/2021) il y a cet espace invisible qui s’exprime par les liens que nous tissons : sociaux, culturels et tridimensionnels. Présentations. Les nouvelles œuvres acquises font lien entre art, science, écologie et économie (13/03-23/05/2021). Installations. Immersives et oniriques, les œuvres Schatz et Jardin de Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger épousent l’espace (inauguration les 25-27/06/2021). Wahrnehmungen. Mit Le Pouls de la Terre nimmt Jeongmoon Choi den Besucher mit in ein Erdbeben in Tohoku SIEHE POLY NR. 230 (bis 25.10.20). Verbindungen. Zwischen uns (05.12.2020-21.02.2021) gibt es diesen unsichtbaren Raum, der sich durch unsere Verbindungen ausdrückt: soziale, kulturelle und dreidimensionale. Präsentationen. Die neu angekauften Werke stellen eine Verbindung zwischen Kunst, Wissenschaft, Ökologie und Wirtschaft her (13.03.-23.05.2021). Installationen. Zum Eintauchen und Träumen sind die Werke Schatz et Jardin von Gerda Steiner und Jörg Lenzlinger, die den Raum einnehmen (Einweihung 25.-27.06.2021). frac.culture-alsace.org 66
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STRASBOURG AUBETTE 1928 Avant-garde. Avec la Hear est présenté un projet artistique, pluridisciplinaire autour de Michel Aubry (16/04-21/08/21, et aussi à La Chaufferie, 16/04-23/05/21) qui porte un intérêt tout particulier au bois, à l’ébénisterie et la production de sons. Avant-garde. Mit der Hear wird ein pluridisziplinäres künstlerisches Projekt rund um Michel Aubry vorgestellt (16.04.-21.08.21, und auch in La Chaufferie, 16.04.-23.05.21), der sich besonders für Holz, Schnitzerei und Klangproduktion interessiert. musees.strasbourg.eu
APOLLONIA Photo. Photosynthèses (jusqu’au 11/10/20) explore la diversité créative de ses douze artistes, dans laquelle la lumière est maître-mot. Assemblage. Ça vaut le détour, objets détournés de Tomi Ungerer et François Duconseille (23/10-15/12/20) donne une seconde vie aux objets et matériaux de récupération, créant personnages drolatiques et expérimentations plastiques. Photo. Photosynthesen (bis 11.10.20) erkundet die kreative Vielfalt von zwölf Künstlern, die mit Licht arbeiten. Assemblage. Das ist einen Blick wert, umfunktionierte Objekte von Tomi Ungerer und François Duconseille (23.10.15.12.20) verleiht gefundenen Dingen ein zweites Leben, kreiert lustige Figuren und plastische Experimente. apollonia-art-exchanges.com
Anniversaire. Les musées de Strasbourg et le CEAAC célèbrent le séjour de Goethe dans la cité, fin XVIIIe, dans PRISMES, Goethe, réflexions (jusqu’au 22/11/20). Huit artistes contemporains explorent les notions, chères au poète, de perceptions physiologiques, physiques et chimiques de la couleur, théorisées dans son Traité des couleurs de 1810. Regionale 21. 18 lieux d’art en Suisse, en Allemagne et en France réunis autour de la création contemporaine (12/12/2014/02/21). Master. Le Master Critique-Essais strasbourgeois plonge dans les collections des Frac de la région Grand Est pour une expo maison (19/0316/05/21). Geburtstag. Die Straßburger Museen und der CEAAC feiern Goethes Aufenthalt in der Stadt Ende des 18. Jahrhunderts, in PRISMES, Goethe, réflexions (bis 22.11.20). Acht zeitgenössische Künstler erkunden die dem Dichter wichtigen Begriffe der physiologischen, physischen und chemischen Wahrnehmung der Farbe, die er in seiner Farbenlehre von 1810 theoretisierte. Regionale 21. 18 Kunstorte in Deutschland, Frankreich und der Schweiz präsentieren zeitgenössische Kunst (12.12.20-14.02.21). Master. Der Master Critique-Essais aus Straßburg gestaltet eine Ausstellung aus den Sammlungen der Frac in der Region Grand Est (19.03.-16.05.21). ceaac.org
LA CHAMBRE Errance. Dolores Marat cultive le goût de l’illusion, invitant souvent la nuit et le flou à envelopper de mystère ses images oniriques et atemporelles (27/0316/05/21). Working Class. La Jeunesse délaissée de l’Angleterre des seventies et eighties documentée par Tish Murtha (06/0221/03/21).
AUSSTELLUNGS-KALENDER
LA CHAUFFERIE Young. Contretemps (02/10-01/11/20) présente les créations et recherches de neuf diplômés 2020 du DNSEP (mention Objet). Helvète. Mathias Schweizer nous invite à une promenade dans sa Platter Wald (27/11-20/12/20). Young. Contretemps (02.10.-01.11.20) präsentiert die Kreationen und Recherchen von neun diesjährigen Absolventen der DNSEP (Spezialität Objekt). Schweizerisch. Mathias Schweizer lädt uns zu einem Spaziergang in seinen Platter Wald (27.11.-20.12.20) ein. hear.fr
GOETHE-INSTITUT RDA. L’exposition Vivre en RDA (jusqu’au 30/10/20, Misha) invite à un voyage en images et dans le temps pour découvrir la vie en Allemagne de l’Est. DDR. Die Ausstellung Leben in der DDR (bis 30.10.20., Misha) lädt zu einer Bilder-und Zeitreise ein um das Leben in Ostdeutschland zu entdecken. goethe.de
MAMCS Événement. Fruit d’un partenariat avec le Musée d’Orsay, L’Œil de Huysmans (02/10/20-17/01/21) est une vertigineuse plongée dans l’esprit “fin de siècle” à travers des œuvres de Caillebotte, Manet, Degas, Moreau… Aux Armes et cætera. Une exposition explore La Marseillaise (05/11/2120/02/22, et aussi au Musée historique), croisant les registres de l’histoire, de la musicologie et des arts visuels. Ereignis. In Zusammenarbeit mit dem Musée d’Orsay präsentiert, ist Das Auge von Huysmans (02.10.20-17.01.21) ein schwindelerregendes Eintauchen in den Geist des “fin de siècle” anhand von Werken von Caillebotte, Manet, Degas, Moreau… Aux Armes et cætera. Eine Ausstellung erkundet La Marseillaise (05.11.21-20.02.22, und auch im Musée Historique), aus den Blickwinkeln der
Geschickte, der Musikwissenschaft und der visuellen Künste. musees.strasbourg.eu
MUSÉE ALSACIEN Dark. Fantasmagorie, les lanternes de peur entre science et croyance (30/10/20-08/02/21) part à la rencontre de la fascination préromantique pour l’occulte. Dark. Trugbild, die Laternen der Angst zwischen Wissenschaft und Glauben (30.10.20-08.02.21) ist eine Begegnung mit der präromantischen Faszination für das Okkulte. musees.strasbourg.eu
MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE Coulisses. Musée Archéologique : mode d’emploi (jusqu’au 28/06/21) dévoile la vie (souvent mouvementée) des objets du Musée ! Kulissen. Archäologisches Museum: Bedienungsanleitung (bis 28.06.21) enthüllt das oft bewegte Leben der Museumsobjekte. musees.strasbourg.eu
MUSÉE DES BEAUX-ARTS Instructif. Avant le Musée… (jusqu’au 02/08/21) a quoi servaient les tableaux ? Voilà passionnant questionnement multidirectionnel. Histoire. Goethe à Strasbourg (20/11/20-22/02/21, Galerie Heitz) présente deux années décisives, 1770 et 1771, dans l’éveil d’un génie.
Coup de cœur. La Chair et l’idéal (08/10/21-24/01/22) zoome sur JeanJacques Henner, personnalité artistique majeure du XIXe siècle. Lehrreich. Vor dem Museum… (bis 02.08.21) Welchen Zweck hatten die Gemälde? Eine spannende Fragen mit vielerlei Antworten. Geschichte. Goethe in Straßburg (20.11.20-22.02.21, Galerie Heitz) präsentiert zwei entscheidende Jahre, 1770 und 1771, im Erwachen eines Genies. Favorit. Der Leib und das Ideal (08.10.21-24.01.22) mit einem Fokus auf Jean-Jacques Henner, eine der großen künstlerischen Persönlichkeiten des 19. Jahrhunderts. musees.strasbourg.eu
MUSÉE TOMI UNGERER Littéraire. Friedrich Dürrenmatt, La Satire dessinée (jusqu’au 31/10/20) dévoile une facette méconnue du célèbre VOIR P.26 écrivain. Total Tomi. Inside out (jusqu’au 20/11/20, dans tous les Musées de la Ville) montre la diversité de son œuvre, la faisant entrer en résonance avec les autres collections des musées. Parentés. À la découverte de Frank Hoppmann et Michel Kichka, deux artistes Dans la ligne de Tomi Ungerer (06/11/20-14/03/21). Literarisch. Friedrich Dürrenmatt, Gezeichnete Satire (bis 31.10.20) enthüllt eine unbekannte Facette des berühmten Schriftstellers SIEHE S. 26
REIMS FRAC CHAMPAGNE-ARDENNE 06/11/20-28/02/21
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© Martin Argyroglo
Irrfahrt. Dolores Marat kultiviert die Illusion, lädt oft die Nacht und die Verschwommenheit dazu ein ihre zeitlosen Traumbilder zu umhüllen. (27.03.16.05.21). Working Class. Die Im Stich gelassene Jugend Englands der seventies und eighties wurde von Tish Murtha (06.02.21.03.21) dokumentiert. la-chambre.org
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L'AGENDA DES EXPOS Total Tomi. Inside out (bis 20.11.20, in allen Museen der Stadt) zeigt die Vielfalt seines Werkes, die in einen Dialog mit den anderen Sammlungen der Museen gebracht werden. Verwandtschaft. Entdeckung von Frank Hoppmann und Michel Kichka, zwei Künstlern Auf der Linie von Tomi Ungerer (06.11.20-14.03.21). musees.strasbourg.eu
MUSÉE VODOU Forces de l’invisible. Une expo temporaire autour de Magie religieuse et pouvoirs sorciers (jusqu’au 28/02/21) explore les liens entre les deux, en Afrique comme sur le continent européen. Unsichtbare Kräfte. Eine Ausstellung rund um Religiöse Magie und Zaubermächte (bis 28.02.21) erkundet die Beziehung zwischen beiden in Afrika und auf dem europäischen Kontinent. chateau-vodou.com
STIMULTANIA Légende. Marcher dans l’image d’André Kertész (jusqu’au 01/11/20), rien que ça ! Legende. Wandern im Bild von André Kertész (bis 01.11.20)! stimultania.org
STUTTGART KUNSTMUSEUM Limites. Walls (jusqu’au 31/01/21) explore le traitement du mur dans l’art depuis la fin des années 1960. Monographique. Frischzelle_27 : Claudia Magdalena Merk (10/10/2019/09/21) présente l’œuvre d’une artiste
dont les peintures mêlent scènes de guerres et vues d’intérieur angoissantes. Relief. Peigne, pastell et petit-lait (28/11/20-27/06/21) met en dialogue l’oeuvre de Willi Baumeister avec celles d’Adolf Hölzel et Fritz Seitz. Grenze. Wände (bis 31.01.21) erkundet das Thema der Wand in der Kunst seit dem Ende der 1960er Jahre. Monographisch. Frischzelle_27 : Claudia Magdalena Merk (10.10.2019.09.21) präsentiert das Werk einer Künstlerin deren Gemälde Kriegszenen und Interieuransichten mischen. Relief. Kamm, Pastell und Buttermilch (28.11.20-27.06.21) stellt Werke von Baumeister jenen von Adolf Hölzel und Fritz Seitz gegenüber. kunstmuseum-stuttgart.de
STAATSGALERIE French. Avec tous les sens. L’impressionisme français (16/10/20-07/03/21) montre des chefs-d’œuvre jamais exposés d’une toute nouvelle manière : sentez les lilas de Manet, vivez le soleil de Gauguin ! Joseph Beuys. Le Commissaire de l’espace (26/03-18/07/2021) revient sur un artiste majeur à l’occasion de son centenaire. French. Mit allen Sinnen. Französischer Impressionismus (16.10.2007.03.21) zeigt nie ausgestellte Meisterwerke auf ganz neue Weise: riechen Sie den Flieder von Manet, spüren Sie die Sonne von Gauguin! Joseph Beuys. Der Raumkurator (26.03.-18.07.2021) über einen großen Künstler anlässlich seines hundertsten Geburtstages. staatsgalerie.de
WINGEN-SUR- MODER MUSÉE LALIQUE 07/05-01/11/21
TRÊVES TRIER RHEINISCHES LANDESMUSEUM Moderne. Écho. L’aura de l’antiquité : Werner Kroener (jusqu’au 12/09/21) explore le travail fascinant d’un artiste qui crée un dialogue avec des œuvres millénaires à travers sa peinture futuriste. Modern. Echo. Die Aura der Antike: Werner Kroener (bis 12.09.21) erkundet die faszinierende Arbeit eines Künstlers, der anhand seiner futuristischen Malerei einen Dialog mit jahrhundertealten Kunstwerken führt. landesmuseum-trier.de
STADTMUSEUM SIMEONSTIFT TRIER Fac. Un endroit spécial. Lumière sur 50 ans de l’Université de Trêves (18/10/2014/02/21) raconte l’histoire mouvementée de l’institution née en 1473. Amateur d’art. Chagall, Spitzweg et Liebermann (jusqu’au 07/02/21) montre les chefs-d’œuvre de la collection Schunck. Religion. La Vie juive à Trêves (à partir 21/03/21), entre cohabitation paisible et persécution. Collection. Une galerie de peintures pour Trêves (à partir 11/04/21) porte un regard sur le profil unique de la collection du musée. Uni. Ein besonderer Ort. 50 Jahre Universität Trier in Schlaglichtern (18.10.20-14.02.21) erzählt die bewegte Geschichte der Institution, die 1473 beginnt. Kunstliebhaber. Chagall, Spitzweg und Liebermann (bis 07.02.21) zeigt Highlights aus der Sammlung Schunck. Religion. Jüdisches Leben in Trier (ab 21.03.21) zwischen friedlichem Miteinander und Verfolgung. Sammlung. Eine Gemäldegalerie für Trier (ab 11.04.21) wirft einen Blick auf das einzigartige Profil der hauseigenen Sammlung. museum-trier.de
TROYES MUSÉES DES BEAUX-ARTS ET D’ARCHÉOLOGIE
Service Nippon Japanisches Service © Musée Lalique - photo Studio Y. Langlois 68
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Gustave. Un hommage sans fard : 1819-2019, depuis 200 ans, Doré Doré est à vos pieds magnifie le maître caricaturiste, peintre et graveur (jusqu’au 03/01/21). On adore ! Cabinet des arts graphiques. Des
L'AGENDA DES EXPOS représentations intimistes de la femme de Danton aux fringants “muscadins” (jeunes royalistes rebelles) en redingote et cravate blanche (jusqu’au 01/12/20). Mythe(s). Les Gaulois, entre stéréotypes et réalité ! tombent le masque (jusqu’au 15/11/20). Gustave. Eine unverblümte Hommage, 1819-2019, seit 200 Jahren ist Doré zu ihren Füßen, an den Meister der Karikatur, Maler und Gravurkünstler (bis 03.01.21). Wir lieben es! Grafikkabinett. Intimste Darstellung von Dantons Frau zu den flotten „Muscadins“ (junge rebellische Royalisten) mit Schoßrock und weißer Krawatte (bis 15.11.20). Mythen. Die Gallier, zwischen Stereotypen und Realität! lassen die Masken fallen (bis 15.11.20). musees-troyes.com
Lutz und die Choreographin Cindy Van Acker (12.0.-12.02.21) die wirtschaftliche Brutalität von Las Vegas erzählen. COMIC. Mit Tenir le terrain, zeigt Gilles Rochier seine ganze Empathie mit Alltagsgeschichten (09.03.-22.04.21). centremalraux.com
LYON MAC 07/10/20-03/01/21
UNGERSHEIM ÉCOMUSÉE D’ALSACE Religieux. Objets Magiques (jusqu’au 03/01/21) présente une sélection d’exvoto adressés au divin dans l’attente de la réalisation d’un vœu ou après la réalisation de celui-ci. Religiös. Magische Objekte (bis 03.01.21) präsentiert eine Sammlung von Ex-Voto, die an Götter gerichtet werden um Wünsche zu formulieren. ecomusee.alsace
VANDŒUVRELÈS-NANCY CCAM Dessin. Le Poisson qui vivait dans les arbres pénètre dans les dessins drôles et poétiques d’Hervé Walbecq (03/1112/12/20). Photo. Double expo avec Insert coins / Score conductor où Christian Lutz et la chorégraphe Cindy Van Acker (12/0112/02/21) racontent la brutalité économique de Las Vegas vue à l’endroit des laissés pour compte et les partitions dansées de la créatrice. BD. Avec Tenir le terrain, Gilles Rochier fait montre de toute son empathie à hauteur d’histoires quotidiennes (09/03-22/04/21). Zeichnung. Der Fisch, der in den Bäumen lebte zeigt die witzigen und poetischen Zeichnungen von Hervé Walbecq (03.11.-12.12.20). Photo. Doppelausstellung Insert coins / Score conductor in der Christian 70
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Edi Dubien, Jeune lapin maquillé Junger geschminkter Hase, 2020, Courtesy de l’artiste et Galerie Alain Gutharc, Paris © Adagp, Paris, 2020
VÖLKLINGEN WELTKULTURERBE VÖLKLINGER HÜTTE Last Chance. L’Afrique vue par les photographes (jusqu’au 01/11/20). VOIR POLY N°230
Highlight. Mon Trésor, les richesses de l’Europe en Sarre (08/11/20-27/06/21) dévoile des pièces d’exception en lien avec l’histoire locale, allant des bijoux d’une princesse celte à des pièces contemporaines. Christian Boltanski2. Deux installations du grand artiste : Travailleurs forcés (Atelier de frittage) et Souvenirs (Möllerhalle) répondent au passé du VOIR POLY N°215 lieu. Légendaire. La 6e UrbanArt Biennale (28/03-31/10/21) célébrera à nouveau l’art urbain. Last Chance. Afrika im Blick der Photographen (bis 01.11.20). SIEHE POLY NR. 230
Highlight. Mon trésor, Europas Schatz im Saarland (08.11.20-27.06.21) enthüllt außergewöhnliche Stücke mit Bezug zur lokalen Geschichte vom Schmuck einer keltischen Prinzessin bis zu zeitgenössischen Stücken. Christian Boltanski2. Zwei Installa-
tionen des großen Künstlers: Zwangsarbeiter (Sinteranlage) und Erinnerungen (Möllerhalle) antworten auf die Vergangenheit des Ortes. Legendär. Die 6. UrbanArt Biennale (28.03.-31.10.21) wird erneut die Streetart feiern. voelklinger-huette.org
WATTWILLER FONDATION FRANÇOIS SCHNEIDER Lauréats. Pour sa 8e édition, Talents contemporains (17/10/20-03/01/21) présente les œuvres des sept lauréats sélectionnés autour de la thématique de l’eau. Duo. Les Territoires de l’eau (22/0526/09/21) installent un dialogue entre des objets des collections du Musée du quai Branly et des œuvres de la Fondation. Preisträger. Für die 8. Auflage präsentieren Zeitgenössischen Talente (17.10.20-03.01.21) die Werke von sieben Preisträgern rund um das Thema Wasser. Platsch. Ein Dialog zwischen Objekten aus der Sammlung des Museums Quai Branly und aus der Fondation zum Thema Wasser unter dem Titel Die Territorien des Wassers (22.05.-26.09.21). fondationfrancoisschneider.org
WEIL AM RHEIN VITRA DESIGN MUSEUM Italie. Gae Aulenti, Un univers créatif (jusqu’au 18/04/21) fait découvrir une des plus grandes architectes et designeuses de l’après-guerre. Maison. Home Stories présente 20 intérieurs visionnaires sur une période de 100 ans (jusqu’au 28/02/21). Typologie. Une Étude des objets quotidiens (jusqu’au 24/01/21) se penche sur l’influence de la société, de la politique et de la technique sur le design. Italien. Gae Aulenti, Ein kreatives Universum (bis 18.04.21) präsentiert eine der größten Architektinnen und Designerinnen der Nachkriegszeit. Zuhause. Home Stories präsentiert 20 visionäre Interieurs aus 100 Jahren (bis 28.02.21). Typologie. Eine Studie zu Alltagsdingen (bis 24.01.21) befasst sich mit dem Einfluss von Gesellschaft, Politik und Technik auf das Design. design-museum.de
L'AGENDA DES EXPOS KARLSRUHE STAATLICHE KUNSTHALLE 14/11/20-07/02/21
François Boucher, Berger et bergère Schäfer und Schäferin, 1760
WINGEN-SURMODER MUSÉE LALIQUE Photo. Karine Faby explore les Gestes et savoir-faire (jusqu’au 01/11) des artiVOIR P.42 sans de la cristallerie. Love, etc. Un Amour de musée Lalique (02/02-14/03/21) revient sur les dix ans d’existence du musée. Savoir vivre. La Table, tout un art (07/05-01/11/21) met en valeur la créativité de Lalique à travers la philosophie qui a guidé la maison : l’évolution des usages et du service du vin, mais également des tables de prestige. Photo. Karine Faby erkundet Gesten und Savoir-Faire (bis 01.11.) der KunsthandSIEHE S. 42 werker der Kristallfabrik. Love, etc. Un Amour de musée Lalique (02.02.-14.03.21) blickt auf die zehnjährige Geschichte des Museums zurück. Savoir vivre. Tafelkünste (07.05.01.11.21) stellt die Kreativität von Lalique anhand der Philosophie des Hauses in den Vordergrund: Die Entwicklung des Gebrauchs und des Weinservices, aber auch der hochwertigen Restaurants. musee-lalique.com
WINTERTHUR KUNSTMUSEUM XVIIe. Adriaen van Ostade, the Simple Life (jusqu’au 08/11, Reinhart am Stadtgarten) présente un dessinateur capturant avec humour la vie de ses compatriotes. 72
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French. Modernité — Renoir, Bonnard, Vallotton (03/10/20-20/02/21, Reinhart am Stadtgarten) dans la collection VOIR P.74 Richard Bühler. Traditionnel. L’Exposition de décembre se consacre depuis plus de 100 ans aux artistes de la ville et de ses alentours (28/11/20-03/01/21, Beim Stadthaus). 17. Jhd. Adriaen van Ostade, the Simple Life (bis 08.11., Reinhart am Stadtgarten) präsentiert das Werk eines außergewöhnlichen Zeichners, der mit Humor das Leben seiner Zeitgenossen einfing. French. Modernité — Renoir, Bonnard, Vallotton (03.10.20-20.02.21, Reinhart am Stadtgarten) aus der Sammlung SIEHE S. 74 Richard Bühler. Tradition. Die Dezember-Ausstellung wird seit mehr als 100 Jahren Künstlern aus der Stadt und Umgebung gewidmet (28.11.20-03.01.21, Beim Stadthaus). kmw.ch
ZURICH ZÜRICH MUSEUM RIETBERG ZÜRICH Collection Tina et Paul Stohler. Le Théâtre d’ombres de Java raconte Des Histoires sur la vie et le monde (jusqu’au 29/11/20). Dimensions. Perspectives (jusqu’au 10/01/21) explore l’univers de la miniature indienne où le spectateur peut s’immerger. Magnifique. Nostalgie de la nature fait découvrir L’Art chinois à l’écoute du
paysage (jusqu’au 17/01/21) et la signification donnée aux différents éléments. Fouilles. La côte oubliée se penche sur un projet archéologique du Museum Rietberg, de l’Institut archéologique allemand et de l’Université Zurich au Honduras (22/01-30/05/21). Sacré. Au Nom de l’image (12/0311/07/21) s’intéresse au rôle de l’image dans le Christianisme et l’Islam. Sammlung Tina und Paul Stohler. Das Schattentheater aus Java erzählt Geschichten übers Leben und die Welt (bis 29.11.20). Dimensionen. Perspektiven (bis 10.01.21) erkundet das Universum der indischen Miniaturmalerei, in die der Betrachter eintauchen kann. Wunderschön. Sehnsucht Natur lässt Sprechende Landschaften in der Kunst Chinas entdecken (bis 17.01.21) sowie die Bedeutung, die den verschiedenen Elementen zukommt. Grabungen. Die vergessene Küste befasst sich mit einem Archäologie-Projekt des Museums Rietberg, des Deutschen Archäologischen Instituts und der Universität Zürich in Honduras (22.01.2130.05.21). Heilig. Im Namen des Bildes (12.03.11.07.21) interessiert sich für die Rolle des Bildes im Christentum und im Islam. rietberg.ch
KUNSTHAUS ZÜRICH Helvète 1. Wild at heart présente Le Romantisme Suisse (13/11/2014/02/21) de Füssli à Böcklin. Women. Une Redécouverte d’une artiste suisse : Ottilie W. Roederstein (18/12/20-05/04/21), internationalement connue de son vivant avant de tomber dans l’oubli. Highlight. La découverte du Paysage chez Gerhard Richter (26/03-25/07/21). Liens. Une exploration de L’Atelier viennois à Zurich avec Klimt & Hodler (21/05-25/09/21). Swiss. Im Herzen Wild präsentiert Die Romantik in der Schweiz (13.11.2014.02.21) von Füssli bis Böcklin. Women. Ottilie W. Roederstein: Eine Schweizer Künstlerin wiederentdeckt (18.12.20-05.04.21) die zu Lebzeiten international bekannt war, bevor sie in Vergessenheit geriet. Highlight. Die Entdeckung der Landschaft bei Gerhard Richter (26.03.25.07.21). Beziehungen. Eine Erkundung der Wiener Werkstätte in Zürich mit Klimt & Hodler (21.05.-25.09.21). kunsthaus.ch
EXPOSITION AUSSTELLUNG
powerful Avec une palette de couleurs volontairement réduite, Peter Bosshart peint des toiles d’une intense puissance. Mit einer bewusst reduzierten Farbpalette malt Peter Bosshart Gemälde von intensiver Kraft. Par Von Raphaël Zimmermann
À la Städtische Galerie (Offenburg), du 18 octobre au 15 février 2021 In der Städtischen Galerie (Offenburg), vom 18. Oktober bis 15. Februar galerie-offenburg.de
Légende Bildunterschrift Peter Bosshart, Dans la charpente Im Gebälk, 2009, photo de von Bernhard Strauss
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écompensant un artiste du Rhin supérieur (allemand, français ou suisse), le triennal Oberrheinischer Kunstpreis vient de couronner, pour sa quatrième édition, le peintre Peter Bosshart (né en 1966, à Lörrach). Nous emportant dans des univers figuratifs aux puissantes expressions ses toiles sont marquées par une économie chromatique : noir et blanc sont associés à une ou deux couleurs primaires, et basta. Souvent ironiques et bercées d’humour, ses compositions brocardent notre quotidien comme Photographier (2013), silhouette noire sur fond verdâtro-grisâtre tenant un appareil photo numérique dont l’écran jaune est le point focal de l’image. Natures mortes contemporaines (Véhicule, 2019, un cadre de vélo de course rouge visiblement vandalisé d’une tristesse infinie), portraits d’un érotisme sourd (Latina, 2012) ou animaux errant dans un entredeux oniriques, chat noir (Dans la charpente, 2009) ou cygnes (Chance, 2012) : l’art de Peter Bosshart mêle avec délicatesse intense frontalité et non moins puissante poésie.
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er dreijährlich stattfindende Oberrheinische Kunstpreis, der einen Künstler vom Oberrhein (aus Deutschland, Frankreich oder Schweiz) auszeichnet geht für seine 4. Auflage an den Maler Peter Bosshart (geboren 1966 in Lörrach). Er nimmt uns mit in figurative Universen mit starkem Ausdruck, seine Gemälde sind allerdings von einem sparsamen Farbgebrauch gekennzeichnet: Schwarz und Weiß werden mit ein oder zwei Primärfarben assoziiert, basta. Oft ironisch und voller Humor verspotten seine Kompositionen unseren Alltag wie Fotografieren (2013), eine schwarze Silhouette vor einem grün-schwarzen Hintergrund, die einen digitalen Photoapparat hält, dessen gelber Bildschirm der Fokus des Bildes ist. Zeitgenössische Still-Leben (Vehikel, 2019, ein roter Fahrradrahmen, der offensichtlich demoliert wurde, von unendlicher Tristesse), Portraits von tauber Erotik (Latina, 2012) oder Tiere, die in einer Zwischen-Traumwelt herumirren, eine schwarze Katze (Im Gebälk, 2009) oder Schwäne (Glück, 2012): Die Kunst von Peter Bosshart vermischt auf delikate Art Frontales und Poetisches. Poly 232
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extase nabie Modernité – Renoir, Bonnard, Vallotton retrace l’enthousiasme de Richard Bühler pour la peinture française au tournant du XXe siècle.
nabis-ekstase Modernité – Renoir, Bonnard, Vallotton erzählt vom Enthusiasmus Richard Bühlers für die französische Malerei Anfang des 20. Jahrhunderts.
Par Von Thomas Flagel
Au Kunst Museum Winterthur, du 3 octobre 2020 au 21 février 2021 Im Kunst Museum Winterthur, vom 3. Oktober 2020 bis 21. Februar 2021 www.kmw.ch Voir Poly n°155 ou sur poly.fr 2 Lire notre article sur l’exposition consacrée au peintre français à la Fondation Beyeler dans Poly n°165 ou sur poly.fr 1
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on nom ne vous dit probablement rien, mais c’est au collectionneur suisse Richard Bühler (1879-1967) que l’on doit l’entrée fracassante de Winterthur sur la carte des villes qui comptent pour la peinture d’avant-garde post-impressionniste. L’exposition qui rend hommage à l’audace de ses goûts est centrée sur sa fascination sans bornes pour les Nabis, notamment Félix Vallotton, Pierre Bonnard et Édouard Vuillard, peintres « ravis dans une extase » selon la célèbre formule du groupe. Sans oublier les Fauves Albert Marquet et Henri Manguin. Ce sont pourtant
deux des plus illustres représentants helvètes de la modernité qui ouvrent l’exposition : Das Wetterhorn (1912), vue montagneuse au petit jour de Ferdinand Hodler1 où la roche ocre prend des teintes bleutées tranchant avec la neige, et Neve Nova (1910) de Giovanni Giacometti qui prolonge sa mélancolie avec une forêt dont la végétation ploie sous un frais manteau de flocons tirant sur un rose étonnant. Rien ici de comparable avec le prince des rêves Odilon Redon2, admiré par tous les artistes réunis. Son Papillon mirifique, presque fauviste avant l’heure, contient cette touche de merveilleux
EXPOSITION AUSSTELLUNG
inspirante et fascinante. Même lorsqu’il se fait plus sombre, ses Marguerites, paysage d’orage possèdent une éclatante lumière d’étrangeté. Si ses songes flamboyants conservent leur pouvoir inspirant, les toiles de Félix Vallotton marquent l’esprit et ne cessent d’étonner dans leur diversité. Des baigneuses au bord d’une rivière nimbée de vert sombre comme à la fin du jour ou encore une Mûlatresse (1913), assise de biseau sur une chaise, drapée de rouge dans une étole laissant apparaître son sein gauche. Ni bien installée, ni alanguie, son regard et sa moue attirent, comme le bleu de son collier et la rose qu’elle tient à la main, tête renversée. Son Penthée (1904), corps nu fuyant la forêt, le visage perclus de peur, poursuivi par une horde de Ménades adoratrices de Dionysos est à couper le souffle, à l’instar d’un Coucher de soleil avec barque échouée (1911) n’ayant rien à envier aux impressionnistes : le reflet du disque de feu dans la mer dessine un rectangle pur avant d’irradier, au creux d’une vague menaçant de casser, en myriades d’éclats allant d’un orange tangerine à un rose dragée. En résulte un chemin de douce lumière menant vers un sombre horizon, jusqu’à l’astre déclinant. Et lorsqu’il s’essaie au Nu couché au tapis rouge (1909), la courbure de rein et les hautes hanches du corps d’ivoire de son modèle tranchent avec le visage pomponné tirant sur le pourpre. Rougirait-elle d’ainsi se dévoiler ? N’oublions pas la magie d’une nature foisonnante de Bonnard, ses couleurs tranchantes, du vert clair au violet perclus de bleu sombre dans la clairière de La Promenade où une femme semble se protéger de ses appréhensions en tenant, devant elle, son ombrelle ouverte à l’horizontale.
und erstaunen durch ihre Diversität. Badende am Ufer eines Flusses, die in ein dunkles Grün gehüllt sind, wie am Ende des Tages oder auch eine Mûlatresse (1913), die seitlich auf einem Stuhl sitzt und in eine rote Stola eingewickelt ist, welche ihre linke Brust hervorblitzen lässt. Weder bequem sitzend, noch ermattet ziehen ihr Blick und ihr Schmollmund an, wie das Blau ihres Colliers und die Rose, die sie kopfüber in der Hand hält. Sein Penthée (1904), ein nackter Körper, der aus dem Wald entflieht, das Gesicht von der Angst gelähmt, verfolgt von einer Horde von Mänaden, die Dionysos anbeten, ist atemberaubend, genauso wie Coucher de soleil avec barque échouée (1911), das den Impressionisten in nichts nachsteht: Der Widerschein des Feuerdiskus im Meer zeichnet ein reines Rechteck, bevor es, in die Vertiefung einer Welle strahlt, die in unzählige Splitter von Tangerine-Orange und Dragée-Rosa zu brechen droht. Daraus resultiert ein Weg des zarten Lichts, der zu einem düsteren Horizont führt, bis zum absteigenden Gestirn. Und als er sich am Nu couché au tapis rouge (1909) versucht, heben sich die Kurve des Kreuzes und die hohen Hüften des elfenbeinfarbenen Körpers seines Modells vom herausgeputzten Gesicht mit Hang zu Rottönen ab. Errötet Sie etwa ob ihrer Blöße? Man vergesse nicht den Zauber einer üppigen Natur bei Bonnard, seine grellen Farben, von hellem Grün bis zum Violett mit dunkelblauen Einschlägen auf der Lichtung von La Promenade, auf der eine Frau sich vor ihren Befürchtungen zu schützen scheint, indem sie ihren horizontal aufgespannten Sonnenschirm vor sich hält.
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ein Name sagt Ihnen wahrscheinlich nichts aber man verdankt den sensationellen Eintritt Winterthurs auf die Karte der Städte, die für die post-impressionistische Avantgardemalerei zählen dem Schweizer Sammler Richard Bühler (1879-1967). Die Ausstellung, eine Hommage an die Kühnheit seines Geschmacks, fokussiert sich auf seine grenzenlose Faszination für die Künstlergruppe Nabis, inbesondere Félix Vallotton, Pierre Bonnard und Édouard Vuillard, „bis zur Ekstase begeisterte“ Maler, wie es die Gruppe formulierte. Ohne die Fauvisten Albert Marquet und Henri Manguin zu vergessen. Es sind dennoch zwei der berühmtesten Schweizer Repräsentanten der Moderne, die die Ausstellung eröffnen: Das Wetterhorn (1912), ein Blick auf die Berge am Frühen Morgen von Ferdinand Hodler, auf dem der ockerfarbene Fels blaue Färbungen annimmt, die sich vom Schnee abheben, und Neve Nova (1910) von Giovanni Giacometti, das seine Melancholie mit einem Wald fortsetzt, dessen Vegetation sich unter dem frischen Flockenmantel beugt, mit erstaunlichen Rosatönen. Nichts hier ist vergleichbar mit dem Prinzen der Träume Odilon Redon, der von allen anwesenden Künstlern bewundert wird. Seine phantastischen Papillons, fast fauvistisch vor ihrer Zeit haben diese wunderbar inspirierende und faszinierende Note. Selbst wenn er düsterer wird, besitzen seine Marguerites, paysage d’orage ein vor Eigenartigkeit strahlendes Licht. Auch wenn die leuchtenden Träume ihre inspirierende Kraft behalten, prägen sich die Gemälde von Félix Vallotton ein
2 Légendes Bildunterschriften 1. Félix Vallotton, Coucher de soleil avec barque échouée, 1911, collection privée Privatbesitz 2. Giovanni Giacometti, Neve Nova, 1910, collection privée Privatbesitz
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digital Ville distinguée par le prestigieux label de l’Unesco City of Media Arts, Karlsruhe propose une protéiforme saison dans ce domaine. Als Stadt die mit dem prestigeträchtien Label Unesco City of Media Arts ausgezeichnet wurde, präsentiert Karlsruhe eine vielfältige Saison in diesem Bereich.
Par Von Raphaël Zimmermann
kulturinkarlsruhe.de Seasons of Media Arts jusqu’en décembre Seasons of Media Arts bis Dezember cityofmediaarts.de
Légende Bildunterschrift 1. Betty Rieckmann, Light Signs, 2020 2. Jonas Denzel, beambike, 2018
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nitiative originale, Kultur in Karlsruhe rassemble plus de 30 institutions de la cité du Bade-Wurtemberg (Badisches Staatstheater, ZKM, etc.). Marque fédératrice permettant de la positionner comme une destination culturelle majeure, elle montre l’originalité d’une ville qui s’est vue décerner l’année passée le label City of Media Arts du Creative Cities Network de l’Unesco. De cette effervescence témoigne une dense Seasons of Media Arts se déployant dans tout l’espace urbain proposant une floraison d’événements, expositions et autres installations… Se découvre ainsi Green Code de Sabine Schäfer et Ulrich Singer (au jardin zoologique, installation permanente), QR-Code végétallométallique, laissant apparaître une forme de papillon dans l’herbe, permettant d’accéder à d’étranges sonorités, donnant vie et voix à tout un monde d’insectes. Également excitants sont OSC-K d’Ulf Langheinrich (à la Günther-Klotz-Anlage, jusqu’au 25/10) pulsation rythmique et colorée ou Light Signs de Betty Rieckmann (dans la gare et Hardtstrasse 39, installation permanente), panneau publicitaire métamorphosé en installation lumineuse…
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ultur in Karlsruhe ist eine originelle Initiative, die mehr als 30 große Institutionen der Stadt in Baden-Württemberg vereint (Badisches Staatstheater, ZKM, etc.). Die Dachmarke erlaubt es sie als eine Kulturziel zu positionieren und zeigt die Originalität einer Stadt, die im vergangenen Jahr das Label City of Media Arts vom Creative Cities Network der Unesco erhalten hat. Davon zeugt eine dichte Season of Media Arts, die sich über den gesamten Stadtraum erstreckt, mit zahlreichen Veranstaltungen, Ausstellungen und Installationen... So entdeckt man Green Code von Sabine Schäfer und Ulrich Singer (im Zoologischen Garten, permanente Installation), einen pflanzlich-metallischen QR-Code, der die Form eines Schmetterlings im Gras erscheinen und komische Klänge erschallen lässt, die einer ganzen Insektenwelt Leben einhauchen. Ebenfalls aufregend sind OSC-K von Ulf Langheinrich (in der GüntherKlotz-Anlage, bis 25.10.), rhythmische und bunte Impulse oder Light Signs von Betty Rieckmann (im Bahnhof und Hardtstrasse 39, permanente Installation), eine Leuchtreklame, die in eine Lichtinstallation verwandelt wurde...
THÉÂTRE MUSICAL MUSIKTHEATER
blah is beautiful Au festival jeune public francoallemand Loostik, la compagnie Blah Blah Blah crée Korb, un conte musical signé Joël Jouanneau. Im Rahmen des deutsch-französischen Festivals für junges Publikum, Loostik, kreiert die Theatergruppe Blah Blah Blah Korb, ein musikalisches Märchen von Joël Jouanneau.
Par Irina Schrag Photos de Korb © Blah Blah Blah Cie
À la Salle des fêtes (Forbach), mardi 10 et mercredi 11 novembre (dès 9 ans) dans le cadre du festival Loostik (10 au 15 novembre) carreau-forbach.com loostik.eu À La Méridienne (Lunéville), jeudi 19 novembre lameridienne-luneville.fr À L’Arsenal (Metz), mercredi 16 décembre citemusicale-metz.fr À la Comédie de Colmar, samedi 13 mars 2021 comedie-colmar.com À l’Espace Simone Signoret (Vitry-le-François), du 15 au 17 mars 2021 bords2scenes.fr À l’Espace BMK (Metz), jeudi 25 et vendredi 26 mars 2021 ebmk.univ-lorraine.fr
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e la fable post-apocalyptique Les Impossibles, la compagnie lorraine tire un spectacle engagé et engageant. Tout débute par un concert, ambiance rock electro. Mais voilà qu’une certaine Annj interrompt le trio francophone, interpelant Korb en allemand. Sortie de nulle part, elle extirpe de sa mémoire une histoire d’enfants cabossés sans carrosse, fait remonter les souvenirs d’un petit garçon cherchant l’oubli sous un manteau de neige, guidé par une louve nommée Ourk, un soir de pleine lune. Korb aussi se souvient de l’île du Jadis et des oiseaux à l’abri du temps. De cette fille qui, pour tromper son ennui, conversait avec les volatiles. Si Joël Jouanneau chemine sur le mythe de l’enfant sauvage, les Blah Blah Blah adjoignent un théâtre d’ombres onirique à leur musicalité habituelle, pensée par Gabriel Fabing « comme un point d’intersection par-delà les langues et les origines ». Il revendique même une inspiration latino penchant vers le tropicalisme, mouvement psychédélique – dont les figures de proue furent Tom Zé, Gilberto Gil ou encore Caetano Veloso – qui mixait rock et musique traditionnelle brésilienne avec une liberté défiant la dictature dans les sixties.
L’imaginaire et les mots volent aussi au secours de nos deux héros, en plein exercice de résilience face aux événements. L’incompréhension de la violence des Hommes entraîne un flot de larmes se faisant vague de colère pour déferler comme le Temps. Et tout balayer sur son passage, renvoyant aux oubliettes les « queues de pourquoi sans parce que et des têtes de parce que sans pourquoi », « les roudoudous de mots bleus sans cailloux ni tabous » que le duo se chuchotait, alors, à l’oreille. Mais pas question de laisser ce monde d’après aux « zinhumains à cagoule sans visages », les plus jeunes sont mis à contribution pour débrider leurs rêves et faire de leurs indignations des guides pour inventer le monde du « Beau Jourd’Hui ». Sur fond de musique entraînante mêlant guitare, charango, percussions, synthé acide et objets sonores en tout genre, résonne longtemps l’hymne du nouveau monde : « Sioux gaulois roms / cheyennes et chicanos / black blancs-becs beurs / pies ou corbeaux / os en stock / stock de puces / et sacs de peaux / nous sommes tous des zappachéos. »
Von Irina Schrag Photos von Korb © Blah Blah Blah Cie
In der Salle des fêtes (Forbach), am Dienstag den 10. und Mittwoch den 11. November (ab 9 Jahren), im Rahmen des Festivals Loostik (10. bis 15. November) carreau-forbach.com loostik.eu In La Méridienne (Lunéville), am Donnerstag den 19. November lameridienne-luneville.fr Im Arsenal (Metz), am Mittwoch den 16. Dezember citemusicale-metz.fr In der Comédie de Colmar, am Samstag den 13. März 2021 comedie-colmar.com Im Espace Simone Signoret (Vitry-le-François), vom 15. bis 17. März 2021 bords2scenes.fr Im Espace BMK (Metz), am Donnerstag den 25. und Freitag den 26. März 2021 ebmk.univ-lorraine.fr
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us der postapokalyptischen Fabel Les Impossibles macht die Theatergruppe aus Lothringen ein engagiertes und einnehmendes Stück. Alles beginnt mit einem Konzert mit Elektro-Rock-Stimmung. Als eine gewisse Annj das frankophone Trio unterbricht, und Korb auf deutsch anspricht. Wie aus dem Nichts holt sie aus ihrer Erinnerung eine Geschichte über Kinder hervor, weckt die Erinnerung eines kleinen Jungen der unter einem Schneemantel zu vergessen versucht, geleitet von einer Wölfin namens Ourk, an einem Vollmondabend. Korb erinnert sich auch an die Insel von Früher und die Vögel im Schatten der Zeit. An dieses Mädchen, das sich als Zeitvertreib mit dem Geflügel unterhielt. Joël Jouanneau spielt mit der Legende vom wilden Kind, zur der Blah Blah Blah ein verträumtes Schattentheater mit ihrer üblichen Musikalität hinzufügen, das von Gabriel Fabing „wie ein Schnittpunkt jenseits der Sprachen und Herkünfte“ gedacht ist. Er bekennt sich zu seinen lateinamerikanischen Einflüssen mit einem Hang zum Tropicalismo, einer bewusstseinsverändernden Bewegung – deren Galionsfiguren Tom Zé, Gilberto Gil oder auch Caetano Veloso waren – die
Rock und traditionelle brasilianische Musik in den sixties mit einer Freiheit mischte, die die Diktatur herausforderte. Das Imaginäre und die Worte retten auch unsere beiden Helden, die im Angesicht der Ereignisse mitten in einer Resilienz-Übung sind. Das Unverständnis gegenüber der Gewalt der Menschen führt zu einem Strom von Tränen, der zur Welle der Wut wird. Diese reißt alles auf ihrem Weg mit sich und lässt die „Schwänze von warum ohne weil und die Köpfe von weil ohne warum“, „die Spielzeuge blauer Worte ohne Stein oder Tabu“, die sich das Duo damals ins Ohr flüsterte, vergessen. Aber es kommt nicht in Frage diese Welt danach den „unmenschlichen Gesichtslosen mit Maske“ zu überlassen, die Jüngsten werden dazu eingeladen ihren Träumen freien Lauf zu lassen und sich von ihrer Empörung leiten zu lassen um die Welt des „Schönen Heute“ zu erfinden. Zu einer mitreißenden Musik mit Gitarre, Charango, Schlaginstrumenten und Klangobjekten aller Art klingt die Hymne der neuen Welt lange nach: „Gallische Sioux-Roma / Cheyenne und Chicano / Schwarz-Weißschnabel / Elstern oder Raben / Knochen auf Lager / Flohlager / und Hautsäcke / wir sind alle Zappachéos.“ Poly 232
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DANSE TANZ
made in usa À Metz et Belfort, le Ballet national de Lorraine bouge à l’américaine avec des pièces de Merce Cunningham et Miguel Gutierrez. In Metz und Belfort bewegt sich das Ballet national de Lorraine amerikanisch, mit Stücken von Merce Cunningham und Miguel Gutierrez.
jambe. Tout est bestialement élégant, sobrement éclatant de finesse. Et lorsque les Silver Clouds s’envolent, c’est le coup de grâce…
Par Von Thomas Flagel Photos de von Laurent Philippe
Happening Birthday / RainForest / This Concerns all of us, à l’Arsenal (Metz), vendredi 2 octobre citemusicale-metz.fr Happening birthday inside / Transparent Monster / Cunningham centennial solos, au Grrranit (Belfort), jeudi 8 octobre grrranit.eu For Four Walls / RainForest / Sounddance, au Theater im Pfalzbau (Ludwigshafen), vendredi 12 et samedi 13 mars 2021 dans le cadre du Merce Cunningham Centennial theater-im-pfalzbau.de ballet-de-lorraine.eu
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n 2018, à l’occasion des 50 ans du Ballet, un audacieux programme chorégraphique voyait le jour. Il réunissait notamment l’immense Merce Cunningham, disparu à 90 ans en 2009, et Andy Warhol, pape du pop art. RainForest a exactement l’âge du CCN – Ballet de Lorraine. Spectaculaire s’il en est, cette rencontre de deux géants voit les danseurs vêtus de justaucorps chair, comme lézardés par une végétation tropicale absente, évoluant au milieu des Silver Clouds du pape du Pop. Des ballons gris métallisé en forme d’énormes oreillers, gonflés à l’hélium, lévitant ou tenant droit, prompts à s’envoler à la moindre touche. Sur une musique électronique de David Tudor, disciple de John Cage à la proposition toute minérale et aquatique évoquant bêtes étranges et chants de volatiles exotiques, des danseurs-oiseaux rares évoluent dans un marécage. Déploiements des bras, parade amoureuse, ils se meuvent à pas vifs et contrôlés, le buste droit, les membres comme des ailes en arc-de-cercle vers l’arrière. Dans ce biotope, on tournoie sur un pied, danse de joie, sautille sur une
Il fallait toute la fougue irrévérencieuse de Miguel Gutierrez pour suivre ce moment de grâce exquise. Le chorégraphe de Brooklyn a créé Cela nous concerne tous pour les danseurs nancéens comme une ode au bouillonnement intérieur d’une communauté plurielle. L’ensemble du ballet est réuni sur un fond et un sol rose flashy. Dans leurs costumes étrangement asymétriques, travaillés dans la superposition avec coupes courtes et découpes aléatoires de manche ou de jambe, les voilà comme mus par des forces semblant échapper à leur volonté. Ils doivent s’arracher à leurs multiples secondes peaux, poussés par des désirs de chair et des pulsions de liberté. Dans une multitude foisonnante dénuée de toute confusion, se révèlent les liens qui libèrent, les corps s’affranchissant d’une gangue morne. Chacun s’agrippe, tournoie, propulse l’autre. L’ivresse de mouvement se nourrit d’élans incontrôlés jusqu’à former un sabbat mémorable où les êtres vacillent dans une danse du surgissement dans laquelle la vie point. Les corps y mettent à l’épreuve le monde dans une course défiant les conventions, se répendant dans la salle en un final incandescent, digne du festival Burning Man. « Pourquoi se battre pour la cohérence quand l’illisibilité est devenue le seul recours politique ? », prophétisait le chorégraphe au cœur de la création. « L’instant présent est fait d’une douleur infinie. Mais merde, je ne pleure pas. Quoi qu’il en soit, nous dormirons cette nuit dans nos lits, seuls ou entrelacés, pendant que la lune brillera… »
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m Jahr 2018 entstand anlässlich des 50. Jubiläums des Balletts ein kühnes choreographisches Programm. Es umfasst unter anderem die große Merce Cunningham,
die 2009 mit 90 Jahren verstarb, und Andy Warhol. RainForest hat genau das Alter des CCN – Ballet de Lorraine. Diese Begegnung zweier Riesen ist nicht nur spektakulär, sondern lässt auch Tänzer mit hautfarbenen Bodys aufeinandertreffen, die sich inmitten der Silver Clouds des Pop-Papstes bewegen. Die grau-metallischen Ballons in Form riesiger mit Helium gefüllter Kissen schweben und scheinen bereit bei der kleinsten Berührung davonzufliegen. Zu Elektromusik von David Tudor, Schüler von John Cage, mit einer gleichzeitig mineralischen und wässrigen Komposition, die sowie an bizarre Tiere und exotische Gesangs-Fetzen, seltene Tänzer-Vögel, die sich in einem Sumpf bewegen, denken lässt. Entfaltung der Arme, verliebte Parade, sie bewegen sich mit flinken und kontrollierten Schritten, mit aufrechtem Oberkörper, mit den Armen die wie Flügel nach hinten gespannt sind. In diesem Biotop dreht man sich auf einem Bein, tanzt vor Freude, springt auf einem Bein. Alles ist tierisch elegant, bescheiden hervorragend voller Finesse. Und als die Silver Clouds davonfliegen, der Gnadenstoß... Es brauchte die ganze respektlose Fuge eines Miguel Gutierrez um auf diesen Moment der Anmut zu folgen. Der Choreograph aus Brooklyn hat Cela nous concerne tous für die Tänzer aus Nancy kreiert, wie eine Ode an
das innere Sprudeln eine vielförmigen Gemeinschaft. Das Ballettensemble findet sich vor einem knall-rosa Hintergrund und einem ebensolchen Boden wieder. In ihren asymmetrischen Kostümen, die mit Überlagerungen arbeiten, scheinen sie Kräften ausgeliefert zu sein, die sie nicht kontrollieren können. Sie müssen sich von ihren zahlreichen Häuten befreien, angetrieben von einem Verlangen nach Fleisch und dem Trieb der Freiheit. In einer üppigen Vielfalt offenbaren sich die Verbindungen, die befreien, die Körper, die sich einer tristen Gangart entledigen. Jeder klammert sich fest, wirbelt herum, schleudert den anderen weg. Die Trunkenheit der Bewegung nährt sich aus unkontrollierten Schwüngen, formt einen denkwürdigen Sabbat, bei dem die Wesen durch einen Tanz auftauchen. Die Körper stellen die Welt auf die Probe in einem Rennen, dass die Konventionen herausfordert um sich in einem glühenden Finale im Saal zu verteilen, das dem Festival Burning Man in nichts nachsteht. „Warum soll man für Kohärenz kämpfen, während die Unlesbarkeit das einzige politische Mittel geworden ist?“ prophezeit der Choreograph. „Der gegenwärtige Moment besteht aus einem unendlichen Schmerz. Aber Scheiße, ich weine nicht. Egal was kommt, heute Nacht werden wir in unseren Betten schlafen, alleine oder umschlungen, während der Mond scheinen wird...“
Happening Birthday / RainForest / This Concerns all of us, im Arsenal (Metz), am Freitag den 2. Oktober citemusicale-metz.fr Happening birthday inside / Transparent Monster / Cunningham centennial solos, im Grrranit (Belfort), am Donnestag den 8. Oktober grrranit.eu For Four Walls / RainForest / Sounddance, im Theater im Pfalzbau (Ludwigshafen), am Freitag den 12. und Samstag den 13. März 2021 im Rahmen von Merce Cunningham Centennial theater-im-pfalzbau.de ballet-de-lorraine.eu
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in your fase Quatre décennies après sa création, Anne Teresa De Keersmaeker transmet sa pièce fondatrice, Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. Vier Jahrzehnte nach ihrer Uraufführung gibt Anne Teresa De Keersmaeker ihr grundlegendes Stück Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich weiter. Par Von Thomas Flagel Photo de von Anne Van Aerschot
Au Centre culturel André Malraux (Vandœuvre-lèsNancy), du 13 au 15 octobre Im Centre culturel André Malraux (Vandœuvre-lèsNancy), vom 13. bis 15. Oktober centremalraux.com
Voir l’excellent documentaire de Louis Wallecan consacré au danseur, Lil’ Buck Real Swan (2020) * Louis Wallecan hat dem Tänzer einen exzellenten Dokumentarfilm gewidmet, Lil’ Buck Real Swan (2020) *
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epuis 1982, la chorégraphe flamande n’a eu de cesse de danser elle-même Fase. De revenir sans cesse à ce geste initial et pur. Le temps est pourtant venu de transmettre ce joyau brut d’une toute jeune interprète qui s’inventait alors chorégraphe avec brio sur la musique de Steve Reich. Son abstraction, sa construction logique à la rythmique aussi entêtante que sa régularité est mathématique, ont donné vie à un solo et trois duos successifs. À la simplicité formelle du vocabulaire d’actions répond la mobilisation d’une énergie puissante créant une tension émotionnelle sans pareille. La ronde hypnotique de Piano Phase est rythmée par des balanciers de bras. La fulgurance des postures et des mouvements du buste gagnent les interprètes juchées sur des tabourets dans Come Out, tentant de se dégager d’une gangue invisible. À revoir Clapping Music, sautillant jeu de pointes en baskets, on comprend d’où vient le Jookin’ actuel d’un certain Lil Buck*. Avec ses mouvements aux motifs répétés, encore et encore, mais qui, petit à petit s’accélèrent ou ralentissent, Anne Teresa De Keersmaeker parvient, malgré la frénésie de gestes, à suspendre le temps, nous laissant contempler la vie qui point, toujours.
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eit 1982 hat die flämische Choreographin nicht aufgehört selbst Fase zu tanzen. Jetzt ist die Zeit gekommen diesen Rohdiamanten einer ganz jungen Interpretin weiterzugeben, die sich damals mit Bravour zur Musik von Steve Reich als Choreographin erfand. Ihre Abstraktion, ihre logische Konstruktion mit einem Rhythmus, der so schwer, wie die Gleichmäßigkeit mathematisch ist, haben einem Solo und drei aufeinanderfolgenden Duos Leben verliehen. Auf die formelle Einfachheit des benutzten Vokabulars antwortet die Mobilisierung einer starken Energie. Der hypnotische Rundtanz von Piano Phast wird von Armpendeln ausgeglichen. Der Geistesblitz der Posen und der Bewegungen des Oberkörpers überrollen die Interpreten, die in Come Out auf Hockern sitzen und versuchen sich aus einer unsichtbaren Kruste zu befreien. In Clapping Music, einem hüpfenden Spitzen-Spiel in Turnschuhen versteht man, woher das aktuelle Jookin’ eines gewissen Lil Buck* kommt. Mit ihren Bewegungen in Motiven, die sich, immer und immer wiederholen, aber nach und nach schneller oder langsamer werden, schafft es Anne Teresa De Keersmaeker, trotz der Leidenschaft der Gesten, die Zeit anzuhalten und das Leben zu betrachtent.
THÉÂTRE
post-démocratie Le metteur en scène Stefan Kaegi et son collectif Rimini Protokoll s’emparent de La Filature pour mettre la Société en chantier.
Par Daniel Vogel Photos de répétitions de Benno Tobler (haut) et Mathilda Olmi (bas)
À La Filature (Mulhouse), du 7 au 10 octobre lafilature.org Au Palais de Beaulieu (Lausanne), du 23 au 31 octobre vidy.ch
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ob Woodward l’a toujours dit, une démocratie se doit d’être transparente sur l’exercice du pouvoir. Le journaliste, qui révéla avec Carl Bernstein l’affaire du Watergate, n’en finit pas de chercher qui décide réellement au sommet du pouvoir. Sont-ce les élus du peuple ou lobbyistes et grandes firmes multinationales ? Qui profite des décisions et arbitrages ? En un sens Stefan Kaegi emprunte un chemin similaire avec son dernier projet immersif. Avec son titre provocateur, Société en chantier investit la totalité de la grande salle de La Filature – coulisses inclues –, transformée en véritable chantier aux espaces enchevêtrés avec cabane de réunion, échafaudages et bâches, grues, plateformes d’observation, murs de briques et tas de sable. Le metteur en scène suisse compose une déambulation documentaire en huit stations pour autant de groupes de spectateurs munis de casques. Ils y rencontrent successivement les experts représentatifs des grands corps de métiers de l’immobilier : un avocat du droit de la construction, un ouvrier immigré, un urbaniste, un entrepreneur, un entomologiste spécialiste des insectes bâtisseurs, une conseillère en investissement, une travailleuse chinoise et une représentante d’un organisme anticorruption. Autant de témoignages issus d’une longue enquête préparatoire visant à faire émerger une compréhension concrète des enjeux et motivations à l’origine de l’édification des espaces dans lesquels nous vivons. Chaque professionnel (certains jouent leur propre rôle, d’autres sont remplacés par un comédien) livre son point de vue sur les travaux en cours, ses intérêts et ses désaccords. Avec finesse, le public est mis à contribution, devant aider à la réalisation concrète d’une partie du job de l’intervenant. Le récit global, avec ses récits synchronisés et ses espaces à vue les uns des autres, tient compte de toutes ces actions. Les différents groupes subissent ainsi les répercussions des avancées de leurs prédécesseurs, mesurant concrètement l’interdépendance des travaux
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et le peu de marges de liberté existant dans ce type de projets. Le spectateur devient le protagoniste – plus ou moins volontaire – de l’histoire racontée aux autres. L’écosystème des chantiers de construction ici reconstitué véhicule les mêmes paradoxes que ceux traversant notre société, l’évolution des villes et l’érection, toujours plus folle, de nouveaux quartiers. Pour Stefan Kaegi, « les grands chantiers révèlent les tensions entre décisions publiques et intérêts privés, intelligence collective et pragmatisme, monde du travail internationalisé et enjeux propres à un territoire. » Nous voilà au cœur de la complexité de ces enjeux, face aux retards de livraison et ajustements de coûts, aux factures qui s’allongent, aux relations d’interdépendance incestueuses entre acteurs publics et privés aux intérêts divergents. Se tissent sous nos yeux des connexions invisibles à travers le monde. Les exemples réels ne manquent pourtant pas : de l’interminable édification de l’aéroport de Berlin à l’inextricable futur tunnel reliant Lyon à Turin sans oublier les projets de Notre-Dame-des-Landes ou les conditions inhumaines de travail donnant naissance aux stades de la future coupe du monde de football au Qatar. Entre corruption, opposition farouche des populations et remise en cause des desseins de l’urbanisme public comme de l’intérêt de tels projets pharaoniques, ce sont bien les intérêts des financiers et promoteurs de l’immobilier, mais aussi des infrastructures, qui sont pointées du doigt. De manière ludique et engageante, le collectif Rimini Protokoll met en doute les intérêts des uns et des autres. La notion de bien commun est-elle partagée dans ce type de projets ? Le voile est également levé sur la complexité des décisions engageant la mutation des villes, révélant certaines connexions habituellement tues, les enjeux économiques des investisseurs comme des entrepreneurs, le peu de cas fait à l’usager comme à ses préoccupations écologiques. Finalement, l’État et les élus locaux contrôlent-ils l’évolution des espaces communs fondant nos cités ?
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ashes to ashes Le metteur en scène Aurélien Bory achève sa trilogie faite de portraits de femmes avec aSH, rituel inspirant pour Shantala Shivalingappa. Der Regisseur Aurélien Bory beendet seine Triologie zu Frauenportraits mit aSH, einem inspirierenden Ritual für Shantala Shivalingappa. Par Von Thomas Flagel Photo de von Aglaé Bory
Au Carreau (Forbach), samedi 3 octobre Im Carreau (Forbach), am Samstag den 3. Oktober carreau-forbach.com En libre accès de 17h à 22h30 dans cette journée d’ouverture de saison, Acqua Alta – La traversée du miroir d’Adrien M & Claire B (lire Liquid storm dans Poly n°227 ou sur poly.fr) Freier Eintritt zwischen 17 Uhr und 22:30 Uhr an diesem Tag der Saisoneröffnung, Acqua Alta – La traversée du miroir von Adrien M & Claire B (siehe Liquid storm in Poly Nr. 227 oder auf poly.fr)
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n immense mur de papier – étrangement vibrant et claquant – est déroulé jusqu’au sol. Par sa présence et ses actes, Shantala Shivalingappa donne vie à cet espace sombre et brillant. La danseuse indienne, spécialiste du kuchipudi traditionnel tout autant que de la danse-théâtre de Pina Bausch, incarne Shiva, divinité créatrice et destructrice de l’univers. Chaque pas de ce dieu dansant renferme une signification propre qui permet au monde de se manifester et à l’espace de se mouvoir. Armée de cendres qu’elle répand en cercles concentriques, l’interprète nous entraîne dans un rituel où ses pieds tracent un entrelacs de formes à la manière d’un mandala géant. Accompagnée par la musique live de Loïc Schild allant de la pulsation vitale au déchaînement des éléments, elle chemine au milieu de cycles symboliques de mort et de naissance dans une gestuelle épurée. La précision des courbes de ses mouvements de bras finit au bout de longs doigts, invitation au lâcher-prise et à la contemplation extatique. Rien ne l’en détournera, pas même le souffle menaçant de Shiva faisant se gonfler comme par magie la toile de papier, ainsi transformée en vague grondante.
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ine riesige Mauer aus Papier – die komisch vibriert und knallt – ist bis zum Boden ausgerollt. Durch ihre Präsenz und ihre Aktionen verleiht Shantala Shivalingappa diesem dunklen und brillanten Raum Leben. Die indische Tänzerin, sowohl Spezialistin für traditionellen Kuchipudi als auch für das Tanz-Theater von Pina Bausch, verkörpert Shiva, die Gottheit, die das Universum gleichzeitig erschafft und zerstört. Jeder Schritt dieses tanzenden Gottes hat eine eigene Bedeutung, die es der Welt erlaubt sich zu manifestieren und dem Raum sich zu bewegen. Mit Asche bewaffnet, die sie in konzentrischen Kreisen verteilt, reißt uns die Interpretin mit in ein Ritual, in dem ihre Füße ein Flechtwerk von Formen nach der Art eines riesigen Mandalas zeichnen. Von der Live-Musik von Loïc Schild begleitet, geht sie von der lebenswichtigen Pulsfrequenz über zur kompletten Entfesselung der Elemente, sie bewegt sich inmitten der symbolischen Zyklen von Tod und Geburt mit einer schnörkellosen Gestik. Die Präzision der Kurven ihrer Armbewegungen endet an langen Fingern, eine Einladung zum Loslassen und zur verzückten Betrachtung. Nichts wird sie ablenken, nicht einmal der bedrohliche Atem Shivas, der wie von Zauberhand den Papierbogen aufbläht und ihn so in eine grollende Welle verwandelt.
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waltz à mille temps Allee der Kosmonauten est une occasion rare, celle de découvrir l’une des premières pièces de la grande Sasha Waltz1.
waltzer tanzen Allee der Kosmonauten ist eine seltene Gelegenheit, jene eines der ersten Stücke der großen Sasha Waltz zu entdecken.
Par Von Thomas Flagel Portrait de von Sasha Waltz par von André Rival et und photo de von Allee der Kosmonauten par von Eva Raduenzel
Au Maillon (Strasbourg), du 14 au 17 octobre Im Maillon (Straßburg), vom 14. bis 17. Oktober maillon.eu Bord de plateau avec les artistes, jeudi 15 octobre Atelier danse avec Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, lundi 12 octobre (18h30-21h30) Café linguistique francoallemand avec visite du théâtre & introduction au spectacle, mercredi 14 octobre (19h) Begegnung mit den Künstlern am Donnerstag 15. Oktober Tanzatelier mit Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, am Montag den 12. Oktober (18:3021:30 Uhr) Deutsch-französisches Sprachcafé mit Theaterbesichtigung und Einführung in das Stück, am Mittwoch den 14. Oktober (19 Uhr)
Lire Les Statues bougent aussi dans Poly n°162 ou sur poly.fr Voir Children of the night ou Burn after living dans Poly n°218 et 144 sur poly.fr 1
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aut-il envier les fans actuels de Peeping Tom2, trop jeunes pour connaître les débuts de Sasha Waltz, qui vont découvrir ce que la compagnie belge doit à la chorégraphe allemande ? Nous partagerons assurément leur plaisir durant Allee der Kosmonauten, créée en 1996 qui conte la vie d’une famille dans un immeuble d’un grand ensemble de Berlin. Issue d’un important travail de terrain à la rencontre d’habitants, cette pièce ne prend pas d’atours documentaires. Elle s’inscrit plutôt dans la lignée de la danse-théâtre de Pina Bausch. Le plateau quasiment vide, un canapé décati et une table toute en longueur, laisse tout loisir aux danseurs pour configurer et reconfigurer des espaces de jeu et de vie. Dans cet immeuble préfabriqué construit après la Seconde Guerre mondiale, trois générations cohabitent sans jamais vraiment pouvoir s’isoler. Une lutte de territoire sous-jacente pèse sur les relations de la fratrie, chacun cherchant à s’approprier une place confortable aux dépends des autres. Sur une bande son cartoonesque, accentuant les effets comiques entre bruitages de jeux vidéo et pastiche de Oum papa allemande, l’emballement des corps aux déplacements rigides tels des robots séduit. Le vocabulaire chorégraphique reflète ce qui se trame dans une extériorisation expressionniste d’un bouillonnement intérieur permanent. Avec habileté et finesse, les mouvements répétitifs tout en tension des corps et l’amplitude des gestes dévoilent une profonde lassitude qui tranche avec des explosions furieuses (passer l’aspirateur revient ainsi à dompter un tigre en furie). Sasha Waltz maîtrise comme personne ces incartades fantastiques qui reviennent toujours à une normalité de façade
sur fond de musique d’ascenseur. Les focales individuelles se multiplient, les autres personnages végétant d’un coup, brutalement éteints sur place. Avec beaucoup d’humour, tout bouge de manière inhabituelle. Autour de malices optiques dans lesquelles deux corps n’en forment plus qu’un, jambes de l’un et tête
de l’autre dépassant d’une immense table, le temps flotte, entraînant une disparition de l’espace, se prolongeant à l’envi pour mieux révéler ensuite la supercherie complice en un jeu d’enfant. Les ressorts d’énergie déployés, entre taquineries et exaspérations, servent de révélateur de désirs et de fantasmes, d’attirance et de répulsion. De violence plus ou moins consommée et consumante. Tout dégénère toujours un peu, dans une sorte de chaos relevant du lâcher-prise comme de l’affranchissement de la bienséance ou du besoin d’ordre. La fragilité intime n’est jamais loin, à l’instar de ce jeune homme respirant dans un sac de plastique pour tenter d’apaiser ses angoisses.
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uss man die aktuellen Fans von Peeping Tom beneiden, die zu jung sind um die Anfänge von Sasha Waltz zu kennen, und die entdecken werden, was die belgische Tanztruppe der deutschen Choreographin schuldet? Wir teilen ihre Freude bei Allee der Kosmonauten, das 1996 uraufgeführt wurde und das Leben einer Familie in einem Wohnblock in Berlin erzählt. Das Stück, das auf einer wichtigen Recherchearbeit vor Ort und Begegnungen mit den Bewohner basiert, ist trotzdem nicht dokumentarisch. Es reiht sich eher in die Reihe des Tanz-Theaters von Pina Bausch ein. Die Bühne ist fasst leer, ein altes Kanapee und ein langer Tisch geben den Tänzern die Möglichkeit um Spiel-und Lebensraum zu bauen und zu verändern. In diesem nach dem 2. Weltkrieg errichteten Plattenbau leben drei Generationen zusammen ohne sich je wirklich isolieren zu können. Ein unterschwelliger Gebietskampf belastet die Geschwisterbeziehungen, da jeder einen komfortableren
Platz als die anderen einnehmen will. Zu einer Tonspur, die an Cartoons erinnert und die komischen Akzente zwischen Geräuschen aus Videospielen und Nachahmung von deutscher Blasmusik setzt, bewegen sich die Körper mit starren Gesten, wie verführte Roboter. Das choreographische Vokabular ist eine expressionistische Veräußerung des permanenten inneren Überschäumens. Mit Geschicklichkeit und Finesse enthüllen die repetitiven Bewegungen voller Körperspannung und großen Gesten eine Mattigkeit, die sich von den zornigen Explosionen abhebt (Staubsaugen wird so zur Zähmung eines wilden Tigers). Sasha Waltz beherrscht wie niemand diese phantastischen Streiche, die immer zu einer augenscheinlichen Normalität zurückkehren. Das Scheinwerferlicht richtet sich auf zahlreiche Individuen, die anderen Figuren stagnieren auf einmal, als ob sie vor Ort eingefroren wären. Mit viel Humor bewegt sich alles auf ungewöhnliche Weise. Rund um optischen Schalk bei dem zwei Körper zu einem werden, die Beine des Einen und der Kopf des Anderen hinter einem riesigen Tisch herausragen, die Zeit stillsteht, den Raum verschwinden lässt, sich nach Lust und Laune verlängert um den Schwindel noch besser aufzudecken. Der entfaltete Elan, zwischen Neckerei und Verzweiflung, enthüllt Wünsche und Phantasien von Anziehung und Abstoßung. Von mehr oder weniger konsumierter und konsumierender Gewalt. Alles artet immer ein bisschen aus, in einer Art Chaos, das vom Loslassen und von der Befreiung von Anstand und Ordnung handelt. Die intime Zerbrechlichkeit ist nie weit entfernt, wie dieser junge Mann, der in eine Plastiktüte atmet um seine Ängste in den Griff zu bekommen. Poly 232
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j’ai cru voir Dans 間 (ma, aïda…), Camille Boitel et Sève Bernard signent trente-six variations sur le même t’aime.
Mit 間 (ma, aïda…) präsentieren Camille Boitel und Sève Bernard sechsunddreißig Variationen zum Thema Liebe.
Par Von Thomas Flagel Photo de von Bozzo Mori
Au Manège (Reims), vendredi 16 et samedi 17 octobre Im Manège (Reims), am Freitag den 16. und Samstag den 17. Oktober manege-reims.eu
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ans ce face-à-face des cœurs, un couple sombre dans tous les sens du terme. Avant d’être définitivement avalé sous les planches, au milieu d’un monde à la dérive, le leur fait de la résistance. Ou du moins essaie, en un dernier élan de douceur dans lequel la perte ne semble pas possible. Tels deux Buster Keaton privés de sourire, le duo composé d’un circassien et d’une danseuse multiplie étreintes et disputes, fragments de vie et de rencontres qui se nouent dans des instants parfois fugaces, toujours destinés à disparaître. Ce petit bijou repose sur une machinerie démente et invisible, permettant toutes les audaces dans ces micro-récits de scènes d’amour impossibles et laissant au spectateur le loisir d’achever (ou pas) les histoires frôlées des yeux. Une mélancolie particulière rôde sur (ma, aïda…), celle collant à l’acte théâtral même qui mobilise absolument tout pour tenter de faire émerger la beauté. Les obscurs objets du désir empêchent souvent l’étreinte et l’accord. Comme dans la vie, il faut ne pas avoir peur de tout recommencer, déconstruire, chuter, briser les conventions pour un dernier tango fragile, au milieu des ruines.
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n diesem Duell der Herzen geht ein Paar im doppelten Sinne unter. Bevor sie definitiv von den Bühnenbrettern verschlungen werden, inmitten einer Welt, die den Bach runtergeht, leistet die ihrige Widerstand. Oder versucht es zumindest, in einem Anlauf der Zärtlichkeit, in dem die Niederlage unmöglich scheint. Wie zwei Buster Keaton ohne Lächeln reiht das Duo aus einem Zirkusartisten und einer Tänzerin Umarmungen und Streit aneinander, Fragmente des Lebens und Begegnungen, die sich in manchmal flüchtigen Momenten knüpfen, die immer dazu bestimmt sind zu verschwinden. Dieses kleine Schmuckstück basiert auf einer verrückten und unsichtbaren Maschinerie, die in diesen Mikro-Erzählungen von Liebesszenen alle Gewagtheiten erlaubt und dem Zuschauer das Vergnügen überlässt (oder auch nicht) die mit den Augen gestreiften Geschichten zu Ende zu denken. Eine besondere Melancholie umgibt (ma, aïda…), jene die am theatralischen Akt als solchem klebt, der absolut alles mobilisiert um Schönheit zu Tage treten zu lassen. Die dunklen Objekte der Begierde verhindern oft die Umarmung und den Einklang. Wie im Leben, darf man keine Angst haben, alles von Vorne zu beginnen, zurückzubauen, zu fallen, Konventionen zu brechen, für einen letzten zarten Tango inmitten der Ruinen.
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le pouls au pas Performance scénique pour percussionnistes, tapis de course, lumière et fumée, Walk the walk fait de la marche une matière à jouer.
pulsfrequenz Die Bühnenperformance für Schlagzeuger, Laufband, Licht und Rauch, Walk the walk, macht aus dem Gang eine Materie, mit der man spielen kann. Par Von Irina Schrag
À Pôle Sud (Strasbourg), vendredi 2 et samedi 3 octobre dans le cadre du festival Musica In Pôle Sud (Straßburg), am Freitag den 2. und Samstag den 3. Oktober im Rahmen des Festivals Musica pole-sud.fr festivalmusica.fr
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ompositeur et performer danois, Simon Steen-Andersen s’empare de la marche avec l’Ensemble This | Ensemble That, quatuor de percussions suisse pour créer une expérience musicale et visuelle s’apparentant à « une sorte de cinéma manuel, mécanique et artisanal. Il n’y a pas de vidéo dans la pièce, mais toute la conception et le dispositif scénique sont fondés sur des techniques filmiques : cadrage, montage, boucle d’images, effets et clichés cinématographiques », assure celui qui reproduit à sa manière les expérimentations de chronophotographie d’Étienne-Jules Marey, découpant le mouvement au XIXe siècle. Sur des tapis de course, les corps des musiciens sont mis à l’épreuve de la suspension du temps. « Très attaché à l’idée de révéler et d’intégrer la “mécanique” d’une pièce dans l’expérience, comme un magicien qui en faisant son tour en dévoilerait les artifices », il compose sous nos yeux un travelling latéral avec des personnages marchant en restant toujours au même endroit. Jouant de la vitesse du tapis, des sons créés par le frottement des chaussures, de la pulsation, nait une étrange musique techno nourrissant un matériau théâtral et musical inépuisable… sauf pour les interprètes !
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er dänische Komponist und Performancekünstler Simon Steen-Andersen nimmt sich des Gangs mit dem Ensemble This | Ensemble That an, einem Schweizer Quartett für Schlaginstrumente, für eine musikalische und visuelle Erfahrung, die an eine „Art manuelles, mechanisches und handwerkliches Kino erinnert. Es gibt in dem Stück kein Video, aber das gesamte Konzept und der Bühnenaufbau basieren auf Filmtechniken: Bildeinstellungen, Montagen, kinematographischen Effekten und Bildern“, versichert jener der auf seine Art die chronophotographischen Experimente von ÉtienneJules Marey reproduziert, der die Bewegung im 19. Jahrhundert zerteilt. Auf Laufbändern werden die Körper der Musiker auf die Probe der Aufhebung der Zeit gestellt. „Sehr an der Idee hängend die Mechanik eines Stücks in die Erfahrung zu integrieren, wie ein Magier, der im Laufe seines Zaubertricks seine Geheimnisse verrät“, komponiert er vor unseren Augen eine seitliche Kamerafahrt mit Figuren die gehen und dabei immer am selben Platz bleiben. Indem er mit der Geschwindigkeit des Teppichs, dem Geräusch der Schuhe auf der Oberfläche, dem Puls spielt, entsteht eine bizarre Technomusik, die ein unerschöpfliches theatralisches und musikalisches Material nutzt... außer für die Interpreten!
MUSIQUE MUSIK
faster, harder La techno de Kompromat réunit Vitalic et Rebeka Warrior, en tournée avec leur dernier opus, Traum und Existenz. Die Technomusik von Kompromat vereint Vitalic und Rebeka Warrior: Sie sind auf einer Tournee mit ihrem neuesten Werk, Traum und Existenz. d’un synthé téléporte dans les eighties. Le chant chuchoté en allemand résonne comme une incantation. Post-punk, leur collaboration réunit les influences musicales et thèmes mélancoliques de chacun. Les musiques visuelles De Mon âme à ton âme et Le Goût des Cendres, comme les explosives Traum und Existenz et Herztod, ont cette empreinte post-industrielle jouissive tantôt sombre, tantôt lumineuse. Le duo clôture sa balade rétro avec Das Konterfei, dont il semble perdre le contrôle. La machine déraille, s’emballe mais n’explose pas, laissant place au silence religieux qui nous donne toutes les clés. La boucle est bouclée.
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Par Von Florent Lachèvre Photo de von Erwan Fichou & Théo Mercier
À La BAM (Metz), samedi 24 octobre In La BAM (Metz), am Samstag den 24. Oktober citemusicale-metz.fr
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usique hallucinée et hallucinante. Dès Possession qui ouvre l’album, nous sommes avertis. Mystérieux, le titre brouille les frontières et les sens. Une chorale d’enfants répond en français aux questions allemandes de Rebeka Warrior, sous perfusion psychédélique de son comparse : « Nous ne voyons rien / Nous n’entendons rien / [...] Alors, nous possédons tout ». Entre noirceur et espérance, rêve et réalité, le titre ouvre la voie aux BPM déstructurés de Vitalic très dance, invitant à la transe. La magie du duo ? Produire une techno à la fois grand public et underground. Niemand est le titre qui incarne le mieux cette dichotomie. Pop chaleureuse, à la limite du rock, l’utilisation
alluzinierende und verblüffende Musik. Ab Possession, das das Album eröffnet, sind wir vorgewarnt. Mysteriös verwischt dieser Titel die Grenzen und Sinne. Ein Kinderchor antwortet in Französisch auf die deutschen Fragen von Rebeka Warrior: „Wir sehen nichts / Wir hören nichts / [...] Uns gehört alles.“ Zwischen Schwärze und Hoffnung, Traum und Realität ebnet der Titel den Weg für destrukturierte BPM von Vitalic, die zur Trance einladen. Die Magie des Duos? Techno zu produzieren, der gleichzeitig für ein breites Publikum und underground ist. Niemand ist der Titel, der am Besten diese Dichotomie widerspiegelt. Warmer Pop, an der Grenze zum Rock, mit einem Synthé, der uns in die 80er versetzt. Der auf deutsch geflüsterte Gesang klingt wie eine Zauberformel. Ihre Zusammenarbeit, vereint die musikalischen Einflüsse und melancholischen Themen von beidem in PostPunk. Die visuelle Musik von De Mon âme à ton âme und Le Goût des Cendres, wie die explosiven Traum und Existenz und Herztod haben einen postindustriellen Abdruck, der mal düster, mal hell ist. Das Duo beendet seinen Retro-Spaziergang mit Das Konterfei, bei dem sie die Kontrolle zu verlieren scheinen. Die Maschine entgleist aber explodiert nicht, macht religiöser Ruhe Platz, die uns alle Schlüssel gibt.
pure pop La pop colorée de Yelle s’est assagie dans l’Ère du Verseau (2020). Entretien avec Julie Budet, chanteuse emblématique du groupe. Der bunte Pop von Yelle ist auf Ère du Verseau (2020) ruhiger geworden. Gespräch mit Julie Budet, der symbolträchtigen Sängerin der Gruppe.
Par Von Florent Lachèvre Photos de von Marcin Kempski
À La Laiterie (Strasbourg), jeudi 22 octobre In La Laiterie (Straßburg), am Donnerstag den 22. Oktober artefact.org À la BAM (Metz), jeudi 3 décembre In der BAM (Metz), am Donnerstag den 3. Dezember citemusicale-metz.fr Aux Docks (Lausanne), vendredi 18 décembre In Les Docks (Lausanne), am Freitag den 18. Dezember docks.ch yelle.fr
Édité par Erschienen bei Idol idol.io
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Comment prépare-t-on un nouvel album, après six années à expérimenter ? Avec GrandMarnier, DJ et producteur, nous essayons des combinaisons et certains titres restent des mois dans les tiroirs jusqu’à ce que naisse une association. Pour cet album, tout a commencé avec Peine de mort, retravaillé avec notre ami beatmaker Mathieu JompheLepine à Montréal. En rentrant, nous avons découvert des ponts et nous sommes dits que c’était le début d’une nouvelle aventure. Nous avons mis entre cinq et six mois pour produire les dix morceaux. Comment gérez-vous le fait d’être attendus ? Nous sommes très excités. Nous recevons des messages de gens qui s’impatientent et se questionnent quant à notre retour. Avec Roméo (2017) et OMG!!! (2018), nous avions envie de sortir des titres hors format album. En somme, donner de la musique au public parce qu’elle est là, elle existe et n’a pas à rester dans un tiroir. Révéler ces morceaux et voir les gens touchés, ça a relancé la machine
et déclenché la tournée Yelle Club Party (2017-2019). Nous avons toujours eu envie, c’est juste que nous n’étions pas prêts. Yelle c’est un hummer fluo, un épis de maïs géant, une mer de pop-corn bleue. Comment interpréter cette pochette plus sombre ? J’ai l’impression que nous gardons ce côté pop décalé. Le décor carton-pâte post-tempête a un aspect théâtral. Même si nous avons fait des choses plus colorées dans le passé, la part sombre est à explorer. C’est un truc d’âge ou d’état d’esprit (rires). L’Ère du Verseau est plus complet puisque son image accompagne d’avantage notre musique et nos mots. Il y a un voile d’ombre qui s’est glissé sur nos chansons. Une gravité qui s’installe au fur et à mesure des années. On évolue, on se perd en chemin, aussi bien dans les relations amoureuses qu’amicales. Cet album plus intime, c’est une manière de combattre vos peurs ? Oui. Ça fait partie du processus de lever le
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voile. Que ce soit dans Un Million ou Peine de mort, il faut parfois accepter des moments de vie, des passages qui ne sont pas toujours agréables. J’ai fait un travail sur moi pour affronter la peur de rater, de mal faire et de ne pas être aimée. C’est mon grand combat. Je fais mon métier pour ça aussi. Je t’aime encore, votre manière de dire au public français que Yelle sera toujours là ? Nous avons fait ce choix dès le début de chanter en français. On me demande souvent pourquoi nous ne traduisons pas nos textes, ça n’aurait aucun sens de faire ça. Plus tu vieillis, plus t’assume des propos plus frontaux. Avec Je veux un chien, je reçois des messages : « Si c’était un mec qui chantait ça, il aurait toutes les assos féministes contre lui. » Les hommes se permettent bien de dire ces choses alors pourquoi lorsqu’une une femme exprime ses envies, ça ne passe pas ? (rires). Wie bereitet man ein neues Album vor, nachdem man sechs Jahre lang experimentiert hat? Mit GrandManier, DJ und Produzent, probieren wir Kombinationen aus und einige Titel bleiben Monate lang in den Schubladen, bis eine Assoziation entsteht. Für dieses Album hat alles mit Peine de mort angefangen, das wir mit unserem Freund und Beatmaker Mathieu Jomphe-Lepine in Montréal bearbeitet haben. Als wir zurückkamen haben wir Brücken entdeckt und uns gesagt, dass das der Anfang eines neuen Abenteuers ist. Wir haben zwischen fünf und sechs Monaten gebraucht um die zehn Stücke zu produzieren. Wie gehen Sie mit der Tatsache um, erwartet zu werden? Wir sind sehr aufgeregt. Wir bekommen Nachrichten von Leuten, die ungeduldig sind und sich fragen wann wir zurückkommen. Mit Roméo (2017) und OMG!!! (2018) hatten wir Lust Titel außerhalb des Albumformats herausgegeben. Im Großen und Ganzen, den Leuten Musik zu geben, weil sie da ist, sie existiert und nicht in einer Schublade bleiben sollte. Diese Stücke zu enthüllen und zu sehen, dass das Publikum berührt ist, das hat die Maschine wieder angeworfen und die Tournee Yelle Club Party (2017-2019) angeregt. Wir hatten immer Lust, waren aber einfach nicht bereit. Yelle, das ist ein Hummer in Neonfarben, ein riesiger Maiskolben, ein Meer aus blauem Popcorn. Wie soll man dieses nüchterne Albumcover interpretieren? Ich habe den Eindruck, dass wir diese uner-
wartete Popseite beibehalten. Der Dekor aus Pappmaché nach dem Sturm hat einen theatralischen Aspekt. Selbst wenn wir in der Vergangenheit buntere Sachen gemacht haben, ist die düstere Seite zu erkunden. Das ist eine Sache des Alters und der Einstellung (Lachen). L’Ére du Verseau ist das Kompletteste, denn sein Bild begleitet eher unsere Musik als unsere Worte. Es gibt einen Schatten-Schleier, der sich über die Lieder gelegt hat. Ein Ernst, der sich im Laufe der Jahre installiert hat. Man entwickelt sich, verliert sich auf dem Weg, ebenso in den Liebesbeziehungen wie in den Freundschaften. Dieses Album ist intimer, eine Art ihre Ängste zu bewältigen? Ja. Das gehört zum Prozess, den Schleier zu heben. Ob das in Un Million oder Peine de mort ist, man muss manchmal Momente im Leben akzeptieren, die nicht immer angenehm sind. Ich habe an mir gearbeitet um mich mit der Angst vor dem Scheitern zu konfrontieren, etwas schlecht zu machen und nicht geliebt zu werden. Das ist mein großer Kampf. Auch deshalb habe ich diesen Beruf. Je t’aime encore, ihre Art dem französischen Publikum zu sagen, dass Yelle immer da sein wird? Wir haben von Anfang an die Entscheidung getroffen auf Französisch zu singen. Man fragt mich oft, warum wir unsere Texte nicht übersetzen, es hätte keinen Sinn dies zu tun. Je älter Du wirst, desto eher stehst Du auch zu frontalen Aussagen. Mit Je veux un chien, bekomme ich Nachrichten wie „Wenn ein Typ das singen würde, hätte er alle feministischen Vereine gegen sich.“ Männer erlauben sich Dinge zu sagen, warum geht das nicht wenn eine Frau ihre Lust ausdrückt? (Lachen). Poly 232
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yo soy jazz Le pianiste Roberto Fonseca signe Yesun, neuvième album aux associations surprenantes. Entre jazz, classique et rap, il n’y a qu’un doigté. Der Pianist Roberto Fonseca bringt Yesun heraus, sein neuntes Album mit überraschenden Assoziationen. Zwischen Jazz, Klassik und Rap liegt nur ein Fingersatz.
Par Von Florent Lachèvre Photo de von Alejandro Azcuy
Au Moods (Zurich), mardi 20 octobre Au Tollhaus (Karlsruhe), mercredi 21 octobre À l’Espace Vélodrome (Plan-lesOuates), jeudi 12 novembre Au Beeflat (Berne), dimanche 29 novembre Au Kunstmuseum (Bâle), mercredi 30 juin 2021, dans le cadre du Jazzfestival Basel Im Moods (Zürich), am Dienstag den 20. Oktober Im Tollhaus (Karlsruhe), am Mittwoch den 21. Oktober Im Espace Vélodrome (Plan-lesOuates), am Donnerstag den 12. November Im Beeflat (Bern), am Sonntag den 29. November Im Kunstmuseum (Basel), am Mittwoch den 30. Juni 2021 im Rahmen des Jazzfestivals Basel robertofonseca.com
Édité par Erschienen bei Mack Avenue Records
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riginaire de La Havane, Roberto Fonseca est une figure de proue de la musique cubaine contemporaine. Avec le récent Yesun, le jazzman signe un nouveau clin d’œil à ses racines afro-américaines après Yo (2012), disque solo qui le révèla. Métissée, sa musique l’est tout autant qu’à ses débuts au mythique Buena Vista Social Club. Cocktail envoutant, tantôt moderne, tantôt traditionnel, à l’image d’une cité cosmopolite, il s’est entouré, pour ce disque, du batteur Raúl Herrera et du contrebassiste Yandy MartÍnez Rodriguez, ami de toujours. Ses guests ? Le trompettiste Ibrahim Maalouf, la rappeuse Danay Suárez ou encore le chœur GEMA4. Ils nous emportent dans un univers multifocal passant de l’énergie du rap et du mambo made in Cuba, aux cuivres jazzy du Moyen-Orient. Sortir des sentiers battus permet au pianiste d’associer le classique de Por Ti, pièce de composition s’inspirant de Mozart, Chopin ou encore Scriabine, au rock progressif de l’intro de Cadenas. Mambo pa la ni a offre pour sa part une pause endiablée, alimentée par l’électronique qui surprend avec des phases psychédéliques inattendues. Quant à Vivo, il donne la parole au saxophone de Joe Lovano dans un duo que l’on croirait improvisé tant il sonne furtif, sincère et spontané.
Si l’opus est le fruit de collaborations nous projetant dans un Cuba sans frontières musicales, Ocha est une bulle pour Roberto Fonseca. Sans artifice, le titre est une vitrine de sa technicité. Le funk de la basse rythmant la mélodie est déstructuré par la virtuosité du pianiste qui s’exprime avec ses émotions. Si la mélodie est mélancolique et dégage une certaine ferveur, elle apporte une touche acidulée aux côtés des chaleureux AGGUA, appel à danser le mambo et fêter sur un air de reggaetown, et Llamada, sublimé par les voix du chœur GEMA4. Mise à l’honneur, la jeune génération est invitée à profiter de la vie, sous la bienveillance des traditions. Le clip d’AGGUA invoque la figure de Lemanja, divinité africaine aquatique symbole de la mère, pour veiller sur des enfants à travers la pluie – et sur les musiciens dans la sueur de leurs efforts. En conviant Danay Suárez sur Cadenas, l’artiste offre à l’album une touche authentique clamant l’épanouissement. Le duo conseille la jeunesse de nourrir son âme, tout en veillant à porter fièrement ses racines. « De Cuba yo soy », martèle-t-il dans Kachuche. Roberto Fonseca s’amuse, puise dans ses tournées et influences pour concocter ses titres et nous dresser son pays. « Y’a de la rumba dans l’air », chantait Souchon. Pour sa part, le jazzman, la pianote. Lorsque inter-
vient Motown, avec l’intrusion d’un synthé electro, qui nous plonge, le temps d’un instant irréel dans les seventies, face à un space rock à la Bowie.
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er aus Havanna stammende Roberto Fonseca ist eine der Galionsfiguren der zeitgenössischen kubanischen Musik. Mit seinem aktuellen Album Yesun spielt der Jazzman nach Yo (2012), Soloalbum, das ihm zum Durchbruch verhalf, erneut mit seinen afroamerikanischen Wurzeln. Seine Musik ist ebenso gemischt wie zu seinen legendären Anfängen im Buena Vista Social Club. Ein betörender Cocktail, bald modern, bald traditionell, wie eine kosmopolitische Stadt, denn er hat sich für diese Platte mit dem Schlagzeuger Raúl Herrera und dem Kontrabassisten Yandy MartÍnez Rodriguez, einem langjährigen Freund, zusammengetan. Seine Gäste? Der Trompeter Ibrahim Maalouf, die Rapperin Danay Suárez oder auch der Chor GEMA4. Sie nehmen uns in ein breitgefächertes Universum mit, von der Energie des Rap und des Mambo made in Kuba zum Blechbläser-Jazz aus dem Mittleren Orient. Ausgetretene Pfade zu verlassen erlaubt es dem Pianisten den Klassiker von Por Ti, eine Komposition, die sich von Mozart, Chopin oder auch Scriabine inspirieren lässt, mit dem Progressive Rock von Cadenas zu verbinden. Mambo pa la ni a seinerseits bietet eine teuflische Pause voller elektronischen Einflüssen, die mit unerwarteten psychedelischen Phasen überraschen. Bei Vivo erteilt er dem Saxophon von Joe Lovano das Wort, in einem Duo, von dem man denken könnte es sei improvisiert, denn es klingt flüchtig, ehrlich und spontan.
Das Werk ist das Ergebnis von Kollaborationen, die uns in ein Kuba ohne musikalische Grenzen versetzen, Ocha ist eine Blase für Roberto Fonseca. Ohne Kunstgriffe ist dieser Titel eine Vitrine für seine technische Beherrschung. Der Funk des Basses, der der Melodie ihren Rhythmus verleiht wird von der Virtuosität des Pianisten destrukturiert, der seinen Gefühlen freien Lauf lässt. Auch wenn die Melodie melancholisch ist und eine gewisse Inbrunst ausstrahlt, beinhaltet sie einen Hauch von Säure, neben dem warmen AGGUA, das zum Mambo-Tanz verleitet und Llamada, das von den Stimmen des Chors GEMA4 abgerundet wird. Die junge Generation wird dazu angehalten, unter dem wohlwollenden Blick der Traditionen, vom Leben zu profitieren. Der Clip zu AGGUA erwähnt die Figur der Yemayá, einer afrikanischen Wassergottheit, einer Mutter, die über ihre Kinder in Form des Regens und die Musiker in Form ihres Schweißes wacht. Indem er für Cadenas Danay Suárez einlädt, verleiht der Künstler seinem Album Authentizität und Entfaltung. Das Duo rät der Jugend ihre Seele zu nähren und dabei stolz die eigenen Wurzeln weiterzutragen. „De Cuba yo soy“, skandiert er in Kachuche. Roberto Fonseca amüsiert sich, schöpft aus seinen Tourneen und Einflüssen um seine Titel zu komponieren und uns sein Land zu erzählen. „Es liegt Rumba in der Luft“ sang Souchon. Der Jazzman seinerseits spielt sie am Klavier. Und dann schaltet sich Motown ein, mit einem Elektro-Synthesizer, der uns für einen Moment in die Siebziger versetzt, im Angesicht von Bowies Space-Rock.
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musical cells Le Saarländisches Staatstheater propose une intelligente production du Trouvère de Verdi adaptée à la situation sanitaire. Das Saarländische Staatstheater präsentiert eine intelligente Produktion von Il Trovatore von Verdi, die an die Pandemie-Situation angepasst ist.
Par Von Hervé Lévy Photo de von Martin Kaufhold
Au Saarländisches Staatstheater (Sarrebruck), jusqu’au 22 octobre Im Saarländischen Staatstheater (Saarbrücken), bis zum 22. Oktober staatstheater.saarland Cette saison, le compositeur français Pascal Dusapin est “Artist in Focus” de l’institution sarroise. Deux de ses pièces, Go et le concerto pour violon Aufgang seront données par le Saarländisches Staatsorchester (10/10) In dieser Saison ist der französische Komponist Pascal Dusapin „ Artist in Focus “ der saarländischen Institution. Zwei seiner Werke, Go und das Violinkonzert Aufgang werden vom Saarländischen Staatsorchester interpretiert (10.10.)
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n Trouvère intime, centré sur la vie intérieure des différents protagonistes : voilà à quoi ressemble cette nouvelle production du célèbre opéra de Verdi proposée à Sarrebruck. Au niveau musical, Sébastien Rouland fait son miel d’une partition adaptée à un effectif réduit de 14 musiciens (contre une soixantaine, normalement) par Ulrich Cornelius Maier transformant l’œuvre en une délicate affaire chambriste. Mais cette histoire d’un puissant romantisme noir n’en est pas vidée de son sang pour autant. Le metteur en scène japonais Tomo Sugao a en effet imaginé un dispositif scénique faisant de la distanciation sociale imposée par la crise sanitaire, un puissant adjuvant, puisque chaque personnage est enfermé avec ses tourments et ses secrets, dans une cellule individuelle, métaphore de l’irrémédiable solitude humaine. Voilà restituée avec brio la tragédie où s’entrecroisent amours, jalousie, haines recuites et désir de vengeance. Grace à ce procédé coup de poing, c’est un Verdi concentré à l’extrême, comme à l’os, qui nous attend !
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in intimer Trovatore, der sich auf das Innenleben der verschiedenen Protagonisten konzentriert: Das ist die neue Produktion der berühmten Oper von Verdi, die in Saarbrücken vorgestellt wird. Auf musikalischer Ebene zieht Sébastien Rouland seinen Vorteil aus einer reduzierten Belegschaft von 14 Musikern (statt normalerweise rund sechzig), die Ulrich Cornelius Maier zusammengestellt hat, so dass das Werk in die delikate Angelegenheit eines Kammerorchesters verwandelt wird. Aber diese Geschichte voller schwarzer Romantik wird dadurch nicht blutleer. Der japanische Regisseur Tomo Sugao hat sich eine Inszenierung ausgedacht, die aus der von der Coronakrise auferlegten sozialen Distanz ein starkes Mittel macht, denn jede Figur ist mit ihren Qualen und Geheimnissen in einer individuellen Zelle eingeschlossen, die als Metapher für die unabänderliche Einsamkeit des Menschen steht. Auf brillante Weise wird die Tragödie wiedergegeben, in der Liebe, Eifersucht, Hass und Rachsucht aufeinandertreffen. Dank dieser spektakulären Vorgehensweise ist es ein extrem konzentrierter Verdi, der uns erwartet!
hair Marie-Eve Signeyrole s’empare de Samson et Dalila de Saint-Saëns pour une production annoncée décapante. Marie-Eve Signeyrole nimmt sich Samson et Dalila von Saint-Saëns an, für eine Produktion, die vielversprechend ist.
Par Von Hervé Lévy Portrait de von Ariane Matiakh par von Marco Borggreve
À l’Opéra (Strasbourg), du 16 au 28 octobre In der Oper (Straßburg), vom 16. bis 28. Oktober À La Filature (Mulhouse) vendredi 6 et dimanche 8 novembre In La Filature (Mulhouse) am Freitag den 6. und Sonntag den 8. November operanationaldurhin.eu lafilature.org Rencontre avec l’équipe artistique à la Librairie Kléber (Strasbourg), jeudi 15 octobre librairie-kleber.com
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a saison passée, la metteuse en scène Marie-Eve Signeyrole avait signé un Don Giovanni peu académique et participatif à l’Opéra national du Rhin. Avec Samson et Dalila, elle s’attaque à un joyau du répertoire français renfermant des scènes de chœur grandioses ou encore la bacchanale frénétique des Philistins célébrant leur (provisoire) victoire. Tiré du Livre des Juges de l’Ancien testament, l’opéra de Saint-Saëns aborde des rivages bien connus du genre : pouvoir, haine, amour, trahison… Il s’articule autour de la destinée d’un colosse devant sa force herculéenne à une longue et abondante chevelure, qui encourage les Juifs à se soulever contre les Philistins, provoquant la colère du Grand Prêtre de Dagon. Ce dernier persuade Dalila de le séduire afin de découvrir le secret de sa puissance pour le tuer. Mais plus qu’un livret somme toute anecdotique, c’est la musique romantique française, luxuriante et teintée d’un doux exotisme – avec des réminiscences de grégorien ou du baroque de Bach – qui retient l’attention. Elle sera dirigée par une des personnalités les plus intéressantes de la scène musicale actuelle en la personne d’Ariane Matiakh, baguette particulièrement étincelante et précise.
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n der vergangenen Saison hat die Regisseurin Marie-Eve Signeyrole einen wenig akademischen Don Giovanni zum Mitmachen in der Opéra national du Rhin gezeigt. Mit Samson et Dalila nimmt sie ein Schmuckstück des französischen Repertoires in Angriff, das grandiose Chorszenen enthält. Die Oper von Saint-Saëns nach dem Buch der Richter aus dem Alten Testament spricht bekannte Themen des Genres an: Macht, Hass, Liebe, Verrat... Sie artikuliert sich rund um das Schicksal eines Kolosses im Angesicht seiner herkulesartigen Kraft, mit langer wallender Haarmähne, der die Juden dazu ermutigt sich gegen die Philister aufzulehnen, was den Zorn des großen Priesters von Dagon auslöst. Er überredet Dalila dazu, Samson zu verführen um das Geheimnis seiner Stärke herauszufinden und ihn zu töten. Aber mehr noch als ein letztendlich anekdotischer Operntext, ist es die französische, romantische Musik, üppig und von einer zarten Exotik eingefärbt – mit Erinnerungen an gregorianische Gesänge oder den Barock von Bach – die die Aufmerksamkeit fesselt. Sie wird von einer der interessantesten Persönlichkeiten der aktuellen Musikszene dirigiert werden, Ariane Matiakh, einer besonders brillanten und präzisen Dirigentin. Poly 232
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jeanne victorieuse À l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, Paul-Émile Fourny monte la rare Giovanna d’Arco, où Verdi se joue de l’Histoire dans un jubilatoire tourbillon vocal.
siegreiche jungfrau In der Opéra-Théâtre von Metz zeigt Paul-Émile Fourny die seltene Giovanna d’Arco, in der Verdi in einem jubelnden Vokal-Strudel mit der Geschichte spielt.
Par Von Hervé Lévy Croquis de costumes de Kostümentwürfe von Giovanna Fiorentini et und Patrizia Ciofi par von le Studio Harcourt
À l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, du 2 au 8 octobre In der Opéra-Théâtre de Metz Métropole, vom 2. bis 8. Oktober opera.metzmetropole.fr Spectacle présenté dans le cadre des 800 ans de la Cathédrale de Metz (jusqu’en juin 2021) 800-cathedrale.metz.fr Aufführung im Rahmen der Feierlichkeiten zum 800. Jubiläum der Kathedrale von Metz (bis Juni 2021) 800-cathedrale.metz.fr
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ans sa Giovanna d’Arco, Verdi utilise le matériau historique (sur un livret adapté de Die Jungfrau von Orleans de Schiller), « en prenant beaucoup de liberté. Elle meurt ainsi, victorieuse, sur le champ de bataille, ressuscitant miraculeusement lorsqu’elle reconnaît le roi et son père, avant d’être attirée dans les cieux par la Vierge », résume Paul-Émile Fourny. Fasciné par cette figure féminine au caractère bien trempé, le directeur de l’Opéra-Théâtre s’est emparé d’une œuvre épique en diable présentée pour la première fois à Metz : « Lorsque j’ai commencé à y travailler, bien avant la crise sanitaire et son lot de règles de sécurité, j’étais parti du principe qu’il s’agit d’une pièce atypique dans le corpus du compositeur, où les personnages, seuls et isolés, n’ont aucune raison de se toucher, de s’approcher les uns des autres. Ma mise en scène est ainsi placée sous le signe de la distanciation : le roi est loin de son peuple, le père de Jeanne est peu amène
voire austère, tandis qu’elle a voué sa vie à la Vierge, refusant l’amour de Charles VII. On est presque à l’opposé de la sensualité d’une Traviata. » Pour cette page imposante à l’ample écriture chorale, un plateau de très haut niveau a été rassemblé autour du chef italien Roberto Rizzi Brignoli, verdien d’exception – que le public connaît bien, puisqu’il a déjà dirigé deux productions dans la maison lorraine – et Patrizia Ciofi. On attend beaucoup de la prise de rôle de la soprano italienne – qui fut une belle Traviata sous la baguette de Riccardo Muti au Teatro alla Scala de Milan – déjà annoncée comme une Giovanna d’Arco d’anthologie. Aux cotés du trio formé par Jean-François Borras, Pierre-Yves Pruvot et Giovanni Furlanetto, elle nous permettra de redécouvrir une œuvre méconnue, que sont auteur adorait, déclarant même, au moment de sa création, en 1845 : « C’est le meilleur de mes opéras,
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sans exception et sans doute. » Pour sa mise en scène qu’il a voulu très cinématographique, Paul-Émile Fourny a revu nombre de films dédiés à Jeanne d’Arc, des mythiques réalisations de Carl Theodor Dreyer ou Robert Bresson à la production grandiloquente de Cecil B. De Mille, en passant par les récents opus de Luc Besson ou Bruno Dumont. En résulte une dramaturgie fondée sur un décor, figurant évidemment certains lieux où se déploie l’action, de la Cathédrale de Reims à un tragique champ de bataille, mais ce sont « surtout des espaces mentaux que le spectateur découvrira, l’abîme qui s’ouvre dans la tête de Jeanne, ses doutes, ses visions… », résume le metteur en scène.
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n seiner Giovanna d’Arco benutzt Verdi das historische Material (zu einem adaptierten Operntext nach Die Jungfrau von Orleans von Schiller) „und nimmt sich viele Freiheiten. So stirbt sie, siegreich, auf dem Schlachtfeld und wird wie durch ein Wunder wiedergeboren, als sie den König und ihren Vater erkennt, bevor sie von der Jungfrau in den Himmel gerufen wird“, fasst Paul-Émile Fourny zusammen. Fasziniert von dieser Frauenfigur mit starkem Charakter hat sich der Direktor eines epischen Werkes angenommen, das zum ersten Mal in Metz präsentiert wird: „Als ich damit begonnen habe, daran zu arbeiten, lange vor der Coronakrise mit ihren Hygieneregeln, war ich davon ausgegangen, dass es sich um ein atypisches Stück im Korpus des Komponisten handelt, in dem die Figuren, alleine oder isoliert, keinerlei Anlass haben sich zu berühren oder sich einander anzunähern. Meine Inszenierung steht so im Zeichen des Abstandes: Der König ist weit von seinem Volk entfernt, Jeannes Vater ist wenig liebenswürdig, sogar streng, während sie ihr Leben der Jungfrau gewidmet hat, indem sie die Liebe von Charles VII. zurückweist. Das ist fast das Gegenteil der Sinnlichkeit einer Traviata.“
däre Giovanna d’Arco ankündigt. Neben dem Trio aus Jean-François Borras, Pierre-Yves Pruvot und Giovanni Furlanetto wird sie es uns erlauben ein verkanntes Werk wiederzuentdecken, das sein Autor so sehr liebte, dass er bei seiner Schöpfung 1845 sagte: „Das ist die beste meiner Opern, ohne Ausnahme und Zweifel.“ Für seine Inszenierung, die er sehr kinematographisch wollte, hat Paul-Émile Fourny zahlreiche Filme über Jeanne d’Arc angeschaut, von legendären Realisationen von Carl Theodor Dreyer oder Robert Bresson bis zur hochtrabenden Produktion von Cecil B. De Mille, über die neueren Werke von Luc Besson oder Bruno Dumont. Daraus resultiert eine auf dem Dekor basierende Dramaturgie, der natürlich einige Orte der Handlung darstellt, von der Kathedrale von Reims bis zu einem tragischen Schlachtfeld, aber es sind „vor allem die mentalen Räume, die der Zuschauer entdecken wird, der Abgrund der sich in Jeannes Kopf auftut, ihre Zweifel, ihre Visionen“.
Für diese wichtige Seite mit einem umfangreichen Teil für den Chor, wurde ein außergewöhnliches Staraufgebot rund um den italienischen Dirigenten Roberto Rizzi Brignoli, Verdi-Spezialist – den das Publikum kennt, da er schon zwei Produktionen im lothringischen Haus dirigierte – und Patrizia Ciofi versammelt. Man erwartet viel von der Rolleninterpretation der italienischen Sopransängerin – die eine wunderbare Traviata unter der Leitung von Riccardo Muti im Teatro alla Scala de Milan war – die sich schon als legenPoly 232
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mahler power Accompagné de la mezzo-soprano Petra Lang, l’OPS immerge le spectateur dans les délices mahlériennes des Rückert-Lieder. In Begleitung der Mezzosopransängerin Petra Lang lässt das OPS den Besucher in den Genuss der Rückert-Lieder von Mahler kommen.
Par Von Hervé Lévy Photo de von Ann Weitz
Au Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg), jeudi 15 et vendredi 16 octobre Im Palais de la Musique et des Congrès (Straßburg), am Donnerstag den 15. und Freitag den 16. Oktober philharmonique.strasbourg.eu
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n la personne de Claus Peter Flor, c’est un vieux complice de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg qui revient le diriger le temps d’un programme. Il débute avec le tube qu’est l’Adagio pour cordes de Barber – utilisé dans de nombreux films, dont Platoon et Les Roseaux sauvages – pour se clore avec la bouillonnante et novatrice Symphonie n°1 de Beethoven. Entre ces deux monuments, on découvre la mezzo Petra Lang dont la voix sait osciller comme nulle autre entre incandescence et intimité. Cette spécialiste de Wagner (elle est une habituée de Bayreuth depuis 2005) et de Mahler a choisi de chanter les Rückert-Lieder. Véritable Everest de complexité vocale, cet ensemble de cinq chants pour voix et orchestre, où les réminiscences du romantisme sont encore puissantes, est le point culminant du lied mahlérien. Il ressemble à un essaim de bulles cristallines, délicates miniatures pleines de tendresse et de quiétude. Les sentiments se concentrent à l’extrême dans ce corpus nimbé d’un « étrange optimisme triste qui n’est peut être qu’un pessimisme souriant », comme le qualifia le musicologue Henry-Louis de La Grange.
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laus Peter Flor, ein langjähriger Komplize des Orchestre philharmonique de Strasbourg, kommt zurück um ein Programm zu dirigieren. Er beginnt mit dem Hit Adagio for Strings von Barber – das in vielen Filmen, darunter Platoon und Wilde Herzen benutzt wird – um mit der überschwänglichen und innovativen 1. Sinfonie von Beethoven zu enden. Zwischen diesen beiden Monumenten entdeckt man die Mezzosopransängerin Petra Lang deren Stimme wie keine andere zwischen Glut und Intimität schwanken kann. Dieses Spezialistin für Wagner (sie ist seit 2005 Stammgast in Bayreuth) und Mahler hat sich dazu entschlossen die Rückert-Lieder zu singen. Als wahrhaftiger Everest der stimmlichen Komplexität ist dieses Ensemble von fünf Gesängen für Stimme und Orchester, in dem die Anklänge an die Romantik noch stark sind, der Höhepunkt des Liedes à la Mahler. Es erinnert an einen Schwarm von kristallenen Blasen, zarte Miniaturen voller Zärtlichkeit und Ruhe. Die Gefühle konzentrieren sich auf extreme Weise in diesem Korpus der von einem „bizarren traurigen Optimismus getränkt ist, der vielleicht nur ein lächelnder Pessimismus ist“, wie es der Musikwissenschaftler Henry-Louis de La Grange definierte.
MUSIQUE MUSIK
go north La violoniste Bomsori Kim donne le Concerto de Sibelius avec l’Orchestre national de Metz : élégance nordique au menu. Nordische Eleganz steht auf dem Programm: Die Violinistin Bomsori Kim gibt das Concerto von Sibelius mit dem Orchestre national de Metz.
Par Von Hervé Lévy Photo de von Harald Hoffmann / Deutsche Grammophon
À L’Arsenal (Metz), jeudi 15 octobre Im Arsenal (Metz), am Donnerstag den 15. Oktober citemusicale-metz.fr À L’Opéra de Reims, vendredi 16 octobre In der Opéra de Reims, am Freitag den 16. Oktober operadereims.com bomsorikim.com
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on archet étincelle sur la scène internationale : précise et élégante Bomsori Kim est passée en quelques années, après une moisson de Prix récoltés dans nombre de concours prestigieux, du Tchaïkovski au Reine Élisabeth, du statut d’étoile montante à celui de star. Avec l’ONM placé sous la baguette de son directeur musical et artistique David Reiland, la violoniste sudcoréenne donnera le Concerto de Sibelius, page à l’altière sobriété écrite dans la solitude champêtre d’Ainola, maison du compositeur finlandais située à Järvenpää. S’y rencontrent une mélancolie romantique aux accents nordiques – ce sentiment étreignant l’âme de manière si particulière au cœur du sombre hiver – et quelques étincelles lumineuses fulgurantes, réminiscences méditerranéennes, lointains échos du séjour du compositeur en Italie. Ce joyau septentrional sera encadré par la délicate transparence de l’Ouverture de Béatrice et Bénédict de Berlioz et le tube absolu qu’est la Symphonie n°5 de Beethoven, musicien dont est célébré avec fastes le 250e anniversaire cette année.
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hr Bogen funkelt auf der internationalen Bühne: Die präzise und elegante Bomsori Kim ist in wenigen Jahren, nachdem sie in mehreren großen Wettbewerben Preise eingesammelt hat, vom Status eines aufsteigenden Sterns zum Star geworden. Mit dem ONM unter der Leitung seines musikalischen und künstlerischen Direktors David Reiland, gibt die südkoreanische Violinistin das Concerto von Sibelius, eine Seite von stolzer Schlichtheit, die in der ländlichen Einsamkeit von Ainola, dem Haus des finnischen Komponisten in Järvenpää, geschrieben wurde. Darin trifft eine romantische Melancholie mit nordischen Akzenten – dieses Gefühl, das die Seele auf so besondere Weise Mitten im dunklen Winter erfasst – auf einige helle, gleißende Funken, die wie eine Erinnerung des Komponisten an seinen Aufenthalt in Italien sind. Dieses Juwel des Nordens wird von der zarten Transparenz der Ouvertüre von Béatrice et Bénédict von Berlioz umrahmt, und dem absoluten Hit, den die 5. Sinfonie von Beethoven darstellt, dem Musiker, dessen 250. Geburtstag in diesem Jahr gefeiert wird. Poly 232
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in the hytte of the night En communion avec la nature, le 48° Nord Landscape Høtel aligne ses hyttes contemporaines, proposant également une excitante expérience gastronomique. Visite dans le Val de Villé. In einer Kommunion mit der Natur reiht das 48° Nord Landscape Høtel seine zeitgenössischen Hytten aneinander und bietet ebenfalls eine aufregende gastronomische Erfahrung an. Besichtigung im Val de Villé.
Par Von Hervé Lévy Photos de von Yvan Moreau et und Agence Jolirouge
Le 48° Nord Landscape Høtel est situé 1048 route du Mont Sainte-Odile (Breitenbach). Restaurant ouvert du vendredi au dimanche (déjeuner) et du mardi au samedi (dîner). Menus de 38 à 58 € Das 48° Nord Landscape Høtel liegt in der 1048 route du Mont Sainte-Odile (Breitenbach). Das Restaurant ist freitags bis sonntags (mittags) und dienstags bis samstags (abends) geöffnet. Menüs von 38 bis 58€ hotel48nord.com
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C’
est un projet qu’Emil Leroy-Jönsson porte depuis huit ans : ouvert en juillet, le 48° Nord Landscape Høtel (empruntant son nom à la latitude du site) est l’un des endroits les plus étonnants d’Alsace. Hébergement composé de 14 hyttes – version scandinave de la hutte – accrochées à la montagne, il est, selon son concepteur, « un espace de liberté, où se conjuguent ouverture sur la nature et possibilité de profiter d’un lieu chaleureux. » Pour imaginer les quatre types de cabanes (deux ou quatre personnes, certaines étant munies de sauna ou de jacuzzi privatifs), le paysagiste de 36 ans a fait appel à un grand nom de l’architecture contemporaine, le norvégien Reiulf Ramstad. Cocons de vie, ces maisons de bois – « Du châtaigner des forêts de Breitenbach, scié en Alsace », précise Emil – hésitent entre épure élégante
et harmonie minimaliste chic. Grâce à la sobriété des espaces s’ouvrant sur les paysages somptueux d’un site classé Natura 20001 et à la douceur des intérieurs (évidemment dépourvus de télévision) dont certains tutoient les nuages, chacun peut se laisser aller à une douce rêverie, quittant la frénésie de la vallée. L’épicentre de ce charmant village nordicoalsacien est un long bâtiment passif abritant la réception, un spa et un restaurant où officie Frédéric Metzger. Jeune chef à l’instinct sûr et affûté, il est passé par de belles maisons, dont Toya2, « aux côtés de Loïc Villemin, qui fut un véritable accélérateur », résume-t-il. Les assiettes des menus variant tous les trois ou quatre jours sont composées d’ingrédients bio et locaux cultivés, cueillis, élevés, péchés ou chassés à moins de 150 kilomètres. La distance est divisée par cinq pour les vins, avec des flacons signés Jean-Pierre Rietsch ou Jean-Paul Schmitt3. Aficionado de la gastronomie scandinave, le chef revendique une cuisine brute et spontanée, assumant une fascination pour René Redzepi, mythique trois Étoiles au Noma de Copenhague, puisqu’il utilise les techniques ancestrales de fumage et de fermentation. Illustration avec des plats simples d’apparence, mais complexes dans leur élaboration, comme des betteraves qui jouent à cache-cache avec une émulsion de munster barbotant allègrement dans un jus fermenté rendant hommage au légume rouge vif, rehaussé d’un vinaigre à la reine des prés. L’ensemble est twisté par la sucrosité gracile d’une meringue. Le rapport au produit est frontal, l’esthétique glamour tendance food porn et la technique maîtrisée pour une cuisine brutaliste et goûteuse en diable où les saveurs sont démultipliées : nous voilà en prise directe avec la nature, une nature sauvage où pointent, discrètes et délicates, quelques touches de haute civilisation.
GASTRONOMIE / ARCHITEKTUR
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as Projekt wird von Emil Leroy-Jönsson seit acht Jahren getragen: Das im Juli eröffnete 48° Nord Landscape Høtel (das seinen Namen dem Breitengrad des Geländes verdient) ist einer der erstaunlichsten Orte des Elsass. Als Übernachtungsmöglichkeit mit 14 Hytten – der skandinavischen Version der Hütte – an den Berg geschmiegt, ist es, laut seinem Gründer, „ein Ort der Freiheit, in dem sich die Öffnung zur Natur und die Möglichkeit von einem gemütlichen Ort zu profitieren kombinieren“. Um die vier Hütten-Typen zu entwerfen (zwei oder vier Personen, einige mit privater Sauna oder Jacuzzi) hat der 36jährige Landschaftsarchitekt einen großen Namen der zeitgenössischen Architektur eingeladen, den Norweger Reiulf Ramstad. Als schlichte Kokons des Lebens schwanken diese Holzhäuser – „Kastanie aus den Wäldern von Breitenbach, im Elsass bearbeitet“, präzisiert Emil – zwischen eleganter Reinheit und minimalistischer Eleganz. Dank der Nüchternheit der Räume, die einen Blick auf die wunderschönen Landschaften einer Gegend eröffnen die mit dem Siegel Natura 2000 1 ausgezeichnet wurde, und der Gemütlichkeit der Innenräume (in denen es natürlich keine Fernsehgeräte gibt) von denen einige die Wolken berühren, kann sich jeder einer zarten Träumerei hingeben und die Hektik des Tals hinter sich lassen. Das Epizentrum dieses charmanten nordischelsässischen Dorfes ist ein langes Passivgebäude, das die Rezeption, einen Spa und das
Restaurant beherbergt, in dem Frédéric Metzger wirkt. Der junge Küchenchef mit einem sicheren und feinen Gespür, hat in schönen Häusern gelernt, darunter in Toya2, „an der Seite von Loïc Villemin, der ein wahrer Beschleuniger war“, wie er sagt. Die Gerichte der Menüs, die alle drei oder vier Tage variieren, sind aus biologischen und lokal angebauten Zutaten gemacht, die im Umkreis von weniger als 150 Kilometern gesammelt, aufgezogen, gefischt oder gejagt wurden. Die Distanz wird für die Weine durch fünf geteilt, mit Flaschen von Jean-Pierre Rietsch oder Jean-Paul Schmitt3.Als Liebhaber der skandinavischen Küche steht der Chefkoch für eine unverfälschte und spontane Küche ein und bekennt offen seine Faszination für René Redzepi, den legendären Dreisternekoch im Noma in Kopenhagen, der altüberlieferte Räucher-und Gärungstechniken nutzt. Eine Illustration mit Gerichten, die einfach aussehen, aber in ihrer Komposition komplex sind, wie Roter Beete, die mit einer MunsterEmulsion spielt, welche in einem fermentierten Saft schwimmt, der dem roten Gemüse die Ehre erweist, verfeinert mit einem Essig von Echtem Mädesüß. Das Ensemble wird von der zarten Süße einer Meringue gekrönt. Die Beziehung zum Produkt ist frontal, die Ästhetik glamourös mit Tendenz zum Food Porn und die technische Ausführung perfekt für eine brutalistische Küche, die teuflisch lecker und von großer Geschmacksvielfalt ist: Hier sind wir in direktem Kontakt mit der Natur, einer wilden Natur, in der man einige diskrete und zarte Tupfer der Hochkultur findet.
Découvrez le travail de Reiulf Ramstad autour de la reconversion de l’ancienne voie ferrée en voie verte entre Rosheim et Saint-Nabor dans l’exposition Concours et projets de paysage et d’architecture (jusqu’au 30/10, CAUE du Bas-Rhin, Strasbourg) Entdecken Sie die Arbeit von Reiulf Ramstad rund um die Verwandlung der ehemaligen Eisenbahnstrecke in eine Grünzone zwischen Rosheim und Saint-Nabor, in der Ausstellung Wettbewerbe und Projekte aus Landschaftsarchitektur und Architektur (bis 30.10., CAUE du Bas-Rhin, Straßburg) caue67.com
Sites possédant une forte valeur patrimoniale en raison de leur faune ou de leur flore. On recense notamment ici la présence du Grand Murin, rare espèce de chauves-souris 2 Voir Poly n°226 ou sur poly.fr 3 Voir Poly n°230 ou sur poly.fr 1
Ein Gelände mit einem großen Wert für das Kulturerbe aufgrund seiner Fauna oder Flora. Dazu gehört hier unter anderem das Große Mausohr eine seltene Fledermausart 2 Siehe Poly Nr. 226 oder auf poly.fr 3 Siehe Poly Nr. 230 oder auf poly.fr 1
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nothing else matters Passion et tradition : tel est le credo de Boris Rommel dont le talent éclabousse Le Cerf depuis 2016, restaurant du Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe de Zweiflingen. Leidenschaft und Tradition: Das ist das Kredo von Boris Rommel, dessen Talent sich seit 2016 in Le Cerf austobt, dem Restaurant des Wald & Schlosshotels Friedrichsruhe in Zweiflingen. Par Von Hervé Lévy Photos de von Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe
Le Cerf est situé dans le Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe, Kärcherstraße 11 (Zweiflingen). Menus de 98 à 178 € Le Cerf liegt im Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe, Kärcherstraße 11 (Zweiflingen). Menüs von 98 bis 178 € schlosshotel-friedrichsruhe.de
Voir Poly n°230 ou sur poly.fr Voir Poly n°228 ou sur poly.fr Siehe Poly Nr. 230 oder auf poly.fr 2 Siehe Poly Nr. 228 oder auf poly.fr 1
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oris Rommel est un enfant du BadeWurtemberg : natif de Karlsruhe, il est passé par (presque) toutes les adresses qui comptent de la région. Parmi cette galaxie d’Étoiles, citons pour mémoire le Restaurant Erbprinz d’Ettlingen 1 (période Wolfgang Pfeiffer qui lui a conseillé de « travailler avec de nombreux chefs pour trouver [s]on propre style »), le mythique Bareiss de ClausPeter Lumpp2 ou le charmant Colombi de Fribourg-en-Brisgau (avec Alfred Klink, « une école d’exigence »). Sans oublier le défunt Schlosshotel Bühlerhöhe où il cuisina pour Wayne Rooney et consort puisque l’équipe d’Angleterre était descendue dans le palace de la Foret noire pendant la Coupe du Monde 2006. Après avoir ouvert le Simplicissimus
à Heidelberg, il pose ses valises dans l’une des plus belles adresses d’Allemagne, le Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe (à quelques encablures de Heilbronn) et son restaurant gastronomique Le Cerf sur lequel plane encore l’ombre de Lothar Eiermann qui l’avait dirigé depuis 1973 et porté au plus haut. Un niveau que le trentenaire a maintenu avec deux Étoiles au Guide Michelin. De ces multiples expériences, il a fait son miel que l’on découvre dans une salle d’une belle élégance, accueilli par Dominique Metzger, hôte d’exception dont le talent, la gentillesse et la classe illuminent la salle. Casquette de titi parisien vissée sur la tête, le bras droit tatoué d’un slogan résumant toute
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sa philosophie (« Cooking is life. Nothing else matters »), Boris Rommel est un enfant de son époque. Il revendique pourtant une cuisine traditionnelle française – avec des plats de référence comme le filet de bœuf Rossini ou Wellington et le loup de mer en croûte de sel – mâtinée de discrets piquetages régionaux. Modernisées, ses créations approchent la perfection : pensons à une caille farcie, délicate bestiole alanguie sur un lit de topinambour et de citrouille à laquelle le jus de coing confère une sucrosité bienvenue et un parfait équilibre. Plénitude également atteinte dans de mignonnets ilots de tartare de veau d’une épatante tendreté parsemant une assiette oblongue formant une galaxie abstraite où la viande crue entre en résonance avec la truffe noire et les racines de persil dont la terreuse douceur est l’adjuvant idéal. Tout aussi génialement graphique est un plat où trône sa majesté cabillaud posé sur une émulsion crémeuse, entouré de ses sujets végétaux en pamoison, raifort, betterave rouge et épinard précoces : jeux des textures, des couleurs et des goûts font de cette composition un véritable hit gastronomique.
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oris Rommel ist ein Kind Baden-Württembergs: Geboren in Karlsruhe hat er an fast allen Stationen der Region, die zählen, Halt gemacht. Zu dieser SterneGalaxie gehört das Restaurant Erbprinz in Ettlingen1 (zur Zeit von Wolfgang Pfeiffer, der ihm riet „mit zahlreichen Küchenchefs zusammenzuarbeiten um seinen eigenen Stil zu finden“), das legendäre Bareiss von Claus-Peter Lumpp2 oder das charmante Colombi in Freiburg im Breisgau (mit Alfred Klink, „eine anspruchsvolle Schule“). Ohne das verschwundene Schlosshotel Bühlerhöhle zu vergessen, wo er mit Wayne Rooney und Konsorten kochte, denn das englische Team war während der Fußballweltmeisterschaft 2006 im Palasthotel im Schwarzwald untergebracht. Nachdem er den Simplicissimus in Heidelberg eröffnete, ließ er sich an einer der schönsten Adressen Deutschlands, dem Wald & Schlosshotel Friedrichsruhe (einen Steinwurf von Heidelberg entfernt) mit seinem Gastronomie-Restaurant Le Cerf nieder, über welchem noch der Geist von Lothar Eiermann schwebt, der ihn seit 1973 leitete und an die Spitze führte. Ein Niveau, dass der Dreißigjährige mit zwei Sternen im Guide Michelin beibehalten hat. Aus diesen zahlreichen Erfahrungen hat er seinen Vorteil gezogen, den man in einem eleganten Saal entdeckt, wo man von Dominique Metzger empfangen wird, einem außergewöhnlichen Gastgeber dessen Talent, Freundlichkeit und Klasse den Saal erfüllen. Mit der Mütze eines Pariser Straßenjungen auf dem Kopf, einem tätowierten Arm mit einem Slogan, der seine ganze Philosophie zusammenfasst („Cooking is life. Nothing else matters“), ist Boris Rommel ein Kind seiner Zeit. Er verteidigt eine traditionelle französische Küche – mit Gerichten wie dem Rinderfilet Rossini oder Wellington oder Loup de Mer im Salzteig – mit diskreten regionalen Einflüssen. Seine modernisierten Kreationen erreichen die Perfektion: Man denke an die Gefüllte Wachtel, leckere Tierchen auf einem Bett aus Topinambur und Kürbis, dem der Quittenjus eine willkommene Süße und eine perfekte Ausgeglichenheit verleiht. Prächtiges wird ebenfalls erreicht mit den niedlichen
und zarten Kalbstatar-Inseln, die auf einem länglichen Teller eine abstrakte Galaxie formen, in der sie mit schwarzer Trüffel und Petersilienwurzel in einen Dialog treten. Genauso genial graphisch ist ein Gericht auf dem ihre Majestät der Kabeljau auf einer cremigen Emulsion inmitten seiner Gemüse-Untertanen thront, zwischen Meerrettich, Roter Beete und Babyspinat: Spiel der Texturen, der Farben und der Geschmäcker machen aus dieser Komposition einen gastronomischen Hit. Poly 232
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GASTRONOMIE
let’s gault Fin septembre, le palmarès 2020 du Gault & Millau pour le Grand Est était dévoilé à L’Auberge de l’Ill. Zoom sur quelques adresses. Ende September wurde die Siegerliste 2020 des Gault & Millau für Ostfrankreich in der Auberge de l’Ill präsentiert. Fokus auf einige Adressen.
Par Von Hervé Lévy Portrait de Porträt von Guillaume Besson par von Stéphane Louis pour für Poly
Palmarès complet sur Komplette Siegerliste unter fr.gaultmillau.com
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houchou des guides gastronomiques, Guillaume Besson (Les Funambules, Strasbourg) avait été le seul à être cité par Gwendal Poullennec dans l’émission Quotidien. Le voilà maintenant “Grand de demain” pour le Gault & Millau : comment ne pas cautionner avec une partition toute en équilibres ? Un mot se prêtant parfaitement à une cuisine évoluant avec bonheur sur le fil de l’élégance qui a fait sienne cette phrase de Julien Gracq : « Le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour faire tout bouger. » Autre belle confirmation, celle de Romuald Fassenet (Château Mont Joly, Sampans), Meilleur Ouvrier de France d’excellence magnifiant le terroir jurassien avec des plats comme une volaille accompagnée de morilles et d’une sauce au Château Chalon. On est aussi très heureux de voir dans ce vaste palmarès apparaître Jean-Michel Loessel des Semailles (La Wantzenau) dans la catégorie Traditions d’aujourd’hui et le très sympathique Imaginaire. L'établissement de Schiltigheim est doublement primé, avec le chef Pierre Irion (technique d’excellence) et sa compagne Élodie Dreyer (accueil) récompensant un beau travail réalisé dans cette remarquable maison.
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uillaume Besson (Les Funambules, Straßburg), der Liebling der Gastronomieführer war der Einzige, der von Gwendal Poullennec in der Sendung Quotidien zitiert wurde. Nun ist er für Gault & Millau ein „Großer von Morgen“: Wie kann man nicht einverstanden sein bei dieser ausgeglichenen Partition? Ein Wort, das perfekt zur einer Küche passt, die elegant ist und sich den Satz von Julien Gracq zu eigen gemacht hat: „Das beruhigende an der Ausgeglichenheit ist, dass sich nichts bewegt. Echte Ausgeglichenheit kann durch einen Atemzug aus dem Takt gebracht werden.“ Eine weitere tolle Bestätigung ist jene von Romuald Fassenet (Château Mont Joly, Sampans), der das Jura mit Gerichten wie Geflügel mit Morcheln und einer Sauce Château Chalon veredelt. Man ist ebenfalls sehr glücklich auf dieser großen Liste Jean-Michel Loessel von Les Semailles (La Wantzenau) in der Kategorie Traditionen von Heute zu sehen und das sehr sympathische Imaginaire (Schiltigheim). Dieses wird zweifach ausgezeichnet, mit dem Küchenchef Pierre Irion (exzellente Technik) und seiner Lebensgefährtin Élodie Dreyer (Empfang), eine schöne Belohnung für dieses bemerkenswerte Haus aus der Umgebung von Straßburg.
ESCAPADE AUSFLUG
univercity Charmante ville universitaire alanguie sur les bords du Neckar, Tübingen séduit. Visite dans une cité du Bade-Wurtemberg où il fait bon vivre. Die charmante Universitätsstadt Tübingen, die sich am Ufer des Neckars erstreckt, ist verführerisch. Besuch in einer Stadt in Baden-Württemberg, in der es sich leben lässt.
Par Von Hervé Lévy Photos de von Barbara Honner / Verkehrsverein Tübingen
tuebingen-info.de tourisme-bw.fr
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es ombres bienveillantes flottent sur les ruelles typiques de Tübingen (un peu moins de 90 000 habitants), dont l’Université fondée en 1477 est connue dans le monde entier avec ses quelque 27 000 étudiants. Ne dit-on pas du reste « Tübingen n’a pas une université, Tübingen est une université » ? Au fil des ans, elle accueillit le réformateur Melanchthon, l’astronome Johannes Kepler, Joseph Ratzinger – futur Benoît XVI – ou encore trois personnalités qui y étudièrent à la même période et furent proches, les philosophes Hegel – il y rédigea un essai sur la nature et le bon usage de la religion en 1792-93 – et Schelling ainsi que le poète Friedrich Hölderlin. Ce dernier y passa en outre les 36 dernières années de son existence, pensionnaire du menuisier Ernst Zimmer après avoir quitté l’enfer psychiatrique de la clinique d’Autenrieth. Aujourd’hui on
visite encore la Hölderlinturm, émouvant lieu de mémoire littéraire. Chiller dans les rues romantiques du centreville médiéval, regarder la vie s’écouler doucement depuis une terrasse de café d’un automne ensoleillé, voguer mollement sur les eaux paisibles du Neckar dans un bateau à fond plat avec une vue imprenable sur de charmants édifices historiques multicolores… Voilà plusieurs activités possibles qui n’excluent pas la visite de quelques musées comme la Kunsthalle qui présente Supernatural (10/10/20-07/03/21) évoquant les évolutions futures du corps humain. Des artistes s’y saisissent des questions biogénétiques ou de la “post-humanité”… Parmi les autres adresses à ne pas manquer, citons le château de Hohentübingen où est installé un musée archéologique (dans lequel est exposé
l’exceptionnel petit cheval d’ivoire de mammouth découvert dans la grotte de Vogelherd) ou l’Auto- und Spielzeugmuseum Boxenstop regroupant, à côté d’automobiles iconiques, plus de mille petites z’autos, histoire de retrouver son âme d’enfant. On ne manquera pas non plus le Hesse-Cabinet rappelant que l’auteur du Loup des steppes travailla de 1895 à 1899 dans la librairie Heckenhauer de la cité, années essentielles dans la gestation de son talent littéraire… Et l’on quitte ce lieu magnifique avec à l’esprit les mots de Hölderlin dans Hyperion : « Ne faire qu’un avec toutes choses vivantes, retourner, par un radieux oubli de soi, dans le Tout de la Nature, tel est le plus haut degré de la pensée et de la joie, la cime sacrée, le lieu du calme éternel. »
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ohlwollende Schatten schweben über den typischen Straßen von Tübingen (etwas weniger als 90 000 Einwohner), deren Universität 1477 gegründet wurde und mit ihren 27 000 Studenten in der ganzen Welt bekannt ist. Heißt es nicht „Tübingen hat keine Universität, Tübingen ist eine Universität?“ Im Laufe der Jahre empfängt sie den Reformator Melanchthon, den Astronomen Johannes Kepler, Joseph Ratzinger – den zukünftigen Papst Benedikt XVI. – oder auch drei Persönlichkeiten die zur gleichen Zeit studierten und sich Nahe standen, die Philosophen Hegel – er verfasste hier einen Essai zur Natur und der richtigen Ausübung der Religion um 179293 – und Schelling, sowie der Dichter Friedrich Hölderin. Dieser verbrachte hier die letzten 36 Jahre seines Lebens, als Pensionsgast des Schreiners Ernst Zimmer, nachdem er der Hölle der Psychiatrie der Klinik Autenrieth entkommen
war. Heute kann man noch den Hölderlinturm besichtigen, einen bewegenden Erinnerungsort der Literatur. In den romantischen Straßen des mittelalterlichen Stadtzentrums entspannen, das Leben auf einer von der Herbstsonne aufgewärmten Terrasse dahinplätschern lassen, in einem Kahn über die friedlichen Gewässer des Neckars treiben, mit einem uneinnehmbaren Blick auf charmante, bunte, historische Gebäude... Zahlreiche Aktivitäten, die nicht den Besuch einiger Museen wie der Kunsthalle ausschließen, die Supernatural (10.10.20-07.03.21) präsentiert, das die zukünftige Entwicklung des menschlichen Körpers thematisiert. Künstler greifen hier die Frage der Biogenetik und der „Post-Humanity“ auf... Zu den anderen Adressen, die man sehen muss, gehört das Schloss Hohentübingen, in dem ein archäologisches Museum untergebracht ist (in welchem das außergewöhnliche kleine Elfenbeinpferd ausgestellt wird, das in der Vogelherdhöhle entdeckt wurde) oder das Auto-und Spielzeugmuseum Boxenstop, das neben ikonischen Automobilen mehr als tausend Miniaturautos zeigt, bei deren Anblick man wieder zum Kind wird. Man darf auch das Hesse-Kabinett nicht vergessen, dass daran erinnert, das der Autor des Steppenwolfs von 1895 bis 1899 in der Buchhandlung Heckenhauer in der Stadt arbeitete, Jahre, die für sein literarisches Talent prägend waren... Und man verlässt diesen wunderschönen Ort mit den Worten Hölderlins in Hyperion: „ Eines zu sein mit Allem, was lebt, in seliger Selbstvergessenheit wiederzukehren ins All der Natur, das ist der Gipfel der Gedanken und Freuden, das ist die heilige Bergeshöhe, der Ort der ewigen Ruhe“. Poly 232
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UN DERNIER POUR LA ROUTE AUF EIN LETZTES GLAS
rheinland À quelques encablures de Worms, le Domaine Wittmann cultive ses vignes en bio depuis 1990 et en biodynamie depuis 2004. Dégustation ! Einen Steinwurf von Worms entfernt kultiviert das Weingut Wittmann seine Weine seit 1990 biologisch und seit 2004 biodynamisch. Weinprobe!
Domaine Weingut Wittmann Mainzer Strasse 19 (Westhofen bei Worms) weingutwittmann.de
Bourguignon, héritier spirituel d’une famille qui consacre sa vie au vin depuis trois générations, il partage avec nous ses découvertes, son enthousiasme et ses coups de gueule. Der Burgunder und spirituelle Erbe einer Familie, die ihr Leben seit drei Generationen dem Wein widmet wird mit uns seine Entdeckungen, seinen Enthusiasmus und seine Protestschreie teilen.
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e vignoble de Rheinhessen est le premier en taille en Allemagne, mais des rendements souvent pléthoriques ont fortement dégradé l’image de ses vins. Les choix de Philip Wittmann à la tête d’un domaine né au XVIIe siècle s’orientent très tôt vers une baisse de la production à l’hectare. Vendanges manuelles, fermentations naturelles en levures indigènes, élevage en foudres, vont permettre de créer de beaux flacons. En témoigne la “cuvée générique” qu’est le 100 Hügel 2018, riesling aux arômes francs de citrus, de pomme verte, qui réjouit la bouche avec un fruit d’une belle précision et qu’on boit sans façon. Plus racé est le riesling grand cru Kirchspiel 2018 : né sur les calcaires d’un amphithéâtre s’ouvrant sur le Rhin, il exprime parfaitement la tension citronnée de son terroir singulier. Pour sa part, le riesling grand cru Morstein 2018, élevé pendant un an avant sa mise en bouteille, est issu d’un terroir dont les historiens ont retrouvé une trace en 1282. Le nez encore réservé est d’une grande complexité mêlant toute une palette d’agrumes et une note discrète de minéralité, qui se révèlera avec finesse dans le temps. La bouche est d’une belle délicatesse, ciselée par une acidité fine et enveloppée d’une pureté cristalline.
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as Weinbaugebiet Rheinhessen ist das Größte in Deutschland, aber die oft überdimensionierten Erträge haben dem Ruf dieser Weine sehr geschadet. Die Wahl von Philip Wittmann, der ein Weingut führt, das im 17. Jahrhundert gegründet wurde, orientiert sich sehr schnell hin zu einer Reduktion der Produktion pro Hektar. Weinlese von Hand, natürliche Gärung, Reifung im Fass erlauben es tolle Flaschen zu produzieren. Davon zeugt der Jahrgang 100 Hügel 2018, ein Riesling mit reinen Aromen von Zitrusfrucht und grünem Apfel, der den Gaumen mit einer präzisen Fruchtigkeit erfreut. Rassiger ist der Riesling Auslese Kirchspiel 2018: Auf dem Kalkboden eines Amphitheaters gewachsen, das sich zum Rhein hin öffnet, drückt er auf perfekte Weise die nach Zitronen schmeckende Spannung seines besonderen Anbaugebiets aus. Der Riesling Auslese Morstein 2018 seinerseits, der vor der Abfüllung ein Jahr reift, stammt aus einem Gebiet, auf welchem Historiker Spuren von 1282 gefunden haben. Die Nase ist sehr komplex, mit einer ganzen Palette von Zitrusfrüchten und einer diskreten mineralischen Note. Der Mund hat eine schöne Feinheit, eine ausgefeilte Säure, die in eine kristallene Klarheit verpackt ist.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
Par Von Christian Pion