Poly 159 - Été 2013

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Renaissance Nancy La cité lorraine déploie tous ses fastes David Sala & Baru Pages sombres en BD Théâtre du Peuple L’été à Bussang Max Ernst Rétrospective surréaliste à Bâle

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N°159 ÉTÉ 2013 www.poly.fr

Magazine

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BRÈVES

C’EST D’LA

BAAL !

Pour l’été, le théâtre BAAL novo de Neuried-Altenheim réserve au public un festival de spectacles franco-allemands sous son nouveau chapiteau (du 19 juillet au 10 août). Les petits apprécieront l’histoire d’amour entre un clown et une danseuse contée dans Marcel, Marcelline et le violoncelle et les grands, les tribulations d’un Français en Allemagne narrées dans Zur Sache, Chérie ! Quant à MarlenePiaf, joué dans les deux langues, il rend hommage à la chanteuse disparue il y a tout juste 50 ans et à la mythique star américano-allemande. www.baalnovo.com

VOYAGE EN CHINE

Depuis 2005, le Marché Européen de la Brocante et de la Collection du Broglie réunit, cinq fois par an, plus de 70 antiquaires et brocanteurs professionnels en plein cœur de Strasbourg, attirant plus de 15 000 personnes, amateurs et simples curieux. Petit inventaire à la Prévert de choses vues lors de la précédente édition : un crucifix en os, un service estampillé Sarreguemines (de la charmante série Carmen), un cartonnier de belle allure, des émaux fleuris de Longwy, une statue yoruba (le plus grand spécialiste dans la région de l’art africain est présent), des bijoux en bakélite, un meuble d’apothicaire et ses 32 tiroirs… Sans oublier de mignons nounours anciens, des livres rares, des jouets extraordinaires, des boîtes en veux-tu, en voilà, des affiches d’antan (dont une, craquante, signée Hansi), quelques mappemondes, un rabot du XIXe siècle, des images sulpiciennes dont un chemin de croix complet, des meubles sixties et seventies ainsi que foulards et vêtements vintage haut de gamme Voilà une étonnante promenade à travers les siècles et les cultures !

LES MAGICIENS

D’OZ

Samedi 22 juin (de 8h à 18h), sur la place Broglie, à Strasbourg. Les prochaines dates : samedis 14 septembre et 5 octobre. www.brocantes-strasbourg.fr

Riche actu pour OZMA (voir Poly n°150), quartet jazz parti en Inde mêler ses notes libres à la musique carnatique, auprès de l’ensemble Darpana (musiciens et danseurs indiens). Cet été, les Strasbourgeois présentent le fuit de cette rencontre à plusieurs reprises : le 26 juin à l’Espace Django Reinhardt (Strasbourg), le 28 lors du festival Remp’art Festif (Wissembourg) et le 29 au Centre culturel La Mine d'Artgens (Sainte-Marie-aux-Mines). www.ozma.fr

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DEVIENT VOTRE CONCESSIONNAIRE


BRÈVES

COMME UN AIMANT

Exit les cartes low cost, impersonnelles et conformistes : les illustratrices strasbourgeoises des Cartes de l’aimant mettent en image les envies de chacun pour des faire-part originaux, ornés avec talent et réalisés avec créativité. Les heureux – mariages ou naissances – sont suffisamment importants et exceptionnels pour ne pas se passer des services de pros proposant du sur-mesure, en fonction des goûts, des couleurs et des désirs. www.lescartesdelaimant.com

TRÉSORS OUBLIÉS

CONNECTED

TRAIN

Continuant d’avancer sur la voie technologique, La Cité du Train de Mulhouse lance son application gratuite pour smartphones et tablettes. Imaginée pour faciliter et enrichir la visite du musée, elle intègre deux heures de commentaires ainsi qu’une plongée rétrospective en 200 images décryptées. Ce nouvel outil pourrait vite devenir indispensable dans notre aventure ferroviaire : grâce aux deux plans interactifs intégrés la collection répartie sur 20 000 m2 n’aura bientôt plus de secrets ! À télécharger sur place ou sur le site Internet.

Prêts à redorer le blason d’un patrimoine riche mais délaissé, 22 sites industriels d’Alsace, Lorraine et Franche-Comté ouvrent leurs portes pour la sixième édition de la Fête du Patrimoine industriel (le 7 juillet, de 10h à 18h). Visites gratuites, présentations de bâtiments ou rencontres avec des ouvriers nous replongent de façon festive dans un passé méconnu. Parmi les nouveaux participants, on compte le Musée Lalique à Wingen-sur-Moder (67) ou le Musée de l’histoire du fer à Jarville-la-Malgrange (54). www.parc-wesserling.fr

www.citedutrain.com

Highway to

Hard Rock Session 2012 © Benoît Facchi

Colmar

La foire aux Vins d’Alsace (voir pages 30 et 42) propose une affiche on ne peut plus éclectique allant de la chanson la plus douce au métal le plus hard. Rendez-vous à la Hard Rock Session qui rassemble Anthrax, Helloween, Gamma Ray, Sonata Arctica et les bien nommés Rage, jeudi 15 août. Le dress code ? Du noir, encore du noir, comme l’est le T-shirt conçu pour l’occasion (tarif préférentiel avec l’achat du billet). Le port de la longue tignasse n’est pas obligatoire, mais vivement conseillée pour le headbanging ! www.foire-colmar.com Poly 159 Été 13

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BRÈVES

Red Trenchcoat © Anne Ferrer

LèCHE VITRINE

Cinquième édition des Vitrines sur l’Art, du 3 au 31 juillet aux Galeries Lafayette de Strasbourg. Le grand magasin désire jouer le rôle de « médiateur privilégié entre la création et un large public ». Ainsi, trois vitrines sont investies, durant un mois, par des structures culturelles de la région : le CEAAC, exposant une aquarelle grand format de Nicolas Schneider, le Frac Alsace qui y fête ses trente ans et les Musées de la Ville de Strasbourg, présentant le travail d’Haegue Yang (voir page 55). www.galerieslafayette.com

VISAGES

Marylin © Chloé Meunier

Picasso photographié par Michel Sima, Brauner immortalisé par Denise Colomb, Cocteau saisi par l’objectif de Luc Fournol… Quand les photographes célèbres rencontrent des artistes illustres, on obtient Art Faces (au Musée Würth à Erstein jusqu’au 5 janvier 2014), exposition de photos de plasticiens rassemblées par François Meyer, également auteur de portraits de Warhol ou de Lichtenstein.

Jean-Michel Basquiat par James van der Zee, en 1982 à New York, Collection Würth

www.musee-wurth.fr

LE MONDE EST STONE

Trois jeunes photographes sont partis chasser des portraits au naturel et capturer d’étranges instantanés. Cet hiver, en Sibérie, Guillaume Chauvin s’est laissé surprendre par un quotidien aux normes surréalistes. En Belgique, Laureen Machu a découvert le « reborning » (création de poupons hyperréalistes) tandis que Chloé Meunier traquait les individus décalés. De retour à Strasbourg, ils dévoilent les clichés dans L’Usage des mondes, à Stimultania, du 28 juin au 22 septembre. www.stimultania.org

INTO THE WOOD

© By spielplatz

Les designers strasbourgeois Boltz & Saos (voir Poly n°150) partagent une même passion pour la petite reine. Le duo a mis les mains dans le cambouis afin de mettre au point WOOD.b, vélo se déclinant en deux modèles (Duomatic et Alfine 11). Comme son nom l’indique, cette bicyclette est réalisée en bois (du hêtre contrecollé) auquel s’ajoutent des pièces en acier. Un cycle dans l’air du temps, à la fois résistant, dynamique et ergonomique. Passez commande auprès du tandem. www.boltzsaos.com Poly 159 Été 13

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BRÈVES

FOREVER BEAT

Jusqu’au 9 septembre le Centre Pompidou-Metz et le ZKM de Karlsruhe accueillent simultanément l’exposition multimédia Beat Generation / Allen Ginsberg. Un voyage mental imagé grâce à une forêt d’écrans et d’enregistrements audio et vidéo de ce mouvement contestataire issu d’artistes assumant leur homosexualité et leur utilisation des drogues. L’occasion de (re)découvrir Howl scandé par Ginsberg himself ou encore le Bomb de Corso dans lequel les mots sont égorgés comme la peinture s’étalant sur une toile de Pollock. www.zkm.de www.centrepompidou-metz.fr

Portrait de William S Burroughs devant le Théâtre Odéon, en 1959. Photo de Brion Gysin

LA VRAIE NATURE

MANGA’S ANATOMY

L’exposition Wanderung – Promenade rassemble vingtcinq artistes originaires des deux côtés du Rhin au CEAAC (28 juin-20 octobre) de Strasbourg et à la Städtische Galerie d’Offenbourg (30 juin-6 octobre). Robert Cahen, Yannick Demmerle (voir photo), Pierre Filliquet, Patrick Bailly-Maitre Grand ou Armin Göhringer nous convient à une déambulation franco-allemande. Une belle mise au vert.

L’exposition Proto Anime Cut présente des productions originales de films d’animation japonais. Esquisses de personnages, story-boards, dessins d’arrière-plan et extraits de films nous plongent dans le travail des meilleurs artistes de l’animation des deux dernières générations. Elle se tient au Cartoonmuseum de Bâle jusqu’au 13 octobre. www.cartoonmuseum.ch

www.ceaac.org www.offenburg.de

LE SEL DE LA POÉSIE

Les artistes alsacien et mosellan François Génot et Samuel François infiltrent les collections du Musée départemental du Sel de Marsal (du 21 juin au 29 septembre) avec Salina. Carte blanche leur a été laissée pour prolonger l’histoire des objets et techniques du lieu avec leurs installations poétiques invitant à regarder le monde avec tendresse et humour.

Samuel François, NO, I’M WAITING FOR... (2011) © Guillaume Ziccarelli

www.cg57.fr www.unesaisonenmoselle.over-blog.com

© Koji Morimoto, 2009, Studio 4°, Tokio

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Play & Replay Photographies de Dorothée Baumann, Cristina de Middel, Isabelle Le Minh et Michel François

Media Création / D. Schoenig - Visuel : Isabelle Le Minh, Camera body#5

Exposition proposée par L’Agrandisseur dans le cadre de la Biennale de la Photographie de Mulhouse

Musée des Beaux-Arts

Exposition du 15 juin au 15 septembre tous les jours (sauf mardis et jours fériés) de 13h à 18h30 Entrée libre


CHATOYANTE

BRÈVES

© EPCC Saline royale

VERDURE

La 13e édition du Festival des jardins (jusqu’au 20 octobre à Arc-et-Senans) fait écho à l’expo Théâtres en utopie avec des déambulations, des îlots scéniques questionnant la place du spectateur et des théâtres de verdure offrant une multitude d’espaces au jeu impromptu. 300 passionnés (jardiniers, étudiants…) sont impliqués dans ce festival au cœur de la Saline royale, chef d’œuvre de Claude-Nicolas Ledoux. www.salineroyale.com

CABINET artistique

À l’hiver 2011, Anne Wicky avait déjà eu l’honneur d’installer l’une de ses réalisations en bois sculpté dans l’édicule du Faubourg de Pierre, à Strasbourg. Le collectif Envie de Quartier qui gère le minuscule espace d’exposition invite à nouveau l’artiste à occuper les anciennes toilettes publiques avec sa sculpture Bois de veille, jusqu’au 22 septembre. www.wicky.fr

LE COMPAGNON DE LA PHOTO

Rétrospectives du bonheur et de la beauté des années d’avant-guerre puis de la paix retrouvée, les photos noir et blanc de Pierre Jamet (photographe et chansonnier), exposées à la galerie La Chambre (du 28 juin au 4 août à Strasbourg), diffusent un doux parfum d’époque. Aux images pleines d’espoir de la jeunesse sous le Front populaire répondent celles de la Libération de Paris, témoignant, par contraste, de temps plus troubles.

VOUS AVEZ DIT

www.lachambre.org

BIZARRE ?

L’exposition De la réalité à l’étrangeté revient sur le parcours de l’artiste lorrain Pierre Didier, au Château de Courcelles de Montigny-lès-Metz (jusqu’au 7 juillet). Héritier des Surréalistes, le peintre développe un art qui s’empare du réel, avec précision et sens du détail, pour en livrer une vision personnelle et déconcertante. Des toiles où la méticulosité côtoie la bizarrerie. www.europa-courcelles.fr Poly 159 Été 13

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sommaire

20 Nouveau transport alternatif, le Vélibois fait pédaler les Spinaliens au naturel

22 Vincent Goethals transforme le Théâtre du Peuple

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en capitale artistique belge

23 Premiers Actes, festival dédié au jeune théâtre européen en Haute-Alsace

24 Des airs de voyage philosophique et poétique avec Été cour, été jardin aux Taps

26 La cité lorraine retourne à l’âge d’or avec Renaissance Nancy 2013

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upplément spécial été : le meilleur des festivals, S expos et loisirs dans le Grand Est 30

30 Nos coups de cœur musicaux des festivals de l’été

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68 Promenade sur la Route des Vins 73

a Symphonie des deux Rives accueille L Éric Serra, compositeur du Grand Bleu

80 À Pompidou-Metz, l'exposition Vues d’en haut explore l'impact de la photo aérienne sur l'histoire de l'art

88 Immersion surréaliste dans l’œuvre de Max Ernst à la Fondation Beyeler

91 Baru signe le polar noir de l’été avec Canicule

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92 Les hôtels insolites les plus chouettes pour une escapade en amoureux dans tout le Grand Est

96 DIGITALEpaysage où la réinvention de la place d’Austerlitz à Strasbourg

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COUVERTURE Un jeune homme en maillot de bain, droit comme le piquet d’à côté, parfaitement à la verticale (de l’été). Un autre, les cheveux dans le vent, bien à l’horizontale, flotte au-dessus de la cordelette coupant l’image en deux. Cette photo de plage (nommée La Lévitation) en noir & blanc, si habilement construite, évoque la France de Doisneau et de Prévert. Elle est signée Pierre Jamet (exposé à La Chambre, du 28 juin au 4 août), photographe qui immortalisa les années Front Populaire en images… mais aussi en chansons. www.la-chambre.org

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Le 19, Crac

jUSqU’AU 25 AOûT 2013

AU pLUS prèS Sylvie FAjFrOwSkA Philippe GrOnOn à l’occasion de l’ouverture du Fonds Régional d’Art Contemporain de Franche-Comté à Besançon

mauvais

GEnrE? Ana GALLArDO A Boca de Jarro

Zanele MUHOLI Faces and Phases

Lisa SArTOrIO XpuissanceX

Espace Gandhi, Audincourt, tel. 03 81 36 37 85 29 mars - 12 avril 2013

Le 19, Centre régional d’art contemporain de Montbéliard I www.le19crac.com I +33 (0)3 81 94 43 58 © Sylvie FAJFROWSKA, Les rencontres n°8 (détail), 2012, colle et cire sur toile Le 19, Centre régional d’art contemporain de Montbéliard I www.le19crac.com I +33 (0)3 81 94 43 58

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Salina

Da n iel Gus t a v Cr amer

une exposition de François Génot & Samuel François

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Musée Départemental du Sel de Marsal du 21 juin au 29 septembre 2013 Ouvert tous les jours sauf le lundi - 9h30-12h et 13h30-18h _

31.05 — — 25.08

Tél : 03 69 77 66 47 www.kunsthallemulhouse.com

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www.cg57.fr | www.mosellepassion.fr _

Photo © DR

entrée libre

MUSÉE DÉPARTEMENTAL DU SEL DE MARSAL place Porte de France - 57630 MARSAL T. +33 (0)3 87 35 01 50 Conception : médiapop + STARHLIGHT

Daniel Gustav Cramer, Three Sheep, 2013 – Serie of 10 photographies – Courtesy Boltelang, Sies & Höke, Vera Cortes and the artist. ©Daniel Gustav Cramer

Le Conseil Général de la Moselle présente


OURS / ILS FONT POLY

Pascal Bastien Libération, Télérama, Le Monde… et Poly : Pascal Bastien est un fidèle de notre magazine. Il alterne commandes pour la presse et travaux personnels. Il a obtenu le Prix du Club de la Presse en 2012. www.pascalbastien.com

Ours

Liste des collaborateurs d’un journal, d’une revue (Petit Robert)

Emmanuel Dosda Il forge les mots, mixe les notes. Chic et choc, jamais toc. À Poly depuis une dizaine d’années, son domaine de prédilection est au croisement du krautrock et des rayures de Buren. emmanuel.dosda@poly.fr

Thomas Flagel Théâtre moldave, danse expérimentale, graffeurs sauvages, auteurs algériens… Sa curiosité ne connaît pas de limites. Il nous fait partager ses découvertes depuis quatre ans dans Poly. thomas.flagel@poly.fr

Marine Froeliger L’illustratrice au mille projets coordonne actuellement l’ouverture prochaine de la fanzinothèque de Bethlehem, créée dans le cadre d’une résidence en août 2013 au Centre Culturel Al-Rowwad d’Aïda. www.marinefroeliger.fr

Jean Isenmann Photographe amoureux de l’Alsace, de ses paysages et de son patrimoine, il parcourt sa région natale à la recherche des plus belles lumières. II est l’auteur de plusieurs livres sur Strasbourg et l’Alsace. www.photo-alsace.com

Dorothée Lachmann Née dans le Val de Villé cher à Roger Siffer, mulhousienne d’adoption, elle écrit pour le plaisir des traits d’union et des points de suspension. Et puis aussi pour le frisson du rideau qui se lève, ensuite, quand s’éteint la lumière. dorothee.lachmann@poly.fr

Stéphane Louis Son regard sur les choses est un de celui qui nous touche le plus et les images de celui qui s’est déjà vu consacrer un livre monographique (chez Arthénon) nous entraînent dans un étrange ailleurs. www.stephanelouis.com

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© Valentin Richert www.poly.fr RÉDACTION / GRAPHISME redaction@poly.fr – 03 90 22 93 49 Responsable de la rédaction : Hervé Lévy / herve.levy@poly.fr Rédacteurs Emmanuel Dosda / emmanuel.dosda@poly.fr Thomas Flagel / thomas.flagel@poly.fr Dorothée Lachmann / dorothee.lachmann@poly.fr Ont participé à ce numéro Catherine Jordy, Geoffroy Krempp, Pierre Reichert, Irina Schrag, Valentin Richert, Daniel Vogel, Laurie Wendenbaum et Raphaël Zimmermann Graphiste Anaïs Guillon / anais.guillon@bkn.fr Maquette Blãs Alonso-Garcia en partenariat avec l'équipe de Poly © Poly 2013. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. ADMINISTRATION / publicité Directeur de la publication : Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Administration, gestion, diffusion, abonnements : 03 90 22 93 38 Gwenaëlle Lecointe / gwenaelle.lecointe@bkn.fr Publicité : 03 90 22 93 36 Julien Schick / julien.schick@bkn.fr Françoise Kayser / francoise.kayser@bkn.fr Nathalie Hemmendinger / nathalie.hemmendinger@bkn.fr Vincent Nebois / vincent.nebois@bkn.fr Magazine mensuel édité par BKN / 03 90 22 93 30 S.à.R.L. au capital de 100 000 e 16 rue Édouard Teutsch – 67000 STRASBOURG Dépôt légal : Juin 2013 SIRET : 402 074 678 000 44 – ISSN 1956-9130 Impression : CE COMMUNICATION BKN Éditeur / BKN Studio – www.bkn.fr

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Cartoonmuseum Basel präsentiert—presents

Proto Anime Cut プロトアニメカット 8.6.—13.10.2013 Peter Stämpfli, Riviera grand sport, 1969 / Musée des Beaux-Arts de Dole © Musée des Beaux-Arts de Dole, cl. Jean-Loup Mathieu

Zukunftsvisionen im japanischen Animationsfilm

日 本 の ア ニ メ ー シ ョ ン に お け る 未 来 像

Cartoonmuseum Basel S t . A l b a n –Vo r s t a d t 2 8 CH–4052 Basel w w w.c a r t o o n m u s e u m . c h

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Cuisine asiatique modernist Art et science culinaire Tendance bio et diététique

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Bar à eaux du monde, Bar à thé Bar à vins et Bar à livres


ÉDITO

l’écran noir de nos nuits blanches Par Hervé Lévy Illustration signée Éric Meyer pour Poly

L

a fin brutale de la télévision et des radios publiques grecques a été annoncée mardi 11 juin. Écran noir. Le motif invoqué ? Ελληνική Ραδιοφωνία Τηλεόραση (prononcez Ellinikí Radiofonía Tileórasi) et les autres branches du secteur, soit au total 19 chaînes régionales, quatre nationales et des sites Internet (plus les archives audiovisuelles et les radios) constituent « un cas exceptionnel d’absence de transparence et de dépenses incroyables. Et tout ceci prend fin maintenant » affirme le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou. Si personne ne connaît aujourd’hui la destinée des 2 700 salariés et l’avenir de l’entreprise – une importante mobilisation semble se dessiner – on ne peut qu’être frappés de stupeur face à une décision qui, dans l’Hexagone, équivaudrait à dézinguer d’un simple trait de plume France 2, 3, 4, etc. mais aussi France Inter, France culture, l’INA et bien d’autres. Que ferait alors le retraité désemparé ? Privé Des Chiffres et des Lettres et de Questions pour un champion, sa fin d’après-midi serait bien terne. Et les insomniaques ? Sans les rediffusions de 30 Millions d’amis à des heures indues, pourraientils survivre ? Et que deviendraient nos déjeuners sans le « ding ding ding ding ding… » du Jeu des 1000 € ?

P Citation extrait du Monde du 9 janvier 2013

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2 Les plus de 50 ans passent 5h02 devant la télé par jour, les 4-14 ans, “seulement” 2h15

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ays qui inventa la démocratie, la Grèce vient pourtant d’en faire voler en éclats un des piliers contemporains : l’existence de médias de service public (plus ou moins) indépendants du pouvoir politique. En période de crise aigüe, la fin justifierait les moyens étant bien entendu qu’il est plus aisé de couper une jambe que de soigner une infection grave… Contraint de supprimer 2 000

postes de fonctionnaires avant fin juin par ses créanciers, l’État hellène poursuit ainsi joyeusement le démembrement du secteur public. Imaginons un paysage audiovisuel 100% privé composé de chaînes essentiellement préoccupées de vendre « du temps de cerveau humain disponible ». Imaginons une télé heureuse pleine de bimbos berlusconiennes à gros seins court vêtues présentant des jeux débiloïdes permettant à une population paupérisée de rêver encore un peu. Une télé proche des gens où les journalistes s’en vont sur le terrain glorifier le dernier fabriquant de féta artisanale du Péloponnèse. Une télé présentant comme un modèle de vertu économique une entreprise qui – le hasard fait bien les choses – appartient au groupe qui détient la chaîne. Une télé distrayante, légère comme un bulle de savon, terrifiant Big Brother modelant les esprits à grands coups d’entertainment puisqu’elle demeure « le média dominant de notre époque », n’étant « ni remise en question, ni attaquée par le Web » pour Isabelle Veyrat-Masson, directrice du laboratoire Communication & Politique du CNRS1. Chaque Français la regardait, en moyenne, 3h50 quotidiennement en 20122. Même si le service public tend à se rapprocher de manière dommageable d’un “modèle poubelle”, il ne l’a pas encore rattrapé proposant encore quelques pépites. En France, on pense à Ce soir (ou jamais !) excitante agora en lutte contre le prêt-à-penser, Thalassa, merveilleuse invitation au voyage ou encore le didactique C’est pas sorcier. En Grèce, il y en avait aussi. Ne serait-ce que l’information… Sous le soleil brûlant de l’Attique, nos rêves ont à nouveau pris un sacré coup en pleine face. Triste signal.


Max ernst: L’ange du foyer (Le triomphe du surréalisme), 1937, Privatsammlung, © 2013, Prolitteris, Zürich

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PLACE BROGLIE 67000 STRASBOURG

EXPOSITION

du 8 AU 27 JUIN 2013

HISTOIRES CROISÉES COUPLES FRANCOALLEMANDS

photographiques réalisées par Cordula Treml Charles de Gaulle et Konrad Adenauer ont, par la signature du Traité de l’Elysée en 1963, scellé les bases des relations franco-allemandes. Depuis, il est d’usage de parler de couple franco-allemand. De nombreux citoyens de la société civile apportent une large contribution à ces relations. L’exposition présente des couples franco-allemands d’une riche diversité, comme Guido Westerwelle et Laurent Fabius, Françoise Cactus et Brezel Göring du groupe Stereo Total ou bien des contrôleurs de l’équipe franco-allemande du TGV…

MAISON DE LA REGION • 1 place adrien Zeller • StraSbourg du lundi au vendredi de 9h à 18h • entrée libre

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LIVRES – BD – CD – DVD

SKETCHBOOK

Après avoir proposé ses croquis réalisés sur le vif au Festival d’Avignon dans des vidéos pour Arte, le dessinateur François Olislaeger les réunit dans une bible (couverture noire et typo gris métallisé gaufrée pour un effet très classieux, tranche des pages rouge) couvrant le meilleur de ce qui s’est déroulé dans la Cité des Papes de 2008 à 2012. Plus de 300 pages de dessins en noir et blanc qui saisissent l’esprit de cette grand messe du théâtre dont l’auteur nous livre des moments intimes de rencontres (Alain Badiou faisant l’éloge de l’amour au Cloître Saint-Louis), des visions inspirées de moments phares (les provocations de Castellucci) et quelques instants de grâce : le meilleur d’Au moins j’aurai laissé un beau cadavre du trublion surexcité Vincent Macaigne* dont le dessinateur capte la plus pure poésie ou encore le flegme et la sincérité de Thomas Ostermeier, confronté au public après son savoureux Hamlet… (T.F.) Carnets d’Avignon – Planches 2008 / 2012 de François Olislaeger, coédité par Actes Sud et Arte

éditions (25 €) – www.actes-sud.fr * Voir Poly n°145 ou sur www.poly.fr

LA SAUT DANS LE BIDE Un six titres sorti sur Collectif Kim Records en 2008 puis… plus rien. C’est dire si les Strasbourgeois se sont laissés du temps pour conduire ce premier album à maturation. Pas de déception, Ventre est estomaquant, mêlant avec grâce instants de tension et voix céleste (Laure Nantois) ou caressante (Antonin Soulier), arpèges guitaristiques cristallins, batterie envoûtante, emprunts au post-rock chicagoan des nineties et clins d’œil au catalogue du label 4AD. Nous aurions aimé parvenir à parler d’Undressed Morning sans citer Blonde Redhead : mission impossible, tant l’ombre du groupe américain plane, dès les toutes premières notes, sur ce disque qui prend aux tripes. (E.D.) Ventre, Undressed Morning, édité par Herzfeld (12 € sur le site du label) www.hrzfld.com

AU PIED DE LA LETTRE « Je prends énormément de notes, je lis énormément, les notes s’accumulent dans les marges de mes livres et de mes dessins, et dans mes dossiers que je ne relis quasiment jamais, mais cela entretient un feu quotidien, un fil qu’il s’agit de ne pas rompre », dixit Paul Cox, auteur d’alphabets d’objets, artiste mêlant images et mots, abolissant la frontière entre dessin et lettre… Tout comme Blexbolex, créateur du pays imaginaire Abécédéria ou Renaud Perrin, qui “tape” des maisons à la machine à écrire. Ces artistes qui confondent illustration et typographie ont été exposés fin 2001 à La Chaufferie. Ils sont à nouveau rassemblés dans un ouvrage de 80 pages présentant leurs travaux et portant un regard panoramique sur la lettre dessinée. (E.D.) AtopoZ, édité par rhinoceros (14 €) www.rhinoceros-etc.org

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LIVRES – BD – CD – DVD

PERSE

ET POLIS

Après son voyage en deux volumes en Afghanistan (Kaboul Disco, paru chez La Boîte à Bulles), Nicolas Wild, auteur et dessinateur alsacien passé par les Arts déco, nous emmène avec Ainsi se tut Zarathoustra au cœur de l’Iran. On y découvre les préceptes humanistes du Zoroastrisme, religion d’avant l’islamisation de la région, à travers un voyage en forme d’enquête à multiples rebondisse-

DE NAPOLÉON III à GUILLAUME II

ments au cœur du désert perse. Des clandestins afghans dormant dans les parcs parisiens jusqu’aux Iraniens en butte avec l’hégémonie du régime en place, Nicolas Wild dépeint avec humour et brio des personnages, bien décidés à ne pas gober les mensonges qui circulent, notamment lors d’un procès arrangé, au centre de l’intrigue de cet album. (D.V.)

Ainsi se tut Zarathoustra de Nicolas Wild, coédité par La Boîte à Bulles et Arte Éditions (19 €) ­­– http://boutique.arte.tv

Les bouleversements architecturaux et urbanistiques de Metz entre 1848 (date symbolique, puisque, pour la première fois, un architecte appose son nom sur un bâtiment comme un peintre signe une toile) et 1918, fin de la “période allemande”, tel est le sujet de la passionnante somme (500 pages et 300 illustrations) de l’historienne de l’art Christiane Pignon-Feller tout juste rééditée dans une version largement enrichie. Du néomédiévalisme religieux du Second Empire aux profondes métamorphoses opérées après 1871, date de l’annexion au Reich, c’est à une belle aventure à laquelle nous sommes conviés. Entre néo-Renaissance germanique, historicisme, création d’étonnants jardins et émergence de l’Art nouveau, la ville devient un sublime kaléidoscope architectural et décoratif. (H.L.)

Metz, 1848-1918. Les Métamorphoses d’une ville est paru aux éditions du Patrimoine (80 €) www.editions.monuments-nationaux.fr

LE CHÂTEAU ET SES MYSTÈRES Succès d’édition, Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Kœnigsbourg (voir Poly n°130) a été vendu à plus de 12 000 exemplaires : voilà le livre de Jacques Fortier adapté de belle manière en bande dessinée. Pour cet album on retrouve, au scénario, un vieux routier de la BD, l’alsacien Roger Seiter (notamment auteur de l’excellente série H.M.S. His Majesty’s Ship chez Casterman) et, au dessin, l’italien (installé à Strasbourg) Giuseppe Manunta, plus connu pour ses albums coquins… Le duo fait merveille et le lecteur (re)découvre avec plaisir cette aventure du plus célèbre des détectives qui débarque, un beau jour de 1909, devant le Haut-Kœnigsbourg, tout juste reconstruit par Bodo Ebhardt sur ordre de l’Empereur Guillaume II. Mais quel secret venu de la nuit des temps peut bien se dissimuler là-haut ? Voilà l’objet d’une enquête menée tambour battant. (H.L.) Sherlock Holmes et le mystère du Haut-Kœnigsbourg est paru au Verger (14,90 € ) www.verger-editeur.fr

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société

made in vosges Il a tout pour plaire ! Privilégiant la filière locale et les ressources renouvelables, le Vélibois allie intelligemment nature et technologie. Un mode de transport alternatif qui pourrait bientôt débarquer dans les villes.

Par Dorothée Lachmann Photo de Critt Bois

www.crittbois.com www.moustachebikes.com

É

pinal prouve une nouvelle fois qu’elle mérite son surnom de “capitale du bois intelligent”. Après plus de quatre années de recherche et de développement, le Centre régional d’innovation et de transferts de technologie (Critt) des industries du bois est sur le point de lancer sur le marché son Vélibois, un vélo urbain à assistance électrique pionnier, dont le cadre est entièrement issu des forêts vosgiennes. Ce projet, financé par la Société d’économie mixte Épinal-Golbey, est porté avec passion par Philippe Thiriet et son équipe du Critt Bois, composée d’accros de la bicyclette. « Des gens qui bricolent leur propre vélo en bois, ça existe déjà. Notre volonté, c’est d’en créer un qui soit industrialisable et commercialisable » (avec un prix prévu de 2 500 €, environ), explique le chef de projet. Pour cela, le Critt s’est appuyé sur l’expertise de Moustaches Bikes, entreprise vosgienne spécialiste de l’assistance électrique. Le défi est en passe d’être gagné puisqu’un prototype est actuellement en phase d’essais et d’ajustements. Mais avant de crier victoire, plusieurs contraintes ont dû être surmontées. « Le bois est très à la mode, surtout dans la construction où les calculs sont assez simples puisqu’on travaille toujours dans l’axe de la poutre. Au contraire, pour un vélo, le phénomène de torsion pose problème. La deuxième contrainte, c’est sa fatigue, son vieillissement, complexe à maîtriser », expose Philippe

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Thiriet. Il en fallait pourtant plus pour décourager cette équipe riche de compétences multiples. « On s’est dit que si quelqu’un pouvait le faire, c’était nous ! » Alors ils se tournent vers les États-Unis, regardent comment y sont conçus les avions en bois, et utilisent des logiciels complexes de modélisation 3D. Mais les concepteurs se heurtent à une autre difficulté, celle du collage, le bois et les éléments métalliques du moteur ne réagissant pas de la même manière aux variations. L’assistance électrique fait pourtant partie de l’originalité du Vélibois – topographie d’Epinal oblige ! – tout comme son cadre ouvert, tour de force technologique mis au point par Moustaches Bikes. Grâce à son look étonnant, le Vélibois vient de remporter le premier prix du concours de design eBikeTec 2013. Si ses qualités esthétiques et chaleureuses sont évidentes, le bois – et particulièrement le frêne utilisé – possède aussi des avantages techniques : il absorbe les vibrations beaucoup mieux que l’alu et offre donc une souplesse supérieure. « C’est bluffant, très confortable et agréable à conduire. On monte les cotes sans transpirer, c’est un objet urbain redoutable », s’enthousiasme Philippe Thiriet. Les premiers Vélibois acquis par la Ville d’épinal devraient être proposés au public sous forme de location longue durée dès le début 2014. Un laboratoire avant de partir à la conquête de l’Hexagone.



THÉÂTRE

un air de famille Poursuivant son exploration des écritures francophones, Vincent Goethals fait de Bussang la capitale artistique de la Belgique, le temps d’un été. Grand classique et pièce contemporaine font vibrer la langue dans l’ambiance unique du Théâtre du Peuple.

Par Dorothée Lachmann Photo de Michal Batory

À Bussang, au Théâtre du Peuple, du 13 juillet au 25 août 03 29 61 50 48 www.theatredupeuple.com La Jeune fille folle de son âme à 15h (du 13 juillet au 24 août) Et si nos pas nous portent… à 20h30 (du 31 juillet au 24 août) Concerts d’ouverture vendredi 13 juillet à 13h30 (avec Tibidi) et de clôture dimanche 25 août à 20h30 (avec Pascal Sangla)

V

enu des brumes du Nord, Vincent Goethals entretient depuis toujours un lien fort avec les artistes belges, qu’il considère comme sa « seconde famille théâtrale ». Aux couleurs du Royaume d’outreQuiévrain, sa deuxième saison à la tête du Théâtre du Peuple s’inscrit dans un cycle de trois ans autour des écritures francophones. « J’aime avant tout travailler sur la langue. Les auteurs belges ont une manière de la manier qui est plus terrienne, plus concrète que les dramaturges français. Chez Crommelynck, l’écriture est à la fois très lyrique et très crue, avec un côté breughélien. Stanislas Cotton, notre auteur associé pour cette saison, joue beaucoup avec la sonorité des mots. Les acteurs belges ont d’ailleurs cette particularité d’appuyer énormément sur les consonnes, ce qui rend les phrases plus percutantes. Leur rapidité de débit évite l’emphase et donne directement un sens concret au texte. J’ai besoin que les acteurs soient ainsi ancrés dans les mots. » Comme on ne déroge pas à une tradition centenaire, le spectacle de l’après-midi a des allures de fresque au long cours, mêlant comédiens professionnels – belges, cela va sans dire – et amateurs venus des quatre coins de France et d’ailleurs. La Jeune fille folle de

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son âme, pièce écrite en 1929 par Fernand Crommelynck, est mise en scène par Michael Delaunoy, directeur du Rideau de Bruxelles. « On est entre Marivaux et Goldoni, à la sauce belge », résume Vincent Goethals. Une valse des corps et des désirs, « jamais vulgaire, mais parfois triviale », questionne, plus que jamais, le rapport au sexe de notre société. Ambiance de carnaval trouble, peuplé de masques et de marionnettes… Kubrick et Eyes Wide Shut ne sont pas loin. Pour le spectacle du soir, le directeur et son auteur associé prennent les commandes. Et si nos pas nous portent… est un « cabaret singulier », inspiré par une série de portraits vidéo réalisés par Vincent Goethals auprès d’habitants d’Alsace, de Lorraine et de Franche-Comté. « La question posée était : qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? » À partir de cette matière brute, Stanislas Cotton a composé des « nouvelles théâtrales, des bulles de rêves, les notes poétiques d’une partition épinglées de chansons, de moments musicaux ». Des bribes d’existence qui dévoilent l’intime, les convictions, les incertitudes et les contradictions d’êtres qui nous ressemblent. À la fois drôle et douxamer, pour l’auteur il s’agit « d’une poésie qui ne s’épargne pas d’être politique, sociale, à l’écoute des bruits du monde, au plus près de la condition humaine. »


FESTIVAL

paysages extérieurs Face aux fluctuations des subventions et des soutiens, le festival Premiers Actes retourne, pour sa sixième édition, dans les vallées de Haute-Alsace qui ont vu naître les premières propositions du jeune théâtre européen convié par ses soins. Par Thomas Flagel

À Munster, Metzeral, Soultzbach-les-Bains et au Petit Ballon, du 15 au 25 août 03 89 77 82 72 www.premiers-actes.eu

Accueilli en partenariat avec le Festival de Caves, 23 spectacles dans 32 villes du Grand Est www.festivaldecaves.fr

*

F

inies les soirées dans l’ancien complexe industriel de DMC à Mulhouse ou dans les salles de la Comédie de l’Est et de La Filature, la jeune équipe de Premiers Actes emmenée par Thibaut Wenger retourne à ses premières amours, en pleine cambrousse. Avec « un budget aux trois-quarts amputé » au profit d’un recentrage sur les institutions, dessinant les contours inquiétants d’une politique culturelle centralisée aux dépens d’initiatives locales dans des territoires délaissés, Thibaut propose des cartes blanches à de jeunes artistes. Des petites formes performatives et théâtrales, ovnis en pleine nature (forêt, pâturages, chantier à bois, bord de lac, terrasse d’un sanatorium, etc.) programmés comme « une carte de randonnée, une déambulation menant le public d’une proposition à une autre ». Autant de rencontres impromptues avec des filles suspendues à une grue avec un piano qui finira par tomber (One trip / One noise de Boris Dambly) ou en balade dans les massifs vosgiens à la poursuite de bandits et de guerriers des montagnes joués par des gens du coin (Du soleil pour les gueux, texte d’Alain Guiraudie au Petit Ballon). Sans oublier des créatures de bois et d’os nées de l’imagination de Douce Mirabeau (Une équation à la Cour des Anciens Thermes de Soultzbach).

Comme un symbole de l’esprit du festival, Céline Ohrel se fait Promeneuse dans l’œuvre et l’engagement d’Henry David Thoreau, philosophe américain ayant opéré un retour à la nature au milieu du XIXe siècle avant de publier une critique du monde moderne, Walden ou la Vie dans les bois. La performeuse expérimentera, quasi en continu dans cette cabane qu’elle construit au bord du lac de Schiessrothried, une dilatation du temps opérée dans une réinvention de rites païens en communion avec les éléments. La Forêt (vert presque vert) est aussi lieu de fantasme pour Stéphane Arcas, auteur d’une balade pour trois personnages perdus dans les abîmes du couple. Au rayon inclassables, Le Rituel du serpent* revient, dans l’ancien centre de cure pour tuberculeux de Haslach, sur l’incroyable internement de l’historien de l’art Aby Warburg, psychotique persuadé d’être responsable de la défaite Allemande de 1918. Composant compulsivement ce qui se révèlera être une approche tout à fait révolutionnaire de l’Histoire de l’Art (une analyse trans-civilationnelle des formes et courants), Le Rituel du serpent est une conférence qu’il prononça devant patients et personnel soignant, avant d’être relâché, dont Raphaël Patout propose un éclairage tout à fait… particulier. Poly 159 Été 13

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un été à strasbourg

voyages au goût de la vie Pour profiter d’un nouvel Été cour, été jardin les Taps proposent un vol à destinations plurielles. De multiples escales théâtrales nous font poser le pied sur des scènes parsemées d’émotions, de sentiments et de questions sur la vie.

Par Laurie Wendenbaum

À Strasbourg, aux Taps Scala et Taps Gare-Laiterie, du 16 juillet au 23 août (entrée libre dans la limite des places disponibles) Réservation à la Boutique Culture au 03 88 23 84 65 www.strasbourg.eu www.taps.strasbourg.eu

Première classe Départ annoncé pour la saison estivale : les voyageurs amateurs de sérénité sont attendus sur le quai du Taps Scala pour un vol en classe lyrique. L’ensemble Artefact, réduit en trio piano-clarinette-violoncelle, souhaite la bienvenue aux passagers, prêts à s’échapper dans un ciel aux Couleurs Intimes (17 juillet). Après un décollage en douceur, la traversée se poursuit sur des airs de romantisme avec la soprano Cécile Bonnet et le pianiste Kevin Tamanini (24 juillet). En suivant ce rythme, Rachel Martin et Vincente de Murcia – du duo La Strada – cherchent à pimenter le voyage en traversant divers styles et époques dans un répertoire composé pour la flûte traversière et le piano (31 juillet). Comme si c’était l’été des amours, après un hiver au combien traînard, le duo Jost Costa propose une balade rythmée par quatre mains au piano, dans un récital intimiste et puissant (7 août). Un air fin et séduisant qui enivre de paresse et de frivolité, juste avant de partir plus loin, sur des terrains atypiques et variés... Au Taps Scala, Soirées classiques, chaque mercredi à 20h30, du 17 juillet au 21 août

Détours exotiqueS Sur le même quai, les soirées concerts promettent de rejoindre des contrées gouvernées par des musiques chaleureuses et farniente. Parmi l’équipage, le Grégory Ott trio se fait un plaisir de dévoiler son nouvel album Chrome : une musique jazz justement accordée pour accompagner quelques plaisirs en terrasse (2 août). Avec Ojeda, on embarquait sur un Cargo de nuit poétique : la reprise du tube d’Axel Bauer, version 24

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Célia Schmitt et Hervé Huyghues

acoustique, révéle un jazz aux empreintes classique et pop. Avec ce troisième opus, le groupe poursuit ce virage singulier, emportant le Taps dans sa dérive avant que Grégory Ott n’accompagne La Dévorêveuse au piano, la semaine suivante. Entre notes frappées et touches d’humour, la chanteuse Anne Cantineau se moque des tracas et habitudes de tout un chacun et dévoile ses doutes et ses angoisses. Après tout, On ne sait rien de la seconde qui vient (9 août). Dans un registre plus théâtral et costumé, Place Klezmer s’installent en Amerika !, imposant des rythmes énergiques de musiques juives dans un pays où, visiblement, on cultive peines autant que joies (16 août). En fin de croisière, la compagnie des Belettes suit le même camaïeu avec ses Idées Noires, Idées Blanches (23 août). La couleur du voyage est annoncée. Au Taps Scala, Soirées concerts, chaque vendredi à 20h30, du 19 juillet au 23 août


VOYAGES philosophiques Pour entamer la promenade, Cyril Pointurier dévoile témoignages et anecdotes dans Quand tu pilotes un Boeing. Ils aident à chasser la peur de l’avion et, pourquoi pas, à partager le rêve d’Icare (30 juillet). Une fois les pieds sur terre, Le Bruit Qu’ça Coûte s’attaque à l’histoire de Bartleby le Scribe, personnage trop souvent immobile et silencieux (6 août). Le récit d’Herman Melville laisse pantois: vaut-il mieux ne rien faire, comme lui, ou privilégier le travail et la normalité comme le narrateur ? Luc Schillinger assure la lecture tandis que Philippe Aubry tient le rôle de souffleur… au saxophone ! Comme une réponse à ce récit, le conteur Jean Lorrain suit le rythme des cordes et des percussions pour avancer Sur le chemin des Glaces (13 août). L’auteur, Werner Herzog, parle de ce que le voyage à pied permet de voir. Relatant son parcours de Munich à Paris, il explique ce que signifie l’« épreuve » avant d’indiquer la marche à suivre pour la surmonter. Yvan Corbineau semble avoir suivi ses conseils, jouant également avec les mots pour partager l’histoire tragique de sa Mamie Rôtie qui, restée trop longtemps au coin du feu, s’est laissé dévorer par la maladie (16 juillet). En guise de chapitre final, la Flash Compagnie donne rendez-vous à quelques femmes de Proust. Ismaïl Safwan animera la rencontre, courtoisement assis à son piano (20 août). Au Taps Scala, Des mots en musique, chaque mardi à 20h30, du 16 juillet au 20 août

Apprentis explorateurs Les enfants aussi sont invités à ausculter les pourquoi de la vie. Fidèle au poste, le Taps Gare pimente sa saison estivale de spectacles malicieux, ludiques et humoristiques. La Grande Ourse reprend un vers de Guillevic et donne le ton avec un poème visuel soufflé au trombone : alors que la ville tremble sous l’orage, les personnages dévoilent leurs turbulences, créant une liaison entre les paysages extérieurs et leurs âmes tourmentées (18 juillet). C’est plus tard, en ombres et en musique, que La loupiote jouera De bric en broc en se demandant comment faire pour grandir (8 août)? Pas vraiment concerné par la question, Le gourbi bleu débarque sur scène avec son Bazar mis en scène par Sandrine Pirès (15 août) histoire d’accentuer le dispersement provoqué par la compagnie Lalitude qui s’aventure dans l’univers du cirque (1er août). Potentiellement sérieuse pour le coup, Les Arts Pitres dévoile la véritable histoire du zéro, celui qu’on prend toujours pour un nul et que les enfants redoutent. Ce dernier rappelle pourtant que quand il n’y avait rien, lui était déjà là ! Et quand il n’y aura plus rien, il sera toujours présent (22 août). Au Taps Gare, Théâtre jeune public, chaque jeudi à 14h30 et 17h, du 18 juillet au 22 août

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renaissance nancy

retour vers l’âge d’or Avec Renaissance Nancy 2013, la cité lorraine et sa région célèbrent une période particulièrement faste : expositions, spectacles, circuits touristiques, concerts, rencontres, colloques… Une centaine de manifestations composent un événement protéiforme.

Par Raphaël Zimmermann À gauche, Giuseppe Arcimboldo, L’Automne, Paris, Musée du Louvre © RMN / cliché Gérard Blot & à droite, Pierre Paul Rubens, La Transfiguration, Musée des BeauxArts de Nancy. Photo de Pierre Mignot

À Nancy (et dans sa région), dans différents lieux, jusqu’au 4 août www.renaissancenancy2013. com

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epuis 1999, où l’Art nouveau était glorifié, Nancy est coutumière de ces grand-messes kaléidoscopiques qui mobilisent toutes les énergies culturelles. Après des explorations du temps des Lumières (2005) et de l’univers de Jean Prouvé (2012), nous est proposée une plongée dans la Renaissance, ère de mutations et de bouleversements fondateurs où la Lorraine se retrouve à la croisée des chemins, entre le monde catholique et les territoires protestants, entre l’Europe des cours et celle des villes libres, entre le Nord et de Sud du continent. Nancy vit alors un véritable âge d’or, connaissant de profonds changements urbanistiques. On le vérifie au Palais du Gouvernement (jusqu’au 31 août) : s’y déploient, dans une scénographie originale faisant appel à l’animation 3D, les contours de la Ville neuve construite par le Duc de Lorraine Charles III dès 1588, métamorphosant la cité en véritable laboratoire architectural. Aspects historiques (au Musée lorrain, voir ci-contre) et scientifiques, avec une présentation spécialement dédiée aux plus jeunes où

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l’on découvre la curiosité et l’inventivité des ingénieurs de l’époque, le lorrain Jean Errard et le plus grand, Léonard de Vinci (au Musée de l’histoire de Fer de Jarville) : tout est fait pour que le visiteur s’immerge en profondeur dans la Renaissance, dont on aperçoit l’automne (1570-1610) au Musée des Beaux-Arts dans une exposition nous entraînant d’Arcimboldo à Caravage. On y voit des portraits de souverains dans lesquels le maniérisme brille de tous ses feux, des toiles marquée par la Contre-réforme ou encore de fabuleux cabinets de curiosités où voisinent crocodiles empaillés, œufs d’Autruche, étranges coquillages, bestioles à deux têtes et bézoards, cette “perle d’estomac” qu’on trouve chez les ruminants. Révéler le passé est également un moyen d’inventer l’avenir : tout un pan de l’événement permet d’imaginer la ville de demain grâce notamment aux étonnants Moments d’invention. Sur la place Charles III, carte blanche est laissée aux artistes, chercheurs, entrepreneurs… À Nancy, la Renaissance n’en a décidément pas fini de renaître…


renaissance nancy

renouveau Avec Un Nouveau monde, exposition présentée dans le cadre de Renaissance Nancy 2013, le Musée Lorrain propose une intéressante vision de la région à une période historique où s’est épanouie une culture exceptionnellement riche.

Par Catherine Jordy Anonyme, La Nancéide. La bataille de Nancy, 1518 © Musée Lorrain Photo : G. Mangin

À Nancy, au Musée Lorrain jusqu’au 4 août 03 83 32 18 74 www.nancy.fr

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ans le cadre l’événement qui irrigue Nancy en 2013 (voir ci-contre), le Musée Lorrain accueille une exposition forte de 265 œuvres dans ses locaux récemment restaurés : Un nouveau monde est consacrée à la Renaissance lorraine, à partir de la victoire du duc René II sur Charles le Téméraire en 1477 jusqu’à la guerre de Trente Ans (de 1618 à 1648), au terme de laquelle la région est presque intégralement dévastée.

Le parti pris des commissaires est original, didactique et attractif : pas de parcours chronologique, mais une plongée au cœur de la Lorraine du XVI e siècle, où chefs-d’œuvre côtoient objets du quotidien, permettant de comprendre comment les contemporains voyaient et vivaient un monde en pleine mutation. Pour appréhender la vision du cosmos, des mappemondes jouxtent des manuels de perspective ou encore la vue de Metz par le célèbre Monsu Desiderio et le magnifique Hanap de Sion, extraordinaire globe terrestre en argent. Chaque section permet de mieux comprendre le bouillonnement qui habite une région dynamisée par la cour des ducs de Lorraine, amateurs d’art et artisans d’un état moderne à la pointe des recherches scientifiques et spéculations intellectuelles. On retrouve avec plaisir la gravure de Callot qui ornait une thèse de physique, des études de bras artificiel, des manuels de fauconnerie ou encore plusieurs portraits de sultans ottomans d’après Jacques de Bellange, merveilleux artiste maniériste dont il ne nous reste quasiment plus rien. L’époque est curieuse de tout et se laisse aussi tenter par le surnaturel et la sorcellerie en particulier, qui prolifère dans un contexte religieux difficile : les scènes de sabbat ou d’exorcisme en rendent compte. Les progrès de la médecine et la connaissance du corps sont visibles dans les traités et planches anatomiques qui sont placés en regard de retables, enluminures ou sculptures à forte charge émotionnelle ; l’intensité parfois rustique des œuvres de piété contraste avec le génie de Ligier Richier, immense sculpteur à classer parmi les plus grands mais désespérément peu connu en dehors de la région.

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danse

beat the bit Avec bits C128Hz, la miR compagnie emmenée par Béatrice Goetz crée, à la Kaserne de Bâle, une chorégraphie athlétique et sensible, bruissant de sons secouant les corps.

Par Thomas Flagel Photo d’Ismael Lorenzo

À Bâle, à la Kaserne Basel, du 23 au 27 juin +41 61 666 60 00 www.kaserne-basel.ch À Zürich, au Theater Rigiblick, lundi 9 et mardi 10 septembre +41 44 361 80 51 www.theater-rigiblick.ch www.mircompagnie.ch

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a caresse du crin de l’archet sur le violoncelle enlacé par Christoph Dangel et les syncopes rythmiques de DJ La Febbre diffusant des pulsations convulsives depuis ses platines sont à la base du champ vibratoire tout en polarités déferlant dans les danseurs de la motion in Relation (miR) compagnie. Cinq interprètes aux parcours variés, piochant dans un répertoire de mouvements classiques et de phrases déridées à la sauce hip-hop se mêlent pour donner forme à un langage chorégraphique contemporain. Un corps à corps dans lequel le cœur de la musique jouée sur scène anime les interprètes, insuffle vie à bits C128Hz, leur nouvelle création. Béatrice Goetz place ses danseurs dans un écrin de simplicité : plateau nu, entre sueur et sons, pour mieux célébrer la conta-

gion organique opérant de chair à chair. Les membres bruissent et s’électrisent, l’énergie se diffracte dans le groupe au rythme des évolutions musicales. Les organismes sont poussés dans leurs retranchements par une chorégraphie physique projetant les corps en l’air, à l’horizontale, pour des chutes impressionnantes, des tourbillons de phases chorales jusqu’au sol, des bribes de breakdance à grand renforts d’isolations des membres, de coupoles endiablées… Chacun évolue sur une fréquence propre comme autant de portées complexes ne prenant sens que dans la partition née de leur union, traversée d’influences et d’élans composant la marque de fabrique de cette compagnie bâloise à suivre.


scènes, expos, loisirs_hors série

LE MOTEUR DE RECHERCHE D E L A C U LT U R E

l ’agenda

LE MOTEUR DE RECHERCHE D E L A C U LT U R E

www.eurodistrictbasel.eu

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© Pascal Bastien

FESTIVALS DE L'été

melting pop Du reggae qui a du chien et du surf-rock psychotique. De la soul hybride au bord de l’eau et des ciné-concerts sous les arbres. Des musiques métissées et des mosaïques de notes, des coups de soleil et des pics de décibels. Festivals d’été, voici notre best of hâlé. Par Emmanuel Dosda

© Matt Wignall

hey june

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Sur le Net ou les plateaux télé, sa grande bouche écarlate se convulsant bizarrement est omniprésente. Il a fallu attendre un quatrième album pour que tout le monde s’empare du phénomène Valérie June, nouvelle Amy Winehouse safe, les deux femmes partageant, entre autres, une même passion pour l’excentricité capillaire. La jolie gorgone, son banjo à la main, revisite le son roots américain : gospel, bluegrass, country ou folk. Née dans le Tennessee, elle baigne dans la musique qui l’imprègne à jamais. La soul de Memphis, Billie Holiday, Skip James ou Dolly Parton : ses influences se mêlent dans Pushin’ Against a Stone, disque où l’on reconnait la patte rugueuse de Dan Auerbach des Black Keys qui l’a en partie produit. De sa petite voix de fillette ayant vécu mille vies, la chanteuse dreadlockée entonne de beaux titres blues, ardents et vagabonds, qu’il nous tarde de découvrir sur scène, par plus de trente degrés. Valérie June, aux Eurockéennes, à Belfort, samedi 6 juillet www.eurockeennes.fr — www.valeriejune.com

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Meridians Brothers

Quelque part entre le cha-cha toc-toc de Señor Coconut, la bande originale de Mars Attacks ! et le tropicalisme des brésiliens Os Mutantes, la musique hallucinante de Meridians Brothers nous fait voir des éléphants roses et laisse penser que la Colombie a été mise en orbite. Rumba psyché, merengue droguée, salsa pour zombies, pop vintage du futur… les chansons du combo dingo mené par Eblis Álvarez – musicien fêlé ayant sans doute abusé du café noir – maltraitent les musiques traditionnelles latino : on croirait entendre de vieilles bandes audio laissées trop longtemps sous le soleil de Bogotá. Meridians Brothers, c’est notre bizarrerie coup de cœur et c’est gratuit (à Metz comme à Mulhouse). Un voyage à poursuivre avec les concerts de SKIP&DIE (hip-hop dub “afro”disiaque, à Rencontres & Racines) ou de Lucas Santtana (le 27 juillet, lors du festival Stimmen), musicien polyvalent qui, sans nostalgie, offre une belle relecture de la musique brésilienne en imaginant son passionnant futur.

la femme s’en mêle

FESTIVALS DE L'été

caliente !

La journée de La Femme, c’est jeudi 4 juillet, au bord du lac du Malsaucy. On enfile son maillot multicolore et on plonge dans l’univers kaléidoscopique de Psycho Tropical Berlin, premier album du groupe français évoquant Stéréo Total, digne descendant d’Elli & Jacno et de Taxi Girl ou même du Grand Orchestre du Splendid avec lequel il partage le sens du show déglingué et déguisé. Salsa démoniaque ? Surf music au napalm et electro pop made in Tchernobyl, symphonies de poche et chansons pour jeunes gens modernes à la recherche de nouvelles sensations. Au rayon rock francophone inspiré, crions Aline au Natala et passons une nuit Fauve ≠ aux Eurockéennes avec un groupe désabusé, un peu bizarre, un peu Blizzard, héritier de Diabologum ou de Mendelson. Le propos est cru et les textes sont crachés au visage… La Femme, aux Eurockéennes, à Belfort, jeudi 4 juillet www.eurockeennes.fr — www.lafemmemusic.com

© JF Julian

Meridians Brothers, aux Trinitaires, à Metz, dans le cadre du festival Musiques Hors Format, jeudi 27 juin www.metz.fr Au Noumapark, à Mulhouse, dans le cadre de Bêtes de scène, samedi 29 juin www.noumatrouff.fr — www.meridianbrothers.com La Femme

du son neuf

A$ap Rocky

Je bois et puis je danse avec Aline (Natala), j’apprends le coupé-décalé avec le Club des justiciers milliardaires d’Abidjan (Eurocks), je surfe sur la vague en compagnie de Wave Machines (Bêtes de scène) et je vois la vie en blanc avec le rock lo-fi de White Fence (Natala) ou la soul moderne de Matthew E. White (Eurocks). Cet été, on fait le plein de super musiques sous le cagnard et on se badigeonne de nouveaux sons, allant du rock psyché génial de Tame Impala (Eurocks et Rock a Field) à la soul déviante de

James Pants (Bêtes de scène) en passant par l’electro percutante de Shigeto (BDS). Mention spéciale pour les nouvelles têtes hip-hop présentes aux Eurockéennes – A$ap Rocky et ses potes Danny Brown et le jeune Joey Bada$$ –, pour Ici, le bout de la chaîne, “opérap” conçu par La Canaille (Rencontres & Racines) et pour les ciné-concerts de Natala. Lors du festival colmarien, Cercueil s’attaquera à Eraserhead de Lynch et La Terre Tremble à des épisodes de Tom & Jerry du début des années 1930. Poly 159 Été 13

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James Pants, signé sur le très sérieux label Stones Throw (Madlib, Peanut Butter Wolf, Anika…), pratique l’electro tordante, mix improbable entre hip-hop old school truffé de samples, cosmic rap avec voix vocodée, disco vintage et soul du futur. Pris dans des chorégraphies douteuses, ce (soit disant) fils de pasteur américain joue à l’homme-orchestre, triturant ses machines, scratchant ses vinyles et frappant sur ses futs.

de gangsta à rasta

James Pants, au festival Bêtes de scène, à Mulhouse, samedi 29 juin www.stonesthrow.com

© Foto schiko 2011

En 1993, avec Doggystyle (sorti sur le label Death Row), le gangsta rap sort de la niche. Produit par Dr Dre, funky et sexy (j’ai entendu sexiste ?) en diable, le disque est une collection de hits nonchalants aux explicit lyrics. Le sulfureux Snoop Doggy Dogg, chef de fil du hip-hop West Coast, ne se contente pas d’aligner les rimes : en parallèle à son activité (juteuse) de rappeur, il est producteur de films pornos, Huggy Les Bons Tuyaux (dans le long-métrage Starsky & Hutch) ou encore voyou qui séjourne derrière les barreaux. Mais c’est derrière son micro gros calibre qu’on préfère celui qui, depuis peu, s’est converti au rastafarisme et a opté pour un nouveau nom de scène, Snoop Lion. Sa prestation colmarienne à La Foire aux vins d’Alsace (qui accueille d’autres rappeurs, 1995, mercredi 14 août, Sexion d’Assaut et Youssoupha, vendredi 16 août) devrait concilier B-boys et Rastafaris, soleil californien et effluves jamaïcaines. Retrouvons également Major Lazer, duo qui a produit une bonne partie du Reincarnated de Snoop, lors des Eurockéennes pour un show electro dancehall disjoncté et free. Snoop Lion, à La Foire aux vins d’Alsace, à Colmar mercredi 14 août – www.foire-colmar.com www.snoopdogg.com

ils sont

poly

À découvrir également cet été, quelques artistes dont nous avons dernièrement parlé dans les colonnes de Poly : Piano Chat (Décibulles, voir notre n°156 ou sur www.poly.fr), Lou Doillon (Eurocks, lire interview dans le n°157), Electric Electric (Eurocks, voir le n°152), Lilly Wood & The Prick (Eurocks, voir le n°155) ou Chapelier Fou (Eurocks et Musiques Hors Format, voir le n°148).

© Marceau Bore

FESTIVALS DE L'été

my name is pants…

www.poly.fr Piano Chat

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FESTIVALS DE L'été

obey Bassiste et platiniste, Robert Le Magnifique est le Shiva de la scène electro. Dans le cadre du festival Natala à Colmar, il propose, en trio, un ciné-concert sur Invasion Los Angeles de John Carpenter. Allez-y, c’est un ordre !

Votre nom de scène a un rapport avec Gatsby le magnifique et Robert Redford qui l’incarna à l’écran en 1974 ? Non, Robert le Magnifique est le père de Guillaume le Conquérant. Il est Normand, comme moi. J’ai opté pour ce nom de scène car je m’appelle Franck Robert, tout simplement. C’est dur à porter ? Il faut l’assumer, même si je trouve que “Robert” annule “Magnifique”… Vous travaillez régulièrement pour David Gauchard* avec lequel vous avez notamment monté un Hamlet hip-hop. Comment avez-vous rencontré ce metteur en scène ? Par une amie d’enfance. Pour sa mise en scène d’Ekatérina Ivanovna de Léonid Andreïev, il cherchait un musicien qui retravaille la Troisième Symphonie du compositeur contemporain Henryk Górecki afin de l’utiliser dans la pièce. Il m’a demandé de jouer live, durant le spectacle. Ça fait maintenant dix ans que nous collaborons ensemble et nous avons pu trouver un protocole de travail : je m’adapte au rythme des comédiens et inversement. Pourquoi ce ciné-concert sur Invasion Los Angeles ? C’est une proposition du guitariste, Guillaume, qui travaille également pour le festival de cinéma Travelling à Rennes. Le batteur Jean Le Bon nous a rejoint. Je ne connaissais pas le film avant ça, mais j’avais des images en tête, notamment celle du dirigeant politique faisant un discours avec écrit OBEY derrière lui. Lors de vos lives, vous bidouillez vos machines, scratchez et jouez de la basse… C’est reposant de ne pas tout faire seul avec ce nouveau projet ? On m’a proposé un ciné-concert en solo sur La Boum, ce qui change des films muets régulièrement mis en musique… mais ça ne m’intéressait pas trop d’être seul. En groupe, il y a un côté équipe de foot que j’apprécie bien. La BO d’origine est signée Carpenter… [il coupe] Tout le monde crie au génie et vénère le son “mortel” de Carpenter, alors qu’il s’agit avant tout d’un souci de budget : il ne pouvait pas se payer de musicien et de bon matos ! 34

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Vous vous en inspirez ? Non, nous faisons du rock bien bourrin qui n’a aucun rapport avec la bande originale. J’ai beaucoup fait de hip-hop, notamment avec les rennais Psykick Lyrikah, mais je viens de Sepultura ! L’acteur principal d’Invasion Los Angeles, l’ancien catcheur Roddy Piper, est habillé en jean neige avec une grosse chemise à carreaux. Le son métal un peu dur correspond au personnage et au film. Il est intéressant car il enchaîne des scènes de baston un peu nanar, et d’autres incroyables, qui résonnent avec l’actualité : le moment où la police détruit un campement rappelle étrangement le démantèlement de ceux des Roms ayant eu lieu en France ces dernières années. Si vous pouviez glisser des messages subliminaux dans votre musique – comme « Obéis », « Reste endormi » ou « Ne conteste pas les ordres », qui envahissent le ville –, quels seraient-ils ? Je n’ai pas de message à faire passer… Pour paraphraser Gainsbourg, je considère la musique comme un art mineur, un divertissement. Ciné-concert They live we sleep par Robert Le Magnifique, vendredi 19 juillet dans le cadre du festival Natala à Colmar www.hiero.fr

David Gauchard est le metteur en scène de la compagnie L’unijambiste, voir Poly n°144 ou sur www.poly.fr

*


FESTIVALS DE L'été Dinosaur Jr.

My Bloody Valentine

back to classics On profite de l’été pour réviser ses classiques : en lisant d’une traite les sept tomes d’À la recherche du temps perdu sur sa serviette de plage, mais aussi en allant se poster devant les scènes estivales du Grand Est conviant des monstres de la musique, présents en force. Un séjour du côté de Belfort s’impose, les Eurockéennes accueillant la britpop de Blur, le bouillon sonique de My Bloody Valentine, l’indé chevelue des dinos de Dinosaur Jr. ou encore le rock mégalo des Smashing Pumpkins. Des riffs énergiques, mais aussi des good vibes, cet été, avec Snoop Lion (Foire aux vins, voir page 32), Patrice (Décibulles) ou le mythique Alpha

Blondy (Décibulles). Il faudra traverser le Rhin pour écouter un autre géant américain du rap, Nas (qui a également fait une incursion dans le reggae, en compagnie de Damian Marley), présent lors du festival Zelt Musik (Fribourg). Hip-hop is dead, clamait-il en 2006. La preuve que non… Peut-on considérer Phoenix comme un classique ? Un peu, oui : le groupe français internationalement célébré a participé à l’explosion de la French Touch, aux côtés de Air et Daft Punk, au milieu des années 1990. Le quatuor qui n’est jamais en faillite d’inspiration présentera son nouvel album, Bankrupt !, aux Eurockéennes et à Rock a Field.

festivals : la rock-list Festival Musiques Hors Format, du 21 au 30 juin, à Metz (avec Orelsan, Sébastien Tellier, Manu Dibango ou Chapelier fou) – gratuit www.metz.fr Rencontres & Racines, du 21 au 23 juin, à Audincourt (Doubs, avec Zenzile, SKIP&DIE ou Tryo) http://rencontres-et-racines. audincourt.com Zelt Musik Festival, du 26 juin au 14 juillet, à Fribourg (Allemagne, avec Sérgio Mendes & Brasil 2013, Rachid Taha, Pet Shop Boys ou Nas) www.zmf.de Bêtes de scène, du 27 au 29 juin, à Mulhouse (avec James Pants, Patra One, Balthazar ou Shigeto) www.noumatrouff.fr

Lucelle Sonore, du 28 au 29 juin, à Lucelle (68, avec Nolwenn Leroy, BB Brunes ou 77 Bombay Street) www.lucellesonore.com

Décibulles, du 12 au 14 juillet, à Neuve-Église (avec Arno, Patrice, Étienne de Crécy ou Alpha Blondy) www.decibulles.com

Rock a Field, à Luxembourg, du 29 et 30 juin (avec Phoenix, Queens of the Stone Age, Bloc Party ou Tame Impala) www.rockafield.lu

Festival Natala, du 18 au 21 juillet, à Colmar (avec Scott & Charlene’s Wedding, Aline ou La Terre Tremble) www.hiero.fr

Stimmen, à Lörrach (Allemagne & aux Dominicains de Haute-Alsace de Guebwiller, le 13), du 4 au 28 juillet (avec Rufus Wainwright, Elton Jonh, Skunk Anansie, Lucas Santtana ou Richard Bona) www.stimmen.com Les Eurockéeennes, du 4 au 7 juillet, à Belfort (avec Black Angels, Major Lazer, Black Rebel Motorcycle Club ou Phoenix) www.eurockeennes.fr

Das Fest, du 19 au 21 juillet, à Karlsruhe (Allemagne, avec Leslie Clio ou Los Catacombos) – www.dasfest.net Le Bal des Petits Hommes Verts, vendredi 26 juillet, à Sélestat (avec Tryo, Les Ogres de Barback ou Alborosie & the Shengen Clan) www.zone51.net La Foire aux vins d’Alsace, du 9 au 18 août, à Colmar(avec Deep Purple, Mika ou Snoop Lion) www.foire-colmar.com Poly 159 Été 13

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FESTIVALS DE L'été

jazz’n’mix Source de nombreux courants des musiques actuelles, le jazz se métisse encore et toujours d’influences latino, soul et hip-hop. En témoignent les programmations éclectiques des festivals de l’été.

Sandra Nkaké © Benjamin Collombel

Par Thomas Flagel

Festival Jazz et Musique Improvisée en Franche-Comté, du 24 juin au 29 juin, à Besançon (avec Judith Kan & Kumi Iwase, Soizic Lebrat ou Cathy Heyden & Olivier Bartissol) www.aspro-impro.fr Wolfi Jazz, du 26 au 30 Juin, au Fort Kléber de Wolfisheim www.wolfijazz.com Ramp’Art festif, du 28 au 30 juin, à Wissembourg (avec une carte blanche à OZMA, voir Poly n°150, U-Bic, voir Poly n°140) www.rampartfestif.fr Strasbourg Jazz Festival, du 2 au 10 juillet, au Palais de la Musique et des Congrès www.festival-strasbourg.com Jazz Open, du 4 au 11 juillet, à Stuttgart www.jazzopen.com Festival Météo, du 8 au 31 août, à Mulhouse (avec Antoine Berjeaut feat. Mike Ladd, Marteau Matraque ou John Butcher) www.festival-meteo.fr Au Grès du Jazz, du 9 au 18 août, à La Petite Pierre www.augresdujazz.com

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I

l y a d’abord les poids lourds de la discipline, gardiens des standards à voir et revoir à l’envi tels Sonny Rollins (2 juillet au Strasbourg Jazz Festival) qui a accompagné rien moins que John Coltrane et Miles Davis avec son saxophone, Marcus Miller (30 juin à Wolfi Jazz) bassiste découvert sur le Tutu du grand Miles, mais aussi producteur et multi-instrumentiste auprès de pointures comme Dizzy Gillespie ou Herbie Hancock. Il débarque avec Renaissance, nouvel album au groove diabolique où se mêlent cuivres et rythmes latinos pour des compos originales et des reprises de Janelle Monáe et Michael Jackson ! Ajoutez Ron Carter (17 août Au Grès du Jazz), bassiste et contrebassiste de génie (ayant aussi œuvré avec Davis en son temps !) et l’inusable Dee Dee Bridgewater (7 juillet au Jazz Open de Stuttgart), voix afro toute en nuances, capable de fendre l’âme comme Nina Simone et Billie Holiday, et vous obtenez une short list d’immanquables. Pas question pour autant de s’y limiter à l’heure où le melting-pot musical emporte tout cloisonnement et étiquette sur son passage. À ce petit jeu savoureux, Ibrahim Maalouf et sa trompette à quatre pistons mise au point par son père afin de pouvoir jouer les quarts

Ibrahim Maalouf © Denis Rouvre

de ton essentiels à la musique arabe (27 juin à Wolfi Jazz) et le génial et déjanté pianiste Chilly Gonzales (8 juillet au Jazz Open de Stuttgart) font figure de relève audacieuse et savoureuse. Si l’on adjoint le klezmer débridé d’Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra (9 juillet au Strasbourg Jazz Festival), la salsa métissée et électrifiée de Pedrito Martinez (11 juillet au Jazz Open de Stuttgart), la tendance electro-afro-caribéenne du dernier opus du pianiste Omar Sosa (18 août Au Grès du Jazz) ou la virtuosité de l’imprévisible showman Lang Lang (7 juillet au Jazz Open de Stuttgart), cela promet des nuits bleues ! Quant aux amateurs de découvertes, ils pourront se prélasser au festival Météo qui lance ses partys de campagne à travers les parcs et places du Haut-Rhin (de Mulhouse à Lutterbach en passant par Pfastatt, du 8 au 26 août). Last but not least, quelques jeunes voix talentueuses seront à suivre : la future queen of the blues, Shemekia Copeland, rappelant les meilleures envolée d’Etta James (10 juillet au Strasbourg Jazz Festival), le punchy jazz matiné de pop-rock de Sandra Nkaké (4 août à Phalsbourg) ou encore la soul jazzy aux tendances hip-hop de Kellylee Evans, revisitant des tubes de A Tribe Called Quest ou de Kanye West avec un talent fou fou fou (30 juin à Wolfi jazz).


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FESTIVALS DE L'été

le sacre de l’été Ensembles vocaux médiévaux, baguettes inspirées, organistes virtuoses, quatuors à cordes au parfait équilibre, violonistes en devenir, stars lyriques… Au cours de l’été, l’Est de la France, se pare des mille et une couleurs de la musique classique. Sélection des festivals qui comptent.

Vladimir Spivakov et les Virtuoses de Moscou à Colmar © FIC

Par Hervé Lévy

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D

ans le Grand Est, le Festival international de Colmar a gagné ses galons de locomotive : pour fêter le quart de siècle de la direction artistique de Vladimir Spivakov (voir encadré), on a sorti le tapis rouge, accueillant ceux qui ont fait la renommée de la quinzaine comme Marek Janowski et “son” Rundfunk-Sinfonieorchester. La préoccupation première du chef est de « prêter une immense attention à la clarté et à la lisibilité acoustique d’une partition afin d’éviter une sauce de sonorités où tout serait plus ou moins égal et uniforme ». Preuve sera donnée en trois concerts et autant de symphonies majeures, les neuvièmes de Schubert (2 juillet) et Dvořák (3 juillet) et

la septième de Bruckner (4 juillet). À côté d’autres étoiles scintillantes comme Evgeny Kissin (5 juillet), Colmar fait aussi la part belle aux talents en herbe comme le violoncelliste Edgar Moreau (6 juillet). Autre “grosse machine”, le Festival de Strasbourg, le plus ancien de France, se penche, pour sa 75e édition, sur le double bicentenaire de Wagner et de Verdi (un gala lyrique sera consacré à ce dernier, le 28 juin). Et puisque c’est la dernière de Harry Lapp (après plus de 30 ans aux manettes), il a convié tous ses complices pour un “concert marathon” (27 juin). L’année prochaine s’annonce un festival new look et totalement dépoussiéré, placé sous la direction artistique de Philippe Olivier.


Parmi les nombreux événements dédiés à la musique de chambre, la quatrième édition du Festival d’Obernai séduit avec une originale thématique : les transcriptions. Pour sa directrice artistique Geneviève Laurenceau (supersoliste de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse), elles sont « l’art de revisiter le répertoire avec fantaisie, de transformer les œuvres en les éclairant d’un jour nouveau ». À découvrir au cours d’une soirée dédiée aux Variations Goldberg (29 juillet)… pour trio à cordes. À Wissembourg, le festival déménage, ses 19 concerts se déroulant désormais à la Nef avec pour instants clefs la création mondiale d’une page de Nikita Mndoyants qu’on avait découvert, en résidence, l’année passée (6 septembre) et une intégrale des 15 quatuors à cordes de Chostakovitch par les Atrium (1er septembre). Autre date marquante : Musicalta, à la fois festival au sens traditionnel du terme et “académie classique”, où viennent se perfectionner des étudiants du monde entier. N’oublions pas les Nancyphonies traversées, comme toute la cité lorraine, par l’esprit de la Renaissance (voir page 26), où se déroulera la neuvième Rave du classique (20 juillet) et l’attachant festival aux chandelles avec ses sept concerts dans la charmante Église SaintPierre-sur-l’Hâte, dont le point d’orgue sera un duo entre l’accordéoniste Pascal Contet et la comédienne Marie-Christine Barrault (31 août). Quand les notes de Couperin se mêlent aux mots de Rimbaud.

Sonorités anciennes

L’été nous promet aussi quelques belles plongées dans les siècles qui précédèrent l’ère

FESTIVALS DE L'été

Crépitement chambristes

classique avec les deux incontournables que sont Voix et Route Romane et le festival de Froville (voir encadrés page suivante), bien évidemment, mais également Ribeauvillé qui fête son 30e anniversaire avec, en ouverture (28 septembre), la découverte des musiques à la Cathédrale de Rouen au Temps de Jehan Titelouze (1563-1633). Autre anniversaire – le dixième – celui du lorrain et itinérant festival des Abbayes avec une promenade dans le XVIII e siècle de la principauté de Salm Salm, indépendante de 1751 à 1793, où se déploya une vie musicale intense. Le Festival de musique du Haut Jura a, pour sa part, invité l’immense Jordi Savall (6 juillet) et le contre-ténor Philippe Jaroussky (21 septembre) pour un récital autour de Farinelli et Porpora, l’élève et le maître. Complètement vocal, le festival lyrique de Montperreux a notamment convié l’Ensemble Canto Allegre auquel appartient… Agnès Jaoui (23 Juillet). Dernier point d’ancrage fort de l’été, l’orgue avec deux événements : Masevaux qui prend pour thème Ombres et Lumières et propose un parcours au cœur des chefs-d’œuvre de la musique sacrée avec, en ouverture, la Maîtrise du New College d’Oxford (21 juillet), et le Festival des orgues d’Alsace qui, du nord au sud de la région, rend hommage à Georg Muffat (1653-1704) avec l’intégralité de ses œuvres dédiées à l’instrument. Enfin, last but not least, l’inclassable Festival de Fénétrange célèbre les noces des notes et de la gastronomie puisqu’après chaque concert sont organisées des agapes. Un moyen efficace pour faire venir de nouveaux publics vers Chopin ou Liszt…

baroque stars Depuis 1998, dans le cadre somptueux à l’exceptionnelle acoustique de l’église romane de Froville se tient un festival de très haute tenue où la musique sacrée baroque est portée à son point d’incandescence. En témoignent, une carte blanche laissée à Jean-Christophe Spinosi et son Ensemble Matheus (29 juin), la venue du contre-ténor Franco Fagioli (7 juillet) révélé dans Artaserse de Vinci ou encore la soirée de clôture avec Le Concert de l’Hostel Dieu (14 juillet) intitulée Les Muses de Vivaldi. Festival de Froville, jusqu’au 14 juillet 03 83 72 53 75 – www.festivaldefroville.com

Ensemble Matheus

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FESTIVALS DE L'été

mise au vert

Vladimir Spivakov © FIC

un quart de siècle en musique Un alléchant menu de 28 concerts nous attend pour célébrer dignement les 25 ans de Vladimir Spivakov à la tête du festival de Colmar. Les spectateurs verront sept fois le chef russe au pupitre et pourront découvrir ses talents de violoniste dans un programme chambriste centré sur Schubert, en compagnie du pianiste Nikolaï Lougansky et de solistes des Virtuoses de Moscou (10 juillet). Cette année la manifestation investit trois nouveaux lieux, le Théâtre municipal, la Synagogue et le Théâtre en plein air du Parc des expositions où se déroulera le concert de clôture (14 juillet). Entre stars confirmées et virtuoses en devenir c’est à un excitant bouquet sonore exprimant l’esprit, à la fois festif et exigeant, de l’événement, auquel nous sommes conviés. Nos deux coups de cœur ? Un programme à la mémoire de Brigitte Engerer, trop tôt disparue (3 juillet), avec les pianistes, Hélène Mercier et Cyprien Katsaris, et le marathon violonistique – trois concerts en une soirée, le 9 juillet – de Vadim Gluzman.

Cette année, Voix et Route Romane s’intéresse aux jardins : organisé sur trois week-ends, le festival propose un excitant voyage au Moyen-Âge dans les plus beaux édifices romans d’Alsace. En route pour le Jardin des délices de l’ensemble Obsidienne (31 août, à Ottmarsheim) inspiré par le triptyque de Jérôme Bosch, où chansons angéliques et textes luxuriants se défient dans l’univers des couleurs sonores des instruments anciens autour de pages de Guillaume Dufay et Clément Janequin. Autres instants attendus, La Flor Novele de Diabolus in Musica (8 septembre à Hattstatt), un programme bâti autour de la naissance de la chanson en France aux XIIe et XIIIe siècles et Le Lys et la Rose (14 septembre, à Guebwiller) des incontournables Cum Jubilo. Voix et Route romane, du 31 août au 16 septembre 03 90 41 02 01 – www.voix-romane.com

Cum Jubilo © Benoît Linder

Festival international de Colmar, du 2 au 14 juillet 03 89 20 68 97 – www.festival-colmar.com

festivals : la classic-list Festival de musique de Strasbourg, jusqu’au 28 juin www.festival-strasbourg.com

Festival d’orgue de Masevaux, du 21 juillet au 8 décembre www.festivalorguemasevaux.com

Festival aux chandelles (à SainteMarie-aux-Mines), du 16 au 31 août www.festivalauxchandelles.fr

Festival international de Colmar, du 2 au 15 juillet www.festival-colmar.com

Musicalta (dans le pays de Rouffach), du 23 juillet au 9 août www.musicalta.com

Nancyphonies, du 5 juillet au 27 août www.nancyphonies

Festival de musique de chambre d’Obernai, du 24 au 31 juillet www.festivalmusiqueobernai.com

Festival international de musique de Wissembourg, du 21 août au 8 septembre www.wissembourg-festival.com

Festival de musique du Haut-Jura, jusqu’au 8 juillet www.festivalmusiquehautjura.com Festival lyrique de Montperreux, du 13 au 27 juillet www.festival-montperreux.fr Festival de Froville, jusqu’au 14 juillet www.festivaldefroville.com 40

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Festival de Fénétrange, du 11 août au 6 octobre www.festival-fenetrange.org Festival des Abbayes en Lorraine, jusqu’au 14 août www.festivaldesabbayes.com

Voix et Route Romane (dans toute l’Alsace), du 30 août au 15 septembre www.voix-romane.com Festival de musique ancienne de Ribeauvillé, du 28 septembre au 27 octobre www.musiqueancienneribeauville.org Festival des orgues d’Alsace, jusqu’au 8 décembre www.festivalcallinet.fr


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Charpenté ! À la Foire aux Vins d’Alsace de Colmar, les notes ont du bouquet. Ce festival ouvert, familial et humain, qui fête sa 66e édition, invite Mika, Deep Purple ou Justice. On écoute et on trinque. Depuis 1948, chaque année, a lieu cet événement bicéphale : la foire commerciale (environ 350 exposants) et le festival, soit une programmation musicale qui, depuis sa création, mêle des artistes défricheurs (Kid Creole & the Coconuts, Massive Attack, Chemical Brothers…) et mainstream (Johnny Hallyday, Florent Pagny…), l’un n’empêchant pas l’autre. Côté foire, les visiteurs peuvent déguster des vins de la région, mais également vagabonder dans les allées, passant des stands du Parc agricole (pour les pros) à ceux, plus grand public, d’ameublement ou de déco. « L’ancrage régional est très important. 80% des exposants sont alsaciens », insiste Christophe Crupi, directeur des Foires et Salons, responsable d’une manifestation émaillée de rendez-vous : shows au Magic Mirror (voir article sur Champagne Mademoiselle dans Poly n°157), spectacles folkloriques, compétitions de danse latine ou représentations hip-hop. Cette année, les amoureux de musique made in France seront comblés avec la venue de Michel Sardou (samedi 10 août) et de Patrick Bruel, qui nous donne rendez-vous dans dix ans… pardon, lundi 12, sous La Coquille. Un grand coup de poker ! Les fans de rock pour durs à cuire iront tester leurs tympans lors du concert de Deep Purple (mardi 13) ou de la Hard Rock Session (jeudi 15). Une préférence pour le hip-hop ? Deux dates à retenir : vendredi 16 avec Sexion d’Assaut et Youssoupha mais aussi mercredi 14 avec les jeunots de 1995 et surtout Snoop Doggy Dogg, le roi du rap West Coast, qui a aujourd’hui opté pour un nouveau pseudonyme – Snoop Lion –, un nouveau style musical – le reggae –, et un nouveau totem, le lion. Alléluia : le bouquet final est assuré par Justice, duo hexagonal attendu comme le messie. Techno supra cogneuse au programme du dimanche 18. // E.D. La Foire aux Vins d’Alsace, au Parc des Expositions de Colmar, du 9 au 18 août 03 90 50 50 50 – www.foire-colmar.com

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HAPPY BIRTHDAY Du 4 au 9 août, Rêves de mômes embarque dans un voyage festif guidé par le rire et l’émotion. Rendez-vous majeur de la création jeune public en Alsace et dans les Vosges du Nord, le festival de Niederbronn-les-Bains s’apprête à souffler ses 10 bougies. Pour les enfants, 10 ans, c’est pas rien ! Pour ne pas les décevoir, vingt-cinq compagnies régionales et internationales s’apprêtent à célébrer l’événement avec soixante-dix prestations de théâtre, musique, cirque, magie et arts de rue. Ça commence fort le dimanche avec les Baladeu’x et leur humour intergénérationnel : ces drôles de belges démontrent qu’on peut vieillir sans perdre le sourire ni prendre une ride (15h et 17h15). Le lendemain, les clowns de Roue Libre font voler les objets, les mots et l’illusion avec Le Petit zinc de lune et La part de l’ange (tous les jours à 10h30, sauf dimanche). Après l’arrivée, le 5, de Blanche Neige, parodiée à coups de mimiques clownesques par Mine de Rien, une autre princesse s’invite à la fête le 6 août : en tenue rock’n’roll, Cendrillon mène le bal (11h15 et 17h). Pris dans l’élan, les Bretons Kiltaclou enchaînent avec du rock à pile, vêtus « de clous pour faire un peu punk, de kilts pour faire un peu celtique » (tous les jours sauf mercredi). C’est l’un des cadeaux que nous offre Rêve de mômes, complété par celui de l’Even’Art : spécialement pour l’événement, la compagnie crée « S’il vous plaît monsieur… » Ce spectacle inédit met en scène un voyageur intemporel, transportant avec lui des réponses aux questions farfelues des enfants (le 5 août à 10h30 et 15h30). Avec la multitude d’autres surprises qui attendent le public sur les ateliers créatifs, animations et jeux, cet anniversaire s’annonce inoubliable ! // L.W. À Niederbronn-les-Bains, du 4 au 9 août 09 72 26 96 19 – www.reseau-animation.com

Animations sur plusieurs jours LIESTAL AIR MUSIQUE Avec Lena Schenker, Wallis Bird, Dawn Driven… Du 21 au 22 juin, au Gestadeckplatz de Liestal (Suisse) www.liestalair.ch RENCONTRES ET RACINES WORLD MUSIC Ce rendez-vous incontournable est une véritable plateforme de la world music. Découvrez l’ambiance chaleureuse d’un village cosmopolite ou les différences s’effacent pour mieux se compléter. Du 21 au 23 juin, à la Filature Japy à Audincourt //rencontres-et-racines.audincourt.com SOUTHSIDE FESTIVAL

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CULTE Avec Rammstein, Arctic Monkeys, Sigur Rós, Portishead, The Smashing Pumpkins… Du 21 au 23 juin, à Neuhausen ob Eck (Allemagne) www.southside.de

OFFENBURGER KREUZGANgKONZERTE CLASSIQUE Une série de concerts… Du 23 juin au 28 juillet, au cloître d’Offenburg (Allemagne) www.kreuzgangkonzerte-og.de ZELT MUSIK FESTIVAL MUSIQUE Avec LaBrassBanda, Pet Shop Boys, PUR, Dieter Thomas Kuhn, A-Cappella-Nacht mit FORK, Jazzchor Freiburg et High Five, OROPAX, Ludovico Einaudi & Ensemble, Sophie Hunger, Mnozil Brass, The Black Seeds, 17 Hippies, Papa Roach, Karamelo Santo, Axel Hacke...

Du 26 juin au 14 juillet, au MundenhofGelände de Freiburg (Allemagne) www.zmf.de JAZZ ET MUSIQUE IMPROVISÉE EN FRANCHE-COMTÉ JAZZ La Femme est-elle l’avenir du jazz ? Du 24 au 29 juin, dans différents lieux à Besançon www.aspro-impro.fr ZELTIVAL VIVE L’ÉTÉ Festival d’été du Tollhaus. Au menu, une programmation très variée. Du 27 juin au 4 août, au Tollaus à Karlsruhe (Allemagne) www.tollhaus.de FESTIVAL DE MUSIQUE DE STRASBOURG CLASSIQUE Dernière édition organisée par Harry Lapp de cette manifestation qui existe

depuis 1932. Jusqu’au 28 juin, dans différents lieux à Strasbourg www.festival-strasbourg.com JOURS DE DANSE

DANS LA RUE La Compagnie Pernette or-

chestre ce festival donnant accès à la danse contemporaine dans les rues de Besançon. Le chorégraphe Willi Dorner formera les amateurs pour Bodies in Urban Spaces, spectacle qui aura la ville pour décor et les habitants pour personnages… Les 28 et 29 juin, dans le cadre de Besançon Hors Saison, un été culturel www.compagnie-pernette.com www.culture-besancon.fr WOLFI JAZZ

JAZZ Le meilleur du jazz français et inter-

national à cinq minutes de Strasbourg en plein cœur d’un ancien Fort Militaire du 19e



siècle. Avec Marcus Miller, Ibrahim Maalouf, Richard Galliano ou encore Eric Legnini et Kellylee Evans. Du 26 au 30 juin, au Fort Kleber de Wolfisheim www.wolfijazz.com BÊTES DE SCÈNE MUSIQUES DU MONDE Avec Jupiter, Talisco… Du 27 au 29 juin, au Noumatrouff de Mulhouse www.noumatrouff.fr LUCELLE’SONORE

FESTIF FESTIVAL Au programme : Nolwenn

Leroy, Bastian Baker, Les Chum’s, Les dessous de la vie, SIM’S, BB Brunes , 77 Bombay Street, Célien Schneider, Last Train, Kez-A, Lia, DJMiss Ghyss 28 et 29 juin, à Lucelle www.lucellesonore.com

SPECTACLE DES ÉTOILES NOIRES BONNE ACTION Organisé par l’association Semons l’Espoir au profit des enfants malades. 40 jeunes chanteurs et danseurs amateurs et bénévoles. Le 28 et 29 juin, au Micropolis de Besançon www.semonslespoir.asso.fr LÀ-HAUT SUR LA COLLINE CHANSON FRANÇAISE 5 e édition du festival. Trois jours de concerts avec Higelin, Ber-

et

cella… Du 28 au 30 juin, sur la Colline de Sion www.la-haut-sur-la-colline.fr

STRASBOURG JAZZ FESTIVAL

www.festivalrenaissances.com

Cullum, Youn Sun Nah, Emir Kusturica, Rosenberg Trio, Hugh Laurie, Shemekia Copeland Du 2 au 10 juillet, au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg www.festival-strasbourg.com

RENCONTRES LYRIQUES OPÉRA ETC. Chaque année, en juillet, venez découvrir l’opéra sous toutes ses formes sur le Parc de Wesserling. Les Rencontres Lyriques 2013 se dérouleront cette année du 5 au 13 juillet et seront riches en découverte musicale. Du 5 au 13 juillet, au Parc de Wesserling à Husseren-Wesserling, www.frichopera.fr

JAZZ Au programme : Sonny Rollins, Jamie

RAMP’ART FESTIF

FESTIF FESTIVAL Crée en 2005 par le Relais

Culturel de Wissembourg, le Ramp’Art Festif prend aujourd’hui un nouveau tournant pour un travail associé entre professionnels et amateurs, populations du territoire et populations exclues. Musiciens africains, européens, manouches et quelques artistes locaux se partageront la scène pour présenter et lancer divers projets. Du 28 au 30 juin, festival plein air, à Wissembourg www.rampartfestif.fr Solsberg Festival

MUSIQUE CLASSIQUE La violoncelliste Sol

Gabetta nous entraine dans son univers artistique. Jusqu’au 30 juin à Olsberg (Suisse) www.solsberg.ch

FESTIVAL INTERNATIONAL DE COLMAR CLASSIQUE La 25e édition du Festival International de Colmar sous la prestigieuse direction artistique du chef russe Vladimir Spivakov. Un anniversaire à ne pas manquer. Du 2 au 14 juillet, dans différents lieux à Colmar www.festival-colmar.com LES PLURALIES MUSIQUES ACTUELLES Avec Christophe Maé en ouverture. Du 3 au 6 juillet, différents lieux à Luxeuil les Bains www.pluralies.net

JAZZPOTE JAZZ Pour cette neuvième édition est présenté un plateau prestigieu : Jean-Marie Machado et Andy Sheppard, Géraldine Laurent, Pascal Mohy, Eric Goubert, Baptiste Trotignon, Greg Lamy, Das Kapital : autant d’étoiles européennes sur la scène. Du 28 juin au 7 juillet, au Théâtre en Bois à Thionville www.jazzpote.com

THÉÂTRALIS

THÉÂTRE 13e festival de théâtre amateur de

Strasbourg. Un moment privilégié de découverte, d’échange et de convivialité, en permettant aux diverses formes de théâtre de se produire, dans des conditions optimales, à la rencontre d’un public large. Du 3 au 6 juillet, au Taps-Gare et dans salle des Colonnes (Friche Laiterie) de Strasbourg http://theatralis.trois14.org CIRK’Ô MARKSTEIN

27/8 28 /8

CIRQUE Un lieu exceptionnel, sur les crêtes

Vosgiennes, à 1 200 mètres d’altitude. Voilà le lieu où va se dresser le chapiteau du festival. Chacune des activités proposées permet de montrer une autre facette du site. Jusqu’au 3 juillet, au Markstein www.cirkomarkstein.com Aux Choeurs de l’ÉTÉ

CHANT Sous les projecteurs des ensembles

© Kilian Fritsch

comme la Chorale Saoudara (église de SaintPierre-Bois, le 22 juin à 20h30), le Choeur des Filles de Colmar (église de Neubois, le 29 juin à 20h30) et l’Ensemble vocal “Les Voix d’or” (Château de Thanvillé, le 3 juillet à 20h30) Jusqu’au 3 juillet, dans la Vallée de Villé (entrée libre) www.auxchoeursdelete.com

L'autre hémisphère, Compagnie Somebody

The art of bouna Bouna musique, Bouna performances, Bouna spectacles de rue et Bouna dance au Haut-Fourneau U4 d’Uckange ! « Le jour c’est une grande histoire, la nuit c’est une œuvre d’art. » Le Haut-Fourneau est un site classé classé et remarquablement mis en lumière par l’œuvre in situ de Claude Lévêque (Tous les soleils, à découvrir la nuit venue). Le festival pluridisciplinaire Bouna s’installe dans un hallucinant décorum post-industriel. Pour sa seconde édition, il accueille notamment la Compagnie SomeBody avec The Art of Dead Birds que Marjorie Burger-Chassignet et Galaad Le Goaster interprèteront deux fois. Basée sur un manifeste poétique de l’artiste pop art Claes Oldenburg tournant en bande son hyper travaillée (en un canon anglais et français), cette pièce de 2006 fonctionne comme un standard de jazz que les deux adeptes de la composition instantanée revisitent en fonction de leur rapport au public et des impulsions du moment. 12’20 pour laisser la poésie prendre corps, les danseurs et le public vivre l’expérience corporelle et rythmique de la scansion du texte et des bribes de sa dénonciation de la consommation événementielle qui émergent à la conscience et qui sont, ici, totalement partagées. // T.F. Au Parc du Haut-Fourneau U4 à Uckange, samedi 27 et dimanche 28 août 03 82 57 37 37 – www.haut-fourneau-u4.fr www.cie-somebody.com

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STIMMEN FESTIVAL VOIX Un hommage à la force et la beauté de la voix humaine. Un festival qui rayonne dans trois pays (Allemagne, Suisse, France) avec un plateau de très haute tenue avec notamment Elton John et Patricia Kaas. Du 4 au 28 juillet, principalement à Lörrach (Allemagne), mais également à Riehen (Suisse) et Guebwiller www.stimmen.com LES EUROCKÉENNES

CULTE Au programme : Blur, Phoenix, -m-,

Alt-j, Two Door Cinema Club, Skip The Use, Boys Noize, The Bloody Beetroots, Busy P, Asaf Avidan, The Smashing Pumpkins, The Black Angels, Archive, Tame Impala, Neurosis, Matisyahu, Kery James, Skunk Anansie Du 4 au 7 juillet, sur la presqu’île de Malsaucy de Belfort www.eurockeennes.fr RENAISSANCES

FESTIVAL DE RUE ET DE CIRQUE Cette année, çà

turbine, çà engrène, çà huile, çà usine pour rendre hommage à Jean Errard, mathématicien, ingénieur militaire et père des fortifications françaises – d’étonnantes mécaniques, des inventions saugrenues, des constructions farfelues s’invitent. Du 5 au 7 juillet, différents lieux à Barle-Duc

VACHE DE BLUES BLUES Fidèle à sa démarche, Vache de Blues est un festival de découvertes, de mixité et de diversité, qui rend hommage à la musique du diable, le blues, des origines à ses formes les plus contemporaines. Du 5 au 7 juillet, au Lycée Henri Wallon à Villerupt www.vachedeblues.fr LES HEURES MUSICALES D’EBERSMUNSTER CLASSIQUE Avec notamment un exquis concert du violoncelliste Marc Coppey. Jusqu’au 7 juillet, à l’abbatiale d’Ebersmunster http://mairie.ebersmunster.free.fr NANCYPHONIES

CLASSIQUE Avec des pointures de la scène

musicale internationale : Trio Wanderer, Katia et Marielle Labèque, Jean-François Zygel… Du 5 juillet au 27 août, dans différents lieux à Nancy www.nancyphonies.net PHILHARMONISCHE SCHLOSSKONZERTE CLASSIQUE Concerts philharmoniques. Les 12 et 13 juillet, au château de Neuweier (Allemagne) www.baden-baden.de

BADEN-ABDEN GALA CLASSIQUE Avec Elīna Garanča & Jonas Kaufmann Les 12 et 14 juillet, au Festspielhausde Baden-Baden (Allemagne) www.festspielhaus.de DÉCIBULLES MUSIQUE Du rock et des bulles. Du 12 au 14 juillet, à Neuve-Église www.decibulles.com FESTIVAL DE FROVILLE MUSIQUE BAROQUE Dans une splendide église romane, se produisent des artistes aussi marquants que Le Concert de l’Hostel Dieu (dans un programme centré sur Vivaldi, le 14 juillet). Jusqu’au 14 juillet à Froville, dans l’église www.festivaldefroville.com SCÈNES DE RUE URBAN Volontairement populaire, artistique et festif, Scènes de Rue est un festival dédié aux arts de la rue et aux arts croisés. Il offre une nouvelle lecture de la ville au gré de rencontres artistiques intimes ou grandioses. Du 18 au 21 juillet, dans différents lieux à Mulhouse www.scenesderue.mulhouse.fr RIGOLOMANIES HUMOUR Venez applaudir des artistes locaux, des futurs talents et des artistes reconnus et assister à des petites pièces de théâtre. Tous les jeudis du 18 juillet au 29 août (à 20h30), à la Maison du Peuple de Belfort www.ville-belfort.fr DAS FEST MUSIQUE Avec Leslie Clio, Run Liberty Run, Max Herre… Du 19 au 21 juillet, à la Günther-KlotzAnlage de Karlsruhe (Allemagne) www.dasfest.net


KLINGENDE GÄRTEN MUSIQUE Concerts au parc des roses… Les 21 et 22 juillet, au Rosengarten de Baden-Baden (Allemagne) www.baden-baden.de CONC’AIR MUSIQUE Une référence de l’événement musical du Pays de Saint-Louis. Avec Jenifer, D’une ombre à l’autre, Mike Rive, Garou. Les 19 & 20 juillet et 2 & 3 août, place Gissy et place de la mairie de Saint-Louis www.concair.fr EAST SUMMER FEST MUSIQUE Un événement unique en Meurtheet-Moselle où sont invités des artistes de renom. Avec Parabellum, Triggerfinger, Tito & Tarentula, Vibronics, Broken Note, Trap, Niveau Zéro, Sebastian Sturm, Slapback, Takana Zion, Alan Waves, Minimal Quartet, Akoufen et Axellbud. Les 19 et 20 juillet, au Stade Marcel Crusem de Dieulouard www.eastsummerfest.fr BASEL TATTOO FOLKLORE Petits et grands seront séduits par ce programme musical exceptionnel constitué de musique pour cornemuses, instruments à vent et de danses folkloriques interprétées par des ensembles de haut niveau. Du 19 au 28 juillet, à la Kaserne Basel, à Bâle (Suisse) www.baseltattoo.ch MUSIQUE ET MÉMOIRE FESTIVAL Au cœur des Vosges Saônoises, le festival Musique et Mémoire a su se forger une identité artistique originale et sans cesse en mouvement. Du 19 juillet au 4 août, différents lieux dans les Vosges Saônoises www.musetmemoire.com FESTIVAL DE BOUCHE à OREILLE GASTRONOMIE & MUSIQUE Un festival pour la bouche avec des soirées de découverte de la gastronomie jurassienne. L’oreille ce sont des concerts variés. Le bouche à oreille, ce sont aussi des conteurs, des spectacles et des animations, alliant musique, gastronomie et convivialité. Du 20 juillet au 4 août, différents lieux en Petite Montagne www.festival-jura.com MUSIQUES A SAINT-HIPP

MUSIQUE Chaque été des musiciens sous

la direction artistique du violoniste Marc Togonal font vivre le territoire de la communauté de communes. Les œuvres des grands compositeurs classiques cohabitent avec des musiques issues d’un répertoire éclectique, pour le plus grand bonheur du public. Du 23 juillet au 2 août, différents lieux dans la communauté de communes de Saint-Hippolyte www.tourisme-saint-hippolyte-doubs.fr MUSICALTA

FESTIVAL & ACADÉMIE Rendez-vous incontour-

nable des festivaliers et étudiants du monde entier depuis 1996, Musicalta transforme le territoire en véritable campus où musiciens et publics se retrouvent chaque été pour partager ensemble des moments exceptionnels pendant. Du 23 juillet au 9 août, dans différents lieux de Rouffach et ses environs www.musicalta.com FESTIVAL DE MUSIQUE DE CHAMBRE D’OBERNAI MUSIQUE DE CHAMBRE Sous la subtile direction artistique de Geneviève Laurenceau, premier violon super-soliste de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.

Du 24 au 31 juillet, à la salle des fêtes d’Obernai www.festivalmusiqueobernai.com CLAIR DE NUIT MUSIQUES ETC. Le programme toujours joyeusement éclectique associe la chanson à des rythmes swing, jazzy et tantôt plus rock. Une invitation à découvrir chaque année deux localités du Pays de Barr et du Bernstein. Dès l’après-midi partez à la découverte de cette région pleine de charme : balade nature ou dans le vignoble, visite du patrimoine ou dégustation. Du 26 au 28 juillet à Epfig et du 2 au 4 août à Barr www.clairdenuit.fr FESTIVAL DE THÉÂTRE DE PHALSBOURG THÉÂTRE À la découverte d’une programmation variée… Du 26 juillet au 4 août, différents lieux à Phalsbourg www.phalsbourg.fr IM FLUSS

MUSIQUES En plein air sur les rivés du Rhin.

Du 30 juillet au 17 août, rivés du Rhin à Bâle (Suisse) www.imfluss.ch FESTIVAL DE LA PAILLE MUSIQUES 22 groupes se produiront sur les 2 scènes installées pour l’occasion. Les 2 et 3 août, aux départs des télésièges, Place Xavier Authier, Métabief www.festivalpaille.fr MUSIC’IN MUSIC’AOÛT FESTIF FESTIVAL L’objectif ? Faire la fête, chanter, danser et jouer ensemble sur les musiques de toutes régions. Du 2 au 4 août, différents lieux à Hoerdt http://music.tradfrance.com

www.theatredupeuple.com PREMIERS ACTES THÉÂTRE Sixième édition de ce rendez-vous dédié au jeune théâtre européen dans les vallées de Haute-Alsace : des pièces et de courtes formes au Lac Vert, à la Friche de Wesserling, à la Friche DMC ou encore à la Cour des Anciens thermes de Soultzbachles-Bains Du 15 au 25 août, en Haute-Alsace www.premiers-actes.eu SCHLOSSFESTSPIELE ETTLINGEN THÉÂTRE Festival de spectacle vivant avec notamment le musica Sweeney Todd. Du 9 juin au 17 août, au château d’Ettlingen (Allemagne) www.ettlingen.de LE MANGEUR DE LUNE PLURISDISCIPLINAIRE Un festival qui sème étapes musicales et contes dans les communes avec terminus à Rouffach où sont installés un chapiteau de cirque et deux yourtes qui proposent, en journée, des stages de pratiques artistiques et en soirée des concerts originaux. Du 17 au 25 août, différents lieux dans le Pays de Rouffach www.lesmangeursdelune.fr FESTIVAL DU HOUBLON

FOLKLORE 500 danseurs et musiciens des 5

continents sont invités pour une semaine de fête et d’évasion. Le plus grand festival de danses et musiques traditionnelles du monde dans le Grand-Est.

Du 20 au 25 août, différents lieux dans Haguenau www.festivalduhoublon.eu FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE DE WISSEMBOURG CLASSIQUE 19 jours, 19 concerts avec des pointures comme le Quatuor Gerhard. Du 21 août au 8 septembre, au Relais Culturel de Wissembourg www.wissembourg-festival.com FESTIVAL DES MÔMES JEUNE PUBLIC Depuis 2009, le Festival des Mômes est l’une des plus belles expressions de la place accordée aux enfants dans la vie de la cité. Du 22 au 25 août, dans différents lieux de Montbéliard www.festivaldesmomes.fr LA MOUSSON D’ÉTÉ ÉCRITURES Lectures, rencontres, spectacles, concerts, université d’été européenne Du 23 au 29 août, à l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson www.meec.org FESTTAGE ALTE MUSIK BASEL MUSIQUE À la découverte de la musique ancienne. Du 23 au 31 août, différents lieux dans Bâle (Suisse) www.festtage-basel.ch FESTI’NEUF

ARTS DE LA RUE Au programme : spectacles,

concerts, animations... Les 24 et 25 août, dans différents lieux

RÊVES DE MÔME

JEUNE PUBLIC 10e anniversaire d’un événe-

ment qui, au fil des éditions, est devenu le rendez-vous majeur de la création jeune public en Alsace. Du 4 au 9 août, dans différents lieux de Niederbronn les Bains www.reseau-animation.com

MUSIQUE Avec Baum, GusGus, Crystal Figh-

du 3 au 7 juillet 2013

FESTIVAL HOLTZI

Deux expositions (de 9h à 19h) 1° Par des aquarellistes invités

OPEN AIR BASEL

ters… Le 9 et 10 août, à la Kaserne de Bâle (Suisse) www.openairbs.ch

HUMOUR Rions un brin !

Du 9 au 11 août, au Foyer St-Laurent de Holtzheim www.festivalholtzi.fr

AU GRÈS DU JAZZ JAZZ Le festival donne rendez-vous à tous les enchanteurs et magnétiseurs de la note bleue pour sa onzième édition. Frémissante, bouillonnante, explosive, La Petite Pierre accueillera quelques dizaines de musiciens, chanteurs, mélodistes et compositeurs hors pair. Du 9 au 18 août, sur la place Jerri Hans de La Petite Pierre www.augresdujazz.com STAGE À BUSSANG ARTS DE LA SCÈNE Théâtre et performance sont au programme de ce stage avec Frédéric Dussenne (Cie L’Acteur et l’Écrit) autour de L’herbe à brûler de Conrad Detrez, dans le cadre idyllique du Théâtre du Peuple de Bussang. Du 12 au 17 août, au Théâtre du Peuple, 40 rue du Théâtre à Bussang (tarifs en fonction des moyens individuels, de 250 à 450 €)

Salle Traber - Cave ViniUne journée de cole - Route de Guémar peinture dans la Marie-Gilles Le Bars Ville le 7 juillet Claude Lepage-Racine Marie-Line Montécot Les oeuvres réalisées Albina Simatova seront exposées à partir de Janick Vergé 17h30 à l’Espace Culturel le Parc de prix par 2° Par des Attribution un jury

aquarellistes amateurs Stages et DémonsEspace Culturel le Parc - trations par des Route de Guémar aquarellistes Selectionnés par un jury professionnels Renseignements à la Mairie de Ribeauvillé ( 68150 ) 03 89 73 20 00 - (03 89 73 87 87 - LE PARC) www.ribeauville.net

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OUVERTURE BILLETERIE

de Village-Neuf www.mairie-village-neuf.fr

8 JUIN

ART ET LUMIERE MUSIQUE ETC. Avec l’Orchestre symphonique des jeunes de Strasbourg dans un nouveau alliant les musiques de tous styles orchestrées par les ballets d’Aquatique Show. Les 24 et 25 août, dans différents lieux de Furdenheim www.acsl-furdenheim.org NUITS D’ÉTÉ FRANCO-SUISSES DE MILANDRE FRONTALIER 8e édition avec pour thème Les Femmes savantes. Du 25 août au 1er septembre, au Jardins des remparts à Delle www.delle.fr FESTIVAL MÉTÉO JAZZ Plus de 25 concerts avec le meilleur du jazz… Du 27 au 31 août, différents lieux à Mulhouse www.festival-meteo.fr LA FLÛTE ENCHANTÉE OPÉRA EN PLEIN AIR Le chef-d’œuvre de Mozart mis en scène par Francis Huster et Steve Suissa dans un cadre prestigieux et enchanteur. 30 et 31 août, au Château de Haroué www.operaenpleinair.com JUGENDKULTURFESTIVAL FESTIVAL Parce qu’on est jeunes ! 30 et 31 août, au centre-ville de Bâle (Suisse) www.jkf.ch

Savoureuse saison

MUSIQUE Des soirées magiques dans un cadre

© JC Carbonne Ce que j'appelle oubli

VOIX ET ROUTE ROMANE MUSIQUE ANCIENNE Sont célébrées les noces de la pierre et des notes dans un des plus attachants festivals de tout de Grand Est. Du 30 août au 15 septembre, différents lieux en Alsace www.voix-romane.com

Le Carreau, scène nationale de Forbach, dévoile sa saison, mélange éclectique de haute volée. Des fidélités (Julie Bérès), des découvertes (Hotel Modern) et de grands noms (Falk Richter, Jacques Vincey, Georges Lavaudant), tel est le subtil équilibre proposé par le théâtre mosellan pour 2013-2014. Cécile Backès, artiste associée au Carreau revient avec 20 ans.zip (13-17 janvier 2014), forme légère revisitant J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend ? proposé cette saison dans un rapport direct avec le public pour initier discussions et réactions. L’éblouissement viendra de chorégraphes comme Israel Galván, chef de file de la nouvelle flamenca, qui signe l’engagé Le Réel / Lo Real / The Real (4 octobre), accompagné de treize musiciens, chanteurs et deux danseuses autour du génocide des Gitans par les nazis. Autre drame, Ce que j’appelle oubli (21 février 2014) où Angelin Preljocaj s’empare avec rigueur et froideur d’un fait divers de 2009 : un homme de 25 ans meurt sous les coups de vigiles dans un supermarché. Contrepied avec ShoBo-Gen-Zo (5 novembre) de l’inclassable Josef Nadj qui sculpte ses mouvements sur la musique improvisée de la contrebassiste Joëlle Léandre et du saxophoniste Akosh S. ou encore Yo-Gee-Ti (8 avril 2014) de Mourad Merzouki qui offre la rencontre entre cinq Taïwanais (danse classique et arts martiaux) et cinq danseurs hip-hop français pour une chorégraphie métissée et enlevée ! Rayon ovni scénique, prenez date pour le Richard III du Puppentheater de Magdebourg (22 et 23 janvier 2014) : 18 marionnettes (Richard III a les traits de Robert de Niro et la reine ceux de Magaret Thatcher) et 8 comédiens-manipulateurs dans des jeux de pouvoir et de manipulation shakespeariens. Enfin, laissez-vous emporter dans La Grande guerre (24 et 25 avril 2014) version Hotel Modern, collectif hollandais utilisant à merveille les maquettes scéniques et les caméras miniatures pour reconstituer un champ de bataille à travers les yeux des soldats, en forme de jouets d’enfants. // I.S. Au Carreau, ouverture de la billetterie le 18 juin 03 87 84 64 34 – www.carreau-forbach.com

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FESTIVAL AUX CHANDELLES

enchanteur. Jusqu’au 31 août, en l’église à SaintPierre sur l’Hâte www.festivalauxchandelles.fr

MÜNSTERSOMMER FREIBURG PROGRAMMATION D’ÉTÉ Le Münstersommer propose de nombreux événements : lectures, concerts, cinéma plein air. Jusqu’au 24 septembre, dans différents lieux de Freiburg (Allemagne) www.freiburg.de/muenstersommer FESTIVAL CALLINET

ORGUE 6e Festival des Orgues d’Alsace avec

pour thème “Hommage à Georg Muffat”. 15 concerts d’exception. Jusqu’au 8 décembre, dans différents lieux en Alsace www.festivalcallinet.fr

Jours par jours JEUDI 26/6 Ozma

MUSIQUE DU MONDE Ozma est une curiosité pour les rencontres avec d’autres cultures et formes musicales. Un passage par le Burkina Faso, le Népal et l’année dernière l’Inde où ils créent avec des musiciens et danseurs une musique originale, un combo post jazz qui nous fait la joie d’inviter l’ensemble Darpan. À l’Espace Culturel Django Reinhardt, 4 impasse Kiefer à Strasbourg www.ozma.fr – www.strasbourg.eu

SAMEDI 28/7 15 ANS DU FESTSPIELHAUS CLASSIQUE Concert d’exception avec la pianiste Hélène Grimaud et le chef Valery Gergiev. Au Festspielhausde Baden-Baden (Allemagne) www.festspielhaus.de SUMMERBLUES FESTIVAL Le blues dans tous ses états… Dans différents lieux dans Bâle (Suisse) www.summerblues.ch

SAMEDI 29/6 DifÉ Kako « Bal KonsÈr » CONCERT Difé Kako signifie « quelque chose qui chauffe » en créole. Vous l’aurez compris, sur scène il y a de nombreux musiciens qui se chargent de la musique pour emmener les danseurs et vous, « public », dans des chorégraphies empruntes aux Antilles et à l’Afrique sub-saharienne. À l’Espace Culturel Django Reinhardt, 4 impasse Kiefer à Strasbourg www.strasbourg.eu

VENDREDI 5/7 STRAS EN SCÈNE CONCERTS Cette soirée « zéro alcool », organisée « par et pour les jeunes » âgés de 12 à 21 ans, se décompose entre une première partie dédiée aux jeunes talents locaux avant que deux têtes d’affiche n’enflamment le dance-floor. À Strasbourg. www.strasbourg.eu

JEUDI 11/7 DIANA KRALL JAZZ Une chanteuse culte et glamour ! Au Festspielhausde Baden-Baden (Allemagne) www.festspielhaus.de

DIMANCHE 14/7 KLASSIK AM TURM FESTIVAL Musique classique en plein air. Au Turmberg der Durlach (Allemagne) dès 11h www.klassikamturm.durlacher.de

SAMEDI 3/8 PHILHARMONISCHE PARKNACHT CLASSIQUE En plein air. À la Lichtentaler Allee de Baden-Baden www.baden-baden.de

VENDREDI 16/8 EM BEBBI SY JAZZ FESTIVAL Toutes les couleurs du jazz. Différents lieux dans Bâle (Suisse) www.embebbisyjazz.ch

SAMEDI 31/8 LE VIEUX CANAL FESTIVAL Avec Moussaska, Manau, The Flash. À Azerailles www.levieuxcanal.fr


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Valérie June, aux Eurockéennes de Belfort samedi 6 juillet www.eurockeennes.fr 50

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La ville d’Erstein présente

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Irlande Du 27 au 30 juin 2013 • 13e édition Informations au 03 90 29 07 10 www.ville-erstein.fr

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CETTE CAMPAGNE béNéfiCiE du souTiEN dE :

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MÉMOIRES DE VERRE

KILOMÈTRES / HEURE

Plaques photographiques

EXPOSITION

Montbéliard et ses environs, le centenaire Cuvier, une course au Ballon d’Alsace, de saisissants portraits anonymes ou des paysages évocateurs sont révélés par ces étonnantes plaques photographiques (négatifs sur verre) réalisées fin XIXe ou début XXe. Jusqu’au 5 janvier 2014, au Musée d’Art et d’Histoire, à l’Hôtel Beurnier Rossel de Montbéliard www.montbeliard.fr

Les Musées de Montbéliard et de Belfort s’associent pour une exposition retraçant leurs histoires industrielles. Comment le transport, la mobilité et son utopie sont-ils représentés dans le champ artistique depuis 100 ans ? Une traversée des utopies automobiles et ferroviaires (1913-2013) dans l’art avec les notions de voyage et de locomotion, de machines et de rêves, de vitesses et d’échappées. Du 14 juin au 13 octobre, au Musée du château des ducs de Wurtemberg, à Montbéliard & à La Tour 46, rue Auguste

JUSQU'AU

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Bartholdi à Belfort www.montbeliard.fr TEN WORKS EXPOSITION

Daniel Gustav Cramer poursuit sa recherche du sensible à travers ses principes de récits écrits ou imagés. L’exposition se présente à la manière d’un rêve peuplé de petits riens, de ces instants ou sentiments oubliés qui retrouvent entre deux images la force d’un souvenir. Nul besoin de comprendre, l’essentiel est de se laisser aller à ses pensées. Jusqu’au 25 août, à La Kunsthalle de Mulhouse, 16 rue de la Fonderie. Du

mercredi au dimanche (nocturne le jeudi & fermeture le 15 août) www.kunsthallemulhouse.com Textile et art contemporain

ELSASS TOUR

Davantage une lecture poétique autour des « chansons de toile », poèmes chantées par les femmes au Moyen Age, qu’une réflexion autour du tissu contemporain au sens strict, le parcours de cette exposition se veut libre et reste ouvert à toute interprétation. Jusqu’au 13 juillet à La Maison des Arts de Bischwiller, 19 rue des Charrons (du vendredi au dimanche, de 14h à 18h ; groupes sur réservations, tous les jours) www.bischwiller.com www.culture-alsace.org L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT ELSASS TOUR

Une sélection d’œuvres appartenant aux collections du Frac Alsace dans le cadre des 30 ans des Frac avec, à Rixheim : Jean-Baptiste Bouvier, Yannick Demmerle, Bernard Faucon, Ilana Isehayek, Christian Kempf, Bernard Quesniaux et Robert Stephan. Jusqu’au 29 juin à La Passerelle de Rixheim, Allée du Chemin Ver (du lundi au samedi) www.la-passerelle.fr www.culture-alsace.org ESPÈCES en voie d’apparition SCIENCES ET ART

Cabinet de curiosités, collection entomologique mutante, l’artiste François Riou crée depuis plusieurs années son propre inventaire naturaliste à partir de matériaux issus de

Au fil des arts La Maison des Arts de Bischwiller présente l’exposition Textile et art contemporain dans le cadre de l’Elsass Tour organisé par le Frac Alsace pour ses 30 ans. Des œuvres de cinq artistes contemporains et 21 pièces du Frac Alsace cohabitent actuellement dans la Maison des Arts. Répartie sur 200m2, l’exposition se consacre à la question du matériau, au rapport entre œuvre d’art et tissu ainsi qu’à la représentation de ce dernier dans les usages et l’esprit de chacun. Elle rend également hommage aux couturières du passé qui récitaient des vers au rythme des mélodies composées devant les métiers à tisser. Ces poèmes, baptisés par les historiens «chansons de toile», ont d’ailleurs donné leur nom à l’installation de Didier Mencoboni. L’artiste entraîne les visiteurs dans un champ de soie où les couleurs vibrent au frôlement des voiles teintés, suspendus à des fils. Plus loin, l’acrylique du bischwillerois Martin Gunther raconte l’histoire de la destruction des usines de confection masculine Vestra, dans les années 2000. Selon l’utilisation artistique qui en a été faite, le textile trouve ainsi une place d’illustration ou de symbole, avec un côté spirituel parfois. On s’éloigne de la simple réflexion pour tendre vers une lecture poétique et personnelle du tissage qui faisait encore récemment la renommée de la ville. // L.W. À Bischwiller, à la Maison des Arts, jusqu’au 13 juillet 03 88 53 99 28 – www.bischwiller.com Didier Mencoboni, Les Croix, 2002-2003, installation (détail). Collection Frac Alsace © Didier Mencoboni

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L’art se donne en spectacle ELSASS TOUR

En 2007, Sophy Rickett termine son premier film Auditorium. Celui-ci est tourné à l’Opéra de Glyndebourne en collaboration avec le compositeur Ed Hugues. L’œuvre se centre sur le mouvement de la lumière qui se donne comme mesure temporelle. Elle est, entre narration et abstraction, un regard sur l’histoire de cette architecture théâtrale. Jusqu’au 18 août, au Château de Lichtenberg www.chateaudelichtenberg.com www.culture-alsace.org DE L’EAU DANS L’ART ELSASS TOUR

Une sélection d’œuvres appartenant aux collections du Frac Alsace dans le cadre des 30 ans des Frac avec Elina Brotherus, Marcel Dinahet, Bob Gramsma, Olivier Masmonteil, Laurent Montaron, Walter Niedermayr, Yvan Salomone, Pierre Savatier, Panayotis Tanimanidis. Jusqu’au 21 juillet à l’Espace des Sources, à Soultzmatt, avenue Nessel (ouvert le, mardi, mercredi, jeudi et dimanche, fermé les jours fériés) www.espace-des-sources.com www.culture-alsace.org

C’est une « image d’Épinal »

Exposition

Organisée à l’occasion des 10 ans du Musée de l’Image, cette expo confronte des œuvres contemporaines en connivence avec les images d’Épinal afin d’en révéler les évolutions… Du 18 mai 2013 au 16 mars 2014, au Musée de l’Image d’Épinal, 42 quai de Dogneville www.museedelimage.fr

cature et du dessin de presse, l’exposition présentée au musée Tomi Ungerer reflète l’histoire du couple franco-allemand depuis 1870 jusqu’à aujourd’hui. Les dessinateurs des revues Pardon et Titanic répondent à ceux de La Baïonnette, de La Caricature et de Hara-Kiri. Sur un parcours d’environ 120 œuvres regroupant des dessins originaux, des revues et des livres, on reconnaît entre autres les coups de crayons de Cabu, Moisan, Plantu ou Siné.

PLAY & REPLAY

Biennale de la Photographie

PARCOURS DE PIERRE DIDIER

Exposition au Château de Courcelles à Montigny-lès-Metz, première co-production artistique entre la ville de Montigny-lès-Metz et le Musée de La Cour d’Or de Metz Métropole. Jusqu’au 7 juillet (du mercredi au dimanche, de 14h à 18h), au Château de Courcelles, 73 rue de Pont-à-Mousson à Montigny-lès-Metz www.europa-courcelles.fr Art contemporain

LES RENCONTRES D’ARLES PHOTOGRAPHIE

La 44e édition des rencontres d’Arles dédiées à la photographies s’inscrivent dans la programmation de Marseille-Provence 2013 avec cinquante expositions et autant de stages pour professionnels et amateurs.

DE LA RÉALITÉ À L’ÉTRANGETÉ

L’appel de la forêt

Exposition dans le cadre de Play & Replay, de Mulhouse organisée par l’Agrandisseur. Les photographes se positionnent dans l’ère numérique et questionnent la légitimité des différents usages de la photographie à travers un regard lucide porté sur nos sociétés contemporaines et leurs développements. Du 15 juin au 15 septembre, au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, à la Bibliothèque Grand-Rue, à la Galerie Hors-Champ et à La Vitrine www.biennale-photo-mulhouse.com

© Lucien Métivet

notre société de consommation. Emballages marchands, images de presse, objets variés se transforment en papillons, coléoptères et autres espèces plus vraies que nature ! Jusqu’au 15 septembre, à la Citadelle de Besançon, 99 rue des Fusillés de la Résistance www.citadelle.com

Jusqu’au 14 juillet, du lundi au vendredi de 12h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 18h (fermé le mardi), au Musée Tomi Ungerer, Strasbourg. TP 6 €, TR 3 € www.musees-strasbourg.org

Arbres et forêts dans la Collection Würth a été présentée une première fois sous le titre Waldeslust. Bäume und Wald in Bildern und Skulpturen der Sammlung Würth à la Kunsthalle Würth à Schwäbisch Hall en 2011, année internationale des forêts. Elle est aujourd’hui adaptée et présentée par le Musée Würth à Erstein. Jusqu’au 5 janvier 2014, au Musée Würth à Erstein www.musee-wurth.fr Autorisation d’y voir FOSSILES

20 tonnes de fossiles, soit 12m3, 4024 os et dents très bien conservés, ont été extraits de la gravière de Hanhoffen dans le Bas-Rhin, pendant 20 ans, par Georges Roques qui en a fait don à la société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar en 2010. Jusqu’au 23 décembre, au Musée d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar www.museumcolmar.org

Objet de curiosité Situé dans un bel édifice renaissance, le Musée de l’Image populaire présente l’image populaire alsacienne et ses techniques. Au XIXe siècle, ces images peintes à la main, découpées au canivet ou peintes sous verre, témoignent de la vie d’antan à travers les rites de passage liés aux âges de la vie. Des œuvres de Patrick Bailly-Maître-Grand, Pascal Bernier, Jean Claus… résonnent ici de belle manière avec cette tradition. Du 22 juin au 18 août, au Musée de l’image populaire de Pfaffenhoffen, 22 rue du Dr. Albert Schweitzer (du mercredi au dimanche) www.pfaffenhoffen.org www.culture-alsace.org AffinitÉs cÉramique

ELSASS TOUR

Dans cette ancienne demeure canoniale ayant appartenu aux Chanoines de Murbach, des œuvres appartenant au Frac Alsace (Jean-François Fouilhoux, Georges Jeanclos, Claire-Jeanne Jézéquel, Charles Mason, Daniel Nadaud, Françoise Pétrovitch, Elmar Trenkwalder, Jean-Pierre Viot) sont présentées au public. Du 29 juin au 2 septembre, au Musée Théodore Deck et des Pays du Florival, à Guebwiller (tous les jours sauf mardis) www.ville-guebwiller.fr www.culture-alsace.org Cave vinicole ELSASS TOUR

Du 19 juillet au 27 août, à La Cave vinicole de Ribeauvillé, 2 route de Colmar www.vins-ribeauville.com www.culture-alsace.org MIROIR NOIR ART CONTEMPORAIN

Jusqu’au 28 juillet au Frac Alsace, 1 espace Gilbert Estève / Route de Marckolsheim à Sélestat (du mercredi au dimanche) www.culture-alsace.org

© Pierre Jamet

ELSASS TOUR

Du 1er juillet au 22 septembre, à Arles www.rencontres-arles.com ALTARS OF MADNESS

ART CONTEMPORAIN

Une expo commissionnée par Damien Deroubaix et Jérôme Lefèvre autour de l’influence du metal (grindcore, death-metal et blackmetal) sur les artistes contemporains, de l’iconographie à l’esprit de révolte, de la mort à la violence en passant par l’esthétique et la politique… Jusqu’au 15 septembre, au Casino Luxembourg, 41 rue Notre-Dame www.casino-Luxembourg.lu CROQUER À BELLES DENTS EXPOSITION

Minuscules, plates, acérées, pointues, énormes, bizarres... Il existe des dents pour tous les goûts, ou plutôt pour tous les régimes alimentaires ! À travers l’observation de nombreux crânes provenant des collections du Musée Zoologique et à l’aide d’une présentation interactive, l’exposition va permettre de réfléchir à la relation entre la forme des dents, la denture et le régime alimentaire de certains vertébrés. Jusqu’au 6 janvier, au Musée zoologique, 29 boulevard de la Victoire, à Strasbourg. www.musees.strasbourg.eu Du duel au duo SATIRIQUE

À travers l’art du dessin satirique, de la cari-

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Le Poids du Monde SCULPTURE

En accueillant les sculptures de Laurent Reynès, le Centre européen du résistant déporté rappelle les liens qui unissent l’humanité à l’art, jusque dans l’épreuve de la souffrance. Les visages sombres et bruts sculptés par l’artiste sont une manière directe de parler des déchirements du monde. Chacun symbolise un lieu de violence extrême, et pourtant chacun est universel : que cela soit le Rwanda ou l’Afghanistan, la douleur des visages rappelle celle des poilus de la Première Guerre mondiale, celle des déportés de Natzweiler, de Buchenwald, de Sobibor… Jusqu’au 23 décembre au Struthof - site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler www.struthof.fr InterfÉrences / Interferenzen, ARCHITECTURE Allemagne–France, 18002000 Architecture

Vaste exposition d’architecture, d’art et d’histoire, dresse un panorama inédit des interactions architecturales et urbaines entre France et Allemagne, des lendemains de la Révolution française et de l’Empire à nos jours. Elle propose une nouvelle manière d’aborder l’histoire franco-allemande au regard de l’architecture et de l’urbanisme. Jusqu’au 21 juillet, au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu La peinture en mouvement peinture

Les œuvres du musée Unterlinden sous le regard de Robert Cahen. À l’occasion du 160e anniversaire de son ouverture au public, le musée présente une installation du vidéaste Robert Cahen. Jusqu’au 31 décembre, au Musée Unterlinden de Colmar www.musee-unterlinden.com Monsieur Surleau et le Cyclope ART CONTEMPORAIN

L’exposition associe une sélection de peintures XIX e et début XX e des Musées de Montbéliard à un choix d’œuvres issues de la collection contemporaine du FRAC Franche-Comté. Peintures, gravures, sculptures et installations dialoguent dans un face à face inédit. Jusqu’au 15 septembre, au Musée du château des Ducs de Wurtemberg de Montbéliard www.montbeliard.fr Pablo Picasso, Buste de femme au chapeau (Dora), 1939, Fondation Beyeler, Riehen / Basel Photo : Peter Schibli, Basel © Succession Picasso / ProLitteris, Zürich

PICASSO EN FORCE ! Avec Les Picassos sont là ! le Kunstmuseum revient sur le lien particulier unissant Bâle à l’artiste. Dans cette rétrospective composée de 160 pièces, est retracée toute la trajectoire de Picasso. Y sont rassemblées des œuvres issues exclusivement des riches collections bâloises : Kunstmuseum, Fondation Beyeler et prêteurs privés qui laissent souvent voir pour la première fois certaines toiles majeures dans une cité possédant un lien particulier avec l’artiste depuis la légendaire “Année Picasso”. En 1967, la population, par votation, décidait de débloquer six millions de francs suisses pour le Kunstmuseum, tandis qu’une levée de fonds récoltait 2,4 millions permettant

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l’acquisition de deux peintures (Les Deux frères et Arlequin assis). Picasso, alors âgé de 86 ans, fut si touché qu’il offrit à la ville trois toiles et un dessin préparatoire aux Demoiselles d’Avignon. On les découvre au milieu d’un excitant florilège, d’une Buveuse d’absinthe des débuts à des œuvres de la fin des sixties comme un sensuel nu couché, où une femme alanguie s’offre à un homme masqué… // R.Z. À Bâle, au Kunstmuseum, jusqu’au 21 juillet +41 61 206 62 62 – www.kunstmuseumbasel.ch

Ryoji Ikeda, test pattern

ART CONTEMPORAIN

Pour faire écho à l’empreinte japonaise de la Cité des Arts et notamment à son système de « pixels » qui rythme le bâtiment, et en résonance avec la collection du Frac qui se concentre sur la question du temps et du son, l’installation Test pattern de l’artiste et musicien japonais Ryoji Ikeda invite le visiteur à entrer dans un univers ultracontemporain, à faire l’expérience d’une immersion dans l’image, la lumière et un son électronique minimal. Jusqu’au 15 septembre, au FRAC Franche-Comté à Besançon www.frac-franche-comte.fr Un art de l’illusion PEINTURE

La collection du Musée Archéologique – la plus importante en Alsace – a fait l’objet durant trois ans d’une vaste campagne d’étude, d’analyse et de restauration. Aujourd’hui, les peintures murales gallo-ro-


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DÉCONNEXION

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Avec Équivoques, Haegue Yang installe ses œuvres mobiles à L’Aubette 1928 et au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. Peu importe ce qu’il se passe dans la pièce, la seule chose qui importe à Haegue Yang, c’est qu’on se sente « déconnecté » en s’isolant à l’intérieur de ses Dress Vehicules. Deux de ses structures mobiles créées en 2011 circulent librement sous les commandes des visiteurs, dans la salle de fêtes de L’Aubette 1928. Stores vénitiens, clochettes et macramé composent ses engins qui rappellent les costumes géométriques du Ballet triadique du scénographe Oskar Schlemmer ou pour d’autres, les marionnettes de Sophie Taeuber-Arp. À quelques pas, les Sonicwears attendent d’être portés pour que les mouvements des visiteurs vêtus de ponchos ou écharpes en clochettes résonnent en écho dans l’ancien Ciné Dancing. L’exposition se poursuit au Musée d’Art moderne et contemporain où, derrière d’autres stores vénitiens, se cachent des œuvres prêtes à renverser les normes. Les Trustworthies, collages à base de revers d’enveloppes, revoient la géométrie de façon poétique tandis qu’un séchoir à linge semble prendre vie dans la série de photographies Gymnastics of the Foldables. // L.W. À Strasbourg, à l’Aubette 1928 et au MAMCS, jusqu’au 15 septembre 03 88 52 50 00 - 03 88 23 31 31 www.musees.strasbourg.eu Photo de Kuo-Wei Lin, Dress Vehicules – Zig Zag, Galerie Chantal Crousel Paris

maines sont de retour ! Jusqu’au 21 août, au Musée Archéologique de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu Mondes Électriques ART & SCIENCE

Sommes-nous tous égaux devant l’électricité ? Est-elle la même pour tous ? Comment les représentations que l’on se fait de cette énergie invisible diffèrent-elles selon les époques, les cultures ? L’exposition présentée par la Fondation EDF explore la diversité des regards sur l’électricité. Jusqu’au 1er septembre, au Musée EDF Électropolis de Mulhouse www.electropolis.edf.com Dis-moi, c’est quoi le Patrimoine mondial ? Dans le cadre du 5e anniversaire de l’inscription de la Citadelle au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette exposition, particulièrement adaptée aux 7-14 ans, invite à découvrir en famille ce qu’est le Patrimoine mondial. Réunissant de nombreux clichés issus des collections du Musée comtois, elle est enrichie de plusieurs courts métrages réalisés par l’UNESCO pour le jeune public, ainsi que de jeux pédagogiques. Jusqu’au 3 novembre, à la Citadelle de Besançon www.citadelle.com

ce que vous verrez ici vient de leurs souvenirs secrets, tout ce que vous entendrez sort de leur bouche, en français et en alsacien. Visitez cette exposition sensible comme on se passionne pour un beau témoignage. Jusqu’au 30 décembre, au Mémorial de l’Alsace-Moselle à Schirmeck www.memorial-alsace-moselle.com Le Moyen-Âge fait sa pub

PUB

Le Moyen-Âge dans les images et objets publicitaires d’hier à aujourd’hui. Jusqu’au 7 octobre, au Château des Rohan à Saverne www.saverne.fr Beat Generation / Allen Ginsberg

MalgrÉ Elles

HISTOIRE

Voici le sort difficile et parfois violent des jeunes filles d’Alsace et de Moselle embarquées malgré elles dans la folie nazie. L’Allemagne préparait toute femme à la soumission au Führer, au Reich et à l’homme. Les filles d’ici le suivirent à peu près mais le subirent à plein dans les errements d’une occupation brutale et désordonnée. Il leur resterait après, après-guerre, à connaître la honte de devoir se taire et l’ingratitude des garçons qui s’accaparèrent longtemps le prestige du courage. Aujourd’hui, les Malgré elles enfin reconnues parlent : tout

BEAT

Le Centre Pompidou-Metz présente toute l’histoire de la Beat Generation à travers une exposition numérique sans précédent en

Renseignements 03 90 41 02 01

www.voix-romane.com

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Europe. Riche en vidéos, documents sonores, projections de photographies, manuscrits et dessins, cette exposition offre sous une forme originale une plongée dans l’univers du poète Allen Ginsberg et de ses partenaires. Jusqu’au 9 septembre, au Centre Pompidou de Metz www.centrepompidou-metz.fr Vues d’en haut ART

Sur plus de 2000 m2, l’exposition plonge dans le rêve d’Icare et offre, à travers près de 500 œuvres en dialogue (peintures, photographies, dessins, films, maquettes d’architecture, installations, livres et revues…),

un panorama inédit et spectaculaire de l’art moderne et contemporain. Jusqu’au 7 octobre au Centre Pompidou de Metz www.centrepompidou-metz.fr C’est une « image d’Épinal »...

IMAGE

Le Musée de l’Image fête ses 10 ans ! À cette occasion, une nouvelle exposition retrace l’histoire de l’image à Épinal du XVIIe siècle jusqu’aux années 1980 ou plus particulièrement interroge le regard que portent sur elle ses contemporains. Vous pensiez connaître l’histoire des images à Épinal ? Pas si sûr… Jusqu’au 16 mars 2014, au Musée de

l’image d’Épinal www.museedelimage.fr Lire... l’air de rien

IMPRIMÉS

Un journal, un livre, une BD ou un magazine, quid de la lecture inconsciente ? Le slogan de la nouvelle publicité à l’arrêt de bus ? Ou bien le nom d’un produit quand vous faites vos courses ? Nous lisons tous des centaines et des milliers de mots par jour sans forcément nous en rendre compte ! Tel est le sujet de la grande exposition d’été de la Bibliothèque départementale du Bas-Rhin, ne manquez pas ce rendez-vous ! Jusqu’au 31 août au Conseil Général du Bas-Rhin à Strasbourg

www.bas-rhin.fr Auguste CAMMISSAR (18731962), paysages d’Alsace et d’ailleurs

PEINTURE

Cet été, le Musée Historique de Haguenau vous propose de découvrir à la Chapelle des Annonciades les paysages d’Alsace et d’ailleurs du peintre Auguste Cammissar. Jusqu’au 1er septembre, Musée Historique de Haguenau www.ville-haguenau.fr Abstractions AmÉricaines

PEINTURE

Abstraction Américaines en provenance de 5

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© Cyril Hatt

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du réel au pixel Ne pas se contenter de ce que l’on voit… Comme dans le chef-d’œuvre de Michelangelo Antonioni (1966), l’exposition Blow up fait un zoom sur notre monde et porte un nouveau regard, via l’œil de trois artistes français de la même génération, nés au mitan des années 1970. Cyril Hatta utilise la photo comme un matériau à sculpter : il recompose des sujets photographiés – une Alfa Romeo ou une guitare électrique – en agrafant les images (comme les pièces d’un puzzle) les unes aux autres, formant une œuvre 3D à l’échelle 1. Ses volumes bricolés sont autant d’avatars des objets de notre quotidien. Nicolas Lelièvre, architecte de formation, interroge « le temps, l’espace et les présences qui le traversent ». À La Filature, il expose notamment Le Journal de 20h, série de mosaïques reproduisant des images issues du JT de France 2, une suite « d’objets précieux et uniques, interprétations concrètes d’images surabondantes et éphémères ». Quant à Jacques Percont, il donne une dimension picturale au numérique avec ses images modulées par ordinateur et lance des messages d’amour on line. // E.D. À Mulhouse, à La Filature, jusqu’au 7 juillet 03 89 36 28 28 – www.lafilature.org

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© Cyril Hatt

Les plasticiens réunis dans l’exposition Blow up s’emparent du réel, lui extirpent des images qu’ils tordent pour en extraire une toute autre réalité.


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Fondations Américaines avec les artistes suivants : Hans Hofmann, Jack Tworkov, Charles Pollock, Adolph Gottlieb, David Smith, Richard Pousette-Cart, Sam Francis. Du lourd ! Jusqu’au 22 septembre, à la Fondation Fernet Branca à Saint-Louis www.fondationfernet-branca.org Équivoques, Haegue Yang ART CONTEMPORAIN

Première exposition d’Haegue Yang en France. Son travail est montré à l’Aubette 1928, complexe de loisirs moderniste décoré par Theo Van Doesburg, Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, ainsi qu’au Musée d’Art moderne et contemporain. Jusqu’au 15 septembre à l’Aubette 1928 et au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu CHANNELS, de Susan Hiller ART CONTEMPORAIN

Channels est un immense mur de couleurs et de sons, composé de plus d’une centaine de téléviseurs analogiques, dont les écrans bleu et gris, les voix désincarnées et le grésillement de bruits blancs forment un collage de témoignages d’expériences de mort imminente, savamment orchestrés par l’artiste. Du 9 juin au 29 septembre, à La Synagogue, Centre d’Art contemporain de Delme www.cac-synagoguedelme.org Zilvinas Kempinas, Ballroom, 2010. Vue d’installation à la Gallery Yvon Lambert, New York

Mathias Schürer, un imprimeur humaniste LIVRES

De 1508 à 1519, le sélestadien Matthias Schürer publia, dans son atelier strasbourgeois, plus de 270 titres : littérature de l’Antiquité grecque et latine, littérature humaniste, poésie néo-latine, ouvrages à vocation scolaire, littérature pieuse et morale, littérature patriotique et d’actualité. L’exposition montre quels réseaux, quelles collaborations permettent l’édition d’un ouvrage, quelle place occupe Erasme dans l’atelier strasbourgeois et comment s’y concrétise la République des Lettres. Du 13 juin au 28 septembre, à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat www.selestat.fr SUSAN VÉRITÉ DES MÉTHODES

Jusqu’au 29 septembre, au Crac Alsace à Altkirch www.cracalsace.com Le verre et les grands maÎtres de l’art moderne VERRE

ET LA LUMIÈRE FUT Le Museum Tinguely accueille les œuvres cinétiques de Zilvinas Kempinas dans Slow Motion. Voyage au pays de la lumière. Les installations de l’artiste lituanien jouent avec l’air, les volumes, l’espace et le temps. À Bâle, le public est invité à déambuler sur plus de 1 500 m2, dans des salles dédiées mais aussi au sein des collections permanentes où les œuvres de Tinguely résonnent au contact des siennes. Ses événements optiques et physiques aux aspects étrangement envoutants sont réalisés à base d’objets quotidiens comme des bandes vidéo ou des tubes en néon placés dans des scénographies minimalistes. Dès l’entrée, deux immenses cylindres de huit mètres (Light Pillars, 2013) oscillent sous l’effet de ventilateurs habilement disposés, laissant filtrer délicatement la lumière. Des bandes vidéo, cette fois tendues à l’horizontale dans Parallels (2007-2013) forment une mer oscillante aux flots ambrés. L’artiste se fait magicien des couleurs avec Ballroom (2010) dans lequel des ventilateurs, des ampoules, des bandes vidéo et des feuilles réfléchissantes forment un ballet dansant de lumière totalement hypnotique. // I.S. À Bâle, au Museum Tinguely, jusqu’au 22 septembre +41 61 688 94 42 – www.tinguely.ch

Egidio Costantini, artiste ayant travaillé le verre à Murano, a collaboré avec des grands noms de la scène artistique à partir des années 1950. Une vingtaine d’œuvres prend place dans la salle d’exposition temporaire du musée Lalique et apportera une autre vision de ce matériau. Du 21 juin au 3 novembre, au Musée Lalique de Wingen-sur-Moder www.musee-lalique.com Pierre Jamet PHOTO

Dès les années 30, de son regard bienveillant et curieux, il a fixé des instants de vie, comme un défi au temps qui passe. Ses photographies, qui ont la clarté et la fraîcheur de l’espoir des années d’avant-guerre, puis de la paix retrouvée, ne taisent pas néanmoins des temps plus troublés comme en témoignent les photos de la libération de Paris. Se dégage une incontestable joie de vivre, parfois teintée d’une poétique nostalgie. Du 26 juin au 4 août, à La Chambre à Strasbourg www.la-chambre.org

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Exposition Internationale Mineral & Gem 50e Exposition Internationale Mineral & Gem à Sainte-Marie-aux-Mines Du 27 au 30 juin, à Sainte-Marie-auxMines www.sainte-marie-mineral.com BOYS ‘N’ GIRLS ART CONTEMPORAIN

Fille ou femme ? Garçon ou homme ? Masculin ou féminin ? Un peu des deux à la fois ? La vie des ados ressemble aux montagnes russes, avec ses hauts et ses bas et ces émotions si difficiles à maîtriser. Jusqu’au 1er septembre, à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe www.kunsthalle-karlsruhe.de Werner Büttner. Gemeine

Wahrheiten Art Contemporain

L’exposition la plus complète jusqu’à aujourd’hui des œuvres de l’artiste Werner Büttner, originaire de Hambourg. Avec Martin Kippenberger et Albert Oehlen, il a marqué durablement la scène artistique européenne depuis le début des années 1980. Peintures, dessins, collages et sculptures témoignent

collectionnite aiguë En parallèle à l’exposition de ses Wall drawings*, le Centre Pompidou-Metz présente Sol LeWitt collectionneur et lève le voile sur un artiste qui aime les artistes. « Il s’agit, pour la première fois, d’une exposition substantielle et représentative de la collection personnelle du plasticien américain », s’enthousiasme Béatrice Gross, commissaire d’une expo venant compléter celle, « phénoménale », de dessins muraux. Sol LeWitt, qui, enfant, collectionna les timbres « de manière compulsive » était « peut-être le plus grand artiste-collectionneur d’art contemporain ». Ses quelque 4 000 œuvres, achetées ou issues d’échanges, réalisées par 750 artistes, reflètent une démarche « intuitive ». Dans un environnement musical – LeWitt collectionnait également des enregistrements et partitions, notamment de Steve Reich –, nous découvrons des estampes japonaises de samouraïs datant du milieu du XIXe siècle, des photos documentaires du couple Bernd & Hilla Becher ou le travail très graphique de Barbara Kruger. Les dessins, photos ou peintures de Carl Andre, On Kawara, ou Dan Graham, rassemblés – souvent représentatifs de l’art minimal ou conceptuel – sont autant de « ponts directs avec l’œuvre de LeWitt ». Ils composent « le meilleur portrait que l’on peut faire de cet homme, artiste, collectionneur et mécène », qui refusait qu’on le photographie. // E.D. À Metz, au Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 18 août 03 87 15 39 39 – www.centrepompidou-metz.fr * Trente-trois travaux muraux rigoureux et géométriques, voir Poly n°156 ou sur www.poly.fr

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Bernd & Hilla Becher, Eight views of a house, Hauptstrasse 3, Birken/Siegen, 1971, LeWitt Collection (Chester, Connecticut) © Droits réservés © Photo : R.J. Phil

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de son inventivité, son ironie, mais aussi son sarcasme mordant vis-à-vis des réalités sociales. Jusqu’au 22 septembre, au Museum für Neue Kunst du ZKM à Karlsruhe www.zkm.de Hans Thoma: La frise de Pringsheim

COLLECTOR


Espace Saint-Martin Exposition

août 2013 du 6 juillet au 4 À l’occasion du 200e anniversaire de Richard Wagner, La Staatsgalerie rend honneur au compositeur, avec une présentation de la frise de Pringsheim de Hans Thoma (18391924) qui ne fut plus exposée depuis de nombreuses années. Jusqu’au 13 octobre, à la Staatsgalerie de Stuttgart www.staatsgalerie.de L’or du monde BRILLANT

C’est avec 200 pièces d’exposition en or exquises que le musée Fabergé invite les visiteurs à contempler 2 500 ans d’orfèvrerie. L’exposition présente des travaux classiques de l’Empire perse, de l’époque des grandes invasions, d’imposants travaux en or de l’espace asiatique, de l’or précolombien d’Amérique centrale et des objets remarquables datant du XVIIe et XVIIIe siècles de l’époque de Carl Fabergé. Jusqu’au 31 août, au Fabergé Museum de Baden-Baden www.faberge-museum.de Make active choices. L’art et l’Écologie : comment

ÉCOLOGIE

La ville de Fribourg est mondialement connue comme « Green City », dotée d’une large conscience. Ici, ce sont surtout les artistes qui pourront contribuer à donner des impulsions nouvelles : ils s’impliquent, s’infiltrent, polémiquent, réinterprètent et nous révèlent des alternatives. À travers la participation active des visiteurs, les interactions entre l’homme et son environnement deviendront des expériences concrètes. Jusqu’au 8 septembre, au Museum für Neue Kunst de Freiburg www.museen.freiburg.de Au crayon et À la plume DESSIN

Des esquisses vivantes, des caricatures originales et des dessins d’une grande richesse de détail : la collection graphique du musée des Augustins présente une sélection exceptionnelle de planches du XIXe siècle, parmi lesquelles des œuvres encore jamais exposées jusqu’alors. Jusqu’au 15 septembre, au Augustinermuseum de Freiburg www.museen.freiburg.de

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Erwin Heyn La musique des lignes

Tous les jours de 14h à 18h www.ville-haguenau.fr

EXPOSITIONS

ECOMUSÉE D’ALSACE UNGERSHEIM

CHÂTEAU DU HAUT-KŒNIGSBOURG ORSCHWILLER

BIBLIOTHÈQUE HUMANISTE SÉLESTAT

Audrey Toutou de Marc Ledogar

AU

NÉO POP ART exposition collective Plusieurs artistes s’emparent avec brio d’un genre auquel Andy Warhol a donné ses lettres de noblesse : Solveen Dromson, Christian Alligri, Marc Ledogar, Guo Junsheng… À Sélestat, à la Galerie d’art La Paix, du 7 au 28 juillet www.galerie-la-paix.site-fr.fr

1er JUILLET 30 SEPTEMBRE 2013

www.ecomusee-alsace.fr www.haut-koenigsbourg.fr www.bh-selestat.fr De la symbolique à la pratique

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Emil Nolde, la splendeur des couleurs PEINTURE

Cinquante-cinq toiles et vingt aquarelles provenant de toute la période créatrice de l’artiste. L’exposition est organisée en coopération avec la Fondation Nolde-Seebüll et placée sous le commissariat du Professeur Manfred Reuther, ex-directeur de la Fondation. Jusqu’au 13 octobre, au Museum Frieder Burda de Baden-Baden www.museum-frieder-burda.de Steve McQueen VIDÉO

Le Schaulager présente la plus grande exposition jamais organisée de l’artiste anglais. Avec ses films Hunger (2008), et Shame (2011), sa notoriété a dépassé le cadre de la scène artistique proprement dite. L’exposition au Schaulager donne une vue d’ensemble de l’œuvre réalisée jusqu’à présent par l’artiste et comprend également quelques travaux non cinématographiques, qui ont rarement été exposés jusqu’ici.

Jusqu’au 1er septembre, au Schaulager de Bâle www.schaulager.org Max Ernst

ART MODERNE

The Afronauts © Cristina De Middel

On ne bouge plus L’association l’Agrandisseur organise la première Biennale de la photographie de Mulhouse pour rapprocher le grand public de ce médium. Tour d’horizon. Installations in situ, projections et rencontres avec des photographes sont au menu de ce rendez-vous destiné à la découverte de nouveaux talents internationaux. Le thème de cette édition, Play & Replay, invite à regarder avec lucidité la circulation des images, mais aussi leur partage, échange et découverte. Au rez-de-chaussée du musée des Beaux-Arts, le public pourra s’emparer d’une affiche produite pour l’occasion par Michel François, à coller dans les rues de la ville de manière sauvage ou à ramener chez soi. Au premier étage, nous retrouvons Dorothée Baumann qui invite le spectateur à se faire photographier par un appareil à aura (esprit es-tu là ?). L’espagnole Cristina De Middel dévoile son incroyable série The Afronauts, reconstitution de l’utopie du régime zambien qui imagina en 1964 un programme spatial aussi audacieux que celui des Américains et des Soviétiques. Ne manquez pas Le Troisième but // Spiel auf zwei Tore, les regards souvents drôles et pinçants sur notre quotidien signée Matthias Bumiller et Nathalie Wolff. // I.S.

La production de Max Ernst (1891–1976), du dadaïsme au surréalisme ne se lassant pas d’inventer de nouvelles figures, formes et techniques, n’a jamais cessé d’explorer de nouvelles directions. La grande rétrospective de la Fondation Beyeler présente une sélection exemplaire de plus de 170 peintures, dessins, collages, sculptures et éditions illustrées. Jusqu’au 8 septembre, à la Fondation Beyeler de Riehen www.fondationbeyeler.ch Los Angeles Apartements

À Mulhouse (au Musée des Beaux-Arts, à la Bibliothèque Grand’Rue, à la Galerie Hors Champs, à La Vitrine, à La Filature et à DMC), jusqu’au 15 septembre www.biennale-photo-mulhouse.com

© Michel François

PHOTO Les dessins de Ruscha ont pour point

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de départ des photographies en noir et blanc réalisées en vue de son album photographique Some Los Angeles Apartments. Dans le rapprochement direct entre les différents médias (60 photographies et dessins en tout), la manière de travailler de Ruscha peut être particulièrement bien mise en évidence, en outre, l’importance de la photographie pour son cheminement entre abstraction et réalisme devient explicite. Ces œuvres sont depuis longtemps devenues des icônes du


L’ART DU PAYSAGE Pour sa traditionnelle exposition d’été dédiée à un artiste alsacien, Haguenau nous invite à mieux connaître Auguste Cammissar (1873-1962). Surtout célèbre pour les vitraux qu’il réalisa avec Paul Braunagel, Auguste Cammissar fut également un peintre et dessinateur de grand talent. C’est ce versant moins connu de son œuvre qu’on découvre… Enseignant à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg – où il eut notamment Luc Hueber comme élève – ce pilier du groupe de Saint-Léonard laisse de délicats portraits et des Paysages d’Alsace et d’ailleurs (titre de l’exposition). Aquarelles, gouaches et huiles nous font voyager de Haguenau (avec notamment une exquise vue de l’église Saint-Georges en hiver) à Arles, via Dachstein, dans un verger fleuri. Sans oublier la Bretagne dont l’artiste saisit la luminosité avec finesse, proposant, par exemple, une composition toute en habiles verticales qui transporte le visiteur au cœur de l’animation d’un port peuplé de Bigoudènes et de vieux loups de mer. // H.L. À Haguenau, à la Chapelle des Annonciades, jusqu’au 1er septembre 03 88 90 29 39 – www.ville-haguenau.fr

Slow Motion ART CONTEMPORain

Artiste lituanien vivant à New York, avec les moyens les plus simples, Zilvinas Kempinas crée des dispositifs complexes d’une grande beauté qui se déploient dans l’espace avec une atmosphère particulière : ses installations jouent avec l’air et la légèreté, ses reliefs avec le temps et le hasard. La grande exposition personnelle que lui consacre le Musée Tinguely occupe aussi bien des salles indépendantes que d’autres où elle dialoguera avec les œuvres de Tinguely. Jusqu’au 22 septembre, au Musée Tinguely de Bâle www.tinguely.ch Maurizio Cattelan ART CONTEMPORAIN

Dès les années 1990, il a, par ses sculptures,

étonné et interpellé le public et les milieux artistiques. Sa création polymorphe se fait l’écho des paradoxes et des folies de notre société, ainsi que de la lutte de l’individu pour y trouver sa place. Avec un esprit à la fois critique et plein d’humour qui ne se départ jamais d’une remarquable profondeur, il aborde une grande diversité de thèmes. Jusqu’au 6 octobre, à la Fondation Beyeler de Riehen www.fondationbeyeler.ch

Proto Anime Cut, Les visions dans le film d’animation japonais

MANGA

Des dessins originaux des plus importants illustrateurs et régisseurs des films d’animation japonais. De nombreuses peintures des arrières plans, des story-boards, des croquis, des sources d’inspiration et des extraits de films donnent un aperçu de la méthode de travail des plus influents artistes de l’animation de ces deux dernières décennies. Jusqu’au 13 octobre au Cartoonmuseum de Bâle www.cartoonmuseum.ch L’Image Papillon ART CONTEMPORAIN

Puisant son inspiration dans l’œuvre de l’auteur W.G. Sebald, l’exposition s’intéresse aux relations qui lient l’image et la mémoire. Elle regroupe seize artistes dont les œuvres abordent les champs de la mémoire et de l’histoire. Empruntant son titre au récent ouvrage de Muriel Pic sur l’œuvre de Sebald, l’exposition reprend la figure de « l’image papillon » pour explorer les enjeux que soulève, dans le champ des arts visuels, ce type de rapport au passé.

© John Stezaker

pop art américain. Jusqu’au 29 septembre, au Kunstmuseum de Bâle www.kunstmuseumbasel.ch

Jusqu’au 8 septembre, au MUDAM de Luxembourg www.mudam.lu

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Animations sur plusieurs jours FOIRE AUx VINS DE BARR SANTE ! Chaque année, c’est durant le weekend du 14 juillet que l’on peut entendre des accents de fête dans la cour de la mairie de Barr. En effet, la Foire aux vins de Barr et environs se tient toujours dans le hall de réception et la place de la mairie. Les portes s’ouvrent traditionnellement le samedi ou le vendredi avant le 14 juillet à 17 h en présence d’un invité d’honneur et de la reine des vins d’Alsace, de ses dauphines, ainsi que la reine des vins du pays de Barr et de ses dauphines. Du 12 au 14 juillet, dans la cour de la mairie de Barr www.barr.fr STREISSELHOCHZEIT A SEEBACH FÊTE Seebach, un des plus beaux villages d’Alsace, ouvre ses cours de ferme et nous invite à découvrir son patrimoine rural et ses traditions en toute simplicité. Spectacles, artistes, folklore, artisanat et plus de 25 spécialités culinaires alsaciennes. Du 19 au 21 juillet, dans différents lieux à Seebach www.uas.fr LES ESTIVALES DES VIEUX MéTIERS PROMENADES dans le village des Vieux Métiers (environ 40 artisans). De leurs mains travailleuses, les artisans, bénévoles transmettent avec passion leur savoir-faire. Le 19 juillet, 26 juillet, 2 août et 9 août 2013, au Domaine des Roises à Azannes www.vieuxmetiers.com FOIRE AUX VINS DE RIBEAUVILLE DECOUVERTE de vins régionaux et de plats du terroir au travers de dégustations animées par les viticulteurs et les chefs

de Bergheim, Rorschwihr et Ribeauvillé. Animations musicales au Jardin de Ville. Du 19 au 21 juillet, dans différents lieux à Ribeauvillé www.ribeauville-riquewihr.com FOLKLORE INTERNATIONAL, ART ET ARTISANAT FOLKLORE international, art et artisanat se retrouvent à cette occasion dans ce charmant petit village situé au pied du Bastberg. L’animation folklorique sera assurée par des groupes d’ici et d’ailleurs. Le dimanche, une cinquantaine d’artisans exposeront leurs réalisations. Accès libre à l’ensemble des animations. Du 20 au 21 juillet, au centre du village d’Imbsheim http://hanau.folklore.free.fr METZ PLAGE

VAMOS A LA PLAYA Sur plus de 22 000 m²

d’espace d’animations, avec 250 m² de baignade, petits et grands pourront faire leur choix parmi les nombreuses activités proposées. En famille ou entre amis, Metz Plage est l’endroit idéal pour décompresser et profiter du soleil ! Du 20 juillet au 18 août, au plan d’eau de Metz http://ete.metz.fr FêTE DU GEWURZTRAMINER à BERGHEIM GUINGUETTE le samedi soir et le dimanche toute la journée. Défilé de chars le dimanche à 14h45. Marché aux puces le dimanche de 7h à 18h. Du 27 au 28 juillet, sur la Place du Dr Walter et la Place du Jardin de Bergheim www.ribeauville-riquewihr.com LORRAINE MONDIAL AIR BALLONS® MONTGOLFIERES La plus grande et la plus internationale des manifestations de montgolfières au monde se déroule sur l’aérodrome de Chambley Planet’Air (Meurthe-et-Moselle)

mains vertes aux commandes

du au

chaque année impaire, à cheval sur les mois de juillet et d’août. L’objectif est de rassembler un millier de montgolfières venues de 67 nations, durant dix jours. Et d’y convier des spectateurs, médias et partenaires. Du 26 juillet au 4 août, à l’aérodrome de Chambley Planet’Air www.pilatre-de-rozier.com

tous les apprentis botanistes à quelques expériences étonnantes qui feront, à coup sûr, germer de nouvelles idées ! Jusqu’au 1er septembre, au Vaisseau à Strasbourg www.levaisseau.com

FêTE DE LA BIèRE

la thème de Fukushima, spectacles, animations, démonstrations et ateliers gratuits. Du 6 au 31 juillet, au site départemental de la colline de Sion www.sion.cg54.fr

FÊTONS LE HOUBLON De belles soirées festives

vous attendent. Du 2 au 5 août, sur la Place de l’Hôtel de Ville de Schiltigheim www.fetedelabiere.fr FêTE DE L’OIGNON

TRADITIONS Dégustez les délicieuses spéciali-

tés à base d’oignons (oignons farcies, tartes flambées...) lors de la traditionnelle fête de l’oignon de Oermingen, qui attire chaque plusieurs milliers de gourmands ! Animations musicale assurée. Du 3 au 4 août, à Oermingen www.oermingen.fr FêTES DE LA MIRABELLE FÊTE Du 18 au 25 août prochain, tous en piste pour des Fêtes de la Mirabelle sous le signe du cirque, art populaire et pluriel par excellence, au croisement de la danse, du théâtre et de la musique. Place à la couleur, à l’émerveillement, au rire, aux prouesses techniques, à la découverte d’univers singuliers, aux jeux subtilement chorégraphiés et aux émotions visuelles Du 18 au 25 août, dans différents lieux à Metz http://ete.metz.fr LES ANIMATIONS SCIENTIFIQUES DU PLANTARIUM

LES PLANTES Savez-vous que ce sont de

grandes voyageuses, malgré leur apparente immobilité ? Connaissez-vous la formidable réserve d’énergie que contient une graine ? Vous rendez-vous compte de la multitude de produits réalisés à partir de végétaux ? Les animateurs-concepteurs du Vaisseau invitent

6E CHEMIN DE LA CéRAMIQUE

MARCHé DE POTIERS, exposition land’art sur

LES JARDINS DU MOYEN-âGE

UN éTé VERT ! Cet été, le château du Haut-

Koenigsbourg, l’écomusée d’Alsace et la Bibliothèque Humaniste de Sélestat se sont associés autour d’une programmation très verte ! Qu’ils soient religieux, d’agréments, vivriers ou spirituels, les jardins du Moyen-Âge sont à l’honneur ! Les jardins médiévaux connaissent aujourd’hui un engouement certain et de nombreux sites créent leur propre jardin. Le château du Haut-Koenigsbourg et l’Ecomusée ont eux aussi tenté cette aventure et disposent chacun d’un jardin médiéval. Expositions en français, allemand et anglais Juillet, août, septembre 2013 au Château du Haut-Koenigsbourg à Orschwiller www.haut-koenigsbourg.fr SCULPTURE SUR BOIS

ATELIER Dans l’atelier du charron, petits et

grands découvrent les bases de la sculpture sur bois. Atelier tout public, durée 30 mn. Sur inscription à l’accueil. Du 1er juillet au 1er septembre à l’Écomusée d’Alsace d’Ungersheim www.ecomusee-alsace.fr ATELIER GLECKSHAMPFALA BOUQUET PORTE-BONHEUR Durant la période estivale, apprennez à confectionner un petit bouquet porte-bonheur composé d’épis de blé et de fleurs : une tradition emblé-

9/7 30/8

Pendant la période estivale, le Vaisseau propose de poursuivre les aventures scientifiques à l’extérieur, dans le jardin.

À Strasbourg, au Vaisseau, du 9 juillet au 30 août 03 88 44 44 00 – www.levaisseau.com

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© Dorothé Parent

Attention, C’est l’été et céréales au Vaisseau : les petites graines omniprésentes dans notre alimentation s’invitent dans le jardin du centre, pendant les grandes vacances. Lors des ateliers proposés, les petits gourmands apprendront à reconnaître le blé sous ses divers aspects : tendre, dur, noir ou doré, entier ou réduit en poudre… Une fois sorti de son épi, nombreuses sont les métamorphoses qu’il subit avant de se retrouver – souvent incognito – dans nos assiettes (chaque dimanche à partir de 15h45, ateliers de 45 min à 1h). De juillet à août, la maison du jardinier ouvre ses portes. À l’intérieur, on découvre des recettes d’antan qui amènent certains à faire la connaissance de légumes aux curieux noms comme topinambour ou rutabaga. Tandis que les plus gourmands se délectent des produits de la ruche, les amoureux des petites bêtes apprennent à construire un hôtel à insectes. Qui sait, parmi les visiteurs se cachent peut-être de futurs apiculteurs ou entomologistes ? Les apprentis écolos ne regretteront pas non plus leur visite : grâce aux experts du centre, ils repartiront armés de bons conseils pour se charger du futur compost de la maison ! // L.W. Pendant la période estivale, le Vaisseau propose de compléter l’exposition Plantastic ! par la maison du jardinier qui se trouve au niveau du jardin du Vaisseau (jusqu’au 1er septembre)


matique de la fin des moissons en Alsace. Atelier tout public, durée 20 mn. Du 1er juillet au 1er septembre à l’Écomusée d’Alsace d’Ungersheim www.ecomusee-alsace.fr LE CHâTEAU D’ANDLAU EN LEGO® JEU DE CONSTRUCTION L’association Fanabriques de Rosheim organise le dernier week-end de juin à Rosheim une grande manifestation autour du Lego®. Cet événement a attiré 12 000 personnes l’année dernière. Du 28 au 30 juin, au château d’Andlau www.chateaudandlau.com FESTIVAL INTERNATIONAL D’ORGUES DE BARBARIE NEUVIEME EDITION de ce festival original dédié à la musique mécanique. Des orgues de barbarie venus de 7 pays d’Europe, des expos, des animations offertes par des passionnés. Du 29 au 30 juin, dans différents lieux à Wintzenheim www.2a2mw.fr FêTE DU RHIN MANIFESTATION POPULAIRE et festive rassemblant des associations des villes de Strasbourg et de Kehl sur le site transfrontalier du Jardin des Deux Rives. Les 29 et 30 juin, au Jardin des Deux Rives à Strasbourg-Kehl www.kultur.kehl.de www.strasbourg.eu FESTIV’ART MENESTREL TROUBADOURS Lieu de rencontre et d’échange entre générations, cultures et expressions artistiques, le château du Hohlandsbourg organise dans une ambiance festive, conviviale et familiale, en partenariat avec la Cie des Regains, la 1re édition d’un festival dédié aux Arts des ménestrels. Les 22 et 23 juin au château du Hohlandsbourg à Wintzenheim www.chateau-hohlandsbourg.com CONRATH, BEBLO…

ET D’AUTRES ARCHITECTES Poursuivre la visite

thématique de l’exposition par un parcours en ville. Le 28 juin à 17h au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg www.musees.strasbourg.eu FOIRE SAINT-JEAN

MANÈGES, BARBE À PAPA, ETC.

Du 21 juin au 14 juillet, au Wacken à Strasbourg www.ete.strasbourg.eu FANA’BRIQUES

EXPOSITION INTERNATIONALE DE JOUETS LEGO

Les moments forts : Samedi : Construction d’une grande mosaique (50 000 pièces) ; Dimanche Matin : Concours Enfant (Infos) ; Et tout au long des 3 jours, exposition riche et variée 100 % Lego, tables de constructions, espace Duplo pour les plus petits, etc. Du 28 au 30 juin, à salle des fêtes de Rosheim www.fanabriques.fr/expo.php SALSA STRAS FESTIVAL SALSA ! Depuis 2006, l’association Passions Partagées créé l’évènement Salsa du début de l’été avec le festival international Salsa Stras’ Festival. Du 28 au 30 juin, à Strasbourg et Lampertheim www.salsastrasfestival.fr UN ÉTÉ AILLEURS, UN ÉTÉ EN IRLANDE

SOIRÉE FESTIVE, MUSIQUE, CIRQUE, CONFÉRENCE, CONTE Terre de légende, de rêves et de

paysages enchanteurs, l’Irlande est sans

doute l’un des pays les plus magiques d’Europe. Entre fêtes et traditions, châteaux et lacs, son peuple est chaleureux et accueillant. Durant une semaine, Erstein vit au rythme de l’Irlande et propose des rencontres culturelles de qualité (musique, photographies, contes et légendes, ateliers, concerts, spectacles, etc.). Du 27 au 30 juin, au jardin de la mairie d’Erstein www.ville-erstein.fr LA GUINGUETTE DU RHIN SAISON 4 AU JARDIN DES 2 RIVES De la danse dans un cadre exceptionnel pour tous les danseurs. Venez danser sous un chapiteau avec 200m2 de piste. Bals, cours de danse, Zumba et une buvette associative Du 15 juin au 15 septembre, au Jardin des Deux Rives, à Strasbourg-Kehl www.laguinguettedurhin.fr RENDEZ-VOUS PLACE STANISLAS PATRIMOINE ARCHITECTURAL Ville d’Art et de Culture, Nancy met à l’honneur son patrimoine architectural en proposant, pour la 6e année consécutive, les Rendez vous Place Stanislas. Du 15 juin au 16 septembre sur la Place Stanislas de Nancy www.rendez-vous.nancy.fr FESTIVAL AUTO MOTO COMPÉTITION Chaque année, depuis de nombreuses années, le Festival Auto Moto est une manifestation à vocation caritative qui rassemble l’ensemble des épreuves de compétitions autos et motos ouvertes au public. Du 15 juin au 15 septembre, à l’Anneau du Rhin de Blitzheim www.festival-auto-moto.fr METZ EN FêTE

ANIMATIONS ET SPECTACLES L’été est une période propice pour découvrir les formidables atouts de Metz. La Ville de Metz fourmille d’animations culturelles avec une centaine de spectacles gratuits dans les rues et sur les places. Les ruelles et les places, les parcs, les canaux et les bords de rivière, l’espace piétonnier et l’ensemble des quartiers revêtent pour cette occasion leurs habits de fête et accueillent la foule nombreuse des Messins et leurs hôtes de passage. La Ville propose chaque année un programme culturel de grande diversité et de qualité. Du 21 juin au 20 juillet, dans différents lieux à Metz http://ete.metz.fr

LES JARDINS EXTRAORDINAIRES DE GULLIVER

L’ÉVÉNEMENT JARDIN INCONTOURNABLE DU GRAND EST ! 11e Festival international des

jardins métissés. 10 concepteurs sont invités à créer des jardins extraordinaires et éphémères, invitant au rêve, au repos et/ ou au jeu…et dialoguant avec l’histoire du site de Wesserling. En 2013: les voyages de Gulliver s’invitent à Wesserling pour une découverte insolite, ludique et remplie de rêve et de découvertes! Loin des jardins cartes postales, les visiteurs deviennent acteurs du jardin. Il devient alors un espace de vie convivial, poétique et participatif. Jusqu’au 6 octobre, au Parc de Wesserling – Écomusée à Husseren-Wesserling www.parc-wesserling.fr LA VOLERIE DES AIGLES ENVOLE-MOI La Volerie des Aigles vous présente un spectacle de rapaces en vol libre. Impressionnant et instructif, vous découvrirez de près ces oiseaux inapprochables dans la nature. Du 1er avril au 11 novembre, à la Volerie des Aigles à Kintzheim

www.voleriedesaigles.com LA MALéDICTION DU CHEVALIER NOIR UN SPECTACLE EQUESTRE à ne pas manquer à la Citadelle de Bitche ! De mai à aout, les preux chevaliers réinvestissent le vieux château seigneurial. Et cette année, des activités pédagogiques seront proposées le matin aux enfants. Du 1er mai au 31 août, à la citadelle de Bitche www.citadelle-bitche.com RIVE EN FêTE

DES ANIMATIONS tout l’été sur les berges de

Moselle ! (à proximité du parc Napoléon). Du 8 mai au 15 septembre, sur les berges de Moselle à Thionville www.thionville.fr SPECTACLE EN PISTE !

17 VOITURES EMBLEMATIQUES RACONTENT LEUR HISTOIRE Dans ce spectacle 17 voitures

personnifiées et mises en mouvement vous raconteront l’aventure automobile de 1870 à nos jours en exposant leur histoire, la vie de leur concepteur, leurs avancées technologiques et l’évolution de la mécanique. Les modèles se succèderont sur la piste d’évolution pour le plus grand bonheur des petits et des grands : Ford T, Coccinelle, 2CV, 4CV, Bugatti type 40, Simca Chambord, Rolls Royce…

LA PASSE à POISSONs VISITE Découvrez une des plus grandes passes à poissons d’Europe et apprenez comment les projets de réintroductions des grands migrateurs fonctionnent. Observez les nombreux bateaux cargo et de plaisance qui passent par les plus grandes écluses

des Voies Navigables intérieures de France. Toute l’année, sauf décembre, au Barrage de Gambsheim www.passage309.eu LE JARDIN DE GLACE ON ICE ! Espace réservé aux petits, avec des luges à disposition ! Toute l’année, à la patinoire L’Iceberg à Strasbourg www.iceberg-strasbourg.fr BIENNALE DE L’AQUARELLE

ARTISTES Pour la 2e édition de la Biennale de

l’aquarelle, la salle Traber de la Cave de Ribeauvillé prête gracieusement ses cimaises aux œuvres des artistes invités tandis que celles des artistes amateurs sélectionnées par un Jury indépendant seront exposées à l’Espace Culturel Le Parc. Stages et démonstrations d’aquarelles seront également proposés cette année. Du 3 au 7 juillet, à Ribeauvillé www.ribeauville.net

15E FESTIVAL AUTOMOBILE DE MULHOUSE VROUM Les mythiques voitures des 24h du mans et les prestigieuses Supercars (Porsche 997 GT3, Ferrari 599, Lamborghini Galardo…) sont à l’affiche de ce 15e rendez)vous des amoureux de belles cylindrées dont les expositions sont complétés de moments festifs (spectacles de rue, studios photo…) pour petits (rallye Auto Kid’s, jeux vidéos…) et grands (vente aux enchères, parade, concerts…). Du 5 au 7 juillet, à l’autodrome de la Cité de l’automobile, à la place de la Réunion et au parc Salvator de Mulhouse www.citedelautomobile.com

Les Médiévales des Ribeaupierre du 9 au 11 août 2013 au Jardin de Ville de Ribeauvillé organisées par la Ville de Ribeauvillé en partenariat avec

Renseignements : Mairie de Ribeauvillé au 03 89 73 20 00 www.ribeauville.net

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C’EST L’ÉTÉ ET CÉRÉALES ATELIERS Apprenez à connaître le blé sous tous ses aspects et découvrez les différentes étapes de transformation qui conduisent à la fabrication d’aliments comme le pain. Un atelier en extérieur pour appréhender de façon ludique, sensorielle et manuelle des plantes à la base de notre alimentation. Du 9 juillet au 30 août (mar, jeu, sam pour les -6 ans ; mer, ven, dim à partir de 7 ans), au jardin du Vaisseau, 1bis rue Philippe Dollinger, à Strasbourg. De 3 à 8 € (compris dans le billet d’entrée) www.levaisseau.com MAISON DU JARDINIER

ÉCHANGES Cet été, apprenez à voir le jardin

autrement avec l’équipe d’animation, prête à répondre à toutes vos questions. Échanger des recettes de cuisine pour accommoder les légumes oubliés, concevoir un hôtel à insectes, préparer un bon compost, découvrir et goûter les produits de la ruche… et bien plus encore ! Du 9 juillet au 30 août (mar, jeu, sam de 15h30 à 17h30 ; mer, ven, dim de 10h30 à 12h ; le 28 juillet et 4 août de 11h à 12h), au Vaisseau, 1bis rue Philippe Dollinger, à Strasbourg. De 3 à 8 € (compris dans le billet d’entrée) www.levaisseau.com

CIRKÔMARKSTEIN, LE FESTIVAL DES CRÊTES FESTIVAL POUR ENFANTS C’est sur les crêtes Vosgiennes, à 1200 mètres d’altitude, que vient se dresser le chapiteau du festival.
Un théâtre naturel où le public s’émerveille avant tout avec le paysage…La découverte des crêtes et la sensibilisation au milieu naturel est le fondement de cette manifestation durant laquelle chacune des activités proposées permet de montrer une autre facette du site. Au programme : balades, ateliers de cirque, jeux et spectacles… Du 17 juin au 3 juillet, horaires selon les animations, cabane d’accueil située en face de l’hôtel Wolf, Markenstein (68). Balade 6€ et spectacle 8€. Inscriptions sur le site www.cirkomarkstein.com JARDIN DES PAPILLONS AU CONTACT DE LA NATURE Le Jardin des Papillions d’Hunawihr rouvre ses portes au public à partir du week-end de Pâques pour

vous présenter une fascinante collection de papillons exotiques, vivant librement parmi une flore luxuriante. Les plus grands papillons du monde attendent votre visite. Jusqu’au 1er novembre, de 10h à 18h (de 10h à 17h en octobre et novembre), au Jardin des Papillons, Hunawihr (68). Gratuit pour les -5 ans, de 5 à 7,50 € www.jardindespapillons.fr FLY OVER

DECOUVERTE AERIENNE Un vol d’initiation au

pilotage et un baptême de l’air, au dessus de la Route des Vins ! Organisé par AUL Formation et la République du Weinland, Fly Over consiste en un vol de 40 min environ en double-commande avec un pilote breveté, à bord d’un avion ultra-léger (AUL) au-dessus de la Vallée du Rhin. Une façon inédite de découvrir le vignoble alsacien vue du ciel, et de profiter du patrimoine et des paysages de la région. Une bouteille de vin d’Alsace offerte. Toute l’année sur réservation, à La République du Weinland, 91B route des Romains, Parc d’activités Gruber, Koenigshoffen, Tarif de base 140 € (hors offres spéciales) www.republique-du-weinland.com ÉCRITURES DE LUMIÈRES PHOTOGRAPHIES Profitant de l’exposition Quand le tout Erstein se faisait photographier, le projet initié par le Ministère de la Culture et de la Communication sera articulé autour d’une résidence d’un photographe contemporain à Erstein pendant plusieurs mois. Jusqu’au 20 juin de 14h à 18h, sauf le mardi, samedi et jours fériés, à l’Etappenstall, rue du Général de Gaulle à Erstein. Entrée libre www.ville-ertein.fr LA MAISON THÉÂTRE STAGES Découverte de la pratique théâtrale encadrés par des professionnels au Hall des Chars (Strasbourg) et au Brassin (Schiltigheim) par La Maison Théâtre – La Fabrique Théâtre. Du 8 au 12 juillet, Stage réalisation 8-12 ans et 13-18 ans au Hall des Chars, 10 rue du Hohwald Du 15 au 19 juillet, Stage découverte 8-12 ans au Brassin Foyer Saint Louis, 38 rue de Vendenheim à Schiltigheim & Stage réalisation 8-12 ans au Hall des Chars, 10 rue du Hohwald

PUISSANCE TROIS Grâce au “Fonds microprojets” de l’Eurodistrict Trinational de Bâle, des expériences transfrontalières prennent vie. En janvier 2012, les élus décidèrent de créer un fonds doté de 400 000 € avec le soutien d’INTERREG IV visant à favoriser les rencontres entre les citoyens français, allemands et suisses. Il a déjà permis le cofinancement (à hauteur de 50%) de six projets portés par des associations des trois pays dans les domaines de la jeunesse, du sport, de la culture et du bilinguisme. Mentionnons, à titre d’exemples les Journées de rencontre 2012 (permettant aux enfants allemands et français de faire connaissance à travers une chasse au trésor transfrontalière) ou Tri-bune 2013, festival de musique et concours impliquant des groupes venus des trois pays (dont la finale s’est déroulée au Noumatrouff de Mulhouse, le 25 mai). Autres manifestations, le Rallye Reporter Biodiversité sans frontières, permettant de sensibiliser les jeunes à la protection de la nature, et Bebbi Sprint 2013, compétition d’athlétisme pour enfants, sont deux autres reflets de ce dynamisme qui ne demande qu’à s’épanouir encore. // P.R. Vous prévoyez une rencontre transfrontalière ? Votre association est située sur le territoire du département du Haut-Rhin, et vous voulez monter un projet avec une association située en Allemagne (Landkreis de Lörrach) ou en Suisse (Cantons de Bâle Ville et de Bâle Campagne, Argovie, Canton et République du Jura) ? N’hésitez pas à contacter Verena Nerreter / Maison TriRhena Palmrain / Pont du Palmrain / F – 68128 Village Neuf 03 89 67 06 77 – microprojets@eurodistrictbasel.eu www.eurodistrictbasel.eu/

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Du 19 au 23 août, Stage découverte 8-12 ans et Stage Réalisation 13-18 ans, au Brassin Du 26 au 30 août, Stage Réalisation 8-12 ans & Stage Réalisation 13-18 ans, au Brassin Du 19 au 30 août (repos les 24 et 25 août), Stage Réalisation - À dos d’Éléphant 12-18ans, au Hall des Chars Tarifs : Stage découverte et réalisation 1 semaine à 135 € + carte Maison Théâtre (2 enfants de la même famille : 255 + Carte Maison théâtre) Stage réalisation À dos D’éléphant (2 semaines) : 245 € + carte Maison théâtre (2 enfants de la même famille : 460 € + Carte Maison Théâtre) www.lamaisontheatre.eu JARDIN DE GLACE PATINOIRE Le dimanche matin et mercredi après-midi, place au Jardin de glace, une animation réservée aux plus jeunes à l’Iceberg. Mercredi et dimanche, à L’Iceberg, rue Pierre Nuss, Strasbourg-Cronenbourg. Dès 2 ans. Moins de 16 ans 4,20 €, moins de 3 ans entrée libre, locations patins 2,50 € www.iceberg-strasbourg.fr MONTAGNE DES SINGES RESERVE La Montagne des Singes, c’est le domaine des Macaques de Barbarie, appelés aussi Magots. Pénétrez dans l’enceinte de la réserve et devenez les témoins privilégiés de cette société animale fascinante, évoluant dans des conditions très proches de la vie sauvage. La promenade au milieu des singes vous dévoile les différents aspects de leur vie sociale. Jusqu’au 11 novembre, de 10h à 12h et de 13h à 18h (juin et septembre), de 10h à 18h (juillet et août). Ouvert les dimanches entre 12h et 13h. Parce animalier, La montagne des singes, Kintzheim. Adultes : TP 8,50 € et TR 7,50 € ; Enfants (5-14 ans) : TP 5 € et TR 4 € www.montagnesdessinges.com PARC D’AVENTURES DE BRUMATH SENSATIONS FORTES Idéalement situé dans une superbe forêt de chênes et de hêtres, le Parc d’Aventures vous accueille dans un cadre splendide avec à ses pieds un plan

d’eau et une plage de sable. Amateurs de sensations fortes, laissez-vous tenter par des sauts extrêmes, du paint-ball, de la plongée, du canoë ou des parcours dans les arbres. De 10h à 18h tous les jours, au Parc d’Aventures de Brumath, plan d’eau de la Hardt, Brumath. Tarifs en fonction des activités. SALSA STRAS’ FESTIVAL

FESTIVAL 3 jours et 3 nuits de pure fiesta ! 2

salles, 2 ambiances ! Salsa cubaine, portoricaine, bachata, reggaeton, rumba, zouk, kuduro… Ambiance festive, conviviale, chaleureuse lors des animations et shows ainsi que 2 concerts ! Du 28 au 30 juin à Strasbourg et Lampertheim www.salsastrasfestival.fr

L’OBJECT DU CLOWN STAGE Cet atelier inédit n’a pas pour but de transmettre des recettes clownesques, mais de faire partager un savoir faire et de développer l’imagination de chacun. En partant de situations banales et en développant l’insolite et l’absurde les apprentis clowns devront chercher en eux tout ce qui peut apparaître comme drôle, naïf, cruel, émouvant, poétique… Un stage ou l’on apprend à rire de soi-même avant de faire rire les autres. Du 8 au 12 juillet, 9h-12h et 13h30-17h, 16 rue principale à Olwisheim. 300 € les 5 jours www.marie-paule-lesage.fr NUITS ESTIVALES DE BADEN-BADEN FÊTE en plein air devant le Kurhaus BadenBaden. Du 5 au 7 juillet, au Kurgarten de BadenBaden (Allemagne) www.badenbadenevents.de OLDTIMER-MEETING BADEN-BADEN

VOITURES ANCIENNES Depuis 1976, Baden-Ba-

den est le rendez-vous européen des fanatiques et amateurs de la voiture ancienne. Du 12 au 14 juillet, au jardin du Casino de Baden-Baden (Allemagne) www.oldtimer-meeting.de DAS FEST

FESTIVAL Ce rendez-vous, l’un des plus

grands événements de plein air en Alle-


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magne, qui a lieu annuellement le dernier week-end avant les vacances d’été du Bade-Wurtemberg, soit fin juillet. De nombreuse activités sont également proposées, particulièrement pour les enfants, mais aussi des spectacles de théâtre, des diffusions de courts métrages et des démonstrations sportives (BMX, skateboard, beach-volley…) Du 19 au 21 juillet, Günther-Klotz-Anlage (à côté de la Europahalle) à Karlsruhe (Allemagne) www.dasfest.net

LA BRASSERIE ARTISANALE Visite De la fabrication à la dégustation, découvrez l’art brassicole à travers une visite commentée de la brasserie artisanale de l’Ermitage à Marienthal. L’animation sera suivie par une dégustation. Tous les samedis, du 1er juin au 27 juillet et du 17 au 31 août, Hôtel-restaurant l’Ermitage, 4 place de la basilique, Marienthal. Départ à 17h, Tarif 4 €, gratuit pour les -15 ans. Réservation au 03 88 93 41 23

FESTIVAL DU HOUBLON

Fight club des improvisateurs SPECTACLE Les improvisateurs vont encore se livrer une lutte sans merci ! Plus téméraires que jamais, ils s’adonneront à des joutes verbales impressionnantes, sur des thèmes toujours aussi loufoques et inattendus. Un défi risqué qui va imposer aux participants de ne pas perdre le rythme et de garder une ligne humoristique sans bavure! Un grand moment de suspens et d’humour attend le public. Les samedis 6 juillet et 3 août, à 20h30, Hôtel Mercure, place de Bordeaux à Strasbourg. TP 13 €, TR 9 € www.lesimprovisateurs.com

MUSIQUES ET DANSES Chaque année, Hague-

nau se transforme en carrefour des rythmes et couleurs du monde. Évènement incontournable, la manifestation est devenue le plus grand festival de folklores du monde dans le Grand Est. Pour la 54e édition, 500 danseurs et musiciens des meilleurs ballets nationaux et groupes folkloriques des 5 continents ont répondu à l’invitation, soit plus de 15 pays représentés ! Du 20 au 25 août, à Haguenau www.festivalduhoublon.eu FOIRE AUX VINS de RIBEAUVILLÉ

DÉGUSTATION Reconnue comme la plus an-

cienne d’Alsace, cette manifestation vinique rend hommage au travail et au savoir-faire des viticulteurs de la Cité des Ménétriers et des environs. La large gamme des cépages, Grands Crus et crémants seront proposés à la dégustation accompagnés de mets gastronomiques. Du 19 au 21 juillet, à Ribeauvillé www.ribeauville.net

NUIT BLANCHE À DANNEMARIE FESTIVAL Pendant 4 jours, l’étang du Lattloch prend des dimensions hors du temps avec une soirée concerts et un spectacle son et lumière autour de l’histoire de Dannemarie. Les festivités seront animées par un feu d’artifice et le marché médiéval proposera une vingtaine d’animations jeux et métiers anciens (forgeron, calligraphe, potier, bro-

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

PASSION PRESSION Cela fait près de quatre siècles que la brasserie Meteor, fondée en 1640, rayonne depuis Hochfelden. Plus ancien site brassicole de France encore en activité, entreprise familiale et indépendante (ayant toujours résisté aux tentatives de rachat des grands groupes internationaux), Meteor est aujourd’hui un des porte-étendards de l’Alsace. Élaborées avec passion, ses différentes bières sont issues de matières premières de très haute qualité : malts provenant des meilleures orges de France (cultivées dans la Brie, la Beauce ou le Gâtinais), houblons alsaciens ou tchèques et eaux venues du massif vosgien… On peut découvrir cette exigence à travers des boissons particulièrement variées, de la très fraîche Blanche à la traditionnelle Pils (dont la recette a été élaborée en 1927). Les nouveautés 2013 ? Une Ackerland aux accents précieux et une nouvelle gamme appelée Wendelinus dont les différentes déclinaisons (blonde, fruits rouges ou encore brune) sont brassées dans le respect de la tradition des moines de Wissembourg, qui faisaient leurs bières sur le site actuel de la brasserie. // P.R. www.brasserie-meteor.fr

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deuse...). Du 14 au 17 août à partir de 20h, à l’étang du Lattloch, rue du Bassin à Dannemarie www.festivalnuitblanche.fr L’Euro-Tournoi

HANDBALL Ce grand tournoi européen est un

rendez-vous incontournable qui offre aux spectateurs le privilège d’une rencontre partagée avec les stars mondiales du handball. Du 29 août au 1er septembre, au Rhénus de Strasbourg. www.strasbourg.eu LES Rendez-Vous de la Tour DÉTENTE Tous les jours, au bord de la Moder, à l’ombre de la Tour des Pêcheurs, retrouvez vos amis, collègues ou famille dans une véritable ambiance de vacances : buvette, restauration et ambiance musicale à découvrir sur place. Jusqu’au 1er septembre, dimanche et lundi de 15h à 23h, de mardi à jeudi de 11h à 23h, vendredi et samedi de 11h à 24h. Fermé les 13 et 14 juillet. Accès libre www.tourisme-haguenau-potiers.com JARDIN D’IRMA ET GALERIE WINKEL PROMENADE ET ART Dans un cadre authentique et typiquement alsacien, découvrez un jardin naturel de plus de 20 ares jointifs aux anciens bâtiments d’exploitation agricole des XVIIIe et XIXe siècles. En parallèle, sur le même domaine prend place la galerie Winkel Art avec une exposition de peintures de Lisa Krautheim et Hans Amolsch. Des sculptures d’Ulricke Balkau seront exposées au jardin. En 2013, vous pourrez également découvrir la Brocantine du Jardin d’Irma, nouveauté de la saison. Jusqu’au 15 septembre, ven, sam et dim de 15h à 19h (sauf les 23, 24 et 25 août), à Bestchdorf, 8 rue des Francs. Accès libre www.winkelart.com LES NAÏADES AQUARIUM Situé à Ottrott, dans un vaste parc de deux hectares, l’aquarium Les Naïades est établi dans une filature du XIXe siècle. Le site convie à une flânerie en trente-sept étapes, de bassin en bassin, afin de contempler intrigantes tortues, élégantes carpes koï, féroces piranhas, affamés crocodiles du Nil ou même effrayants requins. En tout, plus de 250 espèces sont à examiner au long d’une promenade ludique. Depuis cette année, le parc convie le visiteur à arpenter une section des Naïades les pieds nus, le temps d’un parcours sur de la douce mousse végétale au foin ou un tapis de grains de maïs, pour de nouvelles sensations. Les Naïades, 30 route de Klingenthal à Ottrott Tarifs : de 7,50 à 10€ (gratuit pour les moins de 3 ans) www.parclesnaiades.com NATURA PARC

DANS LES ARBRES Les tout petits (dès trois

ans) et les éternels adolescents ont rendezvous dans ce petit coin de nature dédié à l’aventure.
Natura Parc, ce sont huit parcours dans les arbres, des tyroliennes géantes, des sauts pendulaires de plus de 15 mètres des courses d’orientation et autres jeux de piste dans un bel écrin de verdure. Nouveauté 2013 : tous les parcours en hauteur sont équipés d’une ligne de vie continue, dispositif de sécurité permettant aux aventuriers en herbe de s’y attacher pour évoluer en toute sécurité. Après l’effort, le réconfort sur la terrasse suspendue, au cœur de la forêt, afin de boire un verre ou de déguster une tarte flambée bien méritée. Natura Parc, rue de la Nachtweid à

Ostwald
 www.naturaparc.com

 CHASSE AU TRÉSOR DIVERTISSEMENT La chasse aux trésors vous mènera à la découverte du patrimoine, sur les traces des hommes et grandes familles qui ont marqué l’histoire de la ville. Déchiffrez les dates manquantes, énigmes, charades, pour découvrir de manière ludique le passé de cette ville et enfin, dénicher le trésor... Le livret est disponible à l’Office du tourisme ou en téléchargement gratuit sur le site. jusqu’au 31 octobre, en journée, 1 place Joseph Thierry, à Haguenau. Accès libre. www.tourisme-haguenau-potiers.com EUROPA PARK

LE CONTE DE FéE CONTINUE... Des nouveautés

fantastiques vous attendent à nouveau en 2013 ! Encore plus de contes et de décors merveilleux. Nous vous réservons une année féerique ! Saison estivale jusqu’au 3 novembre, à Europa Park à Rust (Allemagne) www.europapark.de

LES LéGENDES DE LA FORêT NOIRE LéGENDES DE LA FORêT NOIRE Dans le cadre de son exposition spéciale, l’écomusée de la Forêt Noire suit les traces de mythes et légendes de la Forêt Noire gravés au fond de la conscience du peuple de ce pays. Vestiges romains, influences celtiques, racines alémaniques, caractère chrétien et de longs hivers pour se raconter des histoires : Cela est un terrain favorable pour une tradition de l’histoire orale qui puise plus de l’esprit d’imagination et de craintes que de la raison. Par des mises en scène imagées, des silhouettes de grande taille et des collages de voix sonores et textuels l’exposition plonge les visiteurs dans un monde d’idée dans lequel l’effrayant constitue encore un aspect inexplicable de la vie quotidienne. Jusqu’au 3 novembre, à l’Écomusée de la Forêt Noire à Gutach (Allemagne) www.vogtsbauernhof.org FUNNY WORLD

PARC D’ATTRACTIONS pour enfants de 2 à 12

ans. Saison estivale jusqu’au 13 octobre, au Funny World à Kappel-Grafenhausen (Allemagne) www.funny-world.de AFRICAN SUMMER FESTIVAL

AFRICA Marché et festival des cultures afri-

caines Du 26 au 28 juillet, au NCO-Park de Karlsruhe (Allemagne) www.africansummerfestival.de

HIPPODROME INTERNATIONAL D’IFFEZHEIM

MEETING D’ÉTÉ Grand rendez-vous de la

saison au hippodrome international d’Iffezheim près de Baden-Baden. Du 28 août au 2 septembre, à Hippodrome International d’Iffezheim (Allemagne) www.baden-racing.com KLOSTERBERGFEST

FÊTE de rue multiculturelle.

Du 23 au 25 août, au Klosterberg de Bâle (Suisse) www.klosterbergfest.ch NATURAMA

VOYAGE DANS LE TEMPS Le Naturama offre

aux visiteurs la possibilité d’entreprendre un voyage à travers le temps et la nature.


Dimanche 7/7 Grand marché aux puces à Colmar De 7h à 18h. Buvette et restauration sur place. 75 exposants Parking du stadium, rue Ampère à Colmar (68) 06 81 40 20 96 Grand brocante et rassemblement de véhicules anciens De 9h à 18h. Bourses de pièces détachées, tombola, animations diverses et restauration sur place. Château de Guy de Wendel à Hayange (57) 06 15 93 18 62 Grande brocante à Lunéville De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place. 100 exposants. Quartier de Viller à Lunéville (54) 06 62 54 11 76 Grand marché aux puces de Muttersholtz De 6h à 17h30. Restauration et buvette toute la journée, petit-déjeuner dès 7h. 300 exposants 23 rue de Verdun à Muttersholtz (67) 03 88 85 12 15

Dimanche 14/7 Grand marché aux puces à Cernay De 7h à 18h. Une bourse aux collectionneurs se tiendra dans la salle des fêtes, restaurations diverses et buvette sur place. 300 exposants. À Gundolsheim (68) 03 89 49 79 38 Grand vide grenier à Eply De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place. 200 exposants. Rue de Metz à Eply (54) 06 81 54 47 87 Grande brocante et fête patronale annuelle à Béchy De 7h à 18h. Repas dansant à midi, spectacle pyrotechnique à 23h, buvette et restauration sur place. Rue du stade à Béchy (57) 03 87 64 64 08

Dimanche 21/7 22e marché aux puces à Oberhergheim De 7h à 18h. Buvette et restauration toute la journée sur place. 285 exposants en 2012. À Oberhergheim (68) 03 89 49 93 68 Grand vide grenier et fête champêtre à Waltembourg De 8h à 18h. Buvette et restauration toute la journée, animation musicale dès 15h. 92 exposants en 2012. À Waltembourg (57) 03 87 24 22 31 Foire brocante à Pannes De 8h à 18h. Buvette et restauration sur place. Attractions diverses, spectacle pyrotechnique en soirée. 180 exposants. À Pannes (54) 03 83 80 88 21 Grand marché aux puces à Alteckendorf De 6h à 18h. La restauration est assurée sur place. 120 exposants en juillet 2012. Rue de Minversheim à Alteckendorf (67) 03 88 51 53 15 Grand marché aux puces à Heiligenberg De 7h à 18h. La restauration est assurée sur place. 100 exposants en 2012 À Heiligenberg (67) 03 88 50 00 08

Grande vide grenier multi-collections de Sarre-Union De 6h à18h. 100 exposants Salle de la Corderie à Sarre-Union (67) 03 88 00 30 88 Grande vide de grenier à Sermersheim De 6h à 18h. Des animations se déroulerons toute la journée avec la foire aux bières internationales et la fête foraine. Buvette et restauration sur place. 300 exposants. À Sermersheim (67) 03 88 58 44 59

Grand vide grenier à Saint-Nicolasde-Port De 8h à 18h. Buvette et restauration sur place. 250 exposants en 2012 et 15 000 visiteurs. À Saint-Nicolas-de-Port (54) 03 83 48 58 75

Samedi 17/8

Grand marché aux puces à Wasselonne De 6h à 18h. Buvette et petite restauration sur place, promenade en poneys (payante). 330 exposants. À Wasselonne (67) Grand marché aux puces à Wilwisheim 03 88 59 12 00 De 8h30 à 18h. Petit-déjeuner et restauration rapide sur place. 80 exposants en Grand marché aux puces à Creutzwald De 8h à 18h. Vente de produits du terroir par 2012. des professionnels, petite restauration sur À Wilwisheim (67) place. 280 exposants en 2012. 06 47 73 84 42 Sur les rives de l’étang de Creutzawald (57) Dimanche 28/7 03 87 90 26 57 Fête du cheval et brocante à VillersDimanche 18/8 la-chèvre De 9h à 18h. Animations divers, Grande brocante à Sessenheim exposition de tipis indiens, spectacle de chevaux, promenade en poney, châteaux De 6h à 18h. Repas organisé par les pomgonflables, taureaux mécaniques, buvette piers du village, fête foraine. 120 exposants et restauration sur place. 150 exposants 72 rue de la Paix à Sessenheim (67) 06 81 48 33 90 en 2011 et 3 000 visiteurs. À Villers-la-chèvre (54) Dimanche 25/8 06 79 06 34 70 Grande brocante et fête de la sardine Grande brocante à Huttenheim De 6h à 18h. Animations toute la journée grillée à Luttange aux abords du plan d’eau de la commune. De 7h à 17h. Buvette et restauration toute la Restauration et buvette sur place. Plan d’eau d’Huttenheim (67) 03 88 74 43 48

journée sur place. 250 exposants. rue du stade à Luttange (57) 06 76 64 49 89 Grand vide grenier à Moutiers De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place, animation musicale durant la journée. 250 exposants en 2012. À Moutiers (54) 08 99 95 22 28 Grande brocante à Niederbronn-lesBains De 7h à 18h. Buvette et restauration sur place. À Niederbronn-les-Bains (67) 03 88 09 13 14 Grand vide grenier à Niedermodern De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place. 70 exposants. À Niedermodern (67) 03 88 07 76 04 Grand marché aux puces à Scherwiller De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place.150 exposants en 2012 Rue du Glessen et Étang de pêche à Scherwiller (67) 03 88 92 25 62 Grand marché aux puces à Wiwersheim De 6h à 17h. Buvette et restauration sur place. 100 exposants. À Wiwersheim (67) 06 73 49 32 22

Dimanche 4/8 Marché foire de la Saint Laurent à Reiningue De 6h à 18h. Buvette et restauration sur place, animation musicale de 11h à 23h. 400 exposants en 2012. À Reiningue (68) 03 89 81 92 04

Samedi 10/8 Vide grenier en semi nocturne à Russ De 17h à 22h. Restauration sur place. Rue de la gare à Russ (67) 03 88 97 00 92

Dimanche 11/8 Grande brocante et fête du bretzel à Uttwiller De 8h à 19h. Animations musicales et repas festifs sur place midi et soir, bal sous le chapiteau au centre du village.140 exposants en 2012 À Uttwiller (67) 03 88 89 90 17

Jeudi 15/8 Grande brocante à Fouchy De 6h à 19h. Buvette et restauration sur place. 100 exposants. À Fouchy (67) 03 88 57 12 04 Grand vide grenier De 6h à 18h. Petit-déjeuner, buvette et restauration sur place, exposition d’objets anciens et de produits du terroir, animation autour des activités extrêmes (moto trial, circuit mini moto, baptême en hélicoptère). 80 exposants. Au Hohwald (67) 06 84 16 94 36

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vino veritas road trip Du Nord au Sud de l’Alsace se déploie la Route des Vins : inaugurée en mai 1953, elle fête son soixantième anniversaire. De Marlenheim à Thann, voilà un itinéraire choisi, touristique et œnologique, le long d’un capricieux ruban qui serpente dans la région. En voiture pour une traversée forcément partielle et éminemment partiale de quelque 70 communes et 51 Grands crus.

Kilomètre 0. Top départ à Marlenheim. Depuis quelques années et la création d’un contournement, la commune marquant l’extrême limite Ouest du Kochersberg – le grenier à blé de Strasbourg – et le début de la Route des Vins a retrouvé son calme. Les principales richesses de l’endroit ? Le Cerf (une étoile au Michelin) qui propose « la plus belle choucroute du monde » selon Le Monde du 15 février, les fameuses pâtes Grand-Mère et le mariage de l’Ami Fritz ! Kilomètre 8. Dahlenheim, le vin au féminin. Associer les choses de la vigne à l’homme – au sens du “mâle” – est un lieu commun malheureusement encore bien ancré dans les esprits. Fondées en 2011, les diVINes d’Alsace ressemblent à un bol de fraîcheur dans un monde encore machiste. La dynamique association regroupe près de 70 vigneronnes, œnologues, cavistes, sommelières… Elle est présidée par Mélanie Pfister, viticultrice hors pair appartenant à la huitième génération d’une dynastie installée sur un domaine remontant à 1780 où sont présents presque tous les cépages alsaciens avec une prédominance du Riesling – un quart de la surface cultivée – qui donne le très aromatique Grand Cru Engelberg. L’objet de l’association ? « Participer autrement à la promotion et au succès des vins d’Alsace. » C’est ainsi que les initiatives se multiplient avec, par exemple, une exposition, Entre deux collines regroupant des œuvres d’Anne Wicky et de Nathalie Siegfried (au Domaine Pfister, du 30 juin au 31 août). Également au menu de l’été, un spectacle itinérant de la Compagnie Cause Toujours, Autour du Vin (du 1er au 14 août, de Dahlenheim à Orschwihr chez douze diVINes) : les mots et les notes s’unissent pour célébrer la merveilleuse boisson… www.domaine-pfister.com – www.divinesdalsace.com

Kilomètre 30. À Ottrott, voir la vie en Rouge. Avec un terroir qui couvre aujourd’hui une trentaine d’hectares à peine, situé au pied du Mont Sainte-Odile sur le ban de la commune qui lui donne son nom, le Rouge d’Ottrott est souvent trop mal connu. Les flacons de la maison Fritz-Schmitt sont emblématiques des qualités d’un vin aux réminiscences bourguignonnes. Logique, puisqu’il est originaire de la région : des moines bénédictins apportèrent en effet les premiers ceps de vigne qui permirent son élaboration  Mittelbergheim

au début du XIIe siècle. Leur Rouge d’Ottrott vieilles vignes élevé en tonneaux (2011) possède une belle robe sombre et déploie des arômes structurés et complexes, boisés et fruités. www.fritzschmitt.com

Kilomètre 40. Mittelbergheim, “l’exception Sylvaner”. C’est une des vues les plus fameuses de la région, immortalisée par un timbre de 1977 : un clocher élancé se dégage avec grâce au bout d’une impeccable perspective de vignes. Ce village où s’alignent les maisons des XVIe et XVIIe siècles est le théâtre d’une exception viticole : parmi les 51 lieux-dits produisant des vins ayant droit à l’appellation Grand Cru (« satisfaisant à des contraintes de qualité particulièrement sévères, notamment en matière de délimitation des terroirs, de richesse naturelle, de dégustation d’agrément » explique le Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace), le Zotzenberg de Mittelbergheim est le seul de toute la région (depuis 2005) à pouvoir donner cette appellation à un Sylvaner, cépage (trop) souvent réputé moins noble que les autres… À déguster chez les viticulteurs du lieu, dont le très accueillant Armand Gilg. www.domaine-gilg.com

Kilomètre 52. Minéralité et carpes frites à Scherwiller. Aux pieds des ruines de l’Ortenbourg et du Ramstein, à l’entrée du Val de Villé, on découvre une des meilleures Carpes frites à l’Ouest du Rio Pecos, une montagne délicate de poissons frits (tirés des viviers de la maison), une salade de pommes de terre à tomber et un peu de laitue… Cela se passe à la Hühnelmühle dans un décor qui n’a pas dû trop changer depuis les sixties et qui aurait aisément pu trouver sa place dans La France de Raymond Depardon. Le vin qu’on y boit vient… d’en face, du Domaine Jean-Paul Schmitt qui produit un Riesling d’une minéralité à couper le souffle. Comment ne pas conseiller le racé Rittersberg classique 2010, à la robe jaune pâle, cristallin, sec et minéral, caractéristiques (amplement présentes dans le terroir granitique de Scherwiller et Dambach-la-Ville) que délaissent malheureusement bien des producteurs au profit de goûts fruités stéréotypés. « Un vrai Riesling doit donner le sentiment de sucer un caillou » affirme mon grand-père. Un spécialiste. www.vins-schmitt.com

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Kientzheim

Kilomètre 58. Orschwiller, village avec vue. Pit stop nécessaire. Vue imprenable sur le plus beau château d’Alsace. S’y trouvent aussi quelques belles réussites viticoles : on ne saura que vous conseiller le Pinot Gris Grand Cru Praelatenberg (2009) de la maison Engel. Avec sa robe de couleur “vieil or” et ses arômes où se mêlent fragrances de sous-bois et réminiscences fruitées, c’est une boisson pour les anges. www.vins-engel.com

Kilomètre 68. Ribeauvillé, le mythe Sainte-Hune. En Alsace, un seul vin a réussi à transcender sa condition de simple liquide pour se métamorphoser en “flacon culte”. Il s’agit du Riesling Clos Sainte Hune de la Maison Trimbach (viticulteurs à Ribeauvillé depuis 1626) : issues d’une minuscule parcelle de 1,67 hectare située au cœur du Grand Cru Rosacker (à Hunawihr) seules 8 000 bouteilles sont produites chaque année. Triplement étoilée à Valence, Anne-Sophie Pic l’évoque : « Le millésime 2005 présente une ampleur extraordinaire… On sent tout d’abord les fruits jaunes bien mûrs. La nectarine et l’abricot mais également une pointe fumée et minérale! En bouche le vin présente une grande structure. D’abord rond et souple, il évolue ensuite sur une trame tendue et droite. La présence, le corps et la longueur (…) sont incroyables. » www.trimbach.fr

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Kilomètre 77. La Confrérie Saint-Étienne de Kientzheim. Fondée au XIVe siècle et établie au château – dans un merveilleux cadre Renaissance enchâssé dans les remparts – elle trouve son origine dans la réunion annuelle des notables d’Ammerschwihr. Ils contrôlaient alors la qualité des vins… La date de leur banquet n’est pas innocente : la Saint-Étienne (le 26 décembre) marquait traditionnellement la fin de l’année économique et le terme des contrats des employés de ferme. L’institution demeura prospère jusqu’à la Révolution, pour s’arrêter en 1848. Juste après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, sous l’impulsion de viticulteurs passionnés, cette vénérable confrérie, à la semblance du Phénix, renaissait de ses cendres avec pour but de promouvoir l’amour du vin d’Alsace. L’article premier du règlement stipule en effet : « Nul ne peut être Confrère de Saint-Étienne s’il n’aime la joie, la bonne chère et les vins d’Alsace. » Ces gardiens du temple de la qualité attribuent chaque année des “Sigilles” de la Confrérie Saint-Étienne venant distinguer des vins de haute tenue… www.confrerie-st-etienne.com

Kilomètre 86. Éguisheim, le plus beau village de France. C’était sur France 2, début juin : les Français ont tranché dans l’émission de Stéphane Bern, décidant que la patrie du seul Pape alsacien de l’histoire, Léon IX (1002-


1054) était leur village préféré ! Vu de haut, il ressemble à un disque de pierre posé au milieu du vignoble. En se promenant dans ses rues et ruelles pittoresques, on a le sentiment d’arpenter une Alsace de carte postale. C’est également là qu’est née une des plus fascinantes épopées viticoles : en 1902, les producteurs du village décidèrent de s’unir pour fonder une des premières coopératives, acquérant une soixantaine de grands foudres de chêne de Hongrie (toujours en usage actuellement, pour les crus les plus prestigieux de la maison). Très rapidement il décident de se doter d’un nom : ce sera Wolfberger qui rassemble aujourd’hui 480 vignerons cultivant 1 200 hectares. www.wolfberger.com

Kilomètre 90. Exquis et imprononçable Vœgtlinshoffen. Le Défi pour tout Français “de l’intérieur” : prononcer ce nom… Résultat comique garanti tout comme pour Niedermorschwihr. Reste que l’endroit produit de beaux flacons. Notre coup de cœur ? Le Riesling Cuvée Saint-Michel de Gilbert Meyer (pas le maire de Colmar, hein). Il n’est pas cher (6,90 € à la propriété) et « déchire sévère » selon un de ses adeptes… www.vins-alsace-gilbertmeyer.fr

Kilomètre 107. Le V de la Victoire de Rouffach. Si bien des Pinots noirs alsaciens sont, malheureusement, des bibines insipides sans saveur, le V de la Maison Muré est une absolue réussite. Mais pourquoi ce nom ? Une référence aux envahisseurs reptiliens de la série éponyme tant ce vin semble venu d’ailleurs ? Bien évidemment, non… Il s’agit simplement d’indiquer que les vignes sont plantées dans la zone du grand cru Vorbourg protégée par le Grand et le Petit Ballon (sans pouvoir en porter le nom, puisque le cépage n’y a pas droit). Voilà un vin ample, frais, profond et soyeux à la fois. Mais les adjectifs sont, dans bien des domaines, impuissants à décrire le plaisir. Goutez !

Éguisheim

www.mure.com

Kilomètre 124. À Wattwiller, l’art & l’eau. Patrie d’une des eaux minérales de la région particulièrement bénéfique (puisque sans nitrates), la commune a également vu s’installer tout récemment la Fondation François Schneider dont le centre d’art ouvrira mercredi 11 septembre. Dans l’ancien atelier des sources thermales, il présente des œuvres en lien avec l’eau. Nous en reparlerons très bientôt… www.fondationfrancoisschneider.org

Kilomètre 134. Stop à Thann. C’est dans le coin que se trouve la parcelle la plus méridionale d’Alsace classée en Grand Cru, le Rangen. Elle couvre de plus – et c’est unique – l’intégralité du vignoble des communes qui le portent, Thann et Vieux Thann avec un terroir volcano-sédimentaire se déployant sur des pentes très raides… À tester absolument : le Clos Saint-Urbain d’Olivier Humbrecht à la tête du domaine Zind-Humbrecht). Tout simplement… merveilleux ! La plus belle des conclusions pour ce voyage du Nord au Sud de l’Alsace que nous aurions pu prolonger sur des pages et des pages… On y r’tourne ? www.zindhumbrecht.com

Par Hervé Lévy Photos de Jean Isenmann

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09-18 AOÛT 2013

Ca va être SHOW! STARS 80 MICHEL SARDOU MIKA + ASAF AVIDAN PATRICK BRUEL FA R EA ST M O VEFAMOEN) T RE D FO O (L M RO JA CK BI N G O PL AY ER S - AF

DEEP PURPLE + BLUE ÖYSTER CULT SNOOP DOGG aka Snoop Lion + 1995 RC Colmar : 388 014792B 289 • Lic.1 - 1027931 • Lic.3 - 1022810

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en partenariat avec :

L’ A B U S D ’ A LC O O L E ST D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , C O N S O M M E Z AV E C M O D É R AT I O N


fête symphonique

l’or du rhin Pour sa neuvième édition, la Symphonie des deux Rives, traditionnel concert en plein air de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et véritable feu d’artifice musical, aura une coloration franco-allemande.

Par Hervé Lévy Photos de Pascal Bastien

À Strasbourg au Jardin des deux Rives, samedi 29 juin (reporté le lendemain en cas d’intempéries) 03 69 06 37 06 www.philharmonique. strasbourg.eu

1 Deux jours de festivités au Jardin des deux Rives, samedi 29 et dimanche 30 juin

Plus de détails sur www.manudelago.com

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I

l y a cinquante ans était signé le Traité de l’Élysée : le 22 janvier 1963, Charles de Gaulle et Konrad Adenauer scellaient la réconciliation entre France et Allemagne en décidant d’instituer une coopération étroite dans les domaines politiques, commerciaux, éducatifs et culturels. Voilà cette pierre fondatrice célébrée, sur les bords d’un fleuve qui fut longtemps une frontière hérissée de barbelés entre deux pays hostiles, par la Fête du Rhin / Rheinfest1 dans laquelle s’enchâsse la neuvième édition de la Symphonie des deux Rives qui attire, chaque année, plus de 10 000 spectateurs. Elle débutera, et ce n’est pas une surprise, par la célébrissime Ode à la joie de la Symphonie n°9 de Beethoven, devenue l’hymne européen. Sous la baguette experte de Laurent Petitgirard (qui avait déjà dirigé les éditions 2010 et 2011 de l’événement) se déploiera un programme fait de standards du répertoire, de musiques de films (avec notamment Dry your tears, Afrika de John Williams, extrait d’Amistad de Steven Spielberg) et d’œuvres

bondissantes et heureuses comme España de Chabrier. À côté du trombone solo virtuose de l’OPS Nicolas Moutier, de l’excellente soprano Aivale Cole et du saxophoniste explosif qu’est Philippe Geiss, remarquons la présence de deux étonnants guests. Le premier se nomme Manu Delago2 : s’il n’est pas une star pour le grand public, il est un percussionniste de génie et se trouve largement reconnu comme un des meilleurs joueurs de hang du monde, un instrument de musique acoustique ressemblant à une sphère métallique aplatie. Ceux qui ont entendu Björk lors de sa dernière tournée ont pu le découvrir… Autre invité de marque sur la scène des deux Rives, Éric Serra le compositeur fétiche de Luc Besson, de son premier court métrage, L’Avant dernier (1981) aux Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec (2010), en passant évidemment par Le Grand bleu (1988), BO vendue à plus de trois millions d’exemplaires et couronnée de multiples récompenses (César, Victoire de la musique…), dont il dirigera l’ouverture sur les bords du Rhin.

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MAISONS D’OPÉRA

la beauté cachée des laids Rare œuvre d’Alexander von Zemlinsky, Der Zwerg (Le Nain) est mis en scène par Philipp Himmelmann à Nancy. Dans cet opéra de la cruauté, la splendeur des corps va de pair avec la noirceur et le vide des âmes.

Par Hervé Lévy Maquette des décors © Raimund Bauer

À Nancy, à l’Opéra national de Lorraine, du 21 au 29 juin 03 83 85 33 11 www.opera-national-lorraine.fr

1 Récemment, il a monté un somptueux Don Giovanni au Festspielhaus de Baden-Baden. Le compterendu de cette production est à lire sur www.poly.fr 2 Il y a déjà mis en scène Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (2007), La Ville morte (2010) et La Chauve-souris (2011)

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e metteur en scène Philipp Himmelmann, un des plus demandés sur la scène internationale1, est devenu au fil des ans un “habitué” de l’Opéra national de Lorraine2 : il y revient pour une pièce « profondément originale » de 1922. Der Zwerg (Le Nain) d’Alexander von Zemlinsky. Pour lui, elle est « fondée sur le conte d’une grande méchanceté d’Oscar Wilde, mais également irriguée par des expériences vécues par le compositeur et des sensations qu’il a ressenties. Son amour infructueux pour Alma Schindler – qui épousera plus tard Gustav Mahler – est ainsi au centre du propos. » Il est vrai que la belle l’appelait affectueusement « mon petit gnome monstrueux… » L’histoire ? C’est celle du dix-huitième anniversaire de l’Infante Donna Clara à qui le Roi de Perse offre, en guise de cadeau, un nain difforme… qui possède une voix d’or. Le problème est qu’il ne s’est jamais vu et n’a aucune idée de son aspect physique. À son

arrivée, on couvre ainsi toutes les glaces du palais. Une tragédie grinçante peut commencer. Le contraste entre une « enfant gâtée, consciente de son potentiel érotique, mais dont l’intérieur est désespérément vide et un nain d’une grande laideur qui vit dans un monde plein de poésie et d’imagination, se prenant pour un chevalier étincelant » est le moteur d’une œuvre féroce à la musique enchanteresse marquée par un chromatisme hérité de Wagner et un post-romantisme évoquant parfois les partitions de jeunesse de Schoenberg. Dans sa mise en scène, Philipp Himmelmann a choisi de « construire, sur le plateau, une réalité autonome, qui ne soit connectée à aucune époque particulière. Ce qui importe est de montrer que, parfois, les histoires les plus cruelles se déroulent dans les endroits les plus raffinés. J’ai souhaité entraîner les personnages dans un décor reflétant la dualité d’une œuvre brillante à l’extérieur, mais glacée à l’intérieur. »


© Éric Mahoudeau

Pour sa tournée 2013, le festival Opéra en plein air passe par la Lorraine et s’installe pour deux soirs (vendredi 30 et samedi 31 août) au Château de Haroué, chef-d’œuvre de l’art français du XVIIIe siècle dont les grilles et les balcons ont été forgés par Jean Lamour, qu’on connaît pour ses réalisations de la place Stanislas, à Nancy. Devant une merveilleuse façade classique se déploieront les charmes de La Flûte enchantée de Mozart, mise en scène – sa première lyrique – par Francis Huster. www.operaenpleinair.com

INSOLENT

Lorsque le metteur en scène Calixto Bieito s’empare d’une œuvre, on peut s’attendre à une (re)lecture décapante. C’est le cas à l’Opéra de Stuttgart avec Platée de Jean-Philippe Rameau (les 23 et 28 juin ainsi que les 2, 11 et 15 juillet) que l’institution allemande recommande aux spectateurs de plus de 16 ans. Libre, irrévérencieuse et sauvage, cette production métamorphose un classique du répertoire en “musical baroque”, où quelques rock stars croisent de sulfureuses créatures.

© Gabo / DG

www.oper-stuttgart.de

ÉTINCELANT

© A.T. Schaefer

La mezzo-soprano Elīna Garanča et le ténor Jonas Kaufmann : voilà le plateau de choix réuni par le Festspielhaus pour l’édition 2013 du Baden-Baden-Gala (vendredi 12 et dimanche 14 juillet). Les deux stars lyriques, accompagnées par Karel Mark Chichon et la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken / Kaiserslautern, nous feront entendre des duos et des airs issus de Werther de Massenet, Carmen de Bizet, La Favorita de Donizetti et Samson et Dalila de Saint-Saëns. www.festspielhaus.de

© Falk von Traubenberg

POIGNANT

Attention rareté absolue ! Le Badisches Staatstheater de Karlsruhe présente La Passagère du compositeur Mieczysław Weinberg (encore visible dimanche 14 juillet), un opéra de 1968 qui enthousiasma Chostakovitch. Le sujet ? Sur un transatlantique, une femme dont le mari, diplomate, ignore le passé de surveillante SS dans les camps, croit reconnaître une ancienne détenue d’Auschwitz qu’elle imaginait morte… Ombres et fantômes. Nuit et brouillard. www.staatstheater.karlsruhe.de Poly 159 Été 13

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MAISONS D’OPÉRA

RAFRAÎCHISsANT


l’effet papillon Image et mémoire sont des mots qui vont très bien ensemble, selon l’écrivain allemand W.G. Sebald, personnage central de l’exposition L’Image papillon au Mudam où l’on virevolte entre les travaux fragmentés et documentaires d’une quinzaine d’artistes.

Par Emmanuel Dosda À gauche, W. G. Sebald Die Ringe des Saturn, 1995 © Photo: Aurélien Mole, à droite John Stezaker, Mask CXVIII, 2010 Courtesy de l’artiste et The Approach, Londres

À Luxembourg, au Mudam, jusqu’au 8 septembre +352 45 37 85 1 www.mudam.lu

Édité aux Presses du réel www.lespressesdureel.com

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Voir article dans Poly n°142 ou sur le site www.poly.fr

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es photographies qui « documentent le monde » de Zoe Leonard, les images artistico-scientifiques de Jochen Lempert, les photos du site où Tarkovski tourna Stalker en Estonie signées Dove Allouche, les installations de Tris Vonna-Michell mêlant enregistrements sonores (la narration de l’artiste) et projections de diapositives (des images glanées et scannées)… Les œuvres exposées au Mudam se composent de documents, de bribes, d’extraits, de pièces à convictions constituant des œuvres puzzles nous plongeant dans le passé.

Pour cette exposition, le commissaire Christophe Gallois s’est basé sur L’Image papillon, ouvrage de Muriel Pic1 analysant l’œuvre de Winfried Georg Maximilian Sebald (19442001) dont la démarche est résumée ainsi : « L’image papillon est l’image d’archive à partir de laquelle la littérature invente un récit et s’affirme comme le site d’une mémoire jusqu’alors refoulée. (…) Ses récits s’imposent comme une contribution majeure à une pratique littéraire en expansion : le montage. » La méthode Sebald consiste en l’accumulation de documents divers, notes ou images, montés ensemble pour dessiner un récit. Selon Muriel Pic, son travail est irrigué par différents aspects : « La mémoire, l’enchevê-

trement des temps, l’archive, la relation entre images et texte », ses écrits étant émaillés de reproductions en noir et blanc dénuées de légendes, des papillons notamment. Ces planches d’entomologie sont autant d’allégories d’un passé « épinglé », figé, et que l’on observe. Comme la plupart des autres artistes exposés, John Stezaker opère d’une manière similaire à l’auteur des Anneaux de Saturne et de Vertiges. Lorsqu’il compose ses collages handmade surréalistes2, il part d’images caractéristiques d’une époque passée, trouvées par hasard, et leur fait raconter une nouvelle histoire en les accolant. Autre artiste adepte de l’assemblage : le Lorrain Dominique Petitgand, musicien auteur d’albums édités par Ici d’ailleurs. Stéphane Grégoire, patron du label, décrit ainsi son travail : « Ce n’est ni de la musique, ni de la poésie sonore et pas vraiment de la musique concrète, mais certainement tout cela à la fois. Comment faire passer le quotidien pour du fantastique et vice versa… Un trompe l’oreille extraordinaire ! » Composées de cinq pièces sonores diffusées dans un espace équipé de hautparleurs, l’installation qu’il propose combine extraits de dialogues et autres fragments de voix, des enregistrements nous plongeant, selon Petitgand, « entre passé et présent » et réactivant « imaginaire et faits réels ».


UN REGARD

Par Thomas Flagel

À voir dans l’exposition Some end of things, au Kunstmuseum Basel, jusqu’au 15 septembre +41 61 206 62 62 www.kunstmuseumbasel.ch

nouvelles impressions d’afrique d’ariane müller L’histoire remonte au milieu du XIXe siècle, en ces temps où les grandes figures de la littérature dépeignaient le monde en marche en tutoyant les puissants. Alexandre Dumas n’avait pas encore signé ses célèbres épopées sur le pouvoir et la vengeance. Son succès grandissant n’allait pas s’arrêter à ses romans (plus ou moins écrits par quantité de nègres) paraissant en feuilletons dans les journaux… Le satirique Capitaine Pamphile ne connu pas ce succès. Pourtant, les péripéties loufoques et périlleuses de ce personnage sans foi ni loi amassant des trésors en profitant de

la traite négrière, d’une mutinerie et de tous les trafics sortant de son imagination dépeint avec brio une société n’ayant que le profit en ligne de mire. Une œuvre dont l’artiste autrichienne Ariane Müller livre sa propre vision : un vieil homme en costume, décidé à en finir, un pistolet sur la tempe. Une huile sur toile dévoilant la tragique trajectoire finale de ce profiteur sans vergogne et sans salut, si ce n’est dans la tombe, loin des tourbillons entourant une silhouette digne, aux traits graves et décidés, s’estompant irrémédiablement à mesure que sa phalange presse la gâchette. Poly 159 Été 13

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ART CONTEMPORAIN

par-delà les frontières Il aura fallu attendre le Printemps arabe pour que les artistes de ces pays secoués par le vent de la révolution aient un écho en Europe. Le ZKM montre l’exemple avec Cross-border, première exposition entièrement consacrée aux œuvres de femmes de la région.

Par Thomas Flagel Photos d'Yto Barrada, Belvedere 1, Tanger, 2001. Courtesy Sfeir-Semler Gallery, Hamburg / Beirut and Sammlung Deutsche Bank, Frankfurt am Main (à droite)et Oraib Toukan, The New(er) Middle East, 2007. Courtesy Nadour Collection

À Karlsruhe, au ZKM, jusqu’au 8 septembre +49 721 81 00 12 00 www.zkm.de

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a longue guerre civile libanaise qui déchira le pays et embrasa la région de 1975 à 1990 avait coïncidé avec un élan de créativité artistique qui se prolongea avec succès une fois la paix revenue. Vingt ans plus tard, une autre déflagration est venue du Maghreb pour contaminer le Moyen-Orient avec un souffle de liberté contagieuse, redessinant les a priori et jugements de l’Europe. Le regain d’intérêt pour les voix singulières et artistiques de ces sociétés traversées par des tensions entre influences traditionnelles, religieuses mais aussi occidentales est notable au sein d’une mondialisation rendant poreuses toutes les frontières. Avec Crossborder. Contemporary female artists from the arabian mediterranean région, le ZKM de Karlsruhe réunit les œuvres de femmes artistes nées pour la plupart dans les années 1970. Témoins à la croisée des générations : assez âgées pour ce souvenir de la division du monde en blocs, de la montée de régimes autoritaires perdurant plusieurs décennies et des redistributions successives des cartes géopolitiques et des alliances, mais aussi assez jeunes pour être en phase avec l’éclosion et la prédominance des nouvelles technologies dans le mix actuel des médiums artistiques.

Oraib Toukan, originaire d’Amman, ouvre le bal avec l’installation d’un puzzle géant, formé de pièces blanches dessinant autant de contrées réelles ou imaginaires, que le public peut agencer à l’envi sur un mur. The New(er) Middle East (2007) symbolise l’importance des frontières et les jeux d’influences dont elles font l’objet, chacun pouvant se rêver grand ordonnateur d’un nouvel ordre au Moyen-Orient. L’algérienne Zoulikha Bouabdellah utilise l’amour comme arme, calligraphiant doublement ce mot en volume (Hobb, 2010) pour créer deux silhouettes enlacées, se donnant un baiser. La libyenne Arwa Abouon plonge dans son histoire familiale pour révéler l’évolution des êtres et de leur rapport à l’identité, la religion, l’autre mais aussi à la foi. Le portrait de sa mère, arborant le voile, tenant celui de sa grand-mère aux épais cheveux noirs et du rouge aux lèvres est teinté d’émotion et de respect. Le temps passe, les mœurs changent… Et l’on contemple sans fin la série Belvédère de la marocaine Yto Barrada : entre mélancolie et espoir, les personnes qu’elle immortalise de dos, face à la mer, scrutent l’horizon menant vers l’Europe, le ressac de leurs rêves ou l’écume de jours anciens.


diplômes

de beaux lendemains À la Haute École des Arts du Rhin (HEAR1), on fête les quelques 130 jeunes diplômés – en arts plastiques et en musique, mulhousiens et strasbourgeois – pendant toute une semaine émaillée de rendez-vous. Et après, que deviennent-ils ?

le champ des métiers de la création », affirme Estelle Pagès, directrice des études en arts plastiques. Certes, les élèves de Scénographie ou de Communication se dirigent vers des métiers plus « identifiés » que ceux de l’option Art qui bénéficieront des « programmes de résidences ou de médiation culturelle ». La voie des musiciens est davantage tracée : ils seront membres d’un orchestre ou indépendants, compositeurs et improvisateurs. « Ils peuvent devenir des musiciens “orthodoxes”, 100% artistes, mais bien souvent ils ont plusieurs employeurs et sont parfois enseignants », nous éclaire Marie-Hélène Fournier, conseillère aux études supérieures de musique. Jade TANG, Réminiscence, 2012, paraffine et coton, 100 x 30 (diamètre) cm

Par Emmanuel Dosda

À Strasbourg, à la HEAR rue de l’Académie et à la Cité de la musique et de la danse, du 24 au 30 juin 03 69 06 37 77 www.hear.fr

1 La HEAR est née en janvier 2011 du regroupement de l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, l’École supérieure d’Art de Mulhouse et l’Académie supérieure de Musique de Strasbourg. Lire l’entretien avec David Cascaro, son directeur, dans Poly n°156 ou sur www.poly.fr 2 Vendredi 28 juin à partir de 17h30 à la HEAR, rue de l’Académie 3 Du 24 au 28 juin à la Cité de la musique et de la danse

Lire l’article dans Poly n°147 ou sur www.poly.fr

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L

a traditionnelle exposition regroupant, durant le week-end du 28 au 30 juin, les travaux des diplômés des sections Art, Art-objet, Design, Scénographie et Communication invitera à une déambulation parmi leurs projets exposés par “voisinages” plutôt que par options. Comme d’habitude, le vernissage2 sera l’occasion de trinquer à leur santé tout en profitant des diverses performances. Cette année, la HEAR invite également le public à assister aux concerts-examens3 où les futurs solistes, chambristes ou musiciens d’orchestre se produiront avec leur clarinette, clavecin ou même leur accordéon. Au programme encore : des ateliers, un brunch et des goûters concoctés par la designeuse culinaire Sonia Verguet4. En 2013, la fête est plus folle. Très bien, mais qu’adviendra-t-il ensuite des diplômés ? Sont-ils en adéquation avec une société de plus en plus pragmatique ? « Le taux d’insertion professionnelle des écoles supérieures d’art, à Bac +5, est de 85% dans

Les raisons de ce succès ? Un savoir dispensé par des “prof”essionnels (plasticiens, musiciens…), un enseignement « boîte à outils » le plus large possible où l’on acquiert des compétences multiples, donnant les cartes pour mener à bien sa production comme sa réflexion. LA HEAR est soucieuse du profil des élèves, elle cherche à accompagner des personnalités originales dans leur construction. Pour Marie-Hélène Fournier, il s’agit de « faire éclore ce qui est en germe, de déclencher les processus créatifs ». Les deux responsables revendiquent un lieu de tentatives, d’expérimentations et d’autonomie. « L’école de la liberté est la plus difficile car il faut faire des choix », tempèrent-elles. Estelle Pagès, de conclure : « Nous formons des “auteurs” en capacité de créer leur propre modèle de travail et de s’inscrire dans le monde professionnel, pouvant exercer des métiers techniques ou plus conceptuels. Ils sont adaptables à des situations très différentes et rapides dans leur analyse critique du monde. » Après la fiesta, pas de gueule de bois. Poly 159 Été 13

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art

dans les yeux d’icare Avec Vues d’en haut, le Centre Pompidou-Metz organise la première exposition thématique explorant l’impact de la photographie aérienne sur l’histoire de l’art. Un renversement du regard opéré au milieu du XIXe siècle qui impulsa rien moins que le cubisme, l’abstraction ou encore le land art.

nisée sur deux niveaux, de manière à la fois chronologique et thématique en huit sections1, Vues d’en haut traverse les temps modernes, la Première et la Seconde Guerre mondiale pour aboutir à l’hyper surveillance technologique actuelle.

Déconstruction

Mishka Henner, Nato Storage Annex, Coevorden, Drenthe, 2011

Par Thomas Flagel

À Metz, au Centre Pompidou jusqu’au 7 octobre 03 87 15 39 39 www.centrepompidou-metz.fr

1 Basculement, planimétrie, extension, distanciation, domination, topographie, urbanisation, supervision 2 L’exposition inaugurale du Centre Pompidou-Metz, en 2010, lire Le Syndrome de Stendhal dans Poly n°135

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élébrant son troisième anniversaire de la plus belle des manières, le Centre Pompidou-Metz tutoie les cimes en réunissant près de cinq cents œuvres (peintures, photos, dessins, films, maquettes d’architecture, revues, installations…) montrant la rupture visuelle et conceptuelle s’opérant dans l’art moderne à partir de 1858. Nadar signe alors les premiers clichés en ballon, donnant à voir la terre vue du ciel, 150 ans avant la popularisation des photos écolo de Yann ArthusBertrand. Après la révolution de la perspective initiée à la Renaissance, la plongée du regard vers une vision panoramique, aplatissant les volumes et les distances, se diffracte de manière exponentielle dans tous les domaines de l’art, jusqu’au plus contemporain. Orga-

Avec ses airs de Chefs-d’œuvre2, les pièces ici réunies ballotent le visiteur d’un médium à l’autre, d’une audace à une innovation. Et l’on se plait à errer entre la fascination de visions ouatées – les délicats Cerisiers en fleurs au quartier de plaisir dans la province de Yokohama signés Utagawa Sadahide vers 1860, et sa ribambelle de détails soignés – et les rêves nimbés d’imaginaire d’André Devambes – Le seul avion qui vole au-dessus des nuages, en 1910, que ne renierait pas Miyazaki. Si pour Nadar « la ville se déroule comme un immense tapis sans bords, sans commencement, ni fin », le monde vu d’avion fertilise la créativité débridée des avant-gardes : Robert Delaunay découpe, lacère et recompose La Ville n°2 dans un mélange organique et naturel (1911) comme Braque livre Les Usines du Rio Tinto à l’Estaque en formes géométriques se confondant avec les pâturages alentours. Gino Severini pousse admirablement cette déconstruction cubiste du réel et des perspectives habituelles avec son Train de banlieue


arrivant à Paris (1915), vision fragmentée des toits et de la fumée s’échappant en volutes éparses de la locomotive, que l’on retrouvera, en une application non moins séduisante dans les Views of a town, en losanges et rectangles, de Wadsworth durant la Première Guerre mondiale.

Nouvelle Vision

Le temps file, l’abstraction picturale de Kandinsky et le suprématisme de Malévitch mais aussi le Bauhaus et bientôt le constructivisme porté magistralement par László Moholy-Nagy (dont on peut voir des photos empruntes de poésie et de graphisme : le port de Stokholm, un square enneigé depuis une tour à Berlin…) portent en eux la sollicitation de celui qui regarde l’œuvre, obligé de penser ce qu’il voit pour en reconstituer le sens, ouvrant autant de mondes et de visions infinis. À partir des années 1920, la “Nouvelle Vision” photographique explore le champs de la plongée depuis les hauteurs (Kertész, Umbo, Germaine Krull…) dans des clichés frôlant l’onirique, faisant ressembler la circulation urbaine à une fourmilière ou jouant des ombres pour donner des corps allongés à l’extrême (Rue Inquiétante d’Umbo, 1928). Les vues des buildings vertigineux et des suburbs américains magnifiés par Margaret Bourke-White, les foules ordonnées du nazisme défilant en masse, immortalisées par Leni Riefenstahl, où les travailleurs à la chaîne deviennent les parfaits supports des enjeux de domination des modèles de sociétés lancées dans la course au progrès. Ils s’imposent et s’impriment dans les esprits. Le spectateur n’assiste plus à l’œuvre mais se voit placé en son centre, pour en devenir l’acteur principal. Le peintre Tullio Crali fait ainsi de nous les copilotes d’un avion En piqué sur la ville, prêt à se crasher sur une marée d’immeubles en 1939, au commencement d’une guerre qui verra les kamikazes s’en prendre aux porteavions américains. L’exposition montre ses limites en abordant sur la pointe des pieds l’architecture contemporaine, un domaine où les Vues d’en haut n’ont guère apporté, au contraire du land art qui se retrouve malheureusement bien trop rapidement traité. Avec les avancées technologiques, la généralisation de la surveillance et la démocratisation des images prises depuis des satellites, les vues du ciel ont petit à petit fait évoluer les consciences et servi à dénoncer les massacres écologistes, l’effroyable exten-

Margaret Bourke-White travaillant en haut du Chrysler Building, New York, New York, 1935

sion bétonnée des mégalopoles, l’hégémonie de standards d’habitats peu enclins au bienêtre et au vivre ensemble, comme ces vues terrifiantes de Mexico au quadrillage ordonné à perte de vue. Certains artistes contemporains, comme Mishka Henner, sélectionnent même sur Google Earth des vues satellitaires censurées par les autorités militaires ou gouvernementales, pixellisant les zones interdites en touches de couleur et dénonçant dans le même geste les dérives sécuritaires étatiques. D’Icare, l’artiste a appris à ne pas se brûler les ailes en approchant de trop près ses rêves mais aussi à tournoyer dans le ciel, telle une vigie, pour nous donner à voir le monde tel qu’il est et qu’il pourrait être. Poly 159 Été 13

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L'ILLUSTRATRICE

marine froeliger Née à Strasbourg en 1987, Marine Froeliger est une artiste qui, après avoir étudié l’image et la narration à l’École supérieure d’Art d’Épinal, est entrée à la Head Genève où elle poursuit ses expérimentations visuelles et sonores. Elle développe également des projets de médiation avec diverses institutions et associations : le Musée d’Art contemporain du Val-de-Marne,

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le Musée d’Art moderne et contemporain de Genève, la compagnie de théâtre et maison d’édition Rodéo d’âme… L’image qu’elle propose à Poly est issue d’une série nommée Territoires où se mêlent paysages existants et topographies dessinées à partir de réminiscences. www.marinefroeliger.fr



ART POPULAIRE

images de marque À Épinal, pour ses dix ans, le Musée de l’Image organise une exposition anniversaire en forme de passionnante rétrospective : retour sur une épopée artistique et économique initiée dès le XVIIe siècle.

scènes historiques, contes… La concurrence exacerbée dans les années 1860 – véritable guerre des images – avec une autre manufacture, celle de Charles Pinot stimulera la créativité des dessinateurs comme jamais.

Par Raphaël Zimmermann Apothéose de Napoléon de JeanBaptiste Thiébault (dessinateur) et François Georgin (graveur) éditée en 1834 par Pellerin & Cie Coll. Musée de l’Image, dépôt MDAAC

À Épinal, au Musée de l’Image jusqu’au 16 mars 2014 03 29 81 48 30 www.museedelimage.fr

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«

’est une image d’Épinal. » Cette formule bien connue a été choisie comme titre d’une exposition retraçant l’aventure d’un art populaire intimement lié à la cité vosgienne. Son objet, pour la Conservatrice du Musée, Martine Sadion, est de comprendre comment elle est « devenue un genre et une expression utilisée encore aujourd’hui ». Grâce à une plongée dans le fonds d’une institution qui conserve plus de 110 000 pièces (dont le propos est aussi de mettre en connivence la collection avec des œuvres contemporaines) le visiteur découvre – guidé de manière ludique, comme dans un jeu de piste, par Benoît Jacques et ses Aventures espagnoles – une saga qui débute avec l’imprimerie de cartes à jouer et se poursuit en 1664, avec les premières images de Claude Cardinet. L’envol, quant à lui, remonte au début du XIXe siècle avec Jean-Charles Pellerin : en 1814, son catalogue compte déjà plus de 160 références, représentations de saints,

Épisodes de la geste napoléonienne, soldats alignés comme à la parade, devinettes ludiques et diaboliques à la fois (une gamine est en train de lire, mais « où est sa grandmère ? »), décors à découper et à monter, planches destinées à l’édification des masses avec des thèmes récurrents sans cesse répétés (la jeune fille sage, le gendarme idiot…) ont généré l’équation “Image Épinal = Stéréotype, cliché”… Il est vrai qu’au XIXe siècle, on en trouvait dans tous les intérieurs, des plus humbles aux plus riches, et qu’elles faisaient partie du paysage mental de chacun. Elles étaient alors si répandues que des écrivains, comme Flaubert (dans Un Cœur simple), les placent tout naturellement au cœur du texte : « À l’église, elle contemplait toujours le SaintEsprit, et observa qu’il avait quelque chose du perroquet. Sa ressemblance lui parut encore plus manifeste sur une image d’Épinal, représentant le baptême de Notre-Seigneur. Avec ses ailes de pourpre et son corps d’émeraude, c’était vraiment le portrait de Loulou. » Cette promenade inspirée à travers l’histoire d’un genre est aussi une intelligente balade dans la société française jusqu’aux périodes les plus récentes, puisque artistes contemporains ou auteurs de BD (Tardi, Fred…) ont également travaillé autour d’un médium qui, malgré des décennies d’éclipse, fascine toujours autant.


SCULPTURE

l’empreinte des géants Reconnu dans le monde entier pour ses sculptures colossales, l’artiste sénégalais Ousmane Sow entretient depuis vingt ans un lien privilégié avec Besançon, qui lui consacre une impressionnante rétrospective.

Par Dorothée Lachmann Photo de Béatrice Soulé / RogerViollet / ADAGP

À Besançon, à la Citadelle et au Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 15 septembre 03 81 87 83 33 www.citadelle.com 03 81 87 80 60 www.besancon.fr

www.ousmanesow.com

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n 1999, trois millions de personnes découvraient à Paris, sur le Pont des Arts, les œuvres hallucinantes d’Ousmane Sow. Dix ans après sa première exposition dans son pays natal, l’artiste (né en 1935) obtenait alors, de façon magistrale, la reconnaissance du grand public. Fasciné par la sculpture depuis sa tendre enfance, il choisit de quitter le Sénégal à la mort de son père, pour tenter sa chance à Paris. Faute de moyens, il ne réalisera pas son rêve d’entrer aux Beaux-Arts, mais exercera pendant vingt ans le métier de kinésithérapeute, activité qui n’est sans doute pas étrangère au sens de l’anatomie que révèle son œuvre. Durant ces années, il élabore surtout une matière tenue secrète qui deviendra sa marque de fabrique : une mixture faite de terre et de minéraux mélangés à divers produits qui macèrent très longtemps, qu’il modèle sur des squelettes de fer, de paille et de toile de jute. À l’âge de cinquante ans, Ousmane Sow décide enfin de se consacrer entièrement à son art. Au cœur de son œuvre, il y a d’abord l’homme. Un homme plus grand que nature, animé d’un souffle épique et d’une vérité qui n’a rien à voir avec le réalisme. Le créateur sculpte l’âme autant que le corps. Travaillant par séries, il s’intéresse aux ethnies d’Afrique : avec leur matière organique, ses lutteurs noubas du

Soudan semblent surgis directement de la terre. Irradiant une puissance chtonienne, ils sont ensuite humanisés par les doigts de l’artiste. D’autres séries, d’autres peuples suivront : Masaïs, Zoulous, Peuls, mais aussi Indiens d’Amérique. Fil rouge de l’exposition bisontine, ces pièces monumentales prennent leurs quartiers d’été à la Citadelle, tandis que le Musée des Beaux-Arts accueille la version miniature et en bronze de la série Nouba. Le Hangar aux Manœuvres abrite aussi la première partie d’une série intitulée Merci, dédiée aux “grands hommes” qui ont aidé l’artiste à ne pas désespérer du genre humain : le général De Gaulle et Nelson Mandela pour commencer, mais également Mère Teresa, Mohamed Ali, Martin Luther King, Gandhi ou encore son propre père. « C’est mon rêve que j’essaie de traduire », explique-t-il. Si Victor Hugo ne complète pas la série, c’est que sa statue en bronze est déjà installée depuis 2003 devant la mairie de Besançon. L’amitié entre Ousmane Sow et la capitale franc-comtoise est née dès sa première exposition à la galerie d’art contemporain de l’Hôtel-de-Ville (1994) et son empreinte se retrouvera encore dans le nouveau Monument aux Morts, bientôt réinstallé dans le parc des Glacis, avec L’Homme et l’enfant, hommage bouleversant à des hommes et des femmes qui, au péril de leur vie, ont sauvé d’autres humains. Poly 159 Été 13

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le tour du propriétaire Au Frac Alsace, Marie-Jeanne Hoffner nous entraîne de l’autre côté du Miroir noir où elle a reproduit la structure d’un appartement. Visite d’une exposition jouant sur l’intime et le public, sur les ponts entre édifices architecturaux et constructions de l’esprit.

Par Emmanuel Dosda Photos de l'exposition par David Betzinger

À Sélestat, au Frac Alsace, jusqu’au 28 juillet 03 88 58 87 55 www.culture-alsace.org

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a plasticienne nous invite à entrer, proposant un café, puis se met à faire le guide. « Voici le salon, le grand livingroom, la cuisine, les trois chambres et la salle de bain. Le couloir est un peu étroit, mais il y a deux dressings », s’enthousiasme la maîtresse de maison. Petite précision : il faut de l’imagination car nous sommes en réalité dans un plan en volume à l’échelle 1 de son appartement de 110 m2 situé à Bagnolet, dans la banlieue parisienne, au treizième étage d’un immeuble où elle va s’installer prochainement. Il s’agit du squelette de cet appart’, d’une sorte

de dessin 3D réalisé en bois. Pas de murs, pas de plafond… uniquement les arrêtes.

S’engouffrer dans la faille

Nous jouons les passe-muraille, circulant dans les pièces de cette volumineuse installation in situ, adaptée au Frac. Cette charpente monumentale, intitulée Heim (“lieu de vie” en Allemand), se reflète sur un miroir noir couvrant un mur et créant « un effet de retournement, produisant une distance, une étrangeté ». Il s’agit d’une transposition, du déplacement d’un espace réintroduit dans


art contemporain

un autre, « comme des poupées russes qui s’emboîtent ». Marie-Jeanne Hoffner utilise, comme à son habitude, un vocabulaire emprunté à l’architecture pour une œuvre géométrique et symétrique. Une réalisation technique qui projette le visiteur dans la future habitation de la plasticienne et le confronte à son intimité. Une création raide comme du papier millimétré mais qui nous plonge dans un monde parallèle digne de Lewis Carroll : pour pénétrer dans Heim (et en sortir), il faut emprunter un “passage secret”, traverser le mur coupant le Frac en deux. Des deux côtés de celui-ci est encollée une photographie grand format représentant le fond de la salle d’exposition. Chacun est ainsi convié à pénétrer dans un pli spatio-temporel, s’immiscer dans un interstice, s’y glisser afin de vivre une expérience physique, fouler cet espace personnel et se l’approprier.

Viens à la maison

L’autre partie de l’exposition se compose de « petites formes » – maquettes, dessins ou vidéos – qui jalonnent son travail et « tournent autour du processus et du mode de fabrication ». Il s’agit d’éléments évoquant esquisses, projets, plans, cartes ou relevés, qui semblent tout droit sortir d’une agence d’architecte. Ils éclairent son travail en général et l’installation Heim en particulier, questionnant « le dehors et le dedans, le vide et le plein ». Des dessins résultant d’entailles dans du papier fluorescent retourné donnent des « sensations d’espace », des pliages, une vidéo “gondryesque” décrivant une construction rudimentaire, des figures architecturales qui se déploient… Ces œuvres montrent « comment un geste simple produit la possibilité d’un paysage », d’un territoire, d’une bâtisse. La vidéo My house in Australia, véritable « portrait robot d’un lieu », a nécessité deux phases. Dans un premier temps, MarieJeanne Hoffner, en résidence à Melbourne, a fait une présentation d’une heure et demie de sa maison en France, à Châteauroux, devant des étudiants en art. Une visite guidée “orale” d’une extrême précision : « Ouverture des portes, longueur des murs, matière du sol, couleur des papiers peints… », du rez-dechaussée au dernier étage. Une semaine plus tard, elle convoque les jeunes gens et les filme, seuls ou en duo, en train de décrire à leur tour et de mémoire la demeure. Devant la caméra, ils « s’emparent » de la résidence et réintro

duisent des données issues de leur imagination, « des sensations lumineuses, des bizarreries », ne se rappelant plus toujours très bien de l’agencement des pièces. Certains, sûr d’eux, avancent des détails inexacts. D’autres bafouillent, se reprennent, se concentrent, se concertent… et avouent, désolés, ne plus se souvenir de tout très bien, comme s’ils avaient réellement visité la maison. « Je l’ai infiltrée dans leur tête ! J’aime cette idée qu’elle existe de cette manière chez des Australiens », s’amuse Marie-Jeanne Hoffner qui invite ses semblables à explorer leur propre espace mental. Pour la plasticienne, nous habitons l’architecture autant qu’elle nous habite. Poly 159 Été 13

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ART moderne

strange ways, here we come La Fondation Beyeler présente une extraordinaire rétrospective1 de l’œuvre de Max Ernst (1891-1976). Dans un parcours chronologique de plus de 160 pièces, se déploie l’art énigmatique d’un homme qui expérimenta toutes les techniques, de la peinture au frottage, du collage aux décalcomanies.

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Par Hervé Lévy

À Riehen, à côté de Bâle, à la Fondation Beyeler, jusqu’au 8 septembre +41 61 645 97 00 www.fondationbeyeler.ch

1 Avec L’Abertina de Vienne où une exposition différente dans son optique et son accrochage se tenait jusqu’au 5 mai – www.albertina.at 2 La toile est posée sur des surfaces aux reliefs variés puis recouverte de pigments étalés au couteau. Les configurations (grillages, ficelles, bois…) servant de support apparaissent alors par grattage 3 Werner Spies lui a consacré un passionnant ouvrage Max Ernst - Loplop. L’artiste et son double (Gallimard, 1997) www.gallimard.fr

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ymboliquement Stadt mit Tieren (Ville avec animaux), toile peinte en 1919, marque le point de départ de l’exposition. Dans cette œuvre de jeunesse, Max Ernst opère un étonnant syncrétisme. S’y mêlent en effet différents styles (cubisme et futurisme) et de multiples références (à Marc Chagall et Franz Marc, notamment). À cette époque, celui qui allait bientôt brandir le drapeau noir de la révolte dadaïste ne s’est pas encore dégagé de l’ombre tutélaire de ses pairs. Plus tard, il affirmera, comme un credo : « Un peintre est perdu quand il se trouve. » Lui, ne se trouvera heureusement jamais, cherchant inlassablement, expérimentant sans relâche, dégagé de toute influence, dans un maelström créatif permanent. Voilà sans doute pourquoi, il « demeure une inspiration pour les contemporains » selon Sam Keller, directeur de la Fondation Beyeler.

Triomphe du surréalisme

Quittant Cologne et Dada pour Paris et le Surréalisme, Max Ernst est, dans les années 1920, de toutes les expérimentations, tutoyant sans cesse des univers oniriques. À Beyeler, hommage est rendu aux différentes techniques qu’il s’approprie (ou crée) pour explorer de nouvelles réalités picturales. Il débute avec des collages au cordeau faits d’illustrations récupérées dans des publications en noir et blanc du XIXe siècle (ouvrages scientifiques, revues de mode…) et découpées au scalpel, publiant les mystérieux “romans collages” La femme 100 têtes et Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel. Suivront l’utilisation de décalcomanies et l’invention du frottage (vers 1925) : une feuille de papier est posée sur un objet ou une surface (parquet, mur, crépi…) et l’artiste passe une mine de


plomb dessus, faisant apparaître formes et silhouettes fantasmagoriques. Plus tard, il transposera cet équivalent de l’écriture automatique à la peinture avec le grattage2 et imaginera le dripping (auquel Jackson Pollock donnera ses lettres de noblesse), mettant au point, exilé aux États-Unis, la peinture par oscillation (1942). Il s’agit de laisser se balancer une boîte trouée pleine de couleur au-dessus d’une toile. Toute technique cependant n’est qu’une manière d’ouvrir le champ des possibles, d’exprimer un monde intérieur : « De même que le rôle du poète, depuis la célèbre Lettre du voyant de Rimbaud, consiste à écrire sous la dictée ce qui se pense (s’articule) en lui, le rôle du peintre est de cerner et de projeter ce qui se voit en lui », affirme Max Ernst. La Vierge corrigeant l’Enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre (1926) en est une des plus belles illustrations. Inspiré d’une composition du XVIe siècle du Parmigianino, La Madone au long cou, cet immense tableau est à la fois une charge anticléricale et une manière d’exorciser un cuisant souvenir d’enfance pour celui qui aime se mettre en scène – parfois de manière cryptée – allant jusqu’à créer un alter ego pictural, l’oiseau Loplop3. Toute une salle est dédiée à cette énigmatique créature ailée – enfin, presque toujours… – qui connaît de multiples avatars.

Lost in a forest

En 1937, Picasso peint Guernica pour dénoncer les horreurs de la Guerre d’Espagne où étaient engagées les troupes nazies de la Légion Condor. La même année, Max Ernst imagine un tableau au titre profondément ironique, L’Ange du foyer, matérialisant le péril qui plane sur l’Europe. Entre macabre et grand guignol, un monstre hybride, improbable mélange entre un rapace et un reptile – dont la forme furieuse évoque très clairement une croix gammée – s’abat sur le monde, détruisant tout sur son passage. Cette créature de l’apocalypse rappelle celles de Jérôme Bosch : bec aiguisé, dents acérées, griffes prêtes à déchirer… Elle fait écho aux forêts fantastiques du peintre. Les premières (en 1927 / 1928), réalisées par grattage, ont la semblance de sombres murs, parfois éclairés d’un soleil blafard, simple anneau bistre, jaune ou bleu. Les secondes (1936 / 1938) sont moins minérales mais tout aussi hostiles et impénétrables. Dans un lacis végétal complexe, à mi-chemin entre le buisson d’un jardin occidental et la flore luxuriante de

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l’Amazonie, grouille un inquiétant bestiaire : mantes religieuses affamées, esprit des bois mi-femmes, mi-plantes ou encore bestioles griffues et dentues. La partie la plus fascinante de l’exposition est une section dédiée aux cités pétrifiées, ténébreuses acropoles – plus proches de Sparte que d’Athènes – écrasées par un soleil noir, ruines à étages, parfois entourées d’une flore exubérante comme celle d’Angkor Vat lancée, impitoyable, à l’assaut de leurs pentes. Ces structures urbaines en déliquescence nous contemplent, renvoyant leurs mystères désertiques au visage du visiteur qui ne sait alors plus s’il est dans la riante campagne helvète ou face aux altières ruines de la ziggourat élamite de Tchoga Zanbil dans le Khouzistan iranien. Voilà un bel étendard pour une exposition placée sous le signe de l’étrange.

Légendes photos 1. L’Ange du foyer (Le Triomphe du surréalisme), 1937, Collection privée © 2013, ProLitteris, Zurich 2. La Ville entière, 1935/36, Kunsthaus Zurich © 2013, ProLitteris, Zurich 3. La Vierge corrigeant l’enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Éluard et le peintre, 1926, Museum Ludwig, Cologne © 2013, ProLitteris, Zurich Photo : Peter Willi / ARTOTHEK

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ART CONTEMPORAIN

globe trotter Invité en résidence à la Verrerie de La Rochère par Le Pavé dans la Mare, le plasticien Rodolphe Huguet y présente son tour du monde artistique, assemblage très personnel de savoir-faire artisanaux acquis aux quatre coins du globe et de conscience politique grinçante.

Par Dorothée Lachmann Photo de Yvetot

À la Verrerie de La Rochère, jusqu’au 31 août 03 81 81 91 57 www.pavedanslamare.org www.larochere.com

La Forêt, Rodolphe Huguet, 2010 90

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epuis longtemps il rêvait de s’attaquer à ce matériau « pas facile ». Rodolphe Huguet a désormais tout loisir de percer les secrets du verre, durant une longue résidence à La Rochère, qu’il envisage comme un apprentissage. « Le verre implique des techniques qu’on ne peut pas développer seul, d’où la chance de pouvoir collaborer avec ces artisans. » La plus ancienne verrerie d’art encore en activité en France veille en effet à préserver les savoir-faire ancestraux à travers des secteurs d’activité comme les arts de la table, la décoration ou l’architecture. « Pour l’instant, j’ignore où ça va me mener, mais ces procédés sont tellement riches que les idées se mettront en place lorsque je passerai à l’acte. Ce qui m’intéresse surtout, c’est de détourner les techniques jusqu’aux limites de leurs possibilités », confie Rodolphe Huguet. Pour preuve, l’artiste a apporté dans ses bagages des œuvres réalisées au gré de ses pérégrinations passées, la plupart réalisées avec des artisans. « D’abord il y a une rencontre humaine, ensuite une technique

que j’apprends. » Tissage ou vannerie entrent ainsi en résonance avec la conscience politique qui forme la matrice de son œuvre, à la fois lorsqu’il détourne les moyens de production, dénonce la précarité et l’aliénation ou fait l’éloge de la paresse. L’exposition qui marque le début de sa résidence est conçue comme « un savant mélange de pièces qui entrent en écho entre elles, un melting-pot » puisqu’elles ont été créées au Népal, au Québec, au Brésil et… en HauteSaône, où habite l’artiste. Parmi elles, une série de fossiles taillés dans des pierres de rivières himalayennes, portant l’empreinte de bouteilles d’eau minérale : le sculpteur se fait archéologue futuriste pour dénoncer la société du gaspillage autant que la mondialisation. Cette réflexion se poursuit dans une étrange forêt faite de multiples “arbres-paniers” en osier brut, symboles de l’accumulation des richesses, dont certains atteignent près de trois mètres de hauteur. Par leur chorégraphie hypnotique, les troncs ondulants provoquent une sensation de vertige, suggérant leur propre chute imminente. L’osier semble encore présent dans ces masques qui ébauchent de curieux visages à partir de fragments de paniers. Mais les apparences sont trompeuses puisqu’il s’agit en fait de bronzes polis. La réalité n’est pas toujours ce qu’on croit. Celle de Rodolphe Huguet possède cette dérision qui permet de garder le cap dans un monde à la dérive.


bande dessinée

affreux, sales et méchants Adaptée d’un polar de Jean Vautrin, la dernière BD de Baru ressemble à un roman noir en plein soleil. Sous la Canicule se déploie un ballet sordide et tragique, où des péquenots de la Beauce croisent un malfrat newyorkais. Qui sera le pire salaud ?

Par Hervé Lévy Dessin de Baru

Canicule est paru chez Casterman (18 €) www.casterman.com

1 Dont il a adapté Pauvre Zhéros en 2008, chez Casterman 2 Suivra à l’automne L’Homme qui assassinait sa vie par Emmanuel Moynot puis À Bulletins Rouges par Jeff Pourquié et, espère-t-il, Groom par Tardi

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ecteur presque exclusif de roman noir, Baru aime les auteurs, « américains pour la plupart, qui parlent du monde de manière frontale, sans fioritures psychologiques. Les personnages n’ont pas à dire ce qu’ils sont, ils n’ont qu’à faire ce qu’ils font et on sait qui ils sont », résume-t-il, un sourire en coin, comparant cet univers à ses bandes dessinées « sans concessions avec le réel ». Parmi les rares écrivains français qui trouvent grâce à ses yeux, il y a le vosgien Pierre Pelot 1 et Jean Vautrin, rencontré à Angoulême… et apprécié au point d’initier une collection chez Casterman où tous ses romans se verront, peu à peu, adaptés en BD. Canicule, première pierre2 de cet édifice, est un récit crépusculaire se déroulant, sous un soleil de plomb, dans les immensités de la Beauce qui avait déjà séduit Yves Boisset. Dans ce film culte des eighties, que Baru – quittant là sa Lorraine tant aimée – n’a pas eu envie de voir, histoire d’arriver vierge dans cette histoire, il met en scène un braqueur new-yorkais en costard noir. Jimmy Cobb (incarné par Lee Marvin) vient de commettre un hold-up : il fuit la gendarmerie et planque son magot dans les blés, puis se réfugie dans

une ferme où il trouvera plus crade, plus violent et plus haineux que lui. Pour Baru, le truand, « c’est l’ange pasolinien. Sa simple présence va tout faire exploser. Le statu quo qui régissait le monde où il débarque vole en éclats. » Ce monde c’est celui des « ploucs, mais des ploucs à pognon », une petite bourgeoisie foncière taraudée par un désir sexuel bestial, vivant dans une cruauté absolue et possédant un rapport névrotique et dégueulasse à l’argent. « Des porcs qui sont pires que les porcs ! » Dans un univers situé quelque part entre l’enfer sur terre et Dupont Lajoie, Cobb – qui a pourtant les mains pleines de sang – fait presque figure de type bien : « Lorsqu’il est confronté à une sauvagerie différente de la sienne, il est surpris et dépassé. » Mais au final, impossible de sauver un personnage, les enfants se montrant plus sales que leurs parents : « Dans mes albums, j’essaie toujours de ne pas désespérer de l’humanité. Au fond du couloir, dans le noir, il y a toujours un interrupteur pour allumer la lumière… Dans ce roman, Vautrin nous donne à voir le pire. Peut-être pour nous inciter à l’éviter. » Poly 159 Été 13

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ARCHITECTURE

mille et insolites nuits Pour ceux qui rêvent d’aventure sans risque, certains hôtels proposent de s’imaginer sur d’autres continents ou vivre à la sauvage le temps d’une nuit. Tour d’horizon des plus surprenants du coin.

Museumotel

Par Laurie Wendenbaum

La Ferme Aventure, 15 Côte de Hardemont à La Chapelle-auxBois (Lorraine) 03 29 30 11 79 www.la-ferme-aventure.fr Le Carré Rouge, Route de Santenoge à Villars-Montroyer (Champagne-Ardenne) 03 25 84 22 10 Parc Animalier de Sainte-Croix, à Rhôdes (Lorraine) 03 87 03 92 05 www.parcsaintecroix.com Museumotel, rue Jean-Baptiste Demenge, à Raon-l’Étape (Lorraine) 03 29 50 48 81 www.museumotel.com Bulles et une nuit, à Klingenthal, Le Valtin et Mitzach (Alsace) 07 81 44 42 68 www.bullesetunenuit.com V8 Hotel, im Meilenwerk, Graf Zeppelin Platz (Allemagne) +49 703 13 06 98 80 www.v8hotel.de Jailhotel, Loewengraben 18 à Lucerne (Suisse) www.jailhotellowengraben. hotelswhiz.info

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Bulles et une nuit

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ort de leur succès, tipis, yourtes, roulottes et cabanes dans les arbres ont progressivement envahi l’hexagone. Dans le Grand Est, on trouve toutes sortes de chambres atypiques. Direction les Vosges pour commencer, sur le plateau de Hardémont : Denis Duchêne attend les intrépides dans sa Ferme Aventure. Ici, les tipis sont installés en bandes, histoire d’assurer les veillées nocturnes au coin du feu. Dans le grenier, c’est sur la paille qu’on roupille pendant que d’autres s’inventent une ruée vers l’or dans un chariot de western. Pour les rêves à la belle étoile on choisit le dôme, la pyramide ou le cube, selon qu’on ait l’esprit utopiste ou pragmatique. Le cube, mi-rouge mi-verre, n’est d’ailleurs pas seul dans la région : sur le plateau de Langres entre la Champagne-Ardenne et la Bourgogne, le Carré Rouge offre vue sur le lac avec sa façade entièrement vitrée. Isolé au bout d’un champ, sans eau ni électricité, ce gîte d’étape rappelle le bus abandonné d’Into the wild. Mais signé par une artiste, Gloria Friedmann, “tableau-refuge” est une oeuvre d’art avant d’être un repaire d’aventurier.

Entrer dans la cage

Cette fois, on s’imagine au cœur d’un roman de Jack London, occupé à observer une meute sauvage. Implanté en Moselle, le Parc de Sainte-Croix propose de dormir avec les loups dans la tanière et la cabane du trappeur. Dès cet été, deux lodges supplémentaires permettront de se familiariser avec les nouveaux loups timberwolfs. Ceux qui appréhendent le face-à-face matinal avec les canidés peuvent tenter l’expérience à distance dans l’une des cabanes aux formes insolites, perchées dans les arbres. Dans un autre coin du parc, de grandes tentes en toile installées en bivouac offrent une vue incroyable sur la plaine de 54 hectares où vivent plus de 140 cervidés. À l’automne, les campeurs pourront assister au brame alors que d’autres prendront leurs quartiers dans les yourtes pour observer aurochs et chevaux des steppes. Loin des animaux, une autre sorte de cage a trouvé son public. Bienvenue en Suisse, dans l’ancienne prison de Lucerne. Situé au cœur de la vieille ville, le Jailhotel propose des chambres sobres aux tons blanc et beige


ARCHITECTURE

virant parfois au jaune. Si le décor intérieur est plutôt ordinaire, quelques éléments du pénitencier sont indentifiables : fenêtres à barreaux, portes blindées et, sur les murs, des tuyaux de canalisation en version stickers. Avec des chambres pour quatre personnes et lits superposés, on y passera un week-end entre amis plutôt qu’en amoureux. D’autant que l’hôtel dispose de sa propre discothèque, la Jailhouse.

Ça bulle, ça roule et ça plane…

Aujourd’hui, on est habitué à dormir entre quatre murs droits mais pour certains architectes le carré n’a pas le monopole de l’architecture. Paul Haüsermann est un bel exemple avec ses “chambres-bulles” en structures métalliques recouvertes de béton, construites en 1966 à Raon-L’Étape (Vosges). Passées depuis entre les mains de plusieurs propriétaires, elles sont finalement rachetées par cinq fans des sixties et transformées en véritable espace hôtelier. Au Museumotel, de curieuses maisons rondes accueillent les touristes dans des univers rétro et féeriques. Les bulles Pop Art et Orange nous replongent 40 ans en arrière tandis que la Zen nous transporte en Asie. D’autres se bercent de romantisme dans la Love Bubble… En Alsace, les chambres de Bulles et une nuit, propriété de Marion Bouwy, sont plus classiques. Toutes dans le même esprit, les maisons évoquent aussi bien un cocon qu’un vaisseau spatial et se composent de trois alvéoles accolées. La première, sorte de sas,

sert de dressing alors que c’est dans la grande transparente du milieu qu’on s’endort sous les étoiles. La troisième, plus intime, fait office de salle de bains. Alliant design, confort et écologie, les bulles garantissent une nuit à la belle étoile sans subir les caprices de la météo. Autre façon de s’imaginer dans le ciel : une caravelle, fleuron de l’aviation Française, est actuellement posée sur 3000 m2 de terres vosgiennes. Son actuel propriétaire n’est autre que Denis Duchêne, qui l’a transformée en… gîte ! Dans un décor blanc et bleu, les passagers peuvent séjourner et profiter du bar jouxtant le poste de pilotage, confortablement installés dans les fauteuils passagers conservés. Premier hébergement de sa Ferme Aventure, c’est aussi le plus prisé : il faut donc s’y prendre à l’avance pour obtenir un billet d’embarcation. Pour ceux qui préfèrent garder les pieds sur terre et rêvasser sur la route, direction le musée de l’automobile Meilenwerk de Stuttgart. En partie showroom, le V8 Hotel regorge d’anciens et nouveaux modèles de collection et fait aujourd’hui briller ses quatre étoiles sur sa plaque. Parmi la dizaine de chambres thématiques, la Tankstelle nous fait dormir dans une jolie Coccinelle blanche entreposée dans un espace de 38 m2 aux couleurs de Shell. L’Autokino, imitation d’un drive in, renferme une rutilante Cadillac rouge garée face à un grand écran mural. Enfilez un blouson de baseball et sortez les pop-corn, votre blondie girl ne pourra résister. On s’y croirait !

Parc de Sainte-Croix

V8 Hôtel, chambre Tuning © Frank Hoppe Poly 159 Été 13

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GASTRONOMIE

hortus deliciarum Magicien des herbes et des plantes, Alexis Albrecht nous invite à découvrir les charmes raffinés de son éden culinaire situé au cœur du Ried. À Rhinau, Au Vieux Couvent possède la semblance d’un jardin des délices.

Par Hervé Lévy Photo de Stéphane Louis pour Poly

Au Vieux Couvent se trouve 6 rue des Chanoines à Rhinau. Restaurant fermé lundi soir, mardi et mercredi. Menus de 35 € (sauf samedi soir et dimanche midi) à 97 € 03 88 74 61 15 www.auvieuxcouvent.fr

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www.jacquesmaximin.com

Des balades à la découverte des plantes sauvages en compagnie de Jean Albrecht sont régulièrement organisées : la prochaine se déroulera dimanche 30 juin à 16h45 et sera suivie d’un repas (52 €) 2

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lat emblématique du Ried, la Matelote du Vieux Couvent séduisit les inspecteurs du Michelin en 1983, au point de faire entrer le restaurant de Jean Albrecht dans le prestigieux guide rouge directement avec une étoile. Depuis, son fils a repris les rênes, l’étoile n’a jamais quitté une maison refaite à neuf en 2011 (tendance élégance épurée) et la Matelote est toujours à la carte… C’est en outre la meilleure de la région ! Passé par les meilleurs établissements, de L’Ami Fritz d’Ottrott au restaurant Jacques Maximin1 à Vence, Alexis Albrecht développe une cuisine où fleurs et herbes possèdent une place centrale. « La première chose, chaque matin, est d’aller au jardin » explique-t-il. Sur une trentaine d’ares se déploient légumes et plantes – « un large choix que nous complétons par une soixantaine de végétaux sauvages cueillis dans la nature » – sur lesquels veille aujourd’hui son père2. Mertensia maritima (surprenante feuille qui imite parfaitement l’huitre), pimprenelle, ciboulette plate, silène, livèche… Au fil des saisons, le Carpaccio d’espadon au vinaigre balsamique,

à la carte toute l’année, verra ainsi la valse d’herbes sauvages qui l’accompagne évoluer avec grâce pour composer une symphonie changeante, à la fois exquise et esthétique. Perfection formelle et gustative des Ravioles de grenouilles caviar de persil plat, beurre noisette et échalotes croustillantes ou textures d’une grande élégance de l’Éclaté d’agneau de lait des Pyrénées label rouge, haricots coco : on se dit que ce Vieux Couvent, où la cuisine a parfois de délicats accents italiens (ce n’est pas un hasard puisque la maman d’Alexis vient de Lombardie), mérite sans doute plus que son unique étoile… Impression confirmée avec des desserts haut de gamme, un art qu’Alexis a appris au Crocodile – époque Émile Jung – où il était pâtissier : ludiques et savoureuses, quelques incursions moléculaires (avec une Neige au citron et l’aspérule) préparent le palais aux choses sérieuses comme l’incroyable Biscuit chaud au chocolat sans farine à l’aspérule, sorbet d’argouse de la forêt du Rhin.


GASTRONOMIE

UMIHSSEZ-VOUS

L’UMIH, késako ? Il s’agit de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Réunissant hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons, ce groupement a décidé de mettre les forces des deux départements alsaciens en commun en créant un portail Internet unique pour toute la région. Professionnels – la cible principale – mais aussi consommateurs trouveront en ligne des informations importantes pour le secteur : label “maitre restaurateur”, traçabilité…

GILLES & MAURICE

Après Alsace nouvelle vague, le célèbre journaliste gastronomique Gilles Pudlowski et le photographe Maurice Rougemont poursuivent leur route aux éditions Ouest France avec Alsace tradition (18,50 €). Plus de vingt établissements magnifiant le terroir nous offrent leurs recettes préférées… Des Quenelles de brochet aux queues d’écrevisse pattes rouges de Patrick Fritz (de L’Ami Fritz d’Otrott) aux légendaires Galettes de pommes de terre du Pont du Corbeau (Strasbourg), devenez un pro de la tradition alsacienne. www.editionsouestfrance.eu

© T.Samuel

www.umih-alsace.fr

épices d'été

En plein cœur de la Petite France se niche la boutique de Mireille Oster : dans cette caverne d’Ali Baba du pain d’épices – tous produits artisanalement – se découvrent de merveilleuses douceurs élaborées avec les meilleurs ingrédients, miels artisanaux, farine du Moulin de Hurtigheim, exquis fruits confits, cannelle de Ceylan… Pour l’été, parmi une gamme d’une vingtaine de délices, nous ne saurions trop vous recommander le Pain d’épices au gingembre, où les saveurs de citron confit se mêlent au clou de girofle et au miel… Un rayon de soleil ! www.mireille-oster.com

© Stéphane Louis

TOURS ET DÉTOURS En plein cœur de Metz, une adresse explore avec intelligence la tradition. Les incontournables de la carte de la maison située au n°8 de la rue des Huiliers ? Sept variétés de Rapzepfles, (crème fraiche et croûtons, trois fromages ou foies de volailles et Xérès), ces roboratives quenelles de pomme de terre ou encore de belles tartes flambées… Au détour – un lieu qui le vaut bien – nous fait musarder dans les terroirs de l’Est de la France avec bonheur… www.au-detour.fr Poly 159 Été 13

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modelage urbain

the neverending story Rendez-vous avec les paysagistes de l’agence DIGITALEpaysage, à Strasbourg, sur la place d’Austerlitz qu’ils ont totalement réinventée. Un carrefour, un espace de transition, une micro-géographie faite d’îlots qui nous racontent une histoire. Des histoires…

Par Emmanuel Dosda Plans : DIGITALEpaysage Photo crépuscule : Claudine Marchal

DIGITALEpaysage, 39 rue de l’école à Imbsheim 03 88 71 37 68 www.digitalepaysage.com

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D

es retraités assis sur un banc face à La Ville de Bâle, des gens attablés à la terrasse d’un des nombreux cafés, des amateurs de photographie quittant la galerie La Chambre, des gamins tournoyant à vélo, des passants pressés et des badauds admirant la palette végétale s’étoffant : cette place située dans le quartier de la Krutenau, marquant le seuil entre la ville historique et le Strasbourg moderne, est en permanente ébullition. Même en cette maussade fin de journée… Pari gagné pour les deux têtes pensantes de l’agence 1, Agnès Daval et Bruno Steiner, paysagistes “habilités”, ayant des parcours atypiques, sans doute « plus transversaux » que ceux sortis du « sérail » des écoles de paysage.

D’où, peut-être, cette attention particulière portée à d’autres champs, les arts plastiques notamment2.

Empreintes paysagères

DIGITALEpaysage est responsable d’aménagements urbains (la place de la gare de Chalon-sur-Saône), de restructurations d’espaces publics (la piscine du Wacken à Strasbourg) ou de jardins historiques (les Terrasses gourmandes de Wesserling). Son intervention pour la place d’Austerlitz est une réalisation phare, « une belle aventure, un sujet magnifique », selon Bruno Steiner, évoquant un projet ayant « des enjeux urbains et politiques », car réinventant l’exercice de la place


en posant la question « de la nature en ville, de la biodiversité et du vivre ensemble ». Cet ancien no man’s land difficilement identifiable, lieu hybride (il y a à peine quelques années, les cars de touristes s’y garaient) et peu accueillant situé sur une ancienne porte de la ville, s’est transformé en beau « terrain d’écriture », de jeu, dédié au mouvement, répondant à des usages pluriels. Agnès Daval : « Nous ne voulions pas donner cet emplacement aux riverains uniquement, en faire un simple square. L’idée était au contraire de mêler les publics. Il y a une richesse d’ambiances qui génère des croisements de flux et des utilisations se superposant. » Et de parler d’un « point d’articulation » avec du mobilier urbain et un portique, mémoire des anciens remparts de la cité et, côté ville moderne, le domaine jardiné, des jets d’eau (un coin de fraîcheur en un lieu très exposé au soleil) ou encore les fameuses bosses (créés par les designers de V83), très prisées par les cyclistes en herbe et autres casse-cous à trottinette. Tous ces éléments s’inscrivent dans des cercles, « des planètes » qui s’organisent sur un plan dont le dessin fut dicté par les flux humains : autour des axes de circulation ont pu s’installer des « bulles d’air » en forme de « niches écologiques »4 circulaires où l’on trouve des arbres et arbustes très utiles pour loger les oiseaux (sureaux, pommiers sauvages, rosiers rugueux…), des plantes odorantes (thym, sauge, origan ou menthe) ou des fleurs des champs (marguerites, myosotis, silènes…).

Un système stellaire

Vue du ciel, la place d’Austerlitz ressemble à une constellation qui nous plonge dans l’univers enfantin et enchanté du Petit Prince (le soir, l’éclairage « surjoue » l’aspect fabuleux du site). Pour Agnès Daval, « le paysage est

un art qui emprunte aux autres : à la peinture dans la composition, à l’architecture dans la structuration de l’espace et à la littérature car nos projets racontent des histoires. » La place est, selon Bruno Steiner, « une métaphore ouverte, une portée où sont posées des notes de nature ». Résultant d’une vision globale et d’études précises (du sous-sol à moins trois mètres aux conditions météo, tous les paramètres sont pris en compte), leur projet5 n’en est pas moins poétique et convoque l’imaginaire. Le duo travaille toujours à partir d’images ou collages. Ainsi, il va s’inspirer de peintures de Dürer pour le cloître de Neumünster à Luxembourg ou, pour le Campus strasbourgeois sur lequel il planche actuellement, se référer au passé du site, l’Esplanade ayant été construite sur des marécages. Le tandem aborde des sujets différents et s’attaque à des échelles très diverses, « du micro jardin, comme celui de la cour de la Drac Alsace, évoquant le conte du haricot magique géant, au grand territoire, par exemple celui faisant plusieurs hectares au Nord de l’agglomération bâloise. » Pour cette étude6 de planification urbaine et paysagère, DIGITALEpaysage réfléchit à une manière de requalifier une région où sont implantées de nombreuses gravières. L’idée ? Créer une longue piste cyclable (répondant aux pistes de décollage de l’aéroport, à proximité) qui traverse une mosaïque naturelle, mémoire géographique du site, en faisant un clin d’œil au Land Art. Ici encore, le duo suit un scénario nourri de références culturelles. « Nous avons une relation importante au narratif. Comme dans les films de Godard, nous nous parlons à coups de livre », concluent-ils.

DIGITALEpaysage se compose de quatre personnes : Agnès Daval (paysagiste-conceptrice / plasticienne issue des Arts déco), Bruno Steiner (architecte-paysagiste / urbaniste) et deux infographistes, Delphine Dumet et Amandine Balandier

1

2 Pour le Jardin de Guingot à Bitche, par exemple, DIGITALEpaysage a fait intervenir le plasticien Philippe Lepeut 3

Lire article sur V8 dans Poly n°135

Pour une surface totale de 10 000 m2 environ, 2 600 sont dédiés aux plantations 4

La place d’Austerlitz a permis à la Communauté urbaine de Strasbourg d’obtenir le second prix aux Victoires du Paysage 2012, catégorie Collectivités - Espace public urbain www.lesvictoiresdupaysage.com

5

6 Réalisée dans le cadre de l’IBA Basel 2020 – www.iba-basel.net

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LAST BUT NOT LEAST

david sala

auteur de bd

Par Hervé Lévy

Dernier polar. La Ligne de sang de DOA. Je viens de le relire et travaille sur une adaptation en bande dessinée, d’après un scénario imaginé par l’auteur.

gentiment offert. J’aime beaucoup le travail de son auteur (Mademoiselle Else était déjà une grande réussite) grand dessinateur et grand scénariste.

Dernier cauchemar. J’étais face à une immense tornade en acier.

Dernière indignation. Qui a mangé le dernier Mars glacé ?

Dernier espoir. Mon dernier livre jeunesse, Folles saisons. Je ne pensais pas trouver la direction. Et puis une porte s’est ouverte…

Dernier regret. Ma fille grandit trop vite…

Dernier film noir. Max et les ferrailleurs de Claude Sautet. Je suis tombé dessus par hasard, l’autre soir. Je l’avais déjà vu, mais impossible de résister au plaisir de le revoir… comme pour la plupart des films de Sautet.

Dernier mot. Bonne lecture.

Dernière BD. L’entrevue de Manuele Fior (éditions Futuropolis). Après ma dédicace à la librairie Kléber, Alexis, le libraire, me l’a 98

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Dernière idée noire. Monde de merde !

Dernière volonté. Un baiser. Dernier album. Cauchemar dans la rue paru chez Casterman dans la collection Rivages / Casterman / Noir (18 €) www.casterman.com (voir chronique sur www.poly.fr)


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