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Du piano, pour un cerveau toujours jeune !

Une demi-heure de piano tous les jours entraîne une augmentation de matière grise dans plusieurs régions du cerveau chez des personnes de plus 60 ans, et améliore leur mémoire de travail.

D. Marie et al.,

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Music interventions in

132 healthy older adults enhance cerebellar grey matter and auditory working memory, despite general brain atrophy, Neuroimage : Reports, 2023.

Comment conserver de bonnes capacités cognitives en vieillissant ? Au-delà de 60 ans, il n’est pas rare qu’on oublie ses clés, qu’on réfléchisse moins rapidement, que l’agilité mentale baisse, sans même parler de maladies comme Alzheimer qui vont s’attaquer aux neurones et entraîner des troubles plus profonds encore. Une des fonctions mentales les plus importantes pour garder un esprit vif et performant au quotidien est la mémoire de travail, cette forme de mémoire à court terme qui nous permet de manipuler des concepts tout en parlant à un interlocuteur et sans oublier que, dans dix minutes, il va falloir aller chercher un ami à la gare. C’est un des grands enjeux de la recherche sur le déclin cérébral lié à l’âge et l’on se demande comment la maintenir en bon état le plus longtemps possible. Or des travaux menés à l’université de Genève ont montré qu’un programme de six mois d’initiation et d’entraînement musical améliore justement cette capacité cruciale chez des personnes âgées de 62 à 78 ans, tout en augmentant la quantité de matière grise dans des régions clés de leur cerveau.

Au cours de cette expérience, 132 personnes âgées de plus de 62 ans ont subi des tests de mémoire de travail avant de participer à un programme d’un an de formation musicale comportant soit des séances d’écoute guidée pour acquérir des connaissances sur la musique et attirer leur attention sur les di érents accords et harmonies, soit de petits cours de piano à raison d’une heure par semaine, assortis d’une demiheure d’exercices à la maison chaque jour. Les participants passaient une IRM mesurant la quantité de matière grise dans leur cerveau, au tout début de l’expérience, puis six mois après, ainsi qu’un nouveau test de mémoire de travail.

Les résultats ont fait apparaître deux faits marquants. Tout d’abord, le volume global de matière grise diminue sur la période des six mois où ces personnes ont été suivies. Signe que le cerveau présente un bilan net de neurones négatif, ce qui est un fait connu et n’est pas enrayable par une pratique, même régulière, d’une activité comme la musique. En revanche, et c’est la deuxième conclusion majeure, le cerveau stimule la production de nouveaux neurones dans certaines zones clés, ce qui se traduit ponctuellement par une augmentation

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