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Courir au-delà de la fatigue
P. Padmanabhan et al., Nature Parkinson’s Disease, 2023.
de l’épaisseur du cortex. Les régions concernées sont notamment le noyau caudé, impliqué dans les actions orientées vers un but, et le cervelet, dont certaines sous-régions contribuent à la mémoire de travail, mais aussi à l’équilibre et la coordination.
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Une partie de l’e et résulte du volet de formation musicale dispensée, mais l’e et est plus puissant lorsqu’on pratique : le cours hebdomadaire de piano et la demi-heure quotidienne à la maison augmentent même le volume du cortex auditif et d’une zone appelée « gyrus de Heschl », importante pour discerner la parole d’une personne au milieu du bruit – un avantage dont bénéficieront les patients dans leur vie quotidienne.
Cette étude montre donc pour la première fois que le cerveau âgé peut produire de nouveaux neurones dans une variété de régions jusqu’alors insoupçonnées. L’amélioration cognitive est proportionnelle au temps passé à faire de la musique, une activité qui développe l’attention sélective aux sons, mais aussi leur anticipation et la mémoire de phrases musicales qui vont devoir être exécutées en temps réel, le tout en promenant son regard sur la partition et ses doigts sur des endroits précis d’un clavier. Rien de mieux, finalement, pour exercer cette fonction cognitive cruciale, tout en donnant du plaisir aux autres et à soi-même ! £
Sébastien Bohler
Ce jour-là, vous étiez en forme. Vous avez couru 10 kilomètres et vous ne sentiez rien. Vous aviez envie de doubler la distance. La performance musculaire semblait se produire sans e ort. Quelques jours plus tard, les premières foulées semblaient di ciles, et au bout de quelques centaines de mètres vous éprouviez déjà une sensation de fatigue. Pourtant, vous aviez bien mangé, bien dormi, vous n’êtiez pas malade. Que s’est-il passé ?
La réponse pourrait venir d’un neurotransmetteur : la dopamine. Libérée par votre cerveau quand vous ressentez du plaisir, elle est aussi impliquée dans la motivation. Plus vous en possédez, plus vous arrivez à relier de façon fiable la sensation de fatigue à l’e ort fourni.
Des chercheurs de l’université de Baltimore ont bénéficié de la participation de malades de Parkinson qui, en l’absence de médicament, ont de faibles taux de dopamine : dans des tâches d’e ort physique, ils produisent des performances très irrégulières, parce que la sensation de l’e ort fourni est comme déconnectée de la dépense réelle du corps. En revanche, dès qu’ils prennent leur médicament qui rétablit de bons taux de dopamine, la sensation d’e ort se recouple avec l’e ort réel.
D’où l’intérêt d’avoir des concentrations susantes de dopamine dans votre cerveau. Pour cela, plusieurs moyens : manger peu de graisses saturées, bien dormir, pratiquer le yoga ou la méditation, et aussi... écouter de la musique ! Celle-ci libère des flots de dopamine dans le cerveau, et est réputée améliorer la performance sportive. £ S. B.