Numéro l'été 2021 du magazine Gallery - Français

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MAGAZINE PPOC

ÉTÉ 2021

NUMÉRO DES PHOTOGRAPHES DE L’ANNÉE - Compagnon des PPOC, la désignation la plus prestigieuse - Canada, au sommet du monde ! - Hommage à Jean Chartrand - L’art et l’entreprise de la photographie familiale


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Let’s Let’s get get straight straight to to the point. point. Allons droit au but. Vous n’avez probablement pasthe vu venir une telle année 2020

PPHHOOTTOO

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TA B LE D E S M AT IÈ R E S 4 6

Message du président Chelsea Jones La femme qui a brisé le moule…

par Alph Leydon, MPA

12

4

Artiste photographique de l’année 2021 Danielle Barabé-Bussières, cpa , La beauté simple du monde naturel

par Terry Tinkess

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Photographe commerciale de l’année 2021 France Bouchard, mpa : Son enthousiasme est contagieux, sa photographie rafraîchissante

par Terry Tinkess

20 22 23 24 26

6

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Récipiendaires des titres 2021 des PPOC Autres accomplissements 2021 des PPOC Récipiendaires des prix 2021 des PPOC Meilleures images dans leur catégorie Photographe portraitiste de l’année 2021 Victoria West, mpa : Ce qui façonne sa vie, façonne son art

par Terry Tinkess

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Photographe de mariage de l’année 2021 Rabhi Madi : Pour les mariages, c’est l’émotion qui compte le plus

par Terry Tinkess

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par Brad Kelly, MPA

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Les femmes et le genre en photographie

par Chelsea Jones, F/PPOC, MPA

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L’art et l’entreprise de la photographie de famille

par Jennifer Gilbert

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Canada, au sommet du monde Le comportement des animaux pour les photographes Partie 1 - Photographier la faune sauvage

par Tracy Munson, MPA

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Mon PPOC

par Shauna Madden

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À propos de la couverture

par Terry Tinkess

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Hommage à Jean Chartrand


MESSAGE

du président C’est le numéro de la célébration. C’est le numéro qui met en lumière les résultats de notre Compétition nationale de l’image. C’est le numéro qui comprend toutes les meilleures images de 2021. C’est l’occasion pour nous de regarder, Ross Outerbridge, MPA PPOC National Chair de s’inspirer et de célébrer toutes les images exceptionnelles de 2021. Les quatre photographes de l’année, leurs images et leurs histoires et certaines des meilleures images de leur catégorie. Tout cela servira à nous inspirer pendant que nous lisons et parcourons ces pages.

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J’aimerais profiter de cette occasion pour féliciter tous les participants retenus à la Compétition nationale de l’image des PPOC 2021. Ceux qui ont remporté des prix, ceux qui ont obtenu leur première note d’excellence, ceux qui ont vu leur première image nationale acceptée doivent tous être célébrés et félicités. Produire des images exceptionnelles qui sont acceptées dans cette compétition d’images est un travail difficile. Il s’agit d’avoir une vision et une histoire à raconter à travers des images, une excellente composition et une excellence technique, le tout combiné pour produire une photographie qui nous émeut. Je voudrais également attirer votre attention sur nos juges. Le samedi et le dimanche de la fin de semaine de la fête de la Reine Victoria, j’ai participé à la clinique nationale des juges afin de me qualifier en tant que juge. Cette clinique existe depuis de nombreuses années au sein des PPOC et est actuellement dirigée et organisée avec beaucoup de passion par Kent Wong. Les autres participants étaient tous des créateurs d’images très accomplis et j’ai beaucoup appris d’eux alors que nous nous familiarisions tous avec ce processus de jugement. J’ai réalisé en participant à cette clinique à quel point le processus d’évaluation des images et fournir une critique positive, constructive, précise et motivante des images à leurs créateurs est difficile. Bien que je connaisse un peu la quantité de travail qu’il faut pour produire des images de compétition réussies, je ne savais pas à quel point ce processus de jugement est vraiment difficile. Nous devons tous reconnaître et applaudir le travail acharné et les efforts déployés par les juges pour juger les images présentées dans nos soumissions à la Compétition nationale de l’image et à l’accréditation. Profitez de ce numéro du magazine Gallerie, des images et des histoires qu’elles racontent.

Ross Outerbridge, MPA Président des PPOC

L’ASSOCIATION DES PPOC EST HEUREUSE DE VOUS PRÉSENTER SA PUBLICATION, GALLERIE. AVEC DES LAURÉATS, DES ARTICLES DE FOND, DES INFORMATIONS ÉDITORIALES, DES SERVICES AUX MEMBRES ET DE LA PUBLICITÉ, GALLERIE EST LE MAGAZINE PAR EXCELLENCE POUR LES PHOTOGRAPHES PROFESSIONNELS À TRAVERS LE CANADA. GALLERIE est publié trois fois par année : - Hiver (version numérique en ligne) - Été (imprimé et version numérique en ligne) - Automne (version numérique en ligne) ABONNEMENT Tous les membres des PPOC reçoivent le magazine imprimé par la poste. Une version numérique en ligne est disponible pour tous les photographes. Pour être ajouté à notre liste de diffusion, veuillez contacter le bureau des PPOC à info@ppoc.ca en indiquant votre province de résidence. Des exemplaires additionnels de Gallerie sont dispo­nibles au coût de 6,95 $, plus les frais de poste. SOUMISSIONS Les articles ainsi que les textes des membres sont les bienvenus. Veuillez les soumettre à l’éditeur pour examen. PUBLICITÉ Un forfait publicitaire unique assurera votre espace publicitaire dans les trois numéros. Double page 1575 $ / an Page complète dos de couverture 1375 $ / an Page complète intérieure couverture 1125 $ / an Supplément publicitaire 1000 $ / an Page complète 975 $ / an Demi-page 630 $ / an Quart de page 400 $ / an Les partenaires commerciaux des PPOC ont un escompte de 20 %. Pour réserver votre espace publicitaire contactez l’éditeur. ÉDITEUR Terry Tinkess & Louise Vessey, MPA, SPA e : editor@ppoc.ca CONCEPTRICE ET INFOGRAPHISTE Josée Talbot, MPA t : 418 881-3998 c : josee@talbotphotoart.ca DIRECTEUR DE PUBLICITÉ Brad Kelly, MPA c : advertising@ppoc.ca


La combinaison des nouvelles formules optiques et des types de verre NIKKOR éprouvés permet d’obtenir une plus grande résolution du centre du cadrage jusqu’aux bordures les plus éloignées. Il n’est pas nécessaire de diminuer l’ouverture du diaphragme de cet objectif.

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LE PREMIER CHAPITRE DE LA RÉVOLUTION DES OBJECTIFS.

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LA FEMME

QUI A BRISÉ LE MOULE… par Alph Leydon, MPA À 19 H 52 HAR — 18 AVRIL 2021 CHELSEA JONES A TWEETÉ… « JE PEUX L’ANNONCER ! JE SUIS LA PREMIÈRE FEMME À RECEVOIR LE TITRE DE COMPAGNON DES PPOC ET LA PLUS JEUNE DANS LES 51 ANS D’HISTOIRE DU @PPOC_NATIONAL. IL N’Y A QUE 6 AUTRES COMPAGNONS VIVANTS. MA THÈSE PORTAIT SUR LES QUESTIONS DE DIVERSITÉ ET D’INCLUSION DANS L’HISTOIRE DE LA PHOTOGRAPHIE ». Et avec cette annonce, l’histoire des PPOC était écrite.

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Quand on parle à Chelsea, on se rend vite compte qu’elle est une femme en mission. Elle parle en termes de fixation d’objectifs, de planification, d’efficacité, de gravir les échelons d’une échelle proverbiale pour atteindre l’objectif supérieur suivant. Elle se pousse à faire plus en vingt-quatre heures que ce que la plupart des gens feraient en deux fois plus. Elle est à la fois intelligente, réfléchie et énergique. Elle voit plus grand et portera le drapeau d’une nouvelle génération de créateurs d’images PPOC. Ayant grandi à Saskatoon, la jeune Chelsea Lee Ann Weiman, l’âme énergique qu’elle était, ne s’est pas contentée de s’acquitter de tous ses devoirs scolaires, mais s’est également impliquée dans la pratique et l’entraînement de sports d’équipe tels que le volley-ball et le basket-ball. La natation et les claquettes ont également joué un rôle de premier plan dans son agenda pendant de nombreuses années. Son père, Rick, était un fervent partisan et un leader de Chelsea et de son jeune frère Kyle dans toutes leurs activités sportives, et il les encourageait à chaque étape. Quant à sa mère Wendy, qui était infirmière psychiatrique, elle influençait d’une manière ou d’une autre la future carrière d’au moins une de ses filles. Après l’école secondaire, Chelsea a poursuivi ses études à l’Université de la Saskatchewan, où elle a étudié la kinésiologie pendant quatre ans. Une fois ses études terminées, l’influence du parcours de sa mère est revenue et elle s’est sentie attirée par la science de l’esprit et l’étude des problèmes de santé mentale. Ce fut un tournant majeur pour Chelsea, qui décida de déménager à Edmonton pour suivre un programme d’études en ergothérapie à l’Université de l’Alberta. Un programme qui n’était pas disponible chez elle à Saskatoon. Au cours des 13 années qui ont suivi, ses cycles d’études, de recherche et de conférences, en constante évolution, l’ont conduite à sa carrière actuelle d’ergothérapeute au sein des Forces armées canadiennes. Pendant cette période, elle a obtenu un doctorat en sciences de la réadaptation à la faculté de médecine de la réadaptation de


En cours de route, elle a maintenu son vif intérêt pour les sports et, comme le veut le destin, elle a rencontré son mari Kevin Jones en se joignant à l’équipe d’aviron de l’Université de l’Alberta. Kevin est kinésiologue et physiologiste clinique de l’exercice. Il est également mannequin et tourneur sur bois. Vous pouvez visiter sa boutique sur etsy.com. Chelsea confie que tous les produits de la boutique ne sont pas ceux de Kevin. Elle-même aime passer du temps dans l’atelier et est fascinée par les boucles de bois qui s’échappent du tour, trouvant cela à la fois apaisant et thérapeutique. Vous voyez le schéma ici ? Un seul chemin dans la vie n’est certainement pas suffisant pour ce couple. Et il y a plus… beaucoup plus… Jusqu’à récemment, Chelsea et Kevin partageaient leur maison avec trois chiens : Bear, Nickita et Vinnie. Malheureusement, Bear est décédé en février dernier. Il était le plus âgé du trio et Chelsea nous confie qu’elle est réconfortée par le souvenir des nombreuses années passées avec lui. Mais il ne s’agit pas de chiens ordinaires, ce sont tous des chiens de refuge, grâce à l’une des activités extrascolaires de Chelsea, cofondatrice de la Greater Edmonton Animal Rescue Society (GEARS). Bear était aveugle d’un œil et il manque un œil à Nikita. Vinnie est donc leur premier chien binoculaire, comme Chelsea aime à le dire. Étonnamment, Nickita et Bear ont été des chiens de thérapie assistée par animaux avec la Chimo Animal Assisted Wellness and Learning Society (CAAWLS). Vinnie, en raison de sa taille et de sa personnalité turbulente, est inemployable à cet égard.

Alors, où la photographie entre-t-elle dans l’équation, vous pouvez vous le demander ! Un matin fatidique et très important, alors qu’elle avait prévu de s’inscrire à un nouveau cours, l’univers a conspiré pour que Chelsea fasse la grasse matinée. Lorsqu’elle est arrivée, le cours était déjà complet. Cependant, le hasard a voulu qu’elle tombe sur quelque chose de totalement inattendu. Il s’agissait d’un cours qui alliait science et art pour aider les gens

à comprendre et à communiquer leur histoire personnelle. En exploitant le pouvoir de la photographie comme moyen thérapeutique d’expression des émotions, le cours visait à aider les patients souffrant de douleurs chroniques et d’autres affections. Ce cours s’inscrivait dans le cadre des études primaires de Chelsea, qui s’est donc immédiatement lancée dans l’aventure. Chelsea ne s’est jamais considérée comme particulièrement artistique, mais elle a toujours aimé prendre des photos. Lors d’un voyage en Europe, elle a rencontré le rédacteur en chef d’un magazine de voyage qui a admiré certaines des images qu’elle faisait et lui a suggéré de s’y mettre plus sérieusement. À son retour, elle s’est inscrite à un cours du soir de photographie où elle a rencontré notre membre des PPOC-AB, Tracy Grabowski, qui était l’instructeur. Avec le temps, Tracy lui a suggéré de rejoindre les PPOC et le reste, comme on dit, appartient à l’histoire. Chelsea a acheté son premier reflex numérique en 2011 et a rejoint le PPOC. Depuis lors, elle n’a cessé de progresser dans l’écosystème des PPOC, explorant et développant ses vastes capacités créatives. Pendant un certain temps, Chelsea a ressenti le besoin de concentrer ses efforts photographiques sur un seul ou deux genres, mais sa curiosité innée lui disait le contraire. Ce conflit personnel l’a parfois frustrée. En 2017, elle a interviewé le photographe, réalisateur et auteur de renommée internationale, Joe McNally, pour un article qu’elle écrivait dans le magazine Gallerie avant qu’il ne prenne la parole au congrès national des PPOC à Ottawa cette année-là. La carrière photographique très réussie de Joe a suivi un parcours varié. Par conséquent, lors des conversations qu’elle a eues avec lui pendant l’entrevue et au congrès, il a apaisé les craintes qu’elle avait quant à la nécessité de se spécialiser. Depuis lors, Chelsea ne s’est pas excusée de se décrire comme une généraliste. Cela lui donne la liberté de création qu’elle apprécie. Cela dit, elle admet que ses projets préférés sont ceux qui impliquent des portraits créatifs et un peu d’imagination. En outre, elle compte vingt accréditations nationales à son actif. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il y en avait autant, elle a répondu… « Ils sont comme les barreaux d’une échelle ».

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l’Université de l’Alberta. Elle poursuit actuellement ses recherches en tant que boursière postdoctorale à l’Université de Leiden, aux Pays-Bas, au département de psychiatrie. Ses recherches portent sur l’évaluation cognitive assistée par ordinateur chez les militaires ayant subi un traumatisme cérébral léger. Elle s’intéresse également aux traumatismes liés au stress professionnel et à la réinsertion professionnelle chez les militaires, les anciens combattants et le personnel de la sécurité publique.


Chelsea est accréditée dans les catégories suivantes : Histoire de mariage | Mariage, photo journalistique | Nature | Portrait canin| Beaux-arts/Photo décor | Portrait environnemental | Portrait | Boudoir | Boudoir (charme) | Botanique | Illustration de voyage | Animaux | Portrait de bébés et enfants | Portfolio de mannequin | Manipulation d’image | Paysage/Scénique | Portrait de couples | Illustration éditoriale | Équin | Vie militaire

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Les amitiés et le soutien que Chelsea a trouvés au sein des PPOC ont été nombreux et gratifiants. Par exemple, elle a rencontré Chris Thombs (responsable du mentorat des PPOC) qui avait des contacts dans les Forces armées canadiennes. Lorsque Chelsea s’est montrée intéressée à obtenir son accréditation pour la vie militaire, Chris a organisé l’accès à la base militaire voisine où elle a pu voir de près un exercice de guerre d’hiver. Une occasion qu’elle n’aurait pas eue autrement. Les réalisations de Chelsea sont grandes et sa contribution l’est tout autant. Elle est actuellement responsable de l’accréditation nationale des PPOC et de la diversité et de l’inclusion des PPOC-AB. Elle a été responsable de la branche nord des PPOC-AB, a écrit pour le magazine Gallerie, a été bénévole lors de diverses conférences des PPOC et a donné son temps et son expertise aux jurys de Compétition et d’Accréditation. De son propre aveu, elle a reçu en retour tout ce qu’elle a investi. Elle décrit son expérience comme suit… « Le bénévolat au sein des PPOC a été le meilleur moyen pour moi d’améliorer mes compétences dans les domaines de l’entrepreneuriat, des organisations à but non lucratif, du monde universitaire et du service public. Les connaissances,

les compétences et la confiance que j’ai acquises en assumant des rôles et des responsabilités au sein des PPOC ont non seulement aidé mon art et mon entreprise, mais m’ont également permis d’acquérir des compétences qui ont été transférées dans d’autres carrières et facettes de la vie. Les PPOC m’ont donné l’occasion de fixer et d’atteindre des objectifs qui ont contribué à maintenir ma motivation et mon dynamisme. Le fait d’avoir un autre échelon à atteindre a été motivant, inspirant et personnellement gratifiant. Le défi continuel d’améliorer mon record personnel dans les compétitions et les désignations a sans aucun doute contribué à ma croissance artistique. » - CJ

Le titre de Compagnon des PPOC (C/PPOC) Le titre le plus prestigieux des PPOC est celui de Compagnon des PPOC (C/PPOC). Les personnes qui détiennent ce titre doivent compter au moins 10 années consécutives d’adhésion et avoir obtenu au préalable le titre de Maître des arts photographiques (MPA), avec un minimum de deux barres. En plus de 15 fichiers d’images de qualité profession­ nelle, acceptés par un panel de juges qualifiés au niveau national, le candidat doit également rédigé une thèse (minimum) de 7000 mots qui peut être d’un sujet technique, spécialisé ou général, mais qui doit spécifiquement se rapporter à la science, l’art et/ou la profession de la photographie à un niveau éducatif. À ce jour, neuf Compagnons des PPOC ont été attribués au total au cours des 51 ans d’histoire de l’Association. De ce nombre, seuls sept des récipiendaires sont encore en vie. L’objectif principal du programme de Compagnon des PPOC est de permettre à des membres accomplis de partager leurs connaissances avec l’ensemble des membres tout en offrant une formation technique et administrative.


La thèse de Chelsea s’intitule…

La diversité et l’inclusion (DAI) est un sujet énorme actuellement au premier plan de notre dialogue sociétal. Dans le cadre de l’initiative DAI mise en œuvre à l’été 2020 par le Conseil régional de l’Alberta des Photographes professionnels du Canada, Chelsea a entrepris d’explorer et d’analyser ce sujet, dans la mesure où il se rapporte à l’industrie de la photographie en général et aux PPOC de la région de l’Alberta en particulier. Elle s’est appuyée sur sa vaste expérience universitaire et de recherche pour donner le ton et définir les paramètres dès le départ. Elle met à profit sa connaissance de la science de la mise en œuvre pour contribuer à l’élaboration d’une initiative durable, de manière systématique et fondée sur des preuves. Elle explique… « L’objectif de cette thèse est de fournir une perspective basée sur la science de la mise en œuvre de ce qui a été et peut être accompli au sein des PPOCAB pour traiter les questions relatives à l’IAD. Les objectifs spécifiques comprennent : (1) décrire le processus itératif d’exploration de l’IAD au sein des PPOC-AB guidé par les cadres de mise en œuvre active (AIFs), (2) explorer les thèmes et les recommandations qui ont émergé de l’étape initiale d’exploration, et ; (3) rapporter les résultats de l’initiative IAD des PPOC-AB à ce jour. » - CJ Chelsea emmène le lecteur dans un voyage logique et planifié depuis la préface et l’introduction du sujet jusqu’à l’explication détaillée du terme « Diversité et Inclusion », ce qui nécessite trois pages. Elle explore l’histoire du support photographique depuis son invention en Europe et son utilisation pour raconter l’histoire du jour qui a évolué vers une industrie que Chelsea décrit comme étant… « Les questions d’inégalité, d’iniquité et d’oppression sont toujours d’actualité au Canada et à l’étranger. » – CJ

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Photographes professionnels du Canada — Alberta : Diversity and Inclusion Initiative (Initiative en faveur de la diversité et de l’inclusion) : un projet scientifique de mise en œuvre fondé sur des données probantes


Elle fournit des récits historiques sous forme de preuves, étayées par des images et des références. Le matériel fourni est convaincant. Elle poursuit en expliquant la science de la mise en œuvre, ses méthodologies et ses processus. Elle décrit le travail que l’équipe de l’initiative DAI PPOC-AB a entrepris à ce jour, y compris les groupes de discussion, les entretiens et la collecte de données. Elle décrit l’approche de l’analyse des données et les citations directes des autres membres des PPOC sont fournies dans la section Résultats. Les recommandations pour la mise en œuvre sont suivies de la phase d’installation qui, là encore, est expliquée de manière très détaillée. Un aperçu des cycles Plan-Do-Study-Act (PDSA) est fourni comme moyen d’amélioration constante. L’approche de la mise en œuvre durable est discutée et débouche sur une boucle pratique-police-communication. Chelsea discute des forces et des limites inhérentes à l’approche actuelle de l’initiative DAI au sein des PPOC-AB et partage plusieurs histoires sur la façon, dont certains artistes « abordent le DAI à travers la lentille ». Elle conclut… « En changeant les attitudes, les photographes peuvent être à la tête de la défense des “autres”, mais à leurs conditions et avec leur consentement. Les photographes peuvent être à l’avant-garde du changement du climat sociétal dans une direction positive, pas seulement au sein des PPOC ou de l’industrie de la photographie, mais dans la société dans son ensemble. » - CJ

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« Les cadres, théories et pratiques de la science de la mise en œuvre peuvent fournir une feuille de route pour la mise en œuvre et le maintien des initiatives DAI aux niveaux régional et national des PPOC. La science de la mise en œuvre peut aider les PPOC à prendre des idées et des concepts et à les mettre en action avec fidélité, ce qui profitera à l’organisation et à l’industrie de la photographie aux niveaux micro, méso et macro. Nous pourrons alors implicitement et délibérément travailler à devenir “un groupe diversifié d’artistes créatifs qui se consacrent aux normes les plus élevées de l’imagerie professionnelle”. - CJ Ce document n’a pas été entrepris à la légère. Chelsea a passé douze mois entiers à faire des recherches et à élaborer le récit. Elle fournit de nombreuses références, définitions, détails, explications et diagrammes de processus tout au long de l’ouvrage. Pour ceux d’entre nous qui ne sont pas habitués à lire des documents de nature académique ou qui ne sont pas familiers avec certains termes et préceptes scientifiques, ce n’est pas une lecture rapide. J’admets avoir lu plusieurs passages deux ou trois fois avant de saisir pleinement les informations qu’ils contiennent.

Titres 2021 Compagnon des PPOC des Photographes professionnels du Canada – C/PPOC 2021 2e Barre - Maître des arts photographiques (MPA) - Photographes professionnels du Canada 2020 1re Barre - Maître des arts photographiques (MPA) - Photographes professionnels du Canada 2019 Certification de juge nationale 2019 Maître des arts photographiques (MPA) - Photographes professionnels du Canada 2018 Artisan des arts photographiques (CPA) - Photographes professionnels du Canada

Prix 2019 2018 2018 2018

Meilleure de catégorie - Beaux-arts et Choix du juge - PPOC Salon National Meilleure de catégorie - Éditorial - PPOC Salon National Meilleure de catégorie - Beaux-arts - PPOC- Salon provincial de l’ Alberta Meilleure de catégorie - Portrait - PPOC- Salon provincial de l’ Alberta

Cependant, lorsqu’on le comprend, il offre un nouveau niveau de compréhension et des motifs de réflexion pour aller de l’avant dans nos efforts photographiques. Il nous fera réfléchir à comment, quand, où et pourquoi nous dirigeons nos objectifs. Et avec quelle intention nous racontons nos histoires visuelles. L’article dans son intégralité est disponible pour examen dans la zone réservée aux membres du site Web national des PPOC https ://www.ppoc.ca sous Membres > Ressources pour les membres > Compagnon des PPOC (C/PPOC).

Quelle est la prochaine étape pour Chelsea ? À un moment donné, elle aimerait trouver le temps de faire une petite pause. C’est lorsqu’elle parvient à mettre sa vie en pause qu’elle est le plus créative. Les voyages l’ont toujours intéressée, et elle aimerait en faire davantage. Elle a visité l’Écosse et l’Italie, mais son endroit préféré jusqu’à présent est la Thaïlande. Une autre fois, elle s’est lancée le défi d’apprendre l’espagnol avant de s’embarquer pour un voyage d’un mois au Costa Rica.

Conseils à la nouvelle génération de photographes Impliquez-vous organiquement. Faites du bénévolat partout où vous le pouvez. Il y a tellement de choses à gagner sur le plan personnel, au-delà de la seule photographie. Gérez votre temps et vos flux de travail pour trouver un équilibre et donner en retour. N’ayez pas peur, plongez et ne vous retenez pas. Chelsea a expliqué qu’elle avait échoué à de nombreuses reprises sur la voie de l’obtention de ses nombreuses accréditations. Plus vous participez, plus vous gagnez. J’ai l’impression que Chelsea s’est fixé un objectif très ambitieux. Elle en prend régulièrement un échelon à la fois, avec les yeux fixés sur le sommet… Continue à grimper Chelsea et ne regarde jamais en arrière !

Chelsea Jones, C/PPOC, MPA Le travail de Chelsea Jones peut être vu sur son site Web : Vitality Images Photography | www.vitalityimages.ca Instagram : @vitalityimagesphotography Pinterest : @vitalityimagesphotography Facebook : @vitalityimagesphotography Twitter : @vitalityimages Téléphone : 780 691-4595 Courriel : Chelsea@vitalityimages.ca


DATES LIMITES DES ACCRÉDITATIONS 2021 Même si la Covid-19 empêche le jugement d’accréditation en personne en ce moment, rappelez-vous que les PPOC continuent de juger les accréditations quatre fois par an. La prochaine date limite d’accréditation est :

- 4 octobre 2021, 17 h HAE

OBTENEZ VOTRE ACCRÉDITATION !

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NETTOYAGE DE CAPTEUR SANS FRAIS


DANIELLE BARABÉ-BUSSIÈRES, cpa ,

ARTISTE PHOTOGRAPHIQUE DE L’ANNÉE 2021 LA BEAUTÉ SIMPLE DU MONDE NATUREL par Terry Tinkess

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LORSQUE L’ON A ANNONCÉ QUE DANIELLE BARABÉ-BUSSIÈRES ÉTAIT NOMMÉE L’ARTISTE PHOTOGRAPHIQUE DE L’ANNÉE 2021, ELLE FUT TRÈS ÉMUE ET ÉTAIT PRATIQUEMENT SANS VOIX. HEUREUSEMENT, SON TRAVAIL PARLE DE LUI-MÊME ET SA PASSION TRANSPARAÎT DANS TOUT CE QU’ELLE CRÉE. L’intérêt de Danielle pour la photographie a commencé comme pour tant de gens : avec leurs enfants comme sujet initial et inspiration. En vieillissant, cependant, elle a découvert qu’elle avait du temps pour elle et que l’appareil photo et le monde de la nature sont devenus une combinaison idéale. Depuis 2014, date à laquelle elle a investi dans son premier appareil photo « sérieux », Danielle a développé ses compétences, au point que ses images sont uniquement les siennes. Sa philosophie : rester simple. « J’ai en quelque sorte mon propre style de photographie, d’édition et de publication et tout le travail d’édition, je pense que c’est ma signature », explique Danielle. « Je pense que j’ai évolué pour développer différentes techniques et différentes méthodes. Je travaille de manière très simple, c’est pour moi. C’est vraiment important de garder tout simple parce que je ne suis pas une personne compliquée dans la vie. Ce que j’aime, c’est que tant que mes clichés sont nets et sont au focus, je peux tout faire avec. » Lorsqu’il s’agit de capter l’image, de nombreux photographes suggèrent d’avoir une idée de ce que vous recherchez avant de partir. D’autres, comme

Jay Maisel par exemple, proposent de « sortir à vide », sans idée préconçue de ce avec quoi l’on veut ramener. Danielle a développé une méthode qui est une combinaison des deux. « Je sors la plupart du temps et quoiqu’il arrive, c’est ce que je vais photographier », dit-elle. « La plupart du temps, je connais des endroits où je peux voir une grande variété de types d’oiseaux ou d’animaux que je verrai, mais il y a des clichés spécifiques que j’aimerais obtenir. » Elle a, bien sûr, des endroits où elle retourne souvent (le dépotoir de Richmond, l’île d’Amherst, pour n’en nommer que deux), mais il s’agit souvent d’aller là où la route la mène. « Si j’ai envie de conduire plus loin, alors parfois, je me contente de prendre les routes secondaires et je conduis simplement », dit-elle. « C’est une bonne chose que j’ai un GPS parce que parfois je suis à une heure et demie de chez moi et je me demande où suis-je et comment vais-je rentrer à la maison. » Lorsqu’elle sort, Danielle croit à la nécessité d’être préparée. « Quand je sors, ma voiture a toujours tout mon équipement », dit-elle. « J’ai trois boitiers,


Quand je sors pour photographier, si je sors de la voiture, je n’ai que mon D500 et mon objectif 200500 mm, c’est tout ce dont j’ai besoin. Je n’utilise pas de trépied pour la faune. J’utiliserai un trépied pour obtenir le ciel la nuit et les étoiles ou quoi que ce soit d’autre, mais pour la faune, je tiens simplement mon D500 et mon 200-500. » Les images que Barabé-Bussières a soumises cette année témoignent de l’étendue de son travail, trois d’entre elles ayant obtenu le statut Mérite et la quatrième le statut Acceptée. Majestic Hunter, dans la catégorie Animal, est une image d’un renard roux, un animal avec lequel Barabé-Bussières a construit une relation pendant près d’un an. « Quand nous avons commencé à travailler à distance l’année dernière, je travaillais devant la fenêtre de ma cuisine et ce petit gars passait tous les jours, parfois tôt le matin, parfois à 3 heures de l’après-midi, », dit Danielle. « Je me suis dit qu’il fallait que je prenne mon appareil photo et que je le laisse sur la table de la cuisine, alors c’est ce que j’ai fait. » « Tant de fois, j’étais juste assise sur le porche et j’attendais juste que quelque chose se passe parce que je pouvais la voir tous les jours. À un moment

donné, elle s’est habituée à moi et elle savait que je n’étais pas une menace pour elle. Je lui parlais et lui demandais comment elle allait aujourd’hui. Elle me regardait en train de prendre des photos et je lui parlais et lui disais merci beaucoup pour cette opportunité. » Constance Bay est à environ 30 minutes à l’ouest d’Ottawa, et c’est là que Danielle a trouvé l’inspiration pour son image Hazy Day in Constance Bay. « C’était extrêmement brumeux et pour moi, quand le brouillard est levé, Danielle est dehors », dit-elle. « Je veux dire que le paysage est tout simplement magnifique et ce que vous pouvez faire avec ces images est absolument magnifique. Je suis rentrée à la maison et je pense qu’il m’a fallu trois semaines avant de vraiment prêter attention à cette photo. Comme je l’ai déjà dit, j’ai vraiment aimé travailler avec les nuages et le ciel et c’est ainsi que je crée ce genre d’ambiance de rêve. » Danielle a un grand amour de la macrophotographie et cela se voit dans son image Wrap of Softness. « J’ai toujours une photo comme celle-là lorsque je soumets mes images. J’aime vraiment les détails et l’aspect onirique des choses », dit-elle. « Quand vous regardez une fleur ou quoi que ce soit d’autre, vous devez lui faire une sorte de traitement, car sinon ce n’est pas si attrayant ou cela a juste un impact ordinaire. » « Vous voyez toujours les détails à l’intérieur et c’est ce que j’aime vraiment avec l’objectif macro. S’il n’y a pas d’animaux sauvages un jour, je vais juste attraper mon boitier avec l’objectif macro monté dessus et je trouve toujours quelque chose. » Danielle aime être au plus près de la nature et part souvent à pied. C’est ce qui lui a permis de créer sa quatrième image, Bohemian Rhapsody. « J’ai eu beaucoup de chance alors que je marchais le long de la route », dit Danielle. « En arrière-plan, parfois, vous pouvez entendre les oiseaux et après un certain temps, vous reconnaissez en quelque sorte leurs appels. J’étais

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tous mes objectifs sont là et c’est comme si j’avais un petit bagage et il reste dans la voiture même si je fais les courses ou quoi que ce soit.


juste en train de photographier tout ce que je pouvais voir. Je pense qu’il n’y a vraiment que deux photos, deux photos vraiment bonnes parce que les autres ont trop de branches qui traversent leur corps ou des trucs comme ça. Cela ne me dérange pas de supprimer des branches autour de mon sujet, mais pas sur mon sujet. Cela peut rendre difficile de donner l’impression que c’est naturel et je veux que les choses aient l’air aussi naturelles que possible. »

Toujours chercher cette image spéciale peut être difficile, mais pour Danielle, cela apporte aussi la paix. « Pour moi, une journée parfaite est celle où je peux sortir faire de la photo toute la journée. Si je peux aller dans la nature et même s’il n’y a pas beaucoup d’animaux sauvages, j’ai juste besoin de sortir et de marcher dans les bois ou, vous savez, de m’asseoir dans un parc et d’écouter les oiseaux, de regarder comment ils interagissent les uns avec les autres et leur environnement, voir comment ils ont agi dans différentes situations, puis rentrer à la maison avec une carte pleine de n’importe quoi. Pour moi, c’est la journée parfaite ! »

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Félicitations à Danielle, pour son prix d’Artiste photographique de l’année des PPOC 2021 !

Danielle Barabé-Bussière, CPA Depuis sa tendre enfance, Danielle est une amoureuse de la nature et l’utilise pleinement pour se ressourcer et pour méditer lorsque la vie va trop vite. Elle est impliquée sur le comité de sa branche des PPOC, région de l’est et est mentor pour trois nouveaux membres des PPOC. Danielle est fière mère de deux enfants et bientôt, grand-mère d’une troisième petite-fille. Elle a bien hâte de leur apprendre à pêcher et leur faire découvrir le merveilleux monde des insectes !


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FRANCE BOUCHARD, MPA,

PHOTOGRAPHE COMMERCIALE DE L’ANNÉE 2021 SON ENTHOUSIASME EST CONTAGIEUX, SA PHOTOGRAPHIE RAFRAÎCHISSANTE par Terry Tinkess

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IL EST DIFFICILE DE PARLER AVEC FRANCE BOUCHARD SANS SENTIR UN SOURIRE SE DESSINER SUR VOTRE VISAGE. LA PHOTOGRAPHE COMMERCIALE DE L’ANNÉE 2021 AIME CE QU’ELLE FAIT, MÊME APRÈS PLUS DE 20 ANS EN TANT QUE PHOTOGRAPHE PROFESSIONNELLE ET CELA SE VOIT DÈS LES PREMIERS INSTANTS OÙ JE LUI A PARLÉ. ELLE EST PASSIONNÉE PAR CE QU’ELLE FAIT, SOUCIEUSE DE CEUX QUI PASSENT DEVANT SON OBJECTIF ET REGARDE LE MONDE COMME UN ENDROIT MERVEILLEUX, QUI NE DEMANDE QU’À ÊTRE DÉCOUVERT. France a obtenu de très bons résultats au salon national de cette année, recevant deux notes d’excellence, une de mérite et une quatrième image acceptée. L’une des images, The Daring, a été jugée meilleure de sa catégorie, a remporté le ruban du choix du juge et a été sélectionnée pour être incluse dans la prestigieuse collection permanente de 2021 des Photographes profes­sionnels du Canada. C’était, elle en convient, une très bonne performance pour elle. « C’était mon année », dit-elle fièrement d’avoir entendu son nom tant de fois. « France Bouchard, France Bouchard, France Bouchard, c’était cool ! » Les images qu’elle a choisi de soumettre montrent l’étendue de ses capacités. Elle a fait preuve de compétence et d’excellence dans de nombreux domaines, tels que le portrait, la photographie commerciale, la photographie de paysage, les animaux, la photographie de voyage, la photographie de mariage, la photographie de mode, la photographie de boudoir et le nu artistique. Et bien que son habileté soit évidente, elle crée également des images qui possèdent un sens de l’amusement. Cela était évident dans l’image « I’m not Chicken ».

« Je faisais du travail éditorial pour celle-ci. Chaque année, ils organisent cet événement, c’est au pied d’une grande station de ski. Ils font une piscine et les gens rivalisent pour voir jusqu’où ils peuvent aller sans toucher l’eau. Ils descendent la colline très vite et certaines personnes se retrouvent dans l’eau très souvent. Quelques personnes s’y mettent vraiment, portent des costumes et en font une activité vraiment amusante, car vous pouvez également gagner si vous êtes jugé le plus populaire par la foule. Ce type (sur la photo) portait un chapeau de poulet sur la tête, il ne portait que des sous-vêtements (caleçons longs) et il faisait si froid ! C’était fou. Je l’ai photographié juste avant qu’il ne touche l’eau. Je pense que c’est ma meilleure photographie de reportage ! »


France ajoute que certaines personnes lui ont dit que le titre aurait dû être « Je ne suis pas une poule mouillée », ce qui signifie que le skieur était intrépide. Compte tenu de la nature de l’événement et des couvre-chefs inhabituels, son titre semble tout aussi bien fonctionner.

L’une des autres joies de la vie de France Bouchard est de voyager et elle attend avec impatience le monde post-COVID. Elle dit que si elle pouvait voyager n’importe où, son choix serait d’aller en Inde. « Ce serait l’Inde à cause de toutes les différentes ethnies, les visages des gens, la couleur, je veux dire, wow, c’est là que je voudrais aller. Plus vous voyagez, plus vous réalisez que les gens du monde entier sont pour la plupart comme nous. Si vous demandez aux gens dans la rue de vous aider, ils le feront. Vous trouvez que la plupart des gens ont un grand, grand cœur. » À ce stade, France devrait convenir que sa carrière a été un succès, même si elle regrette que cela ne se soit pas déroulé aussi vite qu’elle l’aurait souhaité. « Je sens que j’ai été lente à faire tout ce que j’ai fait », explique-t-elle ensuite. « Pour démarrer mon entreprise, je devais être la photographe de l’année au Québec, car je n’étais pas sûre d’être aussi bonne que je devais l’être. »

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Alors que la France est compétente dans tant de types de photographie différents, elle a un favori. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle choisirait de photographier si on lui donnait une journée sans responsabilités ni restrictions, elle n’a pas hésité à répondre. « De la très haute couture ou des choses très colorées, avec des mannequins », dit-elle. « Peut-être quelqu’un comme Céline Dion ou quelqu’un comme ça, une grande star et pour faire un truc complètement fou. J’aime quand c’est coloré, fou et différent. »


Elle a des objectifs personnels pour l’avenir, mais dit qu’elle aimerait également voir une chose pour l’industrie de la photographie. « Vendre la photographie comme une œuvre d’art », dit-elle. « Je le fais maintenant, j’aimerais voir la photographie avoir plus de valeur et plus respectée en tant qu’art. Nous n’y avons pas encore notre place. Nous ne sommes pas assez valorisés pour aller dans les boutiques où ils vendent de l’art. C’est ce que j’aimerais faire. » La COVID-19 a eu un impact énorme sur la vie et les moyens de subsistance de nombreux Canadiens. Les photographes ont trop bien appris le sentiment d’être enfermés et France ne fait pas exception. Elle veut s’appuyer sur le succès qu’elle a eu. « C’est une bonne poussée, surtout après l’année dernière, qui n’a pas été facile. Je n’ai fait qu’un quart de mon chiffre d’affaires parce que je n’étais pas en mesure de travailler », dit-elle. « J’ai été fermée par le gouvernement (en raison de la pandémie), donc ce n’était pas facile, mais nous sommes des gens forts. » Il ne s’agit pas seulement de l’entreprise, des récompenses et de la reconnaissance. Il manquait quelque chose d’aussi important. « Même si c’était agréable de gagner, ne pas pouvoir être ensemble pour partager le plaisir de la compagnie des autres rendait le plaisir de gagner moins excitant qu’il n’aurait pu l’être, explique France. « J’espère que l’année prochaine, nous pourrons organiser une convention en présence de tout le monde. Ce serait génial ! Nous allons toujours écouter les conférenciers et nous apprenons, mais parfois nous pouvons en apprendre davantage assis à une table, en prenant un verre et en écoutant ce que les autres ont fait. C’est tellement important ! »

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Félicitations à France, pour son prix de Photographe commercial de l’année des PPOC 2021 !

France Bouchard, MPA Dans un souci de qualité, France poursuit sa formation pour être toujours à l’affût des nouveautés dans le domaine de la photographie. C’est dans son atelier à Lac-Beauport à Québec que France accueille ses clients de manière simple et conviviale, afin d’établir un climat de confiance essentiel à la création de souvenirs mémorables. C’est une femme attentionnée, passionnée, créative et professionnelle ! France Bouchard Artiste Photographe www.francebphotos.com 418 670-8888


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RÉCIPIENDAIRES DES TITRES 2021 DES PPOC TITRES PRÉSENTÉS LORS D’UN GALA VIRTUEL LE 18 AVRIL 2021 RÉCIPIENDAIRES D’UN CPA Mark Bilash / PPOC MB France Bouchard / PPOC QC Jayme Dunn / PPOC BC Doris Ferrarese / PPOC BC

Becky Fleury / PPOC MB Karine Goyette / PPOC QC Cindy Hains / PPOC QC

Cassandra Jones / PPOC AB Cheri Kellington / PPOC SK Steve Pelton / PPOC BC

RECIPIENDAIRES D’UN MPA

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Kim Berlie / PPOC AB France Bouchard / PPOC QC Steve Cain / PPOC ON Lisa Demaline / PPOC ON Kathryn Gardner / PPOC BC

Jocelyne Hebert / PPOC MB Tracy Munson / PPOC AT Marlene Palamarek / PPOC AB Krista Powers / PPOC AT Larry Scherban / PPOC BC

Shauna Smith / PPOC AB Jackie Standing / PPOC AB Josée Talbot / PPOC QC Cheryl Webb / PPOC AB Victoria West / PPOC AT


MPA 1 re BARRE Terrill Bodner / PPOC BC France Bouchard / PPOC QC Kim Downie / PPOC MB Alph Leydon / PPOC ON Pete Mather / PPOC ON Susie O’Connor / PPOC AB Linda Ryma / PPOC ON Chris Thombs / PPOC AB

MPA 2 e BARRE Vanessa Dewson/ PPOC ON Chelsea Jones / PPOC AB Nicole Noyce / PPOC SK

MPA 4 e BARRE

Anna Beaudry / PPOC BC

MPA 6 e BARRE

H. Bruce Berry / PPOC AT Tina Weltz / PPOC ON

MPA 9 e BARRE

Claude Brazeau / PPOC ON

Marc Bailey / PPOC QC

SPA 1 re BARRE Charles van den Ouden / PPOC ON

MPA 5 e BARRE Terry Hrynyk / PPOC ON Jay Terry / PPOC ON

MPA 17 e BARRE Don MacGregor / PPOC BC

SPA 3 E BARRE Alison Berk / PPOC SK

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MPA 3 e BARRE


AUTRES ACCOMPLISSEMENTS DES PPOC 2021 PRÉSENTÉS LORS D’UN GALA VIRTUEL LE 18 AVRIL 2021

PRIX YOUSUF KARSH POUR L’ENSEMBLE DE SES RÉALISATIONS

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MaryEllen Nealis, mpa

CITATION NATIONALE DE SERVICE

MEMBRE HONORIFIQUE À VIE

Ken Frazer, hlm, mpa

Peter Gold, hlm, mpa, spa

PRIX GAIL GOLD POUR EXCELLENCE EN BÉNÉVOLAT AU CONGRÈS Louise Gingras, mpa

COMPAGNON DES PPOC Chelsea Jones, mpa


RÉCIPIENDAIRES DES PRIX 2021 DES PPOC PRIX PRÉSENTÉS LORS D’UN GALA VIRTUEL LE 18 AVRIL 2021

ARTISTE PHOTOGRAPHIQUE DE L’ANNÉE

PHOTOGRAPHE COMMERCIALE DE L’ANNÉE

Danielle Barabé-Bussières, cpa

France Bouchard, mpa

PHOTOGRAPHE DE MARIAGE DE L’ANNÉE

PHOTOGRAPHE PORTRAITISTE DE L’ANNÉE

Rabih Madi

Victoria West, mpa

Trophée offert par Sony du Canada

Trophée offert par Nikon Canada inc.

Trophée offert par Technicare Premier Photo Lab

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Trophée offert par les PPOC


SUMMER 2021 | GALLERIE MAGAZINE | 24

MEILLEURES IMAGES DANS LEUR CATÉGORIE

Portrait d’enfant | Morning Chores par Becky Fleury, cpa (PPOC-MB)

Animaux | Golden Boy par Tracy Munson, mpa (PPOC-AT)

Portrait de groupe | Snow Day ! par Becky Fleury, cpa (PPOC-MB)

Industriel | Solid Strike par Kim Downie, mpa (PPOC-MB)

Expérimental/Non classé | Isolation par MaryEllen Nealis, mpa (PPOC-AT)

Portrait de mariage | Majestic par Louise Gingras, mpa (PPOC-ON)

Éditorial | Meeting A Deadline par Steve Cain, mpa (PPOC-ON)

Beaux-arts | Snow Day par Candice Daum, cpa (PPOC-MB)

Mode | The Daring par France Bouchard, mpa (PPOC-QC)

Architecture | Waves of Steel par Louis-Philippe Provost (PPOC-QC)

Portrait | #MMIWG par Victoria West, mpa (PPOC-AT)

Nouveau-né | Two Halves of a Whole par Amber Noble (PPOC-BC)


Illustration conceptuelle | Mountain Drive par Diane Hanna (PPOC-BC)

Mariage photojournalistique | The First Look par Louise Gingras, mpa (PPOC-ON)

Paysage/Floral | Moroccan Twilight par Alph Leydon, mpa (PPOC-ON)

Nu artistique | Dunes par Claude Brazeau, mpa (PPOC-ON)

Restoration et colorisation d’image | The Village Bakers par Jessica Bailey (PPOC-QC)

Album de présentation | Falkland Stampede par Paul Wright, mpa (PPOC-BC)

Groupe de mariage | Lucky Number 7 par Rabih Madi (PPOC-QC)

Illustration de produit | Fallen Angel par Mike Wing (PPOC-ON)

Prix de maître Terry Robertson | The Love of a Girl par Krista Crellin, mpa (PPOC-MB)

Commercial | Hidden Jewels par Nataliya Bilgen (Meilleure commercial étudiant - Langara College)

Général | Apple of the Eye par Sophia Wyganowski-Xanthis (Meilleure général étudiant, Meilleure étudiant dans l’ensemble - Georgian) Portrait | Siblings par Rafaella Roriz (Meilleure portrait mariage étudiant - NAIT)

Voyez Les images de la Collection permanente ici Voyez Les choix des juges ici

SUMMER 2021 | GALLERIE MAGAZINE | 25

Presse | Skid Row par Jason Bowie (PPOC-AT)


VICTORIA WEST,

mpa PHOTOGRAPHE PORTRAITISTE DE L’ANNÉE 2021 CE QUI FAÇONNE SA VIE, FAÇONNE SON ART par Terry Tinkess ÊTRE NOMMÉE PHOTOGRAPHE PORTRAITISTE DE L’ANNÉE EST DEVENU UNE SORTE D’HABITUDE POUR VICTORIA WEST, QUI L’A DÉJÀ REMPORTÉ EN 2019 ET 2020. ELLE A CEPENDANT SEMBLÉ UN PEU SURPRISE CETTE ANNÉE, LORSQU’ELLE A ENTENDU L’ANNONCE DE SON NOM.

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« L’année dernière, j’étais très nerveuse à propos de la cérémonie de remise des prix, car je me sentais plutôt sûre que je gagnerais parce que j’avais des scores vraiment élevés », dit-elle. « J’étais sélectionnée pour trois meilleurs de sa catégorie, donc je me sentais comme assez confiante et nerveuse parce que si vous ne gagnez pas, vous allez être déçu. » Cette année, elle dit qu’elle ne s’attendait pas à gagner et qu’elle a été très surprise de le faire ! Le travail de Victoria implique souvent une forte prévisualisation et l’utilisation de composites pour créer l’image finale. Plutôt que de considérer les différents calques, elle préfère travailler autour d’une idée finale et essayer ensuite de trouver comment y parvenir.

En développant son propre style, Victoria dit que ce sont les choses qui façonnent sa vie qui, en fin de compte, façonnent son art. « Mon travail de compétition est ce que je fais pour moi. C’est ce que je veux faire, donc c’est ma voix. Je raconte l’histoire que j’ai envie de raconter, donc je pense que c’est juste façonné par toutes mes différentes pensées et sentiments et mon parcours dans la vie. » Ces influences sont évidentes dans ses soumissions de cette année.

Victoria admet qu’elle s’inspire un peu des autres dans le secteur de la photo, mais elle pense qu’en réalité, elle a créé sa propre voie.

Perdre sa mère d’un cancer en décembre 2019, ainsi que ce que le monde vivait suite à la pandémie de COVID-19 ont été les deux influences qui se sont combinées pour permettre à Victoria de créer Until we meet again. « Quand elle est morte, elle était à l’hospice et nous étions tous là et c’était juste le pire, vous savez, comme si c’était une chose si difficile à vivre. Ces moments-là, je ne les appréciais pas, ils étaient vraiment négatifs.

« Il y a tellement de photographes qui font tellement de choses différentes et je pense qu’on peut les admirer », dit-elle, « mais pour ce qui est de ce que je veux créer, je pense que personne ne fait exactement ce que je fais. Je fais quelque chose d’un peu bizarre. »

Le COVID est arrivé peu de temps après et tout au long du COVID, on entendait des histoires ou on connaissait des gens qui avaient dû dire au revoir à des êtres chers par le biais d’iPad ou qui

« J’ai une vision de ce que je veux créer, puis je fais tout ce que je dois faire pour m’en rapprocher le plus possible. Jusqu’à présent, tout ce que j’ai utilisé dans mes composites, je l’ai photographié. Je suis définitivement une personne qui saute dans l’action. Je ne m’inquiète pas trop de savoir ce que je vais faire maintenant, je le découvrirai à l’autre bout et j’y vais à ma façon. »


n’avaient jamais vraiment pu dire au revoir et des gens séparés de leurs proches. Tout à coup, c’était comme si avoir l’occasion de dire au revoir n’était pas une chose si horrible. Je me disais souvent que je suis si reconnaissante que ma mère n’ait pas connu cette maladie et ne soit pas décédée pendant le COVID. Je suis si reconnaissante que cela se soit produit avant et que nous ayons eu l’occasion d’être là avec elle, alors ma perception de ce que signifie être capable de dire au revoir a changé et je voulais montrer que ce n’était pas une chose horrible. Je veux dire, évidemment, c’est difficile, mais en même temps, je pense que nous pouvons apprécier l’idée que nous allons tous partir un jour ou l’autre, donc si nous avons la chance d’être entourés de personnes qui se soucient de nous et de partir de manière paisible, ce n’est pas vraiment si mal. » #MMIWG (Missing and Murdered Indigenous Women and Girls/Femmes et filles autochtones disparues et assassinées) est une image qui découle des convictions profondes de Victoria et de son soutien aux questions de justice sociale. Elle est une militante des droits des animaux et a également créé des images inspirées par le mouvement Me Too. « La main rouge est le symbole des femmes indigènes disparues et assassinées, la campagne “No more stolen sisters” (plus de sœurs volées), je crois, l’utilise, c’est donc un symbole assez reconnaissable, explique Victoria. Je voulais faire un portrait où une femme indigène aurait l’air

Je voulais que l’image ait une certaine tristesse, mais aussi une certaine puissance. Je pense que ma modèle, qui n’est pas vraiment une modèle, s’en est bien sorti. Elle a une expression assez neutre et je ne voulais pas que la garde-robe

FEMMES ET FILLES AUTOCHTONES DISPARUES ET ASSASSINÉES (MMWIG) ET 2SLGBTQQIA. Lancée en 2016, l’Enquête nationale sur les MMWIG a rapporté les vérités sur les taux extrêmement élevés de violations et d’abus des droits humains et autochtones au Canada à l’encontre des femmes, des filles et des 2SLGBTQQIA autochtones, qui sont enracinés dans le colonialisme et les idéologies coloniales. L’impact se poursuivra pour les générations à venir si nous ne prenons pas des mesures spécifiques aujourd’hui. Pour en savoir plus, consultez le site www.mmiwg-ffada.ca.

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très forte, très audacieuse, quelque chose qui se démarque vraiment. J’ai également flouté tous les visages de l’arrière-plan pour qu’ils ne soient pas reconnaissables individuellement, car je ne voulais pas détourner l’attention du sujet principal.


enlève quelque chose à l’image. Nous avons donc décidé de laisser les boucles d’oreilles indigènes avec les perles, car tout le monde ne sait pas ce que sont les femmes indigènes disparues et assassinées, ni même ce que cela représente. J’ai l’impression que les boucles d’oreilles rendent la chose un peu plus évidente. » L’image a été créée en consultation avec sa communauté autochtone locale et a été bien accueillie. L’image intitulée « It takes a village » illustre le niveau de confiance que Victoria est capable d’établir avec toute personne qui se présente devant son appareil photo. « La plupart des personnes que j’ai photographiées nue sont généralement mes amies, ce qui m’aide certainement », explique Victoria. Sur cette photo, la grand-mère et la mère enceinte, je les connais, mais la sœur, la tante, je ne l’avais jamais rencontrée avant, elle faisait donc confiance à sa mère et à sa sœur, et me faisait confiance. Les gens connaissent suffisamment mon travail pour savoir à quoi s’attendre que ça va ressembler à de l’art. J’ai fait des portraits de mon mari nu à plusieurs reprises, tout le monde les a vus, ils savent qu’ils ne voient pas de partie ou quoi que ce soit, donc je pense que cela m’aide probablement, mais je vais dire que j’ai toujours du mal à trouver des modèles nus, parce que ces gens ne sont pas des modèles, n’est-ce pas ? Ce sont juste des individus courageux. »

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La quatrième image de Victoria est un portrait de Brenda Murphy, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, et elle la présente de profil, plutôt que face à l’appareil photo. « Elle est venue pour une séance de portrait, juste pour des gros plans (plan cravate) et d’autres choses du genre, mais elle a aussi apporté ce manteau », explique Victoria. « C’est un manteau destiné à un homme, c’est le manteau de cérémonie du lieutenantgouverneur et il est énorme et très lourd. C’est une grande femme ; elle mesure probablement près d’un mètre quatre-vingt et il était encore grand sur elle. Dès que je l’ai vu, j’ai su. » « Elle est vraiment statuesque et elle a une très belle énergie, vous savez, elle est très intelligente, très sûre d’elle. Pour moi, elle avait presque un air royal et je voulais qu’elle ait l’air de faire partie de la famille royale. Quand je pense aux anciens portraits de la famille royale ou de personnes importantes, je me dis qu’elles regardent généralement hors caméra ou qu’elles sont profilées. » Victoria ne dit pas ce qu’elle a prévu pour l’année prochaine, car qui peut dire ce qui se passera d’ici là ? On peut dire sans risque de se tromper qu’alors qu’elle continue à créer son propre chemin, les images qu’elle crée reflèteront les choses qui comptent pour elle.

Félicitations à Victoria, pour son prix de Photographe portraitiste de l’année des PPOC 2021 !

Victoria West, MPA Victoria West est photographe portraitiste à temps plein. Elle a bâti une solide réputation et entreprise à Oromocto, au Nouveau-Brunswick, en créant des portraits pour les personnes qui (tout comme elle) détestent être photographiées. Elle est fière d’être membre des PPOC et siège au conseil d’administration de la région de l’Atlantique. Elle est également une photographe récompensée à l’échelle internationale ayant marqué dans les tops 3 au WPPI, au WPE et à la Coupe mondiale de la photographie en 2019. Elle est également photographe de l’année 2020 et 2019 des PPOC. Victoria est également une militante passionnée des droits des animaux et vit avec son mari, 5 chiens et 1 chat malchanceux.


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RABHI MADI

PHOTOGRAPHE DE MARIAGE DE L’ANNÉE 2021

POUR LES MARIAGES, C’EST L’ÉMOTION QUI COMPTE LE PLUS par Terry Tinkess POUR RABHI MADI, LE PHOTOGRAPHE DE MARIAGE DE L’ANNÉE 2021, IL N’Y A PAS DE DOUTE : L’IMPACT ÉMOTIONNEL D’UNE IMAGE COMPTE BIEN PLUS QUE TOUT LE RESTE. CETTE PHILOSOPHIE SEMBLE BIEN FONCTIONNER POUR LUI, PUISQUE C’EST LA DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE QU’IL REÇOIT CET HONNEUR.

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« Bien sûr, en photographie, il y a tous ces règlements, ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, et l’on essaie de les suivre, mais ce qui a vraiment de la valeur, c’est l’émotion », dit Rabhi. « L’instant, c’est ce dont ils se souviennent, pas «Le photographe m’a dit de faire ça ». Ce n’est pas vraiment l’essence de la photographie de mariage. Le meilleur moment est celui où le marié voit la mariée pour la première fois, ou des moments comme ça », ajoute-t-il. « Quand on voit le père donner sa fille au marié à l’autel, qu’il pleure, qu’il regarde son nouveau gendre et qu’il lui transmet «prends soin d’elle », sans dire un mot. Ces moments sont, pour moi, les meilleurs. » Rabhi a vu de nombreux changements depuis qu’il est photographe professionnel, mais l’un d’entre eux concerne la façon dont les photographes se comportent entre eux. « La façon dont je vois les choses est la suivante. Au début, quand j’ai commencé la photographie, c’était plutôt ma façon de photographier qui était mon secret », dit-il. « Je ne veux pas partager parce que vous avez toujours peur que quelqu’un d’autre vous vole le travail. On a la mentalité de vouloir tout conquérir, mais ensuite, après avoir acquis plus d’expérience, on prend conscience que la collaboration est bien plus importante que la compétition. L’autre personne fera son travail en se rappelant qui lui a enseigné. » L’adhésion aux PPOC est une source de connaissances, mais Rabhi assiste aussi régulièrement à la conférence de Wedding and Portrait Photographers

International (WPPI). Il considère ces événements comme un moyen d’apprendre, de partager des idées et d’établir un réseau avec d’autres photographes pour découvrir ce qui a fonctionné pour eux et ce qui n’a pas fonctionné. Les relations qui s’y créent et s’y développent valent le temps qu’il faut pour les créer. C’est aussi cette volonté des autres de partager et le désir de Rabhi d’apprendre qui l’ont amené à devenir le type de photographe qu’il est aujourd’hui. « Lorsque j’ai commencé en tant qu’assistant, je photographiais beaucoup de mariages libanais », raconte-t-il. « Ils sont toujours grandioses pour la mariée, dans la maison de la mariée. Ils sont très beaux, et il y a beaucoup d’émotion, mais c’est très superficiel à ce moment-là. Cela devient répétitif, et puis vous commencez à réaliser que vous faites la même chose pour chaque mariage. Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à faire ça, sinon ça deviendrait un travail ordinaire et ce n’est pas pour ça que j’ai commencé la photographie. Je voulais voir des photographes qui s’intéressaient davantage à la narration (raconter une


Le désir de Rabhi d’apprendre de photographes qui croyaient en cette approche l’a conduit à deux photo­ graphes de l’Alberta (Two Mann, Erika et Lanny Mann). « Ils m’ont inspiré à regarder les choses différem­ ment, plus comme une histoire », dit Rabhi. « Je l’ai fait, et je ne dirai pas qu’il s’agissait d’une approche photojournalistique, plutôt d’une approche de type «mouche sur le mur », en essayant d’être là sans parler à personne, juste en tirant, tirant, tirant. Le seul moment où je parle vraiment, c’est quand je fais des portraits. Cette idée a vraiment enflammé ma

photographie, à tel point que j’ai suivi un atelier avec eux il y a quelques années, et ils ont également photographié mon mariage. » « J’aime photographier l’inattendu », déclare Rabhi. « Ce genre d’approche m’a inspiré dans le monde de la photographie ». Au fur et à mesure que sa réputation s’est développée, Rabhi a vu la demande pour ses services grandir, et il est maintenant un photographe international, avec des clients dans des endroits aussi passionnants que Singapour et le Qatar. Il travaille avec une petite équipe, deux photographes dans la plupart des cas, mais jusqu’à trois ou quatre selon l’ampleur de la fête. Pourtant, il affirme que ce n’est pas l’ampleur de l’événement ou le lieu qui le motive. « Cela renvoie à l’aspect émotionnel des choses », dit Rabih. « J’ai photographié la mode pendant un moment, mais ce n’était pas pour moi parce qu’il n’y avait pas de véritable émotion, les pleurs, les rires. Je pense que cette partie de la photographie, le mariage, me motive parce que je peux photographier une partie importante de leur vie, et ils se souviendront toujours de ce jour, pour toujours.

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histoire) plutôt qu’à un simple travail ou à une tâche à accomplir en fonction d’une liste, par exemple : avezvous photographié les chaussures, la bague, etc. Ce n’était vraiment pas intéressant pour moi. »


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Dans 20 ans, vous vous souviendrez. Je connais mes parents, ils regardent certaines photos ou certains albums et ils disent : « Je me souviens de ceci » ou « Je me souviens de cela ». C’est vraiment motivant pour moi et c’est quelque chose que j’aime voir dans mes familles. Disons que lorsqu’ils viennent me voir dans cinq ou six ans parce qu’ils veulent que je refasse leur album, et qu’ils disent « Oh là là, je me souviens de cette époque », cela montre vraiment que je suis dans le bon domaine. La partie brute et incontrôlée de la journée. Les moments que vous ne pouvez pas simuler ou recréer. C’est authentique. » La photographie de mariage n’est pas faite pour tout le monde, mais Rabhi affirme que pour la bonne personne, cela peut être une carrière très enrichissante. « Si vous êtes prêt à transpirer et à travailler dur pour arriver à quelque chose et à toujours apprendre, alors oui, ça peut être génial », dit-il. « Je ne veux pas diminuer les autres types de photographie, mais c’est différent. Elles demandent toutes des compétences, beaucoup de compétences, mais ce n’est pas le même effort en peu de temps, comme c’est le cas pour la photographie de mariage. C’est apprendre à gérer le chaos. Si vous aimez le chaos et l’émotion, alors je pense que c’est l’un des meilleurs domaines pour faire carrière parce que 1) les gens se marient toujours, et 2) c’est brut, vous ressentez ce que beaucoup d’autres personnes ressentent, et vous apprenez aussi beaucoup sur d’autres cultures. Je n’ai jamais su comment ils géraient différentes choses, des couples d’Asie, du Sri Lanka, aux mariages juifs. On apprend beaucoup. Si vous êtes prêt pour cela, alors la photographie de mariage est la voie à suivre. »

Félicitations à Rabhi, pour son prix de Photographe de mariage de l’année 2021 des PPOC !

Rabih Madi Né en Arabie Saoudite, puis ayant immigré au Canada après m’être arrêté en chemin dans plusieurs pays, voyager est dans mes veines. Mais dès que j’ai pris un appareil pour la première fois lors de mon voyage pour voir ma famille, et que j’ai capturé ces visages et paysages, j’ai su que j’avais trouvé quelque chose de spécial. Voir ces visages illuminés, regardant l’avenir, était le parfait début de carrière. Je savais que je me diriger vers la photographie de « gens », mais je ne savais pas exactement quoi… jusqu’à maintenant !


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HOMMAGE À

Jean Chartrand par Brad Kelly, MPA

LORSQUE J’AI REJOINT LES PPOC IL Y A 15 ANS, JE CHERCHAIS DE NOUVEAUX AMIS ET DES PHOTOGRAPHES PARTAGEANT LES MÊMES IDÉES AVEC LESQUELS JE POURRAIS DISCUTER DE MON MÉTIER ET QUI COMPRENDRAIENT LA TERMINOLOGIE AFIN QUE JE NE DOIVE PAS PASSER LA MOITIÉ DE LA CONVERSATION À EXPLIQUER LES BASES. J’AI RENCONTRÉ CE PERSONNAGE ANIMÉ QUI S’EST PRÉSENTÉ COMME JEAN. NOUS AVONS SYMPATHISÉ DÈS LE DÉBUT. DANS LES COULOIRS ET LES SALLES DE CETTE PREMIÈRE CONVENTION, JE VOYAIS UN SIGNE DE LA MAIN, OU JE SENTAIS UNE TAPE DANS LE DOS, PUIS JE VOYAIS UNE MAIN TENDUE POUR QUE JE LA SERRE. ON ME DISAIT : « JE TE PRÉSENTE MON NOUVEL AMI, BRAD », « BRAD, JE TE PRÉSENTE MA FEMME, DONNA », ET AINSI DE SUITE. EN QUELQUES JOURS SEULEMENT, J’AI EU L’IMPRESSION QUE JEAN ET MOI NOUS NOUS CONNAISSIONS DEPUIS DES ANNÉES.


Mais Jean n’était pas là que pour moi. Il était toujours prêt à aider les membres à s’y retrouver dans les rouages de notre organisation. Il a parrainé activement de nombreux nouveaux membres et s’est montré généreux en donnant des conseils sur l’accréditation. En outre, beaucoup de nos membres considéraient Jean comme un ami et un mentor. La chaleur de la personnalité de Jean était égale à la force de son talent. Jean s’est joint aux PPOC en 2008, mais son adhésion aux PPOC remonte à plus loin encore. Il a obtenu son CPA en 2010 et son MPA en 2012 avec sa deuxième barre en 2019. Ses nombreux prix d’architecture, de presse et d’éditorial témoignent de son talent d’artiste, tout comme sa présence dans la collection permanente et le fait qu’il ait été nommé photographe commercial de l’année 2012 en Ontario. Certains de mes meilleurs souvenirs de Jean sont ceux du temps que nous avons passé ensemble au conseil d’administration de l’Ontario. Nous étions fiers de planifier d’excellents congrès provinciaux. Avec Jay Terry, nous formions une équipe de travail qui semblait accomplir des miracles. Nous avons sorti de nombreux lapins de nombreux chapeaux, en en remettant souvent quelques-uns pour la “prochaine fois”. Après les heures de travail, je le revois en train de s’occuper des soirées karaoké, puis de la salle pour s’assurer que tout le monde s’amuse. Passer autant de temps à planifier une convention, à prendre toutes les dispositions, puis à regarder les résultats se dérouler sous vos yeux peut être assez épuisant et stressant. Travailler dans les coulisses pour rassembler tous les éléments était en fait amusant pour moi, mais les moments où je me tenais à côté de Jean et où il se penchait vers moi pour partager un message conspirateur juste entre nous vont vraiment me manquer. Ses yeux s’illuminaient, et son caractère se manifestait par un petit sourire amusant. Puis il reprenait un air impassible qu’il ne pouvait jamais garder longtemps. En un rien de temps, ce petit sourire réapparaissait.

La dernière fois que j’ai vu Jean, c’était lors d’un voyage rapide à Ottawa pour récupérer quelque chose qu’il avait gardé pour moi. Peu avant que ces temps étranges ne s’abattent sur nous, nous avons eu l’occasion de passer un moment ensemble. Mais cela ressemblait à une autre de nos fréquentes et brèves rencontres. Nous avons parlé du moment où nous nous retrouverions, puis nous nous sommes étreints et nous sommes repartis. J’aurais aimé passer plus de temps à m’asseoir et à parler, mais c’était une sortie rapide et je devais rentrer chez moi tout de suite. Aucun d’entre nous ne sait combien de temps il nous reste. Nous essayons d’en profiter au maximum avec les personnes qui nous sont chères. Nous pouvons nous consoler en imaginant que nous serons toujours là pour ceux que nous aimons et dont nous nous occupons, et qu’ils le seront pour nous. Mais nous savons que ce n’est pas ainsi que la vie fonctionne vraiment. Le 26 avril, j’ai appris que mon ami, notre ami, était parti. La nouvelle m’a brisé le cœur. Plus de câlins, plus de chuchotements conspirateurs, plus d’aventures partagées, plus de souvenirs à créer ensemble. J’ai dû aller dehors et m’asseoir tout seul. Je venais de retrouver de vieilles images de nous deux sur une carte mémoire égarée. Je n’ai jamais pu les lui envoyer. Mais je les ai. Photographies et souvenirs. C’est ce que nous faisons, et finalement, c’est pour cela que nous le faisons. Jean ne voudrait pas que nous soyons tristes trop longtemps à cause de son décès. Il avait toujours une façon de mettre un sourire sur le visage des gens. C’était un personnage. Il aurait voulu que nous nous souvenions des nombreux bons moments que nous avons partagés. Tant que nous avons ces souvenirs, Jean est toujours avec nous. Nous devons continuer à créer des photos et des souvenirs avec ceux qui nous entourent, pour ceux que nous aimons.

Tu vas me manquer, Jean. Merci d’avoir été mon ami.

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Après cela, aucun événement auquel j’ai assisté n’a semblé complet sans que Jean et moi nous retrouvions à un moment ou à un autre. Il ne s’agissait pas d’une convention tant que nous n’avions pas eu le temps de parler de ce que nous avions fait, de ce que nous avions prévu et de ce que nous allions faire ensuite. Jean et moi sommes devenus, je suis fier de le dire, des amis.


Photo : Eric Lindbloom

LES FEMMES ET LE GENRE EN PHOTOGRAPHIE ÉTÉ 2021 | MAGAZINE GALLERIE | 36

par Chelsea Jones, F/PPOC, MPA LE GENRE ET LE SEXE SONT DES CARACTÉRISTIQUES QUE L’ART A TRADITIONNELLEMENT OPPRIMÉES EN IMPOSANT DES RÉCITS ; LA PHOTOGRAPHIE N’Y FAIT PAS EXCEPTION. L’EXPÉRIENCE MASCULINE ET CISGENRE A TOUJOURS DOMINÉ LA FAÇON DONT LA SOCIÉTÉ VOIT LE MONDE, DE LA LITTÉRATURE À LA PEINTURE, EN PASSANT PAR LA PHOTOGRAPHIE ET DIVERS AUTRES MÉDIAS VISUELS. (SKELTON, 2020). EN 2012, SEULS 4 % DES ARTISTES DE L’AILE D’ART MODERNE DU METROPOLITAN MUSEUM OF ARTS ÉTAIENT DES FEMMES. LES FEMMES N’ÉTAIENT CEPENDANT PAS TOTALEMENT ABSENTES DE LA COLLECTION ; 76 % DES NUS ÉTAIENT ENCORE DES FEMMES (SKELTON, 2020). ENVIRON 85 % DES PHOTOJOURNALISTES ACTIFS AUX ÉTATS-UNIS SONT DES HOMMES CISGENRES. DE MANIÈRE PROBLÉMATIQUE, UNE QUANTITÉ DISPROPORTIONNÉE D’IMAGES D’ACTUALITÉS QUE NOUS CONSOMMONS EST ENCADRÉE ET FILTRÉE À TRAVERS L’EXPÉRIENCE MASCULINE ET CISGENRE (ZALCMAN, 2018). LES PHOTOGRAPHIES RACONTENT UNE HISTOIRE, AINSI QUE CE QU’IL FAUT VOIR ET CE QU’IL FAUT RECHERCHER DANS LE FUTUR ; UN MANQUE ÉVIDENT DE DIVERSITÉ DANS CE QUI EST FILMÉ ET VISIONNÉ SIGNIFIE QUE DES GÉNÉRATIONS DE RACISME, DE MISOGYNIE ET DE SEXISME ONT ÉTÉ INTÉGRÉES DANS NOS VISIONS DU MONDE COLLECTIVES (ZALCMAN, 2018). DIVERSES PERSPECTIVES DE GENRE SONT NÉCESSAIRES, CAR TOUTE HISTOIRE HUMAINE AFFECTE LES FEMMES ET CELLES D’AUTRES IDENTITÉS DE GENRE. IL EST ESSENTIEL QUE LES PERSONNES CISGENRES UTILISENT LEUR POSITION DANS LA SOCIÉTÉ POUR CONSIDÉRER LA MASCULINITÉ ET LE RÔLE QUE LES HOMMES CISGENRES JOUENT DANS NOS VIES (ZALCMAN, 2018). La photographie implique une dynamique de pouvoir, le photographe ayant la capacité de capturer l’image d’une personne et de la modeler subjectivement dans le récit de son choix. Les femmes et autres individus de genre marginalisés avec des facteurs intersectionnels accrus ont moins de contrôle sur la façon dont ils sont représentés dans les photographies et dans l’industrie de la photographie dans son ensemble. Lorsqu’elles sont représentées, c’est souvent à travers une photographie de style documentaire qui suscite une forte émotion chez le spectateur de l’image. Que ce soit volontairement de la part du photographe ou

non, capturer une histoire et afficher un récit qui n’est pas conforme aux souhaits du sujet, c’est montrer un état de contrôle de son récit. Les groupes minoritaires sont souvent présentés comme opprimés, et les populations les plus souvent photographiées font souvent face à cette oppression intersectionnelle sur plusieurs fronts ; ils ne sont pas cisgenres, mineurs, toxicomanes, en situation de pauvreté, maltraitée,


Photo : Linda Ryma

en deuil, etc. Ces histoires sont importantes, mais elles doivent être racontées en tenant compte et en impliquant les participants et les communautés minorisées et/ou marginalisées. De nombreux photographes professionnels doivent encore gérer l’attente que les photographes fussent traditionnellement des hommes cisgenres blancs. Les femmes et les autres genres marginalisés qui se lancent dans la photographie professionnelle devront peut-être se battre pour être pris au sérieux par une industrie dominée par les hommes cisgenres depuis l’invention de l’appareil photo. Ces photographes peuvent entrer dans des situations dangereuses Photo : Heather Fryer

De plus, les photographes professionnels qui sont des femmes ou d’autres identités de genre marginalisées sont facilement contraints de photographier des « questions féminines » telles que la santé des femmes, l’éducation des enfants, la sexualité et le genre, les traumatismes ou les communautés qui pourraient autrement être moins accessibles aux photographes masculins cisgenres. Cet acte des femmes et d’autres genres marginalisés établissant des relations et étant capables de raconter les histoires de ceux qui souhaitent qu’elles soient racontées est vital et, parfois, un atout, mais il ne devrait pas marquer les limites de leur travail (Zalcman, 2018). Au sein des PPOC, environ 50 % des membres s’identifient comme des femmes, et de nombreuses femmes occupant des postes régionaux et nationaux apportent leur point de vue et leur contribution aux PPOC. Ceci est quelque peu atypique par rapport aux données sur le genre d’autres pays occidentaux et européens et doit être reconnu. En repensant à l’histoire des PPOC, moins de 12 % des anciens présidents des PPOC étaient des femmes, dont deux au cours des 10 dernières années, ce qui signifie une amélioration potentielle de la diversité cisgenre (PPOC, 2021). Une autre mesure qui peut fournir des informations sur la participation des femmes aux PPOC est celle des prix et des désignations. Actuellement, environ 71 % de ceux qui détiennent le titre d’artisan des arts photographiques (CPA) sont des femmes (PPOC, 2021). Pour le Maître des arts photographiques (MPA), environ 41 % des récipiendaires sont des femmes et d’autres genres marginalisés ; cependant, plus la personne a de barrières MPA, moins elle est susceptible de s’identifier en tant que femme (PPOC, 2021). Moins de 13 % de tous les récipiendaires du prix Yousuf Karsh pour l’oeuvre de toute une vie sont des femmes ou des personnes de sexe marginal, et une seule femme est Compagnon des PPOC (C/PPOC) (PPOC, 2021). Le manque notable de femmes et de membres de genre marginalisés participant à l’obtention des plus hautes récompenses des PPOC est probablement complexe et reflète les pressions sociétales, les privilèges et les facteurs intersectionnels, mais justifie une enquête et une discussion au sein des PPOC. Il est probable que le problème réside dans les facteurs qui dissuadent ou empêchent les femmes, et d’autres genres marginalisés, de postuler pour ces désignations.

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Photo : Becky Fleury

et imprévisibles lorsqu’ils s’attaquent aux stéréotypes sur les endroits où les femmes devraient aller et les sujets qu’elles devraient couvrir (Strochlic, 2019). Il n’est pas rare que des femmes déclarent qu’on s’attende à ce qu’elles soient assistantes plutôt que photographes principales dans des emplois, simplement en raison de leur présentation de genre. De plus, les photographes qui ne sont pas des hommes cisgenres rapportent toujours avoir été victimes de harcèlement sexuel alors qu’ils travaillaient comme professionnels embauchés. Ces photographes professionnels gagnent généralement moins que leurs homologues masculins cisgenres, ce qui peut s’expliquer par l’imbrication complexe de rôles sexospécifiques de longue date qui affectent non seulement les soins et les responsabilités ménagères, mais aussi l’efficacité personnelle, l’accès à l’éducation et les privilèges — ou leur absence. Les facteurs socio-économiques deviennent généralement plus apparents lorsque l’intersectionnalité de l’individu augmente.


Photo : Nicole Noyce

de toutes les femmes, elles présentent certaines des diverses questions, émotions, expériences et complexités qui peuvent affecter les femmes à travers la beauté, le pouvoir, la défense des droits, la fierté, la confiance, l’amour, la perte, la résilience, et relever les défis auxquels le monde est confronté. Le passé, le présent et l’avenir de la diversité des genres dans photographie sont porteurs d’espoir ; avec l’esprit ouvert, l’empathie, l’éducation et l’attention portée aux questions de diversité, d’inclusion, de privilège et d’intersectionnalité, nous pouvons et nous allons nous améliorer, améliorer notre art et l’industrie de la photographie en tant que société collective. La photographie est, par essence, une narration qui peut être utilisée pour partager des récits, communiquer, défendre et exprimer. En se documentant sur nousmêmes et sur les autres, de nombreuses femmes et photographes non cisgenres travaillent en collaboration avec les personnes dont elles essaient de raconter les histoires d’une manière qui met le genre, la diversité et l’inclusion au premier plan de la société.

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La présence réduite de femmes ou d’autres genres marginalisés avec ces désignations n’est clairement pas due à un manque de capacité ou de talent ; c’est clair quand on voit que 3 des 4 prix Photographe de l’année pour 2021 étaient Danielle Barabé-Bussières, France Bouchard et Victoria West. De plus, Jacquie Matechuk, Ammara Sadiq, Stéphanie Lachance, Katherine Calnan, Victoria West et Krista Crellin étaient quelques-uns des membres d’Équipe Canada à la Coupe du monde photographique 2021 contribuant à une médaille de bronze au classement général. De plus, les images de femmes par des femmes dans cet article et tout au long de cette publication mettent en valeur l’immense talent que les femmes des PPOC ont à offrir. Bien qu’il soit important de noter que ces images ne sont pas représentatives

Photo : Jenn Gwynn

Il y a un certain nombre de photographes qui remettent en question les récits et les représentent en images selon leurs termes. Haley MorrisCafiero avec Wait Watchers, Yumma Al-Arashi avec Northern Yemen, Nadya Kwandibens de Red Works, Cristina de Middel avec Gentleman’s Club et Charlotte Schmitz avec La Puenta en sont quelques exemples internationaux. Au sein des PPOC, Marlene Palamarek, Victoria West, Susie O’Connor et d’autres ont plusieurs images de femmes dans les Salons nationaux qui démontrent une grande diversité d’émotions, de rôles et de narration tout au long de leur répertoire démontrant une gamme créative et des compétences techniques.

Photo : Cassandra Jones


Photo : Crystal Mercredi

Ces exemples, et d’autres montrent comment la photographie peut s’efforcer de mieux prendre en compte la diversité et l’inclusion, la représentation et d’autres questions sociales. La prise en compte de la diversité des points de vue des photographes, notamment des femmes et des hommes, peut contribuer à changer le point de vue de la société et à ouvrir nos esprits aux problèmes collectifs. En changeant les attitudes, les photographes peuvent être à la tête de la défense des autres, mais à leurs conditions et avec leur consentement. Les photographes de la diversité peuvent être à l’avant-garde du changement du climat sociétal dans une direction positive, non seulement au sein des PPOC ou de l’industrie de la photographie, mais dans la société dans son ensemble.

Photo : Susie O’Connor

Références Photographes professionnels du Canada. (2021). https ://www.ppoc.ca/ Skelton, S (2020, January 16). Female in Focus : championing a gender-equal photography industry. Strochlic, N. (2019, March 8). How women photographers access worlds hidden from men. National Geographic. Zalcman, D. (2018, November 26). Voices of Change. Huck, (67).

Photo : Marlene Palamareck

Chelsea Jones, C/PPOC, MPA

Photo : Jackie Standing

Chelsea Jones est Maître photographe (MPA) et membre des PPOC. Elle est également ergothérapeute et chercheuse à Edmonton, en Alberta. Chelsea aime photographier un certain nombre de genres et est passionnée par le fait de redonner aux PPOC et de créer un changement positif au sein de l’industrie de la photographie.

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Photo : Ammara Sadiq


L’ART ET L’ENTREPRISE

DE LA PHOTOGRAPHIE DE FAMILLE

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par Jennifer Gilbert JE SUIS PHOTOGRAPHE DEPUIS 13 ANS ET MEMBRE DES PPOC DEPUIS 2011. LORSQUE J’AI COMMENCÉ, J’ÉTAIS TERRIFIÉE À L’IDÉE DE PHOTOGRAPHIER UNE FAMILLE ENTIÈRE ! POURQUOI NE POUVAIS-JE PAS PHOTOGRAPHIER UNIQUEMENT LES ENFANTS ? LES PARENTS SEMBLAIENT TOUJOURS NE PAS VOULOIR ÊTRE LÀ, MAIS ILS INSISTAIENT POUR ÊTRE PHOTOGRAPHIÉS. JE N’AVAIS PAS CONFIANCE EN MES COMPÉTENCES, ET CELA SE VOYAIT DANS MON TRAVAIL. Il m’a fallu au moins un an pour me rendre compte de l’extrême importance des photos de famille pour les gens. Les images que vous créez pour vos clients constituent leur héritage. L’un de mes photographes préférés, et l’une des deux personnes qui m’ont convaincu de rejoindre les PPOC, Storey Wilkins, dit souvent qu’engager un photographe est un acte d’amour. Le client vous a engagé parce qu’il aime tellement sa famille qu’il veut préserver ce moment dans le temps, pour toujours. Les enfants grandissent vite et les gens déménagent. Pouvoir visionner ces précieux souvenirs apportera de la joie à une personne chaque fois qu’elle ouvrira cet album ou regardera son art mural. L’art de la photographie de famille comporte deux volets. La première est la création des images. Il faut beaucoup de temps et de consultations avant la séance pour apprendre à connaître la famille, ses goûts, ses valeurs et la façon dont elle est reliée aux autres. Une fois que vous savez cela, vous pouvez vraiment créer de l’art pour eux. J’ai toujours constaté que plus

j’apprends à connaître les gens, plus ils se sentent à l’aise devant mon appareil photo et plus ils sont détendus dans leurs images. La deuxième partie consiste à créer le produit qui sera accroché au mur. Veulent-ils une galerie murale ou un grand portrait ? Que veulent-ils regarder tous les jours et qui les fera sourire ? Quel type de produit souhaite-t-il ? Ce sont toutes des questions à poser lors de la réunion de consultation avant la séance photo. Si vous avez abordé tous ces points et créé l’œuvre qu’ils doivent absolument avoir, votre travail se vendra de lui-même lors du rendez-vous de vente. L’entreprise de photographie de famille c’est tout le travail en coulisses qui permet de créer votre marque et d’attirer des clients. Les gens achètent de ceux qu’ils connaissent, apprécient et en qui ils ont confiance. J’ai toujours trouvé que le réseautage en personne était excellent, et ensuite, les médias sociaux ont fait des merveilles. N’oubliez pas de vous valoriser ! Être le photographe le moins cher de la ville peut vous rapporter beaucoup d’affaires, mais s’agit-il de


clients que vous voulez et qui vous apprécient, vous et votre travail ? Après tout, vous voulez profiter de votre carrière. Les portraits de famille sont bien plus qu’une série d’images sur votre appareil photo ; c’est une collection de souvenirs de famille. Avec la lumière au bout du tunnel de la pandémie, je crois que la photographie de famille sera plus importante que jamais. Cherchez à savoir pourquoi vous aimez la photographie de famille et appliquez-le à votre modèle commercial. Seul le succès peut en découler !

Jennifer est une photographe de portraits familiaux accréditée à l’échelle nationale basée à Tottenham, en Ontario. Elle est une experte dans la capture de l’innocence de la vie familiale et du développement avec les femmes enceintes, les nouveau-nés, les tout-petits ou des unités familiales entières. Avec un studio polyvalent et flexible, elle va partout pour capturer les vrais moments qui vous définissent. Jennifer est également la directrice nationale des PPOC pour l’Ontario. Vous pouvez lui rendre visite en ligne à www.jennifergilbert.ca

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Jennifer Gilbert


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CANADA AU SOMMET DU MONDE ALORS QU’ÉQUIPE CANADA SE RÉUNISSAIT VIRTUELLEMENT POUR REGARDER LES PRIX DE LA COUPE DU MONDE PHOTOGRAPHIQUE, ILS ONT CÉLÉBRÉ ENSEMBLE LE SUCCÈS DE QUATRE PHOTOGRAPHES DES PPOC. QUATRE CAPTURES ÉPOUSTOUFLANTES QUI ONT PROPULSÉ NOTRE ÉQUIPE 2021 VERS UNE 3e PLACE MONDIALE SANS PRÉCÉDENT. UNIS, ILS ONT ACCOMPLI QUELQUE CHOSE D’INÉDIT, UN PODIUM POUR LE CANADA FACE AUX MEILLEURS ABSOLUS DE 38 NATIONS À TRAVERS LE MONDE. Le comité WPC Team Canada crée la soumission de notre nation. Des conservateurs bénévoles d’associations photographiques de soutien, telles que les PPOC, sont chargés de sélectionner les images soumises par des photographes canadiens pour trouver les 18 images exceptionnelles qui représenteront le Canada lors de la compétition de la Coupe du monde photographique. Sur les 18 images soumises en 2021, les quatre suivantes ont remporté les plus grands honneurs : Argent, Commercial – Louis-Philippe Provost, Gatineau, QC Bronze, Commercial – Jacquie Matechuk, Cochrane, AB 6e place, Portrait – Ammara Sadiq, Spruce Grove, AB 9e place, Portrait – Stéphanie Lachance, Chambly, QC

L’objectif d’Équipe Canada a toujours été de présenter le talent photographique du Canada au monde. Notre pays compte certains des photographes les plus exceptionnels au monde et Équipe Canada compte sur leur vision et leur créativité pour réussir. Tous les photographes canadiens, professionnels et amateurs, sont invités à soumettre des images pour examen. Les inscriptions seront acceptées sur le site Web de WPC Team Canada jusqu’au 31 août 2021. www.wpcteamcanada.com Le Canada a besoin de votre talent photographique

« C’est vraiment un honneur de représenter le Canada dans le domaine créatif et d’être membre d’une équipe qui valide les artistes et fait la promotion du talent au sein de notre pays. »

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Joel Robison, membre d’Équipe Canada 2021


Louis-Philippe Provost

« Quand j’ai vu cette image dans l’écran de l’appareil photo, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander à quoi ressemblerait l’image inversée. Immédiatement, j’ai pensé au Lac des Cygnes et l’histoire a évolué à partir de là. Une belle ballerine sous sa forme humaine — retournant à l’eau pour devenir un cygne à la lumière du jour ». Ammara Sadiq

« Alors que notre monde est devenu l’otage des contraintes d’une pandémie mondiale, une solitude indésirable et un sentiment d’abandon ont englouti notre vie quotidienne. Ici, un centre-ville autrefois animé était vide de tout signe de vie. Je me tenais seule, entourée de ces structures imposantes et j’ai ressenti leur envie qu’on se souvienne d’elles, d’être embrassées ». Jacquie Matechuk

« Cette image a été créée spontanément et n’était pas planifiée. La famille est venue pour une séance nouveau-né et quand j’ai vu le petit garçon et ses beaux yeux entrer dans mon studio, je me suis dit, OK il faut que je fasse un portrait de lui et de son papa seul ! Cela s’est avéré être l’une des images les plus étonnantes que j’ai jamais prises ». Stéphanie Lachance

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« Inspiré par l’architecture et les voyages, j’étudie les bâtiments et les paysages sous des angles nouveaux et différents. Cette image présente la beauté du Ray and Maria Stata Center conçu par Frank Gehry et faisant partie du Massachusetts Institute of Technology. J’ai tendance à privilégier le noir et blanc pour mettre en valeur la composition et le contraste de mes images ».


LE COMPORTEMENT DES ANIMAUX POUR LES PHOTOGRAPHES

PARTIE 1 - PHOTOGRAPHIER LA FAUNE SAUVAGE

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par Tracy Munson, MPA

QU’IL S’AGISSE DE L’OBSERVATION D’OISEAUX DE BASSE-COUR OU DE L’OBSERVATION DES GRANDS PRÉDATEURS, LA PHOTOGRAPHIE DE LA VIE SAUVAGE EST UN PASSE-TEMPS PASSIONNANT ET GRATIFIANT QUE DE NOMBREUX PHOTOGRAPHES APPRÉCIENT. LA PLUPART D’ENTRE EUX APPRENNENT RAPIDEMENT QU’IL NE SUFFIT PAS DE POSSÉDER UN TÉLÉOBJECTIF POUR CRÉER UNE BELLE IMAGE D’ANIMAUX SAUVAGES ! IL EST ESSENTIEL DE COMPRENDRE LE COMPORTEMENT DES ANIMAUX QUE NOUS CHERCHONS À PHOTOGRAPHIER, NON SEULEMENT POUR TROUVER DES SUJETS, MAIS AUSSI POUR ASSURER LEUR SÉCURITÉ (ET LA NÔTRE). ÊTRE CAPABLE DE PRÉVOIR LE COMPORTEMENT DES ANIMAUX SAUVAGES NOUS AIDERA À CAPTURER DES IMAGES PLUS INTÉRESSANTES ET PLUS ATTRAYANTES LORS DE CES RENCONTRES.

PHOTOGRAPHIER LES OISEAUX Si vous les nourrissez, ils viendront… En règle générale, nourrir les animaux sauvages est une mauvaise idée qui a presque toujours des conséquences négatives pour l’animal. Les mangeoires pour oiseaux de basse-cour peuvent être une exception (bien que la présence de plantes et de fleurs indigènes dans votre jardin soit encore mieux). Les

types d’oiseaux qui fréquentent les mangeoires n’ont pas tendance à avoir des comportements agressifs ou nuisibles, ce qui fait qu’il est raisonnablement sûr de les attirer dans nos cours, moyennant quelques précautions. • Les oiseaux mangeurs de graines, comme les pinsons, sont porteurs d’une maladie mortelle, la trichomonase, qui peut être transmise par la congestion aux mangeoires. Cette maladie est particulièrement répandue dans les provinces de l’Atlantique, où il est important de retirer complètement les mangeoires à graines dès l’arrivée des températures plus chaudes. • Les mangeoires pour colibris doivent être lavées tous les deux jours pour éviter le développement de champignons qui peuvent les tuer. Utilisez une solution composée de 4 parts d’eau pour 1 part de sucre blanc. N’utilisez jamais de miel, de sucre brun ou n’ajoutez pas de colorant alimentaire rouge.


Les colibris, en particulier, ont tendance à être très populaires et à impressionner les observateurs, mais je vais vous confier un petit secret. Ils sont en fait l’un des oiseaux les plus faciles à photographier. Si vous avez une mangeoire ou un panier suspendu que les oiseaux fréquentent, vous pouvez simplement vous installer et attendre. Les colibris s’envolent vers la mangeoire ou la fleur, boivent, puis reculent de quelques centimètres et font du surplace pendant un moment. C’est l’occasion d’une prise de vue rapide, et vous aurez une photo nette sans avoir à inclure la mangeoire. Les oiseaux qui apprécient les mangeoires à suif et/ou à graines sont les sittelles, les mésanges, les geais, les pinsons, les cardinaux et les gros-becs. Enduisez le suif directement sur le tronc ou les branches de l’arbre pour prendre des photos sur une surface d’apparence plus naturelle. Les loriots aiment aussi les oranges et les arbres fruitiers en fleurs. La plupart des parulines colorées

qui passent au cours de la migration printanière préfèrent les insectes et ne sont généralement pas attirées par les mangeoires, mais vous pouvez les attirer avec une assiette de vers de farine. Si une mangeoire dans le jardin n’est pas envisageable, vous devrez aller là où se trouve la nourriture ! Savoir quel type d’oiseau vous recherchez, et ce qu’il mange vous aidera à savoir où le trouver. • Recherchez les éperviers et les busards qui volent à basse altitude au-dessus des champs et des prairies, car ils cherchent des rongeurs. • Recherchez les pygargues à tête blanche, les hérons et autres oiseaux pêcheurs près des rivières et des marais. Les aigles ont tendance à avoir des zones de perchage préférées où l’on peut souvent les trouver de manière fiable, encore et encore. • Certains oiseaux peuvent devenir extrêmement agressifs si vous vous approchez trop près de leur nid (oies, cygnes, carouges à ailes rouges), ou peuvent être stressés au point de l’abandonner complètement. Maintenez toujours une distance de sécurité. • Provoquer l’envol d’un hibou pendant la journée peut avoir des conséquences extrêmes, car d’autres oiseaux comme les corbeaux et les corneilles l’attaqueront et parfois même le tueront. Si l’oiseau vous regarde fixement, vous êtes trop près. • Les oiseaux « s’allègent » souvent juste avant de prendre leur envol, alors lorsque vous les voyez reculer et faire leurs besoins, soyez prêt pour le cliché d’action qui va se produire !

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Le début du printemps est le meilleur moment pour nourrir et photographier les oiseaux chanteurs, lorsqu’il y a peu de feuillage pour les gêner.


PHOTOGRAPHIER LES MAMMIFÈRES

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Photographier des mammifères sauvages peut être encore plus excitant que de photographier des oiseaux, mais cela peut aussi être plus dangereux pour le photographe et le sujet. Rappelez-vous toujours que nourri = mort, et vous ne voulez jamais être la raison pour laquelle un animal a décidé que c’était une bonne idée de s’approcher des gens ou des routes à la recherche de nourriture. Recherchez les animaux à la bonne saison et au bon moment de la journée. Les petits matins sont les meilleurs moments pour de nombreux mammifères qui sont plus actifs tôt le matin et en soirée. Les animaux qui mangent de l’herbe, comme l’orignal, le cerf et l’ours noir, sont plus susceptibles d’être vus sur le bord de la route au début du printemps, lorsque l’herbe pousse dans les fossés, mais pas encore plus profondément dans la forêt. Restez dans la voiture, c’est plus sûr et cela fait office de cachette. Les animaux sauvages au bord des routes sont très habitués à voir des voitures et tolèrent leur présence beaucoup mieux qu’un humain à l’extérieur d’une voiture. Beaucoup de gens ne réalisent pas que même les cerfs peuvent être assez dangereux (et pas seulement lorsque vous les heurtez avec votre voiture). Chaque année, plus de personnes sont tuées par des cerfs que par des requins. Évitez de les nourrir, car même s’ils semblent inoffensifs, ils peuvent devenir agressifs envers les animaux domestiques et les personnes s’ils sont trop habitués. Les animaux de proie comme les cerfs et les lapins laissent souvent leurs petits sans surveillance pendant de longues périodes, et il ne faut jamais les en retirer. Votre présence peut être la chose même qui empêche le parent de revenir. Soyez attentif aux saisons et aux comportements d’accouplement. Les animaux comme les coyotes ne sont normalement pas agressifs envers les humains, mais peuvent l’être si leur tanière est


Vous devez tenir compte de la saison de la chasse, qui n’est pas le bon moment pour se promener dans les bois en portant un camouflage !

La prochaine fois que vous irez photographier des animaux sauvages, faites d’abord quelques recherches. Vous obtiendrez certainement de meilleures images et vous profiterez davantage de la nature !

Tracy Munson, MPA Tracy Munson est une photographe primée à l’échelle internationale, spécialisée dans les animaux de compagnie, la faune et les paysages. Avant de déménager au Nouveau-Brunswick pour se consacrer à la photographie à temps plein, Tracy a fait carrière pendant 25 ans comme technicienne vétérinaire, travaillant dans des refuges et des cliniques vétérinaires très fréquentés à Toronto. Cette expérience l’a mise en contact avec des dizaines d’espèces d’animaux sauvages et domestiques. Elle attribue aux connaissances sur le comportement animal qu’elle a acquises au cours de sa première carrière le succès qu’elle connaît aujourd’hui dans la photographie d’animaux.

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menacée. Les élans sont tristement célèbres pour leur agressivité pendant la saison du rut, à l’automne. (Mais c’est aussi à ce moment-là qu’ils sont les plus impressionnants, avec un plein panache).

Certains animaux percevront votre lentille comme un œil géant très menaçant. Une fois, j’ai trouvé ma voiture entourée de bisons en liberté dans le parc national des Grasslands, en Saskatchewan, mais je n’ai pu prendre qu’une ou deux photos alors qu’ils étaient tout près, car chaque fois que je levais mon gros appareil photo, le grand mâle se mettait à grogner et à taper du pied. Il s’est détendu et a vaqué à ses occupations dès que je l’ai abaissé.


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MON PPOC INSPIRATION PERDUE par Shauna Madden J’AI SOUFFERT DE DÉPRESSION AUSSI LONGTEMPS QUE JE M’EN SOUVIENNE ET J’ÉTAIS EXTRÊMEMENT TIMIDE ET INDÉNIABLEMENT INTROVERTIE JUSQU’À L’ÂGE DE VINGT ANS ENVIRON. J’ASSISTAIS À CONTRECŒUR À TOUS LES ENGAGEMENTS SOCIAUX REDOUTÉS, MAIS JE CHERCHAIS SOUVENT LA COMPAGNIE DU CHIEN DE LA FAMILLE. LES ANIMAUX ÉTAIENT TOUJOURS PLUS FACILES. JE ME PLONGEAIS DANS MON IMAGINATION, ÉCRIVANT DES POÈMES, DESSINANT, PEIGNANT ET INVENTANT DES HISTOIRES COMIQUES FANTAISISTES SUR MES AMIS AVEC DES ILLUSTRATIONS DÉTAILLÉES POUR LES FAIRE RIRE. PUIS, COMME IL ARRIVE À CERTAINES PERSONNES CRÉATIVES, LE FEU A COMMENCÉ À FAIBLIR. LES QUELQUES ROMANS QUE J’AI COMMENCÉS N’ONT JAMAIS EU DE FIN. MON PUITS CRÉATIF PROFOND S’ÉTAIT ASSÉCHÉ. Avance rapide de nombreuses années et divers emplois, certains biens meilleurs que d’autres, mais toujours dénués de créativité. Les années passaient plus vite que jamais et il était temps de changer, mais cela allait être risqué. Mais j’ai décidé que c’était maintenant ou jamais. J’ai toujours eu un appareil photo à la main ou dans mon sac, mais en 2018, j’ai décidé d’acheter mon premier reflex numérique et d’essayer d’apprendre autant que possible. À dix-huit ans, j’ai suivi un cours de graphisme qui comprenait la photographie, qui était ma partie préférée. On nous envoyait en mission pour capter des images et les amener ensuite dans la chambre noire pour développer les films. C’était une expérience amusante, mais j’admets que je préfère maintenant le numérique, surtout pour apprendre et expérimenter. Il y a beaucoup d’excellents tutoriels sur YouTube, et j’en ai dévoré autant que j’ai pu. J’ai également suivi un cours de photographie de base qu’un photographe local proposait ici.

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Je n’avais jamais entendu parler des PPOC avant, jusqu’au jour où j’ai décidé de faire une recherche sur Internet pour trouver une sorte d’association canadienne de photographie. Je ne savais pas exactement ce que je cherchais, mais j’ai pensé que si je voulais me qualifier de photographe (ce qui, je l’admets, me met mal à l’aise), je devais avoir autre chose qu’un appareil photo et quelques cours sur Internet. Et voilà ! Les Photographes professionnels du Canada. C’était ce que je cherchais, mais aurais-je le droit d’y adhérer ? La réponse est celle que j’avais cherchée. Les PPOC s’adressent à tous les photographes, quel que soit leur niveau. Vous pouvez choisir de rester au niveau d’observateur ou aspirer à passer au niveau supérieur et obtenir une accréditation. J’ai été agréablement surprise de constater que n’importe qui, quel que soit son degré d’expérience photographique, pouvait adhérer aux PPOC et que le niveau à atteindre dépendait entièrement de vous. L’accréditation avec les PPOC est un processus au cours duquel le créateur soumet dix images qui seront jugées de manière anonyme par un groupe d’experts composé de photographes professionnels. J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire et que cela pourrait déboucher sur un iota de crédibilité pour moi, mais c’était surtout un défi personnel que je me lançais pour tenter de retrouver cette inspiration perdue et peut-être devenir une photographe compétente. J’ai donc fait le saut et, en 2019, j’ai rejoint les PPOC et j’avais hâte de commencer le processus d’accréditation. Il y avait tellement de catégories à choisir et honnêtement, je n’étais pas certaine de celle que j’allais essayer en premier, alors j’ai décidé d’opter pour Stock : Banque d’image. Cela semblait être une catégorie diversifiée, ce que j’ai pensé que j’aimerais. Il ne m’a pas fallu longtemps pour postuler au programme de mentorat. J’ai touché le jackpot avec Victoria West comme mentore. Je me suis inscrite à l’accréditation d’octobre 2019 et j’ai obtenu 4 images acceptées. J’étais tellement excitée, mais cela n’a pas duré longtemps. Victoria m’a prévenue qu’elle n’allait pas me dire ce que je voulais entendre, et j’ai bien sûr accepté et me suis dit que j’allais accepter les critiques. Les amis vous diront que vos photos sont incroyables, mais cela ne vous aidera pas à vous améliorer.

Je n’arrêtais pas de penser que je ne pouvais pas attendre d’être accréditée. Le monde va soudainement changer et s’ouvrir pour le meilleur. Lors de l’accréditation suivante, après avoir pris mes repères, j’ai décidé de ce que je voulais faire en tant que photographe, et je me suis inscrite dans une catégorie supplémentaire, la catégorie canine. J’avais photographié des chiens, ce qui est l’une de mes activités préférées ! Cependant, lorsque les résultats sont revenus des deux catégories d’accréditation, je crois que je n’ai obtenu qu’une seule acceptation pour chacune d’elles. Mon enthousiasme s’est dégonflé. J’ai parfois voulu abandonner et j’ai pensé que je n’avais tout simplement pas ce qu’il fallait. Peut-être que c’était en partie la dépression, mais je pense qu’une grande partie du problème était qu’au début, je pensais que je valais mieux que ce que j’étais et que la prise de conscience de tout cela avait commencé. Avec chaque image non acceptée, j’avais l’impression que je n’allais jamais être accréditée. Pendant une semaine ou plus après chaque échec, je m’apitoyais sur mon sort, puis je recommençais.


J’ai continué à travailler et j’ai appris à écouter ma mentore qui m’a appris à regarder les photos différemment, puis quelque chose d’inattendu s’est produit. En fait, j’attendais avec impatience la critique, car je pouvais voir où était l’erreur et je savais comment la réparer ou la faire différemment la prochaine fois. À un moment donné, lorsque vous commencez à regarder vos anciennes images et que vous vous sentez embarrassé, je pense que vous savez alors que vous faites des progrès. Puis vint l’accréditation de janvier 2021, où je lus les mots tant attendus : « Félicitations pour votre accréditation réussie ». Je n’ai pas eu ma canine, mais j’ai enfin eu Stock : Banque d’image. Mais ce n’était pas ce que je m’attendais à ressentir. J’étais très soulagée et heureuse, mais j’avais toujours imaginé être aux anges. Je pensais naïvement que mon monde allait changer instantanément.

Aujourd’hui, je me considère comme une introvertie / extravertie. Ces balances s’équilibraient il y a de nombreuses années. Tout en cherchant à obtenir mon accréditation canine, j’aime donner de mon temps à des organismes de bienfaisance pour animaux, y compris la SPCA, ce qui m’a valu de passer aux nouvelles nationales et à celles de CTV Atlantique lorsqu’un chien de 17 ans avait besoin d’un foyer. Ces choses ne seraient pas arrivées à l’ancienne timide que je suis. Une personne peut perdre beaucoup d’occasions en étant timide. Je me suis tournée vers les personnes que j’admirais et qui n’étaient pas timides, puis j’ai essayé d’imiter leur confiance. Comme on dit, fais semblant jusqu’à ce que tu y arrives. Oui, c’est formidable d’être une photographe accréditée par les PPOC, mais ce n’est que la première étape. Récemment, j’ai commencé à faire du bénévolat, ce qui me plaît et me permet de rencontrer davantage de membres. Je travaille

toujours à l’obtention de mon accréditation canine, et je vais me pousser à participer à la prochaine compétition de l’image. C’est une idée effrayante, mais qui en vaut la peine. J’aimerais pouvoir un jour apposer le sigle MPA à côté de mon nom et retrouver un peu de cette inspiration perdue. Je sais que j’ai beaucoup à apprendre, mais faire partie des PPOC m’a beaucoup appris. Si vous voulez le faire, vous le pouvez. Cela peut prendre un certain temps, mais vous y arriverez.

Shauna Madden Shauna vit au Cap-Breton avec sa meilleure moitié, Reggie, son meilleur ami toutou, Isla et son chaton astucieux, M. Finn Henry. Elle a vécu dans la grande ville de l’Ontario pendant 15 ans, jusqu’à ce que l’océan la rappelle en Nouvelle-Écosse. Shauna a rejoint les PPOC en 2019 et est accréditée en stock. Elle se spécialise dans les portraits d’animaux et de personnes. Vous pouvez voir son travail sur www.shaunamaddenphotography.com https ://www.instagram.com/shaunamaddenphotography s.maddenphotography@gmail.com 902 371-1337

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C’est comme une lente progression vers le sommet d’une montagne. J’ai atteint le premier palier et c’était un exploit, mais devant moi il y avait beaucoup d’autres paliers et le sommet de la montagne n’était toujours pas visible à travers le brouillard. C’est un processus qui constitue la première étape pour devenir meilleur. C’est difficile, excitant et parfois décourageant lorsque vos images ne sont pas acceptées et que vous vous demandez si vous allez vous améliorer un jour, mais la clé est de continuer à essayer et d’écouter toutes les critiques lorsqu’elles vous disent pourquoi votre image a échoué, afin de pouvoir faire mieux la prochaine fois.


À PROPOS DE LA COUVERTURE THE GOLDEN DROP par Terry Tinkess C’EST DRÔLE PARFOIS DE VOIR COMMENT UNE DÉCISION DE DERNIÈRE MINUTE SE RÉVÈLE ÊTRE LA MEILLEURE, CELLE QUI COMPTE VRAIMENT. POUR FRANCE BOUCHARD, LA PHOTOGRAPHE COMMERCIALE DE L’ANNÉE 2021, LA DÉCISION DE COMBINER UN PETIT TRÉSOR D’UN VOYAGE MÉMORABLE AVEC UN MÉLANGE DE LUMIÈRE, D’OMBRE ET DE COULEUR A ÉTÉ L’UNE DES MEILLEURES DÉCISIONS QU’ELLE AIT JAMAIS PRISES. France aime voyager et a l’occasion de visiter de nombreux endroits exotiques. L’un d’eux était l’île de Burano, en Italie, un village de pêcheurs situé à environ 40 minutes de Venise. L’île est célèbre pour l’art de la dentelle, le soufflage du verre ainsi que ses nombreuses maisons aux couleurs vives. « J’y étais pour un atelier », explique France. « J’ai passé quelques jours à Venise et je suis allée sur l’île de Burano. Il y avait tellement de belles boutiques avec ces magnifiques colliers, tous de formes différentes, tous plus beaux les uns que les autres, alors j’en ai acheté quelques-uns. » Avancez jusqu’au début de l’année, alors que France mettait la dernière main aux images qu’elle choisirait de soumettre. Comme beaucoup (la plupart ?) des photographes, elle a passé un certain temps à remettre en question ses choix. « Lorsqu’il fût temps de soumettre mes photos pour le concours, je n’étais pas certaine que les images que j’avais choisies étaient assez bonnes, alors j’ai décidé de faire cette photo (La goutte d’or) deux The Golden Drop jours avant la date limite. Je me suis amusé avec les lumières et les couleurs. L’arrière-plan était un papier peint avec beaucoup de texture. J’ai fait beaucoup d’expériences et finalement, j’ai pris cette photo et je me suis dit Whoa, je vais envoyer celle-ci ! ».

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Les juges étaient manifestement d’accord. Il y a tellement de choses à aimer dans cette image : la symétrie, par exemple, ainsi que les couleurs riches et profondes et l’éclat chaleureux de la lumière qui semble émaner du collier lui-même. « Je suis amoureuse de l’éclairage », dit France. « Ce que je dis dans mon portfolio, c’est que je suis amoureuse de la lumière et de l’ombre. La lumière, c’est justement ce que j’aime le plus, jouer avec la lumière ! » « J’en suis très heureuse. Cette photo représente quelque chose de spécial pour moi, alors c’est cool ! »

France Bouchard, MPA Dans un souci de qualité, France poursuit sa formation pour être toujours à l’affût des nouveautés dans le domaine de la photographie. C’est dans son atelier à Lac-Beauport à Québec que France accueille ses clients de manière simple et conviviale, afin d’établir un climat de confiance essentiel à la création de souvenirs mémorables. C’est une femme attentionnée, passionnée, créative et professionnelle ! France Bouchard Artiste Photographe www.francebphotos.com 418 670-8888

Les PHOTOGRAPHES PROFESSIONNELS DU CANADA (PPOC) sont un groupe d’artistes créatifs variés qui est dévoué aux plus hauts standards dans le domaine de l’imagerie professionnelle. Les photographes de tous les genres sont les bienvenues pour se joindre aux PPOC. Rencontrez de nouveaux amis et mentors et profitez de la richesse de l’expérience et de la connaissance. Les PPOC offrent aux photographes un moyen de s’élever au statut de professionnel. Les possibilités d’éducation, de réseautage, de bénéfices directs aux membres et la possibilité de gagner des prix et des titres vous aideront à atteindre votre potentiel de croissance et à l’amélioration de votre situation économique. Saviez-vous que vous pouvez devenir membre de l’association de photographie professionnelle la plus ancienne et la plus reconnue au Canada pour seulement 27 $ par mois (taxes en sus) ? L’adhésion Membre aspirant vous donnera droit à des prix réduits sur les événements éducatifs, à l’accès à un réseau de collègues qui vous feront bénéficier de leurs connais­ sances, à des tarifs préférentiels auprès de plusieurs de nos partenaires de l’industrie, à des critiques de vos images et vous ouvrira la porte afin de soumettre vos images à une accréditation dans votre catégorie de prédilection. Vous pouvez même vous inscrire afin d’avoir accès à un mentor pour vous aider à tirer le meilleur parti de votre adhésion aux PPOC ! Une fois que vous avez obtenu votre accréditation, vous pourrez passer au statut de membre « Photographe accrédité par les PPOC » et figurer dans la section « Rechercher un photographe » de notre site Web. Vous pouvez vous promouvoir en utilisant le logo des PPOC et serez également éligible aux prix prestigieux de la Compétition nationale de l’image et aux titres d’Artisan des arts photographiques (CPA), de Maître des arts photographiques (MPA) et de Service des Arts photographiques (SPA). Êtes-vous prêt à faire progresser votre carrière photographique ? Devenez reconnu comme membre des PPOC, démarquez-vous de la foule et profitez des avantages d’adhésion ! Créez un profil de Membre aspirant en suivant les liens permettant de vous inscrire sur www.ppoc.ca et activez cette adhésion avec paiement intégral en ligne, ou en nous contactant par téléphone au (888) 643-PPOC (7762) pour établir un plan de paiement mensuel pratique en utilisant votre carte VISA ou MasterCard.

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