ECOLE SUPÉRIEURE D'ARCHITECTURE DE SAINT-ETIENNE - Juan Andrés

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Etienne

Mémoire de Master / M2 / 2017-18

Sujet :

Comment les espaces et les bâtiments publics interviennent comme des éléments fondamentaux dans l'intégration des communautés de la ville latino-américaine ?

Etudiant : Juan Andrés Prieto

Encadrante : Marie-Agnès Gilot

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Résumé Ce mémoire de fin d’études porte sur une investigation du modèle de gestion urbaine, appliqué à Medellín (Colombie) en 2004. Il s'appelait «Urbanisme Social». Cette recherche est générée avec l'idée de résoudre la question : Comment les espaces et les bâtiments publics interviennent comme des éléments fondamentaux dans l'intégration des communautés de la ville latino-américaine ? Ces études ont d’abord porté sur les problèmes de la croissance urbaine incontrôlée et de ses effets sur la production de quartiers non planifiés. Ils étaient caractérisés par des conditions précaires dans certaines zones des villes latino-américaines.

Ensuite, la façon d'agir de la municipalité de Medellín dans le territoire qui a été appelé l'urbanisme social et ses deux principales façons d'agir (Projets Urbains Complets - PUI - et la construction jusqu'aujourd´hui 9 Parcs Bibliothèques) ont été analysée. Troisièmement, il a exploré la manière de donner une solution à divers problèmes à travers l'espace public et les bâtiments publics. Ayant comme objectif principal l'équité de ses citoyens dans la façon d'habiter la ville : Comment ces espaces se génèrent et se régénèrent dans certains cas ? De quelle façon la communauté interagit avec elle-même et avec le reste de la ville ? Medellin s’est donc intéressé à ces questions. Nous verrons comment la ville de Medellin est devenue une référence pour l'urbanisme dans le monde entier ? Et comment les autres villes d'Amérique latine apprennent et mettent en pratique ce type d'interventions urbaines et sociales sur leurs territoires. Enfin, certaines conclusions sont rassemblées pour apporter une vision critique de l'urbanisme social en tant que modèle de gestion urbaine et le résultat de son application.

Summary This master thesis investigates the urban management model, known as “Social Urbanism” which has been applied in Medellín (Colombia) since 2004. This research is generated with the idea of solving the question: How do spaces and public buildings intervene as fundamental elements in the integration of the communities of the Latin American city? We first begin to observed and analyse the problems of uncontrolled urban growth and its effects on the production of unplanned neighborhoods, which leads to having certain areas with precarious conditions in some of Latin American cities. Secondly, the analysis of way of acting of the municipality of Medellín in the territory with the denominated social urbanism and its two main ways of acting (Comprehensive Urban Projects -PUI- and the construction of up to now 9 Parks Libraries). Thirdly, an exploration of the way of giving a solution to diverse problems through public space and public buildings. Having as a main objective the equity of its citizens in the way of inhabiting the city; how these spaces generate and regenerate the way the community interacts with itself and with the rest of the city. In addition, it questions Medellín itself. How it has become a benchmark for urban planning all over the world. Moreover, to show how others cities in Latin America learn and put into practice this type of urban and social interventions in their territories. Finally, some conclusions are gathered to guide a critical view of social urbanism as a model of urban management and the result of its application.

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Resumen Este trabajo final de master investiga el modelo de gestión urbano aplicado en Medellín (Colombia) llamado "Urbanismo Social", desde el año 2004. Esta investigación se genera con la idea de resolver la pregunta: ¿Cómo intervienen espacios y edificios públicos como elementos fundamentales en la integración de las comunidades de la ciudad latinoamericana?

En esta investigación se indaga al comienzo, los problemas del crecimiento urbano descontrolado y sus efectos sobre producción de barrios no planificados, conllevando a condiciones precarias en ciertas zonas de las ciudades latinoamericanas. Supletorio, se analiza la manera de actuar de la municipalidad de Medellín en el territorio con el denominado urbanismo social y sus dos principales maneras de actuar (Proyectos Urbanos Integrales –PUI- y la construcción de hasta el momento 9 Parques Bibliotecas). Luego se aborda la manera en la que da solución a diversos problemas a través del espacio público y los edificios públicos, teniendo como principal objetivo la equidad de sus ciudadanos en la manera de habitar la ciudad, y como estos espacios a su vez generan y regeneran en algunos casos la manera en que la comunidad interactúa entre sí misma y con el resto de la ciudad.

Se cuestiona como Medellín se convirtió en un referente de urbanismo a nivel mundial y como otras ciudades en Latinoamérica aprenden y ponen en práctica este tipo de intervenciones urbanísticas y sociales en sus territorios. Finalmente, se reúnen algunas conclusiones que orienten una mirada crítica respecto al urbanismo social como modelo de gestión urbana y el resultado de su aplicación.

Mots Clés Espaces-publics, Bâtiments-publics, Communauté, Ville, Latino-Amérique.

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Sommaire

Remerciments.....................................................................................................................P.5

Introduction........................................................................................................................P.6

I. La problématique existant............................................................................................P.7 1. Les problématiques de la ville latino-américaine....................................................P.8 2. Est-ce que les espaces publics sont capables de résoudre des problèmes sociaux ?.................................................................................................................P.11

II. Les cas d’étude Medellín............................................................................................P.13 1. Medellín, comprendre la ville................................................................................P.14 2. PUI, Dialogue et approche.....................................................................................P.16 3. Qualité architecturale et urbaine, Cas d’étude Parcs Bibliothèques......................P.21

III. Modèle d’urbanisme.................................................................................................P.31 1. Medellín laboratoire urbain...................................................................................P.32 2. Ce modèle d’Urbanisme Social est-il transposable ailleurs ? ..............................P.35

Conclusion........................................................................................................................P.37

Annexes.............................................................................................................................P.39

Bibliographie....................................................................................................................P.46

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Remerciements Ce mémoire est le résultat d’un travail de recherche de deux semestres. Je veux exprimer mes remercîments aux personnes avec lesquelles j’ai pu échanger et qui m’ont aidé dans la rédaction de ce mémoire.

Tout d’abord grâce à Mme Marie-Agnès Gilot, directeur de recherche de ce mémoire, qui m’a guidé vers les bonnes références, merci pour son aide, pour sa patience et pour le temps qu’elle m’a accordé.

Merci à Mme Delphine Soulier, mon professeur de français qui m’a aidé avec la correction de certains textes.

Enfin, j’adresse mes plus sincères remerciements à ma mère Claudia Posada et à Justyna Dunaszewska, qui m’ont accompagné, aidé, soutenu et encouragé pendant la réalisation de ce mémoire.

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Introduction Ce mémoire de fin d’études porte sur une investigation du modèle de gestion urbaine, appliqué à Medellín (Colombie). La ville de Medellín a connu une croissance vertigineuse.

Au cours des soixante dernières années, elle est passée de 168 000 habitants en 1938 à 2 340 000 en 2010. La ville est maintenant en voie de consolidation, ce qui implique des défis pour son agglomération et les municipalités voisines qui font partie de la vallée d'Aburrá.

Aujourd'hui, Medellín est un exemple du potentiel d'une ville qui parvient à renouveler sa base productive, à renforcer ses tissus sociaux et à régénérer ses espaces et systèmes urbains.

Dans l'étroite articulation de ces composants, il y a une véritable innovation. L'urbanisme, la configuration de la ville avec ses espaces publics et ses installations, ainsi que son appropriation des citoyens, a été un facteur fondamental dans les processus de transformation de Medellín. La relation des habitants avec leur ville, avec le public, est à la base de la construction de la citoyenneté. C'est le concept d'urbanisme pédagogique. Tous les projets stratégiques de Medellín ont ce sens, transcender leur fonctionnalité.

La ville de Medellin est un scénario de changement accéléré, mais insiste sur la nécessité d'humaniser et de la rendre durable, réduire la pauvreté et l'inégalité et de réaliser une réelle implication des communautés dans la planification, la gestion et la mise en œuvre des politiques publiques; combinant développement urbain avec l'égalité et la justice sociale, pour lutter contre la violence, la ségrégation, l'exclusion et bien d'autres phénomènes qui entravent la réalisation des objectifs de qualité de vie.

L'administration municipale de Medellin a réalisé un fort impact sur les populations à faibles revenus et à la situation marginale avec la mise en œuvre d'interventions globales impliquant des aspects physiques, sociaux, environnementaux et économiques, pour parvenir à une véritable transformation des territoires et des communautés. Les projets avec des dessins de haute qualité et des matériaux qui génèrent la satisfaction et la fierté du peuple en ce qui concerne leurs espaces et bâtiments publics. Mais aussi un climat de réconciliation, le sentiment de présence et d'attention de l'Etat dans les mêmes conditions que dans le reste de la ville. Avec les interventions de planification sociale cherchent le développement humain, la coexistence pacifique et l'intégration, étant donné que les espaces bien pensés reconstituent le tissu social et combattent les inégalités et donc l'exclusion.

Le processus de transformation sociale et de récupération urbaine d'une ville doit trouver le moyen de créer une vie dans la société. C'est à partir de ce principe que le Plan de Développement de Medellín octroie à l'espace et au bâtiment public la valeur la plus importante afin de construire la place pour la rencontre citoyenne. Le but étant de trouver le meilleur scénario où il est possible de construire une société diversifiée qui est reconnue et acceptée comme le chemin vers une meilleure coexistence.

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I.

La problĂŠmatique existant.

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La problématique de la ville latino-américaine L’un des plus gros problèmes qui touche Latino-Amérique c’est le manque de planification de ses villes. La migration désordonnée a créé des quartiers avec haute densité. Les établissements informels se sont distingués dans le tissu des villes latino-américaines. Ils sont développés pour générer un réseau dense qui s'étend le long du tissu urbain, occupant des extensions de terres importantes. Ils ont été différenciés du reste de la ville puisqu'ils ont été forme dans des périphéries des centres développés qui génèrent un habitat ségrégué physiquement et socialement, marqué par la pauvreté.

Bien que les établissements informels constituent un habitat exclu, avec des situations inadaptées, qui ne sont pas favorables au développement de la vie humaine, marquées par des scénarios récurrents d'irrégularité, d'illégalité et d'informalité. La formation de ce type d'établissements est due à la participation de différents acteurs sociaux et aux différentes actions avec l’unique objectif - de créer l'invasion des terres publiques ou privées.

L'invasion des terres a engendré la création d'établissements informels dans de nombreuses villes d'Amérique latine au fil des ans. Ce phénomène est devenu un système alternatif et temporaire auquel un groupe de sans-abri a commencé construire leur propre maison. Sans ce type d'actions, il ne serait pas possible de vivre sous un toit.

Des groupes ou des familles avec des revenus bas, qui ont besoin de logement, occupent illégalement des terres dans le but de construire leur «rancho» (maison à conditions précaires). Ils organisent spontanément la manière d'obtenir la terre et de construire leur propre maison.

Quand une terre est envahie, le rythme de construction et d'installation est accéléré. Quand le droit à la propriété est violé, le logement est bâti en violation des modèles conventionnels dans tous les domaines, de sorte que le règlement devient illégal ou non contrôlé. Les ranchos surviennent sans répondre à aucun ordre d´établissement.

Pour rester dans le lieu envahi, les envahisseurs (déjà habitants d'une colonie informelle) entament une chaîne d'affrontements avec des entités publiques qui, en agissant au premier lieu, répriment le fait de l'invasion. Puis, des négociations sont initiées par les envahisseurs, ils tolèrent la situation et, enfin, ils admettent l'échouement.

Les propriétaires de sol au moment où l'espace est occupé par l'invasion, agissent selon leur intérêt pour développer le terrain. Si les terres occupées sont destinées à la construction ou à la commercialisation, les propriétaires demandent l'action du gouvernement pour intervenir sur le site et faire expulser les envahisseurs. Parfois cette situation se passe sans une réponse satisfaisante.

Dans d'autres cas, les propriétaires de terres privées peuvent consolider le processus de formation des colonies. Cette situation se produit lorsque la terre prise ne représente pas un intérêt à construire, soit en raison de ses caractéristiques physiques ou de son emplacement.

Face à la situation irrégulière, les propriétaires des terres entament des négociations avec les 8

envahisseurs, concluent des accords. Les thomistes acquièrent la terre à un prix concerté.

Cela sert pour continuer à soulever le règlement.

En outre, parfois les propriétaires peuvent favoriser la formation d'invasions. Cela arrive quand, pour des raisons spécifiques que ce soit l'emplacement géographique du terrain défavorable soit l'emplacement dans la ville, les propriétaires cherchent des moyens de profiter leurs biens. Ce phénomène se passe même s’il n'est pas optimal, car ils vendent des terrains sans services, sans espaces pour équipements collectifs et sans permis de construire.

Ainsi, les nécessiteux de la terre acquièrent un sol à un prix inférieur à celui offert sur le marché conventionnel et, généralement, sans recourir à aucune procédure légale.

En permettant l'occupation des terres et en participant à différentes confrontations, les acteurs publics deviennent des acteurs actifs qui facilitent la formation de l'établissement dans des situations irrégulières, une fois que le processus d'invasion a commencé.

C'est l'une des raisons pour laquelle, en Amérique latine, de grandes quantités de terres sont irrégulièrement envahies. Dans ce contexte, les gouvernements ont mis en place une régularisation des terres. Des organismes ont été créés et des lois ont été adoptées dans l'intention de normaliser la situation.

Donc, la ville informelle est celle qui se caractérise par une occupation indiscriminée du sol, sans titres de propriété et sans directives officielles, avec des logements inadéquats, dans des zones sans équipement ou services publics. La ville formelle, à l'inverse, obéit à des directives de croissance et de développement issues des canaux d'urbanisme légaux, planifiés et réglementés. C'est-à-dire que la ville formelle est définie par un ensemble de règles et de règlements qui régissent les interactions sociales, les attentes et les pratiques liées à la production spatiale, aux usages, aux formes d'appropriation et aux significations attribuées aux espaces urbains (Duhau, 2003). Aux espaces urbains conçus et consolidés en marge de la formalité, générant un habitat physiquement et socialement ségrégué, marqué par la pauvreté de l'environnement et de ses habitants.

En termes urbains, la ville informelle résulte de l'impossibilité économique pour les secteurs les plus pauvres et de s'intégrer avec la ville formelle, ce qui conduit à un écart d'inégalité sociale. L'appropriation illégale du territoire, le manque d'accès aux infrastructures urbaines, le surpeuplement et la précarité des logements sont les caractéristiques physiques les plus marquantes de ce type d'occupation. Le manque d'opportunités, le faible niveau d'éducation, le manque d'accès à un système de santé et les taux élevés de violence et de criminalité sont les principales caractéristiques de ce contexte social.

La ville informelle, dénommée selon le pays d'origine comme les bidonvilles, les règlements irréguliers, les communes, les favelas, les ranchs, configure aujourd'hui une réalité tangente des villes latino-américaines. Les habitants de logement informel ont recours à l'autoconstruction pour faciliter l'accessibilité au logement, à l'infrastructure et enfin à la ville, mais le manque de formation génère des déséquilibres physiques, sociaux et environnementaux qui affectent directement leur qualité de vie.

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Nous savons qu'il existe une relation directe entre l'informalité et la pauvreté, où les deux sont des causes et des effets les uns des autres. Dans les années 1960, le 60% de la population d'Amérique latine vivait dans des zones d'installation irrégulières, alors qu'en 2008, 30% l'ont fait. Bien que la situation s'améliore, l'indice d'inégalité dans les villes latino-américaines est l'un des plus élevés au monde, avec des niveaux d'indigence inquiétants. La Colombie et le Brésil étaient les pays avec le plus haut niveau d'inégalité et d'insécurité urbaine (ONUHabitat, 2009).

Les inégalités sociales se réfèrent à l'accès différentiel aux opportunités, aux revenus, à la consommation, aux espaces et services publics, à l'accès à l'éducation et à la technologie, à l'emploi, etc.. En termes sociaux, les inégalités créent un fossé entre ceux qui n'ont jamais eu accès aux biens, aux services et aux opportunités, et ceux qui semblent avoir tout. La frustration et le sentiment d'injustice sociale engendrent la méfiance et créent des barrières, éliminant toute possibilité de sociabilité et de cohésion sociale.

Depuis l'an 2000, les villes d'Amérique latine ont cessé de croître, l'immigration de la campagne vers la ville qui caractérise les dernières décennies fait désormais partie du passé.

La croissance annuelle moyenne de la population urbaine est inférieure à 2%, chiffre correspondant à la croissance naturelle de la population (ONU-Habitat, 2012). Cette décélération de la croissance urbaine permet d'éviter la demande de logements et de services de base, et de concentrer les efforts sur la récupération de l'espace public, des infrastructures et des services existants.

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Est-ce que les espaces publics sont capables de résoudre des problèmes sociaux ?

Une nouvelle façon d'aborder la question urbaine qui résout les problèmes socio-spatiaux des villes d'Amérique latine est proposée. C'est ainsi que nous cherchons des moyens de doter les villes d'espaces de qualité qui fonctionnent démocratiquement, dans l'intérêt d'une société en perpétuelle mutation.

L'urbanisme social apparaît comme un moyen de construire la citoyenneté sur la base d'un modèle intégral d'intervention qui replace l'homme au centre de son développement.

L'urbanisme social dicte les interventions qui accordent une attention particulière aux conditions de la vie urbaine, sur toute autre perspective, technique, politique ou économique.

L'inégalité et l'exclusion sont les problèmes les plus notables en Amérique latine. La planification urbaine doit analyser et rechercher la communication entre les différents acteurs publics et privés qui y participent, la municipalité doit travailler avec les habitants des quartiers informels, en générant des solutions globales.

La ville latino-américaine contemporaine est fragmentée et les implantations irrégulières en sont une représentation claire, il est donc nécessaire de générer de nouveaux éléments qui les relient, afin de diminuer la distance entre le formel et l'informel. La solution est de créer des œuvres stratégiques, «les interventions doivent être considérées comme des liens, comme des articulations capables de créer des repères urbains qui rassemblent travail, éducation, services, résidences et loisirs» (Jáuregui, 2003, p.27). Cela donne à l'espace une nouvelle signification, l'urbanisme social en Amérique latine doit aborder des questions telles que l'articulation entre l'espace existant et l'espace public élaborant des projets architecturaux et urbains qui incluent, de la conception à la construction, les personnes vivant autour des interventions. La participation communautaire est un moyen d’assurer que les projets ne sont pas étrangers à la communauté et donc générer l'appropriation des espaces. La légalisation des logements informels donnant à ses habitants un titre de propriété permet à la communauté d'investir dans l'amélioration de leur habitat, ce qui affecte directement non seulement la qualité de vie mais aussi l'environnement immédiat.

Pour intervenir dans ces zones marginales des villes, il est nécessaire d'intégrer les dynamiques sociales et de capter leurs besoins, afin d'effectuer les modifications clés sans affecter négativement les situations d'équilibre relatif présent dans les lieux d'intervention.

Le plan consiste en refaire l'espace existant, c'est-à-dire à le doter d'éléments qui ne lui font pas perdre son identité, mais fonctionnent comme des intégrateurs du formel. Lorsqu'un projet est créé et que des éléments architecturaux sont construits, ces éléments deviennent des icônes, insérant ainsi une construction formelle dans l'informalité préexistante. Ces éléments sont conçus comme des outils de développement qui, dans leur environnement immédiat, commencent à générer d'autres types de modifications.

Il est nécessaire, avant d’intervenir, savoir que les problèmes de la ville ne sont pas seulement de l'ordre spatial, Les problèmes ont un contexte socioculturel qui les soutient, alors, le projet 11

urbain doit travailler de manière qui articule les questions urbaines, environnementales, sociales, économiques, culturelle, écologique, etc. Adopter une approche interdisciplinaire, reliant l'architecture et l'urbanisme à d'autres sciences complémentaires comme ingénieurs, géographes, sociologues, etc., cette interdisciplinarité et le travail avec la communauté, va découvrir leurs besoins en s'appuyant sur une véritable approche de la vie quotidienne de la zone à intervenir, traversant ses rues et dialoguant avec ses habitants, faisant émerger le nondit (Jáuregui, 2003).

En résumé, nous pouvons supposer que l'urbanisme social c’est l’ensemble de disciplines qui travaillent simultanément, avec une politique de l'État visant à définir les actions et les ressources pour réaliser l'articulation des différents secteurs de la ville. Cela implique fournir des infrastructures urbaines, légaliser la propriété foncière, créer des emplois et amener des solutions en matière d'éducation, de culture, de loisirs, de santé et de transport, en prenant toujours compte de la participation de la communauté pour la prise de décision. En plus, l’Urbanisme Social ne devrait pas seulement se concentrer sur la correction de la situation existante, mais aussi sur la génération des solutions pour éviter l'augmentation du problème.

C'est de la mise en œuvre de ce type de solutions que les comportements sociaux peuvent être modifiés, générant un changement dans les habitudes relationnelles de la communauté avec de nouveaux projets urbains (espaces publics et bâtiments publics) qui, s'ils sont perçus comme siens, seront pris en charge bien utilisé.

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II. Les cas d’étude Medellín.

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Medellín, comprendre la ville.

Medellín est une ville colombienne, capitale du département d'Antioquia. La ville est la deuxième par rapport de la population du pays. Medellín est situé dans la vallée d'Aburrá, dans la chaîne de montagnes centrale des Andes, il est traversé du sud au nord par la rivière Medellín, la ville est le noyau principal de la zone métropolitaine de la vallée Aburrá. La ville a une population de 2. 508 452 habitants. Sa conformation en tant que métropole est récente. Ces dernières années, Medellín est passé de 168 000 habitants en 1938 à 2 340 000 en 2010. La zone urbaine correspond à 30% du territoire et rassemble 90% de sa population.

Les processus de migration se développent de manière exponentielle à cause des personnes déplacées de la campagne vers la ville par la violence dans les années 50 et 60. Ce phénomène a généré des occupations illégales dans les terres urbaines, transformant les sols destinés à l'agriculture dans les sols urbains. Quarante-six quartiers sont illégalement créés sur le territoire. Mais même jusqu'à ce moment, l'État est en mesure de fournir l'infrastructure et les services dont ces populations ont besoin.

Malheureusement, entre 1960 et 1970, la population de la ville a triplé et quadruplé entre 1970 et 1980, provoquant « un effondrement » de la ville. Les limites de la ville s'étendent vers les collines de la ville de Medellín, en raison de la présence de plus d'un million d'habitants qui occupent la ville de manière informelle. La rapidité avec laquelle ce processus se propage laisse l'Etat incapable de répondre aux exigences du logement et des services, et ce sont les colonies irrégulières qui acceptent les besoins de ceux qui n'ont pas les moyens économiques d'intégrer la ville formelle. Le débordement social s'explique donc de la stratégie urbaine inexistante de la part de la municipalité pour faire face à la crise existante.

Ces événements génèrent une ségrégation physique, sociale et économique dans la ville. Les plus pauvres sont regroupés dans des logements informels, situés dans le nord, et dans les parties les plus élevées des pentes est et ouest. En revanche, les classes moyennes et supérieures occupent la zone prévue dans le centre et le sud de la vallée d'Aburrá. Les limites de la ville s'élargissent de plus en plus à cause de l'augmentation des implantations informelles, qui génère une échelle de ville excessive qui déborde l'municipalité de la ville et pose le problème des zones marginales, pauvreté et inégalité, déséquilibre des usages du terrain, la saturation et l'effondrement des infrastructures.

Le plan de développement de Sergio Fajardo, maire élu de Medellin au cours de la période 2004-2007, propose un modèle de ville basé sur le développement humain. Le développement de la ville doit être réorienté, ayant comme axe central l'être humain et son bien-être. Son objectif principal était de lutter contre la pauvreté, l'exclusion, l'inégalité, la violence, à travers l'urbanisme et l'architecture.

L'urbanisme social compris comme un modèle d'intervention territoriale comprend simultanément la transformation physique, l'intervention sociale, la gestion institutionnelle et la participation communautaire. Il cherche à promouvoir l'équité territoriale et à donner la priorité à l'action de l'Etat dans les zones périphériques de la ville, avec des taux de développement humain et de qualité de vie inférieurs.

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C’est important souligner qu'à Medellín l'urbanisme social ne limite pas son champ d'action aux périphéries marginalisées. Ce modèle d'action intervient dans toute la ville à la recherche de l'équité territoriale : les zones avec le plus faible taux de développement humain et la qualité de vie font l'objet d'une intervention basée sur des projets urbains intégraux, dans la ville formelle de grandes installations culturelles sont projetées qui permettent d'articuler les centralités.

Le plan de développement 2004-2007 de Fajardo est poursuivi pendant la période 2008-2011 par Alonso Salazar, au cours de ces deux administrations, le concept d'urbanisme social est mûri et a donné les bases de ce qui deviendra plus tard le Modèle Medellin.

Par conséquence, nous analyserons l'instrument de transformation par excellence de l'urbanisme social appliqué à Medellín : Les Projets Urbains Intégrés (PUI), et le principal outil de développement qui l'intègre, les Parcs Bibliothèques.

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PUI, Dialogue et approche.

Les projets urbains intégrés (PUI) sont des programmes gérés par l'Entreprise de Développement Urbain de Medellín (EDU). Il vise à unifier la réhabilitation des espaces physiques avec l'amélioration de l'inclusion sociale de la population dans le travail conjoint des institutions et la participation des citoyens.

Ce sont des programmes destinés aux zones avec faible niveau de logement, l'absence d'espaces publics et la dégradation de l'environnement. Ces aspects sont liés au manque d'action des administrations publiques, qui génère des problèmes sociaux tels que la pauvreté, le manque d'opportunité et l'exclusion sociale marquée, et des niveaux élevés de violence.

Voir annexes Fig. 1 et 2.

Cas d’étude PUI Nord-Est Le Pui nord-est lancé en 2004, est actuellement un laboratoire expérimental.

Politique des projets urbains intégrés : «est un modèle d'intervention urbaine qui vise à améliorer la qualité de vie des habitants d'un secteur spécifique. Pour ce faire, il concentre toutes ses ressources sur un seul territoire, dans le but de concentrer ses efforts et de réaliser un résultat qui se reflète dans le développement et la transformation intégrale des communautés, socialement et physiquement. Il est spécialement conçu pour traiter les zones les plus déprimées et marginalisées de la ville où l'État a généralement une dette sociale élevée et doit être utilisé comme modèle d'intervention transposable » (Cárdenas 2006 : 28).

Le champ d'action du PUI est : • Améliorer les interventions des administrations publiques : des institutions de coordination municipales et des groupes de travail avec des entités privées, sociales et académiques sont formés pour parvenir à des accords avec ces secteurs. Il s’agit également des entités étatiques et de la coopération internationale.

• Renforcer la participation : organisations communautaires et non-partenaires qui participeront à toutes les phases du projet. Cette participation est essentielle à l'appropriation ultérieure des services et des équipements générés.

• L’amélioration de l'espace public : son importance dans la promotion de la cohésion sociale est reconnue et elle est recherchée pour l'améliorer grâce à des travaux spécifiques (tels que les parcs et les espaces récréatifs), l'organisation et le perfectionnement des programmes de mobilité. Un autre objectif fondamental est le progrès concernant à la mobilité des piétons.

• La construction et l’amélioration des installations collectives : bibliothèques, centres éducatifs, centres de santé, etc.

• Améliorer les conditions de logement : régulariser les situations illégales, réhabiliter les logements et construire de nouveaux logements, et accorder une attention particulière aux zones sensibles telles que le logement dans la gorge (pente).

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• La durabilité environnementale : par le reboisement, le renouveau de la flore et de la faune, le rétablissement des espaces environnementaux dégradés, l'amélioration du traitement de l'eau, etc.

Origines du PUI Nord-Est Avec le Pui Nord-Est il s'est lancé construction du Metrocable1 en charge de l'entreprise Metro de Medellín2, De cette manière une connexion a été créée entre la zone d’intervention existante et le centre-ville, en plus avec le PUI un renouveau urbain commence en ce secteur de la ville et en effectuant des travaux d'amélioration dans les zones proches des stations de « Metrocable ».

Le début des travaux du futur PUI. Au début des années 1990, lorsque les programmes d'amélioration de la banlieue intégrée ont commencé à fonctionner à Medellín, c’était l'un des premiers programmes complets d'intervention et de réhabilitation dans ce type de zone qui a commencé en Colombie. Ces programmes sont nés en 1993 grâce à la coopération entre le gouvernement colombien, le gouvernement allemand et le gouvernement de la ville de Medellín. La première édition de ces programmes a concentré ses efforts sur l'amélioration de la qualité des services publics et l'encouragement de la participation des citoyens dans 70 districts informels de Medellin (environ 200 000 personnes), obtenant ainsi des succès importants en termes de coordination institutionnelle, de réglementation foncière et d'amélioration des services publics. Le PUI, encadré une politique dans le plan de développement national 2002-2006 « Vers un état communautaire » et le plan de développement municipal 2004-2007 de Medellín.

Développement chronologique 2003 : fin des travaux du Metrocable.

2004 : début du PUI Nord-Est. 2006 : Début du PUI de la Commune 13.

2007 : fin de la première phase du PUI Nord-Est. 2008 : le PUI des zones Centre-Est et Nord-Ouest sont lancé, encadré dans le Plan de développement.

2008 – 2011 : « Medellín, solidaire et compétitif ».

1Metrocable

: système téléphérique, projet de mobilité et de transport du gouvernement de Medellín qui connecte le centre de la ville aux zones périphériques.

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2Metro

de Medellín : société en charge des systèmes de transport de masse dans la ville de Medellin.

Agents impliqués L'un des principaux objectifs de ce programme d’intégration et de réhabilitation urbaine est la coordination institutionnelle dans le but d'améliorer et de coordonner les investissements et les projets. Dans cette coordination (travail qui correspondait fondamentalement à l'Entreprise de développement urbain (EDU) de Medellín) ont participé : • Mairie de Medellin • Département de la planification • Direction des communications • Secrétaire des finances • Secrétaire d'Etat • Secrétaire à l'environnement • Secrétariat des travaux publics • Secrétaire à l'éducation • Secrétaire de santé • Secrétariat de la protection sociale • Secrétariat de la culture citoyenne • Ministère du Développement social • Budget participatif • Agence Espagnole de Coopération au Développement (AECID) 3 • Comfama (fonds de compensation familiale, entité du secteur privé, sans but lucratif) • Comfenalco (fonds de compensation familiale, entité du secteur privé, sans but lucratif) • Région métropolitaine de la vallée d’Aburrá. 4 3Agence

Espagnole de Coopération au Développement : les priorités géographiques de l'AECID établissent trois régions prioritaires : (1) l'Amérique latine, (2) l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient et (3) l'Afrique subsaharienne, en accordant une attention particulière à la région occidentale ; au total 38 pays.

4Autorité

environnementale et transit de la vallée d'Aburrá, un territoire que Medellín partage avec 9 autres municipalités.

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• Secrétariat des Transports et du Transit.

• INDER (Institut des sports et des loisirs de Medellin) • EPM (Entreprise Public de Medellín, société du maire de Medellín) • Bibliothèque Publique Pilote Les bénéficiaires Les 150 000 habitants de la commune 1 et 2 sont des bénéficiaires directs du PUI Nord-Est, avec la construction de nombreuses installations collectives, l'amélioration des éléments urbains et la régularisation du logement dans des situations d'informalité. En plus des 3 500 personnes directement impliquées dans la construction du projet.

Processus de participation Le processus commence par deux types de diagnostic : d'abord un diagnostic physique et socio-économique de la zone réalisée par des groupes interdisciplinaires. Les éléments sont analysés : chemins de mobilité et de connectivité entre les districts des communes et avec d'autres parties de la ville ; recensement des logements existants ; analyse des typologies des bâtiments et des écuries ; les pentes sur le sol et les conséquences pour la mobilité ; étude des hauteurs de logement ; identification des zones les plus centrales en termes de mobilité et d'activité socio-économique ; identification des zones commerciales possibles.

Le deuxième type de diagnostic commence par la création de comités qui serviront de liaison entre la communauté et l'EDU, composé de représentants des organisations sociales du territoire, de leaders communautaires, de groupes de personnes âgées ou de jeunes ou d’habitants qui souhaitent participer.

Une des composantes les plus importantes de cette première partie du travail concerne les efforts déployés par les équipes techniques pour reconstruire la «confiance» de la population envers l'État et les administrations publiques. Les années d'abandon et les promesses brisées ont suscité quelques ressentiments de la part des habitants. Une fois que les comités de travail ont été consolidés et que les zones ont été diagnostiquées, il a été décidé quels types de projets seraient mis en œuvre.

1) le processus commence avec les visites des quartiers par les Comités et les équipes techniques pour analyser les domaines d'intervention.

2) Les ateliers imaginaires sont une méthodologie participative de formulation de projet par la conception participative dans laquelle intervient l'ensemble de la population.

3) Les projets «imaginés» par les communautés et les équipes techniques ont généré des images tridimensionnelles (ce type d'images facilité le travail avec les populations 19

beaucoup plus que les plans architecturaux) où les projets préliminaires ont été présentés et discutés avec la communauté. À l'heure actuelle, la faisabilité technique et budgétaire des idées soulevées dans les ateliers sont discutés et les résultats des projets sont examinés, approuvés ou ajournés.

4) Le projet d'architecture, dans lequel les comités et les équipes techniques présentent les projets achevés au reste de la communauté, sont discutés et reélaborés jusqu'à leur fin. Une fois que les projets sont finalisés, les offres sont prises pour les attribuer.

5) Les entrées d'approvisionnement. Cette étape est essentielle pour générer une nouvelle culture de la légalité et de la transparence dans des contextes sociaux habitués aux tâches irrégulières d'œuvres marquées par la corruption et le clientélisme. Une fois choisis les constructions de bâtiments et ceux qui surveillent la qualité technique des travaux.

6) Les contrats sont présentés au Comité, en précisant les détails de leur passation de marchés et les travaux du projet. Ce premier moment sert à l'entreprise et à la communauté à se connaître et à améliorer leur relation.

7) La mise en place du chantier commence par une participation significative des citoyens. Les entreprises sont obligées d'embaucher la population locale pour une main-d'œuvre non qualifiée (répondant ainsi aux taux de chômage élevés).

Les phases 8, 9 et 10 font référence à la gestion et à l'appropriation par les communautés des travaux réalisés. Pour favoriser l'appropriation et l'utilisation des espaces et des infrastructures créées, des inaugurations festives accompagnées d'activités dans chacune des œuvres sont promues. Dans certains cas, des activités ont été réalisées qui couvraient plus d'un site, permettant aux citoyens de reconnaître plus complètement les transformations dans la région.

Processus d'institutionnalisation Le développement du PUI est confié à la Société de développement urbain de Medellín (une société publique d'ordre municipal). Une gestion de suivi de niveau stratégique est créée (sous la supervision du secrétaire privé du maire) Cette unité facilite non seulement le suivi permanent des projets, mais aussi une communication directe entre le maire et l'EDU, ainsi qu'un pouvoir important d'appeler le public et les acteurs impliqués dans le projet (par le biais de secrétaires du cabinet et des gestionnaires d'entités publiques) pour résoudre les problèmes qui ont été présentés et coordonner les interventions. La présence du maire a permis de débloquer de nombreux obstacles dans la réalisation des projets.

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Qualité architecturale et urbaine, Cas d’étude Parcs Bibliothèques.

Objectifs et stratégies Dans le Plan de développement 2004-2007, le maire de Medellin a développé le projet de parcs bibliothèques. Un model stratégique qui vise à offrir des espaces publics à la ville. Les nouvelles interventions auront des fonctions éducatives, récréatives, culturelles, formation et seront capable de soutenir des communautés défavorisées de la ville. À la recherche d’un rééquilibrage social et territorial, Parcs Bibliothèques est un projet de construction à Medellin depuis 2004 et où jusqu’en 2013. Ils ont été construits 9 parcs bibliothèques dans la ville.

La stratégie du régime municipal consiste à donner une importance stricte à la qualité éducative, récréative et aux espaces culturels dans les zones périphériques et par la suite donner activités aux communautés qui renforcèrent la coexistence et le sentiment d’identité.

Le plan envisage de fournir à la ville neuf parcs bibliothèques jusqu’à aujourd’hui.

L’emplacement est fait dans les zones avec un niveau de développement humain bas et il est choisi selon la proximité aux systèmes de transport public, pour fournir le plus grand accès à la citoyenneté.

Ces installations ne sont pas traitées seulement comme des conteneurs de livres. Elles sont connues comme des centres culturels qui contribuent à l'amélioration de la qualité de vie des citoyens, qui donne l’accès à l’information et l’éducation et où il est promu la coexistence.

Les plus beaux bâtiments, avec la meilleure qualité architecturale et des grands centres culturels qui concentrent les services de l’entrepreneuriat, l’attention aux enfants avec programmes divers, la technologie, films, théâtre, ateliers, etc. En plus, ils arrivent dans les quartiers plus pauvres, sites anciennement dominées par la violence. Le modèle de Parcs bibliothèques se compose d’environ 15 000 m2, divisé entre la bibliothèque et le parc. Il est conçu par les grands architectes pour créer des espaces de qualité visible de différents endroits. Ces espaces sont développés dans son région nœuds de services ainsi grâce à son engagement de la connaissance et la valeur symbolique de son architecture contemporaine.

Dates importantes 2004 l’élaboration du Plan de développement.

2005 le début des travaux.

2006 inaugurations du Parc Bibliothèque de parc de San Javier.

2007 inaugurations de Parcs Bibliothèque la Ladera, La Quintana, Santo Domingo Savio et Belén.

2009 inauguration du Parc Bibliothèque Fernando Botero.

2011 inauguration du Parc Bibliothèque San Antonio de Prado.

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2012 inauguration du Parc Bibliothèque Guayabal.

2013 inauguration du Parc Bibliothèque Doce de Octubre.

Organismes responsables Le maire de Medellín a une politique visant à créer des opportunités pour la paix et qui est fondée sur la sécurité et l’éducation. Dans cette politique il est important de souligner la participation active dans la prise de décision des citoyens, collaborant strictement avec les responsables de l'aménagement et design urbain de la ville.

Le plan municipal de parcs bibliothèques est développé en partenariat avec différents secrétariats de la mairie (secrétaire d’éducation, secrétaire de culture civique, secrétaire de travaux publics, etc.) et avec la collaboration des organismes publics comme le Institut des sports (INDER), Entreprise de développement urbain de Medellín (EDU), bibliothèque publique pilote et le entreprise public de Medellín (EPM). La construction des bibliothèques a reçu des donations de l’énergie électrique ISAGEN, communications de l’EMP, UNE, ORBITEL, Agence espagnole de coopération internationale (AECI) et Téléphonique d’Espagne.

Comfama et Comfenalco, caisses de compensation familiale : Entités privé à but non lucratif dont le principal rôle est de redistribuer une partie des contributions des employeurs aux travailleurs à faible revenu. Elles sont aussi en charge de supporter le secteur de la culture nationale. Ce qui concerne les parcs bibliothèque, la fondation a été donnée pour gérer les équipements et offrir activités de promotion de la lecture.

Contexte bibliothèques à Medellín Plusieurs bibliothèques publiques à Medellín offrent un seul livre pour quatre personnes, lorsque l’index recommandés par l’UNESCO est entre 1,5 et 2,5 livres par personne. Il y a quelques années, les bibliothèques existantes ne faisaient pas partie de la vie de communauté.

En 2004, après le début d’un diagnostic des problèmes principaux de la ville de Medellín, la mairie a préparé un plan stratégique pour la ville avec la participation des citoyens, dont l’axe est l’humain. Les propositions du plan de développement sont recueillies en vertu de différents axes stratégiques, qui sont « Medellin, un espace pour le citoyen de la réunion », qui attire des communautés aux espaces publics avec des valeurs d’équité, la démocratie et l’inclusion sociale et le renforcement des bibliothèques en tant que centres complets de développement culturel et social. Finalement, la ville arrive à développer l’idée de parcs bibliothèques dans le Plan Municipal.

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Phases et développement Sensibilisation de la communauté Cette étape vise à atteindre l'adhésion de la communauté au projet, ainsi rechercher le partenariat dans organisations nationales et internationales. Avant de la construction de l’équipement, des campagnes de sensibilisation dans la communauté sur le projet avec les événements sont lancées et soumis avec des voisins afin de les impliquer.

Processus d'éducation et d'information à la communauté L’objectif à ce stade est composé d’agents informés en permanence. Ils sont impliqués dans le projet afin que le projet ne se dissocie pas. Lors que les parcs et les bâtiments sont construits, les agents culturels, gouvernementaux et les communautés sont informés de l’évolution du projet. Dans cette manière, le processus d'éducation sur l’utilisation de ses installations et services, en tenant des réunions avec les dirigeants de la communauté, se commence.

Durabilité du projet Une fois le parc bibliothèque est ouvert, un modèle financier est mis en place pour assurer la pérennité des installations et des accords qui ont été conclus avec les fonds d'allocation familiale Comfama et Comfenalco. Après des activités de promotion des parcs bibliothèques, l’appropriation des installations et la création de tables de travail hebdomadaires avec les dirigeants communautaires et la communauté en général sont lancées.

Espaces principaux de parcs bibliothèques Centres de la zone de prospection (CEDEZO) : Centres de développement des affaires de zone est un programme conçu par le bureau du maire de Medellin, articulateur d'initiatives axées sur le soutien à l'entrepreneuriat, la génération de revenus, le développement et la consolidation des entreprises familiales et micro-économiques dans la ville. Ils contribuent au développement économique du territoire dans la zone d'intervention.

Salles de lecture : les chambres qui sont équipées en livres de tous les mouvements littéraires, ainsi qu'en CD-ROM, en CD et en vidéos, salles de lecture pour enfants et adultes adaptés à l’âge des utilisateurs.

Salle de navigation virtuelle : les chambres qui sont équipées en ordinateurs avec la connexion Internet gratuite et permanente.

Auditorium : les auditoriums qui sont équipés en vestiaires, contrôle de la cabine, services de santé, air conditionnés, avec Wi-Fi et toutes les caractéristiques acoustiques des concerts et des spectacles musicaux. L’auditorium est prévu pour la présentation de pièces de théâtre, œuvres musicales et les différentes manifestations artistiques de la communauté.

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Salle de mon quartier : la salle qui est équipée en œuvres historiques écrites, photographiques et cinématiques de la région, et qui présente les coutumes et traditions de la communauté.

Ludothèque : un espace pour les garçons et filles de 0 à 10 ans, où les mineurs, accompagné par un enseignant, participent aux activités qui enrichissent leur imagination, compétences et sentiments.

Salle d’exposition : salle qui vise à exposer les différentes formes artistiques dans la région, la ville et le pays.

Services : café-restaurant, papeterie, locaux commerciaux.

Parcs Bibliothèques Parc Bibliothèque est un type d'interventions, qui est définie comme un centre culturel accessible à la communauté. C'est un lieu où des citoyennes peuvent réaliser ses expressions artistiques dans des ateliers et montrer des œuvres au grand public. En effet, le nom de Parcs Bibliothèques est attribué à ses espaces principaux : Parcs pour leurs espaces publics généreux et la Bibliothèque pour des bâtiments qui contiennent des livres. Le rôle donné aux ces deuxièmes est très important au niveau urbain, ces interventions servent à améliorer l'habitabilité des quartiers en fournissant des espaces publics et en rejoignant des zones distantes.

Le modèle du Parc Bibliothèque est un modèle transportable en termes d'utilisation de l'espace. L'exportation de son type de gestion peut être difficile, puisque les fonds de compensation familiale n'existent pas dans d'autres territoires, cependant d'autres organisations peuvent développer ces fonctions. D'autre part, les parcs bibliothèques sont des projets qui nécessitent des grands espaces. C'est une exigence difficile à remplir dans des zones non périphériques et des villes avec peu de sol disponible.

Les Parcs Bibliothèque ont développé des initiatives de formation de l'utilisation respectueuse leurs installations par la population des quartiers qui bénéficie ces projets. Ce phénomène se reflète dans le comportement civique et le respect des espaces. Il convient également de noter les groupes d'organisations de la société civile de nature sociale, communautaire, académique et commerciale, dont la fonction est de suivre le plan de développement de la ville, d'observer son processus d'exécution et de présenter publiquement les résultats.

Il y a 9 Parcs Bibliothèques construits jusqu’à le moment de réalisation de cette travail. Suite d'information générale :

Parc Bibliothèque José Luís Arroyave Restrepo (San Javier) Voir annexes Fig. 3

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Analyse de projet : Ce projet est situé à l'entrée de la commune 13. Relève sa stratégie d'intervention en deux parties, un volume où est le CEDEZO sur la rue San Juan, rue d'accès principale et de plus grande importance pour le secteur car il génère une connectivité directe avec le reste de la ville, la deuxième action sur la partie la plus élevée de la parcelle où un grand toit est généré. Quatre volumes décalés les uns des autres, ceux-ci génèrent à leur tour des patios intérieurs qui donnent un certain équilibre spatial de plein et de vide. Dans ce bâtiment, il y a des espaces pour l'usage de la communauté tels que : auditorium, bibliothèque, ateliers de formation, salle de jeux, hall d'exposition et un espace de lecture et café. Le Parc Bibliothèque possède un parc où sont organisées des activités ludiques.

Services : CEDEZO, collection de livres enfants et adultes, salles de lecture, salles de navigation virtuelles, 123 ordinateurs, 5 ateliers de formation, salles d'étude, auditorium de 236 places, hall d'exposition, salle de jeux, salle « Mi Barrio », locaux commerciaux, chaîne de télévision communautaire, cafétéria, garage public, zones vertes et récréatives.

Superficie : construit 5 632 m2, espace public 9 993 m2.

Emplacement : Zone Centre-Ouest de Medellín regroupe les comunas 11, 12 et 13. Quartiers bénéficiaires : San Javier 1 et 2, 20 juillet, Le Danube, Campo Alegre, Santa Monica, Barrio Cristóbal, La América, La Floresta, Santa Lucia, Los Alcázares, La Pradera, El Socorro, Belencito et Independencias.

Investissement : 5 141 082 euros.

Architecte : Javier Vera Londoño.

Parc Bibliothèque León de Greiff (La Ladera) Voir annexes Fig. 4, 4.a, 4.b.

Analyse de projet : Le projet fait partie de la rénovation urbaine de la zone Enciso, qui cherche à générer une connexion de la zone avec le centre-ville, le projet vise à fournir des services à la communauté environnante. Le bâtiment dispose de trois volumes de deux niveaux chacun, rejoints par une plate-forme de double hauteur, ce qui crée une grande salle qui articule les trois volumes et les services fournis par le bâtiment. Le projet crée avec ses toits l'extension de l'espace public du parc environnant, permettant la réalisation d'événements complémentaires aux activités culturelles et récréatives du projet.

Services : CEDEZO, collection de livres enfants et adultes, salles de lecture, salles de navigation virtuel avec 103 ordinateurs, 6 ateliers de formation, plusieurs salles, auditorium avec 149 places, salle d'exposition, ludothèque, 20 canapés, salle « Mi Barrio », boutiques, café, espaces verts et récréatifs.

Superficie : construit 3 784 m2, espace public 17 288 m2.

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Emplacement : Zone Centre-Est de Medellín, regroupe les comunas 8, 9 et 10. Quartiers bénéficiaires : Villa Hermosa, San Miguel, La Ladera, Enciso, Boston, Los Angeles, Batallon Girardot, Sucre, Prado, Los Mangos, Portal de Enciso, La Mansion et Caicedo.

Investissement : 3 656 530 euros.

Architecte : Giancarlo Mazzanti Architects.

Parc Bibliothèque Tomás Carrasquilla (La Quintana) Voir annexes Fig. 5 Analyse de projet : le projet est une intervention stratégique qui crée un espace fonctionnel dans la communauté, à son tour, relie les quartiers qui avaient été séparés en raison d'un flux à proximité du bâtiment. Ce projet renforce avec son intervention dans l'espace public la construction du Parc Linéaire qui contourne le ruisseau, qui a déjà des interventions de la municipalité dans sa partie inférieure. Le bâtiment génère un espace d'ombre conçu pour intégrer les systèmes naturels et le bâtiment comme un moyen d'imiter l'architecture dans le paysage. Ce projet devient l'accès de la ville au parc, il est traversé par une rue publique qui permettra des espaces pour la réunion de la communauté. Il relie également ces activités, de nature publique, avec la bibliothèque et ses services à un niveau inférieur qui constitue le cœur du projet et autour duquel la nature se développe.

Services : CEDEZO, collection enfants et adultes, salles de lecture, salles de navigation virtuel, 88 ordinateurs, 4 ateliers de formation, ludothèque, 23 canapés, salle « Mi Barrio », auditorium de 134 emplacements, terrasse de lecture, garage public, locaux commerciaux, zones vertes et récréatives.

Superficie : 3 703 m2 construit, espace public 10 470 m2.

Emplacement : Zone Nord-Ouest de Medellín, regroupe les comunas 5, 6 et 7. Quartiers d’influence : Aures 1 et 2, El Diamante, Bello Horizonte, Villa Flora, Kennedy, Lopez de Mesa, Altamira, La Esperanza, Picacho, San Martin de Porres, Alfonso López, Castille, Bosques de San Pablo et Francisco Antonio Zea. Investissement : 5 154 876 euros.

Architecte : Ricardo La Rotta Caballero.

Parc Bibliothèque España (Santo Domingo Savio) Voir annexes Fig. 6

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Analyse de projet : Ce projet est situé à la pointe du quartier de Santo Domingo, profitant des points de vue de la ville entière. Trois volumes sur une plate-forme d'espace public génèrent le projet, le construction à devenu une référence urbaine non seulement pour le secteur, mais pour la ville même dans chacune de ces cases sont développées les utilisations de la bibliothèque, des services communautaires et de l'auditorium, toujours articulés spatialement et fonctionnellement, par la partie inférieure de la plateforme qui devient un hall d'étapes permettant la promotion d'activités et d'événements complètent ceux disposés dans chaque bâtiment.

Services : Collection pour enfants et adultes, salles de lecture, salles de navigation virtuelles, 108 ordinateurs, ludothèque, salle d'exposition, salle « Mi Barrio », ateliers de formation, atelier expression corporelle, auditorium de 179 emplacements, 20 canapés, locaux, espaces verts et récréatifs.

Superficie : construit 3.727 m2, espace public 14.265 m2.

Emplacement : Zone Nord-Est de Medellín, regroupe les comunas 1, 2, 3 y 4. Quartiers d’influence : Santo Domingo 1 y 2, Granizal, La Avanzada, Popular, El Compromiso, La Esperanza 2, Carpinelo, San Pablo, Brisas de Oriente, Nuevo Horizonte, La Silla y Villa del Socorro.

Investissement : 4 976 533 euros.

Architecte : Giancarlo Mazzanti Arquitectos.

Parc Bibliothèque Belén Voir annexes Fig. 7 Analyse de projet : Le Parc Bibliothèque possède un espace central formé par un miroir d'eau «Plaza del Agua», qui est un lieu de silence et de méditation regroupant les activités de la bibliothèque. Les deux autres places sont la Place du Peuple avec des zones d'activités à l'air libre, et « Plaza de los Arboles », avec un espace pour le repos et le développement des activités proposées par l'École de Musique. L'architecte a utilisé des matériaux de haute résistance tels que le béton et la qualité et la texture le bois de pin, idéal pour la « Plaza del Agua » pour inviter la méditation.

Emplacement : Zone Sud-Ouest de Medellín, regroupe les comunas 15 y 16. Quartiers d’influence : Las Playas, Diego Echavarría, La Gloria, La Palma, Granada, San Bernardo, La Mota, Loma de Los Bernal, Altavista, Los Alpes, Nueva Villa del Aburrá, Miravalle, Las Violetas, El Rincón y Belén.

Investissement : 5 047 476 euros.

Superficie : construit 5.223 m2, espace public 9.768 m2.

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Services : CEDEZO, Salle de culture japonaise, collections pour enfants et adultes, ludothèque, 6 ateliers de formation, salle « Mi Barrio », auditorium de 315 places, 98 ordinateurs, salle d'exposition, 3 boutiques, école de musique, 2 cafétérias, garages publics, espaces verts et récréatif.

Architecte : Hiroshi Naito.

Parc Bibliothèque Fernando Botero.

Voir annexes Fig. 8, 8.a, 8.b.

Analyse de projet : le bâtiment est situé par rapport à la topographie comme un rectangle horizontal allongé. Leurs proportions établissent une condition d'échelle métropolitaine vers le paysage urbain et une échelle domestique vers le voisinage. Un contraste net avec les bâtiments environnants, les façades interprètent et retournent aux fenêtres disposées de manière aléatoire, typique du contexte de quartier, pour générer un dialogue amical à travers le jeu aléatoire des plis, des crevasses, des cavités et des perforations. Son emplacement est en accord avec la dynamique du tissu urbain, car il génère, du côté nord, un boulevard piétonnier, et du côté sud, une place avec vue sur la ville.

Emplacement : Zone Ouest de Medellín, Corregimiento5 de San Cristobal.

Investissement : 5 476 346 euros Superficie : construit 4.146 m2, espace public 8.563 m2.

Services : Salle des médias, Ordinateurs de consultation, Chambre interactive, Salles de lecture pour enfants et adultes, Théâtre, École de musique, Salle de jeux, salle « mi Corregimiento », ateliers pour la danse et l'expression corporelle, Atelier multiple, Salle des arts plastiques, Showroom.

Architecte : G Ateliers Architecture.

Parc Bibliothèque San Antonio de Prado.

Voir annexes Fig. 9 Analyse de projet : cet équipement construit pour la promotion de la réunion des citoyens se compose de trois bâtiments, le premier volume abrite un théâtre de 300 places, le deuxième volume de la bibliothèque, et le dernier bâtiment les salles pour générer différentes activités et bureaux administratifs, les bâtiments ressemblent au type de constructions typiques de cette région rurale de Medellín, ressemblant à une maison paysanne, avec toit en tuiles et balcons entourant les constructions.

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Emplacement : Zone Sud-Ouest de Medellín, Corregimiento² de San Antonio de Prado.

Quartiers d’influence : El Vergel, Barichara et la Florida.

Investissement : 6 898 817 euros.

Superficie : construit 3.839 m2, espace public 12.900 m2.

Services : Ordinateurs de consultation, Chambre interactive, Salles de lecture, Théâtre, Salle de jeux, salle « mi Corregimiento », ateliers pour la danse et l'expression corporelle, Atelier multiple, Salle des arts plastiques, école de musique, ateliers de répétition de musique urbaine.

Architecte : Entreprise de développement urbain de Medellín (EDU).

Parc Bibliothèque Guayabal.

Voir annexes Fig. 10 Analyse de projet : un seul bâtiment d'un seul niveau, se généré à partir de simples lignes géométriques perchées sur le terrain plat urbain, profite pleinement de la ventilation naturelle et de la lumière naturelle. Les lucarnes dans le plafond qui permettent un jeu d'ombre et de Lumière, la bibliothèque a une façade construite à partir de blocs de béton préfabriqués donnant un style minimaliste et propre.

Emplacement : Zone Sud-Ouest de Medellín, Comuna 15. Quartiers d’influence : Tenche, Trinidad, Santa Fe, San Pablo, Parque Juan Pablo II, Campo Amor, Noel, Cristo Rey, Guayabal, La Colina, El Rodeo.

Investissement : 2 552 562 euros.

Superficie : Construit 1.640 m2, espace public 16.360 m2.

Services : Salles de lecture, Ordinateurs de consultation, salles d'étude.

Architecte : Entreprise de développement urbain de Medellín (EDU).

5corregimiento

: le terme est pour désigner les populations qui vivent sur un même territoire mais qui ne forment pas de

municipalité.

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Parc Bibliothèque Doce de Octubre.

Voir annexes Fig. 11 Analyse de projet : L'idée de faire allusion à un périscope, un instrument de vision utilisé dans les sous-marins pour observer ce qui se trouve à la surface de l'eau, a l'idée de donner Un visuel à 360 ° au territoire. Vers l'est est la ville, vers l'ouest est la montagne «El Picacho».

Au sud et au nord, vous pouvez voir le quartier. Sa façade est composé de fenêtres dans ses cinq niveaux permet la vision et l'éclairage à l'intérieur.

Emplacement : zone nord-ouest de Medellín, comunas 5 et 6.

Investissement : 5 430 354 euros.

Superficie : construit 5600 m2, espace public m2.

Services : collection de livres enfants et adultes, salles de lecture, salles de navigation virtuel, hall d'exposition, salle « Mi Barrio », ateliers pour la danse et l'expression corporelle, salle de musique, théâtre.

Architecte : Verónica Ortiz, Carlos Puerta y Diego López.

Évaluation du projet Parcs Bibliothèques L'administration municipale de la ville de Medellín présente les parcs bibliothèques comme : «Centres culturels pour le développement social qui favorisent la rencontre des citoyens, les activités éducatives et ludiques, la construction de groupes, l'approche des nouveaux défis de la culture numérique. Ce type de projet baptisé Library Parks est novateur en termes d'intervention dans la ville, avec des objectifs clairs de renforcement de l'éducation, de la culture, de l'équité et de la promotion de la culture, avec l'inclusion des classes sociales les plus pauvres, les plus vulnérables et les moins protégées dans la communauté. Les complexes urbains ont été construits entièrement dans des zones autrefois marginalisées avec des taux de vie inhumains.

L'idée générale du projet est de changer la mentalité des communautés les moins favorisées en améliorant leur environnement physique et culturel, en stimulant leur renouvellement, leur évolution et leur changement, en offrant des alternatives technologiques. Les Parcs Bibliothèques deviennent des références urbaines et architecturales pour la ville. Ils créent l’intégration paysagère, les connections avec la ville et les quartiers avec nouvelles rues, et dans certain cas le Metrocable. Ils appliquent des matériaux, des espaces de la plus haute qualité qui viennent fournir des environnements intérieurs pour l'étude et le plaisir, et des espaces publics extérieurs pour l'interaction de la communauté. Ces projets favoriseront l'égalité sociale, la coexistence et l'intégration citoyenne, améliorant ainsi la qualité de vie des citoyens de Medellín.

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III. Modèle d’urbanisme.

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Medellín laboratoire urbain La ville de Medellin est un scénario de changement accéléré. Elle insiste sur la réduction de la pauvreté et l'inégalité et sur la réalisation d’une réelle implication des communautés dans la planification, la gestion et la mise en œuvre des politiques publiques. Elle combine le développement urbain avec l'égalité et la justice sociale, pour lutter contre la violence, la ségrégation, l'exclusion et bien d'autres phénomènes qui entravent la réalisation des objectifs de qualité de vie.

Medellín en tant que laboratoire urbain, il fait référence aux actions, pratiques et idées qui n'ont été lancées dans aucune autre ville dans le monde. Medellin a mis en œuvre cette série d'expériences urbaines dans la ville depuis 2004. La plupart du temps elle a reçu une réponse satisfaisante de la citoyenneté à laquelle cette série d'interventions est dirigée à la recherche d'une vie meilleure. Ce type d'actions on appelle l'urbanisme social.

L'urbanisme social fait partie du « Model Medellín », une proposition qui a été formalisée pour l'assemblée de l'OEA et soutenue par cette organisation à travers de la création d'un observatoire pour systématiser et diffuser l'expérience de Medellín dans autres villes. Le modèle consiste en une série d'étapes à suivre correctement exécutées par le bureau du maire, en mettant l'accent sur l'éducation, la culture et l'urbanisme social.

L'urbanisme social est l'élément le plus important dans ce modèle. Il consiste à investir toutes sortes de ressources dans des projets urbains spécifiques, dans les secteurs les plus défavorisés de la ville. Medellín a une dette historique avec certains secteurs situés dans la périphérie, qui doivent être modifiés par la construction d'infrastructures et d'œuvres architecturales de haute qualité avec un fort impact esthétique et social. Ce sont des projets tels que «Metrocables» ou des équipements éducatifs et culturels, des améliorations de logements et des espaces publics.

La formalisation des interventions comme «Urbanismo social» est l'ensemble des idées et des expériences qui se sont accumulées à Medellin au fil des ans. L'une des idées les plus novatrices et les plus utiles peut être le « Metrocable » ce système de transport public, dans les secteurs pauvres de la ville, avec des topographies en pente. Au moyen de câbles aériens les cabines sont transportées pour huit personnes, ce mécanisme transporte les passagers au système de métro de la ville. Il est composé de cinq lignes de service commercial, ensemble ils ajoutent une extension totale de treize kilomètres, transportant douze millions de personnes par an approximativement. Il dispose d'un total de quatorze stations en fonctionnement, toutes adaptées pour faciliter l'entrée des personnes handicapées. Cette idée a pris de la force dans les années 90 et finalement le premier « Metrocable » a été inauguré le 7 août 2004. L'idée de « Metrocable » a été reproduite à Caracas, La Paz et Rio de Janeiro.

Les "Metrocables" de Medellín ainsi que les autres projets de la ville ont été conçus grâce à la communication et la participation des communautés locales. Ceux-ci améliorent les conditions de mobilité des zones concernées. Ils ont eu un grand effet d'intégration urbaine puisque les zones marginales sont reliées au centre de la ville, dans le cas du premier

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Metrocable construit il s'agit d'un voyage de 10 km, 20 minutes de longueur et 350 mètres de hauteur.

Les Metrocables agissent également comme des générateurs de transformations locales plus étendues. Dans le cas du premier Metrocable, le projet de logement Juan Bobo a été développé, récompensé parmi les «meilleures pratiques» du concours de Dubaï 2008. Un terrain avec des pentes instables, le long d'un petit ruisseau, a été ordonné espace public, amélioration et atténuation des risques environnementaux. Tout a été fait à travers d’un processus participatif avec les habitants, dans lequel il n'y avait pas d'expulsion, d'acquisition de terrain qui n'était pas volontaire, et qui n’avait pas de coût significatif pour les habitants, de subventions nationales et locales, et d'autres entités , concentré sur ce projet. Comme celuici, plusieurs plans ont été formulés dans les secteurs nécessiteux de la ville afin de structurer les zones populaires désordonnées et impopulaires.

Le "jardin circunvalar" est un autre projet important à Medellín. Ce jardin est une stratégie

de planification et de transformation des quartiers, pour consolider un territoire ordonné et équitable dans la périphérie de la ville où se rejoignent la zone urbaine et la zone rurale. Le projet vise à fermer la ville par un chemin écologique pour ralentir sa croissance vers les coteaux. Dans ce projet la communauté est préparée dans des ateliers créés grâce à «l'Urbanisme Pédagogique» pour que les citoyens participent à la construction et prennent le contrôle de l'expansion des quartiers implantés dans cette zone. Le projet cherche à construire des logements dignes, durables et accessibles, espace public inclusif et structuration du territoire et durabilité environnementale du territoire. Ce sont d'autres actions menées dans ces zones périphériques.

Les Parcs Bibliothèque, susmentionnés, cherchent à générer et à renforcer la présence de l'État dans les secteurs populaires. L’autre exemple, six nouvelles écoles qui ont été construites dans les quartiers populaires. Son contraste architectural, qui par son échelle, sa forme, ses matériaux et sa couleur, contraste fortement avec les quartiers de brique environnants, montrant clairement que le bureau du maire local fournit des installations de qualité dans ces endroits défavorisés après des décennies.

Les conceptions architecturales ont été sélectionnées par concours international, mais correspondent en grande partie aux architectes colombiens. En ce qui concerne l'exécution des projets dans le "Modelo Medellín", trois aspects doivent être soulignés : 1. L’Entreprise de Développement Urbain (EDU). Il a été créé en 2002. Il dispose d'une grande capacité de gestion, de techniciens expérimentés et d'universitaires en faveur de l'administration publique, permettant de mettre en pratique des projets et des idées en très peu de temps (12 à 15 mois dans les cas des parcs bibliothèque).

2.

La cohérence des projets. L'intervention urbaine qui couvre les dimensions physiques, sociales et institutionnelles, pour résoudre les problèmes spécifiques sur un territoire défini, donne cette caractéristique et ordre spatial des projets.

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3. Financement. Tous les projets ont été financés par la ville sans avoir recours à des prêts ou avoir des dons extérieurs importants. Le Metro de Medellín, entité publique détenue par la municipalité et le département, finance 50% du coût de l'infrastructure Metrocable et la municipalité de Medellín est responsable des 50% restants.

L'Entreprise Publique de Medellín (EPM), entité qui fournit des services d'énergie, d'eau, d'aqueduc et de télécommunications, et une des entreprises les plus importantes dans la production énergétique nationale, contribue à un budget important pour la ville et donc pour ses projets urbains.

L’urbanisme social de Medellín se concentre sur la reconstruction de la communauté à travers l'urbanisme et l'architecture. L'administration municipale espère que lorsque la meilleure architecture est faite, l'estime de soi de la communauté est accrue, et les liens communautaires sont générés avec le lieu qui conçoit un sentiment de pertinence. C'est le principe pour lequel l'urbanisme social octroie à l'espace et au bâtiment public la valeur la plus importante de créer la place pour la rencontre citoyenne et le meilleur scénario où il est possible de construire une société diversifiée qui est reconnue et acceptée comme le chemin vers une meilleure coexistence.

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Ce modèle d’urbanisme social est transposable ailleurs ?

Le modèle de gestion "Urbanismo Social" créé dans la ville de Medellin a été conçu comme une méthode d'intervention où plusieurs stratégies sont mises en œuvre dans une zone spécifique.

Les outils de développement tels que : Parcs Bibliothèques, programmes de logements sociaux, amélioration globale des quartiers, transports publics et mobilité, intègrent des Proyectos Urbanos Integrales (PUI), ces espaces sont articulés dans les zones et génèrent des noyaux qui augmentent leurs capacités de services à la communauté.

Dans le cas des PUI cette politique de réhabilitation peut être transposée. L'expérience de la ville le montre, où ce schéma est répété dans cinq autres zones de la ville. Dans d'autres contextes, à condition qu'il y ait un engagement de la part des administrations à mener les projets convenus. En fait, il va s'adapter à d'autres villes, au Brésil. Cette méthodologie a été l'une des bases du développement des Programmes d'Accélération de la Croissance.

Le modèle d'urbanisme social a été appliqué dans différents secteurs de la ville de Medellín.

Si on souhaite transposer le modèle aux autres villes d'Amérique latine ou dehors le continent, on doit configurer un modèle qui peut être répliqué dans d'autres villes qui présentent des caractéristiques similaires. Ce type d’intervention peut être réalisé en créant une systématisation qui va définir les procédures à partir du stade d'approche du territoire. Ce modèle a pour objectif identifier les problèmes existants, générer leur classification, et enfin donner un traitement spécifique aux des besoins trouvés sur le site.

Pour la mise en œuvre d’urbanisme à grande échelle, le soutien politique doit garantir la coordination et l'orientation des actions dans une forme durable au fil du temps par les autorités est fondamentale. Aussi, la nature interdisciplinaire des équipes de travail et des structures publiques et de gestion sont essentielles. Elle permet de travailler de manière coordonnée et transversale dans les différentes interventions qui sont entreprises.

Dans le cas de Medellin, Empresas Públicas de Medellín (EPM) 6 contribue dans le financement pour la mise en œuvre des projets d'urbanisme social. Il donne le 30% du budget requis à travers de sa fondation. EPM est une société publique qui est gérée directement par le bureau du maire de la ville. Le reste des fonds provient du gouvernement central, du bureau du maire de Medellin et d'alliances stratégiques avec des gouvernements d'autres pays et des entités privées. Compte tenu de ce qui précède, la ville qui a l'intention de prendre le même modèle d'intervention, doit avoir un plan clair de financement et d'alliés. Ca assure la création des projets et leur bonne action.

6Entreprise

Public de Medellín, société du maire de Medellín.

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La Société de Développement Urbain (EDU) est conçue comme l’organisme principal pour augmenter le progrès de la ville en termes de plans urbains. Il a été créé dans les années 1990 pour la promotion des projets urbains et des développements. Il a obtenu l'autonomie administrative et financière en 2002. L’entreprise obtient l'autonomie administrative et financière et est configuré comme l'organisme en charge de la conception et de l'exécution des éléments urbaine-architecturales du Proyectos Urbanos Integrales (Pui, outil principal pour le développement urbain et social). Ainsi, si la ville souhaite adopter le modèle Urbanisme social, doit avoir une entreprise similaire, responsable de la gestion des projets urbains.

L'importance vitale du travail conjoint des institutions publiques et privées pour garantir le financement qui assure la continuité des programmes et gérer les projets indépendamment du bureau du maire et de la volonté des futures administrations. Ces éléments sont également des points clés dans la réussite du modèle.

Aussi, la participation citoyenne est primordiale dans ces processus. Cette coopération cherche l'intégration et la réconciliation entre les habitants des zones les plus marginalisées avec leur propre communauté et avec l'Etat. Elle a aussi l’objectif de générer l'appropriation des équipements publics par les habitants.

Finalement, Medellín nous montre qu'il est possible de transporter ce modèle. Cependant, il faut garder à l'esprit que ces mesures ne doivent pas être reproduites littéralement, puisque selon les fondements de l'urbanisme social, la manière de traiter les zones à intervenir doit être étroitement liée aux particularités du lieu et de ses habitants.

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Conclusion Les villes latino-américaines, au cours des décennies, ont laissé leur croissance et développement en charge de l'intérêt privé. L’État dans ses faibles actions devient complice de cette situation. Le résultat est la configuration d'une nouvelle forme urbaine dictée par le capitalisme : des villes dispersées, multicentriques et fragmentées. En effet à la fin du siècle dernier, les villes latino-américaines se caractérisent par la dégradation, non seulement de la ville, mais aussi de la citoyenneté. Les plus pauvres et les plus marginalisés, compte tenu du manque d'opportunités et d'alternatives, s'installent illégalement sur le territoire, donnant naissance aux véritables villes informelles.

Cela signifie que depuis les deux dernières décennies, les politiques de décentralisation ont contribué à la plus grande autonomie de gestion des villes secondaires. Comme elles ne sont pas capitales et qu'elles ne sont pas directement associées aux politiques des gouvernements centraux, ces villes ont des scénarios plus favorables pour construire de nouvelles alternatives en matière socio-spatiale.

Dans les villes latino-américaines, l'un des thèmes centraux est l'articulation de leurs domaines formels et informels. Une fois cette approche de l'articulation est établie, une nouvelle orientation urbaine est implantée en Amérique latine. Elle est caractérisée par une réflexion sociale indépendante des intérêts privés, qui concentre ses préoccupations sur la réalisation d'une véritable justice sociale. L'urbanisme social est alors créé. Ce type d'urbanisme trouve un environnement approprié pour son développement en Amérique Latin.

Il instaure une nouvelle manière de penser et de produire la ville basée sur l'intégration sociospatiale, qui privilégie l'être humain et ses besoins par rapport des autres intérêts.

Le modèle a pour objectif de promouvoir des programmes, des services, des activités et des emplois dans les communautés pour réduire les inégalités sociales et permettre l'intégration de la ville fragmentée. Il utilise l'intervention physique du territoire comme stratégie d'intégration, à partir des investissements dans les équipements et les espaces publics, accompagnée d'interventions sociales. Le modèle cherche à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des communautés.

Dans cette vision intégrale se fonde l'urbanisme participatif, ce type d'idée d'urbanisme non seulement l'articulation des acteurs formels, mais aussi la création de la participation citoyenne dans les processus, pour être durable dans le temps.

Le processus d'urbanisme participatif dépend de la situation préexistante et du soutien politique. L'intérêt de la municipalité et les mécanismes de mise en œuvre sont essentiels pour assurer la durabilité des projets, ainsi que la participation des citoyens. Lorsque la participation de la communauté est permise, un dialogue est créé. Il permet d'interpréter les demandes de la population et génère un sentiment d'appartenance des citoyens aux projets.

La dynamique socio-spatiale des villes latino-américaines a permis d'explorer de nouvelles alternatives urbaines, où l'architecture et l'urbanisme sont utilisés comme des outils de transformation de la ville permettant de rétablir des liens au sein de la communauté et entre 37

la communauté et l’Etat. En plus, les politiques qui concernent le social et l'institutionnel, complètent cette approche intégrale, en générant des opportunités comme alternatives à la situation de dégradation présente dans les villes d'Amérique latine. À Medellín, le modèle d'intervention «Urbanismo social» est proposé. Il prévoit une série d'interventions dans toute la ville, mais principalement dans les zones les plus démunies. En tant qu'objectif principal, ces actions visent à réduire le fossé social. Ceci est réalisé en travaillant selon des conditions préexistantes, en se concentrant sur l'éducation et les processus participatifs, basés sur des équipes de travail interdisciplinaires qui travaillent en coordination avec les agences publiques.

Le «Urbanismo social» à Medellín intervient dans la ville informelle. Il est basé sur la systématisation de ses pratiques et la configuration de modèles de gestion, qui forme un modèle d'exportation, en créant des lignes directrices qui font référence pour le reste des villes latino-américaines. De ce processus, Medellín est passée d'être reconnue comme l'une des villes les plus violentes du monde à être reconnue internationalement comme un exemple de gestion et de participation communautaire.

En conclusion, en Medellín l’urbanisme social est chargé de fournir des équipements publics de qualité architecturale dans les zones les plus pauvres, ces espaces physiques étant accompagnés de programmes multidisciplinaires et dont le seul but est l'intégration de la communauté.

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Annexes Images :

Fig. 1. Carte de Medellín avec problématiques, élaboration propre.

Fig. 2. Carte de Medellín avec PUI, élaboration propre.

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Fig. 3. Parque Biblioteca Luís Arroyave Restrepo. Cliché auteur.

Fig. 4. Parque Biblioteca León de Greiff. Cliché auteur.

Fig. 4.a Parque Biblioteca León de Greiff. Cliché auteur.

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Fig. 4.b Parque Biblioteca León de Greiff. auteur.

Fig. 5. Parque Biblioteca Tomás carrasquilla. Cliché auteur.

Fig. 6. Parque Biblioteca España. Cliché auteur.

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Fig. 7. Parque Biblioteca Belén. Cliché auteur.

Fig. 8. Parque Biblioteca Fernando Botero. Cliché auteur.

Fig. 8a. Parque Biblioteca Fernando Botero. Cliché auteur.

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Fig. 8b. Parque Biblioteca Fernando Botero. Cliché auteur.

Fig. 9. Parque Biblioteca San Antonio de Prado. Cliché auteur.

Fig. 10. Parque Biblioteca Guayabal. Cliché auteur.

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Fig. 11. Parque Biblioteca Guayabal. Cliché auteur.

Fig. 13. Comuna 13 de Medellín. Cliché auteur.

Fig. 12. Jardín Circunvalar. Cliché auteur.

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Fig. 15. Metrocable de Medellín. Cliché auteur.

Fig. 14. Metro de Medellín. Cliché auteur.

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